Chicot févier (Gymnocladus dioicus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2021

Titre officiel : Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur le Chicot févier Gymnocladus dioicus au Canada

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Menacée 2021

Matériel appartenant à des tierces parties

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Photo d'un chicot févier
Chicot févier
Information sur le document

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2021. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le chicot févier (Gymnocladus dioicus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 54 p. (Registre public des espèces en péril).

Rapport(s) précédent(s) : COSEPAC 2000. Rapport du COSEPAC sur la situation du chicot févier Gymnocladus dioicus – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. iv + 14 p.

White, D.J., et M.J. Oldham. Novembre 2000. Rapport du COSEPAC sur la situation du chicot févier Gymnocladus dioicus – Mise à jour, in Rapport du COSEPAC sur la situation du chicot févier Gymnocladus dioicus – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. 1-14 p.

Ambrose, J.D. 1983. COSEWIC status report on the Kentucky coffee-tree, Gymnocladus dioica in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 31 pp.

Note de production : Le COSEPAC remercie Joseph Lane et Patrick Deacon d’avoir rédigé le rapport de situation sur le chicot févier (Gymnocladus dioicus) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jana Vamosi et Bruce Bennett, coprésidents du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site web : www.cosepac.ca

Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Kentucky Coffee-tree Gymnocladus dioicus in Canada”.

Illustration/photo de la couverture : Chicot févier – Photo fournie par les rédacteurs.

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Avril 2021

Nom commun : Chicot févier

Nom scientifique : Gymnocladus dioicus

Statut : Menacée

Justification de la désignation : Au Canada, ce feuillu ne se trouve que dans l’extrême sud-ouest de l’Ontario. Même si des recherches ont permis de découvrir de nouvelles sous-populations et que de nouveaux sites ont été établis dans le cadre d’activités de rétablissement, le nombre d’individus matures est encore très faible. La plupart des sous-populations sont menacées par l’ombre résultant de la suppression des incendies de forêt, tandis que plusieurs occurrences sur les îles du lac Érié sont menacées par de fortes densités de Cormorans à aigrettes nicheurs. La capacité de la présente espèce à réagir aux menaces est réduite par le faible taux de reproduction sexuée et par la faible production de graines, qui limite la dispersion.

Répartition au Canada : Ontario

Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2000 et en mai 2021.

COSEPAC Résumé

Chicot févier
Gymnocladus dioicus

Description et importance de l’espèce sauvage

Le chicot févier (Gymnocladus dioicus) est un arbre de taille moyenne qui possède de grandes feuilles doublement composées. Les fleurs sont blanc-verdâtre et éclosent à la fin du printemps, après l’apparition des feuilles. Le fruit est une gousse en forme de fève, dure et foncée, contenant un petit nombre de graines, grosses et dures, qui paraît-il ont déjà été torréfiées et utilisées comme succédané de café.

Répartition

Le chicot févier est présent aux États-Unis, depuis le Minnesota vers l’est jusqu’à l’État de New York, et vers le sud jusqu’en Oklahoma, en Arkansas et au Tennessee. Au Canada, en tant qu’arbre indigène, le chicot févier se trouve uniquement dans l’extrême sud-ouest de l’Ontario, dans les comtés de Middlesex, d’Essex, de Kent et de Lambton, y compris sur certaines îles du lac Érié. Sa répartition canadienne représente environ 3 % de son aire de répartition mondiale, soit la portion nord-est.

Habitat

Au Canada, le chicot févier est surtout présent dans les riches forêts de plaines inondables et à la lisière des marais, bien qu’il puisse pousser dans divers types de sols et sur différents reliefs. Les sous-populations des îles du lac Érié sont généralement situées dans des boisés ouverts au sol calcaire peu profond. L’espèce est intolérante à l’ombre et affectionne les habitats sujets aux inondations occasionnelles qui préviennent la fermeture du couvert forestier par des espèces concurrentes.

Biologie

Le chicot févier peut vivre plus de 100 ans, atteignant la maturité sexuelle entre l’âge de 25 et 50 ans. L’espèce est habituellement dioïque, les fleurs mâles et femelles poussant sur des arbres distincts. Comme les arbres mâles et femelles ne sont pas toujours suffisamment près les uns des autres pour permettre une pollinisation croisée, la reproduction ne se fait que rarement par voie sexuée; l’espèce se multiplie principalement par production de drageons. Par conséquent, la plupart des sous-populations sont probablement constituées de clones d’un seul sexe, composés de nombreuses tiges. En 2020, la reproduction sexuée était connue ou soupçonnée chez seulement sept sous-populations. Les graines peuvent demeurer dans les gousses durant plusieurs années, jusqu’à ce que la décomposition des gousses leur permette de tomber au sol. La germination des graines ne se produit qu’après la rupture de la dure enveloppe extérieure de la graine, ce que peu de processus naturels peuvent accomplir. Les feuilles et les graines possèdent des propriétés toxiques qui dissuadent les herbivores de les consommer et qui semblent les rendre résistants aux insectes ravageurs.

Taille et tendances des populations

La population canadienne est composée de 34 sous-populations existantes ou présumées existantes; il peut s’agir d’une forêt à dominance de chicot févier, de peuplements qui sont principalement des groupes de clones, ou d’un arbre mature isolé. Quatre sous-populations pourraient être constituées d’un seul individu mature, et quatre autres ne possèdent aucun individu mature. On estime que l’ensemble de la population canadienne contient moins de 500 arbres matures. Collectivement, les données sur les occurrences suggèrent une augmentation de la population globale depuis la plus récente évaluation de l’espèce, qui a eu lieu en 2000. Cependant, ce constat est principalement attribuable à l’inclusion de huit sous-populations ayant été plantées ou dont les effectifs ont été augmentés (composants manipulés). Le chicot févier est planté comme arbre de rue et comme arbre ornemental. Il est également planté à des fins de conservation pour améliorer des sous-populations existantes, souvent dans le but d’établir des peuplements composés à la fois d’arbres mâles et d’arbres femelles.

Menaces et facteurs limitatifs

Une des principales menaces pour le chicot févier est la fermeture du couvert forestier rendant l’habitat inadapté. Une augmentation des colonies de Cormoran à aigrettes sur les îles du lac Érié a eu de lourds impacts sur le chicot févier : défoliation, branches cassées et dépôt de grandes quantités de guano. Des arbres sont également détruits par le développement d’infrastructures et les activités agricoles. La capacité des arbres à répondre aux menaces est limitée par les faibles taux de reproduction sexuée et la faible dispersion des graines.

Protection, statuts et classements

Bien qu’il soit classé comme étant non en péril à l’échelle mondiale (G5), le chicot févier a obtenu la cote « En péril » au Canada (N2) et en Ontario (S2). L’espèce a été désignée menacée par le COSEPAC en avril 1983, cote qui a été reconduite en novembre 2000. Elle figure dans la liste des espèces menacées à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada, et est classée comme une espèce menacée en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.

Résumé technique

Gymnocladus dioicus
Chicot févier
Kentucky Coffee-tree
Répartition au Canada : Ontario

Données démographiques
Catégorie Information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN (2011) est utilisée). 40 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Non. Hausse inférée attribuable à des populations manipulées (se reporter aux sections Structure spatiale et variabilité de la population et Abondance).
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur deux générations. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, la période la plus longue étant à retenir, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, la période la plus longue étant à retenir, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a. clairement réversibles, b. comprises et c. ont cessés? a. Inconnu, mais possible.
b. Oui
c. Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non
Information sur la répartition
Catégorie Information
Superficie estimée de la zone d’occurrence (7 351 km2, y compris la portion située aux États-Unis; 5 214 km2 si l’on exclut les habitats inadaptés) 7 205 km2
Indice de zone d’occupation (IZO)
(toujours fournir une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté).
384 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? a. Non
b. Oui (se reporter à la section Structure spatiale et variabilité de la population)
Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) 28-35
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Oui. Ce déclin découle du changement de statut de la zone d’occurrence dans la zone d’intérêt naturel et scientifique (ZINS) des plaines inondables de la rivière Thames, qui est passée d’existante à disparue du pays.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Non. Augmentation inférée, en raison de composants introduits ou réintroduits
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Non. Augmentation observée (se reporter à la section Fluctuations et tendances).
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*? Non. Augmentation inférée attribuable à de nouvelles sous-populations. Les « localités » n’ont pas été quantifiés dans le dernier rapport de situation.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Oui, un déclin de la qualité de l’habitat est observé sur les îles du lac Érié.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population existante)
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Zone de protection de la nature A.W. Campbell 1-4
Ruisseau Bear, Avonry (canton de Sombra) 2
Ruisseau Bear, baie de Mitchel (canton de Dover) 2
Cairngorm, Middlesex (pas inclus dans les critères quantitatifs)
Plaines inondables de la rivière Canard (canton d’Anderdon) 25
Rivière Canard, LaSalle 1
Comber (canton de Tilbury West) 0 (aucun individu mature)
Bois de Crawford (canton de Dover) 13-15
Île East Sister, lac Érié 45-65
Essex (canton de Maidstone) 0 (aucun individu mature)
Florence (canton de Zone / Dawn) 2
Grey Tract (canton de Brooke / Mosa) 16
Harrow (canton de Colchester) 42
Autoroute 40 (canton de Dover) 1
Île Middle, lac Érié 20-25
Île Middle Sister, lac Érié 0-1
Île North Harbour, lac Érié 3
Paquette et Lukerville (canton d’Anderdon / Sandwich) 0 (aucun individu mature)
Île Pelée, lac Érié 7
Pelton (canton de Sandwich) 7
Petrolia (canton d’Enniskillen) 42
Parc national de la Pointe-Pelée 8-10
Puce River, canton de Maidstone 0-6
Saint Joachim, Lakeshore 30-50
Bois de chicots féviers de Shetland (canton de Zone) 43
Zone de protection de la nature de Strathroy (pas inclus dans les critères quantitatifs)
Rivière Sydenham, Alvinston (canton de Brooke) 20
Rivière Sydenham, Dresden (canton de Camden) 20-28
Rivière Sydenham, Florence (canton d’Euphemia) 6
Rivière Sydenham, Wallaceburg (canton de Sombra) 2
Chemin Texas (canton d’Anderdon) 0 (aucun individu mature)
Première Nation de Walpole Island, population 1 25-30
Première Nation de Walpole Island, population 2 20
Wilkesport (canton de Sombra) 26-52
Total 429-527

Pour éviter toute confusion dans le nombre de sous-populations, les sous-populations pour lesquelles aucun individu mature ou composant de population manipulé n’a été exclu de l’évaluation quantitative sont identifiées comme telles.

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, la période la plus longue étant à retenir, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Pas fait

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Élevé

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui.

  1. Incendies et suppression des incendies (impact élevé-moyen)
  2. Espèces ou agents pathogènes problématiques (impact moyen)
  3. Tempêtes et inondations (impact moyen)
  4. Autres modifications de l’écosystème (impact moyen-faible)
  5. Sécheresses (impact faible)
  6. Lignes de services publics (impact faible)
  7. Routes et voies ferrées (impact faible)
  8. Exploitation forestière et récolte du bois (impact faible)

Quels sont les autres facteurs limitatifs pertinents? Faibles niveaux de reproduction sexuée; possibilité limitée de dispersion des graines.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Catégorie Information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. Michigan (S3S4), Ohio (SNR)
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Possible
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui, du moins en provenance de certaines parties de la population des États-Unis.
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+ Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+ Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+ Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique de la désignation

Espèce désignée « menacée » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2000 et en mai 2021.

Statut et justification de la désignation :

Statut : Menacée

Code alphanumérique : D1

Justification de la désignation : Au Canada, ce feuillu ne se trouve que dans l’extrême sud-ouest de l’Ontario. Même si des recherches ont permis de découvrir de nouvelles sous-populations et que de nouveaux sites ont été établis dans le cadre d’activités de rétablissement, le nombre d’individus matures est encore très faible. La plupart des sous-populations sont menacées par l’ombre résultant de la suppression des incendies de forêt, tandis que plusieurs occurrences sur les îles du lac Érié sont menacées par de fortes densités de Cormorans à aigrettes nicheurs. La capacité de la présente espèce à réagir aux menaces est réduite par le faible taux de reproduction sexuée et par la faible production de graines, qui limite la dispersion.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Pas de déclin connu.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. Bien que les seuils pour la superficie estimée de la zone d’occurrence et l’IZO aient été atteints et malgré un déclin de la superficie estimée de la zone d’occurrence et de la qualité de l’habitat, on recense plus de 10 localités et aucune fluctuation extrême.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Bien qu’il existe moins de 2 500 individus matures et qu’aucune sous-population n’en compte plus de 250, il y a eu un déclin des individus matures. Un déclin de la superficie estimée de la zone d’occurrence et de l’habitat pourrait suggérer un déclin continu en l’absence d’une gestion active.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Correspond aux critères de la catégorie Menacée D1, avec moins de 1 000 individus matures (seulement de 429 à 527 individus matures connus).

Critère E (analyse quantitative) : L’analyse n’a pas été réalisée.

Préface

Depuis que l’espèce a été évaluée pour la dernière fois en l’an 2000, le chicot févier (Gymnocladus dioicus) a subi des déclins de l’habitat disponible et de la zone d’occurrence. Les activités de conservation se poursuivent, en partie, sous la forme de déplacements et de plantations d’individus supplémentaires, qui sont considérées comme faisant partie de la population des espèces, à titre de composants de population manipulés conformément aux Lignes directrices du COSEPAC. L’inclusion de ces composants manipulés a probablement contrebalancé la perte d’individus matures dans certaines sous-populations; par conséquent, le nombre estimé d’individus matures au Canada est demeuré stable. Sept sous-populations sont connues pour produire des graines, soit cinq de plus que dans le précédent rapport de situation. L’indice de zone d’occupation (IZO) n’a pas été calculé dans le dernier rapport de situation et n’a donc pas pu être directement comparé, mais l’on s’attend à ce que l’IZO ait augmenté en raison des nouvelles mentions d’observation et de l’inclusion de composants de population manipulés.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2021)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Nom scientifique : Gymnocladus dioicus (L.) K. Koch (plus connue sous le nom de G. dioica); synonymes : Guilandina dioicus ou Gymnocladus canadensis.

