Évaluation préalable pour le Défi concernant l'acétate de 2-{N-(2-acétoxyéthyl)-4-chloro-2-nitro-5-[2-(propionamido)anilino]anilino]éthyle (Disperse Red 167)

Numéro de registre du Chemical Abstracts Service 26850-12-4

Environnement Canada
Santé Canada

Août 2009

Table des matières

  1. Synopsis
  2. Introduction
  3. Identité de la substance
  4. Propriétés physiques et chimiques
  5. Sources
  6. Utilisations
  7. Rejets dans l'environnement
  8. Devenir dans l'environnement
  9. Persistance et potentiel de bioaccumulation
  10. Potentiel d'effets nocifs sur l'environnement
  11. Conclusion
  12. Références
  13. Annexe I - Sommaires de rigueur d'étude pour les études clés

Synopsis

Conformément à l'article 74 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) [LCPE (1999)], les ministres de l'Environnement et de la Santé ont effectué une évaluation préalable de l'acétate de 2-[N-(2-acétoxyéthyl)-4-chloro-2-nitro-5-[2-(propionamido)anilino]anilino]éthyle (Disperse Red 167), dont le numéro de registre du Chemical Abstracts Service est le 26850-12-4. Une priorité élevée a été accordée à l'évaluation préalable de cette substance inscrite au Défi, parce qu'elle répondait aux critères environnementaux de la catégorisation écologique relatifs à la persistance, au potentiel de bioaccumulation et à la toxicité intrinsèque pour les organismes non humains et parce que l'on croit qu'elle est commercialisée au Canada.

L'évaluation des risques que présente le Disperse Red 167 pour la santé humaine n'a pas été jugée hautement prioritaire à la lumière des résultats fournis par les outils simples de détermination du risque d'exposition et du risque pour la santé élaborés par Santé Canada aux fins de la catégorisation des substances figurant sur la Liste intérieure. Par conséquent, la présente évaluation est axée sur les renseignements utiles à l'évaluation des risques pour l'environnement.

Le Disperse Red 167 est un composé organique utilisé au Canada et dans d'autres pays comme colorant rouge, surtout dans l'industrie textile. Il n'est pas produit naturellement dans l'environnement. En 2006, une quantité de 1 010 kg de Disperse Red 167 a été importée au Canada, principalement pour l'industrie des textiles et du finissage des tissus. Compte tenu de la quantité de Disperse Red 167 importée au Canada et des utilisations de cette substance qui pourraient contribuer à sa dispersion, on croit qu'elle peut être libérée dans l'environnement canadien.

Selon les modes d'utilisation signalés et certaines hypothèses, la plus grande partie de cette substance devrait être rejetée dans des sites d'élimination des déchets solides, mais on estime qu'une proportion significative est rejetée dans les eaux usées (14,8 %). On croit que le Disperse Red 167 n'est ni soluble dans l'eau, ni volatil, mais qu'il devrait se déplacer vers les particules à cause de son caractère hydrophobe. Ainsi, après son rejet dans les eaux usées, cette substance devrait se répartir principalement dans les sédiments et, dans une moindre mesure, dans les sols agricoles amendés avec des boues d'égout. Le Disperse Red 167 ne devrait pas se retrouver en quantités significatives dans d'autres milieux, et il est peu probable qu'il fasse l'objet de transport atmosphérique à grande distance.

Compte tenu de ses propriétés physiques et chimiques, on croit que le Disperse Red 167 est persistant dans l'environnement (dans l'eau, les sédiments et le sol). Toutefois, selon de nouvelles données expérimentales sur le potentiel de bioaccumulation d'un composé analogue, on croit que ce colorant présente un faible potentiel d'accumulation dans les tissus lipidiques des organismes. Il satisfait donc aux critères de persistance, mais non aux critères de bioaccumulation, établis dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation. De plus, les données expérimentales sur la toxicité de composés analogues permettent de croire que de faibles concentrations de Disperse Red 167 n'ont pas d'effets nocifs chez les organismes aquatiques.

Aux fins de la présente évaluation préalable, on a retenu deux scénarios d'exposition prudents selon lesquels le Disperse Red 167 a été rejeté dans le milieu aquatique par une installation industrielle qui en utilise et aussi en raison de l'utilisation de produits de consommation qui en contiennent. Les concentrations environnementales estimées pour l'eau étaient inférieures à la concentration sans effet estimée pour les organismes aquatiques sensibles.

Cette substance s'inscrira dans la prochaine mise à jour de l'inventaire de la Liste intérieure. De plus, des activités de recherche et de surveillance viendront, le cas échéant, appuyer la vérification des hypothèses formulées au cours de l'évaluation préalable.

D'après les renseignements disponibles, le Disperse Red 167 ne remplit aucun des critères de l'article 64 de la LCPE (1999).

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Introduction

La Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) [LCPE (1999)] (Canada, 1999) exige que les ministres de l'Environnement et de la Santé procèdent à une évaluation préalable des substances qui répondent aux critères de catégorisation énoncés dans la Loi, afin de déterminer si elles présentent ou sont susceptibles de présenter un risque pour l'environnement ou la santé humaine. Selon les résultats de cette évaluation, les ministres peuvent proposer de ne rien faire à l'égard de la substance, de l'inscrire sur la Liste des substances d'intérêt prioritaire en vue d'une évaluation plus détaillée ou de recommander son inscription sur la Liste des substances toxiques de l'annexe 1 de la Loi et, s'il y a lieu, sa quasi-élimination.

En se fondant sur l'information obtenue dans le cadre de la catégorisation, les ministres ont jugé qu'une attention hautement prioritaire devait être accordée à un certain nombre de substances, à savoir :

Le 9 décembre 2006, les ministres ont donc publié un avis d'intention dans la Partie I de la Gazette du Canada (Canada, 2006a), dans lequel ils priaient l'industrie et les autres parties intéressées de fournir des renseignements précis qui pourraient servir à étayer l'évaluation des risques, ainsi qu'à élaborer et à évaluer les meilleures pratiques de gestion des risques et de bonne gestion des produits pour ces substances d'importance prioritaire.

On a décidé d'accorder une attention hautement prioritaire à l'évaluation des risques pour l'environnement du Disperse Red 167, car cette substance a été jugée persistante, bioaccumulable et intrinsèquement toxique pour les organismes aquatiques et il semble qu'elle est commercialisée au Canada. Le volet du Défi portant sur cette substance a été publié dans la Gazette du Canada le 16 février 2008 (Canada, 2008). Un profil de la substance qui présente l'information technique (obtenue avant décembre 2005) sur laquelle repose sa catégorisation a été publié en même temps. Des renseignements relatifs à la bioaccumulation (analogue de cette substance) et aux utilisations de la substance ont été communiqués en réponse au Défi.

Même si l'évaluation des risques que présente le Disperse Red 167 pour l'environnement est jugée hautement prioritaire, cette substance ne répond pas aux critères de la catégorisation pour le PFRE ou le REI ni aux critères définissant un grave risque pour la santé humaine, compte tenu du classement attribué par d'autres organismes nationaux ou internationaux quant à sa cancérogénicité, à sa génotoxicité ou à sa toxicité sur le plan du développement ou de la reproduction. La présente évaluation est donc axée principalement sur les renseignements présentant de l'intérêt pour l'évaluation des risques touchant l'environnement.

Les évaluations préalables effectuées aux termes de la LCPE (1999) mettent l'accent sur les renseignements jugés essentiels pour déterminer si une substance répond aux critères de toxicité des substances chimiques au sens de l'article 64 de la Loi :

« 64. [...] est toxique toute substance qui pénètre ou peut pénétrer dans l'environnement en une quantité ou concentration ou dans des conditions de nature à :

  1. avoir, immédiatement ou à long terme, un effet nocif sur l'environnement ou sur la diversité biologique;
  2. mettre en danger l'environnement essentiel pour la vie; ou
  3. constituer un danger au Canada pour la vie ou la santé humaines. »

Les évaluations préalables visent à examiner des renseignements scientifiques et à tirer des conclusions fondées sur la méthode du poids de la preuve et le principe de prudence.

La présente évaluation préalable prend en considération tous les nouveaux renseignements sur les propriétés chimiques, les dangers, les utilisations et l'exposition fournis dans le cadre du Défi. Les données pertinentes pour l'évaluation préalable de cette substance ont été trouvées dans des publications originales, des examens des documents, des rapports de recherche de parties intéressées et d'autres documents consultés lors de recherches documentaires menées récemment, jusqu'en octobre 2008. Les principales études ont fait l'objet d'une évaluation rigoureuse et en général, seuls les résultats des études de qualité élevée ont été utilisés dans la formulation des conclusions, même si les résultats des autres études et modélisations peuvent avoir été pris en compte dans l'établissement du poids de la preuve. Lorsqu'ils étaient disponibles et pertinents, les renseignements présentés dans l'évaluation des dangers provenant d'autres instances ont également été utilisés. L'évaluation préalable n'est pas un examen exhaustif ou critique de toutes les données disponibles. Elle fait plutôt état des études et des éléments d'information les plus importants pour appuyer la conclusion.

La présente évaluation préalable a été préparée par le personnel du Programme des substances existantes de Santé Canada et d'Environnement Canada et elle intègre les résultats d'autres programmes exécutés par ces ministères. Cette évaluation préalable a fait l'objet d'une étude consignée par des pairs.

Bien que des commentaires externes aient été pris en considération, Santé Canada et Environnement Canada assument la responsabilité du contenu final et des résultats de l'évaluation préalable des risques. De plus, une version provisoire de la présente évaluation préalable a fait l'objet d'une consultation publique de 60 jours. Les principales données et considérations sur lesquelles repose la présente évaluation sont résumées ci-après.

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Identité de la substance

Aux fins du présent rapport, l'acétate de 2-[N-(2-acétoxyéthyl)-4-chloro-2-nitro-5
[2-(propionamido)anilino]anilino]éthyle] sera appelé Disperse Red 167. Le « Disperse Red 167 » est défini dans le Colour Index (CII 2002-) comme étant une combinaison de deux numéros de registre CAS (NR CAS 61968-52-3 et 26850-12-4). Toutefois, dans le présent document, le nom commun « Disperse Red 167 » renvoie exclusivement au RN CAS 26850-12-4. L'information sur l'identité de la substance est présentée au tableau 1.

