Crapaud des Grandes Plaines (Anaxyrus cognatus) : addenda au rapport de situation du COSEPAC au Canada 2023

Titre officiel : Addenda au rapport de situation du COSEPAC sur le Crapaud des Grandes Plaines Anaxyrus cognatus au Canada 2023

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Préoccupante 2023

Matériel appartenant à des tierces parties

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Information sur le document

*Addenda au rapport de situation du COSEPAC sur le crapaud des Grandes Plaines (Anaxyrus cognatus).

Le présent rapport peut être cité de la manière suivante :

COSEPAC. 2023. Addenda au rapport de situation du COSEPAC sur le crapaud des Grandes Plaines (Anaxyrus cognatus) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xxv p. (Registre public des espèces en péril).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Pamela Rutherford d’avoir rédigé l’addenda au rapport de situation sur le crapaud des Grandes Plaines (Anaxyrus cognatus) au Canada. La supervision et la révision de cet addenda ont été assurées par Tom Herman, coprésident du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site de web : cosepac.ca

Also available in English under the title “Addendum to the COSEWIC Status Report on the Great Plains Toad Anaxyrus cognatus in Canada”.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Mai 2023

Nom commun : Crapaud des Grandes Plaines

Nom scientifique : Anaxyrus cognatus

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : Ce crapaud fouisseur longévif est réparti de façon éparse dans les provinces des Prairies du sud du Canada. Il passe la plus grande partie de sa vie sous terre, d’où il émerge sporadiquement pour se nourrir, et il se reproduit dans de petites étendues d’eau éphémères. La perte et la dégradation d’habitat, causées en particulier par des changements dans les pratiques de gestion de l’eau et l’utilisation des terres agricoles, continuent d’avoir des conséquences sur l’espèce. Celle-ci est également vulnérable à l’augmentation de la fréquence et de l’étendue des sécheresses liées aux changements climatiques. La disponibilité des sites de reproduction, déjà restreints, se voit réduite à la fois directement par le manque de précipitations et indirectement par la modification des régimes de gestion de l’eau, ce qui entraîne des échecs de recrutement et des fluctuations démographiques prononcées.

Répartition au Canada : Alberta, Saskatchewan, Manitoba

Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1999. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002, en avril 2010 et en mai 2023.

COSEPAC Addenda

Préface

Les activités de relevé ciblant le crapaud des Grandes Plaines ont augmenté depuis l’évaluation précédente, soit de 2010 à 2019. Ces relevés ont notamment permis d’augmenter le nombre d’observations dans l’ouest (région de Great Sandhills) et le sud-est de la Saskatchewan et dans le sud-ouest du Manitoba (près de Melita). À la suite de ces relevés, l’indice de zone d’occupation et la zone d’occurrence ont tous deux augmenté. Ces changements reflètent une meilleure connaissance de l’aire de répartition de l’espèce plutôt qu’un changement réel de la zone d’occupation.

Deux plans de gestion ont été publiés depuis l’évaluation précédente, l’un pour l’Alberta (Environment Alberta Environment and Parks, 2015) et l’autre pour le Canada (Environment Canada, 2013). Ces plans ont permis de cerner les menaces suivantes : l’application de pesticides et d’engrais, le surpâturage par le bétail, l’exploitation pétrolière et gazière, la mortalité routière, les maladies épidémiques et les parasites, et la sécheresse persistante, qui pourrait être exacerbée par les changements climatiques. Les menaces liées aux barrages, à la gestion de l’eau, à l’agriculture et aux changements climatiques ont particulièrement augmenté depuis l’évaluation précédente. L’Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP), qui contribuait à assurer la durabilité du pâturage par le bétail et à promouvoir la conservation des sols et de l’eau en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, a été aboli en 2009. La perte de l’ARAP pourrait entraîner une dégradation de l’habitat du crapaud des Grandes Plaines; cependant, en l’absence d’intention apparente des propriétaires fonciers de modifier leurs pratiques de gestion des terres, les conséquences immédiates sur l’espèce sont probablement limitées. En outre, selon des données robustes, le crapaud des Grandes Plaines est très vulnérable aux changements climatiques. L’augmentation de la fréquence et de l’étendue des sécheresses devrait avoir un effet négatif sur l’habitat de reproduction restreint de l’espèce, entraînant un échec de recrutement et des fluctuations de population plus prononcées.

Les deux plans de gestion recommandent les mesures suivantes : améliorer le suivi de la répartition et de l’abondance de l’espèce, promouvoir des activités de gestion ciblées, accroître la participation du public à la conservation de l’espèce par la sensibilisation et la communication, assurer la protection de l’habitat par des pratiques de gestion bénéfiques (PGB) et répondre aux besoins d’informations supplémentaires par la réalisation de recherches.

Résumé

Description et importance de l’espèce sauvage

Le crapaud des Grandes Plaines est endémique dans les prairies de l’Amérique du Nord. L’espèce a été réassignée du genre Bufo au genre Anaxyrus. Ce crapaud se distingue des autres espèces du Canada par sa taille relativement grande (47-115 mm du museau au cloaque pour les adultes), des crêtes crâniennes en forme de « L » derrière les yeux et des taches paires sombres à bordure claire sur un dos gris, brun clair ou olive. Le comportement nocturne et fouisseur de l’espèce rend les observations et les activités de suivi difficiles. L’appel extrêmement fort, décrit comme un « bruit strident explosif et assourdissant semblable à celui produit par un marteau perforateur » est distinct de tous les autres amphibiens qui utilisent le même habitat au Canada. Le rapport ne fait état d’aucune connaissance traditionnelle autochtone (CTA) spécifique à l’espèce. Toutes les espèces sont importantes et sont interconnectées et interdépendantes.

