Fuscopannaire à taches blanches (Fuscopannaria leucosticta) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2019
Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Fuscopannaire à taches blanches (Fuscopannaria leucosticta) au Canada 2019
Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Menacée 2019
Matériel appartenant à des tierces parties
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Information sur le document
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2019. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la fuscopannaire à taches blanches (Fuscopannaria leucosticte) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 98 p. (Registre public des espèces en péril).
Note de production : Le COSEPAC remercie Sean R. Haughian, Stephen R. Clayden, Robert Cameron, Frances Anderson, et Samuel R. Brinker d’avoir rédigé le rapport de situation sur la fuscopannaire à taches blanches (Fuscopannaria leucosticta) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. Le Fonds de fiducie de la faune du Nouveau-Brunswick, le ministère du Développement de l’énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick, le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario ont également fourni du financement et du soutien en nature. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par David Richardson, coprésident du Sous-comité de spécialistes des mousses et lichens du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3
Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site web : COSEPAC
Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the White-rimmed Shingle Lichen Fuscopannaria leucosticta in Canada.
Illustration/photo de la couverture : Fuscopannaire à taches blanches (Fuscopannaria leucosticta); photo prise par Sean R. Haughian.
COSEPAC sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation – mai 2019
Nom commun : Fuscopannaire à taches blanches
Nom scientifique : Fuscopannaria leucosticta
Statut : Espèce menacée
Justification de la désignation : Ce lichen rare au Canada pousse dans des forêts humides de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario, au sein de trois sous-populations connues. La principale menace qui pèse sur l’espèce au pays est l’exploitation forestière de ses arbres hôtes, le thuya occidental et l’érable rouge. À l’instar des autres cyanolichens, la présente espèce est sensible à la pollution atmosphérique sous forme de pluies acides ainsi qu’aux changements climatiques, y compris les phénomènes météorologiques plus extrêmes menant au déracinement ou à la chute des arbres hôtes par le vent. La baisse du nombre d’individus matures observée au cours des 10 dernières années devrait se poursuivre, avec une perte prévue d’environ 45 % de la population au cours des 3 prochaines générations.
Répartition : Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2019.
COSEPAC résumé
Fuscopannaire à taches blanches
Fuscopannaria leucosticta
Description et importance de l’espèce sauvage
La fuscopannaire à taches blanches (Fuscopannaria leucosticta) est un lichen rare qui pousse sur des arbres dans des forêts humides de l’est du Canada. Elle forme de nombreux lobes qui se chevauchent (comme des bardeaux). Les lobes présentent habituellement une couleur gris olive foncé sur leur surface supérieure et une bordure blanche bien visible. Les colonies matures produisent de nombreux disques brunâtres (organes de fructification) à leur surface supérieure.
Répartition
L’aire de répartition mondiale de la fuscopannaire à taches blanches est discontinue. L’espèce est surtout présente dans l’est du Canada et le sud-est des États-Unis, mais on la trouve également en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Au Canada, elle est présente au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans une petite région de l’ouest de l’Ontario. Aux États-Unis, on ne l’a pas trouvée en Nouvelle-Angleterre depuis au moins 30 ans.
Habitat
La fuscopannaire à taches blanches vit presque exclusivement sur l’écorce d’arbre dans des forêts humides. On la trouve le plus souvent sur l’érable rouge en Nouvelle-Écosse et sur le thuya occidental au Nouveau-Brunswick et en Ontario. Elle pousse généralement à la surface supérieure de troncs d’arbres inclinés et évite le côté sud-ouest des troncs. Elle préfère des habitats qui vont de marécages ouverts où l’on trouve de l’eau stagnante toute l’année à des corridors riverains (au bord de cours d’eau ou de lacs) et à des habitats de transition près de tourbières.
Biologie
Les lichens sont des organismes symbiotiques formés par l’association d’un champignon et d’une algue verte ou cyanobactérie photosynthétique (photobionte). Chez la fuscopannaire à taches blanches, le photobionte est une cyanobactérie du genre Nostoc, tandis que le champignon est un ascomycète de la famille des Pannariacées.
On croit que ce lichen se disperse sur de grandes distances par des spores, mais il peut coloniser de l’écorce d’arbre à proximité si des fragments se détachent de son thalle (partie principale du lichen). Comme les spores ne contiennent que de l’ADN fongique, une cyanobactérie compatible doit déjà être présente pour que le lichen puisse coloniser de nouveaux habitats. La durée de génération de la fuscopannaire à taches blanches est inconnue, mais des espèces de lichen apparentées atteignent la maturité au bout de 5 à 22 ans. Selon les données disponibles sur l’espèce, sa durée de vie serait d’au moins 12 ans.
Taille et tendances de la population
Les relevés effectués ont permis de dénombrer 1 663 thalles de la fuscopannaire à taches blanches sur 502 arbres dans 88 occurrences au Canada. Environ 45 % de ces thalles se trouvent au Nouveau-Brunswick, à peu près autant en Nouvelle-Écosse, et moins de 10 % en Ontario. D’après les modèles de répartition élaborés pour le présent rapport, la population totale de l’espèce au Canada est estimée à quelque 9 265 thalles.
Menaces et facteurs limitatifs
L’exploitation forestière du thuya occidental et de l’érable rouge constitue la principale menace qui pèse sur la fuscopannaire à taches blanches au Canada. L’espèce est également sensible à la pollution atmosphérique sous forme de pluies acides. Les changements climatiques constituent aussi une menace, particulièrement les étés plus chauds et plus secs auxquels l’espèce est sensible puisque son symbiote photosynthétique est une cyanobactérie. La fuscopannaire à taches blanches a donc besoin d’eau liquide pour réaliser la photosynthèse, contrairement aux lichens comprenant une algue verte, chez lesquels l’humidité atmosphérique suffit pour déclencher la photosynthèse. En plus de stresser le lichen, les changements climatiques pourraient accroître la fréquence des feux de forêt. En outre, la hausse prévue de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes est susceptible de provoquer le chablis d’arbres hôtes de l’espèce. Le broutage du lichen par des limaces envahissantes constitue une autre menace, qui semble toutefois actuellement restreinte à la Nouvelle-Écosse. On prévoit que les menaces pourraient réduire de 45 % la population totale de la fuscopannaire à taches blanches au cours des trois prochaines générations (36 ans).
Protection, statuts et classements
La fuscopannaire à taches blanches a une cote nationale de N2N3 (en péril à vulnérable), et sa situation générale est cotée N3 (vulnérable). Le Centre d’information sur le patrimoine naturel (Ontario) lui a attribuée la cote S1S2 (gravement en péril à en péril), et le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique l’a cotée S2S3 (en péril à vulnérable) au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
Résumé technique
Nom scientifique : Fuscopannaria leucosticta
Nom français : Fuscopannaire à taches blanches
Nom anglais : White-rimmed Shingle Lichen
Répartition au Canada: Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse
Données démographiques
- Durée d’une génération d’après des études sur d’autres espèces de cyanolichens.
- 12 ans
- Y a t il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
- Oui, déclin observé et déclin prévu
- Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].
- 36 %
- Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].
- Réduction de 9,3 % au cours des dix dernières années
- Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].
- Réduction prévue de 45 % au cours des trois prochaines générations
- Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
- Réduction de 45 %
- Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
- a) Non, pas à court terme à moins que l’exploitation forestière et les changements climatiques soient limités
b) Oui
c) Non - Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
- Non
Information sur la répartition
- Superficie estimée de la zone d’occurrence
- 576 652 km2
- Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté:
- 344 km2
- La population totale est-elle « gravement fragmentée », c'est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouve dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
- a) Possiblement : 78 % des sites comptent moins de 15 individus matures (colonies), et 49 % en comptent moins de cinq.
b) La dispersion à longue distance par ascospores est possible, mais sa probabilité de succès est très faible. - Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
- >10 à 88
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
- Oui – Déclin inféré si la petite sous-population de l’Ontario disparaissait en raison de l’exploitation forestière, de la pollution atmosphérique ou de la perturbation de l’habitat.
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
- Oui – Déclin prévu
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
- Oui – Déclin inféré si la petite sous-population de l’Ontario disparaissait en raison de l’exploitation forestière, de la pollution atmosphérique ou de la perturbation de l’habitat.
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?
- Oui – Déclin prévu
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
- Oui –Déclin prévu pour les trois sous-populations en raison de l’exploitation forestière et des changements climatiques.
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
- Non
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?
- Non
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
- Non
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
- Non
*(Voir « définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) | Nombre d’individus matures (thalles) |
---|---|
Ontario | 77 thalles sur 31 arbres (nombres connus) Total estimé à 639 thalles (aucun intervalle de confiance) |
Nouveau-Brunswick | 764 thalles sur 247 arbres (nombres connus) Total estimé à 4 315 thalles (±1 ÉT = 2 474 à 6 206) |
Nouvelle-Écosse | 822 thalles sur 224 arbres (nombres connus) Total estimé à 4311 thalles (±1 ÉT = 3 196 à 5 599) |
Population totale | 1 663 thalles sur 502 arbres (nombres connus) Total estimé à 9 265 thalles (±1 ÉT = 6 386 à 12 521) |
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] : Analyse pas effectuée
Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui (ébauche de l’annexe 1), le 27 février 2018.
Voici les principales menaces :
- Exploitation forestière et récolte du bois
- Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents
- Pollution atmosphérique
- Espèces envahissantes ou autrement problématiques (limaces envahissantes)
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? À long terme, il pourrait également y avoir des impacts du déplacement des enveloppes bioclimatiques sur les arbres hôtes et une acidification accrue des habitats.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
- Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.
- Les occurrences les plus proches de la sous-population de l’Ontario se trouvent au Minnesota, au Wisconsin et au Michigan, où l’espèce a largement disparu et n’a pas été observée depuis 15 ans. L’espèce n’a pas non plus été trouvée depuis 1986 en Pennsylvanie et depuis 1953 dans le Maine.
- Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
- Possible, mais peu probable étant donné la distance.
- Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
- Probablementblement, pourvu que des souches appropriées de la cyanobactérie soient disponibles pour être capturées par les spores du lichen en germination.
- Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
- Probablementblement si l’exploitation forestière et la pollution atmosphérique étaient réduites.
- Les conditions se détériorent-elles au Canada+?
- Oui – Les marécages à thuya occidental et à érable rouge font l’objet d’une exploitation forestière (pour le bois et la biomasse). Ces forêts anciennes exploitées ne se régénèrent pas assez rapidement pour compenser les pertes.
- Les conditions de la population source se détériorent-elles?
- Oui – L’espèce est observée moins fréquemment qu’auparavant dans les États du nord des États-Unis, ce qui laisse croire qu’elle est moins abondante.
- La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
- Peu probable
- La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
- Peu probable
+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? : Non – Il est possible que des propriétaires de forêts privées ou non protégées souhaitent y pratiquer de l’exploitation forestière si la présence du lichen y était connue. Toutefois, étant donné la consultation entre le gouvernement, l’industrie et le public, la connaissance de la présence de cette espèce de lichen est plus susceptible de s’avérer bénéfique en raison de la sensibilisation accrue aux organismes en voie de disparition.
Historique du statut
COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en mai 2019.
Statut et justification de la désignation
Statut recommandé : Espèce menacée
Code alphanumérique : A3c+4c
Justification de la désignation : Ce lichen rare au Canada pousse dans des forêts humides de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario, au sein de trois sous-populations connues. La principale menace qui pèse sur l’espèce au pays est l’exploitation forestière de ses arbres hôtes, le thuya occidental et l’érable rouge. À l’instar des autres cyanolichens, la présente espèce est sensible à la pollution atmosphérique sous forme de pluies acides ainsi qu’aux changements climatiques, y compris les phénomènes météorologiques plus extrêmes menant au déracinement ou à la chute des arbres hôtes par le vent. La baisse du nombre d’individus matures observée au cours des 10 dernières années devrait se poursuivre, avec une perte prévue d’environ 45 % de la population au cours des 3 prochaines générations.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » A3c, car on prévoit une réduction de 45 % du nombre total d’individus matures dans la population au cours des trois prochaines générations (36 ans) en raison de la perte prévue d’habitat attribuable à l’exploitation forestière et aux phénomènes météorologiques, puisqu’on s’attend à ce que la perte de sites occupés observée depuis quelques années se poursuive au même rythme à l’avenir. Correspond également au critère de la catégorie « espèce menacée » A4c, car on prévoit que la réduction de la disponibilité d’arbres hôtes observée depuis quelques années en raison de l’exploitation forestière se poursuivra sur une période totale (commençant dans le passé et se terminant dans le futur) d’au moins trois générations (36 ans), pour une réduction totale de la population d’environ 45 %.
Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne correspond pas au critère, car la zone d’occurrence dépasse la limite et l’espèce est présente dans plus de 10 localités.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Pourrait correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » C1, car la population totale estimée compte peut-être moins de 10 000 individus matures et son déclin continu estimé pourrait dépasser 10 % sur trois générations.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Ne correspond pas au critère, car la population totale compte plus de 1 000 individus et l’IZO dépasse le seuil.
Critère E (analyse quantitative) : Analyse pas effectuée.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2019)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n’existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
- En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.) - Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
- Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.) - Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
- Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.) - Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
- Données insuffisantes (DI)
(Remarque : Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».) - Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Nom scientifique : Fuscopannaria leucosticta (Tuck.) P.M. Jørg. (1994)
Synonymes : Parmelia leucosticta Tuck. (1853); Pannaria leucosticta (Tuck.) Tuck. ex Nyl. (1859); Pannularia leucosticta (Tuck.) Stizenb. (1887).
Noms communs : Fuscopannaire à taches blanches, White-rimmed Shingle Lichen
Famille : Pannariacées
Grand groupe : Lichens (ascomycètes lichénisés). Le Fuscopannaria leucosticta (Tuck.) P.M. Jørg. est un lichen cyanobactérien de la famille des Pannariacées.
Description morphologique
Le Fuscopannaria leucosticta est un lichen au port subfoliacé à squamuleux qui forme habituellement des colonies de forme irrégulière d’un diamètre de 1 à 8 cm. La surface supérieure (cortex) du thalle a une couleur allant de gris minéral à brun rouille, voire noirâtre, mais elle est le plus souvent gris olive moyen. Les squamules font généralement moins de 0,5 mm de diamètre, mais les lobes de certains thalles peuvent atteindre un diamètre de 2 mm (figure 1). Les squamules et les plus grands lobes présentent habituellement une bordure blanche caractéristique formée par un duvet de poils blancs serrés. Le prothalle du Fuscopannaria leucosticta se présente comme un tapis fibreux noir-bleu d’hyphes qui se trouve sous le thalle (corps) du lichen et qui s’étend sur plusieurs millimètres au-delà du thalle. Le prothalle est bien développé chez le F. leucosticta, pouvant atteindre une épaisseur de 0,5 mm, soit un peu plus que le thalle lui-même.
Le symbionte photosynthétique du F. leucosticta est une cyanobactérie du genre Nostoc. Ce photobionte est commun chez de nombreux autres lichens de la famille des Pannariacées.
Les organes de fructification (apothécies) du F. leucosticta se présentent comme un disque brun de 0,5 à 1,5 mm de diamètre qui s’étend au-dessus de la surface du cortex et dont la bordure a la même couleur que le thalle et est constitué du champignon et de la cyanobactérie. Lorsqu’elles sont mouillées, les apothécies paraissent enflées, leur disque débordant de l’excipulum et prenant une couleur brun pâle ou pêche. Lorsqu’il est sec, le disque est habituellement enfoncé et d’une couleur brun foncé ou brun rouille. L’absence de structures reproductives asexuées (sorédies) est un critère d’identification de l’espèce.
Les spores du F. leucosticta sont incolores, de forme elliptique, mesurent 19 à 23 x 9 à 11 μm et sont entourées d’une couche gélatineuse claire (périspore) dont la surface est lisse, qui mesure 23 à 27 μm de longueur et qui est habituellement pointue aux deux bouts (Jørgensen 2000). Il s’agit d’une caractéristique utile qui permet de distinguer le F. leucosticta d’espèces morphologiquement semblables. Deux espèces qui ressemblent au F. leucosticta s’en distinguent par leurs spores : le Protopannaria pezizoides a des spores légèrement plus grosses, entourées d’une périspore à la surface verruqueuse et aux bouts arrondis, tandis que les spores du Pannaria rubiginosa ont une surface rugueuse et sont souvent pointues à un bout seulement. Toutefois, ces caractéristiques des spores ne sont nécessaires que pour identifier des spécimens atypiques.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Cortex = Cortex
Hypothallus = Hypothalle
Apothecia = Apothécies
Caractéristiques chimiques
Le Fuscopannaria leucosticta se distingue également de ces espèces par des caractéristiques chimiques. La couche interne (médulle) du F. leucosticta ne réagit pas à l’essai à la goutte de para-phénylènediamine, alors que la médulle du Pannaria rubiginosa y réagit habituellement en devenant orange (Jørgensen, 1978). Les asques du F. leucosticta réagissent à une solution d’iodure, car ils possèdent une structure cyclique amyloïde apicale qui devient bleue au contact d’une solution iodée. Cette structure est absente chez le Protopannaria pezizoides et le Pannaria rubiginosa. Néanmoins, alors que le Protopannaria pezizoides ne réagit pas à l’exposition à une solution iodée, les asques et les paraphyses du Pannaria rubiginosa y réagissent en devenant bleus.
Unités désignables
Une distance considérable sépare les occurrences du Fuscopannaria leucosticta en Ontario de celles au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. L’espèce colonise le thuya occidental (Thuja occidentalis) en Ontario et au Nouveau-Brunswick et l’érable rouge (Acer rubrum) en Nouvelle-Écosse. Ces différences d’hôte sont probablement attribuables à l’abondance de chaque hôte dans les forêts humides où pousse le lichen (Haughian et al., 2018), plutôt qu’à un début d’écotypification ou à une divergence des populations. Il ne semble pas y avoir de différences morphologiques entre les échantillons prélevés au sein des trois sous-populations. Aucune analyse moléculaire n’a été réalisée sur les thalles de différentes régions. Par conséquent, il n’y a pas de données qui justifient la reconnaissance de plus d’une unité désignable.
Importance de l’espèce
Le Fuscopannaria leucosticta fait partie d’un groupe de cyanolichens rares qui dépendent largement des forêts marécageuses de thuya occidental ou d’érable rouge. Ce groupe comprend l’Erioderma mollisimum (espèce en voie de disparition; COSEWIC, 2009, 2014), le Pannaria lurida (espèce menacée; COSEWIC, 2016) et le Degelia plumbea (espèce préoccupante; COSEWIC, 2010). Ces espèces ont toutes été trouvées dans des relevés effectués dans des habitats très probables du F. leucosticta. Le Fuscopannaria leucosticta semble être un indicateur utile des forêts anciennes non perturbées (Haughian et al. 2018), qui sont de plus en plus rares au Canada atlantique (Loo et Ives, 2003). Ces écosystèmes abritent également d’autres espèces en péril, comme la paruline du Canada (Wilsonia canadensis; COSEWIC, 2008) et le moucherolle à côtés olive (Nuttallornis borealis; COSEWIC, 2007), qui ont été observées lors des relevés récents.
