L’héliotin de Verna (Schinia verna) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2017
Titre officiel : COSEPAC Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur L’héliotin de Verna (Schinia verna) au Canada 2017
Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Menacée 2017
Matériel appartenant à des tierces parties
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Information sur le document
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante : COSEPAC. 2017. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’héliotin de Verna (Schinia verna) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 47 p. (Registre public des espèces en péril).
Rapport(s) précédent(s) : COSEPAC. 2005. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’héliotin de Verna (Schinia verna) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 20 p. (www.registrelep.gc.ca/status/status_f.cfm).
Note de production : Le COSEPAC remercie Cory Sheffield (Ph.D.) d’avoir rédigé le rapport de situation sur l’héliotin de Verna (Schinia verna)au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Paul Grant, coprésident du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3
Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site web : COSEPAC
Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report Verna's Flower Moth (Schinia verna) in Canada.
Illustration/photo de la couverture : Héliotin de Verna — Photo : Gary Anweiler.
COSEPAC sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation – novembre 2017
Nom commun : Héliotin de Verna
Nom scientifique : Schinia verna
Statut : Menacée
Justification de la désignation : Ce papillon de nuit est endémique aux Prairies canadiennes. Malgré de nombreux efforts de recherche au cours des deux dernières décennies, on le rencontre peu fréquemment. On croit que l’espèce est naturellement rare dans l’habitat de prairie convenable, lequel est fragmenté par le développement agricole. Selon l’avis des experts, des mentions de collections et les efforts de recherche étendus dans les localités connues de ce papillon de nuit, la population totale est probablement petite (moins de 10 000 adultes) et composée de petites sous-populations.
Répartition : Alberta, Saskatchewan, Manitoba
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2017.
COSEPAC résumé
Héliotin de Verna
Schinia verna
Description et importance de l’espèce sauvage
L’héliotin de Verna est un petit papillon de nuit qui est actif le jour. Cette espèce fait partie de la famille des noctuelles, dont la répartition est mondiale et qui constitue l’un des groupes les plus diversifiés chez les lépidoptères.
Les ailes antérieures de l’héliotin de Verna sont marquées de taches marron et brun-olive contrastant avec leur fond blanc et les ailes postérieures sont noir et blanc, l’apparence globale de l’espèce rappelant un damier. Les adultes sont relativement petits et ont un corps massif, et leur envergure est d’environ 20 mm. L’héliotin de Verna dépend d’au moins une espèce du genre Antennaria pendant tout son cycle vital.
L’héliotin de Verna a été décrit en tant qu’espèce en 1983. Les spécimens datent de 1929 à 2015, mais il y a peu de spécimens récents ou de renseignements supplémentaires sur sa biologie. Le fait que l’aire de répartition mondiale de l’héliotin de Verna est restreinte à l’écozone hautement modifiée des Prairies canadiennes pourrait contribuer à la rareté de l’espèce et expliquer partiellement le manque d’observations de celle-ci.
Répartition
L’aire de répartition mondiale et canadienne de l’héliotin de Verna se limite aux prairies du sud de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Le site le plus à l’est se trouve dans le parc provincial de Spruce Woods (Manitoba) et les sites les plus à l’ouest se trouvent à Jenner et à Medicine Hat (Alberta). L’espèce n’a pas été observée à l’extérieur du Canada et est probablement endémique au pays.
Habitat
L’héliotin de Verna vit dans des prairies à couvert végétal clairsemé, où des colonies d’antennaires (Antennaria spp.), qui lui servent de plantes hôtes, sont communes et répandues. Toutefois, il y a probablement d’autres facteurs inconnus qui contribuent à la présence de l’héliotin de Verna dans une parcelle d’habitat donnée.
Biologie
L’héliotin de Verna est un papillon de nuit qui est actif le jour. Son cycle vital, qui se caractérise par une métamorphose complète, comporte quatre stades : l’œuf, la chenille (stade de l’alimentation qui compte de multiples stades), la chrysalide (stade de la métamorphose sans alimentation) et l’adulte. Cette espèce n’a qu’une seule génération par année. Certains héliotins demeurent au stade de la chrysalide pendant de multiples années, mais on ignore si c’est le cas pour l’héliotin de Verna. La chrysalide hiverne dans des chambres souterraines à faible profondeur. En général, les héliotins adultes ont une courte durée de vie et ne pourraient survivre que sept jours. La période de vol de l’héliotin de Verna est brève et s’étend de la fin de mai à la mi-juin. Elle est étroitement synchonisée avec la floraison des antennaires (Antennaria spp.), qui fournissent le nectar dont s’alimentent les adultes et qui sont aussi les plantes hôtes des larves.
Taille et tendances de la population
Il n’existe actuellement aucune donnée sur la taille et les tendances des populations d’héliotins de Verna. La plupart des mentions d’héliotins de Verna concernent des spécimens uniques capturés fortuitement, à l’exception des captures dans la localité type, Glenboro (Manitoba), où un total de 52 spécimens ont été recueillis. Il s’agit d’une espèce assez rare, même dans de l’habitat convenable. Sur la base de l’avis d’experts, de la densité des populations d’espèces étroitement apparentées, des mentions de collecte et des activités de recherche, il est inféré que la population canadienne totale compte moins de 10 000 individus matures.
Menaces et facteurs limitatifs
Les principales menaces qui pèsent sur l’espèce sont incertaines, mais la perte d’habitat prairial dans le passé et la fragmentation actuelle et le déclin de la qualité et de l’étendue de l’habitat en raison du développement agricole et d’espèces indigènes et exotiques problématiques pourraient avoir un impact négatif sur la survie de cette espèce. Un niveau faible à modéré de broutage pourrait être nécessaire pour maintenir des colonies de plantes hôtes des chenilles de taille et de qualité convenables au sein des prairies indigènes. L’occurrence de l’héliotin de Verna est limitée par la disponibilité d’antennaires hôtes en fleurs et d’autres facteurs inconnus.
Protection, statuts et classements
L’héliotin de Verna est inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale comme étant une espèce menacée. Les statuts non juridiques de l’espèce comprennent : N2N3 (d’en péril à vulnérable) au Canada, S2S3 (d’en péril à vulnérable) en Alberta, S1 (gravement en péril) en Saskatchewan et S1S2 (de gravement en péril à en péril) au Manitoba. La cote accordée à l’espèce pour l’ensemble de son aire de répartition (cote mondiale), GU (non classable), n’est plus à jour depuis 11 ans.
Résumé technique
Nom scientifique : Schinia verna
Nom français : Héliotin de Verna
Nom anglais : Verna’s Flower Moth
Répartition au Canada : Manitoba, Saskatchewan, Alberta
Données démographiques
- Durée d’une génération
- 1 an
- Y a t il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
- Oui, inféré selon la perte/dégradation d’habitat
- Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].
- Inconnu.
- Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].
- Inconnu.
- Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].
- Inconnu.
- Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
- Inconnu.
- Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
- a. On ne sait pas.
b. Non.
c. On ne sait pas. - Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
- On ne sait pas, mais cela est peu probable.
Information sur la répartition
- Superficie estimée de la zone d’occurrence :
- 157 421 km2
- Indice de zone d’occupation :
- 28 km2
- La population totale est-elle « gravement fragmentée », c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouve dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?:
- a. On ne sait pas.
b. On ne sait pas. - Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) :
- Inconnu.
Cette espèce occupe une vaste aire de répartition géographique et les menaces qui pèsent sur elle demeurent incertaines. C’est pourquoi les localités ne peuvent pas être définies. Cette espèce est présente à au moins six sites. - Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?:
- Inconnu.
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?:
- Inconnu.
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?:
- Inconnu.
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?:
- Inconnu.
- Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?:
- Probablement – déclin inféré de l’étendue et de la qualité en raison du développement agricole, d’espèces exotiques envahissantes et d’espèces indigènes problématiques.
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?:
- Improbable.
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?:
- Improbable.
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?:
- Improbable.
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?:
- Improbable.
*(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Nombre d’individus matures dans chaque sous-population
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) total: < 10 000
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. : On ne sait pas. Aucune donnée n’existe pour effectuer cette analyse.
Menaces
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui. L’impact des menaces a été calculé comme étant moyen à faible. Toutefois, les menaces sont incertaines et principalement historiques.
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (impact moyen à faible)
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (impact faible)
8.2 Espèces indigènes problématiques (impact faible)
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
- Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.:
- Sans objet. On présume que l’espèce est endémique au Canada.
- Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?:
- Sans objet.
- Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?:
- Sans objet.
- Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?:
- Sans objet.
- Les conditions se détériorent-elles au Canada?+:
- Sans objet.
- Les conditions de la population source se détériorent-elles?+:
- Sans objet.
- La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+:
- Sans objet.
- La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?:
- Sans objet.
+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?: Non
Historique du statut
Historique du statut du COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2017.
Statut et justification de la désignation :
Statut recommandé : Menacée
Code alphanumérique : C2a(i)
Justification de la désignation : Ce papillon de nuit est endémique aux Prairies canadiennes. Malgré de nombreux efforts de recherche au cours des deux dernières décennies, on le rencontre peu fréquemment. On croit que l’espèce est naturellement rare dans l’habitat de prairie convenable, lequel est fragmenté par le développement agricole. Selon l’avis des experts, des mentions de collections et les efforts de recherche étendus dans les localités connues de ce papillon de nuit, la population totale est probablement petite (moins de 10 000 adultes) et composée de petites sous-populations.
Applicabilité des critères :
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Les tendances des populations sont inconnues.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) : Sans objet. Correspond presque au critère de la catégorie « espèce menacée » sous B2, car l’IZO satisfait au seuil et il y a un déclin continu observé des éléments suivants : iii) superficie, étendue et/ou qualité de l’habitat; cependant, la population n’est pas fortement fragmentée, et il n’y a pas de fluctuations extrêmes. Même si au moins six sites existants sont connus, les menaces qui pèsent sur l’espèce ne sont pas clairement définies, et le nombre de localités est donc inconnu.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » sous C2a(i), car le nombre total d’individus matures est estimé à moins de 10 000 individus et aucune sous-population ne compte plus de 1 000 individus matures. Un déclin continu du nombre d’individus matures est inféré en raison du déclin de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’IZO satisfait presque au seuil, mais la population canadienne n’est probablement pas vulnérable aux effets des activités humaines ou de phénomènes stochastiques, et elle peut disparaître du pays ou de la planète ou devenir en danger critique en très peu de temps.
Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Données insuffisantes.
Préface
L’héliotin de Verna a d’abord été évalué en 2005 comme étant une espèce menacée, suivant le code alphanumérique B2ab(iii). L’aire de répartition connue de l’espèce se limite aux Prairies canadiennes, où sept sites ont été répertoriés en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Un site est considéré comme étant historique, et les six autres comme étant existants, quatre de ces sites ayant été confirmés depuis 1985.
Depuis la première évaluation de la situation par le COSEPAC (2005), de nombreux relevés visant l’héliotin de Verna ont été effectués dans l’aire de répartition de celui-ci. Les activités de recherche menées en 2010 dans le parc provincial de Spruce Woods (Manitoba) et en 2012 dans les écorégions de la tremblaie-parc et des prairies en Alberta et en Saskatchewan ont été vaines. Le relevé effectué en 2015 a permis de confirmer la présence de l’héliotin de Verna à deux nouveaux endroits en Alberta : un adulte près du site original d’Alliance (Alliance 2) et une chenille au ranch expérimental de Kinsella. Bien qu’un seul individu adulte ait été observé et capturé, la présence de chenilles aux sites indique qu’il y avait dans la région des individus matures capables de se reproduire. En 2015, plusieurs chenilles ont également été recueillies près du site original de Jenner, en Alberta. Pendant la préparation du présent rapport de situation, plusieurs zones du sud-est de la Saskatchewan ont fait l’objet en 2016 d’un relevé visant l’héliotin de Verna, mais aucun spécimen n’a été observé. Sur la base de l’avis d’experts, des mentions de collecte et des activités de recherche accrues pendant la période de vol, on croit que cette espèce est naturellement rare dans de l’habitat convenable.
