Sources de mercure

Sources naturelles de mercure

À travers le monde, il existe des niveaux naturels de mercure dans les sols, l’air et les eaux.

Les dépôts géologiques de mercure les plus courants sont ceux de cinabre, un minéral de sulfure de mercure pouvant être composé de jusqu’à 86 % de mercure. Le mercure est naturellement présent dans des matières brutes comme le charbon, le pétrole et d’autres combustibles fossiles. Il est aussi présent dans certains minéraux comme le calcaire et quelques minéraux de métaux contenant des métaux tels que le zinc, le cuivre et l’or.

Divers processus naturels, dont les éruptions volcaniques, la météorisation des roches et les courants sous-marins, peuvent faire passer du mercure de la croûte terrestre dans des plans d’eau, les sols et l’atmosphère. Les sources naturelles représentent environ 60 % des dépôts annuels de mercure au Canada. 

Le mercure est transporté autour de la planète en suivant des voies complexes pendant des décennies. Sous sa forme élémentaire (sa forme pure), le mercure s’évapore facilement et peut entrer dans le cycle du mercure ou être transporté sur de grandes distances par des courants d’air mondiaux. Lorsque le mercure pénètre dans l’environnement, il peut être stocké dans la végétation, les plans d’eau et les sols. Le mercure peut être libéré lors de la décomposition de la végétation, de feux de forêts, d’émissions par les plans d’eau, de particules atmosphériques provenant d’embruns marins et de la lixiviation des sols vers l’eau.  

De plus, le mercure déposé par des sources naturelles ou anthropiques peut être réémis par des processus naturels et se retrouver de nouveau dans l’atmosphère. Les chercheurs en sont encore à déterminer quels impacts le changement climatique aura sur le transport à l’échelle mondiale et le cycle du mercure.

Sources de mercure provenant d’activités humaines

Le mercure élémentaire s’évaporant, il peut être facilement transporté dans l’air et se retrouver à des milliers de kilomètres de son point de départ. Ceci le rend donc préoccupant à l’échelle mondiale.

Le mercure peut se retrouver dans l’environnement suite à des activités humaines comme la combustion de charbon, l’extraction de métaux de minerais, la production de ciment et l’utilisation et l’élimination de produits contenant du mercure, comme des dispositifs d’éclairage fluorescents et certains types de piles. Dans certaines régions de la planète, les procédés à petite échelle d’extraction minière de l’or avec du mercure constituent également une source significative de pollution au mercure. Les émissions dues aux activités humaines représentent 40 % des dépôts annuels de mercure au Canada, et 97 % de ces dépôts proviennent d’autres pays.

Entre 2007 et 2017, les émissions industrielles canadiennes de mercure ont diminué de 61 %. Ceci est le résultat de la fermeture de certaines opérations industrielles, de l’utilisation de nouvelles technologies de contrôle des émissions et de l’utilisation croissante de meilleures pratiques de gestion. En 2017, les secteurs industriels canadiens qui rejetaient les plus grandes quantités de mercure dans l’atmosphère étaient ceux de la sidérurgie (24 %), des centrales électriques à charbon (19 %) et du ciment et du béton (11 %). 

Durant la même décennie, les rejets industriels canadiens de mercure dans l’eau ont diminué de 66 %. En 2017, les secteurs industriels canadiens qui ont contribué le plus aux rejets nationaux de mercure dans l’eau étaient ceux des pâtes et papiers (16 %), de la fusion et de l’affinage de métaux non ferreux (10 %) et de l’extraction de roches et de l’exploitation de carrières (6 %). La source la plus importante de rejet dans l’eau était due aux installations de traitement des eaux usées et de gestion des déchets, représentant 68 % du total. Ces installations ne génèrent pas de mercure, mais capturent, sous forme de déchets solides, la plupart du mercure généré en amont par des secteurs industriels ou l’utilisation ou l’élimination de produits contenant du mercure, mais rejettent toute quantité résiduelle dans l’eau.

Gestion et réduction du mercure

Le défi pour les gouvernements est de s’assurer que les niveaux de mercure dans l’environnement n’excèdent pas les concentrations prévues dues aux sources naturelles. De nombreux pays et de nombreuses juridictions ont mis en œuvre des lois, des règlements, des politiques, des initiatives et des ententes conçus pour réduire la menace posée par le mercure. Une élimination adéquate des produits contenant du mercure peut aussi contribuer à réduire la pollution au mercure de l’environnement.

Au Canada, le mercure est géré au moyen d’une législation et de recommandations fédérales, de divers programmes et de divers groupes de recherche, ainsi que de la participation à des initiatives internationales. Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont également mis en place des outils pour réduire les impacts de la pollution par le mercure.

Pour obtenir plus de renseignements sur ce que fait le gouvernement du Canada pour réduire les impacts du mercure, veuillez visiter le site Liste des substances toxiques : mercure.

Veuillez visiter les pages suivantes pour obtenir des renseignements sur les produits contenant du mercure, sur lesquels des renseignements sur leur élimination adéquate sont disponibles : 

Détails de la page

Date de modification :