Limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2023
Titre officiel : Evaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la Limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada 2023
Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Préoccupante
2023
Matériel appartenant à des tierces parties
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Information sur le document
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2023. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xiii + 46 p. (Registre public des espèces en périll).
Rapports précédents :
COSEPAC. 2004. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada − Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 27 p. (Registre public des espèces en péril).
Ceska, A. et O. Ceska. 1988. COSEWIC status report on the Macoun’s meadowfoam Limnanthes macounii in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 44 pp.
Note de production :
Le COSEPAC remercie Carrina Maslovat et Ryan Batten d’avoir rédigé le rapport de situation sur la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Del Meidinger, coprésident du Sous‑comité de spécialistes des plantes vasculaires du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa ON K1A 0H3
Courriel : cosewic-cosepac@ec.gc.ca
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)
Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Macoun’s Meadowfoam Limnanthes macounii in Canada”.
Photo de la couverture :
Limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii); photo : Laura Matthias.
© Sa Majesté le Roi du Chef du Canada, 2023.
No de catalogue CW69-14/419-2024F-PDF
ISBN 978-0-660-71971-9
COSEPAC sommaire de l’evaluation
Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023
Nom commun : Limnanthe de Macoun
Nom scientifique : Limnanthes macounii
Statut : Préoccupante
Justification de la désignation : Cette plante endémique au Canada se trouve le long d’une étroite bande côtière de microhabitat, humide une partie de l’année. Elle y est menacée par la compétition continue que lui livre une vaste gamme de plantes exotiques, par la fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes et par la prédation possible exercée par la Bernache du Canada, espèce introduite et abondante à l’échelle locale. Grâce à des activités de recherche accrues, la population connue de cette plante a considérablement augmenté depuis la dernière évaluation. Ces activités ont permis de découvrir de nouveaux sites, dont un site aménagé, qui multiplie par 50 la taille totale de la population. Le changement de statut de l’espèce découle principalement d’un changement dans la manière dont les critères d’évaluation sont désormais appliqués; la population n’est plus considérée comme étant gravement fragmentée.
Répartition au Canada : Colombie-Britannique
Historique du statut
COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1988. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en novembre 2004. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en décembre 2023.
COSEPAC resume
Limnanthe de Macoun
Limnanthes macounii
Description et importance de l’espèce sauvage
La limnanthe de Macoun est une petite plante annuelle (haute de 2 à 5 cm, atteignant rarement jusqu’à 15 cm) aux feuilles composées‑pennées. Les fleurs, campanulées à cyathiformes (en forme de coupe), portent quatre pétales blancs, longs de 4 à 5 mm. Les fruits sont des nucules vert‑jaune à brun clair.
La limnanthe de Macoun est la seule espèce du genre et l’une des deux seules espèces de la famille des Limnanthacées présentes au Canada. Sur les 20 taxons de la famille reconnus actuellement à l’échelle mondiale, 8 sont préoccupants sur le plan de la conservation. Des espèces de Limnanthes pourraient fournir du matériel génétique aux programmes de sélection pour les cultures destinées à la production de graines oléagineuses ou de glucosinolates.
Répartition
La limnanthe de Macoun est endémique du sud‑est de l’île de Vancouver et des îles Gulf voisines, en Colombie-Britannique. Elle n’a jamais été observée sur le continent en Colombie-Britannique, ni aux États‑Unis.
Habitat
L’habitat de l’espèce se trouve dans des zones dégagées ou des forêts claires, dans des microsites à végétation courte ou clairsemée, qui sont entièrement saturés ou légèrement submergés en hiver et complètement secs en été. La plupart des sous-populations se trouvent sur le littoral, à moins de 200 m de l’océan, là où les embruns salés et les sols minces (d’une profondeur variant de quelques cm à 30 cm) limitent la présence d’arbres et d’arbustes concurrents. L’habitat comprend des mares printanières, des zones sporadiquement mouillées par des suintements, des dépressions humides, l’extrémité des suintements ainsi que des dépressions et des suintements dans des forêts claires.
Biologie
La limnanthe de Macoun est une plante annuelle d’hiver, qui germe après les pluies d’automne et pousse à une époque où la plupart des autres plantes sont en dormance. Les plantes fleurissent de mars au début de mai, et les nucules arrivent à maturité au début de juin. Les taux de germination sont faibles, ce qui donne à penser que l’espèce dépend du réservoir de semences pour décaler la germination au cours des années défavorables. On présume que la dispersion des nucules se fait par voie d’eau sur de courtes distances. Bien que les abeilles et les mouches pollinisent d’autres espèces de Limnanthes, on ne sait pas quelles espèces pollinisent la limnanthe de Macoun ni si des pollinisateurs sont nécessaires, étant donné l’autocompatibilité de celle‑ci.
Taille et tendances des populations
La limnanthe de Macoun compte 31 sous‑populations existantes, le tiers d’entre elles ayant plus d’un site. La plupart des individus sont concentrés dans une grande sous‑population (baie Whirl) située dans une zone pare‑feu entretenue qui, selon les estimations, contiendrait plus de quatre millions d’individus. Treize autres sous‑populations comptent plus de 1 000 individus chacune, mais les sous‑populations restantes comptent moins de 400 individus chacune. L’effectif de la population totale, d’après les données de dénombrement les plus récentes, varierait entre 4 270 000 et 4 275 000 individus. Le nombre d’individus observés fluctue chaque année selon les variations météorologiques annuelles. Un certain nombre de sous‑populations et de sites de sous‑populations ont été détruits par les activités de développement.
Menaces et facteurs limitatifs
Parmi les menaces associées aux changements climatiques, mentionnons les périodes anormalement sèches au début du printemps, qui ont une incidence sur la production de graines, et le temps sec en automne ou en hiver, qui peut endommager les plantes et les semis. L’augmentation des tempêtes peut provoquer l’inondation des mares printanières par de l’eau salée ou l’augmentation des embruns dans les sites à basse altitude près du littoral. Les températures extrêmes, quant à elles, peuvent retarder la germination ou aggraver les sécheresses.
Les arbustes exotiques envahissants, comme le genêt à balais, l’ajonc d’Europe et le lierre commun, dégradent l’habitat en faisant de l’ombre, en modifiant la structure de la végétation et en fixant l’azote, ce qui peut créer des conditions plus favorables à d’autres espèces envahissantes. Les graminées envahissantes réduisent l’humidité disponible, diminuent la quantité de sol dénudé dans les dépressions et les suintements et, au fil du temps, contribuent à l’accumulation de chaume dans les dépressions et augmentent la matière organique du sol, ce qui favorise la croissance de la végétation concurrente et l’assèchement des mares, l’habitat devenant ainsi moins convenable pour la limnanthe de Macoun. Enfin, les plantes herbacées non graminoïdes exotiques peuvent aussi rivaliser avec la limnanthe de Macoun pour la lumière et l’humidité.
Les activités récréatives, y compris la randonnée, les pique‑niques et le camping, peuvent propager des plantes envahissantes. Le piétinement léger semble bénéfique pour la limnanthe de Macoun, car il limite la concurrence des plantes envahissantes, mais le piétinement intense compacte le sol, qui produit alors des plantes plus petites et moins productives. Les activités de développement sur des terres privées et publiques ont détruit des sous‑populations historiques, soit directement par des activités de construction, soit par la modification des conditions hydrologiques requises pour les suintements.
Les facteurs limitatifs comprennent l’absence d’habitat spécialisé, notamment de suintements ou de mares, les mécanismes de dispersion limités et l’isolement génétique.
Protection, statuts et classements
La limnanthe de Macoun est inscrite comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Elle est classée « en péril » (S2?) en Colombie-Britannique, « en péril » (N2?) au Canada et « en péril » (G2?) à l’échelle mondiale.
L’espèce compte onze occurrences sur des terres gérées par le gouvernement fédéral, trois sur des terres de réserve des Premières Nations, cinq sur des terres publiques provinciales, huit dans des parcs régionaux et neuf occurrences sur des terres appartenant à des propriétaires privés.
Résumé technique
Limnanthes macounii
Limnanthe de Macoun
Macoun’s Meadowfoam
Répartition au Canada (province/territoire/océan) : Colombie-Britannique
Données démographiques
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
1 an ou plus. Aucune donnée n’est disponible sur la demi‑vie du réservoir de semences. L’espèce dépend probablement du réservoir de semences pour décaler la germination au cours des années défavorables.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Oui, inféré à cause du déclin de l’habitat et de la perte de deux sous‑populations depuis 2003.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans].
Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de cent ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
- oui;
- oui;
- non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non (les fluctuations annuelles sont atténuées par le réservoir de semences).
Information sur la répartition
Superficie estimée de la zone d’occurrence
4 723 km2
Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
100 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.‑à‑d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
- Non, pour la plupart des sous‑populations, la viabilité est considérée comme passable à bonne dans le programme de rétablissement.
- Oui.
Nombre de « localités » (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
36 à 39
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?
Oui, deux sous‑populations sont présumées disparues depuis le rapport de situation de 2003.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »?
Oui, deux localités sont présumées disparues depuis le rapport de 2003.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Oui, déclin inféré de la superficie et de la qualité de l’habitat.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non
Nombre d’individus matures (dans chaque sous‑population)
Nom de la sous‑population (année du dernier dénombrement)
Nombre d’individus matures
Cap Beechy (2022)
20
Pointe Creyke (2022)
305
Réserve indienne no 2 de Becher Bay, à l’ouest de la pointe Rocky (2006)
1 170 à 1 600
(À l’ouest de la) pointe Church (2010)
1 957
Pointe Rocky, est (2015)
14 813
Anse Quarantine (2022)
245
Colline Mary, versants sud‑est et sud‑ouest (2010)
8 624
Colline Mary, base nord‑est (2010)
252
Parc régional Devonian (2022)
45
Pointe Saxe (2022)
83
Colline Montreul (2003)
> 250
Cap Albert (2022)
335
Île Hornby (2022)
1 330
Fort Rodd Hill (2021)
3 500
Pointe Yew (2020)
~1 400
Pointe Harling (2022)
> 3 000
Parc Trafalgar (2022)
422
Îles Trial (2022)
4 797
Pointe Gonzales (2022)
218
Îles Chatham (2016)
> 200
Uplands Cattle Point (2020)
2 970 à 4 320
Cap Gordon (2022)
128
Pointe Yellow (2022)
18 590 à 20 000
Île Saltspring (2022)
3 186
Île Gabriola, parc provincial Drumbeg (2018)
150 à 175
Baie Ross (2022)
102
Île Inskip (2003)
> 200
(Au nord de la) réserve indienne no 2 de Becher Bay (2006)
80 à 150
Baie Pedder (2022)
392
Baie Whirl (2012)
~4 200 000
Cap Turkey (2021)
1 000 à 2 500
Cap Duntze (2010)
43
Total
4 270 167 à 4 274 592
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]
Aucune analyse n’a été effectuée.
Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Un calculateur des menaces a‑t‑il été rempli pour l’espèce? Oui (voir l’annexe 1). Impact des menaces : moyen.
- 11.2 Sécheresses (impact élevé-faible)
- 8.1 Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (impact moyen-faible)
- 1.1 Zones résidentielles et urbaines (impact faible)
- 1.2 Zones commerciales et industrielles (impact faible)
- 6.1 Activités récréatives (impact faible)
- 7.3 Autres modifications de l'écosystème (impact faible)
- 10.2 Tremblements de terre et tsunamis (impact inconnu)
- 11.3 Températures extrêmes (impact inconnu)
- 11.4 Tempêtes et inondations (impact inconnu)
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?
La limnanthe de Macoun est confinée à un habitat très spécialisé, qui est naturellement rare dans le paysage. La dispersion des nucules est limitée, ce qui empêche l’expansion des sous‑populations et l’établissement de nouvelles sous‑populations. Les conséquences de l’isolement génétique (dépression de consanguinité, dérive génétique, diminution de la capacité d’adaptation aux changements environnementaux, etc.) sont inconnues.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
L’espèce n’est pas présente à l’extérieur du Canada.
Une immigration a‑t‑elle été constatée ou est‑elle possible?
Non
Des individus immigrants seraient‑ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet, car l’espèce est endémique au Canada.
Y a‑t‑il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet, car l’espèce est endémique au Canada.
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Sans objet
La population canadienne est‑elle considérée comme un puits?
Sans objet, car l’espèce est endémique au Canada.
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?
Non
Historique du statut
COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1988. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en novembre 2004. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en décembre 2023.
