Raie tachetée (Leucoraja ocellata), golfe du Saint-Laurent : consultation, 2019

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Le gouvernement du Canada consulte les Canadiens afin de savoir si la population de raie tachetée du golfe du Saint-Laurent (GSL) devrait être ajoutée à la Liste des espèces en péril en tant qu’espèce en voie de disparition. Veuillez remplir le questionnaire en ligne d’ici le 6 mai 2019.

Consultations : faites connaître votre opinion

La Loi sur les espèces en péril (LEP) appuie les engagements internationaux qu’a pris le gouvernement du Canada pour conserver la diversité biologique en assurant la protection juridique des espèces sauvages en péril. La LEP reconnaît également que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages.

Avant de prendre une décision concernant l’inscription ou non de la raie tachetée (Leucoraja ocellata) sur la Liste des espèces en péril en vertu de la LEP, nous aimerions recevoir vos commentaires au sujet des impacts écologiques, culturels et économiques pouvant découler de l’inscription ou de la non-inscription de cette espèce.

Inscription d’une espèce sur la Liste des espèces en péril

La première étape du processus visant à déterminer si une espèce devrait être inscrite en vertu de la LEP a lieu lorsque le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), un comité d’experts indépendant, évalue la situation d’une espèce en fonction des meilleurs renseignements disponibles, y compris les données scientifiques, les renseignements écologiques locaux et les connaissances autochtones. Le COSEPAC attribue ensuite une désignation à l’espèce en fonction de son risque de disparition au Canada (p. ex. espèces en voie de disparition, menacées, préoccupantes).

Une fois qu’une espèce a été évaluée, le gouvernement du Canada décide d’ajouter ou non cette espèce à la Liste des espèces en péril en vertu de la LEP. Les consultations avec les peuples autochtones, les intervenants et le grand public constituent une étape importante du processus pour recueillir des renseignements sur les effets positifs et négatifs potentiels de la protection d’une espèce en vertu de la LEP.

Caractéristiques de la raie tachetée

Atteignant jusqu’à 100 cm de longueur, la raie tachetée est un élasmobranche des grandes profondeurs (groupe de poissons composé de requins et de raies). La raie tachetée a un corps aplati, de grandes nageoires pectorales en forme d’ailes et une longue queue mince (figure 1). Un museau arrondi composé de cartilage fin, de nombreuses petites taches foncées sur le dos et de une à quatre taches pâles (yeux) situées près de l’arrière de chaque nageoire pectorale contribuent à distinguer la raie tachetée des autres raies.

La raie tachetée du GSL est l’une des trois unités désignables (UD) de cette espèce de l’Atlantique canadien. Son aire de répartition est limitée au sud du golfe du Saint-Laurent (sGSL) dans la division 4T de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest (figure 2). La raie tachetée du GSL se trouve habituellement dans des eaux de moins de 100 m de profondeur et dans les eaux peu profondes l’été, à une profondeur médiane de 30 m. Comparativement à la raie tachetée d’autres régions, celle du sGSL atteint la maturité à une taille beaucoup plus petite et à un bien plus jeune âge.

Raie tachetée
Figure 1. Image d’une raie tachetée (Jeffery C. Domm).

Statut attribué à la raie tachetée dans les eaux canadiennes

Le COSEPAC a estimé que la raie tachetée du GSL était en voie de disparition en mai 2015. Aux termes de la LEP, une espèce en voie de disparition est une espèce exposée à une disparition imminente (l’espèce n’existe plus à l’état sauvage au Canada) ou à une extinction (l’espèce n’existe plus à l’état sauvage nulle part).

Pourquoi la raie tachetée du golfe du Saint-Laurent est-elle considérée comme une espèce en voie de disparition

L’abondance des individus matures dans le sud du golfe du Saint-Laurent est à un niveau historiquement bas, se chiffrant en moyenne à 50 000 adultes selon un relevé réalisé entre 2009 et 2013. Des relevés semblables effectués de 1971 à 1975 ont révélé en moyenne 3 160 000 adultes. La cause du déclin de cette population et de son risque élevé de disparition est la mortalité naturelle élevée des raies adultes. On pense que la prédation par le phoque gris est la principale cause de cette mortalité naturelle élevée.

Carte. Voir description ci-dessous.
Figure 2. Limites géographiques du golfe du Saint-Laurent (DU1), de l’est du plateau néo-écossais et de Terre-Neuve (DU2), et de l’ouest du banc Georges du plateau néo-écossais (DU3) des unités désignables de raie tachetée dans les eaux canadiennes de l’Atlantique définies par le COSEPAC (2017). Cette donnée a été tirée du COSEPAC (2017).

Que se passe-t-il si la raie tachetée est inscrite en vertu de la Loi sur les espèces en péril

Si la raie tachetée était inscrite comme espèce en voie de disparition, les interdictions énoncées en vertu de la LEP entreraient immédiatement en vigueur dans les eaux canadiennes. Il serait illégal de tuer, de blesser, de harceler, de capturer, de posséder, d’acheter, de vendre ou d’échanger de la raie tachetée, à moins que les activités connexes puissent être autorisées par permis, exemption
ou règlement. Un programme de rétablissement et des plans d’action subséquents seraient élaborés, afin de définir des mesures pour lutter contre les menaces connues. L’habitat essentiel – habitat nécessaire à la survie et au rétablissement de la raie tachetée – devrait être désigné, dans la mesure du possible, en vertu d’un programme de rétablissement ou d’un plan d’action. La destruction de toute partie de l’habitat essentiel serait interdite en vertu de la LEP.

En quoi l’inscription en vertu de la Loi sur les espèces en péril serait-elle bénéfique pour la raie tachetée

Les interdictions mises en œuvre en vertu de la LEP assureraient la protection juridique de l’espèce dans les eaux canadiennes et permettraient de déclencher la planification du rétablissement en collaboration avec les partenaires clés. Il pourrait y avoir un financement accru des activités liées à la recherche scientifique et à l’intendance axées sur le rétablissement de l’espèce.

Quelle serait l’incidence de l’inscription de la raie tachetée sur les activités de pêche

Pêches à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR)

Les prises accessoires à des fins ASR peuvent être autorisées à condition qu’elles soient compatibles avec les objectifs énoncés dans le programme de rétablissement de l’espèce. La LEP prévoit deux mécanismes, un permis ou une exemptionNote de bas de page 1, pour assurer la continuité de ces activités.

Pêches commerciales et récréatives

Aucune pêche dirigée de la raie tachetée du GSL n’est pratiquée. Les prises accessoires, pourvu qu’elles ne nuisent pas à la survie ou au rétablissement de la raie tachetée, peuvent toutefois être exemptées ou autorisées en vertu de la LEP. Les prises accessoires de raie tachetée doivent être remises à l’eau de la manière qui cause le moins de dommages. D’autres mesures propres à la flotte ou à la pêche pourraient également être mises en œuvre.


Nous vous saurions gré de nous faire part de vos commentaires sur les impacts potentiels de l’inscription ou de la non-inscription de la raie tachetée du GSL en tant qu’espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril de la LEP.

Renseignements connexes

Pour obtenir de plus amples renseignements

Programme des espèces en péril, MPO, Région du Golfe
343, avenue Université, C.P. 5030
Moncton (Nouveau-Brunswick), E1C 9B6
Xglf-saralep@dfo-mpo.gc.ca

Vos observations sont les bienvenues.

Merci d’avoir répondu à ce sondage.

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