Nom commun : chicot févier (français), Kentucky Coffee-tree (anglais)

Famille : Fabacées

Grand groupe végétal : Angiospermes, Dicotylédones

Description morphologique

Le chicot févier est un arbre d’ombrage de taille moyenne possédant des branches robustes et largement espacées et une couronne étroite (figure 1); les arbres matures peuvent atteindre de 18 à 30 mètres de hauteur (USDA, 2007). Le nom du genre Gymnocladus est dérivé du grec « gymno » (nu) « kladus » (branches), en référence aux branches de ces espèces, dont les feuilles apparaissent tard et tombent tôt. Ses feuilles, larges et doublement composées, peuvent atteindre un mètre de longueur. Le chicot févier appartient à la famille des légumineuses et est le seul représentant de son genre en Amérique du Nord. Les fleurs blanc-verdâtre formant des grappes terminales sont présentent en mai et juin après l’apparition des feuilles. Les fleurs mâles et femelles poussent en général sur des arbres distincts. Le fruit est une gousse en forme de fève, dure et foncée, qui demeure souvent sur l’arbre tout au long de l’hiver (Farrar, 1995). Comme les feuilles poussent tard au printemps et tombent au début de l’automne, le chicot févier est dépouillé de ses feuilles plus de la moitié de l’année.

Photo prise vers le haut en direction de la cime d’un chicot févier
Figure 1. Chicot févier dans une forêt de plaines inondables au couvert dégagé, à Petrolia, en Ontario. Photo : P. Deacon.

Structure spatiale et variabilité de la population

Les sous-populations canadiennes de chicot févier sont limitées à des sites fragmentés situés dans le sud-ouest de l’Ontario, principalement en raison du défrichage et de la fragmentation de l’habitat historiques et récents (Environment Canada, 2014). Les sous-populations présentes sur des îles du lac Érié sont non seulement isolées les unes des autres, mais sont également isolées des sous-populations du continent. La géologie de surface de ces îles est distincte de celle des terres continentales adjacentes (Boerner, 1984), mais le chicot févier est reconnu pour être tolérant à une vaste gamme de sols et de reliefs, y compris les plaines inondables, les pentes et les ravins, ou encore les terrains plats élevés. (McClain et Jackson, 1980; Environment Canada, 2014). La possibilité d’échanges génétiques est faible entre les populations du Canada et des États-Unis, car elles sont séparées par les grandes étendues d’eau des lacs Érié, St. Clair et Huron et des rivières Détroit et St. Clair.

Le chicot févier est fréquemment planté comme arbre ornemental, y compris à partir de variétés exotiques provenant des États-Unis (Environment Canada, 2014). L’analyse génétique des échantillons prélevés au Canada et aux États-Unis a permis de déceler de faibles niveaux globaux de variation génétique sur l’ensemble de son aire de répartition : le pourcentage de locus polymorphiques par population (LPP) était de 6,58 (écart-type de 5,47) selon l’analyse de 48 échantillons (Ambrose et Carey, 1987). À eux seuls, les échantillons de l’Ontario (n=21) présentaient un LPP de 4,18 (écart-type de 4,24), ce qui était très différent (p=0,0108) des échantillons du nord des États-Unis (n=27), qui eux affichaient une valeur de LPP de 9,09 (écart-type de 5,55) (Ambrose et Carey, 1987). Lumb (2018) a également observé de faibles niveaux de diversité génétique et de variation, mais comme l’hétérozygotie prévue n’était pas plus faible chez les peuplements canadiens, il a rejeté l’hypothèse selon laquelle les sous-populations situées à la limite de l’aire de répartition de l’espèce ont une plus faible variation génétique. Les similarités génétiques dans l’ensemble de l’aire de répartition du chicot févier peuvent être attribuables, du moins en partie, à sa propension à la reproduction végétative (production de clones).

Il existe de nombreuses mentions documentées de chicots féviers plantés aux alentours de sous-populations existantes ou à d’autres sites tant au sein qu’à l’extérieur de son aire de répartition naturelle. La Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement souligne que l’augmentation des sous-populations d’un seul genre a été évaluée et que le rétablissement de l’espèce à l’échelle de la province a été déterminé comme étant nécessaire et faisable (MECP, 2018). Certaines mentions sont incluses dans la présente évaluation de l’espèce à titre de populations augmentées ou de déplacements, conformément aux Lignes directrices du COSEPAC (COSEWIC, 2018). Comme l’habitat convenable demeure au sein de l’aire de répartition naturelle du chicot févier au Canada, les occurrences introduites à l’extérieur de l’aire de répartition ne sont pas incluses dans la présente évaluation. Les plantations qui ne sont pas situées au sein de l’habitat naturel de l’espèce, comme les arbres plantés le long des rues ou dans des paysages anthropiques, sont également exclues. Des composants de population augmentés sont également présents dans les sous-populations de la plaine inondable de la rivière Canard et des cantons de Wilkesport et de Sombra. Les déplacements pris en compte dans l’évaluation sont situés aux sites suivants, dont la gestion est assurée par l’État : Parc national de la Pointe-Pelée (continent); rivière Puce, canton de Maidstone; Saint Joachim, Lakeshore; zone de protection de la nature A.W. Campbell; Cairngorm, Middlesex; et zone de protection de la nature de Strathroy. Les individus de chacun de ces sites seront considérés comme faisant partie de la population de chicot févier au Canada. La plupart seront également utilisés pour l’application des critères d’évaluation quantitative du COSEPAC (p. ex., zone d’occurrence, nombre d’individus matures), sauf pour les sites de Cairngorm, de Middlesex et de la zone de protection de la nature de Strathroy, qui ne devraient pas avoir d’effet positif net sur l’espèce au-delà de la durée de vie des arbres présents, en raison du faible potentiel de recrutement.

Unités désignables

Le chicot févier possède une unité désignable au Canada. Toutes les sous-populations sont situées dans l’écozone des laines à forêts mixtes (Wilken, 1986). Aucune sous-espèce n’a été décrite, et les analyses génétiques effectuées jusqu’à présent suggèrent que le chicot févier présente une forte similitude génétique sur la majorité de son aire de répartition nord-américaine (Ambrose et Carey, 1987; Lumb, 2018).

Importance de l’espèce

Le chicot févier est le seul représentant du genre Gymnocladus en Amérique du Nord (Row et Geyer, 2014). Avec seulement six espèces, dont G. dioicus, le genre a un niveau de disparité biologique relativement élevé (POWO, 2019); une de ces six espèces, Gymnocladus assamicus, est en danger critique (Saha et al., 2015).

On rapporte que les graines torréfiées ont été utilisées comme aliment par certains peuples autochtones nord-américains et comme succédané de café par les premiers colons (Farrar, 1995; Abrams et Nowacki, 2008). Il paraît également que certains raclaient la pulpe riche en glucose qui se trouve dans chaque gousse pour l’utiliser comme édulcorant (Reidhead, 1984). Toutefois, les graines possèdent des propriétés toxiques, car elles contiennent un alcaloïde, la cytosine, qui peut entraîner des problèmes gastro-intestinaux, un pouls irrégulier et le coma (Lewis et Elvin-Lewis, 1977); il existe des mentions de mortalité chez le bétail. Les éleveurs de bétail qui connaissent la toxicité du chicot févier peuvent enlever les arbres situés au sein ou près des zones de pâturage et de broutage des animaux (Mills et Craig, 2008). Les arbres contiennent également des acides aminés non protéinogènes (Oh et al., 1995), qui agissent en tant que composés allélochimiques ayant un puissant effet dissuasif sur les animaux qui seraient tentés d’en consommer (Rosenthal, 1991). Il y a eu des mentions de confusion entre le chicot févier et le noyer noir (Juglans nigra) (Mills et Craig, 2008); des préoccupations sur le plan de l’allélopathie sont également susceptibles d’inciter des propriétaires fonciers ou des gestionnaires à enlever des chicots féviers, dans certains cas.

Le chicot févier est un arbre robuste qui n’est pas très vulnérable aux maladies ou aux ravageurs (Waldron, 2003) et qui est donc fréquemment planté comme arbre d’ornement. Bien que l’on estime que certains arbres plantés au Canada proviennent de graines et d’inventaires locaux, les sources génétiques de ces arbres sont souvent inconnues, et il est probable que des éléments provenant de l’extérieur de l’aire de répartition canadienne de l’espèce aient été utilisés pour ces plantations (Environment Canada, 2014). Si la diversité génétique sur l’ensemble de l’aire de répartition nord-américaine de l’espèce semble faible (Ambrose et Carey, 1987; Lumb, 2018), il demeure possible que les génotypes canadiens puissent être modifiés en raison d’introductions pouvant entraîner des changements phénotypiques (p. ex., la tolérance au froid). Aucune étude n’a été menée sur la provenance des graines et du matériel végétal utilisés dans l’industrie horticole ni sur les possibles effets d’une pollinisation croisée entre des arbres non indigènes et indigènes.

Répartition

Aire de répartition mondiale

Le chicot févier est présent aux États-Unis, depuis le Minnesota vers l’est jusqu’à l’État de New York, et vers le sud jusqu’en Oklahoma, en Arkansas et au Tennessee (USGS, 1999; Figure 2).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 2. Aire de répartition nord-américaine du chicot févier (USGS, 1999).
Description longue

Carte de l’aire de répartition mondiale du chicot févier, aux États-Unis et au Canada.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Legend = Légende
Canadian Subpopulations (Kentucky Coffee-tree) = Sous-populations canadiennes (chicot févier)
Range (Kentucky Coffee-tree) = Aire de répartition (chicot févier)
Kilometres = Kilomètres
North Dakota = Dakota du Nord
South Dakota = Dakota du Sud
Louisiana = Louisiane
Georgia = Géorgie
Florida = Floride
South Carolina = Caroline du Sud
North Carolina = Caroline du Nord
Virginia = Virginie
West Virginia = Virginie-Occidentale
District of Columbia = District de Columbia
Pennsylvania = Pennsylvanie

Aire de répartition canadienne

Au Canada, les sous-populations indigènes de chicot févier sont limitées à la zone biologique carolinienne (écorégion 7E), en particulier dans le sud-ouest de l’Ontario, dans les comtés d’Essex, de Chatham-Kent, de Lambton et de Middlesex. À peine quelque 3 % de son aire de répartition mondiale est situé au Canada (figures 2 et 3). Des sous-populations disparues du pays étaient également présentes dans les comtés d’Oxford et de Norfolk (Environment Canada, 2014).

Il a été déduit que les peuples autochtones cultivaient les arbres à noix et d’autres arbres à grosses graines, comme le chicot févier, car on en retrouve parfois à proximité de sites de villages historiques (Day, 1953; Zaya et Howe, 2009; Jacobs, comm. pers., 2012). Les individus présumément introduits se trouvent dans les comtés susmentionnés et d’autres situés en Ontario. La présence d’individus plantés a été signalée aussi loin au nord et à l’est qu’à Ottawa (White, 1968) et dans le sud du Québec (Scoggan, 1978-1979; Kartesz, 2015). Les rapports de situation précédents (Ambrose, 1983; White et Oldham, 2000) présentaient plusieurs sites soupçonnés de provenir d’arbres cultivés et soulignaient la difficulté de déterminer l’origine des arbres qui croissent dans des sites perturbés au sein de l’aire de répartition naturelle de l’espèce.

Figure 3. Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation du chicot févier au Canada.
Description longue

Carte de la zone d’occurrence et de l’indice de zone d’occupation du chicot févier au Canada, montrant la répartition des populations existantes, historiques, disparues et réintroduites.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Gymnocladus dioicus observations in Canada = Observations de Gymnocladus dioicus au Canada
Extant = Existante
Historical = Historique
Extirpated = Disparue du pays
Reintroduced Population Component = Population réintroduite
Extent of Occurrence = Zone d’occurrence
EOO [minimum convex polygon]: 7351 km2 = Zone d’occurrence [plus petit polygone convexe] : 7 351 km2
EOO [unsuitable habitat removed] : 5214 km2 = Zone d’occurrence [habitat inadapté enlevé] : 5 214 km2
EOO [within Canada’s jurisdiction] : 7205 km2 = Zone d’occurrence [sur le territoire canadien] : 7 205 km2
United States = États-unis
Kilometres = Kilomètres

Attribution du statut aux sous-populations et aux populations manipulées

Les sous-populations ont été considérées comme existantes dans les cas où les individus ont été observés au cours des 20 dernières années et où leur disparition n’a pas été récemment signalée; présumées existantes dans les cas où les individus ont été observés au cours des 20 à 40 dernières années et où leur disparition n’a pas été récemment signalée; historiques dans les cas où les récentes activités de recherche étaient déficitaires ou nulles, mais où l’espèce a été observée au cours des 40 dernières années et où l’habitat convenable peut persister; disparues si les individus n’ont pas pu être trouvés lors des plus récents relevés exhaustifs ou si l’habitat ne sera probablement plus convenable; et non retrouvées lorsque l’occurrence n’a pas pu être trouvée lors d’un relevé exhaustif mené à un site où sa présence avait déjà été signalée, mais que la présence de l’occurrence pourrait encore être confirmée à ce site grâce à d’autres activités de relevé sur le terrain. Ces définitions sont fondées sur l’approche de classement de l’occurrence de l’espèce de NatureServe présentée par Hammerson et al. (2008), et l’échéance de 40 ans a été considérée comme la plus adéquate pour cette espèce d’arbre qui a une longue espérance de vie. Ces définitions peuvent différer de celles utilisées lors des précédentes évaluations de cette espèce.

Le plus récent programme de rétablissement fédéral faisait mention de 33 sous-populations, dont 23 étaient considérées comme existantes en 2010 (Environment Canada, 2014). Depuis, une autre sous-population d’origine naturelle a été déclarée, et six populations déplacées sont incluses dans la présente évaluation, pour un total de 40 sous-populations connues. Trente-quatre de ces sous-populations ont obtenu la cote existante ou présumée existante.

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La superficie de la zone d’occurrence pour toutes les sous-populations canadiennes connues de chicot févier s’élève à 7 351 km2 (ou 7 205 km2 sur le territoire du Canada), calculée selon la méthode du plus petit polygone convexe. Si tous les habitats non convenables sont enlevés (p. ex., les étendues d’eau), la superficie de la zone d’occurrence est de 5 214 km2. L’indice de zone d’occupation (IZO) pour toutes les sous-populations non disparues atteint 384 km2 (figure 3). Ces indices n’ont pas été inclus dans le dernier rapport de situation (White et Oldham, 2000), mais en traçant les limites spatiales des sous-populations à l’aide de l’outil en ligne GeoCAT, on estime que la superficie de la zone d’occurrence associée au précédent rapport de situation était environ de 7 722 km2. Cette valeur représente une diminution de 9,3 % de la zone d’occurrence depuis l’évaluation de 2000. L’IZO n’était pas présenté dans le rapport de 2000, rendant impossible toute comparaison directe, mais puisque six populations déplacées ont été ajoutées comme sous-populations et qu’une sous-population naturelle a été trouvée, la valeur de l’IZO a sans doute augmenté.

