L’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricate) : évaluation et Rapport de situation du COSEPAC 2023
Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada
Préoccupante
2023
Matériel appartenant à des tierces parties
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Information sur le document
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2023. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xiii + 36 p. (Registre public des espèces en péril).
Rapports précédents :
COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’aster divariqué (Eurybia divaricata) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vi + 25 p.
Sharp, M.J., C.J. Manderson et W.J. Crins. 1995. COSEWIC status report on the white wood aster Eurybia divaricata in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada, Ottawa, 33 p.
Note de production :
Le COSEPAC remercie Dominic Desjardins et Audrey Lachance d’avoir rédigé le rapport de situation sur l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Bruce Bennett, coprésident du Sous‑comité de spécialistes des plantes vasculaires du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa ON K1A 0H3
Courriel : cosewic-cosepac@ec.gc.ca
www.cosepac.ca
Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the White Wood Aster Eurybia divaricata in Canada”.
Photo de la couverture :
Aster à rameaux étalés — Photo : MELCC- Jacques Labrecque (12 septembre 2008, Venise-en-Québec).
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, 2023.
No de catalogue CW69-14/51-2024F-PDF
ISBN 978-0-660-71979-5
COSEPAC sommaire de l’evaluation
Sommaire de l’évaluation – décembre 2023
Nom commun
Aster à rameaux étalés
Nom scientifique
Eurybia divaricata
Statut
Préoccupante
Justification de la désignation
Cette herbacée vivace se trouve dans les forêts tempérées de l’est de l’Amérique du Nord et atteint la limite nord de son aire de répartition au Canada. Trente sous‑populations isolées et géographiquement restreintes se situent dans des parcelles de forêts décidues de l’extrême sud de l’Ontario et du sud‑ouest du Québec. Des relevés récents ont permis de découvrir des sous‑populations additionnelles, pour un total de plus de 100 000 plantes matures connues au Canada. Le changement de statut reflète cette estimation plus élevée de l’abondance et les changements dans la manière dont les critères sont appliqués. Cependant, cette espèce est encore menacée par la dégradation et la perte d’habitat dues au développement résidentiel, aux activités récréatives, à l’agriculture et à l’exploitation forestière ainsi que par les espèces envahissantes et le broutage par les cerfs.
Répartition au Canada
Ontario, Québec
Historique du statut
Espèce désignée « menacée » en avril 1995. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2002. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en décembre 2023.
COSEPAC resume
Aster à rameaux étalés
Eurybia divaricata
Description et importance de l’espèce sauvage
L’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) est une herbacée vivace à floraison automnale, à feuilles supérieures lancéolées et profondément dentées et à feuilles inférieures étroitement cordées et dentées. L’inflorescence est un capitule de fleurs tubuleuses, jaunes ou pourpres, entourées de fleurs ligulées blanches. Les capitules sont regroupés en corymbes.
Connaissances autochtones
Toutes les espèces sont importantes, interreliées et interdépendantes. Le rapport ne comprend pas de connaissances traditionnelles autochtones (CTA) propres à l’espèce.
Répartition
L’aster à rameaux étalés est présent au Canada et aux États‑Unis. L’espèce est commune dans la majeure partie de son aire principale, située dans les Appalaches, depuis la Nouvelle‑Angleterre jusqu’en Géorgie et en Alabama. Au Canada, où l’espèce se trouve à la limite nord de son aire de répartition, on la retrouve en sous‑populations isolées dans le sud de l’Ontario (régions de Niagara, de Norfolk et de la ville de Quinte West) ainsi que dans quelques zones boisées du sud‑ouest du Québec (Montérégie et Estrie).
Habitat
L’espèce pousse dans des forêts décidues sèches à humides à sol bien drainé. Elle préfère les milieux dont le couvert forestier est clairsemé.
Biologie
L’aster à rameaux étalés se reproduit principalement par voie asexuée (rhizomes), mais peut aussi se reproduire par voie sexuée lorsque les conditions sont favorables. La floraison commence au début du mois d’août et se poursuit en septembre, et la fructification survient du milieu à la fin du mois de septembre.
Taille et tendances des populations
L’effectif connu de la population de l’espèce au Canada a augmenté depuis le dernier rapport de situation du COSEPAC. Cette augmentation est principalement due à une intensification des activités de recherche et à un signalement accru des sites, plutôt qu’à une réelle croissance de la population. D’après les données les plus récentes, il y a 68 sous‑populations au Canada : 15 sous‑populations au Québec (14 existantes et 1 disparue); et 53 sous‑populations en Ontario (45 existantes, 2 historiques et 6 disparues). Vingt‑cinq sous‑populations étaient répertoriées dans le rapport précédent.
D’après le dénombrement le plus récent au Canada, il y aurait plus de 101 000 tiges florifères, dont environ 4 300 au Québec et 97 150 en Ontario. Dans le rapport précédent, l’effectif est estimé à un peu plus de 10 000 tiges.
Menaces
L’aster à rameaux étalés est principalement menacé par la perte d’habitat due au développement, à l’agriculture, à l’exploitation forestière, aux espèces envahissantes, au broutage par le cerf de Virginie et aux activités récréatives. Les sous‑populations sont pour la plupart isolées, ce qui peut limiter les échanges génétiques.
Protection, statut et activités de rétablissement
L’espèce a été désignée « menacée » par le COSEPAC en 1995 et en 2002. Elle est inscrite comme telle à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) depuis 2005. En Ontario, elle est inscrite sur la liste des espèces menacées de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition provinciale depuis 2007. Au Québec, elle figure sur la liste des espèces menacées de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables provinciale depuis 2005 et bénéficie d’une protection générale de son habitat en vertu de cette loi.
L’espèce est considérée comme « en sécurité » (G5) à l’échelle mondiale, « vulnérable » (N3) au Canada, « en péril » (S2) au Québec et « vulnérable » (S3) en Ontario.
Résumé technique
Nom scientifique : Eurybia divaricata
Nom français : Aster à rameaux étalés
Nom anglais : White Wood Aster
Répartition au Canada : Ontario, Québec
Données démographiques
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)
10 ans ou plus
Espèce vivace longégive dont les individus sont capables de fleurir sur plusieurs années. Les graines peuvent probablement germer et donner un individu mature en 3 ans.
Y a‑t‑il un déclin continu [observé, estimé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Oui
Estimé, compte tenu des inventaires répétés des sous‑populations au Québec (2021‑2022) et en Ontario (2018‑2022). Dans les cas où les tendances sont connues, les sous‑populations ont subi des déclins ou ont disparu. L’augmentation apparente de la population reflète l’intensification des activités de recherche.
Pourcentage [observé, estimé ou prévu] de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [trois ans ou une génération, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans].
Inconnu
Déclin présumé, compte tenu du déclin sur deux générations ci‑dessous, les données étant insuffisantes pour estimer la tendance.
Pourcentage [observé, estimé ou prévu] de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans].
Inconnu
Dans le cas des sous‑populations pour lesquelles les tendances sont connues, il y a eu un déclin observé de 5 022 tiges (‑31 %).
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue].
Inconnu
Déclin présumé, compte tenu du déclin sur deux générations ci‑dessus, les données étant insuffisantes pour estimer la tendance.
Pourcentage [prévu, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, jusqu’à un maximum de cent ans].
Inconnu
Déclin présumé, compte tenu du déclin sur deux générations ci‑dessus, les données étant insuffisantes pour estimer la tendance.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu
Déclin présumé, compte tenu du déclin sur deux générations ci‑dessus, les données étant insuffisantes pour estimer la tendance.
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles?
Non
La principale cause du déclin, la perte d’habitat due au développement résidentiel, n’est pas facilement réversible.
Est-ce que les causes du déclin sont clairement comprises?
Oui
Les causes sont documentées.
Est-ce que les causes du déclin ont effectivement cessé?
Non
Compte tenu d’observations.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non
Compte tenu de la biologie de l’espèce.
Information sur la répartition
Superficie estimée de la zone d’occurrence
42 920 km2
En prenant en compte les données pour la période de 2001 à 2022.
Indice de zone d’occupation (IZO), établi à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.
304 km2
Québec = 88 km2;
Ontario = 216 km2. La valeur réelle de l’IZO est probablement plus grande.
La population est‑elle gravement fragmentée, c'est-à-dire que plus de 50 % des individus ou plus de 50 % de la zone d’occupation totale (comme indicateur du nombre d’individus) se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une sous‑population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
- a. Non
- b. Oui
- lorsqu’elles sont présentes, les sous‑populations ne sont pas limitées par l’espace;
- les sous‑populations sont séparées par de vastes zones.
Nombre de « localités » (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
> 10; estimé à 70‑80.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Non
D’après les observations.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occupation?
Non
D’après les observations.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?
Non
D’après les observations.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »?
Non
D’après les observations.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Oui
Étant donné que la perte d’habitat est la menace la plus importante, un déclin continu de la qualité et, probablement, de la superficie de l’habitat peut être à la fois inféré et prévu.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non
Nombre d’individus matures (dans chaque sous‑population)
On dénombre 54 sous‑populations existantes, 3 sous‑populations historiques et 7 sous‑populations disparues (voir le tableau 1).
Voir le tableau 1.
Total : 54 sous‑populations existantes
Plus de 101 458 tiges
Selon les dernières données disponibles (entre 2000 et 2022).
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].
Inconnu
Aucune analyse n’a été effectuée.
Menaces
Un calculateur des menaces a‑t‑il été rempli pour l’espèce?
Oui (voir l’annexe 1)
Impact global des menaces moyen (décembre 2022)
Principales menaces déterminées :
- Zones résidentielles et urbaines (UICN 1.1) – impact faible
- Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (UICN 2.1) – impact faible
- Exploitation forestière et récolte de bois (UICN 5.3) – impact faible
- Activités récréatives (UICN 6.1) – impact faible
- Autres modifications de l’écosystème (UICN 7.3) – impact faible
- Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques (UICN 8.2) – impact faible
- Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (UICN 8.1) – impact inconnu
Quels sont les facteurs limitatifs pertinents?
- L’isolement des sous‑populations limite les échanges génétiques, réduisant possiblement la diversité génétique de la population canadienne
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
MA (S3); NY (S5); NH et VT (SNR)
Maine : vulnérable (S3); New York : en sécurité (S5); New Hampshire et Vermont : pas de rang (SNR)
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Inconnu, mais possible.
À partir d’une sous‑population très proche sur le plan géographique.
Des individus immigrants seraient‑ils adaptés pour survivre au Canada?
Oui
Climat semblable
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Oui
Il existe de l’habitat apparemment convenable qui n’est pas occupé actuellement.
Les conditions se détériorent‑elles au Canada?
Oui (Ontario)
Non (Québec)
Les menaces sont moins importantes au Québec.
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes susceptible d’entraîner un changement de statut existe‑t‑elle?
Inconnu
Espèce sauvage dont les données sur l’occurrence sont de nature délicate (mise en garde à considérer)
La publication de certaines données sur l’occurrence pourrait‑elle nuire davantage à l’espèce sauvage ou à son habitat?
Non
Historique du statut
Historique du statut selon le COSEPAC
Espèce désignée « menacée » en avril 1995. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2002. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en décembre 2023.
