Protection des oiseaux en mer

Menaces et facteurs de risque pour les oiseaux de mer

Albatros à pieds noirs (Phoebastria nigripes)
Photo : © Catherine Jardine, Études d’Oiseaux Canada
Albatros à pieds noirs (Phoebastria nigripes)

Les populations d'oiseaux de mer sont menacées par de nombreux facteurs, notamment les prédateurs introduits dans les colonies de nidification, les contaminants, la pollution marine par les hydrocarbures et les déchets, les changements climatiques, le tourisme, les maladies et les activités aquacoles. Certaines des caractéristiques et des traits comportementaux des oiseaux de mer les rendent particulièrement vulnérables aux conséquences des activités humaines dans le milieu marin. Par exemple, de nombreuses espèces d'oiseaux de mer ne commencent pas à se reproduire avant d'avoir plusieurs années. Bien que la plupart des espèces d'oiseaux de mer ont une longue durée de vie, un grand nombre d'entre elles produisent un petit nombre d'œufs (ou un seul œuf) par année et ne s'accouplent pas nécessairement chaque année. Ceci signifie que la mort des adultes reproducteurs peut avoir un impact considérable sur les populations au fil du temps.

On décrit ci-dessous des menaces et des risques qui peuvent se traduire par une mortalité chez les oiseaux de mer et peuvent éventuellement nuire aux populations.

De nombreux oiseaux de mer se réunissent dans des zones marines de productivité élevée, où on retrouve une plus grande abondance de nourriture. Les activités de pêche tendent également à être concentrées dans des zones de productivité élevée, puisque les poissons ciblés s'y trouvent généralement. Étant donné les densités plus élevées d'oiseaux de mer et de pêcheries dans ces régions, il existe une possibilité accrue que les oiseaux aient des interactions mortelles avec le matériel utilisé pour la pêche. De plus, de nombreux oiseaux de mer sont attirés par les bateaux de pêche comme sources potentielles de nourriture. Cette combinaison de facteurs, couplée à des techniques de prédation particulières des oiseaux telles que le plongeon et la poursuite de leurs proies sous l'eau, peut entraîner des blessures aux oiseaux et même la mort.

La présence de débris dans le milieu marin, en particulier des plastiques et autres articles non biodégradables, peut avoir un effet néfaste sur les oiseaux de mer. Les oiseaux de mer peuvent s'empêtrer dans ces articles ou les prendre pour de la nourriture. L'ingestion des débris peut causer un blocage du tractus intestinal, une réduction de l'appétit et une réduction de l'efficacité d'assimilation des aliments. Elle peut également mener à l'accumulation de certains contaminants dans les tissus de l'oiseau.

Les plumes offrent aux oiseaux de mer une imperméabilisation, une protection et une flottabilité, toutes nécessaires à leur survie. Toutefois, si un oiseau de mer entre en contact avec des hydrocabures, même en quantités infimes, les propriétés d'imperméabilité des plumes sont détruites, ce qui peut mener à une mort par hypothermie ou par noyade. Les oiseaux mazoutés qui ne meurent pas d'hypothermie ou de noyade peuvent mourir d'une ingestion d'huile à base de pétrole lorsqu'ils nettoient leurs plumes. Les oiseaux qui survivent après avoir été mazoutés peuvent avoir une espérance de vie réduite et une réduction du taux de réussite de la reproduction. Les oiseaux de mer et leurs populations peuvent être touchés par de grands déversements catastrophiques ponctuels de pétrole, ainsi que par un mazoutage chronique provenant de décharges à petite échelle d'eaux de cale contaminée par le pétrole ou de sources d'origine inconnue. De plus, une exposition aux huiles de poisson et végétales peut également se révéler aussi mortelle pour les oiseaux de mer que les huiles classiques à base de pétrole, car elles peuvent perturber les propriétés d'imperméabilité de leurs plumes.

Les oiseaux de mer sont attirés par les grosses structures situées au large, y compris des plates-formes de forage et de production. Les oiseaux sont attirés par les repères visuels des plates-formes, l'éclairage et les feux lumineux, ainsi que par les concentrations accrues de nourriture près des structures. Les oiseaux peuvent être blessés ou tués lorsqu'ils entrent en collision avec les plates-formes ou qu’ils volent dans les lumières ou feux lumineux. Ils peuvent également être touchés par les minces reflets de pétrole à peine visibles qui se forment parfois autour des plates-formes.

Comment les oiseaux de mer sont-ils protégés?

