Rapport sur la situation des aires protégées du Canada de 2012 à 2015 : glossaire


Lexique

Aire protégée :
Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés note1
Connectivité :
Dans le contexte des aires protégées, le concept de connectivité fait référence au besoin de conserver des zones ou corridors particuliers de façon à établir des liens physiques ou fonctionnels ou de contiguïté entre les habitats naturels ou importants et de contribuer ainsi  à la conservation du paysage à grande échelle. Dans la conception d’un réseau, la connectivité favorise les liens permettant ainsi aux aires protégées de profiter d’échanges de larves ou d’espèces, ainsi que des liens fonctionnels provenant d’autres sites du réseau. Un réseau connecté permet aux sites individuels de  bénéficier les uns des autres. note2
Déclassement (radiation/ déréglementation) :
La perte d’un statut légal de protection pour une aire protégée dans son ensemble. note3
Diversité biologique (biodiversité) :
La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. note4
Écosystème :
Un complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de microorganismes et de leur environnement non vivant qui, par leurs interactions, forment une unité fonctionnelle. note5
Écozone:
Les écozones sont les plus grandes unités écologiques définies dans le Cadre écologique national pour le Canada. En 2014, une mise à jour du Cadre a été faite au niveau des écozones. Le Cadre écologique national pour le Canada définit, classifie et décrit les zones écologiquement distinctes du paysage canadien à différents niveaux de généralisation en fonction de facteurs biotiques et abiotiques pour chacun de ces niveaux. Le Cadre fournit un contexte spatial national uniforme et cohérent à partir duquel les écosystèmes peuvent être décrits, surveillés et analysés selon différents niveaux de généralisation. Un tel cadre procure une base qui favorise la production de rapport et la communication par différentes organisations et différentes disciplines, en plus de fournir un terrain d’entente sur lequel il est possible de rapporter sur l’état de l’environnement et la viabilité des écosystèmes du Canada. Le Canada compte 18 écozones terrestres et 13 écozones aquatiques. note6
Efficacité de la gestion :
L’évaluation de la mesure dans laquelle les aires protégées sont bien gérées - et tout d’abord de la mesure dans laquelle la gestion protège les valeurs et atteint les buts et les objectifs des aires protégées. note7
Fiducie foncière :
Un organisme de bienfaisance qui, dans le cadre de sa mission, travaille activement à la conservation de terres en faisant l’acquisition de terrains et en concluant des ententes de conservation ou en y aidant, ou encore en se chargeant de l’intendance de ces terres ou ententes de conservation. Au Québec, les fiducies foncières sont des organisations à but non lucratif qui, dans certains cas, n’ont pas le statut d’organisme de bienfaisance. note8
Intégrité écologique :
L’état (d’un parc) jugé caractéristique de la région naturelle dont il fait partie et susceptible de durer, qui comprend  les éléments abiotiques, la composition et l’abondance des espèces indigènes et des communautés biologiques ainsi que les rythmes de changement et le maintien des processus qui les soutiennent note9
Juridictions :
Au Canada, les juridictions comprennent les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que le gouvernement fédéral.
Organisations responsables d’aires protégées :
Ministères ou organismes gouvernementaux ayant le pouvoir d’établir et de gérer des aires protégées. Ces organisations comprennent tous les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’un certain nombre d’agences et de ministères fédéraux. L’introduction fait état d’une liste présentant les organisations responsables d’aire protégée.
Planification (des aires protégées) :
Fait référence au processus de conception d’une aire protégée distincte, d’un système ou d’un réseau d’aires protégées.
Protocole de suivi (surveillance) :
Réfère à l’existence et l’application d’un programme de surveillance scientifique continu pour une aire protégée ou un réseau d’aires protégées.
Réduction :
Une diminution de la superficie d’une aire protégée suite à un changement dans sa description légale provenant du retrait de terres ou de zones marines qui en faisaient parties. note10
Représentativité :
