Perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC au Canada 2020
Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Perce-tige d’Aweme Papaipema aweme au Canada

Information sur le document
Données insuffisantes
2020
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEWIC. 2020. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xii + 53 p. (Registre public des espèces en péril).
Rapport(s) précédent(s) :
COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 27 p. (www.sararegistry.gc.ca/status/status_e.cfm).
Note de production :
Le COSEPAC remercie Jennifer Heron, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC, d’avoir supervisé et révisé le rapport de situation sur le perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario
K1A 0H3
Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Aweme Borer Papaipema aweme in Canada”.
Illustration/photo de la couverture :
Perce-tige d’Aweme ─ Photo de la couverture : Adulte posé sur une feuille de la plante hôte, tourbières du ruisseau St. Labre, Manitoba, 24 août 2019 (spécimen non capturé). Photo : K.E. Johnson.
COSEPAC sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation – Novembre 2020
Nom commun : Perce-tige d’Aweme
Nom scientifique : Papaipema aweme
Statut : Données insuffisantes
Justification de la désignation : Jusqu’à 2009, ce papillon nocturne avait été signalé dans seulement quelques sites au Canada. À cause d’une interprétation erronée des associations d’habitat et d’hypothèses fondées sur les sites de récolte connus, les recherches ont été menées dans les mauvais habitats durant de nombreuses années. En 2015, le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) a été confirmé à titre d’hôte larvaire de l’espèce, ce qui a permis de déterminer que les tourbières minérotrophes et les tourbières à végétation flottante constituent l’habitat principal de l’espèce. De plus, il a été établi que la chenille vit à l’intérieur de la tige de cet hôte, ce qui la rend difficile à détecter. De nouvelles mentions depuis le centre-est de la Saskatchewan jusqu’à la vallée de l’Outaouais, en Ontario, sont venues élargir l’aire de répartition géographique de l’espèce et donnent à penser que celle-ci est probablement plus commune et répandue que ce que l’on croyait auparavant. Cependant, beaucoup de milieux convenant à l’espèce à l’intérieur de son aire de répartition n’ont pas encore fait l’objet de relevés. La taille et les tendances des populations sont inconnues. Compte tenu de ces inconnues, le statut de l’espèce est passé de « en voie de disparition » à « données insuffisantes ».
Répartition au Canada : Saskatchewan, Manitoba, Ontario
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 2006. Espèce étudiée en novembre 2020 et classée dans la catégorie « données insuffisantes »
COSEPAC résumé
Perce-tige d’Aweme
Papaipema aweme
Description et importance de l’espèce sauvage
Le perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) est un papillon nocturne d’une envergure de 33 à 37 mm. Les ailes antérieures sont brun clair avec des marques d’un brun plus foncé, et les ailes postérieures sont blanc-jaune pâle. La chenille présente des rayures latérales continues de couleur pâle.
Répartition
L’aire de répartition mondiale du perce-tige d’Aweme s’étend depuis le centre de la Saskatchewan jusqu’à l’Ontario en passant par le Manitoba, et vers le sud aux États-Unis jusqu’au Minnesota, au Wisconsin, au Michigan et à l’État de New York. L’espèce compte 22 sous-populations dans le monde. L’aire de répartition mondiale pourrait être beaucoup plus grande, car de vastes étendues d’habitat potentiel n’ont fait l’objet d’aucun relevé.
L’aire de répartition canadienne va du sud de l’Ontario jusqu’en Saskatchewan en passant par le Manitoba. Au Canada, il y a 13 sous-populations (12 existantes et une présumée disparue à cause de l’absence d’habitat convenable). L’espèce est probablement présente en Alberta, mais aucune mention ne confirme encore cette possibilité.
Activités de recherche
On en savait peu sur l’habitat du perce-tige d’Aweme avant 2005, et l’espèce n’avait pas été signalée depuis 70 ans. De 2009 à 2015, on a pu déterminer que l’espèce dépend des tourbières et confirmer qu’elle a pour plante hôte le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata). Depuis 2015, neuf nouvelles sous-populations ont été signalées au Canada.
Habitat
Le perce-tige d’Aweme se rencontre dans des tourbières minérotrophes riches à plantes graminoïdes et à strate arborée nulle ou éparse qui présentent une végétation flottante ou une eau stagnante peu profonde. L’habitat est variable et inclut les grandes tourbières minérotrophes dégagées, les tourbières minérotrophes de chenal traversant les milieux humides arborés ainsi que les tourbières riveraines bordant des lacs. Tous les habitats hébergent le trèfle d’eau, plante hôte de la chenille, et sont dominés par le carex à fruits tomenteux (Carex lasiocarpa) ainsi que d’autres carex. Certains habitats se trouvent à l’intérieur de complexes de tourbières d’une superficie de plus de 15 km2.
Biologie
Le perce-tige d’Aweme a un cycle vital annuel. Il ne compte qu’une période de vol par année, qui débute à la fin août au Canada et a une plus longue durée aux États-Unis. L’espèce produit des œufs hivernants qui éclosent au printemps. La chenille est monophage du trèfle d’eau et elle effectuerait sa nymphose sur les tiges de la plante hôte ou à l’intérieur de celles-ci. Les adultes, principalement les femelles, peuvent se déplacer à plusieurs kilomètres de leur habitat larvaire. Il est peu probable que la population soit gravement fragmentée.
Taille et tendances des populations
Les données sur l’abondance ou la répartition du perce-tige d’Aweme sont insuffisantes pour qu’on puisse évaluer les fluctuations ou les tendances au Canada ou ailleurs dans l’aire de répartition mondiale de l’espèce. Peu de signes d’une grande abondance de l’espèce ont été observés; plus de 150 adultes ont toutefois été observés dans un même site au cours d’une date de relevé. L’immigration de source externe est considérée comme possible compte tenu du potentiel de dispersion de l’espèce et de la proximité d’une sous-population, qui chevauche la frontière internationale. Le nombre de sous-populations et l’étendue des aires de répartition canadienne et mondiale devraient augmenter grâce à des activités de recherche additionnelles.