À l'exception des cormorans et des pélicans, tous les oiseaux de mer habituellement présents au Canada sont protégés par la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (LCOMde 1994). Veuillez consulter la liste complète des espèces protégées par la Loi. Il est illégal de harceler ou de tuer des oiseaux migrateurs, ou de détruire ou de perturber leurs nids ou leurs œufs. De même, il est illégal de déposer une substance nocive pour les oiseaux migrateurs, ou de permettre à une telle substance d'être déposée, dans les eaux ou les zones fréquentées par les oiseaux migrateurs. Certaines espèces d'oiseaux protégés en vertu de la LCOMde 1994 ont également été inscrites à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Ces espèces sont à la fois protégées par la LCOMde 1994 et par la LEP.

Quelles mesures sont prises pour gérer les risques liés aux oiseaux de mer?

Les prises accessoires d’oiseaux de mer lors de la pêche affectent des milliers d'oiseaux de mer chaque année au Canada. Environnement et Changement climatique Canada travaille avec Pêches et Océans Canada pour trouver des manières de réduire le risque de mortalité des oiseaux résultant des activités humaines en mer. Veuillez consulter le rapport suivant à ce sujet : Rapport d'étape du Canada sur la mise en œuvre des mesures clés prises en vertu du Plan d'action national visant à réduire la capture accidentelle d'oiseaux de mer par les palangriers (mars 2007).

Certaines sources de pollution chronique par les hydrocarbures peuvent être très difficiles à cerner, puisque les déversements de petits volumes ne sont pas toujours rapportés ou passent inaperçus. Environnement et Changement climatique Canada travaille étroitement avec Transports Canada et des partenaires du milieu universitaire pour étudier les modèles spatiaux de la pollution de fond par les hydrocarbures, et pour déterminer les activités humaines qui peuvent en être la cause. L'étude fait appel à des données recueillies par le Programme national de surveillance aérienne (PNSA) de Transports Canada et par l'équipe de reconnaissance aérienne maritime (ERAM) d'Environnement et Changement climatique Canada. Le PNSA effectue des vols réguliers de surveillance au-dessus des océans Pacifique, Atlantique et Arctique en utilisant de l'équipement à la fine pointe de la technologie pour détecter et cartographier la présence de substances huileuses à la surface des océans.

Dans les cas de rejets non contrôlés ou accidentels de substances dangereuses telles que des hydrocarbures, Environnement et Changement climatique Canada coordonne ses interventions à travers le Programme des urgences environnementales. Le programme se concentre sur la prévention des dommages causés à la faune et à son habitat. Pour soutenir le programme, Environnement et Changement climatique Canada :

  • fournit des données sur les oiseaux migrateurs, les espèces en péril et les habitats fragiles;
  • effectue des relevés sur les zones touchées ou potentiellement touchées et les populations d'oiseaux migrateurs;
  • délivre des permis pour la capture et le traitement des oiseaux migrateurs et des espèces en péril touchés;
  • donne des directives aux autres organismes sur le nettoyage des oiseaux migrateurs et des espèces en péril;
  • évalue les dommages aux oiseaux migrateurs et aux espèces en péril (et leurs populations);
  • fournit une documentation pour le recouvrement des coûts futurs de la partie responsable;
  • étudie les populations touchées pour établir les progrès de la récupération.

Environnement et Changement climatique Canada effectue de la recherche et de la surveillance pour définir les zones et les périodes où les oiseaux de mer se rassemblent. Les objectifs de cette démarche sont de sensibiliser les intervenants aux risques potentiels des activités humaines sur les oiseaux de mer et de définir les zones et les périodes où ces risques peuvent être plus élevés. Les renseignements obtenus sont fournis pour faciliter les décisions de gestion des risques par ceux qui effectuent des activités dans les zones où se trouvent les oiseaux de mer.

La première phase de ce travail fut une étude pour définir les zones de densité accrue pour les espèces vulnérables aux prises accessoires de pêche dans l'océan Pacifique du Canada. Des études similaires sont entreprises pour établir les densités d'oiseaux dans d'autres régions telles que l'Est du Canada, pour d'autres espèces et pour d'autres secteurs. Les résultats de ces études seront affichés sur le site Web d'Environnement et Changement climatique Canada lorsqu'ils seront disponibles.

Établissement des zones potentielles à forte densité pour les oiseaux de mer vulnérables aux palangres et aux filets maillants

Introduction

Bien que l'on puisse rencontrer des oiseaux en mer à tout moment de l'année et presque partout, de nombreuses espèces tendent à se concentrer dans des régions particulières. Les oiseaux de mer sont exposés à de plus grands risques s'ils ont des interactions avec les activités humaines dans ces régions.