Répartition

L’aire de répartition du crapaud des Grandes Plaines s’étend depuis le sud des provinces des Prairies au Canada (Manitoba, Saskatchewan et Alberta) jusqu’au centre-sud du Mexique, en passant par les prairies nord-américaines. Au Canada, on compte le plus grand nombre de mentions en Alberta, et il y a des observations éparses dans le sud de la Saskatchewan et dans l’extrême sud-ouest du Manitoba.

Habitat

Le crapaud des Grandes Plaines est associé au biome des prairies de l’Amérique du Nord. Les adultes sont principalement terrestres et fouisseurs. Les mares éphémères sont utilisées comme habitat de reproduction. Bien que l’espèce soit présente dans certaines zones cultivées, la plupart des mentions de l’espèce au Canada sont associées aux prairies indigènes.

Biologie

L’espèce passe la plus grande partie de sa vie sous terre. Elle émerge pour se reproduire et se nourrir la nuit pendant la saison d’activité (d’avril à septembre), en particulier dans des conditions chaudes et humides. Elle passe l’hiver enfouie sous la ligne de gel. La reproduction a lieu au printemps dans des mares temporaires peu profondes et est souvent stimulée par de fortes pluies. Les individus peuvent se déplacer de plus d’un kilomètre durant la saison d’activité. La durée de génération est d’environ cinq ans.

Taille et tendances des populations

La taille et les tendances des populations sont inconnues. Le crapaud des Grandes Plaines est présent en groupes à des densités relativement faibles. Le succès reproductif varie fortement d’une année à l’autre et d’une région à l’autre. Dans des conditions humides, les crapauds peuvent se reproduire en très grand nombre; en revanche, pendant les années de sécheresse, ils peuvent ne pas se reproduire du tout. Le nombre d’adultes fluctue fortement d’une année à l’autre, reflétant ainsi la variation des précipitations au cours des saisons de reproduction précédentes, bien que les données soient insuffisantes pour déterminer si les fluctuations sont marquées (supérieures à un ordre de grandeur). Dans certaines parties de l’aire de répartition canadienne de l’espèce, les sous-populations sont devenues dispersées et isolées. On suppose que celles-ci sont en déclin dans l’ensemble de l’aire de répartition à cause de la diminution de la qualité et de la quantité d’habitat et des effets négatifs attribuables aux changements climatiques.

Menaces

Les barrages et la gestion de l’eau constituent aujourd’hui la principale menace. L’augmentation de la gestion de l’eau due aux sécheresses, exacerbées par les changements climatiques, a entraîné une hausse de l’irrigation et du drainage par canalisations ainsi qu’une diminution de la quantité d’eau disponible, ce qui réduit l’habitat de reproduction disponible. Le crapaud des Grandes Plaines est très vulnérable aux changements climatiques, en particulier aux sécheresses, aux tempêtes et aux inondations. Les cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois constituent la deuxième menace en importance.

Protection, statuts et classements

Avant la rédaction du présent addenda, le crapaud des Grandes Plaines a été désigné (évalué) « espèce préoccupante » en avril 1999. Le statut a été réexaminé et confirmé en mai 2002 et en avril 2010. L’espèce a été initialement inscrite à l’annexe 3 en tant qu’espèce préoccupante. En janvier 2005, elle a été ajoutée à l’annexe 1, toujours en tant qu’espèce préoccupante. Elle est classée N5 aux États-Unis, N3 au Canada, S2S3 en Alberta, S3 en Saskatchewan et S2 au Manitoba. Aucune protection spéciale n’est accordée au crapaud des Grandes Plaines en Alberta et en Saskatchewan, mais l’espèce est considérée comme protégée au titre de la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba et du Wildlife Act de l’Alberta.

Résumé technique

Anaxyrus cognatus
Crapaud des Grandes Plaines (auparavant crapaud des steppes)
Great Plains Toad
Répartition au Canada : Alberta, Saskatchewan, Manitoba

Données démographiques

Liste des questions et données démographiques sur les évaluation précédente et actuelle
Questions et données démographiques Évaluation précédente Évaluation actuelle
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population) Environ 5 ans, selon la méthodologie de l’UICN Environ 5 ans, selon la méthodologie de l’UICN
Y a-t-il un déclin continu [observé, estimé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Inconnu Oui, déclin inféré d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Pourcentage [observé, estimé ou prévu] de déclin continu du nombre total d’individus matures sur 3 ans [ou 1 génération, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] Inconnu Inconnu
Pourcentage [observé, estimé ou présumé] de déclin continu du nombre total d’individus matures sur 5 ans [ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] Inconnu Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Inconnu à cause de l’absence de données démographiques ou d’analyse des menaces Réduction inférée d’environ 30 % sur 3 générations (2004-2019), d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Pourcentage [estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Inconnu à cause de l’absence de données démographiques ou d’analyse des menaces Réduction inférée et présumée d’environ 30 % (incertitude) sur 3 générations (2019-2034), d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Pourcentage [observé, estimé, inféré, présumé ou suspecté] [de réduction ou d’augmentation] du nombre d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu à cause de l’absence de données démographiques ou d’analyse des menaces Réduction inférée d’environ 30 % (incertitude) sur 3 générations (2019-2034), d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles? Inconnu Non, les tendances en matière d’habitat et les menaces se poursuivent
Est-ce que les causes du déclin sont clairement comprises? Inconnu Oui, les tendances en matière d’habitat et les menaces sont attestées
Est-ce que les causes du déclin ont effectivement cessé? Inconnu Non, les tendances en matière d’habitat et les menaces se poursuivent
Y a-t-il des fluctuations du nombre d’individus matures? Oui, mais la taille des fluctuations est inconnue Oui, des fluctuations possiblement importantes, mais les données sont insuffisantes pour en déterminer l’ampleur