Menaces et facteurs limitatifs
Le perce-tige d’Aweme possède une vaste aire de répartition, et la plupart des sous-populations se trouvent dans des aires naturelles où elles sont soumises à peu de menaces immédiates. Les modifications de l’écosystème associées à la propagation de plantes indigènes et non indigènes constituent la principale menace pesant sur la sous-population de perce-tige d’Aweme la plus méridionale (no 11). Les effets des changements climatiques ou du développement qui modifient le régime hydrologique des tourbières pourraient avoir une incidence sur le développement des chenilles. En effet, les conditions trop sèches peuvent induire la sénescence prématurée de la plante hôte et ainsi causer la mort des chenilles, qui creusent des galeries dans les tiges de la plante hôte et dépendent de l’humidité de celles-ci pour demeurer en vie. À l’opposé, les inondations prolongées noient les plantes et les chenilles. Certains de ces effets pourraient être le résultat d’un déplacement de l’habitat et de sécheresses associés aux changements climatiques, qui sont actuellement considérés comme une menace probable dont la portée et la gravité sont inconnues.
Protection, statuts et classements
Le perce-tige d’Aweme figure sur la liste des espèces en voie de disparition de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale et est inscrit à la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario (LEVD). L’espèce n’est protégée par aucune loi provinciale en Saskatchewan et au Manitoba.
Le perce-tige d’Aweme est classé comme vulnérable à apparemment non en péril à l’échelle mondiale (G3G4) et nationale (N3N4). La situation de l’espèce est classée comme inconnue en Ontario (SU) et au Manitoba (SU). En Saskatchewan, l’espèce n’a pas été classée (SNR). La plante hôte n’est pas en péril. Une sous-population se trouve dans un parc provincial de l’Ontario et une autre, dans une base militaire canadienne, une est située sur un terrain privé et deux sont présumées être dans une propriété municipale. Sept sous-populations se trouvent sur des terres de la Couronne provinciale.
Résumé technique
Papaipema aweme
Perce-tige d’Aweme
Aweme Borer
Répartition au Canada : Saskatchewan, Manitoba, Ontario
Sujet | Information |
---|---|
Durée d’une génération | 1 an |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? | Inconnu |
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. | Inconnu |
[Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. | Inconnu |
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. | Inconnu |
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. | Inconnu |
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? | a. Inconnu b. Non c. Inconnu |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? | Inconnu |
Sujet | Information |
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Superficie estimée de la zone d’occurrence Zone d’occurrence = 643 879 km2 (d’après le plus petit polygone convexe entourant les sous-populations existantes, en territoire canadien) Zone d’occurrence = 663 748 km2 (d’après le plus petit polygone convexe entourant les sous-populations connues) |
643 879 km2 |
Indice de zone d’occupation (IZO) | 52 km2; toutefois, l’indice est probablement plus élevé compte tenu de l’habitat potentiel dans les portions centrales du nord de l’Alberta et le nord de l’Ontario. |
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? | a. Non b. Oui, probablement dans le cas de la plupart des souspopulations. |
Nombre de localitésNote de bas de page * | Sans objet |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? | Inconnu |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? | Inconnu |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? | Inconnu |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localitésNote de bas de page *? | Non |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? | Inconnu |
a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localitésNote de bas de page *? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? | Inconnu |
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) | Nombre d’individus matures |
---|---|
12 sous-populations existantes | Inconnu; plus grande abondance observée au cours d’une nuit >150 adultes |
Total | Inconnu |
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet; données insuffisantes
Menaces
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui, voir le tableau 4. Impact attribué faible.
7.3 Modifications de l’écosystème causées par le roseau commun et roseau d’Amérique (Phragmites envahissants et indigènes) – Impact faible
11.1 Déplacement et altération de l’habitat – Impact inconnu
11.2 Sécheresses – Impact inconnu
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?
- Capacité de dispersion, conditions météorologiques, facteurs ayant une incidence sur l’abondance et la répartition de la plante hôte.
Sujet | Information |
---|---|
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada | Lac Mulligan et lac Red, Minnesota. Voir le tableau 2. |
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? | Possible |
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? | Oui |
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? | Oui |
Les conditions se détériorent-elles au CanadaNote de bas de page +? | Non |
Les conditions de la population source (externe) se détériorent-ellesNote de bas de page +? | Non |
La population canadienne est-elle considérée comme un puitsNote de bas de page +? | Non |
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? | Oui, probablement. |
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non
Historique du statut
COSEPAC : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 2006. Espèce étudiée en novembre 2020 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».
Statut et justification de la désignation
Statut : Données insuffisantes. Sans objet
Justification de la désignation : Jusqu’à 2009, ce papillon nocturne avait été signalé dans seulement quelques sites au Canada. À cause d’une interprétation erronée des associations d’habitat et d’hypothèses fondées sur les sites de récolte connus, les recherches ont été menées dans les mauvais habitats durant de nombreuses années. En 2015, le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) a été confirmé à titre d’hôte larvaire de l’espèce, ce qui a permis de déterminer que les tourbières minérotrophes et les tourbières à végétation flottante constituent l’habitat principal de l’espèce. De plus, il a été établi que la chenille vit à l’intérieur de la tige de cet hôte, ce qui la rend difficile à détecter. De nouvelles mentions depuis le centre-est de la Saskatchewan jusqu’à la vallée de l’Outaouais, en Ontario, sont venues élargir l’aire de répartition géographique de l’espèce et donnent à penser que celle-ci est probablement plus commune et répandue que ce que l’on croyait auparavant. Cependant, beaucoup de milieux convenant à l’espèce à l’intérieur de son aire de répartition n’ont pas encore fait l’objet de relevés. La taille et les tendances des populations sont inconnues. Compte tenu de ces inconnues, le statut de l’espèce est passé de « en voie de disparition » à « données insuffisantes ».