Les oiseaux de mer sont vulnérables aux prises accessoires de pêche à la palangre ou au filet maillant; ils peuvent s'empêtrer dans des filets de fond ou des filets maillants, ou ils peuvent être accrochés et entraînés sous l'eau alors qu'ils tentent de prendre les appâts des palangres. De plus, les oiseaux peuvent entrer en collision avec les câbles qui relient un vaisseau à ses filets de fond, bien que cette situation se produise moins fréquemment.

Méthodes utilisées pour établir les zones potentielles à forte densité pour certains oiseaux de mer sur la côte du Pacifique du Canada

Environnement et Changement climatique Canada a établi des zones marines à forte densité d'oiseaux de mer sur la côte du Pacifique du Canada pour quatre groupes d'oiseaux de mer. Ces quatre groupes ont été choisis parce qu'ils représentent les oiseaux de mer faisant les plus fréquemment l’objet de prises accessoires lors des activités de pêche menées dans les eaux du Pacifique du Canada. Les albatros et les goélands sont les espèces les plus fréquemment attrapées sur une palangre; les guillemots et les Macareux rhinocéros sont les espèces les plus fréquemment attrapées dans les filets maillants à saumons.

Les zones à forte densité ont été établies en analysant des données sur les observations des oiseaux de mer qui proviennent de la base de données de l'enquête sur les oiseaux pélagiques d'Environnement et Changement climatique Canada. Les observations utilisées dans l'étude ont été faites entre 1982 et 2010 dans un rayon de 150 km de la côte de la Colombie-Britannique (C.-B.), du sud de l'Alaska et du nord de l'État de Washington. Toutes les données ont été recueillies lors de relevés opportunistes, c'est-à-dire que les observateurs allaient à bord de navires océaniques lorsque l’occasion se présentait. Par conséquent, la distribution géographique des relevés est inégale. Une fois sur le navire, les observateurs ont recueilli les données en utilisant un protocole d'étude normalisé.

Puisque les zones à densité élevée ont été évaluées en se basant sur des relevés opportunistes, d'autres zones de rassemblement d'oiseaux de mer peuvent ne pas avoir été étudiées ou détectées. Pour rendre compte de l'effort d'étude inégal, les densités d'oiseaux de mer ont été évaluées en utilisant un compte total divisé par le nombre total de relevés pour chaque cellule de relevé de 250 m2. La technique d'estimation de densité par la méthode du noyau a été utilisée puisqu’elle permet d’obtenir un lissage des valeurs estimées à partir des occurrences observées.

Les données pour chaque groupe d'espèces ont été analysées selon les saisons de reproduction et de non-reproduction particulières à chaque groupe, comme le montre le tableau 1 ci-dessous. Ces dates ont été choisies pour représenter les saisons de reproduction et de non-reproduction aux fins de l'analyse des données seulement; les périodes d'accouplement réelles peuvent varier d'une année à l'autre, et les oiseaux peuvent parfois faire leur nid en dehors de ces dates.

Tableau 1. Dates sélectionnées pour les saisons de reproduction et de non-reproduction utilisées dans l'analyse des données pour chaque groupe d'espèces
Groupes d’espèces/espèces Saison de reproduction utilisée pour l'analyse Saison de non-reproduction utilisée pour l'analyse
Albatros 1er nov. - 31 juill. 1er août - 31 oct.
Goélands 1er mai - 15 août 16 août - 30 avril
Guillemots 1er avril - 7 sept. 8 sept. - 31 mars
Macareux rhinocéros 15 avril - 15 sept. 16 sept. - 14 avril

Avis de non-responsabilité : Les renseignements donnés ici peuvent être utilisés pour définir des zones à forte densité pour certains oiseaux de mer où le risque de rencontres est potentiellement supérieur. Ces renseignements peuvent soutenir la planification des activités pour réduire le risque d'effets négatifs. Il est à noter que ces renseignements ne sont présentés qu'à titre indicatif. La personne ou l'entreprise qui exécute les activités assume la responsabilité d'évaluer les risques et d'établir les mesures requises. En outre, les lecteurs doivent prendre connaissance des renseignements contenus dans l'avis de non-responsabilité qui se trouve à la page web Lignes directrices en matière d'évitement.

Veuillez consulter la carte 1 pour voir les emplacements marins et les emplacements terrestres mentionnés dans les descriptions ci-dessous.