Degré auquel les différentes subdivisions biogéographiques (par ex. régions écologiquement distinctes ou types d’habitat) d’une région donnée (par ex. une province, un territoire ou un pays) sont protégées.
Réseau (d’aires protégées):
Un ensemble d’aires protégées distinctes qui fonctionnent en collaboration et en synergie, à différentes échelles spatiales, et qui font l’objet de divers degrés de protection, afin d’atteindre des buts écologiques de façon plus efficace et exhaustive que des sites individuels pourraient le faire note11 (NOTE: Parcs Canada emploie les termes système et réseau pour référer à l’assemblage de ses aires protégées selon la langue de référence. Ainsi le réseau des parcs nationaux (ou National Park System en anglais) fournit des exemples représentatifs remarquables de phénomènes et de paysages naturels qui se produisent et qui sont protégés par le biais des parcs nationaux au travers des 39 régions naturelles du Canada.)
Ressources biologiques :
Les ressources génétiques, les organismes ou éléments de ceux-ci, les populations, ou tout autre élément biotique des écosystèmes ayant une utilisation ou une valeur effective ou potentielle pour l'humanité note12
Rétrogradation :
Une baisse dans le niveau de restrictions légales au niveau du nombre et de l’ampleur des activités humaines dans l’aire protégée (autorisation légale pour une utilisation accrue). note13
Service écosystémique (écoservice) :
Ce concept a été développé dans le but d’attirer l’attention des décideurs, des entreprises et du grand public sur les multiples façons dont les humains bénéficient et dépendent des écosystèmes sains et fonctionnels. Cette dépendance va du soutient essentiel à la vie (par ex. la production de nourriture et d’oxygène), à la sécurité (par. ex. l’atténuation d’événements météorologiques extrêmes), ainsi qu’à l’obtention d’une certaine qualité de vie (entre autres par un développement cognitif et un état de bien-être psychologique soutenus). Bien que les « services » résultant des procédés naturels au sein d’écosystèmes bénéficient à l’ensemble des espèces, le concept de service écosystémique met principalement l’emphase sur la dépendance humaine à ces derniers. Les services écosystémiques sont produits dans tous les environnements - urbains, ruraux, et sauvages. Malgré le fait que les services écosystémiques sont catégorisés par types (par ex. de soutient, d’approvisionnement, de régulation et pour des fins culturels), ils sont en réalité bien souvent en interaction. Les termes « biens et services écosystémiques » et « biens et services écologiques » sont synonymes de services écosystémiques. note14
Suivi (surveillance) :
Actions prises dans le but d’observer tout changement sur une période donnée et selon un ensemble déterminé d’indicateurs. Dans le cas des aires protégées plus particulièrement, les activités de suivi peuvent  mettre l’emphase sur le dénombrement d’une population afin d’en évaluer ses tendances (par ex. selon le nombre d’individus, la composition de la population ou encore sa distribution) ou sur l’état de santé des fonctions de l’écosystème ou sur les menaces ou les facteurs de stress qui pourraient avoir un impact sur la faune ou sur son habitat.
Système (d’aires protégées) :
Un ensemble d’aires protégées distinctes, planifiées site par site en vue d’atteindre des objectifs de conservation propres à chacune. Aux fins du présent rapport, la planification d’aires protégées en tant que site distinct ou de sites faisant parties de l’aménagement de paysages plus vastes peut entrainer une synergie entre sites et ce, indépendamment si un système d'aires protégées pourrait avoir prévu ou non une connectivité écologique ou physique entre sites distincts. L’Union internationale pour la conservation de la nature caractérise un système d’aires protégées par le fait qu’il possède cinq éléments liés : 1) représentativité, globalité et équilibre; 2) pertinence; 3) cohésion et complémentarité; 4) cohérence; 5) rentabilité, efficience et équité note15
Utilisation durable :
L'utilisation des éléments constitutifs de la diversité biologique d'une manière et à un rythme qui n'entraînent pas leur appauvrissement à long terme, et sauvegardent ainsi leur potentiel pour satisfaire les besoins et les aspirations des générations présentes et futures note16
Zone clé pour la biodiversité :
Sites qui contribuent significativement à la persistance globale de la biodiversité. note17

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