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures)
Sans objet. Les données sont insuffisantes pour qu’un déclin de la population puisse être détecté, et il n’y a aucun signe concluant d’un déclin de la zone d’occurrence, de l’IZO ou de la qualité de l’habitat au cours des 10 dernières années.
Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation)
Sans objet. Correspond au critère B2 pour l’IZO (56 km2), mais la population n’est pas gravement fragmentée, et il n’y a aucun signe de déclin continu ou de fluctuations extrêmes.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin)
Sans objet. Nombre d’individus matures inconnu.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte)
Sans objet. Nombre d’individus matures inconnu; IZO et nombre de localités supérieur au seuil du critère D2 de la catégorie « espèce menacée ».
Critère E (analyse quantitative)
Sans objet. Données insuffisantes pour la réalisation d’une analyse quantitative.
Préface
Le perce-tige d’Aweme a été désigné comme étant en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en avril 2006 et inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en décembre 2007.
Avant la première évaluation de la situation de l’espèce par le COSEPAC (2006), l’espèce avait été récoltée seulement une fois depuis 1936 et avait été signalée dans cinq sites historiques additionnels à l’échelle mondiale (7 au total). En l’absence de données sur les lieux de capture et l’habitat associées aux spécimens de musée anciens, il était difficile de cibler les activités de recherche dans les milieux les plus susceptibles d’héberger l’espèce. À cause d’interprétations et de suppositions inexactes concernant l’habitat fondées sur les sept sites de récolte connus, les recherches ont été menées dans le mauvais type d’habitat pendant de nombreuses années. Les relevés mal ciblés ont notamment été réalisés dans une prairie mixte (Roughley, 2000), dans une savane à chêne à gros fruits dégradée (Jones, obs. pers., 2016), dans une savane à chênes (Friends of Pinery Provincial Park, 2019) et dans des sites occupés par des dunes, à cause des dunes entourant Aweme et de la couleur des adultes, qui s’apparente à celle du sable (COSEWIC, 2006). En 2015, il a été confirmé que le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) est la plante hôte des chenilles de l’espèce (Johnson et al., 2016), et il a été déterminé que l’espèce privilégie pour habitat les tourbières minérotrophes ou les tourbières à végétation flottante (Johnson et al., 2016; Johnson, 2019). Ces habitats contrastent fortement avec les milieux qu’on croyait associés aux sites de récolte historiques, mais la plante hôte était présente dans tous les sites historiques (COSEWIC, 2006; Johnson et al., 2016). Les activités de recherche ciblées subséquentes ont permis la découverte de neuf nouveaux sites au Canada, faisant passer à 12 le nombre de sous-populations existantes. La vaste aire de répartition potentielle de la plante hôte et les grandes superficies de tourbières présentes dans la région boréale canadienne, combinées à l’insuffisance des activités de recherche ciblant l’espèce dans cette aire boréale, donnent à penser que la situation de l’espèce est différente de celle initialement évaluée en 2006.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions
(2020)
Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Ordre : Lepidoptera (papillons nocturnes et diurnes)
Superfamille : Noctuoidea
Famille : Noctuidae (noctuelles)
Sous-famille : Noctuinae (selon Lafontaine et Schmidt, 2010)
Tribu : Apameini
Genre : Papaipema Smith
Espèce : Papaipema aweme (Lyman, 1908)
Nom scientifique : Papaipema aweme
Nom français : Perce-tige d’Aweme
Nom anglais : Aweme Borer
Aucune sous-espèce n’est reconnue (Quinter, 1983).
Synonyme : Gortyna aweme Lyman (1908)
Spécimen type : Holotype femelle, provenant d’Aweme, au Manitoba. Déposé dans la collection du Musée d’entomologie Lyman du Campus Macdonald de l’Université McGill, à Montréal, au Québec.
Le genre Papaipema Smith est un des plus grands genres de Noctuidés endémiques à l’Amérique du Nord, comptant au moins 48 espèces décrites (Lafontaine et Schmidt, 2010) et 5 espèces non décrites (Goldstein et Quinter, 2003), dont 27 espèces décrites au Canada (CBIF, 2014; Pohl et al., 2018). La diversité du genre atteint son maximum dans l’est de l’Amérique du Nord (Goldstein et Quinter, 2003), bien qu’il soit présent dans la plupart des régions tempérées d’Amérique du Nord.
Le perce-tige d’Aweme ne semble étroitement apparenté à aucune autre espèce et ne fait partie d’aucun complexe d’espèces ni d’aucun groupe d’espèces jumelles. Rien ne semble indiquer que les caractéristiques qui définissent l’espèce sont douteuses (Lafontaine, comm. pers., 2006).
Description morphologique
Adulte
Le perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme (Lyman)) est un papillon nocturne de taille moyenne d’une envergure de 33 à 37 mm (photo de la couverture). Les ailes antérieures sont brun clair et d’une couleur légèrement plus foncée près de leur base. Elles présentent aussi des lignes d’un brun plus foncé vers la base; une de ces lignes est continue et fait une courbe vers la base intérieure de l’aile. L’autre ligne est formée d’une série de barres disjointes. La frange et la zone terminale adjacente de l’aile antérieure sont brun foncé. Plusieurs taches brun foncé de grandeur et de forme similaires sont parfois présentes, mais elles peuvent être réduites à un petit anneau foncé ou être absentes. Les ailes postérieures sont blanc-jaune pâle et sont dépourvues de marques ou présentent des marques peu distinctes (Lyman, 1908). Les individus des deux sexes ont une apparence semblable (Johnson, comm. pers., 2019).