Zones à forte densité établies pour les oiseaux vulnérables aux palangres

Albatros

Albatros à pieds noirs (Phoebastria nigripes)
Photo : © John Ford, Pêches et Océans Canada.
Albatros à pieds noirs (Phoebastria nigripes)

On retrouve des albatros dans la zone économique exclusive de la région canadienne du Pacifique tous les mois de l'année. Ils s'accouplent à l'extérieur du Canada sur les îles d’Hawaï et sur de petites îles au large des côtes du Japon et du Mexique. Les adultes voyagent sur de grandes distances vers la côte ouest de l'Amérique du Nord lorsqu'ils cherchent de la nourriture pour leurs petits. Deux espèces d'albatros ont été inscrites à l’annexe I de la Loi sur les espèces en péril : l'Albatros à queue courte est inscrit comme une espèce menacée et l'Albatros à pieds noirs, qui est l'espèce d'albatros la plus abondante présente dans les eaux canadiennes y est inscrite comme espèce préoccupante. De plus amples renseignements, y compris les rapports de situation et les programmes de rétablissement, se trouvent au Registre public des espèces en péril.

Pendant la saison de reproduction des albatros, plusieurs zones à forte densité ont été relevées le long du plateau continental extérieur et les rebords continentaux/zones en pente (carte 2); notamment le long de la plus grande partie de la côte ouest de l'île de Vancouver (en particulier, à l'ouest du banc La Pérouse, autour de la pointe Estevan). D'autres zones à forte densité sont la région de rebord continental à l'ouest des îles Scott, l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte (en particulier, au sud-est de l'île Kunghit) et les eaux à l'ouest des îles Frederick et Langara, à Haida Gwaii.

Pendant la saison de non-reproduction, les albatros ont montré une tendance semblable à celle de la saison de reproduction, c’est à dire des zones à forte densité associées à la région des rebords continentaux et en pente (carte 2), notamment la région du banc La Pérouse, l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte et les eaux à l'ouest de l'île Langara. D'autres zones à forte densité comprenent la région en pente à l'ouest de la baie Nootka, le bord du banc Cook, le plateau extérieur et la pente au nord-ouest de l'île Anthony et à l'ouest du banc Learmonth.

Dans l'ensemble, la densité des albatros au large de la côte canadienne du Pacifique est plus élevée pendant la saison de reproduction que pendant la saison de non-reproduction, et leur présence est fortement associée au plateau extérieur et aux eaux de la pente continentale.

Goélands

Goéland bourgmestre (Larus hyperboreus)
Photo : © Catherine Jardine, Études d’Oiseaux Canada.
Goéland bourgmestre (Larus hyperboreus)

Des cinq espèces de goélands comprises dans l'analyse, le seul reproducteur côtier local en C.-B. est le Goéland à ailes grises, qui est présent toute l'année sur la côte du Pacifique. Environ 29 000 couples de Goélands à ailes grises font leur nid en C.-B.; les plus grandes colonies se situent sur les îlots Chain, l'île Mandarte, l'île Mitlenatch et l'île Cleland. Les quatre autres espèces de goélands (Goélands argentés, Goélands d’Audubon, Goélands bourgmestres et Goélands de Thayer) se reproduisent ailleurs et se trouvent dans les régions marines de la Colombie-Britannique, principalement pendant la saison de non-reproduction. Pour cette étude, les saisons de reproduction et de non-reproduction du Goéland à ailes grises ont été utilisées pour définir les saisons de reproduction et de non-reproduction des goélands.

Pendant la saison de reproduction des goélands, deux principales régions à forte densité ont été relevées (carte 3) : une grande zone à l'ouest de l'entrée du détroit Juan de Fuca centrée sur le banc La Pérouse, et une zone dans le sud du détroit de Georgia entre Victoria et Vancouver. D'autres zones avec des densités quelque peu élevées sont les eaux des plateaux à l'ouest et au nord de l’île Cleland, l'extrémité nord de l'île de Vancouver, l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte, l'ouest de l'île Kunghit et au large de l'île Forrester. Les emplacements de la plupart de ces zones à forte densité reflètent de près la répartition d'un grand nombre des grandes colonies de goélands à ailes grises. Ce phénomène s’explique par le fait qu'un bon nombre d'oiseaux de mer sont des reproducteurs coloniaux et, pendant la saison de reproduction, on peut trouver un nombre élevé d'individus qui s’alimentent relativement près de leurs colonies de nidification.

Pendant la saison de non-reproduction, un grand nombre des zones à forte densité sont situées près des colonies de Goélands à ailes grises (carte 3). La densité moyenne des goélands est beaucoup plus élevée pendant la saison de non-reproduction que pendant la saison de reproduction. Les oiseaux semblent également être plus largement distribués (plus au large) pendant la saison de non-reproduction. Ce phénomène est vraisemblablement lié à l'afflux supplémentaire de Goélands à ailes grises et d'autres espèces de goélands de l'extérieur de la Colombie-Britannique pendant la saison de non-reproduction.