Statut et justification de la désignation
Statut
Préoccupante (b)
Codes alphanumériques
Sans objet
Justification du changement de statut
4(i,vi); 5(ii)
Justification de la désignation
Cette herbacée vivace se trouve dans les forêts tempérées de l’est de l’Amérique du Nord et atteint la limite nord de son aire de répartition au Canada. Trente sous‑populations isolées et géographiquement restreintes se situent dans des parcelles de forêts décidues de l’extrême sud de l’Ontario et du sud‑ouest du Québec. Des relevés récents ont permis de découvrir des sous‑populations additionnelles, pour un total de plus de 100 000 plantes matures connues au Canada. Le changement de statut reflète cette estimation plus élevée de l’abondance et les changements dans la manière dont les critères sont appliqués. Cependant, cette espèce est encore menacée par la dégradation et la perte d’habitat dues au développement résidentiel, aux activités récréatives, à l’agriculture et à l’exploitation forestière ainsi que par les espèces envahissantes et le broutage par les cerfs.
Applicabilité des critères
A : Déclin du nombre total d’individus matures
Sans objet
Données insuffisantes pour inférer, prévoir ou présumer de manière fiable les tendances de la population.
B : Aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation
Sans objet
Bien que l’indice de zone d’occupation de 304 km2 soit inférieur au seuil établi pour la catégorie « Espèce en voie de disparition » et qu’il y ait un déclin continu de l’étendue et de la qualité de l’habitat, ainsi que du nombre d’individus matures, la population n’est pas gravement fragmentée et compte plus de 10 localités et rien n’indique qu’il y a des fluctuations extrêmes.
C : Nombre d’individus matures peu élevé et en déclin
Sans objet
Le nombre d’individus matures (101 458 tiges) dépasse le seuil de la catégorie « Espèce menacée ».
D : Très petite population totale ou répartition restreinte
Sans objet
Le nombre estimatif d’individus matures (plus de 101 458) dépasse les seuils établis pour le critère D1; l’IZO n’est pas très limité; et la population ne compte pas un nombre de localités faible au point de la rendre vulnérable à un déclin rapide et considérable.
E : Analyse quantitative
Sans objet
Aucune analyse n’a été effectuée.
L’aster à rameaux étalés peut devenir une « espèce menacée » si les facteurs dont on craint l’influence négative sur sa longévité ne sont ni renversés, ni gérés de façon efficace. Plusieurs sous‑populations ont disparu depuis la dernière évaluation en 2002, et les tendances d’autres sous‑populations indiquent un déclin.
Préface
Une augmentation de la superficie de la zone d’occurrence a été observée depuis la dernière évaluation (2002). Cette augmentation est due à la découverte d’une sous‑population dans la municipalité de Racine, au Québec, à l’est de la zone d’occurrence déterminée précédemment, ainsi qu’à la découverte d’une sous‑population sur une propriété de la Long Point Basin Land Trust, à l’ouest de la zone d’occurrence déterminée précédemment.
Dans le présent rapport de situation, 64 sous‑populations sont répertoriées, contre 25 dans le rapport précédent. Sur ces sous‑populations, 54 sont existantes, 3 sont historiques et 7 ont disparu. Le dénombrement le plus récent de l’aster à rameaux étalés au Canada estime son abondance à plus de 101 458 tiges florifères. Cette augmentation est due à une intensification des activités de recherche et à un signalement accru des sites, plutôt qu’à une réelle croissance de la population canadienne de l’espèce. Un programme de rétablissement fédéral a été publié en 2018 (ECCC, 2018). Un programme de rétablissement ontarien a été publié en 2019 (Ministry of the Environment Conservation and Parks, 2019), suivi d’une déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme en 2020 (Ministry of the Environment Conservation and Parks, 2020).
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2023)
Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
*
Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
**
Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
***
Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
****
Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
*****
Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Classification actuelle :
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Astérales
Famille : Astéracées
Genre : Eurybia
Espèce : Eurybia divaricata
Noms communs : VASCAN
Français : aster à rameaux étalés; aster divariqué
Anglais : White Wood Aster
Synonymes et remarques :
L’aster à rameaux étalés appartient à la famille des Astéracées. Depuis la révision taxinomique en 1994 du genre Aster (Nesom, 1994), l’espèce est classée dans le genre Eurybia (COSEWIC, 2002). Ses noms synonymes sont : Aster boykinii; A. castaneus; A. corymbosus; A. corymbosus var. alatus; A. divaricatus; A. excavatus; A. flexilis; A. stilettiformis; A. tenebrosus; Biotia corymbosa; B. corymbosa var. alata; B. macrophylla var. divaricata; Eurybia corymbosa (Brouillet, 2006); Aster argillarius; A. fragrans (Brouillet et al., 2010+).
Description de l’espèce sauvage
L’aster à rameaux étalés est une herbacée vivace qui forme des colonies. Il se multiplie principalement au moyen de rhizomes (tiges souterraines horizontales), mais peut aussi se reproduire par voie sexuée. La plante atteint une hauteur de 30 à 90 cm (Brouillet, 2006). Ses feuilles supérieures sont lancéolées et dentées, et ses feuilles inférieures sont cordées, dentées (Sharp et al., 1995) et caduques au moment de la floraison. Les inflorescences sont des capitules réunis en corymbes, d’où le nom commun de l’espèce (à rameaux étalés). Chaque capitule comporte de cinq à dix rayons blancs semblables à des pétales, entourant un disque de fleurs jaunes qui deviennent pourpres avec le temps (photo de la couverture; figure 1). La floraison commence au début du mois d’août, et la fructification a lieu du milieu à la fin du mois de septembre (COSEWIC, 2002). Les fruits sont des akènes surmontés d’un anneau de soies.
L’aster à grandes feuilles (Eurybia macrophylla) et l’aster à feuilles cordées (Symphyotrichum cordifolium) sont des espèces apparentées à l’aster à rameaux étalés, mais ce dernier se distingue par ses pédoncules pubescents, mais non glanduleux, ses bractées non glanduleuses ou très faiblement glanduleuses, et ses capitules blancs à centre jaune (MELCC, 2017).

Figure 1. Aster à rameaux étalés. Illustration : Réjean Roy, Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec.
Unités désignables
Il n’existe pas de sous‑espèces ou de variétés reconnues ni de différences suffisamment importantes, notamment sur le plan de l’évolution, pour justifier la reconnaissance des sous‑populations au Canada en tant qu’unités désignables (UD) distinctes. Il n’existe pas non plus de preuves connues de caractères ou de marqueurs héréditaires qui distinguent clairement une structure d’UD ni de disjonctions géographiques naturelles. Les occurrences de l’aster à rameaux étalés au Canada sont donc considérées comme appartenant à une seule UD.
Importance de l’espèce
L’aster à rameaux étalés atteint la limite septentrionale de son aire de répartition mondiale dans le sud de l’Ontario et du Québec, où il coexiste souvent avec de nombreuses autres espèces végétales rares à l’échelle nationale et est représentatif d’un type de communauté très fragmenté et de plus en plus dégradé. Les sous‑populations du Canada se trouvent à la limite septentrionale de l’aire de répartition mondiale de l’espèce. Les populations qui se trouvent aux confins de l’aire de répartition d’une espèce peuvent être importantes pour la future capacité d’adaptation de l’espèce (Lesica et Allendorf, 1995).
Connaissances autochtones
Les connaissances traditionnelles autochtones (CTA) sont fondées sur les relations. Il s’agit de renseignements sur les rapports écologiques entre les humains et leur environnement, ce qui comprend les caractéristiques de l’espèce, des habitats et des localités. Les lois et les protocoles relatifs aux rapports entre les humains et l’environnement sont transmis par des enseignements et des récits ainsi que par les langues autochtones, et peuvent être fondés sur des observations à long terme. Les noms de lieux fournissent des renseignements sur les zones de récolte, les processus écologiques, l’importance spirituelle ou les produits de la récolte. Les CTA peuvent aider à déterminer les caractéristiques du cycle vital d’une espèce ou les différences entre des espèces semblables.
Importance culturelle pour les peuples autochtones
Le rapport ne comprend pas de CTA propres à l’espèce. Cependant, l’aster à rameaux étalés a de l’importance pour les peuples autochtones, qui reconnaissent l’interrelation de toutes les espèces au sein de l’écosystème.
Répartition
Aire de répartition mondiale
L’aster à rameaux étalés est une espèce endémique à l’est de l’Amérique du Nord, et il est présent au Canada et aux États‑Unis. L’espèce est commune dans la majeure partie de son aire principale, située dans les Appalaches, depuis la Nouvelle‑Angleterre jusqu’en Géorgie et en Alabama. Au Canada, l’espèce se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition (figure 2).

Figure 2. Répartition mondiale de l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata). Compilation par Émilie Beaulieu (BEA) à partir de données obtenues du Biota of North America Program (BONAP), du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) et du Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) de l’Ontario.
Description longue
Carte de la répartition de l’aster à rameaux étalés en Amérique du Nord, la répartition étant principalement concentrée dans l’est des États‑Unis. La description longue suit.
Description longue : Carte de la répartition l’aster à rameaux étalés en Amérique du Nord; l’espèce se concentre dans l’est des États‑Unis et dans de petites zones du sud‑est de l’Ontario et du Québec, au Canada, près de la frontière avec les États‑Unis.
Au Canada, l’aster à rameaux étalés est présent dans le sud‑est de l’Ontario et au Québec, près de la frontière avec les États‑Unis. Des sous‑populations se trouvent à Kingston, à Toronto et à Kitchener ou dans les environs de ces villes; au sud du lac Ontario; et entre Montréal et la frontière avec les États‑Unis.
Aux États‑Unis, l’aster à rameaux étalés est plus abondant. Il est présent dans l’État de New York, au Vermont, au New Hampshire, au Massachusetts, au Connecticut, au Rhode Island, en Ohio, en Pennsylvanie, au New Jersey, au Kentucky, en Virginie-Occidentale, en Virginie, au Maryland, au Tennessee, en Caroline du Nord, en Alabama, en Georgie et en Caroline du Sud.
Aire de répartition canadienne
L’aire de répartition canadienne de l’aster à rameaux étalés se trouve dans les régions de Niagara, de Norfolk et de la ville de Quinte West, dans le sud de l’Ontario, ainsi que dans quelques zones boisées du sud‑ouest du Québec (Montérégie et Estrie). Dans le passé, l’aster à rameaux étalés était présent dans la zone intercalaire autour de Kingston, mais cette sous‑population et, possiblement, d’autres sous‑populations ont disparu, et l’espèce n’a pas été observée dans la région depuis 1901 (tableau 1; figure 3). La population est présente dans l’aire écologique nationale des plaines des Grands Lacs du COSEPAC. On estime que moins de 5 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce se trouve au Canada (Environment and Climate Change Canada, 2018).