Le perce-tige d’Aweme ressemble à d’autres espèces du genre Papaipema, qui sont difficiles à identifier. En général, le perce-tige d’Aweme est plus petit et d’une couleur plus pâle et présente des marques plus estompées que les autres espèces du genre (cf.Note de bas de page 1 photos dans Handfield, 2011). Les espèces semblables au perce-tige d’Aweme incluent le P. apassionata; les deux espèces se rencontrent dans les mêmes habitats et ont des périodes de vol qui se chevauchent, mais le P. apassionata présente des marques orange et blanches distinctives sur ses ailes antérieures.
Chenille
La chenille (figure 1) mesure 30 à 31 mm de long et présente des rayures dorsales et subdorsales continues de couleur pâle sur les segments abdominaux 1 à 4 (Johnson et al., 2017; McBride et Wiker, 2017). Ces marques s’estompent au fil de la maturation de la chenille (McBride et Wiker, 2017), phénomène également observé chez d’autres espèces du genre Papaipema(Hessel, 1954). La chenille possède de minuscules bosses sur son tégument et est d’une couleur globale pâle, deux caractéristiques qui la distinguent de la chenille des autres espèces du genre Papaipema(McBride et Wiker, 2017).

Figure 1 Chenille du perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) extraite d’une tige de trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), au lac Deschambault (no 1), en Saskatchewan, le 19 juillet 2019. Photographie : K.E. Johnson.
Longue description
Figure 1. Photo d’une chenille de perce-tige d’Aweme extraite d’une tige de trèfle d’eau, montrant la couleur globale pâle de celle-ci.
Chrysalide
La chrysalide est typique du genre et est plus large dans la partie thoracique que dans la partie abdominale (McBride et Wiker, 2017).
Œufs
Les œufs ont une largeur de 0,5 mm et une hauteur de 0,3 mm, sont légèrement aplatis et présentent de longues crêtes longitudinales. Ils sont blanc ou crème au moment de la ponte et, s’ils sont fertiles, deviennent havane clair après quelques jours (McBride, comm. pers., 2020).
Structure spatiale et variabilité de la population
La structure spatiale et la variabilité de la population de perce-tige d’Aweme n’ont pas été étudiées au Canada ni aux États-Unis. L’espèce n’a fait l’objet d’aucune étude génétique.
Unités désignables
Le perce-tige d’Aweme ne compte qu’une unité désignable au Canada. L’espèce est présente dans certaines parties des écozones des Plaines boréales et du Bouclier boréal ainsi que dans la portion nord des écozones des Prairies et des Plaines à forêts mixtes. L’espèce ne compte aucune sous-espèce, aucune différence phénotypique locale n’a été observée, et on ne dispose d’aucun renseignement sur la structure génétique de la population.
Importance de l’espèce
Le perce-tige d’Aweme n’est pas un ravageur agricole. Rien n’indique que l’espèce a ou a déjà eu une importance culturelle ou économique pour les peuples autochtones. Le perce-tige d’Aweme est rare et son cycle vital est inconnu, de sorte qu’il a reçu beaucoup d’attention de la part des lépidoptéristes amateurs et professionnels (COSEWIC, 2006; Morton, comm. pers., 2006; Stead, comm. pers., 2016).
Répartition
Aire de répartition mondiale
L’aire de répartition mondiale du perce-tige d’Aweme s’étend depuis le centre de la Saskatchewan, le Manitoba et l’Ontario jusque dans le nord du Minnesota, du Wisconsin, du Michigan et de l’État de New York (figure 2). Il y a toutefois des incertitudes quant à l’aire de répartition mondiale; en effet, celle-ci pourrait être plus grande que celle actuellement connue, car l’habitat de l’espèce et l’aire de répartition de son hôte larvaire dans les régions boréales canadiennes (Scoggan, 1979) n’ont pour la majeure partie pas fait l’objet de relevés visant les papillons nocturnes (Schmidt, comm. pers., 2019).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Aweme Borer Global distribution = Répartition mondiale du perce-tige d’Aweme
Extant = Existante
Historical = Historique
Extirpated = Disparue
Lake Superior = Lac Supérieur
Lake Michigan = Lac Michigan
Lake Huron = Lac Huron
Lake Erie = Lac Érié
Kilometers = kilomètres
Figure 2 Répartition mondiale du perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme). Sources de données : COSEWIC (2006), Jones (2015), Johnson (2017), Johnson et al. (2017), Johnson (2019), Johnson, comm. pers., (2019). Carte créée par Sydney Allen (Secrétariat du COSEPAC).
Longue description
Figure 2. Carte de l’aire de répartition mondiale du perce-tige d’Aweme au Canada et aux États-Unis indiquant les sous-populations existantes, historiques et disparues.
Il y a, à l’échelle mondiale, 23 sous-populations connuesNote de bas de page 2 : 21 existantes, une historiqueNote de bas de page 3 et deux disparuesNote de bas de page 4 (tableaux 1 et 2). Treize de ces sous-populations se trouvent au Canada, et dix, aux États-Unis. L’aire de répartition mondiale et le nombre de sous-populations ont augmenté depuis la préparation du précédent rapport de situation du COSEPAC (COSEWIC, 2006), en partie grâce à la confirmation de l’identité de la plante hôte larvaire et de l’habitat spécifique de l’espèce, constitué de tourbières dont des tourbières minérotrophes ainsi qu’aux activités de recherche subséquentes ciblées dans ce type d’habitat.
Aire de répartition canadienne
L’aire de répartition canadienne du perce-tige d’Aweme va du lac Deschambeault, dans le centre de la Saskatchewan, jusqu’à l’île Manitoulin et Grand Bend, en Ontario, en passant par le centre du Manitoba (figure 3).