Tableau 1. Identité de la substance
Numéro de registre du Chemical Abstracts Service (no CAS) 26850-12-4
Nom dans la LIS Acétate de 2-{N-(2-acétoxyéthyl)-4-chloro-2-nitro-5-[2-(propionamido)anilino]
anilino}éthyle-;
Noms dans les inventairesNote de bas de tableau a Acétate de 2-[N-(2-acétoxyéthyl)-4-chloro-2-nitro-5-[2-(propionamido)anilino] anilino]éthyle (EINECS)
C.I. Disperse Red 167 (PICCS)
Autres noms C.I. 11338; Disperse Red 167; Disperse Rubine 3BLS-CF; Foron Rubine S 2GFL; Foron Rubine S-2GFL; propanamide, N-(5-(bis(2-(acetyloxy)ethyl) amino)-2-((2-chloro-4-nitrophenyl)azo)phenyl)-; Samaron Red HBSL; Synten Red P 3BL; Tersetile Rubine FBL; Tulasteron Fast Red B-C
Groupe chimique Produits chimiques organiques définis
Sous-groupe chimique Monoazoïques, colorants dispersés; azophényles; amides
Formule chimique C23H26C1N5O7
Structure chimique  Structure chimique 26850-12-4
Simplified Molecular Line Input Entry System (SMILES) O=C(OCCN(c(ccc(N=Nc(c(cc(N(=O)(=O))c1)Cl)c1)c2NC(=O)CC)c2)CCOC
(=O)C)C
Masse moléculaire 519,95 g/mol

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Propriétés physiques et chimiques

Aucune donnée expérimentale sur le Disperse Red 167 n'est disponible. Lors de l'atelier sur les modèles de relations quantitatives structure-activité (RQSA), parrainé par Environnement Canada en 1999 (Environnement Canada, 2000), des experts en modélisation ont reconnu qu'il est « difficile de modéliser » de nombreuses classes structurelles de pigments et de teintures avec le modèle RQSA. Les propriétés physiques et chimiques de nombreuses classes structurelles de teintures et de pigments (y compris les colorants acides et dispersés) se prêtent mal à la prévision modélisée, car on considère qu'elles « ne font pas partie du domaine d'applicabilité » (p. ex. domaines de la structure ou des paramètres des propriétés). Par conséquent, lors de la détermination du domaine d'applicabilité, l'applicabilité des modèles RQSA aux teintures et aux pigments est évaluée en fonction de chaque cas. En général, on considère que l'utilisation des modèles RQSA ne convient pas à la prévision des propriétés physiques et chimiques du Disperse Red 167 et par conséquent, plusieurs analogues ont été identifiés et des données permettant d'établir des analogies ont été utilisées pour la détermination des propriétés physiques et chimiques approximatives données au tableau 2. Ces propriétés ont été utilisées par la suite pour d'autres modélisations et éléments d'information au cours de cette évaluation.

Un analogue est un produit chimique dont la structure est semblable à celle de la substance faisant l'objet d'une évaluation, et dont on s'attend à ce qu'elle présente des similitudes dans ses propriétés physico-chimiques, son comportement et sa toxicité dans l'environnement. Lorsqu'il existe des données expérimentales pour un certain paramètre d'une substance analogue, elles peuvent être utilisées directement ou avec un ajustement comme estimation de cette valeur de paramètre pour la substance faisant l'objet de l'évaluation.

Pour trouver des analogues acceptables, un examen des données relatives à plusieurs colorants azoïques dispersés a été utilisé (Anliker et al., 1981; Anliker et Moser, 1987; Baughman et Perenich; 1988, ETAD, 1995; Brown, 1992; Yen et al., 1989, Sijm et al., 1999). Ces composés ont des structures semblables à celle du Disperse Red 167, mais ils partagent aussi d'autres caractéristiques importantes qui en font des analogues convenables. Elles comprennent des propriétés qui touchent leur devenir dans l'environnement comme des poids moléculaires élevés (généralement supérieurs à 300 g/mol), des diamètres transversaux semblables (1,35 - 2,05 nm), des structures particulaires solides, la décomposition à des températures supérieures à 120 °C (à 270 °C), et une dispersibilité dans l'eau (c.-à-d. pas très soluble). La présence d'un groupement éthanolamine sur le colorant azoïque vise à augmenter la dispersibilité dans l'eau (Bomberger et Boughton, 1984). De plus, ils sont peu solubles dans le n-octanol, leur pression de vapeur est négligeable et ils sont stables dans des conditions environnementales normales, ainsi qu'ils ont été conçus. Ces propriétés ont servi ultérieurement à effectuer d'autres prévisions modélisées pour l'évaluation.

Le tableau 2 présente les substances analogues au Disperse Red 167 ainsi que les valeurs expérimentales et modélisées des propriétés physiques et chimiques déduites à partir d'analogues du Disperse Red 167 qui se rapportent à son devenir dans l'environnement.

Tableau 2. Propriétés physiques et chimiques du Disperse Red 167 et des analogues chimiques pertinents
  TypeNote de bas de tableau b Valeur Température (°C) Référence
État physique   Poudre   Canada, 2008
Point de fusionNote de bas de tableau c (°C) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés 117-175   Anliker et Moser, 1987
Point de fusionNote de bas de tableau c (°C) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés 74-236   Baughman et Perenich, 1988
Point de fusionNote de bas de tableau c (°C) substance analogue : Disperse Blue 79 157   PhysProp, 2006
Point de fusionNote de bas de tableau c (°C) substance analogue : Disperse Red 167 132 à 153   Sijm et al., 1999; Yen et al., 1989
Point d'ébullitionNote de bas de tableau d (°C) sans objet sans objet sans objet sans objet
Masse volumique (kg/m3) non disponible non disponible non disponible non disponible
Pression de vapeur (Pa) substance analogue : Disperse Blue 79 4,53 × 10-7   Clariant, 1996
Pression de vapeur (Pa) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés 5,33 × (10-12 à 10-5)
(4×10-14 à 4×10-7)
25 Baughman et Perenich, 1988
Constante de la loi de Henry (Pa·m3/mol) données déduites à partir d'analoguesNote de bas de tableau e 10-8 à 10-1
(10-13 à 10-6) atm·m3/mol)
  Baughman et Perenich, 1988
Log Koe (coefficient de partage octanol/eau) (sans dimension) substance analogue : Disperse Blue 79:1 4,44, 4,8   Sijm et al., 1999; Yen et al., 1989
Log Koe (sans dimension) substance analogue : Disperse Blue 79 4,1, 4,3   Clariant, 1996; Brown, 1992
Log Koe (sans dimension) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés 1,79 à 5,1   Baughman et Perenich, 1988
Log Koe (sans dimension) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés supérieur(e) à 2 -5,1   Anliker et al., 1981; Anliker et Moser, 1987
Log Koe (sans dimension) substance analogue : Disperse Orange 30 4,2   Brown, 1992
Log Kco (coefficient de partage carbone organique) (sans dimension) données déduites à partir d'analogues ou calculéesNote de bas de tableau f 3,4 à 4,2   Baughman et Perenich, 1988
Solubilité dans l'eau (mg/L) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés inférieur(e) à 0,01   Anliker et Moser, 1987
Solubilité dans l'eau (mg/L) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés 1,2×10-5 à 35,5
(4×10-11 à 1,8×10-4 mol/L)
  Baughman et Perenich, 1988
Solubilité dans l'eau (mg/L) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés très peu soluble dans l'eau   ETAD, 1995
Solubilité dans l'eau (mg/L) substance analogue : Disperse Blue 79 0,000938, 0,0054, 0,02 15-25 Baughman et Perenich 1988, Clariant 1996, Brown 1992
Solubilité dans l'eau (mg/L) substance analogue : Disperse Blue 79:1 0.0052, 0.022 25 Baughman et Perenich, 1988; Sijm et al., 1999
Solubilité dans l'eau (mg/L) substance analogue : Disperse Orange 30 0.07   Brown, 1992
Solubilité dans le n-octanol (mg/L) données déduites à partir d'analogues des colorants azoïques dispersés 81-2100 20 Anliker et Moser, 1987
pKa (constante de dissociation) (sans dimension) modélisé 14,1 sous forme d'acide 0,69 sous forme de base   ACD/pKaDB, 2005

Les colorants azoïques dispersés analogues structuraux du Disperse Red 167 sont présentés dans le tableau 3 ci-après. Certaines des propriétés physiques et chimiques (voir le tableau 2), les données empiriques sur la bioaccumulation (voir le tableau 6) ainsi que les données empiriques sur la toxicité (voir le tableau 7) de ces analogues ont été utilisées pour établir le poids de la preuve et pour appuyer les propositions de décision présentées dans cette ébauche d'évaluation préalable. Plus précisément, les données ont été obtenues pour les analogues structuraux suivants : le Disperse Blue 79, le Disperse Blue 79:1, le Disperse Orange 30, le Disperse Orange 25, le Disperse Red 17, le Disperse Red 73 et le Disperse Yelow 3 (tableau 3a).

Tableau 3a. Analogues structuraux du Disperse Red 167
No CAS Nom commun Nom dans la LIS Structure chimique de l'analogue Données empiriques disponibles
12239-34-8 Disperse Blue 79 Diacétate de 2,2'-[[5-acétamide-4-[(2-bromo-4,6-dinitrophényl)azo]-2-éthoxyphényl]imino]diéthyle  Structure chimique 12239-34-8 Point de fusion, pression de vapeur, log Koe, solubilité dans l'eau, toxicité de cette substance pour les organismes aquatiques
3618-72-2 Disperse Blue 79:1 Diacétate de 2,2'-{[5-acétamido-4-(2-bromo-4,6-dinitrophénylazo)-2-méthoxyphényl]imino}diéthyle  Structure chimique 3618-72-2 Point de fusion, log Koe, solubilité dans l'eau, toxicité de cette substance pour les organismes aquatiques
5261-31-4 Disperse Orange 30 Acétate de 2-[N-(2-cyanoéthyl)-4-[2,6-dichloro-4-nitrophényl)azo]anilino]éthyle  Structure chimique 5261-31-4 Solubilité dans l'eau, bioaccumulation
31482-56-1 Disperse Orange 25 Propanenitrile, 3-(Ethyl(4-((4-nitrophenyl)azo)phenyl)amino)-  Structure chimique 31482-56-1 Toxicité aquatique
3179-89-3 Disperse Red 17 2,2'-((3-methyl-4-(2-(4-
nitrophenyl)diazenyl)phenyl)imino)biséthanol
 Structure chimique 3179-89-3 Toxicité aquatique
16889-10-4 Disperse Red 73 2-({4-[(2-Cyanoéthyl)(2-phényléthyl)amino]phenyl}azo)-5-
nitrobenzonitrile
 Structure chimique 16889-10-4 Toxicité aquatique
2832-40-8 Disperse Yellow 3 4-(2-Hydroxy-5-methylphenylazo)acetanilide  Structure chimique 2832-40-8 Toxicité pour les organismes aquatiques

Il faut souligner que l'on dénombre diverses incertitudes liées à l'utilisation des données disponibles sur les propriétés physiques et chimiques, la toxicité et la bioaccumulation des substances qui apparaissent dans le tableau 3a. Toutes ces substances appartiennent à la même classe chimique, soit celle des colorants azoïques dispersés (caractérisés par une liaison azoïque) et sont utilisées à des fins industrielles similaires. Toutefois, ces substances présentent des différences liées à leur groupement fonctionnel propre (voir le tableau 3b ci-dessous) et à certaines valeurs de la taille moléculaire (particulièrement pour le Disperse Orange 25, le Disperse Red 17 et 73). Il en découle que ces analogues ont des valeurs empiriques de solubilité dans l'eau qui varient de plus de quatre ordres de grandeur, soit dans une plage allant de 10-5 à 0,07 mg/L. ). À cause de cette variabilité, il faut faire preuve de retenue lorsqu'on tire des conclusions à partir de ces valeurs, car il serait préférable d'utiliser la valeur empirique de solubilité dans l'eau et le log koe propres au Disperse Red 167 qui n'ont pas été établis à l'heure actuelle. Néanmoins, les données déduites à partir d'analogues sont fournies afin d'être prises en compte dans l'établissement du poids de la preuve pour cette substance.