Sous‑population |
Qualité de l’occurrence d’élément(OE)* |
Dernier relevé |
Relevés antérieurs |
Tendance |
Situation |
||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
sans objet | No de l’OE | Nom | Site | Codes expliqués ci‑dessous | Année | Nbre de tiges | Année (nbre de tiges) | ||
1 |
3865 |
Mont Rougemont |
1) centre sud-ouest |
CD |
2016 |
0 |
2014 (805), 2004 (0), 1998 (1 000) |
déclin possible |
Existante |
2) versant sud-est |
2018 |
171 |
2017 (228), 2014 (313), 2010 (805), 2008 (442) |
déclin possible |
|||||
3) bas du versant est |
2016 |
0 |
1998 (1) |
en déclin |
|||||
2 |
21901 |
Mont Rougemont |
sans objet | D |
2018 |
4 |
2017 (31), 2014 (35), 2012 (18) |
stable |
Existante |
3 |
3866 |
St-Armand |
1) Secteur sud-ouest des collines |
C |
2021 |
184 |
2015 (567) |
stable |
Existante |
2) Portion centrale des collines |
2015 |
40 |
1996 (2) |
stable |
|||||
4 |
3867 |
Venise-en-Québec |
1) sud-ouest du bout de la 34e rue |
C |
2021 |
1 051 |
2015 (40) |
possible-ment en hausse |
Existante |
2) 125 m au nord-ouest du bout de la 34e rue |
2021 |
165 |
2015 (567) |
||||||
5 |
3868 |
Mont Saint-Grégoire |
sans objet | X |
1987 |
15 |
sans objet | disparue |
Disparue |
6 |
3870 |
Mont Pinacle et Petit-Pinacle |
1) Mont Pinacle, versant ouest |
C |
2021 |
1 |
2009 (85), 1992 (6) |
déclin possible |
Existante |
2) Mont Pinacle, versant sud-ouest |
2003 |
10 |
sans objet | sans objet | |||||
3) Petit Pinacle, 1,2 km au nord-est du sommet absolu |
2021 |
14 |
2009 (8), 2001 (500) |
en déclin |
|||||
4) Mont Pinacle, bas du versant sud |
2003 |
? |
sans objet | sans objet | |||||
5) Colline Spruce, versant sud-est, 150 m à l’ouest de la route |
2015 |
0 |
1992 (1) |
en déclin |
|||||
6) Petit Pinacle, sommet nord-est et versant est |
2021 |
429 |
2015 (2 730), 2009 (953), 2003 (2 700) |
déclin possible |
|||||
7 |
3872 |
Saint-Blaise-sur-Richelieu |
1) Boisé 123-1,8 km au sud-sud-est du croisement de la montée Desjardins et du ruisseau du Milieu |
C |
2019 |
795 |
2018 (871), 2017 (742), 2016 (698), 2014 (300) |
stable |
Existante |
2) sud-ouest du garage Georges Masseau |
2001 |
30 |
1997 (3 m2) |
déclin possible |
|||||
8 |
3) Boisé 104-1,2 km au nord-nord-ouest du croisement de la rue Principale et de la rivière Bernier |
2019 |
341 |
2018 (471), 2017 (290), 2016 (265), 2014 (150) |
stable |
||||
9 |
3873 |
Frelighsburg |
sans objet | D |
2021 |
5 |
1997 (100) |
déclin possible |
Existante |
10 |
22348 |
Frelighsburg, Eccles Hill |
1) Versants ouest et sud-ouest de la colline |
A |
2021 |
435 |
2014 (10 000) |
déclin possible |
Existante |
2) Base du versant sud-est |
2014 |
10 |
sans objet | sans objet | |||||
11 |
11275 |
St-Armand |
sans objet | D |
2021 |
75 |
2005 (300), 2001 (200) |
déclin possible |
Existante |
Propriété privée |
1) |
indéterminée |
2018 |
16 |
Nouvelle |
||||
2) |
2018 |
106 |
|||||||
12 |
19830 |
Notre-Dame-de-l’Île-Perrot |
sans objet | D |
2021 |
0 |
2009 (75) |
déclin possible |
Existante |
13 |
20860 |
Sutton |
sans objet | BC |
2022 |
15 |
2021 (0) |
déclin possible |
Existante |
14 |
20861 |
Sutton |
sans objet | D |
2021 |
46 |
2010 (40) |
stable |
Existante |
15 |
80290 |
Mont-Orford |
sans objet | C |
2020 |
350 |
sans objet | sans objet | Existante |
sans objet | sans objet | Total Québec |
sans objet | sans objet | sans objet | 4 308 |
sans objet | sans objet | sans objet |
sans objet | sans objet | Ontario1 |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
16 |
EO1705 |
Queenston Heights |
X |
2018 |
0 |
1943 |
disparue |
Disparue |
|
(abondante) |
|||||||||
17 |
EO1706 |
Rivage de Beamsville |
sans objet | H |
2018 |
0 |
1973 |
historique |
Historique |
18 |
EO1708 |
Étangs Four Mile et Two Mile |
1) Ruisseau Four Mile |
B |
2018 |
> 6 000 |
sans objet | sans objet | Existante |
2) Étang Two Mile |
2018 |
110 |
2003 (165) |
stable |
|||||
3) Ruisseau Three Mile |
2009 |
> 550 |
sans objet | sans objet | |||||
4) Étang Four Mile |
2018 |
approximativement 50 |
2009 (> 450), 2003 (146) |
déclin possible |
|||||
19 |
EO1709 |
Jardins botaniques royaux |
sans objet | X |
2000 |
0 |
1955 |
disparue |
Disparue |
20 |
EO1710 |
Swansea |
sans objet | X |
1927 |
- |
1927 |
disparue |
Disparue |
21 |
EO1711 |
Parc provincial Short Hills |
1) Ruisseau Twelve Mile |
B |
2018 |
> 3 000 |
2002 (1 555) |
en hausse |
Existante |
2) Propriété privée |
2021 |
> 2 400 |
2006 (?) |
croissance possible |
|||||
3) Bois de Cataract |
2016 |
3 800 |
sans objet | sans objet | |||||
4) Ruisseau Terrace |
2002 |
5 350 |
sans objet | sans objet | |||||
sans objet | Orchard Hill |
sans objet | E |
2021 |
40 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
|
22 |
EO5076 |
Niagara Falls |
X |
1893 |
- |
disparue |
Disparue |
||
23 |
EO5077 |
St. Catharines |
X |
1987 |
- |
disparue |
Disparue |
||
24 |
EO11196 |
Bois de Culp |
sans objet | B |
2018 |
3 500 |
2002 (400), 1991 (> 1 000) |
croissance possible |
Existante |
25 |
EO31886 |
Bois de Marcy (ZINS de la péninsule de Point Abino) |
1) Point Abino |
B |
2001 |
200 |
sans objet | sans objet | Existante |
2) Bois de Marcy |
2021 |
75 |
1999 (200) |
déclin possible |
Existante |
||||
26 |
EO31887 |
ZINS de Fonthill-Sandhill Valley |
Il faudrait fusionner ces deux sous‑populations, car une distance de moins de 1 km les sépare. |
A |
2018 |
>2 000 |
2000(> 1 000), 1993 (?) |
croissance possible |
Existante |
27 |
EO31888 |
Aire de conservation de St. Johns |
C |
2018 |
0 |
2002 (3), 2000 (18) |
déclin possible |
Existante |
|
28 |
EO31897 |
Carrières de Nelson |
sans objet | E |
2000 |
0 |
1999 (?) |
déclin possible |
Existante |
29 |
EO31898 |
ZINS de North Pelham Valley |
sans objet | E |
2018 |
> 750 |
2008 (30), 2002 (?) |
croissance possible |
Existante |
30 |
EO31899 |
Kingston Mills |
sans objet | X |
1991 |
? |
1901 (?) |
disparue |
Disparue |
31 |
EO66852 |
Îles Dufferin |
sans objet | E |
2018 |
0 |
2008 (20), 2002 (20) |
déclin possible |
Existante |
32 |
EO66853 |
Forêt d’Oakhill 1 (chemin Ridge, au nord‑est de Ridgeway) |
Il faudrait fusionner ces deux sous‑populations, car une distance de moins de 1 km les sépare. |
E |
2021 |
> 1 000 |
2002 (15) |
croissance possible |
Existante |
33 |
EO66854 |
Forêt d’Oakhill 2 (av. Hiawatha et av. Mohawk, Ridgeway) |
E |
2021 |
approximativement 250 |
2002 (6) |
croissance possible |
Existante |
|
34 |
EO66855 (devrait être fusionnée à la EO66856) |
South Fort Erie, Ridgeway |
1) Bois Dominion |
E |
2021 |
> 4 200 |
2004 (persistante) |
croissance possible |
Existante |
2) Sud du chemin Thunder Bay |
H |
2002 |
25 |
sans objet | historique |
Historique |
|||
Avenue Maple Leaf nord, Ridgeway |
sans objet | E |
2021 |
55 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
35 |
EO66856 (devrait être fusionnée à la EO66855) |
South Fort Erie 2 (Crystal Beach) |
sans objet | E |
2021 |
> 100 |
2002 (3) |
croissance possible |
Existante |
École élémentaire catholique St. George, Ridgeway |
sans objet | E |
2021 |
430 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
36 |
EO66857 |
Bois marécageux de Miller Creek, Fort Erie North |
sans objet | E |
2002 |
100 |
sans objet | historique |
Historique |
37 |
EO66859 |
Bois de la rue Summer |
sans objet | E |
2021 |
> 420 |
2002 (2) |
croissance possible |
Existante |
sans objet | Fort Erie North (mention de Draper) |
sans objet | E |
2021 |
100 |
sans objet | sans objet | Existante |
|
38 |
EO92423 |
Paradise Grove |
sans objet | E |
2018 |
250 |
2006 (> 200) |
stable |
Existante |
39 |
EO92702 |
Parc Fernwood Woodlot, Niagara Falls |
sans objet | E |
2018 |
> 750 |
2016 (approximativement 200) |
croissance possible |
Existante |
40 |
EO93597 |
Canal Welland, fin de la promenade Coach |
sans objet | D |
2018 |
0 |
2004 (quelques tiges) |
déclin possible |
Existante |
sans objet | Parc Waever |
sans objet | E |
2018 |
> 1 100 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
|
41 |
sans objet | Parc Lancaster, Welland (derrière le concessionnaire) |
sans objet | E |
2018 |
> 1 300 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
42 |
sans objet | Parc Woodlawn, Welland |
sans objet | E |
2018 |
8 000-9 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
sans objet | Parc Ricelawn, Welland |
sans objet | E |
2018 |
1 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
|
43 |
sans objet | Bosquet de l’école élémentaire Woodland |
sans objet | E |
2018 |
> 650 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
44 |
sans objet | Parc Hillcrest, Pelham |
Il faudrait fusionner ces deux sous‑populations, car une distance de moins de 1 km les sépare |
E |
2018 |
> 750 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
sans objet | Parc Pelham Corners |
E |
2021 |
680 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
sans objet | Bois de Jurard, Fonthill |
E |
2021 |
715 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
45 |
sans objet | Milieux humides au sud de Rose Little |
E |
2018 |
> 3 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
|
sans objet | Bois de Rose Little – marécage du chemin Merritt |
E |
2021 |
> 1 100 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
sans objet | Sentier Steve Bauer à la promenade Milburn |
E |
2021 |
500 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
sans objet | Parc Kunda, Fonthill. |
E |
2021 |
> 5 500 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
sans objet | Sentier Steve Bauer au nord du chemin Merritt, Fonthill |
E |
2021 |
> 555 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
||
46 |
sans objet | Bois du sentier Garner |
sans objet | E |
2018 |
230 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
47 |
sans objet | Parc Aqueduct, Welland |
sans objet | E |
2018 |
15 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
48 |
sans objet | Bois de la réserve naturelle de Lathrop, Welland |
sans objet | E |
2018 |
30 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
49 |
sans objet | Eaux d’amont du ruisseau Coyle |
sans objet | E |
2018 |
> 3 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
50 |
sans objet | Bois du ruisseau Forks, Chambers Corners |
sans objet | E |
2021 |
> 2 750 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
51 |
sans objet | Bois du chemin Elsie, Chambers Corners |
sans objet | E |
2021 |
> 2 500 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
52 |
sans objet | Bois Skubetrang, Chambers Corners |
sans objet | E |
2021 |
> 300 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
53 |
sans objet | Bois « 13D » |
sans objet | E |
2021 |
1 300 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
54 |
sans objet | Bois de Crescent Estates, Fort Erie |
sans objet | E |
2021 |
950 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
sans objet | Bois du chemin Helena |
sans objet | E |
2015 |
inconnu |
sans objet | sans objet | Existante |
|
55 |
sans objet | Pleasant Acres Homestead, Sherkston |
sans objet | E |
2021 |
1 400 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
56 |
sans objet | Doan’s Ridge, Cooks Mills 1 |
sans objet | E |
2021 |
5 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
sans objet | Doan’s Ridge, Cooks Mills 2 |
sans objet | E |
2021 |
120 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
|
sans objet | 12571, chemin McKenney, Cooks Mills |
sans objet | E |
2021 |
3 600 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
|
57 |
sans objet | Bois « 13A » – Ridge Street et Split Rock Ridge |
sans objet | E |
2021 |
5 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
58 |
sans objet | Forêt marécageuse Old Lincoln Street, au nord de Netherby |
sans objet | E |
2021 |
150 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
59 |
sans objet | Long Point Basin Land Trust – propriété de la réserve naturelle Harlow Dune |
sans objet | E |
2021 |
250 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
60 |
sans objet | Brighton, aire de conservation du parc Proctor |
sans objet | E |
2022 |
10 000 |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
61 |
sans objet | Cultus, près du chemin 5th Concession |
sans objet | E |
2014 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
62 |
sans objet | Carrière Queenston |
sans objet | E |
2008 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
63 |
sans objet | Forêt marécageuse de Caister-Canborough |
sans objet | E |
2007 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
64 |
sans objet | Woodburn |
sans objet | E |
2010 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
65 |
sans objet | ZINS de l’escarpement de Beamsville |
sans objet | E |
2008 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
66 |
sans objet | Milieux humides de Fort Erie |
sans objet | E |
2007 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
67 |
sans objet | Douglastown |
sans objet | E |
2019 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
68 |
sans objet | Fenwick |
sans objet | E |
2019 |
? |
sans objet | sans objet | Nouvelle |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | Total Ontario |
>97 150 |
sans objet | sans objet | sans objet |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | Total Canada |
>101 458 |
sans objet | sans objet | sans objet |
A = excellente viabilité; B = bonne viabilité; C = viabilité passable; D = faible viabilité; E = existence confirmée; H = occurrence historique; X = occurrence disparue (d’après NatureServe, 2008).

