Kiyi du lac Ontario et le kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 8

Facteurs limitatifs et menaces

Le déclin du kiyi dans les lacs Huron, Michigan et Ontario est attribuable à la surpêche commerciale (Moffett, 1957; Smith, 1964; Berst et Spangler, 1973; Christie, 1973; Miller et al., 1989). La pêche commerciale aux ciscos d’eau profonde, dont le kiyi, n’est plus pratiquée dans les eaux américaines des Grands Lacs, mais elle est encore pratiquée dans les eaux canadiennes des lacs Huron et Supérieur. Le quota de ciscos d’eau profonde dans la partie est du lac Supérieur était de 220 tonnes en 2002, ce qui est inférieur à la biomasse moyenne exploitable estimée à 440 tonnes, et nettement inférieur aux 2 211 tonnes estimées dans ce lac. La surpêche ne représente donc probablement pas une menace permanente (Petzold, 2002). En anglais, le kiyi est aussi connu sous le nom de « black chub », et sa valeur marchande est plus faible que celle des autres espèces de ciscos (Petzold, 2002). Qui plus est, la demande actuelle en ciscos d’eau profonde reste faible (K. Cullis, MRNO, comm. pers.). 

On a émis l’hypothèse que les populations restantes de kiyis ont subi les impacts de la compétition ou de la prédation par certaines espèces de poissons introduites. Bien que ces interactions puissent avoir joué un rôle dans le déclin des ciscos d’eau profonde dans ces lacs (Berst et Spangler, 1973; Christie, 1973; Miller et al., 1989), elles n’étaient probablement pas significatives dans le lac Supérieur, puisque le déclin a précédé la colonisation du lac par la lamproie marine, le gaspareau et l’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax).

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