Pour calculer la superficie de la zone d’occurrence et l’IZO, les observations existantes et historiques et les occurrences d’élément (NHIC, 2019a; idem, b) ont été reportées sur une grille carrée de 2 km de côté fondée sur la projection cartographique équidistante conique d’Albers du Canada. La zone de tout carré de la grille qui est chevauché par une mention de composant de population existant, historique ou manipulé a été incluse dans le calcul de l’IZO. Pour la détermination de l’IZO, il a été assumé que les données relatives à la localité fournies pour chaque occurrence d’élément (OE) sont exactes. Deux déplacements ont été exclus des critères de l’évaluation quantitative, y compris le calcul de la superficie de la zone d’occurrence et l’IZO (figure 3), car on ne s’attend pas à ce qu’ils aient un effet positif net sur l’espèce au-delà de la vie du petit nombre d’arbres qui ont été plantés à ces endroits. Si on constate que ces déplacements ont un effet positif net, ou si d’autres composants de population manipulés sont signalés un jour, cela pourrait avoir une grande incidence sur les valeurs de la superficie de la zone d’occurrence et de l’IZO.

Activités de recherche

Le chicot févier a été documenté au Canada pour la première fois en 1882 par John Macoun sur l’île Pelée (Macoun, 1893; Dodge, 1914). Depuis cette époque, bon nombre des grandes aires naturelles du sud de l’Ontario où la présence de l’espèce est soupçonnée ont été scrupuleusement inventoriées, qu’il s’agisse de recherches ciblées ou d’observations fortuites. Les principaux efforts d’inventaire avant et depuis le plus récent rapport de situation sont les suivants : études menées par Ambrose au début des années 1980 liées au tout premier rapport de situation sur le chicot févier (1983); études menées par Lebedyk en 1994 sous la direction de l’Office de protection de la nature de la région d’Essex (NHIC, 2019b); inventaires exhaustifs réalisés par Mills et Craig (2008) des propriétés appartenant à l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair; études menées par Jalava en 2007 et en 2011 dont les données, plus récentes, ont servi à élaborer l’actuel programme de rétablissement (Environment Canada, 2014); nombreuses mentions faites par Oldham (co-auteur du dernier rapport de situation) au cours des quatre dernières décennies (NHIC, 2019b); et 97 heures de recherche effectuées à la fin de l’été 2017 à l’île Middle, dans le cadre desquelles les équipes notaient la présence de chicots féviers ainsi que d’autres espèces (Dobbie et al., 2020).

Malgré les activités de recherche intensives et l’apparence distinctive du chicot févier, il est concevable que d’autres sous-populations non documentées puissent être trouvées, en particulier sur des terres privées n’ayant pas fait l’objet de relevés. Des renseignements détaillés relatifs aux sous-populations existantes et historiques ont été obtenus auprès du Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) en Ontario, de Parcs Canada, de Parcs Ontario, de l’Office de protection de la nature de la région d’Essex et de l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair. De plus, divers autres organismes et spécialistes ont été contactés (se reporter à la section Experts contactés).

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Au Canada, le chicot févier est surtout présent dans les riches forêts de plaines inondables et à la lisière des marais. Les sous-populations des îles du lac Érié sont généralement situées dans des boisés ouverts au sol calcaire peu profond, dominés par le micocoulier occidental (Celtis occidentalis). Le chicot févier est intolérant à l’ombre et a besoin d’un couvert forestier ouvert, tel qu’on en trouve dans les plaines inondables et en bordure des milieux humides. Ces habitats sont sujets aux inondations occasionnelles qui préviennent la fermeture du couvert forestier par des espèces concurrentes (Ambrose, 1983). Dans tous les sites, le climat est modéré tout au long de l’année en raison de l’influence des grandes étendues d’eau des lacs Érié et Huron (Ambrose, 1983).

Dans l’ensemble de son aire de répartition, le chicot févier est présent dans divers types de topographie et de sols, y compris dans les habitats élevés bien drainés (Limbird et al., 1980; McClain et Jackson, 1980; Zaya et Howe, 2009). Les arbres situés dans les habitats en terrain bas préfèrent les sols alluviaux à texture plus légère (loam), caractérisés par un pH neutre à basic et une humidité modérée (McClain et Jackson, 1980). Limbird et al. (1980) ont décrit l’espèce sur les sites situés le long de la rive sud du lac Érié, et ont conclu qu’elle est présente sur des sites excessivement bien drainés, à faible profondeur, au-dessus d’un horizon formé de gros sable et de gravier. Ils ont reconnu que cette conclusion est différente des descriptions antérieures, selon lesquelles l’espèce préférait des sols loameux profonds présentant des niveaux élevés de matière organique.

Le chicot févier est un rare composant des peuplements forestiers naturels (USDA, 2007) et est rarement abondant sur l’ensemble de son aire de répartition (Ambrose, 1983). Sur les sites forestiers, les arbres qui y sont couramment associés sont notamment le noyer noir, le micocoulier occidental, l’érable « franc » (Acer saccharum ou A. nigrum), l’érable à Giguère (A. negundo) et, dans une moindre mesure, le platane occidental (Platanus occidentalis), les diverses espèces de frêne (Fraxinus spp.) et l’orme d’Amérique (Ulmus americana) (McClain et Jackson, 1980; Mills et Craig, 2008; Lance et Deacon, obs. pers., 2019). Une étude réalisée sur l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis a permis de conclure que le micocoulier occidental était présent à 62 % des sites du chicot févier visités, peu importe que la topographie du site soit basse ou élevée (Schmitz et Carstens, 2018).

Tendances en matière d’habitat

Bien que le chicot févier ait probablement été peu commun dans la forêt carolinienne de l’Ontario pendant bien des décennies, une déforestation extensive a également eu lieu dans la petite aire de répartition de l’espèce dans le sud-ouest de l’Ontario. L’habitat convenable du chicot févier au Canada est fragmenté en raison des activités passées de défrichage et d’établissement humain qui, à certains égards, se poursuivent encore aujourd’hui. Entre 2000 et 2010, des pertes du couvert végétal naturel global ont été enregistrées dans les comtés d’Essex County (31 ha), de Chatham-Kent (376 ha) et de Lambton (45 ha), tandis que le comté de Middlesex a gagné 141 ha de couvert végétal naturel (Carolinian Canada, s.d.). Bien que de nombreuses sous-populations actuelles sont situées sur des sites de plaines inondables qui ne sont pas souvent considérées comme des terres arables ou accessibles et qui obtiennent parfois une protection dans des politiques de planification, la perte continue d’habitat est déduite de la perte nette du couvert végétal naturel dans l’aire de répartition de l’espèce et de la disparition de l’espèce à un site (à Florence, dans le canton de Zone/Dawn) depuis le dernier rapport de situation (2000). Dans quatre sous-populations situées dans le comté d’Essex, l’espèce persiste sous forme de clones à tiges multiples le long des fossés de bord de route, où elle ne subit aucune concurrence de la part d’autres espèces ligneuses. En raison de son intolérance à l’ombre et de sa capacité à produire facilement des drageons, le chicot févier est adapté pour résister à un certain niveau de perturbation du site si des individus sont déjà présents, mais comme la dispersion et la germination des graines sont rares, l’arbre aurait de la difficulté à s’établir à un nouveau site.

Une hausse draconienne des Cormorans à aigrettes (Phalacrocorax auritus) nichant sur les îles du lac Érié au cours des 3 dernières décennies (Hebert et al., 2005; idem, 2014) ont eu un effet marqué sur la qualité de l’habitat du chicot févier et d’autres espèces de flore sur ces îles (Parks Canada Agency, 2008; Environment Canada, 2014). Une corrélation négative entre la densité de nids de cormorans et le couvert forestier a été démontrée, et il a été déterminé que les cormorans sont un des principaux facteurs de changement dans les communautés végétales et la chimie du sol des îles (Hebert et al., 2005). Des tendances à la baisse du couvert forestier ont été constatées sur trois îles du lac Érié, et bien que ces diminutions étaient de différentes importances, elles étaient toutes accompagnées d’une perte importante de l’habitat convenable pour le chicot févier : entre 2001 et 2010, le couvert forestier a diminué à l’île East Sister (passant de 54 % à 17 %) et à l’île Middle Sister (passant de 73 % à 11 %); sur l’île Middle, le couvert forestier a diminué de 1995 (88 %) à 2006, puis s’est stabilisé en 2009-2010 à 46 % de la superficie totale de l’île (Hebert et al., 2014). En 2008, Parcs Canada a commencé à mettre en œuvre le Plan de conservation de l’île Middle afin d’y gérer la population de Cormorans à aigrettes nicheurs par abattage et par d’autres moyens de dissuasion. De 2010 à 2016, des images LIDAR ont montré une hausse de la densité du couvert forestier, qui sert à évaluer l’état de santé de la forêt (Dobbie et al., 2020). Bien que les densités de nids de cormorans sur l’île Middle puissent encore causer des dommages au couvert forestier, il y a eu une amélioration générale de la santé des arbres (sur le plan des branches endommagées ou de la densité des couronnes) et une petite réduction du taux de mortalité des arbres depuis le début des activités de gestion en 2008 (Dobbie et al., 2020).

Biologie

Au Canada, le chicot févier est présent de façon naturelle uniquement dans la zone biologique carolinienne du sud-ouest de l’Ontario. On l’y retrouve sous la forme d’arbres isolés ou en grands groupes de clones dominant un site donné. La reproduction par graine est rare, et l’espèce se multiplie principalement par production de drageons. Par conséquent, la plupart des sous-populations sont probablement constituées de clones d’un seul sexe. On connaît peu le rôle écologique de l’espèce au Canada.

Cycle vital et reproduction

Le chicot févier peut vivre plus de 100 ans (Row et Geyer, 2014), atteignant la maturité sexuelle entre l’âge de 25 et 50 ans. L’espèce est habituellement dioïque, les fleurs mâles et femelles poussant sur des arbres distincts (Herendeen et al., 2003; Zaya et Howe, 2009). Au Canada, la reproduction de la population naturelle ne se fait que rarement par voie sexuée, car de nombreuses sous-populations sont constituées d’individus d’un même sexe (Ambrose, 1984; Environment Canada, 2014) et sont trop éloignées des autres sous-populations pour permettre une pollinisation croisée. La majorité des nouvelles tiges proviennent de drageons; ces clones sont connus sous le nom de ramets. Une telle reproduction asexuée permet aux plus jeunes tiges de remplacer les plus vieilles qui sont en déclin lorsque les conditions sont propices; toutefois, tous les ramets sont génétiquement identiques au plant parent (formant un génet). Les ramets semble être plus tolérants à l’ombre que les jeunes plants et se trouvent souvent dans des endroits partiellement ombragés (Environment Canada, 2014).

Chez plusieurs sous-populations, il y a eu des mentions d’arbres porteurs de fruits, mais la viabilité des graines dans certaines de ces populations est incertaine. La présence de gousses ne peut à elle seule confirmer la reproduction sexuée, car les arbres femelles produisent parfois un fruit de plus petite taille, dénué de graines (Ambrose, 1984). La reproduction sexuée est connue ou soupçonnée chez seulement sept sous-populations (Ambrose, 1984; Environment Canada, 2014; Lumb, 2018).

La production annuelle de fruits du chicot févier est probablement en corrélation avec le niveau de photosynthèse produite par un arbre sur l’ensemble de la saison de croissance, plutôt qu’avec les ressources emmagasinées (Janzen, 1976). L’enveloppe de la graine est suffisamment dure pour limiter la germination dans les conditions naturelles contemporaines (Environment Canada, 2014; Row et Geyer, 2014). La période durant laquelle les graines demeurent viables est inconnue. Les gousses sont indéhiscentes, et les graines peuvent demeurer dans les gousses durant plusieurs années, jusqu’à ce que la décomposition des gousses libère les graines. Une graine scarifiée est déjà restée en dormance dans le sol, en pot, durant trois ans, avant qu’elle ne germe quatre ans après avoir été produite (Deacon, obs. pers., 2017).

Physiologie et adaptabilité

Les gaules forment une grande racine pivotante durant leur première année de croissance, qui agit comme réservoir d’énergie pour l’arbre durant les années suivantes. Selon ce qui a été observé, les arbres qui font face à une concurrence limitée peuvent croître de 1,5 m au cours d’une même saison de croissance, ce qui fait de l’espèce un vigoureux colonisateur des nouvelles ouvertures du couvert forestier (McClain et Jackson, 1980).

Le chicot févier est bien adapté aussi bien à des habitats situés sur des terres basses que sur des terres élevées. Les arbres matures peuvent tolérer de rares ou de brefs épisodes d’inondation qui peuvent, d’un autre côté, aider à la dispersion et au dépôt des graines. La toxicité des feuilles et des fruits dissuade les mammifères brouteurs (Environment Canada, 2014), ce qui accroît la fécondité de l’arbre mais limite le potentiel de dispersion. Les arbres sont également résistants aux insectes et aux pathogènes (Zaya et Howe, 2009). Les robustes branches terminales résistent assez bien aux dommages causés par le vent et la glace (Smith, 1996; Row et Geyer, 2014).

Il est facile de multiplier l’arbre à partir de boutures de racines (Row et Geyer, 2014; Schmitz et Carstens, 2018; Lance, obs. pers., 2019) ou de graines après scarification mécanique ou immersion dans une solution acide (Wiesehuegel, 1935; Ambrose, comm. pers., 2020). Selon une étude de la scarification des graines et des techniques de stratification, la scarification à l’aide d’une flamme ou par compression a permis d’avoir un certain succès de germination, tandis que la scarification par coup violent, par immersion prolongée dans l’eau, à l’aide d’un tambour à polissage, ou par congélations et décongélations successives n’a entraîné aucune germination (Lumb, 2018).

Des arbres issus de semences indigènes ont été plantés en Ontario dans le but d’appuyer les activités de conservation. Durant le milieu des années 1980, des chicots féviers ont été plantés sur certaines propriétés de l’Office de protection de la nature de la région d’Essex dans le but de produire des graines viables, puis d’utiliser les cours d’eau pour les disperser (Waldron, comm. pers., 2020). Aujourd’hui, des sites comme Saint Joachim, Lakeshore, possèdent de nombreux arbres plantés en rangée qui portent des graines; toutefois, il ne semble pas y avoir de recrutement dans la grande région environnante (Deacon, obs. pers., 2018).

L’Arboretum de l’Université de Guelph s’occupe d’une collection de 87 arbres de 26 provenances sauvages en Ontario, dont un verger à graines (banque de gènes) de 65 individus qui ont été transplantés sur le terrain au début des années 1990 (Fox, 2012). La Première Nation de Walpole Island a travaillé avec l’Arboretum de Sherwood Fox de l’Université Western Ontario à la multiplication d’arbres dans le but d’en planter sur l’île Walpole, y compris 60 tiges en 2007; la production et la germination des graines font l’objet d’études, et une base de données sur les occurrences est maintenue (Government of Canada, 2011).