Figure 3. Répartition de l’aster à rameaux étalés au Canada [Alain Filion, ECCC].
Description longue
Carte de la répartition de l’aster à rameaux étalés au Canada sur laquelle la zone d’occurrence, l’indice de zone d’occupation et les sous‑populations existantes, historiques et disparues sont indiqués. La répartition est concentrée dans le sud‑est de l’Ontario et au Québec, au Canada, près de la frontière avec les États‑Unis.
Il y a deux cartes en médaillon montrant en détail les régions où les sous‑populations sont très denses. L’indice de zone d’occupation est également indiqué, coïncidant généralement avec les sous‑populations existantes.
La zone d’occurrence a une forme à peu près rectangulaire, mais elle fait saillie aux deux extrémités. Elle mesure environ 75 kilomètres (km) de large et 700 km de long, s’étendant du lac Érié, au sud‑ouest, jusqu’à Montréal, au nord‑est.
Les sous‑populations existantes sont densément regroupées à l’est de Hamilton, dans la péninsule du Niagara (37 sous‑populations), et au sud‑est de Montréal (12 sous‑populations). Deux autres sous‑populations se trouvent au sud de London sur la rive nord du lac Érié; une sous‑population se trouve au sud‑ouest de Kingston sur la rive nord du lac Ontario; une autre se trouve entre Ottawa et Montréal et une autre se trouve à l’est de Montréal.
Il y a trois sous‑populations historiques, toutes dans la péninsule du Niagara.
Il y a sept sous‑populations disparues : trois dans la péninsule du Niagara; une à Hamilton, une à Toronto et une à Kingston; et une à l’est de Montréal.
Lors de l’évaluation de 2002, le nombre de sous‑populations confirmées était de 15 en Ontario et de 10 au Québec. Les relevés effectués depuis ont permis de découvrir de nouvelles sous‑populations à l’intérieur de l’aire de répartition connue, mais aussi quelques‑unes à l’extérieur de l’aire de répartition délimitée pour l’évaluation de 2002. La répartition de l’espèce s’étend donc maintenant un peu plus à l’est (environ 35 km) et un peu plus à l’ouest (environ 40 km). Cette expansion est due à une intensification des activités de recherche, plutôt qu’à une augmentation de la population (Environment and Climate Change Canada, 2018).
Les données les plus récentes font état de 68 sous‑populations au Canada. Au Québec, on dénombre 15 sous‑populations : 14 existantes, 1 historique et 1 disparue. En Ontario, on dénombre 53 sous‑populations : 45 existantes, 2 historiques et 6 disparues (tableau 1).
Structure de la population
Dans le présent rapport, le terme « localité » définit une zone particulière du point de vue écologique et géographique dans laquelle un seul phénomène menaçant peut affecter rapidement tous les individus d’aster à rameaux étalés présents; les « sites » sont des colonies d’aster à rameaux étalés qui, lorsqu’ils sont situés à moins de 1 km les uns des autres, sont regroupés sous une seule sous‑population. Les sous‑populations peuvent donc renfermer une ou plusieurs colonies et sont séparées l’une de l’autre par une distance d’au moins 1 km (sauf lorsqu’elles sont reliées par un cours d’eau ou dans d’autres cas particuliers définis par NatureServe, 2020); la population désigne le nombre total d’individus matures observés au Canada. Cette définition de sous‑population concorde avec celle du COSEPAC, car il est peu probable que la pollinisation par les insectes assure un flux génique entre des colonies séparées par plus d’un kilomètre. La définition du terme « sous‑population » est conforme avec celle du terme « occurrence d’élément » (OE) de NatureServe (NatureServe, 2020), utilisé par les centres régionaux de données sur la conservation au Canada pour cette espèce, et ces termes sont donc utilisés de façon interchangeable.
Les sous‑populations existantes en Ontario sont situées à une distance de plusieurs centaines de kilomètres (plus précisément, environ 500 km) des sous‑populations au Québec, ce qui laisse supposer l’absence d’échanges génétiques entre les deux provinces (figure 3). Il n’y aurait aucune différence morphologique ou génétique entre les individus du Québec et ceux de l’Ontario. La plupart des sous‑populations (environ 45 sur 52), tant en Ontario qu’au Québec, sont séparées par des aménagements humains (résidentiels, routiers, agricoles), et l’habitat typique de l’espèce est absent dans ces zones intercalaires, ce qui limite considérablement les possibilités d’échanges génétiques entre les sous‑populations.
Zone d’occurrence et zone d’occupation
La superficie de la zone d’occurrence de l’espèce au Canada est de 42 920 km2, valeur calculée selon la méthode du plus petit polygone convexe englobant les données de la période 2001‑2022. Ce calcul inclut une zone terrestre et aquatique aux États‑Unis, mais ne comprend pas les mentions dans l’aire de répartition états‑unienne de l’espèce (figure 3). Il se peut que la zone d’occurrence réelle soit un peu plus grande.
L’indice de zone d’occupation (IZO) au Canada est de 304 km2 (Québec = 88 km2, Ontario = 216 km2), valeur calculée à l’aide d’une grille à carrés de 2 km de côté, établie d’après les données connues de la période 2001‑2021. L’IZO réel est sans doute plus grand, car il est probable qu’on trouve des sites supplémentaires au Canada.
Fluctuations et tendances de la répartition
La zone d’occurrence et l’IZO n’ont pas été calculés lors de l’évaluation précédente. L’augmentation du nombre de sous‑populations existantes reflète l’acquisition de nouvelles connaissances plutôt qu’un changement dans la répartition.
Biologie et utilisation de l’habitat
Les renseignements figurant dans la section suivante proviennent en partie du rapport de situation précédent (COSEWIC, 2002).
Cycle vital et reproduction
L’espèce se reproduit par voie sexuée et asexuée (rhizomes). De nouvelles tiges émergent à l’extrémité des rhizomes et forment parfois des colonies denses. Celles‑ci sont donc souvent composées de clones (génétiquement identiques) issus d’un même individu. La reproduction au moyen de rhizomes est souvent mentionnée pour l’espèce, bien que la reproduction par voie sexuée soit également possible. Les mécanismes d’auto-incompatibilité existant chez les Astéracées pourraient en effet réduire la production de graines fertiles au sein de sous‑populations peu diversifiées sur le plan génétique (Boisjoli, 2010). L’aster à rameaux étalés est une espèce vivace longévive, les individus étant capables de fleurir à plusieurs reprises. Les graines peuvent probablement germer et donner un individu mature en 3 ans. Bien que la durée d’une génération soit inconnue, une estimation de 10 ans ou plus est utilisée aux fins de cette évaluation.
Plusieurs groupes d’insectes peuvent polliniser les fleurs d’aster à rameaux étalés (MacPhail, 2013). Les graines sont très petites (2,5 mm × 0,7 mm) et possèdent une aigrette facilitant leur dispersion par le vent (Boisjoli, 2010). L’éclosion des bourgeons floraux commence au début du mois d’août, et la floraison se poursuit pendant le reste du mois, la pleine floraison se produisant tout au long du mois de septembre. La fructification commence à la mi‑septembre (Sharp et al., 1995).
La fleur passerait du jaune au pourpre lorsqu’elle est pollinisée selon certains auteurs (Britton et Brown, 1970), alors que le changement de couleur est parfois attribué uniquement au vieillissement de la fleur (MELCC, 2017).
Besoins en matière d’habitat
L’aire de répartition canadienne de l’aster à rameaux étalés se situe dans les zones écoclimatiques tempérée froide et tempérée du Canada (Strong et al., 1989). L’espèce pousse dans les forêts de feuillus sèches, même si elle présente une assez bonne tolérance aux conditions pluvieuses. Elle pousse principalement sur des substrats mésiques, n’ayant pas d’affinité pour un pH particulier (Tardif et al., 2016).
En Ontario, l’espèce pousse sur des sols très mal drainés à modérément bien drainés (Environment and Climate Change Canada, 2018) et sur des pentes allant de 10 à 57 % (Imrie et al., 2005). Les régions où elle est présente sont caractérisées par les températures parmi les plus élevées et les périodes de végétation parmi les plus longues de la province. Les étés y sont humides et chauds, et les hivers, doux.
Au Québec, l’espèce est observée dans les érablières à tilleuls ainsi que dans les érablières à caryer cordiforme. Elle est également observée dans les peuplements de pruche du Canada (Tsuga canadensis) ou de hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia), particulièrement dans les forêts qui ont été exploitées (COSEWIC, 2002). Les sous‑populations du Québec se trouvent sur des sols bien drainés ou sur des pentes rocheuses (Boisjoli, 2010). Le sud du Québec est caractérisé par des étés chauds et des hivers relativement doux.
Les éclaircies, qu’elles soient naturelles ou anthropiques, profitent à l’espèce en favorisant la reproduction par voie sexuée et asexuée (Boisjoli, 2010). La quantité de lumière et l’ouverture du couvert forestier sont les facteurs environnementaux qui influent le plus sur la dynamique des sous‑populations québécoises (Boisjoli, 2010). L’espèce est fréquemment observée le long des sentiers. Selon d’autres auteurs, l’aster à rameaux étalés préfère les endroits ombragés, même s’il est tolérant au soleil (Tardif et al., 2016), et la pente du terrain ne serait pas une contrainte (Boisjoli, 2010).