Tableau 3b. Différences entre les analogues structuraux du Disperse Red 167
No CAS Nom commun Masse moléculaire (g/mol) Similarité structuraleNote de bas de tableau g (%) Diamètre transversal minimum et maximum (nm)Note de bas de tableau h
12239-34-8 Disperse Blue 79 639,42 85,97 1,69-2,045
3618-72-2 Disperse Blue 79:1 625,39 83,37 1,43-2,03
5261-31-4 Disperse Orange 30 450,28 77,39 1,75-1,98
31482-56-1 Disperse Orange 25 323,35 - 1,37-1,95
3179-89-3 Disperse Red 17 344,36 60,2 1,41-1,86
16889-10-4 Disperse Red 73 348,36 70,37 1,35-1,97
2832-40-8 Disperse Yellow3 269,31 s.o. 1,59-1,70

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Sources

Le Disperse Red 167 n'est pas produit naturellement dans l'environnement.

Des enquêtes menées récemment auprès de l'industrie en 2005 et 2006 par le truchement d'avis publiés dans la Gazette du Canada conformément à l'article 71 de la LCPE (1999), ont permis de recueillir des renseignements récents (Canada, 2006b et 2008). On y demandait des données sur la fabrication et l'importation de cette substance au Canada. Dans l'avis de 2006, on demandait également de fournir des données sur les quantités de Disperse Red 167 utilisées.

Aucune activité de fabrication du Disperse Red 167 au cours de l'année civile 2006 en quantité supérieure au seuil de déclaration de 100 kg par année n'a été déclarée. Toutefois, une entreprise a déclaré avoir importé 1 010 kg de Disperse Red 167 au Canada en 2006 (Canada, 2008). Bien qu'elle ne réponde pas aux exigences obligatoires de déclaration, une entreprise a indiqué un intérêt pour cette substance à l'aide du formulaire Déclaration des parties intéressées dans le cadre de l'enquête menée en application de l'article 71 (Canada, 2008).

Au Canada, aucune activité de fabrication du Disperse Red 167 au cours de l'année civile 2005 n'a été déclarée. Cependant, une entreprise a déclaré avoir importé, au total, entre 100 et 1 000 kg de Disperse Red 167 au Canada en 2005 (Canada, 2006b).

Au cours de l'élaboration de la Liste intérieure(LIS), la quantité déclarée comme ayant été fabriquée, importée ou commercialisée au Canada au cours de l'année civile 1986 était de 100 kg (Environnement Canada, 1988).

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Utilisations

Des données sur les utilisations du Disperse Red 167 en 2006 ont été recueillies à la suite de l'avis publié en application de l'article 71 de la LCPE (1999) (Canada, 2008).

En 2006, l'entreprise ayant importé du Disperse Red 167 a défini que son activité commerciale était la fabrication de produits chimiques. L'entreprise a précisé qu'elle utilisait le Disperse Red 167 comme colorant (Canada, 2008).

Les codes d'utilisation suivants de la LIS ont été indiqués pour le Disperse Red 167 lors de l'inscription sur la LIS (de 1984 à 1986) : « Colorant - pigment/teinture/encre », « Pigments, teintures et encre d'imprimerie », « Secteur textile : fabrication primaire ».

Des recherches dans les publications scientifiques et techniques ont permis d'obtenir de l'information supplémentaire sur des utilisations possibles du Disperse Red 167. D'après le Colour Index International (2002), cette substance est utilisée comme colorant pour les tissus en polyester. Le Disperse Red 167 est exceptionnellement résistant à la décoloration pour un colorant azoïque, ce qui fait de lui l'un des rares colorants azoïques dispersés à être utilisé dans les textiles pour l'industrie automobile, une industrie qui a des exigences élevées en matière de solidité à la lumière (Freeman et al., 2004).

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Rejets dans l'environnement

Outil de débit massique

On a mis au point l'outil de débit massique pour estimer les rejets potentiels d'une substance dans l'environnement à différentes étapes de son cycle de vie (Environnement Canada, 2008a). Les données empiriques sur les rejets de substances particulières dans l'environnement sont rarement disponibles. On estime donc pour chaque type d'utilisation connue de la substance, la proportion et la quantité des rejets dans les différents milieux naturels, ainsi que la proportion de la substance qui est transformée chimiquement ou envoyée dans des lieux d'élimination des déchets. À moins de disposer de données spécifiques sur le taux ou le potentiel de rejet de cette substance provenant des sites d'enfouissement et des incinérateurs, les calculs réalisés à l'aide de l'outil de débit massique ne permettent pas de représenter quantitativement les rejets de la substance dans l'environnement à partir de ces sources.

Les hypothèses et les paramètres d'entrée employés pour effectuer ces estimations sont fondés sur les renseignements obtenus de diverses sources, notamment les réponses à des enquêtes menées conformément à la réglementation, les données de Statistique Canada, les sites Web des fabricants et les bases de données techniques. Ce qui est particulièrement pertinent, ce sont les facteurs d'émission, généralement exprimés en fraction d'une substance rejetée dans l'environnement, notamment durant sa fabrication, sa transformation et son utilisation associées aux procédés industriels. Les sources de ces renseignements comprennent des documents sur des scénarios d'émission, souvent produits sous les auspices de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et les hypothèses par défaut utilisées par différents organismes internationaux de réglementation des produits chimiques. Il est à noter que le degré d'incertitude associé à la masse et à la quantité de substance rejetée dans l'environnement augmente généralement vers la fin du cycle de vie.

Selon les données de Statistique Canada et une analyse réalisée par Industrie Canada (2008b), le Disperse Red 167 pourrait être importé dans des articles manufacturés. Un rapport de textiles fabriqués au Canada et importés de 30/70 a été utilisé pour estimer la quantité de colorants importés dans les textiles (Environnement Canada, 2008b). Cette quantité importée a été incluse dans les calculs de l'outil de débit massique ainsi que dans les scénarios d'exposition plus détaillés.

Tableau 4. Estimation des rejets et des pertes de Disperse Red 167 dans les milieux naturels, de sa transformation chimique et des quantités transférées aux lieux d'élimination des déchets, au moyen de l'outil de débit massique
Devenir Proportion massique (%)Note de bas de tableau i Principale étape du cycle de vieNote de bas de tableau j
Rejets dans le sol 0,0 Sans objet
Rejets dans l'air 0,0 Sans objet
Rejets dans les égoutsNote de bas de tableau k 14,8 Formulation, utilisation par les consommateurs
Transformation chimique 0,0 Sans objet
Transfert vers les lieux d'élimination des déchets
(p. ex. sites d'enfouissement, incinérateurs)
85,2 Formulation, élimination des déchets

Les résultats indiquent que le Disperse Red 167 pourrait être largement décelé dans les sites de gestion de déchets (85,2 %), en raison de l'élimination des articles manufacturés qui en contiennent. Les calculs réalisés à l'aide de l'outil de débit massique ne permettent pas de représenter quantitativement les rejets de la substance dans l'environnement à partir de lieux d'élimination des déchets (comme les sites d'enfouissement et les incinérateurs) à moins de disposer de données spécifiques sur le taux ou le potentiel de rejet de cette substance. Or, on n'a trouvé aucune information à cet effet sur Disperse Red 167. Une petite fraction de déchets solides est incinérée, ce qui devrait causer une transformation de la substance. D'après les renseignements contenus dans les documents sur les scénarios de l'OCDE concernant la transformation et les utilisations associées à ce type de substance, on estime que 14,8 % du Disperse Red 167 peut être rejeté dans les égouts.

D'après ce qui précède, l'eau (égouts) est le milieu qui reçoit la plus grande proportion du Disperse Red 167 rejeté pendant la transformation des produits. On prévoit que la majeure partie de cette substance fixée dans les produits sera envoyée aux sites d'enfouissement aux fins d'élimination.

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Devenir dans l'environnement

Selon les résultats obtenus à l'aide de l'outil de débit massique (tableau 4), la substance Disperse Red 167 susceptible d'être rejetée dans les effluents d'eaux usées pendant sa transformation industrielle et son utilisation. Les valeurs moyennes de log Koe (analogues de 4,1 à 4,8; donnée déduite à partir d'analogues supérieur(e) à 4) et les valeurs élevées de log Kco (3,4 à 4,2) [voir le tableau 2] indiquent que cette substance pourrait avoir une affinité pour les matières solides. Toutefois, le log Kco est une valeur calculée (voir la note 3 du tableau 2), et le potentiel d'adsorption des structures particulaires solides des colorants n'est généralement pas bien compris; par conséquent, le degré d'adsorption, en ce qui concerne le Disperse Red 167, est incertain.

Le Disperse Red 167 devrait se trouver principalement dans les sédiments ou le sol, et le transport atmosphérique de cette substance ne devrait pas avoir lieu sur de grandes distances.

Il est probable que le Disperse Red 167 ne se biodégrade pas rapidement (voir le tableau 5 ci-après). Au Canada, il pourrait être épandu non intentionnellement sur des sols agricoles et des terres de pâturage comme composant des boues activées couramment utilisées pour fertiliser les sols. De plus, la substance pourrait être libérée des textiles teints qui se retrouvent dans les sites d'enfouissement.

En solution, le Disperse Red 167 peut se comporter comme un acide ou comme une base. Avec un pKa estimé de l'acide élevé (14,1) et un pKa estimé de la base faible (0,69), le Disperse Red 167, lorsqu'il est dissous, ne devrait pas s'ioniser dans l'eau à des pH pertinents du point de vue de l'environnement. Le Disperse Red 167 est une poudre avec des analogues peu solubles dans l'eau (voir le tableau 2). En raison de sa faible solubilité, lorsqu'elle est libérée dans l'eau, cette substance devrait se comporter comme une dispersion colloïdal (Yen et al., 1991). De ce fait, cette substance devrait se retrouver principalement sous forme solide ou être adsorbée aux particules en suspension pour enfin se déposer sur les matériaux du lit où elle devrait demeurer sous une forme qui n'est relativement pas biodisponible. {Yen et al. (1989) ont conclu que les colorants dispersés ont tendance à s'accumuler abondamment dans les sédiments et les biotes, sauf s'ils se dégradent à des taux comparables à l'absorption. Selon Razo-Flores et al., (1997), les colorants azoïques finissent par se retrouver dans des sédiments anaérobies, dans des aquifères et dans l'eau souterraine en raison de leur nature récalcitrante dans le milieu aérobie. Yenet al., (1991) ont observé que certains analogues de colorants d'azobenzène se transformaient en sédiments dans des conditions anaérobiques par hydrolyse et réduction, et ont conclu que la plupart des colorants azoïques ne persistent probablement pas dans des systèmes de sédiments anaérobiques. Dans les sédiments enterrés, le Disperse Red 167 peut subir une dégradation anaérobique, qui est décrite dans la section suivante sur la persistance.