Il y a 13 sous-populations du perce-tige d’Aweme au Canada : 12 existantes/ historiqueNote de bas de page 5 (nos 1 à 12) et 1 disparue3 (no 13) (figure 3; tableau 1). Des 12 sous-populations existantes/historique, une se trouve en Saskatchewan, huit, au Manitoba, et trois, en Ontario. La sous-population disparue avait été signalée à Grand Bend, en Ontario.
No de la sous-population (no de l’OE) | Nom de la sous-population | Date de la première mention | Activités de recherche intermédiaires et/ou années des mentions | Date de la mention la plus récente | Régime foncier | Nom de la personne ayant capturé le spécimen ou effectué l’observation et collection de muséeNote de bas de page 6 | Référence | Statut | Abondance maximale observée | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1a et 1b (17342) | Lac Deschambault, Saskatchewan | 22 août 2016 | Aucune | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | K.E. Johnson CNC |
Johnson (2017, 2019) | Existante | 15 adultes 2016 17 adultes et 8 chenilles (mais probablement beaucoup plus) 2019 |
Sous-population potentiellement grande; habitat potentiel vaste. |
2 | Lac First Central, Manitoba | 21 août 2016 | Aucune | 21 août 2016 | Couronne provinciale | K.E. Johnson CNC |
Johnson (2017) | Existante | 1 adulte | Sans objet |
3 | Lac Katimik, Manitoba | 15 août 2017 | 20 juillet 2019, chenilles recherchées sans succès | 15 août 2017 | Couronne provinciale | K.E. Johnson CNC |
Johnson (2017) | Existante | > 5 adultes | Les adultes n’ont pas tous été dénombrés |
4 | Aweme, Manitoba | 24 août 1905 | Inconnues, mais probablement de grande ampleur | 24 août 1905 | Inconnu; probablement privé; le site présumé ne se trouve pas à Criddle Homestead | N. Criddle a capturé 3 spécimens, déposés au LEMQ, à la CNC, et au NHMUK | COSEWIC (2006) | Historique; présumée existante | 3 adultes capturés sur 3 nuits | Charles Bird (comm. pers., 2019) a passé du temps au Criddle Homestead (résidence de la personne ayant récolté les spécimens de perce-tige d’Aweme) dans sa jeunesse, où il a notamment piégé des papillons de nuit avec son père, Ralph Bird, et Norman Criddle (auteur de la capture en 1905 du spécimen associé à la sous-pop. no 4 - Aweme). Selon Charles Bird, le site d’où provient le plus probablement le spécimen de 1905 d’Aweme est une tourbière à mélèzes située dans un méandre mort de la rivière Assiniboine, car cet endroit était un des favoris de Criddle et se trouve beaucoup plus près du Criddle Homestead que les tourbières du ruisseau Epinette (no 5), qui sont à plus de 20 km d’Aweme (no 4). Cette tourbière à mélèzes n’a pas été revisitée, mais elle présente de l’habitat convenable d’après les images satellitaires. |
5 | Ruisseau Epinette, Manitoba (base des Forces canadiennes Shilo adultes) | 14 août 2017 | Aucune | 14 août 2017 | Couronne fédérale; base des Forces canadiennes Shilo (ministère de la Défense nationale) | K.E. Johnson; aucun spécimen déposé dans un musée | Johnson (2017) | Existante | > 66 | Les adultes posés sur les toiles ou en vol n’ont pas tous été dénombrés. Ce site a fait l’objet de relevés infructueux en 2016 (24 août 2016), mais l’espèce y a été signalée en 2017. |
6 | Tourbières du ruisseau St. Labre, Manitoba | 24 août 2019 | Aucune | 24 août 2019 | Couronne provinciale | K.E. Johnson; aucun spécimen déposé dans un musée | Johnson (2019) | Existante | > 150 sur une toile; 51 dans un piège |
Principalement des mâles, > 20 femelles; piégeage au moyen de lampes UV et de lampes à vapeur de mercure et de toiles |
7 | Tourbière Sundown, Manitoba | 13 août 2017 | Aucune | 13 août 2017 | Couronne provinciale | K.E. Johnson; aucun spécimen déposé dans un musée | Johnson (2017) | Existante | 1 adulte | Sans objet |
8 | Tourbière du ruisseau Pine, Manitoba | 23 juin 2016 | Aucune | 2019 | Couronne provinciale | K.E. Johnson CNC |
Johnson et al. (2017); McBride et Wiker (2017); Johnson, données pers. | Existante | Données non disponibles | Relevé visant les chenilles sur une journée; confirmation de la présence du perce-tige d’Aweme à la tourbière du ruisseau Creek (no 8) en juin (Johnson et al., 2016). Deux sites additionnels durant au moins une nuit, à des dates indéterminées entre 2005 et 2016 (Johnson et al., 2016). |
9 | Tourbières de la rivière Reed, Manitoba | 23 août 2019 | Aucune | 23 août 2019 | Couronne provinciale | K.E. Johnson | Johnson (2019) | Existante | 7 adultes | Sans objet |
10 (117892) |
Agassiz Peatlands, Ontario | 29 août 2016 | Aucune | 29 août 2016 | Couronne provinciale; réserve naturelle provinciale de l’Ontario | K.E. Johnson | Johnson (2017) | Existante | 1 adulte abîmé | Le relevé a probablement été réalisé en dehors de la principale période de vol, probablement à la fin de celle-ci compte tenu du spécimen abîmé. |
11 (94959) |
Lac Pike / lac Turtle, île Manitoulin, Ontario | 19 août 2005 (Lac Pike) | 2010 (Lac Pike) 2016 (lac Turtle) |
19 août 2005 | Private | J.K. Morton CNC |
Morton, données pers.; COSEWIC (2006); Morton et Venn, 2000; Jones, obs. pers., 2016 | Existante | 1 adulte (mâle) capturé en 2005 | Spécimen non récolté à l’intérieur ou à proximité d’une tourbière minérotrophe; l’habitat le plus proche se trouve au lac Turtle (∼7 km à l’est-sud-est), soit un des deux endroits où la plante hôte est présente dans le nord-est de l’île Manitoulin. Il y avait eu de fortes tempêtes et des vents atteignant 37 km/h la journée précédant la date de capture (Environment and Climate Change Canada, 2019), ce qui a pu avoir transporté le spécimen. L’habitat au lac Turtle est occupé par des tourbières minérotrophes arbustives dégagées dominées par le carex à fruits tomenteux et présentant des peuplements localisés de sphaignes (Jones, obs. pers., 2016). |