Dispersion

En raison de la proportion élevée de terres agricoles dans le sud de l’Ontario, les arbres et leur habitat convenable sont restreints aux corridors naturels le long des cours d’eau et des terres boisées rurales fragmentées. Comme le fruit du chicot févier est toxique pour la faune, la dispersion sur de longues distances du chicot févier repose actuellement grandement sur l’écoulement de l’eau des cours d’eau ou des fossés, qui déplace les graines en aval. Toutefois, cette méthode passive de dispersion limite l’immigration, puisque les gousses et les graines ont généralement une faible flottabilité et que la germination sous l’eau est impossible (Zaya et Howe, 2009; Lumb, 2018; Schmitz et Carstens, 2018).

Lorsqu’il y a présence d’arbres en fruits, la dépendance à la scarification naturelle (p. ex., lit de rivière en gravier, ou autres) ne facilite probablement pas une forte proportion de germination des graines, en raison de l’enveloppe épaisse et dure. Une dispersion active par les humains est faisable lorsque les graines peuvent être recueillies, scarifiées et dispersées directement dans des habitats convenables ou cultivées dans une serre pour être plantées à des sites sélectionnés. Bien que les traitements visant à briser l’enveloppe des graines à l’aide d’acide sulfurique (Stilinovic et Grbic, 1988) se soient révélés efficaces, les graines n’ayant subi aucun traitement présentent un taux de germination inférieur à 5 % (Wiesehuegel, 1935).

La popularité du chicot févier comme arbre planté en bordure des rues, tant en milieu urbain que rural, a augmenté la dispersion des matières végétales dans tout le sud de l’Ontario, la plupart étant de provenance inconnue. Des cultivars horticoles sont disponibles aux États-Unis (Row et Geyer, 2014).

Relations interspécifiques

Le chicot févier dépend de la pollinisation par les insectes lorsque des arbres mâles et femelles sont présents (Ambrose, 1983). Les fleurs, qui sont adaptées à la pollinisation générale par les insectes, émettent la nuit une fragrance qui attire, durant la nuit, les papillons et, au crépuscule, les bourdons (Bombus spp.) (Ambrose et Kevan, 1990). Étant donné l’aire de répartition générale de ces pollinisateurs, il a été déduit que la pollinisation entre arbres est faisable jusqu’à une distance de 500 m (Ambrose et Kevan, 1990). La toxicité des feuilles et des graines pourrait être un facteur American Elm de dissuasion auprès des ravageurs et des herbivores (Environment Canada, 2014; Row et Geyer, 2014).

La mortalité de l’orme d’Amérique et de diverses espèces de frêne causée par la maladie hollandaise de l’orme (Ophiostoma ulmi) et l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), respectivement, a probablement créé des ouvertures dans le couvert forestier qui peuvent être exploitées par le chicot févier. Ce changement des conditions à certains sites pourrait permettre la production d’autres tiges en raison d’un accès accru à la lumière du jour.

Barlow (2000) et Zaya et Howe (2009) suggèrent qu’historiquement, le chicot févier pourrait avoir dépendu des grands mammifères herbivores au Miocène ou au Pleistocène pour la scarification et la dispersion des graines à enveloppe dure. Les fruits sont toxiques pour le bétail contemporain, et on ne connaît aucun autre mammifère qui pourrait assurer une scarification et une dispersion adéquates des graines.

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

Aux fins du présent rapport, les rédacteurs du rapport ont inventorié 15 sous-populations connues en 2019 et en 2020, y consacrant au total 38 heures de recherche, et ont tenté d’en visiter deux autres, mais ils n’ont pu obtenir l’autorisation requise. La priorité a été accordée aux sous-populations pour lesquelles la date de la dernière observation est la plus lointaine, celles pour lesquelles il y a des divergences dans les données et celles dont l’inventaire a été recommandé dans des documents pertinents dans le but de confirmer l’état reproducteur. Lorsque les mentions passées étaient repérées, les tiges étaient dénombrées par catégories de 10 cm de diamètre. Là où les sous-populations comportaient uniquement de petites tiges ou des ramets, les individus étaient classés dans des catégories de hauteur, afin de fournir plus de détails que ce que peuvent offrir des échelons de taille de 10 cm de diamètre. Aux sites où les mentions passées n’ont pas pu être observées ou où il y avait une grande quantité d’habitats convenables, les activités d’échantillonnage comportaient des recherches d’habitats dans le secteur.

La sous-population de la zone de protection de la nature Devonwood consiste en une mention d’un arbre d’environ 15 cm de diamètre à hauteur de poitrine (DHP) datant de 1977, et depuis, plus aucune mention n’en a été faite. En 2019, la zone entourant cette mention a été recherchée visuellement par les rédacteurs du présent rapport pendant une heure, le long de transects partant du point central (coordonnée de la mention) vers l’extérieur du cercle de recherche, au cas où les coordonnées de 1977 seraient imprécises. Par la suite, une recherche visuelle du reste de la forêt a été effectuée depuis le sentier dans la zone de protection de la nature (pour un total de 3 heures d’efforts de recherche). S’il est présent, cet arbre pourrait aujourd’hui être assez gros et évident. Comme aucun chicot févier n’a été observé, mais qu’une occurrence pourrait encore être confirmée dans le cadre d’autres efforts de recherche, la sous-population a été classée dans la catégorie « Non retrouvée » (see Hammerson et al., 2008).

Les données sur l’espèce proviennent de mentions sur le terrain tirées de relevés ciblés ou d’observations fortuites (se reporter à la section Activités de recherche). Les données sur l’abondance sont généralement un dénombrement exhaustif des tiges de chicots féviers à un site donné, bien qu’il existe des disparités sur la manière dont le nombre de tiges et leur taille sont déclarés. L’obtention des autorisations pour accéder à des terres privées et la faisabilité d’accéder aux sous-populations des îles du lac Érié sont des obstacles à un dénombrement complet de l’espèce au Canada.

Abondance

La majorité des données sur l’abondance sont déclarées à l’aide du diamètre à hauteur de poitrine (DHP) pour classer les arbres dans diverses catégories de taille; les arbres ayant un DHP supérieur ou égal à 20 cm ont été considérés comme étant matures. Quarante sous-populations ont été documentées au Canada, dont 34 sont considérées existantes ou présumées existantes. Dans ces 34 sous-populations, on estime qu’il y a environ de 429 à 527 arbres matures. Selon les lignes directrices concernant les populations manipulées (COSEWIC, 2018), le nombre d’individus matures n’inclut pas les arbres plantés ou d’origine inconnue. Quatre sous-populations sont susceptibles de contenir un seul individu mature, et quatre autres ne comptent aucun individu mature.

Fluctuations et tendances

De récentes observations faites au sein ou près de deux sous-populations que l’on croyait disparues (Environment Canada, 2014) ont entraîné la reclassification de ces sous-populations dans la catégorie « Existante » (ruisseau Bear, baie de Mitchell, canton de Dover; Florence, canton de Zone/Dawn). Les mentions ont été mises à jour pour deux sous-populations historiques qui sont maintenant existantes ou présumément existantes (île North Harbour, lac Érié; rivière Sydenham, Wallaceburg, canton de Sombra). Une sous-population historique a été reclassée dans la catégorie « Non retrouvée » (zone de protection de la nature Devonwood) après une recherche exhaustive du site en 2019, qui n’a mené à aucune observation. Une nouvelle sous-population (rivière Canard, LaSalle) et six nouveaux composants de population déplacés sont inclus dans la présente évaluation. Au moment de l’évaluation, 34 sous-populations étaient considérées comme existantes ou présumées existantes, comparativement à 23 dans le cadre du dernier programme de rétablissement, qui n’avait pas tenu compte des composants de population manipulés (Environment Canada, 2014).

Dans le plus récent programme de rétablissement fédéral (Environment Canada, 2014), on a estimé à moins de 500 nombre d’arbres matures génétiquement distincts. Trois facteurs viennent compliquer cette estimation. (i) L’absence de consensus sur la manière de définir un chicot févier mature. La maturité sexuelle peut être atteinte alors qu’un arbre est relativement petit, mais comme il s’agit d’une espèce chez qui la reproduction sexuée est rare, il est difficile de faire cette distinction. (ii) Les observations sur le terrain ne peuvent pas fournir beaucoup de certitude pour établir des distinctions génétiques. Des déductions peuvent être faites selon les caractéristiques du site et l’emplacement relatif, les tendances de croissance, l’historique du site (p. ex., preuve de coupe forestière passée), mais les interprétations peuvent différer entre les observateurs. (iii) Les composants de population manipulés (p. ex., sites plantés) sont maintenant inclus (se reporter à la section Aire de répartition canadienne). Les données sur l’abondance pour de tels composants pourraient ne pas être exhaustives.

Pour définir les tendances, il a été estimé que le nombre d’arbres matures de 34 sous-populations existantes et présumées existantes se situait quelque part entre 429 et 527 individus. Aucune tentative de déterminer si les arbres étaient génétiquement distincts n’a été effectuée. Par conséquent, selon les hypothèses faites lors de la préparation du programme de rétablissement, il n’y a aucun changement perceptible dans le nombre d’arbres matures au sein de la population canadienne. Cependant, l’ajout de composants de population manipulés masque probablement la perte d’individus matures observés directement ou non observés. Au cours des décennies à venir, à mesure que d’autres arbres plantés à des fins de conservation deviendront matures, cette perte estimée pourrait s’accroître.

Immigration de source externe

Il est improbable que des propagules de la population états-unienne du chicot févier puissent migrer au Canada pour atténuer un déclin de la population globale ou une disparition des sous-populations canadiennes. Le seul moyen connu de dispersion naturelle contemporaine est l’eau vive (Zaya et Howe, 2009).

Bien qu’il existe suffisamment d’habitat convenable au Canada, il est improbable que des graines et des fragments de racines de la population des États-Unis puissent atteindre ces habitats. Premièrement, la population canadienne est séparée de la population états-unienne par les Grands Lacs et de grandes rivières associées (p. ex., les rivières St. Clair et Détroit). En ce sens, les gousses du chicot févier n’affichent pas une très grande flottabilité. De plus, les graines ne germent pas sous l’eau, et il a été démontré qu’elles coulent après une immersion prolongée (Zaya et Howe, 2009). Par conséquent, les graines auraient de la difficulté à traverser les barrières naturelles qui séparent la population du Canada et celle des États-Unis. Deuxièmement, la solide enveloppe extérieure des graines est difficile à briser, ce qui constitue un obstacle à la germination (Schmitz et Carstens, 2018).

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces

La classification des menaces pour le chicot févier au Canada est fondée sur le système unifié de classification des menaces (Salafsky et al., 2008; Master et al., 2012) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN; acronyme anglais : IUCN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP). Aux fins de cette classification, un calculateur des menaces est utilisé, qui exige la participation de membres du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires du COSEPAC et d’autres intervenants (annexe 1). La discussion qui suit repose sur la littérature disponible, des observations directes sur le terrain et une évaluation décrite dans le programme de rétablissement fédéral (Environment Canada, 2014). L’impact global des menaces qui a été attribué est Élevé, surtout en raison des menaces liées à la suppression des incendies, aux densités élevées de cormorans nichant sur les îles du lac Érié et à la possibilité d’inondation prolongée chez les sous-populations situées sur les îles ou les rivages des lacs Érié et St. Clair (annexe 1). Les chiffres associés aux menaces correspondent à ceux utilisés pour les menaces de l’UICN et le calculateur de menaces et sont classés par ordre de gravité.

Menace 7. Modification des systèmes naturels (impact élevé-moyen)

7.1 Incendies et suppression des incendies (impact élevé-moyen)

La modification du régime de feux, par la suppression des incendies, peut contribuer à la succession forestière menant à des conditions de couvert forestier fermé qui ne sont pas optimales pour la croissance du chicot févier. Une telle situation peut causer la disparition locale du chicot févier en empêchant l’établissement des jeunes plants et la croissance des ramets (White et Oldham, 2000; Environment Canada, 2014). Inversement, le rôle des incendies de forêt en tant qu’agent de scarification est mal compris, mais il pourrait favoriser la germination de graines viables (Environment Canada, 2014). Selon les calculs, cette menace est la plus importante, touchant potentiellement 23 localités réparties dans un paysage fragmenté, ce qui fait que sa portée est généralisée (71-100 %). Toutefois, la variable propriété/gestion des terres entraîne un large éventail de gravité prévue.

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact moyen-faible)

Selon les calculs, cette menace a un impact moyen à faible et tient compte de diverses modifications. La menace la plus probable qui pèse sur le chicot févier est que des individus puissent être enlevés par des propriétaires de terres privées à des fins agricoles ou pour d’autres raisons. Bien qu’elle ne soit pas perçue comme une menace majeure pour la régénération du chicot févier au Canada, la prolifération d’espèces envahissantes non indigènes dans les habitats de plaines inondables du sud de l’Ontario, comme le dompte-venin (Vincetoxicum rossicum et V. nigrum), l’alliaire officinale (Alliaria petiolata) ou encore la julienne des dames (Hesperis matronalis), peuvent limiter la régénération du chicot févier en raison de la concurrence, de l’ombre et de l’allélopathie associées à ces espèces. Une tendance à la baisse des populations de pollinisateurs pourrait limiter encore davantage le potentiel de pollinisation croisée. À l’inverse, les ouvertures du couvert forestier causées par les récentes mortalités de frênes liées à l’agrile du frêne pourraient être bénéfiques pour le chicot févier. Il s’agit là de la principale menace pour deux localités situées sur des terres privées, au sein desquelles de nombreux arbres ont été enlevés au cours des dernières années (Paquette et Lukerville; chemin Texas, canton d’Anderdon).

Menace 8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact moyen)

8.2 Espèce indigène problématique (impact moyen)

La grande population de Cormorans à aigrettes dans le bassin ouest du lac Érié menace certaines sous-populations situées sur des îles en raison de la défoliation causée par le nichage et les perchoirs et du guano riche en ammoniac qui peut acidifier les sols et nuire à la végétation (Hebert et al., 2005). Selon ce qui a été documenté, cette menace a eu un impact sur une localité composée des sous-populations de l’île Middle, de l’île Middle Sister et de l’île East Sister. Selon une étude qui visait à évaluer les impacts des cormorans sur la santé de la forêt sur ces îles, il y a eu un déclin du couvert forestier, notamment dans des peuplements de chicots féviers qui étaient auparavant sains (Hebert et al., 2005). Les auteurs de cette étude ont déduit que les cormorans préfèrent des arbres stables et vivants dans lesquels ils peuvent fabriquer un nid, ce qui fait que les zones de chicots féviers qui sont touchées sont susceptibles de changer d’une année à l’autre, puisque les cormorans recherchent des arbres sains. Comme ces oiseaux préfèrent fabriquer leurs nids dans de grands arbres, les chicots féviers matures sont plus susceptibles d’être touchés. La défoliation semble avoir un impact sur la probabilité de germination des graines qui sont situées sur des branches défoliées (Janzen, 1976).