Répartition
Aire de répartition mondiale
Le Fuscopannaria leucosticta est une espèce de forêt tempérée dont la répartition est disjointe, principalement dans l’est de l’Amérique du Nord et le nord de la région Asie-Pacifique (Jørgensen, 1978; Jørgensen et Sipman, 2007; GBIF Secretariat, 2017). Dans l’est des États-Unis, il a été observé peu fréquemment dans plusieurs inventaires des lichens (Perlmutter 2006; Keller et al., 2007; Lendemer et Tripp, 2008) (figure 2). Son aire de répartition semble comprendre une composante isolée autour du lac Supérieur. Le F. leucosticta est rare en Afrique (Alstrup et Christensen, 2006), en Amérique du Sud (Jørgensen et Sipman, 2007) et en Europe (Spribille, 2009).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Quebec = Québec
Montreal = Montréal
Nova Scotia = Nouvelle-Écosse
NH = New Hampshire
VT = Vermont
North Dakota = Dakota du Nord
South dakota = Dakota du Sud
PE = Île-du-Prince-Édouard
Philadelphia = Philadelphie
West virginia = Virginie-Occidentale
Georgia = Géorgie
Florida = Floride
Louisiana = Louisiane
California = Californie
New mexico = Nouveau-Mexique
United States = États-Unis
Gulf of California = Golfe de la Californie
Mexico = Mexique
Mexico city = Mexico
Gulf of Mexico = Golfe du Mexique
Dominican republic = République dominicaine
Caribbean sea = Mer des Caraïbes
Description longue
Carte de la répartition du F. leucosticta au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes. La majeure partie de la répartition se trouve dans l’est de l’Amérique du Nord, et des occurrences apparemment isolées se trouvent autour du lac Supérieur.
La répartition mondiale du F. leucosticta suggère qu’il s’agit d’une relique de l’ère tertiaire parce qu’on le trouve principalement dans des endroits qui ont servi de refuges interglaciaires en Europe, en Asie et en Amérique du Nord (Jørgensen et Sipman, 2007).
Aire de répartition canadienne
Au Canada, le F. leucosticta n’est actuellement présent qu’au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans l’ouest de l’Ontario, où il forme un petit groupe d’occurrences. Il existe une mention de l’espèce au Québec, juste au nord de Montréal, qui remonte aux années 1880, mais son emplacement exact n’a pu être vérifié. On suppose que l’espèce n’est plus présente dans cette région, car l’imagerie satellitaire indique qu’il n’y a pas d’habitat convenable. D’autres relevés effectués au Québec n’ont pas permis de trouver le F. leucosticta dans la province.
On considère que l’espèce est constituée de trois sous-populations au Canada. La première est en grande partie restreinte à une large bande SO-NE qui s’étend au Nouveau-Brunswick de Fredericton à Bathurst et comprend des sites épars ailleurs dans la province (figures 3 et 7). La sous-population de la Nouvelle-Écosse se trouve principalement sur la côte est du sud-ouest de la province (dans les comtés de Shelburne et de Queens) et dans des sites épars dans la partie continentale est de la province. La sous-population de l’Ontario est constituée d’un petit groupe d’occurrences allant de Thunder Bay vers l’ouest jusqu’à la région de Quetico dans le district de Rainy River. On a déterminé que les mentions dans l’Ouest canadien concernaient d’autres espèces. Étant donné les grandes distances entre les trois sous-populations, il y a très peu de probabilité de déplacement entre elles : les occurrences du Nouveau-Brunswick sont séparées de celles de la Nouvelle-Écosse par la baie de Fundy et une vaste superficie terrestre, tandis que les occurrences de l’Ontario se trouvent à une très grande distance des autres (voir Cycle vital et reproduction).
Zone d’occurrence et zone d’occupation
La zone d’occurrence calculée est de 67 652 km2, et l’indice de zone d’occupation (IZO) de 344 km2.
Activités de recherche
Activités de recherche avant 2016
Les activités de recherche sont résumées de plusieurs façons. Les figures 3 à 6 montrent les sites où le F. leucosticta a été trouvé avant 2016 dans chaque province, ainsi que les sites qui ont été visités dans le cadre d’autres relevés des lichens de la famille des Pannariacées, mais où l’espèce n’a pas été observée. Une deuxième série de cartes montre les occurrences récemment (2016 à 2017) vérifiées dans chaque province ainsi que les sites où le lichen n’a pas été trouvé dans de l’habitat apparemment convenable (figures 7 à 10). Si plusieurs arbres proches les uns des autres sont colonisés par l’espèce, ils constituent une seule occurrence. Si l’espèce a colonisé un ou plusieurs arbres situés à plus d’un kilomètre (distance supérieure à celle à laquelle les propagules sont généralement disséminées de façon régulière) d’une première occurrence, l’arbre ou le groupe d’arbres est considéré (et compté) comme une occurrence distincte. Si des occurrences sont séparées par une distance supérieure à celle à laquelle les propagules peuvent se disperser normalement, par exemple entre l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, elles sont considérées comme appartenant à des sous-populations distinctes au sens que leur donne l’UICN.
Les activités de recherche sont également résumées comme le nombre d’heures-personnes passées à chercher l’espèce. Au total, 785 heures ont été consacrées à la recherche du F. leucosticta en 2016 à 2017; le plus grand nombre d’heures-personnes était en Nouvelle-Écosse, suivie par le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et le Québec (tableau 1). Au total, 25 personnes ont participé à ces activités de recherche.
Province | Population observée : Nombre d’occurrences | Population observée : Nombre d’arbres | Population observée : Nombre de thalles | Population estimée (nombre de thalles) : -ÉT | Population estimée (nombre de thalles) : Moyenne | Population estimée (nombre de thalles) : +ÉT | Effort de recherche : Nombre d’heures-personnes |
Effort de recherche : Nombre d’observateurs |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nouveau-Brunswick | 26 | 247 | 764 | 2 474 | 4 315 | 6 206 | 207 | 10 |
Nouvelle-Écosse | 57 | 224 | 822 | 3 196 | 4 311 | 5 599 | 433 | 9 |
Ontario | 5 | 31 | 77 | Sans objet | 639 | Sans objet | 123 | 4 |
Québec | 0 | 0 | 0 | Sans objet | Sans objet | Sans objet | 22 | 2 |
TOTAL | 88 | 502 | 1 663 | 6 386 | 9 265 | 12 521 | 785 | 25 |
Troisièmement, les activités de recherche sont résumées comme le nombre d’arbres examinés au Nouveau-Brunswick et dans une partie de la Nouvelle-Écosse (tableau 2). Près de 10 000 arbres ont été inspectés au Nouveau-Brunswick, et 761 arbres l’ont été en Nouvelle-Écosse. Dans le présent rapport, les observateurs sont identifiés par leurs initiales : CP = Chris Pepper, CV = Cole Vail, DS = Dwayne Sabine, EH = Eleni Hines, FA = Frances Anderson, JG = Jean Gagnon, KD = Kendra Driscoll, RB = Richard Blacquiere, RC = Robert Cameron, SB = Samuel Brinker, SC = Stephen Clayden, SH = Sean Haughian, SS = Steven Selva, TN = Tom Neily et CS = Chad Simmons.
Province | Occurrences | Arbres hôtes | Arbres inspectés | Arbres ratio | Total thalles | Thalles /arbre hôte | Thalles /arbre inspecté |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nouvelle-Écosse | Petit lac Bon Mature Nord | 17 | 50 | 0,340 | 173 | 10,18 | 3,460 |
Nouvelle-Écosse | Petit lac Bon Mature Sud | 14 | 28 | 0,500 | 113 | 8,07 | 4,036 |
Nouvelle-Écosse | Lac Burnaby Sud-Est | 9 | 140 | 0,064 | 31 | 3,44 | 0,221 |
Nouvelle-Écosse | Lac Blue Hill Mud C | 6 | 40 | 0,150 | 27 | 4,50 | 0,675 |
Nouvelle-Écosse | Petit lac Bon Mature C | 4 | 63 | 0,063 | 26 | 6,50 | 0,413 |
Nouvelle-Écosse | Lac Blue Hill Mud Sud | 5 | 32 | 0,156 | 22 | 4,40 | 0,688 |
Nouvelle-Écosse | Lac Blue Hill Mud Est | 3 | 24 | 0,125 | 33 | 11,00 | 1,375 |
Nouvelle-Écosse | Malay Falls Nord-Ouest | 2 | 20 | 0,100 | 11 | 5,50 | 0,550 |
Nouvelle-Écosse | Ruisseau Ash | 2 | 24 | 0,083 | 3 | 1,50 | 0,125 |
Nouvelle-Écosse | Lac Blue Hill Mud Nord | 2 | 120 | 0,017 | 2 | 1,00 | 0,017 |
Nouvelle-Écosse | Lac Crane Sud-Est | 1 | 20 | 0,050 | 5 | 5,00 | 0,250 |
Nouvelle-Écosse | Chemin Ian’s Sud-Est | 1 | 100 | 0,010 | 1 | 1,00 | 0,010 |
Nouvelle-Écosse | Chemin Pleasant River Lake | 1 | 100 | 0,010 | 1 | 1,00 | 0,010 |
Nouveau-Brunswick | Ruisseau Goodfellow | 59 | 635 | 0,093 | 204 | 3,46 | 0,321 |
Nouveau-Brunswick | Eel River | 31 | 1 280 | 0,024 | 81 | 2,61 | 0,063 |
Nouveau-Brunswick | Au sud-est de la baie Napan | 24 | 642 | 0,037 | 83 | 3,44 | 0,129 |
Nouveau-Brunswick | Au sud de Saint Margarets | 17 | 1091 | 0,016 | 56 | 3,26 | 0,051 |
Nouveau-Brunswick | Pineville (au nord de la route 108) | 17 | 373 | 0,046 | 50 | 2,91 | 0,133 |
Nouveau-Brunswick | Lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 14 | 421 | 0,033 | 45 | 3,21 | 0,107 |
Nouveau-Brunswick | Au nord du chemin Fraser-Burchill | 10 | 283 | 0,035 | 35 | 3,50 | 0,124 |
Nouveau-Brunswick | Munsons Landing (au nord de la route 108) | 10 | 322 | 0,031 | 14 | 1,40 | 0,043 |
Nouveau-Brunswick | Au sud-est du mont Peaked | 9 | 374 | 0,024 | 44 | 4,89 | 0,118 |
Nouveau-Brunswick | Pointe Clark | 8 | 481 | 0,017 | 26 | 3,25 | 0,054 |
Nouveau-Brunswick | Blissfield (au sud de la route 108) | 7 | 196 | 0,036 | 34 | 4,86 | 0,173 |
Nouveau-Brunswick | Près de la tourbière Bronson | 6 | 586 | 0,010 | 12 | 2,00 | 0,020 |
Nouveau-Brunswick | Ruisseau Kelly’s 1 | 6 | 68 | 0,088 | 7 | 1,17 | 0,103 |
Nouveau-Brunswick | Lac Spednic, ruisseau Mosquito Sud | 5 | 194 | 0,026 | 29 | 5,80 | 0,149 |
Nouveau-Brunswick | Eaux d’amont du ruisseau Beaver | 4 | 30 | 0,133 | 5 | 1,25 | 0,167 |
Nouveau-Brunswick | Au Nord-Est de Lawrence Station | 4 | 908 | 0,004 | 7 | 1,75 | 0,008 |
Nouveau-Brunswick | Kouchibouguac | 3 | 160 | 0,019 | 15 | 4,83 | 0,091 |
Nouveau-Brunswick | Près de l’aéroport de Brockway (route 3) | 3 | 296 | 0,010 | 8 | 2,67 | 0,027 |
Nouveau-Brunswick | Rivière Miramichi Nord-Est | 3 | 282 | 0,011 | 3 | 1,00 | 0,011 |
Nouveau-Brunswick | À l’ouest de la colline Red Pine | 1 | 569 | 0,002 | 2 | 2,00 | 0,004 |
Nouveau-Brunswick | Parc prov. Mont-Carleton | 1 | 234 | 0,004 | 1 | 1,00 | 0,004 |
Nouveau-Brunswick | Gorge de la rivière Jacquet (au sud du ruisseau du lac Antinouri) | 1 | 175 | 0,006 | 1 | 1,00 | 0,006 |
Nouveau-Brunswick | Lac Tetagouche supérieur Sud | 1 | 150 | 0,007 | 1 | 1,00 | 0,007 |
Nouveau-Brunswick | À l’est de Harcourt | 1 | 118 | 0,008 | 1 | 1,00 | 0,008 |
Nouveau-Brunswick | Gorge de la rivière Jacquet (au sud de l’étang Belledune) | 1 | 107 | 0,009 | 1 | 1,00 | 0,009 |
Nouveau-Brunswick | Pokiok Settlement | 1 | 24 | 0,042 | 1 | 1,00 | 0,042 |
Nouvelle-Écosse total:
Arbres hôtes : 67
Arbres inspectés : 761
Arbres ratio : 0,088
Total thalles : 448
Thalles /arbre hôte : 6,69
Thalles /arbre inspecté : 0,589
Nouveau-Brunswick total:
Arbres hôtes : 247
Arbres inspectés : 9 999
Arbres ratio : 0,025
Total thalles : 764
Thalles /arbre hôte : 3,09
Thalles /arbre inspecté : 0,076
Jusqu’en 2016, le F. leucosticta ne faisait pas régulièrement l’objet d’activités de recherche le ciblant expressément au Canada, mais des efforts considérables étaient déployés pour surveiller les cyanolichens qui lui sont apparentés, particulièrement ceux de la famille des Pannariacées. On peut donc utiliser une approche d’« échantillonnage de groupe cible » (Ponder et al., 2001) pour inférer l’effort de recherche historique. L’effort de recherche avant 2016 a varié d’une province à l’autre, selon la disponibilité des naturalistes, des biologistes ou des lichénologues. Par exemple, de 2003 à 2012, les lichénologues estiment qu’ils ont passé plus de 3 000 heures à chercher l’Erioderma pedicellatum (érioderme boréal) en Nouvelle-Écosse (COSEWIC, 2014). L’E. pedicellatum pousse sur le sapin baumier dans des milieux humides. Des lichénologues expérimentés effectuent de vastes relevés avant les coupes forestières sur les terres de la Couronne dans le cadre des pratiques de gestion particulière de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Department of Natural Resources, 2018). Pour se rendre aux milieux humides à sapin baumier et en revenir, les lichénologues traversaient des milieux humides à érable rouge et autres, où ils relevaient les lichens rares, particulièrement les cyanolichens. Au Nouveau-Brunswick, Stephen Clayden a effectué des inventaires généraux dans des forêts marécageuses à thuya occidental durant plus d’une décennie.
Au Nouveau-Brunswick, avant les relevés récents, 23 spécimens de F. leucosticta avaient été prélevés dans 13 sites (figure 3). Ces spécimens sont conservés au Musée du Nouveau-Brunswick (MNB). Un de ces spécimens a été prélevé dans le comté de Charlotte, un autre dans le comté de Saint John, deux dans le comté de Restigouche, deux dans le comté de Kent (dans deux sites), huit dans le comté de York (dans cinq sites), et huit dans le comté de Northumberland (dans la zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow). Ces spécimens ont tous été recueillis dans le cadre de relevés généraux des macrolichens dans des habitats riches en lichens. Le spécimen le plus ancien a été recueilli par Wolfgang Maas en 1986; la plupart des autres spécimens ont été recueillis après 2005 par SC (souvent avec SS ou KD) ou par DS. Pour en savoir plus sur bon nombre de ces spécimens, on peut consulter le site Web du Consortium of North American Lichen Herbaria (2017). Ce site Web comprend également 297 mentions de spécimens d’autres cyanolichens; 63 autres spécimens ont été recueillis lors de relevés mycologiques intensifs effectués au Nouveau-Brunswick, dans lesquels on peut raisonnablement penser que les observateurs auraient trouvé le F. leucosticta s’il était présent. Les spécimens de pannariacées sont conservés au Musée du Nouveau-Brunswick.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
New Brunswick = Nouveau-Brunswick
USA = États-Unis
Bay of Fundy = Baie de Fundy
Legend = Légende
Pre-2016 presences = Présence avant 2016
Pre-2016 search effort = Activités de recherche avant 2016
NB cities = Villes du Nouveau-Brunswick
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où le F. leucosticta a été observé au Nouveau-Brunswick de 1880 à 2015. La carte montre également les sites de recherche où l’on a trouvé des lichens de la famille des Pannariacées, mais pas le F. leucosticta.
En Nouvelle-Écosse, 63 mentions de l’espèce ont été faites dans 24 sites avant 2016 (figure 4), mais elles ne sont pas toutes associées à des spécimens recueillis. Le comté de Shelburne est celui qui compte le plus grand nombre de ces mentions, soit 38 faites dans 13 sites. Elles sont toutes associées à plusieurs spécimens recueillis. Il y a eu 15 autres observations et spécimens recueillis à trois sites dans le comté de Queens. Quatre spécimens ont été recueillis à quatre sites dans le comté de Halifax, et trois mentions ont été faites à deux sites dans le comté de Digby. Les deux autres mentions ont été faites dans les comtés d’Annapolis et de Lunenburg. Hinds et Hinds (1999) ont été les premiers à recueillir un spécimen de F. leucosticta en Nouvelle-Écosse. La plupart des observations de l’espèce dans la province ont été faites après 2005 par SC, TN, CP, RC et FA. Certaines observations ont été faites de façon opportuniste, mais la plupart ont été faites durant des relevés ciblant d’autres espèces en péril effectués à contrat dans le cadre d’évaluations préalables à des coupes forestières. Il y a environ 1 400 mentions d’autres cyanolichens en péril dans la vaste base de données de l’Institut de recherche Mersey Tobeatic et 139 mentions de cyanolichens en Nouvelle-Écosse dans d’autres herbiers (Consortium of North American Lichen Herbaria, 2017).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
PEI = Île-du-Prince-Édouard
Nova Scotia = Nouvelle-Écosse
Bay of Fundy = Baie de Fundy
Atlantic Ocean = Océan Atlantique
Legend = Légende
Pre-2016 presences = Présence avant 2016
Pre-2016 search effort = Activités de recherche avant 2016
NS cities = Villes de la Nouvelle-Écosse
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où le F. leucosticta a été observé en Nouvelle-Écosse de 1880 à 2015. La carte montre également les sites de recherche où l’on a trouvé des lichens de la famille des Pannariacées, mais pas le F. leucosticta.