Statut et justification de la désignation
Statut : Espèce préoccupante
Codes alphanumériques : Sans objet
Justification de la désignation : Cette plante endémique au Canada se trouve le long d’une étroite bande côtière de microhabitat, humide une partie de l’année. Elle y est menacée par la compétition continue que lui livre une vaste gamme de plantes exotiques, par la fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes et par la prédation possible exercée par la Bernache du Canada, espèce introduite et abondante à l’échelle locale. Grâce à des activités de recherche accrues, la population connue de cette plante a considérablement augmenté depuis la dernière évaluation. Ces activités ont permis de découvrir de nouveaux sites, dont un site aménagé, qui multiplie par 50 la taille totale de la population. Le changement de statut de l’espèce découle principalement d’un changement dans la manière dont les critères d’évaluation sont désormais appliqués; la population n’est plus considérée comme étant gravement fragmentée.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Les données sont insuffisantes pour déterminer les tendances. La taille de la population canadienne connue a augmenté considérablement après la découverte d’un nouveau site où l’espèce est présente (site aménagé).
Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. La zone d’occurrence de 4 723 km2 et l’IZO de 100 km2 sont inférieurs aux seuils de la catégorie « Espèce en voie de disparition » et même s’il y a un déclin de la qualité de l’habitat, la population n’est pas gravement fragmentée, compte plus de 10 localités et ne subit pas de fluctuations extrêmes.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Le nombre d’individus matures dépasse le seuil fixé pour la catégorie « Espèce menacée ».
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Le nombre d’individus matures dépasse les seuils fixés pour le critère D1. L’IZO, le nombre de localités et les menaces prévues n’indiquent pas que la population fait face à un risque imminent de disparition.
Critère E (analyse quantitative) :
Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.
Préface
Le présent rapport est une mise à jour des rapports de situation antérieurs du COSEPAC, préparés en 1988 et en 2004, tous deux rédigés par Adolf et Oluna Ceska. Le programme de rétablissement provincial de la limnanthe de Macoun a été rédigé en 2011 (Province of British Columbia, 2011). Il est annexé au programme de rétablissement fédéral, publié en 2013 (Parks Canada Agency, 2013). Depuis la publication du rapport de situation de 2004, deux nouvelles sous‑populations (baie Whirl et cap Turkey) ont été découvertes. Une troisième sous‑population (cap Duntze), qui ne figurait pas auparavant dans la base de données du Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique (BC CDC), est aussi incluse dans le présent rapport. Une distance de séparation de 500 m est utilisée pour distinguer les sous‑populations, alors que, dans le rapport précédent, une distance de séparation de 1 000 m était utilisée. Ce critère a été appliqué en raison de la capacité de dispersion de l’espèce, très faible, et des unités d’habitat, petites et très isolées, sans habitat convenable entre elles.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2019)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n’existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
- En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.) - Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
- Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.) - Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
- Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.) - Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
- Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».) - Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Nom scientifique : Limnanthes macounii Trelease (1887)
Spécimen type : John Macoun, spécimen no 2877 (CAN 10090418), 7 mai 1875; avec la mention « dans des fossés, à Victoria », sur l’île de Vancouver
Synonymes : Floerkea macounii (Trelease) Trelease
Nom commun : Limnanthe de Macoun
Nom commun anglais : Macoun’s Meadowfoam
Famille : Limnanthacées
Des études sur les alloenzymes ont révélé que la limnanthe de Macoun présente au niveau de trois locus des allèles que l’on ne retrouve chez aucun autre taxon (Kesseli et Jain, 1984). Toutefois, en se fondant sur une analyse des séquences ITS (espaceurs internes transcrits), Plotkin (1998, dans Tucker, 2010) conclut que la limnanthe de Macoun serait une forme de la limnanthe de Douglas (L. douglasii). Dans leur étude portant sur un nombre limité de gènes (un gène nucléaire et deux gènes chloroplastiques), Meyers et al. (2010) indiquent que la limnanthe de Macoun n’est peut‑être pas une espèce distincte, mais qu’il est prématuré de faire des changements taxinomiques avant l’échantillonnage du génome chloroplastique et des locus nucléaires complets.
L’aire de répartition naturelle des deux espèces ne se chevauche pas. La limnanthe de Douglas est une espèce indigène en Oregon et en Californie (Morin, 2021), tandis que la limnanthe de Macoun n’est présente que dans le sud‑ouest de la Colombie-Britannique. Cependant, la limnanthe de Douglas est cultivée à des fins horticoles en Colombie-Britannique, et pourrait être présente ailleurs qu’en jardin en sols perturbés (iNaturalist, 2023). Actuellement, la limnanthe de Macoun est toujours considérée comme une espèce à part entière dans Flora of North America en raison de ses caractéristiques uniques et de sa répartition isolée (Tucker, 2010).
En 1998, près de Moss Beach, dans le comté de San Mateo, en Californie, Eva Buxton a observé de nombreux individus d’une plante à quatre pétales, initialement considérée comme étant la limnanthe de Macoun, dans un champ agricole de 9 ha en jachère saisonnière (Ceska et Ceska, 1999; COSEWIC, 2004; Tucker, 2010; Buxton, 2013; Consortium of Pacific Northwest Herbaria, 2021). La morphologie de cette plante diffère de celle de la plante présente sur l’île de Vancouver. En Californie, la plante présente un port plus dressé, et ses feuilles sont habituellement bipennées, tandis qu’en Colombie-Britannique, la limnanthe de Macoun présente un port décombant, et ses feuilles sont principalement pennées (COSEWIC, 2004; Buxton, 2013). De plus, la plante de la Californie est moins résistante au froid, et elle a fleuri environ un mois plus tôt dans le cadre d’essais en jardin commun (COSEWIC, 2004; Buxton, 2013). D’après des analyses phylogénétiques, elle serait une forme aberrante à quatre pétales de Limnanthes douglasii (Meyers et al., 2010), et cette occurrence est actuellement considérée comme la seule localité du L. douglasii spp. ornduffii (Buxton, 2013). Des études génétiques sont en cours au jardin botanique de l’Université de la Californie afin de déterminer la relation entre la limnanthe de Macoun du Canada et le L. douglasii ssp. ornduffii (Fairbarns, comm. pers., 2023).
Description morphologique
La limnanthe de Macoun est une petite plante annuelle au système racinaire fibreux (figures 1 et 2). La plante atteint 2 à 5 cm de haut, parfois jusqu’à 15 cm. Les fruits sont des nucules vert‑jaune qui virent au brun clair, réunis en grappes de trois ou quatre nucules (parfois une seule). Ils mesurent 3 mm de long et ont la forme d’un cône inversé à l’extrémité tuberculée (comportant de petites protubérances arrondies) (figure 3).

Figure 1. Gros plan d’une limnanthe de Macoun. Photo : C. Maslovat (23 janvier 2022, pointe Yellow).
Description longue
Plante vert vif possédant 10 à 12 tiges qui s’étendent depuis le centre, chacune d’elles portant quatre à six paires de petites feuilles trilobées.

Figure 2. Plantule de limnanthe de Macoun avec sa structure racinaire (trouvée déterrée lors d’un relevé). Photo : C. Maslovat (5 février 2022, pointe Creyke).
Description longue
Petite plante ramifiée, déracinée, déposée sur une roche. La plante possède quatre tiges portant quatre à six paires de petites feuilles trilobées et un système racinaire fibreux.

Figure 3. Nucules de la limnanthe de Macoun. Photo : R. Batten (3 mai 2018, pointe Harling).
Description longue
Groupe de tiges décombantes étroitement entrelacées, chacune se terminant par une à quatre petites nucules rondes, vert clair.
Pendant la floraison, l’espèce est facile à reconnaître à ses feuilles pennées et à ses fleurs simples, blanches et tétramères (Conservation Data Centre, 2021). Au stade de la fructification, les nucules bien visibles arborent des tubercules anguleux, relativement gros, qui constituent un critère d’identification clé de l’espèce (COSEWIC, 2004, 2010). En l’absence de fleurs, la limnanthe de Macoun peut être confondue avec des cardamines (Cardamine spp.), la némophile à petites fleurs (Nemophila parviflora) et la némophile pédonculée (Nemophila pedunculata). La limnanthe de Macoun se distingue des cardamines par la présence de racines fibreuses, plutôt que d’une racine pivotante, et par ses feuilles glabres. Les feuilles des deux espèces de Nemophila sont divisées presque jusqu’à la nervure médiane, mais leurs folioles ne sont pas entièrement séparées. Les feuilles de la limnanthe de Macoun sont glabres, tandis que les feuilles des deux espèces de Nemophila sont ornées de poils fins (BC Conservation Data Centre, 2021).
Structure spatiale et variabilité de la population
Le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique considère que les sous‑populations séparées par plus de 500 m sont des occurrences distinctes, cette distance remplaçant la distance habituelle de 1 km. Cette distance de séparation plus petite est appliquée en raison de la capacité de dispersion de l’espèce, très faible, et des unités d’habitat, petites et très isolées, la possibilité qu’il y ait de l’habitat convenable entre elles étant faible (BC Conservation Data Centre, 2007). Certaines des sous‑populations du premier rapport de situation (COSEWIC, 1988) ont été regroupées dans la mise à jour du rapport de situation (COSEWIC, 2004), dans laquelle on a utilisé une distance de séparation de 1 km. Dans le présent rapport, certaines sous‑populations sont scindées en raison du critère de distance de séparation de 500 m.
Unités désignables
Il n’existe pas de sous-espèces ou de variétés reconnues de limnanthe de Macoun ni de populations distinctes ou importantes dans l’évolution qui pourraient être reconnues comme des unités désignables de l’espèce au Canada. Les occurrences de la limnanthe de Macoun au Canada sont considérées comme appartenant à une seule unité désignable.
Importance de l’espèce
La limnanthe de Macoun est endémique du sud de l’île de Vancouver et des îles Gulf voisines. Elle n’a jamais été observée aux États‑Unis ni dans la partie continentale de la Colombie-Britannique.
Seules deux espèces de la famille des Limnanthacées sont présentes au Canada : la limnanthe de Macoun et la floerkée fausse‑proserpinie (Floerkea proserpinacoides). Sur les 20 taxons de la famille reconnus actuellement à l’échelle mondiale, 8 sont préoccupants sur le plan de la conservation (Meyers et al., 2010).
La limnanthe blanche (Limnanthes alba) est indigène en Californie et en Oregon et fait l’objet d’une culture commerciale à une échelle limitée aux États‑Unis, principalement dans l’État de l’Oregon (Meyers et al., 2010). Elle est appréciée pour l’huile de ses graines, qui contient des acides gras à longue chaîne et est stable à haute température et à haute pression (Dole et Sun, 1992; Meyers et al., 2010). Cette huile est largement utilisée, notamment dans les cosmétiques et les détergents, et le tourteau peut être utilisé dans les insecticides, les herbicides, les médicaments anticancéreux et les amendements azotés du sol (Velasco et al., 2011; Intanton et al., 2014; Carpenter et al., 2018; Türkmen et Myrold, 2018; Agerbirk et al., 2022). D’autres espèces de Limnanthes pourraient fournir du matériel génétique utile aux programmes de sélection pour le développement de plantes cultivées (Dole et Sun, 1992; Knapp et Crane, 1999; Meyers et al., 2010).
Répartition
Aire de répartition mondiale
La limnanthe de Macoun est présente dans le sud‑est de l’île de Vancouver et sur des îles adjacentes, en Colombie-Britannique. Elle est géographiquement isolée des autres espèces du genre. Son congénère le plus proche est la limnanthe de Douglas, une espèce indigène en Californie et en Oregon (Morin, 2021). La limnanthe de Douglas, qui est cultivée à des fins horticoles en Colombie-Britannique, pourrait être présente ailleurs qu’en jardin en sols perturbés (iNaturalist, 2023).
Aire de répartition canadienne
Au Canada, l’aire de répartition de la limnanthe de Macoun s’étend d’East Sooke à Victoria, et sur les îles adjacentes Inskip, Chatham et Trial. La plupart des sous‑populations se trouvent entre le parc East Sooke et le cap Gordon, qui sont distants de 33 km. À partir de Victoria, l’aire de répartition s’étend vers le nord jusqu’à la pointe Yellow et les îles Salt Spring, Gabriola et Hornby. La plupart des sous‑populations se trouvent le long du littoral, ce qui donne une répartition linéaire liée à l’habitat (figure 4).

Figure 4. Carte montrant la répartition de la population mondiale de limnanthe de Macoun. Carte préparée par A. Filion, agent de projets scientifiques et SIG, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).
Description longue
Carte de la répartition de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada, sur laquelle sont indiquées les occurrences existantes et les occurrences disparues. Les occurrences sont concentrées dans le sud de l’île de Vancouver, les îles Gulf et l’île Hornby.
Le sud de l’île de Vancouver présente la plus forte concentration d’occurrences existantes. On dénombre six ou sept occurrences dans le sud‑est (Victoria), une vers l’est (pointe Ten Mile) et une vers le nord‑est (cap Gordon). Il y a quatre occurrences à l’ouest de Victoria, à Langford, et dix ou onze occurrences au sud‑ouest de Langford, au parc régional East Sooke. Il y a également une occurrence au sud‑est de Nanaimo, au nord de la baie Kulleet. Dans les îles Gulf, il y a une occurrence sur la côte sud‑est de l’île Salt Spring, dans le parc provincial Ruckle, et une occurrence sur la côte sud‑est de l’île Gabriola, dans le parc provincial Drumbeg. La dernière occurrence existante se trouve dans le sud‑est de l’île Hornby.