Une litière épaisse semble avoir une forte incidence positive sur l’abondance de l’espèce, probablement parce qu’elle protège les graines et les semis contre le gel et constitue une source d’éléments nutritifs (Boisjoli, 2010). La densité des tiges est généralement plus élevée dans les forêts anciennes, car l’espèce met du temps à repeupler les forêts en régénération (Hough, 2008). Les occurrences de l’aster à rameaux étalés sont nettement plus nombreuses dans les forêts anciennes que dans les forêts établies sur des terres agricoles abandonnées, et la densité des tiges d’aster à rameaux étalés diminue avec la distance par rapport aux forêts anciennes (Singleton et al., 2001). Il semble que l’espèce ne colonise pas toujours les forêts voisines, même si celles‑ci répondent à ses besoins écologiques (COSEWIC, 2002).
La rareté de l’aster à rameaux étalés dans le sud du Québec pourrait s’expliquer par un régime de perturbation favorable (ouvertures dans le couvert forestier) devenu moins fréquent, en raison du jeune âge des forêts ou de la fragmentation de l’habitat (Boisjoli, 2010).
Dispersion
La distance de dispersion clonale de l’aster à rameaux étalés est très faible, de l’ordre de 0,2 à 0,3 m par année, ce qui représente une expansion clonale annuelle pouvant atteindre une distance horizontale équivalente à la hauteur de la plante (Singleton et al., 2001). Les graines sont dotées d’une aigrette, qui facilite leur dispersion, mais empêche qu’elles s’enfoncent dans le sol (Brouillet, 2006), ce qui les rend vulnérables au gel (Boisjoli, 2010) et dépendantes à l’épaisseur de la litière (voir la section sur l’habitat). Singleton et al. (2001) considèrent l’aster à rameaux étalés comme une espèce capable de coloniser des emplacements rapprochés, comparativement aux autres espèces forestières ciblées dans l’étude telles que le lycopode en éventail (Diphasiastrum digitatum) et la trientale boréale (Lysimachia borealis).
En Ontario, les sites où l’espèce est présente se trouvent dans des parcelles de forêt entourées d’aménagements résidentiels et agricoles, ce qui limite considérablement le potentiel de propagation de l’espèce. Les sous‑populations de l’Ontario étant souvent à moins de 5 km les unes des autres, la pollinisation entre individus génétiquement compatibles et la production de graines viables ne sont pas impossibles.
Au Québec, les forêts où l’espèce a été observée s’étendent souvent bien au‑delà de la zone occupée par la sous‑population, ce qui pourrait indiquer un grand potentiel de propagation à l’avenir dans l’habitat inoccupé. Une exception serait la sous‑population de Notre‑Dame‑de‑l’Île‑Perrot (19830), qui se trouve sur une île, coincée entre des exploitations agricoles et distante de près de 50 km de la sous‑population la plus proche. Les deux sous‑populations du mont Rougemont (21901 et 3865) et la sous‑population de Saint‑Blaise‑sur‑Richelieu (3872), bien qu’elles soient plus proches des autres sous-populations du Québec à l’est, se trouvent également dans des zones isolées par des aménagements agricoles.
La superficie minimale d’habitat convenable nécessaire au maintien de sous-populations viables d’aster à rameaux étalés est inconnue (Environment and Climate Change Canada, 2018).
Relations interspécifiques
Plusieurs groupes d’insectes peuvent polliniser les fleurs d’aster à rameaux étalés, par exemple des syrphes (en particulier Syrphus spp. et Toxomerus geminatus), des fourmis (superfamille des Formicoidea), le bourdon fébrile (Bombus impatiens) et des halictes (Lasioglossum sp., et Augochlora pura ou Augochlorella aurata) (MacPhail, 2013).
Adaptations physiologiques, comportementales et autres
L’habitat de prédilection de l’aster à rameaux étalés est la forêt de feuillus sèche et clairsemée avec un sol bien drainé. Cependant, l’espèce est aussi présente sur des sols mal drainés, surtout en Ontario.
L’aster à rameaux étalés est offert dans les jardineries aux États‑Unis comme une plante rustique convenant aux zones ombragées, qui se propage rapidement. La production de rhizomes et de nouvelles tiges est une caractéristique favorable pour la culture.
Facteurs limitatifs
L’isolement des sous‑populations limite les échanges génétiques, ce qui pourrait réduire la diversité génétique de la population canadienne.
Taille et tendances des populations
La taille des sous‑populations est exprimée en nombre de tiges florifères. Lorsque le nombre de tiges est élevé, on estime la taille en comptant le nombre de tiges sur une unité de surface donnée (par exemple 1 m2), puis en faisant une extrapolation compte tenu de la surface occupée par la colonie.
Sources de données, méthodologies et incertitudes
Les résultats de plusieurs activités ont permis de recueillir les renseignements nécessaires à la mise à jour des données sur la population de cette espèce (tableau 1). En ce qui concerne le Québec, les données sur les sous‑populations connues ont d’abord été obtenues auprès du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ). Des relevés ciblant l’aster à rameaux étalés ont été effectués en 2021 par les rédacteurs du rapport pour six des sous‑populations connues au Québec. Lors de la visite de l’une des sous‑populations de Sutton (20860), aucun individu n’a été observé, mais la présence de 15 tiges florifères a été confirmée plus tard par CNC, 700 m au nord‑ouest du site répertorié précédemment. L’existence de la sous‑population de Frelighsburg (3873), observée pour la dernière fois en 1997, a été confirmée. D’après les fichiers de suivi, produits lors des relevés, les sites de la sous‑population d’Eccles Hill (22348) n’auraient pas fait l’objet de recherches minutieuses. Le nombre de 445 tiges correspond donc à un dénombrement minimal.
Abondance
Selon le dénombrement le plus récent de l’aster à rameaux étalés au Canada, il y aurait plus de 101 458 tiges florifères, dont environ 4 308 au Québec et 97 150 en Ontario (tableau 1). Le nombre réel est plus élevé, étant donné que de nombreux comptes sont des dénombrements minimaux (par exemple ZINS de Fonthill‑Sandhill Valley (2018) : > 2 000 tiges). Le nombre d’individus génétiquement distincts est difficile à estimer sans procédure invasive, compte tenu du port rhizomateux de l’espèce. Le nombre de tiges florifères semble être un paramètre approprié pour effectuer le suivi de l’abondance des sous‑populations (COSEWIC, 2002). La taille des sous‑populations varie de quelques tiges dans certaines sous‑populations à plusieurs milliers de tiges dans d’autres (tableau 1).
Fluctuations et tendances
L’effectif connu de la population canadienne a augmenté depuis le dernier rapport de situation du COSEPAC (COSEWIC, 2002). Cette augmentation est principalement due à une intensification des activités de recherche et au signalement accru des sites, plutôt qu’à une augmentation de la taille de la population (Environment and Climate Change Canada, 2018).
Trente‑et‑une nouvelles sous‑populations sont répertoriées dans le présent rapport. Au moment où ce dernier a été rédigé, ces sous‑populations ne figuraient pas dans les bases de données du CDPNQ (Québec) et du CIPN (Ontario) (tableau 2).
No de l’occurrence d’élément | Sous‑population | Observation la plus récente | Observateur | Régime foncier | Menaces plausibles (classification de l’UICN) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Québec | ||||||
1 |
3865 |
Mont Rougemont |
2018 |
Nature-Action Québec |
Terres privées |
8.2 |
2 |
21901 |
Mont Rougemont |
2018 |
Nature-Action Québec |
Terres privées |
5.3 |
3 |
3866 |
St-Armand |
2021 |
Conservation de la nature Canada |
Terres privées et organisation de conservation |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
4 |
3867 |
Venise-en-Québec |
2011 |
Conservation de la nature Canada |
Terres privées et terres protégées |
7.3 - 8.2 |
5 |
3868 |
Mont Saint-Grégoire |
1987 |
Inconnu |
sans objet | sans objet |
6 |
3870 |
Mont Pinacle |
2021 |
Bureau d’écologie appliquée et Corridor Appalachien |
Terres privées |
1.1 - 5.3 - 8.1 |
7-8 |
3872 |
Saint-Blaise-sur-Richelieu |
2019 |
CIME Haut-Richelieu |
Terres privées |
5.3 - 6.1 - 7.3 - 8.2 |
9 |
3873 |
Frelighsburg |
2021 |
Bureau d’écologie appliquée et Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec |
Terres privées |
5.3 |
10 |
22348 |
Frelighsburg. Eccles Hill |
2021 |
Bureau d’écologie appliquée |
Terres privées |
5.3 |
11 |
11275 |
St-Armand |
2021 |
Bureau d’écologie appliquée et Corridor Appalachien |
Territoire domanial |
5.3 - 6.1 |
Propriété Graymont |
St-Armand |
2020 |
Conservation de la nature Canada |
Terres privées et organisation de conservation |
7.3 |
|
12 |
19830 |
Notre-Dame-de-l’Île-Perrot |
2009 |
Inconnu |
Terres privées |
6.1 |
13 |
20860 |
Sutton |
2022 |
Conservation de la nature Canada |
Terres privées et organisation de conservation |
sans objet |
14 |
20861 |
Sutton |
2021 |
Bureau d’écologie appliquée et Corridor Appalachien |
Terres privées |
6.1 |
15 |
80290 |
Mont Orford |
2020 |
CDPNQ |
Terres publiques |
6.1 |
Ontario |
||||||
16 |
1705 |
Queenston Heights, au nord de Niagara Falls. |
1943 |
Inconnu |
sans objet | sans objet |
17 |
1706 |
Rivage de Beamsville, nord‑est de Beamsville |
1973 |
Thompson |
sans objet | sans objet |
18 |
1708 |
Étangs Four Mile et Two Mile |
2018 |
Paul O’Hara et MEPNP |
Territoire domanial et terres municipales |
6.1 |
19 |
1709 |
Jardins botaniques royaux |
1955 |
Thompson |
sans objet | sans objet |
20 |
1710 |
Swansea |
1927 |
Inconnu |
sans objet | sans objet |
21 |
1711 |
Parc provincial Short Hills |
2018 |
Paul O’Hara |
Parc provincial |
8.2 |
- |
Orchard Hill |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées? |
8.2 |
|
22 |
5076 |
Niagara Falls |
1893 |
M.J. Oldham |
sans objet | sans objet |
23 |
5077 |
St. Catharines |
1897 |
Inconnu |
sans objet | sans objet |
24 |
11196 |
Bois de Culp |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
2.1 |
25 |
31886 |
Bois de Marcy |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées et terres protégées |
6.1 |
26 |
31887 |
ZINS de Fonthill-Sandhill Valley |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres publiques |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
27 |
31888 |
Aire de conservation de St. Johns |
2002 |
Thompson |
Terrain privé, office de protection de la nature |
6.1 |
28 |
31897 |
Carrières de Nelson |
1999 |
Inconnu |
Terres privées |
3.2 |
29 |
31898 |
ZINS de North Pelham Valley |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres privées? |
sans objet |
30 |
31899 |
Kingston Mills |
1901 |
Inconnu |
sans objet | sans objet |
31 |
66852 |
Îles Dufferin |
2008 |
Inconnu |
Terres municipales |
6.1 |
32 |
66853 |
Forêt d’Oakhill 1 (chemin Ridge, au nord‑est de Ridgeway) |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
5.3 - 7.3 |
33 |
66854 |
Forêt d’Oakhill 2 (av. Hiawatha et av. Mohawk, Ridgeway) |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
1.1 - 6.1 - 7.3 |
34 |
66855 |
South Fort Erie (Bois Dominion, sud du chemin Thunder Bay et av. Maple Leaf nord, Ridgeway) |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
1.1 |
35 |
66856 |
South Fort Erie 2 (Crystal Beach) |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
1.1 - 8.2 |
36 |
66857 |
Fort Erie North – bois marécageux de Miller Creek |
2002 |
K. Ursic |
Terres municipales et terres privées |
sans objet |
37 |
66859 |
Bois de la rue Summer |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées? |
sans objet |
38 |
92423 |
Paradise Grove |
2018 |
Paul O’Hara |
Territoire domanial |
6.1 - 7.3 |
39 |
92702 |
Parc Fernwood Woodlot, Niagara Falls |
2016 |
Inconnu |