En Ontario, la présence du F. leucosticta a été signalée dans trois sites avant 2016. Un de ces sites se trouvait dans le district d’Algoma, dans le parc provincial du lac Supérieur, où S. Sharnoff a recueilli un spécimen en 1993 sur le sentier Nokomis, près de la baie Old Woman. Un autre site se trouvait dans le district de Rainy River (ouest de l’Ontario), où le lichénologue américain Bruce Fink a recueilli plus de 20 spécimens de l’espèce (la plupart sont des réplicats recueillis dans un même site et portant le même numéro d’identification) dans le secteur d’Emo en juillet 1901; chacun des spécimens est étiqueté comme ayant été prélevé sur un thuya dans un marécage. Le troisième site se trouvait dans le district de Nipissing (centre de l’Ontario), où Roy Cain a recueilli en 1935 un spécimen sur un tronc pourri le long du portage entre les lacs Gull et Temagami. Ce spécimen avait d’abord été identifié comme F. leucosticta par Albert William Herre; conservé au Musée canadien de la nature, il semble avoir disparu, mais un double du spécimen qui se trouve au Field Museum de Chicago a été réexaminé en 2017 par R.T. McMullin, qui a constaté qu’il avait été mal identifié. Il existe 234 autres mentions de pannariacées (Consortium of North American Lichen Herbaria, 2017), dont bon nombre ont été faites par C. Wetmore et I.M. Brodo.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
James Bay = Baie James
Lake Superior = Lac Supérieur
Lake Huron = Lac Huron
USA = États-Unis
Legend = Légende
Pre-2016 presences = Présence avant 2016
Pre-2016 search effort = Activités de recherche avant 2016
ON cities = Villes de l’Ontario
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où le F. leucosticta a été observé en Ontario de 1880 à 2015. La carte montre également les sites de recherche où l’on a trouvé des lichens de la famille des Pannariacées, mais pas le F. leucosticta.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
James Bay = Baie James
St. Lawrence River = Fleuve Saint-Laurent
USA = États-Unis
Legend = Légende
Pre-2016 presences = Présence avant 2016
Pre-2016 search effort = Activités de recherche avant 2016
QC cities = Villes du Québec
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant le site où le F. leucosticta a été observé au Québec en 1888. La carte montre également les sites de recherche où l’on a trouvé des lichens de la famille des Pannariacées, mais pas le F. leucosticta, de 1880 à 2015.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
New Brunswick = Nouveau-Brunswick
USA = États-Unis
Bay of Fundy = Baie de Fundy
Legend = Légende
Presences 2016-2017 = Présence 2016-2017
Search effort 2016-2017 = Activités de recherche 2016-2017
NB cities = Villes du Nouveau-Brunswick
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où le F. leucosticta a été observé au Nouveau-Brunswick durant les relevés effectués en 2016 et en 2017. La carte montre également les sites de recherche où le F. leucosticta n’a pas été trouvé.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
PEI = Île-du-Prince-Édouard
Nova Scotia = Nouvelle-Écosse
Bay of Fundy = Baie de Fundy
Atlantic Ocean = Océan Atlantique
Legend = Légende
Presences 2016-2017 = Présence 2016-2017
Search effort 2016-2017 = Activités de recherche 2016-2017
NS cities = Villes de la Nouvelle-Écosse
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où le F. leucosticta a été observé en Nouvelle-Écosse durant les relevés effectués en 2016 et en 2017. La carte montre également les sites de recherche où le F. leucosticta n’a pas été trouvé.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
James Bay = Baie James
Lake Superior = Lac Supérieur
Lake Huron = Lac Huron
USA = États-Unis
Legend = Légende
Presences 2016-2017 = Présence 2016-2017
Search effort 2016-2017 = Activités de recherche 2016-2017
ON cities = Villes de l’Ontario
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où le F. leucophaea a été observé en Ontario durant les relevés effectués en 2016 et en 2017. La carte montre également les sites de recherche où le F. leucophaea n’a pas été trouvé.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
James Bay = Baie James
St. Lawrence River = Fleuve Saint-Laurent
USA = États-Unis
Legend = Légende
Presences 2016-2017 = Présence 2016-2017
Search effort 2016-2017 = Activités de recherche 2016-2017
QC cities = Villes du Québec
Provincial borders = Frontières provinciales
Water = Eau
Land = Terre
Description longue
Carte montrant les sites où l’on a cherché des lichens au Québec (au sud du fleuve Saint-Laurent) en 2016 et en 2017. Le F. leucophaea n’a pas été trouvé dans ces sites.
Au Québec, il y a trois mentions de spécimens de l’espèce (Consortium of North American Lichen Herbaria, 2017), mais elles remontent toutes à plus de 65 ans, et deux de ces spécimens (conservés au Field Museum de Chicago) se sont révélés avoir été mal identifiés. Un de ces spécimens aurait été recueilli par E. Lepage en 1943 lorsqu’il a passé une journée à récolter des lichens le long de la rivière Rimouski, près du rapide du Bois Brûlé. FA a récemment examiné ce spécimen et a constaté qu’il avait été mal identifié. L’autre spécimen du Field Museum a été recueilli en 1939 par le frère Marie-Anselme près de Saint-Félicien, dans le comté de Lac-Saint-Jean (spécimen numéro C1005165F). Lorsqu’on a examiné des photographies de l’étiquette du spécimen et des annotations connexes (Consortium of North American Lichen Herbaria, 2017), il semblait s’agir d’une autre espèce. À l’origine, le spécimen avait été identifié comme Pannaria microphylla, mais en 2000 ce nom a été révisé et remplacé par Fuscopannaria leucophaea (Vahl) P.M. Jørg. La seule autre mention au Québec a été faite en 1888 près du lac Clair, situé à environ 50 km au nord de Montréal, mais l’emballage du spécimen (Harvard University 00437227) n’indique pas le nom de la personne qui a recueilli le spécimen. Un possible double de ce spécimen, également recueilli en 1888, se trouve dans l’herbier de H. Willey (Smithsonian 2878810), mais rien n’indique qui l’a recueilli. Toutefois, il est possible que J. Macoun, qui a beaucoup herborisé au Canada en 1888, ait récolté ces deux spécimens. Aucune note détaillée sur la localité ne figure sur les emballages des deux spécimens. Les données géographiques associées semblent avoir été ajoutées plus tard par le personnel du musée, de sorte qu’il serait extrêmement difficile de retrouver le site. En outre, même si l’identification d’origine était exacte, il ne reste probablement plus d’habitat convenable pour l’espèce dans la région du lac Clair étant donné l’intense développement agricole et résidentiel qu’elle a connu depuis 1888. Il existe 1 105 mentions de lichens de la famille des Pannariacées au Québec (Consortium of North American Lichen Herbaria, 2017), ce qui indique qu’il y a eu beaucoup d’activités de recherche des cyanolichens dans la province.
Plusieurs spécimens identifiés comme F. leucosticta ont été récoltés dans d’autres provinces du Canada, mais se sont révélés mal identifiés. Le seul spécimen recueilli à Terre-Neuve, à Little Ridge (baie de la Trinité), par A. Waghorne (University of Minnesota 017101), avait d’abord été identifié comme F. leucosticta, mais S.R. Clayden a depuis déterminé qu’il s’agissait d’un Pannaria rubiginosa. Des spécimens identifiés comme F. leucosticta récoltés en Colombie-Britannique et dans l’ouest des États-Unis (Figure 2) ont été réexaminés par I.M. Brodo, qui a montré qu’ils appartenaient à une autre espèce, le Fuscopannaria leucostictoides (Ohlsson) P.M Jørg. Une mention de F. leucosticta dans la région de Kananaskis, en Alberta (CANL 102211), a aussi été récemment examinée par R.T. McMullin, du Musée canadien de la nature, lequel a déterminé qu’elle avait été mal identifiée.
Récentes activités de recherche
Au Nouveau-Brunswick, la plupart des activités de recherche du F. leucosticta ont consisté en des relevés et échantillonnages dans des sites susceptibles de convenir à l’espèce (figure 7). En 2016 à 2017, plus de 207 heures-personnes ont été consacrées à la recherche du F. leucosticta au Nouveau-Brunswick. SH et KD ont exploré des anciens sites abritant l’espèce et l’habitat convenable autour dans les secteurs suivants : zone naturelle protégée de la pointe Clark, ruisseau Ten Mile, New River Beach et lac Oromocto. Plus tard à l’été 2017, SH, SC, KD et FA, (avec CV ou EH, étudiants-assistants de recherche du MNB) ont passé cinq jours, dix jours, cinq jours et trois jours, respectivement, à chercher le F. leucosticta et d’autres lichens et bryophytes rares dans la zone naturelle protégée du lac Spednic pour le programme BiotaNB (Drost, 2017). SH et FA ont aussi effectué des relevés lorsqu’ils traversaient de l’habitat convenable au cours de randonnées pédestres au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. RB et SH ont passé sept jours à explorer des sites très susceptibles d’abriter l’espèce dans le nord et l’est du Nouveau-Brunswick. Au total, les observateurs ont examiné en moyenne 463 arbres hôtes potentiels dans les sites où l’espèce a été trouvée et 256 arbres dans les sites où l’espèce n’a pas été trouvée. Lorsque l’espèce était trouvée dans un site, la distance parcourue à pied était augmentée (environ 5,4 km) par rapport à celle parcourue (1,9 km) aux sites où l’espèce n’était pas trouvée. Ainsi, en reconnaissant rapidement les sites peu susceptibles d’abriter l’espèce, on optimisait le temps de recherche disponible.
En Nouvelle-Écosse, de l’hiver 2016 à l’été 2018, environ 433 heures ont été consacrées à de vastes relevés des cyanolichens épiphytes. De l’hiver 2016 à l’été 2017, 133 heures ont été consacrées à des relevés ciblant expressément le F. leucosticta. Ces relevés étaient dirigés par RC et TN dans le comté de Halifax et par FA et TN dans les comtés de Digby, de Shelburne, de Lunenburg et de Queens. Durant l’hiver 2016 à 2017, CP a réalisé des relevés dans les comtés de Queens et de Shelburne dans le cadre d’autres relevés floristiques. Tous les sites qui abritaient le F. leucosticta par le passé sauf cinq ont été inspectés de nouveau durant ces relevés (figure 8).
De mars à août 2018, SH a relevé la présence et l’abondance du F. leucosticta de façon opportuniste en effectuant de la sélection de sites et de l’échantillonnage pour une étude des effets des lisières de coupes à blanc sur les communautés de lichens dans des forêts mixtes marécageuses. Ainsi, quelque 120 heures (300 heures-personnes) ont été consacrées aux relevés de grande échelle durant la phase de sélection des sites, 160 heures (320 heures-personnes) aux observations occasionnelles dans de l’habitat convenable durant la phase d’installation des sites, et 100 heures (100 heures-personnes) aux relevés intensifs durant la phase d’échantillonnage. Pour les relevés à grande échelle, SH et un ou deux assistants parcouraient à pied une bonne partie de quelque 180 polygones d’habitat potentiellement convenable (caractère convenable déterminé par l’interrogation d’un système d’information géographique, ou SIG) dans la province. Ces observateurs se concentraient sur la structure des peuplements, la composition des communautés de lichens et la délimitation des zones de coupe en suivant une méthode par transects aléatoires semblable à celle utilisée pour les relevés ciblant le F. leucosticta. Les observations occasionnelles durant la phase d’installation des sites ont consisté à jeter un regard sporadique sur des arbres susceptibles de servir d’hôtes qui n’avaient pas été remarqués auparavant; comme beaucoup moins d’efforts étaient consacrés à la recherche de lichens durant cette phase, ces heures ne sont pas incluses dans le total des heures d’activités de recherche. Les relevés intensifs ont consisté à relever toutes les espèces de cyanolichens poussant sur les côtés nord et sud de 21 érables rouges dans chacun des 10 sites d’étude, à des intervalles d’échantillonnage réguliers à partir d’une lisière de coupe à blanc. SH a ainsi observé chaque arbre durant 20 minutes en moyenne, selon la richesse de la communauté épiphyte. Comme les relevés intensifs n’ont pas permis de trouver des thalles de F. leucosticta qui n’avaient pas déjà été trouvés durant la phase de sélection des sites, cette activité de recherche n’est pas incluse dans le total des heures d’activités de recherche.
En Ontario, SB a effectué de vastes relevés des plantes et lichens rares (Oldham et Brinker, 2011; Brinker, 2017; Lewis et Brinker, 2017). Il a cherché le F. leucosticta durant des travaux de terrain qui l’ont amené à proximité d’habitats convenables (figure 9). SB a également fait plusieurs sorties pour chercher l’espèce dans des secteurs déjà visités par lui ou d’autres qui semblaient susceptibles d’abriter l’espèce. Il a cherché l’espèce près de deux sites (Emo et parc provincial du lac Supérieur) où l’on avait prélevé des spécimens historiques qui se sont avérés correctement identifiés. SB et d’autres ont consacré 123 heures-personnes à la recherche du F. leucosticta lors d’autres relevés en Ontario.
Au Québec, JG, parfois accompagné de FA, a cherché le F. leucosticta lorsqu’il effectuait des relevés généraux des lichens dans des milieux botaniquement intéressants (figure 10). Ces activités de recherche ont été menées dans la partie sud-est du Québec, où l’on présumait qu’il existe des habitats de qualité pour le F. leucosticta en raison des similarités avec le nord du Nouveau-Brunswick où la présence de l’espèce était connue. Environ 22 heures-personnes ont été consacrées à la recherche de l’espèce au Québec.
Habitat
Besoins en matière d’habitat
Composition de la forêt et de son sous étage
La combinaison des espèces de l’étage dominant et du sous-étage permet de déterminer l’habitat convenable au F. leucosticta. L’Abies balsamea, l’Alnus incana ssp. rugosa, le Rubus pubescens et le Clintonia borealis sont des espèces végétales communes partout au Canada. Au Canada atlantique, les espèces associées au F. leucosticta comprennent des fougères du genre Osmundastrum (par exemple O. cinnamomeum et O. regalis), des houx (Ilex verticillata et I. mucronata) et des frênes (Fraxinus nigra et F. americana), ainsi que des sphaignes (Sphagnum) qui dominent la végétation au sol dans les dépressions et des mousses hypnacées (Hylocomium splendens ou Rhytidiadelphus triquetrus) qui la dominent sur les buttes. En Ontario, les espèces de sous-étage associées au F. leucosticta comprennent l’Acer spicatum, le Cypripedium reginae, le Rhamnus alnifolia, le Carex vaginata, le Cystopteris bulbifera et le Calypso bulbosa.
Comme de nombreux autres cyanolichens, le F. leucosticta ne pousse que dans des écosystèmes riches (au sens de Bowling et Zelazny, 1992; Racey et al., 1996) et très humides, comme des marécages minérotrophes et des forêts riveraines. Ce constat a été confirmé par une récente étude de modélisation montrant qu’outre la température annuelle moyenne et la distance de la côte, la profondeur de la nappe phréatique et les précipitations étaient deux prédicteurs importants de la répartition de l’espèce en Nouvelle-Écosse (Pearson et al., 2018).
Arbres hôtes
Le Fuscopannaria leucosticta pousse sur l’écorce d’érables rouges en Nouvelle-Écosse et de thuyas occidentaux au Nouveau-Brunswick et en Ontario. La raison de cette différence d’arbre hôte entre la Nouvelle-Écosse et d’autres régions n’est pas bien comprise. La différence pourrait s’expliquer par le besoin du lichen pour une écorce ayant certaines capacités de rétention d’eau et de tamponnage du pH lui offrant un microclimat convenable. Ces conditions sont réunies dans les forêts de thuya occidental qui sont plus communes au Nouveau-Brunswick et dans les marécages à érable rouge qui sont plus communs en Nouvelle-Écosse (cf. COSEWIC, 2002).
Le Fuscopannaria leucosticta pousse généralement sur des arbres hôtes inclinés de taille moyenne à grande qui ont un diamètre à hauteur de poitrine (DHP) moyen de 24,8 cm pour l’érable rouge et de 26,5 cm pour le thuya occidental. Le lichen pousse parfois sur des arbres de moins de 10 cm de DHP, mais ces arbres se trouvent toujours dans des peuplements qui contiennent des arbres de grande taille. On peut donc penser que la longévité des peuplements, plutôt que l’âge ou la taille des arbres, est importante pour déterminer si l’habitat convient au lichen (Boch et al., 2013).
Le F. leucosticta affiche également une préférence quant à la hauteur où il pousse sur le tronc des arbres. En effet, ses colonies se trouvent le plus souvent à une hauteur de 1,0 à 1,8 m sur le tronc (figure 11). Une baisse de fréquence de l’espèce a été observée au-dessus de cette hauteur, mais il est difficile de la quantifier sans échelle ou autre moyen d’accès à la partie supérieure des troncs. Le Fuscopannaria leucosticta est rarement trouvé à moins de 0,3 m de hauteur sur un tronc, peut-être en raison d’une concurrence accrue de bryophytes et d’autres lichens.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Height class = Classe de hauteur
No. thalli = Nombre de thalles
Description longue
Graphique montrant la répartition des thalles de Fuscopannaria leucosticta selon la hauteur (en mètres) à laquelle ils se trouvaient sur le tronc des arbres au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse en 2016 et en 2017.
Les arbres hôtes (érables rouges et thuyas occidentaux) penchent habituellement à un angle d’environ 20 degrés par rapport à la verticale, et le F. leucosticta pousse exclusivement sur la partie des troncs orientée vers le haut (figure 12a,b), sans doute parce que cette partie reçoit plus de précipitations et de lumière que celle orientée vers le bas. Les données de terrain montrent clairement que le F. leucosticta a une préférence quant au côté du tronc qu’il occupe, puisque la fréquence de ses colonies augmente le long d’un gradient allant du sud-ouest au nord-est (figure 12c). Cette préférence suggère que l’espèce a une aversion aux microhabitats qui deviennent très chauds et lui causent un stress de dessiccation élevé. L’importance d’un mauvais drainage a été corroborée par les relevés de terrain de 2017 qui ont montré que les sites abritant le F. leucosticta avaient tendance à être plats et à présenter de l’eau stagnante (figure 13).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
New Brunswick = Nouveau-Brunswick
Nova Scotia = Nouvelle-Écosse
Ground = Sol
NB = N.-B.
NS = N.-É.
W (west) = O
Description longue
Trois images : (de gauche à droite) 1) photo d’un arbre hôte du F. leucosticta, lequel présente le port incliné caractéristique des arbres hôtes du lichen; 2) graphique montrant l’angle d’inclinaison moyen des arbres hôtes au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse; 3) graphique montrant la préférence du F. leucosticta quant au côté des troncs d’arbres qu’il occupe dans les deux provinces, d’après les relevés de 2016 et de 2017.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
No. locations = Nombre de sites
Moisture regime classes = Classes d’humidité
Upland = Milieu sec
No standing water… = Pas d’eau stagnante, mais sol mouillé et spongieux
Occasional… = Eau stagnante (mares) occasionnelle
Frequent… = Eau stagnante (mares) fréquente
Riparian (stream or pond) = Milieu riverain (ruisseau ou étang)
Riparian (lake or river) = Milieu riverain (rivière ou lac)
Description longue
Graphique montrant la fréquence des classes d’humidité des sites connus et probables du Fuscopannaria leucosticta au Nouveau-Brunswick d’après les relevés de 2016 et de 2017.
Comme le F. leucosticta dépend de vieux arbres souvent inclinés dans des forêts anciennes, le nombre et la longévité des arbres hôtes devraient être considérés comme étant aussi importants que le nombre de thalles pour comprendre la taille et les tendances des populations du lichen.
Tendances en matière d’habitat
Le Nouveau-Brunswick abrite près de 50 % de la population totale du F. leucosticta au Canada. L’espèce semble restreinte aux forêts humides anciennes (au sens de Mosseler et al., 2003; Stewart et al., 2003) ou aux forêts marécageuses non perturbées, pourvu qu’elles contiennent des thuyas occidentaux. Au cours des travaux de terrain effectués pour le présent rapport (Haughian et al. [2018] et activités de recherche antérieures), 21 des 22 (95 %) sites d’occurrence récemment découverts au Nouveau-Brunswick ne présentaient aucun signe de perturbation anthropique, c'est-à-dire qu’il s’agissait de vieilles forêts non perturbées. Les 22 sites comprenaient neuf nouveaux sites qui ont été découverts avant la vérification sur le terrain du modèle MaxEnt (estimation maximale du nombre de thalles). Le nombre 22 qui ressort du modèle (Haughian et al., 2018) est une coïncidence et ne se rapporte pas à cette analyse. Par contre, 56 % des habitats convenables prédits où l’espèce n’a PAS été trouvée présentaient des signes d’exploitation forestière remontant probablement à 30 à 50 ans (d’après l’état de décomposition des souches coupées). Un autre 25 % de ces habitats présentaient des signes de grandes variations des niveaux d’eau attribuables à l’activité des castors.
