Liléopsis de l’est (lilaeopsis chinensis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 2

COSEPAC Résumé

Liléopsis de l’Est
Lilaeopsis chinensis

Information sur l’espèce

Le liléopsis de l’Est (Lilaeopsis chinensis) est une petite plante maritime de la famille des Apiacées (Ombellifères), à rhizome mince d’où émergent des structures foliacées linéaires de quelques centimètres de hauteur et de couleur foncée. La plante fleurit en août et septembre et produit des ombelles courtes de petites fleurs blanches.

Répartition

Le liléopsis de l’Est se rencontre aux États-Unis sur les côtes de l’Atlantique et du golfe du Mexique, depuis le Maine jusqu’en Louisiane. Au Canada, l’espèce est confinée à des estuaires de la côte sud de la Nouvelle-Écosse.

Habitat

Le liléopsis de l’Est pousse dans la zone intertidale des estuaires, sur les rivages à faible pente, le plus souvent dans la vase, parfois dans le gravier. L’espèce tolère les eaux saumâtres mais ne semble pas inféodée à de tels milieux. Elle paraît vivre en association avec le Spartina alterniflora et peut-être aussi avec le Glaux maritima et le Plantago maritima.

Biologie

Au Canada, les populations connues de l’espèce sont très denses, mais les sujets florifères sont épars. On pense que la multiplication végétative est le principal mode de reproduction assurant la survie des populations.

Taille et tendances des populations

Au Canada, le liléopsis de l’Est ne se rencontre que dans quelques estuaires de la côte sud de la Nouvelle-Écosse, où les populations sont cependant abondantes. L’effectif et la répartition de l’espèce au Canada ne semblent pas avoir changé durant les dernières années, à la différence du Rhode Island, où l’espèce n’a pas été observée depuis 1900. La rareté du liléopsis de l’Est au Canada est sans doute attribuable au fait que l’espèce se trouve à la limite nord de son aire plutôt qu’à la présence humaine.

Facteurs limitatifset menaces

Pour l’heure, le liléopsis de l’Est ne semble pas menacé au Canada, bien que son aire soit restreinte. Cependant, tout futur développement ou dégradation des rivages pourraient détruire des populations, et l’élévation du niveau de la mer consécutive à un réchauffement climatique pourrait à long terme exercer une pression sur les populations.

Importance de l’espèce

Le liléopsis de l’Est ne se rencontre que dans la plaine côtière atlantique et sur la côte du golfe du Mexique. La Nouvelle-Écosse marque la limite nord de son aire. Comme nombre d’espèces végétales dont la présence au Canada est limitée au sud de la Nouvelle-Écosse, la population canadienne de liléopsis de l’Est est le reliquat d’une population autrefois continue le long de la côte atlantique.

Protection actuelle ou autres désignations

Au Canada, le liléopsis de l’Est ne bénéficie d’aucune protection particulière. L’espèce est considérée très rare au Maine, au New Hampshire et dans l’État de New York, et rare en Caroline du Nord et au Connecticut. Elle n’a pas été observée au Rhode Island depuis de nombreuses années. Au moins au Delaware et au New Jersey, elle est commune et non en péril.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé  pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, à l’échelle nationale, des espèces, sous-espèces, variétés ou autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes et incluant les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est formé de membres de chacun des organismes provinciaux et territoriaux responsables des espèces sauvages, de quatre organismes fédéraux (Service canadien de la faune, Agence Parcs Canada, ministère des Pêches et des Océans et Partenariat fédéral en biosystématique, présidé par le Musée canadien de la nature) et de trois membres ne relevant pas de compétence, ainsi que des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité de connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit pour examiner les rapports de situation sur les espèces candidates.

Définitions (depuis mai 2004)

Espèce
Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou de flore sauvage géographiquement ou génétiquement distincte.

Espèce disparue (D)
Toute espèce qui n’existe plus.

Espèce disparue du Canada (DC)
Toute espèce qui n’est plus présente au Canada à l'état sauvage, mais qui est présente ailleurs.

Espèce en voie de disparition (VD)Note de bas de pagea
Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.

Espèce menacée (M)
Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.

Espèce préoccupante (P)Note de bas de pageb
Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.

Espèce non en péril (NEP)Note de bas de pagec
Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril.

Données insuffisantes (DI)Note de bas de paged, Note de bas de pagee
Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d’un manque de données scientifiques.

 

Service canadien de la faune

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

 

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