Les menaces qui pèsent sur l’espèce demeurent incertaines, mais elles comprendraient la succession naturelle issue de plantes indigènes et la compétition par des plantes non indigènes, qui délogent les plantes hôtes. Les plantes hôtes du genre Antennaria semblent bien croître dans des conditions de pâturage modéré.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2017)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n’existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
- En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.) - Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
- Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.) - Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
- Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.) - Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
- Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».) - Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Embranchement : Arthropoda – Arthropodes
Sous‑embranchement : Hexapoda – Hexapodes
Classe : Insecta – Insectes
Ordre : Lepidoptera – Lépidoptères – papillons nocturnes et diurnes
Sous‑ordre : Glossata – Lépidoptères pourvus d’une trompe enroulable
Superfamille : Noctuoidea – Noctuoïdes
Famille : Noctuidae – Noctuelles
Sous‑famille : Heliothinae – Héliothinés
Genre : Schinia – héliotins
Espèce : Schinia verna Hardwick, 1983
Nom français: Héliotin de Verna
Noms anglais: Verna’s Flower Moth. L’espèce a d’abord été nommée « Verna Flower Moth » (Hooper, 1996) (d’après le nom de la femme de Hardwick, Verna [voir Hardwick, 1983]), mais dans le but de respecter la convention des noms communs rendant hommage à des personnes, le nom commun a été modifié pour inclure la forme possessive : Verna’s Flower Moth.
Contexte taxinomique : L’héliotin de Verna (Schinia verna) a été décrit et nommé en 1983 par D.F. Hardwick, quatre ans après que ce dernier ait découvert l’espèce près de Glenboro, au Manitoba (Hardwick, 1983). Toutefois, l’espèce a été capturée de nombreuses décennies plus tôt, plus précisément en 1929, par F.S. Carr (tableaux 1 et 2). Les spécimens types de l’héliotin de Verna font partie de la Collection nationale canadienne d’insectes, arachnides et nématodes, à Ottawa (Hardwick, 1983).
L’héliotin de Verna fait partie de la grande famille des Noctuidés (les noctuelles), et plus précisément de la sous-famille des Héliothinés qui compte plus de 150 espèces en Amérique du Nord (Hardwick, 1996; Wagner et al., 2011). Les Héliothinés sont particulièrement bien représentés dans les milieux arides, et la majorité de cette diversité se trouve dans le sud-ouest de l’Amérique du Nord (Wagner et al., 2011).
Les espèces du genre Schinia, généralement appelées « les héliotins », composent la majeure partie de la sous-famille des Héliothinés en Amérique du Nord (Hardwick, 1970, 1996). Le genre compte environ 120 espèces décrites au nord du Mexique, et plusieurs autres espèces non décrites (Wagner et al., 2011; Schmidt, comm. pers., 2016). Comme tous les Héliothinés, le genre Schinia atteint sa diversité maximale dans les prairies arides et les déserts de l’ouest des États-Unis.
L’héliotin de Verna est étroitement apparenté au Schinia honesta (Grote) (Black-spotted Gem), une espèce légèrement plus grande et plus foncée (Hardwick, 1983) dont l’aire de répartition s’étend plus à l’ouest au Canada, soit dans le sud-ouest de l’Alberta et le sud de la Colombie-Britannique, et vers le sud jusque dans la Californie et le Colorado (Hardwick, 1996; Anweiler, 2003). Un spécimen ressemblant à la fois à l’héliotin de Verna et au Schinia honesta a été capturé dans un milieu dunaire du centre-sud de l’État de Washington. Sa coloration ressemble davantage à la coloration typique de l’héliotin de Verna, mais sa taille est plus comparable à celle du Schinia honesta (Hardwick, 1996). Il a récemment été confirmé que ce spécimen était un Schinia honesta (Schmidt, comm. pers., 2017).
Plus récemment, une photo d’un autre individu adulte de l’État de Washington provisoirement identifié comme étant un héliotin de Verna a été publiée sur le site de BugGuide. Ce spécimen pourrait également appartenir à la forme inhabituelle susmentionnée (Anweiler, comm. pers., 2016). Ces individus particuliers qui peuvent être observés aux États-Unis sont largement isolés géographiquement des sous-populations d’héliotins de Verna documentées au Canada, et s’il était démontré que ces individus sont des héliotins de Verna, ils pourraient représenter une population isolée qui habite dans les prairies intermontagnardes du bassin du fleuve Columbia, dont l’aire de répartition s’étendrait possiblement jusque dans le sud de la Colombie-Britannique. Cependant, il serait pour le moment hasardeux de conclure à la présence d’une population d’héliotins de Verna dans l’État de Washington, car il se pourrait bien que ce spécimen plus récent soit lui aussi un Schinia honesta.
Description morphologique
L’héliotin de Verna a un cycle de vie caractérisé par une métamorphose complète, qui comporte quatre stades : œuf, larve, chrysalide et adulte. Les descriptions ci-dessous puisent dans Hardwick (1983, 1996).
Adultes
L’héliotin de Verna est relativement petit (envergure de 20 à 22 mm). Le mâle et la femelle sont d’aspect semblable. Le dessus de l’aile antérieure est d’un brun-olive parsemé de marron terne ou de brun-rouge, avec des taches blanchâtres (figure 1). Le bord distal arbore une bande striée de blanc et de gris. Le dessus de l’aile postérieure est orné de motifs blanc et noir contrastants, son bord présente une large bande noire comprenant plusieurs taches blanches peu marquées, et il y a un point noir contigu au bord noir interne. Sur le dessous, les marques foncées sont grandement réduites et l’aile postérieure est presque entièrement blanche. Le dessous de l’aile antérieure est blanc avec des marques noires présentes seulement dans les zones basale et médiane.

Description longue
Photo d’un héliotin de Verna en vue dorsale complète (à gauche) et en vue ventrale montrant l’aile antérieure et l’aile postérieure (à droite). Le dessus de l’aile antérieure est d’un brun‑olive parsemé de marron terne ou de brun‑rouge, avec des taches blanchâtres, le bord distal arborant une bande striée de blanc et de gris. Le dessus de l’aile postérieure est orné de motifs blanc et noir contrastants, son bord présentant une large bande noire comprenant plusieurs taches blanches peu marquées. Il y a un point noir contigu au bord noir interne. Sur le dessous, l’aile antérieure est blanche avec des marques noires présentes seulement dans les zones basale et médiane, tandis que l’aile postérieure est presque entièrement blanche.
Œuf
L’œuf, de bonne taille, est d’un blanc translucide au moment de la ponte, puis devient lavé de rose dans les deux jours suivants.
Larve
La vie de la chenille comporte cinq stades. Les quatre premiers stades présentent une capsule céphalique noire, qui tourne graduellement au brun jusqu’au cinquième stade. Les premiers stades sont jaune pâle à blanc, avec des points noirs (bases sétales) qui grossissent aux stades suivants. La chenille mature est d’un blanc verdâtre pâle avec une bande transversale vert-jaune sur chaque segment et des rangées de points noirs bien visibles le long du dos et des côtés. Pour une description plus détaillée et des photos de chenilles, voir Snable et al. (2017).
Chrysalide
La chrysalide est orange-brun clair.
La période de vol de l’héliotin de Verna coïncide avec celle de l’Eutricopis nexilis (Morr.) (White-spotted Midget). Toutefois, ce dernier est plus petit et ses ailes postérieures présentent deux taches blanches (celles de l’héliotin de Verna présentent trois taches blanches), et sa coloration est de façon générale plus rosée. Par ailleurs, le Schinia honesta peut certes paraître semblable à l’héliotin de Verna, mais il se trouve plus à l’ouest, et son aire de répartition connue ne pourrait chevaucher que légèrement celle de l’héliotin de Verna en Alberta.
Le Schinia persimilis (Grote) ressemble à l’héliotin de Verna, et la période de vol de ces deux espèces pourrait coïncider aux endroits où leurs aires de répartition se chevauchent dans les collines Cypress, en Alberta et en Saskatchewan. Le Schinia persimilis se distingue par les bords uniformément arrondis de la bande postmédiane de l’aile antérieure (qui sont irréguliers chez l’héliotin de Verna) et par le bord totalement noir de l’aile postérieure.
Aucune clé d’identification du genre Schinia n’est actuellement publiée, quoique l’une soit en préparation pour l’Amérique du Nord (Schmidt, comm. pers., 2016). Wagner et al. (2011) fournissent un guide exhaustif pour les chenilles de l’est et leurs plantes hôtes. L’identification des adultes est difficile et devrait être confirmée par un lépidoptériste expérimenté au moyen d’une comparaison avec des spécimens de référence ou des images.
Structure spatiale et variabilité des populations
La structure spatiale et la variabilité de la population d’héliotins de Verna n’ont pas fait l’objet d’études. L’aire de répartition connue de l’espèce se limite à l’écozone terrestre des Prairies canadiennes, qui traverse le sud de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. À l’intérieur de cette aire de répartition, l’espèce a été observée à sept sites distincts (tableau 1; figure 2); l’un de ces sites est considéré comme étant historique et les six autres comme étant existants, quatre de ces sites ayant été confirmés depuis 1985. L’espèce est considérée comme étant endémique aux Prairies canadiennes (Schmidt, comm. pers., 2016). Seules des études génétiques limitées, englobant le codage à barres de l’ADN, ont été effectuées pour déterminer la variabilité de la population parmi les sites connus, ou pour clarifier le lien avec d’autres taxons semblables à l’intérieur et à l’extérieur du Canada (c.-à-d. les spécimens de l’État de Washington).
Numéro du site | Province | Latitude | Longitude | Années des observations | Site | Propriété |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Manitoba | 49,675 | -99,166 | 1979 à 1980 | Parc provincial de Spruce Woods | Provinciale (gouvernement du Manitoba) |
2 | Saskatchewan | 52,1 | -106,6 | 1980 | Saskatoona | Inconnue |
3 | Alberta | 50,838 | - 111,157 | 2000 | Pont de Jenner | Privée |
4 | Alberta | 52,439 | - 111,822 | 2007 | Alliance | Privée |
5 | Alberta | 52,400 | - 111,776 | 2015 | Alliance 2b | Inconnue |
6 | Alberta | 53,103 | - 111,543 | 2015 | Ranch expérimental de Kinsellab | Inconnue |
7 | Alberta | 50,0 | -110,6 | 1929 | Medicine Hatac | Inconnue |
a L’emplacement précis du site est inconnu; les coordonnées sont simplement celles de la ville indiquée sur l’étiquette du spécimen; il n’y a aucun autre renseignement concernant le site de capture exact.
b Mentions tirées de Snable et al. (2017).
c Cette mention est considérée comme étant historique.
