Bécasseau maubèche (Calidris canutus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2020

Titre officiel : COSEPAC. 2020. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Bécasseau maubèche (Calidris canutus), sous-espèce islandica (Calidris canutus islandica), type roselaari (Calidris canutus roselaari) et sous-espèce rufa (Calidris canutus rufa) au Canada

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)
Sous-espèce islandica – Non en péril 2020
Sous-espèce roselaari – Menacée 2020
Sous-espèce rufa (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie) – En voie de disparition 2020
Sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud) – Préoccupante 2020
Sous-espèce rufa (population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes) – En voie de disparition 2020

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Photo de couverture
Bécasseau maubèche
Information sur le document

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2020. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Bécasseau maubèche (Calidris canutus), sous-espèce islandica (Calidris canutus islandica), type roselaari (Calidris canutus roselaari) et sous-espèce rufa (Calidris canutus rufa) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xxxix + 204 p.

(Registre public des espèces en péril).

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2007. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 67 p. (Registre public des espèces en péril).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Guy Morrison d’avoir rédigé le rapport de situation sur le Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Richard Elliot, coprésident du Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa ON K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
www.cosepac.ca

Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Red Knot Calidris canutus, islandica subspecies (Calidris canutus islandica), roselaari subspecies (Calidris canutus roselaari) and rufa subspecies (Calidris canutus rufa) in Canada”.

Illustration/photo de la couverture :

Bécasseau maubèche — Photo : Jan van de Kam (avec autorisation).

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2020 - Bécasseau maubèche – sous-espèce islandica

Nom commun

Bécasseau maubèche – sous-espèce islandica

Nom scientifique

Calidris canutus islandica

Statut

Non en péril

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le nord-est du Haut-Arctique et migre en traversant l’océan Atlantique Nord vers les côtes d’Europe, où il hiverne. Environ 120 000 oiseaux se reproduisent au Canada et forment 40 % de la population mondiale. Les relevés hivernaux en Europe indiquent que les populations sont stables ou qu’elles ont légèrement fluctué au cours des trois dernières générations. Les individus se rassemblent dans de nombreux sites en hiver, où ils peuvent être exposés à des menaces telles que les perturbations et les effets de la stabilisation du littoral. Les risques posés par l’exposition aux tempêtes et à d’autres conditions météorologiques violentes pendant les vols transocéaniques pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques. Toutefois, comme les déclins dont la population a fait l’objet par le passé ont cessé et que les menaces antérieures posées par la cueillette de mollusques en Europe sont grandement réduites, la situation de la population s’est améliorée depuis la dernière évaluation.

Répartition au Canada

Nunavut, Territoires du Nord-Ouest

Historique du statut

Espèce désignée « préoccupante » en avril 2007. Réexamen du statut et inscription à la catégorie « non en péril » en novembre 2020.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2020 - Bécasseau maubèche – sous-espèce roselaari

Nom commun

Bécasseau maubèche – sous-espèce roselaari

Nom scientifique

Calidris canutus roselaari

Statut

Menacée

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, dans les eaux arctiques de l’est de la Russie, et hiverne sur le littoral pacifique des Amériques. La population mondiale se chiffre à environ 22 000 individus matures, la plupart desquels migrent probablement en passant par l’espace aérien canadien, mais seul un petit nombre est répertorié annuellement sur les îles côtières de la Colombie-Britannique lors de la migration printanière et en hiver. Le nombre d’individus migrants et hivernants indique une diminution à long terme de la population de 39 à 64 % sur 3 générations, mais la précision des estimations des tendances est faible. La qualité de l’habitat décline dans les sites utilisés à longueur d’année. Les déclins de la population et de la qualité de l’habitat devraient se poursuivre. Les individus se rassemblent pendant leur migration dans des sites clés en Alaska, dans l’État de Washington et en Californie, où ils sont vulnérables aux menaces qui y sont présentes. Les menaces sont notamment les perturbations causées par les activités récréatives, l’aménagement du littoral, l’aquaculture et la stabilisation des berges ainsi que la surpêche de l’athérine (petit poisson dont les œufs constituent une importante source de nourriture) sur les côtes du Mexique. L’exposition aux tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents pendant les longs vols migratoires pourrait augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique, Yukon

Historique du statut

L’espèce du « type roselaari » a été considérée comme une seule unité (laquelle incluait trois groupes) et a été désignée « menacée » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes). L’unité restante ne comprend maintenant que la sous-espèce roselaari. La sous-espèce roselaari a été désignée « menacée » en novembre 2020.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2020 - Bécasseau maubèche – sous-espèce rufa (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie)

Nom commun

Bécasseau maubèche – sous-espèce rufa (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie)

Nom scientifique

Calidris canutus rufa

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le centre de l’Arctique canadien et hiverne dans la Terre de Feu, sur la pointe sud de l’Amérique du Sud, ce qui équivaut à une migration de plus de 30 000 km, aller-retour, chaque année. Les relevés hivernaux annuels indiquent que la population de quelque 7 500 individus matures a connu un déclin de 73 % au cours des 3 dernières générations. La qualité de l’habitat est à la baisse dans les sites de reproduction, les haltes migratoires et les sites d’hivernage. Les déclins de la population et de la qualité de l’habitat devraient se poursuivre. La population se rassemble pendant la migration dans quelques sites clés sur la côte est de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud ainsi que dans les lieux d’hivernage, ce qui la rend très vulnérable aux menaces. Les menaces sont notamment la pêche aux limules (dont les œufs sont une source de nourriture essentielle aux individus migrant vers le nord) dans la baie du Delaware, la perturbation et la prédation causées par les populations de faucons en voie de rétablissement, l’exploitation pétrolière et les perturbations dues aux activités récréatives. Les risques posés par l’exposition à des tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents pendant les très longs vols migratoires transocéaniques pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Répartition au Canada

Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador

Historique du statut

La sous-espèce rufa a été considérée comme une seule unité (composée uniquement d’oiseaux hivernant dans le sud dans la Terre de Feu et en Patagonie) et a été désignée « en voie de disparition » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes). La population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie de la sous-espèce rufa a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2020.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2020 - Bécasseau maubèche – sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud)

Nom commun

Bécasseau maubèche – sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud)

Nom scientifique

Calidris canutus rufa

Statut

Préoccupante

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le centre de l’Arctique canadien et migre sur une longue distance jusque sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud, au centre de la côte nord du Brésil, où il hiverne. Le nombre total d’individus semble stable, et la population hivernante est estimée à environ 19 800 individus matures. Durant la migration, la population se rassemble dans des sites clés sur le littoral est des États-Unis, où elle est vulnérable aux menaces associées à la pêche aux limules (dont les œufs sont une source de nourriture essentielle aux individus migrant vers le nord) dans la baie du Delaware, à la perturbation et à la prédation causées par les populations de faucons en voie de rétablissement, et aux perturbations dues aux activités récréatives. Les risques posés par l’exposition à des tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents pendant les longs vols migratoires pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Répartition au Canada

Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador

Historique du statut

L’espèce du « type roselaari » a été considérée comme une seule unité (laquelle incluait trois groupes) et a été désignée « menacée » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa. La population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Nord de la sous-espèce rufa a été désignée « préoccupante » en novembre 2020.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2020 - Bécasseau maubèche – sous-espèce rufa (population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes)

Nom commun

Bécasseau maubèche – sous-espèce rufa (population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes)

Nom scientifique

Calidris canutus rufa

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le centre de l’Arctique canadien et hiverne le long de la côte sud-est des États-Unis et de la côte du golfe du Mexique ainsi que sur des îles de la mer des Caraïbes. Selon des relevés réalisés pendant la migration et l’hivernage, la population connaît un déclin marqué, de l’ordre de 33 à 84 % sur 3 générations, et n’affiche aucun signe de rétablissement. La population actuelle est estimée à 9 300 individus matures. Pendant la migration, elle se rassemble dans quelques sites clés sur le littoral est des États-Unis, où elle est vulnérable aux menaces associées à la pêche aux limules (dont les œufs sont une source de nourriture essentielle aux individus migrant vers le nord) dans la baie du Delaware, à la perturbation et à la prédation des populations de faucons en voie de rétablissement, et aux perturbations dues aux activités récréatives. Les risques posés par l’exposition à des tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents en automne et en hiver pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Répartition au Canada

Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador

Historique du statut

L’espèce du « type roselaari » a été considérée comme une seule unité (laquelle incluait trois groupes) et a été désignée « menacée » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa. La population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes de la sous-espèce rufa a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2020.

COSEPAC résumé

Bécasseau maubèche

Calidris canutus

Description et importante de l’espèce sauvage

Le Bécasseau maubèche (Calidris canutus) est un oiseau de rivage de taille moyenne présentant les caractéristiques morphologiques typiques des bécasseaux : bec moyen-long, petite tête, longues pattes, et ailes longues et effilées donnant au corps un profil allongé et fuselé. En plumage nuptial, le Bécasseau maubèche a la face, le cou, la poitrine et une grande portion des parties inférieures de couleur rousse. Les plumes des parties supérieures sont brun foncé ou noires, avec du roux et du gris. En plumage d’hiver, le Bécasseau maubèche est blanc sur les parties ventrales et gris pâle sur le dos.

Les six sous-espèces de Bécasseaux maubèches actuellement reconnues dans le monde ont toutes des populations biogéographiques distinctes, qui diffèrent quant à la répartition, au calendrier du cycle annuel et à la génétique. Les trois sous-espèces présentes au Canada sont le C. c. islandica, le C. c. roselaari et le C. c. rufa. La taxinomie des populations de Bécasseaux maubèches en Amérique du Nord a été révisée depuis le rapport de situation du COSEPAC de 2007. Les populations hivernant dans la Terre de Feu ainsi que celles hivernant dans le nord du Brésil et dans le sud des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes, qui faisaient auparavant partie de la sous-espèce roselaari, sont maintenant toutes considérées comme faisant partie du C. c. rufa. Ces trois populations de rufa sont également considérées ici comme des unités désignables (UD) distinctes. Le présent rapport porte sur les cinq UD suivantes du Bécasseau maubèche :

Le Bécasseau maubèche est une espèce emblématique pour la conservation des oiseaux de rivage en raison de ses longues migrations intercontinentales et de sa grande vulnérabilité aux menaces due au fait qu’il se concentre en grand nombre dans seulement quelques sites clés lors de la migration et en hiver. L’espèce, qui traverse de nombreuses frontières internationales, est un symbole soulignant la nécessité de collaborer à l’échelle internationale pour assurer la réussite de la conservation. La conservation des sites utilisés par le Bécasseau maubèche est également bénéfique pour de nombreuses autres espèces d’oiseaux de rivage.

Répartition (voir description et importante de l’espèce sauvage ci-dessus)

Habitat

Dans l’Arctique, le Bécasseau maubèche niche dans un habitat dénudé, notamment sur des crêtes, des pentes et des plateaux balayés par le vent, où le couvert végétal est clairsemé. Dans les zones de migration et d’hivernage, le Bécasseau maubèche utilise des zones côtières présentant de vastes étendues de sable, de vase et de roches, où les oiseaux s’alimentent de bivalves et d’autres invertébrés. Sur la côte médio-atlantique de l’est des États-Unis, l’espèce choisit des plages sablonneuses et se nourrit d’œufs de limule, à forte teneur énergétique. L’espèce fréquente aussi les marais salés, les lagunes saumâtres, les mangroves, les gisements de moules, les bancs de tourbe, les plateformes intertidales rocheuses, les lacs salés intérieurs et les terres agricoles.

Biologie

Le Bécasseau maubèche est monogame. Les couples produisent habituellement une seule couvée de quatre œufs dans la deuxième moitié de juin, et les œufs éclosent vers la mi-juillet. Les femelles partent peu après, laissant les mâles accompagner les petits jusqu’à ce qu’ils prennent leur envol. Le taux de reproduction varie considérablement, selon les conditions météorologiques ainsi que selon l’abondance et les effets des prédateurs. Les bécasseaux adultes ont un taux de survie annuel relativement élevé, de 0,62 à 0,92 (moyenne de 0,80), qui varie en fonction du succès d’alimentation et des conditions météorologiques sur les lieux d’hivernage et durant la migration. La durée de génération de l’espèce est d’environ sept ans, et la plupart des individus commencent à se reproduire à l’âge de deux ans.

Le Bécasseau maubèche subit d’importants changements physiologiques pendant la migration afin d’augmenter l’efficacité du vol et d’accumuler rapidement des réserves corporelles après avoir atteint les lieux de reproduction. Les organes et les tissus nécessaires au vol augmentent en taille, tandis que les organes digestifs et les muscles des pattes rapetissent. Les réserves de graisse et de protéines restantes à l’arrivée sur les lieux de reproduction sont ensuite utilisées pour faire croître ces derniers organes de nouveau en vue de la tentative de reproduction.

Taille et tendances des populations

Menaces et facteurs limitatifs

Nombre des principales menaces pesant sur le Bécasseau maubèche sont associées aux migrations sur de longues distances et aux changements physiologiques visant à maximiser l’efficacité du vol et le succès de reproduction. La stratégie du cycle vital relativement inflexible de l’espèce la rend particulièrement vulnérable aux effets des interventions humaines et des changements climatiques ainsi qu’aux conditions de l’habitat. Les menaces qui touchent à divers degrés les cinq UD comprennent les modifications des systèmes naturels et l’utilisation de ressources biologiques qui influent sur les ressources de nourriture nécessaires à des moments cruciaux de l’année (p. ex. récolte des limules dans la baie du Delaware, pêche au grunion au Mexique), le déplacement et l’altération de l’habitat (p. ex. effets des changements climatiques sur les conditions de l’habitat et relations avec les prédateurs sur les lieux d’hivernage), et les changements de l’habitat côtier résultant des variations du niveau de la mer. Des perturbations importantes causées par les activités humaines se produisent dans de nombreuses régions, et la plupart des UD sont touchées par une prédation accrue ou des perturbations causées par les populations de faucons. Les déversements d’hydrocarbures constituent également une menace pour toutes les UD. La fréquence et l’intensité accrues des tempêtes sur les lieux de reproduction de même que les ouragans dans les zones de migration pourraient périodiquement entraîner des taux de mortalité élevés, notamment chez les UD qui effectuent de longues migrations transocéaniques.

Nombre de localités

Les Bécasseaux maubèches de toutes les UD nichent dans de nombreux sites largement répartis du Haut-Arctique du Canada, de l’Alaska ou de l’est de la Russie. Le nombre de localités de chaque UD durant la période de reproduction est bien supérieur à dix puisque les sites de nidification distincts sur le plan géographique sont vraisemblablement exposés à des risques différents issus des principales menaces, comme les modifications de l’écosystème et les changements climatiques. Toutefois, un nombre moins élevé de localités sont souvent utilisées lors de la migration et en hiver. Voici les estimations du nombre de localités lors de la période internuptiale : UD 1, sous-espèce islandica, probablement plus de dix localités en hiver; UD 2, sous-espèce roselaari, probablement plus de dix localités lors de la migration; UD 3, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie, vraisemblablement de cinq à dix localités en hiver; UD 4, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud, probablement plus de dix localités lors de la migration; UD 5, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes, vraisemblablement plus de dix localités lors de la migration.

Protection, statuts et classements

Le Bécasseau maubèche est protégé au Canada par la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. L’espèce a été inscrite à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2012, comme suit : le C. c. rufa est désigné « espèce en voie de disparition » (correspond à l’UD 3 actuelle, soit la population hivernant dans le sud de la Terre de Feu et en Patagonie); le C. c. roselaari est désigné espèce menacée (comprend l’UD 2 actuelle ainsi que l’UD 4 et l’UD 5, soit la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [dans le nord du Brésil] et la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes, respectivement, lesquelles sont maintenant considérées comme faisant partie de la sous-espèce C. c. rufa); le C. c. islandica est désigné espèce préoccupante (correspond à l’UD 1 actuelle; les UD précédentes reflétaient les anciennes désignations taxinomiques). Le Bécasseau maubèche (C. c. rufa) figure également sur la liste des lois sur les espèces en péril de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador. Le C. c. islandica et le C. c. roselaari ne sont pas inscrits dans une loi provinciale ou territoriale sur les espèces en péril.

Le Bécasseau maubèche (C. c. rufa) est considéré comme espèce menacée (« Threatened ») à l’échelle fédérale aux États-Unis et à l’échelle provinciale au New Jersey, tandis qu’elle est préoccupante (« of Special Concern ») en Géorgie. Le C. c. rufa a été ajouté à l’annexe 1 de la Convention sur la conservation des espèces migratrices en 2005. Il a aussi été inscrit sur la liste des espèces gravement menacée d’extinction du Brésil en 2014, et est classé comme espèce en voie de disparition en Argentine, au Chili et en Uruguay. La France a désigné l’espèce comme étant protégée en Guadeloupe et en Martinique en 2012 et en Guyane française en 2014. Le C. c. roselaari a été désigné espèce en voie disparition au Mexique et espèce préoccupante aux États-Unis.

NatureServe a attribué au C. c. rufa les cotes suivantes : G4T1 à l’échelle mondiale, N1B et N1N à l’échelle nationale au Canada, et N1N l’échelle nationale aux États-Unis. Le C. c. rufa est coté S1 à S3 dans les Territoires du Nord-Ouest, en Ontario, au Québec, en Saskatchewan, à l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador, au Canada, et en Virginie, aux États-Unis. Le C. c. islandica est classé N3B à l’échelle nationale et S2B dans les Territoires du Nord-Ouest.

Résumé technique : sous-espèce islandica (unité désignable 1)

Calidris canutus islandica

Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica

Red Knot islandica subspecies

Répartition au Canada : Nunavut, Territoires du Nord-Ouest

[Populations se reproduisant dans le nord-est du Haut-Arctique canadien et hivernant en Europe]

Données démographiques

Sujet

Information

Durée d’une génération

- 7 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Non. Le nombre semble être stable ou fluctuer légèrement, d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Aucun déclin. Le nombre semble être stable ou fluctuer légèrement, d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage de réduction observé du nombre total d’individus matures au cours des trois dernières générations (21 ans) (2000-2018)

Aucun déclin. Le nombre semble être stable ou fluctuer légèrement, d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage observé de réduction du nombre total d’individus matures au cours de toute période de trois générations commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Aucun déclin. Le nombre semble être stable ou fluctuer légèrement, d’après les relevés hivernaux.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

Sans objet, le déclin a cessé.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Sujet

Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

1 084 949 km2 au Canada

Indice de zone d’occupation (IZO)

(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté)

327 212 km2, selon la mesure sur les lieux de reproduction

La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a) Non

b) Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

> 10 dans les zones d’hivernage en Europe

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu, mais peu probable

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu, mais peu probable

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Sans objet; une seule population

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou prévu de la qualité de l’habitat dans les zones de reproduction, de migration et d’hivernage

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Sans objet

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (mars 2017; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus mature

Population reproductrice totale au Canada

Au moins 128 000, soit au moins 40 % de la population mondiale estimée

Analyse quantitative

Sujet

Information

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]

Aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui, les 11 et 12 février 2020, par Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS), Mike Burrell (membre du SCS), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS des oiseaux), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS des oiseaux), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (États-Unis), Larry Niles (États-Unis), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS des oiseaux), Don Sutherland (CIPN de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique) et Paul Woodard (SCF).

L’impact global des menaces attribué à la sous-espèce islandica est faible-moyen. Les menaces sont énumérées en ordre décroissant de gravité :

11.1 Déplacement et altération de l’habitat (moyen-faible)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (faible)

9. Effluents industriels et militaires (faible)

1.1 Développement résidentiel et commercial (négligeable)

1.2 Zones commerciales et industrielles (négligeable)

1.3 Zones touristiques et récréatives (négligeable)

2.4 Aquaculture en mer et en eau douce (négligeable)

3.1 Forage pétrolier et gazier (négligeable)

3.3 Énergie renouvelable (négligeable)

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres (négligeable)

6.1 Activités récréatives (négligeable)

6.3 Travail et autres activités (négligeable)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (négligeable)

8.2 Espèces ou maladies indigènes problématiques (inconnu)

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines (inconnu)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (inconnu)

9.5 Polluants atmosphériques (inconnu)

11.4 Tempêtes et inondations (inconnu)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les principaux facteurs limitatifs de la productivité et de la survie du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica sont liés à sa migration transocéanique sur de longues distances entre le Haut-Arctique canadien et l’Europe, et les changements physiologiques qu’il subit pour maximiser l’efficacité du vol durant la migration. Cette stratégie du cycle vital relativement inflexible rend le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica vulnérable aux effets des interventions humaines et des changements climatiques, et aux conditions de l’habitat.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Sujet

Information

Statut des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada

Apparemment stable ou fluctuant au Groenland

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Inconnu

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Oui

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Oui

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Inconnu

Les populations de la population source se détériorent-elles?

Inconnu

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Non

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Inconnu

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Sujet

Information

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2007. Réexamen du statut et inscription à la catégorie « non en péril » en novembre 2020.

Statut et justification de la désignation

Statut

Non en péril

Code alphanumérique

Sans objet

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le nord-est du Haut-Arctique et migre en traversant l’océan Atlantique Nord vers les côtes d’Europe, où il hiverne. Environ 120 000 oiseaux se reproduisent au Canada et forment 40 % de la population mondiale. Les relevés hivernaux en Europe indiquent que les populations sont stables ou qu’elles ont légèrement fluctué au cours des trois dernières générations. Les individus se rassemblent dans de nombreux sites en hiver, où ils peuvent être exposés à des menaces telles que les perturbations et les effets de la stabilisation du littoral. Les risques posés par l’exposition aux tempêtes et à d’autres conditions météorologiques violentes pendant les vols transocéaniques pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques. Toutefois, comme les déclins dont la population a fait l’objet par le passé ont cessé et que les menaces antérieures posées par la cueillette de mollusques en Europe sont grandement réduites, la situation de la population s’est améliorée depuis la dernière évaluation.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Le nombre d’individus matures dans la population n’est pas en déclin.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. La zone d’occurrence de 1 084 949 km2 et l’IZO de 327 212 km2 sont tous deux supérieurs aux seuils établis.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. L’estimation de la population de 128 000 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’estimation de la population de 128 000 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Résumé technique : sous-espèce roselaari (unité désignable 2)

Calidris canutus roselaari

Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari

Red Knot roselaari subspecies

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, Yukon

[Populations hivernant sur la côte du Pacifique de l’Amérique du Nord et de l’Amérique centrale]

Données démographiques

Sujet

Information

Durée d’une génération

- 7 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui, déclin continu observé, d’après les Relevés internationaux des oiseaux de rivage et les Recensements des oiseaux de Noël.

Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [la réduction ou l’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]

Réduction estimée de 39 à 64 % sur 3 générations (21 ans), d’après les Relevés internationaux des oiseaux de rivage et les Recensements des oiseaux de Noël.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Réduction estimée de 39 à 64 % au cours des 3 dernières générations, d’après les Relevés internationaux des oiseaux de rivage et les Recensements des oiseaux de Noël; la réduction continuera probablement dans le futur, selon l’impact global des menaces évalué comme étant moyen.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non

b) Non

c. Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Sujet

Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence au Canada

167 016 km2, selon les relevés de la zone côtière de la Colombie-Britannique durant la période internuptiale réalisés de 2009 à 2018

Indice de zone d’occupation (IZO)

(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté)

De 500 à 2 000 km2, selon les relevés effectués sur le littoral britanno-colombien et la côte pacifique des États-Unis durant la période internuptiale.

La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a. Non

b. Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

Probablement > 10, d’après les sites utilisés lors de la migration.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Sans objet; une seule population

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou prévu de la qualité de l’habitat dans les zones de reproduction, de migration et d’hivernage

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Sans objet

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (mars 2017; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus mature

Total

22 000 (16 200-30 300); bien que seules quelques centaines d’oiseaux soient observés annuellement au Canada, la plus grande partie de la population migre probablement en passant par l’espace aérien du Canada.

Analyse quantitative

Sujet

Information

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]

Aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour la sous-espèce roselaari?

Oui, les 11 et 12 février 2020, par Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS des oiseaux), Mike Burrell (membre du SCS des oiseaux), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS des oiseaux), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS des oiseaux), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (États-Unis), Larry Niles (États-Unis), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS des oiseaux), Don Sutherland (CIPN de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique) et Paul Woodard (SCF).

Sous-espèce roselaari : L’impact global des menaces attribué est moyen-élevé. Les menaces sont énumérées en ordre décroissant de gravité :

7.3 Autres modifications de l’écosystème (moyen-faible)

11.1 Déplacement et altération de l’habitat (moyen-faible)

1.1 Zones résidentielles et urbaines (faible)

1.2 Zones commerciales et industrielles (faible)

2.4 Aquaculture en mer et en eau douce (faible)

6.1 Activités récréatives (faible)

8.2 Espèces ou maladies indigènes problématiques (faible)

9.2 Effluents industriels et militaires (faible)

1.3 Zones touristiques et récréatives (négligeable)

3.1 Forage pétrolier et gazier (négligeable)

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres (négligeable)

6.3 Travail et autres activités (négligeable)

8.1 Espèces ou maladies exotiques (non indigènes) envahissantes (négligeable)

3.3 Énergie renouvelable (inconnu)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (inconnu)

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines (inconnu)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (inconnu)

9.5 Polluants atmosphériques (inconnu)

11.4 Tempêtes et inondations (inconnu)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les principaux facteurs limitatifs de la productivité et de la survie du Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari sont liés à sa migration transocéanique et côtière, et aux changements physiologiques qu’il subit pour maximiser l’efficacité du vol durant la migration. Cette stratégie du cycle vital relativement inflexible rend le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari vulnérable aux effets des interventions humaines et des changements climatiques, et aux conditions de l’habitat.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Sujet

Information

Statut des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada

sans objet

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Sans objet

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Oui

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Ne se reproduit pas au Canada, peu commun durant la migration et en hiver sur la côte de la Colombie-Britannique

Les populations de la population source se détériorent-elles?

Inconnu

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Inconnu

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Sans objet

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Sujet

Information

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC :

L’espèce du « type roselaari » a été considérée comme une seule unité (laquelle incluait trois groupes) et a été désignée « menacée » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes). L’unité restante ne comprend maintenant que la sous-espèce roselaari. La sous-espèce roselaari a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2020.

Statut et justification de la désignation

Statut

Menacée

Code alphanumérique

A2bc+4bc

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, dans les eaux arctiques de l’est de la Russie, et hiverne sur le littoral pacifique des Amériques. La population mondiale se chiffre à environ 22 000 individus matures, la plupart desquels migrent probablement en passant par l’espace aérien canadien, mais seul un petit nombre est répertorié annuellement sur les îles côtières de la Colombie-Britannique lors de la migration printanière et en hiver. Le nombre d’individus migrants et hivernants indique une diminution à long terme de la population de 39 à 64 % sur 3 générations, mais la précision des estimations des tendances est faible. La qualité de l’habitat décline dans les sites utilisés à longueur d’année. Les déclins de la population et de la qualité de l’habitat devraient se poursuivre. Les individus se rassemblent pendant leur migration dans des sites clés en Alaska, dans l’État de Washington et en Californie, où ils sont vulnérables aux menaces qui y sont présentes. Les menaces sont notamment les perturbations causées par les activités récréatives, l’aménagement du littoral, l’aquaculture et la stabilisation des berges ainsi que la surpêche de l’athérine (petit poisson dont les œufs constituent une importante source de nourriture) sur les côtes du Mexique. L’exposition aux tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents pendant les longs vols migratoires pourrait augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond aux critères de la catégorie « espèce menacée » A2bc et A4bc. Le taux de réduction estimé du nombre d’individus matures de 39 à 64 % au cours des 3 dernières générations (21 ans), basé sur les relevés effectués durant la migration et en hiver, est supérieur aux seuils établis, et la qualité de l’habitat est en déclin. Les déclins de la population et de l’habitat se poursuivront probablement, d’après l’impact global des menaces évalué comme étant moyen-élevé, ce qui indique un déclin probable de la population de plus de 30 % au cours de toute période de 3 générations commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. La zone d’occurrence de 167 016 km2 est supérieure aux seuils établis, et l’IZO de 500 à 2 000 km2 est inférieur au seuil établi pour la catégorie « espèce menacée », mais la population n’est pas gravement fragmentée, est présente dans plus de 10 localités et ne subit pas de fluctuations extrêmes.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. L’estimation de la population de 22 000 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’estimation de la population de 22 000 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Résumé technique : sous-espèce rufa (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie) (unité désignable 3)

Calidris canutus rufa

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie)

Red Knot rufa subspecies (Tierra del Fuego / Patagonia wintering population)

Répartition au Canada : Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador

Données démographiques

Sujet

Information

Durée d’une génération

- 7 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui, déclin continu observé de 2000 à 2020, d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Déclin continu estimé de 35 % sur 2 générations (14 ans : 2006-2020), d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Réduction estimée de 73 % sur 3 générations (21 ans : 1999-2020), d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Réduction estimée de 73 % sur une période de 3 générations (21 ans) d’après les relevés hivernaux; la réduction continuera probablement dans le futur, selon l’impact global des menacés évalué comme étant élevé-très élevé.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a. Incertain

b. Partiellement

c. Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Sujet

Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

1 500 261 km2 (comprend l’aire de répartition entière de la sous-espèce rufa; la proportion occupée par la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie est inconnue)

Indice de zone d’occupation (IZO)

1 100-1 300 km2, selon l’estimation sur les lieux d’hivernage

La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a) Non

b) Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

Probablement de 5 à 10, d’après les sites utilisés en hiver

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Oui, déclin observé de l’IZO (zone occupée sur les lieux d’hivernage)

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Sans objet; une seule population

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin prévu de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat utilisé durant la migration et en hiver

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Sans objet

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (mars 2017; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus mature

Total

7 500

Analyse quantitative

Sujet

Information

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]

Aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie?

Oui, les 11 et 12 février 2020, par Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS des oiseaux), Mike Burrell (membre du SCS des oiseaux), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS des oiseaux), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS des oiseaux), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (États-Unis), Larry Niles (États-Unis), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS des oiseaux), Don Sutherland (CIPN de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique) et Paul Woodard (SCF).

L’impact global des menaces attribué à la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie est élevé-très élevé. Les menaces sont énumérées en ordre décroissant de gravité :

7.3 Autres modifications de l’écosystème (élevé-faible)

8.2 Espèces et maladies indigènes problématiques (moyen)

6.1 Activités récréatives (moyen-faible)

11.1 Déplacement et altération de l’habitat (moyen-faible)

11.4 Tempêtes et inondations (moyen-faible)

1.1 Zones résidentielles et urbaines (faible)

1.2 Zones commerciales et industrielles (faible)

1.3 Zones touristiques et récréatives (faible)

2.4 Aquaculture en mer et en eau douce (faible)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (faible)

9.2 Effluents industriels et militaires (faible)

3.1 Forage pétrolier et gazier (négligeable)

3.2 Exploitation de mines et de carrières (négligeable)

6.3 Travail et autres activités (négligeable)

2.3 Élevage de bétail (inconnu)

3.3 Énergie renouvelable (inconnu)

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres (inconnu)

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines (inconnu)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (inconnu)

9.5 Polluants atmosphériques (inconnu)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les principaux facteurs limitatifs de la productivité et la survie du Bécasseau maubèche, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie, sont liés à sa migration transocéanique sur de longues distances entre l’Arctique canadien et la Terre de Feu, et aux changements physiologiques extrêmes qu’il subit pour maximiser l’efficacité du vol durant la migration. Cette stratégie du cycle vital relativement inflexible rend le Bécasseau maubèche, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie, particulièrement vulnérable aux effets des interventions humaines et des changements climatiques, et aux conditions de l’habitat.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Sujet

Information

Statut des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada

Sans objet – les autres populations de Bécasseaux maubèches (unités désignables) sont considérées comme distinctes.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Possiblement

Les populations de la population source se détériorent-elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Non

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Sans objet

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Sujet

Information

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC :

La sous-espèce rufa a été considérée comme une seule unité (composée uniquement d’oiseaux hivernant dans le sud dans la Terre de Feu et en Patagonie) et a été désignée « en voie de disparition » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes). La population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie de la sous-espèce rufa a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2020.

Statut et justification de la désignation

Statut

En voie de disparition

Code alphanumérique

A2bc+4bc

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le centre de l’Arctique canadien et hiverne dans la Terre de Feu, sur la pointe sud de l’Amérique du Sud, ce qui équivaut à une migration de plus de 30 000 km, aller-retour, chaque année. Les relevés hivernaux annuels indiquent que la population de quelque 7 500 individus matures a connu un déclin de 73 % au cours des 3 dernières générations. La qualité de l’habitat est à la baisse dans les sites de reproduction, les haltes migratoires et les sites d’hivernage. Les déclins de la population et de la qualité de l’habitat devraient se poursuivre. La population se rassemble pendant la migration dans quelques sites clés sur la côte est de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud ainsi que dans les lieux d’hivernage, ce qui la rend très vulnérable aux menaces. Les menaces sont notamment la pêche aux limules (dont les œufs sont une source de nourriture essentielle aux individus migrant vers le nord) dans la baie du Delaware, la perturbation et la prédation causées par les populations de faucons en voie de rétablissement, l’exploitation pétrolière et les perturbations dues aux activités récréatives. Les risques posés par l’exposition à des tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents pendant les très longs vols migratoires transocéaniques pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond au critère de la catégorie « espèce en voie de disparition » A2bc et A4bc. Le taux de réduction estimé du nombre d’individus matures de 73 % au cours des 3 dernières générations (21 ans), basé sur les relevés de la population en hiver, est supérieur aux seuils établis, et la qualité de l’habitat est en déclin. Les déclins de la population et de l’habitat se poursuivront probablement, d’après l’impact global des menaces évalué comme étant élevé-très élevé, ce qui indique un déclin probable de la population de plus de 50 % au cours de toute période de 3 générations commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » B2ab(iii,v). L’IZO de 1 100 à 1 300 km2 est inférieur au seuil établi de 2 000 km2, la population est présente dans moins de 10 localités en hiver, il y a un déclin continu prévu de la qualité des habitats de migration et d’hivernage, et il y a un déclin continu observé du nombre d’individus matures.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » C2a(ii). L’estimation de la population de 7 500 individus matures est inférieure au seuil établi de 10 000 individus matures, et il y a un déclin continu observé du nombre d’individus matures; ces observations touchent la même sous-population.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’estimation de la population de 7 500 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Résumé technique : sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud) (unité désignable 4)

Calidris canutus rufa

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud)

Red Knot rufa subspecies (Northeastern South America wintering population)

Répartition au Canada : Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador

Données démographiques

Sujet

Information

Durée d’une génération

- 7 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Non. Les nombres sont relativement stables, d’après les relevés hivernaux. Les dénombrements à la hausse des derniers relevés reflètent une amélioration de la couverture des relevés.

Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Aucun déclin, les nombres sont apparemment stables, d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Aucun déclin, les nombres sont apparemment stables, d’après les relevés hivernaux.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Aucun déclin, les nombres sont apparemment stables, d’après les relevés hivernaux.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

Sans objet. Il n’y a pas de déclin.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Sujet

Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

1 500 261 km2 (comprend l’aire de répartition entière de la sous-espèce rufa; la proportion occupée par la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud est inconnue)

Indice de zone d’occupation (IZO)

(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté)

1 000-1 600 km2, selon le calcul sur les lieux d’hivernage

La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a) Non

b) Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

Probablement > 10, d’après les sites utilisés lors de la migration

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Sans objet; une seule population

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Peu probable

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou prévu de la qualité de l’habitat dans les zones de reproduction, de migration et d’hivernage

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Sans objet

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (mars 2017; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus mature

Total

19 800

Analyse quantitative

Sujet

Information

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]

Aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud?

Oui, les 11 et 12 février 2020, par Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS des oiseaux), Mike Burrell (membre du SCS des oiseaux), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS des oiseaux), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS des oiseaux), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (États-Unis), Larry Niles (États-Unis), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS des oiseaux), Don Sutherland (CIPN de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique) et Paul Woodard (SCF).

L’impact global des menaces attribué pour la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud est moyen-élevé. Les menaces sont énumérées en ordre décroissant de gravité :

7.3 Autres modifications de l’écosystème (moyen-faible)

8.2 Espèces ou maladies indigènes problématiques (moyen-faible)

11.1 Déplacement et altération de l’habitat (moyen-faible)

11.4 Tempêtes et inondations (moyen-faible)

1.1 Zones résidentielles et urbaines (faible)

2.4 Aquaculture en mer et en eau douce (faible)

6.1 Activités récréatives (faible)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (faible)

9.2 Effluents industriels et militaires (faible)

1.2 Zones commerciales et industrielles (négligeable)

1.3 Zones touristiques et récréatives (négligeable)

3.1 Forage pétrolier et gazier (négligeable)

3.2 Exploitation de mines et de carrières (négligeable)

6.3 Travail et autres activités (négligeable)

3.3 Énergie renouvelable (inconnu)

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres (inconnu)

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines (inconnu)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (inconnu)

9.5 Polluants atmosphériques (inconnu)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les principaux facteurs limitatifs de la productivité et la survie du Bécasseau maubèche, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud, sont liés à sa migration transocéanique sur de longues distances entre l’Arctique canadien et le nord-est de l’Amérique du Sud, et aux changements physiologiques extrêmes qu’il subit pour maximiser l’efficacité du vol durant la migration. Cette stratégie du cycle vital relativement inflexible rend le Bécasseau maubèche, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud, particulièrement vulnérable aux effets des interventions humaines et aux changements climatiques, et aux conditions de l’habitat.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Sujet

Information

Statut des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada

Sans objet – les autres populations de Bécasseaux maubèches (UD) sont considérées comme distinctes.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Possiblement

Les populations de la population source se détériorent-elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Non

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Sans objet

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Sujet

Information

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC :

L’espèce du « type roselaari » a été considérée comme une seule unité (laquelle incluait trois groupes) et a été désignée « menacée » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa. La population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Nord de la sous-espèce rufa a été désignée « préoccupante » en novembre 2020.

Statut et justification de la désignation

Statut

Préoccupante

Code alphanumérique

Sans objet

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le centre de l’Arctique canadien et migre sur une longue distance jusque sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud, au centre de la côte nord du Brésil, où il hiverne. Le nombre total d’individus semble stable, et la population hivernante est estimée à environ 19 800 individus matures. Durant la migration, la population se rassemble dans des sites clés sur le littoral est des États-Unis, où elle est vulnérable aux menaces associées à la pêche aux limules (dont les œufs sont une source de nourriture essentielle aux individus migrant vers le nord) dans la baie du Delaware, à la perturbation et à la prédation causées par les populations de faucons en voie de rétablissement, et aux perturbations dues aux activités récréatives. Les risques posés par l’exposition à des tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents pendant les longs vols migratoires pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Le nombre d’individus matures dans la population n’est pas en déclin.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. Bien que l’IZO de 1 000-1 600 km2 soit inférieur au seuil établi de la catégorie « espèce menacée », la population n’est pas gravement fragmentée, elle occupe plus de 10 localités, et elle ne subit pas de fluctuations extrêmes.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. L’estimation de la population de 19 800 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’estimation de la population d’environ 19 800 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Résumé technique : sous-espèce rufa (population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes) (unité désignable 5)

Calidris canutus rufa

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes)

Red Knot rufa subspecies (Southeastern USA / Gulf / Caribbean wintering population)

Répartition au Canada : Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador

Données démographiques

Sujet

Information

Durée d’une génération

- 7 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui, déclin continu inféré, d’après les Relevés internationaux des oiseaux de rivage et les Recensements des oiseaux de Noël

Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Réduction inférée de 33 à 84 % sur 3 générations, d’après les Relevés internationaux des oiseaux de rivage et les Recensements des oiseaux de Noël

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Réduction inférée de 33 à 84 % sur 3 générations, d’après les Relevés internationaux des oiseaux de rivage et les Recensements des oiseaux de Noël; la réduction se poursuivra probablement, selon l’impact global des menaces évalué comme étant moyen-élevé.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a. Incertain

b. Partiellement

c. Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Sujet

Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

1 500 261 km2

Comprend l’aire de répartition entière de la sous-espèce rufa; la proportion occupée par la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes est inconnue.

Indice de zone d’occupation (IZO)

(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté)

Estimation minimale de 2 548 km2, d’après les principales haltes migratoires printanières dans l’ouest de la baie d’Hudson, où l’on pense que la population entière se trouve

La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a) Non

b) Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

Probablement > 10, d’après les sites utilisés lors de la migration

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Sans objet; une seule population

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé et prévu de la superficie, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat utilisé durant la reproduction, la migration et l’en hiver

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Sans objet

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (mars 2017; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Totaux régionaux (aucune sous-population identifiable)

Nombre d’individus matures

Sud-est des États-Unis et États du golfe du Mexique

6 240

Îles des Caraïbes

3 060

Total

9 300

Analyse quantitative

Sujet

Information

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]

Aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes?

Oui, les 11 et 12 février 2020, par Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS des oiseaux), Mike Burrell (membre du SCS des oiseaux), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS des oiseaux), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS des oiseaux), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (États-Unis), Larry Niles (États-Unis), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS des oiseaux), Don Sutherland (CIPN de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique) et Paul Woodard (SCF).

L’impact global des menaces attribué pour la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes est moyen-élevé. Les menaces sont énumérées en ordre décroissant de gravité :

6.1 Activités récréatives (moyen-faible)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (moyen-faible)

8.2 Espèces ou maladies indigènes problématiques (moyen-faible)

11.1 Déplacement et altération de l’habitat (moyen-faible)

11.4 Tempêtes et inondations (moyen-faible)

1.1 Zones résidentielles et urbaines (faible)

1.3 Zones touristiques et récréatives (faible)

2.4 Aquaculture en mer et en eau douce (faible)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (faible)

9.2 Effluents industriels et militaires (faible)

1.2 Zones commerciales et industrielles (négligeable)

3.1 Forage pétrolier et gazier (négligeable)

3.2 Exploitation de mines et de carrières (négligeable)

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres (négligeable)

6.3 Travail et autres activités (négligeable)

3.3 Énergie renouvelable (inconnu)

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines (inconnu)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (inconnu)

9.5 Polluants atmosphériques (inconnu)

11.2 Sécheresses (inconnu)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les principaux facteurs limitatifs de la productivité et de la survie du Bécasseau maubèche, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes, sont liés à sa migration entre l’Arctique canadien et les États du golfe et la mer des Caraïbes, et aux changements physiologiques qu’il subit pour maximiser l’efficacité du vol durant la migration. Cette stratégie du cycle vital relativement inflexible rend le Bécasseau maubèche, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes, particulièrement vulnérable aux effets des interventions humaines et aux changements climatiques, et aux conditions de l’habitat, comme la perte de haltes migratoires.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Sujet

Information

Statut des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada

Sans objet – les autres populations de Bécasseaux maubèches (UD) sont considérées comme distinctes.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Possiblement

Les populations de la population source se détériorent-elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Non

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Sans objet

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Sujet

Information

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC :

L’espèce du « type roselaari » a été considérée comme une seule unité (laquelle incluait trois groupes) et a été désignée « menacée » en avril 2007. Selon le rapport sur les unités désignables du Bécasseau maubèche (COSEPAC, 2019), une nouvelle structure de population a été proposée et acceptée par le COSEPAC; deux groupes précédemment évalués sous le « type roselaari » ont été transférés à la sous-espèce rufa. La population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes de la sous-espèce rufa a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2020.

Statut et justification de la désignation

Statut

En voie de disparition

Code alphanumérique

A2bc+4bc

Justification de la désignation

Cet oiseau de rivage de taille moyenne se reproduit dans le centre de l’Arctique canadien et hiverne le long de la côte sud-est des États-Unis et de la côte du golfe du Mexique ainsi que sur des îles de la mer des Caraïbes. Selon des relevés réalisés pendant la migration et l’hivernage, la population connaît un déclin marqué, de l’ordre de 33 à 84 % sur 3 générations, et n’affiche aucun signe de rétablissement. La population actuelle est estimée à 9 300 individus matures. Pendant la migration, elle se rassemble dans quelques sites clés sur le littoral est des États-Unis, où elle est vulnérable aux menaces associées à la pêche aux limules (dont les œufs sont une source de nourriture essentielle aux individus migrant vers le nord) dans la baie du Delaware, à la perturbation et à la prédation des populations de faucons en voie de rétablissement, et aux perturbations dues aux activités récréatives. Les risques posés par l’exposition à des tempêtes et à d’autres phénomènes météorologiques violents en automne et en hiver pourraient augmenter sous l’effet des changements climatiques.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond au critère de la catégorie « espèce en voie de disparition » A2bc et A4bc. Le taux de réduction inféré du nombre d’individus matures de 33 à 84 % au cours des 3 dernières générations (21 ans), d’après les relevés effectués durant la migration et en hiver, est supérieur aux seuils établis, et la qualité de l’habitat est en déclin. Les déclins de la population et de l’habitat se poursuivront probablement, d’après l’impact global des menaces évalué comme étant moyen-élevé.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. La zone d’occurrence de 1 500 261 km2 et l’estimation minimale de l’IZO de 2 548 km2 sont toutes deux supérieures aux seuils établis.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » C2a(ii). L’estimation de la population de 9 300 individus matures est inférieure au seuil établi de 10 000 individus matures, et il y a un déclin continu observé du nombre d’individus matures; ces observations touchent la même sous-population.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’estimation de la population de 9 300 individus matures est supérieure aux seuils établis.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Préface

Le statut du Bécasseau maubèche (Calidris canutus) a été évalué en 2007 (COSEWIC, 2007), et l’espèce a été inscrite à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril en 2012 en tant que trois unités désignables (UD), lesquelles correspondaient aux trois sous-espèces alors décrites : C. c. rufa (en voie de disparition), C. c. roselaari (menacée), C. c. islandica (préoccupante). La taxinomie du Bécasseau maubèche a depuis été considérablement révisée, d’après des études sur la génétique, la mue et les déplacements (Baker et al., 2012a,b, 2013, 2020). La population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes et la population hivernant sur la côte nord-est du Brésil, auparavant considérées comme faisant partie de la sous-espèce C. c. roselaari, sont maintenant classées dans la sous-espèce C. c. rufa (Baker et al., 2013, 2020; Burger et al., 2020). Seuls les Bécasseaux maubèches hivernant sur la côte ouest des Amériques sont aujourd’hui considérés comme appartenant à la sous-espèce C. c. roselaari (Carmona et al., 2013), tandis que ceux hivernant en Europe font toujours partie de la sous-espèce C. c. islandica, comme dans le rapport de situation du COSEPAC précédent (COSEWIC, 2007). Le C. c. rufa est subdivisé dans le présent document en trois populations, d’après les sites d’hivernage largement disjoints, à savoir la population hivernant dans l’extrême sud de l’Amérique du Sud, dont la Terre de Feu (anciennement le seul groupe de la sous-espèce C. c. rufa) et les deux populations susmentionnées (Baker et al., 2013, 2020; Verkuil et al., 2017).

Le Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC a examiné les sources de données en lien avec le caractère distinct et le caractère important dans l’évolution de ces populations de Bécasseaux maubèches afin de déterminer le nombre et la délimitation appropriés des UD, et a proposé cinq UD en se basant sur les sites d’hivernage décrits ci-dessus (COSEWIC Birds Specialist Subcommittee, 2019). En novembre 2019, le COSEPAC a approuvé l’utilisation des cinq UD proposées pour le Bécasseau maubèche dans le présent rapport de situation (COSEWIC Birds Specialist Subcommittee, 2019).

Il existe une quantité considérable de nouvelles données disponibles sur de nombreux aspects de la biologie du Bécasseau maubèche (résumées dans Baker et al., 2013, 2020; Niles et al., 2010a; USFWS, 2014a). De nouvelles estimations de la taille de la population fondées sur des données tirées d’études de marquage-réobservation ainsi que de relevés terrestres et aériens sont disponibles pour la plupart des UD (voir par exemple Lyons et al., 2016, 2018; Morrison et al., 2020a,b,c). Les tendances démographiques ont été réévaluées pour la plupart des UD, d’après une analyse des données du Relevé international des oiseaux de rivage, de dénombrements exhaustifs sur le terrain et de relevés aériens (voir par exemple USFWS, 2014a; Morrison, 2018; NJA, 2020). La connectivité migratoire et le degré de mélange dans les sites d’hivernage ont été évalués au moyen d’observations de bécasseaux marqués avec des bagues-drapeaux de couleur, des étiquettes émettrices, des géolocalisateurs et des appareils GPS (voir par exemple USFWS, 2014a; Baker et al., 2020; Burger et al., 2020). De nouvelles haltes migratoires importantes ont été découvertes grâce à des enregistrements de géolocalisateurs et à des relevés aériens (voir par exemple McKellar et al., 2015; Burger et al., 2020; Johnson, comm. pers., 2020; MacDonlard, 2020).

Un document renfermant à la fois un programme de rétablissement et un plan de gestion du Bécasseau maubèche, qui présente une évaluation préliminaire des menaces pour chacune des trois sous-espèces, a été préparé en 2017 (Environment and Climate Change Canada, 2017), d’après les trois UD désignées par le COSEPAC (COSEWIC, 2007).