12 | Tourbière Richmond, Ottawa, Ontario | 2020 | Sans objet. | 2020 | Parc municipal (ville d’Ottawa) | C. Schmidt, CNC | Schmidt, comm. pers., 2020 | Existante | Chenilles (nombre inconnu) observées en 2020 | Plus grande tourbière minérotrophe de l’est de l’Ontario. Des relevés visuels ciblant les signes de la présence de chenilles sur la plante hôte ont été réalisés sur une journée et ont mené à des observations à ce site (Schmidt, comm. pers., 2020). |
13 (94960) |
Grand Bend, Ontario | 15 août 1936 | 2016 | 15 août 1936 | Inconnu | Inconnu CNC |
COSEWIC (2006) | Présumée disparue | 1 adulte capturé | La région générale a été visitée à la recherche de la plante hôte et d’habitat convenable en 2016 (Jones, 2016). La tourbière Thedford est probablement le site de récolte de ce spécimen (C. Jones, comm. pers., 2020). L’habitat et la plante hôte ne sont pas présents dans le parc provincial The Pinery (Friends of Pinery Provincial Park, 2019) ni dans les milieux riverains adjacents au parc. Le paysage environnant est agricole et comporte peu de milieux humides. La plante hôte est présente dans une petite réserve naturelle privée (Crosthwaite, comm. pers., 2020; iNaturalist, 2020), mais les individus de celle-ci semblent trop petits pour héberger des chenilles en développement (Stead, comm. pers., 2020). Cette réserve naturelle privée et de nombreux sites additionnels dans la région de Grand Bend/Lambton Shores ont fait l’objet d’activités de piégeage des papillons nocturnes durant des décennies sans que le perce-tige d’Aweme soit observé (Stead, comm. pers., 2020). |

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Aweme Borer Canadian distribution = Répartition canadienne du perce-tige d’Aweme
Extant = Existante
Extirpated = Disparue
Lake Superior = Lac Supérieur
Lake Michigan = Lac Michigan
Lake Huron = Lac Huron
Lake Erie = Lac Érié
Kilometers = kilomètres
Figure 3 Répartition canadienne et sous-populations du perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) (voir le tableau 1). Sources de données : COSEWIC (2006), Jones (2015), Johnson (2017), Johnson et al. (2017), Johnson (2019), Johnson, comm. pers., (2019). Carte créée par Sydney Allen (Secrétariat du COSEPAC).
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Figure 3. Carte de la répartition canadienne du perce-tige d’Aweme indiquant les sous populations existantes et disparues en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario.
Il y a une mention muséale de l’espèce à Aweme (no 4) en 1905, qui est techniquement historiqueNote de bas de page 2, toutefois, elle est considérée comme existante. Le siteNote de bas de page 7 où le spécimen a été récolté en 1905 est inconnu, mais on sait que l’auteur de la capture visitait une tourbière à mélèzes située dans un méandre mort de la rivière Assiniboine (Bird, comm. pers., 2019). De l’habitat apparemment convenable y est visible sur les images satellitaires, et, bien qu’elle n’ait fait l’objet d’aucun relevé au cours de 20 à 30 dernières années, cette sous-population est considérée comme existante d’après l’habitat convenable révélé par l’imagerie satellite.
Les sous-populations ont été délimitées d’après une distance de séparation de 5 kmNote de bas de page 8; tous les sites de capture situés dans un rayon de 5 km l’un de l’autre et séparés par de l’habitat continu sont considérés comme formant une seule sous-population, sauf dans les cas où de l’habitat non convenable fait obstacle entre les sites (voir la section Habitat). Les femelles du perce-tige d’Aweme peuvent se déplacer sur des distances d’au moins 5 km à partir de leur habitat larvaire (voir la section Dispersion); toutefois, en l’absence de mentions confirmant la présence de l’espèce entre les habitats, les sous-populations sont considérées comme distinctes. Jusqu’à maintenant, tous les lieux de capture sont séparés par au moins 20 km, à l’exception de deux; les lieux de capture au lac Deschambault (nos 1a et 1b) se trouvent à 3 km l’un de l’autre et sont situés en bordure d’une route où l’habitat est semi-continu, et on considère donc qu’ils font partie d’une même sous-population.
Le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), plante hôte, est une espèce holarctique (Nylén, 1993) qui est présente dans une partie de toutes les provinces et de tous les territoires au Canada (Broulliet et al., 2010) et se rencontre jusqu’à la limite sud de la toundra, vers le 70e parallèle nord (Scoggan, 1979). L’aire de répartition canadienne du perce-tige d’Aweme pourrait être plus vaste que celle actuellement connue compte tenu de l’aire de répartition de sa plante hôte larvaire et de l’étendue de l’habitat de tourbière de l’espèce, qui est maintenant mieux compris (voir la section habitat). Il est très probable que l’espèce soit présente dans les portions centrales du nord de l’Alberta (Johnson, 2019) et plus au nord dans la région boréale de l’Ontario. Cependant, de nombreux lépidoptères ont une aire de répartition beaucoup moins vaste que celle de leur plante hôte; c’est donc dire que d’autres facteurs limitent l’aire de répartition de ces espèces.