Terres municipales |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
40 |
93597 |
Canal Welland, fin de la promenade Coach |
2004 |
Inconnu |
Terres municipales? |
sans objet |
- |
Parc Waever |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
|
41 |
- |
Parc Lancaster, Welland (derrière le concessionnaire) |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales? |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
42 |
- |
Parc Woodlawn, Welland |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
- |
Parc Ricelawn, Welland |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
6.1 - 7.3 |
|
43 |
- |
Bosquet de l’école élémentaire Woodland |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
44 |
- |
Parc Hillcrest, Pelham |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
7.3 |
- |
Parc Pelham Corners |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
|
- |
Bois de Jurard, Fonthill |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
7.3 |
|
45 |
- |
Milieux humides au sud de Rose Little |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
6.1 |
- |
Bois de Rose Little – marécage du chemin Merritt |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
6.1 - 7.3 |
|
- |
Parc Kunda, Fonthill |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
1.1 - 5.3 - 6.1 - 7.3 - 8.2 |
|
- |
Sentier Steve Bauer à la promenade Milburn |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
6.1 |
|
- |
Sentier Steve Bauer au nord du chemin Merritt, Fonthill |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
5.3 - 6.1 - 7.3 - 8.2 |
|
46 |
- |
Bois du sentier Garner |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
7.3 - 8.2 |
47 |
- |
Parc Aqueduct, Welland |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales |
7.3- 8.2 |
48 |
- |
Bois de la réserve naturelle de Lathrop, Welland |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres privées et organisation de conservation |
6.1 - 7.3 |
49 |
- |
Eaux d’amont du ruisseau Coyle |
2018 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
7.3 |
50 |
- |
Bois du ruisseau Forks, Chambers Corners |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
8.2 |
51 |
- |
Bois du chemin Elsie, Chambers Corners |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
8.2 |
52 |
- |
Bois Skubetrang, Chambers Corners |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
8.2 |
53 |
- |
Bois « 13D » |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées? |
5.3 - 6.1 - 7.3 - 8.2 |
54 |
- |
Bois de Crescent Estates et du chemin Helena, Fort Erie |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées et terres publiques? |
6.1 - 7.3 - 8.2 |
55 |
- |
Pleasant Acres Homestead, Sherkston |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
8.2 |
56 |
- |
Doan’s Ridge, Cooks Mills 1 (coin sud‑ouest du chemin Yokom et du chemin McKenney) |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
5.3 |
- |
Doan’s Ridge, Cooks Mills 2 (coin nord‑est de la rue Lincoln et du chemin McKenney) |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
5.3 |
|
- |
Chemin Mckenney, Cooks Mills |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
6.1 - 7.3 |
|
57 |
- |
Bois « 13A » – Ridge Street et Split Rock Ridge |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres privées |
3.2 - 7.3 |
58 |
- |
Forêt marécageuse Old Lincoln Street, au nord de Netherby |
2021 |
Paul O’Hara |
Terres municipales et terres privées |
5.3 |
59 |
- |
Long Point Basin Land Trust – propriété de la réserve naturelle Harlow Dune |
2021 |
Patrick Deacon |
Organisation de conservation |
8.2 |
60 |
- |
Brighton, aire de conservation du parc Proctor |
2022 |
William Van Hemessen |
Office de protection de la nature |
6.1 - 7.3 |
61 |
- |
Cultus, près du chemin 5th Concession |
2014 |
Burke Korol |
Organisation de conservation |
sans objet |
62 |
sans objet | Carrière Queenston |
2008 |
sans objet | sans objet | sans objet |
63 |
sans objet | Forêt marécageuse de Caister-Canborough |
2007 |
sans objet | sans objet | sans objet |
64 |
sans objet | Woodburn |
2010 |
sans objet | sans objet | sans objet |
65 |
sans objet | ZINS de l’escarpement de Beamsville |
2008 |
sans objet | sans objet | sans objet |
66 |
sans objet | Milieux humides de Fort Erie |
2007 |
sans objet | sans objet | sans objet |
67 |
sans objet | Douglastown |
2019 |
sans objet | sans objet | sans objet |
68 |
sans objet | Fenwick |
2019 |
sans objet | sans objet | sans objet |
* Les sous‑populations en grisé ont disparu.
Les tendances varient de « en hausse » à « en déclin » selon la sous‑population (tableau 1). Cependant, peu de données historiques sont disponibles pour évaluer avec certitude les tendances des sous‑populations. Les quelques sous‑populations qui ont fait l’objet d’un suivi plus régulier présentent des tendances allant de « stable » à « déclin possible ». Dans le cas des sous‑populations pour lesquelles les données disponibles sont suffisantes pour déceler une tendance, on observe un déclin de ‑5 022 individus (précédemment consigné comme 4 430 individus dans les versions antérieures de ce rapport), ce qui indique un déclin du nombre d’individus matures de 31,34 % avec une perte de 5 022 individus sur 16 026 (tableau 1).
Fragmentation grave
Dans le rapport de situation précédent, la population totale était considérée comme étant très fragmentée, à savoir que la plupart des individus font partie de petites populations relativement isolées (géographiquement ou autrement) entre lesquelles il y a peu d’échanges, c'est-à-dire migration réussie de moins d’un individu par année (COSEWIC, 2002). Comme indiqué à la section Structure de la population, la population canadienne d’aster à rameaux étalés est présente dans deux régions distinctes au Canada. L’espèce dans son ensemble au Canada n’est pas considérée comme gravement fragmentée selon la définition du COSEPAC, car la plupart des individus sont présents à l’intérieur de grandes occurrences qui, bien qu’elles soient isolées, sont présumées avoir une bonne viabilité. Les sous‑populations de l’Ontario sont généralement plus exposées aux perturbations, parce qu’elles sont présentes dans des zones plus densément urbanisées que celles du Québec.
Immigration de source externe
L’aster à rameaux étalés est présent dans une grande partie de l’est des États‑Unis (voir la section Aire de répartition mondiale). En cas de disparition de la population canadienne, il est possible que des individus des États adjacents permettent la recolonisation de zones d’habitat convenable du côté canadien, en particulier dans le sud de l’Ontario, car cette province est adjacente aux comtés de l’État de New York où l’espèce est présente et en sécurité (S5; NatureServe, 2022). Toutefois, cette possibilité serait fortement limitée par le potentiel de dispersion relativement faible de l’espèce (voir la section Dispersion) et par la disponibilité de l’habitat convenable le long de la frontière entre le Canada et les États‑Unis.
Menaces
Tendances en matière d’habitat passées, à long terme et en cours
Les sous‑populations de l’Ontario se trouvent principalement dans de petites parcelles de forêt, fragmentées par les activités humaines et entourées d’aménagements résidentiels et agricoles. La présence d’une population humaine locale dense dans la région où se trouve l’habitat convenable laisse supposer un risque important de perturbation des milieux naturels, ce qui signifie que l’habitat de l’aster à rameaux étalés en Ontario pourrait connaître un déclin continu ou, au mieux, se maintenir si des mesures de conservation appropriées sont mises en œuvre.
Les sous‑populations du Québec existent dans un environnement légèrement différent. Bien qu’elles soient situées à proximité de zones destinées au développement résidentiel et à l’agriculture, ces sous‑populations se trouvent dans des forêts généralement plus grandes et moins fragmentées que celles de l’Ontario. L’habitat de l’aster à rameaux étalés au Québec n’est pas protégé contre les perturbations nuisibles, mais les pressions semblent moins importantes et l’habitat, moins fragmenté.
Les perturbations anthropiques, selon leur nature, peuvent être bénéfiques pour l’espèce dans certains cas. La présence de l’espèce est souvent associée à des clairières (Sharp et al., 1995) telles que celles créées dans les corridors de sentiers.
Menaces actuelles et futures
L’aster à rameaux étalés est vulnérable aux effets cumulatifs de diverses menaces, en particulier la perte d’habitat causée par les aménagements résidentiels et agricoles, l’exploitation forestière, les espèces envahissantes, le broutage par le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) et les activités récréatives (Environment and Climate Change Canada, 2018). La nature, la portée et la gravité de ces menaces sont décrites à l’annexe 1, selon le système unifié de classification des menaces de l’UICN‑CMP (Union internationale pour la conservation de la nature – Partenariat pour les mesures de conservation; voir Salafsky et al. [2008] pour les définitions, et Master et al. [2012], pour les lignes directrices). Le processus d’évaluation des menaces consiste à évaluer les impacts de chacune des 11 grandes catégories de menaces et de leurs sous‑catégories, en termes de portée (proportion de la population exposée à la menace au cours des 10 prochaines années), de gravité (déclin prévu de la population au sein de la portée au cours des 10 prochaines années ou des 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à environ 100 ans) et d’immédiateté de chaque menace. Le calcul de l’impact global des menaces tient compte des impacts de chacune des catégories de menaces et peut être ajusté par les spécialistes des espèces qui participent à l’évaluation des menaces.
L’impact global de la menace pour l’aster à rameaux étalés est considéré comme moyen, ce qui correspond à un déclin supplémentaire prévu de 3 à 30 %, la médiane se situant entre 12 et 19 %, au cours des 10 prochaines années (ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue). Ces valeurs doivent être interprétées avec prudence, car elles peuvent être fondées sur de l’information subjective (par exemple opinion d’un expert), et ce, même si des efforts ont été déployés pour corroborer les cotes attribuées avec les études et les données quantitatives disponibles. Les renseignements sur les menaces propres aux sites pour les individus poussant dans la région de Niagara ont été recueillis par O’Hara (2022).
Les principales menaces sont les suivantes :
Développement résidentiel et commercial (UICN 1) – impact faible
Zones résidentielles et urbaines (UICN 1.1). En Ontario, comme au Québec, la principale menace pour la survie de l’espèce découle de la destruction de son habitat. Plusieurs sous‑populations, en particulier en Ontario, sont situées à l’intérieur ou à proximité de zones résidentielles ou agricoles (par exemple Doan’s Ridge-Cooks Mills 1, bois du Champ‑de‑Bataille‑de‑Ridgeway). Les sous‑populations sont menacées à court terme par l’expansion de ces aménagements.
Agriculture (UICN 2) – impact faible
Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (UICN 2.1). L’expansion des aménagements agricoles menace les sous‑populations dans les parcelles boisées adjacentes ou avoisinantes. La moitié de la sous‑population du bois de Culp a disparu depuis peu à cause de la conversion des terres à l’agriculture. De nombreuses sous-populations récemment découvertes se trouvent à proximité de zones agricoles. La région du Niagara, par exemple, est très recherchée pour l’expansion de vignobles ou l’établissement de cultures fruitières.