Depuis 2008, Parcs Canada gère activement les cormorans qui nichent sur l’île Middle, ce qui a permis de réduire grandement la perte de couvert forestier sain (Parks Canada Agency, 2016). Le couvert forestier ne s’est pas stabilisé sur les îles East Sister et Middle, où la densité des nids pourrait avoir augmenté à peu près au moment où les activités de gestion ont commencé à l’île Middle (Hebert et al., 2014). La sous-population d’East Sister a été décrite comme étant la plus grande (Environment Canada, 2014), mais la perte d’arbres matures a été inférée ici (Gould, comm. pers., 2020).

8.3 Matériel génétique introduit (impact inconnu)

Le chicot févier est un arbre ornemental populaire des parcs urbains et des bordures de rue, en raison de sa résistance et de sa croissance relativement rapide. Les sources génétiques de ces stocks plantés sont souvent inconnues, et lorsque les arbres atteignent la maturité, leur matériel génétique peut se propager dans la population indigène canadienne, diluant ainsi le patrimoine génétique local. La probabilité qu’une situation se produise est toutefois atténuée par la dioécie de l’espèce, par les distances qui séparent les individus ornementaux et indigènes et les faibles taux de germination observés sans, scarification.

L’introduction de matériel génétique dans des sous-populations indigènes est plus susceptible d’être attribuable à des réintroductions ou à des plantations d’individus supplémentaires à des fins de conservation. De tels projets sont parfois réglementés et sont souvent réalisés par des groupes de conservation qui favoriseraient du matériel végétal local. Les sous-populations dont les effectifs ont été augmentés qui sont connues sont celle des plaines inondables de la rivière Canard River, où d’importants efforts de plantation ont eu lieu, et celle de Wilkesport, canton de Sombra, où un petit nombre d’arbres ont été plantés sur un terrain gazonné situé près du site naturel. Selon une croyance répandue, le matériel local est la meilleure source pour les plantations, car il est génétiquement adapté aux conditions biophysiques locales (Environment Canada, 2014), mais il pourrait falloir réévaluer tout cela en fonction des changements climatiques prévus. Si la plantation d’individus supplémentaires devait entraîner une diminution observée de la valeur adaptative moyenne des individus, cette activité constituerait un impact négatif net sur l’espèce et pourrait entraîner l’exclusion de certains composants de population manipulés (COSEWIC, 2018).

Menace 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact moyen)

11.4 Tempêtes et inondations (impact moyen)

Les individus de chicot févier se sont révélés être très susceptibles à la mortalité causée par des inondations importantes et prolongées (Yin et al., 1994). Alors qu’ils recueillaient des gousses de graines dans diverses parties de l’aire de répartition aux États-Unis, Schmitz et Carstens (2018) ont remarqué que 82 % des arbres échantillonnés dans des habitats de plaines inondables se trouvaient dans des sols très bien drainés. L’espèce est seulement capable de résister à des inondations peu fréquentes de durée assez courte (McClain et Jackson, 1980). Le niveau d’eau du lac Érié a été élevé ces dernières années, et ces conditions d’inondation prolongée pourraient avoir causé d’autres mortalités à l’île East Sister et dans les autres îles du lac Érié, dont le sol est bas et plat (Bershatsky, comm. pers., 2020). De façon similaire, des niveaux d’eau élevés ont récemment été observés au ruisseau Bear, dans la baie de Mitchell, canton de Dover (Woodliffe, comm. pers., 2019). Cette menace est la principale pour deux localités (île North Harbour; et ruisseau Bear, dans la baie de Mitchell, canton de Dover).

11.2 Sécheresses (impact faible)

Le chicot févier est adapté à une foule de conditions de sol, tel que précisé dans la littérature et comme le montre son adaptabilité aux conditions urbaines. De plus, les sous-populations canadiennes sont généralement situées dans de basses terres, ce qui signifie que lorsqu’il y a de l’eau de disponible, il sera tout près. Une grave sécheresse a fait rage sur l’île Middle, mais son incidence a été très difficile à évaluer car elle a été éclipsée par la forte abondance de cormorans. Un stress hydrique (p. ex., défoliation) a tout de même été observé.

Autres menaces ayant, selon les calculs, un impact faible

4.1 Routes et voies ferrées.

Les sites situés en bordure de route pourraient être touchés par des projets d’infrastructure. En guise d’exemple, mentionnons l’enlèvement autorisé d’un petit nombre de chicots féviers qui, selon les conclusions d’une évaluation, avaient été plantés et provenaient d’un stock génétique inconnu, dans le cadre de la construction du Projet de passage international de la rivière Détroit, à Windsor, en Ontario (Government of Ontario, 2010).

4.2 Lignes de services publics.

Les sous-populations de chicots févier situées le long des fossés de bord de route pourraient être touchées par les coupes périodiques effectuées par les équipes responsables de l’entretien des routes ou du dégagement des lignes de transport d’électricité. Deux des localités situées en bordure de route visitées dans le comté d’Essex en 2019 semblent avoir subi des coupes dans le cadre de travaux d’entretien d’infrastructures ou parce qu’elles empiétaient sur une terre agricole, et il a été rapporté que la sous-population de Paquette a perdu des « arbres matures » entre 2016 et 2017 (Lumb, 2018), sans plus de détails.

5.3 Exploitation forestière et récolte du bois.

En général, le chicot févier n’est pas une espèce ciblée par les activités de sylviculture, mais il pourrait être récolté ou endommagé par inadvertance dans le cadre de travaux d’abattage sélectif. Les images aériennes suggèrent que des arbres ont été récoltés à Florence (canton de Zone/Dawn) lors de la coupe à blanc d’une parcelle boisée entre 2011 et 2016. Lors d’observations sur le terrain effectuées en 2019, il a été constaté que trois arbres matures avaient été endommagés par des activités de récolte au sein d’une sous-population en milieu boisé, malgré le fait que le propriétaire foncier était favorable à la conservation du chicot févier (Lance et Deacon, obs. pers., 2019).

Facteurs limitatifs

Reproduction sexuée

Le principal facteur limitatif du chicot févier au Canada est le faible succès de la reproduction sexuée, problème qui est aggravé par le fait que de nombreuses sous-populations sont composées d’un ou plusieurs génets qui soit ne portent pas de fleurs mâles, soit ne portent pas de fleurs femelles. La fragmentation d’habitats convenables et la grande distance qui sépare les sous-populations composées d’un seul arbre ou d’un petit bosquet rendent la pollinisation croisée difficile (Zaya et Howe, 2009; Environment Canada, 2014). L’impossibilité d’un croisement de matériel génétique entre les sous-populations ou les localités a entraîné l’établissement de peuplements unisexués composés d’arbres génétiquement identiques (Environment Canada, 2014). Bien que le chicot févier se reproduise vigoureusement par voie végétative, la reproduction sexuée est connue ou soupçonnée chez seulement sept sous-populations au Canada. La présence de gousses n’est pas à elle seule un indicateur de graines viables.

Dispersion des graines

À partir de déductions, il a été conclu que l’extinction de grands mammifères préhistoriques, qui étaient probablement responsables de la scarification et de la dispersion de graines, a réduit la capacité du chicot févier à se reproduire par voie sexuée (Barlow, 2000; Zaya et Howe, 2009).

Certains ont observé des gousses de graines flotter sur l’eau durant un court laps de temps avant qu’elles ne coulent (Zaya et Howe, 2009; Schmitz et Carstens, 2018), ce qui laisse à penser que la dispersion par les cours d’eau se limite probablement à un déplacement sur une distance relativement courte durant les crues printanières. Comme de nombreuses sous-populations sont constituées d’un clone unisexué (Ambrose, 1984) ayant peu de possibilités de se reproduire avec d’autres individus, il y a très peu de diversité génétique au sein de la population canadienne (Ambrose et Carey, 1987). Plusieurs sous-populations sont composées d’arbres situés aux abords des routes ou dans des bandes boisées susceptibles d’avoir une faible viabilité à long terme et peu de chances de repeupler un habitat naturel.

Nombre de localités

Comme quatre sous-populations pourraient être constituées d’un seul individu mature et que quatre autres ne possèdent aucun individu mature, il pourrait être impossible de considérer qu’elles sont viables. Par conséquent, il est proposé d’établir entre 28 et 35 localités à partir des sous-populations existantes et présumées de cette espèce. Les sous-populations des catégories « Historique », « Non retrouvée » et « Disparue » ne se sont pas fait attribuer de localité.

Selon les calculs, la menace qui a le plus grand impact (élevé à moyen) est la suppression des incendies et la fermeture du couvert forestier qui en résulte. En raison de la répartition fragmentée des sous-populations et de la variabilité des décisions d’aménagement des forêts d’un propriétaire foncier à l’autre, il a été déterminé que la suppression des incendies était la menace la plus plausible pour 23 localités.

Sur les îles Middle, East Sister et Middle Sister, les populations de cormorans créent des ouvertures dans le couvert forestier, ce qui fait que la suppression des incendies ne constitue pas la principale menace. À ces endroits, la défoliation causée par les oiseaux nicheurs et les changements de la chimie du sol causés par les dépôts de guano posent la plus grande menace (impact moyen). Les sous-populations de ces îles ont été regroupées en une seule localité. Toutefois, l’île North Harbour est un site bien entretenu appartenant à un propriétaire privé, où la fermeture du couvert n’est pas une menace et où il n’y a eu aucune mention de cormoran nicheur. Cette île, de même que le ruisseau Bear (baie de Mitchell, canton de Dover), sont considérés comme deux localités où les inondations prolongées constituent la menace la plus plausible (impact moyen).

Aux deux localités de propriété privée, la menace la plus plausible est la modification de l’écosystème, dont l’impact sur la population canadienne est de moyenne à faible. Ces localités sont des sites non boisés situés à l’intérieur des terres, où la fermeture du couvert ou les impacts des cormorans et des inondations sont improbables. La menace la plus probable est plutôt la suppression par les propriétaires fonciers.

Protection, statut et classements

Statuts et protection juridiques

En Ontario, l’espèce a été désignée comme étant menacée par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario. La protection générale de l’habitat est entrée en vigueur le 30 juin 2013 en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. Les individus sur l’île Middle et dans la portion continentale du parc national de la Pointe-Pelée sont également protégés par la Loi sur les parcs nationaux du Canada. Le programme de rétablissement provincial (OMNRF, 2017) a adopté le programme de rétablissement fédéral (Environment Canada, 2014) et a recommandé de considérer l’utilisation de l’approche fédérale pour désigner l’habitat essentiel, de concert avec toute nouvelle information scientifique pertinente, lors de l’élaboration d’un règlement visant l’habitat au titre de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. Cette approche désignait l’habitat essentiel en fonction du caractère convenable de l’habitat et de l’occupation du site, et elle définit un site par une limite située à une distance de 20 mètres (rayon) autour du point d’observation d’une occurrence de chicot févier indigène existant (Environment Canada, 2014).

L’espèce est désignée menacée en vertu de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement du Canada. L’habitat essentiel sur l’île Middle est protégé conformément au paragraphe 58(1a) de la LEP, puisque ces terres font partie du territoire domanial (Parks Canada Agency, 2015).

Statuts et classements non juridiques

Le chicot févier est considéré comme étant non en péril à l’échelle mondiale (G5) et non en péril à l’échelle nationale (N5?) aux États-Unis dans les 32 États où sa présence a été signalée; il est non classé (SNR) dans 16 États, et il est considéré comme une espèce exotique (SNA) dans quatre autres (NatureServe, 2019). Au Canada, il est classé comme étant en péril à l’échelle nationale (N2) et en Ontario (S2) (NHIC, 2020). Sa présence est rare dans chacun des comtés où l’on trouve des sous-populations naturelles (Oldham, 2017).

Protection et propriété de l’habitat

Sur l’ensemble des sous-populations de chicots féviers existantes et présumées existantes, 17 (50 %) sont situées sur des terres privées; huit (24 %) sont situées sur des terres appartenant à des organismes de conservation et gérées par celles-ci, notamment la plupart des composants de population manipulés; quatre (12 %) sont situées sur le territoire domanial, deux étant gérées par Parcs Canada et deux étant sur le territoire de la Première Nation de Walpole Island; quatre (12 %) sont situées sur des terres que l’on sait ou que l’on soupçonne appartenir à des municipalités (dont deux pourraient se trouver sur des emprises de route); et une (2 %) est gérée par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (île East Sister). Deux des sous-populations qui sont classées comme appartenant à des organismes de conservation comportent plus d’un site, et par conséquent, certaines portions de ces sous-populations existantes appartiennent à un propriétaire privé.

Remerciements

Les rédacteurs du rapport souhaitent remercier toutes les personnes qui ont partagé leur expertise (se reporter à la section Experts contactés) et leurs observations personnelles, en particulier Donald Craig et Allen Woodliffe. Dan Lebedyk et Rob Davies de l’Office de protection de la nature de la région d’Essex, Tim Payne de l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair et Mark Brown du comté de Middlesex ont offert une aide précieuse en fournissant des renseignements et des autorisations qui ont aidé à la planification des travaux de terrain. De même, nous remercions sincèrement chacun des propriétaires fonciers privés qui nous ont généreusement accordé l’accès à leurs propriétés et qui nous ont communiqué leurs connaissances et leurs souvenirs. Un grand merci également à Scott Lumb, qui nous a fourni des détails sur les travaux de recherche et de terrain de sa thèse, qui ont été utiles pour l’élaboration du présent rapport.

Plusieurs réviseurs ont contribué à améliorer ce rapport par leurs commentaires et leur participation aux calculs des menaces : Bruce Bennett, Vivian Brownell, Dan Brunton, Karen Samis (Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires); Michael Oldham, Colin Jones, Ken Elliott, Sam Brinker (ministère des Ressources naturelles et des Forêts de l’Ontario); Eric Snyder (ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario); Marie Archambault, Ken Tuininga, Syd Cannings (Service canadien de la faune); Tammy Dobbie (Parcs Canada); Dan Kraus (Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario [CDSEPO]).

Jana Vamosi a offert de précieux commentaires qui ont orienté la conception des travaux de terrain et l’approche adoptée pour mettre à jour le rapport de situation. Quant à Jessica Linton, ses travaux de révision et ses points de vue ont été indispensables. Jeff Carstens a fourni les données nécessaires à la préparation de la figure 2; Kaitlin Filippov a contribué à la gestion des données et à la cartographie préliminaire, et Sydney Allen a très généreusement préparé la cartographie et les calculs de la zone d’occurrence et de l’IZO. Les photographies ont été prises par Patrick Deacon.