Zone d’occurrence et zone d’occupation
La zone d’occurrence du perce-tige d’Aweme est évaluée à 663 748 km2 en fonction du plus petit polygone convexe englobant toutes les sous-populations connues. La zone d’occurrence en territoire canadien est établie à 643 879 km2. L’indice de zone d’occupation (IZO), calculé d’après le nombre de carrés de 2 km de côté occupés dans la grille, est de 52 km2 (figure 4). La zone d’occurrence et l’IZO pourraient augmenter si d’autres activités de recherche sont menées (voir les sections Habitat et Activités de recherche).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Aweme Borer Canadian distribution = Répartition canadienne du perce-tige d’Aweme
Extant = Existante
Extirpated = Disparue
Extent of occurrence = Zone d’occurrence
EOO: 663 748 km2 [minimum convex polygon] = Zone d’occurrence : 663 748 km2 [plus petit polygone convexe]
EOO: 643 879 km2 [within Canada’s jurisdiction] = Zone d’occurrence : 643 879 km2[en territoire canadien]
Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation
IAO (2 km x 2 km): 13 grids = 52 km2 = IZO (2 km × 2 km) : 13 carrés = 52 km2
Kilometers = kilomètres
Figure 4 Zones d’occurrences mondiale et canadienne et indice de zone d’occupation (IZO). Carte créée par Sydney Allen (Secrétariat du COSEPAC).
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Figure 4. Carte illustrant la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation du perce‑tige d’Aweme au Canada. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le texte de la section « Zone d’occurrence » du rapport.
Depuis la préparation du premier rapport de situation sur l’espèce (2006), grâce aux récentes activités de recherche (voir les tableaux 1, 2 et 3), la zone d’occurrence mondiale de l’espèce a augmenté d’environ 78 %, et la zone d’occurrence canadienne, de plus de 120 % (augmentation calculée d’après la modification du tracé des plus petits polygones convexes à partir de l’ancienne aire de répartition, et non d’après les valeurs indiquées dans COSEWIC, 2006).
La plus grande distance entre des sous-populations canadiennes connues est d’environ 2 300 km, soit la distance entre le lac Deschambault (no 1) et la tourbière Richmond (no 12). La plus petite distance entre les sous-populations est d’environ 20 km, soit entre Aweme (no 4) et le ruisseau Epinette (no 5).
Activités de recherche
Les captures et observations visuelles du perce-tige d’Aweme au Canada (adultes et chenilles) sont datées de 1905 à 2020. Le perce-tige d’Aweme a été capturé pour la première fois en 1905, à Aweme (no 4), au Manitoba, et a été décrit à partir de ces spécimens (Lyman, 1908). Ailleurs dans le monde, l’espèce a été capturée dans trois sites additionnels, en 1925 (île Beaver, Michigan), en 1932 (Rochester, New York) et en 1936 (Grand Bend [no 13], Ontario). Les plus récentes mentions au Canada datent de 2019, au lac Deschambault (no 1), aux tourbières de la rivière Reed (no 9) et au ruisseau St. Labre (no 6), et de 2020, à la tourbière Richmond (no 12) (tableaux 1 et 2).
Le perce-tige d’Aweme n’avait pas été signalé au Canada depuis environ 70 ans avant d’être observé en 2005 au lac Pike (no 11), à l’île Manitoulin, en Ontario (COSEWIC, 2006; Jones, 2015). En 2015, il a été confirmé que le trèfle d’eau est la plante hôte larvaire de l’espèce et que les tourbières minérotrophes et autres tourbières constituent son habitat principal (voir la section Habitat) (Johnson et al., 2016; Johnson, 2019). Avant qu’on dispose de ces connaissances sur la plante hôte et l’habitat, le peu de données que fournissaient les spécimens de musée anciens sur les lieux de capture et l’habitat faisait en sorte qu’il était difficile de cibler les activités de recherche dans les milieux les plus susceptibles d’héberger l’espèce. À cause d’interprétations et de suppositions inexactes concernant l’habitat fondées sur les sept sites de récolte connus6, les recherches ont été menées dans le mauvais type d’habitat pendant de nombreuses années. Les relevés mal ciblés ont notamment été réalisés dans une prairie mixte (no 4 Aweme) (Roughley, 2000), dans une savane à chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa) dégradée (no 11 lac Pike) (Jones, obs. pers., 2016), dans une savane à chênes (no 13 Grand Bend) (Friends of Pinery Provincial Park, 2019) et dans des sites occupés par des dunes, à cause des dunes entourant Aweme et de la couleur des adultes, qui s’apparente à celle du sable (COSEWIC, 2006). Ces milieux contrastent fortement avec les tourbières où le perce-tige d’Aweme a été signalé, bien que la plante hôte est présente dans le site de capture ou à proximité (COSEWIC, 2006; Johnson et al., 2016).
Méthodes de recherche
Diverses méthodes peuvent être utilisées pour réaliser les relevés visant le perce-tige d’Aweme. Les adultes sont capturés au moyen de pièges lumineux à seauNote de bas de page9 , de pièges composés d’une source lumineuse et d’une toileNote de bas de page 10 ou de filets entomologiquesNote de bas de page 11 utilisés sur des transects aléatoires. Le choix des sites de piégeage est quelque peu limité par la distance sur laquelle une personne peut transporter les embarrassants pièges et les lourdes batteries dans une tourbière, en marchant sur une épaisse couche de tourbe ou sur un tapis de végétation flottante (généralement sur moins de 100 m d’un sentier ou d’une route). Les relevés des chenilles consistent en des recherches visuelles réalisées sur des transects aléatoiresNote de bas de page 10 ciblant les plantes hôtes. Les relevés des chenilles sont menés de la fin juin à la mi-juillet et ciblent les plantes hôtes flétries comportant des trous ou des déjections sur leurs tiges (figures 5 et 6) (Johnson, 2019). Ces relevés couvrent généralement une plus grande superficie que les activités de capture au moyen de pièges lumineux. Les relevés ciblant les adultes peuvent eux aussi être réalisés sur des transects aléatoires, mais cette méthode n’est généralement pas utilisée pour un papillon nocturne comme le perce-tige d’Aweme.