Utilisation des ressources biologiques (UICN 5) – impact faible
Exploitation forestière et récolte de bois (UICN 5.3). Les activités d’exploitation forestière pourraient avoir une incidence sur les sous‑populations, car elles peuvent entraîner des modifications de l’habitat (par exemple changements du couvert forestier et de la végétation du sous‑étage, compactage du sol, modification du drainage), et parce que la machinerie utilisée peut écraser les tiges. Dans la plupart des cas, la coupe est sélective. Au Québec, la coupe sélective ne semble pas avoir nécessairement des effets négatifs directs.
Intrusions et perturbations humaines (UICN 6) – impact faible
Activités récréatives (UICN 6.1). L’aster à rameaux étalés pousse dans les clairières. Les corridors de sentiers peuvent être partiellement bénéfiques, car ils créent et préservent des ouvertures. Des individus de l’espèce pourraient cependant être piétinés par les randonneurs et écrasés par les véhicules tout‑terrain (Environment and Climate Change Canada, 2018). Cela se produit à la fois sur des terrains privés et publics (par exemple parcs municipaux ou provinciaux).
Modifications des systèmes naturels (UICN 7) – impact faible
Autres modifications de l’écosystème (UICN 7.3). L’alliaire officinale (Alliaria petiolata) et le roseau commun (Phragmites australis subsp. australis) ont été identifiés comme des menaces importantes pour l’intégrité des milieux occupés par l’aster à rameaux étalés (Environment and Climate Change Canada, 2018). L’alliaire officinale est considérée comme une espèce très envahissante dans le sud du Canada (Catling et al., 2015). L’empiètement par la renouée du Japon (Reynoutria japonica) menace la sous‑population de Venise‑en‑Québec (3867).
Espèces envahissantes ou autrement problématiques (UICN 8) – impact faible
Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (UICN 8.1) – impact inconnu. Dans le centre de l’Ohio, le charançon Barypeithes pellucidus, une espèce introduite, se nourrit de préférence de l’aster à rameaux étalés. Ce charançon est aussi présent en Ontario (Galford, 1987). Près de 50 % des individus observés dans la sous‑population du mont Pinacle (3870) présentaient des signes de dommages dus au broutage par les insectes en général (Désilets, 2015).
Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques (UICN 8.2) – impact faible. En Pennsylvanie, l’aster à rameaux étalés est brouté par le cerf de Virginie, à tel point que l’impact sur la plante a été considéré comme un indicateur de l’intensité du broutage exercé par cet herbivore (Williams et al., 2000). Compte tenu de l’abondance du cerf de Virginie dans le sud de l’Ontario et du Québec, ce mammifère constitue probablement une menace pour l’aster à rameaux étalés (Environment and Climate Change Canada, 2018). Des mesures de protection contre le broutage par le cerf de Virginie ont été mises en place dans certains sites, notamment à l’emplacement de la sous‑population de Saint-Blaise-sur-Richelieu (3872).
Nombre de localités fondées sur les menaces
Le développement résidentiel et agricole et l’exploitation forestière constituent des phénomènes menaçants qui dépendent des décisions prises par les propriétaires fonciers. Par conséquent, le nombre de propriétaires fonciers semble approprié pour déterminer le nombre de localités fondées sur les menaces. Le nombre exact de propriétaires fonciers n’étant pas connu, une fourchette estimée entre 70 et 80 est proposée comme nombre de localités (tableau 2).
Protection, statuts et activités de rétablissement
Statuts et protection juridiques
L’aster à rameaux étalés a précédemment été classé dans la catégorie « espèce menacée » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Sharp et al., 1995; COSEWIC, 2002), et il est inscrit sous cette catégorie à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale. Un programme de rétablissement fédéral, dans lequel l’habitat essentiel de l’espèce est désigné, a été préparé (ECCC, 2018). Au Québec, l’aster à rameaux étalés est inscrit à la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables et a été désigné comme espèce menacée à l’échelle provinciale. De plus, son habitat est régi par un processus d’autorisation en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec (RLRQ, ch. Q‑2) et de ses règlements. En Ontario, l’espèce est inscrite sur la liste des espèces menacées de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition et bénéficie d’une protection générale de son habitat en vertu de cette loi.
Statuts et classements non juridiques
NatureServe (2022) a attribué à cette espèce une cote de conservation S3 (vulnérable) en Ontario, S2 (en péril) au Québec, N3 (vulnérable, dernière évaluation en 2023) au Canada, et G5 (en sécurité, dernière évaluation en 1984) à l’échelle mondiale. L’aster à rameaux étalés est coté S3S4 (vulnérable à apparemment en sécurité) dans le Maine, S4 (apparemment en sécurité) au Delaware, et S5 (en sécurité) ou SNR (pas de rang) dans les 18 autres États où il est présent. Le CDSEPO (Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario; ministère des Richesses naturelles de l’Ontario) ne lui a pas attribué de statut particulier.
Protection et propriété de l’habitat
Deux sous‑populations se trouvent sur le territoire domanial, notamment celle de St‑Armand (11275), qui se trouve dans le refuge d’oiseaux migrateurs de Philipsburg, et celle de Paradise Grove (92423), qui se trouve sur des terres de Parcs Canada. La sous‑population des étangs Four Mile et Two Mile (1708) se trouve sur des terres appartenant à Parcs Canada, au ministère de la Défense nationale ou à la municipalité de Niagara. Au Québec, la sous‑population du mont Orford (80290) sera bientôt située à l’intérieur d’un parc provincial.
L’étendue de l’habitat de l’aster à rameaux étalés qui bénéficie d’une protection juridique est faible, car la majorité de la population se trouve sur des terres privées (tableau 2). Cependant, l’espèce bénéficie à certains endroits d’autres formes de protection. La sous‑population récemment découverte sur la propriété Graymont à Saint‑Armand (11275) est située sur un terrain faisant l’objet d’une servitude de conservation (accord avec Conservation de la nature Canada). Un accord semblable vise également une partie de la sous‑population de Sutton (20860). La sous‑population de Venise‑en‑Québec (3867) et une partie de la sous‑population de St‑Armand (3866) sont également situées sur des terres appartenant à Conservation de la nature Canada.
En Ontario, les sous‑populations suivantes se trouvent dans des zones d’intérêt naturel et scientifique (ZINS) : parc provincial Short Hills (1711, terrain public), bois de Marcy (31886, terrain privé, office de protection de la nature), Fonthill‑Sandhill Valley (31887, terrain public), et North Pelham Valley (31898, terrain privé, à confirmer). La sous‑population 31888 se trouve dans l’aire de conservation de St. Johns (terrain privé, office de protection de la nature).
Activités de rétablissement
L’espèce fait l’objet d’un programme de rétablissement fédéral (Environment and Climate Change Canada, 2018) et d’un programme de rétablissement ontarien (Ministry of the Environment, Conservation and Parks, 2019) ainsi que d’une déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement (Ministry of the Environment Conservation and Parks, 2020). Le programme fédéral vise à maintenir la répartition et l’abondance actuelles (nombre de tiges) et, dans la mesure du possible, à appuyer l’augmentation naturelle de l’abondance des sous‑populations existantes. Les stratégies de lutte contre les menaces comprennent les relevés et le suivi, la recherche, la conservation et la gestion de l’habitat, les politiques et les plans d’aménagement du territoire, la communication, la sensibilisation et l’éducation. Un programme de suivi en Ontario couvrant les années 2018‑2021 a permis d’acquérir une quantité considérable de données et de confirmer l’existence de plusieurs nouvelles sous‑populations (O’Hara, 2022).
Sources d’information
Boisjoli, G. 2010. Dynamique des populations et étude du microhabitat d’un aster forestier rare et menacé (Eurybia divaricata). Université du Québec à Montréal.
Britton, N. L. et A. Brown. 1970. An Illustrated Flora of the Northern United States and Canada: Entian to Thistle. Gentianaceae to Compositae. Dover Publications.
Brouillet, L. 2006. Eurybia. In Flora of North America Editorial Committee (Ed.), Flora of North America North of Mexico, 20: 365 à 382.
Brouillet, L., F. Coursol, S.J. Meades, M. Favreau, M. Anions, P. Bélisle et P. Desmet. 2010+. VASCAN, the Database of Vascular Plants of Canada. [Également disponible en français : Brouillet, L., F. Coursol, S.J. Meades, M. Favreau, M. Anions, P. Bélisle, et P. Desmet. 2010+. VASCAN, la Base de données des plantes vasculaires du Canada.
Catling, P. M., G. Mitrow et A. Ward. 2015. 12. Garlic Mustard, Alliaire officinale: Alliaria petiolata (M. Bieberstein) Cavara et Grande. In CBA/ABC Bulletin (Ed.), Major invasive alien plants of natural habitats in Canada pp 51 à 60.
COSEWIC 2002. COSEWIC assessment and update status report on the White Wood Aster Eurybia divaricata in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 23 pp. [Également disponible en français : COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’aster divariqué (Eurybia divaricata) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vi + 25 p.]
Désilets, P. 2015. Inventaire d’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Mont Petit Pinacle. Rapport non publié.
Environment and Climate Change Canada (ECCC). 2018. Recovery Strategy for the White Wood Aster (Eurybia divaricata) in Canada, Species at Risk Act Recovery Strategy Series. Environment and Climate Change Canada, Ottawa, viii + 67 pp. [Également disponible en français : Environnement et Changement climatique Canada. 2018. Programme de rétablissement de l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada. Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa, viii + 71 p.]
Galford, J. R. 1987. Feeding habits of the weevil Barypeithes pellucidus (Coleoptera: Curculionidae). Entomological News, 98(4):163-164.
Hough, M. 2008. Possible limiting agents to the early establishment and growth of understory herbs in post-agricultural forests in central New York. Master of Science Thesis [mémoire de maîtrise ès sciences], State University of New York, College of Environmental Science and Forestry, Syracus, New York.
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Master, L.L., D. Faber-Langendoen, R. Bittman, G.A. Hammerson, B. Heidel, L. Ramsay, K. Snow, A. Teucher et A. Tomaino. 2012. NatureServe conservation status assessments: factors for evaluating species and ecosystems risk. NatureServe, Arlington, Virginia.
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Ministry of the Environment Conservation and Parks. 2020. White Wood Aster Government Response Statement. [Également disponible en français : Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs. 2020. Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement de l’aster divariqué.
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O’Hara, P. 2022. 2018 / 2021 White Wood Aster (Eurybia divaricata) Survey Final Report. Ministry of Natural Resources and Forestry Species At Risk Stewardship Fund (SARSF) _8_18_BONL Final Report, February 28, 2022. Blue Oak Native Landscapes, 113 Locke Street North, Hamilton, ON.
Salafsky, N., D. Salzer, A.J. Stattersfield, C. Hilton-Taylor, R. Neugarten, S.H.M. Butchart, B. Collen, N. Cox, L.L. Master, S. O’Connor et D. Wilkie. 2008. A standard lexicon for biodiversity conservation: unified classifications of threats and actions. Conservation Biology 22:897-911.
Sharp, M.J., C.J. Manderson et W.J. Crins. 1995. COSEWIC status report on the White Wood Aster Eurybia divaricata in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 33 pp.
Singleton, R., S. Gardescu, P. Marks et M.A. Geber. 2001. Forest herb colonization of postagricultural forests in central New York State, USA. Journal of Ecology, 89(3): 325 à 338.
Strong, W.L., S.C. Zoltai et G.R. Ironside. 1989. Régions écoclimatiques du Canada. Service canadien de la faune, 127 p.
Tardif, B., N.D.U. Québec et B. Tardif. 2016. Les plantes vasculaires en situation précaire au Québec.