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Qualité de l’habitat

La qualité de l’habitat devrait continuer à se dégrader, entraînant un déclin de la population, principalement à cause de deux menaces croissantes : les changements de la gestion des terres et les changements climatiques. La nature et les effets de ces menaces sont examinés ci-dessous. Le déclin inféré à l’encadré 2 et les réductions inférées aux encadrés 5 à 7 sont basés sur la valeur médiane du déclin de la population (fourchette de 10 à 70 %), d’après l’impact global des menaces attribué, établi à « élevé » dans le calculateur des menaces.

Information sur les relevés

Les relevés se sont concentrés sur la détection de l’espèce; aucune nouvelle information sur l’abondance ou les tendances de la population n’est disponible.

Information sur la répartition


Liste de information sur la répartition sur évaluation précédenteet et présente
Questions et information sur la répartition Évaluation précédente Présente évaluation
Superficie estimée de la zone d’occurrence 134 200 km2, calculée à l’aide du plus petit polygone convexe comprenant les occurrences connues (1998-2008) 154 922 km2, calculée à l’aide du plus petit polygone convexe comprenant les occurrences connues (2010-2019)
Indice de zone d’occupation (IZO) [grille à carrés de 2 km de côté] 1 276 km2, l’IZO peut être beaucoup plus grand, car un plus grand nombre de sous-populations pourraient être découvertes (1998-2008) 1 708 km2 (2010-2019)
La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale (comme indicateur du nombre d’individus) se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
  1. Inconnu
  2. Inconnu
Selon la justification de la désignation, il n’y a pas de fragmentation grave
  1. Inconnu
  2. Inconnu
Il est probable qu’il n’y ait pas de fragmentation grave, mais il n’y a pas d’estimation des sous-populations pour évaluer le point a.
Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) > 10, d’après les principales menaces : cultures, mortalité routière, utilisation d’herbicides et de pesticides et exploitation pétrolière et gazière > 10, d’après les principales menaces : agriculture, production d’énergie, gestion et utilisation de l’eau, sécheresse
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Inconnu à cause du manque de données sur les changements de l’habitat Non, d’après une comparaison avec le rapport du COSEPAC de 2010
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Inconnu, mais pourrait être en déclin Oui, inféré d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Inconnu, mais probablement en déclin Inconnu, mais probablement en déclin, d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?* Inconnu, mais probablement en déclin Inconnu, mais probablement en déclin, d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Inconnu, mais probablement en déclin Oui, déclin inféré de la superficie, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat, d’après le calculateur des menaces
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? Non Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non Non

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC pour obtenir des précisions sur ce terme.

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Zone d’occurrence : Dans le rapport du COSEPAC de 2010, la zone d’occurrence était de 134 200 km2. Dans le présent rapport, elle est de 120 107 km2, d’après les mentions de 1957 à 2009. La zone d’occurrence récente (2010-2019) est de 154 922 km2, ce qui représente une augmentation de 20 722 km2, soit 15,4 %, par rapport à la zone d’occurrence précédente (COSEWIC, 2010) et une augmentation de 34 815 km2, soit 30 %, par rapport à la zone d’occurrence historique (1957-2009) (figure 1).

IZO : Dans le COSEPAC de 2010, l’IZO était de 1 276 km2. Dans le présent rapport, il est de 1 696 km2, d’après les mentions de 1957 à 2009. L’IZO récent (2010-2019) est de 1 708 km2, ce qui représente une augmentation de 432 km2, soit 33,9 %, par rapport à l’IZO précédent (COSEWIC, 2010) et une augmentation de 12 km2, soit 0,07 %, par rapport à l’IZO historique (1957-2009) (figure 1).

Les augmentations de la zone d’occurrence et de l’IZO connus reflètent probablement des activités de recherche accrues et non une augmentation réelle de la zone d’occupation; on peut ainsi avoir une connaissance plus complète de la répartition de l’espèce, en particulier en Saskatchewan et au Manitoba.

Localités : Le nombre de localités fondées sur les menaces demeure inconnu, mais il est supérieur aux seuils des critères d’évaluation (c.-à-d. >10).

Information sur les relevés : En Alberta, il y a peu de changement de la zone d’occurrence et de l’IZO par rapport aux données précédentes (COSEWIC, 2010). La plupart des observations étaient fortuites, et un relevé effectué en 2018 dans le nord-ouest de Taber est mentionné.