La vitesse de volatilisation à partir de l'eau est proportionnelle à la constante de la loi de Henry (Baughman et Perenich, 1988). La constante de la loi d'Henry de faible à négligeable (10-8 à 10-1Pa·m3/mol, données permettant d'établir des analogies au tableau 2) et la pression de vapeur de faible à négligeable (5,33×(10-12 à 10-5, données permettant d'établir des analogies au tableau 2), ont indiqué que le Disperse Red 167 est essentiellement non volatil. Par conséquent, il est peu probable que la volatilisation joue un rôle important comme voie de transport dans la perte de cette substance à partir des surfaces de sol humides et sèches ni à partir des milieux aquatiques. Baughman et Perenich (1988) indiquent également que la volatilisation ne joue pas un rôle important comme voie de transport dans la perte de colorant dispersé à partir des systèmes aquatiques. Ces données sont compatibles avec l'état physique (particule solide) du Disperse Red 167, état qui rend la substance peu sujette à la volatilisation.

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Persistance et le potentiel de bioaccumulation

Persistance

Aucune donnée expérimentale sur la dégradation biologique du Disperse Red 167 n'a été trouvée.

D'après l'Ecological and Toxicological Association of Dyes and Organic Pigments Manufacturers (ETAD, 1995), les teintures, à part quelques exceptions, sont considérées comme essentiellement non biodégradables dans des conditions aérobies. Des évaluations répétées de la biodégradabilité immédiate et intrinsèque à l'aide d'essais acceptés (voir les Lignes directrices de l'OCDE pour les essais de produits chimiques) ont confirmé cette hypothèse fondée sur d'autres substances chimiques (Pagga et Brown, 1986; ETAD, 1992). Étant donné la structure chimique du Disperse Red 167, rien ne permet de penser que sa biodégradation serait différente de la biodégradation des teintures décrite généralement (ETAD, 1995). Comme il est indiqué ci-dessous, les données modélisées présentées dans le tableau 5 appuient l'hypothèse selon laquelle le Disperse Red 167 n'est pas dégradable.

Il a été démontré que certains colorants azoïques dispersés connaissent une biodégradation anaérobie relativement rapide dans les sédiments qui se trouvent en profondeur dans le sol, où les conditions anoxiques persistent (Yen et al., 1991; Baughman et Weber, 1994; Weber et Adams, 1995). Les colorants dispersés se répandent dans le système aquatique principalement par la dispersion de fines particules en suspension. Ces colorants finissent par s'accumuler dans les couches aérobies des sédiments de surface et sont réduits par l'enfouissement des sédiments. Le taux d'accumulation de sédiments et l'ampleur de la bioturbation varient d'un site à l'autre. De ce fait, il est très difficile de déterminer le temps passé par les colorants dans les couches de sédiments aérobies. Cependant, il est probable que dans plusieurs cas ce temps soit supérieur à 365 jours. Lorsqu'ils se trouvent dans des conditions anaérobiques ou réductrices, les colorants azoïques peuvent subir une dégradation rapide en constituants d'amines aromatiques de substitution, comme l'ont démontré Yenet al., (1991), qui ont mesuré les valeurs de demi-vie de la réduction dans les sédiments compactés à température ambiante, de 2,9 heures à 2,0 jours pour les colorants d'azobenzène (no CAS 68133-69-7). Toutefois, dans un milieu anoxique profond, le produit de la biodégradation ne devrait pas présenter un potentiel d'exposition élevé pour la majorité des organismes aquatiques, ni de préoccupation pour l'environnement.

Faute de données expérimentales sur la bioaccumulation du Disperse Red 167, une méthode du poids de la preuve reposant sur des RQSA (Environnement Canada, 2007) a été utilisée avec les modèles de dégradation indiqués dans le tableau 5 ci-après. Même si le Disperse Red 167 devrait être libéré dans les eaux usées, son temps de séjour dans la colonne d'eau peut être court avant qu'il ne se dépose enfin dans le lit de sédiments en raison de sa faible solubilité et de sa dispersion colloïdale. Toutefois, faute de données sur cette question, la persistance a été examinée principalement au moyen de modèles de prédiction RQSA pour la biodégradation dans l'eau. L'analyse suivante concerne principalement la partie de cette substance actuellement dissoute dans l'environnement, tout en tenant compte du fait qu'il est probable qu'une grande partie de cette substance soit dispersée sous la forme de particules solides. Le Disperse Red 167 contient des esters, qui sont des groupes fonctionnels censés subir une hydrolyse dans des milieux aérobiques; toutefois, le potentiel d'hydrolyse est réduit par la disponibilité hydraulique (les colorants sont conçus pour être stables dans des conditions aqueuses). Le tableau 5 résume les résultats des modèles de prédiction RQSA disponibles sur la biodégradation dans l'eau.

Tableau 5. Données modélisées sur la biodégradation du Disperse Red 167
Modèle Base du modèle Milieu Valeur Interprétation Demi-vie extrapolée (jours) Référence et/
ou source d'extrapolation
BIOWIN1Note de bas de tableau l v4.1 (2000) probabilité linéaire eau
(aérobie)
0,1240 Ne se biodégrade pas rapidement s.o.  
BIOWIN2Note de bas de tableau l v4.1 (2000) probabilité non linéaire eau
(aérobie)
0,0002 Ne se biodégrade pas rapidement s.o.  
BIOWIN3Note de bas de tableau l v4.1 (2000) Enquête d'expert (biodégradation ultime) eau
(aérobie)
1,35 Récalcitrant 180 US EPA, 2002
BIOWIN4Note de bas de tableau l v4.1 (2000) Enquête d'expert (biodégradation primaire) eau
(aérobie)
3,14 Semaines 15 US EPA, 2002
BIOWIN5Note de bas de tableau l v4.1 (2000) probabilité linéaire MITI eau
(aérobie)
-0,035 Ne se biodégrade pas rapidement s.o.  
BIOWIN6Note de bas de tableau l v4.1 (2000) probabilité non linéaire MITI eau
(aérobie)
0,00 Ne se biodégrade pas rapidement s.o.  
Conclusion générale BIOWINNote de bas de tableau m BIOWIN 3 + BIOWIN 5 eau
(aérobie)
Aucune Ne se biodégrade pas immédiatement s.o.  
CATABOL v. 5.10.2 % DBO (OCDE 301C) eau
(aérobie)
15 Persistant (inférieur(e) à 20 %) supérieur(e) à 182 Aronson et al., 2006

Les résultats du tableau 5 montrent que la majorité des modèles de probabilité (BIOWIN 1, 2, 5, 6) indiquent que cette substance ne se biodégrade pas rapidement. En fait, toutes les probabilités sont inférieures à 0,3, seuil suggéré par Aronson et al. (2006) qui définit la substance comme ayant une demi-vie supérieure à 60 jours (selon les modèles de probabilité MITI). Le résultat de la demi-vie du modèle de prédiction de dégradation primaire (BIOWIN 4) calculée en semaines suggère environ 15 jours (US EPA, 2002; Aronson et al., 2006). Toutefois, la nature des produits de dégradation est inconnue. Le résultat du modèle d'enquête ultime (BIOWIN 3) de récalcitrant pourrait signifier environ 180 jours selon le US EPA, 2002; Aronson et al., 2006. La conclusion d'ensemble de BIOWIN (2000) est que cette substance n'est pas immédiatement biodégradable.

Le modèle CATABOL (c2004-2008) a prévu un taux de biodégradation de 15 % d'après l'essai de biodégradation immédiate de l'OCDE 301 (% DBO), ce qui laisserait entendre que la substance est probablement persistante (Aronson et Howard, 1999) et que sa demi-vie dans l'eau est de plus de 182 jours.

Une fois que les résultats des modèles de probabilité, la conclusion générale de BIOWIN et la dégradation ultime sont pris en compte, l'ensemble des modèles indique que la demi-vie dans l'eau est de plus de 182 jours. Cette interprétation est cohérente avec la nature d'un composant chimique utilisé comme colorant dispersé (c.-à-d. conçu pour être relativement insoluble et durable). D'après un ratio d'extrapolation de 1:1:4 pour de la demi-vie dans l'eau, le sol et les sédiments (Boethlinget al., 1995), la demi-vie dans le sol de la dégradation ultime est aussi supérieure à 182 jours et la demi-vie dans les sédiments aérobiques est supérieure à 365 jours.

D'après les résultats des modèles de prévision (principalement pour la dégradation ultime) et l'avis des experts (ETAD, 1995), le Disperse Red 167 répond aux critères de persistance dans l'eau, le sol (demi-vie dans le sol et l'eau  182 jours) et les sédiments (demi-vie dans les sédiments  365 jours), comme établi dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation (Canada, 2000).

Potentiel de bioaccumulation

Il n'y a pas de données expérimentales de bioaccumulation disponibles en ce qui concerne le Disperse Red 167.

Face au manque de données expérimentales et modélisées pour le Disperse Red 167, des facteurs de bioconcentration (FBC) et de bioaccumulation (FBA) pour analogues structuraux ont été utilisés pour estimer le potentiel de bioaccumulation du Disperse Red 167. Ainsi, une étude sur la bioconcentration d'un analogue structural relativement similaire, le Disperse Orange 30, indique qu'il est peu probable qu'il s'accumule dans l'organisme des poissons (Shen et Hu, 2008). Cette étude a été menée en conformité avec les Lignes directrices de l'OCDE pour les essais de produits chimiques, no 305B-1996, « Bioconcentration: Semi-Static Fish Test ». L'effet de bioconcentration du Disperse Orange 30 chez le poisson-zèbre (Brachydanio rerio) a été déterminé par un essai de 28 jours en régime semi-statique, avec renouvellement du milieu d'essai tous les deux jours. Afin de vérifier le potentiel de bioconcentration de la substance d'essai, un essai en phase d'exposition à une concentration nominale de 20 mg/L (concentration moyenne mesurée entre 0,028 et 0,28 mg/L approximativement) a été mené en tenant compte du résultat obtenu lors de l'essai de toxicité aiguë pour le poisson. Des échantillons ont été prélevés quotidiennement des milieux et des organismes d'essai, à partir du 26e jour jusqu'à la dernière journée de la période d'exposition de 28 jours. On a préparé les échantillons en extrayant le composant lipidique des poissons à l'étude. La concentration mesurée de la substance d'essai, la teneur en lipides et le facteur de bioconcentration (FBC) figurent au tableau 6.