Site | Date | Récolteur | Collectiond | Nombre de spécimens |
---|---|---|---|---|
CAN : Manitoba; parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro | Juin 1980 | D. et V. Hardwick | CNCI | 16 |
CAN : Manitoba; parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro | 6 juin 1979 | D. et V. Hardwick | CNCI | 2 |
CAN : Manitoba; parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro | 9 juin 1979 | D. et V. Hardwick | CNCI | 20 |
CAN : Manitoba; parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro | 10 juin 1979 | D. et V. Hardwick | CNCI | 2 |
CAN : Manitoba; parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro | 11 juin 1979 | D. et V. Hardwick | CNCI | 9 |
CAN : Manitoba; parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro | 12 juin 1979 | D. et V. Hardwick | CNCI | 3 |
CAN : Saskatoon (Saskatchewan) | 23 mai 1980 | Inconnu | CNCI | 1 |
CAN : Medicine Hat (Alberta) | 1 juin 1929 | F.S. Carr | USNM | 1 |
CAN : Secteur de la rivière Red Deer, au nord de Jenner (Alberta) | 19 mai 2000 | G.G Anweiler | UASM | 1 |
CAN : Alliance (Alberta) | 2007 | G.G Anweiler | UASM | 1 |
CAN : Alliance (Alberta) | 2015 | Service canadien de la faune | Anweiler, collection privée | 1 |
CAN : Jenner (Alberta) | 2015 | Service canadien de la faune | UASM | 1 |
CAN : Jenner (Alberta) | 2015 | Service canadien de la faune | UASM | 1 |
d Acronymes des musées : UASM – University of Alberta Strickland Entomological Museum, CNCI – Collection nationale canadienne d’insectes, RSKM – Royal Saskatchewan Museum, USNM – United States National Museum

Description longue
Carte montrant les sites où l’héliotin de Verna a été capturé dans le sud de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba entre 1929 et 2015.
Unités désignables
L’héliotin de Verna est évalué comme ne constituant qu’une seule unité désignable. Il n’y a aucune donnée concernant les questions de caractère distinct ou d’importance sur le plan évolutionnaire pour les six sites existants connus au Canada. L’espèce se trouve dans l’aire écologique nationale des Prairies établie par le COSEPAC.
Importance de l’espèce
L’héliotin de Verna est considéré comme étant endémique aux Prairies canadiennes. La disparition de cet héliotin au Canada représenterait une perte pour la biodiversité unique de ces écosystèmes prairiaux en voie de disparition.
Répartition
Aire de répartition mondiale et canadienne
L’aire de répartition mondiale et canadienne de l’héliotin de Verna se limite aux prairies du sud de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Le site le plus à l’est se trouve dans le parc provincial de Spruce Woods (Manitoba) et les sites les plus à l’ouest sont à Alliance (Alberta) (tableau 1, figure 2).
La présence de l’héliotin de Verna est connue à sept sites (tableau 1, figure 2). Six de ces sites sont considérés comme étant existants, car les observations ont été faites au cours des 50 dernières années et l’habitat est toujours présent dans ces zones générales : 1) parc provincial de Spruce Woods (Glenboro), Manitoba (1979 à 1980); 2) Saskatoon, Saskatchewan (1980); 3) pont de Jenner, Alberta (2000); 4) Alliance, Alberta (2007); 5) Alliance-2, Alberta (2015); 6) ranch expérimental de Kinsella, Alberta (2016) (tableau 1; figure 2). Un site est considéré comme étant historique : 7) Medicine Hat, Alberta (1929).
Les plantes hôtes des chenilles de l’héliotin de Verna sont diverses espèces d’antennaires (Antennaria spp.) (voir Habitat). Selon la répartition de ces plantes, leur zone d’occupation est probablement inférieure à 16 000 km2. Toutefois, le faible nombre d’observations de cet héliotin porte à croire que d’autres facteurs liés à l’habitat déterminent probablement la présence de l’espèce dans une parcelle d’habitat. Ces facteurs liés à l’habitat, combinés aux menaces actuelles et historiques cumulatives qui pèsent sur l’habitat (voir Tendances en matière d’habitat et Menaces), peuvent faire en sorte qu’il est difficile de déterminer l’aire de répartition historique potentielle de l’espèce.
Zone d’occurrence et zone d’occupation
La zone d’occurrence de l’héliotin de Verna (toutes les observations; tableau 1, figure 2) est de 157 421 km2 et l’indice de zone d’occupation (IZO) est de 28 km2.
Le retrait des observations précédant 1975 (Medicine Hat, Alberta) rapetisse la zone d’occurrence à 118 508 km2 et l’IZO à 24 km2.
Activités de recherche
Les spécimens de musée et les observations de l’héliotin de Verna datent de 1929 à 2015 (tableaux 1 et 2). L’observation la plus ancienne de l’héliotin de Verna est un spécimen de la région de Medicine Hat (Alberta) et date de 1929. La majorité des individus de la série type (16 spécimens) et d’autres collections (36 autres spécimens) ont été capturés dans le parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro, au Manitoba, en 1979 à 1980. Un spécimen a été capturé dans les environs de Saskatoon, en Saskatchewan (récolteur inconnu) en 1980 (Hardwick, 1983; voir tableaux 1 et 2). Un autre spécimen de l’Alberta a été recueilli dans la vallée de la rivière Red Deer, au nord de Jenner, en Alberta, à la fin de mai 2000, et près d’Alliance, en Alberta, en 2007 (Alberta Sustainable Resource Development et Alberta Conservation Association, 2008). Les observations les plus récentes ont été faites au ranch expérimental de Kinsella, en Alberta, et dans un site près d’Alliance, en Alberta, en 2015 (tableau 1; Snable et al., 2017).
Pendant la préparation du premier rapport de situation du COSEPAC (2005), deux sites (Glenboro, au Manitoba, et Jenner, en Alberta) ont fait l’objet de relevés en 2003 et d’un relevé (Jenner) en 2004 (figures 3 et 4). L’habitat étudié en 2003 a été choisi en fonction de la présence de colonies d’antennaires, les plantes hôtes. De nombreuses colonies de ces plantes dans le sud de l’Alberta ont fait l’objet de relevés pendant la recherche et la récolte d’Eutricopis nexilis. Les chenilles de ce papillon utilisent également les antennaires comme plantes hôtes. Même si ces milieux comportent souvent de grandes colonies d’antennaires florifères et/ou abritent l’Eutricopis nexilis (voir Description morphologique), l’héliotin de Verna n’y a pas été observé.
De nombreux relevés de l’héliotin de Verna ont été effectués dans l’ensemble de son aire de répartition en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba (tableau 3) depuis la première évaluation de la situation de l’espèce par le COSEPAC (2005) (p. ex. M. Curteanu, données inédites; Murray, 2014; Snable et al., 2017). Les activités de recherche menées en 2010 dans le parc provincial de Spruce Woods (Manitoba) et en 2012 dans les écorégions de la tremblaie-parc et des prairies en Alberta et en Saskatchewan n’ont pas permis d’observer l’espèce (tableau 3).


Province | Nom du site | Date | Effort de recherche (min.) | Méthode de relevé | Antennaires | Référence |
---|---|---|---|---|---|---|
Manitoba | Aunord-nord-est de Glenboro | 26-27 mai 2003 | 600 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Manitoba | Parcprovincial de Spruce Woods, au nord du parc de Glenboro | 26mai 2003 | 120 | Filet fauchoir | Aucune observation | COSEWIC,2005 |
Manitoba | Au nord de Glenboro | 26mai 2003 | 120 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Manitoba | Au nord de Glenboro, dunes Spirit, site B du parcprovincial de Spruce Woods | 26mai 2003 | 180 | Filet fauchoir | Aucune observation | COSEWIC,2005 |
Saskatchewan | CollinesCypress, au nord-nord-est d’Eastend | 29mai 2003 | 150 | Filet fauchoir | Abondantes | COSEWIC,2005 |
Saskatchewan | CollinesCypress, au sud-sud-ouest de Maple Creek | 30mai 2003 | 240 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Saskatchewan | À l’est-sud-est de Guernsay | 22mai 2003 | 60 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Alberta | Rivière Red Deer, au nord de Jenner | 4juin 2004 | 360 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Alberta | Rivière Red Deer, au nord de Jenner | 31mai 2003 | 420 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Alberta | Aunord de Big Stone | 1erjuin 2003 | 30 | Filet fauchoir | Communes | COSEWIC,2005 |
Manitoba | Route 46 Nord, côté sud Site 1 de Glenboro |
18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 1 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 1 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 1 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 1 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 1 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Park, côté ouest Site 2 de Glenboro |
18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 2 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 2 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 2 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 2 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 2 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Hogsback Site 3 de Glenboro |
18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Aucune | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, au sud de la route 45 Nord Site 4 de Glenboro |
18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 4 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 4 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 4 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 4 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 4 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Prairie Épinette Site 5 de Glenboro |
18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 5 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 5 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 5 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 5 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 5 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Coin nord-ouest Site 6 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Aucune | Westwood, 2010 |
Manitoba | Coin sud-est, à l’est de la route principale Site 7 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 7 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 7 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, du côté ouest entre les routes 40 et41 Nord Site 8 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 8 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 8 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 8 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 8 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, du côté ouest au nord de la route 41 Nord Site 9 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 9 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 9 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 9 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 9 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 9 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, du côté ouest au sud de la route 42 Nord Site 10 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 10 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 10 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 10 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 10 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 10 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, du côté ouest au nord de la route 42 Site 11 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 11 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 11 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 11 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 11 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 11 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, du côté ouest au nord de la route 45 Site 11 de Glenboro | 18 May 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 12 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 12 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 12 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 12 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Route 46 Nord, côté nord Site 13 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 13 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 13 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 13 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 13 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 13 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Rares | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Steel Ferry, côté ouest Site 14 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Aucune | Westwood, 2010 |
Manitoba | Dunes Site 15 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 15 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 15 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | À l’est de Hogsback Site 16 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Aucune | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Park, côté ouest Site 17 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 17 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 17 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 17 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 17 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 17 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Au nord de la rivière Assiniboine Site 18 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 18 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 18 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 18 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 18 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 18 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Éparses | Westwood, 2010 |
Manitoba | Au nord de la rivière Assiniboine Site 19 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Aucune | Westwood, 2010 |
Manitoba | Coin ouest, route 73 Ouest et route 41 Nord Site 20 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 20 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 20 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 20 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 20 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 20 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Moyennes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Chemin Park, côté ouest Site 21 de Glenboro | 18 mai 2010 | 20 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 21 de Glenboro | 20 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 21 de Glenboro | 25 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 21 de Glenboro | 26 mai 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 21 de Glenboro | 2 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Manitoba | Site 21 de Glenboro | 4 juin 2010 | 30 | Filet fauchoir | Abondantes | Westwood, 2010 |
Alberta | RNF de Suffield, T1 | 30 mai 2012 | 29 | Filet fauchoir | Aucune | Westworth, 2012 |
Alberta | RNF de Suffield, T2 | 30 mai 2012 | 38 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | RNF de Suffield, VFM3 | 31 mai 2012 | 12 | Filet fauchoir | Aucune | Westworth, 2012 |
Alberta | RNF de Suffield, VFM4 | 31 mai 2012 | 2 | Filet fauchoir | Aucune | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP T3 | 1er juin 2012 | 137 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP T4 | 1er juin 2012 | 109 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP C3 | 1er juin 2012 | 133 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP C4 | 1er juin 2012 | 108 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP T5 | 2 juin 2012 | 70 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP C5 | 2 juin 2012 | 109 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Rivière Battle-Cutknife CP T6 | 4 juin 2012 | 26 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Rivière Battle-Cutknife CP T7 | 4 juin 2012 | 284 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Rivière Battle-Cutknife CP BR6, 6b | 4 juin 2012 | 34 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Rivière Battle-Cutknife CP BR7 | 4 juin 2012 | 271 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright, T10 | 8 juin 2012 | 74 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright, T11 | 8 juin 2012 | 35 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright, T12 | 8 juin 2012 | 22 | Filet fauchoir | Aucune | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright, W10 | 8 juin 2012 | 55 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright, W11 | 8 juin 2012 | 22 | Filet fauchoir | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP | 1er juin 2012 | 311 | Piège Malaise | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP | 1er juin 2012 | 122 | Piège Malaise | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Coteau CP | 2 juin 2012 | 178 | Piège Malaise | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright | 8 juin 2012 | 136 | Piège Malaise | Présentes | Westworth, 2012 |
Alberta | BFC Wainwright | 8 juin 2012 | 166 | Piège Malaise | Présentes | Westworth, 2012 |
Saskatchewan | Parc provincial Buffalo Pound | Mai 2016 | 180 | Filet fauchoir | Présentes | C. Sheffield |
Saskatchewan | Vallée de la rivière Qu’appelle, près de Lumsden | Mai 2016 | 240 | Filet fauchoir | Présentes | C. Sheffield |
Saskatchewan | Weyburn - Estevan | Mai 2016 | 240 | Filet fauchoir | Présentes | C. Sheffield |
Saskatchewan | « Irish Spring » près d’Eastend | Mai 2016 | 60 | Filet fauchoir | Présentes | R. Poulin |
En préparation du présent rapport de situation, plusieurs zones du sud-est de la Saskatchewan ont fait l’objet de relevés visant l’héliotin de Verna en 2016, mais aucun individu n’a été observé. Un examen des papillons nocturnes non catalogués au Royal Saskatchewan Museum a permis de découvrir deux spécimens historiques étiquetés comme étant des héliotins de Verna de la Saskatchewan : l’un du parc provincial Buffalo Pound et l’autre de la vallée de la rivière Qu’Appelle (figures 5 à 7). Une identification taxinomique plus approfondie de ces spécimens a confirmé que ceux-ci étaient mal étiquetés et appartenaient en fait à une espèce non décrite du genre Schinia (Schmidt, comm. pers., 2016). D’autres activités de recherche menées en 2016 (pendant la préparation du présent rapport de situation) dans ces zones géographiques n’ont pas permis d’observer l’héliotin de Verna.