En Saskatchewan, il y a eu une augmentation du nombre de mentions dans la région de Great Sandhills (ouest de la province). Des relevés ont été effectués en 2010 dans le sud-ouest de la province (Fish and Wildlife Branch, 2011). De plus, A. Didiuk a effectué des relevés dans cette région (des relevés des larves en 2010-2012, des relevés d’écoute des chants en 2011-2012 et un relevé limité dans le temps en 2013-2014), mais les coordonnées des occurrences n’étaient pas disponibles pour le présent rapport. A. Didiuk a également mené des relevés dans le sud-est de la Saskatchewan (près de la frontière avec le Manitoba) de 2013 à 2015, en 2016 et en 2018, et jusqu’à Estevan, en Saskatchewan (120 km à l’ouest de la frontière entre la Saskatchewan et le Manitoba). Lors des relevés réalisés dans l’ouest de la Saskatchewan, A. Didiuk a fait des arrêts dans 816 milieux humides et 1 260 arrêts en bordure de route, pour un total de 130 détections. Des larves du crapaud des Grandes Plaines ont été observées dans 61 des 861 milieux humides (7,1 %) et des chants de l’espèce ont été entendus lors de 69 des 1 260 arrêts en bordure de route (5,5 %).

Au Manitoba, l’intensification des relevés de 2010 à 2019 (par Rutherford, Didiuk et le CDC du Manitoba) a entraîné plus d’observations dans le sud-ouest de la province, ce qui a fait augmenter l’IZO, sans toutefois modifier l’aire de répartition globale au Manitoba. Dans le cadre des relevés menés dans le sud-est du Manitoba, jusqu’à 30 km de la frontière avec la Saskatchewan, 3 308 arrêts en bordure de route ont été effectués, et des chants de crapauds des Grandes Plaines ont été détectés lors de 601 arrêts (18,2 %). Durant des relevés effectués de 2013 à 2018, des crapauds ont été observés jusqu’à 30 km de la frontière entre la Saskatchewan et le Manitoba; ces occurrences sont contiguës à celles du sud-ouest du Manitoba. Ces données n’étaient pas disponibles pour le présent rapport; si elles étaient incluses, elles entraîneraient une légère augmentation de l’IZO, mais aucun changement de la zone d’occurrence.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Liste des nombre d’individus matures dans chaque sous-population sur évaluation précédente et présente
Sous-population Évaluation précédente Présente évaluation
AB : Suffield-Medicine Hat Inconnu, plus gros « groupe » de populations Inconnu
AB : Onefour Inconnu, populations plus regroupées Inconnu
AB : Skiff Inconnu, petite population, regroupée dans une zone cultivée Inconnu
AB : Tilley-Vauxhall-Taber-Grassy Lake Inconnu, deuxième plus grande population Inconnu
SK : Maple Creek-Fox Valley (ouest de la Saskatchewan) Inconnu Inconnu
SK : Gainsborough (coin sud-est de la Saskatchewan) Inconnu Inconnu
MB : Lyleton-Coulter-Melita Inconnu Inconnu
Total Inconnu, mais probablement de plus de 10 000 Inconnu, mais probablement de plus de 10 000

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Aucun changement depuis la dernière évaluation

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins 20 % sur 20 ans ou [5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans] ou 10 % sur 100 ans]?

Évaluation précédente: Inconnu, l’analyse n’a pas été effectuée
Évaluation actuelle: Inconnu, l’analyse n’a pas été effectuée

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Inconnu, l’analyse n’a pas été effectuée. La probabilité de disparition à l’état sauvage est inconnue.

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces et facteurs limitatifs sur évaluation précédente et présente
Menaces et facteurs limitatifs Évaluation précédente Présente évaluation
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non Oui (voir l’annexe I); l’impact global des menaces attribué est élevé (2022)
Principales menaces
  1. Cultures répandues et en expansion avec pour conséquence la perte et la fragmentation d’habitat (2.1) – inconnu
  2. Mortalité routière (4.1) – inconnu
  3. Herbicides et pesticides : mortalité directe et troubles de reproduction (9.3) – inconnu
  4. Sécheresse étendue et de plus en plus fréquente (11.2) – inconnu
  5. Perte d’habitat et autres effets de l’exploitation forestière et gazière (3.1) – inconnu
  1. Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (7.2) – impact élevé-moyen
  2. Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (2.1) – impact moyen-faible
  3. Énergie renouvelable (3.3) – impact moyen-faible
  4. Sécheresses (11.2) – impact moyen-faible
  5. Élevage de bétail (2.3) – impact faible
  6. Forage pétrolier et gazier (3.1) – impact faible
  7. Routes et voies ferrées (4.1) – impact faible
  8. Guerre, troubles civils et exercices militaires (6.2) – impact faible
  9. Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (8.1) – impact faible
  10. Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques (8.2) – impact faible
  11. Effluents agricoles et sylvicoles (9.3) – impact faible
  12. Tempêtes et inondations (11.4) – impact inconnu
Quels facteurs limitatifs sont pertinents? Sans objet Dépendance à l’égard de petits plans d’eau éphémères pour la reproduction, dont la présence est limitée dans l’espace et le temps; grande fidélité au site