On dénombre également quatre occurrences disparues, toutes situées près d’occurrences existantes : une au cap Gordon, une à Langford et une au parc régional East Sooke, et une sur la côte sud‑est de l’île Salt Spring, juste à l’ouest de l’occurrence existante.
À l’intérieur de l’aire de répartition naturelle, plusieurs sous‑populations sont maintenant, ou ont été, gérées ou manipulées, comme suit :
- Baie Whirl. La plus grande sous‑population, celle de la baie Whirl, a été découverte en 2010, dans une zone pare‑feu d’un dépôt de munitions. Le sol de la zone pare‑feu est travaillé deux fois par année (à la fin du printemps et au début de l’automne) pour réduire la charge combustible, ce qui crée des parcelles de sol dénudé et des zones d’eau stagnante, peu profonde, en raison des sols argileux imperméables. Le travail du sol à l’automne crée des sites favorables à la germination de la limnanthe de Macoun, et les plantes fleurissent et produisent des graines avant le travail du sol au printemps. La gestion du site crée un habitat atypique et une absence de compétition, qui favorisent la germination de la limnanthe de Macoun et la croissance de plantes exceptionnellement grandes et abondantes de l’espèce (Province of British Columbia, 2011; Miskelly, comm. pers., 2022). Selon certains, ces grandes plantes ressemblent au L. douglasii ssp. ornduffii (Fairbarns, comm. pers., 2023), mais aucune étude génétique n’a été effectuée. La gestion de la zone pare‑feu a changé depuis 2012, et certaines parties sont devenues plus herbeuses, ce qui a entraîné une diminution du nombre d’individus. Dans les parties qui sont gérées comme auparavant, les individus continuent d’être abondants, et l’on estime que leur nombre dépassait les 4 millions en 2012 (voir la section Abondance). C’est une sous‑population gérée, non pas une sous-population manipulée, et elle est considérée comme faisant partie de l’espèce sauvage; ses individus sont inclus dans l’effectif de la population canadienne de l’espèce aux fins de l’application des critères. Il s’agit de plantes qui se sont établies naturellement.
- Fort Rodd Hill. On a favorisé la croissance de la sous‑population naturelle grâce à des travaux de remise en état de l’habitat comprenant le travail manuel du sol, l’ensemencement et l’enlèvement de graminées vivaces envahissantes. Les graines provenaient de la sous‑population originale de Fort Rodd Hill (Fisk, comm. pers., 2023). Les travaux ont permis d’augmenter le nombre d’individus dans cette sous‑population, qui aurait probablement persisté, même sans cette manipulation. Cette sous‑population est considérée comme faisant partie de l’espèce sauvage, et ses individus sont inclus dans l’effectif de la population canadienne de l’espèce aux fins de l’application des critères.
- Uplands Cattle Point. Environ 5 g de graines ont été semés au parc Uplands pour réintroduire l’espèce dans une zone où elle était présente auparavant. Aucune préparation du site n’a été effectuée et, bien que des individus persistaient toujours sur le site quelques années après l’ensemencement, ils ont disparu peu de temps après (Thomas, comm. pers., 2022). Il ne reste aucun individu issu de cette réintroduction pouvant être inclus dans la population canadienne de l’espèce. La sous‑population naturelle d’Uplands Cattle Point persiste.
Zone d’occurrence et zone d’occupation
La zone d’occurrence de la limnanthe de Macoun, calculée selon le plus petit polygone convexe entourant les observations existantes, est de 4 723 km2. Il existe d’importantes disjonctions dans la répartition, la plus grande (80 km) séparant la sous‑population de l’île Hornby de celle de l’île Gabriola. L’indice de zone d’occupation (IZO) est de 100 km2, selon une grille à carrés de 2 km de côté superposée aux observations existantes.
Activités de recherche
La limnanthe de Macoun a été récoltée pour la première fois par John Macoun en 1875 « dans des fossés, à Victoria », sur l’île de Vancouver. Le site de récolte exact n’est pas connu. D’autres occurrences historiques, dont celles du chemin Dallas (« Dallas Road »), de la digue Victoria (« Victoria Breakwater » (spécimens récoltés par Newcombe dans les années 1930) et du chemin West Burnside (Macoun en 1908), n’ont pas pu être retrouvées et sont présumées disparues. Une monographie du genre Limnanthes, publiée en 1952 par Mason, a été utilisée pour documenter certains des premiers spécimens récoltés dans la région de Victoria (Mason, 1952, dans COSEWIC, 2004). La récolte de spécimens de l’espèce a été limitée dans la période allant des années 1950 jusqu’au début des années 1970, mais, de 1972 à 2003, les activités de recherche se sont intensifiées, principalement celles menées par les botanistes Adolf et Oluna Ceska, ce qui a permis de découvrir de nombreuses nouvelles sous‑populations (Ceska et Ceska, 1999).
Avant la publication du rapport de situation de 2004 (COSEWIC, 2004), Ceska et Ceska (1999) ont effectué 150 excursions sur le terrain afin de revisiter les sous‑populations connues de limnanthe de Macoun et d’en chercher de nouvelles. Toutes les sous‑populations, à l’exception d’une ou deux, ont fait l’objet de relevés, et l’effectif de chacune d’elles a été dénombré ou estimé. De 1988 à 2003, sept nouvelles sous‑populations ont été découvertes, y compris de nombreux nouveaux sites sur des terres du ministère de la Défense nationale (COSEWIC, 2004).
Pour la présente mise à jour du rapport de situation, les relevés effectués visaient principalement les sous‑populations qui n’avaient pas été recensées récemment dans le but de confirmer leur persistance et d’évaluer les menaces. En raison de contraintes en matière de ressources, toutes les sous‑populations n’ont pas pu être recensées de nouveau, et aucune activité de recherche n’a été menée pour trouver de nouvelles sous‑populations. Depuis la publication du rapport de situation de 2004, deux nouvelles sous‑populations ont été découvertes (baie Whirl en 2010 et cap Turkey en 2021). Une troisième sous‑population (cap Duntze), qui ne figurait pas auparavant dans la base de données du CDC de la Colombie-Britannique, est aussi incluse dans le présent rapport.
Il se peut qu’il y ait des sous‑populations qui n’ont pas encore été découvertes sur des îles Gulf éloignées, ou les côtes de l’île de Vancouver, qui n’ont pas été visitées par des botanistes connaissant bien l’espèce (COSEWIC, 2004), le plus probablement sur des propriétés privées où aucun relevé n’a été effectué.
Habitat
Besoins en matière d’habitat
Les sites de la limnanthe de Macoun se trouvent dans la zone aride côtière, où le climat maritime donne des hivers doux et humides et des étés secs et chauds. Les individus poussent dans des zones dégagées ou des forêts claires, dans des microsites à végétation courte ou clairsemée, qui sont soit humides ou légèrement submergés, en hiver, et qui s’assèchent complètement en été (COSEWIC, 2004). Le bassin versant où se trouve l’habitat de l’espèce est alimenté par les eaux pluviales en surface et les suintements souterrains; l’ouverture minimale du couvert forestier requise pour que les plantes aient suffisamment de lumière est de 20 m dans toutes les directions à partir des plantes (Parks Canada Agency, 2013).
L’habitat subit une forte influence de la mer; les embruns salés et les sols peu profonds limitent la croissance d’arbres et d’arbustes concurrents (figures 5 et 6). La plupart des sites se trouvent sur le littoral, à moins de 200 m de l’océan, où une grande partie de l’habitat a été modifiée, dans le passé, par des activités de développement. Cependant, il y a quelques sites atypiques (colline Montreul, Pearson College et Government House), qui se trouvent à moins de 2 km du littoral, dans des endroits où le sol peu profond sur des affleurements rocheux et des suintements limite suffisamment la croissance des arbres pour créer de l’habitat convenable. Dans la plupart des sites, les individus se trouvent à une altitude variant entre 0 et 35 m au‑dessus du niveau de la mer, mais des individus sont présents à une altitude de jusqu’à 190 m au‑dessus du niveau de la mer à la colline Montreul (BC CDC, 2022).

Figure 5. Plantes de limnanthe de Macoun (à l’avant, au centre) poussant dans l’eau stagnante d’une mare printanière. Photo : C. Maslovat (22 janvier 2022, pointe Harling).
Description longue
Plantes poussant dans un milieu marécageux, dans l’eau stagnante et alentour, entourées d’herbe verte sur le flanc d’une colline. De petites mares au loin réfléchissent la lumière du soleil.

Figure 6. Ryan Batten, Joanne Levesque et Marc Lefrançois dénombrant les plantes de l’espèce sur le terrain de l’établissement correctionnel William Head. Photo : C. Maslovat (18 février 2022, anse Quarantine).
Description longue
Trois chercheurs penchés vers le sol dans une zone herbeuse humide, couverte de mousse et présentant de bas monticules, en train d’observer des plantes vertes d’apparence arbustive.
Pour germer, les plantes ont besoin de sols saturés pendant les mois d’hiver (nappe phréatique à la surface du sol, ou niveau d’eau atteignant jusqu’à 5 cm au‑dessus de la surface). Ces sols restent humides jusqu’à la fin du mois d’avril, et les sites s’assèchent complètement pendant l’été. Les plantes de limnanthe de Macoun poussent dans les types d’habitat suivants :
- Des mares printanières créées dans les dépressions (couvertes d’un sol mince) du substrat rocheux;
- Des zones sporadiquement mouillées par des suintements sur des pentes dégagées le long de fractures du substrat rocheux, qui sont imperméables et retiennent l’eau;
- Des dépressions humides et l’extrémité des suintements, où les oiseaux de mer se rassemblent et se nourrissent (zones très riches en éléments nutritifs);
- Des dépressions et des suintements dans des forêts mixtes claires de douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii), de chêne de Garry (Quercus garryana), d’arbousier d’Amérique (Arbutus menziesii), de genévrier des Rocheuses (Juniperus scopulorum) ou de pin tordu (Pinus contorta) (COSEWIC, 2004). La plupart des sous‑populations se trouvent dans des écosystèmes à chêne de Garry et des écosystèmes connexes.
La limnanthe de Macoun ne tolère pas l’ombre. Les plantes qui poussent parmi des herbes hautes dans des forêts claires sont minces et allongées et produisent moins de graines (COSEWIC, 2004).
Dans la plupart des sites, le substrat rocheux est d’origine volcanique, mais, sur les îles Gabriola et Hornby et à la pointe Yellow, le substrat est constitué de grès. La plupart des sites ne sont pas recouverts de till, quoique, dans les sites de deux sous‑populations, la surface est recouverte d’une couche de moins de 5 cm (pointe Saxe et Becher Bay) (COSEWIC, 2004). Les sols peu profonds, de quelques cm à 30 cm, sont riches en humus, contiennent beaucoup d’éléments nutritifs et sont acides (pH < 5,5). Dans le cas de plusieurs sous‑populations, ils sont enrichis par les dépôts de guano d’oiseaux de mer. Les plantes sont plus viables sur des sols minces (< 4 cm), parce que les sols plus profonds accueillent des graminées vivaces ou des arbustes envahissants, qui peuvent supplanter la limnanthe de Macoun (COSEWIC, 2004).
Tendances en matière d’habitat
L’habitat connaît un déclin dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. Une comparaison des conditions actuelles et des conditions du passé semble indiquer que plus de 95 % des écosystèmes à chêne de Garry ont disparu (MacDougall et al., 2004; Léa, 2006). Le littoral est particulièrement propice au développement, et la plupart des prés maritimes ont disparu ou se sont dégradés. Des espèces exotiques envahissantes, y compris le genêt à balais (Cytisus scoparius) et des graminées, détériorent encore davantage l’habitat restant.
Biologie
L’information présentée dans la section suivante est tirée du rapport de situation antérieur du COSEPAC (COSEWIC, 2004) et est complétée par des travaux plus récents, qui sont décrits dans la littérature ou ont été effectués par des biologistes des espèces en péril locaux, propageant l’espèce aux fins de rétablissement.
Cycle vital et reproduction
En pépinière, la limnanthe de Macoun germe de la mi‑septembre à la mi‑octobre (Fisk, comm. pers., 2022) mais, dans la nature, les graines continuent probablement à germer tout au long de l’hiver. Des hivers doux et des précipitations abondantes sont nécessaires à la germination, à la survie et à la reproduction de l’espèce (COSEWIC, 2004). Il est plus facile d’observer la limnanthe de Macoun en décembre et en janvier, parce que ses feuilles ont un aspect particulier et la végétation environnante est peu abondante. Comme les autres annuelles d’hiver, la limnanthe de Macoun pousse à une époque où la plupart des autres espèces végétales sont en dormance (COSEWIC, 2004). Sa floraison a lieu de mars au début de mai (COSEWIC, 2004; Tucker, 2010). Des nucules ont été observées dès le mois d’avril, même si leur maturation commence généralement au début de juin (Maslovat et Batten, obs. pers., 2022).