Au Nouveau-Brunswick, un inventaire forestier axé sur un SIG a été établi pour la province à partir de l’interprétation de photos aériennes des années 2010 et couvre plus de 80 % de la superficie forestière (terres de la Couronne et petites terres privées). Ces données indiquent qu’environ 50 % des vieux peuplements à prédominance de thuya occidental de la province se trouvent sur des terres de la Couronne. Environ 13 % (9 748 ha) des vieux peuplements à prédominance de thuya occidental sur des terres de la Couronne se trouvent dans des zones naturelles protégées (ZNP) où l’exploitation forestière est interdite. D’autres de ces vieux peuplements se trouvent dans des ravages de cerfs, des zones riveraines ou sur des terres où l’exploitation forestière est difficile (par exemple zones abruptes ou mouillées); ils ne sont donc pas admissibles à la coupe à blanc, mais peuvent subir un certain niveau de récolte. Dans l’ensemble, il y a eu une baisse de 17 % de la superficie des vieilles forêts à prédominance de thuya occidental de 1980 à 2010 (analyse préliminaire du ministère du Développement de l’énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick). Cette baisse est peut-être surestimée parce que certains peuplements ont été erronément identifiés comme des peuplements de thuya occidental dans l’inventaire des années 1980. Par contre, certains peuplements identifiés comme ne contenant pas de thuyas occidentaux en contiennent, de sorte que les erreurs pourraient se compenser. La baisse se poursuivra probablement puisque l’exploitation forestière s’étend à des forêts marécageuses de thuya occidental et d’érable rouge qui étaient peu exploitées auparavant. De fait, les récents changements apportés à la stratégie d’aménagement forestier au Nouveau-Brunswick laissent croire que l’exploitation forestière des vieilles forêts se poursuivra probablement à des niveaux plus élevés que par le passé (Province of New Brunswick, 2014). Toutefois, en août 2018, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a publié un examen de sa stratégie de gestion des forêts de 2014, dont un des engagements se lit comme suit : « au cours des cinq prochaines années, délimiter 150 000 hectares additionnels de forêts de conservation ». Cette superficie supplémentaire pourrait comprendre de vieilles forêts de thuya occidental. En outre, la province s’est engagée à désigner davantage de terres comme zones protégées (programme En route vers l’objectif 1), ce qui pourrait mener à la protection d’autres vieilles forêts de thuya occidental (Province of Nouveau-Brunswick, 2018). À partir des données de la plus récente couche d’inventaire forestier (analyse préliminaire du ministère du Développement de l’énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick, 2018), Sabine (communication personnelle, 2019) a calculé que la province compte 7 863 vieux peuplements de thuya occidental en milieu humide (37 078 ha). Il n’y a pas eu d’exploitation forestière de ces peuplements depuis au moins le début des années 1980 (début de l’inventaire). Les peuplements de thuya occidental se trouvent dans le centre du Nouveau-Brunswick, zone que le modèle de Haughian et al. (2018) indique comme convenant le plus au F. leucosticta. Si l’on ne compte que les peuplements d’au moins 12,5 ha (peuplement circulaire de 200 m de rayon), il y a 430 peuplements couvrant une superficie totale de 8 239 ha. Ainsi, il pourrait y avoir environ 15 % plus d’habitat potentiel de l’espèce au Nouveau-Brunswick que ce qui a été estimé pour l’ébauche du rapport, qui utilisait les données alors disponibles, soit 6 666 peuplements (« polygones ») d’une superficie moyenne de 7,7 ha (fourchette de 0,01 à 154,3 ha) (Clayden, communication personnelle, 2019).
En Nouvelle-Écosse, il n’existe aucun plan d’exploitation forestière à long terme qui permette de prévoir les tendances de coupe de certains types ou zones de milieux forestiers. L’information sur les coupes prévues n’est actuellement diffusée que par comté et par région (Bayne, 2019). Toutefois, la production de l’industrie forestière est bien documentée dans la province. Ces données indiquent que l’exploitation d’essences communes dans les vieilles forêts mixtes marécageuses pour la production de pâte et de biocombustible augmente depuis 10 ans (Nova Scotia Department of Natural Resources, 2017). La province a récemment modifié les pratiques de gestion particulière (PGP) des forêts sur des terres de la Couronne en ce qui concerne les espèces en péril et la taille des zones tampons autour des sites occupés par ces espèces. Ces modifications protègent plusieurs espèces, mais pas le F. leucosticta. Paradoxalement, la mise en œuvre de ces nouvelles PGP pourrait entraîner une exploitation forestière accrue dans les comtés de Shelburne et de Queens (Duncan Bayne, communication personnelle, 2018), où le F. leucosticta est le plus abondant. Cette situation s’explique par le fait que l’industrie forestière a évité ces dernières années les coupes forestières dans ces endroits en raison de l’incertitude entourant les PGP pour les lichens. Par contre, ces PGP pourraient conférer une protection accrue à des espèces qui coexistent souvent avec le F. leucosticta (Nova Scotia Department of Natural Resources, 2018). Ainsi, le F. leucosticta serait protégé là où il est présent dans la zone tampon d’une espèce protégée. Les zones tampons autour des espèces de lichens protégées associées au F. leucosticta varient de 100 à 200 m. Pour être protégée, une occurrence du F. leucosticta devrait se trouver là où une de ces espèces associées est présente. Ainsi, trois des 61 occurrences du F. leucosticta en Nouvelle-Écosse (tableau 3) qui comptent un grand nombre de thalles (80, 113 et 173) devraient être protégées par la présence d’une autre espèce en péril (Nova Scotia Department of Environment, 2018). Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a récemment examiné sa stratégie (Lahey, 2018) et s’est engagé à favoriser une « foresterie écologique ». La foresterie écologique privilégie la préservation des valeurs écologiques plutôt que des valeurs économiques, et cette nouvelle stratégie a déjà permis de doubler le nombre d’employés et les ressources affectés aux espèces en péril (Hurlburt, communication personnelle, 2019). Comme au Nouveau-Brunswick, les perspectives semblent meilleures, mais seules les mesures qui réduiront la coupe à blanc aideront les espèces en péril comme le F. leucosticta.Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse travaille actuellement à établir un processus d’évaluation environnementale des coupes forestières qui devrait aider les espèces menacées (Nova Scotia Government, 2019) :
Province | Région/comté | Site | Nombre de thalles | Tendance 2007 à 2017 | Tendance 2018 à 2028 | Protection? | Menaces |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Pointe Clark | 26 | Probablement à la baisse | Stable | ZNP | Effets de lisière |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Au Nord-Est de Lawrence Station | 7 | Probablement stable | Stable | Zone tampon riveraine | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | Kent | À l’Est de Harcourt | 1 | Probablement à la baisse | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | Kent | Kouchibouguac | 14,5 | Probablement stable | Stable | Parc national | Effet de lisière possible |
Nouveau-Brunswick | Kent | Près de la tourbière Bronson | 12 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 34 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle) |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Ruisseau Goodfellow | 204 | Probablement stable | Stable | ZNP | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 14 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière (imminente) |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 35 | Probablement à la baisse | En péril | Aucune | Exploitation forestière (imminente) |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Rivière Miramichi Nord-Ouest | 3 | Probablement stable | Stable | Zone tampon riveraine | Dév. récr. |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 49,5 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 55,5 | Probablement à la baisse | En péril | Aucune | Exploitation forestière (imminente) |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 82,5 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Effet de lisière, élévation du niveau de la mer |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 44 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | À l’Ouest de la colline Red Pine | 2 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière (imminente), exploitation minière |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Gorge de la rivière Jacquet (ruisseau du lac Antinouri) | 1 | Probablement stable | Stable | ZNP | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Gorge de la rivière Jacquet (étang Belledune) | 1 | Probablement stable | Stable | ZNP | Effets de lisière (route) |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Parc provincial du mont Carleton | 1 | Probablement stable | Stable | ZNP | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Lac Tetagouche supérieur | 1 | Probablement stable | Stable | Aucune | Exploitation forestière, dév. récr. |
Nouveau-Brunswick | Saint John | Ruisseau Ten Mile | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Espèce disparue | Chablis/exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Beaver | 5 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | York | Branche Est du ruisseau Longs | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | York | Eel River | 81 | Probablement stable | Stable | ZNP | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau de Kelly 1 | 7 | Baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau de Kelly 2 | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Espèce disparue | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Little Pokiok | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Espèce disparue | Exploitation forestière |
Nouveau-Brunswick | York | Près de l’aéroport de Brockway (H 3) | 8 | Inconnue | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouveau-Brunswick | York | Pokiok Settlement | 1 | Inconnue | Baisse | Aucune | Exploitation forestière, effets de lisière |
Nouveau-Brunswick | York | Lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 45 | Probablement stable | Stable | ZNP | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Lac Spednic, ruisseau Mosquito Sud | 29 | Probablement stable | Stable | ZNP | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Digby | Hectanooga 1 | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Réserve naturelle | Effet de lisière possible |
Nouvelle-Écosse | Digby | Hectanooga 2 | 12 | Probablement stable | Stable | Réserve naturelle | Effet de lisière possible |
Nouvelle-Écosse | Digby | Tobeatic | Inconnu | Probablement stable | Stable | Aire de nature sauvage | Effet de lisière possible |
Nouvelle-Écosse | Guysborough | Chemin Ian’s Sud-Est | 1 | Probablement à la baisse | Baisse | Temporary - research | Effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Lac Cross | 3 | Probablement stable | Stable | Réserve naturelle | Effet de lisière possible |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Lac Kent | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Aucune | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Malay Falls Nord-Ouest | 11 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Halifax | À l’Ouest du lac Shea | Inconnu | Inconnue | Baisse | Aucune | Exploitation forestière, exploitation minière |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Grand Lac Tangier | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Aire de nature sauvage | Effet de lisière possible |
Nouvelle-Écosse | Lunenberg | Ruisseau Ash | 3 | Baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (imminente) |
Nouvelle-Écosse | Lunenberg | Middlewood | Inconnu | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Lunenberg | Chemin Pleasant River Lake | 1 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Lac Coade Sud-Est | 1 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Rivière Mersey | 1 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Lac Shingle (Medlee Laine) | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Aucune | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Chemin Upper Branch | 2 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | À l’Ouest du parc Raddall | 1 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Beech Hill | 26,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Entre Toney et le Petit lac Bon Mature | 2 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 27 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud Est | 33 | Probablement stable | Stable | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud Nord | 2 | Probablement stable | Stable | SARA - molli | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud Sud | 22 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Bon Mature | 2 | Probablement stable | Stable | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 31 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Crane Sud-Est | 5 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Queens | À l’Est du lac Solnow | 2 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature C | 26 | Probablement à la baisse | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (actuelle), effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Nord | 173 | Probablement stable | Stable | Zone tampon riveraine | Exploitation forestière, effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 113 | Probablement stable | Stable | LEP - molli | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 5 | Probablement à la baisse | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | McGowan Lk Est Total | 1 | Inconnue | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Au Nord-Est du lac Herring Cove | 2 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Queens | Au Sud du lac First | 5 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Tourbière Blue Hill (au Nord de la route 103) | 2,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 80 | Probablement stable | Probablement stable | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Sud-Ouest | 10 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 7 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Étang Duck Hole (HL1) | 2,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin East Sable River | 2,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Dév. récr. |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Haley | 14 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Harpers Nord-Est | 2 | Inconnue | En péril | Aucune | Exploitation forestière, expansion du réseau routier |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Jordan Sud | 7 | Probablement stable | En péril | Aucune | Dév. récr. |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Jordan Ouest | 5 | Probablement stable | En péril | Aucune | Dév. récr. |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Lake John | 2,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière, dév. récr. |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lower Ohio Est | 5 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière, dév. récr. |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Ruisseau Misery | 2 | Probablement stable | En péril | Aucune | Effets de lisière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery | 8 | Probablement stable | Stable | Aire de nature sauvage | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Sable | 1 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière, dév. récr. |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Au Sud du lac Colins | 2,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Au Sud du lac Wilkins | 2,4 | Probablement stable | En péril | Aucune | Exploitation forestière |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Est | Inconnu | Probablement stable | Stable | Aucune | Activités récréatives/ développement |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Nord-Est | 5 | Probablement stable | Stable | Aucune | Activités récréatives/ développement |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Sud-Est | 42 | Probablement stable | Stable | Aucune | Activités récréatives/ développement |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Sud | 13 | Probablement stable | Stable | Aucune | Activités récréatives/ développement |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Ouest | 2 | Probablement stable | Stable | Aucune | Activités récréatives/ développement |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Ohio Ouest | 2,4 | Probablement stable | Stable | Aire de nature sauvage | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 71 | Probablement stable | Stable | Aucune | Dév. récr., extraction de tourbe |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Wentworth Nord-Ouest (au Sud-Ouest du lac Western Beech Hill) | 2.4 | Probablement stable | Stable | Réserve naturelle | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Wentworth Sud-Ouest | Inconnu | Probablement stable | Stable | Réserve naturelle | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Western (entre les lacs Western et Harpers) | 10 | Probablement stable | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (imminente), dév. récr. |
Ontario | Rainy River | Emo | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Espèce disparue | Dév. résidentiel et agricole |
Ontario | Rainy River | Parc provincial Quetico (au Nord-Est du lac Emerald) | 2 | Inconnue | Stable | Parc provincial Quetico | Sans objet |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert Est | 2 | Inconnue | En péril | Réserve naturelle | Exploitation forestière |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert Ouest | 24 | Inconnue | En péril | Aucune | Exploitation forestière, dév. récr. |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya du chemin Dorion Cutoff | 13 | Inconnue | En péril | Aucune | Exploitation forestière, dév. récr. |
Ontario | Thunder Bay | Parc provincial du lac Supérieur (près de la baie Old Woman) | 0 | Espèce disparue | Sans objet | Espèce disparue | Sans objet |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya du chemin Lankinen | 9 | Baisse | Baisse | Espèce disparue | Sans objet |
Ontariorio | Thunder Bay | Au Nord de Pigeon River | 27 | Inconnue | Baisse | Aucune | Exploitation forestière (imminente) |
En Ontario, les sites connus du F. leucosticta se trouvent tous dans la région du Nord-Ouest, plus précisément dans la zone forestière Black Spruce (035) et la zone forestière Lakehead (796), mais on ne sait pas s’ils se trouvent dans des peuplements qu’on prévoit couper. Le nombre de vieilles forêts et de vieux marécages à thuya occidental qui sont exploités semble augmenter en Ontario (SB, observation personnelle), peut-être en raison des efforts déployés par le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario pour exploiter une essence qu’il juge sous-utilisée (Buda et al. 2011).
Biologie
Cycle vital et reproduction
Le Fuscopannaria leucosticta se reproduit principalement par ses ascospores puisqu’il est dépourvu de structures de reproduction asexuée comme des sorédies ou des isidies. Il forme des organes de fructification (apothécies) au sein desquels se forment des asques qui contiennent chacune huit spores. Lorsqu’elles sont matures, les asques éjectent dans l’atmosphère les spores qui sont dispersées par le vent. On ne sait pas sur quelle distance les spores sont transportées ni durant combien de temps elles survivent dans l’atmosphère, mais des études sur des spores d’autres taxons ont montré que leur dépôt diminue à près de zéro à une distance de plusieurs mètres et qu’au-delà elles sont présentes à une concentration de fond (Lönnell et al., 2012). Si des ascospores se déposent sur un substrat convenable très près d’un photobionte (c'est-à-dire une cyanobactérie du genre Nostoc), une nouvelle synthèse lichénique débute (Honegger, 2008). Si la souche du photobionte et le mycobionte sont suffisamment compatibles, un lichen commence à se former et à se différencier en thalle. Dans le cas du F. leucosticta, le développement de l’hypothalle, qui lie le lichen au substrat, semble précéder la formation des autres composantes du lichen. On observe régulièrement que l’hypothalle croît à travers et au-dessus de bryophytes, ce qui suggère une possible allélopathie.
Des thalles mesurant seulement 1 ou 2 cm2 semblent capables de former des apothécies, mais celles-ci sont habituellement petites (~0,5 mm de diamètre) et produisent très peu d’ascospores. Lorsque les thalles atteignent une taille de 40 cm2 ou plus, on observe habituellement une profusion d’apothécies au milieu de la colonie. Chez le Fuscopannaria leucosticta, la production de spores dans chaque apothécie semble faible par rapport à celle des autres cyanolichens foliacés (observations personnelles de SH et de SC). Bien qu’on n’ait pas recueilli de données quantitatives, on peut facilement observer cette différence en disséquant des apothécies du F. leucosticta et en comparant leurs densités de spores avec celles du Protopannaria pezizoides, par exemple.
On ne sait pas actuellement combien de temps prend le F. leucosticta pour passer d’une ascospore en germination à une colonie mature productive, et on ne connaît pas non plus sa durée de vie. Certains lichens communs à croissance rapide dont le photobionte est une algue verte, comme le Trebouxia, peuvent prendre aussi peu que 5 à 10 ans pour former un thalle portant des organes de reproduction dans un climat maritime tempéré (Eaton et Ellis, 2014). D’autres lichens de forêts pluviales boréales prennent 9 à 22 ans pour ce faire (Larsson et Gauslaa, 2011). Des cyanolichens épiphytes sur des arbres à longue durée de vie vivent en moyenne 40 ans (Öckinger et Nilsson, 2010). Le plus vieux thalle de F. leucosticta qui a été retrouvé sur le terrain avait 12 ans. Des apothécies se forment sur de très petits thalles de F. leucosticta, et la durée d’une génération de l’espèce est estimée à 12 ans aux fins du présent rapport, mais elle pourrait être plus longue.
Le Fuscopannaria leucosticta préfère les arbres hôtes inclinés (angle d’inclinaison moyen de 20°), et la durée de vie d’un thalle pourrait être déterminée par la longévité de son arbre hôte. Lorsque l’inclinaison d’un arbre dépasse 15°, la chance que son tronc se casse augmente exponentiellement, et les arbres inclinés à 20° ou plus courent un risque considérable de tomber (Coder, 2000). Ces arbres peuvent être abattus dans les forêts aménagées pour des raisons de sécurité (Coder, 2000), mais ils ne sont pas abattus sur les terres de la Couronne.
Le symbionte cyanobactérien du lichen est une espèce du genre Nostoc, qui forme des colonies indépendantes des lichens sur le sol, sur l’écorce des arbres et dans les espaces capillaires des colonies de bryophytes qui retiennent l’eau (Dodds et al., 1995; Zackrisson et al., 2009). Les champignons lichéniques ont souvent besoin de s’associer avec des souches particulières de Nostoc et ne peuvent se développer que sur de l’écorce, mais aucune étude moléculaire n’a été effectuée pour identifier la souche préférée par le F. leucosticta.
Physiologie et adaptabilité
Les lichens comme le F. leucosticta qui ont un photobionte cyanobactérien ont la capacité de fixer l’azote atmosphérique (Nash, 1996). Selon l’espèce de lichen et certaines contraintes environnementales, comme la disponibilité de phosphore (Knops et al., 1996; Hooper et Vitousek, 1998), l’azote fixé est en grande partie retenu dans le lichen jusqu’à ce que le thalle se décompose (Nash, 2008). Chez les cyanolichens comme le F. leucosticta, la photosynthèse et la fixation d’azote dépendent de la disponibilité d’eau liquide pour activer les enzymes nécessaires (Antoine, 2004) et pour assurer l’apport d’énergie par photosynthèse (Dodds et al., 1995). Le Fuscopannaria leucosticta, comme de nombreux autres cyanolichens, ne pousse pas bien dans des habitats où il y a peu d’eau liquide (Rikkinen, 2015).