Le manque de renseignements sur les sites précis de récolte historiques des régions de Medicine Hat et de Saskatoon rend difficile la réalisation de nouveaux relevés de l’espèce dans ces régions. Cependant, de l’habitat convenable de prairie indigène se trouve dans les environs de tous les sites de récolte historiques et plus récents. Une superficie d’environ 324 000 ha de prairie est gérée pour l’entraînement militaire (Bailey et al., 2010). Plusieurs bases militaires (c.-à-d.les Bases des Forces canadiennes Suffield, Moose Jaw et Shilo) se trouvent dans l’aire de répartition de l’espèce et comportent probablement de l’habitat convenable. La plupart des habitats les plus susceptibles d’abriter l’héliotin de Verna se trouvent sur des terres privées (Westwood, 2010) (tableau 1).
Dans le but de rapporter d’autres activités de collecte potentielle de l’héliotin de Verna, des activités de collecte de l’Eutricopis nexilis, une autre espèce dépendante des antennaires (Antennaria spp.), ont été consignées sur la base de spécimens de l’Université de l’Alberta, du Strickland Museum, du Royal Saskatchewan Museum et de la Collection nationale canadienne d’insectes, arachnides et nématodes (145 spécimens accompagnés de données SIG recueillis entre 1897 et 2005). Il est présumé que, comme les deux espèces ont besoin d’habitat semblable dans les Prairies canadiennes et que leurs chenilles partagent les mêmes plantes hôtes, si l’Eutricopis nexilis était présent à ces endroits, l’héliotin de Verna aurait également été recueilli. Les activités de collecte de l’E. nexilis en Amérique du Nord (figure 8a) portent à croire que l’espèce et les plantes hôtes de ses chenilles sont répandues. L’héliotin de Verna et l’E. nexilis cohabitaient par le passé (et le font probablement encore dans certaines parties de leur aire de répartition commune dans les Prairies canadiennes) (figure 8b). Il est présumé que si l’héliotin de Verna avait été présent, il aurait été recueilli parallèlement avec les spécimens d’E. nexilis dans les Prairies canadiennes (figure 8b) pendant la période d’échantillonnage de 108 ans, mais ce ne fut pas le cas, sauf pour ce qui est des exceptions susmentionnées.
Le Centre de données sur la conservation du Manitoba a effectué des relevés exhaustifs sur le terrain en 2013 (Murray, 2014). Des relevés ont été effectués à huit sites à l’intérieur et autour du parc provincial de Spruce Woods, et la plupart des sites faisaient l’objet de pâturage par le bétail et comportaient des antennaires (Antennaria spp.). Possiblement en raison du temps frais et humide pendant le relevé (deux premières semaines de juin), la période de vol pourrait avoir été manquée, et aucun héliotin de Verna n’a été observé (Murray, 2014).
Relevés du Service canadien de la faune : En 2010, en 2015 et en 2016, le Service canadien de la faune a effectué des relevés de l’héliotin de Verna en Alberta et en Saskatchewan (M.Curteanu, données inédites; Snable et al., 2017). Une combinaison de techniques de relevés, y compris des filets fauchoirs, des pièges Malaise et des recherches de chenilles, a été utilisée aux endroits où l’héliotin de Verna avait été précédemment observé pour confirmer la présence ou l’absence de l’espèce, en plus de nouveaux endroits convenables (Snable et al., 2017). Au total, 17 sites, où des antennaires (Antennaria spp.) en fleurs étaient présentes, ont fait l’objet de relevés.
Les relevés effectués en 2015 ont permis de confirmer la présence de l’héliotin de Verna à deux nouveaux sites en Alberta : un adulte près du site original d’Alliance (Alliance 2) et une chenille au ranch expérimental de Kinsella (tableau 1, figure 2). Même si un seul adulte a été observé et capturé, la présence de chenilles à ces endroits indique qu’il y a eu des adultes matures capables de se reproduire dans la région. En 2015, plusieurs chenilles ont également été recueillies près du site original de Jenner, en Alberta. Ces chenilles correspondaient à la description des chenilles plus âgées de l’héliotin de Verna fournie par Hardwick (1983) et correspondaient en apparence à la chenille recueillie au ranch expérimental de Kinsella, qui a été confirmée comme étant une chenille de l’héliotin de Verna par le codage à barres de l’ADN (Snable et al., 2017). Parmi ces chenilles, l’une a été confirmée comme appartenant au genre Schinia grâce au codage à barres de l’ADN et les autres ont été élevées. L’identification par Gary Anweiler des deux adultes, élevés avec succès au Royal Alberta Museum, a permis de confirmer qu’il s’agissait d’héliotins de Verna, et ceux-ci ont été déposés au Strickland Museum, à l’Université de l’Alberta.

Description longue
Deux cartes montrant la répartition des Eutricopis nexilis en Amérique du Nord (carte A) et dans les provinces des Prairies au Canada (carte B), les mentions de collecte ayant été répertoriées entre 1897 et 2005.
En 2016, un total de 32 chenilles ont été recueillies à 7 sites et envoyées aux fins de codage à barres de l’ADN (Snable et al., 2017). Il a été confirmé que quatre spécimens de l’aire de conservation de Beaver Creek, en Saskatchewan, appartenaient au genre Schinia, dont l’un correspondait plus étroitement à l’héliotin de Verna et les trois autres au Schinia honesta. Même si tous les spécimens présentaient une correspondance à 1 % près pour les deux espèces, en raison du faible nombre de spécimens actuellement consignés dans le système BOLD, il est impossible pour l’instant de confirmer une identification au niveau de l’espèce. Des chenilles du genre Schinia ont également été recueillies à d’autres nouveaux endroits, notamment la rive nord du lac Chaplin, en Saskatchewan, mais le codage à barres de l’ADN n’a pas permis de confirmer une identification au niveau de l’espèce.
L’héliotin de Verna se trouve à au moins six sites existants. L’espèce semble persister en faible nombre et il y a probablement d’autres nouveaux sites là où de l’habitat convenable est présent (voir Besoins en matière d’habitat).
Habitat
Besoins en matière d’habitat
À une échelle géographique étendue, l’héliotin de Verna n’est présent que dans les milieux prairiaux de l’écozone terrestre des Prairies canadiennes. Les sites de Glenboro (Manitoba) et de Saskatoon (Saskatchewan) se trouvent dans l’écorégion de la tremblaie-parc, tandis que les sites de Medicine Hat et de Jenner (Alberta) sont situés dans l’écorégion de la prairie mixte (Gauthier et al., 2001). C’est probablement la tremblaie-parc qui marque la périphérie septentrionale de l’aire de répartition de l’espèce, et il devrait aussi y avoir de l’habitat convenant à l’espèce partout dans l’écorégion de la prairie mixte humide se trouvant entre les écorégions de la tremblaie-parc et de la prairie mixte.
En général, l’héliotin de Verna est présent dans les prairies à végétation clairsemée abritant des colonies d’antennaires (Antennaria spp.) (figures 3 et 4), qui sont les plantes nourricières des chenilles. Les antennaires doivent être en fleurs, parce que les chenilles se nourrissent des fleurs et des graines de la plante. Pour leur part, les adultes dépendent beaucoup de la présence de fleurs, car ils se nourrissent de nectar.
Il n’y a pas de description exhaustive de l’habitat spécifique de l’héliotin de Verna, étant donné que les récolteurs ont pris peu de notes. Au site de Glenboro (Manitoba), des héliotins de Verna femelles ont été observés déposant des œufs dans des capitules d’antennaires négligées (Antennaria neglecta Greene) et d’antennaires à petites feuilles (A. parvifolia Nuttall(espèce aussi connue sous le nom d’A. aprica Greene) (Hardwick, 1983, 1996). L’antennaire à petites feuilles est aussi présente au site de Jenner (Alberta). L’antennaire négligée et l’antennaire à petites feuilles sont largement réparties, malgré qu’elles occupent souvent de petites zones, dans la majeure partie de l’Amérique du Nord (Scoggan, 1979). Ces deux espèces d’antennaires ont de vastes aires de répartition et sont présentes dans plusieurs écorégions à l’extérieur des Prairies. La présence de l’héliotin de Verna est donc probablement limitée par des facteurs autres que la répartition de ses plantes hôtes. La synchronie étroite entre la période de vol des adultes et la floraison des antennaires, et la grande spécificité à l’égard des plantes hôtes que présentent d’autres espèces du genre Schinia (Hardwick, 1996; Wagner et al., 2011) font en sorte qu’il est très peu probable que des plantes autres que des antennaires servent de plantes hôtes aux chenilles. On ne connaît pas les autres espèces d’antennaires pouvant jouer le rôle d’hôte, mais toutes les espèces d’antennaires ne sont probablement pas des plantes hôtes convenant à l’espèce.
L’habitat dans la région de Glenboro (recensée en 2003) comprend des pâturages sablonneux indigènes où poussent des antennaires, mais aussi la benoîte à trois fleurs (Geum triflorum), des céraistes (Cerastium spp.), des grémils (Lithospermum spp.) et diverses cypéracées (Carex spp.) (voir la figure 3).
Le spécimen d’héliotin de Verna capturé (en 2000) près de Jenner, en Alberta, a été observé sur le versant exposé au nord d’une vallée de prairie. Les relevés subséquents de ce site en 2003 ont montré que les antennaires étaient communes sur les sites exposés au nord dans les vallées couvertes de végétation et qu’elles poussaient en compagnie de la benoîte à trois fleurs et de la koelérie à crêtes (Koeleria macrantha) (voir la figure 4).