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2020)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce

Nom et classification

Nom scientifique : Calidris canutus (Linnaeus, 1758) (C. c. islandica, C. c. roselaari, C. c. rufa)

Nom français : Bécasseau maubèche

Nom anglais : Red Knot

Autres noms : Qajorlak (Inuktitut), Sitjariaq (Inuktitut du Nunavik), Playero rojizo (espagnol latino-américain), Correlimos Gordo (espagnol), Maçarico-de-papo-vermelho (portuguais)

Classification : Classe : Aves

Ordre : Charadriiformes

Famille : Scolopacidae

Sous-espèces

À l’échelle mondiale, le Bécasseau maubèche est divisé en six sous-espèces ayant chacune des caractères morphologiques, des sites de reproduction, des voies migratoires, des sites d’hivernage et des cycles annuels distinctifs (Piersma et Davidson, 1992; Tomkovich, 1992, 2001; Piersma et Baker, 2000; Piersma et Spaans, 2004; Buehler et Baker, 2005; Baker et al., 2013; figure 1). Trois sous-espèces sont présentes au Canada : Calidris canutus islandica, C. c. roselaari et C. c. rufa.

Le C. c. islandica (UD 1) se reproduit dans le nord-est du Haut-Arctique canadien, probablement jusqu’à l’île Prince Patrick, à l’ouest, et jusqu’à l’île Prince of Wales, au sud (Godfrey, 1992; Morrison et Harrington, 1992; Baker et al., 2013), ainsi que dans le Haut-Arctique du Groenland, depuis le nord-ouest, sur la côte nord, jusqu’au détroit de Scoresby environ, sur la côte est. Il hiverne au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et dans d’autres zones du bord de mer européen, et migre en direction et en provenance des lieux de reproduction en passant par l’Islande et le nord de la Norvège.

Le C. c. roselaari (UD 2) se reproduit dans le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, en Russie, et passe l’hiver le long du littoral pacifique des Amériques, notamment dans le sud de la Californie et le nord du Mexique. Il migre vers le nord en longeant la côte pacifique des États-Unis et du Canada, et vers le sud, de façon plus directe entre les haltes migratoires en Alaska et les sites d’hivernage s’étalant du sud de la Californie au nord-ouest du Mexique (Buchanan et al., 2010; Carmona et al., 2013; Bishop et al., 2016; J. Johnson, comm. pers., 2020).

Figure 1, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Breeding grounds = Lieux de reproduction

Figure 1. Aire de répartition mondiale des six sous-espèces reconnues de Bécasseaux maubèches. Les flèches relient les sites occupés pendant la période internuptiale (= sites d’hivernage), désignés par des points rouges (de taille proportionnelle à celle de la population), et les sites de reproduction (en violet). Aux fins du présent rapport, les populations d’islandica représentent l’UD 1, et les populations de roselaari, l’UD 2. Dans le cas des populations de rufa, le point situé dans la Terre de Feu représente l’UD 3 (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie), les points sur la côte nord de l’Amérique du Sud représentent l’UD 4 (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud), et les points dans le sud-est des États-Unis et en Amérique centrale se rapportent à l’UD 5 (population hivernant aux États-Unis, dans le golfe du Mexique et dans les Caraïbes). Carte par Hugo Ahlenius, GRID-Arendal (2010).

Description longue

Carte montrant l’aire de répartition mondiale des six sous-espèces reconnues de Bécasseaux maubèches. Les flèches relient les aires occupées pendant la période internuptiale (indiquées par des points de taille proportionnelle à celle de la population) et les aires de reproduction.

Le C. c. rufa, qui se reproduit dans le centre du Bas et du Moyen-Arctique canadien, compte trois populations hivernantes distinctes et largement disjointes (Baker et al., 2013, 2020) : a) la première hiverne dans le sud de l’Amérique du Sud, principalement dans la Terre de Feu (au Chili et en Argentine), et quelques oiseaux se trouvent dans la région côtière de la Patagonie argentine (UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie); b) la deuxième passe l’hiver sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud, principalement dans l’État du Maranhão, au Brésil (UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud); c) la troisième hiverne dans le sud-est des États-Unis et le golfe du Mexique, soit dans des régions côtières du Texas et des zones adjacentes du Mexique ainsi que dans des îles des Caraïbes (UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes).

Description morphologique

Le Bécasseau maubèche est un oiseau de rivage de taille moyenne présentant les caractéristiques typiques du genre Calidris (photo de couverture) : tête proportionnellement petite, bec droit avec une base large s’effilant jusqu’à une pointe plus fine, légèrement plus long que la tête. L’espèce a un cou court, un tibia court, un tarse trapu et des ailes longues et effilées donnant au corps un profil allongé et fuselé (longueur de 23 à 25 cm, masse d’environ 135 g, mais très variable; Baker et al., 2013).

Le plumage nuptial du Bécasseau maubèche est très caractéristique, la face, le cou, la poitrine et une grande portion des parties inférieures prenant une coloration rousse. La région s’étendant depuis le bas du ventre jusqu’à la zone du cloaque derrière les pattes tend à être de couleur plus claire, particulièrement chez le rufa, et des plumes blanchâtres ou brunâtres peuvent parsemer la poitrine (Baker et al., 1999). Les plumes des parties supérieures ont le centre brun foncé et sont bordées de roux ou de gris, ce qui donne à l’oiseau une apparence pailletée lui procurant un camouflage efficace sur les lieux de reproduction à végétation clairsemée du Haut-Arctique. La couleur des plumes de vol va, de l’extérieur vers l’intérieur, du brun foncé ou du noir (rémiges primaires) au gris (rémiges secondaires et rectrices); il y a présence d’une étroite barre alaire blanchâtre. Les mâles tendent à avoir une coloration plus éclatante que les femelles, leurs parties inférieures présentant davantage de roux (Prater et al., 1977; Cramp et Simons, 1983; Roselaar, 1983; Hayman et al., 1986; Baker et al., 2013, 2020).

En plumage de base (hiver), le Bécasseau maubèche est beaucoup plus terne, ses parties inférieures étant blanches, et son dos, gris pâle, sans motif. Le haut de la poitrine et les flancs sont parcourus de rayures grisâtres ou brunâtres, et la tête présente un motif grisâtre terne et une raie sourcilière blanchâtre (Cramp et Simmons, 1983).

Les juvéniles ont un plumage similaire, mais ils se distinguent par la présence de bandes subterminales foncées sur les plumes du manteau, les scapulaires et les tectrices, ce qui donne à l’oiseau une apparence écailleuse caractéristique (Prater et al., 1977). Les juvéniles peuvent aussi présenter une coloration diffuse chamois pâle terne sur la poitrine (Baker et al., 2013).

Structure spatiale et variabilité de la population

Les six sous-espèces de Bécasseaux maubèches présentes à l’échelle mondiale (figure 1) se différencient généralement par la profondeur et l’étendue relatives de la couleur rougeâtre sur le ventre, le ton des marques sur le dos, la longueur du bec et la masse corporelle, de même que par les périodes de migration et de mue, et la séparation géographique (Piersma et Davidson, 1992; Tomkovich, 1992, 2001; Piersma et Baker, 2000; Piersma et Spaans, 2004; Buehler et Baker, 2005; Buehler et Piersma, 2008, Baker et al., 2013, 2020). De récentes études génétiques effectuées par Verkuil et al. (2017) au moyen de 15 000 polymorphismes mononucléotidiques (SNP) à l’échelle du génome montrent que les six sous-espèces peuvent être différenciées sur le plan génétique.

Ces sous-espèces ont probablement divergé après le maximum glaciaire de la glaciation wisconsinienne (de 22 000 à 18 000 ans avant aujourd’hui), après une expansion vers l’est d’une seule population de Bécasseaux maubèches qui a survécu à la glaciation en se reproduisant dans des régions libres de glace, dans le centre et l’est de l’Eurasie (Buehler et Baker, 2005). Le groupe d’Amérique du Nord aurait divergé d’un ancêtre sibérien il y a environ 12 000 ans avant le présent, et se serait divisé en trois sous-espèces nord-américaines au cours des 5 500 dernières années (Buehler et Baker, 2005; USFWS, 2014a), et peut-être aussi récemment qu’au cours des 1 000 dernières années (Buehler et al., 2006).

Suite à des études récentes sur la génétique, les stratégies migratoires et la connectivité des populations, certaines populations ont été réassignées à différentes sous-espèces par rapport au dernier rapport de situation du COSEPAC (COSEWIC, 2007). Les oiseaux passant l’hiver sur le littoral pacifique de l’Amérique du Nord et de l’Amérique centrale, le long des côtes du sud-est des États-Unis, du golfe du Mexique et des Caraïbes ainsi que sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud étaient auparavant considérés comme faisant partie de la sous-espèce C. c. roselaari (comme dans le rapport précédent [COSEWIC, 2007]). Cependant, on considère aujourd’hui que le C. c. roselaari comprend seulement les oiseaux qui se reproduisent dans le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, en Russie, et qui migrent vers les sites d’hivernage du littoral pacifique des Amériques, dont le centre est au Mexique; certains oiseaux de cette sous-espèce passent l’hiver au Panama et plus au sud (Buchanan et al., 2010; Baker et al., 2013; Carmona et al., 2013). Tous les Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes ainsi que dans le nord-est de l’Amérique du Sud sont maintenant considérés comme appartenant à la sous-espèce rufa (Baker et al., 2012a,b, 2013, 2020; Verkuil et al., 2017; Burger et al., 2020).

Les trois populations hivernantes considérées aujourd’hui comme étant de la sous-espèce rufa (Terre de Feu; nord-est de l’Amérique du Sud; sud-est des États-Unis, golfe du Mexique et Caraïbes) migrent toutes vers le nord jusqu’à des sites de reproduction sur des îles du Bas et du Moyen-Arctique canadien (Niles et al., 2010a, 2012a; Burger et al., 2012a, 2020; Baker et al., 2013, 2020; Newstead et al., 2013). Selon des études sur les déplacements au moyen de la radiotélémétrie, de géolocalisateurs et de bagues de couleur, la plupart des bécasseaux qui passent l’hiver au Texas, dans l’ouest de la Floride, dans le golfe du Mexique et dans les Caraïbes migrent vers le nord au printemps en passant par le centre de l’Amérique du Nord et nichent probablement dans les portions ouest de l’aire de reproduction canadienne (Newstead et al., 2013). Les oiseaux qui hivernent dans l’est de la Floride, le nord-est du Brésil et la Terre de Feu remontent la côte atlantique des États-Unis au printemps et nichent vraisemblablement dans une portion plus à l’est de l’aire de reproduction (Niles et al., 2008; Newstead et al., 2013). Cependant, l’endroit précis où les oiseaux de chaque population hivernante se reproduisent dans cette aire n’a pas encore été déterminé.

Unités désignables

Les révisions apportées à la taxinomie des populations de Bécasseaux maubèches d’Amérique du Nord depuis 2007 de même que les résultats des recherches sur la génétique, les caractères morphométriques, la connectivité migratoire et les périodes de mue et de migration des populations ont entraîné un réexamen des délimitations et du nombre d’UD. En novembre 2019, le COSEPAC a approuvé l’utilisation de cinq UD pour le présent rapport de situation, d’après l’information présentée par le Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC (COSEWIC Birds Specialist Subcommittee, 2019), dont les points essentiels sont présentés ici.

Le COSEPAC considère les UD comme « distinctes et importantes dans l’évolution taxinomique d’une espèce. Par “important”, on entend une unité qui est significative pour l’héritage évolutif d’une espèce et dont la perte ne pourrait probablement pas être compensée par une dispersion naturelle » (COSEWIC, 2017a). Une population (ou un groupe de sous-populations) est reconnue par le COSEPAC comme une UD si elle est considérée comme distincte et importante dans l’évolution par rapport aux autres populations. Le COSEPAC reconnaît trois éléments de preuve différents pour le caractère distinct et quatre éléments de preuve pour le caractère important dans l’évolution, et utilise une approche du poids de la preuve qui s’appuie sur ces éléments (COSEWIC, 2017a). Au moins l’un des éléments de preuve suivants est nécessaire pour justifier la désignation de chacune des UD :

Caractère distinct

Caractère important dans l’évolution

Dans son évaluation précédente du Bécasseau maubèche, le COSEPAC reconnaissait trois UD, qui correspondaient aux sous-espèces présentes au Canada telles qu’elles étaient alors délimitées (COSEWIC, 2007). Bien que les populations attribuées à deux de ces sous-espèces aient été révisées (voir Structure spatiale et variabilité de la population), les trois sous-espèces actuellement reconnues dans les Amériques répondent aux critères de reconnaissance en tant qu’UD distinctes, selon les éléments de preuve provenant d’études sur la génétique (Verkuil et al., 2017), la connectivité migratoire (Morrison, 1975; Niles et al., 2010b, 2012a; Wilson et al., 2011; Burger et al., 2012a, 2020; Carmona et al., 2013; Newstead et al., 2013; Baker et al., 2020), les caractères morphométriques et les tendances de mue (Morrison et Harrington, 1992; Engelmoer et Roselaar, 1998; Harrington et al., 2007, 2010; Baker et al., 2013) des populations.

Le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa se reproduit exclusivement au Canada, nichant dans le Bas et le Moyen-Arctique canadien (figure 2). Il existe trois populations hivernantes distinctes et largement disjointes de rufa : a) dans l’extrême sud de l’Amérique du Sud, principalement dans la Terre de Feu (certains oiseaux se trouvent dans la région côtière de la Patagonie argentine, et un petit nombre hiverne sur l’île Chiloé, au Chili); b) sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud, principalement dans l’État du Maranhão, au Brésil; c) dans les régions côtières du sud-est des États-Unis, dans le golfe du Mexique (dont les zones côtières du Texas et les zones adjacentes du Mexique) et sur des îles des Caraïbes (Baker et al., 2013).

Figure 2, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Kilometres = Kilomètres

Figure 2. Aire de répartition du Bécasseau maubèche dans l’Arctique canadien. Le C. c. islandica se reproduit dans les régions du Haut-Arctique, au nord-est du Canada et du Groenland. Le C. c. roselaari se reproduit dans le nord et le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, en Russie (non illustrée). Le C. c. rufa se reproduit entièrement au Canada, dans l’Arctique canadien. (Carte créée par le Secrétariat du COSEPAC; COSEWIC, 2007.)

description longue

Carte montrant les aires de répartition des sous-espèces de Bécasseaux maubèches faisant l’objet du présent rapport : Calidris canutus islandica, C. c. roselaari et C. c. rufa.

Ces trois principales populations hivernantes de C. c. rufa sont également distinctes sur le plan génétique (Baker et al., 2012a,b; Verkuil et al., 2017; Verkuil, comm. pers., 2019); en effet, une analyse des marqueurs AFLP (polymorphisme de longueur des fragments amplifiés) indique une séparation des individus des trois populations (Baker et al., 2012a), avec des estimations de FST de 0,16 à 0,20 (Verkuil, comm. pers., 2019). Bien qu’il n’y ait pas de seuils stricts relatifs aux estimations de la différenciation génétique dans les systèmes aviaires, un FST inférieur à 0,1 reflète une forte distinction génétique qui évoque grandement une divergence évolutive (Toews, comm. pers., 2019). Comme cette analyse génétique ne montre ni fortes différences dans les marqueurs génétiques neutres à évolution lente ni preuves de multiples marqueurs nucléaires fixes, ces données génétiques ne soutiennent qu’indirectement l’utilisation du critère E1 pour différencier les UD 3, 4 et 5, ce qui laisse croire à une évolution plus récente des différences reflétées dans les AFLP à l’échelle du génome.

Baker et al. (2012a,b) ont conclu qu’il faut nécessairement que les trois populations hivernantes de rufa génétiquement distinctes (UD 3, 4 et 5) affichent une grande fidélité aux sites d’hivernage pour que la structure de population ait évolué telle qu’on l’observe aujourd’hui. Les auteurs ont également indiqué que ces populations seraient probablement isolées sur les lieux de reproduction de l’Arctique, car le flux génique et la dispersion brouilleraient autrement ces différences génétiques (Baker et al., 2012 a). Il semble y avoir un chevauchement des sites de reproduction utilisés par ces populations dans le Bas et le Moyen-Arctique canadien, par exemple sur l’île Southampton (Smith, comm. pers., 2019) et ailleurs (Burger et al., 2020; Porter, comm. pers., 2020). Cependant, les renseignements au sujet de l’endroit où chacune de ces populations hivernantes distinctes se reproduit et les mécanismes par lesquels ces UD maintiennent leur séparation génétique sur les lieux de reproduction demeurent incertains.

La description des cinq UD du Bécasseau maubèche s’appuie sur les éléments de preuve pertinents du caractère distinct et du caractère important dans l’évolution.

UD 1 – sous-espèce islandica

Cette UD comprend le Bécasseau maubèche islandica, qui se reproduit dans le nord-est du Haut-Arctique canadien, probablement jusqu’à l’île Prince Patrick, à l’ouest, et l’île Prince of Wales, au sud (Godfrey, 1992; Morrison et Harrington, 1992; Baker et al., 2020; figure 2). Elle passe l’hiver au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et dans d’autres zones côtières du bord de mer de l’Europe occidentale et suit les voies de migration vers le nord en passant par l’Islande et le nord de la Norvège (Godfrey, 1992; Wilson, 1981; Wilson et al., 2011, 2014). La délimitation de cette UD n’a pas changé par rapport à celle évaluée précédemment par le COSEPAC (COSEWIC, 2007). Un échange important d’individus entre les populations reproductrices d’islandica et de rufa est peu probable, compte tenu des systèmes de migration différents, de la séparation génétique (Verkuil et al., 2017) et des sites de reproduction largement non chevauchants (Godfrey, 1992).

UD 1 – la sous-espèce islandica correspond aux éléments de preuve suivants : D1, D2, D3, E2 et E4.

UD 2 – sous-espèce roselaari (C. c. roselaari; rapport de situation de 2007 – sous-espèce C. c. roselaari et les actuelles UD 4 et 5)

Cette UD comprend les individus de la sous-espèce roselaari, qui se reproduisent dans le nord et le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, en Russie (figure 2), et qui migrent vers le sud, en passant par le littoral pacifique du Canada et le nord-ouest des États-Unis, jusqu’aux lieux d’hivernage côtiers en Californie, dans la région pacifique nord-ouest du Mexique ainsi que dans certaines parties de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud (Buchanan et al., 2010; Carmona et al., 2013; Bishop et al., 2016). Cette délimitation du roselaari diffère grandement de celle adoptée par le COSEPAC en 2007 (COSEWIC, 2007), qui comprenait également les populations maintenant considérées comme faisant partie de la sous-espèce rufa, qui passent l’hiver dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5; voir ci-dessous).

Le C. c. roselaari est génétiquement distinct au niveau des variations des SNP à l’échelle du génome des cinq autres sous-espèces de Bécasseaux maubèches, dont le rufa (Verkuil et al., 2017). Il est bien isolé, et rien n’indique un échange récent avec d’autres groupes de Bécasseaux maubèches. Le roselaari est le plus près génétiquement du C. c. rogersi, sous-espèce qui se reproduit plus à l’ouest, dans l’est de la Russie (Verkuil et al., 2017). Le C. c. roselaari utilise des voies migratoires très différentes des autres sous-espèces, se déplaçant entre les sites de reproduction de l’Alaska et de l’île Wrangel et les sites d’hivernage de la côte pacifique de l’Amérique du Nord (Carmona et al., 2013), bien que certains oiseaux des sous-espèces roselaari et rufa puissent être présents au Panama et sur l’île de Chiloé en hiver (Navedo et Gutierrez, 2018; Newstead et LeBlanc, 2018), et au Texas, au printemps (USFWS, 2014a). Les oiseaux de la sous-espèce roselaari se trouvent normalement au Canada en petit nombre (des centaines ou moins) sur la côte du Pacifique de la Colombie-Britannique durant la migration printanière et automnale (voir par exemple Campbell et al., 1992; eBird, 2019). Selon de récentes études de suivi par GPS, certains roselaari pourraient faire halte régulièrement sur des îles extracôtières isolées au large de la côte britanno-colombienne durant la migration vers le nord (Johnson, comm. pers., 2020), et quelques individus peuvent parfois y passer l’hiver (eBird, 2019).

Verkuil et al. (2017) ont également noté des différences génétiques entre les individus de la sous-espèce roselaari se reproduisant en Alaska et sur l’île Wrangel. De nouvelles données génétiques donnent à penser que ces différences pourraient être aussi importantes que celles expliquant d’autres divisions au sein de la structure démographique du Bécasseau maubèche (Conklin, comm. pers., 2020). Des observations de la migration des bécasseaux vers le nord, le long de la côte du Pacifique nord-ouest des États-Unis, laissent croire au passage de deux populations dont la période de migration et l’utilisation de l’habitat diffèrent légèrement (Buchanan et al., 2017). Toutefois, comme il est impossible d’identifier les individus qui font halte au Canada durant la migration, on ne dispose pas de données suffisantes pour diviser le roselaari en deux UD.

La sous-espèce roselaari (UD 2) correspond aux éléments de preuve suivants : D1, D2, D3 et E2.

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie

Cette UD comprend les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa qui passent l’hiver principalement dans la Terre de Feu ainsi que les quelques individus qui hivernent sur la côte de la Patagonie argentine et l’île Chiloé, au Chili (USFWS, 2014a). Elle correspond à description de la sous-espèce rufa entière dans le rapport du COSEPAC précédent (COSEWIC, 2007). Les oiseaux de cette population sont uniques en ce qu’ils migrent beaucoup plus au sud que les autres populations, vers des sites d’hivernage distincts séparés par plus de 5 000 km des sites les plus proches des zones côtières du Brésil (USFWS, 2014a). La période de mue des ailes de cette population diffère de celle des populations hivernant dans les sites plus au nord, car elle a lieu entièrement sur les lieux d’hivernage (Harrington et al., 2007, 2010a,b; Baker et al., 1998, 2013, 2020). Les individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) diffèrent des bécasseaux des UD 4 et 5 par leur taille plus petite (p. ex. longueur du bec et masse corporelle; Niles et al., 2008; Baker et al., 2013, 2020). Ils semblent également différents en termes de degré de changements physiologiques en cours de migration; en effet, ces grands migrateurs subissent probablement une réduction plus importante de l’appareil digestif et une plus forte croissance des muscles de vol avant la migration (Baker et al., 2004; Atkinson et al., 2006, 2007).

La population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) correspond aux éléments de preuve suivants : D1, D3 et E2.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud

Cette UD comprend les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa qui hivernent le long de la côte nord-est de l’Amérique du Sud, notamment dans les États du Maranhão et du Ceará, dans le nord-est du Brésil, et les individus qui peuvent parfois passer l’hiver dans la Guyane française et le Suriname voisins. Cette population était considérée comme faisant partie de l’UD roselaari dans le rapport de situation précédent (COSEWIC, 2007). Ces Bécasseaux maubèches semblent être distincts des autres populations hivernantes sur le plan génétique (Baker et al., 2012a; Verkuil, comm. pers., 2019), en plus de différer par l’utilisation d’une zone d’hivernage géographique disjointe, les caractères morphométriques (taille et poids; ils sont plus lourds que les oiseaux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3]) et la période de mue des rectrices (plumes de vol; certains des oiseaux de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4] commencent, mais ne terminent pas la mue pendant la migration dans l’est des États-Unis, tandis que d’autres entreprennent la mue complète des ailes dans les sites d’hivernage de l’Amérique du Sud; Baker et al., 2013).

Les oiseaux de cette population peuvent cohabiter avec des individus d’autres populations de la sous-espèce rufa dans la baie du Delaware pendant la migration vers le nord, et dans d’autres sites de la côte est des États-Unis pendant la migration vers le sud, mais leurs périodes de migration et de mue semblent différer (Baker et al., 2013; Lyons et al., 2017; Burger et al., 2020). De plus, des études génétiques indiquent que les populations peuvent être différenciées au moyen de techniques génétiques à haute résolution (Baker et al., 2012a; Verkuil, comm. pers., 2019). Bien que certains oiseaux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) puissent être présents lors de la migration dans le nord du Brésil, il n’y a aucune observation d’oiseaux marqués provenant de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) ou de la population du sud-est des États-Unis, du golfe du Mexique et des Caraïbes (UD 5) durant l’hiver (Fedrizzi et al., 2016).

La population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) correspond aux éléments de preuve suivants : D1, D3 et E2.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes

Cette UD comprend les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa qui passent l’hiver dans le sud-est des États-Unis, dont les côtes de la Floride, les côtes louisianaises du golfe du Mexique et la région côtière frontalière entre le Texas et le Mexique, ainsi que sur des îles de la mer des Caraïbes. Cette population était considérée comme faisant partie de l’UD roselaari dans le rapport de situation précédent (COSEWIC, 2007). Les oiseaux qui la forment sont génétiquement distincts de ceux de la population hivernant dans le nord du Brésil (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4]) et de ceux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3; Baker et al., 2012a,b; Verkuil, comm. pers., 2019). Alors que les Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis (est de la Floride et Géorgie) semblent migrer vers le nord le long de la côte atlantique à travers la baie du Delaware, les oiseaux passant l’hiver le long de la côte du golfe du Mexique (ouest de la Floride, Louisiane, Texas) migrent vers le nord au printemps en passant par les zones centrales des États-Unis et du Canada et nichent probablement dans les parties plus occidentales de l’aire de reproduction, située dans l’Arctique (Newstead et al., 2013). La séparation génétique qui a été observée laisse penser qu’il n’y a pas de mélange avec d’autres populations de rufa sur les lieux de reproduction (Baker et al., 2012 a).

La population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) correspond aux éléments de preuve suivants : D1, D3 et E2.

Importance de l’espèce

Le Bécasseau maubèche est depuis longtemps perçu comme une espèce emblématique pour la conservation des oiseaux de rivage, en raison de ses longues migrations transhémisphériques, de sa dépendance à l’égard d’un nombre relativement restreint de haltes migratoires, et de sa vulnérabilité à un large éventail de facteurs environnementaux et climatiques (Morrison et al., 2004; Morrison, 2018). La conservation de l’habitat du Bécasseau maubèche apporte des avantages à de nombreuses autres espèces d’oiseaux de rivage et d’oiseaux aquatiques. Dans certains sites, les bécasseaux et autres oiseaux de rivage ont une importance économique, car ils attirent des écotouristes et des ornithologues amateurs (Karnicki, 2016). Le Bécasseau maubèche, l’une des espèces d’oiseaux de rivage les plus étudiées, sert d’espèce focale dans les recherches visant l’élaboration de stratégies de conservation des grands migrateurs (Myers et al., 1987; Harrington et Flowers, 1996; Piersma et Baker, 2000). L’espèce fait l’objet d’activités de conservation dans la baie du Delaware, et un individu (B95, d’après l’inscription sur sa bague-drapeau) est le sujet d’un livre populaire, intitulé Moonbird (Hoose, 2012). Cet individu, qui a vécu plus de 20 ans, a connu le grave effondrement de la population de la Terre de Feu et aurait parcouru l’équivalent d’un aller-retour sur la Lune au cours de sa vie (Hoose, 2012). Dans la baie du Delaware, les préoccupations relatives à la conservation des bécasseaux et des limules (Limulus polyphemus) font l’objet d’articles de journaux, de documentaires et d’un livre primé, The Narrow Edge (Cramer, 2015).

Aucune connaissance traditionnelle autochtone n’était disponible au sujet du Bécasseau maubèche. Cependant, cette espèce fait partie d’écosystèmes qui sont importants pour les peuples autochtones, qui reconnaissent l’interconnexion de toutes les espèces au sein de l’écosystème.

Répartition

Aire de répartition mondiale

La répartition mondiale des six sous-espèces du Bécasseau maubèche actuellement reconnues est illustrée à la figure 1 et décrite à la section Sous-espèces.

Aire de répartition canadienne

L’aire de reproduction du Bécasseau maubèche dans l’Arctique canadien et les sites de reproduction probables des trois sous-espèces sont présentés à la figure 2.

La plupart des individus du C. c. islandica (UD 1) se reproduisent dans des zones du Haut-Arctique groenlandais (Salomonsen, 1950, 1967), environ 40 % de la population reproductrice mondiale nichant sur les îles du nord-est du Haut-Arctique canadien (d’après les chiffres fournis dans Whitfield et al., 1996; Morrison et al., 2006; COSEWIC, 2007; Andres et al., 2012). La limite précise séparant les aires de reproduction du C. c. islandica et du C. c. rufa est incertaine, et les individus qui nichent de part et d’autre des eaux marines séparant les îles du Moyen-Arctique des îles de la Reine-Elizabeth peuvent appartenir à l’une ou à l’autre de ces sous-espèces (Godfrey, 1992; Morrison et Harrington, 1992).

Les lieux de reproduction du C. c. roselaari (UD 2) se trouvent dans le nord et le nord-ouest de l’Alaska et sur l’île Wrangel, au large du nord-est de la Sibérie, dans l’est de la Russie. Cette sous-espèce migre en passant par l’espace aérien canadien au printemps et n’est généralement observée au Canada qu’en petit nombre lors de sa migration par la zone cotière de la Colombie-Britannique (eBird, 2019) et, parfois, aussi loin à l’intérieur des terres que Whitehorse, au Yukon (Sinclair, comm. pers., 2019). Quelques individus hivernent occasionnellement sur la côte méridionale de la Colombie-Britannique (eBird, 2019). On ne sait pas si les individus présents au Canada nichent en Alaska ou en Russie, mais il est probable que les deux populations migrent en passant par l’espace aérien canadien.

L’aire de reproduction du C. c. rufa (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3], population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4] et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]) se situe entièrement dans les parties centrale et méridionale de l’archipel Arctique du Canada. L’habitat convenable n’est pas continu dans cette région, ce qui entraîne des discontinuités dans la zone d’occupation (figure 3). La sous-espèce rufa niche sur les îles Coats et Mansel dans le nord de la baie d’Hudson, sur l’île Southampton, sur la côte est du bassin Foxe (Godfrey, 1986; Gaston, 2019), sur certaines îles du bassin Foxe (p. ex. l’île Prince Charles, l’île Rowley, mais pas l’île Air Force; Johnston, comm. pers., 2015), sur la côte ouest de l’île de Baffin (Morrison, données inédites; Niles et al., 2005, 2008, 2010a), probablement sur la presqu’île de Boothia, l’île King William et le sud de l’île Victoria (Parmelee et al., 1967). Il ne semble pas y avoir d’habitat convenable entre le nord de la baie d’Hudson et le bassin de Rasmussen (Niles et al., 2005), et le Bécasseau maubèche n’a pas été observé dans cette région (Godfrey, 1986, 1992) ni dans les basses terres de Rasmussen (Johnston et al., 2000). La sous-espèce rufa semble nicher du côté ouest de la presqu’île de Boothia et sur l’île King William (Niles et al., 2005), mais l’on croit qu’elle est remplacée par la sous-espèce islandica sur l’île Prince of Wales, au nord (Manning et Macpherson, 1961; Godfrey, 1992). Bien qu’il semble y avoir de l’habitat convenable sur l’île Banks, dans la partie ouest de l’archipel arctique, l’espèce ne fait l’objet d’aucune mention de reproduction dans cette région (Manning et al., 1956; Johnston, comm. pers., 2015) (voir la figure 3; section Habitat).

Figure 3, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

All REKN Sightings = Observations du BEMA (toutes)

All Checklist Sites = Sites des listes d’observations (tous)

Current Published Breeding Range = Aire de reproduction telle que publiée actuellement

Preferred habitats, in order of use (and % sightings) = Milieux de nidification préférés, en ordre d’utilisation (et pourcentage des observations qui y ont été effectuées)

Cryptogam, herb barren (33%) = Landes herbeuses à cryptogames (33 %)

Graminoid, prostrate dwarf-shrub, forb tundra (20%) = Toundra de graminoïdes, d’arbustes nains prostrés, d’herbacées non graminoïdes (20 %)

Rush/grass, forb, cryptogam tundra (13%) = Toundra de joncs/graminées, d’herbacées non graminoïdes, de cryptogames (13 %)

Prostrate dwarf-shrub, herb tundra (11%) = Toundra herbeuse à arbustes nains prostrés (11 %)

Figure 3. Aire de reproduction connue, répartition des milieux de nidification préférés et répartition des relevés et des observations du Bécasseau maubèche (BEMA) dans l’Arctique canadien (d’après Rausch et Smith, 2013).

Description longue

Carte montrant l’aire de répartition connue, la répartition des milieux de nidification préférés et la répartition des relevés et des observations du Bécasseau maubèche dans l’Arctique canadien.

Les données illustrées à la figure 3 ont été compilées par Rausch et Smith (2013) à l’aide de la carte de la végétation de l’Arctique circumpolaire et des observations du Bécasseau maubèche dans l’Arctique canadien. La figure permet de repérer les milieux de nidification les plus utilisés par l’espèce (voir la section Habitat). La superposition des milieux préférés sur une carte récente de l’aire de reproduction (Ridgely et al., 2007; CWS, 2009) semble indiquer que l’aire de reproduction actuelle comprend probablement de vastes zones d’habitat non convenable et que d’autres relevés pourraient révéler que le Bécasseau maubèche niche dans des zones d’habitat convenable non comprises dans l’aire de reproduction actuelle, comme la presqu’île Brodeur (Lathrop et al., 2018).

Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation (IZO)

On dispose de peu de données spécifiques sur les lieux de reproduction de chaque UD dans le Haut-Arctique, et la plus petite zone essentielle à tout stade du cycle vital pour la survie des individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) se trouve à l’extérieur du Canada. Les individus de la sous-espèce roselaari (UD 2) ne sont présents au Canada que pendant la période internuptiale. Par conséquent, différentes approches et sources de données ont été utilisées pour calculer la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation (IZO) de chaque UD, comme il est décrit ci-dessous.

UD 1 – sous-espèce islandica

La zone d’occurrence du C. c. islandica au Canada est estimée à 1 084 949 km2. On l’a calculée selon la méthode du plus petit polygone convexe qui englobe son aire de reproduction connue dans le nord-est de l’Arctique canadien, en supposant que l’île Prince of Wales constitue sa limite méridionale (figure 4).

L’IZO de la sous-espèce islandica est estimé à 327 212 km2 (figure 4). Il a été déterminé au moyen d’une grille à carrés de 2 km de côté superposée à l’aire de reproduction canadienne (figure 2), fondée en partie sur la répartition des milieux de nidification préférés (figure 3).

Comme des méthodes et des sources de données différentes ont été utilisées dans le rapport de situation précédent (COSEWIC, 2007) pour déterminer la zone d’occurrence et l’IZO de l’UD 1 – sous-espèce islandica, il n’est pas possible d’évaluer les tendances de ces paramètres.

Figure 4, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Arctic Ocean = Océan Arctique

Greenland = Groenland

NorthWest Territories = Territoires du Nord-Ouest

Nunavut = Nunavut

Kilometers = kilomètres

Calidris canutus islandica [DU1] = Calidris canutus islandica [UD 1]

Breeding range = Aire de reproduction

Extent of Occurrence = Zone d’occurrence

EOO (minimum convex polygon): 1,112,451 km2 = Zone d’occurrence (plus petit polygone convexe) : 1 112 451 km2

EOO (within Canada’s jurisdiction): 1,084,949 km2 = Zone d’occurrence (à l’intérieur du territoire canadien) : 1 084 949 km2

Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation

IAO (2 km x 2 km grid laid over known breeding range): 327,212 km2 = IZO (grille à carrés de 2 km de côté superposée à l’aire de reproduction connue) : 327 212 km2

Figure 4. Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation (IZO) du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (C. c. islandica) (UD 1) au Canada, selon l’aire de reproduction connue dans le nord-est de l’Arctique canadien (d’après la figure 2; carte préparée par R. Nobre Soares et S. Allen).

Description longue

Carte montrant la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1) au Canada.

UD 2 – sous-espèce roselaari

La zone d’occurrence du C. c. roselaari au Canada a été estimée à 167 016 km2, ce qui englobe les zones le long de la côte pacifique de la Colombie-Britannique, où le Bécasseau maubèche a été recensé lors de la migration ou en hiver au cours de la période de 10 ans allant de 2009 à 2018 (eBird, 2019). On a également tenu compte des mentions d’individus munis d’une étiquette GPS pendant la migration printanière en 2017 et en 2018 (Johnson, comm. pers., 2020) (figure 5).

Figure 5, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Calidris canutus roselaari [DU2] = Calidris canutus roselaari [UD 2]

eBird records of non-breeding occurrences (2009-2018) = Mentions d’eBird durant la période internuptiale (2009-2018)

Occurrences of GPS-tagged birds in spring 2017, 2018 = Mentions d’individus munis d’une étiquette GPS, printemps 2017 et 2018

Extent of Occurrence = Zone d’occurrence

EOO (minimum convex polygon): 167,561 km2 = Zone d’occurrence (plus petit polygone convexe) : 167 561 km2

EOO (within Canada’s jurisdiction): 167,016 km2 = Zone d’occurrence (à l’intérieur du territoire canadien) : 167 016 km2

Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation

IAO (based on 2 km x 2 km grid): 356 km2 = IZO (grille à carrés de 2 km de côté) : 356 km2

British Columbia = Colombie-Britannique

Washington = Washington

Kilometers = kilomètres

Figure 5. Zone d’occurrence et portion de l’indice de zone d’occupation (IZO) du Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (C. c. roselaari) (UD 2) au Canada, d’après les mentions du Bécasseau maubèche lors de la migration ou en hiver (2009-2018) provenant d’eBird (2019), indiquées par des points noirs, et d’après les mentions d’individus munis d’une étiquette GPS pendant la migration printanière en 2017 et en 2018 (Johnson, comm. pers., 2020), indiquées par des points bleus (carte préparée par S. Allen).

Description longue

Carte montrant la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation du Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2) au Canada.

Dans certains cas (p. ex. les sites d’alimentation cruciaux pour les taxons migrateurs), la zone d’occupation pertinente est la plus petite zone essentielle à tout stade du cycle vital pour la survie du taxon (IUCN Standards and Petitions Subcommittee, 2017; COSEWIC, 2019), et, le cas échéant, il n’est pas nécessaire que cette zone se trouve au Canada. Étant donné que les haltes migratoires utilisées pendant la migration printanière représentent probablement les plus petites zones essentielles utilisées au cours du cycle annuel par les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (Johnson, comm. pers., 2020), l’IZO de cette UD a été calculé pendant la migration printanière. Une estimation minimale de la portion canadienne de l’IZO pendant la période de migration printanière s’élève à 356 km2, compte tenu des mêmes mentions de migration dans les régions côtières de la Colombie-Britannique utilisées pour estimer la zone d’occurrence (figure 5). Cependant, l’IZO calculé pour ce stade vital devrait tenir compte d’autres sites non répertoriés en Colombie-Britannique ainsi que des sites côtiers en Alaska et sur la côte pacifique du territoire contigu des États-Unis afin de refléter la plus petite zone essentielle à cette UD pendant la migration printanière. Puisqu’on estime que ces sites totalisent ensemble de 200 à 800 km supplémentaires de littoral, il est probable que l’IZO global se situe entre 500 et 2 000 km2 pendant la migration printanière.

Étant donné que la zone d’occurrence et l’IZO de cette UD n’ont pas été délimités de la même façon dans le rapport de situation précédent (COSEWIC, 2007), il n’est pas possible d’évaluer les tendances de ces paramètres.

Population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5)

La superficie de la zone d’occurrence du C. c. rufa, constitué de ces 3 UD, est estimée à 1 500 261 km2, selon la méthode du plus petit polygone convexe qui englobe l’aire de reproduction de ces 3 UD dans le centre de l’Arctique canadien (figure 6).

Figure 6, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Calidris canutus rufa [DUs 3, 4 and 5] = Calidris canutus rufa [UD 3, 4 et 5]

Breeding Range = Aire de reproduction

Extent of Occurrence = Zone d’occurrence

EOO (minimum convex polygon): 1,500,261 km2 = Zone d’occurrence (plus petit polygone convexe) : 1 500 261 km2

Arctic Ocean = Océan Arctique

Greenland = Groenland

Northwest Territories = Territoires du Nord-Ouest

Nunavut = Nunavut

Kilometers = kilomètres

Figure 6. Zone d’occurrence du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa) (UD 3, 4 et 5) au Canada, selon l’aire de reproduction connue de la sous-espèce dans le centre de l’Arctique canadien (d’après la figure 2; carte préparée par R. Nobre Soares et S. Allen).

Description longue

Carte montrant la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (UD 3, 4 et 5) au Canada.

Bien que l’on dispose de quelques données récentes sur les sites de reproduction des individus de ces UD, aucune tendance cohérente ne s’en dégage (Burger et al., 2020; Porter, comm. pers., 2020). Même s’il semble y avoir un chevauchement important des zones d’occurrence des trois UD dans le centre de l’Arctique canadien, le fait que les marqueurs génétiques permettent de différencier les populations hivernantes (UD) semble indiquer un certain degré d’isolement génétique sur les lieux de reproduction (Baker et al., 2012a,b). Comme la portion de la zone d’occurrence totale du C. c. rufa attribuable à chacune des UD, c.-à-d la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), est donc inconnue, on attribue à chacune d’elles la même valeur de 1 500 261 km2, qui est égale à la zone d’occurrence de l’ensemble du C. c. rufa, d’après l’aire de reproduction illustrée à la figure 6. Il s’agit évidemment d’une valeur maximale, bien que, compte tenu des estimations de l’abondance de chaque UD et de l’aire de reproduction fragmentée du Bécasseau maubèche dans une grande partie de l’Arctique canadien, il est très probable que la zone d’occurrence réelle de chaque UD dépasse largement 20 000 km2 et les autres seuils de la zone d’occurrence utilisés lorsqu’on applique les critères d’évaluation.

Étant donné que les individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) nichent dans des sites dispersés à l’intérieur de zones relativement vastes de l’Arctique canadien, mais qu’ils sont concentrés dans des zones plus petites pendant la migration (haltes) ou sur les lieux d’hivernage à l’extérieur du Canada, on a tenu compte de ces zones plus petites pour calculer l’IZO.

On a calculé une estimation minimale de l’IZO pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) de 1 072 km2 en superposant une grille à carrés de 2 km de côté aux sites régulièrement occupés dans l’aire d’hivernage concentrée sur les côtes de la Terre de Feu et du sud de la Patagonie, où le Bécasseau maubèche a été recensé au cours de la période de 10 ans allant de 2009 à 2018 (eBird, 2019; Morrison et al., 2020a; Morrison, données inédites) (figure 7). Jusqu’à 5 % de la population totale (maximum de 375 individus matures) peuvent être présents en hiver dans des sites se trouvant à l’extérieur de cette zone (Morrison, comm. pers., 2019). Si chaque individu était présent dans un carré de 2 km de côté distinct, chaque carré pourrait représenter une portion supplémentaire de l’IZO totalisant jusqu’à 1 500 km2. Cependant, étant donné que les Bécasseaux maubèches hivernent généralement en bandes, la portion supplémentaire de l’IZO occupée par des individus en périphérie est vraisemblablement de 100-200 km2 tout au plus, ce qui porte à croire que l’IZO réel de l’UD 3 en hiver est probablement de 1 100-1 300 km2.

Les individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) se concentrent également dans les régions côtières de l’Amérique du Sud pendant l’hiver; l’IZO a donc été calculé pour ces régions. On a calculé une superficie de l’IZO de base de 684 km2 en superposant une grille à carrés de 2 km de côté aux sites régulièrement occupés à l’intérieur de l’aire d’hivernage sur les côtes du nord-est du Brésil, où le Bécasseau maubèche a été recensé au cours de la période de 10 ans allant de 2010 à 2019 (Morrison, Ross, Mobley et Mizrahi, données inédites; eBird, 2019; NJA, 2020; Morrison et al., 2020c) (figure 8). Cependant, certains individus appartenant à cette UD hivernent en petits groupes dans d’autres sites côtiers dispersés non loin, en Guyane française et au Suriname. Si ces individus représentent environ 5 % de la population, soit environ 1 000 individus (Morrison, obs. pers.), ils occupent vraisemblablement une portion supplémentaire de l’IZO dont la superficie serait à peu près égale à environ 300-600 km2, ce qui porte à croire que l’IZO total de l’UD 4 en hiver est probablement d’environ 1 000-1 600 km2.

Figure 7, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Calidris canutus rufa [DU 3] = Calidris canutus rufa [UD 3]

IAO (based on a 2 km x 2 km grid): 1,072 km2 = IZO (selon une grille à carrés de 2 km de côté) : 1 072 km2

Wintering range = Aire d’hivernage

Argentina = Argentine

Chile = Chili

Pacific Ocean = Océan Pacifique

Atlantic Ocean = Océan Atlantique

Tierra del Fuego = Terre de Feu

Kilometers = kilomètres

Figure 7. Principales zones prises en compte pour calculer l’indice de zone d’occupation (IZO) du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa), population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), sur les lieux d’hivernage du sud de l’Argentine et du Chili, d’après la répartition des sites d’hivernage régulièrement occupés (2009-2018) sur les côtes de la Terre de Feu et de la Patagonie (eBird, 2019; Morrison et al., 2020b; Morrison, données inédites; carte préparée par R. Nobre Soares et S. Allen).

Description longue

Carte montrant les principales zones prises en compte pour calculer l’indice de zone d’occupation du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), dans ses lieux d’hivernage du sud de l’Argentine et du Chili.

Figure 8, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Calidris canutus rufa [DU 4] = Calidris canutus rufa [UD 4]

Wintering range = Aire d’hivernage

Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation

IAO (based on a 2 km x 2 km grid): 684 km2 = IZO (selon une grille à carrés de 2 km de côté) : 684 km2

Atlantic Ocean = Océan Atlantique

Brazil = Brésil

Kilometers = kilomètres

Figure 8. Principales zones prises en compte pour calculer l’indice de zone d’occupation (IZO) du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa), population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), sur les lieux d’hivernage du nord-est du Brésil, d’après la répartition des sites d’hivernage côtiers régulièrement occupés (2010-2019) dans les États du Maranhão et du Ceará (eBird, 2019; Morrison, Ross, Mobley et Mizrahi, données inédites; Morrison et al., 2020c; carte préparée par R. Nobre Soares et S. Allen).

Description longue

Carte montrant les principales zones prises en compte pour calculer l’indice de zone d’occupation du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), dans ses sites d’hivernage du nord-est du Brésil.

On a calculé un IZO de 2 548 km2 pour la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), en superposant une grille à carrés de 2 km de côté aux haltes migratoires le long de la côte de la baie d’Hudson au Manitoba et dans l’extrême nord-ouest de l’Ontario, près de l’embouchure du fleuve Nelson, où l’on pense que la plupart, voire la totalité, des individus de l’UD se trouvent pendant la migration printanière, pour la période de 10 ans allant de 2009 à 2018 (McKellar et al., 2015; Burger et al., 2020; eBird, 2019) (figure 9). Cette valeur est considérée comme une estimation minimale, car il est probable que de petits nombres d’individus puissent être présents dans les zones côtières de la baie d’Hudson à l’extérieur de la zone recensée au printemps.

Étant donné que les sources de données, les zones et les méthodes de délimitation des UD utilisées pour déterminer la zone d’occurrence et l’IZO de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) diffèrent de celles utilisées dans le rapport de situation de 2007 (COSEWIC, 2007), il n’est pas possible d’évaluer les tendances de ces paramètres pour ces UD.

Figure 9, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Calidris canutus rufa [DU 5] = Calidris canutus rufa [UD 5]

Key migration stopover areas = Principales haltes migratoires

Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation

IAO (based on a 2 km x 2 km grid): 2,548 km2 = IZO (selon une grille à carrés de 2 km de côté) : 2 548 km2

Wapusk National Park = Parc national Wapusk

Hudson Bay = Baie d’Hudson

Nelson river = Fleuve Nelson

Kilometers = kilomètres

Figure 9. Principales zones prises en compte pour calculer l’indice de zone d’occupation (IZO) du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa), population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), dans les haltes migratoires sur la côte de la baie d’Hudson au Manitoba et en Ontario, près de l’embouchure du fleuve Nelson (2009-2018), où tous les individus de l’UD 5 seraient présents pendant la migration printanière (eBird, 2019; McKellar et al., 2015; Burger et al., 2020; carte préparée par R. Nobre Soares et S. Allen).

Description longue

Carte montrant les principales zones prises en compte pour calculer l’indice de zone d’occupation du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), dans ses haltes migratoires sur la côte de la baie d’Hudson au Manitoba et en Ontario.

Activités de recherche

Pour la sous-espèce islandica (UD 1), la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), les données sur les lieux de nidification dans l’Arctique proviennent de relevés régionaux et locaux ciblés, comme ceux du programme de surveillance régionale et internationale des oiseaux de rivage dans l’Arctique (ou PRISM dans l’Arctique; PRISM pour Program for Regional and International Shorebird Monitoring) (Bart et Johnston, 2012; Government of Canada, 2018) et le Relevé des oiseaux des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut (Northwest Territories–Nunavut Bird Checklist Survey) (CWS, 2009), ainsi que de relevés historiques de l’avifaune (voir p. ex. MacDonald, 1953; Parmelee et MacDonald, 1960; Parmelee et al., 1967; Godfrey, 1986). En Europe, les dénombrements de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce islandica (UD 1) dans les lieux d’hivernage sont coordonnés par Wetlands International (Wetlands International, 2018).

Pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), les données sur les effectifs et la répartition du Bécasseau maubèche au Canada, au sud des lieux de reproduction, proviennent de dénombrements au sol et de relevés aériens. Les dénombrements au sol comprennent les relevés effectués par des biologistes (p. ex. au Québec) et les programmes volontaires, comme le Relevé des oiseaux de rivage du Canada atlantique (RORCA; anciennement le Relevé des oiseaux de rivage des Maritimes) et le Relevé des oiseaux de rivage de l’Ontario (RORO). Ces programmes de relevé volontaires sont coordonnés par le biais du PRISM (Bart et al., 2002; U.S. Shorebird Conservation Plan Partnership, 2018). Les relevés aériens effectués par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (SCF-ECCC) ont fourni des données importantes sur la baie James (Morrison et Harrington, 1979; Friis, 2017; Friis et Morrison, 2018) et la baie d’Hudson (McKellar et al., 2015) ainsi que sur l’archipel de Mingan, au Québec (Buidin et al., 2010; Lyons et al., 2017; Aubry, comm. pers., 2019). Pour la sous-espèce roselaari (UD 2), les mentions passées répertoriées sur la côte ouest du Canada (Campbell et al., 1998) ont été complétées par les mentions d’eBird (2019), base contenant également des données sur les mentions de toutes les UD provenant de toutes les régions des Amériques.

À l’échelle internationale, les relevés aériens côtiers ont fourni de nombreuses données sur la répartition des oiseaux de rivage dans les haltes migratoires et les sites d’hivernage, y compris pour la sous-espèce roselaari (UD 2), la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), et la population hivernant dans le sud-est des Etats-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). Le SCF-ECCC a effectué des relevés « d’atlas » couvrant les régions côtières de l’Amérique du Sud dans les années 1980 (Morrison et Ross, 1989), et d’autres projets de type « atlas » ont été menés au Panama (Morrison et al., 1998) et au Mexique (Morrison et al., 2009). Pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), les principales zones dans la Terre de Feu sont recensées chaque année depuis 2000 (Morrison, 2018; Morrison et al., 2020a), avec une couverture supplémentaire du littoral de la Patagonie en 2002, 2003, 2004 et 2012 (Morrison et al., 2004, 2020b; Morrison, 2018). Pour la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), des relevés aériens de la côte nord-est de l’Amérique du Sud (couvrant les Guyanes et le nord et le nord-est du Brésil) ont été effectués au cours de diverses années entre 2008 et 2019. Ces relevés continus permettent un suivi régulier des zones d’hivernage les plus importantes (Morrison et al., 2012, 2020a,b,c; NJA, 2020). Dans le cas de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), des relevés aériens et au sol ont fourni des données pour le sud-est des États-Unis (Niles et al., 2006). De plus amples renseignements sur les activités de recherche sont fournis aux sections Activités et méthodes d’échantillonnage et Taille et tendances des populations.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Le Bécasseau maubèche utilise différents milieux pour la reproduction, la migration et l’hivernage. Dans l’Arctique, les bécasseaux nichent dans des landes exposées, composées notamment de crêtes, de pentes ou de plateaux balayés par le vent (Pleske, 1928; Parmelee et MacDonald, 1960; Nettleship, 1974; Baker et al., 2013). Les sites de nidification se trouvent généralement dans des endroits secs, orientés vers le sud, souvent près de milieux humides ou de bords de lac que les bécasseaux peuvent utiliser pour se nourrir et où les petits sont amenés après l’éclosion (Whitfield et Brade, 1991; Tomkovitch et Soloviev, 1996). À l’aide de la carte de la végétation de l’Arctique circumpolaire, Rausch et Smith (2013) ont constaté que l’habitat de nidification de prédilection du Bécasseau maubèche était les milieux de « landes herbeuses à cryptogames », de « toundra à graminoïdes, à arbustes nains prostrés, à herbacées non graminoïdes », de « toundra à joncs/graminées, à herbacées non graminoïdes, à cryptogames », de « toundra herbeuse à arbustes nains prostrés », qui sont largement répartis dans l’Arctique (figure 3). Les densités de nidification sont généralement faibles, la distance entre les nids étant souvent de 0,75 à 1 km, voire plus (Nettleship, 1974; Niles et al., 2010a). Une analyse des caractéristiques de l’habitat de reproduction du C. c. rufa, fondée sur 21 nids sur l’île Southampton et la réobservation d’individus munis d’une étiquette émettrice dans un secteur plus large du centre de l’Arctique canadien, révèle que les individus nichent généralement à moins de 150 m du niveau de la mer, à moins de 50 km de la côte et dans des zones dotées de moins de 5 % de couverture végétale (Niles et al., 2005, 2008; Lathrop et al., 2018). L’habitat d’alimentation, qui peut se trouver à des distances considérables des nids (jusqu’à 10 km), est généralement situé dans des milieux humides ou des landes stériles (Whitfield et Brade, 1991; Niles et al., 2010a; Baker et al., 2013; Morrison, données inédites).

Pendant la migration et en hiver, le Bécasseau maubèche privilégie les zones côtières présentant de vastes étendues intertidales, habituellement sablonneuses (parfois vaseuses), où les individus se nourrissent de mollusques bivalves et d’autres invertébrés benthiques (Schneider et Harrington, 1981; Piersma et al., 1993; Baker et al., 2013). Les habitats d’hivernage les plus importants des individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) sont les vastes battures et vasières intertidales de la baie Lomas, au Chili, et de la baie San Sebastian, en Argentine, dans la Terre de Feu. Les bécasseaux se nourrissent également dans les restingas (plateformes rocheuses intertidales abritant une variété d’invertébrés), à Rio Grande, sur la côte atlantique de la Terre de Feu, en Argentine, et dans les haltes migratoires sur la côte de la Patagonie (Morrison et Ross, 1989; González et al., 1996). Des milieux rocheux intertidaux similaires sont utilisés dans l’archipel de Mingan, au Québec, pendant la migration vers le sud (Baker et al., 2013). Dans la baie du Delaware, durant la migration printanière, les bécasseaux se nourrissent sur les plages sablonneuses où pondent les limules, dont ils mangent les œufs (Botton et al., 1994; Tsipoura et Burger, 1999). Le Bécasseau maubèche utilise également les bancs de tourbe en érosion le long du littoral de l’est des États-Unis lors de la migration vers le nord et vers le sud, où il se nourrit de naissain de moules (Niles et al., 2010a; Baker et al., 2013). Il peut aussi parfois chercher de la nourriture dans le varech, les marais salés, les lagunes saumâtres, les zones de mangrove et les vasières durant la migration et en hiver, dans le sud-est des États-Unis et le nord-est du Brésil (Niles et al., 2005, 2010a; Cohen et al., 2009, 2010). Les bécasseaux qui se déplacent à l’intérieur des terres de l’Amérique du Nord peuvent utiliser les lacs salés et les champs agricoles (Gratto-Trevor et al., 2001; Beyersbergen et Duncan, 2007; Baker et al., 2013).

Un aspect important de la qualité de l’habitat du Bécasseau maubèche dans les zones de migration et d’hivernage est la proximité de sites de repos convenables à l’abri des prédateurs terrestres et aériens et des perturbations humaines (Ferrari et al., 2002; Peters et Otis, 2006; Rogers et al., 2006).

Tendances en matière d’habitat

Les tendances en matière d’habitat des différentes UD sont résumées dans le tableau 1, d’après les évaluations suivantes.

Tableau 1. Résumé des tendances en matière d’habitat des unités désignables (UD) du Bécasseau maubèche. UD 1 = C. c. islandica; UD 2 = C. c. roselaari; UD 3 = C. c. rufa, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie; UD 4 = C. c. rufa, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud; UD 5 = C. c. rufa, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes.

UD

Stade du cycle annuel

Résumé des tendances en matière d’habitat

Risque1

Référence2

UD 1

Reproduction

Augmentation à court terme possible dans les zones méridionales; des pertes importantes à long terme pourraient rallonger les distances de migration pour atteindre un habitat de nidification convenable.

Moyen à élevé

1,2,3

UD 1

Migration

Pertes probables attribuables à la hausse du niveau de la mer.

Moyen à élevé

4

UD 1

Hivernage

Pertes probables attribuables à la hausse du niveau de la mer; dégradation de l’habitat par les pêches commerciales de mollusques.

Moyen

5

UD 2

Reproduction

Effets négatifs à long terme probables dus à la réduction de la qualité de l’habitat.

Moyen

1

UD 2

Migration

Perte d’habitat grave probable en raison de la hausse du niveau de la mer; les estimations comprennent une perte de 44 % d’ici 2100 et de 14 à 39 % d’ici 2050-2100.

Moyen à élevé

4,6,7

UD 2

Hivernage

Pertes probables attribuables à la hausse du niveau de la mer.

Moyen

sans objet

UD 3

Reproduction

Pertes probables dans la partie méridionale de l’aire de reproduction, peut-être graves à long terme, avec des distances de migration plus longues pour atteindre un habitat convenable. Seulement de 1 à 36 % de l’habitat convenable actuel restera d’ici 2070-2100.

Moyen à élevé

2,3

UD 3

Migration

Pertes d’habitat attribuables à la hausse du niveau de la mer; perte d’habitat de 20 à 57 % d’ici 2050-2100.

Moyen à élevé

4,6

UD 3

Hivernage

Perturbations et maladies dans certains habitats d’hivernage; exploitation pétrolière et pollution dans les habitats d’alimentation.

Moyen à élevé

8,9

UD 4

Reproduction

Perte d’habitat dans la partie méridionale de l’aire de reproduction, peut-être grave à long terme, avec des distances de migration plus longues pour atteindre un habitat convenable. Seulement de 1 à 36 % de l’habitat convenable actuel restera d’ici 2070-2100.

Moyen à élevé

2,3

UD 4

Migration

Pertes d’habitat attribuables à la hausse du niveau de la mer; perte d’habitat de 20 à 57 % d’ici 2050-2100.

Moyen à élevé

4,6

UD 4

Hivernage

Tendances en grande partie non évaluées. Les projets de développement de parcs éoliens pourraient menacer certains habitats d’hivernage.

Moyen

10

UD 5

Reproduction

Perte d’habitat dans la partie méridionale de l’aire de reproduction, peut-être grave à long terme, avec des distances de migration plus longues pour atteindre un habitat convenable. Seulement de 1 à 36 % de l’habitat convenable actuel restera d’ici 2070-2100.

Moyen à élevé

2,3

UD 5

Migration

Pertes d’habitat attribuables à la hausse du niveau de la mer; perte d’habitat de 20 à 57 % d’ici 2050-2100.

Moyen à élevé

4,6

UD 5

Hivernage

Aménagement continu du littoral; dégradation de l’habitat par les tempêtes.

Moyen à élevé

11

1 Évaluation générale fondée sur la description des menaces.

2 Références : 1. Meltofte et al., 2007; 2. Lathrop et al., 2018; 3. Wauchope et al., 2016; 4. Galbraith et al., 2014; 5. Blew et al., 2017; 6. Galbraith et al., 2005; 7. Glick et al., 2007; 8. Escudero et al., 2012; 9. Morrison, 2018; 10. RIGM, obs. pers.; 11. Niles et al., 2010a.

Il est peu probable que des changements majeurs de l’étendue de l’habitat de reproduction se soient produits récemment dans l’Arctique canadien, mais des changements à long terme causés par les changements climatiques auront probablement une incidence sur le Bécasseau maubèche (toutes les UD), de façon négative vraisemblablement (Meltofte et al., 2007). Lathrop et al. (2016) ont évalué les changements futurs probables de l’habitat dans l’Arctique canadien selon trois scénarios de changements climatiques – un scénario « complet » touchant deux sous-espèces (islandica et rufa – UD 1 et UD 3, 4 et 5), un autre touchant la sous-espèce islandica (UD 1) seulement et un dernier touchant la sous-espèce rufa (UD 3, 4 et 5) seulement. Voici les résultats de leur modélisation : 1) une diminution généralisée du caractère convenable de l’habitat de reproduction est prédite dans la partie méridionale de l’aire de reproduction de la sous-espèce rufa, contrairement à ce que laisse entrevoir le modèle touchant la sous-espèce rufa (UD 3, 4 et 5) seulement, qui prédit une augmentation du caractère convenable de l’habitat dans certaines zones de la partie centrale de l’aire de reproduction de la sous-espèce rufa; 2) le modèle touchant la sous-espèce islandica (UD 1) seulement prédit une augmentation de la superficie de l’habitat convenable dans la partie méridionale des îles du Haut-Arctique; 3) dans les deux cas, une partie importante des nouvelles zones d’habitat prédites par les modèles se situe à l’extrémité éloignée des aires de reproduction des populations des sous-espèces, ce qui obligerait chaque population d’une sous-espèce à parcourir une plus longue distance pour utiliser le nouvel habitat; 4) les populations de la sous-espèce rufa seraient plus vulnérables aux effets des changements climatiques futurs que la population de la sous-espèce islandica. Les scénarios présentés par Wauchope et al. (2016) selon différents modèles de changements climatiques sont moins optimistes. Bien que les « conditions climatiques convenables à la reproduction » aient augmenté pour environ la moitié des 24 espèces d’oiseaux de rivage analysées dans l’Arctique nord-américain, pour le Bécasseau maubèche, il ne resterait qu’un petit nombre de zones convenables d’ici 2070 comparativement aux zones convenables qui existent actuellement, soit 12 et 5 % selon les scénarios d’émissions « optimiste » et « pessimiste », respectivement. Le pourcentage d’habitat convenable restant d’ici 2070 serait de 6 à 36 % et de 1 à 18 % selon les deux scénarios.

Par le passé, il y a eu des pertes importantes (> 50 %) de milieux humides en Amérique du Nord (Dahl, 1990a,b) et ailleurs dans le monde (Davidson, 2014), y compris des milieux humides côtiers (Li et al., 2018), ce qui pourrait avoir une incidence sur les individus de toutes les UD dans les zones de migration et d’hivernage. Ces pertes signifient que les oiseaux de rivage disposent d’un moins grand nombre de sites de rechange s’ils éprouvent des problèmes dans les zones de migration ou d’hivernage actuelles, ce qui limite potentiellement leurs options en vue de compléter leur cycle annuel. Aux États-Unis, on s’attend à des pertes et à des changements continus dans les milieux côtiers à cause des mesures prises pour protéger les côtes (USFWS, 2015). Éventuellement, c’est la hausse du niveau de la mer résultant du réchauffement climatique qui devrait causer les pertes de milieux côtiers les plus importantes (Galbraith et al., 2002, 2005, 2014). En Europe, les populations de C. c. islandica (UD 1) sont susceptibles d’être touchées par les réductions d’habitat dues à la hausse projetée du niveau de la mer. Dans la mer des Wadden, la dégradation de l’habitat d’alimentation par la pêche commerciale de mollusques a nui à la sous-espèce islandica (UD 1) et pourrait toujours être en train de lui nuire (Blew et al., 2017).

Pour la sous-espèce roselaari (UD 2), d’après les estimations de Glick et al. (2007), 44 % des battures de 11 sites du nord-ouest du Pacifique aux États-Unis seraient perdus d’ici 2100, selon un modèle prévoyant une hausse du niveau de la mer de 0,69 m. Galbraith et al. (2002, 2005) ont modélisé les effets de la hausse du niveau de la mer dans cinq sites importants utilisés par les oiseaux de rivage aux États-Unis, et leur modélisation prédit des pertes de zones intertidales existantes de l’ordre de 20 à 70 %. Toujours pour la sous-espèce roselaari (UD 2), les prévisions indiquent que 4 sites sur la côte pacifique des États-Unis perdront entre 14,1 et 38,9 % de leur milieu intertidal d’ici 2050 et 2100, respectivement, selon un scénario de réchauffement de 2 °C. Selon le même scénario, les pertes respectives seraient de 19,8 et de 57,4 % pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et certaines parties de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) passant par la baie du Delaware (Galbraith et al., 2005). On estime que Bolivar Flats, au Texas, endroit utilisé par la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), perdra 19,8 % et gagnera 1,8 % de sa superficie en battures d’ici 2050 et 2100, respectivement. Galbraith et al. (2005) ont conclu que, si leurs prévisions à probabilité de 50 % se réalisaient, les sites de la baie de San Francisco et de la baie du Delaware ne pourraient accueillir ne serait-ce qu’une fraction du nombre actuel d’oiseaux de rivage.

Toutefois, les prévisions relatives aux changements de l’habitat sont compliquées, tant sur le plan technique que sur celui de l’interprétation. Par exemple, la modélisation effectuée par Glick et al. (2008) prédisait une augmentation de la superficie des battures dans la baie du Delaware (de 15 fois), mais une diminution dans la plupart des autres zones de la baie Chesapeake (47-96 %). Selon la plupart des prévisions, la superficie augmenterait sur les plages de la baie du Delaware et ailleurs dans la région, mais l’on ne sait pas si ces plages seront en mesure d’accueillir des populations de Bécasseaux maubèches et de limules selon une proportion égale à la proportion actuelle.

L’effet probable sur l’habitat était un élément fondamental de l’évaluation de Galbraith et al. (2014) de la vulnérabilité du Bécasseau maubèche aux changements climatiques. La vulnérabilité est passée d’un niveau de risque « 4 » (préoccupation élevée) à un niveau de risque « 6 », nouvelle catégorie correspondant à une situation « critique » selon les catégories de risque décrites dans le plan de conservation des oiseaux de rivage des États-Unis (United States Shorebird Conservation Plan) (Brown et al., 2001; Galbraith et al., 2014).

Biologie

Les données présentées dans cette section sont tirées principalement du compte rendu sur le Bécasseau maubèche dans Birds of North America (Baker et al., 2013) et dans Birds of the World (Baker et al., 2020), de l’évaluation de la situation du Bécasseau maubèche aux États-Unis (Niles et al., 2008) et du plan de conservation du Bécasseau maubèche pour l’hémisphère occidental (Red Knot Conservation Plan for the Western Hemisphere; Niles et al., 2010a) ainsi que de l’expérience personnelle du rédacteur (Morrison, obs. pers.). La plupart des données présentées ici s’appliquent aux cinq UD, sauf indication contraire.

Cycle vital et reproduction

Le Bécasseau maubèche est monogame (Parmelee et MacDonald, 1960). Les mâles arrivent souvent les premiers sur les lieux de reproduction (Whitfield et Brade, 1991), et les couples se forment peu après leur arrivée, bien que des chants nuptiaux puissent être entendus pendant la migration vers le nord (Piersma et al., 1991; Morrison, données inédites; Baker et al., 2013). L’accouplement se fait sur les lieux de reproduction, et les couples demeurent réunis jusqu’à peu après l’éclosion des œufs (Whitfield et Brade, 1991; Niles et al., 2008). La ponte survient après une période de réorganisation physiologique dans le corps des femelles après l’arrivée sur les lieux de reproduction, et les œufs se forment à partir des ressources alimentaires locales plutôt qu’à partir des réserves corporelles accumulées dans les zones de migration (Morrison et Hobson, 2004). La ponte se déroule sur une période de six jours (Nettleship, 1974). Normalement, une seule couvée est produite par année, bien que les femelles puissent pondre une couvée de remplacement si le nid est perdu au début de la saison (Whitfield et al., 1996). Les couvées sont normalement composées de quatre œufs (Parmelee et MacDonald, 1960; Nettleship, 1974; Niles et al., 2007; Baker et al., 2013), bien que des couvées de trois œufs aient été observées sur l’île d’Ellesmere (Nettleship, 1974), ce qui pourrait être le résultat d’une nouvelle tentative de nidification après la perte de la première couvée (en Alaska, Johnson, comm. pers., in Baker et al., 2013).

Les nids sont généralement de simples dépressions aménagées au sol dans de petites touffes de végétation, qui peuvent être tapissées de lichens ou d’autres éléments végétaux (Pleske, 1928; Nettleship, 1974). Le mâle et la femelle assument tour à tour la couvaison, qui dure 21-22 jours (Bird in Salomonsen, 1950; Nettleship, 1968). Les territoires sont grands (d’où les faibles densités de nids), les nids étant généralement très éloignés les uns des autres (séparés par des distances de 0,75 à 1 km selon Parmelee et MacDonald, 1960; Nettleship, 1974; Niles et al., 2010a; Baker et al., 2013). Les densités de nidification régionales estimées pour le C. c. islandica (UD 1) dans l’Arctique canadien et au Groenland varient entre 0,13 et 2 couples/km2, les densités dans les zones d’étude locales sur l’île d’Ellesmere allant de 0,4 à 12,7 couples/km2 (Whitfield et al., 1996). Les individus défendent leur territoire contre leurs congénères, mais, quand ils ne sont pas en train de le faire, ils sont portés à aller se nourrir loin de leur territoire dans des sites d’alimentation communs (Parmelee et MacDonald, 1960; Flint, 1972; Nettleship, 1974). Les Bécasseaux maubèches mâles sont très fidèles à leur site de reproduction d’une année à l’autre (Baker et al., 2020). Un Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica a niché dans un site près d’Alert, sur la côte nord de l’île d’Ellesmere, pendant une période d’au moins 11 ans, de 1992 à 2002 (Morrison, données inédites).

L’éclosion a généralement lieu dans la première moitié de juillet dans l’Arctique canadien (Parmelee et MacDonald, 1960; Nettleship, 1974), et jusqu’à deux semaines plus tôt pour le C. c. roselaari (UD 2) en Alaska et dans le nord de la Russie (Loktionov et al., 2015; Johnson, 2018). Les petits quittent le nid dans les 24 heures suivant l’éclosion, et ils commencent, ensemble, à parcourir de grandes distances, souvent plusieurs kilomètres, dans la toundra après 1 ou 2 jours (Morrison, 1992; Morrison, données inédites; Baker et al., 2020). Les femelles partent quelques jours après l’éclosion, laissant les mâles s’occuper des petits, et les jeunes prennent leur envol vers l’âge de 18 jours (Parmelee et MacDonald, 1960; Nettleship et Maher, 1973 Nettleship, 1974). Les mâles partent après l’envol et sont suivis des juvéniles une à trois semaines plus tard (Morrison, 1992). Le succès de la nidification peut varier considérablement d’une année à l’autre, selon les conditions météorologiques et les cycles des prédateurs, ce qui influe sur les effectifs de la population pendant la période d’hivernage suivante (Boyd et Piersma, 2001).

Longévité et survie

Le Bécasseau maubèche peut vivre plus de 20 ans, et la plupart des individus commencent à se reproduire à l’âge de 2 ans (Baker et al., 2013). Le plus vieil individu connu de la sous-espèce islandica a vécu jusqu’à environ 25 ans (COSEWIC, 2007), et l’emblématique Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, connu sous le nom de B95, avait environ 21 ans lorsqu’il a été observé pour la dernière fois dans la Terre de Feu en janvier 2014 (Morrison, 2018, données inédites).

Mendez et al. (2018) ont examiné les estimations du taux de survie annuel des oiseaux de rivage et ont rapporté des valeurs concernant le Bécasseau maubèche qui sont tirées de 8 études. Ces valeurs allaient de 0,62 à 0,92, avec un taux de survie global modélisé de 0,801 ± 0,011 chez les adultes (corrigé pour tenir compte des biais méthodologiques). Le taux de survie annuel des bécasseaux en migration vers le sud dans la baie James, d’environ 0,70 en moyenne pour la période 2009-2018 (MacDonald, 2020), ne variait pas en fonction du temps, tandis que le taux de survie annuel à Mingan pour la période 2006-2016, également d’environ 0,70 (0,46-0,86) en moyenne, variait dans le temps et était apparemment plus faible au cours d’années plus récentes (Aubry, comm. pers., 2020). Étant donné que les estimations les plus récentes du taux de survie apparent dans la baie du Delaware tournent autour de 0,90 (Smith, comm. pers., 2020), un taux de survie global de 0,80 semble approprié chez les adultes.

La durée de génération calculée à l’aide de la feuille de calcul en ligne « Calcul de la durée générationnelle » de l’UICN (IUCN Standards and Petitions Subcommittee, 2017) est de 7 ans, compte tenu d’un taux de survie de 0,80 et d’un taux de fécondité de 1,5 pour les adultes (> 2 ans), d’un taux de survie de 0,25 et d’un taux de fécondité de 0 pour les juvéniles et d’un taux de survie de 0,65 et d’un taux de fécondité de 1,5 pour les préreproducteurs (annexe 1). La méthode 2 des lignes directrices de l’UICN (durée de génération = 1/taux de mortalité des adultes + âge à la première reproduction) donne également une estimation de 7 ans. Il est à noter que l’âge présumé à la première reproduction de 2 ans est défendable puisque, selon les lignes directrices de l’UICN, l’utilisation d’une valeur plus faible engloberait un âge à la première reproduction qui est inférieur à 2 ans (entre 12 et 24 mois); or, certains bécasseaux ne se reproduisent pas avant l’âge de 2 ans (Azpiroz et Rodríguez-Ferraro, 2006; Martínez-Curci et al., 2020; voir Baker et al., 2013, 2020). Watts et al. (2015) ont utilisé un âge à la première reproduction de 2-3 ans.

La durée de génération calculée de 7 ans est similaire à celle de 6,9 ans récemment estimée par Bird et al. (2020) et elle est utilisée dans le présent rapport pour les 5 UD. Cette valeur est considérablement plus élevée que celle de 4-5 ans fournie dans le rapport de situation de 2007, qui laissait supposer que très peu de bécasseaux vivaient plus de 7-8 ans environ (COSEWIC, 2007), alors qu’on sait maintenant que certains individus vivent au moins 20 ans (Baker et al., 2013).

Pour la population de la sous-espèce rufa hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), Baker et al. (2004) estiment le taux de survie à 0,85 lorsque les conditions sont bonnes dans la baie du Delaware et à 0,56 les années où il y a peu de nourriture, ce qui donne des durées de génération de 8,7 et 4,3 ans, respectivement. L’estimation de McGowan et al. (2011) du taux de survie du Bécasseau maubèche dans la baie du Delaware de 0,92, qui sous-entend une durée de génération de 14,5 ans, semble trop élevée et irréaliste, mais pourrait être possible lorsque les conditions sont particulièrement favorables. Rakhamberdiev et al. (2015) ont constaté que le taux de survie du C. c. islandica (UD 1) en hiver et en été peut varier considérablement, parfois d’une manière compensatoire. L’analyse du modèle matriciel de population semble indiquer que des augmentations substantielles de la population seraient possibles, lorsque les conditions sont particulièrement propices (Wilson, comm. pers., 2018; annexe 1).

On en sait beaucoup moins sur le taux de survie des juvéniles pendant leurs deux premières années de vie. On a estimé que le taux de survie annuel des juvéniles à Mingan, au Québec, pour la période 2006-2016, s’élevait à 0,12-0,42, mais qu’il variait en fonction du temps et qu’il a sans doute été plus faible au cours d’années plus récentes (Aubry, comm. pers., 2020). Selon une autre estimation, le taux de survie des juvéniles s’élève à 0,25 (Mendez et al., 2018 et voir l’annexe 1; Boyd et Piersma, 2001 pour le C. c. islandica) ou à la moitié du taux de survie des adultes (Baker et al., 2004), mais des estimations sur le terrain manquent pour la plupart des UD. Peu de données sont disponibles sur l’endroit où les jeunes passent leur premier été avant de se reproduire à l’âge de deux ans et sur la façon dont leurs déplacements et les habitats utilisés influent sur leur taux de survie et leur recrutement au sein de la population reproductrice (Martínez-Curci et al., 2020).

Physiologie et adaptabilité

Le Bécasseau maubèche subit de nombreux changements physiologiques importants pendant la migration, en particulier à la halte finale lors de la migration vers le nord (Piersma et al., 1999; Baker et al., 2004). Ces changements augmentent l’efficacité du vol pour permettre aux individus d’atteindre les lieux de reproduction et comprennent l’accumulation de réserves corporelles supplémentaires suffisantes pour se reproduire avec succès. L’accumulation de graisse se poursuit vers la fin du séjour à la dernière halte migratoire, alors que l’« équipement de vol », qui propulsera les oiseaux dans les airs – p. ex. le cœur, les muscles associés au vol, les dépôts de graisse – augmente en taille (Piersma et al., 1999). En revanche, les organes digestifs et les muscles qui seront moins utilisés en vol, voire pas du tout – p. ex. les muscles des pattes, le gésier, l’intestin, le foie – rétrécissent (Piersma et al., 1999). Ainsi, au moment du départ, le Bécasseau maubèche est bien préparé pour entreprendre le long vol vers l’Arctique. Les réserves de graisse et de protéines qui restent lorsque les bécasseaux arrivent sur les lieux de reproduction sont alors utilisées pour permettre à l’intestin, au gésier, au cœur (organes qui ont rétréci en prévision du vol), au foie, aux gonades, etc. de reprendre de leur taille en préparation de la tentative de reproduction (Morrison et al., 2005; Morrison, 2006). Si les individus ne réussissent pas à accumuler les réserves nécessaires ni ne subissent les transformations physiologiques complexes requises avant la migration et la reproduction, leur survie peut s’en trouver gravement compromise (Baker et al., 2004; Morrison et al., 2007; voir la section Menaces).

La capacité à subir les changements physiologiques qui réduisent la masse de l’appareil digestif avant les longs vols est probablement plus cruciale pour les grands migrateurs, comme les bécasseaux de l’UD 1 (sous-espèce islandica), qui volent vers l’Arctique canadien depuis leurs lieux d’hivernage européens en passant par l’Islande, et ceux de l’UD 3 (sous-espèce rufa), qui migrent sur une longue distance entre la Terre de Feu et l’Arctique en passant par la baie du Delaware (Atkinson et al., 2007). On pense que la disponibilité d’œufs de limule, faciles à digérer et riches en énergie, dans la baie du Delaware est plus importante pendant la migration vers le nord pour les grands migrateurs de la sous-espèce rufa appartenant à la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) que pour les individus de populations provenant de zones d’hivernage plus proches (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4], population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]). D’ailleurs, les changements physiologiques subis au cours de la migration par les individus de ces deux dernières populations peuvent être moins importants. Le rétablissement des populations de limules dans la baie du Delaware est donc considéré comme essentiel au rétablissement futur de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3; Niles et al., 2009).

Dispersion et migration

Des études récentes sur des Bécasseaux maubèches munis d’une bague-drapeau à code, d’un géolocalisateur ou d’un nano-émetteur ont permis d’obtenir un grand nombre de nouvelles données sur les voies migratoires utilisées par les cinq UD (Burger et al., 2020). Les géolocalisateurs-enregistreurs de luminosité fournissent des données relativement continues sur la position des individus, en fonction de la durée du jour et de la date, mais nécessitent la recapture de ceux-ci pour permettre le téléchargement des données (Porter et Smith, 2013). Les 24 heures de clarté dans les lieux de reproduction de l’Arctique empêchent souvent de déterminer une position exacte, mais les périodes de lumière et d’obscurité enregistrées fournissent des données sur les périodes d’incubation (Burger et al., 2012b). La mise au point d’un réseau automatisé de tours de radiotélémesure MOTUS pour détecter la présence et les déplacements d’oiseaux portant un nano-émetteur VHF permet de plus en plus de suivre les Bécasseaux maubèches pendant leur migration en Amérique du Nord et en Amérique du Sud (Taylor et al., 2017; Motus, 2018).

UD 1 – sous-espèce islandica

Il est bien établi que les populations de Bécasseaux maubèches qui se reproduisent dans le nord-est du Haut-Arctique canadien (UD 1) migrent vers des lieux d’hivernage situés en Europe (voir p. ex. Morrison, 1975; Davidson et Wilson, 1992; Baker et al., 2013, 2020). Deux principales voies migratoires sont utilisées lors de la migration vers le nord-ouest à partir de l’Europe, soit par l’Islande ou par le nord de la Norvège, et l’on a détecté des oiseaux qui changeaient de halte et de voie d’une année à l’autre (Wilson et al., 2011). Lors de la migration automnale, les bécasseaux des parties septentrionales de l’aire de reproduction canadienne sont probablement capables de voler directement vers l’Europe, comme en témoignent le poids des individus au départ et le comportement des isotopes stables (Morrison, données inédites; Dietz et al., 2010; Baker et al., 2013, 2020).

Les conditions aux dernières haltes migratoires printanières jouent un rôle clé dans la survie et le succès de reproduction. Seuls les bécasseaux qui partent en bonne condition des haltes islandaises ont été détectés vivants par la suite, après une série d’étés difficiles sur les lieux de reproduction, et la condition des individus au départ d’Islande semble être directement liée à la durée de survie, même pendant des étés normaux (Piersma, 1998; Piersma et al., 1999; Morrison, 2006; Morrison et al., 2007).

Il y a trois mentions d’individus ayant utilisé des voies migratoires différentes d’une année à l’autre : 1) un individu capturé dans l’archipel de Mingan en août 2008 pendant la migration vers le sud, puis vu dans le nord-est de l’Islande en mai 2010 pendant la migration vers le nord; 2) un individu capturé dans le nord de la Norvège en mai 2009 pendant la migration vers le nord, puis vu dans l’archipel de Mingan en juillet 2009 pendant la migration vers le sud; 3) un individu bagué dans l’est de l’Angleterre en mars 1971 et observé à la Barbade en août 1972 (Wilson et al., 2010). Il est intéressant de noter que les sous-espèces islandica et rufa présentent le plus faible degré de différenciation génétique parmi les sous-espèces du Bécasseau maubèche (Verkuil et al., 2017), ce qui témoigne peut-être de leur histoire évolutive (Buehler et Baker, 2005; Buehler et al., 2006). Cependant, de telles mentions semblent être très rares.

UD 2 – sous-espèce roselaari

Les déplacements entre les sites de reproduction en Alaska et sur l’île Wrangel et les principaux sites d’hivernage sur la côte pacifique de la Californie et du Mexique, via les quatre principales haltes migratoires sur la côte pacifique (l’estuaire de Grays Harbor et la baie de Willapa, dans l’État de Washington, et le delta du fleuve Copper et le delta du Yukon-Kuskokwim, en Alaska), ont été décrits au moyen d’observations d’individus munis d’une bague-drapeau ou d’une étiquette émettrice (Buchanan et al., 2010; Carmona et al., 2013; Bishop et al., 2016). Une grande fidélité aux sites a été observée dans les haltes migratoires du Pacifique (Buchanan et al., 2012). On pense que les bécasseaux effectuent des vols sur de grandes distances entre les principales haltes pendant la migration vers le nord (Carmona et al., 2013; Bishop et al., 2016), et très peu de Bécasseaux maubèches (généralement < 100) sont observés sur la côte chaque année en Colombie-Britannique (Campbell et al., 1998; eBird, 2019).

Bien que de nombreux Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari volent directement des haltes migratoires dans les estuaires de l’État de Washington vers celles de l’Alaska pendant la migration vers le nord, les résultats de récentes études de suivi GPS montrent que de nombreux individus (27 sur 47; 54 %) se sont arrêtés pendant 1 à 5 jours sur de petites îles ou des îlots rocheux de la côte de la Colombie-Britannique, peut-être pour se reposer ou éviter des vents contraires ou des prédateurs plutôt que pour se ravitailler (Johnson, comm. pers., 2020; figure 5). En automne, le suivi GPS révèle que les bécasseaux volent des sites de rassemblement en Alaska directement vers les sites d’hivernage entre le sud de la Californie et le nord-ouest du Mexique (Buchanan, comm. pers., 2020; Johnson, comm. pers., 2020). Les Bécasseaux maubèches observés en Colombie-Britannique (généralement < 100 annuellement; Campbell et al., 1998; eBird, 2019; en prenant note, toutefois, des résultats du suivi GPS) peuvent être associés à ces populations de la sous-espèce roselaari.

La plupart des Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari semblent voler directement des haltes migratoires printanières dans les estuaires de l’État de Washington vers les haltes migratoires de l’Alaska pendant la migration vers le nord (Buchanan, comm. pers., 2020; Johnson, comm. pers., 2020), volant vraisemblablement en ligne relativement droite, à moins d’être déviés par les conditions météorologiques. L’itinéraire orthodromique (grand cercle) le plus direct entre l’estuaire de Grays Harbor et la baie de Willapa voisine, dans l’État de Washington, et le delta du fleuve Copper, dans le sud-est de l’Alaska, passe directement au-dessus de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique (Google Earth, 2019), bien à l’intérieur de la ZEE (zone économique exclusive) de 200 milles du Canada. Un vol en ligne droite depuis ces haltes migratoires de l’État de Washington jusqu’au delta du Yukon-Kuskokwim, dans le sud-ouest de l’Alaska, emprunterait une voie légèrement plus à l’ouest, passant probablement à côté de Haida Gwaii, mais bien à l’intérieur de la limite de la zone de 200 milles du Canada (Google Earth, 2019). La quasi-totalité des Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (UD 2) traverse donc probablement l’espace aérien canadien lorsqu’ils migrent vers le nord entre les haltes migratoires situées dans l’État de Washington et celles situées en Alaska. En effet, bon nombre de ces individus s’arrêtent probablement brièvement au Canada, comme en témoigne l’échantillon mentionné ci-dessus, dans lequel 54 % des 47 bécasseaux de la sous-espèce roselaari munis d’une étiquette GPS, se dirigeant vers le nord se sont arrêtés sur des îlots éloignés en Colombie-Britannique (Johnson, comm. pers., 2020; figure 5).

Les mentions d’observations de juin indiquent que la côte nord-est du golfe de Californie, au Mexique, est importante pour les bécasseaux d’un an qui passent l’été au sud des lieux de reproduction; c’est la seule zone de ce type connue pour cette UD (Soto-Montoya et al., 2009).

Certaines données semblent indiquer que les individus nichant sur l’île Wrangel sont génétiquement distincts de ceux nichant dans le nord-ouest de l’Alaska (Verkuil et al., 2017) et qu’ils migrent peut-être vers le nord à des dates différentes (Buchanan et al., 2018), au moins certaines années (Buchanan, comm. pers., 2020). On en sait beaucoup moins sur la migration vers le sud, et peu de grandes concentrations de bécasseaux ont été observées entre les sites de reproduction et les sites d’hivernage (Carmona, 2013).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie

Les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa hivernant dans le sud (UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie) se dirigent vers le nord depuis leurs principaux lieux d’hivernage situés dans la Terre de Feu en remontant la côte de la Patagonie, s’arrêtant à plusieurs sites clés (Morrison et Harrington, 1992), notamment à San Antonio Oeste (González et al., 1996, 2001), à Bahia Blanca (Petracci, comm. pers., 2019) et à Punta Rasa, en Argentine (Martínez-Curci et al., 2015, 2020), et à Lagoa do Peixe, dans le sud du Brésil (Baker et al., 1998). Des études sur le gain de poids et le suivi des géolocalisateurs semblent indiquer que certains bécasseaux entreprennent un long vol depuis la plus septentrionale de ces haltes migratoires, traversant l’Amazonie pour se rendre directement jusqu’à la côte est des États-Unis (Niles et al., 2010b; Burger et al., 2020). Cependant, de nombreux individus font escale sur la côte nord du Brésil (Morrison et Harrington, 1992; Rodrigues, 2000; Rodrigues et Lopes, 2000; Fedrizzi et al., 2016; Mobley, comm. pers., 2019) – quelque 83 % des oiseaux munis d’un géolocalisateur qui arrivaient du sud de l’Amérique du Sud se sont arrêtés dans cette région pendant leur migration vers le nord (Burger et al., 2020). Il est probable que la plupart des Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) passent ensuite par le réseau de la baie du Delaware au printemps (88 % des individus munis d’un géolocalisateur) (Niles et al., 2010b; Burger et al., 2020).

Les taux de gain de poids des Bécasseaux maubèches dans la baie du Delaware sont parmi les plus élevés enregistrés pour l’espèce à l’échelle mondiale (Atkinson et al., 2007). Les individus se nourrissent principalement d’œufs de limule, qui constituent une source de nourriture riche en énergie et facile à digérer. Plusieurs études ont montré que le fait de ne pas atteindre un état corporel adéquat avant de quitter la dernière halte migratoire printanière peut avoir de graves conséquences sur la survie chez le Bécasseau maubèche (Baker et al., 2004; Morrison et al., 2006). Au début des années 2000, lorsque les bécasseaux n’ont pas pu atteindre un poids de départ optimal dans la baie du Delaware à cause de la disponibilité réduite d’œufs de limule, leur taux de survie a chuté d’environ 85 à 56 % (Baker et al., 2004). La trajectoire démographique descendante modélisée correspond étroitement à celle observée dans le cadre de relevés aériens effectués dans la Terre de Feu au cours de la même période (Baker et al., 2004; Morrison et al., 2004; Morrison, 2018). Le suivi récent de bécasseaux munis d’une étiquette émettrice partant de la baie du Delaware a montré que les individus en meilleure condition partaient plus tard, arrivaient plus tôt sur les lieux de reproduction et migraient vers le sud plus tard que les individus en mauvaise condition, ce qui indique qu’ils étaient plus susceptibles d’avoir réussi leur nidification (Duijns et al., 2017). En outre, ces études ont révélé que les individus en mauvaise condition étaient moins susceptibles d’être observés par la suite en automne et qu’ils affichaient donc probablement un taux de mortalité plus élevé.

Des études fondées sur les géolocalisateurs ont montré que les bécasseaux partant de la baie du Delaware et d’autres sites de la côte est des États-Unis volent directement vers des régions plus septentrionales du Canada (Niles et al., 2010b). Un grand nombre d’entre eux passent par le sud de la baie James à la fin mai (Morrison et Harrington, 1992; Morrison, obs. pers.). De nombreux bécasseaux (92 % des mentions d’après les données des géolocalisateurs) de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) utilisent la halte migratoire récemment (re)découverte près de l’embouchure du fleuve Nelson dans la baie d’Hudson, où plus de 4 000 individus ont été comptés à la fin mai et au début juin (McKellar et al., 2015; Burger et al., 2020). On ignore depuis combien de temps les bécasseaux utilisent ce site, bien que 3 500 aient été observés dans la région au printemps 1974 (Morrison et al., 1995; IBA, 2013).

Bien que la voie de migration de l’est empruntée par la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) laisse supposer qu’elle pourrait occuper les parties les plus à l’est de l’aire de reproduction, les données des géolocalisateurs montrent que les individus que l’on croit appartenir à l’UD 3 sont présents dans de nombreuses parties de l’Arctique (Porter, comm. pers., 2020). Des bécasseaux de la sous-espèce rufa bagués en Argentine ont été observés nichant aux extrémités est et ouest de l’aire de reproduction de l’Arctique canadien, et 100 bécasseaux de la même sous-espèce sélectionnés au hasard dans la baie du Delaware ont été munis d’un radioémetteur, puis repérés plus tard, dispersés dans toute l’aire de reproduction (Lathrop et al., 2018). Ces résultats et certains autres semblent indiquer qu’il existe un certain degré de chevauchement dans l’aire de reproduction des trois UD de la sous-espèce rufa (USFWS, 2014a). Malgré ce constat, la séparation génétique entre les UD indique qu’elles restent en quelque sorte largement, voire entièrement, isolées sur le plan reproductif (Baker et al., 2012a,b). D’autres données sur cet aspect de la reproduction et de la migration du Bécasseau maubèche sont nécessaires.

Après la nidification, de nombreux bécasseaux de la sous-espèce rufa se dirigent vers le sud en passant par la côte sud-ouest de la baie d’Hudson (Manitoba et Ontario) et les côtes ouest et sud de la baie James (Ontario), en juillet et en août (Hope et Shortt, 1944; Manning, 1952; Ross et al., 2003), y compris des individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) bagués en Argentine (Friis, 2017). Les zones les plus importantes semblent se trouver dans le sud-ouest de la baie James, entre la pointe Big Piskwamish et la pointe North, où jusqu’à 10 000 Bécasseaux maubèches ont été observés dans le cadre de relevés aériens effectués en août (Morrison, Ross et Friis, données inédites; Friis et Morrison, 2018). D’après les analyses de marquage-recapture, qui tiennent compte du taux de renouvellement des oiseaux, 9 200 individus en tout seraient passés par l’ouest de la baie James en 2017, et 13 200 individus, en 2018 (MacDonald, 2020).

Dans l’est du Canada, la zone la plus importante pour le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa lors de la migration vers le sud est l’archipel de Mingan, sur la rive nord de l’estuaire du Saint-Laurent (Buidin et al., 2010; Allard et al., 2014), où l’on estime que plus de 9 000 bécasseaux font halte (Lyons et al., 2017). Ouellet (1969) a identifié 4 Bécasseaux maubèches prélevés dans une bande de 200 individus sur l’île d’Anticosti comme appartenant à la sous-espèce rufa. La réobservation de nombreux individus marqués avec des bagues de couleur entre Mingan et l’Argentine confirme qu’un grand nombre d’entre eux appartiennent à la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), bien que des individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) soient également présents (Aubry, comm. pers., 2019).

Les Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) passent également par la côte est des États-Unis à l’automne. Bien qu’un certain mélange avec des individus des autres UD de la sous-espèce rufa s’y produise, les trois groupes diffèrent en termes de chronologie de migration, de durée de séjour dans les haltes migratoires, de gain de poids et de plumage de mue ainsi que de régime alimentaire et d’habitat d’alimentation (Harrington et al., 2007, 2010a,b; Niles et al., 2008, 2012a; Burger et al., 2012a, 2020; Lyons et al., 2018). Les bécasseaux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) arrivent et partent généralement plus tôt et ont une durée de séjour plus courte dans les haltes migratoires. De plus, ils prennent du poids pour le long vol migratoire à venir et ne subissent pas de mue des ailes. Ces différences dans la phénologie, le plumage de mue et les besoins en matière de gain de poids distinguent les UD, bien qu’elles partagent certaines haltes pendant la migration.

Les Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) quittent la côte est de l’Amérique du Nord vers le sud-sud-est en traversant l’océan Atlantique jusqu’à la côte nord-est de l’Amérique du Sud. Bien que les bécasseaux de l’UD 3 puissent passer par la côte nord-est du Brésil (utilisée par la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4] en hiver) au cours de leur migration, il n’existe aucune mention de leur présence en hiver dans le Maranhão ou le Ceará (Baker et al., 2005a; Mobley, comm. pers., 2019). De même, on pense que les bécasseaux de l’UD 3 migrent en passant par la Guyane française, bien que les quelques individus qui y passent l’hiver appartiennent probablement à la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) (Niles et al., 2013a; de Pracontal, 2017). Étant donné que plusieurs milliers d’individus ont été marqués dans différents sites d’hivernage, ces observations indiquent que les populations hivernantes demeurent distinctes sur le plan fonctionnel, comme le soutiennent les études génétiques. Les bécasseaux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) continuent vers le sud pour aboutir en Uruguay, dans le sud de la Patagonie et dans la Terre de Feu en octobre et en novembre (Baker et al., 2005b; Aldabe et al., 2015; figure 7).

On pense que le petit nombre de Bécasseaux maubèches hivernant sur l’île Chiloé, au Chili, sont principalement des individus de la sous-espèce rufa de l’UD 3 (Navedo et Gutiérrez, 2019), bien que les données des géolocalisateurs indiquent que quelques individus de la sous-espèce roselaari (UD 2) puissent également y être présents (Newstead et LeBlanc, 2018; Handmaker, 2020).

On connaît moins la répartition des bécasseaux d’un an qui passent l’été au sud des lieux de reproduction. Des nombres réguliers d’individus sont observés pendant l’été nordique à Punta Rasa, dans la province de Buenos Aires, en Argentine (Martínez-Curci et al., 2015, 2020) (ce ne sont toutefois pas tous les individus qui étaient âgés d’un an) et dans le sud du Brésil (Belton, 1984; Scherer et Petry, 2012).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud

On pense que les principaux lieux d’hivernage du Bécasseau maubèche de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) sont centrés le long de la côte nord-est du Brésil, notamment dans les États du Maranhão (Morrison et Ross, 1989; Wilson et al., 1998; Rodrigues, 2000a; Rodrigues et Lopes, 2000; Baker et al., 2005a) et du Ceará (Carlos et al., 2010; Fedrizzi et al., 2016; Mobley, comm. pers., 2019; figure 8), et seuls quelques individus hivernent dans les régions voisines de la Guyane française et du Suriname. Les individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) partent en direction nord vers le mois de mars (Rodrigues, 2000; Rodrigues et Lopes, 2000; Fedrizzi, 2016), et les données des géolocalisateurs indiquent que la plupart d’entre eux remontent la côte est des États-Unis (90 % des individus munis d’un géolocalisateur se sont arrêtés dans la baie du Delaware; Burger et al., 2020). Les individus munis d’une bague-drapeau de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) passent par la Virginie lorsqu’ils migrent vers le nord, avant de se déplacer vers d’autres zones, y compris la baie du Delaware (Duerr et al., 2011; Watts et Truitt, 2015). Des individus marqués du Brésil n’ont pas été observés en Géorgie (Smith et al., 2017). Depuis la côte est des États-Unis, les individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) se déplacent vers la baie James et la baie d’Hudson (95 % des individus munis d’un géolocalisateur) en route vers les lieux de reproduction (Burger et al., 2020; Porter, comm. pers., 2020).

