Béluga (Delphinapterus Leucas) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 14

Sommaire du rapport de situation

Les données actuelles donnent à penser que les bélugas du Canada devraient être divisés en sept unités désignables qui se distinguent en fonction de leur aire d’estivage et de leur profil génétique.

D’après de récents recensements aériens, la population de l’estuaire du Saint-Laurent est considérée comme stable ou, à tout le moins, ne semble pas régresser de façon mesurable. Elle compterait environ un millier d’animaux. C’est nettement supérieur au chiffre qui avait été établi à l’époque où le COSEPAC lui avait conféré le statut de population en voie de disparition (Campbell, 1985). À l’époque, il était présumé que la population comptait 350 individus et qu’elle était en déclin (Pippard, 1985).

Les bélugas de la baie d’Ungava sont très peu nombreux, et la population pourrait avoir disparu.

La population de bélugas de l’est de la baie d’Hudson a un faible effectif et est victime d’une exploitation excessive. Les chercheurs qui l’étudient la croient en régression. Les modèles fondés sur des paramètres démographiques prudents prévoient sa disparition probable d’ici moins de 20 ans si les niveaux de récolte actuels se maintiennent. L’identité génétique de l’important groupe de bélugas qui fréquentent le territoire situé juste au sud de celui de la population de l’est de la baie d’Hudson, leurs éventuels liens de parenté avec les bélugas de l’est de la baie d’Hudson et leur contribution à la récolte annuelle dans l’est de la baie d’Hudson sont tous des facteurs à élucider pour permettre l’évaluation de la situation de cette population.

La population de l’ouest de la baie d’Hudson n’a pas été recensée depuis plus de 15 ans. Il s’agit de l’une des deux populations les plus nombreuses du pays. Même s’ils occupent un vaste territoire et qu’ils se rassemblent en grand nombre dans trois grands cours d’eau en été, les bélugas appartenant à cette population sont peu étudiés par les généticiens, qui n’ont jusqu’ici prélevé des échantillons qu’à quelques endroits. Cette population est chassée dans toute son aire d’estivage, et les chasseurs des collectivités du Nunavut et du Nunavik en font la chasse ailleurs pendant les migrations printanière et automnale. Les prises sont substantielles et à la hausse.

Certaines données permettent de supposer que la population de l’est du haut Arctique et de la baie de Baffin devrait en fait être divisée en deux. Le premier groupe compte un grand nombre d’individus et semble passer l’hiver dans les eaux canadiennes ou dans les zones extracôtières, où les captures sont faibles. Le second groupe hiverne dans les eaux de l’ouest du Groenland, où il fait l’objet d’une chasse intensive. Ce groupe semble avoir régressé considérablement dans la dernière décennie.

La population de la baie Cumberland, qui compte environ 1 500 animaux, fait l’objet d’une limite de captures de 41 bélugas. Son effectif a progressé depuis 1980, et la population est maintenant stable ou en légère hausse. Cette population semble demeurer dans la région de la baie Cumberland tout au long de l’année.

La population de l’est de la mer de Beaufort est importante relativement aux prélèvements annuels attribuables à la chasse de subsistance. Les études de surveillance annuelles n’indiquent aucun changement notable au chapitre de l’abondance, de la répartition ou de l’état de santé.

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