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Il y a eu peu de changements relatifs aux menaces déterminées, mais les menaces ont été quantifiées à l’aide du récent calculateur de menaces (décembre 2022). Les barrages et la gestion de l’eau sont maintenant considérés comme la principale menace. L’augmentation de la gestion de l’eau due aux sécheresses, exacerbées par les changements climatiques, a entraîné une augmentation de l’irrigation et du drainage par canalisations ainsi qu’une diminution de l’eau disponible en général, ce qui réduit l’habitat de reproduction disponible. Shank et Nixon (2014) ont évalué les conséquences des changements climatiques, en particulier des sécheresses. Le crapaud des Grandes Plaines a été considéré comme une espèce très vulnérable aux changements climatiques.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Liste des Immigration de source externe de l’extérieur du Canada
Immigration de source externe Évaluation précédente Présente évaluation
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. Montana : S2
Dakota du Nord : SNR Minnesota : SNR
Montana : S2
Dakota du Nord : SNR
Minnesota : S3
Une immigration a-t-elle été constatée ou est‑elle possible? Inconnu Inconnu
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?+ Oui, mais il y a un déclin de l’habitat Oui, mais il y a un déclin de l’habitat
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+ Sans objet Oui, à cause des changements de à la gestion des terres et des changements climatiques
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+ Sans objet Oui, à cause des changements de à la gestion des terres et des changements climatiques
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Sans objet Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non, pas sans intervention humaine, compte tenu de la distance par rapport aux sous‑populations états‑uniennes connues les plus proches, de la culture répandue dans les zones entre les populations et de la cote S2 au Montana, État le plus proche de la plupart des sous‑populations canadiennes Peu probable, car les sous‑populations voisines sont également classées S2 (Montana) et S3 (Minnesota)

+ Voir le Tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Le statut de conservation au Manitoba est passé de S2S3 à S2 en 2010. La protection de l’espèce n’a pas changé. Il y a eu un changement au niveau de l’ARAP, mais il n’y a aucune intention apparente des propriétaires fonciers de changer les pratiques de gestion des terres, ce qui donne à penser qu’il ne devrait pas y avoir d’autres pertes d’habitat au profit de la culture. Le statut de conservation en Alberta est passé de S2 à S2S3 en 2010.

Liste rouge de l’UICN (préoccupation mineure) (2015)

Cote mondiale : G5 (2016)

États‑Unis : N5
Arizona : S5; Colorado : S4; Iowa : S4; Kansas : S5; Minnesota : S3; Missouri : S3; Montana : S2; Nation navajo : S3; Nebraska : S5; Nevada : S2; Nouveau‑Mexique : S5; Dakota du Nord : SNR; Oklahoma : SNR; Dakota du Sud : S5; Texas : S5; Utah : S1; Wyoming : S3

Canada : N3
Alberta : S2S3; Saskatchewan : S3; Manitoba : S2

La probabilité d’immigration de source externe à partir de sous‑populations des États‑Unis à proximité reste faible, car celles‑ci sont également évaluées comme S2 (Montana) et S3 (Minnesota), bien que la population du Dakota du Nord soit évaluée comme SNR (non classé).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

La publication de certaines données sur l’occurrence pourrait‑elle nuire davantage à l’espèce sauvage ou à son habitat? Non, présente évaluation

Explication des changements depuis la dernière évaluation

Sans objet

Historique du statut

Historique du statut du COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante en avril 1999. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002, en avril 2010, et en mai 2023.

Statut et justification de la désignation

Statut : Préoccupante

Code alphanumérique : Sans objet

Code numérique pour le changement de statut : Sans objet

Justification de la désignation : Ce crapaud fouisseur longévif est réparti de façon éparse dans les provinces des Prairies du sud du Canada. Il passe la plus grande partie de sa vie sous terre, d’où il émerge sporadiquement pour se nourrir, et il se reproduit dans de petites étendues d’eau éphémères. La perte et la dégradation d’habitat, causées en particulier par des changements dans les pratiques de gestion de l’eau et d’utilisation des terres agricoles, continuent d’avoir des conséquences sur l’espèce. Celle‑ci est également vulnérable à l’augmentation de la fréquence et de l’étendue des sécheresses liées aux changements climatiques. La disponibilité des sites de reproduction, déjà restreints, se voit réduire à la fois directement par le manque de précipitations et indirectement par la modification des régimes de gestion de l’eau, ce qui entraîne des échecs de recrutement et des fluctuations démographiques prononcées.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Données insuffisantes pour inférer, prévoir ou présumer les tendances des populations, bien que l’impact global « élevé » du calculateur des menaces prévoie un déclin de 10 à 70 % au cours des 3 prochaines générations.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. L’IZO de 1 708 km2 est inférieur au seuil de la catégorie « espèce menacée », mais la population n’est pas gravement fragmentée et est présente dans plus de 10 localités.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. Données insuffisantes pour déterminer le nombre d’individus matures, qui dépasse probablement 10 000, soit le seuil pour la catégorie « Espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. La population n’est pas très petite et la répartition n’est pas restreinte.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été affectée.
(b) l’espèce sauvage peut devenir « menacée » si les facteurs dont on craint l’influence négative sur sa longévité ne sont ni renversés ni gérés de façon efficace.

Remerciements

Environnement et Changement climatique Canada a assuré le financement de la préparation du présent rapport. Les experts contactés énumérés ci‑dessous ont fourni des données et/ou des conseils précieux. Merci à Nicholas A. Cairns et à Andrew Didiuk ainsi qu’à Tom Herman et à Kristiina Ovaska (coprésidents du SCS sur les amphibiens et les reptiles). Janice James avait rédigé le rapport précédent (COSEWIC, 2010).