D’autres espèces de Limnanthes sont autocompatibles, mais leur mode de reproduction peut varier de la cléistogamie (autopollinisation) à la chasmogamie (pollinisation croisée) (Kisseli et Jain, 1985). Certaines populations d’autres espèces de Limnanthes sont gynodioïques, des plantes mâles stériles cohabitant avec des plantes hermaphrodites (Kesseli et Jain, 1984). Il est possible qu’une partie des plantes se reproduisent par pollinisation croisée; chez d’autres espèces de Limnanthes, la proportion de graines issues de l’autofécondation varie de moins de 2 % à plus de 60 % (Kisseli et Jain, 1985). Cependant, ces espèces ont des fleurs plus grandes et plus voyantes que celles de la limnanthe de Macoun. En culture, cette dernière se reproduit uniquement par autofécondation (Ornduff, 1971).
Des graines ont été entreposées au froid à faible humidité et sont restées viables pendant environ 15 ans (Knapp et Crane, 1999). La période de dormance des graines chez les espèces des mares printanières, y compris d’autres espèces de Limnanthes, est déterminée par l’hydrologie saisonnière et l’assèchement prolongé du sol (Colyer et Howard, 2021). Chez les Limnanthes, la température optimale pour la germination se situe entre 5 et 15 °C, et les graines soumises à des températures supérieures à 21 °C entrent dans une dormance secondaire, des niveaux de dormance plus élevés étant associés à de longues périodes de températures élevées (Toy et Willingham, 1967).
Une expérience en pépinière a donné un taux de germination faible (6 %) des graines de limnanthe de Macoun (COSEWIC, 2004). Parcs Canada a obtenu des taux de germination d’environ 30 % pour des graines fraîches semées à l’automne dans des contenants remplis d’un terreau d’empotage, sous une mince couche de mousse de tourbe (Fisk, comm. pers., 2022). Le faible taux de germination semble indiquer que l’espèce dépend du réservoir de semences pour décaler la germination au cours des années défavorables.
Les plantes dans des contenants en pépinière se réensemencent d’elles‑mêmes. Un sol plus profond et plus riche, dans des conditions de compétition minimale, produit des plantes plus grandes, qui produisent plus de graines, qu’un sol plus mince et moins riche, dans des conditions de compétition plus forte (Fisk, comm. pers., 2022). Dans des conditions naturelles, un sol plus riche donnerait lieu à une compétition accrue de la part d’autres espèces.
Physiologie et adaptabilité
L’huile de graines de limnanthe blanche est riche en triglycérides, et les graines des espèces de la famille des Limnanthacées présentent une teneur élevée en glucosinolates (Carpenter et al., 2018; Agerbirk et al., 2022). On ne sait pas quelle incidence ces composés ont sur la physiologie des espèces du genre, mais, chez des Brassica spp., les glucosinolates jouent un rôle dans la protection contre le stress associé aux faibles températures (Ljubej et al., 2021). Il est probable que ces composés jouent un rôle semblable chez la limnanthe de Macoun, une plante annuelle d’hiver qui peut passer des semaines sous la neige.
Dispersion
Chez la limnanthe de Macoun, chaque fleur produit tout au plus quatre grosses nucules. La dispersion des nucules se fait sur de courtes distances par voie d’eau, et la forme des tubercules sur les nucules pourrait être liée au temps de flottaison, permettant aux graines de se déposer dans le gradient d’humidité propice des mares printanières (Hauptli et al., 1978). La dispersion par les oiseaux, qui a été proposée pour d’autres espèces des mares printanières, n’a pas été confirmée (Sloop et al., 2011). En raison du travail intensif du sol à l’emplacement de la sous‑population de Fort Rodd Hill, les graines ont été emportées par l’eau dans les zones en pente (Fisk, comm. pers., 2022), ce qui semble également indiquer que la dispersion des graines pourrait se faire par le mouvement de l’eau.
Fragmentation grave
L’habitat dont l’espèce a besoin, comprenant des mares printanières et des suintements, est naturellement fragmenté dans le paysage, et les parcelles d’habitat des sous‑populations sont séparées d’autres parcelles par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée, de façon raisonnable, pour l’espèce, étant donné ses mécanismes de dispersion limités.
Pour la plupart des sous‑populations, la viabilité est considérée comme passable à bonne dans le programme de rétablissement (Parks Canada, 2013).
Relations interspécifiques
On ne connaît aucune relation interspécifique de la limnanthe de Macoun. D’autres espèces de Limnanthes semblent avoir besoin des insectes pour l’autopollinisation (Kesseli et Jain, 1985). Des andrènes (Andrena spp.), des abeilles domestiques (Apis mellifera) non indigènes (Kesseli et Jain, 1984; Leong et Thorp, 1999; Runquist, 2012), des mouches (syrphes et autres petites mouches non identifiées) et des abeilles généralistes (Lasioglossum [Dialictus] spp., Osmia spp., et halictes) (Runquist, 2013) assurent la pollinisation chez d’autres espèces de Limnanthes. Des moucherons à galle (famille des Cécidomycidés) ont été observés sur la limnanthe de Macoun (Winchester, comm. pers., 2022).
Chez d’autres espèces de Limnanthes, les abeilles sont les principaux pollinisateurs en raison de la position cachée des nectaires à la base des sépales et des pétales (Link, 1992). On ignore quelles sont les répercussions de la fragmentation de l’habitat sur l’abondance des pollinisateurs en ce qui concerne la limnanthe de Macoun.
L’herbivorie est présumée limitée en raison de la petite taille de la limnanthe de Macoun et n’a pas été observée lors des relevés de 2022.
Les animaux peuvent perturber et piétiner le sol, mais l’on ne sait pas si cela crée de l’habitat pour la limnanthe de Macoun ou dégrade l’habitat de l’espèce. Dans les sites de plusieurs sous‑populations, la loutre de rivière (Lontra canadensis), par ses glissades, a dénudé le sol, et la bernache du Canada (Branta canadensis) a entraîné la perturbation et le compactage du sol (Maslovat, obs. pers., 2022).
Taille et tendances des populations
Activités et méthodes d’échantillonnage
Avant de rédiger la présente mise à jour du rapport de situation, on a dressé la liste des sous‑populations connues de l’espèce en examinant les sites Web du Conservation Data Centre (CDC) de la Colombie-Britannique et de NatureServe (CDC, 2022; NatureServe, 2021) et en communiquant avec le personnel du CDC. On est entré en contact avec les organismes locaux responsables de terres où se trouvent des sous‑populations connues (Agence Parcs Canada et Ressources naturelles Canada) et des botanistes locaux, qui travaillent dans les régions où pousse la limnanthe de Macoun, afin de déterminer quelles sous‑populations avaient fait l’objet d’un suivi récent et d’établir l’ordre de priorité des sites pour les relevés. La priorité a été accordée aux zones qui n’avaient pas fait l’objet d’un suivi récent et dont l’accès au site pouvait être obtenu. Douze sous‑populations ont fait l’objet de relevés par les rédacteurs du rapport avant la mise à jour du rapport de situation. À chacun des sites visités, on a dénombré les individus et effectué une évaluation des menaces.
Abondance
La limnanthe de Macoun compte 37 occurrences d’élément (OE) (36 OE répertoriées par le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique et 1 OE qui n’est pas encore répertoriée), qui correspondent au même nombre de sous‑populations, dont 1 est considérée comme historique, 3 sont disparues et 2 sont présumées disparues, ce qui laisse 31 sous‑populations existantes (tableau 1). Environ le tiers de ces sous‑populations comprend plus d’un site (polygone distinct à plus de 5 m, mais à moins de 500 m, des autres individus) par sous‑population.
No d’OE du CDC | Nom de l’OE du CDC de la C.‑B. | Nom et no de la sous‑pop. dans COSEPAC, 2004 | Historique des relevés | Nombre d’individus (au dernier dénombrement) |
---|---|---|---|---|
1 | (Baie à l’ouest-nord-ouest du) cap Beechy | Captain Point no 1 | Maslovat et Batten (2022); Fairbarns (2008); Ceska (2002‑2003); RBCM (1976) | 20 |
2 | Pointe Creyke, parc régional East Sooke | Creyke Point no 2 | Maslovat et Batten (2022); Batten (2016) (pas de dénombrement); Fairbarns (2008); Ceska (2003) | 305 |
3 | Réserve indienne no 2 de Becher Bay, à l’ouest de la pointe Rocky | Réserve indienne no 2 de Becher Bay, no 3 | Fairbarns (2006); Ceska (2003); Ceska (1977) | 1 170 à 1 600 |
5 | (À l’ouest de la) pointe Church | Pointe Church no 4 | Miskelly (2010); Ceska (2003) | 1 957 |
6 | Pointe Rocky, est | MDN de Rocky Point (est) no 5 | Miskelly (2015); Ceska (2003; 1988; 1984; 1977; 1974) | 14 813 |
10 | Anse Quarantine, Victoria | Cap Williams no 6 | Maslovat et Batten (2022); Fairbarns (2011); Ceska (2003) | 245 |
11 | Colline Mary, versants sud‑est et sud‑ouest | Mary Hill no 7 | Miskelly (2010); Ceska (2002); RBCM (1976‑1977) | 8 624 |
12 | Colline Mary, base nord‑est | Mary Hill no 7 | Miskelly (2010); Ceska (2003); RBCM (1975) | 252 |
13 | (900 mètres à l’ouest de la) pointe Ash | Sans objet | Ceska (2002‑2003); RBCM (1977) | Historique |
14 | Pearson College | Pearson College Rd. no 9 | Maslovat et Batten (2022); Ceska (2018; 2003; 1977) | 0 (Dernière observation en 2018, possiblement disparue) |
15 | Parc régional Devonian, Metchosin | Zone du parc Devonian no 11 | Maslovat et Batten (2022); Ceska (2018; 2003; 1987) | 45 |
16 | Parc Saxe Point, Victoria | Pointe Saxe no 18 | Maslovat et Batten (2022); Ceska (2018); Fairbarns (2011); Ceska (2003) | 83 |
17 | Colline Montreul | Colline Montreul no 10 | Ceska (2003; 1987; 1977) | > 250 |
20 | Cap Albert | Cap Albert no 12 | Miskelly (2022); Ceska (2002; 1987; 1974) | 335 |
21 | (Au nord de l’) anse Arbutus | Parc Arbutus Cove no 25 | Batten et Maslovat (2022); Fairbarns (2017; 2011); Ceska (2003, 1989) | 0 (Dernière observation en 2003, présumée disparue) |
22 | Île Hornby, pointe Downes | Île Hornby no 32 | Straka (2022); Fairbarns (2011); Ceska (2003; 2001); RBCM (1988) | 1 330 |
23 | Lieu historique national Fort Rodd Hill | Fort Rodd Hill no 13 | Parcs Canada (2021; 2020; 2019; 2018; 2017; 2016; 2015); Ceska (2003); Roemer (2002); Ceska (1987); RBCM (1974) | 3 500 |
24 | Pointe Yew | Pointe Yew no 14 | Fisk (2020; 2019); Parcs Canada (2010); Ceska (2003); Roemer (2002); RBCM (1974) | 1 400 |
25 | Cap Ashe | Réserve indienne de Songhees no 17 | Ceska (2002‑2003); RBCM (1977) | Disparue |
27 | Pointe Harling, Oak Bay | Pointe Harling no 20 | Batten et Maslovat (2022, pointe Harling + parc Trafalgar); Ceska (2018, pointe Harling); Fairbarns (2012, parc Trafalgar); Fairbarns (2011, pointe Harling + parc Trafalgar); Ceska (2007, parc Trafalgar); Ceska (2002, pointe Harling); Douglas (1992, pointe Harling); Ceska (1987, pointe Harling); RBCM (1978; 1973, pointe Harling) | > 3 422 |
28 | Réserve écologique des îles Trial, Victoria | Île Trial no 21 | McGhee, Evans et Ironside (2022); Fairbarns (2020; 2019; 2011; 2006); Ceska (2002; 1987); RBCM (1974); Univ. de Washington (1961); RBCM (1952) | 4 797 |
29 | Pointe Gonzales, Victoria | Pointe Gonzales no 22 | Evans (2022); Fairbarns (2011); Ceska (2002) | 218 |
30 | Îles Chatham, pointe Heritage | Île Chatham no 23 | Batten (2016); Ceska (2002); RBCM (2002; 1992;1988; 1987; 1976) | > 200 |
31 | Parc Uplands, Victoria | Parcs Cattle Point et Uplands no 24 | Thomas (2020); Ceska (2018); Thomas (2017); Fairbarns (2011); Ceska (2006; 2005; 2004; 2003; 1988; 1976; 1973; 1971); Penny et Fairbarns (2003); Douglas (1992) | 2 970 à 4 320 |
33 | Cap Gordon, Leyns Road, parc Glencoe Cove | Anse Glencoe no 26 | Batten et Maslovat (2022); Thomas (2021); Fairbarns (2011); Ceska (2006); RBCM (1987;1974) | 128 |
34 | Pointe Yellow, Ladysmith | Pointe Yellow no 30 et Réserve de la Première Nation Chemainus - Ferme Rice no 29 | Batten et Maslovat (2022); GOERT (2011); COSEPAC (2002-2003); RBCM (1994; 1992); 1987; 1977 | 18 950 à 20 000 |
36 | Pointe Eleanor, île Salt Spring | Île Saltspring, King Road no 27 | Ceska (2003; 1978; 1987) | Disparue |
37 | Île Saltspring, parc provincial Ruckle, pointe Beaver | Parc provincial Ruckle no 28 | Maslovat et Batten (2022; 2021; 2020); Maslovat (2014-2019); Ceska (2003; 1987) | 3 186 |
43 | Île Gabriola, parc provincial Drumbeg | Île Gabriola no 31 | McClaren (2018); Fairbarns (2011; 2008); Ceska (2003); RBCM (1998) | 150 à 175 |
44 | (750 m au nord de la) baie Ross, Victoria | Government House no 19 | Fairbarns (2022; 2011); Ceska (2004; 2003-1999); Roemer (1998) | 102 |
45 | View Royal | Ancienne propriété de Horth no 15 | Ceska (2003; 1987; 1982); RBCM (1977) | Disparue |
46 | Île Inskip | Île Inskip no 16 | Ceska (2003; 1987; 1976) | > 200 |
48 | (Au nord de la) réserve indienne no 2 de Becher Bay | Réserve indienne no 2 de Becher Bay, no 3 | Fairbarns (2006); COSEPAC-Ceska, 2003; 1996; 1977) | 80 à 150 |
49 | Baie Pedder, Metchosin | Baie Pedder no 8 | Maslovat et Batten (2022); Ceska (2015; 2003; 1987) | 392 |
50 | Baie Whirl, Metchosin | Sans objet | Miskelly (2012) | ~4 200 000 |
51 | (0,2 km au nord-ouest du) cap Turkey, Oak Bay | Sans objet | Thomas (2021) | 1 000 à 2 500 |
52 | Pointe Ogden | Sans objet | Newcombe (1917) | Historique |
Pas de no d’OE | Cap Duntze | Sans objet | Miskelly (2010) | 43 |
Total | Sans objet | Sans objet | Sans objet | 4 270 167 à 4 274 592 |
De 1988 à 2003, quatre sous‑populations ont été détruites, et sept nouvelles sous‑populations ont été découvertes. De 2003 à 2022, trois nouvelles sous‑populations ont été découvertes, et deux sont possiblement disparues. L’augmentation du nombre de sous‑populations est attribuable à l’intensification des activités de recherche de l’espèce ainsi qu’au changement du critère de distance entre sous‑populations.