Aux sites de Glenboro (Manitoba) et de Jenner (Alberta), la période de vol de l’héliotin de Verna coïncide avec celle de l’Eutricopis nexilis, espèce plus commune et répandue de la sous-famille des Héliothinés, qui se nourrit également sur les antennaires (Hardwick, 1983; Schmidt, données inédites). À une époque, ce papillon nocturne était considéré comme un indicateur potentiel de l’habitat de l’héliotin de Verna. Son abondance dans ces sites (Jenner et Big Stone, en Alberta) semble indiquer que ses préférences alimentaires à l’égard des antennaires sont plus variées ou légèrement différentes, et sa présence pourrait ne pas être un bon indicateur de l’habitat convenable de l’héliotin de Verna.
Un broutage modéré pourrait être nécessaire au maintien des grandes colonies de plantes hôtes (antennaires) en fleurs, nécessaires à la survie de l’héliotin de Verna. Des individus de l’espèce ont été observés dans le parc provincial de Spruce Woods, et l’habitat situé près de Glenboro (Manitoba) a été décrit comme un pré où broutent des animaux et où poussent diverses plantes fleurissant au printemps dans une région partiellement boisée d’épinettes et de peupliers (Hardwick, 1983). Le site de Jenner (Alberta) a subi une certaine pression de broutage (Anweiler, données inédites; Schmidt, données inédites). Un certain niveau de broutage et de feu de végétation pourrait permettre le maintien d’antennaires produisant des fleurs et des graines, qui sont essentielles aux chenilles. En l’absence de ces processus naturels, les antennaires pourraient être présentes sous la forme de tapis non florifères sous un étage supérieur dense, constitué de graminées hautes (voir Tendances en matière d’habitat).
Une grande partie des terres arables dans les Prairies sont des terres privées, et la majeure partie de l’habitat convenable restant de l’héliotin de Verna se trouve dans ces zones (p. ex. le site de Jenner, en Alberta, se trouve sur une propriété privée). De l’habitat convenable en Alberta se trouve probablement en amont le long de la vallée de la rivière Red Deer, dans le parc provincial Dinosaur, 15 km au sud-ouest. L’habitat de la sous-population de Glenboro, si elle existe toujours, se trouve aussi sur des terres privées. Des relevés réalisés dans les sites accessibles du parc provincial de Spruce Woods semblent indiquer que les conditions y sont trop sèches et que le sol y est trop sablonneux pour convenir à la croissance d’importantes colonies d’antennaires, mais d’autres travaux d’inventaire sont nécessaires ailleurs dans le parc pour déterminer l’étendue des prés légèrement plus mésiques qui pourraient potentiellement convenir à la croissance de plantes hôtes. Il y a probablement aussi de l’habitat convenable dans la vallée de la rivière Qu’appelle, dans l’aire de conservation de Beaver Creek et sur la rive nord du lac Chaplin en Saskatchewan (Snable et al., 2017; Sheffield, données pers.).
Tendances en matière d’habitat
Depuis les années 1850, plus de 99 % de la prairie indigène d’Amérique du Nord a été convertie en cultures agricoles ou en prairies de fauche, ou ont été gravement détériorées par le broutage excessif. Il y avait, auparavant, environ 340 000 km2 de prairie à grandes graminées en Amérique du Nord, mais, aujourd’hui, il n’en reste plus que 5 000 km2 environ (Samson et Knopf, 1994). Une grande partie de cet habitat a disparu entre 1850 et 1920. La prairie mixte a connu des pertes similaires (Samson et Knopf, 1994). Au Manitoba, il y avait dans le passé 6 000 km2 de prairie à grandes graminées (Samson et Knopf, 1994), mais celle-ci a subi un déclin de 99,5 %, selon les calculs les plus récents, et il n’en resterait plus que 50 km2 environ. En Saskatchewan, près de 82 % de la prairie mixte a été détruite (Samson et Knopf, 1994). On sait que l’héliotin de Verna dépend de la présence d’antennaires (Antennaria spp.), mais on ne connaît pas ses autres besoins spécifiques en matière d’habitat, et la perte considérable de prairie a probablement eu un impact sur la répartition, la connectivité et le maintien des sous-populations à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce.
La majeure partie des Prairies canadiennes a été modifiée il y a de cela des décennies (Javorek et Grant, 2011). Étant donné que l’héliotin de Verna n’a été décrit qu’en 1983, il est possible que l’abondance et la répartition de l’espèce aient subi un déclin important bien avant qu’on ait rédigé sa description officielle, et/ou que l’espèce ait toujours été rare à cause du manque d’habitat convenable par suite du développement agricole étendu qu’ont connu les Prairies.
Le broutage historique exercé par le bison des prairies indigène (Bison bison) pourrait avoir joué un rôle important dans le maintien de colonies de plantes hôtes (Antennaria spp.), nécessaires à la survie des populations de l’héliotin de Verna. Le broutage modéré semble contribuer à maintenir la floraison des antennaires et leur production de graines, les deux étant essentielles à l’alimentation et à la croissance des chenilles. En l’absence de ces processus naturels, les antennaires pourraient être présentes sous la forme de tapis non florifères, et un étage supérieur dense de graminées hautes et d’autres plantes pousse et les supplante.
Une superficie d’environ 2 430 km2 fait actuellement l’objet de broutage par des animaux sauvages dans les parcs provinciaux et nationaux de l’écozone terrestre des Prairies canadiennes (Bailey et al., 2010). Cette écozone s’étend sur environ 610 000 km2, mais la conversion d’habitat à l’agriculture depuis la fin du 19e siècle a fait en sorte que moins de 20 % de cette superficie subsiste encore sous la forme de prairies; il reste environ 114 000 km2 de prairies naturelles en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, dont la majeure partie (109 000 km2) est broutée par des animaux d’élevage et des animaux sauvages (Bailey et al., 2010).
Comme d’autres papillons de nuit dépendant de fleurs, l’héliotin de Verna pourrait être sensible à l’augmentation de la fragmentation de l’habitat (Thomas, 2016). Une bonne partie de l’habitat convenable a été détruite et/ou est devenue isolée dans la période 1850 à 1920, et la fragmentation de l’habitat se poursuit.
Biologie
L’information sur la biologie et l’histoire naturelle de l’héliotin de Verna est résumée à partir de Hardwick (1983, 1996), du précédent rapport de situation du COSEPAC (COSEWIC, 2005) et de documents de référence généraux sur les papillons de nuit (Wagner et al., 2011).
Cycle vital et reproduction
L’héliotin de Verna, comme tous les lépidoptères, subit une métamorphose complète, passant de l’œuf à la chenille (5 à 6 stades), à la chrysalide et à l’adulte. L’espèce se reproduit pendant la période de vol, qui débute à la fin de mai et se termine à la mi-juin. Les femelles déposent les œufs dans les capitules d’antennaires, leurs plantes hôtes. On sait aussi qu’elles pondent pendant qu’elles s’abreuvent de nectar (Wagner et al., 2011). L’éclosion survient dans les trois jours qui suivent la ponte, et les chenilles passent par cinq (parfois six) stades sur une période moyenne de 17 jours (Hardwick, 1983, 1996). Les chenilles du premier stade (3 jours) et du deuxième stade (2,6 jours) vivent à l’intérieur d’un capitule, tandis que les chenilles du troisième stade (2,5 jours) et du quatrième stade (3,3 jours), plus grandes, vivent à l’intérieur d’abris constitués de capitules adjacents reliés par des fils de soie. Les chenilles matures (cinquième stade) (5 à 6 jours) se nourrissent à l’extérieur du capitule, se reposant sur la tige de la plante (Hardwick, 1996), puis elles se laissent tomber et s’enfouissent dans le sol, où elles creusent une loge à faible profondeur dans laquelle elles hivernent, se transformant en chrysalides au printemps suivant (Hardwick, 1983). On présume que la durée d’une génération est d’un an; toutefois, certains héliotins peuvent rester au stade de chrysalide pendant plusieurs années avant d’émerger au stade adulte (Alberta Sustainable Resource Development et Alberta Conservation Association, 2008). La vie adulte chez les héliotins dure moins de sept jours (Hardwick, 1996).
Physiologie et adaptabilité
On ne dispose d’aucune information sur la physiologie et l’adaptabilité de l’héliotin de Verna. Il se pourrait que l’espèce tolère les perturbations modérées causées par le broutage exercé par les bovins, un processus essentiel au maintien de colonies de plantes hôtes de grande qualité. Il faut obtenir plus de données sur la pression de broutage en lien avec l’héliotin de Verna et la présence et l’abondance de ses plantes hôtes, Antennaria spp. Selon Nieminen (1996), ce sont les caractéristiques des plantes hôtes plutôt que celles des papillons de nuit eux-mêmes qui influent de façon significative sur le risque de disparition de ces derniers.
Déplacements et dispersion
On ne dispose d’aucune donnée sur la dispersion de l’héliotin de Verna. La plupart des espèces du genre Schinia ont un vol rapide et bourdonnant (Schmidt, données inédites). Leur grande capacité de vol faciliterait l’occupation de colonies de plantes hôtes séparées par un habitat non convenable. Les espèces du genre Schinia semblent être capables de se disperser rapidement et sur un territoire relativement vaste; toutefois, nombre d’entre elles font preuve d’une grande fidélité à l’égard des sites et des plantes hôtes et sont rarement observées ailleurs que dans le voisinage immédiat de ces dernières (Hardwick, 1996; Swengel et Swengel, 1999). L’héliotin de Verna n’est pas une espèce migratrice.
Relations interspécifiques
Les chenilles de l’héliotin de Verna (Hardwick, 1983) et d’autres Héliothinés (Wagner et al., 2011) peuvent être cannibales, et on trouve habituellement une seule chenille par capitule d’antennaire. Les chenilles de l’héliotin de Verna attaquent et dévorent aussi les chenilles de l’Eutricopis nexilis (Hardwick, 1983), ce qui constitue un comportement inhabituel chez la plupart des lépidoptères. Cependant, ce comportement pourrait avantager l’héliotin de Verna sur le plan de la compétition par rapport à l’Eutricopis nexilis, une espèce plus commune, surtout si la quantité ou la qualité de nourriture constituent des facteurs limitatifs. On ne sait pas si l’inverse est vrai (c.-à-d. si les chenilles de l’Eutricopis nexilis dévorent celles de l’héliotin de Verna), malgré que Wagner et al. (2011) indiquent que le cannibalisme et/ou la prédation interspécifique existent chez les larves au sein des Héliothinés.
On connaît de nombreux prédateurs (vertébrés et arthropodes), parasites et pathogènes pour les lépidoptères, y compris les noctuelles (Wagner et al., 2011). Des parasites spécifiques n’ont pas été identifiés pour l’héliotin de Verna, mais des mouches tachinaires (Diptères : Tachinidés) et des guêpes (Hyménoptères : Ichneumonidés, Braconidés) parasiteraient d’autres espèces du genre Schinia (Peigler et Vinson, 1988). D’ailleurs, les héliotins se cachent probablement dans les capitules pendant qu’ils se nourrissent pour éviter les prédateurs et parasites (Hardwick, 1996).
Taille et tendances de la population
Activités et méthodes d’échantillonnage
Les activités d’échantillonnage effectuées pour l’héliotin de Verna visaient principalement à recenser l’habitat potentiel et à répertorier la présence de l’espèce (tableau 3; Snable et al., 2017). Aucune étude systématique visant à déterminer la taille ou les tendances des populations de l’espèce n’a été réalisée. On peut cependant inférer de l’information sur les tendances des populations à partir des tendances en matière de perte d’habitat (voir Tendances en matière d’habitat et Menaces).
