Installations de préservation du bois, azole de cuivre : chapitre H-3
3. Effets sur l’environnement
3.1 Toxicité dans le milieu aquatique
Les valeurs limites canadiennes pour le tébuconazole et la monoéthanolamine n’ont pas été établies, mais les limites pour le cuivre dans les milieux aquatiques sont présentées au tableau 3. Cependant, comme ces limites peuvent changer de temps à autre, un examen périodique de ces limites est recommandé.
Les lignes directrices et les limites indiquées au tableau 3 sont fondées sur les concentrations totales, ce qui reflète les recommandations de nombreuses études scientifiques qui indiquent que l’état actuel des connaissances ne permet pas d’établir des valeurs limites de qualité de l’eau fondées sur l’état de valence ou les fractions dissoutes dans l’eau (6).
Les lignes directrices provinciales s'appliquent et devraient être consultées. Elles peuvent différer des lignes directrices nationales ou être plus précises. Les règlements provinciaux peuvent exiger des mesures supplémentaires qui pourraient améliorer, mais non réduire la protection.
Tébuconazole
Bien que le tébuconazole soit légèrement persistant dans l’environnement, il a été montré qu’il ne migre pas. De plus, la lumière accélère notablement la décomposition du tébuconazole. Selon la ligne directrice 301C pour les essais de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le pourcentage de décomposition du tébuconazole dans l’eau est d’environ 20 %. La demi-vie de la substance dans le sol est d’environ 100 jours. Le tébuconazole est considéré comme modérément toxique pour les organismes aquatiques et présente un faible potentiel de bioconcentration, quoiqu’il soit rapidement éliminé par les poissons.
Cuivre
La toxicité dépend de la biodisponibilité, mais le cuivre est généralement reconnu comme toxique pour les organismes aquatiques. Le cuivre est considéré comme n'étant pas bioaccumulable.
Les pesticides contenant du cuivre sont formulés à l'aide de diverses formes de cuivre, qui, ultimement, se dissocient en complexes et composés d'ions cuivriques, notamment l'ion cuivrique (Cu 2 +), qui est le composant actif (7).
Le cuivre élémentaire (l'ion cuivre) est le composant actif de préoccupation toxicologique pour la majorité des pesticides contenant du cuivre; la plupart des composants peuvent être considérés similaires en fonction de leur toxicité.
On prévoit que le cuivre peut poser un risque pour les organismes aquatiques et les plantes vasculaires terrestres. À ce titre, les mesures d'atténuation doivent être prises pour minimiser les effets négatifs sur les populations de plantes et les organismes aquatiques. (7) Le cuivre est un élément qui se produit naturellement dans l'environnement et ne se décompose pas par hydrolyse, le métabolisme ou d'autres processus de dégradation. L'ion cuivre libre a une affinité élevée pour la sorption des sols, les sédiments et la matière organique; on ne s'attend pas à ce que le cuivre appliqué à la surface du sol puisse se déplacer facilement dans les eaux souterraines. L'ion de cuivre est très réactif, en particulier dans les milieux aquatiques. La forme sous laquelle se trouve le cuivre dépend du pH du milieu ainsi que la nature et la concentration des autres formes de cuivre présentes.
Monoéthanolamines de cuivre
L’amine utilisée dans le produit Wolman® NB est un complexe de monéthanolamine et de cuivre qui transporte le cuivre dans le bois. L’énoncé suivant sur l’écotoxicité globale de l’éthanolamine, comme formule pure, peut être utilisé comme référence pour comprendre les effets potentiels de cette substance :
Le 2-aminoéthanol, ou monoéthanolamine, (souvent abrégé sous la forme ETA ou MEA) est un composé chimique organique qui est à la fois une amine primaire et un alcool primaire (en raison d’un groupe hydroxyle). Le MEA ne devrait pas se bioaccumuler dans les organismes aquatiques. Le MEA s’est avéré faiblement toxique pour les organismes aquatiques (8).
Une série d’études a été menée dans diverses conditions environnementales afin d’examiner le potentiel de biodégradation du MEA dans du sol prélevé à un site d’usine à gaz. Les résultats expérimentaux indiquent que le MEA a été biodégradé ou transformé en autres composés tant en condition aérobie qu’anaérobie, même à des concentrations supérieures à 1 500 mg/kg. L’ammoniac, l’acétate et l’azote gazeux étaient les principaux sous-produits de ces expériences. La production d’azote gazeux semble indiquer qu’une nitrification et une dénitrification se sont produites simultanément, car il existe des zones anoxiques engendrées par la diffusion qui a limité le transport d’oxygène dans le sol. Les températures froides (5 °C) ont réduit les taux de biodégradation de manière significative par rapport aux taux à température ambiante (9).
Le MEA devrait migrer dans le sol et ne devrait pas s’adsorber aux matières en suspension ou aux sédiments dans l’eau. Comme il se biodégrade facilement, il ne devrait pas persister dans l’environnement.
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