La plupart des individus sont concentrés dans une grande sous‑population (baie Whirl) située dans une zone pare‑feu entretenue. Bien que l’occurrence ait été découverte en 2010, elle n’a été dénombrée qu’une seule fois, en 2012. On a estimé qu’il y avait plus de quatre millions d’individus. Ce nombre est fondé sur des dénombrements effectués dans des parcelles aléatoires de 1 m2, multipliés par la superficie totale occupée par les individus, ce qui a permis d’obtenir une estimation approximative de 4,2 millions (intervalle de confiance à 95 % de 2,2 à 6,5 millions) (Miskelly, comm. pers., 2022). La gestion de la zone pare‑feu a changé depuis 2012, et certaines parties sont devenues plus herbeuses, ce qui a entraîné une diminution du nombre d’individus. Dans les zones qui sont gérées comme auparavant, les individus continuent d’être abondants. Aucune nouvelle estimation du nombre total d’individus dans la sous‑population de la baie Whirl n’a été effectuée depuis 2012 (Miskelly, comm. pers., 2023).
Treize autres sous‑populations comptent plus de 1 000 individus (Beecher Bay, pointe Church, pointe Rocky, colline Mary [versants sud‑est et sud‑ouest], île Hornby, Fort Rodd Hill, pointe Yew, pointe Harling, îles Trial, Uplands – Cattle Point, pointe Yellow, île Salt Spring, cap Turkey), mais les autres sous‑populations comptent très peu d’individus, l’effectif de chacune d’elles variant entre 20 et 392. Excluant la sous‑population de la baie Whirl, le nombre total d’individus, d’après les données de dénombrement les plus récentes pour toutes les sous‑populations, se situerait entre 70 000 et 74 600.
Fluctuations et tendances
Comme chez d’autres plantes annuelles, le nombre d’individus au sein de chaque sous‑population peut varier considérablement d’une année à l’autre. Bien que des relevés antérieurs aient montré que le nombre d’individus dans chaque sous‑population reste généralement constant d’une année à l’autre, les sous‑populations demeurant dans les catégories de taille petite (1 à 50 individus), moyenne (50 à 200 individus) et grande (> 200 individus) (COSEWIC, 2004), des suivis plus récents semblent indiquer que les effectifs peuvent fluctuer de plusieurs ordres de grandeur. Cependant, le réservoir de semences stabilise la taille de la population de sorte qu’il n’y a pas de fluctuations extrêmes.
De 2014 à 2022, la sous‑population du parc Ruckle a fait l’objet d’un suivi annuel constant par le même observateur. Le nombre total d’individus dans la sous‑population a varié de 274 à 4 272. Cependant, cette variation tient compte de la découverte de nouveaux sites au sein de la sous‑population. Dans l’un des plus grands sites de cette sous‑population, le nombre d’individus a varié entre 4 et 1 709 au cours de la même période (figure 7; Maslovat, 2022).

Figure 7. Graphique montrant les fluctuations du nombre d’individus de limnanthe de Macoun au fil du temps au terrain de camping de groupe du parc Ruckle.
Description longue
Graphique montrant les dénombrements d’individus de limnanthe de Macoun de 2013 à 2022. Le tableau de données suit.
Année | Nombre d’individus |
---|---|
2013 | 339 |
2014 | 130 |
2015 | 381 |
2016 | 4 |
2017 | 443 |
2018 | 585 |
2019 | 1 709 |
2020 | 579 |
2021 | 622 |
2022 | 406 |
La sous‑population de Fort Rodd Hill a également connu d’importantes fluctuations du nombre d’individus, qui est passé d’environ 500 individus en 2015 à 3 500 individus en 2021. L’augmentation des effectifs est attribuable à la remise en état de l’habitat, qui a débuté en 2016 et comprenait le travail manuel du sol, l’ensemencement et l’enlèvement des graminées vivaces envahissantes au moyen de couteaux à tapis (Fisk, comm. pers., 2022).
Sur les 52 occurrences considérées comme « populations » dans le rapport de situation de 1988, 29 % (15) avaient disparu, 27 % (14) avaient connu un déclin, 19 % (10) avaient conservé à peu près le même nombre d’individus et 23 % (12) avaient connu une augmentation, en date de la mise à jour du rapport en 2003. La plupart des sous‑populations disparues étaient petites, et la plupart d’entre elles ont été supplantées par des graminées vivaces envahissantes (COSEWIC, 2004).
Depuis 2003, sur les 31 sous‑populations restantes, 22 % (7) sont présumées stables, 13 % (4) sont présumées stables ou à la hausse, 35 % (11) sont à la hausse et 6 % (2) sont en déclin (tableau 2). Les données étaient insuffisantes pour établir des tendances dans le cas de 23 % (7) des sous‑populations. Toutefois, l’augmentation du nombre d’individus pourrait être attribuable à la découverte de nouveaux sites pour chaque sous-population grâce à l’intensification des recherches. Au moins trois de ces sous‑populations ont perdu des sites, et les fluctuations annuelles rendent les tendances difficiles à confirmer en raison du manque de données de suivi annuelles.
No d’OE du CDC de la C.‑B. | Nom de l’OE du CDC de la C.‑B. | Rapport de sit. 1987 à 1988, catégorie : grande > 200, moyenne 50 à 200, petite < 50 | Rapport de situation de 2004, catégorie : grande > 200, moyenne 50 à 200, petite < 50 | Dénombrement le plus récent (année) | Tendance depuis 2004 |
---|---|---|---|---|---|
1 | (Baie à l’ouest-nord-ouest du) cap Beechy | Moyenne Stable depuis 1976 |
Petite | 20 (2022) |
Stable |
2 | Pointe Creyke, parc régional East Sooke | Moyenne Stable depuis 1976 |
Grande | 305 (2022) |
Stable (1987 à 2003, à la hausse) |
3 | Réserve indienne no 2 de Becher Bay, à l’ouest de la pointe Rocky | Grande Stable |
Petite (6) + moyenne (1) | 1 170 à 1 600 (2006) |
À la hausse, certains sites disparus |
5 | (À l’ouest de la) pointe Church | S.O. | Moyenne | 1 957 (2010) |
À la hausse |
6 | Pointe Rocky, est | Moyenne (4), petite (1), grande (1), presque toutes stables depuis 1974 | Grande | 14 813 (2015) |
Stable ou à la hausse |
10 | Anse Quarantine, Victoria | S.O. | Moyenne | 245 (2022) |
Stable |
11 | Colline Mary, versants sud‑est et sud‑ouest | Petite (4) Stable |
Petite (3), moyenne (1), grande (1) | 8 624 (2010) |
À la hausse? (1987 à 2003, en déclin) |
12 | Colline Mary, base nord‑est | Regroupée avec l’OE no 11 | Regroupée avec l’OE no 11 | 252 (2010) |
Pas de données sur les tendances |
14 | Pearson College | Petite | Petite | 0 (2022) | En déclin |
15 | Parc régional Devonian | Petite + en déclin/sites disparus |
Petite | 45 (2022) |
Stable Certains sites disparus |
16 | Parc Saxe Point, Victoria | Petite/moyenne Stable |
Grande | 83 (2022) |
En déclin |
17 | Colline Montreul | Petite (2) + moyenne (1) + grande (1) Généralement stable |
Petite (3), moyenne (3) | > 250 (2003) |
Pas de données sur les tendances (1987 à 2003, en déclin ou stable) |
20 | Cap Albert | Moyenne Stable |
Petite (3) + grande | 335 (2022) |
Stable? |
22 | Île Hornby, pointe Downes | S.O. | Moyenne + petite | 1 330 (2022) |
À la hausse |
23 | Lieu historique national Fort Rodd Hill | Petite En déclin |
Moyenne | 3 500 (2021) |
À la hausse (gérée) |
24 | Pointe Yew | Petite Stable |
Grande | ~1 400 (2020) |
À la hausse |
27 | Pointe Harling, Oak Bay Pointe Harling (parc Trafalgar) |
Moyenne Stable S.O. |
Grande S.O. |
> 3 000 (2022) 422 (2022) |
À la hausse Pas de données sur les tendances |
28 | Réserve écologique des îles Trial, Victoria | Moyenne + grande Stable |
Petite + moyenne + grande | 4 797 (2022) |
À la hausse |
29 | Pointe Gonzales, Victoria | Moyenne Stable? |
Petite + grande (3) | 218 (2022) |
En déclin (1988-2003, à la hausse) |
30 | Îles Chatham, pointe Heritage | Petite Stable depuis 1976 |
Petite + grande | > 200 (2016) |
Stable? |
31 | Parc Uplands, Victoria | Grande Stable depuis 1973 |
Petite + moyenne + grande (2) | 2 970 à 4 320 (2020) |
Stable ou à la hausse |
33 | Cap Gordon, Leyns Road, parc Glencoe Cove | Moyenne, stable Petite, en déclin Petite + grande, stable? |
Petite (1) | 128 (2022) |
À la hausse Sites perdus (1987 à 2003, en déclin) |
34 | Pointe Yellow, Ladysmith | Grande (2), moyenne (2), Petite, Stable Un petit site perdu |
Grande (2), moyenne (3) | 18 590 à 20 000 (2022) |
Stable ou à la hausse |
37 | Île Saltspring, parc provincial Ruckle, pointe Beaver | Moyenne + petite Stable |
Petite (2), moyenne, grande (3) | 3 186 (2022) |
Stable ou à la hausse |
43 | Île Gabriola, parc provincial Drumbeg | S.O. | Moyenne | 150 à 175 (2018) |
Stable |
44 | (750 m au nord de la) baie Ross, Victoria | S.O. | Petite | 102 (2022) |
À la hausse |
46 | Île Inskip | S.O. | Grande | > 200 (2003) |
Pas de données sur les tendances |
48 | (Au nord de la) réserve indienne no 2 de Becher Bay | ? | Regroupée avec l’OE no 3 | 80 à 150 (2006) |
Pas de données sur les tendances |
49 | Baie Pedder, Metchosin | S.O. | 0 | 392 (2022) |
À la hausse |
50 | Baie Whirl, Metchosin | S.O. | S.O. | ~4 200 000 (2012) | Pas de données sur les tendances (léger déclin possible en raison d’un changement dans la superficie faisant l’objet de travail du sol). |
51 | (0,2 km au nord-ouest du) cap Turkey, Oak Bay | S.O. | S.O. | 1 000 à 2 500 (2021) |
Pas de données sur les tendances |
Pas de no d’OE | Cap Duntze | S.O. | S.O. | 43 (2010) |
Pas de données sur les tendances |
Immigration de source externe
Il n’y a aucune possibilité d’immigration de source externe, car la limnanthe de Macoun est endémique au Canada (sud‑est de l’île de Vancouver et îles Gulf).