Experts contactés

Sources d’information

Alberta Environment and Parks. 2015. Great Plains Toad Conservation Management Plan 2015– 2020. Alberta Environment and Parks. Species at Risk Conservation Management Plan No.11. Edmonton, Alberta. 8 pp.

Allred, B.W., W. Kolby Smith, D. Twidwell, J.H. Haggerty, S.W. Running, D.E. Naugle et S.D. Fuhlendorf. 2015. Ecosystem services lost to oil and gas in North America. Science 348(6233):401–402.

COSEWIC. 2010. COSEWIC assessment and status report on the Great Plains Toad Anaxyrus cognatus in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 54 pp. [Également disponible en français : COSEPAC. 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le crapaud des steppes (Anaxyrus cognatus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. i + 61 p.]

Doke Sawatzky, K. et J.M. Piwowar. 2019. Changes in prairie grassland extent in Saskatchewan from 1990 to 2015. Prairie Perspectives: Geographical Essays 21:1–8.

Environment Canada. 2013. Management Plan for the Great Plains Toad (Anaxyrus cognatus) in Canada. Species at Risk Act Management Plan Series. Environment Canada, Ottawa. iii+ 16 pp. [Également disponible en français : Environnement Canada. 2013. Plan de gestion du crapaud des steppes (Anaxyrus cognatus) au Canada, Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, iii + 17 p.]

Fish and Wildlife Branch. 2011. Predictive Habitat Modeling for Great Plains Toad (Anaxyurus Cognatus) in Southwestern Saskatchewan. Saskatchewan Environment, Saskatoon. 15 pp.

Hayhoe, K. et A. Stoner. 2019. Alberta’s Climate Future: Final Report 2019. Edmonton, AB: Environment and Parks, Edmonton. 50 pp.

Samson, F. et F. Knopf. 1994. Prairie conservation in North America. BioScience 44(6): 418–421.

Shank, C.C. et A. Nixon. 2014. Climate change vulnerability of Alberta’s biodiversity: A preliminary assessment. Alberta Biodiversity Monitoring Institute, Edmonton, Alberta.

World Wildlife Fund. 2021. The Plowprint Report: 2021 [PDF], 4pp.

Sommaire biographique de la rédactrice de l’addenda

Pamela Rutherford est spécialiste des amphibiens et des reptiles des prairies, dont le scinque des prairies (Plestiodon septentrionalis), la couleuvre à nez retroussé (Heterodon nasicus) et la salamandre tigrée de l’Ouest (Ambystoma mavortium). Elle a rédigé de nombreux rapports du COSEPAC. Professeur adjointe au département de biologie de l’Université de Brandon à Brandon, au Manitoba, elle occupe également le poste de coprésidente du Sous‑comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles du COSEPAC.

Observations d’Anaxyrus cognatus au Canada, avec des concentrations dans le sud est de l’Alberta, le sud ouest de la Saskatchewan et le sud ouest du Manitoba. La longue description suit. Voir la longue description ci-dessous
Figure 1. Aire de répartition actuelle et historique du crapaud des Grandes Plaines (carte préparée par Pamela Rutherford).
Description longue

Observations historiques (1957‑2009) et récentes (2010‑2019) d’Anaxyrus cognatus au Canada. La zone cartographiée est le sud des Prairies. Les observations sont concentrées dans quatre principales concentrations situées dans le sud‑est de l’Alberta, le sud‑ouest de la Saskatchewan et le sud‑ouest du Manitoba. La carte illustre également l’indice de zone d’occupation et la zone d’occurrence historiques (1957‑2009) et récents (2010‑2019).

La plus grande concentration d’observations se trouve dans le sud‑est de l’Alberta et le sud‑ouest de la Saskatchewan, s’étendant sur environ 100 kilomètres (km) de part et d’autre de la frontière entre les deux provinces. La limite sud de l’aire de répartition est Medicine Hat, en Alberta, et la limite nord, la rivière Red Deer, en Alberta, et la rivière Saskatchewan Sud, en Saskatchewan. (La rivière Red Deer est un affluent de la rivière Saskatchewan Sud.) Les observations historiques se situent principalement en Alberta, tandis que les observations récentes sont plus concentrées en Saskatchewan.

La deuxième plus grande concentration se trouve dans le sud de l’Alberta, à l’est de Lethbridge, et s’étend depuis Brooks au nord jusqu’à environ Taber au sud, couvrant une zone d’environ 37,5 km de large. Les observations historiques et récentes semblent se chevaucher en grande partie, les observations récentes s’étendant légèrement plus à l’ouest et au nord.

Une concentration similaire est observée dans le coin sud‑ouest du Manitoba, s’étendant à environ 62,5 km à l’est de la frontière entre la Saskatchewan et le Manitoba et à environ 62,5 km au nord de la frontière entre les États‑Unis et le Canada, y compris la ville de Melita. Les observations historiques tendent à être plus proches des frontières entre la Saskatchewan et le Manitoba et entre les États‑Unis et le Canada, tandis que les observations récentes s’étendent plus à l’est et au nord.

Une plus petite concentration est observée dans le sud‑est de l’Alberta, s’étendant de la frontière canado‑américaine à environ 20 km au nord et couvrant une zone d’environ 50 km de large, avec sa limite est à environ 15 km de la frontière entre l’Alberta et la Saskatchewan, et quelques observations légèrement plus à l’ouest et au nord. Les observations historiques et récentes semblent se chevaucher en grande partie.