Comme le photobionte du F. leucosticta est une cyanobactérie, ce lichen peut contribuer à la nutrition azotée des forêts où il vit. En général, les cyanolichens fixent une importante proportion de l’azote qui entre dans les écosystèmes riches en cyanolichens (Coxson et Nadkarni, 1995). Par exemple, dans les forêts du centre de la Colombie-Britannique, les arbres qui abritent des cyanolichens ont de plus fortes teneurs en azote provenant de l’atmosphère que ceux qui n’en abritent pas (Kobylinski et Fredeen, 2015), et on a mesuré de plus fortes teneurs en azote du sol sous les cyanolichens terrestres qu’ailleurs (Knowles et al., 2006). Si la contribution du F. leucosticta est sans doute modeste par rapport à celle d’espèces plus abondantes, la communauté de cyanolichens dans son ensemble devrait être considérée comme une importante composante fonctionnelle des forêts marécageuses de l’est du Canada.
Dispersion
Chez les lichens, 1) les petites propagules sont dispersées sur une superficie plus étendue que les grandes, et 2) les grandes propagules ont plus de chances de croître et de produire des colonies adultes que les petites. Les propagules de lichens produites par reproduction sexuée (c'est-à-dire les ascospores dans les apothécies) sont beaucoup plus petites que les propagules asexuées (par exemple sorédies, isidies et fragments de thalle). On s’attend donc à ce que les lichens qui dépendent principalement de la reproduction sexuée se dispersent davantage, mais qu’ils soient relativement inefficaces pour coloniser localement de nouveaux habitats. Par contre, les lichens qui dépendent principalement de la reproduction asexuée (par des isidies ou des sorédies) devraient occuper la plupart des substrats disponibles dans un habitat localisé, mais être relativement inefficaces pour coloniser de nouveaux habitats (Hedenås et Ericson, 2008; Fedrowitz et al., 2012). Comme le Fuscopannaria leucosticta produit des apothécies, mais pas de structure de reproduction asexuée (Jørgensen, 2000), on suppose qu’il est relativement efficace pour la dispersion à longue distance et relativement inefficace pour l’expansion dans des habitats convenables. Cette hypothèse est étayée par la faible proportion d’arbres hôtes potentiels (thuyas occidentaux) abritant le F. leucosticta qui a été trouvée lors des relevés de 2017 au Nouveau-Brunswick (moyenne = 2,6 %, ÉT = 2,6 %).
Le Fuscopannaria leucosticta semble concurrencer efficacement d’autres épiphytes sur la partie inférieure du tronc de nombreux arbres hôtes; on le trouve parfois qui s’étale en une grande colonie verticalement allongée pouvant couvrir jusqu’à 50 % de la partie inférieure du tronc de l’arbre hôte. C’était le cas pour 10 à 20 % des arbres hôtes au Nouveau-Brunswick, et des observations anecdotiques suggèrent la même fréquence en Nouvelle-Écosse. Ainsi, on peut penser qu’une colonie bien développée s’étend vers le bas, et peut-être aussi vers le haut, par des écailles qui se brisent et qui sont transportées sur de très courtes distances par le mouvement d’eau (Armstrong, 1987) ou l’activité d’animaux (McCarthy et Healy, 1978). Si elles se fixent à l’écorce, ces écailles de thalle peuvent se développer et former une grande colonie secondaire qui peut être confluente ou non avec leur colonie d’origine. En conclusion, le F. leucosticta est probablement dispersé dans de nouveaux habitats grâce à ses spores sexuées transportées par le vent, et les quelques spores qui réussissent à produire un nouvel individu peuvent, par dispersion locale de fragments de thalle, finir par former une grande colonie sur un arbre ou plusieurs colonies sur un groupe d’arbres.
Compte tenu de cette stratégie, il est surprenant que le F. leucosticta ne soit pas plus commun dans le paysage ou plus abondant dans les habitats apparemment convenables. Il est également surprenant qu’il soit moins répandu que de nombreuses pannariacées étroitement apparentées qui ne se reproduisent que de façon asexuée (par exemple Pannaria conoplea). Cela pourrait s’expliquer par le fait que la colonisation de nouveaux habitats nécessite non seulement un habitat et des arbres hôtes convenables, mais aussi une souche particulière de cyanobactérie, peut-être même une souche utilisée par des cyanolichens à reproduction principalement asexuée (par exemple P. conoplea ou Fuscopannaria sorediata) ou par des hépatiques comme Frullania spp., qui ont des poches d’eau colonisées par des cyanobactéries (Belinchón et al., 2015). Selon Cornejo et Scheidegger (2016), une telle facilitation se produirait entre le Frullania asagrayana et l’Erioderma pedicellatum.
Relations interspécifiques
Le Fuscopannaria leucosticta est souvent associé à plusieurs espèces de sous-étage et à des mousses, hépatiques et autres lichens épiphytes. Une inspection des 19 spécimens de F. leucosticta dans l’herbier du Musée du Nouveau-Brunswick, les trois plantes qui leur étaient les plus communément associées étaient le Frullania asagrayana et le Radula complanata, deux hépatiques corticoles qui poussent le plus souvent sur des feuillus, ainsi que le Ptilidium pulcherrimum, une hépatique corticole généraliste. En outre, le Parmelia sulcata, le Sanionia uncinata, le Dicranum montanum et le D. viride ont chacun été trouvés associés à trois spécimens d’herbier de F. leucosticta recueillis sur des thuyas. Bien qu’aucune de ces espèces ne soit rare, leur combinaison met en évidence la riche communauté corticole de bryophytes et de lichens qui se développe dans les vieilles forêts humides à mésiques de feuillus ou de thuyas.
Taille et tendances de la population
Activités et méthodes d’échantillonnage
Les objectifs du travail sur le terrain pour ce rapport étaient les suivants : 1) visiter le plus possible de sites connus pour abriter le F. leucosticta afin de vérifier que l’espèce y est encore présente, 2) visiter le plus possible de sites susceptibles d’abriter l’espèce (selon les recommandations de naturalistes locaux et les données du SIG sur l’habitat), compte tenu des contraintes de temps, 3) dénombrer avec exactitude les thalles, arbres hôtes et sites de l’espèce, 4) photographier et recueillir des spécimens de référence et les conserver au Musée du Nouveau-Brunswick et 5) obtenir suffisamment de données écologiques pour bien décrire l’autoécologie du F. leucosticta.
Les relevés de 2017 ont consisté à effectuer des recherches minutées de l’espèce dans de l’habitat qui lui était jugé convenable. Au Nouveau-Brunswick et en Ontario, il s’agissait généralement de limiter les recherches aux vieux peuplements de thuya occidental où la nappe phréatique est élevée ou qui présentent une microtopographie de buttes et de creux suggérant des inondations éphémères. En Nouvelle-Écosse, on cherchait des habitats semblables qui abritaient de vieux érables rouges plutôt que des thuyas puisque ces derniers sont rares dans la partie sud de la province. On a également inspecté des frênes noirs (Fraxinus nigra) dans l’habitat convenable. On a examiné des arbres verticaux et inclinés pour déterminer leur angle d’inclinaison, en portant une attention particulière aux arbres inclinés durant les recherches. Les observateurs parcouraient à pied un transect aléatoire dans le peuplement durant une à deux heures à une vitesse deeuresà une vitesse dede 0,5 à 1 km à l’heure en passant de deux à cinq secondes à examiner chaque tronc de thuya du sol jusqu’à environ quatre mètres de hauteur. Lorsqu’ils apercevaient des arbres inclinés à une certaine distance, les observateurs se dirigeaient vers eux pour en examiner la surface supérieure du tronc.
Dans les sites où les arbres examinés étaient dénombrés, le F. leucosticta a été trouvé sur quatre arbres sur 100 en moyenne, mais sa fréquence variait beaucoup d’un site à l’autre, d’un thalle par 285 arbres (à l’ouest de la colline Red Pine) à près d’un thalle par dix arbres au ruisseau Goodfellow (tableau 2). Par conséquent, les observateurs qui effectueront les futurs relevés pourront s’assurer d’avoir bien évalué un site en examinant au moins 300 arbres avant de conclure que l’espèce n’est pas présente. Selon la densité de la végétation, cet effort de recherche pourrait être réalisé en environ une heure par deux observateurs parcourant environ 1 km.
En plus de dénombrer les thalles et les arbres, les observateurs ont recueilli des données sur l’habitat au Nouveau-Brunswick et dans certaines parties de la Nouvelle-Écosse. Des données ont été recueillies sur l’habitat, le substrat et le thalle. Les données sur l’habitat comprenaient les espèces dominantes du couvert forestier, la densité du couvert, la pente du terrain et son orientation, ainsi qu’une description qualitative du régime hydrique. Les données sur le substrat comprenaient le DHP et l’espèce de l’arbre hôte, le nombre de colonies par arbre, la plage de hauteur des colonies sur l’arbre, l’angle d’inclinaison de l’arbre, l’orientation de l’inclinaison et l’identité des lichens ou bryophytes épiphytes associés. Les données sur le thalle comprenaient la taille de la colonie, l’orientation médiane de la colonie et le pourcentage de la colonie qui était brouté ou nécrosé.
Comme les relevés se limitaient souvent à un dénombrement incomplet pour des raisons logistiques et que les données ont été obtenues de façon opportuniste de diverses sources durant le processus d’évaluation, plusieurs méthodes ont été utilisées pour rendre les estimations de population plus réalistes. Lorsque le dénombrement des thalles dans un site n’était pas complet, mais que le dénombrement des arbres hôtes abritant l’espèce (détections de l’espèce) l’était, on a estimé le nombre de thalles en multipliant le nombre moyen de thalles par arbre (pour une province donnée) par le nombre d’arbres hôtes connus dans le site. Cette méthode a servi à estimer le nombre de thalles dans les sites visités par CP avant l’évaluation de la situation de l’espèce, ainsi que dans cinq sites de la Nouvelle-Écosse qui n’ont pu être visités de nouveau. Néanmoins, les nombres de thalles présentés ici devraient être considérés comme des estimations prudentes, car les relevés dans les sites les plus densément peuplés par l’espèce (par exemple zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow au Nouveau-Brunswick et Petit lac Bon Mature en Nouvelle-Écosse) n’ont pas couvert toutes les parcelles d’habitat convenable dans les sites.
Pour s’assurer que les principaux observateurs de l’étude utilisent les mêmes méthodes de relevé et de dénombrement, deux grandes sorties d’échantillonnage de deux ou trois jours ont été organisées au début de la saison de terrain. FA, RC, SC, SH et TN ont participé à ces sorties, qui visaient à normaliser les techniques de relevé et de recherche. Les sorties ont eu lieu dans la région de Shelburne en Nouvelle-Écosse et dans la région de Miramichi au Nouveau-Brunswick, de sorte que les personnes affectées à la recherche de l’espèce ont pu voir des sites de grande qualité dans chaque province.
Abondance
D’après les données de relevé recueillies de 2016 à 2018, la population totale connue du F. leucosticta au Canada compte 1 663 thalles matures répartis sur quelque 502 arbres hôtes dans 88 sites (tableau 1). La plus grande sous-population se trouve en Nouvelle-Écosse (822 thalles connus sur 224 arbres dans 57 sites); la sous-population du Nouveau-Brunswick compte 764 thalles sur 247 arbres dans 26 sites, et celle de l’Ontario 77 thalles sur 31 arbres dans 5 sites. Le nombre moyen de thalles par arbre occupé était de 3,1 au Nouveau-Brunswick, de 6,7 en Nouvelle-Écosse et de 2,5 en Ontario.
Les tailles totales possibles des sous-populations du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ont été estimées par extrapolation linéaire fondée sur des modèles de répartition récemment mis au point (tableau 1). Ces tailles possibles se sont chiffrées à 4 315 thalles pour la sous-population du Nouveau-Brunswick et à 4 311 thalles pour celle de la Nouvelle-Écosse (voir le Résumé technique et aux annexes 2 et 3). Les données sur la petite sous-population de l’Ontario étaient insuffisantes pour utiliser la même méthode d’estimation, mais un expert local (SB) a estimé sa taille possible à 639 thalles selon une autre méthode. En additionnant les tailles possibles des trois sous-populations, on estime la taille totale de la population au Canada à 9 265 individus.
Les relevés en Ontario étaient plus limités que ceux dans les provinces atlantiques. Les recherches effectuées par SB en 2017 dans le parc provincial du lac Supérieur ne lui ont pas permis de retrouver l’occurrence historique du F. leucosticta dans une forêt ancienne ou mature apparemment convenable qui présentait peu de signes de perturbation anthropique. Cette forêt à prédominance de thuya se trouvait le long d’un sentier (qui est encore présent). Après ses recherches, SB a conclu que l’occurrence n’était plus présente. Il pourrait exister de l’habitat convenable ailleurs dans le parc, mais on n’a pu y effectuer des recherches en raison de contraintes de temps et de l’inaccessibilité de ces endroits. De même, les recherches menées en 2017 dans les marécages à thuya occidental restants dans un rayon de 50 km d’Emo ont été infructueuses. Comme l’intense développement agricole autour d’Emo a sans doute entraîné une forte pollution azotée, il est peu probable que F. leucosticta soit encore présent dans le secteur. Toutefois, SB a découvert six nouvelles occurrences de l’espèce en Ontario en 2016 et en 2017 dans le cadre d’inventaires forestiers de routine et de recherches ciblées de l’espèce.
Fluctuations et tendances
Il est actuellement difficile d’évaluer les tendances de population parce que des données sur les nombres de thalles et d’arbres colonisés ont été recueillies pour la première fois en 2017. Les relevés de 2017 ont permis de découvrir de nouveaux sites, mais aucun des sites ne présentait de signe d’une perturbation ayant causé le remplacement du peuplement (au sens de Pickett et White, 1985). Il semble donc peu probable que ces nouvelles occurrences représentent de récentes colonisations. On a visité de nouveau suffisamment de sites déjà connus au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse pour déterminer que certaines occurrences de l’espèce ont disparu (figure 14) et pour estimer les taux de perte moyens. On a fait le même calcul pour l’Ontario par souci d’uniformité avec les autres provinces (tableau 4).

Description longue
Carte de la répartition du F. leucosticta montrant ses occurrences existantes et ses occurrences disparues.
Le Fuscopannaria leucosticta a apparemment besoin de forêts anciennes non perturbées (Haughian et al., 2018). D’après les observations, on présume 1) que tous les thalles trouvés sur les arbres résiduels de peuplements récemment coupés succomberont à la nécrose et se détacheront des arbres au bout d’un à trois ans, 2) que les thalles dans les peuplements dont la coupe était prévue (d’après la présence de ruban de marquage pendant les relevés de 2016 et de 2017) seront directement perdus ou succomberont à la nécrose et se détacheront des arbres résiduels deux à quatre ans après la coupe, et 3) que les pertes futures se produiront à peu près au même rythme que celles du passé. D’après ces hypothèses, on a prédit les pertes futures de thalles en supposant une réduction annuelle de 0,93 % du nombre de thalles au cours des trois prochaines générations (36 ans) dans toutes les provinces où l’espèce est présente (tableau 5). La baisse du nombre de thalles au cours des 10 dernières années est inconnue puisque les thalles n’étaient généralement pas dénombrés avant 2017, mais simplement signalés comme étant présents. Pour cette raison, on a supposé que le taux annuel de perte de thalles correspond à la proportion des sites perdus au cours des 10 dernières années divisée par 10, soit 0,93 %.
On s’attendait à ce que les taux de baisse de population diffèrent d’une province à l’autre et soient plus faibles dans les habitats protégés que dans les habitats non protégés. Il y avait des différences dans les taux de perte entre les habitats protégés et non protégés et entre les provinces. Par exemple, le taux de perte annuel estimé (pour les sites) sur les terres non protégées au Nouveau-Brunswick était de 1,9 %, et aucune perte n’a été observée sur les terres protégées de la province. Par contre, en Nouvelle-Écosse, le taux annuel de perte de sites était de 0,41 % sur les terres non protégées et de 1,67 % sur les terres protégées. Les différences entre les deux provinces pour les sites non protégés s’expliquent probablement par des variations dans l’exploitation forestière. Les différences entre les sites protégés des deux provinces ne s’expliquent pas facilement. On a cependant utilisé les taux de perte annuels par province dans les habitats protégés et non protégés pour estimer le taux de perte annuel global (national) et ainsi calculer les futures tailles de population (figure 15, tableau 4).
Si les pertes de vieilles forêts non aménagées se poursuivent, s’ajoutant aux autres sources de mortalité, on estime que la population canadienne diminuera de 0,93 % par année (tableaux 4 et 5). Ainsi, le nombre d’individus (thalles) matures au Canada diminuera probablement de 45 % au cours des trois prochaines générations (36 ans) (figure 15). Cette baisse a été calculée selon les méthodes décrites aux annexes 2 et 3.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Projected = projeté
Number of thalli… = Nombre de thalles (% par rapport à 2017)
Calendar year = Année
NB = N.-B.
NS = N.-É.
ON = Ont.
Description longue
Graphique montrant les changements prévus de la population connue du F. leucosticta au Canada, par province.
Région | Habitats non protégés | Habitats protégés | Tous les habitats |
---|---|---|---|
Nouveau-Brunswick | -1,90 | 0,00 | -1,33 |
Nouvelle-Écosse | -0,41 | -1,67 | -0,66 |
Ontario | -2,00 | 0,00 | -1,67 |
Canada | -1,05 | -0,91 | -0,93 |
Région | Arbres Génération : -0.83 Année : 2007 |
Thalles Génération : -0.83 Année : 2007 |
Arbres Génération : 0 Année : 2017 |
Thalles Génération : 0 Année : 2017 |
Arbres Génération : 2 Année : 2041 |
Thalles Génération : 2 Année : 2041 |
Arbres Génération : 3 Année : 2053 |
Thalles Génération : 3 Année : 2053 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nouveau-Brunswick | 102,02 | 102,51 | 100,00 | 100,00 | 65,25 | 65,43 | 56,99 | 57,14 |
Nouvelle-Écosse | 106,25 | 100,15 | 100,00 | 100,00 | 68,39 | 66,48 | 59,73 | 58,06 |
Ontario | 106,45 | 102,60 | 100,00 | 100,00 | 56,62 | 51,81 | 49,45 | 45,25 |
Canada | 104,18 | 101,34 | 100,00 | 100,00 | 66,12 | 65,32 | 57,75 | 57,05 |

Comme les baisses de population prévues dépendent beaucoup des taux d’exploitation forestière, elles pourraient être considérablement réduites si davantage d’habitats étaient protégés. En particulier, la protection des sites qui comptent les plus grands nombres de thalles (par exemple les sites du Petit lac Bon Mature et de Canada Hill en Nouvelle-Écosse et les sites du lac Albert et de Pigeon River en Ontario) pourrait accroître considérablement la stabilité démographique de l’espèce. Par contre, les pertes futures pourraient être un peu plus importantes que prévu, car l’exploitation des forêts riches en lichens a été suspendue en Nouvelle-Écosse depuis quelques années (pendant l’élaboration de pratiques de gestion particulière et les évaluations de situation d’espèces en péril) et augmentera probablement bientôt (voir Tendances en matière d’habitat).