Experts contactés

Liste des experts contactés
Nom Titre Affiliation
John Ambrose Ancien conservateur Arboretum de l’Université de Guelph
Jeffrey Carstens Agricultural Science Research Technician (Plants) United States Department of Agriculture
Donald Craig Forestier professionnel agréé Ancien employé de l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair
Rob Davies Forestier Office de protection de la nature de la région d’Essex
Christina Davy Chercheuse en sciences de la faune, espèces en péril Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario
Tammy Dobbie Écologiste du parc, parc national de la Pointe-Pelée Agence Parcs Canada
Jennifer Doubt Conservatrice des collections botaniques Herbier national du Canada, Musée canadien de la nature
Sean Fox Gestionnaire de l’horticulture et conservateur Arboretum de l’Université de Guelph
Judith Girard Chef intérimaire, biologiste de la faune, Unité de planification de la conservation Service canadien de la faune
Henrik Hoyer Superintendant général retraité Office de protection de la nature de la région d’Essex
Clint Jacobs Président Walpole Island Land Trust
Jarmo Jalava Président Équipe de rétablissement des végétaux de la forêt carolinienne
Colin Jones Zoologiste provincial des arthropodes Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario
Ashley Kling Conseillère scientifique principale Pêches et Océans Canada
Dan Lebedyk Biologiste, écologiste Office de protection de la nature de la région d’Essex
Scott Lumb Planificateur forestier First Resource Management Group Inc.
Rachel McDonald Conseillère principale en environnement Ministère de la Défense nationale, gouvernement du Canada
Arne Mooers Professeure Université Simon Fraser
Michael Oldham Botaniste provincial Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario
Tim Payne Gestionnaire en foresterie Office de protection de la nature de la région de St. Clair
Ben Porchuk Écologiste Carolinian Canada Coalition
Shelley Pruss Scientifique des écosystèmes III Agence Parcs Canada
Jana Vamosi Professeure, Département des sciences biologiques Université de Calgary
Gerry Waldron Écologiste et expert-conseil Sans objet
David White Biologiste retraité et expert-conseil en sciences de la vie Sans objet
Allen Woodliffe Écologiste retraité Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario
Jenny Wu Agente de projet scientifique, Secrétariat du COSEPAC Service canadien de la faune

Sources d’information

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Sommaire biographique du ou des rédacteurs du rapport

Joseph M. Lance est un biologiste-conseil qui possède cinq ans d’expérience dans la réalisation d’inventaires d’arbres et de forêts. Il est également un arboriculteur certifié de l’International Society of Arboriculture. Il possède un baccalauréat en études environnementales, Département de géographie, de l’Université de Waterloo.

Patrick W. Deacon est un biologiste-conseil qui possède plus de 12 ans d’expérience dans la réalisation d’inventaires botaniques dans tout l’Ontario et l’Ouest du Canada. Il possède un baccalauréat en études environnementales, Département des études environnementales et des ressources, de l’Université de Waterloo.

Collections examinées

Aucune collection n’a été examinée aux fins de l’élaboration du présent rapport.

Annexe 1. Évaluation des menaces pesant sur le chicot févier

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Gymnocladus dioicus
Identification de l’élément :
Sans objet
Code de l’élément :
Sans objet
Date :
02/01/2020
Évaluateur(s) :
Joseph Lance (rédacteur du rapport), Dwayne Lepitzki (animateur), Tammie Dobbie (parc national de la Pointe‑Pelée), Dan Brunton (SCS), Vivian Brownell (SCS), Angèle Cyr (Secrétariat du COSEPAC), Patrick Deacon (rédacteur du rapport), Jana Vamosi (coprésidente du SCS des plantes vasculaires) et Bruce Bennett (SCS)
Références :
Ébauche du rapport de situation du COSEPAC sur le chicot févier (2019), de Joseph Lance et de Patrick Deacon
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 0
C Moyen 2 3
D Faible 2 2
- Impact global des menaces calculé : Très élevé Élevé
Impact global des menaces attribué :
B = Élevé
Justification de l’ajustement de l’impact :
De nombreuses menaces pèsent sur l’espèce, mais sa survie est soutenue par sa capacité à produire des ramets. Il y a de l’incertitude quant à la menace d’incendies et de suppression des incendies (impact élevé‑moyen), qui pèse de façon démesurée sur l’impact global des menaces calculé.
Impact global des menaces – commentaires :
La durée d’une génération est d’au moins 25 ans, et une valeur de 25 50 ans est utilisée dans le présent calcul des menaces (de sorte que les prévisions portent sur une période maximale de 100 ans). L’espèce se reproduit par drageonnage, mais les drageons deviennent rarement des individus matures. Au Canada, l’espèce forme 40 sous-populations, dont certaines ne comptent qu’un seul individu (et ne devraient alors peut-être pas être considérées comme une sous population viable en raison du système sexuel dioïque de l’espèce). Certaines sous-populations n’ont pas d’individus matures (elles sont constituées de gaules). Trois sous populations au lac Érié ont connu une importante mortalité d’arbres causée par les cormorans, et le nombre d’individus matures est susceptible de changer. Les nombres utilisés dans le présent calcul des menaces correspondent aux meilleures données de relevé disponibles en 2007 pour ces sous-populations, mais certaines données plus récentes (2013) sont intégrées, le cas échéant.
Tableau d’évaluation des menaces
# Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1

Développement résidentiel et commercial

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1.1

 Zones résidentielles et urbaines

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet L’urbanisation cause peu de pressions connues à proximité des sous-populations de chicot févier. Celui-ci est une espèce de basses terres, souvent des plaines inondables, qui sont rarement aménagées en zone résidentielle (et où le développement peut être interdit).
1.2

 Zones commerciales et industrielles

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Peu de pression prévue causée par le développement industriel et commercial à proximité des sous-populations.
1.3

 Zones touristiques et récréatives

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet De nombreuses sous-populations se trouvent sur des propriétés privées. Celles qui se trouvent sur des terres publiques sont probablement connues et protégées par des offices de protection de la nature, Parcs Canada, etc.
2

Agriculture et aquaculture

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
2.1

 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Des agriculteurs ont abattu des chicots féviers pour réduire l’ombrage de leurs cultures (menace évaluée au point 7.3).
2.2

 Plantations pour la production de bois et de pâte

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Aucune des sous-populations connues ne se trouve à l’intérieur ou à proximité de plantations gérées pour la récolte du bois; l’espèce est peu susceptible de pousser sous le couvert dense de la plupart des plantations.
2.3

 Élevage de bétail

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Des gestionnaires de terres éliminent l’espèce en raison de sa toxicité pour le bétail (menace évaluée au point 7.3).
2.4

 Aquaculture en mer et en eau douce

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Les sous-populations des îles du lac Érié se trouvent dans un vaste plan d’eau, mais les activités aquacoles ne devraient pas les toucher directement.
3

Production d’énergie et exploitation minière

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
3.1

 Forage pétrolier et gazier

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet L’ampleur des activités pétrolières et gazières dans le comté de Lambton, surnommé « Oil Heritage District », est inconnue, mais, comme le comté abrite des localités connues du chicot févier, il est possible que ces activités touchent l’espèce. Il faudra plus de recherche pour déterminer l’impact de cette menace.
3.2

 Exploitation de mines et de carrières

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet La menace est possible simplement parce que bon nombre de sous-populations se trouvent sur des propriétés privées, bien que les ressources minérales à proximité soient inconnues.
3.3

 Énergie renouvelable

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet De nombreux parcs éoliens ont été construits dans les comtés d’Essex et de Chatham-Kent, et d’autres pourraient être construits. Les impacts de ces installations sont probablement minimes, se limitant surtout à l’impact des corridors de transport d’électricité sur les sous-populations au bord de routes.
4

Corridors de transport et de service

D Faible Petite (1-10 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) Sans objet
4.1

 Routes et voies ferrées

D Faible Petite (1-10 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) Les chicots féviers poussant au bord de routes sont plus susceptibles d’être touchés par des activités comme l’entretien des routes, mais ils pourraient aussi être touchés par l’élargissement de routes. L’entretien continu comprend la coupe des drageons. Les sous-populations qui pourraient être touchées comprennent celle au bord de la route 40, dans le comté de Dover (1 arbre) et celle de Walpole (possible élargissement de routes).
4.2

 Lignes de services publics

D Faible Petite (1-10 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) Les sous-populations des fossés au bord de routes sont régulièrement coupées par des équipes d’entretien de routes ou d’emprises de lignes. Deux des sous-populations de bord de route visitées dans le comté d’Essex en 2019 semblaient ainsi avoir été coupées.
5

Utilisation de ressources biologiques

D Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Sans objet
5.2

 Cueillette de plantes terrestres

Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) La collecte de plantes sauvages vise rarement le chicot févier, mais ses semences peuvent être recueillies à des fins de restauration. La cueillette de semences est réglementée et minimale. Seules environ 5 sous-populations produisent des semences viables, de sorte que la menace a une petite portée. Sur l’île Pelée, on a observé des gens prélever des ramets pour les transplanter dans un jardin de plantes indigènes. Il y a débat à savoir si la gravité est négligeable ou légère en raison de l’incertitude quant à la façon de bien réglementer la collecte de semences et de ramets au cours des 3 prochaines générations.
5.3

 Exploitation forestière et récolte du bois

D Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) L’espèce n’est généralement pas visée par des opérations sylvicoles, mais des individus peuvent être abattus ou endommagés par inadvertance au cours de coupes sélectives. Des observations faites sur le terrain en 2019 ont révélé des dommages causés à des arbres matures dans une sous-population forestière (Crawford Woods; 3 à 5 tiges matures endommagées, mais pas abattues). Il était cependant peu probable que les dommages tuent les individus.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) Négligeable Grande - restreinte (11-70 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) Sans objet
6.1 Activités récréatives Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet De nombreuses sous-populations se trouvent sur des propriétés privées. Celles qui se trouvent sur des terres publiques sont probablement connues et protégées par des offices de protection de la nature, Parcs Canada, etc. L’abattage d’arbres pour l’aménagement de sentiers est possible, mais les sentiers à proximité des sous-populations ne semblent pas nuire aux individus.  
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet L’espèce n’est pas présente possédées ou gérées par le ministère de la Défense nationale.
6.3 Travaux et autres activités Négligeable Grande - restreinte (11-70 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) L’espèce fait l’objet d’échantillonnages génétiques. Des travaux sont en cours pour documenter sa diversité génétique, mais on s’assure d’en réduire l’impact au minimum (on étiquette des arbres de la sous-population de l’île Pelée en prenant soin de ne pas leur nuire).
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) BC Élevé - moyen Généralisée (71-100 %) Élevée - modérée (11-70 %) Élevée (continue) Sans objet
7.1 Incendies et suppression des incendies BC Élevé - moyen Généralisée (71-100 %) Élevée - modérée (11-70 %) Élevée (continue) La suppression des incendies peut favoriser la succession forestière menant à la fermeture du couvert qui n’est pas optimale pour la croissance du chicot févier. Sur les îles East Sister et Middle Sister, la suppression des incendies n’est pas un problème parce que les cormorans maintiennent le couvert ouvert. L’absence d’incendie peut être problématique en nuisant à la germination des semences.
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l’eau Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet De nombreuses sous-populations connues se trouvent dans des écosystèmes riverains ou de plaines inondables; la gestion de ces écosystèmes pourrait nuire à l’espèce, mais l’impact varierait selon la rivière ou le bassin versant. L’espèce est favorisée par des inondations périodiques, mais elle ne tolère pas les inondations prolongées. Aucun nouveau barrage n’est prévu. Quant aux barrages actuels, il y beaucoup d’incertitude quant à leur impact sur l’espèce.
7.3 Autres modifications de l’écosystème CD Moyen - faible Généralisée (71-100 %) Modérée - légère (1-30 %) Élevée (continue) Des chicots féviers pourraient être abattus pour réduire la probabilité d’empoisonnement du bétail ou l’ombrage de cultures. La mortalité des frênes causée par l’espèce envahissante agrile du frêne ouvre l’habitat. Des plantes ligneuses et herbacées envahissantes (alliaire officinale, julienne des dames) limitent le potentiel de régénération des sous-populations, mais elles ne nuisent pas aux individus matures. Par ailleurs, les pollinisateurs sont en déclin.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) C Moyen Restreinte (11-30 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) Sans objet
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Des plantes ligneuses et herbacées envahissantes limitent le potentiel de régénération des sous-populations (menace évaluée au point 7.3).
8.2 Espèces indigènes problématiques C Moyen Restreinte (11-30 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) Les colonies de nidification des cormorans sur les îles du lac Érié constituent une menace directe. Selon un relevé effectué dans le parc en 2013, le nombre d’arbres aurait diminué de 20 à 30 %. On estime que la gestion continue de la population de cormorans à la pointe Pelée a permis d’accroître de 11 % le couvert forestier en 2010, mais le couvert forestier est toujours inférieur à 20 %. De nombreux cormorans nichent encore sur ces îles. Sur l’île Middle, il est encore très difficile d’effectuer des opérations de gestion, mais des mesures d’atténuation de l’impact des cormorans sont appliquées pour rétablir la forêt.  
8.3 Introduction de matériel génétique Inconnu Grande (31-70 %) Inconnue Élevée (continue) Le matériel génétique de chicots féviers plantés à des fins ornementales ou pour restaurer ou augmenter des sous-populations pourrait avoir un impact. La provenance des semences peut ne pas avoir un grand impact sur la population canadienne parce que l’espèce a une faible diversité génétique. Toutefois, la population canadienne a peut-être des allèles de tolérance au froid. Il faut mener plus de recherche pour déterminer où des sous-populations plantées existent. La sous-population de la rivière Canard a été artificiellement augmentée. Cette information est difficile à obtenir en ce qui concerne les plantations le long de boulevard, etc. Les travaux de conservation efforts sont généralement réglementés et encouragent l’utilisation de matériel génétique indigène.
9 Pollution (en anglais seulement) Négligeable Grande (31-70 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) Sans objet
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet On ignore si cette menace pèse sur des sous-populations de l’espèce. Le ruissellement de sel de voirie constitue une menace possible pour les individus poussant au bord de routes, mais il n’y a pas de données sur les effets. Les chicots féviers dans ces localités sont séparés de la route par un fossé.
9.2 Effluents industriels et militaires Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet On ignore si cette menace pèse sur des sous-populations de l’espèce.
9.3 Effluents agricoles et forestiers Négligeable Grande (31-70 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) De nombreux chicots féviers poussent le long de rivières et dans des plaines inondables dans des zones à prédominance agricole. De la végétation brûlée par des engrais ainsi de la dérive d’herbicides ont été observées.
9.4 Détritus et déchets solides Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Cette menace est peu préoccupante pour la survie de l’espèce au Canada.
9.5 Polluants atmosphériques Inconnu Restreinte (11-30 %) Inconnue Élevée (continue) L’espèce tolère la pollution atmosphérique en milieu urbain, mais la plupart des sous-populations indigènes se trouvent en milieu rural. Les sous-populations des îles du lac Érié sont exposées à de nombreux polluants atmosphériques.
10 Phénomènes géologiques (en anglais seulement) Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.3 Avalanches et glissements de terrain Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Aucune sous-population connue ne se trouve au pied de pentes abruptes.
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) C Moyen Restreinte (11-30 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) Sans objet
11.1 Déplacement et altération de l’habitat Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue) L’élévation du niveau du lac est une modification de l’habitat à long terme qui constitue une menace possible de gravité inconnue.
11.2 Sécheresses D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) L’espèce est adaptée à diverses conditions de sol, comme en témoignent des études publiées et son adaptation aux conditions urbaines. De plus, comme les sous-populations canadiennes se trouvent généralement dans de basses terres, toute eau disponible en sécheresse serait à proximité. Sur l’île Middle, il y a eu une grave sécheresse, mais son effet a été éclipsé par la grande abondance des cormorans et était donc très difficile à estimer. Du stress hydrique (par exemple, la perte de feuilles) a été observé.
11.4 Tempêtes et inondations C Moyen Restreinte (11-30 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) L’espèce ne peut résister qu’à des inondations peu fréquentes d’assez courte durée. Depuis 25 ans, les niveaux élevés du lac Érié ont tué des arbres de l’espèce (qui ne tolère pas les inondations prolongées). Ailleurs, les inondations prolongées sont moins probables, mais cette menace pèse quand même sur certaines sous-populations, étant donné la préférence de l’espèce pour un habitat riverain ou de plaines inondables.

Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 2. Résumé des sous-populations de chicot févier au Canada

Les sous-populations présentées en caractères gras sont celles pour lesquelles la reproduction sexuée est connue ou suspectée. Les sous-populations dont le nom est suivi de l’exposant1 sont nouvelles au sein de la population canadienne, et les statuts qui sont suivis de l’exposant2 sont ceux qui ont changé depuis la publication du dernier programme de rétablissement fédéral (Environment Canada, 2014)
Comté Sous-population Statut Dernière observation Description et remarques Propriété/
Gestion
Composant de population manipulé
Chatham-Kent Bois de Crawford (canton de Dover)
(NHIC EO_ID 31880)
Existante 2019 Une mention de « 3 ou 4 petits peuplements », dont on ignore la date et l’observateur.

(2002) Woodliffe observe environ 10 arbres de taille moyenne.

(2019) Un total de 93 tiges vivantes sont observées. Peuplement de chicots féviers du Centre : 10 tiges matures et 50 gaules. Peuplement de chicots féviers du Sud-ouest : 3 tiges matures, 5 d’âge moyen, 25 gaules. 75 % de couvert forestier.

2 autres observations du Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) ont été recherchées, mais non trouvées. Récente coupe sélective.

D. Craig souligne qu’il y a déjà eu présence d’arbres portant des graines (au moins 2 avec beaucoup de gousses) par le passé; aucune gousse observée en 2019.
Privée Sans objet
Chatham-Kent Autoroute 40 (canton de Dover)
(NHIC EO_ID 11216)
Existante 2020 (1983-1992) R. Thompson note un seul arbre (DHP de 60 cm), et souligne qu’un autre arbre a été coupé dans la cour arrière d’une maison de ferme de l’autre côté de la route.

(2000) D. Craig affirme que l’arbre a produit des graines jusqu’à ce que l’autre soit coupé; la souche de ce dernier a produit des rejets.

(2004) M. Oldham fait mention de moins de 10 gousses.

(2020) L’arbre mesure 99 cm de DHP et est en bonne condition. 2 petits drageons et au moins 1 gousse se développent.
Privée Sans objet
Chatham-Kent Rivière Sydenham, Dresden (canton de Camden)

(NHIC EO_ID 11218)
Existante 2005 (1982-1992) Thompson signale la présence de 28 arbres (DHP de 15 à 30 pouces) et la possibilité d’une régénération à partir du même système racinaire.

Selon Environnement Canada (2014), ces arbres ont été observés pour la dernière fois en 2005, et affichaient un DHP de 15 à 30 cm. Diverses unités de mesure sont utilisées dans les données du CIPN.
Privée Sans objet
Essex Plaine inondable de la rivière Canard (canton d’Anderdon)

(NHIC EO_ID 11226)
Existante 2017 (1981) Quatre sites de plaines inondables : 16 arbres plus 43 gaules et rejets; cinq arbres (la production de fruit est connue à un seul des deux sites); deux petites sous-populations adjacentes (nombre d’arbres inconnu); et 15 arbres plus 37 gaules et rejets (Ambrose, 1983).
(2010) Trois sous-populations : 14 arbres (DHP de 15,5 à 72 cm); 2 arbres (DHP de 36 et 42 cm) et 18 gaules ou ramets (DHP de 1,5 à 14 cm); 9 arbres (DHP de 16,4 à 53 cm) et 8 gaules ou ramets (DHP de 1,4 à 4,6 cm).

(2011) Entre 2011 et 2014, l’Office de protection de la nature de la région d’Essex (ERCA) effectue d’autres plantations, dont au moins 53 jeunes plants cultivés à partir d’une graine locale, dans deux propriétés de conservation en vertu d’au moins 1 permis délivré par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO).

(2012) Oldham a observé de jeunes arbres, probablement plantés, mais la plupart étaient morts.

(2017) Lumb (2018) a fait mention de 4 arbres (DHP >50 cm), 2 arbres (DHP de 40 à 50 cm), 3 arbres (DHP de 30 à 40 cm), 7 arbres (DHP de 20 à 30 cm), 7 arbres (DHP de 10 à 20 cm) et 74 tiges et drageons (DHP inférieur à 10 cm).

(2018) Des employés de l’ERCA font mention de 25 jeunes arbres plantés en 2016 à des fins de conservation, associés à un permis du MRNFO.
Publique (Office de protection de la nature de la région d’Essex [ERCA]) / Privée Effectifs augmentés
Essex Rivière Canard, LaSalle1 Existante 2020 (2017) 1 arbre (DHP de 20 à 30 cm) et 5 drageons (DHP inférieur à 10 cm) (Lumb, 2018).

(2020) Présence confirmée d’un arbre (DHP de 30 à 40 cm) et portant au moins 20 gousses, et de 13 ramets (DHP inférieur à 10 cm). Le NHIC devra confirmer qu’il s’agit bien d’une occurrence distincte de celle des plaines inondables de la rivière Canard.
Publique (ville de LaSalle) Sans objet
Essex Comber (canton de Tilbury West)

(NHIC EO_ID 93627)
Existante 2020 (1994) de 30 à 40 arbres (de moins de 5 pi). Déclarée comme existante (Environment Canada, 2014).

(2020) 2 petits arbres plantés dans la cour vers 2005, plutôt en mauvaise condition. Ils ne semblent pas provenir de la mention de 1994. Il pourrait être nécessaire de procéder à de plus amples recherches dans les environs, et le CIPN pourrait devoir faire une réévaluation.
Privée Sans objet
Essex Île East Sister, lac Érié

(NHIC EO_ID 2112)
Existante 2013 (1981) 4 arbres plus 4 gaules; et 10 arbres plus 4 gaules (Ambrose, 1983). Le statut « Existante » des deux populations a été reconfirmé en 1988 par l’un de nous (M.Oldham).
(2007) Plus de 1200 arbres, majoritairement de jeunes gaules et rejets (DHP moyen inférieur à 5 cm); 47 arbres au DHP supérieur à 20 cm et 34 arbres au DHP supérieur à 15 cm (Environment Canada, 2014).

(2013) 12 arbres (DHP de 30 à 40 cm), 44 arbres (DHP de 20 à 30 cm), 129 arbres (DHP de 10 à 20 cm), 307 arbres (DHP de 2,6 à 10 cm), 559 tiges de 1 à 2,5 cm de diamètre et 623 drageons ou rejets. Des essais de germination ont été effectués sur des graines de 4 arbres : un arbre a obtenu un taux de germination de 74 %, et un autre un taux de germination de 8 %; les graines des deux autres arbres n’ont pas germé. La comparaison des données sur l’abondance avec les données de 2007 recueillies par Parcs Ontario et le MRNFO suggère une perte annuelle de 2 % des chicots féviers de l’île (Elliot, comm. pers., 2020).
Des preuves anecdotiques depuis cette époque laissent à penser que les arbres matures sont en déclin (Gould, comm. pers., 2020).
Publique (MRNFO) Sans objet
Essex Essex (canton de Maidstone)

(NHIC EO_ID 11229)
Existante 2019 (1981) De 100 à 200 drageons qui poussent le long d’un fossé de bord de route sont coupés chaque année par le propriétaire foncier (Ambrose, 1983).
(1994) De 100 à 200 ramets sur une bande de 28 m.

(2019) Arbres sur le côté ouest du chemin, au-delà du fossé de bord de route et adjacents à un champ agricole. Un total de 133 à 233 tiges vivantes observées : de 100 à 200 jeunes ramets, 30 tiges de 2 à 4 m de hauteur, 3 tiges de 4 à 6 m. Le site au nord a été inventorié, et aucun arbre n’a été observé.
Privée Sans objet
Essex Harrow (canton de Colchester)

(NHIC EO_ID 11227)
Existante 2017 (1981) 28 arbres et environ 100 ramets de la taille d’une gaule ou d’un semis.

(1994) Des centaines de tiges dénombrées sur trois sites.

(2017) Au moins 4 arbres porteurs de fruit observés parmi 8 arbres (DHP de 30 à 40 cm), 34 arbres (DHP de 20 à 30 cm), 74 arbres (DHP de 10 à 20 cm) et 239 tiges et drageons (DHP inférieur à 10 cm); l’analyse génétique indique l’existence d’une reproduction sexuelle passée (Lumb, 2018; Lumb, comm. pers., 2019).
Privée Sans objet
Essex Île Middle, lac Érié

(NHIC EO_ID 5344)
Existante 2019 (1981) Un seul site de 3 arbres, plus un nombre inconnu de gaules (Ambrose, 1983).
(2007) Au moins 6 arbres, 37 ramets de la taille d’un arbre ou d’une gaule, 147 ramets de la taille d’une gaule et 78 ramets de la taille d’un semis. Si l’on combine ces nombres avec les données d’un inventaire effectué en 2002-2003, on obtient un grand total de 13 arbres et 478 ramets (NHIC, 2010).

(2012) 89 arbres (DHP supérieur à 10 cm), 205 tiges de la taille d’une gaule (DHP de 5 à 10 cm, plus de 2 m de hauteur) et 311 tiges de la taille d’un semis (DHP inférieur à 5 cm, moins de 2 m de hauteur), plus 26 mentions où la taille n’a pas été consignée. Dans chaque catégorie, la plupart des effectifs affichaient une santé « moyenne » (de 51 à 89 % de leur couronne était vivante) (Parks Canada Agency, 2017).

(2017) Il est difficile de comparer avec les données de 2012 en raison du plus grand effort de recherche déployé en 2017 et qui a permis de recenser 75 arbres (DHP supérieur à 10 cm), 222 tiges de la taille d’une gaule et 560 tiges de la taille d’un semis. Dans ce cas-ci, la plupart des effectifs dans chaque catégorie de taille ont été classés comme étant des arbres « en santé » (au moins 90 % de leur couronne était vivante) (Parks Canada Agency, 2017). Malgré le plus grand effort de recherche, on a dénombré moins d’arbres dans la plus grande catégorie de taille.

(2019) La sous-population a été observée, mais un inventaire détaillé n’a pas été réalisé.
Publique (Parcs Canada) Sans objet
Essex Île Middle Sister, lac Érié

(NHIC EO_ID 2110)
Existante 2013 (1983) Quelques arbres portant des fruits ont été observés, et quelques spécimens ont été recueillis par Ambrose.

(1996) Un arbre vivant, avec deux gousses de graines d’années antérieures au sol. L’état reproducteur doit être confirmé.

(2013) Oldham indique « Plusieurs arbres morts » et 1 petit arbre (10 pi) vivant.
Privée Sans objet
Essex Paquette et Lukerville (Canton d’Anderdon / Sandwich)

(NHIC EO_ID 93629)
Existante 2019 (1994) Deux sous-populations : celle de Paquette possède au total 140 arbres (51 < 5 pi, 26 arbres de 6 à 10 pi, 52 arbres de 11 à 15 pi, 10 arbres de 16 à 25 pi et 1 arbre de plus de 25 pi), et celle de Lukerville compte un total de 121 arbres.

(2017) Tous les arbres matures du site le plus à l’est de cette sous-population (Paquette) ont été coupés entre 2016 et 2017; des drageons étaient présents en 2017 (Lumb, 2018).

(2019) Paquette : L’espèce est présente le long du fossé de la route. Un total de 95 tiges vivantes ont été observées (toutes affichaient un DHP inférieur à 10 cm).
Lukerville : L’espèce est présente le long du fossé de la route. Un total de 75 tiges vivantes ont été observées : 63 tiges avaient un DHP inférieur à 10 cm, et 12 tiges affichaient un DHP situé entre 10 et 20 cm.
Privée Sans objet
Essex Île Pelée, lac Érié

(NHIC EO_ID 11228)
Existante 2012 (1981) Sheridan Point : 2 sites situés à proximité pourraient être issus du même clone. 6 arbres, plus 70 gaules; et un arbre seul (Ambrose, 1983). Confirmée comme étant existante en 1994, mais le nombre de tiges n’a pas été consigné (Oldham, 2000).
(2010) Deux « sous-populations » : 6 arbres, plus 70 ramets de la taille d’une gaule ou d’un semis; un grand arbre (Environment Canada, 2014).

(2012) Plusieurs arbres en bordure de la route. (Oldham).
Privée Sans objet
Essex Pelton (canton de Sandwich)

(NHIC EO_ID 93630)
Existante 2020 (1994) Un total de 773 arbres ont été recensés par Lebedyk (700 de moins de 5 pi, 40 de 6 à 10 pi., 20 de 11 à 15 pi., 4 de 16 à 25 pi et 9 de plus de 25 pi).

(2020) Cette propriété appartient à la famille depuis des générations; le propriétaire de la maison n’a pas mentionné d’activité ayant pu avoir un impact important sur les arbres. Lance a fait mention de 2 arbres dont le DHP était de 30 à 40 cm, de 5 arbres de 20 à 30 cm, de 17 arbres de 10 à 20 cm et de 196 tiges et drageons présentant un DHP inférieur à 10 cm.
Privée Sans objet
Essex Chemin Texas (canton d’Anderdon)

(NHIC EO_ID 93628)
Existante 2020 (1994) Total de 171 arbres (tous plus petits que 5 pi). Déclarée comme étant existante (Environment Canada, 2014).

(2020) 7 petits drageons, la plupart de la taille d’un semis, dans une mince bande gazonnée située entre le champ et le fossé de bordure de route.
Privée Sans objet
Essex Rivière Puce (canton de Maidstone)1 Existante 2016 (2016) Dix arbres dans un habitat convenable, déclarés comme ayant été plantés (Lumb, 2018). Publique (ERCA) Déplacé
Essex Saint Joachim, Lakeshore1 Existante 2018 (années 1980) Une plantation de chicots féviers est établie, probablement à partir de graines indigènes (Hoyer, comm. pers., 2020).