L’indice de zone d’occupation pour les observations historiques (1957‑2009) couvre une zone de 1 696 km2, représentée par 424 carrés de grille de 2 km × 2 km. L’indice de zone d’occupation pour les observations récentes (2010‑2019) couvre une zone de 1 708 km2, représentée par 427 carrés de grille de 2 km × 2 km.

La zone d’occurrence pour les observations historiques (1957‑2009) couvre une superficie de 120 107 km2. La zone commence à environ 62,5 km au nord de Brooks, en Alberta, s’étend vers le sud jusqu’à environ Taber, en Alberta, puis vers le sud‑est jusqu’à la frontière entre les États‑Unis et le Canada, et s’étend à peu près parallèlement à cette frontière jusqu’à la concentration d’observations dans le sud‑ouest du Manitoba, qui s’étend juste après Melita. La limite nord de la zone d’occurrence des observations historiques s’étend du point initial situé à environ 62,5 km au nord de Brooks, en Alberta, jusqu’à la concentration d’observations dans le sud‑ouest du Manitoba, en une ligne relativement droite.

La zone d’occurrence pour les observations récentes (2010‑2019) couvre une superficie de 154 922 km2. Elle chevauche en grande partie la zone d’occurrence pour les observations historiques, mais avec un vertex initial situé à environ 100 km à l’ouest et à environ 50 km au nord du vertex initial de la zone d’occurrence pour les observations historiques. La limite sud commence légèrement au nord de la zone d’occurrence pour les observations historiques, mais devient colinéaire un peu à l’ouest de la frontière entre l’Alberta et la Saskatchewan. La limite nord commence à environ 50 km au nord de la zone d’occurrence pour les observations historiques, mais commence à se rétrécir dans le centre de la Saskatchewan, traversant la zone d’occurrence pour les observations historiques juste avant la frontière entre la Saskatchewan et le Manitoba et se terminant légèrement au sud de la zone d’occurrence pour les observations historiques.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Anaxyrus cognata observations in Canada = Observations d’Anaxyrus cognata au Canada
All Records = Toutes les observations
Historical (1927-2009) = Historiques (1957-2009)
Recent (2010-2019) = Récentes (2010-2019)
Index of Area of Occupancy (2km x 2km) = Indice de zone d’occupation (2 km × 2 km)
IAO: 424 grids = 1696km2 (1957-2009) = IZO : 424 carrés de grille = 1 696 km2 (1957-2009)
IAO: 427 grids = 1708km2 (2010-2019) = IZO : 427 carrés de grille = 1 708 km2 (2010-2019)
Extent of Occurrence = Zone d’occurrence
EOO: 120,107km2 (1957-2009) = Zone d’occurrence : 120 107km2 (1957-2009)
EOO: 154,922km2 (2010-2019) = Zone d’occurrence : 154 922 km2 (2010-2019)
Kilometers = Kilomètres
July 11, 2022 = 11 juillet 2022

Annexe 1. Calculateur des menaces

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Crapaud des Grandes Plaines – Anaxyrus cognatus
Identification de l’élément :
Sans objet
Code de l’élément :
Sans objet
Date :
2022-09-26
Évaluateur(s) :
Pamela Rutherford (rédactrice), Tom Herman (coprésident du SCS des amphibiens et des reptiles), Nick Cairns, Purnima Govindarajalu, Connie Browne, Andrew Didiuk, Thomas Hossie, Lea Randall, Praveen Jayarajan, Sandi Robertson, Robin Gutsell, Erin Swerdfeger, Katherine Yagi, Kris Kendell, Paulson Des Brisay, Bev McBride (Secrétariat), Dave Fraser (animateur)
Références :
Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015); Hayhoe et Stoner (2019)
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 0
C Moyen 3 1
D Faible 4 7
- Impact global des menaces calculé : Très élevé Élevé
Impact global des menaces attribué :
B = Élevé
Justification de l’ajustement de l’impact :
Plusieurs menaces cotées se situent à la limite inférieure de la fourchette de valeurs, ce qui, cumulativement, devrait réduire légèrement l’impact global.
Impact global des menaces – commentaires :
Sans objet
Tableau d’évaluation des menaces
Numéro Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1

Développement résidentiel et commercial

Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Aucun
1.1

 Zones résidentielles et urbaines

Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Alberta Environment and Parks (2015). Portée négligeable – peu d’observations à proximité de grands centres urbains. Les observations les plus proches des centres urbains sont en Alberta, mais il n’y en a pas près de Brooks, de Medicine Hat ou de Lethbridge. Gravité extrême – les individus ne disposent plus d’un habitat suffisant (surtout de sites d’hibernation) après les activités de développement urbain.
1.2

 Zones commerciales et industrielles

Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Même que ci-dessus
1.3

 Zones touristiques et récréatives

Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Même que ci-dessus
2

Agriculture et aquaculture

CD Moyen-faible Restreinte (11-30 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue) Aucun
2.1

 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

CD Moyen-faible Restreinte (11-30 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015). Incertitude quant aux conséquences dans les zones agricoles.
2.3

 Élevage de bétail

D Faible Restreinte (11-30 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015). Certains étangs-réservoirs et autres zones de reproduction contribuent au maintien de la population. Cela a été démontré chez le crapaud du Grand Bassin dans les Prairies : les troupeaux de bétail à faible densité aident à maintenir l’habitat.
3

Production d’énergie et exploitation minière

CD Moyen-faible Restreinte (11-30 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (continue) Aucun
3.1