Abondance
En dépit de nombreuses recherches menées au cours des deux dernières décennies, l’espèce a été rarement observée, et l’on croit qu’elle est naturellement rare à l’intérieur de son habitat convenable. Il est probable que l’héliotin de Verna, à l’instar d’autres espèces étroitement apparentées, est présent en faibles densités et subit une mortalité élevée des chenilles. Il y a moins de 60 spécimens adultes de cet héliotin dans les musées (tableau 2). Compte tenu de la rareté de l’espèce, ainsi que de l’avis des experts, des mentions de collecte et des activités de recherche dans les sites connus (tableau 3, Snable et al., 2017), on estime avec confiance que le nombre total d’individus matures est inférieur à 10 000, et qu’aucune sous-population ne contient plus de 1 000 individus matures (Schmidt, comm. pers., 2017).
D’autres espèces étroitement apparentées ont aussi des effectifs peu élevés. Une étude quotidienne de marquage-recapture effectuée dans un site pour la noctuelle rose de l’onagre (Schina florida) a permis de dénombrer 53 individus au total, pendant toute la durée de la période de vol (Handel, 1976). Bon nombre de ces espèces étroitement apparentées vivent peu longtemps et sont relativement rares dans les parcelles d’habitat convenable (Handel, 1976).
Fluctuations et tendances
Les données sont insuffisantes pour déterminer s’il y a des fluctuations des populations ou si des tendances démographiques peuvent être dégagées pour l’espèce. Toutefois, certaines espèces d’héliotins présentent des fluctuations potentielles des populations en raison de périodes de nymphose qui peuvent durer plusieurs années (Wagner et al., 2011), mais on ne sait pas si l’héliotin de Verna présente des fluctuations des populations semblables à celles d’autres espèces du genre Schinia. Par exemple, les effectifs du S. indiana varient sur une période de cinq ans (Swengel et Swengel, 1999). En pareil cas, les activités de recherche devraient comprendre un échantillonnage séquentiel sur plusieurs années (trois ans) pour détecter les adultes (Schweitzer et al., 2011), mais cela n’a pas été effectué aux sites de l’héliotin de Verna. Toutefois, on ne sait pas si l’espèce présente des fluctuations démographiques extrêmes, où des changements de répartition ou du nombre total d’individus matures se produisent rapidement et fréquemment et sont généralement de plus d’un ordre de grandeur, mais cela serait peu probable.
Immigration de source externe
L’héliotin de Verna est considéré endémique au Canada; il est présent dans l’écozone terrestre des Prairies canadiennes, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. La question d’une immigration en provenance des États-Unis est donc exclue.
Menaces et facteurs limitatifs
La classification des menaces pesant sur l’héliotin de Verna est fondée sur le système unifié de classification des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN; acronyme anglais : IUCN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership ou CMP) (voir Salafsky et al., 2008; Master et al., 2012). Les détails sont présentés ci-dessous, selon les catégories et le système de numérotation de l’IUCN-CMP (tableau 4).
On dispose de peu d’information sur les menaces spécifiques pesant sur l’héliotin de Verna et ses sites. Les principales menaces sur l’héliotin de Verna sont la conversion aux cultures agricoles et leur intensification (2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois, impact moyen à faible), et la propagation et l’empiètement dans l’habitat, à un rythyme lent, de plantes non indigènes (8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes – impact faible) et d’arbustes indigènes (8.2 Espèces indigènes problématiq ues – impact faible).
- Nom commun français et nom scientifique de l’espèce
- Héliotin de Verna, Schinia verna
- Date
- 2016-05-09
- Évaluateur(s) :
- Cory Sheffield (rédacteur du rapport et membre du SCS), Paul Grant et Jenny Heron (coprésidents du SCS des arthropodes), Jessica Linton et John Klymko (membres du SCS), Angèle Cyr (Secrétariat) avec la contribution de Syd Cannings (Service canadien de la faune) et de Victoria Snable (Service canadien de la faune).
Impact des menaces (descriptions) | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : Maximum de la plage d’intensité | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : Minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|
A (Très élevé) | 0 | 0 |
B (Élevé) | 0 | 0 |
C (Moyen) | 1 | 0 |
D (Faible) | 1 | 2 |
Impact global des menaces calculé : | Moyen | Faible |
Numéro | Menace | Impact (calculé) | Portée (10 prochaines années) | Gravité (10 années ou 3 générations) | Immédiateté | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Négligeable (< 1 %) | Modérée (peut‑être à court terme, < 10 ans) | Sans objet. |
1.1 | Habitations et zones urbaines | Inconnu | Petite (1‑10 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | Les menaces que représentent les zones résidentielles et urbaines existaient dans le passé, et, à l’heure actuelle, elles sont probablement minimes et/ou confinées à des zones assez petites dans l’aire de répartition. |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | Probablement semblable à la menace 1.1, ce type de développement devenant en outre probablement de moins en moins fréquent au fil du temps. |
1.3 | Tourisme et espaces récréatifs | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Négligeable (< 1 %) | Modérée (peut‑être à court terme, < 10 ans) | Il y a probablement peu de tourisme et d’activités récréatives, et les populations actives de papillons de nuit n’en sont probablement pas perturbées. |
2 | Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) | Moyen‑faible | Restreinte‑petite (1‑30 %) | Extrême (71‑100 %) | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet. |
2.1 | Cultures annuelles et pluriannuelles de produits autres que le bois | Moyen‑faible | Restreinte‑petite (1‑30 %) | Extrême (71‑100 %) | Élevée (menace toujours présente) | (Voir la section Menaces) |
2.2 | Plantations pour la production de bois et de pâte | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
2.3 | Élevage et élevage à grande échelle | Pas une menace | Négligeable (< 1 %) | Neutre ou avantage potentiel | Élevée (menace toujours présente) | 2.3. Élevage de bétail. Le broutage dans le passé a probablement contribué à l’abondance, à la répartition et au maintien de colonies de plantes hôtes (Antennaria spp.) de l’espèce partout dans les Prairies canadiennes. Un broutage léger à modéré pourrait être nécessaire à la floraison des antennaires (Environment Canada, 2015). En revanche, le broutage excessif par le bétail peut changer la composition des communautés végétales et entraîner la perte définitive de plantes indigènes. Pendant les longues périodes de sécheresse, les impacts du broutage excessif sont amplifiés. Le broutage excessif peut aussi entraîner la propagation de plantes envahissantes non indigènes, comme l’agropyre à crête (Agropyron cristatum), les gysophiles (Gypsophila spp.), le mélilot jaune (Melilotus officinalis) et l’euphorbe ésule (Euphorbia esula). Étant donné que les chrysalides passent de 10 à 11 mois environ, voire plus longtemps, dans une loge à faible profondeur dans le sol, le piétinement par le bétail dans les pâturages très fréquentés peut aussi être une cause de mortalité. Il y a environ 11,4 millions d’hectares de prairies naturelles restantes en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, et la majeure partie d’entre elles (10,9 millions d’hectares) sont broutées par les animaux d’élevage et les animaux sauvages (Bailey et al., 2010). Quatre des cinq sites de l’héliotin de Verna sont susceptibles de faire l’objet d’un type quelconque de broutage. Des observations effectuées au parc provincial Buffalo Pound (Saskatchewan) pendant la préparation du présent rapport de situation semblent indiquer que les antennaires florifères étaient plus abondantes dans l’aire occupée par les bisons que dans les zones adjacentes non broutées du parc. Ces observations corroborent l’idée qu’un broutage léger à modéré pourrait être important pour la préservation d’antennaires florifères, nécessaires au développement des chenilles et à l’alimentation des adultes (nectar). |
2.4 | Aquaculture en mer et en eau douce | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
3 | Production d’énergie et exploitation minière (en anglais seulement) | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Extrême (71‑100 %) | Élevée (menace toujours présente) | |
3.1 | Forage pétrolier et gazier | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Extrême (71‑100 %) | Élevée (menace toujours présente) | Cette menace est probablement négligeable, et elle est liée à la petite empreinte potentiellement associée aux infrastructures utilisées pour les activités de production d’énergie et d’exploitation minière en cours, en expansion et/ou nouvelles. |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Extrême (71‑100 %) | Élevée (menace toujours présente) | Probablement semblable à la menace 3.1. |
3.3 | Énergie renouvelable | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Extrême (71‑100 %) | Inconnue | L’empreinte des parcs éoliens et d’autres installations d’énergie renouvelable (p. ex. dalles de béton) est probablement négligeable, malgré que ces installations pourraient avoir une incidence si elles sont aménagées dans des zones de prairie indigène et/ou abritant de grandes populations d’antennaires. |
4 | Corridors de transport et de service (en anglais seulement) | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Extrême (71‑100 %) | Modérée (peut‑être à court terme, < 10 ans) | Sans objet. |
4.1 | Routes et voies ferrées | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Extrême (71‑100 %) | Modérée (peut‑être à court terme, < 10 ans) | Cette menace est probablement négligeable. |
4.2 | Lignes de services publics | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Négligeable (< 1 %) | Modérée (peut‑être à court terme, < 10 ans) | Cette menace est probablement négligeable. |
4.3 | Transport par eau | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
4.4 | Trajectoires de vol | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
5 | Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
5.1 | Chasse et prélèvement d’animaux terrestres | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
5.2 | Cueillette de plantes terrestres | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
5.3 | Exploitation forestière et récolte du bois | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
5.4 | Pêche et récolte des ressources aquatiques | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
6 | Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) | Pas une menace | Négligeable (< 1 %) | Neutre ou avantage potentiel | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet. |
6.1 | Activités récréatives | Pas une menace | Négligeable (< 1 %) | Neutre ou avantage potentiel | Élevée (menace toujours présente) | Les activités récréatives, notamment l’utilisation de véhicules tout‑terrain, pourraient détruire, ou modifier de façon significative, les colonies d’antennaires, compacter le sol et disperser de manière passive les plantes non indigènes. Cependant, ces menaces sont, en grande partie, inconnues et/ou ne sont pas confirmées, et, dans certains cas, les perturbations légères pourraient créer de l’habitat. |
6.2 | Guerre, troubles civils et exercices militaires | Pas une menace | Négligeable (< 1 %) | Neutre ou avantage potentiel | Élevée (menace toujours présente) | Il est probable que les exercices militaires courants provoquant des perturbations légères puissent favoriser la création d’habitat et être bénéfiques. |
6.3 | Travaux et autres activités | Pas une menace | Négligeable (< 1 %) | Neutre ou avantage potentiel | Élevée (menace toujours présente) | Les éleveurs ou exploitants de ranchs utilisent régulièrement des VTT dans l’habitat convenant à l’espèce, ce qui cause des perturbations mineures pouvant être bénéfiques. |
7 | Modification du système naturel (en anglais seulement) | Inconnu | Généralisée (71‑100 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet. |
7.1 | Incendies et suppression des incendies | Inconnu | Généralisée (71‑100 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | 7.1 Incendies et suppression des incendies. Les incendies de végétation font partie des processus écosystémiques naturels des Prairies canadiennes, et, dans le passé, ils étaient importants pour le maintien des prairies indigènes. À l’heure actuelle, les prairies indigènes sont réduites à de très petites zones, et nombre d’entre elles sont très isolées les unes des autres. De plus, les incendies de végétation ne ravagent généralement ces prairies que de façon sporadique. L’héliotin de Verna a été observé à des endroits où les incendies de végétation pourraient avoir des conséquences directes et graves sur les populations de papillons locales (voir par exemple Swengel, 1996). On a pris en compte ici les conséquences directes des incendies en fonction du moment, car il est probable que seulement des incendies se déclarant à des moments critiques du cycle vital de l’héliotin de Verna (c.‑à‑d. pendant la période de vol chez l’adulte et l’alimentation des chenilles; mai‑juillet) auraient des conséquences négatives sur les populations de l’espèce, soit à des moments où les plantes hôtes sont en fleurs et peuvent abriter des chenilles se nourrissant. Une fois leur alimentation terminée, les chenilles tombent sur le sol et s’y enfouissent, ce qui les protège probablement des incendies, sauf dans le cas d’incendies d’intensités extrêmes. |