Williams, C.E., E.V. Mosbacher et W. J. Moriarity. 2000. Use of Turtlehead (Chelone glabra L.) and other herbaceous plants to assess intensity of White-tailed Deer browsing on Allegheny Plateau riparian forests, USA. Biological Conservation, 92(2), 207 à 215.
Collections examinées
Aucune collection n’a été examinée au cours de la préparation du présent rapport.
Experts contactés
- De Forest, Leah, mars 2023, spécialiste de la conservation des espèces, Parcs Canada.
- Labrecque, Jacques, février 2021, botaniste, Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, Service de la conservation de la flore et des milieux naturels, Direction du patrimoine écologique et du développement durable, ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Québec (Québec).
- Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), février 2021, données sur les occurrences d’élément et les observations de l’Eurybia divaricata provenant de la base de données provinciales sur les espèces en péril de l’Ontario telles qu’elles ont été fournies au Secrétariat du COSEPAC, octobre 2021, Centre d’information sur le patrimoine naturel, ministère des Richesses naturelles et des Forêts, Peterborough (Ontario).
- McDonald, Rachel, mars 2023, conseillère principale en environnement, Environnement et gestion durable, SMA (infrastructure et environnement), Défense nationale.
Remerciements
La préparation du présent rapport a été financée par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada. Les experts énumérés ci‑dessus ont fourni des données et/ou des conseils précieux. Les conseils techniques et les commentaires sur la rédaction fournis par Bruce Bennett, coprésident du Sous‑comité de spécialistes des plantes vasculaires (SCSPV), ont été très utiles tout au long de la préparation du présent rapport. Les rédacteurs du rapport souhaitent remercier toutes les personnes qui ont partagé leur expertise et leurs observations personnelles, en particulier Benoit Tremblay, Caroline Tanguay, Lauriane Monette, Victor Grivegnée‑Dumoulin, William van Hemessen, Patrick Deacon et Burke Korol. De nombreux réviseurs ont contribué à l’amélioration du présent rapport, notamment Gina Schalk, Holly Bickerton, Kevin Yang, Marie‑Claude Archambault, Karolyne Pickett, et Patricia Désilets d’Environnement et Changement climatique Canada; et Vivian Brownell, David Mazerolle et Danna Leaman du SCSPV.
Sommaire biographique des rédacteurs du rapport
Dominic Desjardins est titulaire d’un doctorat en sciences biologiques de l’Université de Montréal avec une spécialisation en écologie et en biologie végétale. Il est l’auteur de plusieurs publications scientifiques et techniques dans le domaine de l’étude des végétaux. Il est actuellement gestionnaire de projets portant sur la caractérisation écologique de milieux naturels, avec un intérêt particulier pour la flore.
Audrey Lachance a acquis une expertise dans la caractérisation des milieux naturels et les inventaires et le suivi des plantes rares. Elle a obtenu un diplôme en techniques du milieu naturel – gestion des espèces sauvages – en 2005. Elle travaille depuis plusieurs années à la réalisation d’inventaires, au suivi des populations et à la rédaction de divers documents sur plusieurs espèces végétales en péril. Son travail porte également sur les plantes rares au Québec, notamment sur leur vulnérabilité aux changements climatiques, ainsi que sur l’évaluation des menaces qui pèsent sur elles et l’élaboration de mesures d’atténuation appropriées.
Annexe 1. Évaluation des menaces pesant sur l’aster à rameaux étalés
Tableau d’évaluation des menaces
Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Aster à rameaux étalés; White Wood Aster; Eurybia divaricata
Identification de l’élément :
1058512
Code de l’élément :
PDASTEB0Q0
Date :
12/14/2022
Évaluateurs :
Bruce Bennett, Del Meidinger, Vivian Brownell, Dana Leaman, Sean Blaney, Lauriane Monette, Jacques Labrecque, Benoit Tremblay, Dominic Desjardins, David Mazzerole, Caroline Tanguay
Impact des menaces | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact maximum de la plage d’intensité | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|
A (Très élevé) |
0 |
0 |
B (Élevé) |
0 |
0 |
C (Moyen) |
0 |
0 |
D (Faible) |
6 |
6 |
Impact global des menaces calculé |
Moyen |
Moyen |
Impact global des menaces attribué :
C = Moyen
Ajustement de la valeur de l’impact global calculée – justifications :
Moyen, mais pourrait être élevé, compte tenu des déclins passés; bien que l’on dénombre 6 menaces à impact faible, l’impact de ces menaces se situe probablement, pour la plupart d’entre elles, à la limite inférieure de la plage de valeurs; une incertitude considérable règne à ce stade‑ci; un impact faible correspond à un déclin de 1 à 10 %; un impact moyen correspond à un déclin de 3 à 30 %.
Impact global des menaces – commentaires :
Durée d’une génération de 3 ans ou plus; 3 générations = 10 ans (ou plus?); 101 000 tiges au Canada (comme indicateur du nombre d’individus matures); deux nouvelles sous‑populations dans iNaturalist sont incluses (Frelighsburg Eccles Hill comptant environ 10 000 tiges; et Norfolk); environ 16 % dans des parcs ou le territoire domanial; des lois et règlements protègent d’autres sous‑populations, mais il pourrait tout de même y avoir du développement.
Numéro | Menace | Impact des menaces | Impact (calculé) | Portée (10 proch. années) | Gravité (10 ans ou 3 gén.) | Immédiateté | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 |
Développement résidentiel et commercial |
D |
Faible |
Petite (1-10 %) |
Extrême-élevée (31-100 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
sans objet |
1.1 |
Zones résidentielles et urbaines |
D |
Faible |
Petite (1-10 %) |
Extrême-élevée (31-100 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
Développement résidentiel; tient compte de l’empreinte du développement; 84 % de la population se trouve sur des terres privées ou sur des terres municipales ou relevant d’un office de protection de la nature. Le plan de la région de Niagara met l’accent sur la protection des terrains boisés (règlement sur la conservation des terrains boisés [Woodland Conservation Bylaw] pour les parcelles boisées > 1 ha). Disparition d’une sous‑population en Ontario depuis la dernière évaluation. En Ontario, il s’agirait d’un changement de parcelles boisées pour un lotissement ou une utilisation à des fins commerciales. Au Québec, de petits projets de développement résidentiel pourraient avoir lieu, malgré les lois sur la protection. |
1.2 |
Zones commerciales et industrielles |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | Il pourrait y avoir du développement commercial, mais on ne le sait pas avec certitude. |
1.3 |
Zones touristiques et récréatives |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
2 |
Agriculture et aquaculture |
D |
Faible |
Petite (1-10 %) |
Extrême (71-100 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
sans objet |
2.1 |
Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois |
D |
Faible |
Petite (1-10 %) |
Extrême (71-100 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
Bois de Culp – la moitié du bois a été coupée récemment pour faire place à l’agriculture; c’est une menace potentielle toujours présente. De nombreux sites ont été découverts récemment autour de zones agricoles; les terres de la région de Niagara sont très recherchées pour établir des vignobles ou des vergers. |
2.2 |
Plantations pour la production de bois et de pâte |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
2.3 |
Élevage de bétail |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
2.4 |
Aquaculture en mer et en eau douce |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
3 |
Production d’énergie et exploitation minière |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
3.1 |
Forage pétrolier et gazier |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
3.2 |
Exploitation de mines et de carrières |
sans objet | Négligeable |
Négligeable (< 1 %) |
sans objet | sans objet | Une sous‑population se trouve dans une carrière – Walker Ridgemont; une sous‑population (possiblement historique) se trouve dans la carrière de Nelson (EO31 897). |
3.3 |
Énergie renouvelable |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
4 |
Corridors de transport et de service |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
4.1 |
Routes et voies ferrées |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
4.2 |
Lignes de services publics |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | Examiner les sites dans Google Earth et chercher les lignes de services (hydroélectricité, gaz, etc.). Néanmoins, certaines perturbations pourraient être bénéfiques à l’espèce?? Ce n’est pas mentionné dans le programme de rétablissement. |
4.3 |
Voies de transport par eau |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
4.4 |
Corridors aériens |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
5 |
Utilisation des ressources biologiques |
D |
Faible |
Restreinte (11-30 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
sans objet |
5.1 |
Chasse et capture d’animaux terrestres |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
5.2 |
Cueillette de plantes terrestres |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
5.3 |
Exploitation forestière et récolte du bois |
D |
Faible |
Restreinte (11-30 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
Certains sites se trouvent à l’intérieur de petites parcelles boisées. Dans la plupart des cas, l’exploitation est sélective; cette menace a donc un certain impact. L’espèce peut survivre dans des boisés clairsemés. Au Québec, il semble que la coupe sélective ait un effet bénéfique, du moins au début. |
5.4 |
Pêche et récolte de ressources aquatiques |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
6 |
Intrusions et perturbations humaines |
D |
Faible |
Restreinte (11-30 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
sans objet |
6.1 |
Activités récréatives |
D |
Faible |
Restreinte (11-30 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
Perte d’individus piétinés ou écrasés; incluant d’autres activités qui ont un impact direct sur les individus. |
6.2 |
Guerres, troubles civils et exercices militaires |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
6.3 |
Travail et autres activités |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
7 |
Modifications des systèmes naturels |
D |
Faible |
Grande (31-70 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
sans objet |
7.1 |
Incendies et suppression des incendies |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
7.2 |
Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
7.3 |
Autres modifications de l’écosystème |
D |
Faible |
Grande (31-70 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
Altération du régime des perturbations naturelles; impact des espèces envahissantes sur la qualité de l’habitat; l’alliaire officinale est allélopathique (cause‑t‑elle la mortalité d’autres plantes?) et est largement répandue; la renouée du Japon; peut‑être le roseau commun; il est présent à proximité d’une sous‑population au Québec et pourrait avoir un impact sur le site si un traitement n’est pas effectué; il y a des plantes de renouée près du même site, et un traitement est en cours; le nerprun est présent dans le sud du Québec. |
8 |
Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques |
D |
Faible |
Grande (31-70 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
sans objet |
8.1 |
Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants |
sans objet | Inconnu |
Grande-restreinte (11-70 %) |
Inconnue |
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/3 gén.) |
Le charançon Barypeithes pellucidus, originaire d’Europe; ses larves se nourrissent de racines. |
8.2 |
Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques |
D |
Faible |
Grande (31-70 %) |
Légère (1-10 %) |
Élevée (menace toujours présente) |
Broutage par le cerf de Virginie; densité élevée de cerfs dans la région; broutage répété d’une année à l’autre. |
8.3 |
Matériel génétique introduit |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
8.4 |
Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
8.5 |
Maladies d’origine virale ou maladies à prions |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
8.6 |
Maladies de cause inconnue |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9 |
Pollution |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9.1 |
Eaux usées domestiques et urbaines |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9.2 |
Effluents industriels et militaires |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9.3 |
Effluents agricoles et sylvicoles |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9.4 |
Déchets solides et ordures |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9.5 |
Polluants atmosphériques |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
9.6 |
Apports excessifs d’énergie |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
10 |
Phénomènes géologiques |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
10.1 |
Volcans |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
10.2 |
Tremblements de terre et tsunamis |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
10.3 |
Avalanches et glissements de terrain |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
11 |
Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
11.1 |
Déplacement et altération de l’habitat |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
11.2 |
Sécheresses |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
11.3 |
Températures extrêmes |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
11.4 |
Tempêtes et inondations |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
11.5 |
Autres impacts |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet |
Classification des menaces d’après l’UICN‑CMP, Salafsky et al. (2008).