Rapport d’étape sur l’Initiative du bassin du lac Winnipeg de 2012 à 2013 et de 2013 à 2014 : chapitre 5
Partenariats transfrontaliers
Le bassin du lac Winnipeg couvre approximativement un million de kilomètres carrés, s’étendant dans des zones situées dans deux pays, quatre provinces et quatre États. Cette situation se traduit par une gouvernance complexe en ce qui a trait à la gestion transfrontalière des eaux dans le bassin, en raison des nombreuses parties intéressées, administrations et organisations en jeu. Aucune des administrations ne détient le pouvoir unique pour traiter de ces questions de manière autonome.
Ruisseau Birdtail près de Miniota, au Manitoba.
Des comités de gestion des eaux, à l’échelle provinciale et internationale, jouent un rôle clé en établissant des objectifs transfrontaliers en ce qui concerne la gestion des nutriments, objectifs cruciaux pour nous permettre de savoir la quantité de phosphore que le lac peut absorber de manière naturelle en provenance de chacun de ses affluents. Les gouvernements peuvent alors prendre des décisions qui orientent les mesures à prendre pour répondre à ces objectifs. Environnement Canada participe à plusieurs conseils de gestion de l’eau et de la science de l’eau (p. ex., la Commission des eaux des provinces des Prairies, Commission mixte internationale [CMI]) afin de faciliter la coordination des efforts dans l’ensemble du bassin versant et d’aider à s’occuper de la charge en éléments nutritifs provenant de l’extérieur du territoire de compétence du Manitoba.
Le pilier des partenariats transfrontaliers de l’IBLW (auparavant appelé le pilier de la gouvernance dans le cadre de la phase I de l’IBLW) met particulièrement l’accent sur le recours aux commissions de gestion des eaux transfrontalières afin d’encourager les mesures gouvernementales en vue de réduire la prolifération des nutriments. On vise une collaboration accrue et plus étroite avec d’autres gouvernements (gouvernement fédéral, provinces et États), administrations et organisations dans la zone du bassin en vue de gérer les nutriments qui affectent la qualité de l’eau.
Dans le cadre de la phase II du FIBLW, les activités de partenariat transfrontalier d’Environnement Canada dans le bassin visent à :
- mobiliser les administrations en amont afin de gérer efficacement la production de nutriments;
- coordonner les efforts de gestion des nutriments et y apporter une contribution;
- s’assurer que l’on s’appuie, dans le cadre du développement du programme, des sciences et des politiques, sur des données pertinentes pour la santé de l’écosystème du lac Winnipeg.
En outre, Environnement Canada continue à accorder la priorité aux questions relatives aux nutriments, par le biais de commissions de gestion de l’eau nationales et internationales et déploie tous les efforts pour que des progrès soient réalisés en collaborant avec des partenaires pour mettre en place une stratégie binationale d’envergure en matière de gestion des nutriments à l’échelle du bassin.
Progrès réalisés en 2012-2013 et 2013-2014
- Environnement Canada et Conservation et Gestion des ressources hydriques Manitoba continuent de mettre en oeuvre le Protocole d’entente Canada-Manitoba portant sur le lac Winnipeg et son bassin (2010) en codirigeant le Comité directeur de mise en oeuvre du PE Canada-Manitoba et en fournissant du soutien en matière de secrétariat. Le protocole d’entente officialise l’engagement des deux gouvernements envers une approche coordonnée, collaborative à long terme pour soutenir la durabilité et la santé du bassin du lac Winnipeg. Le Comité directeur de mise en oeuvre du PE s’est réuni trois fois pendant les périodes 2012-2013 et 2013-2014 et a partagé de l’information avec les ministères fédéraux et provinciaux au sujet de programmes et de questions affectant la santé de l’écosystème du lac Winnipeg. Le secrétariat du PE a procédé à un examen du PE Canada-Manitoba pour étayer les décisions se rapportant au prolongement du PE lorsqu’il arrivera à expiration en septembre 2015.
- Environnement Canada est un membre actif du Comité de la qualité de l’eau du Conseil international de la rivière Rouge de la CMI. Le Comité de la qualité de l’eau a pour tâche de mettre en oeuvre la stratégie de gestion des nutriments à l’échelle du bassin versant de la rivière Rouge dans une approche internationale. Le Comité de la CMI travaille actuellement à l’élaboration de cibles en matière de qualité de l’eau ou de limites d’apports en nutriments pour la rivière Rouge. Une analyse documentaire des méthodes, afin de fixer des objectifs pour la portion de la rivière Rouge du bassin du lac Winnipeg, a été menée et acceptée par le Conseil international de la rivière Rouge. Le comité déploie des efforts pour donner suite aux recommandations résultant de l’analyse afin de concevoir un modèle de relations entre les concentrations de nutriments dans la rivière et les critères à appliquer pour protéger ou restaurer l’utilisation des ressources aquatiques (vie aquatique, usage récréatif, etc.).
- En décembre 2012, le consulat canadien à Minneapolis a invité Environnement Canada à participer à un débat d’experts dans le cadre d’un forum qui portait sur la qualité de l’eau dans le lac Winnipeg et le bassin de la rivière Rouge. Ce fut l’occasion d’informer un public international plus large des mesures prises par Environnement Canada pour résoudre les problèmes de la qualité de l’eau dans le lac Winnipeg.
- Environnement Canada a fourni un soutien à Conservation et Gestion des ressources hydriques Manitoba ainsi qu’aux maires et présidents du conseil municipal du bassin sud au sujet de la formation et mise en place de l’accord pour le respect du lac et de la « Friendly Stewards Alliance » (Alliance d’intendances de gestion respectueuse de l’environnement) dirigés au niveau provincial. Le document de l’accord pour le respect du lac est une déclaration de soutien des signataires afin que des mesures soient prises pour réduire les charges en nutriments et améliorer la qualité de l’eau dans le bassin Winnipeg. La ministre fédérale de l’Environnement a signé l’accord, au nom du gouvernement du Canada, le 21 mars 2014 et compte parmi les premiers signataires de l’accord. Environnement Canada a participé au comité directeur de la « Friendly Stewards Alliance », en apportant son assistance dans la conception d’une vision d’ensemble, en surveillant la mise en oeuvre de l’accord et en participant à des groupes de travail se rapportant à la gouvernance, la science et la recherche.
- Environnement Canada a accru son engagement en collaboration avec les administrations des États-Unis pour régler les questions de gestion des nutriments dans la partie américaine du bassin du lac Winnipeg. Le personnel a participé à la réunion des parties intéressées portant sur la stratégie de réduction des nutriments dans le Dakota du Nord et a également participé à des groupes de travail de suivi. Le personnel d’Environnement Canada a également participé à la « Minnesota Water Resource Conference » (Conférence sur les ressources aquatiques du Minnesota), dans le cadre de laquelle la Pollution Control Agency (Agence de contrôle de la pollution) a présenté la stratégie de réduction de la prolifération des nutriments qu’applique le Minnesota et a annoncé le lancement d’un processus consultatif portant sur la stratégie.
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