Menaces et facteurs limitatifs
Menaces
Les menaces directes pesant sur la limnanthe de Macoun ont été évaluées et structurées en fonction du système unifié de classification des menaces de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature-Partenariat pour les mesures de conservation) (Master et al., 2012) d’après Salafsky et al. (2008). Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont une incidence directe et négative sur la population. Les résultats de l’évaluation de l’impact, de la portée, de la gravité et de l’immédiateté des menaces sont présentés sous forme de tableau à l’annexe 1.
La sous‑population de la baie Whirl est maintenue par le travail du sol effectué afin de créer une zone pare‑feu pour un dépôt de munitions. La fin de cette pratique aurait un impact sur 98 % de la population canadienne de l’espèce, mais comme rien n’indique qu’il y aura un changement dans cette pratique de gestion, la sous‑population a été exclue de l’évaluation des menaces afin de mieux comprendre l’impact des menaces sur les sous‑populations naturelles.
L’impact global des menaces attribué est moyen. Les numéros associés aux menaces ci‑dessous correspondent aux numéros des catégories de menaces de l’UICN et aux numéros utilisés dans le calculateur des menaces, qui a été rempli pour l’espèce (annexe 1).
11.2 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents : sécheresses (impact élevé-faible)
Une forte accumulation d'eau en hiver est nécessaire pour stimuler la germination. Les épisodes prolongés de poussée d'air arctique, qui produisent des températures inférieures à zéro et des vents forts et entraînent un faible taux d’humidité, peuvent provoquer la déshydratation et la mort de plantes d’espèces annuelles d’hiver, y compris la limnanthe de Macoun (Fisk, comm. pers., 2022). Même lorsque les températures sont élevées, des périodes anormalement sèches, en automne ou au début de l’hiver, peuvent endommager les semis qui germent trop tôt après les pluies d’automne (COSEWIC, 2004). Des sécheresses anormales, au début du printemps, peuvent avoir une incidence négative sur la production de graines, mais l’impact des sécheresses estivales est négligeable, parce que les graines sont déjà formées. Les changements climatiques devraient accroître la variation annuelle des précipitations dans le Puget Sound (Mauger et al., 2015). L’impact des températures extrêmes (11.3) et des tempêtes et des inondations (11.4), liées aux changements climatiques, est inconnu. Les basses températures hivernales peuvent retarder la germination, et les gels peuvent tuer les individus qui commencent à germer. Lorsque des tempêtes plus violentes se déchaînent, les vagues et les embruns salés peuvent atteindre certaines sous‑populations, mais l’impact de cette menace est inconnu.
8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques : espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (impact moyen-faible)
La bernache du Canada (Branta canadensis) a été introduite sur l’île de Vancouver à la fin des années 1920/au début des années 1930 pour la chasse; ses effectifs augmentent depuis le milieu des années 1980, et elle compte maintenant d’importantes sous-populations résidentes (Dawe et Stewart, 2010). Ces oiseaux perturbent et compactent le sol du littoral et dans les écosystèmes à chêne de Garry (Maslovat, obs. pers., 2022), ce qui pourrait dégrader l’habitat de la limnanthe de Macoun. Les espèces végétales exotiques envahissantes sont abordées à la menace 7.3 Autres modifications de l’écosystème.
1.1 Développement résidentiel et commercial : zones résidentielles et urbaines (impact faible)
Dans les sites de certaines sous‑populations, l’habitat de la limnanthe de Macoun a connu un déclin à cause de pressions liées au développement. Des sous‑populations historiques sont disparues en raison du développement urbain, notamment à cause de la construction de terrasses, de l’aménagement de lotissements ou de la construction d’habitations, du brûlage, de l’installation de conduites d’eau et du remblayage avec du gravier. Depuis 1988, quatre sous‑populations et de multiples sites au sein de sous-populations ont disparu (disparition confirmée) ou sont considérés comme probablement disparus. Les activités de développement endommagent directement l’habitat et peuvent aussi modifier le régime hydrologique, ce qui a une incidence sur les suintements dont la limnanthe de Macoun a besoin pour survivre (COSEWIC, 2004). On prévoit que les menaces futures associées au développement seront faibles, car la plupart des sous-populations connues se trouvent sur des terres publiques. Si l’on exclut la sous-population de la baie Whirl, seulement 2 % des individus se trouvent sur des terres privées.
1.2 Zones commerciales et industrielles (impact faible)
Il est possible que les sous‑populations se trouvant sur les terres du ministère de la Défense nationale (MDN) soient touchées par la construction d’installations ou d’autres activités de développement. Les sous‑populations sur les terres du MDN représentent 37 % de la population (excluant la sous‑population de la baie Whirl); cependant, les individus se trouvent dans des zones interdites, et les membres du personnel connaissent les sites de l’espèce.
6.1 Intrusions et perturbations humaines : activités récréatives (impact faible)
La limnanthe de Macoun pousse dans des parcs publics et des zones récréatives, où le piétinement de l’habitat est intense. Le piétinement léger semble être bénéfique pour l’espèce, car il limite la compétition exercée par les espèces végétales envahissantes. L’impact du piétinement est faible en hiver et au début du printemps, lorsque les zones sont trop humides pour faire l’objet d’une circulation intense, mais il est élevé en été, alors que les activités récréatives sont nombreuses et que le piétinement peut même détruire les graminées envahissantes (COSEWIC, 2004). Le piétinement excessif peut entraîner le compactage du sol et, bien que la limnanthe de Macoun puisse pousser sur un sol compacté, les plantes seront plus petites et produiront probablement moins de graines (Maslovat, obs. pers., 2022).
Les activités récréatives peuvent également propager des espèces végétales envahissantes, notamment la soliva sessile (Soliva sessilis), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum) et le pâturin bulbeux (Poa bulbosa), ce qui peut accroître la compétition pour l’humidité et la lumière dans les zones de suintement (voir la menace 7.3 Autres modifications de l’écosystème).
7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact faible)
Les espèces végétales exotiques envahissantes constituent une menace importante pour la limnanthe de Macoun, mais elles n’ont actuellement qu’un impact faible. Les espèces végétales exotiques représentent près de la moitié de toutes les espèces vasculaires et constituent maintenant la strate herbacée dominante dans les écosystèmes à chêne de Garry et les écosystèmes connexes (COSEWIC, 2004).
Des arbustes envahissants, notamment le genêt à balais, qui pousse à proximité de l’habitat de près du tiers des sous‑populations, et l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus), qui pousse à proximité de l’habitat de deux sous‑populations, peuvent dégrader les conditions en faisant de l’ombre, en modifiant la structure de la végétation et la composition chimique du sol, ce qui peut créer des conditions plus favorables à d’autres espèces envahissantes (COSEWIC, 2004; Slesak, et al., 2016). Le lierre commun (Hedera helix) semble avoir causé la disparition de l’un des trois sites de la sous‑population du cap Gordon (Maslovat, obs. pers., 2022). Il semble que la ronce remarquable (Rubus spectabilis) soit en train de supplanter les individus de l’espèce dans un site (Miskelly, comm. pers., 2022).
Des graminées vivaces exotiques envahissantes dominent maintenant la strate herbacée dans les écosystèmes à chêne de Garry et les écosystèmes connexes. Des espèces telles que la houlque laineuse (Holcus lanatus), l’agrostide fine (Agrostis capillaris), l’agrostide blanche (A. gigantea), le dactyle pelotonné (Dactylis glomeratus), l’ivraie vivace (Lolium perenne), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), l’agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera), la crételle des prés (Cynosurus cristatus), le pâturin bulbeux et le pâturin des prés (Poa pratensis) sont en compétition directe avec la limnanthe de Macoun pour capter l’humidité et parce qu’elles réduisent la quantité de sol dégagé dans les dépressions et les suintements au fil du temps. Les graminées annuelles exotiques, y compris la crételle hérissée (Cynosurus echinatus), la canche précoce (Aira praecox), la canche caryophyllée (A. caryophyllea), la vulpie faux‑brome (Vulpia bromide’s), la vulpie queue‑de‑rat (V. myuros), le brome mou (Bromus hordeaceus) et le brome à grappes (Bromus racemosus) contribuent à l’accumulation de chaume dans les dépressions, ce qui augmente la matière organique du sol, favorisant la croissance de la végétation et l’assèchement des mares, l’habitat devenant ainsi moins convenable pour la limnanthe de Macoun. De 1988 à 2003, les graminées envahissantes ont causé la perte de 7 sites (sur 18) (COSEWIC, 2004).
Les plantes herbacées non graminoïdes exotiques envahissantes font concurrence à la limnanthe de Macoun. Le trèfle souterrain est présent dans l’habitat de nombreuses sous‑populations (COSEWIC, 2004; Maslovat, obs. pers., 2022), de même que l’anthrisque des dunes (Anthriscus caucalis). La soliva sessile, une espèce exotique récoltée pour la première fois en Colombie-Britannique en 1996 (Lomer, 1997), constitue une menace persistante dans les parcs Ruckle et Uplands (Maslovat, obs. pers., 2022). Ces espèces exotiques ont besoin d’un habitat comportant des dépressions humides, bien qu’elles préfèrent les conditions légèrement plus sèches qui caractérisent la lisière de l’habitat principal de la limnanthe de Macoun (COSEWIC, 2004).
10.2 Tremblements de terre et tsunamis (impact inconnu)
Les zones à basse altitude pourraient être touchées par des tsunamis, mais l’impact est inconnu. L’île de Vancouver se trouve dans une zone sismique, mais il est peu probable qu’un tremblement de terre, même important, ait un impact sur l’habitat de l’espèce.
Facteurs limitatifs
La limnanthe de Macoun est confinée à un habitat spécialisé, qui est naturellement rare dans le paysage. Les caractéristiques biophysiques qui pourraient être limitatives comprennent la disponibilité d’un sol dégagé et une humidité suffisante dans les suintements ou les mares pendant la période de croissance, d’octobre à mars.
La dispersion des nucules est limitée, ce qui empêche l’expansion des sous-populations et l’établissement de nouvelles sous‑populations.
La limnanthe de Macoun est autocompatible. Ses sites sont géographiquement isolés dans des fragments d’habitat, le pollen et les graines se dispersant peu entre sous-populations. Les conséquences de l’isolement génétique (dépression de consanguinité, dérive génétique, diminution de la capacité d’adaptation aux changements environnementaux, etc.) ne sont pas connues pour la limnanthe de Macoun. De faibles niveaux de diversité génétique en raison d’obstacles au flux génique ont été observés chez des espèces de Limnanthes de la Californie, qui sont restreintes de manière semblable aux mares printanières isolées. La germination de graines du réservoir de semences constitué dans le passé pourrait permettre de rétablir une grande diversité génétique au sein des sous‑populations (Sloop et al., 2011).
Nombre de localités
L’espèce compte 31 sous‑populations existantes et, selon l’évaluation des menaces pesant sur la population canadienne, au moins 36 localités (d’après les menaces principales) et très probablement 39, étant donné que l’occurrence d’élément no 17 se trouve sur des terres privées de multiples propriétaires fonciers (tableau 3). À l’intérieur d’une même localité, le nombre de sites varie de 1 à 26.