Comme pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), on ne sait pas quelles parties de l’aire de reproduction de la sous-espèce rufa sont occupées par les individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4). Des individus munis d’un géolocalisateur hivernant dans le nord-est du Brésil ont été repérés jusqu’à l’île Southampton et près de Pelly Bay dans l’Arctique canadien (Niles et al., 2010b).

Lors de la migration vers le sud, les bécasseaux de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) passent par la baie James (observations d’individus munis d’une bague-drapeau; Friis, 2017; MacDonald, 2020) et les îles de Mingan (Aubry, comm. pers., 2019). Un individu muni d’un géolocalisateur s’est arrêté aux îles de Mingan lors de ses déplacements vers le nord (2009) et vers le sud (2009, 2010), après quoi il s’est envolé directement vers le nord du Brésil (Burger et al., 2020). Les bécasseaux de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) passent également par divers autres sites de la côte est des États-Unis, notamment en Géorgie (Lyons et al., 2018) et à Monomoy, au Massachusetts (17 % des individus munis d’un géolocalisateur de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4]; à noter qu’aucun individu muni d’un géolocalisateur de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3] n’a été détecté à Monomoy; Burger et al., 2020). Les grands migrateurs de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie et de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 3 et UD 4) ont généralement des stratégies de migration différentes que les migrateurs sur de plus courtes distances de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), y compris en ce qui concerne la chronologie de migration (plus hâtive), la durée de séjour dans les haltes migratoires (plus courte), le gain de poids (plus important) et le plumage de mue (pas de mue), et ils ont aussi un régime alimentaire et des habitats d’alimentation différents (Harrington et al., 2007, 2010a,b; Niles et al., 2008, 2012a; Burger et al., 2012a, 2020; Lyons et al., 2018).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes

Les Bécasseaux maubèches des sites d’hivernage de la côte atlantique de la Floride et de la Géorgie ainsi que de certaines parties des Caraïbes (une fraction de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]) remontent la côte atlantique des États-Unis au printemps. Leurs vols sont plus courts que ceux des grands migrateurs de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et peuvent comprendre des déplacements en « saute-mouton » : on pense que seule la moitié d’entre eux environ s’arrête dans la baie du Delaware (comparativement à environ 90 % de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3] et de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4; Burger et al., 2020]). Dans la baie du Delaware, il est probable que les individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) utilisent davantage les milieux côtiers et dépendent moins des œufs de limule, car les migrateurs sur de courtes distances sont capables de s’y nourrir de bivalves à coquille dure puisque leurs organes digestifs n’ont pas subi une réduction aussi importante que chez les grands migrateurs (Niles et al., 2009, 2012a). Des études fondées sur des géolocalisateurs montrent que certains individus volent directement de la Floride ou d’autres États du sud-est vers la baie d’Hudson (Burger et al., 2020).

Les bécasseaux de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) qui passent l’hiver sur la côte ouest de la Floride ainsi qu’en Louisiane, au Texas et sur les îles des Caraïbes migrent vers le nord en passant par le centre de l’Amérique du Nord, certains s’arrêtant dans les Prairies canadiennes (Saskatchewan), d’autres volant directement vers la région du fleuve Nelson sur la côte ouest de la baie d’Hudson (Newstead et al., 2013; Newstead, comm. pers., 2018; Bianchini et al., 2020). Des données récentes provenant de géolocalisateurs et de nano-émetteurs semblent indiquer que les oiseaux hivernant en Louisiane et au Texas peuvent emprunter des voies migratoires différentes. Les individus de la Louisiane semblent remonter la voie migratoire du Mississippi directement vers la baie James et la baie d’Hudson, tandis que ceux du Texas remontent la voie migratoire du Centre de l’Amérique du Nord et utilisent les haltes migratoires en Saskatchewan avant de se diriger vers la baie James et la baie d’Hudson. Les individus qui hivernent sur la côte du golfe du Mexique, en Floride, se rendent probablement directement à la baie James (Newstead, comm. pers., 2018). Certains de ces individus peuvent retourner vers le sud à l’automne en passant par la côte est des États-Unis, comme l’indiquent les données récentes des géolocalisateurs (Niles et al., 2012a; Lyons et al., 2018; Bianchini et al., 2020).

On ne sait pas avec exactitude quelles parties de l’aire de reproduction de la sous-espèce rufa sont occupées par les individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). La voie migratoire du Centre empruntée par les individus du Texas et de la Louisiane pourrait laisser supposer une destination dans le centre-ouest de l’Arctique. Un bécasseau qui a hiverné sur la côte du Maryland a migré vers le nord via la baie du Delaware, puis s’est dirigé vers la baie d’Hudson et, ensuite, vers un site de reproduction que l’on pense être près du bassin Foxe, dans la partie orientale de l’aire de reproduction; il est retourné vers le sud, dans le même site d’hivernage, en passant par la baie James (Burger et al., 2020).

Relations interspécifiques

Prédation des nids et des adultes

Le Labbe à longue queue (Stercorarius longicaudus) et le renard arctique (Alopex lagopus) sont des prédateurs courants des œufs et des oisillons du Bécasseau maubèche dans les lieux de reproduction de l’Arctique, surtout les années où les populations de lemmings sont petites (voir p. ex. Birula in Pleske, 1928; Nettleship, 1974). Une forte prédation des nids par le renard arctique peut également se produire les années où la fonte des neiges est tardive, de sorte que les prédateurs disposent d’une plus petite zone de toundra clairsemée où chercher leur nourriture (Tomkovich et Soloviev, 1996). Parmi les autres prédateurs dans les lieux de reproduction, on compte le Labbe parasite (S. parasiticus) et le Labbe pomarin (S. pomarinus), le Faucon gerfaut (F. rusticolus) et parfois le Goéland argenté (Larus argentatus) et le Goéland bourgmestre (L. hyperboreus; Niles et al., 2008). D’autres prédateurs non confirmés comprennent le Grand Corbeau (Corvus corax), la Grue du Canada (Antigone canadensis) et l’hermine (Mustela erminea), surtout dans les basses latitudes de l’aire de reproduction (Smith, comm. pers., 2020).

En dehors des lieux de reproduction, les prédateurs les plus courants sont les grands faucons, tels que le Faucon pèlerin (Falco peregrinus; Piersma et al., 1993), mais aussi des busards (Circus spp.), des éperviers (Accipiter spp.), le Faucon émerillon (F. columbarius), le Hibou des marais (Asio flammeus) et le Goéland marin (L. marinus; Piersma et al., 1993; Niles et al., 2008). Les grands prédateurs aviaires migrent généralement vers le sud plus tard que la plupart des oiseaux de rivage, de sorte que les oiseaux de rivage qui migrent tôt (p. ex. les bécasseaux femelles) sont moins exposés à la prédation que les migrateurs plus tardifs (p. ex. les juvéniles et certains bécasseaux mâles) (Lank et al., 2003).

Autres relations interspécifiques

Les Bécasseaux maubèches volent généralement en bandes monospécifiques, mais ils se joignent volontiers à d’autres espèces d’oiseaux de rivage en vol dans les zones d’alimentation, entre autres, le Tournepierre à collier (Arenaria interpres), des bécassins (Limnodromus spp.) et le Pluvier argenté (Pluvialis squatarola) ainsi qu’à des oiseaux de rivage de plus grande taille, comme les barges (Limosa spp.).

Sur les lieux de reproduction, les bécasseaux et les tournepierres peuvent s’associer pour défendre leurs oisillons contre des prédateurs tels que le Labbe à longue queue. En partageant les mêmes lieux de reproduction, les deux espèces assurent une protection peut-être plus efficace que si elles se trouvaient dans des sites distincts (Parmelee et MacDonald, 1960).

La population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) dépend fortement des œufs de limule comme principale source de nourriture dans la baie du Delaware et dans d’autres régions côtières du littoral états-unien de l’Atlantique pendant la migration printanière (Tsipoura et Burger, 1999; Haramis et al., 2007). Les individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) qui passent par la baie du Delaware dépendent également de cette ressource alimentaire, bien que probablement dans une moindre mesure (Atkinson et al., 2007). Ailleurs dans ses aires d’hivernage et de migration, le Bécasseau maubèche se nourrit principalement de bivalves (Alerstam et al., 1992; Piersma et al., 1993; González et al., 1996; Cohen et al., 2009), mais aussi d’une variété d’autres invertébrés lorsqu’il migre en passant par l’est du Canada (Sahlin, 2010, 2011). Sur les lieux de reproduction, il s’alimente d’invertébrés de la toundra ainsi que de végétation (Parmelee et MacDonald, 1960; Nettleship, 1974; Baker et al., 2013).

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

Relevés aériens

Le dénombrement des Bécasseaux maubèches sur les lieux d’hivernage est généralement considéré comme la meilleure méthode pour évaluer la taille de la population, car les individus sont souvent concentrés dans des parties relativement restreintes d’habitat convenable et sont peu susceptibles de se déplacer entre les sites (Brown et al., 2001). Les relevés aériens sont généralement la méthode la plus efficace pour couvrir de vastes zones d’habitat, en particulier dans les régions éloignées et difficiles d’accès au sol. Si la totalité de l’aire d’hivernage peut être recensée au cours d’une saison, le relevé global devient en fait un recensement dans le cadre duquel tous les individus sont comptés. Toute incertitude quant au nombre total d’individus résulte d’erreurs de dénombrement, d’identification et de détection puisqu’il n’y a pas d’échantillonnage ni d’extrapolation. Des problèmes de détection peuvent survenir lorsque les relevés côtiers doivent être effectués à une hauteur de marée spécifique (généralement à marée haute), et le fait qu’on couvre de grandes étendues peut empêcher que les conditions soient idéales dans l’ensemble de la zone recensée (Morrison, 2018; Morrison et al., 2020c; NJA, 2020).

Pour le C. c. islandica (UD 1), des relevés aériens ont permis de déterminer les effectifs pendant la migration en Islande (Gudmundsson et Gardarsson, 1993). Cependant, on ne les utilise généralement pas sur les lieux d’hivernage en Europe, pour lesquels la plupart des données proviennent de dénombrements au sol.

Pour le C. c. roselaari (UD 2), les relevés aériens ont fourni des données préliminaires sur sa répartition (Morrison et Ross, 2009) dans les lieux d’hivernage au Mexique. Les relevés aériens ont également été largement utilisés dans les zones de migration de l’Alaska (Gill et Handel, 1990; Alaska Shorebird Group, 2018).

La population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) a été largement recensée au moyen de relevés aériens. L’entièreté de la côte patagonienne et le littoral convenable de la Terre de Feu ont été initialement recensés dans les années 1980, au moment de la découverte des principaux sites d’hivernage (Morrison et Ross, 1989). Les relevés ont repris en 2000 et se sont poursuivis chaque année jusqu’en 2019. Ces dernières années, on a évalué l’exactitude des dénombrements en comparant les dénombrements aériens avec ceux effectués à partir de photographies. Pour ces comparaisons et pour d’autres comparaisons air-sol, les erreurs globales moyennes se situaient dans une fourchette de 5-10 % par rapport aux dénombrements photographiques (Morrison, 2018), les erreurs moyennes absolues étant de 8-10 %. Une caractéristique notable des relevés effectués dans la Terre de Feu est qu’ils ont tous été réalisés par les mêmes observateurs (R.I.G Morrison, souvent avec R.K. Ross), ce qui optimise la cohérence des dénombrements. De plus, les dénombrements effectués dans la Terre de Feu et les estimations de la taille de la population faites au moyen d’études de réobservation pendant la migration concordent étroitement (González et al., 2004).

Des relevés aériens ont été réalisés initialement dans les années 1980 dans les zones d’hivernage utilisées par les individus de la sous-espèce rufa de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et ont été répétés au cours des dernières années (2008-2019; Morrison et Ross, 1989; Baker et al., 2005a; Morrison et al., 2012, 2020c).

Des relevés aériens ont été utilisés pour dénombrer les individus de la sous-espèce rufa de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) dans les régions côtières du Texas et de la Louisiane (Newstead, comm. pers., 2018) et de la Floride (Niles et al., 2010c). Ces relevés ont toutefois été effectués de manière sporadique et ne couvrent pas tous les sites d’hivernage connus utilisés par les individus de cette UD.

Des relevés aériens ont également été effectués pour dénombrer les Bécasseaux maubèches en migration dans d’autres zones où l’identification de l’UD est incertaine ou dans des zones où des individus de plus d’une UD peuvent être présents. Par exemple, des relevés aériens sont effectués dans la baie du Delaware depuis 1982 et se poursuivent, et, jusqu’à récemment, ils étaient effectués au moyen de protocoles normalisés par les mêmes observateurs (Clark et al., 1993, 2001; Niles et al., 2010c). Les Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) se mélangent avec ceux de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) et de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) pendant la migration à travers la baie, bien que la plupart des bécasseaux des deux dernières UD passent par ce site plus tôt que ceux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3; Atkinson et al., 2005). Des relevés aériens ont également été effectués pendant la migration vers le nord dans les régions côtières de la Virginie et de la Géorgie (Watts et Truitt, 2015; Smith et al., 2017). Des relevés aériens du littoral de la baie James ont confirmé qu’un nombre important de bécasseaux de la sous-espèce rufa (> 10 000 individus) utilisent cette zone pendant la migration vers le sud (Friis, 2017; R.I.G. Morrison, R.K. Ross et C. Friis, données inédites), mais l’on ne sait pas exactement à quelles UD ces individus appartiennent.

Dénombrements au sol

Bien que les effectifs dans les zones de migration puissent être affectés par les taux de renouvellement (les oiseaux peuvent passer par une halte à différents moments, ou à des taux différents selon les années) et par les incertitudes concernant la proportion de la population fréquentant la halte (Bart et al., 2007), ils fournissent néanmoins des données supplémentaires précieuses sur les tendances d’une population migratrice (Morrison et al., 1994; Morrison, 2001). Des dénombrements maximaux ou moyens ont été utilisés comme indices de l’abondance annuelle, parfois pendant une fenêtre temporelle spécifique, par exemple pour estimer le nombre d’individus adultes lorsque leur moment de passage diffère de celui des juvéniles (Morrison, 2004).

En Europe, les données sur les effectifs de la population hivernante du C. c. islandica (UD 1) proviennent d’un programme de dénombrements au sol coordonné à l’échelle internationale (Wetlands International, 2018).

En Amérique du Nord, diverses activités de relevé par des bénévoles sont coordonnées par le biais du PRISM (Bart et al., 2002). Parmi ces relevés, on retrouve principalement le Relevé des oiseaux de rivage du Canada atlantique (RORCA, à l’origine le Relevé des oiseaux de rivage des Maritimes [RORM]), le Relevé des oiseaux de rivage de l’Ontario (RORO) et le Relevé international des oiseaux de rivage (RIOR), qui couvre des régions des États-Unis et plus au sud. Le RORM/RORCA et le RIOR ont été lancés en 1974 et font généralement appel à des bénévoles qui comptent les oiseaux de rivage de manière uniforme dans leur site d’étude à des intervalles de deux semaines ou de dix jours pendant toute la période de migration vers le sud (Morrison et al., 1994; Morrison, 2001; Morrison et Hicklin, 2001; Howe et al., 1989). Les analyses de ces données sont effectuées par des scientifiques d’ECCC au Centre national de la recherche faunique.

Les résultats combinés des différentes régions (appelés résultats du RIOR dans les analyses ci-dessous) sont utiles et pertinents pour examiner les tendances des différentes UD du Bécasseau maubèche. Ces dénombrements sont effectués pendant la migration vers le sud (de juillet à novembre), et les régions d’échantillonnage sont indiquées à la figure 10. On a calculé les tendances qui se dégagent du RIOR à l’aide d’un modèle bayésien hiérarchique utilisant la méthode Monte Carlo-chaîne de Markov, en supposant que les dénombrements suivent une distribution de Poisson surdispersée, pour les périodes indiquées (ECCC, 2019), à l’exception de la région du Pacifique et intermontagnarde, de la région côtière du Texas et de la baie du Delaware, pour lesquelles on a utilisé une régression linéaire des indices annuels.

Figure 10, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Atlantic Canada = Canada atlantique

Pacific and intermountain = Région du Pacifique et intermontagnarde

Midcontinental = Centre du continent

Ontario = Ontario

East Inland = Terres intérieures, est

Northeast US Coast = Côte nord-est des États-Unis

Southeast US Coast = Côte sud-est des États-Unis

Texas Coast = Région côtière du Texas

Kilometers = kilomètres

Figure 10. Régions nord-américaines du Relevé international des oiseaux de rivage (y compris le Relevé des oiseaux de rivage du Canada atlantique et le Relevé des oiseaux de rivage de l’Ontario) utilisées dans l’analyse des résultats des relevés pendant la migration vers le sud (juillet-août; figure gracieusement fournie par P.A. Smith).

Description longue

Carte montrant les régions nord-américaines du Relevé international des oiseaux de rivage (RIOR; y compris le relevé des oiseaux de rivage du Canada atlantique et le relevé des oiseaux de rivage de l’Ontario) utilisées dans l’analyse des résultats des relevés pendant la migration vers le sud du Bécasseau maubèche.

Les dénombrements effectués dans les sites côtiers de la région du Pacifique et intermontagnarde comprennent très probablement des individus de la population de la sous-espèce roselaari (UD 2) qui migrent le long de la côte pacifique, bien qu’il soit possible que des individus de la sous-espèce rufa de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) se trouvent également dans cette région. Les dénombrements effectués dans le Canada atlantique et sur la côte nord-est des États-Unis sont susceptibles de comprendre des individus des trois UD de la sous-espèce rufa, mais pourraient néanmoins donner une perspective pertinente sur les déclins des différentes UD. Il est probable que, parmi les individus du Canada atlantique, on retrouve une plus grande proportion d’individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), tandis que, dans les zones plus au sud, sur la côte est des États-Unis, on peut probablement retrouver une plus grande proportion d’individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) (Harrington et al., 2010b; Lyons et al., 2018).

Au Québec, les tendances des effectifs ont été obtenues grâce à l’analyse des données des listes d’observations présentées à l’Étude des populations d’oiseaux du Québec (ÉPOQ) pour les zones situées le long du réseau du fleuve Saint-Laurent de 1976 à 1998 (Aubry et Cotter, 2001, 2007) et englobent probablement une forte proportion d’individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3). Les dénombrements déclarés par le biais d’eBird auront une pertinence semblable pour les différentes UD sur la base de l’information géographique du RIOR.

Les dénombrements durant la migration effectués dans la région de la côte sud-est des États-Unis peuvent être pertinents pour la partie de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) qui hiverne le plus à l’est (avec une partie de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3] et de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4]). Les dénombrements dans la région côtière du Texas peuvent quant à eux être pertinents pour la portion de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) qui hiverne sur la côte du Texas. Enfin, les dénombrements dans la région du centre du continent peuvent être utiles pour évaluer les portions de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) qui hivernent dans l’ouest de la Floride, sur la côte louisianaise du golfe gu Mexique et au Texas.

Les Recensements des oiseaux de Noël (RON), organisés par la National Audubon Society depuis 1900, fournissent des données sur le nombre d’oiseaux hivernant aux États-Unis et au Canada (National Audubon Society, 2020). Les recensements sont effectués à l’intérieur d’un cercle de 24,1 km de diamètre sur une période d’une journée (24 heures) entre le 14 décembre et le 5 janvier (Audubon Science-CBC, 2014). Le nombre d’heures de recensement et d’observateurs est consigné afin d’évaluer l’effort d’échantillonnage. Les tendances d’après les RON sont estimées à l’aide d’un modèle hiérarchique log linéaire avec une fonction représentant l’effort, comme décrit par Link et Sauer (2007). Les recensements effectués sur la côte du Pacifique comptent des individus de la sous-espèce roselaari (UD 2), dans les parties les plus septentrionales de l’aire d’hivernage, tandis que les recensements effectués dans le golfe du Mexique et le sud-est des États-Unis comptent des individus hivernants de la population de l’UD 5 de la sous-espèce rufa.

Les tendances de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) ont été estimées au moyen de dénombrements effectués dans divers sites du sud de l’Amérique du Sud. À San Antonio Oeste, dans la province de Rio Negro, sur la côte de la Patagonie argentine, un « recensement local » complet a permis d’effectuer des dénombrements environ une fois par semaine en mars et en avril. Des dénombrements ont été effectués à la plage Fracasso, dans la péninsule Valdes (province de Chubut, en Argentine). Enfin, une série de dénombrements couvrant la période 1995-2003 est disponible pour le parc national Lagoa do Peixe, dans l’État de Rio Grande do Sul, dans le sud du Brésil, autre halte migratoire importante pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3). Tous ces dénombrements ont révélé des déclins du nombre de Bécasseaux maubèches, déclins qui concordent avec les observations effectuées dans les principaux sites dans la Terre de Feu (COSEWIC, 2007). Aucune donnée à jour n’est disponible pour ces zones.

Les relevés du PRISM dans l’Arctique fournissent la description la plus complète de l’abondance et de la répartition des bécasseaux sur les lieux de reproduction (Bart et Johnston, 2012, Rausch et Smith, 2013, Lathrop et al., 2018). Ces relevés comprennent des dénombrements au sol dans des parcelles de 12 à 16 ha distribuées de manière aléatoire stratifiée dans l’ensemble de l’Arctique canadien. Plus de 2 700 parcelles ont été recensées entre 1994 et 2018. Des parcelles supplémentaires ont été recensées de manière intensive sur une période de 5 semaines dans 14 sites à l’échelle l’Arctique, et ont permis d’établir des taux de détection et d’apporter des corrections dans le plus grand échantillon. Bien que les relevés du PRISM dans l’Arctique puissent fournir à l’avenir les tendances démographiques sur les lieux de reproduction, la couverture complète de l’Arctique canadien n’a été réalisée que récemment, et des tendances ne sont donc pas encore disponibles. Les seules données relatives à des tendances récentes des effectifs de la sous-espèce rufa sur les lieux de reproduction dans le centre de l’Arctique canadien proviennent des relevés effectués annuellement dans une zone d’étude de 9,2 km2 sur l’île Southampton, entre 2000 et 2005 (Niles et al., 2005). Tomkovitch et Dondua (2008) ont signalé des changements du nombre d’individus de la sous-espèce roselaari (UD 2) se reproduisant sur l’île Wrangel, en Russie.

Abondance

Les relevés du PRISM dans l’Arctique fournissent des estimations régionales de l’abondance, mais, étant donné que les Bécasseaux maubèches des UD 3, 4 et 5 semblent se mélanger sur les lieux de reproduction et que la limite sud séparant l’aire de l’UD 1 des aires des UD 3, 4 et 5 n’est pas bien connue, il est difficile de diviser les résultats du PRISM dans l’Arctique en estimations des populations propres aux UD. Dans tout l’Arctique canadien, les relevés du PRISM ont permis de calculer une estimation préliminaire de la population de Bécasseaux maubèches (± écart-type) de 667 633 ± 188 608 individus reproducteurs (matures) (Smith, comm. pers., 2020). La densité était plus élevée dans les milieux humides que dans les milieux mésiques et les milieux secs à végétation éparse (0,80 individu/km2, 0,26 individu/km2 et 0,30 individu/km2, respectivement). Cependant, en raison de l’étendue spatiale beaucoup plus grande de cette dernière catégorie de milieu, on estime que la plupart des Bécasseaux maubèches se trouvent dans ces milieux secs et stériles (proportion : 0,17 dans les milieux humides, 0,16 dans les milieux mésiques et 0,67 dans les milieux secs; Smith, comm. pers., 2020).

Si l’on compile les résultats régionaux du PRISM dans l’aire de répartition des UD 3, 4 et 5, on obtient une estimation préliminaire de 81 530 ± 45 404 individus reproducteurs de la sous-espèce rufa. Le manque de précision reflète la rareté des observations dans les parcelles recensées. Ces chiffres concordent avec les estimations fournies ci-dessous pour ces UD dans les lieux autres que ceux utilisés pour reproduction, en particulier si l’on considère l’intervalle de confiance de l’estimation et le fait que les relevés ont eu lieu sur des périodes remontant à 1994 (Smith, comm. pers., 2020).

Si l’on suppose que tous les Bécasseaux maubèches nichant sur les îles Devon, Prince Patrick et Melville ainsi que dans les zones plus au nord appartiennent à la sous-espèce islandica, les relevés du PRISM permettent de calculer une estimation préliminaire de 552 567 ±165 164 individus matures au sein de la population de cette sous-espèce. Contrairement aux résultats obtenus pour la sous-espèce rufa, cette estimation est nettement supérieure aux estimations précédentes. Comme il est décrit ci-dessous pour l’UD 1, les estimations précédentes reposent sur des hypothèses non vérifiées concernant la proportion de la population présente au Canada, et les résultats des relevés du PRISM semblent indiquer que cette proportion est probablement plus importante que ce que l’on croyait auparavant (Smith, comm. pers., 2020).

Structure par âge et nombre d’individus matures

Le COSEPAC considère l’abondance d’une espèce en termes du nombre d’individus matures, ce dernier étant défini comme « le nombre, connu, estimé ou inféré, d’individus capables de se reproduire » (IUCN Standards and Petitions Subcommittee, 2017). La plupart des dénombrements du Bécasseau maubèche, qu’ils soient aériens ou terrestres, comptent le nombre total d’individus observés, avec peu de données sur les catégories d’âge présentes. On considère généralement que le Bécasseau maubèche commence à se reproduire à partir de l’âge de deux ans (voire plus tard). Un individu d’un an ou moins est considéré comme un juvénile; un individu d’un à deux 2 ans qui approche de sa première saison de reproduction est considéré comme un préreproducteur, et un individu de plus de deux ans est considéré comme un adulte. La proportion de chaque classe d’âge dans la population dépend du taux de survie annuel de chaque classe d’âge et de la fécondité des individus et peut être modélisée à l’aide d’un modèle matriciel de population. Cet exercice de modélisation, entrepris par S. Wilson et R.I.G. Morrison à l’aide des valeurs de paramètres considérées comme les plus réalistes, est présenté à l’annexe 1.

Les résultats globaux semblent indiquer qu’une population relativement stable comprendrait environ 25 % de juvéniles, 15 % de préreproducteurs et 60 % d’adultes (annexe 1). Dans le cas des relevés sur les lieux d’hivernage, la proportion d’individus matures serait de 60 %, car les préreproducteurs ne sont pas encore considérés comme des individus matures. Cette valeur a été utilisée pour convertir les effectifs établis d’après les relevés d’hivernage en nombre d’individus matures. Des incertitudes peuvent survenir lorsque les trois classes d’âge ont des répartitions géographiques différentes ainsi que chez les populations en déclin qui peuvent présenter des taux de mortalité différents selon l’âge. Ces proportions peuvent ne pas s’appliquer pendant la migration, par exemple tous les individus comptés pendant la migration vers le nord dans les haltes migratoires en Amérique du Nord sont vraisemblablement des adultes, et les adultes précèdent les juvéniles pendant la migration vers le sud.

UD 1 – sous-espèce islandica

La population mondiale de la sous-espèce islandica était auparavant considérée comme comptant environ 270 000 individus (à ce moment-là, on considérait ces effectifs comme équivalant à 202 500 individus matures, selon une proportion de 75 % d’adultes et de préreproducteurs; actuellement on obtient 162 000 individus, selon une proportion de 60 % d’adultes) (COSEWIC, 2007). Selon des estimations plus récentes, les effectifs s’élèveraient à 450 000 oiseaux (270 000 individus matures; Delaney et al., 2009) et à 500 000-565 000 (jusqu’en 2016; 300 000-339 000 individus matures; moyenne d’environ 320 000 individus), compte tenu des dénombrements et des avis d’experts (Wetlands International, 2018). Les effectifs totaux selon le recensement international des oiseaux aquatiques (International Waterbird Census) en Europe ont fluctué entre 273 000 et 423 000 au cours de la période 2011-2015 (Wetlands International, 2018), et les augmentations pourraient, en partie, représenter une couverture élargie des relevés.

On pense que la population reproductrice canadienne du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1) représente au moins 40 % de la population de la sous-espèce, selon des estimations antérieures (Whitfield et al., 1996; Meltofte, 1985; Morrison et al., 2006; COSEWIC, 2007; Smith, comm. pers., 2020). Cependant, cette proportion doit être considérée comme approximative, et les estimations récentes d’après les relevés du PRISM dans l’Arctique laissent supposer qu’elle pourrait être sous-estimée (Smith, comm. pers., 2020). En appliquant cette proportion à une estimation mondiale d’environ 320 000 individus matures, on obtient une estimation de la population reproductrice canadienne du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica d’au moins 128 000 individus matures (Morrison et al., 2006; Andres et al., 2012).

UD 2 – sous-espèce roselaari

Carmona et al. (2013) ont examiné les mentions du Bécasseau maubèche sur la côte pacifique des Amériques; ils ont démontré qu’il y avait peu de sites côtiers accueillant un grand nombre d’individus et conclu que les concentrations observées reflétaient l’estimation alors valide de 17 000 individus. Dans le cadre de travaux plus récents utilisant des approches de modélisation de superpopulation, Lyons et al. (2016) ont estimé la population d’individus adultes de la sous-espèce roselaari (UD 2) fréquentant la côte pacifique à 21 770 (16 200-30 320), ce qui est considéré comme équivalent au nombre d’individus matures compris dans l’estimation de la population canadienne dans ce rapport.

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie

Les premières estimations de la taille de la population de la sous-espèce rufa dans les années 1980, calculées à partir des données de réobservation d’individus bagués et des dénombrements, semblent indiquer que la population comptait entre 100 000 et 150 000 individus (B.A. Harrington, résultats inédits, in Morrison et Harrington, 1992), mais cette estimation comprend les 3 UD de la sous-espèce rufa (Harrington et al., 1988; Morrison et Harrington, 1992; Morrison et al., 2001). Bien que ces effectifs soient considérablement plus élevés que ceux obtenus selon les estimations combinées actuelles (Morrison et al., 2020b) pour les trois UD de la sous-espèce rufa, la trajectoire générale des indices d’abondance, d’après le RIOR et dans la baie du Delaware en particulier (voir Tendances), porte à croire qu’ils pourraient fort bien être relativement exacts.

Le premier dénombrement direct de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) a été effectué par Morrison et Ross (1989), qui ont observé quelque 67 500 bécasseaux dans le cadre de relevés aériens du littoral de la Patagonie (14 314) et de la Terre de Feu (53 232), dont environ 40 500 individus matures, dans les années 1980. Cette population a depuis subi un déclin important (voir Tendances), et le dernier relevé effectué en janvier 2020 a donné un effectif total de 11 795 individus dans la Terre de Feu (Morrison et al., 2020c). Étant donné que les estimations de l’effectif total sur la côte de la Patagonie en 2003, en 2004 et en 2012 s’élèvent en moyenne à environ 670 individus, il est probable que l’effectif total actuel de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) est de 12 500 individus ou moins, ce qui correspond à environ 7 500 individus matures. Il se pourrait que ce ne soit pas tous les juvéniles qui migrent vers les parties méridionales de l’aire d’hivernage (Baker et al., 2004, 2013, 2020), de sorte que le nombre d’individus matures pourrait être légèrement sous-estimé.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud

Les effectifs du Bécasseau maubèche dénombrés sur la côte nord-est du Brésil ont augmenté ces dernières années, mais l’on pense que cela est presque entièrement dû à une meilleure couverture des relevés. Les premiers relevés effectués dans les années 1980 ont permis d’observer un total de 8 150 bécasseaux dans le Maranhão (Morrison et Ross, 1989). Des relevés aériens ultérieurs en 2005 ont permis d’observer un nombre similaire d’individus (7 575) (Baker et al., 2005a), mais ils ont été effectués à des hauteurs de marée variables. De plus petits nombres de bécasseaux ont été observés lors de relevés au sol ou en bateau pendant l’hiver, bien que l’on y ait observé jusqu’à 7 000 individus pendant la période de migration (Wilson et al., 1998; Rodrigues, 2000; Rodrigues et Lopes, 2000). Les relevés aériens effectués en 2011 (effectif total observé de 3 660) et en 2013 (effectif total observé de 15 485) ont permis d’améliorer la couverture du Maranhão et du littoral du nord-est du Brésil. Cependant, l’expérience acquise au cours de ces relevés a démontré que la détection des bécasseaux était extrêmement dépendante de la hauteur de marée pendant le relevé, car il faut couvrir les principales zones de repos sur les promontoires, les îles au large et les bancs de sable à la ligne de marée haute ou très près de celle-ci. Le relevé le plus récent en 2019, qui suivait ce protocole, a permis de dénombrer 32 515 individus (environ 19 500 individus matures), la plupart concentrés dans le Maranhão. Les effectifs observés en 2019 dans les zones couvertes les années précédentes dans des conditions de marée similaires étaient comparables, de sorte que le total plus élevé en 2019 s’explique probablement par l’ajout à la couverture de zones au large (voir les commentaires supplémentaires ci-dessous, à la section Tendances; Morrison et al., 2020c).

On peut considérer que le relevé de 2019 fournit l’estimation la plus exacte de la population à ce jour (Morrison et al., 2020c; NJA, 2020). Le relevé le plus récent confirme que Banco dos Cajuais, plus à l’est au Brésil, dans l’État du Ceará, accueille environ 1 000 bécasseaux en hiver (> 500, selon Fedrizzi et al., 2016; 900-1 200, selon Mobley, comm. pers., 2019).

Bien que le Bécasseau maubèche ne soit pas considéré comme hivernant au Suriname (Spaans, 1978), de petits effectifs ont été consignés dans eBird (eBird, 2019). En Guyane française, de petits nombres (irréguliers) ont été observés en hiver (jusqu’à 480, selon de Practontal, 2017; jusqu’à 105, selon eBird, 2019). Ces mentions portent probablement sur des individus de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4).

La taille totale de la population hivernant dans le Brésil et les Guyanes est donc estimée à environ 33 000 individus, dont 19 800 individus matures.

UD 5 – Population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes

Les estimations du nombre de Bécasseaux maubèches en Floride et dans les États du sud-est du littoral atlantique (partie de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]) au cours des 30 dernières années ont varié de 10 000 (Morrison et Harrington, 1992) à 7 500 (Harrington, comm. pers., 2005) et à 4 500 individus au total (Sprandel et al., 1997; Niles et al., 2005). Cette dernière estimation est basée sur des relevés aériens et terrestres effectués durant l’hiver 2005-2006 (Niles et al., 2006). Cependant, des résultats plus récents d’études de marquage-recapture-réobservation du Bécasseau maubèche en Géorgie (Lyons et al., 2018) ont permis d’obtenir des estimations d’environ 10 400 bécasseaux hivernant dans le sud-est des États-Unis, avec 5 100 autres individus hivernant ailleurs dans l’aire d’hivernage du nord, la plupart se trouvant probablement sur des îles des Caraïbes (5 400 autres individus au Brésil appartiendraient à la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4]). Il est ainsi possible d’obtenir une estimation globale de la population hivernante de l’UD 5 de 15 500 individus, et, si l’on suppose que 60 % de ces individus sont des adultes, le nombre total d’individus matures est d’environ 9 300.

Fluctuations et tendances

UD 1 – sous-espèce islandica

Les analyses des tendances du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica en Europe donnent des résultats très variés. Elles indiquent qu’à long terme (1975-2015) il y a eu une forte augmentation statistiquement significative (taux annuel de 1,0138; écart-type : 0,0043), tandis que, dans les années plus récentes (2006-2015), la tendance a été incertaine ou fluctuante (taux annuel de 0,9923; écart-type : 0,0314) (figure 11; IWC, 2020). Des déclins modérés jusqu’en 2012 ont été suivis d’augmentations plus récentes (statistiquement significatives à long terme, 1975-2015) ou d’estimations fluctuantes (Nagy et al., 2014; BirdLife International, 2015; Wetlands International, 2018). La tendance de la population au cours des dernières années (2006-2016) est moins certaine et semble être soit stable, soit légèrement fluctuante (IWC, 2020; van Roomen, comm. pers., 2020; figure 11). La tendance est basée sur des dénombrements de bécasseaux hivernants dans dix pays, surtout au Royaume-Uni et aux Pays-Bas; les effectifs hivernants ont diminué en Grande-Bretagne et en Irlande, mais augmenté dans la mer des Wadden (Pays-Bas) et dans le nord-ouest de la France. Les méthodes d’analyse sont décrites par Wetlands International (2017). Van Roomen et al. (2012) estiment que la tendance démographique des Bécasseaux maubèches hivernant dans la mer des Wadden se situe entre +1 et +2 % par année pour la période 1991-2009. On suppose que les tendances démographiques observées pour les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce islandica hivernant en Europe occidentale sont représentatives de la population canadienne.

Figure 11, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

index = Indice

Figure 11. Indices d’abondance annuels et tendance estimée du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (C. c. islandica) hivernant en Europe, d’après les dénombrements du recensement international des oiseaux aquatiques (International Waterbird Census), y compris les individus de l’UD 1 du Canada, pour la période de 1976 à 2016 (Wetlands International, 2018; IWC, 2020; van Roomen, comm. pers., 2020). Les méthodes d’analyse sont décrites dans van Roomen et al. (2018) : les tendances ont été dégagées et estimées à l’aide du programme TrendSpotter, qui produit une ligne de tendance (ligne foncée) et des intervalles de confiance à 95 % (lignes bleu clair) (Visser, 2004; Soldaat et al., 2007; figure tirée de van Roomen et al., 2018, gracieusement fournie par M. van Roomen).

Description longue

Graphique illustrant les indices d’abondance annuels et la tendance estimée du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (y compris les individus de l’UD 1 du Canada) hivernant en Europe pour la période de 1976 à 2016.

UD 2 – sous-espèce roselaari

Il y a eu un fort déclin du nombre de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari nichant sur l’île Wrangel, en Russie, entre 1974-1977 et 2007, les densités passant d’environ 6,7 couples/km2 à un maximum de 2,5 couples/km2, soit une diminution d’au moins 63 % sur cette période de 30 ans (Tomkovich et Dondua, 2008).

La quantité limitée de données disponibles pour évaluer les tendances de la population de la sous-espèce roselaari (UD 2) migrant le long de la côte du Pacifique laisse également supposer d’importants déclins à long terme. Les tendances calculées à partir du RIOR pour la région du Pacifique et intermontagnarde (tableau 2; figure 12) indiquent des réductions notables pendant la première période de 20 ans (1974-1994), avec des déclins continus, mais plus faibles, au cours de la période de 20 ans suivante, pendant laquelle moins de dénombrements ont été effectués dans cette région (Smith, comm. pers., 2020; figure 12). Un tracé logarithmique révèle une relation significative pour toute la période (1974-2013) avec un taux de déclin global de 8,45 % par année, ce qui équivaut à une réduction de 96,8 % sur toute la période (non illustré; tableau 2). Au cours de la période de 3 générations (1992-2013; la dernière pour laquelle des données sont disponibles), il y a eu un taux de déclin significatif de -4,73 % par année, ce qui équivaut à une diminution de 63,9 % sur 3 générations (figure 12; tableau 2). Il convient toutefois de noter que l’exactitude de cette estimation est faible à cause de la petite taille de l’échantillon (5 sites sur 23; Smith, comm. pers., 2020).

Tableau 2. Taux de variation annuels du nombre de Bécasseaux maubèches et UD vraisemblablement concernées, d’après les dénombrements du Relevé international des oiseaux de rivage dans diverses régions d’Amérique du Nord. Le tableau montre le taux de variation annuel (avec les limites de l’intervalle de confiance [IC] à 95 %) et le pourcentage de déclin qui se produirait a) sur l’ensemble de la période 1974-2016; b) sur une période de 3 générations (21 ans, 1995-2016)*. Les taux de variation statistiquement significatifs (lorsque l’IC ne comprend pas le zéro) sont indiqués en gras/italique. UD 2 = C. c. roselaari; UD 3 = C. c. rufa, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie; UD 4 = C. c. rufa, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud; UD 5 = C. c. rufa, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes

Relevé international des oiseaux de rivage – région

UD probables

Taux de variation annuel (%)

Limite inférieure de l’IC à 95 %

Limite supérieure de l’IC à 95 %

Taux de variation (%) pour la période

a. 1974-2016

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Canada atlantique

3, 4, 5

-8,37

-9,07

-7,66

-97,0

Terres intérieures, est

3, 4, 5

0,055

-2,74

2,99

2,32

Centre du continent

5

-11,3

-15,3

-7,25

-99,1

Côte nord-est des États-Unis

3, 4, 5

-4,48

-5,39

-3,52

-84,8

Ontario

3, 4, 5

-7,21

-9,68

-4,88

-95,2

Région du Pacifique et intermontagnarde, 1974-2013

2

-8,45

-9,63

-7,28

-96,8

Côte sud-est des États-Unis

(3, 4), 5

-4,61

-7,04

-1,98

-85,6

Région côtière du Texas, 1974-2013

5

-6,37

-7,54

-5,20

-92,3

Continent

2, 3, 4, 5

-5,67

-10,2

-0,561

-90,8

Baie du Delaware, 1982-2017

3, 4, 5

-3,68

-5,31

-2,04

-66,3

b. 1995-2016

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Canada atlantique

3, 4, 5

-5,79

-7,11

-4,42

-70,4

Terres intérieures, est

3, 4, 5

2,88

-0,391

6,16

83,1

Centre du continent

5

-8,84

-13,2

-4,34

-84,4

Côte nord-est des États-Unis

3, 4, 5

-1,78

-3,4

-0,041

-31,2

Ontario

3, 4, 5

-4,59

-7,31

-1,89

-61,9

Région du Pacifique et intermontagnarde 1992-2013

2

-4,73

-8,4

-0,011

-63,9

Côte sud-est des États-Unis

(3, 4), 5

-1,91

-4,7

0,874

-33,1

Région côtière du Texas, 1992-2013

5

-2,73

-6,4

0,010

-44,1

Continent

2, 3, 4, 5

-3,00

-7,84

2,35

-46,8

Baie du Delaware, 1996-2017

3, 4, 5

-3,60

-6,69

-0,51

-53,7

*On a calculé les tendances qui se dégagent des analyses du RIOR à l’aide d’un modèle bayésien hiérarchique utilisant la méthode Monte Carlo-chaîne de Markov, en supposant que les dénombrements suivent une distribution de Poisson surdispersée, pour les périodes indiquées (ECCC, 2019), sauf dans le cas de la région du Pacifique et intermontagnarde, de la région côtière du Texas et de la baie du Delaware, pour lesquelles on a utilisé une régression linéaire des indices annuels.

Figure 12, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Red Knot DU2 = UD 2 du Bécasseau maubèche

Annual index of abundance = Indice d’abondance annuel

Year = Année

Please replace all decimal periods with decimal commas.

Figure 12. Ajustement linéaire des indices d’abondance annuels du Bécasseau maubèche, principalement des individus du C. c. roselaari (UD 2), d’après les relevés d’automne du Relevé international des oiseaux de rivage dans la région du Pacifique et intermontagnarde, pour la période de 21 ans allant de 1992 à 2013. Le taux de déclin linéaire est significatif (-4,73 %/année, r = -0,594, p = 0,004), bien que la précision de cette estimation soit relativement faible.

Description longue

Graphique illustrant l’ajustement linéaire des indices d’abondance annuels du Bécasseau maubèche, principalement des individus de C. c. roselaari (UD 2), d’après les relevés d’automne du RIOR dans la région du Pacifique et intermontagnarde, pour la période de 1992 à 2013.

Les dénombrements du RON en Californie (région de conservation des oiseaux [RCO] 32) et dans l’État de Washington (RCO 5), qui permettent d’avoir une idée du nombre de bécasseaux de la sous-espèce roselaari (UD 2) dans la partie nord de l’aire d’hivernage (Carmona et al., 2013, Baker et al., 2020), semblent également indiquer des déclins substantiels. Au cours de la période de 21 ans la plus récente (1998-2019), on a estimé les tendances annuelles à -2,33 % (significative) et à -3,47 %, respectivement, ce qui signifierait des déclins de 38,7 % en Californie et de 51,7 % dans l’État de Washington pour cette période (tableau 3). Le déclin à plus long terme (1970-2019) est significatif dans les deux RCO, à 2,32 et à 3,93 % par année, ce qui indiquerait des déclins de 67,1 % en Californie et de 85,4 % dans l’État de Washington, respectivement (tableau 3).

Tableau 3. Analyses des tendances d’après les données du Recensement des oiseaux de Noël pour différentes régions de conservation des oiseaux (RCO) utilisées par les populations hivernantes de Bécasseaux maubèches de l’UD 2 (population du C. c. roselaari hivernant sur la côte du Pacifique) et de l’UD 5 (population du C. c. rufa hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes). Les tendances sont indiquées sous forme de taux de variation (%) par année pour la période indiquée : a) à long terme, 1970-2019 (49 ans); b) 1993-2019 (26 ans). Elles sont fournies par la National Audubon Society (T. Meehan, comm. pers., 2020), avec les limites supérieure et inférieure de l’intervalle de confiance (IC) à 95 %. Les déclins significatifs, pour lesquels l’IC ne comprend pas le zéro, sont indiqués en gras. Les déclins estimés pour les périodes indiquées sont calculés à partir du taux de variation annuel pour l’ensemble de la période (49 ans) et la période de 3 générations la plus récente (21 ans, selon l’estimation pour la période de 26 ans allant de 1993 à 2019).

a) 1970-2019 (49 ans)

Région*

RCO*

Unité désignable

Taux de variation (%) annuel

Limite inférieure de l’IC à 95 %

Limite supérieure de l’IC à 95 %

Taux de variation (%) pour la période

Nord-est du golfe/sud-est des États-Unis

27

UD 5

-0,73

-3,48

+1,61

-30,1

Nord-ouest du golfe/Texas

37

UD 5

-9,09

-13,8

-6,04

-98,8

Floride

31

UD 5

-3,63

-4,74

-2,51

-83,1

Californie

32

UD 2

-2,32

-3,81

-0,80

-67,9

Washington

5

UD 2

-3,93

-7,80

-0,14

-85,4

sans objet
b) 1993-2019 (période de 26 ans; taux de déclin [%] sur 21 ans)

Région*

RCO*

Unité désignable

Taux de variation (%) annuel

Limite inférieure de l’IC à 95 %

Limite supérieure de l’IC à 95 %

Taux de variation (%) pour la période (21 ans)

Nord-est du golfe/sud-est des États-Unis

27

UD 5

-0,87

-3,64

+1,68

-16,7

Nord-ouest du golfe/Texas

37

UD 5

-8,08

-12,68

-5,17

-81,7

Floride

31

UD 5

-4,22

-6,29

-2,63

-58,8

Californie

32

UD 2

-2,33

-3,92

-0,76

-38,7

Washington

5

UD 2

-3,47

-7,33

+0,59

-51,7

* Les RCO sont les suivantes : RCO 27 = Nord-est du golfe du Mexique et sud-est des États-Unis, à l’exception de la Floride; RCO 37 = Nord-ouest du golfe du Mexique et la région côtière du Texas; RCO 31 = Floride; RCO 32 = Californie (et certaines parties de la côte nord-ouest du Pacifique au Mexique); RCO 5 = Côte du Pacifique au nord de la Californie. Les tendances d’après le RON ont été estimées à l’aide d’un modèle hiérarchique log linéaire avec une fonction représentant l’effort, comme décrit par Link et Sauer (2007).

Les dénombrements effectués dans les grands estuaires de l’Alaska (delta du fleuve Copper et delta du Yukon-Kuskokwim) servant de haltes lors de la migration vers le nord sont plus compliqués à interpréter, mais ils semblent également révéler des déclins considérables. L’analyse d’une série de dénombrements printaniers sur 31 ans (1978-2008) dans la région de la rivière Tutakoke, dans le delta du Yukon-Kuskokwim, n’a produit aucune preuve statistique d’un déclin des pics d’abondance printaniers (McCaffery et al., 2009). Cependant, plusieurs dénombrements beaucoup plus importants ont été enregistrés dans les années 1970, ce qui porte à croire que des nombres plus élevés de bécasseaux y étaient présents dans le passé que lors des dernières années. Par exemple, Kessel et Gibson (1978) ont rapporté un dénombrement de 40 000 bécasseaux en une seule journée dans le delta du fleuve Copper le 11 mai 1975, là où des estimations atteignant jusqu’à 100 000 individus ont été calculées (Islieb, 1979; Islieb in Kessel, 1989). Cependant, les observations d’Islieb (1979) semblent être basées sur une extrapolation, laquelle ne serait pas appropriée pour les bécasseaux répartis en grappes. Un dénombrement possible de 110 000 individus dans le centre du delta du Yukon-Kuskokwim le 21 mai 1980 (Gill et Handel, 1990) pourrait constituer une anomalie, peut-être causée par l’arrivée tardive du printemps (Kessel et Gibson, 1978; Gill et Handel, 1990). Étant donné la nature inhabituelle de ce nombre, Gill et Handel (Gill, comm. pers., 2020) ont revu en profondeur les données et les observations initiales sur le terrain pour ce rapport et ont conclu qu’un total révisé de 90 000 était approprié pour cette observation. Fait intéressant, et peut-être s’agit-il d’une coïncidence, le rétrocalcul à partir de l’estimation récente de 22 000 individus de la sous-espèce roselaari en 2009 (Lyons et al., 2017), compte tenu du taux de déclin sur 3 générations de 4,73 %, donne une population estimée à 86 725 individus en 1980. Aucune raison claire n’a été établie pour le nombre élevé d’individus comptés en 1980 (McCaffery et al., 2009), mais de tels nombres auraient pu être possibles si des conditions inhabituelles avaient rassemblé tous les bécasseaux qui font normalement halte dans les plaines sans végétation et les prés maritimes des grands deltas du Yukon-Kuskokwim et du fleuve Copper (Gill, comm. pers., 2020). Les mentions antérieures de Bécasseaux maubèches passant par ces deux deltas concernaient généralement la présence de plusieurs dizaines de milliers d’individus (Kessel et Gibson, 1978; Islieb, 1979; Gill et Handel, 1981, 1990), alors que les estimations actuelles font état d’environ 10 000 bécasseaux utilisant ces zones (Bishop et al., 2016). Si la plupart des bécasseaux de la sous-espèce roselaari passent par le sud de l’Alaska lors de la migration printanière, le total serait plus proche de 22 000 individus (Buchanan, comm. pers., 2020). Globalement, il semble qu’il y ait eu des réductions considérables du nombre de Bécasseaux maubèches utilisant les estuaires de l’Alaska pendant la migration vers le nord, malgré certaines incertitudes relatives aux dénombrements antérieurs.