Zones à forte densité établies pour les oiseaux vulnérables au filet maillant

Guillemots

Guillemot marmette (Uria aalge)
Photo : © Catherine Jardine, Études d’Oiseaux Canada.
Guillemot marmette (Uria aalge)

Environ 4 300 couples reproducteurs de Guillemots marmettes et quelques Guillemots de Brünnich font leur nid le long de la côte de la Colombie-Britannique. Plus de 90 % des Guillemots marmettes qui établissent leur nid en Colombie-Britannique se reproduisent sur l'île Triangle. Les autres se reproduisent à Haida Gwaii ou en petits nombres sur de petites îles au large de la côte ouest de l'île de Vancouver.

Pendant la saison de reproduction des guillemots, cinq zones à forte densité ont été relevées (carte 4) dont deux associées à des colonies de Guillemots marmettes (île Triangle et île Forrester). Les zones à forte densité pour les guillemots pendant la saison de reproduction sont situées dans une région triangulaire bordée par l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte, l'île Calvert et le banc Cook; et dans les eaux de plateaux à l'ouest de la baie Clayoquot. D'autres régions à forte densité ont été relevées dans la partie est du détroit Juan de Fuca (au sud de Victoria), et dans les régions au sud-ouest de l'île Lucy et à l’est de l'île Forrester.

Durant la saison de non-reproduction, les guillemots se déplacent dans des eaux plus près des côtes, en particulier dans la partie sud de la province (carte 4). Des zones à forte densité ont été découvertes au sud-ouest de la pointe Estevan, dans la région du banc La Pérouse, à l'extrémité est du détroit Juan de Fuca et à la limite nord du détroit de Georgia.

Au cours de l'année, les guillemots préfèrent les eaux côtières et/ou de plateaux continentaux intérieurs. De juillet à la fin septembre, des centaines de milliers de guillemots (principalement des Guillemots marmettes) sont présents le long de la côte ouest de la moitié sud de l'île de Vancouver et du nord de Washington. Le nombre d'oiseaux dépasse grandement la population de reproduction (des Guillemots marmettes) en Colombie-Britannique et dans l'État de Washington, et on suppose que la plupart des oiseaux proviennent de colonies le long de la côte de l'Oregon.

Macareux rhinocéros

Macareux rhinoceros (Cerorhinca monocerata)
Photo : © Catherine Jardine, Études d’Oiseaux Canada.
Macareux rhinoceros (Cerorhinca monocerata)

Environ 360 000 paires de Macareux rhinocéros font leur nid en Colombie-Britannique. Les plus grandes colonies se trouvent sur les îles Pine et Storm, l'île Triangle et les îles Moore.

Pendant la saison de reproduction des Macareux rhinocéros, cinq zones à forte densité ont été relevées (carte 5). Quatre des régions à forte densité se trouvent près de colonies de reproduction. La zone à forte densité la plus importante comprend une grande partie du banc Cook et l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte, reflétant la proximité de grosses colonies de reproduction (île Pine, îles Storm et île Triangle). D'autres zones à forte densité sont les eaux au large des îles Anthony et Kunghit et adjacentes à l'île Lucy. La zone à forte densité située au milieu de l'entrée Dixon peut être associée aux oiseaux de l'île Forrester, où plus de 50 000 paires font leur nid, ou de l'île Lucy, où plus de 25 000 paires font leur nid.

Pendant la saison de non-reproduction, on a découvert une tendance similaire pour les Macareux rhinocéros, bien qu'à des densités plus faibles (carte 5). Des changements remarquables sont les densités plus faibles observées dans la région du banc Cook - détroit de la Reine-Charlotte et les densités accrues dans les eaux des plateaux au large de la côte sud-ouest de l'île de Vancouver. Les eaux à l'ouest de l'île Lucy demeurent une zone de concentration élevée. La répartition des Macareux rhinocéros pendant la saison de non-reproduction y est plus restreinte que pendant la saison de reproduction (une tendance semblable à celle des guillemots). Ces derniers se trouvent au large de la côte de la C.-B., généralement à moins de 100 km du rivage.

En général, les Macareux rhinocéros sont fortement associés aux zones marines adjacentes à leurs colonies de reproduction et ils semblent privilégier les eaux de plateaux continentaux.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le bureau du Service canadien de la faune d'Environnement et Changement climatique Canada de votre région.