7.2 | Barrages, gestion et utilisation de l’eau | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
7.3 | Autres modifications de l’écosystème | Pas une menace | Généralisée (71‑100 %) | Neutre ou avantage potentiel | Élevée (menace toujours présente) | D’autres modifications de l’écosystème pouvant causer des perturbations légères à modérées et/ou perturbant la succession écologique naturelle sont probablement bénéfiques pour les populations d’antennaires et pourraient créer de l’habitat pour l’espèce. Cela comprendrait les incendies naturels et le brûlage dirigé en dehors des périodes de vol et d’alimentation. Les incendies plus intenses auraient probablement une incidence sur les populations de plantes matures, mais les réserves de graines seraient probablement conservées. Généralement, les incendies de faible intensité seraient bénéfiques. Ici aussi, le moment où la modification survient est le principal enjeu; si l’incendie ou toute autre modification de l’écosystème se produit lorsque les plantes hôtes sont en fleurs et que les chenilles se nourrissent, les conséquences seraient négatives. |
8 | Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) | Faible | Généralisée (71‑100 %) | Légère (1‑10 %) | Élevée (menace toujours présente) | Les espèces non indigènes (8.1) ont été considérées comme la menace la plus élevée. |
8.1 | Espèces exotiques/non indigènes envahissantes | Faible | Généralisée (71‑100 %) | Légère (1‑10 %) | Élevée (menace toujours présente) | (Voir la section Menaces) |
8.2 | Espèces indigènes problématiques | Faible | Restreinte‑petite (1‑30 %) | Modérée (11‑30 %) | Élevée (menace toujours présente) | (Voir la section Menaces) |
8.3 | Introduction de matériel génétique | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
9 | Pollution (en anglais seulement) | Inconnu | Restreinte (11‑30 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet. |
9.1 | Eaux usées domestiques et urbaines | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
9.2 | Effluents industriels et militaires | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
9.3 | Effluents agricoles et forestiers | Inconnu | Restreinte (11‑30 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | La majeure partie des prairies est consacrée à la production agricole, et les cultures sont régulièrement exposées à des effluents agricoles. De nombreux ravageurs des cultures sont des chenilles de lépidoptères. La dérive de pesticides constitue une menace potentielle pour les chenilles et les adultes, et les herbicides pourraient aussi affecter les plantes hôtes des chenilles si les sites sont à proximité de la zone d’épandage. Cette menace ne s’applique pas au site se trouvant au parc provincial de Spruce Woods. La portée et la gravité sont inconnues pour les sites restants. |
9.4 | Détritus et déchets solides | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
9.5 | Polluants atmosphériques | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
9.6 | Énergie excessive | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. La pollution par la lumière peut avoir des conséquences sur les papillons de nuit, mais l’héliotin de Verna est un papillon de nuit qui vole de jour. |
10 | Phénomènes géologiques (en anglais seulement) | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
10.1 | Volcans | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
10.2 | Tremblements de terre et tsunamis | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
10.3 | Avalanches et glissements de terrain | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. | Sans objet. |
11 | Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) | Inconnu | Inconnue | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet. |
11.1 | Déplacement et altération de l’habitat | Inconnu | Généralisée (71‑100 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | 11.1 Déplacement et altération de l’habitat. L’héliotin de Verna semble avoir plusieurs besoins spécialisés en matière d’habitat, une dépendance probable à l’égard de signaux provenant du climat ou de l’habitat qui peuvent avoir une incidence sur les périodes d’émergence, et une dépendance à l’égard de plantes hôtes spécifiques (Antennaria spp.) qui contribuera probablement à son déclin dans le contexte d’un climat évoluant rapidement (Foden et al., 2008; Thomas et al., 2011). On a observé, en raison du réchauffement climatique, une émergence devancée chez des espèces de Lycénidés qui, comme l’héliotin de Verna, émergent tôt (Polgar et al., 2013; Swengel et Swengel, 2014), et il se pourrait donc que la synchronie de l’émergence de l’héliotin de Verna avec ses plantes hôtes soit aussi affectée. Le changement prévu vers un climat plus chaud et plus sec dans les parties méridionales des Prairies canadiennes constitue une menace à plus long terme (Sauchyn et Kulshreshtha, 2008). |
11.2 | Sécheresses | Inconnu | Généralisée (71‑100 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | 11.2 Sécheresses. Une augmentation de la fréquence et de la gravité des sécheresses extrêmes pourrait constituer une menace à long terme pour l’héliotin de Verna et pourrait avoir des effets synergiques négatifs avec le broutage excessif. Les conditions chaudes et arides pourraient aussi avoir une incidence sur les plantes hôtes et réduire potentiellement le taux de survie des chenilles. |
11.3 | Températures extrêmes | Inconnu | Généralisée (71‑100 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | 11.3 Températures extrêmes. Bien que l’espèce soit spécifiquement adaptée aux prairies, les hivers exceptionnellement froids avec une couverture neigeuse limitée pourraient nuire à sa capacité de tolérer les températures basses pendant qu’elle hiverne. |
11.4 | Tempêtes et inondations | Inconnu | Généralisée (71‑100 %) | Inconnue | Élevée (menace toujours présente) | 11.4 Tempêtes et inondations. La fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques augmentent sous l’effet des changements climatiques. Les populations petites et isolées de l’héliotin de Verna pourraient être vulnérables à des événements stochastiques comme la grêle et les inondations. Les événements extrêmes survenant dans les prairies peuvent provoquer d’importantes crues au printemps. |
Menace 2. Agriculture et aquaculture (impact moyen à faible)
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (impact moyen à faible)
Les activités agricoles, y compris les cultures ou l’intensification des cultures de façon continue, constituent la menace dont l’impact sur l’héliotin de Verna est le plus élevé, car elles entraînent la perte ou la dégradation des populations florifères de plantes hôtes des chenilles (Antennaria spp.) (Environment and Climate Change Canada, 2016). Trois des populations existantes se trouvent à proximité de zones agricoles et, même si ces zones n’ont pas été prospectées de façon exhaustive pour déceler la présence de l’espèce, le développement agricole limiterait la taille des populations dans ces sites. La perte et/ou la fragmentation de milieux prairiaux à cause du développement agricole sont considérées comme la menace dont l’impact est le plus élevé pour les papillons des prairies (Thomas, 2016).
Menace 8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact faible)
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (impact faible)
De nombreuses espèces de plantes non indigènes poussent partout dans les écosystèmes prairiaux. Les plantes envahissantes, comme l’euphorbe ésule (Euphorbia esula), le brome inerme (Bromus inermis) et le pâturin des prés (Poa pratensis), sont des menaces pour les milieux prairiaux. On ne connaît ni la répartition ni l’abondance de ces plantes particulièrement à l’intérieur de l’habitat de l’héliotin de Verna; toutefois, ces plantes seraient en compétition avec les plantes hôtes des chenilles. Dans la plupart des milieux prairiaux, la propagation et la croissance des plantes non indigènes pourraient être lentes en raison du climat chaud et sec.
8.2 Espèces indigènes problématiques (impact faible)
La succession végétale potentielle des plantes indigènes des prairies pourrait réduire les populations d’antennaires en l’absence de broutage léger/bénéfique par les herbivores. Des observations effectuées au parc provincial Buffalo Pound ont permis de constater que les populations de plantes hôtes étaient significativement plus grandes dans les enclos où broutent des bisons que dans les zones à l’extérieur de ceux-ci, où les graminées sont plus hautes (figure 6). En l’absence de brouteurs, les graminées indigènes peuvent supplanter les antennaires et/ou leur faire de l’ombre, réduisant la taille de leurs colonies.
La succession naturelle suivant laquelle il y a expansion de la répartition d’espèces ligneuses et croissance d’arbustes et de graminées contribuent au déclin des colonies de plantes hôtes de l’héliotin de Verna (Antennaria spp.). Des perturbations périodiques sont nécessaires au maintien des conditions de début de succession dont les plantes hôtes ont besoin. L’absence de perturbations naturelles (p. ex. d’incendies) ou anthropiques (p. ex. broutage exercé par le bétail, fauchage ou brûlage dirigé) à long terme favorise la succession naturelle.
L’habitat de l’espèce dans le parc provincial de Spruce Woods connaît un déclin en raison de l’empiètement par des plantes indigènes, comme l’épinette blanche (Picea glauca), le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides), le genévrier horizontal (Juniperus horizontalis), le barbon de Hall (Andropogon hallii), l’hélianthe des prairies (Helianthus petiolaris) et le chalef argenté (Elaeagnus commutata). La succession naturelle est probablement stimulée par le régime climatique actuel, naturellement plus humide, qui, selon les projections, devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies (Wolfe et al., 2000, 2001; Hugenholtz et Wolfe, 2005; Hugenholtz et al., 2010; Environment Canada, 2011, 2013). Parmi les facteurs supplémentaires contribuant à l’empiètement par les plantes indigènes, on compte notamment la suppression des incendies de végétation (menace 7.1), l’absence de perturbations adéquates par les ongulés (p. ex. broutage exercé par le bison des prairies), la plantation d’arbres à grande échelle et les pratiques agricoles qui favorisent la conservation des sols (p. ex. les brise-vent) (Environment Canada, 2011, 2013).
Facteurs limitatifs
On connaît peu les facteurs limitatifs touchant l’héliotin de Verna. L’espèce dépend entièrement des plantes hôtes de ses chenilles (Antennaria spp.), et cette spécificité combinée aux grandes distances séparant les populations connues de plantes hôtes rend l’espèce plus susceptible de disparaître localement. Bailey et al. (2010) estiment qu’une superficie d’environ 2 430 km2 est broutée par des animaux sauvages dans les parcs provinciaux et nationaux dans l’écozone terrestre des Prairies canadiennes, et le broutage est probablement nécessaire au maintien de colonies de plantes hôtes florifères.
Des cas de cannibalisme intraspécifique ont été répertoriés en ce qui concerne l’alimentation des chenilles de l’héliotin de Verna (Hardwick, 1983, 1996), et des cas de prédation par des chenilles cannibales ont été signalés pour d’autres espèces d’Héliothinés (Wagner et al., 2011). Les chenilles de l’héliotin de Verna du premier stade abandonnent les capitules qui sont déjà occupés, de sorte que le taux de survie de ces chenilles errantes pourrait être très faible et limité à cause de leur petite taille et de leur incapacité observée à pénétrer dans un autre capitule (Hardwick, 1983).
Nombre de localités
Le terme « localité » désigne une zone écologiquement ou géographiquement distincte dans laquelle un seul événement menaçant peut toucher rapidement tous les individus du taxon considéré. L’héliotin de Verna présente une aire de répartition très vaste, et les menaces auxquelles il est exposé demeurent incertaines. Tant que les menaces ne seront pas clairement définies à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce, le nombre de localités ne pourra être établi.
On connaît au moins six sites existants pour l’héliotin de Verna. Cependant, un petit nombre de sites supplémentaires pourraient probablement encore être répertoriés. Par ailleurs, on a repéré de l’habitat potentiel dans d’autres régions (notamment dans la vallée de la rivière Qu’appelle, dans l’aire de conservation de Beaver Creek et sur la rive nord du lac Chaplin en Saskatchewan) (Snable et al., 2017; Sheffield, données pers.).