Tableau 6. Concentration mesurée du Disperse Orange 30, teneur en lipides dans les poissons et calcul du FBC
Traitements (20 mg/L) 26e jour de l'échantillonnage 27e jour de l'échantillonnage 28e jour de l'échantillonnage
Concentration mesurée de la substance d'essai dans les solutions extraites (mg/L) inférieur(e) à 0,028 inférieur(e) à 0,028 inférieur(e) à 0,028
Quantité de la substance d'essai dans les lipides des poissons (mg) inférieur(e) à 1,68 inférieur(e) à 1,68 inférieur(e) à 1,68
Poids total des poissons (g) 2,07 2,13 2,53
Concentration de la substance d'essai dans les poissons CP (mg/kg) inférieur(e) à 0,81 inférieur(e) à 0,79 inférieur(e) à 0,66
Concentration mesurée de la substance d'essai dans l'eau CE (mg/L) 0,028 ~ 0,28 0,028 ~ 0,28 0,028 ~ 0,28
Teneur en lipide des poissons (%) 0,81 0,57 1,25
FBC inférieur(e) à 100 inférieur(e) à 100 inférieur(e) à 100
FBC moyen inférieur(e) à 100 inférieur(e) à 100 inférieur(e) à 100

L'étude de Shen et Hu (2008) a été revue et jugée acceptable (voir l'annexe 1). La non-détection dans les extraits de poisson (inférieur(e) à 0,028 mg/L) indiquerait une solubilité limitée dans les lipides ou un potentiel limité de répartition dans les tissus des poissons des systèmes aqueux. Toutefois, dans toute étude, certaines incertitudes demeurent concernant les valeurs limites parce qu'on ne connaît pas la value absolue. Par contre, étant donné la structure et le comportement probable des colorants dispersés dans les systèmes aqueux, le faible résultat obtenu pour le FBC n'est pas inattendu. La plupart des colorants dispersés, ainsi que leur nom le laisse entendre, se présentent sous la forme de fines particules dispersibles avec des fractions réellement solubles limitées. Leur solubilité peut, toutefois, être augmentée en ajoutant à la molécule des groupements fonctionnels polarisés. Or, même si le Disperse Red 167 comprend certains groupements fonctionnels solubilisants (groupement nitro), on ne prévoit pas qu'il se solubilise à des pH pertinents du point de vue de l'environnement (tableau 2).Par conséquent, étant donné un point de fusion de 157 °C (valeur déduite à partir d'analogues pour le Disperse Blue 79 dans le tableau 2) et un log Koe de 4,45 (médiane des données relatives au Disperse Blue 79 et 79:1 dans le tableau 2), la solubilité aqueuse prévue (WSKOWIN, 2000) corrigée pour le point de fusion et le log Koe est de 0,088 mg/L. Cette valeur est dans le seuil de détection dans l'eau de l'étude de bioaccumulation et est conforme à certaines valeurs expérimentales obtenues pour les analogues Disperse Blue 79 et 79:1 (tableau 2). En supposant que la concentration de la solution dans l'essai était égale à la valeur de solubilité de l'eau de 0,088 mg/L et en utilisant une concentration dans les poissons de 0,81 mg/kg comme une estimation de la pire éventualité, le FBC pourrait être calculé comme inférieur à 100.

Bien que l'étude mentionnée plus haut constitue la preuve principale du faible potentiel de bioaccumulation du Disperse Red 167, d'autres recherches appuient cette conclusion. Anliker et al. (1981) présentent des valeurs expérimentales sur la bioaccumulation dans les poissons pour 18 colorants azoïques dispersés, valeurs obtenues suivant les méthodes prescrites par le ministère du Commerce international et de l'Industrie du Japon (MITI). Le log des facteurs de bioaccumulation (FBC) variait entre 0,00 et 1,76 et est exprimé en fonction du poids humide total des poissons (Anliker et al., 1981). Vu l'absence de déclaration de numéros de registre de substances chimiques et de structures chimiques, l'utilité de cette étude était limitée en ce qui a trait aux données déduites à partir d'analogues du Disperse Red 167. Des études de suivi, qui faisaient état des structures chimiques des colorants dispersés à l'essai, ont toutefois confirmé le faible potentiel de bioaccumulation de dix colorants azoïques du groupe nitro et ont indiqué un log des facteurs de bioaccumulation variant entre 0,3 et 1,76 (Anliker et Moser, 1987; Anliker et al., 1988). Des études du MITI viennent également appuyer le faible potentiel de bioaccumulation des colorants azoïques dispersés. Les facteurs de bioconcentration (FBC) déclarés de trois colorants azoïques dispersés (nos CAS 40690-89-9, 61968-52-3 et 71767-67-4) testés à une concentration de 0,01 mg/L variaient de moins de 0,3 à 47 (MITI, 1992). Une étude sur l'accumulation d'une durée de huit semaines réalisée par Brown (1987) montre également qu'aucun des douze colorants dispersés ayant été testés ne s'accumulait chez la carpe.

La seule source de données qui indiquerait que le Disperse Red 167 pourrait avoir un potentiel élevé de bioaccumulation est une valeur médiane élevée calculée du log Koe de 4,45, soit la valeur déduite à partir d'analogues structuraux du Disperse Red 167 (tableau 2). Malgré les valeurs élevées du log Koe déduites à partir d'analogues structuraux du Disperse Red 167, la preuve de la bioaccumulation des colorants azoïques dispersés est insuffisante (Anliker et al., 1981; Anliker et Moser, 1987; Anliker et al., 1988; MITI, 1992). Selon les auteurs qui ont mesuré des valeurs élevées du log Koe et de faibles facteurs de bioaccumulation concomitants pour les colorants azoïques dispersés, les facteurs d'accumulation faibles pourraient s'expliquer, dans certains cas, par leur faible liposolubilité absolue (Brown, 1987) ou leur masse moléculaire relativement élevée (généralement entre 450 et 550 g/mol), ce qui pourrait rendre difficile le transport de ces substances à travers les membres des poissons (Anliker et al., 1981; Anliker et Moser, 1987). Il se peut aussi que le manque de biodisponibilié et le comportement de répartition limité imposés par les conditions d'essai sur le FBC restreignent l'accumulation dans les tissus lipidiques des poissons.

Selon l'ETAD (1995), les caractéristiques moléculaires indiquant une absence de bioaccumulation sont une masse moléculaire supérieure à 450 g/mol et un diamètre transversal supérieur à 1,05 nm. D'après une étude récente menée par Dimitrov et al. (2002), Dimitrov et al. (2005) et le BBM (2008), la probabilité qu'une molécule traverse des membranes cellulaires à la suite d'une diffusion passive diminue de façon importante lorsque le diamètre transversal maximal (Dmax) augmente. La probabilité qu'une diffusion passive se produise diminue de façon notable lorsque le diamètre transversal est supérieur à environ 1,5 nm et de façon encore plus significative dans le cas des molécules ayant un diamètre transversal supérieur à 1,7 nm. Sakuratani et al.(2008) ont également étudié l'effet du diamètre transversal sur la diffusion passive à l'aide d'un ensemble d'essais comptant environ 1 200 substances chimiques nouvelles et existantes et ont aussi observé que les substances dont le potentiel de bioconcentration n'était pas très élevé avaient souvent un Dmax supérieur(e) à 2,0 nm ainsi qu'un diamètre effectif (Deff) supérieur(e) à 1,1 nm.

Le Disperse Red 167 a une masse moléculaire de 519,95 g/mol (voir le tableau 1) et sa structure moléculaire est relativement simple; ces deux caractéristiques indiquent une capacité de bioaccumulation lorsqu'on utilise uniquement la masse moléculaire comme paramètre. En outre, un rapport d'Environnement Canada (2007) indique qu'il n'y a pas de rapports nets qui permettraient de fixer une valeur de taille moléculaire de démarcation pour évaluer le potentiel de bioaccumulation. Ce rapport ne traite toutefois pas de la notion selon laquelle une réduction du taux d'absorption pourrait être associée à une augmentation du diamètre transversal, tel qu'il a été démontré par Dimitrov et al. (2002, 2005). Le diamètre maximal du Disperse Red 167 et de ses conformères s'échelonne de 1,48 à 2,109 nm (BBM, 2008), ce qui laisse entendre que le potentiel d'absorption dans l'eau est considérablement réduit, tout comme le potentiel de biodisponibilité in vivo pour ce colorant.

Les résultats de la modélisation de la bioaccumulation n'ont pas été utilisés dans cette évaluation de Disperse Red 167. On considère en effet qu'il est difficile de modéliser de nombreuses classes de pigments et de colorants non solubles de masse moléculaire plus élevée, notamment les colorants azoïques dispersés; par conséquent, les résultats sont en général peu fiables. Des propriétés prévues ou empiriques des colorants dispersés liées à la bioaccumulation (p. ex. log Koe) ne sont pas nécessairement pertinentes et peuvent être associées à un degré élevé d'erreur, ce qui limiterait l'utilité des valeurs calculées du facteur de bioconcentration (FBC) et du facteur de bioaccumulation (FBA). De plus, les colorants azoïques dispersés sortent du champ d'application des modèles de bioaccumulation.

Compte tenu de l'absence d'accumulation observée dans les études sur la bioconcentration pour le Disperse Orange 30 ainsi que pour d'autres colorants azoïques dispersés apparentés, et de la grande taille de la molécule de Disperse Red 167, qui restreint vraisemblablement son comportement de répartition, le Disperse Red 167 devrait présenter un faible potentiel de bioaccumulation. Par conséquent, si l'on tient compte de la preuve du facteur de bioconcentration (FBC) des analogues ainsi que des considérations sur la biodisponibilité et la structure, le Disperse Red 167 ne répond pas au critère de bioaccumulation (FBC, FBA supérieur(e) à 5000) énoncé dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation(Canada, 2000).

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Potentiel d'effets nocifs sur l'environnement

Évaluation des effets sur l'environnement

A - Dans le milieu aquatique

Aucune donnée empirique sur l'écotoxicité n'a été trouvée pour le Disperse Red 167.

Environnement Canada a reçu des données écotoxicologiques sur une substance présentant une structure similaire à celle du Disperse Red 167 en vertu du Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (Environnement Canada, 1995). La masse moléculaire de cette substance était de 471,46, semblable à celle du Disperse Red 167. Les résultats de l'essai de toxicité en régime statique de 96 h sur la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) ont montré que la CL50de cette espèce est de 505 mg/L (tableau 7). Cet essai a été mené en conformité avec les Lignes directrices de l'OCDE no 203. Les fiches techniques santé-sécurité (FTSS) sur la substance déclarée contiennent également de l'information relative aux effets toxiques sur les bactéries. Les résultats de cet essai indiquent une CE50 supérieur(e) à 1 000 mg/L pour l'inhibition de respiration de boues activées. D'après les données disponibles sur l'écotoxicité, les effets toxiques de la substance déclarée devraient être peu préoccupants pour les organismes aquatiques. La fiabilité de cet essai a été évaluée à l'aide d'un sommaire de rigueur d'étude et a été jugée satisfaisante (annexe 1).