Fiches d’information sur l'atténuation des prises accessoires

BirdLife International a créé une série de fiches d'information sur l'atténuation des risques de prises accessoires d'oiseaux de mer. [en anglais seulement]

Renseignements généraux sur les oiseaux de mer

Vous pouvez trouver des renseignements généraux sur les oiseaux de mer à au site web : Faune et flore du pays.

Renseignements sur la situation des oiseaux au Canada

La section Web sur la situation des oiseaux au Canada contient des renseignements sur la situation et les tendances actuelles des populations pour près de 400 espèces d'oiseaux qui se reproduisent régulièrement au Canada.

Carte 1 : Emplacements marins et terrestres mentionnés dans le texte. Les emplacements marins sont indiqués en bleu, les emplacements terrestres sont indiqués en noir.
Carte illustrant les emplacements marins et terrestres mentionnés dans le texte.
Description longue pour la carte 1

Carte illustrant la moitié ouest de la Colombie-Britannique, la côte sud de l'Alaska, l'extrémité nord de l'État de Washington et l'océan Pacifique; la carte montre les emplacements des caractéristiques terrestres et marines mentionnées dans le texte. Voici les caractéristiques marines et leurs emplacements approximatifs, du nord au sud : le banc Learmonth et l'entrée Dixon à l'extrémité nord de Haida Gwaii; la baie Rennal et le détroit d'Hécate situés sur les côtés ouest et est de Haida Gwaii, respectivement; le détroit de la Reine-Charlotte, entre l'île de Vancouver et Haida Gwaii; le détroit de la Reine-Charlotte, à l'est de l'extrémité nord de l'île de Vancouver; le banc Cook situé au large de l'extrémité nord-ouest de l'île de Vancouver; les baies ci-après situées à l'ouest de l'île de Vancouver (du nord au sud) : la baie Nootka, la baie Clayoquot et la baie Barkley; le banc La Pérouse et le canyon Juan de Fuca situés au large du sud-ouest de l'île de Vancouver; le détroit de Juan de Fuca, entre l'île de Vancouver et Washington, et le détroit de Georgia, entre l'île de Vancouver et la partie continentale de la Colombie-Britannique.

Emplacements terrestres : l'île Prince-de-Galles et l'île Forrester (sud de l'Alaska); près et autour de Haida Gwaii : les îles Langara, Graham, Moresby, Anthony et Kunghit; au large de la partie continentale de la Colombie-Britannique, au nord de l'île de Vancouver : les îles Lucy, Moore et Calvert, le cap Caution, l'île Pine et les îles Storm. Le long de la partie ouest de l'île de Vancouver : l'île Triangle, la péninsule Brooks, l'île Nootka, Estevan Point, l'île Cleland et l'île Mandarte. Au large de la pointe nord-ouest de l’État de Washington : le cap Flattery. Le long de la partie est de l'île de Vancouver : les îles Quadra et Mitlenatch. Au large de la pointe sud de l'île de Vancouver : les îlots Chain.

La rupture de pente continentale de 200 m est marquée.

On remarque une échelle et une flèche pointant vers le nord; le titre de référence de la carte de projection d'Albers est « NAD 83 », et il s'agit d'une carte appartenant au ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique.

 

Carte 2 : Densité des albatros identifiés lors de relevés par transects entre les années 1982 et 2010 pendant la saison de reproduction (à gauche) et pendant la saison de non-reproduction (à droite). Les trajectoires de relevés sont illustrées (voir la légende de la carte).
Cliquer sur l'image pour agrandir la carte.
Carte illustrant les densités d'albatros obtenues à l'aide de relevés par transect durant la période de reproduction et durant la période internuptiale, de 1982 à 2010.
Description longue pour la carte 2

Carte illustrant la moitié ouest de la Colombie-Britannique, la côte sud de l'Alaska, l'extrémité nord de l'État de Washington et l'océan Pacifique. La carte est divisée en deux panneaux, qui montrent tous deux les densités d'albatros. Le panneau de gauche montre les densités durant la période de reproduction (du 1er novembre au 31 juillet); le panneau de droite, les densités durant la période internuptiale (du 1er août au 31 octobre).

Durant la période de reproduction, deux principales régions à forte densité ont été observées : une vaste région située à l'ouest de l'entrée du détroit de Juan de Fuca et centrée sur le banc La Pérouse, et une région dans le sud du détroit de Georgia, entre Victoria et Vancouver. Parmi les autres régions comprenant des densités assez élevées figuraient les eaux continentales situées à l'ouest et au nord de l'île Cleland, la partie nord de l'île de Vancouver, l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte, la partie ouest de l'île Kunghit et les eaux au large de l'île Forrester.