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie

L’ensemble de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (UD 3) comptait environ 67 500 individus en 1982, dont 78,8 % ont été observés dans la Terre de Feu et 21,2 %, sur la côte patagonienne (Morrison et Ross, 1989). Dans les principales zones d’hivernage de la Terre de Feu, les effectifs dénombrés sont passés de 51 255 individus lors de la reprise des relevés en 2000 à un creux de 9 840 individus en 2018, soit une réduction de 80,8 % sur 18 ans, ce qui correspond à moins de 3 générations (Morrison, 2018) (figure 13). Le dénombrement le plus récent, en janvier 2020, qui s’élève à 11 795 individus (Morrison et al., 2020a), indique un déclin de 77,0 % sur 3 générations. Bien que les déclins les plus marqués se soient produits par paliers entre 2000 et 2011, un tracé logarithmique des effectifs dénombrés entre 2000 et 2020 révèle une relation significative, avec une réduction annuelle de 6,3 %, ce qui équivaut à un déclin de 73,4 % sur 3 générations (21 ans : 1999-2020; figure 13). Les raisons de ce déclin très substantiel sont abordées à la sous-section sur l’UD 3 à la section Dispersion et migration ci-dessus, qui explique comment les déclins dans la Terre de Feu se reflètent dans la diminution du taux de survie annuel enregistré dans la baie du Delaware pendant cette période (Baker et al., 2004).

Figure 13, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Red Knot DU3 (Tierra del Fuego) = UD 3 du Bécasseau maubèche (Terre de Feu)

REKN Count = Nombre de BEMA

Year = Année

Figure 13. Dénombrement total d’individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie du Bécasseau maubèche (BEMA) de la sous-espèce rufa (C. c. rufa) (UD 3) lors des relevés aériens effectués dans la Terre de Feu, pour la période de 1982 à 2020 (tiré de : Morrison et al., 2020a,b; Morrison, données inédites). Un déclin exponentiel significatif a été observé au cours de la période de 2000 à 2020 (-6,3 %/année, r = 0,794, p = 0,000).

Description longue

Graphique illustrant le dénombrement total d’individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (UD 3) lors des relevés aériens effectués dans la Terre de Feu, pour la période de 1982 à 2020.

Quatre relevés aériens ont été effectués le long de la côte de la Patagonie depuis 2000 (en 2002, 2003, 2004 et 2012) pour déterminer si les déclins dans la Terre de Feu ont pu résulter d’un déplacement de la répartition vers des zones plus septentrionales. Ils ont plutôt montré que les déclins avaient été plus marqués et plus étendus en Patagonie (Morrison et al., 2004; Morrison, données inédites). Alors qu’en 1982 environ 21,2 % de la population australe hivernait dans des sites patagoniens, cette proportion est tombée à 6,9%, 1,8 %, 2,8 % et 4,0 % au cours des 4 années de relevé, respectivement, de sorte qu’en 2012 plus de 95 % de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) hivernait dans la Terre de Feu.

Les déclins ont été particulièrement graves à Rio Grande, en Argentine, sur la côte atlantique de la Terre de Feu (Morrison, 2018). Alors que quelque 3 500-5 000 individus hivernaient dans cette zone jusqu’en 2008 (et en 1982), les effectifs ont rapidement chuté à moins de 200 en 2012. Les tracés logarithmiques des dénombrements montrent que la réduction annuelle globale était de 27,0 % entre 2000 et 2018 et de 33,0 % entre 2008 et 2018. Il convient de noter que les déclins rapides à Rio Grande ont commencé après les déclins majeurs à la baie Lomas, ce qui porte à croire que différents facteurs ont pu influer sur les effectifs présents dans ce site (Escudero et al., 2012).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud

Il existe relativement peu de données permettant d’évaluer les tendances de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), dont les zones d’hivernage sont centrées dans le nord-est du Brésil. Des relevés préliminaires semblaient indiquer qu’environ 8 000 Bécasseaux maubèches hivernaient dans le Maranhão (Morrison et Ross, 1989; Baker et al., 2005a). Un relevé de 2013 augmentait ce total pour l’établir à 15 485, tandis que le relevé aérien le plus récent dans cette région, effectué en 2019, a permis de compter un total de 32 515 bécasseaux (Morrison et al., 2020c; NJA, 2020). L’expérience acquise au cours des relevés montre que le nombre de bécasseaux observés est très sensible à la hauteur de la marée pendant les relevés, car les bandes d’individus au repos sont présentes presque exclusivement sur les promontoires sablonneux ainsi que sur les îles et les barres de sable au large, les individus se dispersant rapidement à marée descendante vers les zones d’alimentation, où ils ne sont pas détectés. Des différences dans le calendrier et la couverture des relevés semblent expliquer la grande différence entre les relevés de 2013 et de 2019. En 2019, tous les secteurs ont été recensés à marée haute ou très près de celle-ci, y compris les promontoires/plages côtières et les îles/barres de sable au large. En 2013, seulement 72 % des secteurs ont été recensés à marée haute, et une seule barre de sable ou île a été recensée. Si le total de 2013 (15 485) est ajusté de manière à tenir compte de la différence des totaux entre les secteurs non recensés à marée haute au cours des 2 années (5 595) et les nouvelles barres de sable/îles du large recensées en 2019 (8 320), le total ajusté serait de 29 400 individus, soit une différence d’environ 5,3 % en deçà du total de 2019. La différence des totaux entre les années de relevé semble donc être le résultat d’une couverture plus complète en 2019 plutôt que d’une augmentation appréciable de la population. Les conditions pendant les relevés aériens effectués avant 2013 dépendaient aussi fortement du moment du relevé dans les principaux sites de repos, qui était variable. En effet, les relevés étaient conçus pour évaluer le nombre d’individus de toutes les espèces d’oiseaux de rivage et pour couvrir de longues étendues de littoral, selon les contraintes de temps et de disponibilité de carburant. Il est donc difficile d’établir des tendances à partir des résultats des relevés au fil des ans. Les observations au sol, cependant, semblent indiquer que la taille globale de cette population a été relativement stable dans le temps (Mobley, comm. pers., 2019).

Il est important de noter que les échanges entre les UD 3 et 4 du Bécasseau maubèche semblent négligeables, comme on l’a mentionné à la section Dispersion et migration (ci-dessus), de sorte que les changements des effectifs dans les deux zones d’hivernage ne peuvent pas être expliqués par un déplacement de la répartition des individus.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes

Les Bécasseaux maubèches qui hivernent sur la côte atlantique du sud-est des États-Unis sont susceptibles d’être recensés dans les sites du RIOR qui s’y trouvent, pendant la migration. Bien que certains individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) puissent passer par le sud-est des États-Unis, la majorité de ces individus semble appartenir à la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5; Lyons et al., 2018). On pense que les individus dont les zones d’hivernage se trouvent sur la côte ouest de la Floride, le long du littoral du golfe du Mexique et dans la région côtière du Texas empruntent une voie intérieure en direction et en provenance des lieux de reproduction si bien que les dénombrements effectués dans les régions du Texas et du centre du continent dans le cadre du RIOR peuvent également refléter les tendances démographiques de cette population (population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]).

Les tendances des effectifs du Bécasseau maubèche appartenant principalement à cette UD dans la région de la côte sud-est des États-Unis, recensée dans le cadre du RIOR, sont présentées à la figure 14. La population semble avoir été relativement stable de 1974 à 1985 environ, a ensuite diminué rapidement jusqu’en 1995 environ, et est enfin restée relativement stable depuis, à un niveau inférieur ou légèrement à la baisse. Le taux de déclin au cours des 21 dernières années (3 générations) a été de 1,91 % par année (33,1 % au total), bien que le paramètre associé à la tendance ne soit pas significativement différent de zéro. À plus long terme, pour la période 1974-2016, le taux de variation annuel était de -4,61 %, ce qui signifie une réduction de 85,6 % de la population, ce qui est statistiquement significatif (tableau 2).

Les dénombrements de Bécasseaux maubèches dans la région du centre du continent dans le cadre du RIOR, dont la plupart appartiennent probablement à la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes, ont montré des réductions notables (tableau 2), et le taux de déclin à long terme de 1974 à 2014 a été de 11,3 % par année, ce qui équivaudrait à un déclin apparent (et quelque peu irréaliste) de 99,1 % sur 40 ans. Le taux de déclin au cours d’une récente période de 3 générations (1995-2016) a été de 8,84 % par année, taux qui est également significatif et qui équivaut à une réduction de 84,4 % sur 3 générations (figure 15). Bien que ce taux de déclin soit substantiel, la couverture du RIOR est modeste dans la région du centre du continent, et ces résultats doivent donc être interprétés avec prudence.

Les dénombrements d’automne effectués dans le cadre du RIOR dans la région côtière du Texas comprennent des Bécasseaux maubèches hivernant au Texas et dans des régions plus au sud, principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). Un déclin significatif à long terme s’est produit au cours de la période 1974-2013 (tableau 2), à un taux de 6,37 % par année, ce qui équivaut à une réduction de 92,3 % sur 40 ans. Le taux de déclin au cours d’une période récente de 3 générations (1993-2013) est de 2,73 % par année (réduction de 44,1 %), mais n’est pas significatif (tableau 2, figure 16).

Figure 14, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Red Knot DU5 Southeast US Coast = UD 5 du Bécasseau maubèche, région de la côte sud-est des États-Unis

Annual Index = Indice annuel

Year = Année

Figure 14. Indice d’abondance annuel du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa), principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), d’après les relevés d’automne du Relevé international des oiseaux de rivage dans la région de la côte sud-est des États-Unis, pour la période de 1974 à 2016. Bien que la régression globale soit significative (ligne tiretée, r = 0,804, p = 0,000), les points (lignes pleines) semblent indiquer une stabilité relative de 1974 à 1985 environ (r = 0,210, p = 0,512), suivie d’une période de déclin significatif de 1984 à 1995 environ (r = -0,721, p = 0,019), avec des effectifs plus stables depuis 1995 environ (r = -0,270, p = 0,236).

Description longue

Graphique illustrant l’indice d’abondance annuel du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), d’après les relevés d’automne du RIOR dans la région de la côte sud-est des États-Unis, pour la période de 1974 à 2016.

Figure 15, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Red Knot DU5 Midcontinental = UD 5 du Bécasseau maubèche, centre du continent

Annual Index = 6.1813E77*exp(-0.0918*x) = Indice annuel = 6,1813E77*exp(-0,0918*x)

Annual Index of abundance = Indice d’abondance annuel

Year = Année

Figure 15. Ajustement exponentiel des indices d’abondance annuels du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa), principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), d’après les relevés d’automne du Relevé international des oiseaux de rivage dans la région du centre du continent, pour la période de 21 ans allant de 1995 à 2016.

Description longue

Graphique illustrant l’ajustement exponentiel des indices d’abondance annuels du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), d’après les relevés d’automne du RIOR dans la région du centre du continent, pour la période de 1995 à 2016.

Figure 16, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Red Knot DU5 Texas Coastal = UD 5 du Bécasseau maubèche, région côtière du Texas

median = 2.0677E22*exp(-0.0273*x) = Médiane = 2,0677E22*exp(-0,0273*x)

Annual index of abundance = Indice d’abondance annuel

Year = Année

Figure 16. Ajustement exponentiel des indices d’abondance annuels du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa), principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), d’après les relevés d’automne du Relevé international des oiseaux de rivage (RIOR) dans la région côtière du Texas, pour la période de 21 ans allant de 1993 à 2013.

Description longue

Graphique illustrant l’ajustement exponentiel des indices d’abondance annuels du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, principalement des individus de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), d’après les relevés d’automne du RIOR dans la région côtière du Texas, pour la période de 1993 à 2013.

Les tendances déterminées d’après les données du RON mesurent directement les changements dans certaines populations hivernantes de l’UD 5, et les résultats du RON sont largement similaires à ceux du RIOR. Pour la Floride (RCO 31, région équivalente à la région sud-est du RIOR), on a déterminé que la réduction sur 3 générations (1998-2019) s’élevait à 58,8 %, compte tenu du taux de déclin statistiquement significatif de 4,22 % par année enregistré pour la période 1993-2019 (tableau 3). Le taux de déclin à long terme (1970-2019) de 3,63 % par année (réduction de 83,1 %) était également significatif. Pour la région du Texas et du nord-ouest du golfe du Mexique (RCO 37, région équivalente aux régions du centre du continent et du Texas du RIOR), on a calculé la réduction sur 3 générations, également significative, à 81,7 % en se fondant sur un taux de déclin de 8,08 % par année sur 21 ans. Le taux de déclin à long terme (1970-2019) est également significatif, s’établissant à 9,09 % par année (réduction de 98,8 %).

Les résultats du RIOR et du RON concordent donc et indiquent que les déclins notables du nombre de Bécasseaux maubèches hivernant dans la région du golfe du Mexique et du Texas semblent être considérablement plus importants que ceux des individus hivernant en Floride.

En résumé, ces résultats portent à croire que le nombre de Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) a considérablement diminué sur trois générations, les baisses dans la partie occidentale de l’aire d’hivernage (côte nord du golfe du Mexique et Texas) (figures 15 et 16; tableau 2) étant plus importantes que celles en Floride (figure 14, tableau 2). Les efforts visant à déterminer un taux de déclin global pour la population de Bécasseaux maubèches appartenant à cette UD sont compliqués par le fait que les individus de différentes zones suivent des voies migratoires différentes et appartiennent possiblement à différents sous-groupes (p. ex., l’USFWS considère que l’UD 5 est constituée de deux populations hivernantes distinctes; USFWS, 2014a). On estime que les déclins sur 3 générations pour les régions d’hivernage plus à l’ouest sont de 84,4 % (centre du continent, RIOR), de 44,1 % (région côtière du Texas, RIOR) et de 81,7 % (RON; RCO 37), tandis que, pour la Floride, on estime que les déclins sont de 33,1 % (côte sud-est des États-Unis, RIOR) et de 58,8 % (RON; RCO 31) (tableaux 2 et 3).

Estimations des tendances des populations de la sous-espèce rufa en migration printanière et automnale dans l’est de l’Amérique du Nord (population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3], population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4], et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5])

Migration automnale (RIOR)

Bien que des individus des trois UD du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa soient présents dans la plupart des principales zones de migration de l’est de l’Amérique du Nord lors de la migration automnale, la proportion relative des différentes populations utilisant ces sites n’est pas la même. Harrington et al. (2007) ont constaté que la plupart des bécasseaux se dirigeant vers le sud qui passent par le Massachusetts migrent vers la Patagonie et la Terre de Feu (UD 3), tandis que la plupart des bécasseaux observés en Géorgie hivernent dans le sud-est des États-Unis et appartiennent donc à la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). Des travaux ultérieurs réalisés en Géorgie étayent cette conclusion, compte tenu d’une analyse des réobservations d’individus munis d’une bague-drapeau, laquelle est fondée sur une analyse des isotopes stables d’individus de différentes populations (Lyons et al., 2018). Bien qu’il semble qu’un nombre croissant de Bécasseaux maubèches des groupes hivernant dans le « nord » (population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4] et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]) utilisent les haltes migratoires du Massachusetts depuis environ 2009, ils utilisent la zone à des fins différentes (mue par opposition à migration; les individus en mue restent plus longtemps, alors que les individus en migration prennent du poids et quittent les lieux) et se nourrissent généralement de ressources alimentaires différentes dans des milieux différents (Harrington et al., 2010a,b). Il semble probable que les bécasseaux qui migrent vers le sud via le Canada atlantique et la côte nord-est des États-Unis soient en grande partie des individus de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et que les déclins observés dans les différentes régions du RIOR reflètent les différences de taux de déclin des diverses UD. Comme les déclins les plus graves ont été enregistrés pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), on pourrait s’attendre à des taux plus élevés dans les zones de migration plus septentrionales de la côte est de l’Amérique du Nord. Cela semble être le cas (tableau 2). Les dénombrements effectués au cours de la période 1974-2016 montrent un taux de déclin annuel de 8,37 % dans la région du Canada atlantique du RIOR, de 4,48 % dans la région de la côte nord-est des États-Unis et de 4,61 % dans la région de la côte sud-est des États-Unis, et tous ces taux sont statistiquement significatifs. La même tendance a été observée pour les taux de déclin au cours des 3 dernières générations (21 ans, 1995-2016) : Canada atlantique : 5,79 % (taux significatif); côte nord-est des États-Unis : 1,78 % (significatif); côte sud-est des États-Unis : 1,91 % (non significatif). La cohérence de ces tendances semble indiquer que les déclins sont le résultat de réductions des effectifs plutôt que de changements de la répartition et que les importants déclins enregistrés sur les lieux d’hivernage de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) se reflètent dans les taux de déclin observés pendant la migration vers le sud dans les sites de la côte est de l’Amérique du Nord, en particulier dans l’est du Canada.

Migration printanière (baie du Delaware)

La baie du Delaware est la principale halte de ravitaillement pour les C. c. rufa de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) pendant la migration printanière, avant la dernière étape de leur voyage vers les lieux de reproduction dans l’Arctique. Bien que les bécasseaux des populations hivernant en Floride et dans le sud-est des États-Unis (faisant partie de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]) et dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) passent également par ce site, ils le font un peu plus tôt et peuvent utiliser des milieux différents (Atkinson et al., 2005). Jusqu’à 90 % de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) peuvent fréquenter la baie du Delaware, comparativement à peut-être 50 % de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5; Bittel, 2017; Burger et al., 2020), de sorte que les déclins dans ce site sont également susceptibles de refléter le déclin important des effectifs hivernant dans l’extrême sud. La comparaison des estimations modélisées et celles établies d’après les relevés aériens dans la baie du Delaware semble indiquer que l’abondance des limules influe sur la durée du séjour des bécasseaux de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), ce qui expliquerait les pics d’effectifs observés lors des relevés aériens (Lyons, 2017; Niles et Morrison, données inédites).

Les totaux calculés d’après les relevés aériens effectués dans la baie du Delaware avant 1990 montrent des pics de plus de 90 000 bécasseaux, ces totaux ayant chuté à environ 20 000 au cours des 15 dernières années (2003-2017; figure 17). Un tracé logarithmique des dénombrements de 1982 à 2017 révèle un déclin significatif de 4,84 % par année, qui correspond à une réduction globale de 85,5 % sur 35 ans. Pour la période la plus récente de 21 ans, le déclin significatif est de 3,60 % par année, ce qui correspond à un déclin de 53,7 % sur 3 générations (tableau 2).

Figure 17, lisez une longue description.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Red Knot (Delaware Bay) = Bécasseau maubèche (baie du Delaware)

Linear : Aerial count = 2.64535E6 -1305*Year, p = 0.0034 = Estimation linéaire : dénombrement aérien = 2,64535E6 -1305*Année, p = 0,0034

Exponential : Aerial count = 5.6245*exp(-.0429*Year) = Estimation exponentielle : dénombrement aérien = 5,6245*exp(-0,0429*Année)

Aerial count = Dénombrement aérien

Year = Année

Figure 17. Nombre total de C. c. rufa dénombrés lors des relevés aériens (incluant probablement des individus des UD 3, 4 et 5) pendant la migration printanière dans la baie du Delaware, pour la période de 1982 à 2017 (L.J. Niles, données inédites). Les estimations linéaire (ligne tiretée) et exponentielle (ligne continue) du déclin sont indiquées.

Description longue

Graphique illustrant les tendances du nombre total de C. c. rufa dénombrés lors des relevés aériens (incluant probablement des individus des UD 3, 4 et 5) pendant la migration printanière dans la baie du Delaware, pour la période de 1982 à 2017.

Tendances sur les lieux de reproduction

Les relevés effectués sur l’île Southampton montrent que les densités de nidification du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa ont chuté, passant de 1,16 nid/km2 en 2000 à 0,33-0,55 nid/km2 en 2003-2004 (Niles et al., 2005). La différence en termes de densité moyenne entre 2000 et les 2 dernières années était significative (analyse de variance [ANOVA], F1,3 = 10,09, p = 0,0502) (Niles et al., 2007, 2010a). Ces travaux ont eu lieu à une époque où la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) subissait des déclins démographiques particulièrement prononcés, mais le site d’hivernage n’est pas connu actuellement.

Résumé des tendances

UD 1 – sous-espèce islandica

Les données tirées de relevés effectués sur les lieux d’hivernage européens semblent indiquer que la population a été stable ou fluctuante au cours des trois dernières générations.

UD 2 – sous-espèce roselaari

Les analyses des tendances des données provenant du RIOR (dénombrements pendant la migration) et du RON (dénombrements pendant l’hivernage) semblent indiquer des déclins continus importants. Les réductions estimées pour les 3 dernières générations sont de 63,9 % dans la région du Pacifique et intermontagnarde (dénombrements pendant la migration dans le cadre du RIOR; 1992-2013); de 38,7 %, en Californie (RCO 32); de 51,7 %, dans l’État de Washington (RCO 5) (dénombrements pendant l’hivernage dans le cadre du RON; 1998-2019). Ces résultats concordent avec les dénombrements d’environ 100 000 individus en Alaska dans les années 1970, comparativement aux estimations actuelles de 22 000 individus. Les données provenant des lieux de reproduction sur l’île Wrangel, en Russie, laissent également supposer des déclins d’environ 63 % entre 1974-1977 et 2007.

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie

Les dénombrements hivernaux dans la Terre de Feu montrent que la population a considérablement diminué depuis 2000, la réduction observée étant de 77,0 % sur 20 ans. Un déclin annuel de 6,3 % s’est produit dans la Terre de Feu, ce qui équivaut à un déclin de 73,4 % sur une période de 21 ans (3 générations). Comme la quasi-totalité des individus se trouve désormais dans la Terre de Feu, on présume que le taux de déclin était plus élevé dans les autres sites d’hivernage du sud de la Patagonie.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud

Les différences dans les effectifs estimés d’après les relevés aériens en 2013 et en 2019 semblent indiquer une augmentation appréciable de la population, mais l’on croit que cela témoigne surtout d’une couverture plus complète du relevé effectué en 2019 plutôt que d’un changement démographique. Les calculs destinés à évaluer l’effet d’une couverture élargie en 2019 portent à croire que le changement réel des effectifs est d’au plus 5 % environ, et l’on pense que les effectifs globaux sont relativement stables.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes

Le RIOR (migration) et le RON (hivernage) indiquent que des déclins importants ont eu lieu. Les dénombrements effectués dans les principaux sites d’hivernage montrent de fortes réductions significatives sur 3 générations (1998-2019) en Floride (RCO 31) et dans la région du nord-ouest du golfe et du Texas (RCO 37), soit de 58,8 et de 81,7 %, respectivement. Des réductions moins importantes et non significatives ont été enregistrées dans d’autres zones de la région du nord-est du golfe et sud-est des Etats-Unis (16,7 %). Les tendances pendant la période de migration d’après le RIOR montrent également un déclin important et significatif sur 3 générations dans la région du sud-est des États-Unis (principalement en Floride, région comparable à la RCO 31), soit de 33,1 %, tandis que les déclins dans la région côtière du Texas et la région du centre du continent (région comparable à la RCO 37) ont été estimés à 44,1 et à 84,4 %, respectivement. Bien que ces résultats présentent seulement les tendances démographiques de proportions inconnues, mais probablement substantielles, de cette population, le poids de la preuve, fondé sur les résultats du RIOR et du RON réunis, indique que les effectifs ont sensiblement diminué au cours des 3 dernières générations, avec une forte probabilité que le déclin global soit de l’ordre de 33 à 84 %.

Migration de source externe

UD 1 – sous-espèce islandica

Des études montrent que les mâles adultes sont généralement très fidèles à leurs lieux de reproduction (Tomkovich et Soloviev, 1994; Morrison et al., 2005; Baker et al., 2013, 2020), mais l’on sait peu de choses sur la dispersion à partir des lieux de naissance dans le cas des individus qui se reproduisent pour la première fois. Alors qu’il est théoriquement possible que le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1) du Groenland puisse fournir des individus immigrants pour améliorer l’état des populations dans le nord du Canada, on ne sait pas si cela est susceptible de se produire dans les faits.

UD 2 – sous-espèce roselaari

Le C. c. roselaari se reproduit sur l’île Wrangel, en Russie, ainsi qu’en Alaska, et il n’est présent au Canada qu’en tant que migrateur relativement rare en Colombie-Britannique, de sorte que les considérations relatives à l’immigration de source externe ne s’appliquent pas.

Population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5).

Les trois UD de la sous-espèce C. c. rufa, qui se reproduisent toutes exclusivement au Canada, constituent par définition des populations distinctes et ne sont donc pas susceptibles d’améliorer la situation l’une de l’autre par immigration.

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces

Les menaces qui pèsent sur les cinq UD du Bécasseau maubèche décrites ci-après ont été examinées selon le système unifié de classification des menaces de l’UICN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature – Partenariat pour les mesures de conservation), fondé sur le lexique standard sur la conservation de la biodiversité de Salafsky et al. (2008). La présente évaluation traite des menaces qui pèsent sur les cinq UD au Canada de même que de celles qui pèsent sur les zones de migration et les lieux d’hivernage, d’après des avis de spécialistes de l’espèce, résumés aux annexes 2, 3, 4, 5 et 6.

Les menaces qui touchent toutes les UD du Bécasseau maubèche à divers degrés et dont l’impact est le plus élevé sont les perturbations humaines, les modifications des systèmes naturels, et les autres espèces problématiques. L’effet des changements climatiques est également important pour toutes les UD (annexes 2, 3, 4, 5 et 6). Les valeurs d’impact global attribuées à chacune des UD sont les suivantes : faible-moyen pour la sous-espèce islandica (UD 1) (annexe 2), moyen-élevé pour la sous-espèce roselaari (UD 2) (annexe 3), élevé-très élevé pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) (annexe 4), moyen-élevé pour la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) (annexe 5) et moyen-élevé pour la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) (annexe 6). La plus petite valeur d’impact global est celle de l’UD 1, qui hiverne en Europe, et la plus élevée, celle de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), soit la population qui effectue la plus longue migration.

Afin de faciliter la comparaison des menaces entre les cinq UD du Bécasseau maubèche, de mieux en faire ressortir les points communs et les différences, et de simplifier la mise en relation avec les tableaux d’évaluation des menaces (annexes 2, 3, 4, 5 et 6), les menaces pertinentes pour l’espèce sont présentées ci-après en ordre numérique de sous-catégorie plutôt qu’en ordre décroissant de gravité.

1. Développement résidentiel et commercial

1.1 Zones résidentielles et urbaines; 1.2 Zones commerciales et industrielles; 1.3 Zones touristiques et récréatives

La croissance continue de la population humaine, qui entraîne la croissance des activités industrielles, récréatives et touristiques, exerce une pression pour le développement des milieux côtiers. Ce développement entre en conflit avec de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques, dont le Bécasseau maubèche. Même si l’impact des menaces de cette catégorie est généralement considéré comme faible pour la plupart des UD, ce type de menaces est largement répandu, tant en Europe que dans de nombreuses régions des Amériques.

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces négligeable (1.1, 1.2 et 1.3).

La pression accrue issue de la demande en habitations ainsi que du développement industriel et commercial dans les milieux côtiers du nord-est de l’Europe entraîne présumément une perte d’habitat d’hiver utilisé par le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1). L’aménagement accru d’installations touristiques et récréatives sur les plages du nord-est de l’Europe a vraisemblablement des répercussions sur les bécasseaux, par exemple dans la mer des Wadden, aux Pays-Bas (Blew et al., 2017). On estime qu’environ 9 % de la population hiverne le long des côtes atlantiques françaises (Bocher et al., 2012), où l’habitat de repos convenable peut être limité en raison de la pression exercée par le développement urbain, commercial et industriel (Leyrer et al., 2014).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces faible (1.1 et 1.2). Impact des menaces négligeable (1.3).

Pendant de nombreuses années, la pression croissante de la demande en habitations ainsi que du développement commercial et industriel a perturbé ou restreint des zones et des milieux utilisés par le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2) dans de nombreuses régions de la côte pacifique des États-Unis (p. ex. État de Washington, région de San Francisco) et du Mexique (p. ex. Basse-Californie et Guerrero Negro) (USFWS, 2014; Buchanan, comm. pers., 2020). L’aménagement d’installations touristiques et récréatives ainsi que de points d’accès aux plages cause également une légère perte d’habitat dans des zones utilisées lors de la migration, dans l’ouest des États-Unis (USFWS, 2014a; Buchanan, comm. pers., 2020), et en hiver, au Mexique (Carmona et al., 2019).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces faible (1.1, 1.2 et 1.3).

À Río Gallegos, en Argentine, l’assèchement de battures et de marais d’eau salée pour le développement urbain, commercial et industriel présente une menace pour la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3). Le développement à Rio Grande, dans la Terre de Feu, semble avoir réduit le nombre de bécasseaux de cette population. Le développement résidentiel, touristique et industriel a vraisemblablement des répercussions sur le Bécasseau maubèche à l’importante halte migratoire de San Antonio Oeste, en Argentine. L’aménagement d’installations touristiques côtières et de points d’accès aux plages, causes de perturbations et de perte d’habitat, touche des zones utilisées par le Bécasseau maubèche lors de la migration, dans l’est des États-Unis, et durant la migration et en hiver, en Argentine et dans la Terre de Feu (Ferrari et al., 2002; Escudero et al., 2012; USFWS, 2014a; Morrison, 2018; WHSRN, 2020; Morrison, obs. inédites). Les perturbations humaines, particulièrement durant les jours fériés, menacent le Bécasseau maubèche dans des haltes migratoires automnales du Massachusetts et du New Jersey lorsque les oiseaux migrant sur de longues distances s’efforcent de prendre du poids avant l’arrivée des oiseaux de proie au début de septembre (Niles, obs. inédites).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces faible (1.1). Impact des menaces négligeable (1.2 et 1.3).

De nombreuses haltes migratoires de l’est et du sud-est de l’Amérique du Nord, utilisées par la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4), sont perturbées de manière importante par la pression croissante du développement résidentiel, les impacts accrus des installations touristiques et de l’accès aux plages ainsi que le développement industriel et commercial (USFWS, 2014a). Le développement urbain, commercial et industriel peut présenter un risque pour les oiseaux de cette UD (Andreade et al., 2016).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces faible (1.1 et 1.3), impact des menaces négligeable (1.2).

Les milieux utilisés par le Bécasseau maubèche dans l’est et le sud-est des États-Unis (USFWS, 2014a) et dans les Caraïbes sont perturbés ou restreints par la demande croissante pour un développement résidentiel et urbain ainsi que par le développement commercial et industriel. Les impacts de l’aménagement d’installations touristiques côtières et de points d’accès aux plages dans les zones utilisées lors de la migration et en hiver aux États-Unis sont également importants à l’échelle locale.

2. Agriculture et aquaculture

2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois; 2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte; 2.3 Élevage de bétail; 2.4 Aquaculture en mer et en eau douce

Les menaces de sous-catégorie 2.1 et 2.2 ne sont pas considérées comme mesurables, et ce, pour chacune des cinq UD du Bécasseau maubèche. On considère toutefois que les menaces de sous-catégorie 2.3 ont possiblement des effets en Amérique du Sud sur la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), tandis que les menaces de sous-catégorie 2.4 auraient un impact potentiel important sur les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (UD 2) et sur les trois populations de la sous-espèce rufa (UD 3, 4 et 5).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces faible (2.4).

Les menaces liées à l’aquaculture qui pèsent sur le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2) proviennent de l’élevage de mollusques et de crustacés dans l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, et de l’élevage intensif de crevettes dans le haut golfe de Californie et dans les Marismas Nacionales, au Mexique. On considère que cette dernière activité réduit la qualité de l’habitat d’alimentation (Berlanga-Robles et al., 2011; Arreola-Lizárraga et al., 2014; FAO, 2019) et peut donc avoir une incidence sur la population (Carmona et al., 2019; WHSRN, 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces inconnu (2.3), impact des menaces faible (2.4).

Les menaces liées à l’agriculture et à l’aquaculture qui pèsent sur la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) sont assez répandues, mais leur impact est incertain. En Amérique du Sud, l’élevage de bétail est pratiqué sur des terres voisines de réserves d’oiseaux à Río Gallegos, en Argentine (Niles et al., 2008), et le broutage intensif a des impacts sur les milieux côtiers près de Lagoa do Peixe, sur la côte sud-est du Brésil (WHSRN, 2020). Les milieux côtiers en terrain élevé près de ces deux endroits présentent des signes de dégradation causée par les cultures destinées à l’alimentation (p. ex. oignon, riz, maïs) (USFWS, 2014a; WHSRN, 2020). Les haltes migratoires au Brésil peuvent subir les répercussions néfastes de pratiques agricoles qui ont cours sur des terres adjacentes, dont l’aquaculture de crevettes (Carlos et al., 2010). Ces pratiques modifient les conditions hydrologiques et augmentent l’envasement dans d’importantes lagunes (Niles et al., 2008; USFWS, 2014a). Au Canada, la myiculture pratiquée au Québec a des répercussions sur la qualité de l’habitat d’alimentation d’oiseaux des trois UD de la sous-espèce rufa (Sahlin, 2010, 2011; Aubry, comm. pers., 2020). De nouveaux projets d’aquaculture (particulièrement d’ostréiculture) dans la baie du Delaware pourraient présenter une menace pour certains milieux essentiels utilisés par les oiseaux de rivage, dont le Bécasseau maubèche, durant la migration (Burger et al., 2015; Burger et Niles, 2017). Toutefois, une étude récente indique que l’ostréiculture et les oiseaux de rivage migrateurs peuvent efficacement co-exploiter les zones intertidales riches en ressources où ils sont tous deux présents (Maslo et al., 2020). La culture d’algues marines et la salmoniculture dégradent possiblement la qualité de l’habitat du Bécasseau maubèche en Argentine et sur l’île de Chiloé, au Chili (USFWS, 2014a).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces faible (2.4).

Au cours de la migration, les oiseaux de cette UD passent par le Québec, où leur habitat d’alimentation peut être perturbé par la myiculture dans le golfe du Saint-Laurent (Aubry, comm. pers., 2020; Sahlin, 2010, 2011). Dans la baie du Delaware, de nouveaux projets d’aquaculture pourraient perturber l’utilisation d’importants milieux par les oiseaux de rivage lors de leur migration (Burger et Niles, 2017; Maslo et al., 2020). L’aquaculture de crevettes ainsi que la perte et la dégradation d’habitat qui en résultent ont vraisemblablement réduit de beaucoup la quantité de milieux côtiers utilisables comme haltes ou comme sites d’hivernage par le Bécasseau maubèche et d’autres oiseaux de rivage migrateurs dans le nord-est du Brésil au cours des 20 à 25 dernières années (Carlos et al., 2010).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces faible (2.4).

Les Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) sont peut-être, en raison de leur migration plus courte, un peu moins touchés par les menaces associées à l’agriculture et à l’aquaculture que ceux des autres UD de la sous-espèce rufa. L’habitat d’alimentation peut être perturbé par la myiculture dans le golfe du Saint-Laurent (Sahlin, 2010, 2011; Aubry, comm. pers., 2020), et de nouveaux projets d’aquaculture dans la baie du Delaware pourraient perturber l’utilisation d’importants milieux par les oiseaux de rivage au cours de la migration (Burger et Niles, 2017; Maslo et al., 2020).

3. Production d’énergie et exploitation minière

3.1 Forage pétrolier et gazier; 3.2 Exploitation de mines et de carrières; 3.3 Énergie renouvelable

Les menaces de cette catégorie sont principalement liées aux impacts directs de l’exploration et des infrastructures connexes plutôt qu’à la pollution ou aux déversements qui découlent des activités. Ces derniers aspects sont plutôt pris en compte dans la sous-catégorie 9.2. Même si l’impact global probable des menaces de ces sous-catégories est considéré comme faible, la possibilité d’impacts à l’échelle locale demeure élevée, que ce soit sur les lieux de reproduction de l’Arctique, dans les zones de migration ou sur les lieux d’hivernage. L’exploitation minière dans les régions arctiques du Canada et de l’Alaska de même que les infrastructures qui y sont associées peuvent avoir eu dans le passé des effets ayant diminué la qualité de l’habitat de reproduction. La croissance des activités d’exploitation minière dans l’Arctique canadien (p. ex. pour l’extraction de diamant, de minerai de fer, d’agrégats) et les infrastructures associées peuvent présenter localement une menace pour le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa. L’exploitation de carrières et de mines se fait également sur des cours d’eau qui traversent des haltes migratoires le long des côtes de la baie James, du côté est (au Québec) et du côté ouest (en Ontario), et des activités d’exploration se poursuivent encore dans ces régions (ECCC, 2017). La construction de nouvelles mines et carrières à proximité de milieux côtiers en Amérique du Sud peut également nuire à la qualité de l’habitat. L’extraction de sable de plage dans l’est des États-Unis peut diminuer la qualité de l’habitat de migration des oiseaux des trois UD de la sous-espèce rufa (van Dusen et al., 2012), tout comme l’extraction de gravier dans la Terre de Feu peut nuire à la qualité de l’habitat des oiseaux qui hivernent là-bas (UD 3). Les infrastructures, comme les éoliennes, peuvent avoir des effets directs (c.-à-d. une mortalité causée par des collisions) et indirects (p. ex. la perte d’habitat ou un comportement d’évitement) sur les oiseaux (p. ex. Stewart et al., 2007; Sansom et al., 2016).

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces négligeable (3.1 et 3.3).

Les activités de production et les infrastructures de l’industrie du pétrole et du gaz sur les côtes peuvent avoir des effets locaux sur l’habitat d’hivernage en Europe. L’exploitation minière dans l’Arctique canadien et les infrastructures connexes peuvent avoir eu dans le passé des effets localisés ayant diminué la qualité de l’habitat de reproduction. Un projet controversé d’extraction de charbon sur l’île d’Ellesmere présenté en 2012 est actuellement en suspens (Latimer, 2012; Braden, 2014). Près de la mer des Wadden, aux Pays-Bas, d’autres évaluations sont nécessaires pour connaître l’impact des infrastructures de production d’énergie éolienne existantes et projetées sur le Bécasseau maubèche et les autres oiseaux de rivage (Blew et al., 2017). Les éoliennes ont eu un effet perturbateur important sur le Pluvier doré (Pluvialis apricaria) sur ses lieux de reproduction au Royaume-Uni (Sansom et al., 2016).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces négligeable (3.1), impact des menaces inconnu (3.3).

Le développement et les infrastructures associés à l’industrie du pétrole et du gaz peuvent avoir des impacts importants sur les milieux côtiers ou l’habitat de reproduction dans le nord de l’Alaska (Alaska Shorebird Group, 2019). Dans les régions arctiques de l’Alaska, l’exploitation minière et les infrastructures associées peuvent avoir eu dans le passé des effets ayant diminué la qualité de l’habitat de reproduction à l’échelle locale. On s’attend à la découverte de nouveaux gisements pétrolifères et à une augmentation de la production d’hydrocarbures sur les côtes de l’Arctique alaskien (Resource Development Council, 2015). Les impacts des parcs éoliens côtiers dans la petite zone située entre la baie de Willapa et l’estuaire de Grays Harbor, utilisée par le Bécasseau maubèche au printemps, sont inconnus (Buchanan, comm. pers., 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces négligeable (3.1 et 3.2), impact des menaces inconnu (3.3).

Le site de la baie Lomas, au Chili, important site d’hivernage pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), est au centre de vastes activités de forage et d’exploration. Les infrastructures en elles-mêmes n’affectent peut-être pas directement les populations de bécasseaux qui hivernent là-bas, quoique certaines plateformes de forage se trouvent dans la zone intertidale (RIGM, obs. pers.). L’exploitation de carrières de sable et de gravier près de Rio Grande, du côté argentin de la Terre de Feu, aurait perturbé l’habitat et les ressources de nourriture des Bécasseaux maubèches hivernant dans cette région (González, comm. pers., 2019). Les lieux de reproduction dans l’Arctique peuvent être perturbés par la croissance de l’exploitation minière (p. ex. pour l’extraction de diamant, de minerai de fer et d’agrégats), et les infrastructures qui y sont associées peuvent présenter une menace locale pour le Bécasseau maubèche. L’exploitation de mines et de carrières le long de cours d’eau qui s’écoulent dans la baie James pourrait altérer d’importantes haltes migratoires des deux côtés de la baie, là où l’exploration se poursuit (Brownell et al., comm. pers., 2015 in ECCC, 2017). L’exploitation de mines d’or (généralement non contrôlée) dans le nord de l’Amérique du Sud peut directement endommager le lit et les rives de cours d’eau, entraînant un envasement accru en aval ainsi que le rejet de mercure dans l’environnement, lequel est susceptible d’atteindre la côte et d’altérer l’habitat de migration (Alvarez-Berríos et Aide, 2015). Dans l’Arctique canadien, on s’attend à une croissance du recours à l’énergie éolienne pour alimenter les industries et les collectivités (Lamont, comm. pers., 2015 in ECCC, 2017). Depuis 2009, l’énergie éolienne a connu une croissance rapide au Brésil : de vastes parcs éoliens ont déjà été construits près des côtes dans le nord du pays (Lucena et Lucena, 2019; Morrison, obs. inédites), et il y a un intérêt croissant pour le développement de sites extracôtiers. Parmi les impacts environnementaux de la construction d’un parc éolien côtier dans l’état du Ceará, dans le nord-est, on compte l’extraction et le remplacement de grandes quantités de sable par du sable de carrière et de l’argile, des effets sur le transport des sédiments, l’enfouissement de lacs interdunaires, et le compactage du sol et du sable (Meireles et al., 2013). Ce type de construction perturberait les zones de migration utilisées par la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), et les conséquences de ces projets éoliens sur le Bécasseau maubèche ne sont pas claires à l’heure actuelle.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces négligeable (3.1 et 3.2), impact des menaces inconnu (3.3).

De nouvelles activités de forage et d’exploration se déroulent dans les États de Pará et du Maranhão, sur la côte nord-est du Brésil (Pellegrini et Ribeiro, 2019), affectant possiblement les oiseaux de cette UD. La région a subi une vaste marée noire en 2019 (Handmaker, 2019). L’exploitation de carrières de sable sur des plages de l’est des États-Unis peut diminuer la qualité de l’habitat de migration (van Dusen et al., 2012). La hausse du recours à l’énergie éolienne dans l’Arctique canadien pourrait perturber les Bécasseaux maubèches de l’UD 4 durant la reproduction (Lamont, comm. pers., 2015 in ECCC, 2017). Les vastes parcs éoliens côtiers construits dans le nord du Brésil depuis 2009 exercent des effets sur les milieux décrits pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), et il y a un intérêt croissant pour le développement de sites extracôtiers (Lucena et Lucena, 2019; Morrison, obs. inédites). Toutefois, l’impact global de ces parcs éoliens, actuels et futurs, sur la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) n’est pas encore clair.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces négligeable (3.1 et 3.2), impact des menaces inconnu (3.3).

Les Bécasseaux maubèches nicheurs de cette UD sont vraisemblablement touchés par des menaces provenant du forage pétrolier et gazier ainsi que de l’exploitation de mines et de carrières, comme il a été décrit précédemment aux sections portant sur la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4). Les oiseaux dont la migration passe par la baie James sont également touchés. L’exploitation de carrières de sable sur les plages de l’est des États-Unis peut faire diminuer la qualité des habitats de migration et d’hivernage (van Dusen et al., 2012). Le développement éolien est aussi en croissance dans l’aire de migration du Bécasseau maubèche, tant au Canada (p. ex. dans le sud-est de l’Ontario et sur la rive du lac Ontario) qu’aux États-Unis. Des parcs éoliens côtiers y sont déjà établis (Burger et al., 2011), ce qui peut perturber les oiseaux de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) durant la migration ou l’hivernage. Le permis pour un projet de construction d’un parc éolien à proximité de haltes migratoires à Chaplin Lake, en Saskatchewan, a été refusé (Lusney, 2016), mais a depuis été relocalisé à 5 km au sud-ouest de la zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) de Reed Lake, autre halte migratoire importante pour le Bécasseau maubèche (McKellar, comm. pers., 2020). On prévoit que le développement de l’énergie éolienne augmentera (Zimmerling et al., 2013) sous l’effet des efforts visant à réduire la pollution par le carbone (Executive Office of the President, 2013).

4. Corridors de transport et de service

4.1 Routes et voies ferrées; 4.2 Lignes de services publics; 4.3 Voies de transport par eau; 4.4 Corridors aériens

Les facteurs qui entrent dans cette catégorie ne sont pas considérés comme des menaces mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche. Les impacts de déversements d’hydrocarbures provenant du transport par eau sont pris en compte dans la sous-catégorie 9.2. Effluents industriels et militaires.

5. Utilisation des ressources biologiques

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres; 5.2 Cueillette de plantes terrestres; 5.3 Exploitation forestière et récolte du bois; 5.4 Pêche et récolte de ressources aquatiques

Les menaces des sous-catégories 5.2, 5.3 et 5.4 ne sont pas considérées comme étant mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche. Les impacts sur les Bécasseaux maubèches en migration qui découlent de la récolte des limules dans la baie du Delaware et de la pêche au grunion (Leuresthes sardina; en espagnol : pejerrey) dans le nord-ouest du Mexique sont pris en compte dans la sous-catégorie 7.3 Autres modifications de l’écosystème.

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres

Même si les oiseaux de rivage sont largement protégés en Amérique du Nord et dans une grande partie de l’Europe, la chasse au Bécasseau maubèche à des fins de subsistance et de loisir se pratique possiblement encore dans certaines régions, dont les îles des Caraïbes, les Guyanes et d’autres parties de la côte nord-est de l’Amérique du Sud (Bourget et Laporte, 1983; Baker et al., 2013, 2020; Wege et al., 2014; Watts et Turrin, 2016) de même que la France (Bocher et al., 2012). La prise de conscience des effets possibles de la chasse sur les populations d’oiseaux de rivage des Caraïbes, dont le Bécasseau maubèche, est à l’origine de l’ajout récent de celui-ci à la liste des espèces interdites de chasse en Guyane française (2014), en Guadeloupe (2012) et en Martinique (2013) (Sorenson et Douglas, 2013; Andres, 2017). Dans ces régions, la chasse toucherait les trois UD de la sous-espèce rufa qui y sont présentes, que ce soit en cours de migration ou à la suite de phénomènes météorologiques défavorables. Le Bécasseau maubèche est toujours considéré comme du gibier en France (Bocher et al., 2012; Duncan, comm.pers., 2015), mais il pourrait être retiré de la liste des espèces chassées bientôt (Sorensen et Douglas, 2013; Duncan, comm. pers., 2015).

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces négligeable.

La chasse aux oiseaux de rivage est encore pratiquée dans certains pays d’Europe, dont la France (Bocher et al., 2012). La menace qu’elle représente pour le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica en particulier est incertaine, mais elle est vraisemblablement faible puisqu’on estime que seulement 9 % de la population hivernant en Europe (UD 1) est présente en France (Bocher et al., 2012). La plupart des principaux sites d’hivernage des bécasseaux dans ce pays (5 ou 6) sont partiellement ou entièrement inclus dans des réserves où la chasse est interdite (Bocher et al., 2012).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces négligeable.

