Aristide à rameaux basilaires (Aristida basiramea) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

D’après les registres botaniques des deux derniers siècles, il semble que l’A. basiramea a toujours été extrêmement rare au Canada. Dans toutes ces années d’herborisation, les botanistes n’ont découvert que cinq stations naturelles de l’espèce, toutes situées dans deux des régions du Canada les plus explorées, à savoir le Sud de l’Ontario et le Sud du Québec. Il reste peut-être d’autres populations à découvrir, qui ont jusqu’à ce jour échappé à la vigilance des herborisateurs soit parce qu’elles se trouvent en dehors des sentiers battus, soit parce que l’espèce n’est pas facile à identifier.

Il n’est pas possible de dégager des tendances démographiques pour les populations naturelles de l’espèce au Canada, puisque trois des stations connues n’ont été découvertes qu’en 2001, que la station de Christian Island n’était connue jusqu’en 2001 que pour une sous-population observée pour la dernière fois en 1981, et que la population du lac Macey a connu une explosion démographique au cours des six dernières années pour avoir pu colonisé de nouveaux milieux. De plus, aucune station historique n’est répertoriée qui pourrait indiquer si l’effectif est en déclin.

Voici les résultats du recensement des populations effectué en 2001 :

L’effectif canadien de l’espèce est probablement très supérieur à 20 000 individus, répartis principalement entre deux stations et occupant une aire inférieure à 3 km². La zone d’occurrence est de 502 km², et le type de milieu qui la caractérise est très restreint et continue de se rétrécir au profit de diverses utilisations et par l’effet de la succession écologique. La Première nation Beausoleil examine les possibilités de mise en valeur du terrain où se trouve la station de Christian Island, et une grande partie de la station d’Anten Mills est appelée à disparaître en conséquence du lotissement du terrain et de la construction d’habitations, qui a d’ailleurs commencé en 2002.

L’Aristida basiramea est classé comme espèce rare dans trois États des États-Unis. On ne sait pas dans combien d’États l’espèce est manifestement non en péril puisqu’aucun État ne lui a attribué la cote S4 ou S5 (NatureServe, 2001).

Détails de la page

Date de modification :