Protection, statuts et classements
Statuts et protection juridiques
L’héliotin de Verna est inscrit comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral (Canada Gazette, 2009; Environment Canada, 2015). La dernière évaluation du COSEPAC (comme espèce menacée) a été effectuée en mai 2005, et le ministre responsable avait retourné l’évaluation et demandé de l’information et un examen supplémentaires, compte tenu de plusieurs facteurs, notamment le peu de données sur la répartition de l’espèce, son abondance, son aire de répartition, les menaces qui la touchent et son habitat convenable (Canada Gazette, 2006). Le COSEPAC a reconfirmé le statut d’espèce menacée pour l’héliotin de Verna en 2007, et ce dernier a été inscrit à l’annexe 1 de la LEP en 2009 (Registre de la LEP). Un programme de rétablissement fédéral a été publié pour l’héliotin de Verna en 2016 (Environment and Climate Change Canada, 2016).
Statuts et classements non juridiques
Les cotes de conservation attribuées à l’héliotin de Verna sont les suivantes : N2N3 (d’en péril à vulnérable) au Canada; S2S3 (d’en péril à vulnérable) en Alberta; S1 (gravement en péril) en Saskatchewan; S1S2 (de gravement en péril à en péril) au Manitoba (Canadian Endangered Species Conservation Council, 2016).
Protection et propriété de l’habitat
Un site de l’espèce au Manitoba se trouve sur des terres de la Couronne provinciale (parc provincial de Spruce Woods), et les deux autres sites connus se trouvent sur des terres privées (Environment Canada, 2015). La protection et la propriété de l’habitat pour les deux autres sites (Saskatoon et Medicine Hat) sont inconnues.
Remerciements
Le rédacteur du rapport remercie Gary Anweiler, Medea Curtaenu, Victoria Snable et Chris Schmidt pour avoir fourni de l’information sur l’héliotin de Verna et son habitat. Il tient aussi à remercier Paul Grant (coprésident du Sous-comité de spécialistes des arthropodes), Angèle Cyr (Secrétariat du COSEPAC) et le Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC pour les conseils fournis et les commentaires formulés pendant le processus d’examen. La photo de la couverture a été prise par Gary Anweiler. Chris Schmidt et Gary Anweiler ont rédigé le premier rapport de situation du COSEPAC sur l’héliotin de Verna. Pour sa part, Angèle Cyr avait écrit un sommaire du statut de l’espèce, mais le COSEPAC a décidé qu’une mise à jour complète du rapport était nécessaire. Le rédacteur remercie également le Service canadien de la faune pour avoir revu le document et fourni des données de relevé.
Experts contactés
Anweiler, G.G. Décembre 2013, spécialiste des papillons de nuit, 7212, 103e Avenue, Edmonton (Alberta) T6A 0V1
Bowles, R. Décembre 2013. Autorité scientifique – Évaluation des espèces, Direction des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 351, boulevard St-Joseph, Hull (Québec) K1A 0H3.
Canadian Endangered Species Conservation Council. 2016. Wild Species 2015: The General Status of Species in Canada. National General Status Working Group. (Également disponible en français : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril. 2016. Espèces sauvages 2015 : la situation générale des espèces au Canada. Groupe de travail national sur la situation générale).
Cannings, S. Décembre 2013, biologiste des espèces en péril, Division de la conservation du Nord, Région du Pacifique et du Yukon. Service canadien de la faune, Environnement Canada, 91782 Alaska Highway, Whitehorse (Yukon) Y1A 5B7.
Court, G. Décembre 2013, Provincial Wildlife Status Biologist, Government of Alberta, 2nd floor, Great West Life Building, 9920 - 108 Street, Edmonton, Alberta, T5K 2M4.
Dombroskie, J. Décembre 2013, Collections Manager, Department of Entomology. Cornell University, Comstock Hall, Ithaca, New York, 14853-2601, USA
Duncan, D. Décembre 2013, gestionnaire, section de la conservation des populations, Région des Prairies et du Nord, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 9250 49e rue N-O, Edmonton (Alberta) T6B 1K5
Dunford, W. Décembre 2013, spécialiste du rétablissement. Programmes de rétablissement, Gestion des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 351, boulevard St-Joseph, Hull (Québec) K1A 0H3.
Eberhardt, E. Décembre 2013, directeur, Programme de rétablissement, Gestion des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 351, boulevard St-Joseph, Hull (Québec) K1A 0H3.
Greenwald, N. Décembre 2013, Endangered Species Director, Centre for Biological Diversity, PO Box 11374, Portland, Oregon, 97211-0374.
Hassan, A. Janvier 2014, biologiste du rétablissement, Région des Prairies et du Nord, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 115, chemin Perimeter, Saskatoon (Saskatchewan) S7N 0X4.
Howes, B. Décembre 2013. Soutien scientifique, Programme des espèces en péril, Direction de la conservation des ressources naturelles, Direction générale de l’établissement et de la conservation des aires protégées, Agence Parcs Canada, 30, rue Victoria, Gatineau (Québec) J8X 0B3.
Hurlburt, D. Décembre 2013, coprésidente du Sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones du COSEPAC, C.P. 114, 9, Circle Drive, Annapolis Royal (Nouvelle-Écosse) B0S 1A0.
Nantel, P. Décembre 2013, Bureau du scientifique en chef des écosystèmes, Direction générale de l’établissement et de la conservation des aires protégées. Agence Parcs Canada, 30, rue Victoria, Gatineau (Québec) J8X 0B3.
Saigeon, L. Décembre 2013, Executive Director, Saskatchewan Fish and Wildlife Branch, Resource Management and Compliance Division, 3211 Alberta Street, Regina, Saskatchewan, S4S 5W6.
Schmidt, C. Décembre 2016, entomologiste, Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes. Agence canadienne d’inspection des aliments, 960, avenue Carling, Édifice K.W. Neatby, Ottawa (Ontario) K1A 0C6.
Snable, V. Avril 2017, biologiste des espèces sauvages, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa (Ontario).
Song, S. Décembre 2013. Chef, Unité d’évaluation des populations, section de la conservation des populations, Région des Prairies et du Nord, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 9250, 49e rue, Edmonton (Alberta) T6B 1K5
Watkins, B. Décembre 2013, zoologiste, Direction de la protection de la faune et des écosystèmes, Ministère de la Conservation du Manitoba, C.P. 24, 200, Saulteaux Crescent, Winnipeg (Manitoba) R3J 3W3.
Wayland, M. Janvier 2014. Chef, Unité du rétablissement des espèces en péril, Région des Prairies et du Nord, Service canadien de la faune, Environnement Canada, 115, chemin Perimeter, Saskatoon (Saskatchewan) S7N 0X4.
Sources d’information
Alberta Sustainable Resource Development et Alberta Conservation Association. 2008. Status of the Verna’s Flower Moth (Schinia verna) in Alberta. Alberta Sustainable Resource Development, Wildlife Status Report No. 65, Edmonton, Alberta. 17 pp.
Alberta Sustainable Resource Development. 2007. The General Status of Alberta Wild Species 2005. (www.srd.gov.ab.ca/fw/wildspecies/index.htm).
Anweiler, G.G. 2003. Species Page – Schinia honesta. Site Web du Strickland Entomological Museum, University of Alberta Entomological Collection. (en anglais seulment)
Anweiler, G.G. 2016. Communication personnelle, spécialiste des papillons de nuit, Edmonton (Alberta).
Bailey, A.W., M.P. Schellenberg et D. McCartney. 2010. Management of Canadian prairie rangeland. Ottawa, Canada: Agriculture and Agri-Food Canada. (Également disponible en français : Bailey, A.W., M.P. Schellenberg, et D. McCartney. 2010. Gestion des parcours des Prairies canadiennes, Ottawa (Ontario), Agriculture et Agroalimentaire Canada).
Canada Gazette Part 2. 2006. Order Giving Notice of Decisions not to add Certain Species to the List of Endangered Species. Vol. 140, No. 18 – September 6, 2006. (Également disponible en français : Gazette du Canada, Partie II. 2006. Décret donnant avis des décisions de ne pas inscrire certaines espèces sur la Liste d’espèces en péril. Vol. 140, no 18 – 6 septembre 2006).
Canada Gazette Part 3. 2009. Order Amending Schedule 1 to the Species at Risk Act. Vol. 143, No. 6 – March 18, 2009. (Également disponible en français : Gazette du Canada, Partie II. 2009. Décret modifiant l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. Vol. 143, no 6 – 18 mars 2009).
COSEWIC. 2005. COSEWIC assessment and status report on the Verna’s Flower Moth Schinia verna in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 18 pp. (www.sararegistry.gc.ca/status/status_e.cfm). (Également disponible en français : COSEPAC. 2005. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’héliotin de Verna (Schinia verna) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa. vi + 20 p.
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Sommaire biographique des rédactrices du rapport
Cory S. Sheffield étudie les abeilles et la pollinisation depuis 1993, alors qu’il était étudiant au baccalauréat spécialisé à l’Université Acadia, à Wolfville (Nouvelle-Écosse). Il a mené ensuite des études supérieures (M.Sc.) sur les interactions entre les insectes et les plantes à l’Université Acadia, ainsi qu’à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à Kentville (Nouvelle-Écosse), de 1994 à 2006. Il a mené des études supérieures (Ph.D.) à l’Université de Guelph, en Ontario, tout en continuant à travailler à AAC. Ces études ont porté sur les abeilles de la Nouvelle-Écosse, notamment sur leur diversité et leur rôle dans la pollinisation des cultures. Durant cette période, il a publié, en collaboration avec plusieurs auteurs, des articles portant sur la redécouverte de l’Epeoloides pilosulus en Nouvelle-Écosse, espèce que l’on croyait éteinte. Il a par la suite entrepris des études postdoctorales à l’Université York (Ontario), sur la taxinomie et le codage à barres de l’ADN des abeilles, avant d’accepter un poste d’associé de recherche en taxinomie des abeilles au sein de l’Initiative canadienne sur la pollinisation (CANPOLIN). Il œuvre aujourd’hui à titre de chercheur scientifique et de conservateur en zoologie des invertébrés au musée royal de la Saskatchewan (Royal Saskatchewan Museum), à Regina (Saskatchewan). Son intérêt pour les abeilles demeure toujours aussi vif, en témoignent les articles qu’il a publié sur la taxinomie des abeilles du Canada et de l’Amérique du Nord, sur l’utilité du codage à barres de l’ADN en ce qui concerne les abeilles, sur la physiologie des abeilles, sur la contribution des abeilles à la pollinisation et sur la diversité des abeilles au Canada.
Collections examinées
Lors de la préparation du premier rapport de situation (COSEWIC, 2005) : Strickland Entomological Museum (University of Alberta, Edmonton, Alberta), Centre de foresterie du Nord (Edmonton, Alberta), Collection nationale canadienne d’insectes (Ottawa, Ontario), Buffalo Museum of Science (Buffalo, New York), University of Guelph Entomology Collection (Guelph, Ontario), British Museum of Natural History (Londres, Royaume‑Uni), Illinois State Natural History Survey (Urbana, Illinois), Natural History Museum of Los Angeles County (Los Angeles, Californie), Michigan State University (East Lansing, Michigan), Centre de foresterie des Grands Lacs (Sault Ste. Marie, Ontario), Université du Manitoba (Winnipeg, Manitoba), University of Michigan (Ann Arbor, Michigan), University of Minnesota (St. Paul, Minnesota), New York State Museum (Albany, New York), collection personnelle de Jim Troubridge et collection personnelle de Chuck Harp.
Lors de la préparation du présent rapport de situation (après 2005) : Royal Saskatchewan Museum, Regina (Saskatchewan).
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