Dans le cadre d'une autre étude sommaire présentée à Environnement Canada pour le compte de l'ETAD (Brown, 1992), onze colorants dispersés ont été testés sur les organismes suivants : poisson-zèbre, Daphnia magna, algues et bactéries. Sur les onze colorants dispersés testés par l'ETAD (1992), cinq étaient des colorants azoïques analogues du Disperse Red 167 (Brown, 1992). Il s'agit du Disperse Red 73, du Disperse Orange 30, du Disperse Blue 79, du Disperse Orange 25 et du Disperse Red 17 (tableau 7). Deux des analogues testés (le Disperse Orange 30 et le Disperse Blue 79) présentent une toxicité modérée pour Daphnia magna (CE50après 48 h = 4,5 à 5,8 mg/L) et les analogues présentent une toxicité modérée à faible pour le poisson-zèbre (CL50 après 96 h = 17 à 710 mg/L). Ils présentent également une toxicité modérée pour la croissance des algues (CE50 pour la croissance = 6,7 à 54 mg/L) et aucune toxicité pour les bactéries (CI50 supérieur(e) à 100 mg/L). Il convient de signaler que l'on n'a pas fourni le protocole expérimental détaillé de l'étude portant sur les colorants testés, ce qui restreint grandement l'évaluation de ces études (Brown, 1992). Toutefois, ces données ont été considérées comme utilisables et sont incluses dans la présente évaluation préalable, dans le poids de la preuve disponible, car elles fournissent de l'information empirique additionnelle pour établir l'échelle de valeurs d'écotoxicité pour ces structures. Enfin, un analogue, le Disperse Blue 79:1, avait une concentration sans effet observé (CSEO) chronique de 122 jours chez la truite arc-en-ciel supérieure à 0,0048 mg/L (tableau 7). Cette étude a été évaluée et jugée très fiable (annexe 1). Toutefois, comme cette valeur est un résultat non borné fondé sur une hypothèse, elle n'a pas été utilisée pour calculer la concentration estimée sans effet (CESE). Les valeurs de ces analogues indiquent dès lors que le Disperse Red 167 n'est pas très dangereux pour les organismes aquatiques
(c.-à-d. CL50 aiguë supérieur(e) à 1 mg/L).

Tableau 7 : Données empiriques sur la toxicité aquatique des analogues du Disperse Red 167
Nom commun ou no CAS Organisme d'essai Paramètre Valeur (mg/L) Référence
Disperse Orange 30 Poisson-zèbre La concentration médiane d'une substance qui serait létale pour 50 % des organismes de l'essai (CL50) 710 Brown, 1992
Disperse Orange 30 Daphnia magna La concentration médiane d'une substance qui causerait des effets toxiques sublétaux chez 50 % des organismes de l'essai (CE50) 5,8 Brown, 1992
Disperse Orange 30 Scenedesmus subspicatus CE50 6,7 Brown, 1992
Disperse Orange 30 Bactérie La concentration médiane d'une substance qui inhiberait la croissance pour 50 % des organismes de l'essai (CI50) supérieur(e) à 100 Brown, 1992
Disperse Red 73 Poisson-zèbre CL50 17 Brown, 1992
Disperse Red 73 Daphnia magna CE50 23 Brown, 1992
Disperse Red 73 Scenedesmus subspicatus CE50 supérieur(e) à 10 Brown, 1992
Disperse Red 73 Bactérie CI50 supérieur(e) à 100 Brown, 1992
Disperse Blue 79 Poisson-zèbre CL50 340 Brown, 1992
Disperse Blue 79 Daphnia magna CE50 4,5 Brown, 1992
Disperse Blue 79 Scenedesmus subspicatus CE50 9,5 Brown, 1992
Disperse Blue 79 Bactérie CI50 supérieur(e) à 100 Brown, 1992
Disperse Red 17 Poisson-zèbre CI50 103 Brown, 1992
Disperse Red 17 Daphnia magna CL50 98 Brown, 1992
Disperse Red 17 Scenedesmus subspicatus CE50 7 Brown, 1992
Disperse Red 17 Bactérie CE50 supérieur(e) à 100 Brown, 1992
Disperse Orange 25 Poisson-zèbre CI50 268 Brown, 1992
Disperse Orange 25 Daphnia magna CL50 110 Brown, 1992
Disperse Orange 25 Scenedesmus subspicatus CE50 54 Brown, 1992
Disperse Orange 25 Bactérie CE50 supérieur(e) à 100 Brown, 1992
Colorant azoïque dispersé analogue Truite arc-en-ciel CL50 505 Environnement Canada, 1995
Disperse Blue 79:1 Truite arc-en-ciel Concentration à laquelle aucun effet n'a été observé (CSEO) (122 jours) supérieur(e) à 0,0048 Cohle et Mihalik, 1991
Disperse Yellow 3 Tête-de-boule CL50 supérieur(e) à 180 Little et Lamb, 1973

En général, à cause de leur faible solubilité (inférieur(e) à 1 mg/L), on s'attend à ce que les colorants dispersés aient peu d'effets écologiques aigus (Hunger, 2003). Les résultats des études empiriques sur la toxicité portant sur plusieurs analogues du Disperse Red 167 concordent avec ces prévisions, indiquant des valeurs CL50 comprises entre 5 et 710 mg/L, la Daphnia étant l'organisme testé le plus sensible (CE50/CL50 allant de 4,5 à 100 mg/L). Même si l'interprétation des résultats de ces tests est difficile du fait que ces valeurs avec effet (c.-à-d., CE50 et CL50) sont probablement bien supérieures à la solubilité des substances testées et du Disperse Red 167, les données disponibles montrent effectivement que le Dipserse Red 167 est sans doute peu toxique.

Une gamme de prévisions de la toxicité aquatique a également été obtenue à l'aide des modèles RQSA examinés pour le Disperse Red 167 et ses analogues. Toutefois, comme c'était le cas pour la bioaccumulation, ces prévisions n'ont pas été jugées fiables à cause de la nature particulière des colorants dispersés, comme les propriétés structurales et/ou physicochimiques qui sont hors du domaine d'applicabilité des modèles.

L'information empirique disponible au sujet de l'écotoxicité des analogues du Disperse Red 167 indique donc que la substance ne constitue pas un danger très élevé pour les organismes aquatiques.

B - Dans d'autres milieux naturels

Étant donné que le Disperse Red 167 peut pénétrer dans le sol potentiellement à partir des boues activées communément utilisées pour amender les sols ou à partir de l'élimination de produits qui se dégradent et rejettent du Disperse Red 167, il est souhaitable d'obtenir les données de toxicité vis-à-vis des organismes dans le sol. Néanmoins, on n'a trouvé aucune étude pertinente concernant les effets de cette substance sur l'environnement dans d'autres milieux que l'eau. Il semblerait aussi que le potentiel de toxicité soit faible pour les espèces vivant dans les sédiments, compte tenu de l'absence de potentiel en bioaccumulation et de biodisponibilité ainsi que de la « composition physico-chimique » du Disperse Red 167, bien que cela ne puisse pas être documenté en raison du manque de données globales de toxicité des sédiments abritant des organismes vivants concernant le Disperse Red 167 ou des produits analogues.

Évaluation de l'exposition de l'environnement

Aucune donnée sur les concentrations de cette substance dans l'eau au Canada n'a été retracée. On a donc évalué les concentrations dans l'environnement sur la base des renseignements disponibles, y compris les estimations relatives aux quantités de la substance, aux taux de rejets et aux cours d'eau récepteurs.

L'outil de débit massique a prévu des rejets vers les eaux (égouts) provenant de l'utilisation de produits de formulation et de l'utilisation par les consommateurs de produits contenant cette substance (tableau 4). Pour examiner la question des rejets industriels, l'outil générique d'estimation de l'exposition attribuable à des rejets industriels en milieu aquatique (IGETA) d'Environnement Canada a servi à estimer la concentration de la substance (dans la pire éventualité) dans un cours d'eau générique qui reçoit des effluents industriels (Environnement Canada, 2008c). Le scénario générique vise à fournir des estimations fondées sur des hypothèses prudentes sur la quantité de la substance traitée et rejetée, le nombre de jours de traitement, le taux d'élimination de l'usine de traitement des eaux usées et la superficie du cours d'eau récepteur. Le scénario modélisé tient compte des données sur la charge obtenues de sources telles que des enquêtes industrielles, ainsi que des connaissances sur la distribution des rejets industriels au pays, et calcule la concentration environnementale estimée (CEE). L'équation et les entrées utilisées pour calculer la CEE dans les eaux réceptrices sont décrites dans le rapport d'Environnement Canada (2008d). On a présumé, par l'intermédiaire du modèle de l'IGETA, que la quantité de Disperse Red 167 utilisée dans un seul site IGETA était de 1 010 kg. À titre d'estimation prudente, le rejet vers le réseau des eaux (égouts) a été estimé à 15 % de la quantité utilisée (usage industriel exclusivement) à l'aide de l'outil de débit massique. Des hypothèses prudentes ont été émises concernant le plan d'eau récepteur : on suppose que la substance chimique est rejetée dans un cours d'eau au débit très faible sans élimination d'usines de traitement des eaux usées. La valeur prudente de la CEE concernant les eaux a été calculée à 0,018 mg/L (Environnement Canada, 2008d).

Pour évaluer les rejets issus d'une utilisation par les consommateurs vers le réseau d'égouts, on a utilisé l'outil Mega Flush d'Environnement Canada. Mega Flush a permis d'évaluer les concentrations possibles de la substance dans différents cours d'eau récepteurs d'effluents issus des usines de traitement des eaux usées dans lesquelles ont été rejetés par les consommateurs des produits contenant cette substance (Environnement Canada, 2008e). Ce modèle est conçu de manière à fournir des estimations sur la base d'hypothèses prudentes en ce qui concerne la quantité de produit chimique utilisé et rejeté par les consommateurs. Par défaut, les taux d'élimination primaire et secondaire de l'usine de traitement des eaux usées sont supposés être de 0 % - fraction rejetée pendant une utilisation de 100 %; l'utilisation de la substance par les consommateurs est de plus de 365 jours par an et le débit retenu pour le rejet vers les cours d'eau récepteurs sur tous les sites est au 10e centile de la valeur. Ces estimations sont réalisées pour 1 000 sites de rejet environ dans tout le Canada, prenant donc en compte les usines de traitement des eaux usées les plus importantes du pays. On estime que ces valeurs de paramètres donnent un scénario très prudent.

L'équation et les entrées utilisées dans l'outil Mega Flush pour calculer la concentration environnementale estimée (CEE) du Disperse Red 167 dans les eaux réceptrices sont décrites dans le rapport d'Environnement Canada (2008f). Dans le scénario qui a été retenu, on a présumé que les consommateurs utilisaient 2 850 kg/an de cette substance (Environnement Canada, 2008b). Cette quantité utilisée par les consommateurs a été estimée au moyen de la masse de substance utilisée au Canada, d'après les renseignements fournis dans le cadre du sondage réalisée en vertu de l'article 71, et un rapport de textiles fabriqués au Canada et de textiles importés de 30/70. On prend l'hypothèse d'une perte de 10 % de teinture pour la quantité totale de substance utilisée par les consommateurs (Øllgaard et al., 1988). On a donc prédit que 285 kg de Disperse Red 167 étaient rejetés dans l'eau du fait de pertes se retrouvant dans les égouts au cours du lavage d'articles manufacturés contenant ce colorant (Environnement Canada, 2008b). On a utilisé des taux de 0 % pour l'élimination primaire et secondaire de l'usine de traitement des eaux usées. Sur la base de ce scénario, les estimations de l'outil Mega Flush donnent des valeurs de CEE dans les cours d'eau récepteurs variant de 0,00043 à 0,000036 mg/L.

