Lamproie du Nord (population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson)
État actuel : Fermé
Ouvert le 25 juin 2024 et fermera aux nouvelles entrées le 12 août 2024.
La Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada assure la protection juridique des espèces sauvages en péril afin de conserver la diversité biologique. En outre, elle reconnaît que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages.
Avant de prendre une décision concernant l’inscription ou non de la Lamproie du Nord (Ichthyomyzon fossor) (population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson) sur la Liste des espèces en péril, en tant qu’espèce en voie de disparition, nous aimerions avoir votre opinion, vos commentaires et vos suggestions au sujet des effets écologiques, culturels et économiques qui pourraient découler de l’inscription ou non de cette espèce en vertu de la LEP.
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Le gouvernement du Canada s'engage avec les Canadiens afin de savoir de la Lamproie du Nord (population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson) en voie de disparition devrait être ajouté à la liste des espèces en péril.
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Questions clés aux fins de discussion
Inscription d’une population à la Liste des espèces en péril
Le processus d’inscription d’une espèce en vertu de la LEP du Canada comporte plusieurs étapes : il commence par une évaluation de la situation par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et se termine par une décision du gouvernement du Canada d’inscrire ou non une espèce sur la Liste des espèces en péril. Des consultations publiques sont menées pour connaître l’opinion de la population canadienne. Il s’agit d’une étape importante du processus.
Faits sur la lamproie du Nord
La lamproie du Nord mesure en moyenne de 115 à 119 mm de longueur totale et se distingue des autres poissons par la forme allongée de son corps, sa bouche sans mâchoire (caractérisée par un disque buccal denté chez les adultes), l’absence de nageoires et d’écailles appariées, et se caractérise par une seule nageoire dorsale entaillée (figure 1). Au stade larvaire, la lamproie du Nord est généralement présente dans les fosses et les rapides de cours d’eau frais. Les profondeurs de l’eau sont généralement > 0,1 m avec des vitesses lentes ou modérées. Les larves de lamproie sont présentes dans des substrats dominés par le sable et une certaine quantité de limon, les détritus organiques et le petit gravier qui permet l’enfouissement. Les adultes s’enfouissent généralement dans des substrats plus grossiers avant le frai. Le frai a lieu de la fin du printemps au début de l’été dans les rapides peu profonds sur un substrat dominé par le gravier, lorsque les températures de l’eau atteignent 13 à 22 °C (MPO 2024).
La lamproie du Nord est présente en eau douce dans certaines parties de l’est de l’Amérique du Nord et dans les zones biogéographiques nationales d’eau douce (ZBNF) des Grands Lacs – Haut-Saint-Laurent et Saskatchewan – fleuve Nelson au Québec, en Ontario et au Manitoba. L’aire de répartition de la lamproie du Nord (population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson) est la rivière Whitemouth et son affluent, la rivière Birch, dans le sud-est du Manitoba (figure 2). De plus, des larves de lamproies ont été capturées dans la rivière Winnipeg, au confluent de la rivière Whitemouth et de la rivière Winnipeg. On ne sait pas avec certitude si les larves capturées en aval du confluent sont des lamproies du Nord ou des lamproies argentées (MPO 2024).
Le COSEPAC a estimé que la lamproie du Nord est en voie de disparition. Cette catégorie de risque indique que cette espèce fait face à un risque immédiat de disparition. Un échantillonnage ciblé substantiel, utilisant à la fois des méthodes traditionnelles et de l’ADN environnemental (échantillonnage de l’eau pour confirmer la présence d’ADN de l’espèce), fournit maintenant suffisamment de données pour appuyer l’évaluation du COSEPAC. Si elle est inscrite comme espèce en voie de disparition, les interdictions dans le cadre de la LEP entreront immédiatement en vigueur dans les eaux canadiennes. Il sera interdit de tuer, de blesser, de harceler, de capturer, de prendre, de posséder, de collectionner, d’acheter, de vendre ou d’échanger des individus de cette population.

Description longue
Figure 1. L’espèce a une forme de corps allongée, une bouche sans mâchoire et se caractérise par une seule nageoire dorsale dentelée.

Description longue
Figure 2. Répartition de la lamproie du Nord (population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson) au Canada. Les marques codées indiquent la distribution canadienne et d’autres aspects géographiques tels que les ruisseaux, les lacs, les rivières, les parcs et les zones des Premières Nations. Actuellement, la distribution canadienne est limitée au Manitoba, et la population se trouve dans les affluents des rivières Whitemouth et Birch. Une légende dans un encart montre, à l’aide de symboles, les enregistrements de 2011 à 2021 ainsi que la population historique (1972-2010), les zones des Premières Nations et les parcs. La carte est affichée à une échelle de 1:400 000.
Qui a attribué le statut d’espèce en voie de disparition à la lamproie du Nord?
Le COSEPAC est un comité d’experts indépendants qui évalue et désigne les espèces sauvages qui risquent de disparaître du Canada et qui leur attribue un statut. Il effectue ses évaluations en fonction de la meilleure information disponible, qui comprend :
- des données scientifiques
- des connaissances écologiques locales
- le savoir traditionnel des peuples autochtones
Le COSEPAC a évalué la lamproie du Nord (population de la Saskatchewan et de la rivière Nelson) comme étant en voie de disparition en 2020.
Pourquoi la lamproie du Nord (populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson) est-elle en péril?
Le COSEPAC a conclu que cette petite lamproie non parasite a une répartition très limitée dans le bassin versant de la rivière Winnipeg, dans le sud-est du Manitoba. Les menaces les plus graves qui pèsent sur la lamproie du Nord sont le débit inadéquat des cours d’eau et la température excessive de l’eau. On s’attend à ce que les futurs scénarios de changements climatiques exacerbent ces menaces. D’autres menaces ont été considérées comme entraînant une répercussion plus faible, y compris :
- les espèces non indigènes (et leurs interactions complexes)
- les effluents agricoles et sylvicoles
- les barrages et dispositifs de gestion et d’utilisation de l’eau, les autres modifications de l’écosystème (p. ex. l’aménagement des rives)
- l’exploitation minière et l’exploitation de carrières (MPO 2024)
Si une espèce est inscrite en vertu de la Loi sur les espèces en péril
Si la lamproie du Nord est inscrite à la Liste des espèces en péril en tant qu’espèce en voie de disparition, elle fera l’objet de restrictions en vertu de la LEP, et le MPO devra préparer un programme de rétablissement et un plan d’action afin de veiller à ce que l’espèce ne disparaisse pas en raison des activités humaines. Le programme de rétablissement et des plans d’action subséquents seraient élaborés, afin de définir des mesures pour lutter contre les menaces connues. L’habitat essentiel, c’est-à-dire l’habitat nécessaire à la survie et au rétablissement de la lamproie du Nord devra être désigné, dans la mesure du possible, dans le cadre d’un programme de rétablissement ou d’un plan d’action, et être protégé contre la destruction.
Renseignements connexes
Pour nous joindre
Programme des espèces en péril
Région de l’Ontario et des Prairies
Pêches et Océans Canada
501, croissant University, Winnipeg, MB R3T 2N6
Courriel : fwisar@dfo-mpo.gc.ca
Numéro sans frais : 1-866-538-1609