Les oiseaux de rivage sont protégés dans l’ensemble de leur aire de répartition en Amérique du Nord, et il semblerait que les menaces issues de la chasse sont limitées pour la sous-espèce roselaari (UD 2). Le Bécasseau maubèche n’est pas sur la liste des espèces qui peuvent être chassées à des fins de subsistance dans le nord-ouest de l’Alaska (Alaska Department of Fish and Game, 2019; Buchanan, comm. pers., 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces inconnu.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) est peut-être touchée par la chasse aux oiseaux de rivage durant la migration, lorsqu’elle traverse le nord de l’Amérique du Sud, où la chasse est légale dans plusieurs pays (voir l’introduction à la sous-catégorie de menace 5.1 et la section portant sur la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces inconnu.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) est peut-être touchée par la chasse de subsistance pratiquée dans certaines parties des Guyanes et du nord-est du Brésil, mais la quantité de prises n’est pas bien connue (Andres, 2017) (voir l’introduction à la sous-catégorie de menace 5.1).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces négligeable.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) est la plus vulnérable à la chasse aux oiseaux de rivage pratiquée dans les Caraïbes. Même si la chasse de subsistance et la chasse sportive, tant légales qu’illégales, sont fréquentes dans certaines parties de la région, le Bécasseau maubèche est maintenant protégé en Guadeloupe (2012) et en Martinique (2013), tout comme en Guyane française (Sorenson et Douglas, 2013; Andres, 2017). La quantité de prises n’est pas bien documentée, mais est vraisemblablement petite.

6. Intrusions et perturbations humaines

6.1 Activités récréatives; 6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires; 6.3 Travail et autres activités

Les menaces de la sous-catégorie 6.2 ne sont pas considérées comme mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche.

De nombreuses études ont montré que les perturbations humaines répétées (p. ex. les marcheurs, les pêcheurs/récolteurs, les chiens, les véhicules hors route [VHR], les bateaux, les paraplanchistes) peuvent nuire aux oiseaux de rivage en perturbant leur comportement et leur équilibre énergétique (voir par exemple Davidson et Rothwell, 1993a,b; West et al., 2002). Toutes les UD du Bécasseau maubèche subissent des perturbations à un moment où à un autre de leur cycle annuel, et les effets peuvent être importants dans certaines zones.

Les activités de recensement, de baguage et de recherche sont conçues pour réduire les impacts au minimum, mais il est possible que ces activités touchent les Bécasseaux maubèches dans les sites de migration ou d’hivernage. Toutefois, les effets à l’échelle des populations sont vraisemblablement négligeables et, dans la mesure où ces activités permettent d’obtenir des renseignements nécessaires à la conservation, acceptables. Au Mexique, la pêche au grunion peut venir perturber les bécasseaux qui se nourrissent des œufs de ce poisson (Carmona et al., 2017).

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces négligeable (6.1 et 6.3).

Les effets des perturbations humaines sur les oiseaux de rivage, dont le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1), dans les estuaires européens sont décrits depuis de nombreuses années (Cayford, 1993; Davidson et Rothwell, 1993a,b), et la pression exercée par ces perturbations a augmenté avec la croissance des populations humaines. Dans les espaces estuariens ouverts, les perturbations ont vraisemblablement des effets beaucoup plus importants sur les rassemblements d’oiseaux au repos que sur les groupes d’oiseaux dispersés en train de s’alimenter (Collop et al., 2016). Les perturbations croissantes associées aux activités récréatives peuvent diminuer la qualité des sites de repos du nord-est de l’Europe. Selon Blew et al. (2017), les activités récréatives dans la mer des Wadden, qui ont déjà des répercussions sur de nombreux sites de repos à marée haute, pourraient prendre de l’ampleur sous l’effet de la hausse du nombre de visiteurs et de la prolongation de la saison touristique, qui commence plus tôt au printemps et se termine plus tard à l’automne. Les activités de baguage en continu dans certains estuaires du Royaume-Uni et de l’Europe peuvent causer des perturbations périodiques.

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces faible (6.1), impact des menaces négligeable (6.3).

L’augmentation des perturbations causées par les activités récréatives a vraisemblablement un effet important sur la qualité des sites d’alimentation et de repos utilisés par le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2) le long des côtes pacifiques des États-Unis (particulièrement près des zones urbaines comme San Diego et la baie de San Francisco), du Mexique (p. ex. Santa Clara, le haut golfe de Californie; Carmona et al., 2017, 2019) et de l’Amérique centrale. Des perturbations moindres peuvent survenir dans les haltes migratoires telles que celles situées dans la baie de Willapa, dans l’État de Washington, et en Alaska (Donaldson, comm. pers., 2015; Buchanan, comm. pers., 2020). Des perturbations par des humains et des chiens se produisent sur les plages sablonneuses (McCrary et Pierson, 2002), et de nombreuses zones utilisées par les oiseaux de rivage sur la côte de la Colombie-Britannique seraient perturbées par les activités humaines (Drever et al., 2016). Les études qui ont recours au baguage d’oiseaux de même que les inventaires aériens peuvent causer des perturbations occasionnelles. Les adeptes d’activités récréatives et les pêcheurs de grunion sur les côtes du haut golfe de Californie, au Mexique, peuvent périodiquement perturber l’alimentation ou le repos des oiseaux à la fin de l’hiver et au printemps (Carmona et al., 2017).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces moyen-faible (6.1), impact des menaces négligeable (6.3).

Les perturbations humaines par les activités récréatives sont fréquentes dans les zones de migration et d’hivernage de la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3). La perturbation de la migration vers le sud aux îles de la Madeleine, causée par la récolte récréative de palourdes, la conduite de chars à cerf-volant, l’observation de la faune et la conduite de VHR dans les zones intertidales, est préoccupante pour les oiseaux de la sous-espèce rufa, dont un grand nombre appartiennent à la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) (SFC-ECCC, Région du Québec, données inédites). Bien que les perturbations humaines aient déjà été un problème sérieux pour les oiseaux de rivage dans la baie du Delaware au printemps (Burger et al., 1995), la fermeture de sections importantes de la côte du New Jersey durant le plus fort de la période de migration a réussi à réduire ces perturbations (Burger et al., 2004; Niles et al., 2005), et ce, malgré l’absence de restrictions du côté de la baie situé dans l’État du Delaware. Les perturbations humaines demeurent un facteur important ailleurs sur la côte est des États-Unis, ce qui pousse les oiseaux à abandonner certains milieux d’alimentation et de repos de grande qualité (USFWS, 2014a; Mengak et Dayer, 2020). La perturbation de bandes d’oiseaux au repos ou en train de s’alimenter par des humains et des chiens a été signalée en Floride, en Géorgie, en Caroline du Nord, en Caroline du Sud, en Virginie, au Massachusetts et au Panama (Buehler, 2002; Niles et al., 2005), et elle présente une menace importante. Des perturbations sont également présentes sur des plages du sud du Brésil utilisées par les oiseaux durant la migration (Soniak, 2015). Sur les lieux d’hivernage de la Terre de Feu, les groupes d’oiseaux au repos à Rio Grande sont souvent dérangés par des marcheurs, des coureurs, des pêcheurs, des chiens, des VHR et des motocyclettes (Niles et al., 2005; Morrison, obs. pers.), et ce dérangement est considéré comme l’une des causes de l’important déclin des populations de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa qui utilisent le site de Rio Grande (Escudero et al., 2012). En Argentine, des dérangements semblables durant la migration, notamment celles causées par les paraplanchistes, ont été signalés à Río Gallegos, dans la péninsule Valdés, à San Antonio Oeste, dans l’estuaire de Bahía Blanca, et dans la baie Samborombón (Niles et al., 2005; Martínez-Curci et al., 2015; ICFC, 2018; Rare, 2018; González, comm. pers., 2019). Des relevés aériens visant à évaluer la situation de la population sont effectués la plupart des années dans la baie du Delaware et les sites d’hivernage de la Terre de Feu, mais les effets à l’échelle de la population vraisemblablement négligeables.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces faible (6.1), impact des menaces négligeable (6.3).

De nombreux problèmes associés aux perturbations causées par les adeptes d’activités récréatives dans l’est de l’Amérique du Nord sont communs à la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et à celle hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) puisque ces deux populations passent par les mêmes régions durant la migration. Le dérangement des oiseaux de rivage causé par le tourisme a été signalé dans les sites d’hivernage du nord-est du Brésil (Cardoso et Nascimento, 2007; Andrade et al., 2016). Des relevés aériens visant à évaluer la situation de la population sont effectués dans la baie du Delaware et les sites d’hivernage de la côte nord de l’Amérique du Sud, mais les effets à l’échelle de la population sont vraisemblablement négligeables.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces moyen-faible (6.1), impact des menaces négligeable (6.3).

De nombreux problèmes associés aux perturbations causées par les adeptes d’activités récréatives dans l’est de l’Amérique du Nord sont communs à la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et à celle hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) puisque ces deux populations passent par les mêmes régions lors de la migration (Mengak et Dayer, 2020). Toutefois, cette dernière population (UD 5) est exposée à ces perturbations durant de plus longues périodes que l’autre UD parce qu’elle hiverne dans une région à forte activité récréative. Des relevés aériens visant à évaluer la situation de la population sont effectués dans la baie du Delaware et parfois en Floride, mais les effets à l’échelle de la population sont vraisemblablement négligeables.

7. Modifications des systèmes naturels

7.1 Incendies et suppression des incendies; 7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages; 7.3 Autres modifications de l’écosystème

Les menaces de la sous-catégorie 7.1 sont considérées comme non mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche.

7.2 Gestion et utilisation de l’eau, et exploitation de barrages

La modification de l’écoulement des fleuves dans les estuaires, les lagunes et les deltas, y compris la gestion des niveaux d’eau des milieux humides intérieurs, peut avoir des répercussions importantes sur les propriétés physiques et biologiques des estuaires côtiers (Gillanders et Kingsford, 2002). Des régimes d’écoulement modifiés peuvent diminuer la quantité et la qualité de la nourriture et de l’habitat disponibles dans les milieux côtiers, dont ceux utilisés comme haltes migratoires ou sites d’hivernage par les oiseaux de rivage. Ce type de phénomènes est répandu (Roseberg et al., 1995, 1997) et touche vraisemblablement toutes les UD du Bécasseau maubèche, quoique les effets d’une grande partie de cette gestion peuvent avoir eu lieu dans le passé.

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces négligeable.

La modification de l’écoulement dans les estuaires et les deltas peut avoir réduit la qualité de l’habitat des sites d’hivernage côtiers en Europe dans le passé, mais rien n’indique qu’un écoulement fluvial modifié perturbe actuellement les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce islandica (UD 1) qui y hivernent.

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces inconnu.

Des barrages ont été construits sur de nombreux cours d’eau du Mexique, principalement pour la production d’hydroélectricité (Rhoda et Burton, 2010). Ces constructions ont modifié l’écoulement fluvial de milieux côtiers, y compris celui d’un site important pour les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (UD 2), à savoir celle de l’embouchure du Colorado, dans le haut golfe de Californie, où l’apport en eau douce a presque cessé (Gillanders et Kingsford, 2002; All, 2006; Carmona et al., 2017). Ces effets peuvent diminuer la qualité de l’habitat des haltes migratoires et des sites d’hivernage. Bien que certains d’entre eux se soient produits dans le passé, de nombreux autres peuvent se poursuivre encore.

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces faible.

Certains oiseaux de cette UD peuvent être touchés par les conditions décrites ci-dessous au sujet des voies migratoires intérieures de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). L’importante halte migratoire repérée près de l’embouchure du fleuve Nelson sur la côte de la baie d’Hudson (McKellar et al., 2015) a probablement été touchée par les barrages construits sur le fleuve Nelson (Rosenberg et al., 1995, 1997). Même si de nombreux changements ont déjà eu lieu, la planification de nouveaux projets se poursuit (Lunn, 2013). On estime que les barrages hydroélectriques au Québec ont perturbé les milieux côtiers du sud de la baie James (Drinkwater et Frank, 1994; Rosenberg et al., 1995, 1997; Environment Canada, 2013) en modifiant l’écologie côtière et perturbant vraisemblablement les oiseaux de rivage, dont le Bécasseau maubèche.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces faible.

Les Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) subissent vraisemblablement les mêmes effets causés par les barrages et la gestion et l’utilisation de l’eau que ceux décrits ci-dessus pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces faible.

Environ 50 % des Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), surtout ceux qui hivernent dans le golfe du Mexique, migrent vers le nord en traversant l’intérieur de l’Amérique du Nord (Burger et al., 2020). De nombreux milieux humides importants utilisés par les oiseaux de rivage sont aménagés de manière intensive dans les Prairies canadiennes (Gratto-Trevo, comm. pers., 2015 in ECCC, 2017), ce qui peut avoir des répercussions négatives sur la quantité de nourriture disponible et sur l’habitat de repos convenable pour les oiseaux de rivage en migration. La gestion de l’eau (c.-à-d. le rabattement ou la réinondation pratiqués dans un complexe de milieux humides) peut être favorable aux oiseaux de rivage à certains endroits si le moment et la durée de l’intervention sont adéquats (Skagen et Thompson, 2013). Le drainage non réglementé ou non autorisé de milieux humides a été ciblé comme une menace pour l’habitat des oiseaux de rivage à Quill Lakes, en Saskatchewan (WHSRN, 2020), et le remblayage est considéré comme une menace pour les milieux humides intérieurs éphémères et temporaires importants pour les oiseaux de rivage (Skagen et Thompson, 2013). Dans le golfe du Mexique, la modification de l’apport en eau douce est peut-être l’un des facteurs de stress les plus communs dans les estuaires, les lagunes et les deltas (Sklar et Browder, 1998), perturbant potentiellement les concentrations de nutriments, la salinité, la sédimentation, le relief, la concentration d’oxygène dissous, et d’autres composantes de l’écosystème. La réponse de l’écosystème à la modification de l’apport en eau douce est complexe et souvent imprévisible (Sklar et Browder, 1998). Les bécasseaux de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) se rassemblent à l’importante halte migratoire située près de l’embouchure du fleuve Nelson, sur la côte de la baie d’Hudson (McKellar et al., 2015), durant la migration du printemps. Or, ce site a vraisemblablement été perturbé par les barrages construits sur le fleuve (Rosenberg et al., 1995, 1997). Même si nombre de ces changements se sont déjà produits, la planification de nouveaux projets se poursuit (Lunn, 2013). Les milieux de la partie sud de la baie James ont aussi vraisemblablement été perturbés par les aménagements hydroélectriques (Drinkwater et Frank, 1994; Environment Canada, 2013).

7.3 Autres modifications de l’écosystème

La récolte de ressources marines et intertidales utilisées comme source d’alimentation par les Bécasseaux maubèches a un impact majeur sur les populations de l’espèce, particulièrement les trois UD de la sous-espèce rufa, qui migrent en passant par la baie du Delaware au printemps. La pêche au grunion dans le nord-ouest du Mexique a probablement un effet sur les populations de la sous-espèce roselaari (UD 2) sur la côte pacifique de l’Amérique du Nord durant la migration du printemps (Carmona et al., 2017, 2019). La récolte de ressources intertidales en Europe touche également les populations de bécasseaux de la sous-espèce islandica (UD 1) (Piersma et al., 2001; Blew et al., 2017).

Les efforts de stabilisation du littoral, au moyen de structures rigides, comme des digues, ou souples, comme des sacs de sable, de même que le remblayage de plages sur les côtes qui subissent de l’érosion, peuvent réduire la qualité de certaines haltes migratoires et de certains sites d’hivernage (USFWS, 2014a). Les activités de gestion des plages dans le secteur de la baie du Delaware visant à maintenir l’habitat des Bécasseaux maubèches et des limules sont importantes pour les trois UD de la sous-espèce rufa et peuvent avoir des retombées nettes positives.

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces faible.

Jusqu’à récemment, il se faisait une récolte intensive de la coque commune (Cerastoderma edule) et d’autres invertébrés dans la partie néerlandaise de la mer des Wadden (Piersma et al., 2001), ce qui aurait causé des déclins importants du nombre de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce islandica (UD 1) et d’autres oiseaux de rivage qui utilisaient cette zone; cette récolte est à présent soumise à des restrictions (Nehls et al., 2009; Blew et al., 2017). La capacité de charge de la mer des Wadden pour le Bécasseau maubèche a diminué à cause de cette surexploitation des ressources benthiques (Kraan et al., 2009). En France, certains individus de la sous-espèce islandica peuvent être touchés par les cueilleurs professionnels de myes, de palourdes ou de coques dans les baies estuariennes pendant l’hiver (Bocher et al., 2012).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces moyen-faible.

Il est probable que la pêche au grunion dans la partie nord de l’État mexicain de Basse-Californie touche les Bécasseaux maubèches lors de la migration vers le nord (Carmona et al., 2019). Les œufs de grunion sont une importante source de nourriture pour les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (UD 2) avant leur départ vers le nord. Les grunions s’approchent jusqu’au bord de la côte pour y pondre leurs œufs, d’une manière comparable à celle des limules dans la baie du Delaware (Hernández-Alvares et al., 2013), et la pêche intensive de ce poisson compromet la disponibilité de cette ressource pour la sous-espèce roselaari (Carmona et al., 2019).

La stabilisation du littoral est une menace possible pour la sous-espèce roselaari (UD 2) dans l’ensemble de l’aire de répartition dans la partie continentale des États-Unis (USFWS, 2011), particulièrement dans les secteurs de la baie de San Francisco et de San Diego (Buchanan, comm. pers., 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces élevé-faible.

Dans l’est du Canada, la récolte d’algues marines est pratiquée aux haltes migratoires automnales de Cacouna, au Québec, avec des conséquences incertaines sur l’habitat migratoire de la sous-espèce rufa (Aubry, comm. pers., 2015 in ECCC, 2017). La récolte des limules et, par le fait même, la réduction de la disponibilité de leurs œufs, source importante de nourriture pour les bécasseaux qui migrent en passant par la baie du Delaware au printemps (Morrison et Harrington, 1992; Castro et Myers, 1993; Clark et al., 1993; Botton et al., 1994; Tsipoura et Burger, 1999; Karpanty et al., 2006; Baker et al., 2013; Haramis et al., 2007), est un important facteur du déclin des trois populations de la sous-espèce rufa depuis 2000 environ (Baker et al., 2004; González et al., 2006; Morrison, 2018; Morrison et al., 2020b). Cette source de nourriture, autrefois surabondante, a considérablement été réduite par la récolte excessive de limules adultes (USFWS, 2014a). Les densités d’œufs ont été réduites à un point où elles sont devenues trop faibles pour permettre aux Bécasseaux maubèches de combler leurs besoins énergétiques (Baker et al., 2004; Hernández, 2005). Par conséquent, les oiseaux partaient en migration avec une masse corporelle insuffisante, et leur chance de survie en était diminuée, comme on l’a observé avec le déclin de la population hivernant dans la Terre de Feu (Baker et al., 2004; González et al., 2006; Morrison, 2018; Morrison et al., 2020a,b). On estime que la population hivernant dans le sud de la Terre de Feu et de la Patagonie (UD 3) a été particulièrement touchée, en raison de l’effort physique et des contraintes supplémentaires associées à la longue distance de migration (Niles et al., 2010a). La récolte des limules est à présent gérée de manière adaptative dans la baie du Delaware, conformément à un plan de gestion collaborative adopté en 1998 et auquel des ajouts ont été faits en 2006 (Kreamer et Michels, 2009; Niles et al., 2010a). Les restrictions imposées sur la pêche ont entraîné une apparente stabilité de la population de limules, mais pas un rétablissement (Atlantic States Marine Fisheries Commission, 2015; Dey et al., 2020). On ne sait donc pas à quel point les populations de Bécasseaux maubèches seront en mesure de se rétablir.

Des mesures de stabilisation du littoral ont été mises en place sur une grande partie de la côte aménagée des États-Unis comprise dans l’aire de migration des trois UD du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa de même que sur les lieux d’hivernage de certains bécasseaux de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). Parmi ces mesures figurent des structures rigides telles que des épis, des digues et des brise-lames, des structures souples telles que des géotubes, des toiles en fibre de coco et des sacs de sable, et des interventions de remblayage de plages sur les côtes soumises à l’érosion (USFWS, 2014a). Certains sites côtiers au Canada ont aussi été perturbés par des mesures de stabilisation du littoral (Lemmen et al., 2016). La perte de plages et de milieux intertidaux nécessaires au Bécasseau maubèche s’accélère quand des projets de stabilisation du littoral bloquent le déplacement naturel de la côte vers l’intérieur des terres et altèrent la morphologie des plages, la qualité des sédiments et la dynamique de l’eau (voir par exemple Najjar et al., 2000).

Les violentes tempêtes (Lathrop et al., 2013) et la stabilisation du littoral au moyen de structures rigides (Myers, 1986; Jackson et al., 2010) peuvent causer une dégradation de l’habitat nécessaire à la reproduction des limules. Après le passage de l’ouragan Sandy en 2012, lequel a détruit de nombreuses plages de la baie du Delaware utilisées par les limules pour la ponte (Niles et al., 2012b), des efforts considérables de reconstitution ont permis de remettre ces milieux en état à temps pour la reproduction des limules et la migration des Bécasseaux maubèches (Niles et al., 2013b; Wetlands Institute, 2018). Toutefois, le remblayage de plages peut avoir des effets néfastes sur les oiseaux de rivage puisque les travaux doivent être répétés régulièrement pour maintenir les plages et qu’ils peuvent déranger les oiseaux s’ils sont effectués en leur présence. Le remblayage peut causer une perturbation temporaire ou permanente du nombre de proies invertébrées accessibles par les oiseaux de rivage (Schlacher et al., 2012; Peterson et al., 2014; USFWS, 2014a). En revanche, il peut également contribuer à l’amélioration, à la remise en état ou à la création d’habitat convenable pour les invertébrés dans des sites dégradés. De tels efforts de remise en état sont en cours dans la baie du Delaware afin de maintenir l’habitat, tant pour les limules que pour les oiseaux de rivage qui dépendent de leurs œufs pour s’alimenter en vue de la migration vers le nord (Siok et Wilson, 2011; Niles et al., 2013b; USFWS, 2014a).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces moyen-faible.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) passe par la baie du Delaware lors de la migration vers le nord, et a été durement touchée par la diminution de sa principale source de nourriture, les œufs de limule, à l’instar de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) (voir ci-dessus). La population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) peut aussi être touchée par la récolte d’algues marines lors de la migration vers le sud; cette récolte est pratiquée aux haltes migratoires de Cacouna, au Québec, avec des effets incertains sur l’habitat migratoire de la sous-espèce rufa (Aubry, comm. pers., 2015).

Les menaces associées à la stabilisation du littoral décrites pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) sont également pertinentes pour la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) lors de sa migration dans l’est de l’Amérique du Nord.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces moyen-faible.

Environ 50 % des Bécasseaux maubèches de cette UD passent par la baie du Delaware lors de la migration vers le nord (Burger et al., 2020), et ils ont donc vraisemblablement subi des effets importants causés par la diminution de la quantité d’œufs de limule, comme il a été décrit précédemment. En comparaison, ce sont environ 90 % des Bécasseaux maubèches des populations hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) et dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) qui passent par cette baie (Burger et al., 2020). Les oiseaux hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) ont toutefois une migration plus courte, et peuvent plus facilement se rabattre sur d’autres proies à coquille dure puisqu’ils n’ont pas à subir les changements physiologiques nécessaires aux oiseaux qui migrent sur de plus longues distances (Niles et al., 2010a).

Les menaces associées à la stabilisation du littoral décrites pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) sont également pertinentes pour la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5), tant en cours de migration que durant la période d’hivernage dans le sud-est de l’Amérique du Nord.

8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

8.1 Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants;
8.2 Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques; 8.3 Matériel génétique introduit; 8.4 Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue; 8.6 Maladies de cause inconnue.

Les menaces des sous-catégories 8.3, 8.4, 8.5 et 8.6 ne sont pas considérées comme mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche. Les modifications de l’habitat causées par les changements dans la structure de la végétation sont prises en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

8.1 Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants
UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces négligeable.

D’importantes vasières intertidales utilisées par la sous-espèce roselaari (UD 2) dans la baie de Willapa et l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, étaient grandement envahies par la spartine alterniflore (Spartina alterniflora), espèce non indigène originaire de la côte atlantique, et ont donc été converties en marais salés (WDA, 2017). La spartine a été enlevée en grande partie, mais elle reviendra probablement si la gestion n’est pas poursuivie (WDA, 2017; WHSRN, 2020; Buchanan, comm. pers., 2020).

Les zones de migration utilisées par les oiseaux de cette UD dans la baie de Willapa et l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, peuvent être touchées par la présence du crabe enragé (Carcinus maenas), aussi appelé crabe vert, et d’autres espèces envahissantes susceptibles de perturber les communautés de proies benthiques (Buchanan, comm. pers., 2020).

8.2 Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

Les menaces de cette sous-catégorie proviennent de deux sources principales. La première source est l’augmentation du risque associé aux populations de prédateurs indigènes, favorisée soit par la hausse du nombre de prédateurs, soit par la hausse de la pression de prédation résultant de la modification de l’habitat découlant de la surabondance des oies. La deuxième source est la mortalité associée aux maladies causées par les épisodes de prolifération d’algues toxiques.

Durant plusieurs décennies de la fin de vingtième siècle, les oiseaux de rivage ont profité de ce que Butler et al. (2003) ont désigné comme étant un « vide de prédateurs », qui s’expliquerait par la baisse marquée des populations d’oiseaux de proie (en particulier les faucons) due à la persécution et à l’empoisonnement par les pesticides. Les populations de Faucons pèlerins ont augmenté dans une grande partie de leur aire de répartition, et l’espèce n’est plus considérée comme étant en péril. À ce titre, les sous-espèces anatum/tundrius ont été retirées de la liste des espèces en péril au Canada de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2017 (COSEWIC, 2017b). Les faucons peuvent avoir un impact sur les bécasseaux et autres oiseaux de rivage en les perturbant, en réduisant les épisodes d’alimentation, en restreignant l’accès aux sites d’alimentation de choix, en modifiant le comportement migratoire, et même en causant des changements dans la physiologie et la mortalité (voir par exemple Ydenberg et al., 2004 et 2007; Stillman et al., 2005; Pomeroy et al., 2006; Niles et al., 2008; Niles, 2010; van den Hout, 2010). Si les populations de Faucons pèlerins sont peut-être simplement revenues à une taille « normale », de nombreuses populations de Bécasseaux maubèches sont maintenant considérablement réduites. Cette situation illustre bien le « conflit de conservation » qui peut survenir dans de telles circonstances (Watts, 2009a; Watts et Truitt, 2021). Dans certains cas où des Faucons pèlerins ont été introduits là où ils ne se reproduisaient pas dans le passé, on a enlevé les tours de nidification et relocalisé les individus vers des zones qu’ils occupaient autrefois afin de réduire les « conflits » (Watts, 2009a,b; Watts et al., 2015, 2018; Wurst, 2018).

Sur les lieux de reproduction de l’Arctique, les effets combinés de la modification de l’habitat par la surabondance des oies et des interactions prédateurs-proies avec les oiseaux de rivage peuvent contribuer à des déclins locaux ou régionaux des populations d’oiseaux de rivage nichant dans l’Arctique (Flemming et al., 2016, 2019a,b,c). Le surbroutage par l’Oie des neiges (Chen caerulescens) a modifié de nombreux milieux côtiers utilisés par les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa en migration dans la baie d’Hudson et la baie James. Toutefois, on ne sait pas bien dans quelle mesure ces changements peuvent toucher les oiseaux de rivage durant la migration (Abraham et Jefferies, 1997).

Les épisodes de prolifération d’algues toxiques, causés par une diversité d’organismes, sont largement répandus dans l’ensemble de l’aire de répartition du Bécasseau maubèche (USFWS, 2014a; USNOHAB, 2020). Les problèmes de santé qui peuvent en découler comprennent les intoxications par les mollusques suivantes : intoxication par phycotoxine amnestique (présente au Canada et causée par des espèces du genre Pseudo-nitzchia), intoxication par phycotoxine neurotoxique (aussi appelée « marée rouge », présente sur la côte des États-Unis, du Texas à la Caroline du Nord, et causée par le Karenia brevis et d’autres espèces), et intoxication par phycotoxine paralysante (présente au Canada atlantique, sur la côte de la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis, en Argentine, notamment dans la Terre de Feu, et causée par des espèces du genre Alexandrium et d’autres) (FAO, 2004; USNOHAB, 2020). Les concentrations les plus élevées de phycotoxines paralysantes ont été mesurées dans les mollusques de la Terre de Feu (IAEA, 2004 in USFWS, 2014a), et les concentrations peuvent demeurer élevées dans les mollusques plusieurs mois après un épisode de prolifération d’espèces responsables de l’intoxication par phycotoxine paralysante (FAO, 2004).

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces inconnu.

La présence du Faucon pèlerin a considérablement augmenté sur les lieux d’hivernage de la sous-espèce islandica (UD 1) situés dans la partie néerlandaise de la mer des Wadden (van den Hout, 2009). En plus d’être une cause de mortalité directe (possiblement faible), cette présence a un effet important sur la répartition et la physiologie des bécasseaux (van den Hout, 2009, 2010; Blew et al., 2017).

Des épisodes de prolifération d’algues toxiques sont survenus dans de nombreuses parties du bord de mer européen utilisé par les Bécasseaux maubèches de cette UD. Ces épisodes ont connu une croissance entre 1970 et 2015, tant en nombre qu’en étendue (USNOHAB, 2020).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces faible.

Les populations de Faucons pèlerins semblent avoir augmenté le long de la côte du Pacifique en Amérique du Nord. Cette espèce est un prédateur connu du Bécasseau maubèche sur les lieux d’hivernage au Mexique (Enderson et al., 1991; White et al., 2002; COSEWIC, 2017c). Les bécasseaux de cette UD sont vraisemblablement touchés par cette menace d’une manière semblable à celle des autres UD.

Des épisodes de prolifération d’algues toxiques sont survenus sur la côte du Pacifique, et ils ont augmenté entre 1970 et 2015, tant en nombre qu’en étendue (USNOHAB, 2020). Le ruissellement en provenance de terres agricoles a stimulé la prolifération d’algues sur la côte nord-ouest du Mexique (Berman et al., 2005).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces moyen.

On estime que le rétablissement des populations de Faucons pèlerins a modifié le comportement des oiseaux de rivage dans la baie de Fundy (Dekker et al., 2011) pendant la période de migration d’automne. Là et dans d’autres parties de la côte est, la menace de prédation est considérée comme importante, et les oiseaux en migration vers le sud tentent de partir avant l’arrivée des oiseaux de proie migrateurs (Lank et al., 2003; Niles, comm. pers., 2018). Selon Watts et al. (Watts, 2009a; Watts et Truitt, 2021; Watts et al., 2015), la présence des faucons a réduit la capacité de charge en oiseaux de rivage de la côte de la Virginie de 30 % durant la migration du printemps. Les perturbations, la réduction des épisodes d’alimentation, la restriction de l’accès à des sites d’alimentation de choix et les changements dans la physiologie sont au nombre des autres impacts possibles des faucons sur les bécasseaux (voir par exemple Stillman et al., 2005; Pomeroy et al., 2006; Ydenberg et al., 2007; Niles et al., 2008, Niles, 2010; van den Hout, 2010).

Un nombre croissant de Faucons pèlerins a été signalé en Amérique du Sud, notamment au Suriname (Ottema et al., 2009), en Guyane française (USFWS, 2014a) et implicitement dans le nord Brésil, où les oiseaux hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) sont présents durant la migration. Baker et al. (1998) ont fait état de nombreux Bécasseaux maubèches fraîchement tués par des Faucons pèlerins à Lagoa do Peixe, dans le sud du Brésil, lors de la migration vers le nord au début d’avril 1997. À l’importante halte migratoire de San Antonio Oeste, en Argentine, le nombre accru de faucons, dont le Faucon pèlerin, a poussé les bécasseaux à se déplacer vers des milieux de moindre qualité et à changer le moment de leur migration (González, comm. pers., 2020). Les oiseaux de rivage sont des proies confirmées des Faucons pèlerins en Patagonie et dans la Terre de Feu (Ellis et al., 2002). On sait que le Faucon pèlerin et le Faucon aplomado (Falco femoralis) chassent les oiseaux de rivage dans le principal site d’hivernage de la baie Lomas, au Chili (Matus, comm. pers., 2020).

Dans la région centrale de l’Arctique canadien, certains sites de reproduction utilisés par la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) ont vraisemblablement été dégradés par la surabondance des oies (Flemming et al., 2016, 2019a,b,c). Le surbroutage par les oies a aussi modifié de nombreux milieux côtiers dans les haltes migratoires de la baie d’Hudson et de la baie James, mais l’on ne sait pas dans quelle mesure les oiseaux de rivage en migration sont touchés par ces changements (Abraham et Jefferies, 1997).

La prolifération d’algues toxiques est un phénomène répandu dans les aires de migration et d’hivernage de cette UD (USFWS, 2014a; USNOHAB, 2020). Divers types d’intoxications par les mollusques surviennent dans le Canada atlantique (causés par des espèces du genre Pseudo-nitzchia), sur la côte est des États-Unis (marées rouges causées par le K. brevis et d’autres espèces), notamment en Nouvelle-Angleterre, et en Argentine, notamment dans la Terre de Feu (causées par des espèces du genre Alexandrium et d’autres) (FAO, 2004; USNOHAB, 2020). Les concentrations les plus élevées des toxines responsables de l’intoxication par phycotoxine paralysante ont été retrouvées dans les mollusques de la Terre de Feu (IAEA, 2004 in USFWS, 2014a), et les concentrations élevées peuvent persister dans les mollusques durant plusieurs mois après un épisode de prolifération (FAO, 2004). Des épisodes de mortalité ont été répertoriés chez la population de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) : un en Uruguay, en 2007, où plus de 300 bécasseaux ont été retrouvés morts (Aldabe, 2007; Aldabe et al., 2015; Aspiroz et al., 2018), et d’autres, dans le sud du Brésil, en 1997 et en 2000 (Baker et al., 1998; Buehler et al., 2010; Aspiroz et al., 2018). Dans la Terre de Feu, Escudero et al. (2012) et l’USFWS (2014a) ont consigné des cas de mortalité des palourdes et des myes consommées par le Bécasseau maubèche, possiblement à cause de l’accumulation de toxines algales ou de parasites. Des « marées rouges » surviennent régulièrement dans la Terre de Feu (Almandoz et al., 2011). L’expansion de l’étendue géographique touchée par la menace de la prolifération d’algues toxiques laisse croire que la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) y est plus vulnérable que les autres UD.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces moyen-faible.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) est exposée, durant la migration dans l’est de l’Amérique du Nord ainsi que sur les lieux d’hivernage du nord de l’Amérique du Sud, aux mêmes menaces posées par les faucons que celles décrites pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3).

Quelques sites de reproduction du centre de l’Arctique canadien ainsi que des zones de migration de la baie d’Hudson et de la baie James utilisés par la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) ont vraisemblablement été dégradés par la surabondance des oies, avec des effets qui ne sont pas encore bien connus (Abraham et Jefferies, 1997; Flemming et al., 2016, 2019a,b,c).

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) est exposée aux mêmes risques associés aux épisodes de prolifération d’algues toxiques que les autres UD de la sous-espèce rufa durant sa migration en Amérique du Nord puisqu’elle passe généralement par les mêmes endroits. Les risques présents dans les sites d’hivernage du nord-est du Brésil semblent être plus faibles que dans les sites d’hivernage utilisés par les autres UD de la sous-espèce rufa (USNOHAB, 2020), mais l’on dispose de peu d’information pour cette région.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces moyen-faible.

Les populations de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) sont exposées, durant la migration vers le sud à travers l’est de l’Amérique du Nord, durant la migration vers le nord à travers le centre de l’Amérique du Nord de même que sur les lieux d’hivernage du golfe du Mexique et des Caraïbes, aux mêmes menaces posées par les faucons que celles décrites pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) (COSEWIC, 2017c). Les Faucons pèlerins sont fréquemment présents le long des plages étroites du Texas où les Bécasseaux maubèches s’alimentent (Niles et al., 2009), et la prédation des Bécasseaux maubèches par les Faucons pèlerins a été observée en Floride (A. Schwarzer in USFWS, 2014a). Certains bécasseaux de cette UD sont chassés par les Faucons pèlerins, réputés chasser les oiseaux de rivage aux haltes migratoires en Virginie et dans la baie du Delaware (Niles et al., 2008; Niles, 2010).

Quelques sites de reproduction dans le centre de l’Arctique canadien ainsi que des zones de migration de la baie d’Hudson et de la baie James utilisés par la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) ont vraisemblablement été dégradés par la surabondance des oies, mais les effets sont encore mal connus (Abraham et Jefferies, 1997; Flemming et al., 2016, 2019a,b,c).

On estime que des épisodes de prolifération d’algues toxiques touchent les oiseaux de cette UD, particulièrement dans les sites d’hivernage de la Floride et sur la côte du golfe du Mexique (Woodward et al., 1977; Corcoran et al., 2013; USFWS, 2014a). Ces épisodes peuvent être causés par une variété d’organismes, mais les marées rouges produites par le dinoflagellé K. brevis sont particulièrement communes dans le golfe du Mexique, dont les zones utilisées par le Bécasseau maubèche en Floride et au Texas (Niles et al., 2008; Corcoran et al., 2013; Florida Fish and Wildlife Conservation Commission, 2020). Ce microorganisme produit de puissantes neurotoxines (brevetoxines), qui s’accumulent dans les invertébrés benthiques, dont ceux que consomment les bécasseaux (Bricelj et al., 2012), et qui peuvent être très toxiques pour les oiseaux et d’autres organismes. Des données indiquent que le Bécasseau maubèche est directement touché par les marées rouges en Floride (USFWS, 2014a).

9. Pollution

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines, 9.2 Effluents industriels et militaires, 9.3 Effluents agricoles et sylvicoles, 9.4 Déchets solides et ordures, 9.5 Polluants atmosphériques, 9.6 Apports excessifs d’énergie.

Les menaces des sous-catégories 9.4 et 9.6 ne sont pas considérées comme mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche.

Toutes les UD du Bécasseau maubèche sont vraisemblablement touchées par la pollution au cours de leur cycle annuel. Des effluents d’égouts non traités dans le nord-ouest du Mexique, au Brésil, en Argentine et à d’autres haltes migratoires et sites d’hivernage côtiers ont possiblement des effets toxiques, non déterminés, sur le Bécasseau maubèche. Les risques de déversement d’hydrocarbures provenant du transport maritime ainsi que des activités d’exploration et d’extraction du pétrole dans les milieux côtiers utilisés par le Bécasseau maubèche lors de la migration ou durant l’hiver sont susceptibles d’exercer des effets graves sur les oiseaux et leur habitat. Les sources associées aux activités humaines de ce type de pollution comprennent les suivantes : navires de transport; fuites ou déversements provenant de plateformes extracôtières ou d’oléoducs sous-marins; fuites, déversements ou effluents provenant d’installations côtières comme les raffineries et les usines pétrochimiques; barils et contenants échoués sur la plage après être tombés de navires de marchandises ou de plateformes extracôtières; décharges d’eaux de lest des navires pétroliers; séparateurs eau-huile sur les plateformes de production; sources terrestres, comme les effluents d’usines de traitement des eaux d’égout et les eaux de ruissellement provenant des routes et des espaces de stationnement (Blackburn et al., 2014; USFWS, 2014a). Plusieurs sites d’hivernage et haltes migratoires importantes pour le Bécasseau maubèche sont le théâtre d’activités de grande envergure pour l’extraction ou le transport du pétrole, ou les deux (USFWS, 2014a). Le Bécasseau maubèche, de même que ses proies, peut être exposé à des effluents agricoles toxiques dans de nombreuses parties de son aire de répartition (Mateo-Sagasta et al., 2017; FAO, 2018), dont le nord-ouest du Mexique, le nord de l’Amérique du Sud et d’autres régions, lors de la migration ou durant l’hiver. La plupart des Bécasseaux maubèches sont vraisemblablement exposés à des polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ne sait pas de façon claire si ces polluants ont des répercussions sur l’espèce.

9.1 Eaux usées domestiques et urbaines
UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces inconnu.

La proximité des zones urbaines de certains sites d’hivernage pourrait exposer les oiseaux aux impacts des eaux usées et des eaux d’égout. Dans la partie néerlandaise de la mer des Wadden, les concentrations élevées de phosphore, d’azote et de phosphate transportées par les cours d’eau causent l’eutrophisation (van Beusekom et al., 2017).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces inconnu.

La proximité des zones urbaines de certains sites d’hivernage et haltes migratoires, comme la baie de Willapa et l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, de même que le nord-ouest du Mexique, pourrait exposer les bécasseaux aux impacts des eaux usées et des eaux d’égout (Donaldson, comm. pers., 2015). Des problèmes liés aux contaminants peuvent toucher les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari à la halte migratoire printanière du lac Salton lors de la migration vers le nord (Buchanan, comm. pers., 2020). D’importants milieux humides du nord-ouest du Mexique sont touchés par l’eutrophisation causée par les eaux d’égout et les produits agrochimiques (WHSRN, 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces inconnu.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) peut être touchée, lors de la migration, par le rejet d’eaux d’égout dans les eaux côtières de l’est de l’Amérique du Nord. Dans les sites d’hivernage, des eaux d’égout non traitées étaient rejetées dans l’habitat du Bécasseau maubèche à Río Gallegos, en Argentine, jusqu’en 2012 (USFWS, 2014a; WHSRN, 2020). Les impacts à court et long terme de rejets d’eaux d’égout antérieurs sont inconnus. Des eaux d’égout non traitées ont également été rejetées dans les milieux côtiers de Rio Grande (Atkinson et al., 2005; WHSRN, 2020), mais la construction d’une usine de traitement était prévue pour 2019 (BNamericas, 2017).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces inconnu.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) peut être touchée, lors de la migration, par le rejet d’eaux d’égout dans l’est de l’Amérique du Nord. Toutes proportions gardées, le rejet d’eaux d’égout est probablement faible dans les parties éloignées des sites d’hivernage du nord-est du Brésil.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces inconnu.

La population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) peut être touchée par le rejet d’eaux d’égout dans les eaux côtières de l’est de l’Amérique du Nord durant la migration ainsi que dans les sites d’hivernage du sud-est des États-Unis et du golfe du Mexique.

9.2 Effluents industriels et militaires
UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces faible.

Les déversements d’hydrocarbures potentiels dans les zones côtières du nord-est de l’Europe utilisées par le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1) lors de la migration ou durant l’hiver sont susceptibles d’avoir des effets graves sur les oiseaux et leur habitat, même si la fréquence de tels déversements dans la mer du Nord a diminué au cours des dernières décennies (Schultz et al., 2017). En 1978, un déversement au large des côtes françaises a causé une mortalité massive des palourdes et des myes (Blackburn et al., 2014), et l’ingestion de proies contaminées peut être une cause d’intoxication chez les oiseaux de rivage (Peterson et al., 2003).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces faible.

Les déversements d’hydrocarbures potentiels sur les côtes pacifiques des États-Unis et du Mexique utilisées par le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2) lors de la migration ou durant l’hiver sont susceptibles d’avoir périodiquement des effets graves sur les oiseaux et leur habitat. Des menaces associées à des déversements d’hydrocarbures et de contaminants toxiques sont présentes dans le delta du fleuve Copper, en Alaska (WHSRN, 2020). Les bécasseaux sont exposés aux risques associés tant aux marées noires catastrophiques, comme celui de l’Exxon Valdez en Alaska en 1989, qu’aux concentrations de polluants faibles mais chroniques (Peterson et al., 2003). Des déversements dans la baie de Willapa ou l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, ou encore en Alaska, pourraient avoir des impacts à l’échelle de la population de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (UD 2) lors des périodes de migration (Buchanan, comm. pers., 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces faible.

Du transport maritime destiné au ravitaillement des collectivités durant la période sans glace se fait le long des côtes de la baie d’Hudson et de la baie James (Andrews, 2017) de même que dans l’ensemble de l’Arctique canadien. Ces activités devraient augmenter à mesure que la période sans glace dans le Nord se prolongera (Smith et Stephenson, 2013; Pizzolato et al., 2014). Les délais d’intervention en cas de déversement majeur dans ces régions éloignées peuvent être inadéquats (DFO, 2012). Les zones estuariennes importantes pour le Bécasseau maubèche, comme la baie du Delaware, les côtes de la baie James et le golfe du Saint-Laurent, sont exposées à des risques associés aux effluents et aux accidents de navires. Autant les oiseaux (voir par exemple Leighton, 1991; Peterson et al., 2003; Henkel et al., 2012) que leurs proies marines invertébrées (Blackburn et al., 2014) pourraient être exposés au pétrole dans les milieux intertidaux contaminés. Les sites d’alimentation à proximité des îles de Mingan, dans le golfe du Saint-Laurent, sont potentiellement exposés à des contaminants provenant de gros navires de transport de titane et de fer qui traversent l’archipel tout au long de l’année (Aubry, comm. pers., 2015). En mars 1999, les hydrocarbures causés par un navire ont atteint la côte dans la région de Mingan (Roberge et Chapdelaine, 2000; Niles et al., 2008).

L’exploration pétrolière et gazière s’est intensifiée le long des côtes nord et nord-est du Brésil (Paschoa, 2013), et elle se poursuit au Suriname et au Guyana (Morrison et al., 2012). En août 2019, une gigantesque marée noire couvrait 4 000 km de côtes dans le nord et le nord-est du Brésil, notamment dans des zones abondamment utilisées par les oiseaux de rivage, dont le Bécasseau maubèche (Handmaker, 2019; Schulte et Stirling, 2019; BirdLife International, 2020). L’aménagement de grandes installations pétrolières côtières et extracôtières à proximité de sites d’hivernage de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), tant dans les secteurs chiliens que dans les secteurs argentins de la Terre de Feu, pose une menace considérable (WHSRN, 2020; Morrison et Ross, données inédites). Deux déversements d’hydrocarbures issus du transport maritime ont été signalés près du premier goulet du détroit de Magellan (Niles et al., 2005), et de petites quantités de pétrole ont été relevées sur des Bécasseaux maubèches capturés lors des activités de baguage dans la baie Lomas (Dey et Niles, données inédites). Harrington et Morrison (1980) ont observé que 15 % des bécasseaux aperçus en décembre 1979 près de Commodoro Rivadavia, en Argentine, étaient visiblement mazoutés. L’importante halte migratoire de San Antonio Oeste, en Argentine, est aussi susceptible d’être touchée par la pollution par le chlorure de calcium en provenance d’une usine de carbonate de sodium et d’activités portuaires à proximité (González, comm. pers., 2019).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces faible.

Les risques d’exposition à des déversements d’hydrocarbures auxquels font face les Bécasseaux maubèches de cette UD en migration dans l’Arctique, la baie d’Hudson, la baie James et l’est de l’Amérique du Nord sont très semblables à ceux décrits pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3). L’exploration pétrolière ainsi que l’exploitation de mines d’or et de minerai de fer peuvent causer de la pollution par le pétrole et le mercure, et entraîner la perte d’habitat. Dans la partie centrale de la côte nord du Brésil, ces activités présentent d’importantes menaces pour la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Nord (Niles et al., 2005). En août 2019, une gigantesque marée noire couvrait 4 000 km de côte dans le nord et le nord-est du Brésil, touchant des zones abondamment utilisées par la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) (Handmaker, 2019; Schulte et Stirling, 2019; BirdLife International, 2020).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces faible.

Les risques d’exposition à des déversements d’hydrocarbures auxquels fait face la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) sont très semblables à ceux décrits pour la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3), tant dans les zones de migration de l’Arctique, de la baie d’Hudson, de la baie James et de l’est de l’Amérique du Nord que sur les lieux d’hivernage de la côte sud-est des États-Unis. De grandes quantités d’hydrocarbures ont été rejetées dans le golfe du Mexique depuis des navires et des plateformes de forage, par exemple la marée noire catastrophique de la plateforme Deepwater Horizon en 2010 (Blackburn et al., 2014; USFWS, 2014a). Si les observations directes de Bécasseaux maubèches mazoutés étaient alors peu nombreuses, il est très probable que les oiseaux ont subi des conséquences néfastes de ce déversement puisque leur habitat a été touché (USFWS, 2014a).

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles

Le Bécasseau maubèche et ses proies peuvent être exposés à des effluents agricoles toxiques dans de nombreuses parties de l’aire de répartition (Mateo-Sagasta et al., 2017; FAO, 2018), y compris le nord-ouest du Mexique, le nord de l’Amérique du Sud et d’autres régions, lors de la migration ou durant l’hiver.

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces inconnu.

Le ruissellement agricole contribue vraisemblablement à l’eutrophisation de la partie néerlandaise de la mer des Wadden, important site d’hivernage pour le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1) (van Beusekom et al., 2017), et l’on a signalé que des estuaires dans l’ouest de la France sont touchés par des herbicides (Niquil et al., 2006).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces inconnu.

Les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce roselaari (UD 2) hivernant à l’embouchure du fleuve Colorado sont peut-être particulièrement touchés par les effluents agricoles aux États-Unis et au Mexique (Donaldson, comm. pers., 2015; WHSRN, 2020). Plus au sud, dans l’État mexicain du Sonora, le ruissellement agricole a causé des épisodes majeurs de prolifération de phytoplancton dans les eaux côtières (Berman et al., 2005).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces inconnu.