Caractérisation des risques pour l'environnement

Une concentration estimée sans effet (CESE) a été déterminée à partir de la concentration sublétale nominale la plus faible (CE50) chez l'invertébré aquatique Daphnia magna pour un analogue du Disperse Red 167. La CE50 de 96 h pour le Disperse Blue 79 (no CAS 12239-34-8), un analogue du Disperse Red 167, était de 4,5 mg/L (tableau 7). La structure de cet analogue (Disperse Blue 79) était semblable à celle du Disperse Red 167 dans une proportion de 86 % (ChemID, 2008). On a ensuite appliqué un facteur de 100 pour tenir compte de l'extrapolation de la toxicité aiguë (à court terme) à la toxicité chronique (à long terme) et de l'extrapolation des résultats en laboratoire pour une espèce à d'autres espèces potentiellement sensibles sur le terrain et pour l'utilisation des données relatives à la toxicité pour un analogue. Par conséquent, la concentration estimée sans effet (CESE) est de 0,045 mg/L.

Quand on le compare à la CEE prudente calculée plus haut à l'aide de l'IGETA, le quotient de risque applicable aux rejets industriels (CEE/CESE) est de 0,018/0,045 = 0,40. Il semble donc que les concentrations de Disperse Red 167 dans les eaux de surface au Canada ne soient pas susceptibles d'avoir des effets nocifs sur les organismes aquatiques. Étant donné que l'IGETA fournit une estimation prudente de l'exposition et du risque, les résultats n'indiquent aucun potentiel d'effet nuisible provenant d'une exposition locale à des rejets industriels d'une source ponctuelle dans l'environnement aquatique en relation avec le calcul de la CEE et de la CESE. Il n'est pas nécessaire d'avoir une évaluation plus réaliste des risques induits par ce type de source.

Concernant l'exposition attribuable aux rejets à l'égout issus d'utilisations par les consommateurs (scénario prudent), il est estimé d'après les résultats de Mega Flush que la CEE ne dépassera pas la CESE quel que soit le site (c.-à-d. que tous les quotients de risque inférieur(e) à 1). Cela montre que les rejets des consommateurs dans le réseau d'égouts de Disperse Red 167 ne devraient pas être nocifs pour les organismes aquatiques.

Compte tenu des renseignements disponibles, on s'attend à ce que le Disperse Red 167 soit persistant dans l'eau, le sol et les sédiments, mais il devrait avoir un faible potentiel de bioaccumulation. L'absence de déclaration de fabrication du Disperse Red 167 et les quantités importées au Canada apparemment faibles, tout autant que les renseignements sur ses propriétés physico-chimiques et ses utilisations, indiquent un faible potentiel concernant les rejets dans l'environnement au Canada. S'il était rejeté dans l'environnement, on le trouverait principalement dans l'eau, mais on s'attendrait à ce qu'il soit finalement transféré vers les sédiments. On s'attend également à ce que cette substance présente seulement un potentiel de faible à moyen de toxicité aiguë pour les organismes aquatiques. Les quotients de risque associés à l'exposition aquatique montrent que les concentrations de Disperse Red 167 ne dépassent probablement pas celles où se manifestent des effets, même lorsque sont utilisés des hypothèses et des scénarios prudents. Par conséquent, il est peu probable que le Disperse Red 167 soit nocif vis-à-vis des populations d'organismes aquatiques au Canada.

Incertitudes dans l'évaluation des risques pour l'environnement

Une zone d'incertitude du Disperse Red 167 est associée à l'utilisation de données permettant d'établir des analogies pour les propriétés physiques et chimiques, ainsi que les données sur la toxicité provenant d'analogues. Même si les substances chimiques identifiées (Disperse Blue 79, Disperse Blue 79:1, Disperse Orange 30, Disperse Orange 25, Disperse Red 17, Disperse Red 73 et Disperse Yellow 3), présentent de nombreuses similitudes avec le Disperse Red 167, dont le fait qu'elles sont des colorants azoïques ayant un poids moléculaire élevé, des diamètres transversaux similaires, des structures de particules solides qui se décomposent à une température supérieure à 74 °C (jusqu'à 240 °C), et le potentiel de dispersion dans l'eau (c.-à-d., pas vraiment solubles), elles ont des différences dans les groupes fonctionnels. Ces différences dans la structure chimique ajoutent de l'incertitude parce que les propriétés et la toxicité du Disperse Red 167 peuvent être quelque peu différentes. Toutefois, on a conclu que les similitudes étaient suffisantes pour inclure des données provenant d'analogues contribuant au poids de la preuve dans l'évaluation du Disperse Red 167.

L'évaluation de la persistance est limitée par le manque de données sur la biodégradation, ce qui a nécessité la production de prévisions modélisées. Bien que toutes les prévisions modélisées comportent un certain degré d'erreur, les résultats du modèle de biodégradation aérobie ont confirmé la persistance attendue du Disperse Red 167, compte tenu de ses utilisations et de ses caractéristiques structurales. De plus, l'évaluation de la persistance est limitée par les incertitudes quant à la vitesse de dégradation et à la mesure dans laquelle cette dégradation se produit dans des sédiments anaérobies ainsi qu'à la détermination de la biodisponibilité des produits de dégradation (p. ex., amines). Néanmoins, il est clair que la dégradation anaérobique de la partie biodisponible des colorants azoïques dans les sédiments des amines constitutifs est beaucoup plus rapide (demi-vies de l'ordre de jours) que la biodégradation aérobique. Même si les produits de dégradation ne devraient pas être disponibles biologiquement parce qu'ils se forment uniquement dans des sédiments anoxiques et qu'ils peuvent être liés de façon irréversible aux sédiments par addition nucléophile et copulation de radicaux oxydatifs (Colon et al., 2002, Weber et al., 2001), cette question est une source d'incertitude dans l'évaluation du Disperse Red 167.

L'absence d'études sur la bioaccumulation pour cette substance est également une source d'incertitude. Toutefois, compte tenu de l'absence d'accumulation observée dans les études sur la bioconcentration pour le Disperse Orange 30 ainsi que d'autres colorants azoïques dispersés apparentés, et de la grande taille de la molécule de Disperse Red 167, qui restreint vraisemblablement son comportement de répartition, le Disperse Red 167 devrait présenter un faible potentiel de bioaccumulation.

Il existe également des incertitudes liées au manque de données sur les concentrations de Disperse Red 167 dans l'environnement canadien. Néanmoins, comme il n'y a pas eu de déclaration de fabrication de cette substance et qu'elle est importée en faibles quantités au Canada, les rejets de cette substance dans l'environnement du pays devraient être faibles.

Les concentrations expérimentales, associées à la toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques, peuvent constituer une source additionnelle d'incertitude lorsqu'elles dépassent la solubilité du produit chimique dans l'eau (expérimentale ou prédite). Malgré ce fait, les données dont on dispose indiquent que le Disperse Red 167 n'est pas très dangereux pour les organismes aquatiques.

La fraction de la substance qui est rejetée pendant son utilisation constitue une autre source d'incertitude. Or, la formulation d'hypothèses prudentes à l'aide d'estimations modélisées plus précises permet de tenir compte de ces incertitudes.

Pour ce qui est de l'écotoxicité, le comportement de répartition prévu de ce produit chimique montre que les données disponibles sur les effets ne permettent pas d'évaluer comme il se doit l'importance du sol et des sédiments comme milieu d'exposition. En fait, les seules données qui ont été trouvées sur les effets portent principalement sur l'exposition des organismes pélagiques.

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Conclusion

D'après les renseignements présentés dans la présente évaluation préalable, le Disperse Red 167 ne pénètre pas dans l'environnement en une quantité ou concentration ou dans des conditions de nature à avoir, immédiatement ou à long terme, un effet nocif sur l'environnement ou sur la diversité biologique, ni à mettre en danger l'environnement essentiel pour la vie.

Par conséquent, il est proposé de conclure que le Disperse Red 167 ne correspond pas à la définition de « substance toxique » énoncée dans l'article 64 de la LCPE (1999). De plus, cette substance répond aux critères de la persistance, mais pas à ceux du potentiel de bioaccumulation énoncés dans leRèglement sur la persistance et la bioaccumulation(Canada, 2000).

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Shen, Genxiang, Hu, Shuangqing (Environmental Testing Laboratory, Shanghai Academy of Environmental Sciences, Shanghai, Chine). 2008. Bioconcentration Test of C.I. Disperse Orange 30 in Fish, préparé par Environmental Testing Laboratory, Shanghai Academy of Environmental Sciences, Shanghai (Chine) pour Dystar au nom de l'Ecological and Toxicological Association of the Dyes and Organic Pigments Manufacturers (ETAD), Bâle (Suisse). Rapport no S-070-2007. Présenté à Environnement Canada en avril 2008, no de déclaration dans le cadre du défi 8351.

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Annexe I - Sommaires de rigueur d'étude pour les études clés

Tableau A-1. Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B

Référence : Shen, Genxiang and Hu, Shuangqing. 2008. Bioconcentration Test of C.I. Disperse Orange 30 in Fish. Préparé par Environmental Testing Laboratory, Shanghai Academy of Environmental Sciences, Shanghai (Chine) pour Dystar au nom de l'Ecological and Toxicological Association of the Dyes and Organic Pigments Manufacturers (ETAD) Bâle (Suisse). Rapport No S-070-2007. Présenté à Environnement Canada en avril 2008. No de déclaration dans le cadre du défi 8351.

