Pèlerin, Pacifique (Cetorhinus maximus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 14

Résumé technique

Cetorhinus maximus

Pèlerin
Population du Pacifique
Basking Shark

Répartition au Canada : Océan Pacifique


Information sur la répartition

Superficie de la zone d’occurrence ( km2 ) au Canada
Pacifique : aucun fondement pour estimer la répartition actuelle
Inconnue





Préciser la tendance (en déclin,
stable, en croissance, inconnue).

Réduction de l’effectif


Y a-t-il des fluctuations extrêmes
dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?

Peu probable



Superficie de la zone d’occupation ( km2 )
Pacifique : aucun fondement pour estimer la répartition actuelle

Inconnue





Préciser la tendance (en déclin,
stable, en croissance, inconnue).

Réduction importante de l’effectif


Y a-t-il des fluctuations extrêmes
dans la zone d’occupation (ordre de grandeur > 1)?

Peu probable



Nombre d’emplacements actuels connus ou inférés.

Distribution continue


Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin, stable,
en croissance, inconnue).

Sans objet



Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements (ordre de grandeur > 1)?
Quelques indices de variabilité interannuelle

Sans objet





Tendances en matière d’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue).

Inconnues
La population du Pacifique ne se trouve plus dans les aires d’importance historique


Information sur la population

Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population : indiquer en années, en mois, en jours, etc. ).
Probablement âgée de 22 à 33 ans



Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles).

Faible



Tendance de la population quant au nombre d’individus matures en déclin, stable, en croissance ou inconnue.

En déclin



S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte).

 >90% (inféré)





Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)?

Peu probable



La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations, relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d. migration réussie de ≤ 1 individu/année)?

Distribution continue







Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance, inconnue).

Sans objet



Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur > 1)?
Extrêmes possibles, mais aucune réelle population

Sans objet




Énumérer les populations et donner le nombre d’individus matures dans chacune.


Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

Les pêches par le passé et les programmes ciblés d’éradication sont la cause la plus plausible de la faible abondance du pèlerin observée aujourd’hui. Les contacts avec les engins de pêche représentent la seule réelle menace à laquelle est confrontée l’espèce au Canada de nos jours. Les pèlerins sont vulnérables à la prise et à l’emmêlement dans presque toutes les formes d’engins de pêche (sennes, filets maillants, lignes traînantes, trappes, palangres, filets à saumon et chaluts). À l’occasion, la prise accessoire est rapportée sur les côtes du Pacifique. Les collisions avec des bateaux ne sont pas souvent rapportées, mais peuvent également causer leur mort. La biologie et l’historique de la population laissent entendre qu’elle est particulièrement vulnérable à la mortalité causée par l’humain à long terme.


Effet d’une immigration de source externe

Statut ou situation des populations de l’extérieur?
États-Unis : probablement la même population qu’au Canada. Le nombre d’individus a sérieusement décru dans le principal site des États-Unis, en Californie.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Oui


Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Probablement


Y a-t-il suffisamment d’habitats disponibles au Canada pour les individus immigrants?

Oui



La possibilité d’une immigration de populations externes existe-t-elle?
L’abondance de l’espèce dans les eaux américaines a semblablement diminué.

Non


Analyse quantitative

[Fourni des détails sur les calculs, les sources de données, les modèles, etc.]
Non amorcée


Statut existant

COSEPAC : en voie de disparition (2007)
Union internationale pour la conservation de la nature (2000) : vulnérable à l’échelle mondiale (Globally-vulnerable); Atlantique Nord-Est, en péril (Endangered); Pacifique Nord, en péril (Endangered)
CITES : Annexe II


Statut et justification de la désignation : Pèlerin – population du Pacifique

Statut : En voie de disparition
Code alphanumérique : A2a; C1

Justification de la désignation : Cette espèce de requin est la seule espèce existante de la famille des Cétorhinidés. Partout sur le globe, l'espèce occupe les eaux tempérées des plateaux côtiers et existe sous la forme de deux unités désignables géographiquement isolées au Canada, celle de l'Atlantique et celle du Pacifique. L'espèce est vulnérable aux prises accessoires en raison de sa faible productivité intrinsèque. Les femelles ne parviennent à maturité que vers l’âge de 16 à 20 ans, leur période de gestation dure de 2,6 à 3,5 ans (la plus longue gestation connue chez les vertébrés), et elles ne donnent naissance qu'à environ six petits à la fois. L’espèce est particulièrement sujette à s'entremêler dans les engins de pêche ou à entrer en collision avec des bateaux en raison de sa grande taille, de sa tendance à nager près de la surface de l'eau, du fait qu'elle ne craint pas les bateaux et de son aire de répartition qui s’étend le long des côtes et qui chevauche des zones de pêche et de navigation. Avant 1970, les grands regroupements de ce requin étaient communs de manière saisonnière dans les eaux canadiennes du Pacifique, mais seulement six observations ont été confirmées depuis 1996. Cette réduction draconienne de l'abondance est attribuable à la pêche dirigée de l'espèce à des fins d'extraction d'huile de son foie (de 1941 à 1947) et à un programme d'éradication (jusqu’en 1970) dans le cadre duquel des centaines, voire des milliers d'individus ont été tués entre 1945 et 1970. La population historique minimale, reconstituée à partir des captures documentées, comptait au moins 750 individus, alors que la population actuelle est virtuellement nulle, indiquant un déclin de plus de 90 % en moins de deux générations. On pense que l'espèce migre de façon saisonnière entre le Canada et la Californie, où des regroupements régionaux ont été gravement amoindris par la pêche pratiquée par le passé. Une immigration de source externe du Canada est peu probable.


Applicabilité des critères

Critère A (Population globale en déclin) :
Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition » A2a (déclin de la population supérieur à 50 % au cours des 3 dernières générations, selon des observations directes. Il est possible que la réduction ou ses causes ne se soient pas arrêtées, qu’elles ne soient  pas comprises ou qu’elles ne soient pas réversibles).

Critère B (Petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Sans objet.

Critère C (Petite population globale et déclin) :
Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition » C1 (nombre d'individus matures inférieur à 2 500 et un déclin continu d'au moins 20 % en 2 générations (44 à 66 ans); seulement 6 observations confirmées depuis 1996, dont 4 pèlerins capturés en prises accessoires qui sont probablement morts).

Critère D (Très petite population ou aire de répartition limitée) :
peut s'appliquer puisque la population restante est estimée à moins de 250 individus, mais les estimations actuelles ne sont pas assez précises pour défendre cette conclusion.

Critère E (Analyse quantitative) :
Sans objet.

 

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