 Forage pétrolier et gazier

D Faible Restreinte (11-30 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015). Sandi Robertson – beaucoup de forage pour extraire du pétrole, du gaz et de l’hélium.
3.2

 Exploitation de mines et de carrières

Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Sandi Robertson – exploitation de sable et de gravier dans l’aire de répartition, mais uniquement en Alberta, alors impact négligeable. L’extraction de lithium en Saskatchewan pourrait également poser problème – Erin.
3.3

 Énergie renouvelable

CD Moyen-faible Restreinte (11-30 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (continue) Sandi Robertson – l’exploitation la plus importante en Alberta est celle des parcs éoliens et solaires, qui ont des répercussions sur les milieux humides. Ils touchent toutes les régions, sauf Suffield – 80 % de l’aire de répartition du crapaud. Une fois que les parcs seront établis, ils influeront aussi sur le drainage de la région. Nick Cairns – le remplissage des étangs peu profonds (utilisés par les crapauds) aura un effet négatif. Paulson – la portée de l’énergie renouvelable est la même que celle du pétrole et du gaz, mais la gravité est incertaine et potentiellement plus élevée.
4

Corridors de transport et de service

D Faible Grande (31-70 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Aucun
4.1

 Routes et voies ferrées

D Faible Grande (31-70 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015). Routes dans l’ensemble de l’aire de répartition. La circulation routière est élevée au printemps et à l’automne dans les zones rurales (plantation et récolte), périodes où les crapauds sont présents sur le bord des routes – Rutherford. Ils se reproduisent dans les fossés – Cairns – ce qui les rendrait vulnérables. Il ne s’agit probablement pas d’un nouveau comportement, alors ce facteur n’est pas aussi pertinent pour l’avenir – Cairns.
4.2

 Lignes de services publics

Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Les crapauds sont touchés lors du creusage – Cairns et Robertson.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) D Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Aucun
6.1 Activités récréatives Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Cairns et Kendell – répercussions des VTT sur les collines de sable dans de petites parties de l’aire de répartition.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires D Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Didiuk et Robertson – certaines activités à Suffield ont de légères conséquences négatives.
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) BC High - Medium Grande (31-70 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (continue) Aucun
7.1 Incendies et suppression des incendies Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Cairns – il semble qu’il y ait des crapauds dans les zones où il y a eu une suppression des incendies pendant de longues périodes.
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l’eau BC High - Medium Grande (31-70 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015). Cairns – ils se reproduisent dans les étangs-réservoirs, mais on ne sait pas s’il s’agit de sources ou de puits. Didiuk – on ajoute des canalisations de drainage à de nombreux sites en Saskatchewan. La portée devrait être grande, car cela touche une bonne partie de l’aire de répartition. Les effets de ces changements sont incertains – Didiuk et Rutherford.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) D Faible Restreinte-petite (1-30 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue) Aucun
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes D Faible Restreinte-petite (1-30 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015). Les conséquences des plantes envahissantes des prairies (Rutherford) et des poissons introduits (Kendell) sont prises en compte ici. Les quenouilles ne constituent probablement pas un problème – Cairns. La portée et la gravité sont très incertaines, tout comme les effets des plantes envahissantes. Il semble que les effets des plantes envahissantes des milieux humides soient moins probables, mais peut-être que ceux des plantes de prairies sont plus importants – cela est toutefois incertain. La gravité est également très incertaine.
8.2 Espèces indigènes problématiques D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Alberta Environment and Parks (2015). Le champignon chytride et les ranavirus sont pris en compte ici. Largement répandus, mais ne semblent pas toucher beaucoup de crapauds – Cairns.
9 Pollution (en anglais seulement) D Low Grande (31-70 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Aucun
9.2 Effluents industriels et militaires Non calculé (à l’extérieur de la période d’évaluation) Sans objet Sans objet Non significative ou négligeable (passée ou aucun effet direct) Aucun
9.3 Effluents agricoles et forestiers D Faible Grande (31-70 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013), Alberta Environment and Parks (2015). Les effluents militaires semblent moins problématiques à Suffield – Didiuk. Les effluents agricoles sont le problème le plus important. Les crapauds semblent tolérer certains effluents (p. ex. le sel) – Cairns. Les effets du bétail et des parcs d’engraissement ont également été pris en compte, y compris la charge en nutriments.
9.6 Énergie excessive Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) L’éclairage dans d’autres zones attire les insectes, qui ne reviennent pas –  Kris Kendell. Cela a un effet négatif sur la nourriture disponible.
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) CD Moyen-faible Grande (31-70 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue) Aucun
11.2 Sécheresses CD Moyen-faible Grande (31-70 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue) Environment Canada (2013); Alberta Environment and Parks (2015); Hayhoe et Stoner (2019). Shank et Nixon (2014) ont signalé cette espèce comme vulnérable – d’après les changements hydrologiques et la mobilité limitée de l’espèce. On n’est pas certain des effets dans les 15 prochaines années, mais les sécheresses des 5 dernières années donnent à penser que cela se produit déjà –  Rutherford.
11.4 Tempêtes et inondations Inconnu Grande (31-70 %) Inconnue Élevée (continue) Il y aura probablement aussi des inondations, mais les conséquences sont inconnues – Didiuk.

Classification des menaces d’après l’UICN‑CMP, Salafsky et al. (2008).

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2023)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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