No d’OE du CDC de la C.‑B. | Nom de l’OE du CDC de la C.‑B. | Propriété des terres | Description du site | Principales menaces |
---|---|---|---|---|
1 | (Baie à l’ouest-nord-ouest du) cap Beechy | Terres régionales | Parcs du DRC (parc régional East Sooke – pointe Cabin) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
2 | Pointe Creyke, parc régional East Sooke | Terres régionales | Parcs du DRC | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
3 | Réserve indienne no 2 de Becher Bay, à l’ouest de la pointe Rocky | Territoire domanial | Réserve indienne de Becher Bay (possiblement plusieurs sites) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
5 | (À l’ouest de la) pointe Church | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
6 | Pointe Rocky, est | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
10 | Anse Quarantine, Victoria | Territoire domanial | Service correctionnel Canada (établissement correctionnel William Head) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
11 | Colline Mary, versants sud‑est et sud‑ouest | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Développement résidentiel et commercial |
12 | Colline Mary, base nord‑est | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
13 | (900 mètres à l’ouest de la) pointe Ash (historique) | Inconnue | Sans objet | Historique |
14 | Pearson College | Terres privées | Au nord du Pearson College, au sud‑est de la colline Montreul | Développement résidentiel et commercial |
15 | Parc régional Devonian | Terres régionales | Parcs du DRC | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
15 | Parc régional Devonian, Metchosin | Terres privées | Au sud du parc Devonian | Développement résidentiel et commercial |
16 | Parc Saxe Point, Victoria | Terres régionales | Township of Esquimalt | Activités récréatives |
17 | Colline Montreul | Terres privées | Six sous‑populations sur des terrains visés par quatre titres fonciers; quatre sites | Développement |
20 | Cap Albert | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Développement résidentiel et commercial |
21 | (Au nord de l’) anse Arbutus | Terres privées | Covenant de conservation détenu par la municipalité de Saanich | Présumée disparue |
22 | Île Hornby, pointe Downes | Terres privées | Porpoise Crescent et Blue Whale Lookout Road, au nord de la pointe Downes | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
23 | Lieu historique national Fort Rodd Hill | Territoire domanial | Parcs Canada | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
24 | Pointe Yew | Territoire domanial | Parcs Canada (parc du lieu historique national du Phare-de-Fisgard) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
25 | Cap Ashe | Territoire domanial | Réserve des Premières Nations | Présumée disparue |
27 | Pointe Harling, Oak Bay | Terres privées | Chinese Benevolent Society (parc Trafalgar/cimetière chinois) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
27 | Pointe Harling | Parc régional | À l’est du cimetière chinois | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
28 | Réserve écologique des îles Trial, Victoria | BC Parks | Réserve écologique | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
28 | Réserve écologique des îles Trial, Victoria | Terres provinciales | Installations de communication | Développement résidentiel et commercial; Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
29 | Pointe Gonzales, Victoria | Terres privées | Victoria Golf Club | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
30 | Îles Chatham, pointe Heritage | Territoire domanial | Réserve des Premières Nations | Activités récréatives |
31 | Parc Uplands, Victoria | Terres régionales | Municipalité d’Oak Bay | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
33 | Cap Gordon, Leyns Road, parc Glencoe Cove | Terres régionales | District de Saanich (anse Glencoe – parc municipal Kwatsech) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
34 | Pointe Yellow, Ladysmith | Terres privées | Yellow Point Lodge | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
34 | Pointe Yellow, Ladysmith | Territoire domanial | Réserve de la Première Nation Chemainus | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
36 | Pointe Eleanor | Terres privées | Sans objet | Disparue |
37 | Île Saltspring, parc provincial Ruckle, pointe Beaver | Terres provinciales | BC Parks (parc Ruckle) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
43 | Île Gabriola, parc provincial Drumbeg | Terres provinciales | BC Parks | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
44 | (750 m au nord de la) baie Ross, Victoria | Terres provinciales | Government House | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
45 | View Royal | Terres privées | Sans objet | Disparue |
46 | Île Inskip | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
48 | (Au nord de la) réserve indienne no 2 de Becher Bay | Terres privées | Sans objet | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Développement résidentiel et commercial |
49 | Baie Pedder, Metchosin | Terres privées | Pearson College | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
50 | Baie Whirl, Metchosin | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Absence de travail du sol pour préserver un habitat unique |
51 | (0,2 km au nord-ouest du) cap Turkey, Oak Bay | Terres régionales | Municipalité d’Oak Bay (parc Queens) | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; Activités récréatives |
52 | Pointe Ogden | Inconnue | Sans objet | Historique |
Pas de no d’OE | Cap Duntze | Territoire domanial | Ministère de la Défense nationale | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes |
Protection, statuts et classements
Statuts et protection juridiques
Au Canada, la limnanthe de Macoun a été inscrite comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril le 15 août 2006 (Government of Canada, 2011). Elle ne figure pas sur la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, 2022) et n’a pas été évaluée par l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (IUCN, 2022).
Statuts et classements non juridiques
La limnanthe de Macoun est classée « en péril » (S2?Note de bas de page 1) en Colombie-Britannique et « en péril » (N2?) au Canada. À l’échelle mondiale, elle a été classée « en péril » (G2?) en 2020 (NatureServe, 2021).
Protection et propriété de l’habitat
Le tableau 3 indique le régime de propriété des terres où sont présentes les sous‑populations de limnanthe de Macoun. Les sites existants sont ventilés comme suit : 11 sites gérés par le gouvernement fédéral (8 sites sur des terres du ministère de la Défense nationale; 2 sites sur des terres de l’Agence Parcs Canada; 1 site sur un terrain du Service correctionnel du Canada), 3 sites sur des terres de réserve des Premières Nations (et un quatrième présumé disparu), 5 sites sur des terres gérées par la province (2 sites dans des parcs provinciaux [BC Parks]; 1 site dans une réserve écologique; 1 site sur le terrain de Government House; 1 site sur le terrain d’installations de télécommunications provinciales); 8 sites dans des parcs régionaux et 9 occurrences sur des terres appartenant à des propriétaires privés (et 2 sites disparus et 1 site présumé disparu). Le nombre de sites ci‑dessus et le nombre de sous‑populations existantes (31) divergent, car il y a plus d’un régime foncier dans le cas de certaines des sous‑populations qui comptent de multiples sites.
L’habitat essentiel a été désigné et cartographié pour 30 sous‑populations, et le gouvernement du Canada est en consultation avec la Première Nation des Songhees afin de désigner l’habitat essentiel dans un autre site (îles Chatham, pointe Heritage) (Parks Canada Agency, 2013).
La Réserve écologique Trial Islands a été établie pour protéger la limnanthe de Macoun (COSEWIC, 2004).
Les sous‑populations situées sur des terres privées ne sont pas protégées, à l’exception d’un site pour lequel une covenant de conservation est inscrit sur le titre foncier. Toutefois, il s’agit d’un site présumé disparu (Fairbarns, 2017; Maslovat, obs. pers., 2022).
Remerciements
Les rédacteurs du rapport de situation tiennent à remercier Laura Matthias d’avoir fourni la photo de la couverture. Ils remercient vivement Nathan Fisk, James Miskelly, Matt Fairbarns et Wylie Thomas pour les dénombrements d’individus et les renseignements fournis sur les sous‑populations. Ils sont très reconnaissants envers Joanne Levesque et Marc Lefrançois (Service correctionnel du Canada), Jill Robinson et Jeanette Mollin (Capital Regional District Parks), Erica McClaren (BC Parks) et les propriétaires de terres privées, qui leur ont permis d’accéder aux sites pour les relevés. Ils remercient Alain Filion d’avoir préparé la carte de la répartition et d’avoir calculé la superficie de la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation (IZO) pour le présent rapport. Ils apprécient grandement la contribution des personnes et des organismes qui ont révisé les versions préliminaires du présent rapport, notamment Bruce Bennett (Centre de données sur la conservation du Yukon), Sean Blaney (Centre de données sur la conservation du Canada atlantique), Mannfred Boehm (Université de la Colombie-Britannique), Syd Cannings (Service canadien de la faune), Brenda Costanzo (retraitée, Province de la Colombie-Britannique), Nathan Fisk (Agence Parcs Canada), Gina Schalk (Environnement et Changement climatique Canada) et Linda Takahashi (Service canadien de la faune). Les rédacteurs tiennent également à remercier Del Meidinger, qui les a aidés tout au long du processus de rédaction, de même que tous les experts qui ont accepté de partager leurs connaissances et leur expertise sur l’espèce.
Experts contactés
- Asencio, Shannon, gestionnaire des collections, Collection nationale de plantes vasculaires, ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Ottawa (Ontario).
- Batten, Ryan, botaniste, British Columbia Conservation Data Centre, Beacon Botanical Research, Victoria (Colombie-Britannique).
- de Forest, Leah, spécialiste de la conservation des espèces, Agence Parcs Canada, Halifax (Nouvelle-Écosse).
- Doubt, Jennifer, conservatrice, Botanique, Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario).
- Fairbarns, Matt, botaniste, Aruncus Consulting, Victoria (Colombie-Britannique).
- Filion, Alain, agent de projets scientifiques et SIG, soutien scientifique au COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).
- Fisk, Nathan, agent de gestion des ressources, Parcs Canada, Colwood (Colombie-Britannique).
- Govindarajulu, Purnima, Unit Head, Species Conservation Unit, Conservation Science Section, Ecosystems Branch, Ministry of Environment and Climate Change Strategy, Victoria (Colombie-Britannique)
- Kroeker, Nicole, Species Conservation Implementation Manager for Parks Canada, Victoria (Colombie-Britannique).
- Lake, Randal, chef, Affaires réglementaires, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Nanaimo (Colombie-Britannique).
- McClaren, Erica, spécialiste de la conservation, West Coast Region, BC Parks, Ministry of Environment and Climate Change Strategy, Black Creek (Colombie-Britannique).
- Miskelly, James, agent forestier, Centre de foresterie du Pacifique, Ressources naturelles Canada, Victoria (Colombie-Britannique).
- Penny, Jenifer, Program Botanist, BC Conservation Data Centre, BC Ministry of Land Water Resource Stewardship, Victoria (Colombie-Britannique)
- Pollard, Adriane, Manager of Environmental Services, District of Saanich, Saanich (Colombie-Britannique)
- Robinson, Jill, Senior Conservation Biologist, CRD Parks, Colwood (Colombie-Britannique)
- Roemer, Hans, botaniste, Victoria (Colombie-Britannique).
- Sadler, Kella, cheffe, Rétablissement des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Nanaimo (Colombie-Britannique).
- Schnobb, Sonia, spécialiste du soutien aux programmes, Secrétariat du COSEPAC, Gatineau (Québec).
- Shepherd, Pippa, Conservation des espèces et gestion des écosystèmes, scientifique III, Parcs Canada, Sidney (Colombie-Britannique).
- Straka, Jason, Program Ecologist, BC Conservation Data Centre, BC Ministry of Land Water Resource Stewardship, Victoria (Colombie-Britannique)
- Thomas, Wylie, botaniste, Victoria (Colombie-Britannique).
- Wu, Jenny, chargée de projets scientifiques, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).
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Sommaire biographique des rédacteurs du rapport
Carrina Maslovat est une biologiste spécialisée dans le domaine des communautés végétales en péril, plus particulièrement dans les écosystèmes à chêne de Garry. Elle a fait l’inventaire d’espèces végétales rares dans des parcs régionaux, municipaux, fédéraux et provinciaux, découvert de nouvelles sous‑populations d’espèces en péril et effectué le suivi de la vitalité et de l’abondance de populations de plantes rares. Elle a élaboré des plans de gestion pour des réserves naturelles, établi des pratiques exemplaires de gestion visant à réduire au minimum les répercussions sur les espèces en péril et conçu des projets de restauration écologique pour fournir de l’habitat à des espèces en péril. Elle a rédigé six rapports de situation du COSEPAC, quatre mises à jour de rapports de situation et plusieurs documents de planification du rétablissement.
Ryan Batten est un botaniste et un écologiste des plantes. Il possède 15 années d’expérience et se spécialise dans les espèces végétales rares, les milieux humides et l’inventaire de la biodiversité. Il a acquis de vastes connaissances sur la flore en effectuant des travaux sur le terrain en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario et au Nunavut. Il est membre actif du Flora Update Committee de la Colombie-Britannique et affilié à l’herbier du Royal BC Museum depuis 10 ans. En 2019, il a préparé le classement de toutes les plantes vasculaires de la Colombie-Britannique pour le programme fédéral Situation générale des espèces sauvages au Canada. Il travaille fréquemment avec le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, où il consacre la majeure partie de son temps à la rédaction de rapports de situation, à la cartographie des aires de répartition d’espèces rares et à la formation sur la méthodologie d’évaluation de la situation des espèces de NatureServe. Ses recherches actuelles portent notamment sur la floristique géospatiale, la dispersion favorisée par l’humain et les caractères de rareté.
