Martinet ramoneur (Chaetura pelagica) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 13
Résumé technique
Chaetura pelagica
Information sur la répartition
Préciser la tendance (en déclin,
stable, en croissance, inconnue)
En déclin ?
Y a-t-il des fluctuations extrêmes
dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?
Non
Superficie de la zone d’occupation ( km2 )
Zone d’occupation estimée d’après les données des atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario et du Québec (100 km2 par carré d’atlas occupé, soit 165 000 km2 , plus une valeur estimée de 35 000 km2 pour les Prairies et le Canada atlantique.
Environ 200 000 km2
Préciser la tendance (en déclin,
stable, en croissance, inconnue).
(Atlas des oiseaux nicheurs)
-46 % sur 20 ans (de 1985 à 2004)
en Ontario
-35 % sur 15 ans (de 1989 à 2004)
au Québec
Un déclin d’environ 33 % sur 13,5 ans (ou 3 générations; moyenne des données de l’Ontario et du Québec)
Y a-t-il des fluctuations extrêmes
dans la zone d’occupation (ordre de grandeur > 1)?
Non
Nombre d’emplacements actuels connus ou inférés
Sans objet
Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin, stable,
en croissance, inconnue)
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes
du nombre d’emplacements (ordre
de grandeur > 1)?
Sans objet
Tendances en matière d’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue)
En déclin
Information sur la population
Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles)
Environ 11 820
Tendance de la population quant au nombre d’individus matures en déclin, stable, en croissance ou inconnue
En déclin
S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte)
Données tirées du Relevé des oiseaux nicheurs, déclin annuel de 2,4 % sur les 15 dernières années.
Déclin d’environ 28 % depuis les 3 dernières générations (13,5 ans);
déclin de > 95 % depuis 1968
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)?
Non
La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations, relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d. migration réussie de ≤ 1 individu/année)?
Non
Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance, inconnue)
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur > 1)?
Sans objet
Énumérer les populations et donner le nombre d’individus matures dans chacune : Sans objet
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
- Destruction des sites de nidification et de repos tout d’abord en raison de l’exploitation forestière des forêts anciennes et par la suite par la disparition des cheminées adéquates à la nidification et au repos.
- Fait partie d’un groupe d’oiseaux insectivores qui s’alimentent en vol et qui comprend les hirondelles et les engoulevents, dont les populations ont subi d’importants déclins en Amérique du Nord. On ne connaît pas la cause de ces vastes déclins.
Effet d’une immigration de source externe
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitats disponibles au Canada pour les individus immigrants?
Non
La possibilité d’une immigration de populations externes existe-t-elle?
Peu probable
Analyse quantitative
L’analyse laisse entendre un risque de disparition de 10 % au cours des 100 prochaines années si seulement 30 % des individus de 2 ans et plus se reproduisent.
Statut existant
COSEPAC : Menacée (2007)
Statut et justification de la désignation
Justification de la désignation : La population canadienne de cette espèce a subi un déclin de près de 30 % au cours des trois dernières générations (13,5 ans) et la zone qu’elle occupe a été réduite du tiers durant la même période. La population canadienne est estimée à quelque 12 000 individus. Bon nombre d’insectivores aériens, y compris cette espèce, les hirondelles et les engoulevents, ont souffert des déclins de populations partout dans les Amériques au cours des 30 dernières années. Les causes des déclins généralisés sont inconnues, mais comprennent vraisemblablement des répercussions sur les populations d’insectes en raison de l’utilisation des pesticides et de la perte d’habitat. De ce groupe d’espèces, la présente espèce a subi le déclin connu le plus grave, probablement à cause de la diminution constante du nombre de cheminées convenables où elle niche et où elle se repose. Très peu de sites naturels (de larges arbres creux) existent et les régimes actuels de gestion forestière portent à croire que peu de sites seront disponibles dans le futur. L’espèce est également confrontée à un important taux de mortalité lorsque des ouragans passent dans les voies de migration, ce qui pourrait devenir une importante source de perte pour la population si la fréquence de ces tempêtes venait à s’accroître dans le futur, comme certains modèles climatiques le laissent entrevoir.
Applicabilité des critères
Critère A (Population globale en déclin) :
Correspond au critère de la catégorie «espèce menacée », A2c, en raison du déclin de la zone d’occupation (33 % sur 3 générations). Les estimations du déclin de la population sur les trois dernières générations (28 %) ne correspondent pas au critère A2b, mais les déclins étaient plus abrupts juste avant cette période de 3 générations (déclin de la population de 95 % en 34 ans).
Critère B (Petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Ne s’applique pas; aire de répartition trop grande.
Critère C (Petite population globale et déclin) :
La population estimée (11 820) est légèrement trop grande, mais le critère de déclin de la catégorie « espèce menacée » est respecté (28 %).
Critère D (Très petite population ou aire de répartition limitée) :
Sans objet.
Critère E (Analyse quantitative) :
Probabilité de disparition de 10 % en 100 ans si tous les oiseaux âgés d’un an ne peuvent pas se reproduire en raison du manque de sites de nidification; cependant, les données de cette analyse sont trop peu fiables pour que cette dernière constitue un critère d’évaluation.