Limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Activités de recherche

Depuis la réalisation du rapport de situation du COSEPAC de 1988, les rédacteurs ont effectué 150 visites sur le terrain, au cours desquelles ils sont retournés voir de vieilles sous-populations connues de limnanthe de Macoun et en ont cherché de nouvelles. Pendant l’hiver 2002-2003, tous les sites (à l’exception d’un ou deux) ont été visités de nouveau, et l’effectif de chaque sous-population a été dénombré ou estimé.

On ne connaît pas la position exacte de la population d’où provenait le spécimen-type récolté par Macoun « à Victoria, dans des fossés ». Les tentatives de trouver l’espèce au coin du chemin Dallas et de la digue Victoria (observation de C.F. Newcombe au cours des années 1920) et sur le chemin West Burnside (observation de Macoun en 1875) ont échoué.

Depuis le rapport de situation du COSEPAC de 1988, sept nouveaux sites (populations) ont été découverts, à la pointe Church [4], au cap William [6], à la pointe Saxe [18], à Government House [19], au parc Arbutus Grove [25], à l’île Gabriola [31] et à l’île Hornby [32]. La découverte des sites de l’île Gabriola et de l’île Hornby a étendu l’aire de répartition connue d’une centaine de kilomètres vers le nord-ouest. À l’exception des populations énumérées ci-dessus, la plupart des nouvelles populations et sous-populations ont été trouvées à proximité de populations déjà connues. Une grande proportion des nouvelles sous-populations ont été découvertes dans des terrains militaires, où les recherches ont été plus intensives qu’avant 1988. La majorité des nouvelles sous-populations ont en fait été trouvées sur des terrains du ministère de la Défense nationale (MDN), et le site ayant le plus grand effectif se trouve sur le terrain du MDN situé à Rocky Point.

Abondance

D’après les derniers travaux effectués sur le terrain, il reste à l’échelle mondiale 28 populations (ou sites) de limnanthes de Macoun. Environ le tiers de ces populations sont formées d’au moins deux sous-populations; il reste actuellement 84 sous-populations connues, sur les 99 pour lesquelles nous avons des données (voir l’annexe).

Le rapport de situation du COSEPAC de 1988 énumérait 52 « populations », mais bon nombre devraient être traitées comme de simples sous-populations. En effet, si nous appliquons la définition actuelle de population (fondée sur une séparation minimale d’environ un kilomètre), le rapport de 1988 aurait dû faire état de 24 populations. Quatre des populations connues en 1988 ont été détruites, 7 nouvelles populations ont été découvertes (par suite de l’intensification des recherches) et une population a été rétablie.

La majorité des individus connus de l’espèce sont concentrés dans 12 « grandes » populations, et la majorité de ces populations comptent moins de 2 000 individus. Seulement 8 sous-populations comptent plus de 2 000 individus (sous-populations 5.12, 5.4, 7.1, 14.1, 18.1, 24.1, 24.3, 29.3). L’effectif total de l’espèce, au Canada et dans le monde, est estimé à environ 20 000 individus.

Fluctuations et tendances

Chez les plantes annuelles, les populations varient considérablement d’une saison à l’autre, et le nombre absolu d’individus de chacune des populations change d’année en année. Dans le rapport du COSEPAC de 1988, les rédacteurs du rapport avaient réparti les populations en trois classes de taille :

L’expérience des rédacteurs, qui surveillent les populations de limnanthe de Macoun depuis 1987, leur permet d’affirmer que ces classes décrivent assez bien la taille des populations. En effet, le nombre d’individus de chaque population demeure généralement dans les limites de la classe (petite, moyenne ou grande), malgré les fluctuations du nombre absolu d’une génération à l’autre, caractéristiques des plantes annuelles.

Des 52 occurrences signalées dans le rapport du COSEPAC de 1988 (sous le nom de « populations »), 29 p. 100 (15) ont disparu, 27 p. 100 (14) ont connu une baisse d’effectif, 19 p. 100 (10) ont conservé à peu près le même effectif, et 23 p. 100 (12) ont connu une hausse d’effectif.

La majorité des sous-populations qui ont disparu étaient petites, et la plupart ont été éliminées par la concurrence des graminées vivaces introduites.

Immigration de source externe

Aucune immigration à partir de populations situées à l’extérieur du Canada n’est possible, puisqu’il s’agit d’une espèce endémique.

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