Au Canada, un petit nombre de Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) pourrait être exposé à des herbicides et à des pesticides provenant des activités agricoles en amont de la baie de Fundy (WHSRN, 2020). Le Bécasseau maubèche et ses proies peuvent être exposés aux effluents agricoles toxiques associés à la gestion des rizières à Trinité, en Uruguay, en Argentine et en Guyane française (Blanco et al., 2006; Niles, 2012; USFWS, 2014a). Même si peu de Bécasseaux maubèches ont été signalés dans les rizières lors des recensements au Brésil, en Uruguay et en Argentine, un plus grand nombre de ces oiseaux (environ 1 700) a été observé dans les rizières de la Guyane française (Niles, 2012b). Des bécasseaux ont également été signalés dans des rizières de Trinité (eBird, 2019).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces inconnu.

Au Canada, un petit nombre de Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) pourrait être exposé à des herbicides et à des pesticides dans la baie de Fundy (WHSRN, 2020). Le Bécasseau maubèche et ses proies peuvent être exposés à des effluents agricoles toxiques associés à la gestion des rizières à Trinité, en Uruguay, en Argentine et en Guyane française (Blanco et al., 2006; Niles, 2012; USFWS, 2014a). Au Suriname, des oiseaux de rivage utilisent les rizières, régulièrement arrosées de pesticides, adjacentes aux zones côtières; toutefois, les bécasseaux n’étaient pas au nombre des espèces signalées (Vermeer et al., 1974; Hicklin et Spaans, 1993). Alors que les produits chimiques utilisés antérieurement étaient toxiques pour la vie sauvage, la plupart de ceux utilisés aujourd’hui ne sont pas nocifs pour les oiseaux (WHSRN, 2020). Toutefois, certaines préoccupations non vérifiées ont été soulevées quant à l’élimination de résidus de produits chimiques dans les vasières, qui pourrait dégrader la qualité de ces milieux comme habitat d’alimentation (WHSRN, 2020).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces inconnu.

Au Canada, un petit nombre de Bécasseaux maubèches de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) pourrait être exposé à des herbicides et à des pesticides dans la baie de Fundy (WHSRN, 2020) de même qu’à des effluents agricoles dans les champs du centre de l’Amérique du Nord lors de la migration vers le nord (McKellar, comm. pers., 2020). Le Bécasseau maubèche et ses proies peuvent être exposés à des effluents agricoles toxiques associés à la gestion des rizières à Trinité (Blanco et al., 2006; Niles, 2012; USFWS, 2014a). Les effluents agricoles ne sont pas considérés comme une menace dans les sites du WHSRN qui bordent le golfe du Mexique (WHSRN, 2020).

9.5 Polluants atmosphériques
Toutes les UD
Impact des menaces inconnu.

La plupart des Bécasseaux maubèches sont vraisemblablement exposés à des polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ignore si ces polluants ont une incidence sur l’espèce et, si c’est le cas, de quelle manière ces effets varient d’une UD à l’autre.

10. Phénomènes géologiques

10.1 Volcans, 10.2 Tremblements de terre et tsunamis, 10.3 Avalanches et glissements de terrain

Les menaces de sous-catégories 10.1, 10.2 et 10.3 ne sont pas considérées comme mesurables, et ce, pour l’ensemble des cinq UD du Bécasseau maubèche.

11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

11.1 Déplacement et altération de l’habitat, 11.2 Sécheresses, 11.3 Températures extrêmes, 11.4 Tempêtes et inondations, 11.5 Autres impacts.

Les menaces des sous-catégories 11.3 et 11.5 n’étaient pas considérées comme mesurables, et ce, pour l’ensemble des UD du Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème associés à l’élévation des températures sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

Les changements climatiques et les phénomènes météorologiques violents devraient toucher de nombreux aspects du cycle vital du Bécasseau maubèche. Dans l’Arctique, les changements climatiques sur les lieux de reproduction présentent des risques cumulatifs pour le Bécasseau maubèche à cause de divers facteurs qui diminuent la qualité de l’habitat de reproduction (Meltofte et al., 2007), notamment l’empiétement de la végétation arbustive sur les milieux de toundra (Meltofte et al., 2007) et l’augmentation de la prédation qui découle de la perturbation des cycles prédateurs-rongeurs. L’assèchement des milieux et la désynchronisation de la disponibilité de nourriture et des besoins pour la reproduction peuvent s’avérer importants à l’échelle régionale (Kwon et al., 2020). L’élévation du niveau de la mer entraînera une perte d’habitat côtier dans des zones utilisées lors de la migration et en hiver, et l’acidification des océans pourrait réduire la disponibilité de proies bivalves. L’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques violents, comme les tempêtes et les ouragans, pourrait modifier le rendement de la migration ou la survie des oiseaux. De nombreux effets liés au climat pourraient survenir au-delà de la période correspondant à la durée de trois générations, et certains de ces effets pourraient être positifs. Des changements rapides et irréversibles des écosystèmes peuvent survenir si les changements climatiques dépassent un certain seuil, entraînant des conséquences néfastes dans de nombreuses régions (USCCSP, 2009a,b; USFWS, 2014a).

11.1 Déplacement et altération de l’habitat

La réponse du Bécasseau maubèche et de ses proies aux changements climatiques est difficile à prévoir puisque les changements peuvent avoir des effets positifs, négatifs ou neutres, et que ces effets peuvent évoluer et varier selon le degré des changements environnementaux. Galbraith et al. (2014) ont indiqué que les changements climatiques avaient pour effet d’augmenter les cotes de risque et de vulnérabilité de la plupart des espèces d’oiseaux de rivage, dont le Bécasseau maubèche. L’Arctique, qui s’est réchauffé plus que toute autre région au cours des 30 dernières années (NSID 2015), est la région la plus susceptible d’être touchée par les changements climatiques (ACIA, 2004). Lathrop et al. (2016) et Wauchope et al. (2016) ont indiqué que le déplacement de l’habitat découlant des changements climatiques entraînait des effets néfastes. Meltofte et al. (2007) ont examiné les effets possibles des changements climatiques dans l’Arctique sur les oiseaux de rivage; la diminution à long terme de la qualité de l’habitat dans le Haut-Arctique ainsi que la désynchronisation de la phénologie des ressources alimentaires et des périodes de reproduction (p. ex. l’éclosion des oisillons ne coïncide plus avec le pic de disponibilité de nourriture) seraient des effets importants. De tels effets ont déjà été remarqués dans le cas de la reproduction du Bécasseau maubèche dans l’Arctique russe, où des rythmes de croissance réduits ont conduit à une mortalité accrue sur les lieux d’hivernage (van Gils et al., 2016), ainsi que dans le cas de la reproduction de la Barge hudsonienne (Limosa haemastica) dans l’Arctique nord-américain (Senner, 2012). Les effets peuvent varier d’une région de l’Arctique à l’autre (Kwon et al., 2020), et donc toucher les différentes populations à des degrés différents (Senner et al., 2017; Smith et al., 2020). La perturbation des cycles prédateurs-rongeurs en lien avec les changements climatiques est déjà en train de se produire, ce qui pourra entraîner une prédation accrue des Bécasseaux maubèches adultes en période de reproduction, de même que de leurs œufs et de leurs petits (Meltofte et al., 2007; Kausrud et al., 2008; Niles et al., 2008; Fraser et al., 2013; Bulla et al., 2019; Kubelka et al., 2018, 2019).

Dans les zones de migration et d’hivernage, l’acidification des océans peut entraîner un déclin des proies qui dépendent du calcium, comme les bivalves (Byrne et Przeslawski, 2013; Parker et al., 2013), en plus de causer une augmentation des cas de maladie dans l’environnement marin, avec des répercussions néfastes sur le Bécasseau maubèche et ses proies (Burge et al., 2014). Selon les projections, la perte de milieux intertidaux au cours du prochain siècle pourrait atteindre entre 20 et 70 % à cinq haltes migratoires importantes des États-Unis, dont la baie du Delaware (60 % de perte d’habitat selon Galbraith et al., 2002), à cause de la hausse du niveau de la mer. Une perte d’habitat causée par l’élévation du niveau de la mer est également anticipée dans la Terre de Feu (USFWS, 2014a) et dans d’autres sites importants. Même s’il est difficile d’en prédire les effets avec précision (IPCC, 2001; CCSP, 2009; USFWS, 2014a), d’importants changements du littoral sont à prévoir dans les 100 prochaines années, ce qui pourrait réduire la capacité de charge de certains sites à l’égard des oiseaux de rivage et faire augmenter la pression sur les populations de Bécasseaux maubèches (Iwamura et al., 2013). Selon Iwamura et al. (2013), les réductions prévues dans les populations des réseaux migratoires dépassaient de beaucoup la proportion d’habitat perdu à cause de la hausse du niveau de la mer.

Les Bécasseaux maubèches des trois UD de la sous-espèce rufa pourraient, à court terme, être avantagés par la hausse prévue des températures si le réchauffement entraîne une diminution des retards de la fraie des limules dus au froid dans la baie du Delaware (Smith et Michels, 2006). En revanche, des eaux plus chaudes peuvent aussi devancer la fraie des limules et causer un manque de synchronisme entre la fraie et la migration des bécasseaux. Sur les lieux de reproduction de l’Arctique, les changements climatiques peuvent entraîner la fonte précoce de la neige, mais aussi un couvert de neige plus épais (Meltofte et al., 2007). Selon Rakhimberdiev et al. (2015), la Barge rousse (Limosa lapponica taymyrensis) peut compenser partiellement les changements dans la phénologie des insectes dans l’Arctique en réduisant la durée du ravitaillement à la dernière halte migratoire de son parcours vers le nord. Cette adaptation permet aux oiseaux d’atteindre les lieux de reproduction plus tôt, mais au prix d’une baisse du taux de survie.

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces moyen-faible.

Les impacts anticipés sur les lieux de reproduction arctiques du Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1) sont semblables à ceux décrits précédemment. La hausse du niveau de la mer causée par les changements climatiques devrait perturber l’habitat d’hivernage dans la partie néerlandaise de la mer des Wadden, avec des conséquences toutefois incertaines (Oost et al., 2017) qui surviendront vraisemblablement dans un avenir au-delà de la période de 10 ans ou de 3 générations (21 ans).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces moyen-faible.

Les impacts sur les lieux de reproduction du Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2) de l’Alaska et de la Russie sont vraisemblablement semblables à ceux précédemment décrits. Selon Galbraith et al. (2005), la hausse prévue du niveau de la mer aurait d’importantes répercussions sur les estuaires de la côte pacifique de l’Amérique du Nord, dont les baies de Willapa et de San Francisco, où la taille et la capacité de charge d’importantes haltes migratoires seraient réduites à de simples fractions de ce qu’elles sont actuellement. La nécessité de chercher d’autres sources de nourriture pourrait réduire le succès reproductif du Bécasseau maubèche (Buchanan, comm. pers., 2020).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces moyen-faible.

Les impacts anticipés sur les lieux de reproduction arctiques de la population de Bécasseaux maubèches de la sous-espèce rufa hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) sont les mêmes que ceux décrits précédemment. La hausse du niveau de la mer devrait avoir un impact négatif sur la qualité et l’étendue de l’habitat de migration sur la côte est de l’Amérique du Nord, y compris la halte migratoire printanière cruciale qu’est la baie du Delaware (Galbraith et al., 2005) et les zones de migration et d’hivernage importantes de l’Amérique du Sud (USFWS, 2014a).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces moyen-faible.

Les impacts anticipés sur les lieux de reproduction arctiques de la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) sont les mêmes que ceux décrits précédemment. La hausse du niveau de la mer devrait avoir un impact négatif sur la qualité et l’étendue de l’habitat de migration sur la côte est de l’Amérique du Nord, y compris la halte migratoire printanière cruciale qu’est la baie du Delaware (Galbraith et al., 2005).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces moyen-faible.

Les impacts anticipés sur les lieux de reproduction arctiques de la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) sont les mêmes que ceux décrits précédemment. La hausse du niveau de la mer devrait avoir un impact négatif sur la qualité et l’étendue de l’habitat de migration sur la côte est de l’Amérique du Nord, y compris la halte migratoire printanière cruciale qu’est la baie du Delaware (Galbraith et al., 2005). Ce dernier site est utilisé par environ 50 % de la population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) (Burger et al., 2020).

11.2 Sécheresses
UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces inconnu.

On anticipe peu de menaces directes associées aux sécheresses, sauf dans les provinces et États des Prairies, où l’assèchement des cuvettes et des bourbiers saisonniers peut perturber l’habitat et la disponibilité de nourriture dans les haltes migratoires printanières de l’intérieur de l’Amérique du Nord utilisées par la population de Bécasseaux maubèches hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5). Les changements à l’échelle de l’écosystème liés à des conditions plus sèches sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.4 Tempêtes et inondations

Le nombre et la force des ouragans ont augmenté à l’échelle mondiale entre 1970 et 2004, y compris dans les zones de l’Atlantique Nord utilisées par le Bécasseau maubèche (Webster et al., 2005; Bender et al., 2010; R.I.G. Morrison, résultats inédits). Des données de géolocalisation indiquent que le Bécasseau maubèche est capable de modifier sa trajectoire de vol pour éviter des systèmes météorologiques, ce qui augmente la dépense d’énergie et peut influer sir le taux de survie (Niles et al., 2010b). Les ouragans peuvent également détruire ou perturber les milieux utilisés par le Bécasseau maubèche (Niles et al., 2012b). On ignore dans quelle mesure l’espèce est touchée par ces phénomènes, que ce soit directement par une mortalité accrue ou indirectement par la réduction de proies aux sites d’alimentation. Toutefois, la gravité croissante des phénomènes météorologiques, y compris les précipitations (Fischer et Knutti, 2015), présente un risque susceptible de prendre de l’ampleur avec les changements climatiques et la hausse des températures océaniques.

UD 1 – sous-espèce islandica. Impact des menaces inconnu.

La fréquence et l’intensité accrues des tempêtes peuvent causer périodiquement des épisodes de mortalité importante pour les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce islandica (UD 1) dans les zones de migration et d’hivernage, en plus de causer la perte de nids et d’oisillons sur les lieux de reproduction de l’Arctique (Meltofte et al., 2007).

UD 2 – sous-espèce roselaari. Impact des menaces inconnu.

Les ouragans frappent rarement la côte pacifique des Amériques (Thompson, 2009) et sont donc moins susceptibles de toucher la sous-espèce roselaari (UD 2) que les autres UD. Par contre, la fréquence et l’intensité accrues des tempêtes dans l’Arctique peuvent causer la perte de nids et d’oisillons (Meltofte et al., 2007).

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie. Impact des menaces moyen-faible.

La population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) subira vraisemblablement les effets des changements dans les conditions météorologiques et les régimes de tempêtes sur les lieux de reproduction de l’Arctique ainsi que de l’augmentation de la fréquence des ouragans et des phénomènes météorologiques violents dans les zones de migration et d’hivernage, particulièrement les ouragans du début de l’automne, qui peuvent frapper le sud-est de l’Amérique du Nord durant la migration transocéanique (Webster et al., 2005; Meltofte et al., 2007; Bender et al., 2010). Un ouragan extrêmement rare dans l’Atlantique Sud a frappé la côte sud du Brésil, touchant des zones utilisées par le Bécasseau maubèche au nord de Lagoa do Peixe (NASA Earth Observatory, 2004).

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Impact des menaces moyen-faible.

La population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Nord (UD 4) subira vraisemblablement les effets des changements dans les conditions météorologiques et les régimes de tempêtes sur les lieux de reproduction de l’Arctique ainsi que de l’augmentation de la fréquence des ouragans et des phénomènes météorologiques violents dans les zones de migration et d’hivernage, particulièrement les ouragans du début de l’automne, qui peuvent frapper le sud-est de l’Amérique du Nord durant la migration transocéanique (Webster et al., 2005; Meltofte et al., 2007; Bender et al., 2010).

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes. Impact des menaces moyen-faible.

La population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) subira vraisemblablement les effets des changements dans les conditions météorologiques et les régimes de tempêtes sur les lieux de reproduction de l’Arctique ainsi que de l’augmentation de la fréquence d’ouragans violents qui peuvent frapper le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes durant la migration automnale ou au début de l’hiver (Webster et al., 2005; Meltofte et al., 2007).

Facteurs limitatifs

Les facteurs qui limitent la productivité et la survie du Bécasseau maubèche sont les mêmes pour toutes les UD, et ils sont pour la plupart liés à la stratégie de migration sur de longues de distances et aux changements physiologiques que l’espèce doit subir pour maximiser l’efficacité de son vol durant cette migration (Morrison et al., 2007). Cette adaptation relativement inflexible à la migration sur de longues distances rend le Bécasseau maubèche particulièrement vulnérable aux effets des interventions humaines et des changements climatiques ainsi qu’aux conditions de l’habitat. Par exemple, une diminution des ressources alimentaires dans les principales zones de migration ou d’hivernage peut empêcher les bécasseaux d’atteindre ou de maintenir une condition physique optimale, et, par conséquent, abaisser le taux de survie annuel (Baker et al., 2004). La courte période propice à la nidification et à l’élevage des petits sur les lieux de reproduction de l’Arctique, combinée à la petite taille des couvées, qui ne dépasse pas quatre œufs, limite le taux de reproduction de l’espèce et sa capacité d’adaptation aux conditions météorologiques défavorables et aux changements climatiques (Meltofte et al., 2007). Nombre des menaces susmentionnées peuvent nuire à la capacité des bécasseaux d’entreprendre leur long parcours migratoire, composé de haltes très éloignées les unes des autres, et de se reproduire avec succès par la suite. Le taux de survie annuel des adultes est généralement élevé (Mendez et al., 2018), et donc les facteurs qui nuisent à la survie, comme une alimentation moins efficace lors de la migration ou des perturbations dans les sites de repos et d’alimentation, peuvent contribuer au déclin des populations ou empêcher leur rétablissement.

Nombre de localités

Pour toutes les UD qui nichent dans des sites largement dispersés dans l’Arctique canadien (sous-espèce islandica [UD 1], population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie [UD 3], population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud [UD 4] et population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes [UD 5]) ou en Alaska et en Russie (sous-espèce roselaari [UD 2]), le nombre de localités calculé au cours de la période de reproduction est probablement bien supérieur à dix puisque ces sites de nidification distincts sur le plan géographique sont vraisemblablement exposés à des risques différents issus des principales menaces, comme les modifications de l’écosystème, et le déplacement et la détérioration de l’habitat causés par les changements climatiques. Toutefois, pour la plupart des UD, un nombre moins élevé de localités sont utilisées lors de la migration et en l’hiver, comme il est décrit ci-dessous.

UD 1 – sous-espèce islandica

Les menaces dont l’impact est le plus élevé pour cette UD sont vraisemblablement celles qui sont présentes sur les lieux d’hivernage. Les Bécasseaux maubèches de la sous-espèce islandica (UD 1) se concentrent dans des zones côtières des lieux d’hivernage en Europe. Il y a plus de dix localités distinctes puisque les sites d’hivernage chevauchent plusieurs États côtiers européens, chacun exposé à différents risques associés aux principales menaces, comme les perturbations humaines, la modification des milieux côtiers, la stabilisation du littoral, le développement industriel et les effluents industriels. Le nombre de localités utilisées lors de la migration est difficile à déterminer, mais dépasse probablement dix.

UD 2 – sous-espèce roselaari

Il n’est pas pertinent de déterminer le nombre de localités de reproduction au Canada de la sous-espèce roselaari (UD 2) puisque le nombre d’oiseaux recensé au pays est très petit et variable (probablement moins de 1 % de la population mondiale estimée de cette sous-espèce) lors de la migration printanière et que la sous-espèce n’est qu’occasionnellement présente en hiver sur la côte pacifique de la Colombie-Britannique (Campbell et al., 1998; eBird, 2019; Johnson, comm. pers., 2020). La plupart des oiseaux de cette UD traversent vraisemblablement l’espace aérien canadien lors de la migration, mais sans se poser en sol canadien. Des mentions largement dispersées de petits nombres de Bécasseaux maubèches ont été consignées le long des côtes centrale et nord de la Colombie-Britannique durant la période de migration vers le nord (Buchanan, comm. pers., 2020; Johnson, comm. pers., 2020). Lors de la migration entre les sites d’hivernage et de reproduction, le C. c. roselaari se concentrerait dans un nombre relativement petit de sites clés (Carmona et al., 2013; USFWS, 2014a). Par exemple, une importante proportion d’oiseaux de la sous-espèce roselaari fait halte dans l’estuaire de Grays Harbor et dans la baie voisine de Willapa, dans l’État de Washington, chaque printemps (Buchanan et al., 2012; Lyons et al., 2016), et les études télémétriques de Bishop et al. (2016) confirment que bon nombre d’oiseaux faisant halte à ces endroits s’arrêtent aussi dans les deltas des fleuves Copper et Yukon-Kuskokwim, en Alaska. Toutefois, les études télémétriques révèlent également que de nombreux autres sites côtiers aux États-Unis sont aussi utilisés par un petit nombre d’oiseaux lors de la migration (Buchanan, comm. pers., 2020; Johnson, comm. pers., 2020). Les menaces pertinentes qui pèsent sur la sous-espèce roselaari (UD 2) et qui pourraient rapidement influer sur une partie de la population durant la migration comprennent l’aménagement côtier, l’aquaculture, la stabilisation du littoral et la surpêche au grunion sur la côte nord du Mexique. Comme ces menaces sont présentes à des intensités différentes et entraînent des impacts différents dans les nombreux sites côtiers utilisés par les bécasseaux en migration, le nombre de localités utilisées est vraisemblablement bien supérieur à dix.

UD 3 – population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie.

Selon NatureServe (2017), le nombre d’occurrences pour la population de la sous-espèce rufa hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) est d’un à cinq si l’on s’appuie sur le nombre de sites utilisés durant la migration, la majeure partie de cette population passant par la baie du Delaware (Niles et al., 2007). Plus de 90 % des oiseaux de cette UD s’arrêteraient sur la côte de la baie d’Hudson, près de l’embouchure du fleuve Nelson, lors de la migration vers le nord (Burger et al., 2020). Les principales menaces dans la baie du Delaware sont les impacts de la récolte des limules sur les ressources alimentaires des Bécasseaux maubèches en migration. Plus de 95 % de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) passe l’hiver boréal à un seul endroit, soit la baie Lomas, dans la Terre de Feu (Morrison et al., 2004, 2020a,b), et d’autres se rassemblent dans un petit nombre de sites à proximité ainsi que dans le sud de la Patagonie (figure 7). Les principales menaces à ces endroits sont vraisemblablement associées au temps violent, à l’aménagement d’installations pétrolières et aux déversements d’hydrocarbures. Ces menaces sont susceptibles d’avoir un impact sur la majorité des oiseaux de la population en même temps. Le nombre total de localités de la population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3) durant l’hiver se situe donc probablement entre cinq et dix.

UD 4 – population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud

La plus grande partie de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) passe l’hiver dans le Maranhão, dans le nord-est du Brésil. Un plus petit nombre d’oiseaux hivernent dans l’État du Ceará, et quelques-uns en Guyane française et au Suriname. Les Bécasseaux maubèches sont répartis dans de nombreux sites le long de la côte, chacun exposé à différents degrés de risques associés aux perturbations humaines, aux effluents, etc. Le nombre de localités d’hivernage serait donc vraisemblablement supérieur à dix. Environ 90 % des oiseaux s’arrêteraient dans le secteur du fleuve Nelson, sur la côte de la baie d’Hudson, lors de la migration vers le nord (Burger et al., 2020). Toutefois, en l’absence d’une menace plausible capable de toucher rapidement tous les individus présents à cet endroit, le concept de localité n’est probablement pas pertinent pour la baie d’Hudson. De nombreux bécasseaux de cette UD (90 %, selon l’estimation récente de Burger et al. [2020]) passent par la baie du Delaware lors de la migration vers le nord, mais ils utilisent aussi de nombreux autres sites sur la côte de l’Atlantique. Ces sites sont exposés à différentes combinaisons de menaces, dont les effets de la récolte des limules. Environ 21 % des oiseaux de la population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4) utilisent les haltes migratoires de la Géorgie, de la Caroline du Nord et de la Caroline du Sud (Burger et al., 2020), et il est probable que le nombre de localités utilisées lors de la migration printanière soit bien supérieur à 10.

UD 5 – population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes.

La population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5) passent l’hiver à divers endroits des deux côtes de la Floride, de la Louisiane et du Texas ainsi que sur des îles des Caraïbes. Puisque ces endroits sont exposés à différents risques associés aux menaces, comme les intrusions et perturbations humaines, les activités récréatives et la modification des systèmes naturels, le nombre de localités durant l’hiver est probablement bien supérieur à dix. Les populations de l’ouest de la Floride, des côtes du golfe du Mexique et des Caraïbes migrent vraisemblablement vers le nord en passant par l’intérieur des États-Unis et du Canada. Ils sont présents dans un nombre relativement petit de localités en Saskatchewan et dans les États intérieurs du nord des États-Unis de même que sur la côte de la baie d’Hudson, près du fleuve Nelson, où l’on estime que 100 % des oiseaux de cette UD munis d’un géolocalisateur se retrouvent (Burger et al., 2020). La forte dépendance apparente des oiseaux à l’égard de la halte migratoire de la baie d’Hudson, constatée par McKellar et al., (2015), laisse entendre que le nombre de sites qui y sont utilisés est possiblement inférieur à dix. Toutefois, en l’absence d’une menace plausible capable de toucher rapidement tous les individus présents à cet endroit, le concept de localité n’est probablement pas pertinent pour la baie d’Hudson. Les populations du sud-est des États-Unis migrent vers le nord en passant par la baie du Delaware (environ 50 %, selon Burger et al. [2020]) et d’autres sites de la côte de l’Atlantique. Ces sites sont exposés à différentes combinaisons de menaces, dont les effets de la récolte des limules. Ainsi, au total, il est probable que le nombre de localités durant la migration soit bien supérieur à dix.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

Au Canada, le Bécasseau maubèche est protégé par la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (Government of Canada, 2017). Le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (C. c. rufa) a été inscrit parmi les espèces en voie de disparition, le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (C. c. roselaari), parmi les espèces menacées, et le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (C. c. islandica), parmi les espèces préoccupantes, à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral (Government of Canada, 2019), après l’évaluation du COSEPAC en 2007 (ECCC, 2017). L’Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ont inscrit le C. c. rufa à leurs lois sur les espèces en péril (ECCC, 2017). Au Québec, le C. c. rufa est inscrit sur la Liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables. Cette liste est établie aux termes de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (RLRQ, chap. E-12.01). Le C. c. islandica et le C. c. roselaari ne sont inscrits dans aucune loi provinciale ou territoriale relative aux espèces en péril.

Aux États-Unis (tableau 4, le Bécasseau maubèche est protégé par le Migratory Bird Treaty Act (USFWS, 2017), et le C. c. rufa a été inscrit parmi les espèces menacées (« Threatened ») aux termes de l’Endangered Species Act des États-Unis en 2014 (USFWS, 2014b). À l’échelle des États, la sous-espèce est menacée (« Threatened ») au New Jersey et préoccupante (« of Special Concern ») en Géorgie (Niles et al., 2005); les classements dans d’autres États sont indiqués au tableau 5

Tableau 4 Cotes de conservation du Bécasseau maubèche aux États-Unis (NatureServe, 2017). Voir le tableau 5 pour la définition des cotes de conservation

États-Unis : cote nationale

États-Unis : par État

(Cote N)

(Cote S)

N1N

Alabama (SNRN), Arkansas (SNRN), Colorado (SNRN), Delaware (SNRN), Floride (SNR), Géorgie (SNRN), Illinois (SNRN), Indiana (SNRN), Iowa (SNRN), Kansas (SNRN), Kentucky (SNRN), Louisiane (SNRN), Maine (SNRN), Maryland (SNRN), Michigan (SNRN), Minnesota (SNRN), Mississippi (SNRN), Missouri (SNRN), Montana (SNRN), Nebraska (SNRN), New Jersey (SNRN), New York (SNRN), Caroline du Nord (SNRN), Dakota du Nord (SNRN), Ohio (SNRN), Oklahoma (SNRN), Pennsylvanie (SNRN), Caroline du Sud (SNRN), Dakota du Sud (SNRN), Tennessee (SNRN), Texas (SNRN), Virginie (S2M), Virginie Occidentale (SNRN), Wisconsin (SNRN)

À l’échelle internationale, le C. c. rufa a été ajouté à l’annexe 1 de la Convention sur la conservation des espèces migratrices en 2005 (Leyrer et al., 2014), à laquelle figurent les espèces migratrices menacées de disparition. Le Bécasseau maubèche figure sur la liste rouge en tant qu’espèce en danger critique du ministère de l’Environnement du Brésil depuis 2014 (Portaria Ministerio do Meio Ambiente (MMA) no. 444, 17 décembre 2014). Il a été désigné espèce en danger en Argentine (López-Lanús et al., 2008; Resolución 348/2010, Secretaría de Ambiente y Desarrollo Sustentable). Au Chili, il a reçu cette même désignation (en danger) du Ministerio de la Secretaría General de la Presidencia de Chile en 2008. En Uruguay, la Dirección Nacional de Medio Ambiente considère également l’espèce comme en danger (Azpiroz et al., 2012) et prioritaire du point de vue de la conservation (Aldabe et al., 2015). La France a désigné l’espèce comme étant protégée en Guyane française en 2014 (Journal Officiel n° 0235, p. 16464, Arrêté du 1er octobre 2014) et dans d’autres territoires français, y compris la Guadeloupe et la Martinique en 2012 (30 juin 2012, Interdiction de la chasse au Bécasseau maubèche. Arrêté n° 2012-746 PREF/DEAL-RN relatif à la saison de chasse dans le département de la Guadeloupe; 31 juillet 2013. Arrêté NOR : DEVL1312811A relatif à la protection du Bécasseau maubèche dans le département de la Guadeloupe et de la Martinique. Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie).

Le C. c. roselaari a été désigné espèce en voie de disparition (« En peligró de extinción ») au Mexique (Diario Oficial de la Federacion, 2010). En plus d’être inscrit parmi les espèces menacées au Canada, le C. c. roselaari figure sur la liste des espèces préoccupantes sur le plan de la gestion (« of Management Concern ») des États-Unis (Alaska Department of Fish and Game, 2015) et sur la liste des espèces les plus préoccupantes (« of Greatest Concern ») à l’échelle du continent (Shorebird Conservation Plan Partnership, 2017; WDFW, 2015).

Statuts et classements non juridiques

Le tableau 5présente les cotes de conservation du Bécasseau maubèche au Canada, telles qu’elles ont été attribuées par NatureServe (2017) et le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP) (CESCC, 2016). La cote mondiale attribuée au C. c. rufa est G4T2, ou en péril au niveau infraspécifique, et sa cote nationale est N1B, ce qui signifie que la population reproductrice est gravement en péril. Le C. c. roselaari (G4TNR) est coté « non classé », et le C. c. islandica détient désormais la cote G4T4, ou apparemment non en péril. Les cotes de conservation du Bécasseau maubèche aux États-Unis sont indiquées au tableau 4

Tableau 5. Cotes de conservation des sous-espèces du Bécasseau maubèche au Canada : C. c. rufa, C. c. roselaari et C. c. islandica (CESCC, 2016; NatureServe, 2017)

Sous-espèce

Cote mondiale :

Cote Gc

Cote nationale :

Cote Nd

Cote infranationale :

Cote Se

NatureServe, 2017

CESCC, 2016

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Territoires du Nord-Ouest*

S1B

S1S2B, S1S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Nunavut

SNRB

S2B, S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Colombie-Britannique**

SNR

S1S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Alberta

SU

SUM

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Saskatchewan

S2M

S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Manitoba

SNA

S2S3M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Ontario

S1N

S3M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Québec

S1M

S1M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Nouveau-Brunswick

S3M

S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Île-du-Prince-Édouard

S2N

S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Nouvelle-Écosse

S2S3M

S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Terre-Neuve (île)

S3N

S2M

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Labrador

S3N

S2M

C. c. roselaari

G4TNR; cote arrondie : TNR

Canada : NNR

Yukon

SNA

SNA

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Territoires du Nord-Ouest

SNR

-

C. c. rufa

G4T2; cote arrondie : T2

N1B, N3N4N, N3M

Colombie-Britannique

SNR

S1S2M

C. c. islandica

G4T4; cote arrondie : T4

Canada : N3B

Territoires du Nord-Ouest

S2B

-

C. c. islandica

G4T4; cote arrondie : T4

Canada : N3B

Nunavut

SNRB

-

c Cote G – cote de conservation mondiale : G4 = espèce apparemment non en péril; T4 = apparemment non en péril; T2 = sous-espèce en péril; TNR = sous-espèce non classée.

d Cote N – cote de conservation nationale : N1 = population du Canada gravement en péril; N3 = population du Canada vulnérable; N4 = population du Canada apparemment non en péril; NNR = non classée. B = population reproductrice; N = population non reproductrice; M = population migratrice.

e Cote S – cote de conservation infranationale (provinciale ou territoriale) : S1 = gravement en péril; S2 = en péril; S3 = vulnérable; S4 = apparemment non en péril; S5 = non en péril; U = non classable; NR = non classée; NA = non applicable. B = population reproductrice; N = population non reproductrice; M = population migratrice.

*Le statut de l’espèce dans les Territoires du Nord-Ouest est « en péril, ce qui signifie qu’une évaluation détaillée de l’espèce a été effectuée récemment par le Groupe de travail sur le statut général des espèces des Territoires du Nord-Ouest et que l’on a déterminé que l’espèce présente un risque élevé de disparaître du territoire ou de la planète (Working Group on General Status of NWT Species, 2016).

**Ne s’applique plus après révision taxinomique.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a élevé le statut mondial du Bécasseau maubèche, qui était de « préoccupation mineure » depuis 2012, à « quasi menacé » en 2015 (BirdLife International, 2017).

Dans le Plan canadien de conservation des oiseaux de rivage (Donaldson et al., 2000), le Bécasseau maubèche est inscrit à titre d’espèce très préoccupante. Dans le plan de conservation des oiseaux de rivage des États-Unis (US Shorebird Conservation Plan; Brown et al., 2001), le C. c. rufa est inscrit à titre de (sous-)espèce très préoccupante (« [sub-]Species of High Concern »), et le C. c. islandica et le C. c. roselaari, à titre de (sous-)espèces modérément préoccupantes (« [sub-]Species of Moderate Concern »). En 2004, le C. c. rufa a été inscrit parmi les espèces grandement en péril (« Highly Imperilled ») dans une mise à jour de la liste d’oiseaux de rivage considérés hautement prioritaires (« High Priority ») dans le plan de conservation des oiseaux de rivage des États-Unis (US Shorebird Conservation Plan, 2004; US Shorebird Conservation Plan Partnership, 2017). Le Bécasseau maubèche est classé dans la catégorie « grandement en péril » au Canada par Hope et al. (2020).

En Alaska, l’Alaska Center for Conservation Science (2019) a classé le Bécasseau maubèche (C. c. roselaari) parmi les espèces les plus préoccupantes (catégorie rouge) sur le plan de la conservation. En Alaska et dans l’État de Washington, la sous-espèce est considérée comme ayant le plus grand besoin de mesures de conservation (« Species of Greatest Conservation Need ») (Alaska Department of Fish and Game, 2015; Alaska Shorebird Group, 2019; WDFW, 2020).

Au Canada, ECCCC a publié un programme de rétablissement et plan de gestion du Bécasseau maubèche conformément à la LEP (ECCC, 2017). Le Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental (RRORHO) a publié un plan de conservation du Bécasseau maubèche pour l’hémisphère occidental (Red Knot Conservation Plan for the Western Hemisphere; Niles et al., 2010a), et le Bécasseau maubèche est mentionné dans une proposition de mesures concertées, présentée par la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) en 2014 (Leyrer et al., 2014).

Protection et propriété de l’habitat

La plupart des milieux importants utilisés par le Bécasseau maubèche pour la migration et l’hivernage ont été reconnus dans le cadre de divers programmes et initiatives de conservation et de protection de l’habitat, et ils se sont vu accorder un degré variable de protection officielle et non officielle. Le RRORHO est une organisation non gouvernementale qui détermine quels sont les sites importants pour les oiseaux de rivage et cherche à obtenir qu’ils soient protégés. Il englobe actuellement 107 sites dans 17 pays, depuis l’Alaska jusqu’à la Terre de Feu (WHSRN, 2020). Bien que la désignation à titre de site du RRORHO n’offre aucune protection juridique officielle, elle élève le statut de conservation du site de manière significative. La Convention de Ramsar, traité intergouvernemental à l’échelle mondiale, fournit le cadre d’action national et de collaboration internationale requis en vue de la conservation et de l’utilisation avisée des milieux humides mentionnés dans la Convention. Plusieurs zones utilisées par les oiseaux de rivage qui sont importantes pour le Bécasseau maubèche sont désignées à la fois comme sites Ramsar et sites du RRORHO (p. ex. les lacs Quill, en Saskatchewan). Le programme des zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) de BirdLife International permet de désigner les zones importantes pour les oiseaux et de promouvoir leur conservation. Presque tous les sites du RRORHO sont également des ZICO pour les oiseaux de rivage.

Les sites utilisés par les oiseaux de rivage sont aussi protégés par plusieurs autres désignations, souvent à l’échelle nationale, de l’État ou régionale (p. ex. aires de gestion de la faune, refuges fauniques, parcs provinciaux et nationaux; tableau 6). Ces initiatives augmentent la visibilité des zones importantes et peuvent offrir un certain degré de protection juridique aux habitats clés. Le tableau 6 (voir aussi McKellar et al. [2020] pour la liste la plus récente des sites potentiels du RRORHO au Canada) contient la liste des lieux qui renferment l’habitat essentiel du Bécasseau maubèche au Canada (ECCC, 2017), et le tableau 7, la liste des principaux sites internationaux.

Tableau 6. Lieux renfermant l’habitat essentiel désigné du Bécasseau maubèche au Canada, et leur statut de protection actuel (CEC, 2017; ECCC, 2017), notamment Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental (RRORHO), Convention de Ramsar (Ramsar) et programme des zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) de BirdLife International, et leurs autres désignations

Province

Lieu

Protection

Sous-espèce

Alberta

Lac Beaverhill

Beaverhill Lake Heritage Rangeland Natural Area (zone naturelle des parcours patrimoniaux du lac Beaverhill)

rufa

Saskatchewan

Lac Reed

RRORHO, ZICO

rufa

Saskatchewan

Lac Chaplin

RRORHO, ZICO

rufa

Saskatchewan

Lacs Quill

Ramsar, Programme des marais du patrimoine de Saskatchewan, RRORHO, ZICO

rufa

Manitoba

Churchill, sur la côte de la baie d’Hudson

ZICO, parc national Wapusk

rufa

Manitoba

Parc national Wapusk, sur la côte de la baie d’Hudson

ZICO, parc national Wapusk

rufa

Manitoba

Région du fleuve Nelson, sur la côte de la baie d’Hudson

ZICO, parc national Wapusk

rufa

Ontario

Îles Pen, sur la côte de la baie d’Hudson

ZICO

rufa

Ontario

Parc provincial Polar Bear, sur la côte de la baie d’Hudson

Plusieurs ZICO

rufa

Ontario, Québec, Nunavut

Côte ouest de la baie James, sud-est de la baie James, île Akimiski

Plusieurs ZICO; sites proposés du RRORHO et de la Convention de Ramsar dans le sud de la baie James; parc provincial Polar Bear; refuges d’oiseaux migrateurs de la Rivière-Moose, de la Baie-Hannah, de la Baie-Boatswain et de l’Île-Akimiski

rufa

Québec

Fleuve Saint-Laurent, rivière Saguenay

Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, ZICO, réserve mondiale de la biosphère

rufa

Québec

Archipel de Mingan, estuaire du Saint-Laurent

Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, plusieurs ZICO

rufa

Québec

Îles de la Madeleine

Plusieurs ZICO

rufa

Tableau 7. Principaux sites utilisés par le Bécasseau maubèche dans d’autres pays, et leur statut de protection ou de conservation accordé par des organisations de conservation, notamment le Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental (RRORHO), la Convention de Ramsar (Ramsar) et le programme des zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) de BirdLife International, et leurs autres désignations. Le « x » signifie que le site a été reconnu officiellement par l’organisation

Site

RRORHO

Ramsar

ZICO

Autre1

Sous-espèce

Baie Lomas, Chili

x

x

x

sans objet

rufa

Rio Grande/baie San Sebastian, Argentine

x

x

x

x

rufa

Péninsule Valdes, Argentine

x

x

x

x

rufa

San Antonio Oeste, Argentine

x

sans objet

x

x

rufa

Lagoa do Peixe, Brésil

x

x

x

x

rufa

Maranhão, Brésil

x

x

sans objet

x

rufa

Baie du Delaware, New Jersey

x

x

x

x

rufa

Baie de San Francisco, Californie

x

x

x

sans objet

roselaari

Estuaire de Grays Harbor, Washington

x

sans objet

x

sans objet

roselaari

Baie de Willapa, Washington

x

sans objet sans objet

x

roselaari

Delta du fleuve Copper, Alaska

x

sans objet

x

x

roselaari

Delta du Yukon-Kuskokwim, Alaska

x

sans objet

x

x

roselaari

Lac Salton, Californie

x

sans objet

x

x

roselaari

Baie de Santa Maria, Mexique

x

x

x

sans objet

roselaari

Golfe de Californie – fleuve Colorado, Mexique

x

x

x

sans objet

roselaari

Lagune Ojo de Liebre – Guerrero Negro, Mexique

x

x

x

x

roselaari

Wash, Royaume-Uni

sans objet

x

x

x

islandica

Mer des Wadden, Pays-Bas

sans objet

x

x

x

islandica

1 Par exemple, des réserves provinciales ou d’État, des réserves fauniques.

Remerciements et experts contactés

Le financement nécessaire à la préparation du présent rapport de situation a été fourni par Environnement et Changement climatique Canada (ECCC).

Des remerciements particuliers sont adressés aux personnes suivantes, qui ont fourni des données inédites, des rapports ou d’autres données sur le Bécasseau maubèche : Jennie Rausch (SCF-ECCC, Région du Nord), Scott Wilson (ECCC, Direction des sciences de la faune et du paysage), Yves Aubry (SCF-ECCC, Région du Québec), Amie MacDonald (Université Trent, Peterborough), Christian Friis (SCF-ECCC, Région de l’Ontario), Ron Porter (Delaware Bay Project), Julie McKnight (SCF-ECCC, Région de l’Atlantique), David Newstead (Coastal Bend Bays and Estuaries Program, Texas), Mary Anne Bishop (Prince William Sound Science Center, Alaska), Jim Johnson (US Fish and Wildlife Service, Alaska), Joe Buchanan (Department of Fish and Wildlife, Washington), Jason Mobley (Aquasis, Brésil), Oliver Haddrath et Erica Sendra (Musée royal de l’Ontario, Toronto), Jim Wilson (International Wader Study Group, Norvège), Theunis Piersma (NIOZ, Université de Groningue, Pays-Bas), Yvonne Verkuil (Université de Groningue, Pays-Bas). Des remerciements sont aussi offerts à Peter Taylor, à Rudolph Koes et à Cal Cuthbert pour les renseignements sur les bécasseaux au Manitoba. De sincères remerciements sont adressés à Andrea Clouston, à Neil Jones et à Sonia Schnobb, du Secrétariat du COSEPAC, pour l’aide qu’ils ont fournie. Des remerciements particuliers sont adressés à Rosie Nobre Soares et à Sydney Allen, du Secrétariat du COSEPAC, pour leur aide relative à la cartographie. Des remerciements très particuliers sont offerts à Richard Elliot, coprésident du Sous-comité de spécialistes (SCS) des oiseaux du COSEPAC, qui a grandement contribué à la préparation du présent rapport et du rapport sur les UD du Bécasseau maubèche. Merci aussi à Paul A. Smith, membre du SCS des oiseaux, pour son importante contribution; il a fourni des données inédites et des analyses des données, et il a révisé les premières ébauches de ce rapport, en collaboration avec Louise Blight, Marcel Gahbauer et Elsie Krebs. Des remerciements particuliers sont aussi adressés à Larry J. Niles, qui a révisé une des premières ébauches du rapport et a fourni une multitude de renseignements sur la situation du Bécasseau maubèche, et sur l’écologie de sa reproduction, de sa migration et de son hivernage, lors de nombreuses conversations au fil des ans. Merci également aux rédacteurs du rapport de situation du COSEPAC sur le Bécasseau maubèche de 2007 : R.I. Guy Morrison, Allan J. Baker, Larry J. Niles, Patricia M. González et R. Ken Ross.

Experts contactés

Artuso, Christian, ancien gestionnaire de programmes du Manitoba, Études d’Oiseaux Canada, Winnipeg (Manitoba).

Aubry, Yves, biologiste des oiseaux migrateurs, Service canadien de la faune – Région du Québec, Environnement et Changement climatique Canada, Québec (Québec).

Basterfield, Mark, directeur de la gestion de la faune, Conseil de gestion des ressources fauniques de la région marine du Nunavik, Inukjuak (Québec).

Bennet, Bruce, coordonnateur, Centre de données sur la conservation du Yukon, Whitehorse (Yukon).

Bennett, Ron, gestionnaire, Planification de la conservation et intendance, Service canadien de la faune – Région des Prairies, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

Benville, Andrea, gestionnaire des données, Conservation Data Centre de la Saskatchewan, Regina (Saskatchewan).

Bijleveld, Allert, Coastal Systems Scientist, NIOZ (Royal Netherlands Insttitute for Sea Research), ’t Horntje (Texel), Pays-Bas.

Blaney, Sean, directeur général et scientifique principal, Centre de données sur la conservation du Canada atlantique, Sackville (Nouveau-Brunswick).

Boyne, Andrew, chef, Planification en matière de conservation, Service canadien de la faune – Région de l’Atlantique, Environnement et Changement climatique Canada, Dartmouth (Nouvelle-Écosse).

Brunelle, Josée, analyste, Comité conjoint de chasse, de pêche et de piégeage, Convention de la baie James et du Nord québécois et Convention du Nord-Est québécois, Montréal (Québec).

Buchanan, Joe, biologiste de la faune et des ressources naturelles, Wildlife Diversity Division, Washington Department of Fish and Wildlife, Olympia (Washington).

Cannings, Syd, biologiste des espèces en péril, Service canadien de la faune – Région du Nord, Environnement et Changement climatique Canada, Whitehorse (Yukon).

Carmona, Roberto, biologiste, Laboratorio de Aves, Departamento de Ciencias Marinas y Costeras, Universidad Autónoma de Baja California Sur, La Paz (Basse-Californie du Sud), Mexique.

Carriere, Suzanne, biologiste, Division de la faune, ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles, gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest).

Conklin, Jesse, chercheur, Royal Netherlands Institute for Sea Research (NIOZ), Den Burg (Texel), Pays-Bas.

De Smet, Ken, spécialiste des espèces en péril, ministère de la Conservation et de la Gestion des ressources hydriques du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

Dey, Amanda, zoologiste principale, Endangered and Nongame Species Program, Division of Fish and Wildlife, New Jersey Department of Environmental Protection, Millville (New Jersey).

Drever, Mark, biologiste chercheur, Service canadien de la faune – Région du Pacifique, Environnement et Changement climatique Canada, Delta (Colombie-Britannique).

Durocher, Adam, gestionnaire des données, Centre de données sur la conservation du Canada atlantique, Wildlife Division, Endangered Species and Biodiversity Section, Corner Brook (Terre-Neuve-et-Labrador).

Friesen, Chris, coordonnateur, Centre de données sur la conservation du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

Friis, Christian, biologiste de la faune, Service canadien de la faune – Région de l’Ontario, Environnement et Changement climatique Canada, Toronto (Ontario).

Gauthier, Isabelle, biologiste, coordonnatrice provinciale des espèces fauniques menacées ou vulnérables, Direction générale de la gestion de la faune et des habitats, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Québec (Québec).

Gill, R.E., biologiste chercheur sur la faune (émérite), United States Geological Survey, Alaska Science Center, Anchorage (Alaska).

González, Patricia M., chercheuse, Fundación Inalafquen, San Antonio Oeste (province de Rio Negro), Argentine.

Harrington, Brian A., chercheur indépendant, spécialiste des oiseaux de rivage, Plymouth (Massachusetts).

Humber, Jessica, écologiste spécialisée en gestion des écosystèmes, Endangered Species and Biodiversity Section, Department of Environment and Conservation, Government of Newfoundland and Labrador, Corner Brook (Terre-Neuve-et-Labrador).

Jean-Gagnon, Frankie, biologiste de la faune, Conseil de gestion des ressources fauniques de la région marine du Nunavik, Inukjuak (Québec).

Johnson, Jim, biologiste des oiseaux de rivage, US Fish and Wildlife Service, Anchorage (Alaska).

Johnston, Vicky, gestionnaire, Service canadien de la faune – Région du Nord, Environnement et Changement climatique Canada, Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest).

Jung, Thomas, biologiste principal de la faune, Direction de la faune aquatique et terrestre, ministère de l’Environnement, gouvernement du Yukon, Whitehorse (Yukon).

Klymko, John, zoologiste, Centre de données sur la conservation du Canada atlantique, Sackville (Nouveau-Brunswick).

MacDonald, Amie, étudiante au doctorat, Department of Biology, Trent University, Peterborough (Ontario).

