Lampsile jaunel (Lampsilis cariosa) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 3
Information sur l’espèce
Nom et classification
La lampsile jaune, Lampsilis cariosa (Say, 1817), a été décrite pour la première fois en 1817, sous le nom d’Unio cariosus, par Thomas Say, dans un article du deuxième volume de l’American Edition of the British Encyclopedia or Dictionary of Arts and Sciences. On l’a ensuite classée dans le genre Lampsilis. Cette description ne se basait que sur un petit nombre de spécimens et ne parvenait pas à distinguer cette espèce d’autres espèces possédant une morphologie similaire, ce qui a poussé certains à la confondre avec le Lampsilis (Leptodea) ochracea (Say, 1817), le Lampsilis ventricosa (Barnes, 1823) et le Lampsilis ovata (Say, 1817).
Embranchement :
Mollusques
Classe :
Bivalves (Pélécypodes)
Sous-classe :
Paléohétérodontes
Ordre :
Unionoïdés
Super famille :
Unionacés
Famille :
Unionidés
Sous-famille :
Lampsilinés
Genre :
Lampsilis
Espèce :
cariosa
Le nom latin cariosa signifie « rongé »; Say l’a employé parce que les spécimens qu’il a examinés étaient tous fortement excoriés près des sommets.
Description
La lampsile jaune est une des 12 espèces ou sous-espèces de moules d’eau douce (mulettes) du Canada atlantique. Le L. cariosa a été décrit et illustré dans des publications récentes de Burch (1975), Clarke (1981), Smith (1986), Strayer et Jirka (1997) et Nedeau et al. (2000). Ces auteurs, à l’exception de Clarke (1981) et de Nedeau et al. (2000), fournissent des clés d’identification. Ces descriptions, basées sur les caractéristiques de l’intérieur et de l’extérieur de la coquille et sur celles du bord du manteau, permettent l’identification des animaux vivants et des coquilles. Il n’est donc pas nécessaire de tuer les animaux pour les identifier correctement.
La description suivante se base sur les publications mentionnées plus haut et sur des observations de spécimens de la rivière Sydney, en Nouvelle-Écosse. Les figures 1 a, b et c montrent des individus typiques de la rivière Sydney. Les coquilles sont bivalves et peuvent mesurer jusqu’à 110 mm de long, mais elles sont d’habitude plus petites (jusqu’à 75 mm environ). Lorsqu’on la regarde de côté, la coquille est presque ovale, mais sexuellement dimorphe, les adultes mâles étant plus allongés que les adultes femelles, chez qui la partie postérieure est plus haute que la partie antérieure. Les sommets sont modérément renflés et dépassent la charnière. L’épaisseur de la coquille est modérée; elle atteint 4,0 mm chez les plus gros individus. La surface extérieure est lisse, sauf les bourrelets de croissance concentriques. Le périostracum est normalement jaune-orange vif, parfois roux, et lustré. Les spécimens n’ont habituellement pas de rayons mais quand ils en ont, ceux-ci sont bien définis et se limitent à la pente postérieure de la coquille. Les spécimens récoltés dans la rivière Sydney portent souvent à l’extrémité postérieure un dépôt minéral qui peut masquer les rayons. À l’intérieur de la coquille, la nacre est blanche, avec une teinte rosée près des sommets. Les dents de la charnière sont complètes et bien développées, mais leur forme peut varier selon la provenance de l’individu. Les dents pseudo-cardinales sont souvent fortes et coniques. Les dents latérales – deux dans la valve gauche et une dans la droite – sont élevées, de longueur moyenne et droites ou légèrement incurvées. Chez les individus juvéniles, la sculpture des sommets se compose de 5 ou 6 bourrelets concentriques, modérément grossiers, arqués et à boucle simple ou double. L’illustration de ces caractéristiques par Marshall (1890) a été reproduite par Strayer et Jirka (1997). La plupart des spécimens adultes ayant des sommets fortement excoriés, ces caractéristiques des sommets ne sont pas visibles chez eux.
Le manteau des animaux vivants est visible le long des bords de la coquille. Le bord du manteau est lisse; il porte des stries ou des points gris et il est muni d’un rabat bien développé de couleur vive arborant une tache sombre en forme d’œil. Ces caractéristiques, mieux développées chez la femelle, sont bien illustrées par Smith (1986).
La larve, ou glochidie, est décrite par Hoggarth (1999). Elle a une longueur de 0,22 mm et une hauteur de 0,28 mm, une forme à peu près elliptique, une charnière rectiligne et elle n’est pas munie de crochets.
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