Durant la période internuptiale, les régions à forte densité suivantes ont été associées à la région renfermant la rupture de la pente continentale : la région du banc La Pérouse, l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte et les eaux à l'ouest de l'île Langara. Parmi les autres régions à forte densité figuraient la région renfermant la pente située à l'ouest de la baie Nootka, la pointe du banc Cook, le plateau extérieur et la pente situés au nord-ouest de l'île Anthony ainsi que la partie ouest du banc Learmonth.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories allant de blanc à rouge foncé et illustrant différentes densités d'oiseaux (nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0 à 0,05, 0,05 à 0,11, 0,11 à 0,19, 0,19 à 0,35 et 0,35 à 0,6.

Les feuilles de route des relevés sont présentées.

Sources de données : Image bathymétrique en relief par ombres portées : Service hydrographique du Canada, données sur les oiseaux de mer pélagiques, Service canadien de la faune, région du Pacifique et du Yukon.

La rupture de pente continentale de 200 m est marquée.

On remarque une échelle et une flèche pointant vers le nord; le titre de référence de la carte de projection d'Albers est « NAD 83 », et il s'agit d'une carte appartenant au ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique.

 

Carte 3 : Densités des goélands identifiés lors de relevés par transects entre les années 1982 et 2010 pendant la saison de reproduction (à gauche) et pendant la saison de non-reproduction (à droite). Les trajectoires de relevés sont illustrées (voir la légende de la carte).
Cliquer sur l'image pour agrandir la carte.
Carte illustrant les densités de grands goélands obtenues à l'aide de relevés par transect durant la période de reproduction et durant la période internuptiale, de 1982 à 2010.
Description longue pour la carte 3

Carte illustrant la moitié ouest de la Colombie-Britannique, la côte sud de l'Alaska, l'extrémité nord de l'État de Washington et l'océan Pacifique. La carte est divisée en deux panneaux, qui montrent tous deux les densités de grands goélands. Le panneau de gauche illustre les densités durant la période de reproduction (du 1er mai au 15 août); le panneau de droite, les densités durant la période internuptiale (du 16 août au 30 avril).

Voici les régions à haute densité relevées durant la période de reproduction : les régions le long de la majeure partie de la côte ouest de l'île de Vancouver (notamment la région s'étendant de la partie ouest du banc La Pérouse jusqu'à environ Estevan Point). D'autres régions à haute densité ont été retrouvées dans la région renfermant la rupture continentale, à l'ouest des îles Scott, à l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte (notamment dans la partie sud-est de l'île Kunghit), dans les eaux à l'ouest des îles Frederick et Langara et dans la région de Haida Gwaii.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories allant de blanc à orange et illustrant différentes densités d'oiseaux (soit le nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0 à 0,4, 0,4 à 0,96 et 0,96 à 2,27.

Voici les régions à forte densité qui ont été relevées durant la période internuptiale : la région au large d'Estevan Point (à l’ouest de l'île de Vancouver), les régions entourant le banc Cook et le détroit de la Reine-Charlotte, les régions au large du côté sud-est de Haida Gwaii, la baie Barkley, le détroit de Juan de Fuca et le détroit de Georgia.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories allant de blanc à orange et illustrant différentes densités d'oiseaux (nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0 à 0,4, 0,4 à 0,96, 0,96 à 2,27, 2,27 à 4,26, 4,26 à 6,42.

Les feuilles de route des relevés sont présentées.

Sources de données : Image bathymétrique en relief par ombres portées : Service hydrographique du Canada, données sur les oiseaux de mer pélagiques, Service canadien de la faune, région du Pacifique et du Yukon.

La rupture de pente continentale de 200 m est marquée.

On remarque une échelle et une flèche pointant vers le nord; le titre de référence de la carte de projection d'Albers est « NAD 83 », et il s'agit d'une carte appartenant au ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique.

 

Carte 4 : Densités des guillemots identifiés lors de relevés par transects entre les années 1982 et 2010 pendant la saison de reproduction (à gauche) et pendant la saison de non-reproduction (à droite). Les trajectoires de relevés sont illustrées (voir la légende de la).
Cliquer sur l'image pour agrandir la carte.
Carte illustrant les densités de guillemots obtenues à l'aide de relevés par transect durant la période de reproduction et durant la période internuptiale, de 1982 à 2010.
Description longue pour la carte 4

Carte illustrant la moitié ouest de la Colombie-Britannique, la côte sud de l'Alaska, l'extrémité nord de l'État de Washington et l'océan Pacifique. La carte est divisée en deux panneaux, qui montrent tous deux les densités de guillemots. Le panneau de gauche montre les densités durant la période de reproduction (du 1er avril au 7 septembre); le panneau de droite, les densités durant la période internuptiale (du 8 septembre au 31 mars).