Des pratiques de gestion particulière (PGP) ont été instaurées sur les terres de la Couronne de la Nouvelle-Écosse à la suite de la surveillance du cyanolichen extrêmement sensible Erioderma pecicellatum (Nova Scotia Department of Natural Resources, 2018). Des études ont montré qu’une zone tampon de 100 m autour des occurrences de ce lichen est insuffisante, et une pratique de gestion particulière consiste maintenant à laisser une zone tampon de 500 m autour des occurrences trouvées dans les relevés préalables aux coupes sur les terres de la Couronne. D’autres lichens moins sensibles inscrits à la liste des espèces en péril de la province sont protégés par une zone tampon de 100 ou 200 m autour de leurs occurrences (Nova Scotia Department of Natural Resources, 2018), mais le F. leucosticta ne figure pas sur cette liste. Bien que la présence d’autres lichens rares reconnus puisse conférer une certaine protection au F. leucosticta, son habitat quelque peu différent et sa présence sur des thuyas occidentaux font en sorte que la PGP actuelle ne le protège pas complètement sur les terres de la Couronne. De plus, cette PGP ne s’applique pas aux activités forestières sur des terres privées où de nombreuses occurrences de l’espèce ont été documentées.
Immigration de source externe
Cette immigration devrait être très faible puisqu’il n’y a pas de thalles de l’espèce qui poussent aux États-Unis à proximité de ses occurrences au Canada. Les occurrences les plus proches de la sous-population de l’Ontario se trouvent au Minnesota, au Wisconsin et au Michigan, où l’espèce a largement disparu et n’a pas été observée depuis 15 ans. L’espèce n’a pas été trouvée depuis 1986 en Pennsylvanie. On a signalé sa présence par le passé dans plusieurs États de la Nouvelle-Angleterre, mais elle est peut-être disparue de cette région, n’ayant pas été trouvée dans le Maine depuis 1953.
Menaces et facteurs limitatifs
Le calculateur des menaces pour le Fuscopannaria leucosticta indique que leur impact est moyen à élevé (annexe 1). Les menaces décrites plus bas ont été évaluées selon le système unifié de classification des menaces de l’IUCN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature – Partenariat pour les mesures de conservation). Ce système est fondé sur le lexique standard sur la conservation de la biodiversité de Salafsky et al. (2008). Les menaces sont présentées par ordre décroissant de leur gravité. L’exploitation forestière actuelle et future constitue la plus grande menace pour le F. leucosticta, mais d’autres menaces sont également susceptibles de lui nuire. Le tableau 3 énumère les principales menaces qui pèsent sur chaque occurrence. Les diverses menaces qui pèsent sur le F. leucosticta sont abordées ci-dessous sous les rubriques du calculateur des menaces.
Exploitation forestière et récolte du bois (menace 5.3)
On ne sait pas si les coupes dans les forêts marginales ou humides se poursuivront au rythme actuel, mais les récentes tendances laissent prévoir une récolte accrue de bois à pâte et de bois de chauffage dans les forêts peu productives en bois d’œuvre des trois provinces. Si le F. leucosticta est présent dans des forêts protégées dans chaque province, 77 % de sa population connue au Canada se trouve en milieu non protégé et risque de disparaître en raison de l’exploitation forestière (tableau 3).
Au Nouveau-Brunswick, les relevés effectués pour le présent rapport ont montré que cinq occurrences récemment découvertes (totalisant 81 thalles) étaient marquées pour la coupe (par du ruban délimitant les blocs de coupe) et qu’une autre occurrence (34 thalles) avait été récemment coupée. On a également trouvé des thalles légèrement nécrosés sur plusieurs arbres dans des parcelles de rétention d’arbres au sein des coupes à blanc de Blissfield. Cette observation laisse croire que les effets de lisière entraîneront la perte d’autres thalles. Des pertes de 13 % de la population totale connue de F. leucosticta au Nouveau-Brunswick se produiront probablement d’ici un an ou deux dans les parcelles qui ont été marquées pour la coupe (les blocs de coupe sont habituellement marqués un ou deux mois avant la coupe). Même si on laissait les arbres hôtes sur pied, les thalles ne survivront dans les bandes de rétention qu’un certain temps après la coupe. Ils finiront par succomber aux effets de lisière néfastes (au sens de Harper et al., 2005), notamment le stress de chaleur et de dessiccation. Les cyanolichens, comme le F. leucosticta, sont particulièrement sensibles au stress causé par les effets de lisière (Gauslaa et al., 2019; Haughian et Harper, 2018), car ils ont besoin d’eau liquide pour amorcer et maintenir la photosynthèse et la fixation d’azote. L’exploitation forestière a détruit trois autres occurrences au Nouveau-Brunswick au cours des dix dernières années (Figure 14).
En Nouvelle-Écosse, l’exploitation forestière a peut-être aussi causé la perte de plusieurs thalles documentés. En outre, plusieurs occurrences récemment découvertes disparaîtront probablement en raison de coupes forestières où les arbres hôtes seront soit abattus, soit laissés sur pied, isolés. Cette disparition est déduite de la présence de plusieurs thalles nécrosés sur des arbres résiduels dans quatre sites récemment découverts. Par exemple, on a constaté une importante nécrose (décoloration) du lichen sur les arbres résiduels au sein ou à proximité des coupes à blanc aux occurrences du lac Blue Hill Mud et du lac Crane, ainsi qu’à celle située au sud-est du lac Burnaby.
En Ontario, on a remarqué qu’un site (découvert en 2016) avait été coupé à blanc en 2017 et qu’un autre se trouvait à proximité d’une intense activité forestière.
Pollution (menace 9)
Les cyanolichens sont sensibles à l’acidification de leur habitat (Richardson et Cameron, 2004; Hauck et Spribille, 2005). En effet, l’acidification causée par les émissions de SO2 et les précipitations acides perturbe la photosynthèse (Bertuzzi et Tretiach, 2013) et peut causer des fuites dans les membranes (Häffner et al., 2001). De 1990 à 2014, les émissions de SO2 et de NOx ont considérablement diminué au Canada et aux États-Unis (Carou et al., 2008; International Joint Commission, 2016), ce qui a entraîné une hausse du pH des sols dans certaines régions (Lawrence et al., 2015). Toutefois, le rétablissement des écosystèmes continuera probablement d’accuser un retard par rapport aux changements réglementaires, car les sols d’autres régions ne se sont rétablis que partiellement ou pas du tout (Lawrence et al., 2015). Par conséquent, les conditions acides persistantes pourraient surpasser le pouvoir tampon de l’écorce des arbres hôtes, la rendant impropre à la colonisation par des cyanolichens comme le F. leucosticta (Nieboer et al., 1984). Ainsi, la pollution constitue un risque persistant pour les écosystèmes terrestres (Clair et Hindar, 2005; Clair et al., 2011).
Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (menace 11)
Les changements climatiques peuvent nuire aux cyanolichens épiphytes (Bjerke et al., 2003; COSEWIC, 2016). Dans l’est du Canada, ces changements au cours du prochain siècle comprennent une hausse des températures annuelles moyennes, une légère hausse des précipitations, ainsi qu’une fréquence et une gravité accrues des températures extrêmement élevées, des fortes précipitations et des fontes printanières hâtives. Les débits de pointe des cours d’eau pourraient ainsi se produire plus tôt au printemps (Romero-Lankao et al., 2014). En outre, les épisodes de brouillard sont moins fréquents ces dernières décennies au Canada atlantique (Wang, 2006). Ces changements pourraient entraîner un bilan hydrique de plus en plus négatif des thalles, en raison de l’évaporation accrue et de la baisse de l’humidité de l’air dans le sous-étage, et provoquer un stress de dessiccation chez les cyanolichens (Marini et al., 2011).
Il subsiste une grande incertitude quant aux impacts des changements climatiques sur le brouillard, la pluviosité et le vent au Canada atlantique (Lemmen, 2016; McClearn, 2018). Comme le F. leucosticta est sensible à la disponibilité d’eau liquide, une baisse de fréquence des épisodes de pluie ou de brouillard et des étés plus chauds et plus secs, comme cela a été le cas dans les Maritimes en 2018 (et dans une moindre mesure depuis 2013), sont susceptibles de nuire à l’espèce. Par exemple, à Yarmouth, qui se trouve dans la région de la Nouvelle-Écosse où le F. leucosticta est le plus commun, la température mensuelle moyenne en juillet et en août était d’environ deux degrés plus chauds de 2013 à 2018 que de 1961 à 1990. En outre, durant ces mois, la région a reçu 20 mm moins de pluie de 2013 à 2018 que de 1961 à 1990 (Environnement et Changement climatique Canada, 2018). Ces conditions augmentent non seulement le stress pour le F. leucosticta, mais aussi les risques d’incendie de forêt.
La hausse prévue de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les tempêtes et les inondations, constitue une autre menace. Ainsi, les chablis pourraient être plus fréquents et plus répandus. Le réchauffement du climat est susceptible d’augmenter le risque de chablis d’arbres hôtes par le simple fait que les sols seraient gelés moins longtemps au cours de l’année. Les chutes de neige extrêmes peuvent casser des branches (Saad et al., 2017). Ces phénomènes pourraient donc réduire le nombre d’arbres hôtes qui conviennent à des épiphytes comme le F. leucosticta.
Espèces envahissantes ou autrement problématiques (menace 8.1)
Asplund et Gauslaa (2008) ont montré que le broutage par des gastropodes (escargots et limaces) joue un rôle important dans la structuration des communautés d’épiphytes. La propagation de gastropodes non indigènes peut nuire au F. leucosticta et à d’autres cyanolichens épiphytes, particulièrement en Nouvelle-Écosse (Cameron, 2009). Les travaux de terrain effectués pour le présent rapport ont montré que les dommages du broutage (enlèvement sélectif des couches corticales, exposant la médulle blanche en dessous) étaient plus importants chez les thalles en Nouvelle-Écosse (moyenne de 6,32 % de chaque thalle) qu’au Nouveau-Brunswick (moyenne de 0,68 % de chaque thalle). Un certain degré de broutage est probablement soutenable et peut même profiter au F. leucosticta en prévenant l’exclusion compétitive au sein des communautés de lichens (Boch et al., 2016) et en facilitant la dispersion des lichens par endozoochorie (McCarthy et Healy, 1978). Néanmoins, les importants dommages du broutage observés dans les sites de la Nouvelle-Écosse pourraient être causés par des limaces envahissantes du genre Arion qui sont connues pour nuire aux populations de lichens (Asplund et Gauslaa, 2008, 2010; Cameron, 2009; Moss et Hermanutz, 2010). La combinaison de plusieurs facteurs de stress (par exemple acidification et changements climatiques) pourrait accroître la vulnérabilité des cyanolichens au du broutage en limitant leur production de composés de défense contre les herbivores (Baur et al., 1994; Lawrey et al., 1999). La hausse des températures pourrait également influer sur la survie ou la croissance démographique des herbivores invertébrés (Bjerke et al., 2003).
Autres modifications de l’écosystème (menace 7.3)
Plutôt que de laisser la forêt se régénérer naturellement dans les coupes à blanc, on a de plus en plus tendance à les reboiser de conifères qui seront récoltés pour la production de pâte et de fibre. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick s’est engagé à accroître la superficie de ces plantations de 12 à 21 % de la superficie des terres forestières de la Couronne au cours des 50 prochaines années (Province of New Brunswick, 2014). La conversion de vieilles forêts à prédominance de thuya en plantations de conifères créerait des conditions qui ne conviennent pas au F. leucosticta. Heureusement, cette menace est actuellement restreinte aux milieux secs ou situés sur des pentes douces et, pour cette raison, n’a pas été évaluée dans le calculateur des menaces. Les caractéristiques de l’écorce (capacité de rétention d’eau, morphologie et pH) des thuyas occidentaux colonisés par le F. leucosticta diffèrent considérablement de l’écorce des pins et des épinettes qui ne convient pas à la plupart des cyanolichens. Les plantations forestières abritent moins d’espèces cryptogames que les vieilles forêts à structure complexe dans l’est du Canada (Gilliam et Roberts, 1995; Ross-Davis et Frego, 2002; Veinotte et al., 2003). En outre, le couvert dense des plantations crée des conditions non propices à la colonisation par les lichens (Porté et al., 2004; Carnus et al., 2006; Aubin et al., 2008; Cole et al., 2008; Haughian et Frego, 2017).
Facteurs limitatifs
On trouve le Fuscopannaria leucosticta sur l’écorce d’érables rouges (Acer rubrum) en Nouvelle-Écosse et de thuyas occidentaux (Thuja occidentalis) au Nouveau-Brunswick et en Ontario. Dans les trois provinces, ce lichen pousse dans de vieilles forêts humides matures qui n’ont pas été perturbées depuis plus de 50 ans (voir Tendances en matière d’habitat). Toute combinaison de menaces qui touche les besoins du lichen en matière d’habitat est susceptible de limiter sa présence.
Nombre de localités
D’après les relevés, il y a au moins 1 663 thalles de l’espèce répartis sur 502 arbres dans 88 occurrences au Canada. Le nombre de localités abritant le fuscopannaire à taches blanches au Canada est également évalué à 88. Ce nombre est utilisé parce que l’exploitation forestière, les incendies et les infestations d’escargots exotiques se produisent à l’échelle de chaque occurrence ou peuplement. Comme les impacts des changements climatiques se produisent à l’échelle régionale, il pourrait n’y avoir que trois localités, correspondant aux trois sous-populations, mais le nombre de localités est probablement supérieur à dix.
Protection statuts et classements
Statuts et protection juridiques
Statut à l’échelle mondiale
À l’échelle mondiale, NatureServe attribue au F. leucosticta la cote G3G5, soit vulnérable à non en péril (dernière évaluation remontant au 8 décembre 2000). L’espèce est considérée comme étant en voie de disparition dans certaines parties de l’Europe et pourrait avoir disparu localement au plus fort des précipitations acides dans la deuxième moitié du 20e siècle (Jørgensen, 1978; Jørgensen et Sipman, 2007). Spribille (2009) a récemment découvert en Grèce le F. leucosticta, un des plus rares macrolichens de l’Europe. L’espèce n’avait pas été observée en Europe depuis qu’on l’avait trouvée en Italie et en Slovénie il y a plus d’un siècle.
Aux États-Unis, on croit que le F. leucosticta avait disparu de la majeure partie de la Nouvelle-Angleterre vers le milieu du 20e siècle et qu’il ne persiste que dans le sud-est du pays (Hinds et Hinds, 2007). Seuls trois États ont attribué une cote de conservation à l’espèce, soit la Caroline du Nord (SNR – espèce non classée), la Pennsylvanie (SNR) et le Wisconsin (S1 – gravement en péril).
Statut au Canada
On a attribué au Fuscopannaria leucosticta la cote nationale N2N3 (en péril à vulnérable) le 7 juin 2015. Le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril a classé la situation générale de l’espèce N3 (vulnérable) en 2016.
Les trois provinces abritant l’espèce lui ont attribué une cote S selon le système de classification NatureServe/situation générale adopté par les provinces et territoires en collaboration avec leurs centres de données sur la conservation. Ainsi, le Centre d’information sur le patrimoine naturel lui donne une cote de S1S2 (gravement en péril à en péril) en Ontario, tandis que le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique la classe S2S3 (en péril à vulnérable) au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
Protection et propriété de l’habitat
À l’heure actuelle, 33 % des thalles connus (24 % des sites) sont protégés par des interdictions de coupe forestière (tableau 6). Au Nouveau-Brunswick, il s’agit de zones naturelles protégées, de zones tampons riveraines, de parcs provinciaux et d’un parc national. Environ 13 % (9 748 ha) des vieux peuplements à prédominance de thuya sur les terres de la Couronne du Nouveau-Brunswick se trouvent dans des zones naturelles protégées où la coupe est interdite, mais 35 % des occurrences du F. leucosticta ont été trouvées sur des terres protégées lors des relevés. En Nouvelle-Écosse, environ 17,5 % des sites abritant l’espèce se trouvaient sur des terres protégées, soit des aires de nature sauvage, des zones tampons riveraines, des parcs provinciaux et des peuplements épargnés de la coupe parce qu’ils abritaient une espèce désignée « en péril » en vertu de la LEP. En Ontario, le F. leucosticta n’est protégé que dans un parc provincial et une réserve naturelle, qui abritent cependant 33 % des sites qu’il occupe.
Région | Nombre d'arbres | Pourcentage d'arbres | Nombre de thalles | Pourcentage de thalles |
---|---|---|---|---|
Nouveau-Brunswick | 123 | 49,8 | 403 | 52,7 |
Nouvelle-Écosse | 36 | 16,1 | 145 | 17,6 |
Ontario | 2 | 6,5 | 4 | 5,2 |
Canada | 160 | 31,9 | 549 | 33,0 |
Les aires protégées offrent une protection partielle ou complète, selon, entre autres, la proximité de l’occurrence avec les limites de l’aire protégée. Par exemple, le meilleur habitat pour le F. leucosticta dans le parc national Kouchibouguac se trouve le long d’un petit segment de la limite sud-ouest du parc. Des colonies du lichen sont présentes de part et autre de ce segment, et celles du côté du parc pourrait souffrir de la modification des conditions microclimatiques (effets de lisière) si la forêt était coupée de l’autre côté.
On ne sait pas encore à quelle distance les coupes à blanc doivent se trouver des thalles de F. leucosticta pour en assurer la survie, et la question est sans doute compliquée par le contexte du paysage. Par exemple, si une coupe à blanc et la construction de chemins connexe abaissent la nappe phréatique, l’effet de lisière néfaste s’étendra probablement beaucoup plus loin dans la forêt humide ou marécageuse. Les impacts d’une coupe forestière voisine peuvent être plus graves dans un habitat marginal; les sites qui n’abritent qu’un petit nombre de thalles sont peut-être sous-optimaux sur le plan écologique, de sorte que de petits changements pourraient suffire à les rendre non convenables à l’espèce. Par exemple, un site au Nouveau-Brunswick (ruisseau Ten Mile) abritait un seul petit thalle qui a été perdu après un chablis suivi d’une coupe sélective limitée. Dans les sites plus productifs ou plus étendus, l’espèce pourrait survivre à de telles perturbations à petite échelle. L’exclusion des sites qui abritent de nombreux thalles et arbres hôtes du territoire exploitable constituerait sans doute une stratégie efficace pour réduire les pertes dues à l’exploitation forestière et les pertes imprévues dues aux perturbations naturelles stochastiques.
En juillet 2018, le ministère du Développement de l’énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick a fourni de l’information sur la protection de l’habitat (admissibilité à la récolte du bois) pour 194 sites dans des marécages à thuya du sud-ouest et du nord-est du Nouveau-Brunswick. De ces sites, 76 % (147/194) se trouvent sur des terres de la Couronne provinciale, dont 73 % (107/147) dans des zones où l’exploitation forestière est interdite. Les 39 autres sites (27 %) se trouvent dans des forêts admissibles à la coupe à blanc (20/147) ou à la coupe partielle seulement (19/147), mais ils pourraient ne pas être exploités (Sabine, communication personnelle, 2019).
Afin d’assurer une certaine protection de l’espèce en réduisant les éventuels dommages causés par la construction et l’utilisation de sentiers de véhicules tout terrain, on pourrait combiner sensibilisation du public, signalisation, interdiction de la circulation en véhicule motorisé dans les milieux humides et exigences quant aux zones tampons à respecter.
Remerciements et experts contactés
Remerciements
Le travail sur le terrain au Nouveau-Brunswick a été soutenu en bonne partie par une subvention du Fonds de fiducie de la faune du Nouveau-Brunswick, et les gouvernements du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ont grandement contribué (en espèces et en nature) au projet. Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario a fourni un soutien en nature au volet ontarien du projet.