McDonald, Rachel, conseillère principale en environnement, ministère de la Défense nationale (SMA(IE)/DGEGD/DEGD), Ottawa (Ontario).

McKellar, Ann, biologiste de la faune, Service canadien de la faune – Région des Prairies, Environnement et Changement climatique Canada, Saskatoon (Saskatchewan).

McKnight. Julie, biologiste de la conservation, Service canadien de la faune – Région de l’Atlantique, Environnement et Changement climatique Canada, Dartmouth (Nouvelle-Écosse).

Meijer, Marge, Alberta Conservation Information Management System, Parks Division, Environment and Parks, Edmonton (Alberta).

Milliken, Rhonda, gestionnaire, Service canadien de la faune – Région du Pacifique, Environnement et Changement climatique Canada, Delta (Colombie-Britannique).

Niles, Larry, chercheur indépendant, spécialiste des oiseaux de rivage, Wildlife Restoration Partnerships, Greenwich (New Jersey).

Paquet, Julie, biologiste des oiseaux de rivage, Service canadien de la faune – Région de l’Atlantique, Environnement et Changement climatique Canada, Sackville (Nouveau-Brunswick).

Picard, Karine, chef, Planification de la conservation, Service canadien de la faune – Région du Québec, Environnement et Changement climatique Canada, Québec (Québec).

Porter, Ron, chercheur indépendant, Ambler (Pennsylvanie), États-Unis.

Powell, Todd, gestionnaire, programmes sur la biodiversité, Direction de la faune aquatique et terrestre, ministère de l’Environnement du Yukon, Whitehorse (Yukon).

Rausch, Jennie, biologiste des oiseaux de rivage, Service canadien de la faune – Région du Nord, Environnement et Changement climatique Canada, Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest).

Ritchie, Kyle, biologiste de la gestion de la faune, Habitat et espèces en péril, Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut, Iqaluit (Nunavut).

Robertson, Myra, chef, Évaluation de la faune et des habitats, Service canadien de la faune – Région du Nord, Environnement et Changement climatique Canada, Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest).

Sabine, Mary, biologiste, Programme des espèces en péril, ministère des Ressources naturelles, Centre forestier Hugh John Flemming, Fredericton (Nouveau-Brunswick).

Shepherd, Pippa, scientifique des écosystèmes, Parcs Canada, Vancouver (Colombie-Britannique).

Sinclair, Pam, biologiste de la conservation des oiseaux, Service canadien de la faune – Région du Nord, Environnement et Changement climatique Canada, Whitehorse (Yukon).

Smith, Paul, chercheur scientifique, Centre national de la recherche faunique, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa (Ontario).

Song, Samantha, gestionnaire, Service canadien de la faune – Région des Prairies, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

Stipec, Katrina, employée provinciale de la Colombie-Britannique, Conservation Data Centre, Ecosystems Branch, Ministry of Environment, Victoria (Colombie-Britannique).

Sutherland, Donald A, zoologiste, ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, Peterborough (Ontario).

van Roomen, Marc, chargé de projet principal – surveillance, Sovon (Dutch Centre for Field Ornithology), Nimègue, Pays-Bas.

Verkuil, Yvonne, chercheuse, NIOZ (Royal Netherlands Institute for Sea Research), Den Burg (Texel), Pays-Bas.

Walsh, Wendy, biologiste principale des poisons et autres espèces sauvages, New Jersey Field Office, United States Fish and Wildlife Service, Galloway (New Jersey).

Watkins, William, zoologiste, Division de la gestion des ressources hydriques et de la biodiversité, Direction générale de la faune et des pêches, ministère de la Conservation, Winnipeg (Manitoba).

Wilson, Greg, chef, p.i. – Unité de planification de la conservation, Service canadien de la faune – Région des Prairies, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

Wilson, Scott, chercheur scientifique, Centre national de la recherche faunique, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa (Ontario).

Zakharov, Yuri, écologiste, chef d’équipe, Parcs Canada, Ucluelet (Colombie-Britannique).

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Sommaire biographique du rédacteur du rapport

R. I. Guy Morrison a pris sa retraite en tant que chercheur scientifique spécialisé dans les oiseaux de rivage en 2012, après 38 ans de carrière au Service canadien de la faune et à la Direction des sciences de la faune et du paysage d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). En tant que scientifique émérite d’ECCC, il continue de participer activement à des projets de recherche et à des relevés un peu partout en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. M. Morrison a terminé ses études universitaires de premier cycle à l’université de St Andrews, en Écosse, et ses études de doctorat à l’université de Cambridge, en Angleterre. Pendant ses études à Cambridge, M. Morrison a organisé une série d’expéditions en Islande afin d’étudier la migration du Bécasseau maubèche, et après l’obtention de son doctorat, il a accepté un poste de chercheur scientifique au Service canadien de la faune. De 1973 à 2012, ses travaux sur la répartition et l’écologie des oiseaux de rivage l’ont mené depuis le Haut-Arctique canadien jusqu’au sud de l’Amérique du Sud. De ces travaux est né le concept du Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental, la principale organisation non gouvernementale de conservation des oiseaux de rivage dans notre hémisphère, qui compte maintenant plus de 100 réserves protégeant l’habitat des oiseaux de rivage, depuis l’Alaska jusqu’à la Terre de Feu. Les travaux que M. Morrison a effectués à Alert, sur l’île d’Ellesmere, ont été essentiels à la compréhension du rôle que jouent les réserves corporelles du Bécasseau maubèche durant la migration et la reproduction. Les relevés menés avec Ken Ross dans le cadre du Projet d’atlas des oiseaux de rivage de l’Amérique du Sud ont mené à la découverte de sites d’hivernage du Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa dans la Terre de Feu et en Patagonie dans les années 1980. MM. Morrison et Ross ont depuis effectué de multiples relevés qui ont permis de documenter un déclin rapide des Bécasseaux maubèches sur les lieux d’hivernage, en cours depuis l’an 2000. M. Morrison a été nommé membre de l’Ordre du Canada en 2016 pour avoir fait avancer la conservation des oiseaux de rivage de l’Arctique.

Collections examinées

Aucune collection n’a été examinée durant la préparation de ce rapport.

Annexe 1. Proportion d’oiseaux juvéniles, préreproducteurs et adultes dans les populations de Bécasseaux maubèches

S. Wilson et R. I. G. Morrison, octobre 2018

Les dénombrements de Bécasseaux maubèches sont souvent réalisés en dehors de la période de reproduction, notamment l’hiver, et incluent généralement des oiseaux de tous les groupes d’âge. Cependant, les évaluations du COSEPAC exigent que l’abondance corresponde au nombre d’individus matures; pour cette raison, la proportion d’individus matures dans ces dénombrements doit être évaluée. On considère généralement que les Bécasseaux maubèches commencent à se reproduire à l’âge de deux ans (Baker et al., 2013, 2020). Les oiseaux de moins d’un an sont considérés comme étant des juvéniles; ceux de un à deux ans (s’apprêtant à vivre leur première saison de reproduction), des préreproducteurs; ceux de deux ans et plus, des adultes. Le nombre d’individus matures dans la population peut donc être compris comme le nombre d’adultes. La proportion de chaque classe d’âge dans la population dépend du taux de survie annuel de chacune d’entre elles et peut être prédite à l’aide d’un modèle matriciel de population.

Une série de 11 scénarios est présentée dans laquelle le taux de survie annuel des 3 groupes d’âge varie à l’intérieur de limites probables (tableau 1 de l’annexe). Dans le scénario le plus probable (indiqué à la ligne 1), le taux de survie des adultes (S3) est estimé à 0,80 (Mendez et al., 2018); le taux de survie des juvéniles (S1) de l’éclosion jusqu’à l’âge de 6 mois (âge atteint pendant qu’ils se trouvent sur les lieux d’hivernage), à 0,2 (soit un quart du taux de survie des adultes; Boyd et Piersma, 2011); le taux de survie des préreproducteurs (S2) de l’âge de 6 à 18 mois, à 0,65, soit une valeur intermédiaire entre le taux de survie des juvéniles et celui des adultes. Dans ce scénario, le taux de croissance annuel de la population est de 0,979, une valeur légèrement négative, et la proportion approximative de juvéniles, de préreproducteurs et d’adultes dans la population est de 22, 14 et 64 %, respectivement. Dans le modèle, on a fait varier le nombre d’oisillons produits par couple nicheur entre 1,5 et 2,0. Il est intéressant de noter qu’avec une production de 2,0 oisillons par couple et un taux de survie des juvéniles d’environ la moitié de celui des adultes (et des préreproducteurs), la population augmenterait rapidement (voir le scénario 11). Compte tenu du scénario le plus probable (indiqué à la ligne 1) et de la moyenne des scénarios présentés, nous proposons des proportions approximatives de 25 % de juvéniles, de 15 % de préreproducteurs et de 60 % d’adultes. Aux fins d’évaluation par le COSEPAC, le nombre d’individus matures peut donc être estimé à 60 % de la population totale.

Tableau 1 de l’annexe. Proportion de juvéniles, de préreproducteurs et d’adultes (c.-à-d. d’individus matures) dans une population de Bécasseaux maubèches selon différents scénarios basés sur différentes estimations du taux de survie annuel de chaque groupe d’âge et de la fécondité (Wilson, données inédites). Les valeurs les plus probables sont celles utilisées dans le scénario 1

Scénario

Nombre d’oisillons/couple

S1

S2

S3

Lambda

N1

N2

N3

1

1,50

0,20

0,65

0,80

0,979

0,216

0,143

0,640

2

1,50

0,20

0,60

0,80

0,967

0,218

0,135

0,646

3

1,75

0,15

0,65

0,80

0,960

0,197

0,134

0,669

4

1,75

0,20

0,55

0,80

0,977

0,244

0,137

0,619

5

1,75

0,20

0,70

0,70

0,936

0,252

0,188

0,560

6

2,00

0,20

0,60

0,75

0,962

0,272

0,198

0,530

7

2,00

0,30

0,50

0,80

1,060

0,338

0,160

0,501

8

1,50

0,30

0,50

0,80

1,002

0,288

0,144

0,569

9

1,50

0,30

0,60

0,70

0,955

0,298

0,187

0,515

10

1,50

0,35

0,65

0,70

1,005

0,320

0,207

0,474

11

2,00

0,40

0,80

0,80

1,258

0,364

0,232

0,404

Moyenne

1,70

0,25

0,62

0,77

1,01

0,27

0,17

0,56

Nombre d’oisillons/couple. Nombre moyen d’oisillons produits par un couple

S1 Probabilité de survie à 6 mois, soit de l’éclosion jusqu’à ce que les oiseaux se trouvent sur les lieux d’hivernage

S2 Probabilité de survie annuelle de 6 à 18 mois

S3 Probabilité de survie annuelle après 18 mois

Lambda Taux de croissance annuelle de la population

N1 Proportion de juvéniles de 6 mois en janvier

N2 Proportion de préreproducteurs de 18 mois en janvier

N3 Proportion d’adultes de 30 mois et plus en janvier

Annexe 2. Calculateur des menaces pesant sur le Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1)

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Bécasseau maubèche de la sous-espèce islandica (UD 1)

Date

2020-02-12

Évaluateur(s)

Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS), Mike Burrell (membre du SCS), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (É.-U.), Larry Niles (É.-U.), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS), Don Sutherland (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique), Paul Woodard (SCF)

Références

Version provisoire du rapport de situation sur le Bécasseau maubèche – Mise à jour (27 janvier 2020). Version provisoire du calculateur des menaces pour le Bécasseau maubèche (21 janvier 2020). Programme de rétablissement et Plan de gestion du Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada (ECCC, 2017).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact

Tableau des scores

Impact des menaces

Maximum de la plage d’intensité

Minimum de la plage d’intensité

A

Très élevé

0

0

B

Élevé

0

0

C

Moyen

1

0

D

Faible

2

3

Impact global des menaces calculé

Moyen

Faible

Impact global des menaces – commentaires

Il s’agit d’une des cinq unités désignables du Bécasseau maubèche évaluées les 11 et 12 février 2020. La durée présumée d’une génération est d’environ 7 ans.

Tableau des menaces

No

Menace

Impact

Impact (calculé)

Portée (10 pro-chaines années)

Gravité (10 ans ou 3 géné-rations)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Nous présumons qu’il y a une perte d’habitat de repos dans les sites d’hivernage en raison de la pression accrue exercée par les zones résidentielles dans les régions littorales du nord-est de l’Europe.

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les développements commerciaux et industriels en France exercent une pression sur l’habitat de repos dans les sites d’hivernage.

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Nous présumons qu’il y a une perte d’habitat d’hivernage en raison du développement touristique accru sur les plages du nord-est de l’Europe.

2

Agriculture et aquaculture

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Il est peu probable que l’élevage de mollusques et de crustacés dans la mer des Wadden aux Pays-Bas affecte les Bécasseaux maubèches hivernants.

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

La production industrielle de pétrole et de gaz naturel et les infrastructures connexes peuvent avoir des répercussions locales sur l’habitat d’hivernage en Europe.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il est possible que l’exploitation de mines dans l’Arctique canadien et les infrastructures connexes aient eu pour effet de réduire la qualité de l’habitat de reproduction dans le passé.

3.3

Énergie renouvelable

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Il est possible que les parcs éoliens existants et proposés aient certaines répercussions locales sur les sites d’hivernage en Europe.

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. L’incidence des déversements d’hydrocarbures par des navires pétroliers est prise en compte dans la sous-catégorie 9.2. Effluents industriels et militaires.

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

La chasse au Bécasseau maubèche est parfois pratiquée en France, mais elle n’est pas bien quantifiée. Cinq des six principaux sites d’hivernage se situent en tout ou en partie dans des réserves où la chasse est interdite (Bocher et al., 2012).

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

6

Intrusions et perturbations humaines

sans objet

Négligeable

Grande-restreinte (11-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

sans objet

6.1

Activités récréatives

sans objet

Négligeable

Grande-restreinte (11-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

La perturbation croissante causée par les amateurs de plein air peut avoir une incidence sur la qualité des sites d’alimentation et de repos au nord-est de l’Europe.

6.2

Guerres, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

6.3

Travail et autres activités

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Les activités de baguage en cours dans certains estuaires du Royaume-Uni et de l’Europe continentale peuvent entraîner des perturbations périodiques.

7

Modifications des systèmes naturels

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Il est possible que l’altération du débit de cours d’eau qui se jettent dans les estuaires et les deltas ait réduit la qualité des sites d’hivernage, surtout dans le passé.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

On croit que la stabilisation du littoral et la pêche à la drague des coques en cours dans plusieurs zones littorales du nord-est de l’Europe ont pour effet de réduire la qualité de l’alimentation et du repos dans certaines parties de l’habitat d’hivernage (bien que la pêche à la drague soit maintenant limitée).

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

sans objet

Inconnu

Généralisée-restreinte (11-100 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

sans objet

Inconnu

Généralisée-restreinte (11-100 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Il y a probablement une hausse de la prédation par les populations de Faucons pèlerins en rétablissement dans les sites d’hivernage de la mer des Wadden aux Pays-Bas. La prolifération d’algues toxiques peut aussi présenter un risque dans les sites d’hivernage en Europe occidentale.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9

Pollution

D

Faible

Petite (1-10 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

Les zones urbaines situées à proximité de certains sites d’hivernage peuvent avoir pour effet d’exposer les oiseaux aux eaux d’égout et aux eaux usées.

9.2

Effluents industriels et militaires

D

Faible

Petite (1-10 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les déversements d’hydrocarbures dans les zones littorales du nord-est de l’Europe, que le Bécasseau maubèche utilise pendant la migration et en hiver, sont susceptibles d’avoir parfois de graves répercussions sur les oiseaux et leur habitat.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

Il existe une possibilité de ruissellement agricole vers les estuaires côtiers européens.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

La plupart des Bécasseaux maubèches sont probablement exposés aux polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ne sait pas si l’un ou plusieurs de ces polluants sont susceptibles d’affecter cette UD.

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les changements climatiques peuvent entraîner des modifications de l’habitat de reproduction, une prédation accrue sur les lieux de reproduction et une réduction de la qualité de l’habitat dans les sites utilisés pendant la migration et en hiver par suite de l’élévation du niveau de la mer et de l’acidification des océans. Cependant, plusieurs de ces effets peuvent n’être réellement ressentis qu’après 3 générations, et certains peuvent même s’avérer bénéfiques.

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les sécheresses ne constituent pas vraiment une menace directe pour le Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des conditions météorologiques plus sèches sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des températures à la hausse sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.4

Tempêtes et inondations

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

La fréquence et l’intensité accrues des tempêtes peuvent causer une mortalité importante et une perte de nids sur une base périodique.

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les autres répercussions des changements climatiques sont probablement traitées dans les sous-catégories précédentes, et ce, pour toutes les UD.

Classification des menaces d’après l’UICN-CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 3. Calculateur des menaces pesant sur le Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2)

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Bécasseau maubèche de la sous-espèce roselaari (UD 2)

Date

2020-02-12

Évaluateur(s)

Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS), Mike Burrell (membre du SCS), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (É.-U.), Larry Niles (É.-U.), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS), Don Sutherland (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique), Paul Woodard (SCF)

Références

Version provisoire du rapport de situation sur le Bécasseau maubèche – Mise à jour (27 janvier 2020). Version provisoire du calculateur des menaces pour le Bécasseau maubèche (21 janvier 2020). Programme de rétablissement et Plan de gestion du Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada (ECCC, 2017).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact

Tableau des scores

Impact des menaces

Maximum de la plage d’intensité

Minimum de la plage d’intensité

A

Très élevé

0

0

B

Élevé

0

0

C

Moyen

2

0

D

Faible

5

7

Impact global des menaces calculé

Élevé

Moyen

Impact global des menaces – commentaires

Il s’agit d’une des cinq unités désignables du Bécasseau maubèche évaluées les 11 et 12 février 2020. La durée présumée d’une génération est d’environ 7 ans.

Tableau des menaces

No

Menace

Impact

Impact (calculé)

Portée (10 pro-chaines années)

Gravité (10 ans ou 3 géné-rations)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les zones résidentielles exercent une pression accrue dans plusieurs régions de la côte du Pacifique aux États-Unis (p. ex. la région de Washington, la région de San Francisco) et au Mexique (p. ex. la Basse-Californie, la région de Guerrero Negro).

1.2

Zones commerciales et industrielles

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les développements commerciaux et industriels aux États-Unis et au Mexique (p. ex. en Basse-Californie, dans la région de Guerrero Negro) exercent une pression accrue sur l’habitat de repos dans les sites d’hivernage.

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Le développement des zones touristiques côtières et l’aménagement de points d’accès aux plages causent une légère perte d’habitat dans les zones littorales de la côte ouest des États-Unis, utilisées pendant la migration, et dans celles du haut golfe de Californie, au Mexique, utilisées en hiver.

2

Agriculture et aquaculture

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La qualité de l’habitat d’alimentation des oiseaux peut être affectée par l’élevage de mollusques et de crustacés dans l’estuaire de Grays Harbor et la baie de Willapa, dans l’État de Washington, et par l’élevage de crevettes dans le haut golfe de Californie et les Marismas Nacionales, au Mexique.

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

La production industrielle de pétrole et de gaz naturel et les infrastructures connexes existantes peuvent avoir des répercussions importantes à l’échelle locale sur l’habitat de reproduction en Alaska.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il est possible que l’exploitation de mines dans la région arctique de l’Alaska et les infrastructures connexes aient eu pour effet de réduire la qualité de l’habitat de reproduction dans le passé.

3.3

Énergie renouvelable

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

On connaît très peu l’incidence que peuvent avoir les éoliennes côtières sur la petite superficie utilisée au printemps par les oiseaux de rivage entre la baie de Willapa et l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington.

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. L’incidence des déversements d’hydrocarbures par des navires pétroliers est prise en compte dans la sous-catégorie 9.2. Effluents industriels et militaires.

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Inconnue

Élevée (continue)

La chasse à des fins alimentaires est très limitée, car la récolte de l’espèce est illégale dans la majeure partie de l’aire de répartition.

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les répercussions de la pêche commerciale au grunion dans le nord-ouest du Mexique sont prises en compte dans la sous-catégorie 7.3 Autres modifications de l’écosystème.

6

Intrusions et perturbations humaines

D

Faible

Grande (31-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

6.1

Activités récréatives

D

Faible

Grande (31-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La perturbation croissante causée par les amateurs de plein air a probablement une incidence importante sur la qualité des sites d’alimentation et de repos dans certaines parties de la côte du Pacifique aux États-Unis, au Mexique (p. ex. Santa Clara, haut golfe de Californie) et en Amérique centrale. La majorité des haltes migratoires de l’État de Washington sont protégées.

6.2

Guerres, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

6.3

Travail et autres activités

sans objet

Négligeable

Restreinte (11-30 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Les activités de baguage et les relevés aériens peuvent entraîner des perturbations occasionnelles. La pêche commerciale au grunion surle France la côte du haut golfe de Californie, au Mexique, peut périodiquement perturber les oiseaux en hiver et au printemps

7

Modifications des systèmes naturels

CD

Moyen-faible

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

sans objet

Inconnu

Inconnue

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

L’altération du débit des cours d’eau qui se déversent dans les estuaires, les lagunes et les deltas dans l’ouest du Mexique et en Amérique centrale peut réduire la qualité de l’habitat dans les haltes migratoires et les sites d’hivernage.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

CD

Moyen-faible

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La surpêche au grunion dans le haut golfe de Californie, au Mexique, réduit la disponibilité d’œufs de poisson riches en énergie pour les Bécasseaux maubèches qui viennent s’y alimenter en hiver et au printemps. On croit que la stabilisation du littoral sur la côte du Pacifique a pour effet de réduire la qualité de l’alimentation et du repos dans certaines parties de l’habitat d’hivernage.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Les répercussions négatives sur l’habitat qu’avait la spartine alterniflore dans la baie de Willapa et l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, baies très fréquentées par le Bécasseau maubèche, font maintenant l’objet d’une gestion rigoureuse. Le crabe vert peut affecter la composition spécifique des communautés benthiques dans les sites d’alimentation.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La prédation et la perturbation par les populations de Faucons pèlerins en rétablissement ont légèrement augmenté dans les zones de migration et les sites d’hivernage le long de la côte du Pacifique. La prolifération d’algues toxiques a aussi été signalée dans ces haltes migratoires et ces sites d’hivernage.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9

Pollution

D

Faible

Petite (1-10 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

Les zones urbaines situées à proximité de certaines haltes migratoires et de certains sites d’hivernage, notamment le long de la baie de Willapa et de l’estuaire de Grays Harbor, dans l’État de Washington, dans la région du lac Salton et dans le nord-ouest du Mexique, peuvent avoir pour effet d’exposer les oiseaux aux eaux d’égout et aux eaux usées.

9.2

Effluents industriels et militaires

D

Faible

Petite (1-10 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les déversements d’hydrocarbures dans les zones littorales du Pacifique aux États-Unis (notamment en Alaska) et au Mexique, que le Bécasseau maubèche utilise pendant la migration et en hiver, sont susceptibles d’avoir parfois de graves répercussions sur les oiseaux et leur habitat.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

Le Bécasseau maubèche et ses proies sont probablement exposés aux effluents agricoles toxiques qui s’écoulent vers les estuaires côtiers abritant notamment les sites d’hivernage du golfe de Californie, au Mexique, et à ceux qui s’écoulent vers le lac pollué de Salton, en Californie du Sud.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

La plupart des Bécasseaux maubèches sont probablement exposés aux polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ne sait pas si l’un ou plusieurs de ces polluants sont susceptibles d’affecter cette UD.

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les changements climatiques peuvent entraîner des modifications de l’habitat de reproduction, une prédation accrue sur les lieux de reproduction et une réduction de la qualité de l’habitat dans les sites utilisés pendant la migration et en hiver par suite de l’élévation du niveau de la mer et de l’acidification des océans. Cependant, plusieurs de ces effets peuvent n’être réellement ressentis qu’après 3 générations, et certains peuvent même s’avérer bénéfiques.

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les sécheresses ne constituent pas vraiment une menace directe pour le Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des conditions météorologiques plus sèches sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des températures à la hausse sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.4

Tempêtes et inondations

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

La fréquence et surtout l’intensité accrues des tempêtes peuvent causer une mortalité importante et une perte de nids; les tempêtes tropicales, notamment, constituent une menace pour les oiseaux lors de la migration automnale et durant l’hivernage.

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les autres répercussions des changements climatiques sont probablement traitées dans les sous-catégories précédentes, et ce, pour toutes les UD.

Classification des menaces d’après l’UICN-CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 4. Calculateur des menaces pesant sur le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3)

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans la Terre de Feu et en Patagonie (UD 3)

Date

2020-02-12

Évaluateur(s)

Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS), Mike Burrell (membre du SCS), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (É.-U.), Larry Niles (É.-U.), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS), Don Sutherland (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique), Paul Woodard (SCF)

Références

Version provisoire du rapport de situation sur le Bécasseau maubèche – Mise à jour (27 janvier 2020). Version provisoire du calculateur des menaces pour le Bécasseau maubèche (21 janvier 2020). Programme de rétablissement et Plan de gestion du Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada (ECCC, 2017).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact

Tableau des scores

Impact des menaces

Maximum de la plage d’intensité

Minimum de la plage d’intensité

A

Très élevé

0

0

B

Élevé

1

0

C

Moyen

3

1

D

Faible

3

6

Impact global des menaces calculé

Très élevé

Élevé

Impact global des menaces – commentaires

Il s’agit d’une des cinq unités désignables du Bécasseau maubèche évaluées les 11 et 12 février 2020. La durée présumée d’une génération est d’environ 7 ans.

Tableau des menaces

No

Menace

Impact

Impact (calculé)

Portée (10 pro-chaines années)

Gravité (10 ans ou 3 géné-rations)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les zones résidentielles exercent une pression accrue dans plusieurs régions côtières aux États-Unis et en Argentine, notamment la région de San Antonio Oeste.

1.2

Zones commerciales et industrielles

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les développements industriels, dont l’aménagement du littoral dans la Terre de Feu et près de San Antonio Oeste, en Argentine, constituent une menace.

1.3

Zones touristiques et récréatives

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les zones touristiques côtières et les points d’accès aux plages entraînent des perturbations et la perte d’habitat dans des régions utilisées lors de la migration, dans l’est des États-Unis, et en hiver, dans le sud de l’Argentine et la Terre de Feu.

2

Agriculture et aquaculture

D

Faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.3

Élevage de bétail

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Le pâturage extensif du bétail dans le sud du Brésil et en Argentine a des répercussions sur certains habitats côtiers et humides utilisés lors de la migration et en hiver, respectivement; la portée de cette menace se trouve près de la limite inférieure de la fourchette de 1-10 %.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

D

Faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La qualité de l’habitat d’alimentation est réduite par la myiculture au Québec, l’aquaculture des algues dans le sud du Brésil, en Argentine et au Chili, et les nouveaux développements dans la baie du Delaware, aux États-Unis.

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet

Négligeable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

La production industrielle de pétrole et de gaz naturel et les infrastructures connexes à la baie Lomas, au Chili, ont probablement une incidence importante sur l’habitat d’hivernage à l’échelle locale.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (continue)

Il est possible que l’exploitation de mines dans l’Arctique canadien et les infrastructures connexes aient eu pour effet de réduire la qualité de l’habitat de reproduction dans le passé. L’extraction de sable des plages de l’est des États-Unis peut réduire la qualité de l’habitat utilisé lors de la migration, alors que l’extraction de gravier sur la côte à Río Grande peut affecter l’habitat et les ressources alimentaires dans la Terre de Feu.

3.3

Énergie renouvelable

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Les répercussions des parcs éoliens (en développement et proposés) qui se trouvent près des zones utilisées lors de la migration dans l’est des États-Unis, dans le nord du Brésil et en Patagonie, sont généralement inconnues.

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. L’incidence des déversements d’hydrocarbures par des navires pétroliers est prise en compte dans la sous-catégorie 9.2. Effluents industriels et militaires.

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

La chasse à des fins alimentaires est pratiquée dans certaines régions des Caraïbes, des Guyanes et du nord-est du Brésil, mais l’on ne connaît pas bien les niveaux de récolte.

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les répercussions de la récolte des limules dans la baie du Delaware sont prises en compte dans la sous-catégorie 7.3 Autres modifications de l’écosystème.

6

Intrusions et perturbations humaines

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

6.1

Activités récréatives

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La perturbation croissante causée par les amateurs de plein air a une incidence importante sur la qualité des sites d’alimentation et de repos aux îles de la Madeleine, sur la côte des États-Unis, au Brésil (p. ex. le parc national de la Lagoa do Peixe) et en Argentine.

6.2

Guerres, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

6.3

Travail et autres activités

sans objet

Négligeable

Généralisée (71-100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Les relevés aériens et au sol et les travaux de recherche peuvent affecter les oiseaux lorsqu’ils se trouvent dans les haltes migratoires (baie du Delaware) et les sites d’hivernage (Terre de Feu).

7

Modifications des systèmes naturels

BD

Élevé-faible

Généralisée (71-100 %)

Élevée-légère (1-70 %)

Élevée (continue)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La gestion du niveau d’eau des milieux humides des prairies canadiennes et américaines, utilisés lors de la migration printanière, peut avoir pour effet de réduire la disponibilité de nourriture et la qualité de l’habitat de repos. Le remblayage de sites à l’intérieur des terres et l’altération du débit de cours d’eau qui se déversent dans les estuaires, les lagunes et les deltas peuvent avoir pour effet de réduire la qualité de l’habitat dans les haltes migratoires et les sites d’hivernage en Amérique du Sud.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

BD

Élevé-faible

Généralisée (71-100 %)

Élevée-légère (1-70 %)

Élevée (continue)

Bien que la récolte des limules dans la baie du Delaware ait été réduite par des mesures de gestion, la disponibilité d’œufs de limule riches en énergie pour les Bécasseaux maubèches en migration printanière restera probablement limitée encore plusieurs années. La restauration des plages et les mesures de gestion dans la baie du Delaware sont importantes pour le maintien d’un habitat convenable pour le Bécasseau maubèche et le limule.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

C

Moyen

Généralisée (71-100 %)

Modérée (11-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

C

Moyen

Généralisée (71-100 %)

Modérée (11-30 %)

Élevée (continue)

La prédation et la perturbation par les populations de Faucons pèlerins et d’autres rapaces en rétablissement ont augmenté dans les zones de migration et les sites d’hivernage. La surabondance des oies peut avoir pour effet de réduire la qualité de l’habitat dans les sites de reproduction et les haltes migratoires. Il existe une mortalité régulière due à la prolifération d’algues et de mollusques toxiques dans le sud-est des États-Unis, dans le sud du Brésil, en Uruguay et dans la Terre de Feu.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9

Pollution

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Les eaux usées non traitées qui coulent dans le Río Gallegos, en Argentine, et dans d’autres sites côtiers utilisés pendant la migration et en hiver peuvent avoir des effets toxiques inconnus.

9.2

Effluents industriels et militaires

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les déversements d’hydrocarbures dans les zones littorales utilisées pendant la migration et en hiver, notamment le golfe du Saint-Laurent, l’est des États-Unis, le nord-est du Brésil, le Chili et l’Argentine (incluant la Terre de Feu), sont susceptibles d’avoir parfois de graves répercussions sur les oiseaux et leur habitat.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet

Inconnu

Inconnue

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Le Bécasseau maubèche et ses proies peuvent être exposés aux effluents agricoles toxiques des rizières de la Lagoa do Peixe, au Brésil, de l’Uruguay et de l’Argentine lors de la migration et en hiver.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

La plupart des Bécasseaux maubèches sont probablement exposés aux polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ne sait pas si l’un ou plusieurs de ces polluants sont susceptibles d’affecter cette UD.

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les changements climatiques peuvent entraîner des modifications de l’habitat de reproduction, une prédation accrue sur les lieux de reproduction et une réduction de la qualité de l’habitat dans les sites utilisés pendant la migration et en hiver par suite de l’élévation du niveau de la mer et de l’acidification des océans. Cependant, plusieurs de ces effets peuvent n’être réellement ressentis qu’après 3 générations, et certains peuvent même s’avérer bénéfiques.

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les sécheresses ne constituent pas vraiment une menace directe pour le Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des conditions météorologiques plus sèches sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des températures à la hausse sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.4

Tempêtes et inondations

CD

Moyen-faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La fréquence et surtout l’intensité accrues des tempêtes peuvent causer une mortalité importante et une perte de nids; les plus grandes menaces sont celles que font peser les ouragans et les tempêtes tropicales sur les oiseaux qui migrent en automne, particulièrement lorsqu’ils s’approchent du golfe du Mexique et des Caraïbes ou qu’ils les traversent.

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les autres répercussions des changements climatiques sont probablement traitées dans les sous-catégories précédentes, et ce, pour toutes les UD.

Classification des menaces d’après l’UICN-CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 5. Calculateur des menaces pesant sur le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4)

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans le nord-est de l’Amérique du Sud (UD 4)

Date

2020-02-12

Évaluateur(s)

Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS), Mike Burrell (membre du SCS), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (É.-U.), Larry Niles (É.-U.), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS), Don Sutherland (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique), Paul Woodard (SCF)

Références

Version provisoire du rapport de situation sur le Bécasseau maubèche – Mise à jour (27 janvier 2020). Version provisoire du calculateur des menaces pour le Bécasseau maubèche (21 janvier 2020). Programme de rétablissement et Plan de gestion du Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada (ECCC, 2017).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact

Tableau des scores

Impact des menaces

Maximum de la plage d’intensité

Minimum de la plage d’intensité

A

Très élevé

0

0

B

Élevé

0

0

C

Moyen

3

0

D

Faible

4

7

Impact global des menaces calculé

Élevé

Moyen

Impact global des menaces – commentaires

Il s’agit d’une des cinq unités désignables du Bécasseau maubèche évaluées les 11 et 12 février 2020. La durée présumée d’une génération est d’environ 7 ans.

Tableau des menaces

No

Menace

Impact

Impact (calculé)

Portée (10 pro-chaines années)

Gravité (10 ans ou 3 géné-rations)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les zones résidentielles exercent une pression accrue dans les régions côtières utilisées comme haltes migratoires dans l’est et le sud-est des États-Unis; cette pression est moindre dans les sites d’hivernage.

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les développements commerciaux et industriels exercent une pression sur l’habitat de repos dans les zones de migration de l’est et du sud-est des États-Unis.

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Le développement des zones touristiques côtières et l’aménagement de points d’accès aux plages peuvent causer une perte d’habitat dans les zones littorales de l’est et du sud-est des États-Unis, utilisées pendant la migration.

2

Agriculture et aquaculture

D

Faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

D

Faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La qualité de l’habitat d’alimentation est réduite par la myiculture au Québec, la destruction des marais à mangrove pour l’élevage des crevettes dans le nord-est du Brésil et de nouveaux projets d’aquaculture dans la baie du Delaware.

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

L’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière par l’industrie dans les États du Pará et du Maranhão, au Brésil, peuvent avoir une incidence importante sur l’habitat d’hivernage à l’échelle locale.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (continue)

Il est possible que l’exploitation de mines dans l’Arctique canadien ait eu pour effet de réduire la qualité de l’habitat de reproduction dans le passé. L’extraction de sable des plages de l’est des États-Unis peut réduire la qualité de l’habitat utilisé lors de la migration. Les effluents des nouvelles mines de minerai de fer et d’or établies dans le Maranhão, au Brésil, peuvent réduire la qualité de l’habitat d’hivernage adjacent.

3.3

Énergie renouvelable

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Les répercussions des parcs éoliens (en développement et proposés) qui se trouvent dans le nord du Brésil près des zones utilisées lors de la migration et en hiver sont généralement inconnues.

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

La chasse à des fins alimentaires est pratiquée dans certaines régions des Guyanes et du nord-est du Brésil, mais l’on ne connaît pas bien les niveaux de récolte.

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les répercussions de la récolte des limules dans la baie du Delaware sont prises en compte dans la sous-catégorie 7.3 Autres modifications de l’écosystème.

6

Intrusions et perturbations humaines

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

6.1

Activités récréatives

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La perturbation croissante causée par les amateurs de plein air a une incidence importante sur la qualité des sites d’alimentation et de repos dans les haltes migratoires aux îles de la Madeleine, sur la côte des États-Unis et dans les Caraïbes.

6.2

Guerres, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

6.3

Travail et autres activités

sans objet

Négligeable

Généralisée (71-100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Les relevés aériens et au sol et les travaux de recherche peuvent affecter les oiseaux lorsqu’ils se trouvent dans les haltes migratoires (baie du Delaware) et les sites d’hivernage (côte nord-est du Brésil).

7

Modifications des systèmes naturels

CD

Moyen-faible

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La gestion du niveau d’eau des milieux humides des prairies canadiennes et américaines, utilisés lors de la migration printanière, peut avoir pour effet de réduire la disponibilité de nourriture et la qualité de l’habitat de repos. Le remblayage de sites à l’intérieur des terres et l’altération du débit de cours d’eau qui se déversent dans les estuaires, les lagunes et les deltas peuvent avoir pour effet de réduire la qualité de l’habitat dans les haltes migratoires et les sites d’hivernage en Amérique du Sud.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

CD

Moyen-faible

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Bien que la récolte des limules dans la baie du Delaware ait été réduite par des mesures de gestion, la disponibilité d’œufs de limule riches en énergie pour les Bécasseaux maubèches en migration printanière restera probablement limitée encore plusieurs années. La restauration des plages et les mesures de gestion dans la baie du Delaware sont importantes pour le maintien d’un habitat convenable pour le Bécasseau maubèche et le limule.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La prédation et la perturbation par les populations de Faucons pèlerins en rétablissement ont augmenté dans les zones de migration et les sites d’hivernage. La surabondance des oies peut avoir pour effet de réduire la qualité de l’habitat dans les sites de reproduction et les haltes migratoires. Il existe une mortalité périodique due à la prolifération d’algues et de mollusques toxiques dans des haltes migratoires situées dans le sud-est des États-Unis et dans les Caraïbes.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9

Pollution

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Inconnu

Petite (1-10 %)

Inconnue

Élevée (continue)

On n’a pas encore déterminé si les eaux usées non traitées qui coulent dans le nord du Brésil et dans d’autres sites côtiers utilisés pendant la migration et en hiver peuvent avoir des effets toxiques sur le Bécasseau maubèche.

9.2

Effluents industriels et militaires

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les déversements d’hydrocarbures dans les zones littorales utilisées pendant la migration et en hiver, notamment le golfe du Saint-Laurent, l’est des États-Unis et le nord-est de l’Amérique du Sud, sont susceptibles d’avoir parfois de graves répercussions sur les oiseaux et leur habitat.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet

Inconnu

Inconnue

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Le Bécasseau maubèche en migration ou en hivernage et ses proies peuvent être exposés aux effluents agricoles toxiques des rizières du Suriname et de la Guyane française.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

La plupart des Bécasseaux maubèches sont probablement exposés aux polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ne sait pas si l’un ou plusieurs de ces polluants sont susceptibles d’affecter cette UD.

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les changements climatiques peuvent entraîner des modifications de l’habitat de reproduction, une prédation accrue sur les lieux de reproduction et une réduction de la qualité de l’habitat dans les sites utilisés pendant la migration et en hiver par suite de l’élévation du niveau de la mer et de l’acidification des océans. Cependant, plusieurs de ces effets peuvent n’être réellement ressentis qu’après 3 générations, et certains peuvent même s’avérer bénéfiques.

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les sécheresses ne constituent pas vraiment une menace directe pour le Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des conditions météorologiques plus sèches sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des températures à la hausse sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.4

Tempêtes et inondations

CD

Moyen-faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La fréquence et surtout l’intensité accrues des tempêtes peuvent causer une mortalité importante et une perte de nids; les plus grandes menaces sont celles que font peser les ouragans et les tempêtes tropicales sur les oiseaux qui migrent en automne, particulièrement lorsqu’ils s’approchent du golfe du Mexique et des Caraïbes ou qu’ils les traversent.

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les autres répercussions des changements climatiques sont probablement traitées dans les sous-catégories précédentes, et ce, pour toutes les UD.

Classification des menaces d’après l’UICN-CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 6. Calculateur des menaces pesant sur le Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5)

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernant dans le sud-est des États-Unis, le golfe du Mexique et les Caraïbes (UD 5)

Date

2020-02-12

Évaluateur(s)

Guy Morrison (rédacteur), Richard Elliot (coprésident du SCS des oiseaux), David Fraser (animateur), Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC), Rosanna Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Yves Aubry (SCF), Louise Blight (membre du SCS), Mike Burrell (membre du SCS), Amanda Dey (New Jersey), Scott Flemming (SCF), Marcel Gahbauer (coprésident du SCS), Patricia González (Argentine), Andy Horn (membre du SCS), Jessica Humber (Terre-Neuve-et-Labrador), Kevin Kalasz (USFWS), Amie MacDonald (Université Trent), Ann McKellar (SCF), David Newstead (É.-U.), Larry Niles (É.-U.), Hayley Roberts (SCF), Paul Smith (membre du SCS), Don Sutherland (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario), Wendy Walsh (USFWS), Greg Wilson (Colombie-Britannique), Paul Woodard (SCF)

Références

Version provisoire du rapport de situation sur le Bécasseau maubèche – Mise à jour (27 janvier 2020). Version provisoire du calculateur des menaces pour le Bécasseau maubèche (21 janvier 2020). Programme de rétablissement et Plan de gestion du Bécasseau maubèche (Calidris canutus) au Canada (ECCC, 2017).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact

Tableau des scores

Impact des menaces

Maximum de la plage d’intensité

Minimum de la plage d’intensité

A

Très élevé

0

0

B

Élevé

0

0

C

Moyen

4

0

D

Faible

3

7

Impact global des menaces calculé

Élevé

Moyen

Impact global des menaces – commentaires

Il s’agit d’une des cinq unités désignables du Bécasseau maubèche évaluées les 11 et 12 février 2020. La durée présumée d’une génération est d’environ 7 ans.

Tableau des menaces

No

Menace

Impact

Impact (calculé)

Portée (10 pro-chaines années)

Gravité (10 ans ou 3 géné-rations)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les zones résidentielles exercent une pression accrue sur l’habitat de repos dans les zones de migration et les sites d’hivernage de l’est et le sud-est des États-Unis et des Caraïbes.

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Les développements commerciaux et industriels exercent une pression sur l’habitat de repos dans les zones de migration et les sites d’hivernage des États-Unis et des Caraïbes.

1.3

Zones touristiques et récréatives

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Le développement des zones touristiques côtières et l’aménagement de points d’accès aux plages peuvent causer des perturbations et une perte d’habitat dans les zones littorales des États-Unis et des Caraïbes, utilisées pendant la migration et en hiver.

2

Agriculture et aquaculture

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La qualité de l’habitat d’alimentation est réduite par la myiculture au Québec et par de nouveaux projets d’aquaculture dans la baie du Delaware.

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

La production industrielle de pétrole et de gaz naturel et les infrastructures connexes peuvent avoir des répercussions locales sur les haltes migratoires et les sites d’hivernage.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (continue)

Il est possible que l’exploitation de mines dans l’Arctique canadien et les infrastructures connexes aient eu pour effet de réduire la qualité de l’habitat de reproduction dans le passé. L’extraction de sable des plages de l’est des États-Unis peut réduire la qualité de l’habitat utilisé lors de la migration.

3.3

Énergie renouvelable

sans objet

Inconnu

Restreinte-petite (1-30 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Les parcs éoliens (existants, en développement et proposés) qui se trouvent dans certaines zones utilisées lors de la migration et en hiver peuvent entraîner une perte d’habitat et une mortalité par collision, mais ces répercussions sont généralement inconnues.

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. L’incidence des déversements d’hydrocarbures par des navires pétroliers est prise en compte dans la sous-catégorie 9.2. Effluents industriels et militaires.

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Inconnue

Élevée (continue)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Inconnue

Élevée (continue)

La chasse à des fins alimentaires est pratiquée dans certaines régions des Caraïbes; on ne connaît pas bien les niveaux de récolte, mais ils sont probablement faibles.

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche. Les répercussions de la récolte des limules dans la baie du Delaware sont prises en compte dans la sous-catégorie 7.3 Autres modifications de l’écosystème.

6

Intrusions et perturbations humaines

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

6.1

Activités récréatives

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La perturbation croissante causée par les amateurs de plein air a une incidence importante sur la qualité des sites d’alimentation et de repos aux îles de la Madeleine, sur la côte américaine (p. ex. la Floride), dans les Caraïbes et au Panama.

6.2

Guerres, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

6.3

Travail et autres activités

sans objet

Négligeable

Grande-restreinte (11-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (continue)

Les relevés aériens et au sol et les travaux de recherche peuvent affecter les oiseaux lorsqu’ils se trouvent dans les haltes migratoires (baie du Delaware).

7

Modifications des systèmes naturels

CD

Moyen-faible

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

La gestion du niveau d’eau des milieux humides des prairies canadiennes et américaines, utilisés lors de la migration printanière, peut avoir pour effet de réduire la disponibilité de nourriture et la qualité de l’habitat de repos. Le remblayage de sites à l’intérieur des terres et l’altération du débit de cours d’eau qui se déversent dans les estuaires, les lagunes et les deltas peuvent avoir pour effet de réduire la qualité de l’habitat dans les haltes migratoires et les sites d’hivernage du golfe du Mexique et des Caraïbes.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

CD

Moyen-faible

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Bien que la récolte des limules dans la baie du Delaware ait été réduite par des mesures de gestion, la disponibilité d’œufs de limule riches en énergie pour les Bécasseaux maubèches en migration printanière restera probablement limitée encore plusieurs années. La restauration des plages et les mesures de gestion dans la baie du Delaware sont importantes pour le maintien d’un habitat convenable pour le Bécasseau maubèche et le limule.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue pas une menace mesurable pour cette UD.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La prédation et la perturbation par les populations de Faucons pèlerins en rétablissement ont augmenté dans les zones de migration et les sites d’hivernage. La surabondance des oies peut avoir pour effet de réduire la qualité de l’habitat dans les sites de reproduction et les haltes migratoires. Il existe une mortalité périodique due à la prolifération d’algues et de mollusques toxiques dans les haltes migratoires et les sites d’hivernage du golfe du Mexique (p. ex. au Texas) et des Caraïbes.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9

Pollution

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

On n’a pas encore déterminé si les eaux usées non traitées qui coulent dans les sites côtiers utilisés pendant la migration et en hiver, notamment dans les Caraïbes, peuvent avoir des effets toxiques sur le Bécasseau maubèche.

9.2

Effluents industriels et militaires

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les déversements d’hydrocarbures dans les zones littorales utilisées pendant la migration et en hiver, notamment le golfe du Saint-Laurent, l’est des États-Unis et le golfe du Mexique, sont susceptibles d’avoir parfois de graves répercussions sur les oiseaux et leur habitat.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet

Inconnu

Inconnue

Légère (1-10 %)

Élevée (continue)

Le Bécasseau maubèche et ses proies peuvent être exposés aux effluents agricoles toxiques des rizières utilisées lors de la migration et en hiver, à Trinité ou ailleurs.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (continue)

La plupart des Bécasseaux maubèches sont probablement exposés aux polluants atmosphériques à un moment ou à un autre de leur cycle vital, mais l’on ne sait pas si l’un ou plusieurs de ces polluants sont susceptibles d’affecter cette UD.

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ceci ne constitue une menace mesurable pour aucune UD du Bécasseau maubèche.

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

Les changements climatiques peuvent entraîner des modifications de l’habitat de reproduction, une prédation accrue sur les lieux de reproduction et une réduction de la qualité de l’habitat dans les sites utilisés pendant la migration et en hiver par suite de l’élévation du niveau de la mer et de l’acidification des océans. Cependant, plusieurs de ces effets peuvent n’être réellement ressentis qu’après 3 générations, et certains peuvent même s’avérer bénéfiques.

11.2

Sécheresses

sans objet

Inconnu

Grande (31-70 %)

Inconnue

Élevée (continue)

Les sécheresses de plus en plus fréquentes dans le nord des États-Unis et au centre du Canada peuvent avoir pour effet de réduire la qualité des milieux humides des Prairies que les oiseaux migrant vers le nord utilisent comme haltes migratoires.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les sécheresses ne constituent pas vraiment une menace directe pour le Bécasseau maubèche. Les changements à l’échelle de l’écosystème causés par des conditions météorologiques plus sèches sont pris en compte dans la sous-catégorie 11.1 Déplacement et altération de l’habitat.

11.4

Tempêtes et inondations

CD

Moyen-faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (continue)

La fréquence et surtout l’intensité accrues des tempêtes peuvent causer une mortalité importante et une perte de nids; les plus grandes menaces sont celles que font peser les ouragans et les tempêtes tropicales sur les oiseaux qui migrent en automne. Bien que la majorité des oiseaux ne traversent pas le golfe du Mexique et les Caraïbes, ils sont présents dans cette zone à risque élevé tout au long de l’automne et de l’hiver.

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les autres répercussions des changements climatiques sont probablement traitées dans les sous-catégories précédentes, et ce, pour toutes les UD.

Classification des menaces d’après l’UICN-CMP, Salafsky et al. (2008).

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