Durant la période de reproduction, cinq régions à forte densité ont été relevées, et deux d'entre elles renfermaient des colonies de Guillemots marmettes (île Triangle et île Forrester). Durant la période de reproduction, les régions affichant une forte densité de Guillemots se trouvaient dans une zone triangulaire délimitée par l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte, l'île Calvert et le banc Cook et par les eaux continentales de la baie Clayoquot. D'autres régions à forte densité ont été relevées dans la partie est du détroit de Juan de Fuca (sud de Victoria), au sud-ouest de l'île Lucy et à l'est de l'île Forrester.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories allant de blanc à rouge et illustrant différentes densités d'oiseaux (nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0 à 0,4, 0,4 à 0,85, 0,85 à 1,55, 1,55 à 2,55.

Durant la période internuptiale, des guillemots ont été observés dans les eaux côtières, notamment dans la partie sud de la province. Des régions à forte densité ont été relevées au sud-ouest d'Estevan Point, dans la région du banc La Pérouse, à l'extrémité est du détroit de Juan de Fuca et dans la partie nord du détroit de Georgia.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories allant de blanc à rouge foncé et illustrant différentes densités d'oiseaux (nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0 à 0,4, 0,4 à 0,85, 0,85 à 1,55, 1,55 à 2,55, 2,56 à 3,86.

Les feuilles de route des relevés sont présentées.

Sources de données : Image bathymétrique en relief par ombres portées : Service hydrographique du Canada, données sur les oiseaux de mer pélagiques, Service canadien de la faune, région du Pacifique et du Yukon.

La rupture de pente continentale de 200 m est marquée.

On remarque une échelle et une flèche pointant vers le nord; le titre de référence de la carte de projection d'Albers est « NAD 83 », et il s'agit d'une carte appartenant au ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique.

 

Carte 5 : Densités des Macareux rhinocéros identifiés lors de relevés par transects entre les années 1982 et 2010 pendant la saison de reproduction (à gauche) et pendant la saison de non-reproduction (à droite). Les trajectoires de relevés sont illustrées (voir la légende de la carte).
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Carte illustrant les densités de Macareux rhinocéros obtenues à l'aide de relevés par transect durant la période de reproduction et durant la période internuptiale, de 1982 à 2010
Description longue pour la carte 5

Carte illustrant la moitié ouest de la Colombie-Britannique, la côte sud de l'Alaska, l'extrémité nord de l'État de Washington et l'océan Pacifique. La carte est divisée en deux panneaux, qui montrent tous deux les densités de Macareux rhinocéros. Le panneau de gauche montre les densités durant la période de reproduction (du 15 avril au 15 septembre); le panneau de droite, les densités durant la période internuptiale (du 16 septembre au 14 avril).

Durant la période de reproduction, la région affichant la plus forte densité englobait la plus grande partie du banc Cook et l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte, ce qui témoigne de la proximité de grandes colonies reproductrices (île Pine, îles Storm et île Triangle). Parmi les autres régions à forte densité figuraient les eaux situées au large des îles Anthony et Kunghit et la région adjacente à l'île Lucy. Une région à forte densité se trouve également au centre de l'entrée Dixon.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories passant du blanc au rouge foncé et illustrant différentes densités d'oiseaux (nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0,01 à 0,07, 0,07 à 0,31, 0,31 à 0,74, 0,74 à 1,39, 1,40 à 2,58.

Durant la période internuptiale, de fortes densités ont été observées dans les eaux continentales, au large de la côte sud-ouest de l'île de Vancouver, et dans les eaux situées à l'ouest de l'île Lucy.

La carte est dotée d'une légende qui comprend des catégories allant de blanc à orange et illustrant différentes densités d'oiseaux (nombre d’oiseaux par kilomètre carré). Voici les catégories : 0, 0,01 à 0,07, 0,07 à 0,31, 0,31 à 0,74.

Les feuilles de route des relevés sont présentées.

Sources de données : Image bathymétrique en relief par ombres portées : Service hydrographique du Canada, données sur les oiseaux de mer pélagiques, Service canadien de la faune, région du Pacifique et du Yukon.

La rupture de pente continentale de 200 m est marquée.

On remarque une échelle et une flèche pointant vers le nord; le titre de référence de la carte de projection d'Albers est « NAD 83 », et il s'agit d'une carte appartenant au ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique.

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