Les rédacteurs du rapport souhaitent remercier les personnes suivantes d’avoir recueilli ou transmis des données ou vérifié des mentions de l’espèce : Chris Pepper, Cole Vail, Dwayne Sabine, Eleni Hines, Frances Anderson, Jean Gagnon, Kendra Driscoll, Richard Blacquiere, Robert Cameron, Samuel Brinker, Stephen Clayden, Steven Selva, Tom Neily et Chad Simmons. Samuel Brinker (Centre d’information sur le patrimoine naturel, ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario) et Tom Neily ont fourni une aide considérable en Ontario et en Nouvelle-Écosse, respectivement. Jean Gagnon a effectué des relevés dans le sud-est du Québec. Kendra Driscoll, Dwayne Sabine, Cole Vail et Eleni Hines ont contribué à la collecte de données au Nouveau-Brunswick. Kara Pearson a transmis une version préliminaire de son étude de modélisation de l’habitat de l’espèce en Nouvelle-Écosse. Enfin, R. Troy McMullin (Ph. D., Musée canadien de la nature) a examiné plusieurs vieux spécimens et a cherché d’autres mentions de l’espèce dans le portail du Consortium of North American Lichen Herbaria.
Experts contactés
Sean Blaney, Ph. D., directeur, Centre de données sur la conservation du Canada atlantique.
J. Sherman Boates, Ph. D., gestionnaire, Biodiversity, Wildlife Division, Department of Natural Resources, gouvernement de la Nouvelle-Écosse.
Jacques Labrecque, botaniste, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec.
Rachel McDonald, conseillère principale en environnement, ministère de la Défense nationale, gouvernement du Canada.
R. Troy McMullin, chercheur scientifique en lichénologie, Musée canadien de la nature.
Shelley Pruss, Ph. D., spécialiste de la conservation des espèces, Direction de la conservation des ressources naturelles, Parcs Canada, gouvernement du Canada.
Mary Sabine, biologiste, Programme des espèces en péril, Direction de la faune et des poissons, ministère des Ressources naturelles, gouvernement du Nouveau-Brunswick.
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Sommaire biographique des rédacteurs du rapport
Sean Haughian (Ph. D.) étudie l’écologie et la biogéographie des cryptogames au Canada depuis plus d’une décennie. Ses études de cycles supérieurs ont porté sur l’intersection de l’écologie des cryptogames liée au substrat et des perturbations dans les écosystèmes forestiers (Haughian, 2010, 2017), ce qui lui a donné de l’expérience en écologie physiologique et en modélisation de l’habitat d’espèces sensibles au climat. Il a obtenu un baccalauréat ès sciences de l’Université de l’Alberta en 2005, une maîtrise ès sciences de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique en 2011 et un doctorat de l’Université du Nouveau-Brunswick pour une thèse soutenue le 9 novembre 2016. Il a travaillé pour Canards Illimités (2002 à 2003), l’Alberta Biodiversity Monitoring Initiative (2004 à 2005), Wildlife Infometrics Inc. (2008) et le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique (2015). Il a publié des articles évalués par des pairs, donné de nombreux exposés devant des universitaires et le grand public et a enseigné la botanique, l’écologie et d’autres cours de biologie à l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB). M. Haughian est maintenant chercheur associé au Musée du Nouveau-Brunswick (MNB) et boursier postdoctoral du programme Élévation Mitacs à l’Université Saint Mary’s.
Stephen R. Clayden (Ph. D.) étudie l’écologie, la systématique et la biogéographie des lichens au Canada atlantique (et ailleurs) depuis plus de 30 ans et est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les lichens rares ou menacés (Goward et al., 1998, Cameron et al., 2011). À titre de conservateur de l’herbier du MNB, il a mis sur pied une collection de lichens qui compte maintenant plus de 35 000 spécimens, a supervisé la numérisation des données sur les spécimens de ces collections et a permis au public d’accéder à ces données dans le cadre du Consortium of North American Lichen Herbaria. M. Clayden Stephen a découvert sept des huit premiers sites connus abritant le F. leucosticta au Nouveau-Brunswick. Il a obtenu un baccalauréat ès sciences de l’Université Mount Allison en 1978, une maîtrise ès sciences de l’Université de Montréal en 1982 et un doctorat de l’Université de Londres (Royaume-Uni) en 2004. Depuis 1987, il est conservateur de recherche en botanique et en mycologie au MNB à Saint John; il a publié plus d’une trentaine d’articles évalués par des pairs et donné de nombreux exposés devant des universitaires et le grand public. Il enseigne l’identification et l’écologie des lichens au Humboldt Field Research Institute (Maine, États-Unis) et à l’UNB où il est professeur auxiliaire. Il est membre du Comité consultatif scientifique sur les aires naturelles protégées du Nouveau-Brunswick et collabore avec des organismes de conservation comme le COSEPAC, le Conseil de la faune du Nouveau-Brunswick et la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick.
Robert Cameron (M. Sc.) étudie la planification environnementale, ainsi que la conservation et la biogéographie des lichens en Nouvelle-Écosse depuis plus de 20 ans et a produit de nombreuses publications sur ces lichens. Il a mis au point plusieurs modèles prédictifs de répartition des lichens rares du Canada atlantique (Cameron et al., 2011). Il a obtenu un baccalauréat ès sciences de l’UNB en 1987 et une maîtrise ès sciences de l’Université Acadia en 1998. Depuis 2002, il est écologiste au ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse à Halifax. Il avait auparavant travaillé dans les secteurs public et privé, notamment au ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick (1987), chez Cameron Forestry Consulting (1992 à 2000) et au ministère des Forêts de la Colombie-Britannique (2000 à 2002). Il a publié plus de 30 articles évalués par des pairs, donné de nombreuses conférences et exposés universitaires et enseigné dans plusieurs établissements postsecondaires, notamment l’Université Dalhousie, où il est actuellement professeur auxiliaire. M. Cameron collabore avec des organismes de conservation comme le COSEPAC et l’équipe de rétablissement des lichens de la Nouvelle-Écosse.
Frances Anderson, qui étudie les lichens du nord-est de l’Amérique du Nord depuis plus de 12 ans, fait autorité en ce qui concerne leur identification et leur biogéographie. Elle a contribué à plusieurs rapports de situation du COSEPAC sur les lichens et réalisé deux grandes études sur l’identification et la biogéographie de ces lichens (Anderson, 2014, McMullin et Anderson, 2015). Elle a obtenu un baccalauréat ès arts de l’Université de Boston (États-Unis) en 1969 et une maîtrise en bibliothéconomie de l’Université Dalhousie en 1979. Mme Anderson a été chercheure associée au Musée de la Nouvelle-Écosse de 2006 à 2014, a enseigné et a travaillé comme consultante indépendante auprès de nombreux organismes universitaires, gouvernementaux et privés dans l’Est du Canada. Sa formation en lichénologie comprend de nombreux cours de brève durée sur l’identification et l’écologie des lichens du Humboldt Field Research Institute.
Samuel R. Brinker est botaniste au Centre d’information sur le patrimoine naturel de la Direction des sciences et de la recherche du ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO). À ce titre, il a réalisé au cours des 10 dernières années des évaluations provinciales ou régionales de plantes vasculaires et de lichens, notamment pour documenter la répartition et l’abondance des espèces rares, menacées et en voie de disparition. Il collabore également avec des partenaires provinciaux et fédéraux à des activités de surveillance et à des inventaires ciblés, notamment des projets de cartographie de la végétation dans les parcs nationaux Aulavik et des Monts-Torngat réalisés en collaboration avec Parcs Canada. Il a déjà rédigé des rapports de situation du COSEPAC sur quatre plantes vasculaires et deux lichens. Auparavant, il a occupé divers postes au sein du MRNFO après avoir été botaniste-conseil durant plusieurs années. M. Brinker a obtenu un baccalauréat en études environnementales de l’Université de Waterloo.
Collections examinées
Tous les spécimens connus du Fuscopannaria leucosticta recueillis au Canada que le personnel des herbiers où ils sont conservés a pu trouver ont été examinés. Les numéros des spécimens, ainsi que les données sur les observations récentes de l’espèce, sont présentés dans notre résumé des données de terrain (annexe 4).
Annexe 1. Calculateur des menaces pour le Fuscopannaria leucosticta
Tableau d’évaluation des menaces
- Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
- Fuscopannaria leucosticta – Fuscopannaire à taches blanches
- Identification de l’élément :
- Sans objet
- Code de l’élément :
- Sans objet
- Date :
- 27/02/2018
- Évaluateur(s) :
- David Richardson (Co-chair), Dwayne Lepitzki (moderator), Sean Haughian (report writer), Frances Anderson (report writer), Samuel Brinker (report writer), Robert Cameron (report writer), Stephen Clayden (report writer), Julie McKnight, Mary Sabine (NB)
- Références :
- Draft calculator (8 Nov 2017) provided accompanying draft Status Report
Impact des menaces (descriptions) | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : maximum de la plage d’intensité |
Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|
A (Très élevé) | 0 | 0 |
B (Élevé) | 0 | 0 |
C (Moyen) | 2 | 0 |
D (Faible) | 4 | 6 |
Impact global des menaces calculé : | Élevé | Moyen |
- Valeur de l’impact global attribuée :
- BC = élevé - moyen
- Ajustement de la valeur de l’impact – justification :
- Environ 49 % des colonies connues ne se trouvent pas dans des aires naturelles protégées ou des parcs et pourraient donc être touchées par l’exploitation forestière.
- Impact global des menaces – commentaires :
- Voir les commentaires au point 5.3 (Exploitation forestière et récolte du bois); durée d’une génération de 5 à 22 ans; 3 générations = 15 à 66 ans.
Numéro | Menace | Impact (calculé) |
Portée (10 prochaines années) |
Gravité (10 années ou 3 générations) |
Immédiateté | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Développement résidentiel et commercial | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Extrême (71 à 100 %) | Élevée – modérée | Sans objet |
1.1 | Habitations et zones urbaines | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Extrême (71 à 100 %) | Élevée – modérée | Construction de chalets ou de résidences probable au cours des trois prochaines générations, ce qui éliminerait de l’habitat convenable abritant l’espèce. |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Développement commercial improbable dans les secteurs abritant l’espèce. |
1.3 | Tourisme et espaces récréatifs | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Extrême (71 à 100 %) | Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans ou 3 générations) | Les zones naturelles récréatives protégées profitent à l’espèce. Toutefois, la construction de sentiers pourrait éliminer des arbres abritant l’espèce. |
3 | Production d’énergie et exploitation minière | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Extrême (71 à 100 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Extrême (71 à 100 %) | Élevée (continue) | Des jalons de claims miniers ont été trouvés dans deux sites qui abritent l’espèce où sa présence a été prédite au Nouveau-Brunswick, ainsi que dans un site en Nouvelle-Écosse (qui n’a pu être retrouvé en raison de la construction d’un chemin minier). Une mine d’or en développement sur la côte est aura probablement un impact sur une occurrence de l’espèce. |
4 | Corridors de transport et de service | Faible | Petite (1 à 10 %) | Extrême – modérée (11 à 100 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
4.1 | Routes et voies ferrées | Faible | Petite (1 à 10 %) | Extrême – modérée (11 à 100 %) | Élevée (continue) | L’élargissement de la route 103 menant à Yarmouth (Nouvelle-Écosse) entraînera probablement la perte des occurrences de l’espèce dans la région du lac Misery. La construction de nouveaux chemins forestiers ailleurs aura probablement un impact moindre. |
5 | Utilisation des ressources biologiques | Moyen - faible | Restreinte (11 à 30 %) | Extrême – modérée (11 à 100 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
5.2 | Cueillette de plantes terrestres | Négligeable | Petite (1 à 10 %) | Négligeable (<1 %) | Élevée (continue) | La collecte de lichens à des fins scientifiques et dans le cadre de relevés généraux des lichens aura probablement un impact mineur sur les populations de l’espèce. |
5.3 | Exploitation forestière et récolte du bois | Moyen - faible | Restreinte (11 à 30 %) | Extrême – modérée (11–100 %) | Élevée (continue) | On prévoit que l’exploitation forestière réduira de 25 % le nombre de colonies connues au cours des dix prochaines années; on ne sait pas si cette tendance se poursuivra, mais il semble probable que la population continuera de diminuer compte tenu de la récente tendance à la hausse des coupes dans des forêts dont l’exploitation était auparavant considérée comme non rentable. Jusqu’à 45 % de la population totale de l’espèce pourrait disparaître si l’on tient compte à la fois des terres protégées et non protégées. Comme le lichen pousse sur le thuya occidental, un arbre à croissance lente, au Nouveau-Brunswick, la recolonisation des sites en régénération est probablement très lente. |
7 | Modification du système naturel | Faible | Petite (1 à 10 %) | Extrême (71 à 100 %) | Modérée – faible | Sans objet |
7.2 | Barrages, gestion et utilisation de l’eau | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Des changements dans l’utilisation de l’eau pour la production d’électricité (barrages et réservoirs), particulièrement le réservoir Mactaquac au Nouveau-Brunswick, pourraient modifier la quantité d’habitat disponible à l’espèce. Il semblerait cependant que le barrage ne sera pas remplacé au cours des 30 prochaines années. |
7.3 | Autres modifications de l’écosystème | Faible | Petite (1 à 10 %) | Extrême (71 à 100 %) | Modérée – faible | Le reboisement (plantation) des coupes à blanc est une menace possible, étant donné l’engagement récent des autorités provinciales d’augmenter la superficie des plantations forestières au Nouveau-Brunswick. Toutefois, le reboisement se fera probablement sur des sites plus secs. En Nouvelle-Écosse, on pulvérise sur les coupes à blanc des herbicides qui empêchent la régénération des feuillus, ce qui transforme la forêt de feuillus en forêt de conifères, sur lesquels le lichen ne peut pousser. L’agrile du frêne pourrait nuire aux thalles du lichen qui poussent très occasionnellement sur des frênes au Nouveau-Brunswick |
8 | Espèces et gènes envahissants ou problématiques | Faible | Petite (1 à 10 %) | Modérée – légère (1 à 30 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
8.1 | Espèces exotiques/non indigènes envahissantes | Faible | Petite (1 à 10 %) | Modérée – légère (1 à 30 %) | Élevée (continue) | Limaces envahissantes; leurs impacts semblent surtout limités à la sous-population de la Nouvelle-Écosse. |
9 | Pollution | Moyen – faible | Généralisée (71 à 100 %) | Modérée – légère (1 à 30 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
9.2 | Effluents industriels et militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Des déversements de produits chimiques se produisant sur des routes pourraient nuire à des arbres hôtes. |
9.3 | Effluents agricoles et forestiers | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Les herbicides utilisés dans les forêts pourraient nuire à l’espèce, mais on ne connaît pas leurs effets directs sur elle. |
9.5 | Polluants atmosphériques | Moyen – faible | Généralisée (71 à 100 %) | Modérée – légère (1 à 30 %) | Élevée (continue) | Les précipitations acides ont probablement eu un impact sur l’espèce par le passé et pourraient surpasser le pouvoir tampon de l’écorce des arbres hôtes, la rendant impropre à la colonisation par le lichen. En outre, les oxydes d’azote émis par les véhicules pourraient nuire à l’espèce au cours des trois prochaines générations. Le sel et la poussière de route peuvent également nuire. |
11 | Changement climatique et phénomènes météorologiques violents | Faible | Généralisée (71 à 100 %) | Légère (1 à 10 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
11.1 | Déplacement et altération de l’habitat | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | On ne s’attend pas à ce que le thuya se propage vers le nord au Nouveau-Brunswick en raison des changements climatiques, mais il pourrait le faire au Québec, quoiqu’à une échelle de temps plus grande que celle abordée ici. Les thalles qui poussent actuellement dans des habitats protégés sont petits et concentrés dans des peuplements contigus d’arbres hôtes; à mesure que le climat se réchauffe, ces peuplements pourraient ne plus convenir aux espèces d’arbres hôtes, ce qui modifierait le caractère convenable de l’habitat du lichen. |
11.2 | Sécheresses | Inconnu | Généralisée (71 à 100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | L’espèce est sensible à la disponibilité d’eau liquide. La réduction de la fréquence des précipitations ou l’augmentation de la fréquence des sécheresses prolongées aura probablement un impact négatif sur l’espèce. Selon les projections climatiques actuelles, les précipitations totales devraient augmenter légèrement dans les provinces de l’Atlantique, et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes augmentera probablement. |
11.3 | Températures extrêmes | Pas une menace | Généralisée (71 à 100 %) | Neutre ou avantage possible | Élevée (continue) | L’espèce ayant une aire de répartition disjointe qui comprend des régions tropicales, elle a probablement une tolérance considérable aux températures élevées pourvu qu’il y ait suffisamment d’eau liquide pour la photosynthèse. Des hivers plus froids pourraient entraîner une augmentation des chablis. Des étés plus longs et plus chauds pourraient stresser le lichen. |
11.4 | Tempêtes et inondations | Faible | Généralisée (71 à 100 %) | Légère (1 à 10 %) | Élevée (continue) | La fréquence accrue des tempêtes et des inondations pourrait être problématique pour l’espèce puisqu’elles s’accompagneraient d’une fréquence accrue des chablis. Le chablis et le bris d’arbres hôtes pourraient augmenter avec le réchauffement du climat, en raison du raccourcissement de la période où les sols seraient gelés moins longtemps au cours de l’année et de la fréquence accrue des chutes de neige extrêmes. |
11.5 | Autres impacts | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Une réduction de la fréquence des brouillards pourrait nuire à ce cyanolichen qui a besoin de gouttelettes de brouillard ou de pluie (eau liquide), contrairement aux lichens comprenant une algue verte qui peuvent photosynthétiser dans l’air humide. Des hivers plus chauds pourraient entraîner une hausse du broutage par les limaces. |
Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al. (2008).
Annexe 2. Méthode d’estimation des tailles de population dans chaque province
Le modèle utilisé isole les polygones d’habitat potentiellement convenable de l’ensemble des polygones constituant les couches de données d’inventaire forestier SIG en fonction de certaines caractéristiques qui ont été choisies différemment pour la Nouvelle-Écosse (N.-É.) et le Nouveau-Brunswick (N.-B.). Une autre méthode a été utilisée pour l’Ontario.
Taille de population = [Σ(NET x PO)] x TO
La taille de la population est la somme du nombre estimé de thalles (NET) multiplié par la probabilité d’occurrence (PO) pour chaque polygone d’une province, somme qui est ensuite multipliée par le taux d’occupation (TO) à partir des données de terrain. Voici les détails de la méthode :
Polygones
- Les polygones du N.-B. et de la N.-É. ont été choisis pour le krigeage selon les critères suivants :
- vieilles forêts non aménagées;
- forêts abritant le thuya occidental en N.-B. et l’érable rouge en N.-É.
- Les polygones choisis pour la N.-É. devaient aussi présenter une nappe phréatique à moins de 2 m profondeur et se trouver à moins de 25 m d’un milieu humide boisé
- Le N.-B. compte 6 666 de ces polygones d’une taille moyenne de 78 ± 108 ha.
- La N.-É. compte 62 602 de ces polygones d’une taille moyenne de 56 ± 62 ha.
NET
Les nombres de thalles recensés sur le terrain pour certaines cellules de 50 m x 50 m constituent les données d’entrée pour le krigeage. Une cellule de cette taille correspond généralement à un site d’échantillonnage.
Le NET est estimé en deux étapes :
- Le krigeage estime le nombre de thalles par cellule de 50 m x 50 m
- Le nombre estimé de thalles (NET) dans chaque polygone est le nombre moyen de thalles / cellule
PO
La probabilité d’occurrence varie de 0 à 1.
La PO attribuée à un polygone est la PO moyenne des cellules que contient le polygone.