(2018) Des dizaines, peut-être même des centaines d’arbres sont observés, certains portant des gousses.
Publique (ERCA) Déplacé
Essex Parc national de la Pointe-Pelée1 Existante 2007 et 2016 (1976-1980) Prélèvements par E. Hanna en bordure du chemin près de l’aire de pique-nique de White Pine, et par Koch sur le site d’une ancienne pépinière (Dougan et Associates, 2007).

(2004-2005) La firme Dougan et Associates fait état de plusieurs sites où se trouvent des gaules et des arbres, mais elle n’a pas cartographié la superficie qu’ils occupent, car selon leur statut perçu dans le parc, ils sont de source horticole (Dougan et Associates, 2007).

(2007) Total de 8 chicots féviers de la taille d’un arbre et de 36 ramets de la taille d’un semis sur la portion continentale du parc national de la Pointe-Pelée. On croit qu’ils proviennent de spécimens plantés (NHIC, 2010).
(2007) T. Dobbie a fréquemment vu des gousses sur au moins 3 arbres après que l’étude de 2007 a été parachevée. (Jalava et al., 2008)
(2016) Des échantillons de feuilles sont prélevés sur 43 arbres plantés à 5 sites. Aucun autre détail disponible (Lumb, 2018).
Publique (Parcs Canada) Déplacé
Lambton Petrolia (canton d’Enniskillen)

(NHIC EO_ID 11215)
Existante 2019 (2011) Deux « sous-populations » : 51 arbres (2 morts) et 9 gaules (9 mortes), y compris 14 arbres portant des fruits ayant des gousses vides.
(2019) Nombreux arbres matures en bordure du ruisseau Bear.
Site situé au nord : Un total de 80 tiges vivantes sont observées : 2 arbres de 40 à 50 cm, 19 tiges de 30 à 40 cm, 18 tiges de 20 à 30 cm, 19 tiges de 10 20 cm et 22 tiges de moins de 10 cm. 2 tiges mortes. Aucune gousse observée.
Site situé au sud : 3 arbres affichant un DHP de 20 à 30 cm, 2 arbres de 10 à 20 cm et 15 tiges de moins de 10 cm.
Publique (SCRCA) / Privée Sans objet
Lambton Bois de chicots féviers de Shetland (canton de Zone) (nommé « ruisseau Haggerty » dans Oldham, 2000)

(NHIC EO_ID 2113)
Existante 2019 (1983) Le chicot févier est l’espèce dominante dans le peuplement, avec 82 arbres et 110 gaules ou tiges plus petites. Aucun fruit observé, seulement des fleurs staminées; le peuplement est peut-être un clone mâle (Ambrose, 1983).

(2011) J. Jalava recense 74 arbres, 120 gaules et 123 semis ou ramets, plus 18 arbres et gaules morts, y compris 12 arbres portant des fruits (l’état reproducteur doit être confirmé).

(2018) S. Lumb a conclu dans son étude génétique qu’il ne s’agit pas d’un peuplement de sexe mélangé. Voilà pourquoi l’état reproducteur doit encore faire l’objet de plus amples études (Lumb, comm. pers., 2019).

(2019) Grande population possédant des arbres matures et beaucoup de régénération. 80 % de couvert forestier dans la zone où le chicot févier est concentré. Un total de 233 tiges vivantes observées : 1 tige affichant un DHP de 80 à 90 cm, 8 tiges de 50 à 60 cm, 5 tiges de 40 à 50 cm, 11 tiges de 30 à 40 cm, 18 tiges de 20 à 30 cm, 40 tiges de 10 à 20 cm et 150 tiges de moins de 10 cm (DHP). Aucune gousse observée.
Privée Sans objet
Lambton Première Nation de Walpole Island, population 1

(NHIC EO_ID 5346)
Existante 2011 (2011) C. Jacobs indique qu’il y a deux « sous-populations » le long de la rivière : un clone mâle d’environ 95 arbres et ramets de la taille d’une gaule; un clone femelle d’environ 5 arbres et une gaule (Environment Canada, 2014). Publique (territoire domanial) Sans objet
Lambton Première Nation de Walpole Island, population 2

(NHIC EO_ID 5345)
Existante 2011 (2011) C. Jacobs recense environ 20 arbres (Environment Canada, 2014). Publique (territoire domanial) Sans objet
Lambton Wilkesport (canton de Sombra)

(NHIC EO_ID 11221)
Existante 2017 et 2019 (estimation de 1982 à 1992) Un site avec plus de 200 drageons (peut-être tous issus du même système racinaire) (Oldham, 2000)
(2005) Deux « sous-populations » : plus de 200 ramets, dont certains de la taille d’une gaule (DHP de 8 à 10 cm); « plusieurs » arbres ayant un DHP de 10 à 30 cm (Environment Canada, 2014).

(2017) Il est fait mention que le site en bordure du ruisseau Black compte 5 arbres de 30 à 40 cm (DHP), 20 arbres de 20 à 30 cm, 15 arbres de 10 à 20 cm et 57 tiges de moins de 10 cm (Lumb, 2018). Plus à l’est, il y a une mention de 3 arbres affichant un DHP de 16 à 18 cm (Mills et Craig, 2008) où Lumb a échantillonné un arbre en 2017; aucune mention d’observation du CIPN ne correspond à cette dernière, qui doit donc être évaluée par le CIPN.

(2019) Grand nombre de tiges des deux côtés d’un fossé de drainage sur la rive nord de la rivière Sydenham. Un total de 153 tiges vivantes sont observées : le côté est du fossé compte 15 tiges de 20 à 30 cm, 33 tiges de 10 à 20 cm, 48 tiges de moins de 10 cm et 4 tiges mortes; le côté ouest du fossé compte 11 tiges de 20 à 30 cm, 19 tiges de 10 à 20 cm, 26 tiges de moins de 10 cm et 6 tiges mortes. Un seul ramet est observé à environ 20 m à l’ouest du peuplement principal.

Le site ouest de cette sous-population n’a pas été observé, et le site est n’a pas été visité.
Publique (SCRCA) Effectifs augmentés
Lambton /
Middlesex
Grey Tract (canton de Brooke / Mosa)

(NHIC EO_ID 5347)
Existante 2019 (1982 ou 1983) Une colonie a été trouvée mais n’est pas mentionnée dans le rapport de situation original (Oldham, 2000)
(1990) 34 arbres (DHP de 10 à 36 cm), et ramets de la taille d’une gaule ou d’un semis (Oldham, 2000).

(2007-2008) Le bosquet situé à l’est est menacé par un niveau d’eau élevé causé par un canal obstrué. Deux arbres portent de petites gousses (Mills et Craig, 2008). Craig observe de petites gousses au sol qui pourraient ne pas avoir porté de graines (D. Craig, comm. pers., 2019).

(2019) Un total de 19 tiges vivantes sont observées.
Zone 1 : 6 arbres vivants matures; 2 grandes tiges cassées. 1 jeune tige de moins de 10 cm (DHP). Plusieurs des tiges présentent des blessures partiellement fermées; présence d’un peu de décomposition.
Zone 2 : 10 arbres matures, 2 jeunes tiges; tiges en santé comportant des marques de blessures isolées.

Le déclin du frêne causé par l’agrile du frêne a créé des brèches dans le couvert forestier. Aucune gousse observée.
Publique (municipalité de Southwest Middlesex) Sans objet
Lambton /
Middlesex
Zone de protection de la nature A.W. Campbell1 Existante 2008 1 des 4 arbres plantés produit des gousses (Mills et Craig, 2008). Publique (Office de protection de la nature de la région de St. Clair [SCRCA]) Déplacé
Middlesex Zone de protection de la nature de Strathroy1 Existante 2008 3 arbres plantés dans un milieu boisé près du réservoir (Mills et Craig, 2008). Publique (SCRCA) Déplacé
Middlesex Cairngorm, Middlesex1 Existante 2008 3 arbres plantés en 1998, le plus gros produisant des gousses. Les graines provenaient d’un arbre prélevé en 1995 à la station forestière St. Williams (Mills et Craig, 2008). Publique (SCRCA) Déplacé
Chatham-Kent Ruisseau Bear, baie de Mitchell (canton de Dover)

(NHIC EO_ID 11220)
Existante2 Années 1950
et
2019
(années 1950) Mention d’« un seul peuplement dense ».
En 1983, il y avait neuf arbres et six gaules et drageons dans la plaine inondable. Il s’agit d’un peuplement en déclin qui compte beaucoup d’arbres morts et peu de régénération (Ambrose, 1983).


Déclarée disparue (COSEWIC, 2000; Environment Canada, 2014).

(2019) A. Woodliffe a observé 3 arbres (1 ayant déjà produit des gousses par le passé) le long de la baie de Mitchell, suffisamment près de l’observation faite dans les années 1950 pour être considérée comme faisant partie de la même sous-population. Le CIPN devra déterminer si ces occurrences constituent des éléments distincts.
Publique Sans objet
Chatham-Kent Florence (canton de Zone / Dawn)

(NHIC EO_ID 11223)
Existante2 1950
et
2020
(1948) Espèce récoltée « près de Florence » par J. Smith.

(1981) Recherches effectuées sur le site, mais l’espèce n’est pas trouvée; le propriétaire foncier affirme que cet arbre et la rangée d’arbres ont été enlevés.

(2000) D. Craig observe 1 arbre portant des graines près de Croton (non seulement en 2000, mais également dans les années suivantes) le long de la rive nord de la rivière Sydenham. Il s’agit d’un site différent de celui où l’espèce a été récoltée en 1948.

(2016) Des images aériennes montrent des preuves d’un déboisement effectué entre 2011 et 2016 dans les environs de la mention de 1948, ce qui suggère que ce site est disparu.

(2020) Lance observe le site depuis la rive sud et fait mention d’un arbre de 50 à 60 cm de DHP, d’un arbre de 20 à 30 cm et d’un arbre d’environ 10 cm de DHP, tous en bonne condition. Aucune gousse visible, et aucun drageon observé.

Cette sous-population est déclarée disparue (Environment Canada, 2014). Le CIPN devra déterminer si ces occurrences constituent des éléments distincts.
Privée Sans objet
Lambton Rivière Sydenham, Wallaceburg (canton de Sombra)

(NHIC EO_ID 11214)
Existante2 2020 Un arbre isolé est trouvé en bordure d’un chemin de concession (1982-1992) Un arbre. Non mentionné dans le rapport de situation original du COSEPAC, mais consigné dans Oldham (2000) (site 14 de la figure 1).
Déclarée comme historique (Environment Canada, 2014).
(2017) Lumb (2018) fait mention d’un arbre tout juste au nord de l’ancienne mention, mais de plus petit diamètre. Cette observation signifie qu’il pourrait y avoir présence de plus d’un arbre, mais il faudrait effectuer de plus amples recherches.
(2020) Lance confirme la présence des deux mentions précédentes : la plus ancienne mention comporte 1 arbre de 40 à 50 cm de DHP, 4 arbres de 10 à 20 cm et 58 jeunes drageons de différentes grosseurs; quant à la mention de 2017, elle consiste en 1 arbre affichant un DHP de 23 cm.
Publique (canton de St. Clair) Sans objet
Essex Île North Harbour, lac Érié
(NHIC EO_ID 2111)
Présumée existante2 1987 (1987) « Plusieurs arbres dans le centre de l’île, aucun fruit. » (Oldham) Privée Sans objet
Lambton Rivière Sydenham, Alvinston (canton de Brooke)
(NHIC EO_ID 31856)
Présumée existante2 1993 (1993) Craig a observé 20 arbres (DHP de 45 à 65 cm).
Déclarée existante (Environment Canada, 2014).
Privée Sans objet
Lambton Rivière Sydenham, Florence (canton d’Euphemia)
(NHIC EO_ID 31854)
Présumée existante2 1993 (1993) 6 arbres (DHP de 45 à 50 cm); aucune information disponible concernant la production de graines ou la régénération.

(1996-1997) Selon les données du CIPN, aucune graine et aucun drageon n’ont été observés en 1996 et en 1997.

Déclarée comme existante (Environment Canada, 2014).
Privée Sans objet
Lambton Ruisseau Bear, Avonry (canton de Sombra)

(NHIC EO_ID 31986)
Présumée existante2 1999 (1983) 9 arbres et 6 gaules et drageons. Il s’agit d’un peuplement en déclin qui comporte beaucoup d’arbres morts et peu de régénération (1983).


(1999) « 2 arbres présents. Le propriétaire affirme qu’il n’a vu aucun fruit depuis qu’un troisième arbre a été coupé quelques années auparavant. » (Craig)
Privée Sans objet
Essex Ville de Windsor
(NHIC EO_ID 11212)
Historique 1981 (1981) 3 arbres matures, tous des mâles. Déclarés comme étant des « arbres matures reliques » par Waldron. Privée Sans objet
Essex Zone de protection de la nature Devonwood (canton de Sandwich)

(NHIC EO_ID 11213)
Non retrouvée2 1977 (1977) Un jeune arbre affichant un DHP d’environ 15 cm (NHIC, 2019a).

(2019) Les alentours de la mention de 1977 ont fait l’objet de fouilles exhaustives, et aucun arbre n’a été trouvé.
Quelques éclaircies dans le couvert forestier; l’espèce-cible pourrait ne plus être présente, mais il pourrait être nécessaire d’effectuer des recherches exhaustives dans la forêt avant d’en arriver à cette conclusion.

Déclarée « historique » (Environment Canada, 2014).
Publique
(ERCA)
Sans objet
Elgin / Middlesex ZINS des plaines inondables de la rivière Thames (canton d’Ekfrid / Dunwich)

(NHIC EO_ID 11217)
Disparue 1978 (1978) Environ 50 arbres (DHP de 15 à 20 cm).
Aucun arbre n’a pu être trouvé en 1981 après le déboisement du site (Ambrose, 1983). Aucun arbre trouvé en 1991 (Bowles, 1992). Ce site a probablement été éliminé.

Déclarée disparue (Environment Canada, 2014).
Sans objet Sans objet
Norfolk Ruisseau de Dedrick, St. Williams (canton de Walsingham)
(NHIC EO_ID 31875)
Disparue 1950 Déclarée disparue (COSEWIC, 2000; Environment Canada, 2014). Sans objet Sans objet
Norfolk Ruisseau Forestville, Forestville (canton de Charlotteville)
(NHIC EO_ID 31878)
Disparue 1955 Déclarée disparue (Environment Canada, 2014). Sans objet Sans objet
Oxford Norwich (canton de Norwich)
(NHIC EO_ID 11224)
Disparue 1927 Déclarée disparue (COSEWIC, 2000; Environment Canada, 2014). Sans objet Sans objet

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2022-01-14