Collections examinées
- Musée canadien de la nature (CAN) : CAN10090418 (Macoun 1875) TYPE ou ISOTYPE; CAN79440 (Macoun 1893); CAN79441 (Macoun 1893); CAN79436_x (Macoun 1908); CAN79436_y (Macoun 1908); CAN79437_x (Macoun 1908); CAN79437_y (Macoun 1908); CAN511446 (Macoun 1908); CAN511447 (Macoun 1908); CAN79438 (Newcombe 1919); CAN79439 (Newcombe 1919); CAN401307 (Harrison 1966)
- Consortium of Pacific Northwest Herbaria (consultée en ligne) : tous les spécimens mentionnés dans la collection d’origine. NY (William and Linda Steere Herbarium) (Macoun 1893); WTU (University of Washington Herbarium) (Calder 1961); WTU (Melburn 1963); WTU (Armstrong 1975)
- Ministère de l’Agriculture, Ottawa (DAO) : 28505 (Calder et MacKay 1961); 28917 (Calder et MacKay 1961); 28917 (Calder et MacKay 1961); non numéroté (Melburn 1961); 12576 (Douglas 1992)
- Royal British Columbia Museum (V) : V042223 (Macoun 1890); V003185 (Anderson 1900); V042219 (Newcombe 1914); V042222 (Newcombe 1915); V042220A (Newcombe 1917); V042221 (Newcombe 1917); V042224 (Newcombe 1919); V042225 (Newcombe 1919); V042226 (Newcombe 1919); V042227 (Newcombe 1919); V049847 (Newcombe 1919); V005573 (Carter 1919); V007396 (Hardy 1924); V007818 (Hardy 1926); V022784 (Hardy 1952); V022785 (Hardy 1952); V101742 (Melburn 1958); V062462 (Harrison 1973); V156407 (Ceska 1973); V077413 (Parker 1974); V156408 (Ceska 1974); V156409 (Ceska 1974); V156417 (Ceska 1974); V156418 (Ceska 1974); V156419 (Ceska 1974); V156420 (Ceska 1974); V156421 (Ceska 1974); V156441 (Ceska 1974); V069296 (Brayshaw 1974); V156442 (Ceska 1975); V094494 (Pojar 1976); V156405 (Ceska 1976); V156406 (Ceska 1976); V135973 (Douglas 1976); V156412 (Ceska 1977); V156414 (Ceska 1977); V156423 (Ceska 1977); V156424 (Ceska 1977); V156425 (Ceska 1977); V156426 (Ceska 1977); V156427 (Ceska 1977); V156428 (Ceska 1977); V156429 (Ceska 1977); V156430 (Ceska 1977); V156423 (Ceska 1977); V156433 (Ceska 1977); V156434 (Ceska 1977); V156435 (Ceska 1977); V156436 (Ceska 1977); V156437 (Ceska 1977); V156438 (Ceska 1977); V1565439 (Ceska 1977); V156440 (Ceska 1977); V156463 (Ceska 1977); V118459 (Ceska 1977); V087200 (Ceska 1977); V156415 (Pojar 1977); V156411 (Ceska 1978); V156413 (Ceska 1978); V135972 (Douglas 1978); V157786 (Ceska 1988); V157788 (Ceska 1988); V157802 (Ceska 1988); V177147 (Ceska 1989); V157923 (Douglas 1992); V158046 (Douglas 1992); V156464 (Ceska 1993); V164375Y (Ceska 1994); V206225 (Douglas 1998); V178624 (Ceska 2000); V218052 (Parnis 2009); V218020 (Miskelly 2014); V218020 ‘‘B” (Miskelly 2014)
- University of British Columbia (UBC) : V45426 (Henry 1913); V242452 (Carter 1919); V130492 (Schofield 1970); V146296 (Parker 1974); V212177 (Douglas 1992); V238548 (Manton 2010); V216889 (Ceska 2000)
Annexe 1. Calculateur des menaces pour la limnanthe de macoun
Tableau d’évaluation des menaces
Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème : Limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii)
Date : 2 octobre 2022
Évaluateurs : Del Meidinger (facilitateur, coprésident); Bruce Bennett (coprésident); Carrina Maslovat et Ryan Batten (rédacteurs du rapport); James Miskelly (RNCan); Nathan Fisk (Parcs Canada); Wylie Thomas (botaniste); Matt Fairbarns (botaniste); Syd Cannings et Linda Takahashi (SCF); Mannfred Boehm, Brenda Costanzo, Varina Crisfield, Anna Lesley Hargreaves et Jenifer Penny (membres du SCS)
Références : Programme de rétablissement (Parks Canada, 2013)
Impact des menaces | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - maximum de la plage d’intensité | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|
A (Très élevé) | 0 | 0 |
B (Élevé) | 1 | 0 |
C (Moyen) | 1 | 0 |
D (Faible) | 3 | 5 |
Impact global des menaces calculé | Élevé | Moyen |
Impact global des menaces attribué : C = Moyen
Ajustement de la valeur de l’impact global calculée – justifications : Valeur ajustée, car l’impact de nombreuses menaces se situe près de la limite inférieure de la plage de valeurs. Quelques menaces sont gérées, par exemple les espèces végétales envahissantes.
Impact global des menaces – commentaires : Plante annuelle; la viabilité de son réservoir de semences est inconnue. La durée de 3 générations pourrait varier de 10 à 15 ans ou plus (les semences d’autres espèces de limnanthes ont été entreposées au froid pendant 15 ans). La sous‑population de la baie Whirl est maintenue par le travail du sol et ne survivrait pas si cette pratique semestrielle était interrompue; elle est donc considérée comme une sous‑population gérée et n’est pas prise en compte dans la présente évaluation de l’impact des menaces.
Nombre | Menace | Impact | Impact (calculé) | Portée (10 proch. années) | Gravité (10 ans ou 3 gén.) | Immédiateté | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Développement résidentiel et commercial | D | Faible | Petite (1-10 %) | Élevée (31-70 %) | Élevée-modérée | Sans objet |
1.1 | Zones résidentielles et urbaines | D | Faible | Petite (1-10 %) | Élevée (31-70 %) | Élevée-modérée | Les sous‑populations présentes sur des terres privées sont menacées par des activités de développement telles que la construction de terrasses, l’aménagement de lotissements, l’installation de conduites d’eau et le remblayage avec du gravier. Ces activités, ainsi que le brûlage, ont entraîné la disparition de quatre sous‑populations depuis 1988. Portée de la menace que représentent les terres privées et le risque de développement : 2 %, sans tenir compte de la sous‑population de la baie Whirl. |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | D | Faible | Petite (1-10 %) | Extrême (71-100 %) | Modérée-faible | Construction sur les terres du MDN |
1.3 | Zones touristiques et récréatives | Sans objet | Négligeable | Négligeable (< 1 %) | Élevée-modérée (11-70 %) | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet |
2 | Agriculture et aquaculture | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.1 | Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.2 | Plantations pour la production de bois et de pâte | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.3 | Élevage de bétail | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.4 | Aquaculture en mer et en eau douce | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
3 | Production d’énergie et exploitation minière | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
3.1 | Forage pétrolier et gazier | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
3.3 | Énergie renouvelable | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
4 | Corridors de transport et de service | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
4.1 | Routes et voies ferrées | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
4.2 | Lignes de services publics | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
4.3 | Voies de transport par eau | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
4.4 | Corridors aériens | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5 | Utilisation des ressources biologiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.1 | Chasse et capture d’animaux terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.2 | Cueillette de plantes terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.3 | Exploitation forestière et récolte du bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.4 | Pêche et récolte de ressources aquatiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
6 | Intrusions et perturbations humaines | D | Faible | Restreinte (11-30 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet |
6.1 | Activités récréatives | D | Faible | Restreinte (11-30 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (menace toujours présente) | De nombreuses sous‑populations se trouvent dans des parcs ou des zones récréatives où le piétinement intense peut compacter le sol, ce qui réduit la vigueur des plantes. Le piétinement léger semble bénéfique, car il limite la concurrence. Les activités récréatives peuvent également propager les espèces végétales envahissantes (voir la catégorie 7.3). La menace que représentent les activités récréatives touche 20 % de la population. |
6.2 | Guerres, troubles civils et exercices militaires | Sans objet | Non calculé (en dehors de la période d’évaluation) | Grande (31-70 %) | Légère (1-10 %) | Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 gén.) | Les terres du MDN abritent 37 % de la population, sans tenir compte de la sous‑population de la baie Whirl. Cependant, les sous‑populations de l’espèce se trouvent dans des zones où l’accès est interdit. |
6.3 | Travail et autres activités | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
7 | Modifications des systèmes naturels | D | Faible | Généralisée (71-100 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet |
7.1 | Incendies et suppression des incendies | Sans objet | Négligeable | Généralisée (71-100 %) | Négligeable (< 1 %) | Élevée (menace toujours présente) | Il y a suppression des incendies dans toutes les zones; la restauration par brûlage est effectuée sur les terres du MDN – les zones ciblées ne font pas nécessairement partie de l’habitat de la limnanthe de Macoun, mais certaines zones d’habitat de l’espèce ont été touchées. D’autres brûlages de restauration sont prévus au cours des dix prochaines années. L’utilisation du feu (brûlage) pour la restauration est cependant limitée. L’administration du parc Uplands aimerait effectuer des brûlages, mais il y a une résistance locale parce que c’est une zone urbaine – des brûlages au lance‑flamme ont été effectués pour lutter contre la soliva sessile dans les endroits où elle pousse. Fort Rodd Hill : lutte contre les espèces envahissantes par des moyens mécaniques. Dans le passé, les Premières Nations ont effectué de nombreux brûlages dans le sud‑est de l’île de Vancouver pour maintenir la végétation de prairie. Le brûlage réduisait l’empiètement de la végétation ligneuse et dégageait temporairement les sites, mais les graminées envahissantes pouvaient toujours se rétablir après le brûlage. L’impact des incendies sur le réservoir de semences n’est pas connu, mais la température des feux d’herbe et de broussaille n’est pas aussi élevée que celles des feux de forêt. |
7.2 | Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
7.3 | Autres modifications de l’écosystème | D | Faible | Généralisée (71-100 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (menace toujours présente) | Les espèces non indigènes constituent la végétation dominante dans la plupart, voire la totalité, des sites. Les graminées vivaces envahissantes établies prospèrent, réduisant l’habitat disponible et absorbant l’humidité des sites. Les graminées annuelles sont également abondantes, entrant en compétition pour les ressources des sites et contribuant à l’accumulation de chaume, ce qui augmente la matière organique du sol et enrichit celui-ci pour les autres plantes. Des arbustes tels que le genêt à balais et l’ajonc d’Europe créent de l’ombrage sur les sites et fixent l’azote, ce qui enrichit le sol des sites et permet l’envahissement par d’autres espèces. Cette menace était abordée sous la catégorie 8.1 dans le Programme de rétablissement. Les espèces envahissantes constituent la principale menace ou la deuxième menace en ordre d’importance pour 87 % de la population. Dans le passé, l’impact était probablement faible. Dans le futur, l’impact pourrait être > 10 % si l’on met fin aux programmes d’élimination des espèces envahissantes. |
8 | Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques | CD | Moyen-faible | Restreinte-petite (1-30 %) | Élevée-modérée (11-70 %) | Élevée (menace toujours présente) | Sans objet |
8.1 | Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants | CD | Moyen-faible | Restreinte-petite (1-30 %) | Élevée-modérée (11-70 %) | Élevée (menace toujours présente) | Les espèces végétales envahissantes sont abordées sous la catégorie 7.3. Les grandes populations de bernaches du Canada non migratrices (introduites pour la chasse) constituent une menace dans toutes les zones dégagées et peuvent décimer une colonie locale. |
8.2 | Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Perturbations du sol et piétinement attribuables aux animaux, par exemple les glissades de la loutre de rivière. L’impact est négligeable; il n’a donc pas été évalué. |
8.3 | Matériel génétique introduit | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.4 | Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.5 | Maladies d’origine virale ou maladies à prions | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.6 | Maladies de cause inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9 | Pollution | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.1 | Eaux usées domestiques et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.2 | Effluents industriels et militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.3 | Effluents agricoles et sylvicoles | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.4 | Déchets solides et ordures | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.5 | Polluants atmosphériques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.6 | Apports excessifs d’énergie | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10 | Phénomènes géologiques | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/3 gén.) | Sans objet |
10.1 | Volcans | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10.2 | Tremblements de terre et tsunamis | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/3 gén.) | Sans objet |
10.3 | Avalanches et glissements de terrain | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
11 | Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents | BD | Élevé-faible | Généralisée (71-100 %) | Élevée-légère (1-70 %) | Élevée (possiblement à court terme, < 10 ans/3 gén.) | Sans objet |
11.1 | Déplacement et altération de l’habitat | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
11.2 | Sécheresses | BD | Élevé-faible | Généralisée (71-100 %) | Élevée-légère (1-70 %) | Élevée (possiblement à court terme, < 10 ans/3 gén.) | Un taux d’humidité élevé stimule la germination; les périodes de sécheresse au début du printemps peuvent avoir une incidence sur la production de graines. Le temps sec en automne et en hiver peut endommager les semis qui germent hâtivement. |
11.3 | Températures extrêmes | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Inconnue | Les basses températures hivernales peuvent retarder la germination. Les gels hivernaux peuvent tuer les plantes. Cependant, les basses températures hivernales peuvent aussi éliminer la végétation concurrente. La combinaison du froid et de la sécheresse est le principal problème. |
11.4 | Tempêtes et inondations | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (possiblement à court terme, < 10 ans/3 gén.) | Action des vagues; embruns salés. |
11.5 | Autres impacts | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
Classification des menaces d’après l’UICN‑CMP, Salafsky et al. (2008).