La PO est une évaluation de la capacité de l’habitat à soutenir l’espèce selon les critères suivants :
En N.-É. :
- Profondeur de la nappe phréatique
- Distancede la côte
- Température annuelle moyenne
- Précipitations annuelles moyennes
Au N.-B. :
- Absence de perturbation
- Présence de thuya dans le couvert forestier
- Pluviosité annuelle moyenne
- Degrés-jours
NET x PO
Ce terme estime le nombre de thalles qui devraient être présents, en conditions idéales, dans chaque polygone d’habitat convenable au N.-B. et en N.-É., en fonction de l’échantillonnage et des covariables de la PO.
TO
Le terme TO est le taux d’occupation des sites prometteurs (habitat convenable) d’après les récents relevés réalisés au N.-B. et en N.-É. Il s’agit d’une correction exigée par le fait que l’espèce n’occupe pas toutes les parcelles d’habitat convenable. Ce taux est de 13/22 au N.-B. et de 37/159 en Nouvelle-Écosse)
Comme il semblait irréaliste d’inclure des fractions de thalles dans la projection, seuls les polygones pour lesquels (NET × PO) >1 ont été utilisés pour calculer la taille totale de la population. Afin d’obtenir une fourchette de tailles de population qui représente fidèlement l’incertitude en fonction de la variabilité des données sur les sites, les écarts types (ÉT) de la PO et du NET ont été quantifiés pour chaque polygone, et on a fait des estimations supplémentaires en utilisant le PO et le NET moyens plus ou moins 1 ÉT.
Cette fonction a été testée sur un sous-ensemble des données du Nouveau-Brunswick qui comprenait les abondances observées et prévues pour les occurrences dont l’abondance a été vérifiée sur le terrain (N = 199). L’ajustement était faible (R2 = 0,14) en raison de la grande variabilité des données d’abondance, mais la relation était significative (t = 7,58, P < 0,001).
En utilisant la méthode décrite ci-dessus, on a estimé que la taille approximative de la population était de 4 315 (+/-1 ÉT = 2 474 – 6 206) au Nouveau-Brunswick et de 4 311 (+/-1 ÉT = 3 196 – 5 599) en Nouvelle-Écosse.
Pour l’Ontario, les tailles de population ont été estimées en fonction des trois unités de gestion forestière (UGF) où l’espèce est présente.
UGF de la forêt Lakehead
- Superficie totale de 762 170 ha.
- Superficie des vieux peuplements marécageux de thuya (de plus de 120 ans) dans l’UGF : ~1 911 ha (soit 0,2 % de la superficie totale de l’UGF).
- Superficie des vieux peuplements marécageux de thuya dans les aires protégées où l’exploitation forestière est interdite : ~454 ha (~23 %).
- Nombre total de thalles dénombrés dans l’UGF : 36.
- Nombre de thalles potentiels (limite supérieure) si l’on suppose que chaque polygone de vieux peuplement marécageux de thuya est occupé par l’espèce : 764 (0,4 thalle par ha fois 1 911 ha).
- Si l’on suppose que 25 % des polygones sont occupés : 191 thalles.
- Si l’on suppose que 10 % des polygones sont occupés : 76 thalles.
UGF de la forêt Black Spruce
- Superficie totale de 1,3 million d’ha.
- Superficie des vieux peuplements marécageux de thuya (de plus de 120 ans) dans l’UGF : ~1 781 ha.
- Superficie des vieux peuplements marécageux de thuya dans les aires protégées où l’exploitation forestière est interdite : ~70 ha (~4 %).
- Nombre total de thalles dénombrés dans l’UGF : 39.
- Nombre de thalles potentiels (limite supérieure) si l’on suppose que chaque polygone de vieux peuplement marécageux de thuya est occupé par l’espèce : 712 (0,4 thalle par ha fois 1781 ha).
- Si l’on suppose que 25 % des polygones sont occupés : 445 thalles.
- Si l’on suppose que 10 % des polygones sont occupés : 71 thalles.
Parc provincial Quetico
- Superficie totale de 476 000 ha.
- Superficie des vieux peuplements marécageux de thuya (de plus de 120 ans) dans l’UGF: ~31 ha.
- Superficie des vieux peuplements marécageux de thuya dans les aires protégées où l’exploitation forestière est interdite : ~31 ha (100 %).
- Nombre total de thalles dénombrés dans l’UGF : 2.
- Nombre de thalles potentiels (limite supérieure) si l’on suppose que chaque polygone de vieux peuplement marécageux de thuya est occupé par l’espèce : 12 (0,4 thalle par ha fois 31 ha).
- Si l’on suppose que 25 % des polygones sont occupés : 3 thalles.
- Si l’on suppose que 10 % des polygones sont occupés : 1 thalle.
Hypothèses posées
- En Ontario, le Fuscopannaria leucosticta est présent à une densité d’environ 0,4 thalle par hectare là où il a été trouvé.
- Les vieux peuplements marécageux de thuya recensés dans l’analyse sont les peuplements dont le couvert est constitué de plus de 70 % de thuyas, dont l’âge est supérieur à 120 ans et qui sont caractérisés comme humides (sol organique ou sol minéral saturé à pH presque neutre). Ainsi, les peuplements de thuya en milieu sec et ceux qui ne sont pas susceptibles d’être classés comme des milieux humides sont exclus de l’analyse.
- Les données de l’inventaire des ressources forestières utilisées étaient exactes (ce qui n’est pas toujours le cas).
La superficie totale des vieux peuplements marécageux de thuya dans les trois UGF abritant l’espèce a été calculée (~3 723 ha sur ~2,5 millions d’ha).
Si l’on suppose que le lichen a une densité d’environ 0,4 thalle par hectare, la limite supérieure de la taille de cette sous-population serait de 1 488 thalles. On suppose ainsi que chaque polygone de vieux peuplement marécageux de thuya est occupé par l’espèce dans les trois UGF. Cette supposition étant très improbable, il est plus réaliste de présumer, en s’appuyant sur des observations faites ailleurs, que 25 % de ces polygones sont occupés à une densité de 0,4 thalle par hectare, ce qui donne une population totale estimée à 639 thalles en Ontario.
Annexe 3. Méthode d’estimation des tailles et baisses futures de la population
Le modèle suivant a été utilisé pour prédire, à intervalles de six ans, le nombre de thalles dans tous les sites échantillonnés au cours des trois prochaines générations.
Modèle de baisse de population
Définitions :
Pn,t nombre de thalles prédit pour l’année t dans tous les sites échantillonnés. Les nombres de thalles prédits servent à estimer la baisse future du nombre d’individus matures dans la population.
Pi,2017 = nombre de thalles dans chaque site en 2017.
li = nombre de thalles qui devraient disparaître dans les sites qui ont été récemment perturbés ou dont on prévoit qu’ils seront perturbés.
Le tableau 3 présente de l’information sur les sites. La colonne Tendance (trois prochaines générations), inclut :
- Les sites où l’exploitation forestière est prévue et où tous les thalles disparaîtront dans un délai de deux à six ans.
- Les thalles sur des arbres résiduels dans des peuplements récemment coupés qui mourront dans un délai d’un à trois ans.
Par exemple, si Pi,2017 = 20 et que le site satisfait au critère 1 ou 2 ci-dessus, li = 20, et Pi,2017 - li = 0.
Le pourcentage de sites perdus de 2007 à 2017 au Canada est de 9,3 %, taux qui sert d’indicateur de la baisse de population.
Hypothèses quant au taux de baisse pour chaque site :
- Les pertes futures se produiront au même rythme que les pertes de 2007 à 2017.
- On estime les pertes futures en supposant une réduction annuelle de 0,93 % (9,3 % sur 10 ans) du nombre de thalles au cours des trois prochaines générations (36 ans) dans les trois provinces.
Après six ans (0,5 génération), la baisse résultant des pertes initiales est de 21 %. Une fois ces pertes initiales comptabilisées, la baisse au cours des 2,5 prochaines générations est de 30 %. Le modèle prédit donc une réduction de 45 % du nombre d’individus matures sur trois générations (figure 15).
Le terme 0.0093(Pi,2017) dans le modèle signifie que le nombre prévu de thalles qui disparaîtront chaque année est constant et que la baisse sera linéaire dans le temps. Ainsi, si li = 0 pour tous les sites, la baisse sur trois générations est de 33%, et la baisse au cours des 2,5 dernières générations est de 30 %, peu importe la valeur de Pi,2017.
Le terme 0.0093(Pi,2017) diffère du modèle à intérêt composé habituellement utilisé par le COSEPAC pour estimer les baisses de population. En effet, si l’on calculait la baisse de 9,3 % à taux d’intérêt composé, on obtiendrait plutôt un taux de baisse annuel de 0,0097. Les deux méthodes ne donnent pas les mêmes estimations de la baisse sur trois générations. Par exemple, même si li = 0 à tous les sites, la baisse calculée à ce taux d’intérêt composé, est légèrement curviligne et se chiffre à 30 % sur trois générations. Par exemple, même si li = 0 à tous les sites, la baisse, en utilisant ce taux d’intérêt composé, est légèrement curviligne et de 30 % sur trois générations. Ici, comme le taux annuel est relativement faible, le choix d’un taux constant plutôt que d’un taux composé n’a aucune incidence sur les conclusions quant à la désignation de l’espèce. De plus, si l’on exclut les pertes initiales, la baisse minimale (li = 0 à tous les sites) de la population sur trois générations est de 30 %. Si l’on ajoute les pertes initiales, il est justifié d’affirmer que le déclin sur trois générations est supérieur à 30 %.
La tendance des dix dernières années pour chaque site a été classée comme « probablement stable », « probablement à la baisse », « à la baisse » ou « espèce disparue » selon les observations sur le terrain (par exemple coupes à blanc voisines, nouveaux chemins forestiers, marquage au ruban) (tableau 3). D’autres colonnes du tableau indiquent si chaque site est protégé ou non (« Protection de l’habitat? ») et la tendance future probable, selon qu’il y a eu perturbation récente au site ou à proximité (tendance à la baisse), que l’habitat y est protégé (stable), ou que l’habitat n’est pas protégé, même s’il n’y a aucune menace évidente à proximité (en péril). Une fois les pertes « inférées » comptabilisées, un seul taux de variation a été appliqué à tous les sites, arbres et thalles, peu importe si l’habitat est protégé ou non. Nous avons jugé raisonnable de procéder ainsi, surtout pour des raisons de simplicité et de statistique.
Correspondant au nombre de sites perdus de 2007 à 2017 (9 sites = 9,3 %), le taux de perte annuel est estimé à 0,93 % pour l’ensemble de la population. Ce taux est multiplié par le nombre d’années pour chaque intervalle de temps et soustrait du nombre observé de sites (en proportion d’un seul tout), d’arbres ou de thalles en 2017 à chaque site. La somme des sites, arbres et thalles qui restent est ensuite calculée pour chaque province puis pour l’ensemble de la population au Canada, et les résultats sont présentés dans le Résumé technique du présent rapport.
Annexe 4. Résumé des données de terrain
Province | Comté | Site | Année | Observateur(s) | Latitude | Longitude | Numéro de spécimen |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-09932 |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Zone naturelle protégée de la pointe Clark | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Au Nord-Est de Lawrence Station | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Au Nord-Est de Lawrence Station | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Charlotte | Au Nord-Est de Lawrence Station | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | À l’Est de Harcourt | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | Parc national Kouchibouguac | 2017 | SH, RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | Parc national Kouchibouguac | 2017 | SH, FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | Parc national Kouchibouguac | 2017 | SH, SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | Près de la tourbière Bronson | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | Près de la tourbière Bronson | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Kent | Près de la tourbière Bronson | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Blissfield (au Sud de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2007 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-10886 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08746 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08747 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08808 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08807 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08809 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08810 |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Zone naturelle protégée du ruisseau Goodfellow | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Munsons Landing (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Nord du chemin Fraser-Burchill | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Rivière Miramichi Nord-Ouest | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Rivière Miramichi Nord-Ouest | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Rivière Miramichi Nord-Ouest | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Pineville (au Nord de la route 108) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud de Saint Margarets | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est de la baie Napan | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | Au Sud-Est du mont Peaked | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | À l’Ouest de la colline Red Pine | 2017 | RB, SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Northumberland | À l’Ouest de la colline Red Pine | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Zone naturelle protégée de la gorge de la rivière Jacquet (au Sud de l’étang Belledune) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Zone naturelle protégée de la gorge de la rivière Jacquet (À l’Ouest du chemin Quarry) | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Zone naturelle protégée de la gorge de la rivière Jacquet (au Sud du ruisseau du lac Antinouri) | 2010 | SC, KD, SS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-12943 |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Parc provincial Mont-Carleton | 2006 | SC, SS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-09994 |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Parc provincial Mont-Carleton | 2017 | SH, RB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Restigouche | Lac Tetagouche supérieur (rive Sud) | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | Saint John | Ruisseau Ten Mile | 2006 | SC, RW | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-10643 |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Beaver | 2006 | DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Beaver | 2006 | DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Beaver | 2005 | DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Beaver | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Branche Est du ruisseau Longs | 2005 | DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-10612 |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | CV,SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH, CV | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08511 |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08512 |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2006 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-08480 |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH, CV | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée de la rivière Eel | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau Kelly’s | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau Kelly’s | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau Kelly’s | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau Kelly’s | 2006 | DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau Kelly’s | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Ruisseau Kelly’s | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Eaux d’amont du ruisseau Little Pokiok | 2007 | DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Près de l’aéroport de Brockway | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Près de l’aéroport de Brockway | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Près de l’aéroport de Brockway | 2017 | SH, KD | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Pokiok Settlement | 2017 | SH, DS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH, CV | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH, CV | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Nord | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Sud | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Sud | 2017 | SH, EH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Sud | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouveau-Brunswick | York | Zone naturelle protégée du lac Spednic, ruisseau Mosquito Sud | 2017 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2009 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-17977 |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2009 | SC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-17982 |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2005 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226904 |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Digby | Réserve naturelle Hectanooga | 2011 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 130576 |
Nouvelle-Écosse | Digby | Aire de nature sauvage Tobeatic, entre les ruisseaux du lac Sporting et Whitesand | 2010 | Clapp | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 208310 |
Nouvelle-Écosse | Guysborough | Chemin Ian’s Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Disponible sur demande |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Lac Cross | 2017 | RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Lac Cross | 2011 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 130579 |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Lac Kent | 2011 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 130285 |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Malay Falls Nord-Ouest | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Halifax | À l’Ouest du lac Shea | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64716 |
Nouvelle-Écosse | Halifax | Aire de nature sauvage du Grand lac Tangier | 2013 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 451014 |
Nouvelle-Écosse | Lunenberg | Chemin Pleasant River Lake | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Middle LaHave, près du chemin Grimm | 2008 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Ruisseau Ash | 2008 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Lac Beck's | 2010 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Chemin Chelsea | 2014 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Lac Coade Sud-Est | 2017 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Rivière Mersey | 2017 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Près de Middlewood | 2011 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 450984 |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Près du lac Shingle | 2015 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Lac Shingle (Medlee Lane) | 2016 | DR, FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Chemin Upper Branch | 2008 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | Chemin Upper Branch | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Lunenburg | À l’Ouest du parc Raddall | 2017 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Ruisseau Ash | 2017 | FA | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64695 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64694 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64698 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64696 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Colline Beech | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64697 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Entre Toney et le Petit lac Bon Mature | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Grand lac Bon Mature | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Blue Hill Mud C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Bon Mature | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64700 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Bon Mature | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64701 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Bon Mature | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64699 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Burnaby Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac Crane Sud-Est | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | À l’Est du lac Solnow | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature C | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Nord | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Sud | 2018 | SH | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425808 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425810 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425811 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425812 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425828 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425831 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Petit lac Bon Mature Ouest | 2014 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 425835 |
Nouvelle-Écosse | Queens | Lac McGowan Est | 2018 | JN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Au Nord-Est du lac Herring Cove | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Au Sud du lac First | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Queens | Au Sud du lac First | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Tourbière Blue Hill (au Nord de la route 103) | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2005 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226905 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2011 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 130577 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2013 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226343 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2013 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64703 |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Secteur de Canada Hill | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Sud-Ouest | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226913 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64706 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64707 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Clyde River Ouest | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64705 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Étang Duck Hole (HL1) | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Étang Duck Hole (HL1) | 2008 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64708 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin East Sable River | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin East Sable River | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226916 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin East Sable River | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Haley | 2005 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226906 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Haley | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Haley | 2011 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 130578 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Harpers Nord-Est | 1905 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Jordan Sud | 2007 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64709 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Jordan Ouest | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Jordan Ouest | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226909 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Jordan Ouest | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226908 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Lake John | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Lake John | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64710 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Lake John | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64711 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Chemin Lake John (à l’Ouest du lac Veitchs) | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lower Ohio Est | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226914 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lower Ohio Est | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226915 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Ruisseau Misery | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Ruisseau Misery | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64714 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Ruisseau Misery | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Ruisseau Misery | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery | 2007 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64712 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery Nord | 2013 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226344 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Misery Nord | 2013 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Sable | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Rivière Sable | 2008 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 64715 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Au Sud du lac Colins | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Au S du lac Wilkins | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Est | 2006 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-11751 |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Sud-Est | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226910 |
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Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Ouest | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Clyde River Ouest | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226911 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Upper Ohio | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2006 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | FL-11752 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Welshtown Nord | 2017 | SH, FA, SC, RC, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Wentworth Nord‑Ouest | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226912 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Wentworth Sud‑Ouest | 2013 | RC | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 423939 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac West Beech Hill | 2017 | CP | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Western (à mi‑chemin entre les lacs Western et Harpers) | 2017 | FA, TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Western (à mi‑chemin entre les lacs Western et Harpers) | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226918 |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Western (à mi‑chemin entre les lacs Western et Harpers) | 1905 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | Sans objet |
Nouvelle-Écosse | Shelburne | Lac Western (à mi‑chemin entre les lacs Western et Harpers) | 2012 | TN | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 226917 |
Ontario | Algoma | Lk Superior Prov. Park (sentier Nokomis, route 17, près de la baie Old Woman) | 1993 | SS, SS | Disponible sur demande | Disponible sur demande | CANL 116130 |
Ontario | Nipissing | Portage entre les lacs Gull et Temagami | 1935 | Cain | Disponible sur demande | Disponible sur demande | CANL 62278 |
Ontario | Rainy River | Emo | 1901 | Fink | Disponible sur demande | Disponible sur demande | CANL 2912 |
Ontario | Rainy River | Parc provinmcial Quetico | 2016 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13195 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13568 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13566 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13570 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13575 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13591 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13599 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13588 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13582 |
Ontario | Thunder Bay | 2 km au Nord de Pigeon River | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13580 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13499 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13487 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13493 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13485 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2016 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 12897 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13488 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13491 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13520 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13522 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13519 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13514 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13516 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13518 |
Ontario | Thunder Bay | Lac Albert | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13517 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya du chemin Dorion Cutoff | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13625 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya du chemin Dorion Cutoff | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13624 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya du chemin Dorion Cutoff | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13623 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya du chemin Dorion Cutoff | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13622 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya Lankinen | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13548 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya Lankinen | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13546 |
Ontario | Thunder Bay | Marécage à thuya Lankinen | 2017 | SB | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 13543 |
Québec | Bas-Saint Laurent | Riv. Rimouski, rapide du Bois Brûlé – autre spécimen ayant le même numéro | 1943 | Lepage | Disponible sur demande | Disponible sur demande | C1005373F |
Québec | Lanaudière | Lac Clair | 1905 | Inconnu | Disponible sur demande | Disponible sur demande | 437227 |
Québec | Sans objet | St-Félicien | 1939 | Fr. Marie-Anselme | Disponible sur demande | Disponible sur demande | C1005165F |
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