Tableau A-1(a). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Détails
No Article Pondération Oui/Non Précisions
2 Identité de la substance : No CAS s.o. O 5261-31-4
3 Identité de la substance : nom(s) chimique(s) s.o. O Acétate de 2-[N-(2-cyanoéthyl)-4-[2,6-dichloro-4-nitrophényl)azo]anilino]éthyle
4 Composition chimique de la substance 2 N  
5 Pureté chimique 1 N  
6 Indication de la persistance/stabilité de la substance en milieu aqueux? 1 N  
7 Si le matériel d'essai est radiomarqué, est-ce que la ou les positions précises du ou des atomes marqués ainsi que le pourcentage de radioactivité associé avec les impuretés ont été rapportés? 2 s.o.  
Tableau A-1(b). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Méthode
No Article Pondération Oui/Non Précisions
8 Référence 1 O  Lignes directrices de l'OCDE pour les essais de produits chimiques No 305B-1996
9 Méthode normalisée (OCDE, UE, nationale, ou autre)? 3 O OCDE
10 Justification de la méthode ou du protocole non normalisé utilisé, le cas échéant 2    
11 BPL (bonnes pratiques de laboratoire) 3 N  
Tableau A-1(c). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Organisme d'essai
No Article Pondération Oui/Non Précisions
12 Identité de l'organisme : nom s.o. O Poisson-zèbre (Brachydanio rerio)
13 Indication du nom latin ou des deux noms (latin et commun)? 1 O Les deux
14 Âge ou stade biologique de l'organisme d'essai 1 N  
15 Longueur et/ou poids 1 O Longueur moyenne du corps 3,91 +/-0,18 cm et poids moyen du corps 0,32 +/-0,06 g
16 Sexe 1 N  
17 Nombre d'organismes par répétition 1 O 7
18 Charge en organismes 1 O 20 mg/L
19 Type de nourriture et périodes d'alimentation au cours de la période d'acclimatation 1 O Nourri avec du poisson du commerce jusqu'à la veille du début de l'essai
Tableau A-1(d). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Conception et conditions des essais
No Article Pondération Oui/Non Précisions
20 Type d'expérience (en laboratoire ou sur le terrain) s.o. O Laboratoire
21 Voies d'exposition (nourriture, eau, les deux) s.o. O Eau
22 Durée de l'exposition s.o. O 28 jours
23 Nombre de répétitions (y compris les témoins) 1 O  
24 Concentrations 1 O 20 mg/L
25 Type/composition de la nourriture et périodes d'alimentation (pendant l'essai) 1 O Les poissons étaient nourris deux heures avant le renouvellement de l'eau
26 Si le rapport FBC/FBA a été utilisé comme dérivé de la concentration du produit chimique dans l'organisme et dans l'eau, est-ce que la durée de l'expérimentation était égale ou plus longue que le temps requis pour que la concentration du produit chimique atteigne un état stable? 3 O 28 jours
27 Si le rapport FBC/FBA a été déterminé comme correspondant au rapport de la concentration du produit chimique dans l'organisme sur sa concentration dans l'eau, est-ce que les concentrations mesurées dans l'organisme et dans l'eau étaient mentionnées? 3 O  
28 Les concentrations dans les eaux d'essai ont-elles été mesurées périodiquement? 1 O Trois jours distincts
29 Les conditions du milieu d'exposition pertinentes pour la substance sont-elles indiquées? (p. ex. : pour la toxicité des métaux - pH, COD/COT, dureté de l'eau, température) 3 O Oui, tous les deux jours
30 Photopériode et intensité de l'éclairage 1 O 12:12
31 Préparation de solutions mères et de solutions d'essai 1 O  
32 Intervalles des contrôles analytiques 1 O Tous les deux jours pour l'oxygène dissous, le pH et la température
33 Méthodes statistiques utilisées 1 O  
34 Un agent émulsionnant ou stabilisant a-t-il été employé, si la substance était peu soluble ou instable? s.o. N  
Tableau A-1(e). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Renseignements d'intérêt pour la qualité des données
No Article Pondération Oui/Non Précisions
35 L'organisme d'essai convient-il à l'environnement au Canada? 3 O  
36 Les conditions d'essai (pH, température, OD, etc.) sont-elles typiques pour l'organisme d'essai? 1 O  
37 Le type et la conception du système (statique, semi-statique, dynamique; ouvert ou fermé; etc.) correspondent-ils aux propriétés de la substance et à la nature ou aux habitudes de l'organisme? 2 O Semi-statique
38 Le pH de l'eau d'essai était-il dans la plage des valeurs typiques de l'environnement au Canada (6 à 9)? 1 O 7,22-7,84
39 La température de l'eau d'essai était-elle dans la plage des valeurs typiques de l'environnement au Canada (5 à 27 °C)? 1 O 22-23
40 Est-ce que le contenu en lipides (ou FBA/FBC normalisé par rapport aux lipides) a été rapporté? 2 O  
41 Les concentrations mesurées d'un produit chimique dans les eaux d'essai étaient-elles inférieures à sa solubilité dans l'eau? 3 N  
42 Si une substance radiomarquée a été utilisée, est-ce que le FBC a été déterminé d'après le composé d'origine (et non d'après les résidus radiomarqués)? 3 s.o.  
Tableau A-1(f). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Résultats
No Article Pondération Oui/Non Précisions
43 Les paramètres déterminés (FBA, FBC) et leurs valeurs s.o. s.o. FBC inférieur(e) à 100
44 FBA ou FBC déterminés comme : 1) le rapport de la concentration en produit chimique produit dans l'organisme, ou 2) le rapport entre les constantes d'incorporation de produit chimique et du taux d'élimination s.o. s.o. 1
45 Le FBA/FBC a-t-il été déterminé d'après un 1) échantillon de tissu ou 2) l'organisme entier? s.o. s.o. 2
46 Le FBA/FBC utilisé était-elle la valeur 1) moyenne ou 2) maximale? s.o. s.o. 1
     
Tableau A-1(g). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : organismes aquatiques B - Note et fiabilité
No Article Précisions
47 Note :. .. % 75,0
48 Code de fiabilité d'EC : 2
49 Catégorie de fiabilité (élevée, satisfaisante, faible) : Confiance satisfaisante
50 Commentaires La présente procédure est réalisée en conditions semi-statiques (renouvellement des solutions d'essai tous les deux jours). Par conséquent, une substance d'essai très peu soluble dans l'eau, comme le Disperse Red 167, peut aussi être caractérisée selon son potentiel de bioconcentration sans l'ajout de solvants ou d'autres substances auxiliaires qui pourraient modifier les résultats.

Tableau A-2. Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques

Référence : Environnement Canada, 1995. Présentation d'un test de toxicité aiguë sur les poissons en vue de répondre aux règlements sur les renseignements concernant les substances nouvelles, à la Direction générale des substances nouvelles, Environnement Canada dans le cadre du Programme de renseignements concernant les substances nouvelles.

Tableau A-2(a). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Détails
No Article Pondération Oui/Non Précisions
2 Identité de la substance : No CAS s.o. N  
3 Identité de la substance : nom(s) chimique(s) s.o. O  
4 Composition chimique de la substance 2 N  
5 Pureté chimique 1 N  
6 Indication de la persistance/stabilité de la substance en milieu aqueux? 1 N  
Tableau A-2(b). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Méthode
No Article Pondération Oui/Non Précisions
7 Référence 1 O OCDE 203
8 Méthode normalisée (OCDE, UE, nationale, ou autre)? 3 O  
9 Justification de la méthode ou du protocole non normalisé utilisé, le cas échéant 2   sans objet
10 BPL (bonnes pratiques de laboratoire) 3 O  
Tableau A-2(c). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Organisme d'essai
No Article Pondération Oui/Non Précisions
11 Identité de l'organisme : nom s.o. O Truite arc-en-ciel
12 Indication du nom latin ou des deux noms (latin et commun)? 1 O  
13 Âge ou stade biologique de l'organisme d'essai 1 O Longueur moyenne 51 mm et poids moyen 1,54 g
14 Longueur et/ou poids 1 O voir ci-dessus
15 Sexe 1   sans objet
16 Nombre d'organismes par répétition 1 O 10
17 Charge en organismes 1 O  
18 Type de nourriture et périodes d'alimentation au cours de la période d'acclimatation 1 O  
Tableau A-2(d). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Conception et conditions des essais
No Article Pondération Oui/Non Précisions
19 Type d'essai (toxicité aiguë ou chronique) s.o. O Aiguë
20 Type d'expérience (en laboratoire ou sur le terrain) s.o. O Labo
21 Voies d'exposition (nourriture, eau, les deux) s.o. O Eau
22 Durée de l'exposition s.o. O 96 h
23 Témoins négatifs ou positifs (préciser) 1 O 3
24 Nombre de répétitions (y compris les témoins) 1 O 2
25 Des concentrations nominales sont-elles indiquées? 1 O 320 à 3 200 mg/L
26 Des concentrations mesurées sont-elles indiquées? 3 N  
27 Type de nourriture et périodes d'alimentation durant les essais à long terme 1   sans objet
28 Les concentrations ont-elles été mesurées périodiquement (spécialement dans les essais de toxicité chronique)? 1 N  
29 Les conditions du milieu d'exposition pertinentes pour la substance sont-elles indiquées? (p. ex. : pour la toxicité des métaux - pH, COD/COT, dureté de l'eau, température) 3 O  
30 Photopériode et intensité de l'éclairage 1 O  
31 Préparation de solutions mères et de solutions d'essai 1 O  
32 Un agent émulsionnant ou stabilisant a-t-il été employé, si la substance était peu soluble ou instable? 1 N  
33 Si un agent émulsionnant ou stabilisant a été employé, sa concentration est-elle indiquée? 1    
34 Si un agent émulsionnant ou stabilisant a été employé, des données sont-elles fournies sur son écotoxicité? 1    
35 Intervalles des contrôles analytiques 1 O  
36 Méthodes statistiques utilisées 1 O  
Tableau A-2(e). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Renseignements d'intérêt pour la qualité des données
No Article Pondération Oui/Non Précisions
37 Le paramètre déterminé est-il directement attribuable à la toxicité de la substance, non à l'état de santé des organismes (p. ex., lorsque la mortalité des témoins est supérieur(e) à 10 %) ou à des facteurs physiques (p. ex., « effet d'ombrage »)? s.o. O  
38 L'organisme d'essai convient-il à l'environnement au Canada? 3 O  
39 Les conditions d'essai (pH, température, OD, etc.) sont-elles typiques pour l'organisme d'essai? 1 O  
40 Le type et la conception du système (statique, semi-statique, dynamique; ouvert ou fermé; etc.) correspondent-ils aux propriétés de la substance et à la nature ou aux habitudes de l'organisme? 2 O  
41 Le pH de l'eau d'essai était-il dans la plage des valeurs typiques de l'environnement au Canada (6 à 9)? 1 O  
42 La température de l'eau d'essai était-elle dans la plage des valeurs typiques de l'environnement au Canada (5 à 27 °C)? 1 O  
43 La valeur de la toxicité était-elle inférieure à celle de la solubilité de la substance dans l'eau? 3   Solubilité dans l'eau inconnue
Tableau A-2(f). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Résultats
No Article Pondération Oui/Non Précisions
44 Valeurs de la toxicité (fournir paramètres et valeurs) s.o. s.o. 96 h CL50 = 505 mg/L
45 Autres paramètres indiqués - p. ex., FBC/FBA, CMEO/CSEO (préciser)? s.o. N  
46 Autres effets nocifs indiqués
(p. ex., carcinogénicité, mutagénicité)?
s.o. N  
Tableau A-2(g). Formulaire pour sommaires de rigueur d'études : toxicité intrinsèque pour les organismes aquatiques - Note et fiabilité
No Article Précisions
47 Note :. .. % 77,5
48 Code de fiabilité d'EC : 2
49 Catégorie de fiabilité (élevée, satisfaisante, faible) : Confiance satisfaisante
50 Commentaires  

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