Figure 5 Feuilles flétries de trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), signe potentiel de la présence de la chenille du perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme). Observation faite au lac Deschambault (no 1), en Saskatchewan, le 19 juillet 2019. Photographie : Kyle E. Johnson.
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Figure 5. Photo montrant les feuilles flétries d’un trèfle d’eau, signe potentiel de la présence de la chenille du perce tige d’Aweme dans la tige.

Figure 6 Déjections à l’extérieur de la partie inférieure d’une tige de trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) signe de la présence de la chenille du perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) à l’intérieur de la tige. Observation faite au lac Deschambault (no 1), en Saskatchewan, le 19 juillet 2019. Photographie : Kyle E. Johnson).
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Figure 6. Déjections à l’extérieur de la partie inférieure d’une tige de trèfle d’eau, signe de la présence de la chenille du perce tige d’Aweme à l’intérieur de la tige.
De 2014 à 2019, des relevés ont été menés dans 34 sites au Canada et ont représenté au moins 96 nuits de piégeage et au moins 12 journées de recherche visant les chenilles (tableaux 1, 2 et 3). Au cours de ces relevés, plus de 160 spécimens adultes ont été capturés dans 10 sites6 au Canada (tableau 1). Les recherches se sont échelonnées sur de multiples années, et il y avait initialement des incertitudes quant à l’habitat de l’espèce, à sa plante hôte et aux signes de l’activité des chenilles. Avec l’avancement des relevés (par exemple en 2015 et en 2016), ces facteurs de recherche ont été précisés, et l’efficacité des activités de recherche s’est améliorée. Certaines de ces activités de recherche récentes (réalisées depuis la préparation du premier rapport de situation du COSEPAC [COSEWIC, 2006] sur l’espèce) sont présentées ci-dessous.
- Saskatchewan, 2016
- Relevé visant les adultes et les chenilles dans 2 sites; 1 piège par site = 2 nuits de piégeage; 17 adultes du perce-tige d’Aweme confirmés dans les deux sites (nos 1a et 1b) (Johnson et al., 2016).
- Manitoba, 2016
- Piégeage visant les adultes, lac First Central (no 2), un piège lumineux durant une nuit et confirmation de la présence du perce-tige d’Aweme (Johnson et al., 2016);
- Relevé visant les chenilles sur une journée en juin et confirmation de la présence du perce-tige d’Aweme à la tourbière du ruisseau Pine (no 8) (Johnson et al., 2016).
- Piégeage visant les adultes dans deux sites durant au moins une nuit à un moment non précisé entre 2005 et 2016 (date non indiquée) (Johnson et al., 2016).
- Six sites dans des habitats très susceptibles d’héberger l’espèce; deux pièges par site du 30 août au 1er septembre (deux nuits) = 24 nuits de piégeage; aucun perce-tige d’Aweme (Murray et Friesen, 2016).
- Ontario 2016
- Piégeage visant les adultes dans 18 sites (y compris à l’île Manitoulin, no 11) du 11 août au 9 septembre; aucun perce-tige d’Aweme signalé (Jones et al., données inédites). Les mauvaises conditions météorologiques et le piégeage en dehors de la période de vol pourraient avoir contribué à l’absence de détection, et les experts pensent que l’espèce pourrait être encore présente.
- La même année, des adultes du perce-tige d’Aweme ont été capturés le 28 août sur les berges du lac Supérieur, dans le comté de Bayfield, au Wisconsin (Johnson et al., 2017).
- Tourbière Agassiz (no 10), un piège durant une nuit; un adulte signalé (Johnson et al., 2016). Deux sites additionnels durant au moins une nuit à un moment non précisé entre 2005 et 2016 (date incertaine) (Johnson et al., 2016).
- Relevés dans la région de Grand Bend (no 13). Le secteur général de la sous-population signalée en 1936 à Grand Bend (no 13), qui est présumée disparue (tableau 1), a été visité à la recherche de la plante hôte et d’habitat convenable en 2016 (Jones, 2016). La tourbière Thedford est le lieu probable de capture de ce spécimen (C. Jones, comm. pers., 2020). Ni l’habitat ni la plante hôte de l’espèce ne sont présents au parc provincial The Pinery (Friends of Pinery Provincial Park, 2019) ou dans les milieux riverais adjacents au parc. Le paysage environnant est agricole et comporte peu de milieux humides. La plante hôte est présente dans une petite réserve naturelle privée (Crosthwaite, comm. pers., 2020; iNaturalist, 2020), mais les individus de celle-ci semblent trop petits pour héberger des chenilles en développement (Stead, comm. pers., 2020). Cette réserve naturelle privée et de nombreux sites additionnels dans la région de Grand Bend/Lambton Shores ont fait l’objet d’activités de piégeage des papillons nocturnes durant des décennies sans que le perce-tige d’Aweme soit observé (Stead, comm. pers., 2020).
- Manitoba et Saskatchewan, 2017
- Piégeage visant les adultes dans 35 sites. Le perce-tige d’Aweme a été observé dans cinq sites (nos 1, 2, 3, 5, 7) (Johnson, 2017). Présence possible dans les autres sites; l’absence de détection pourrait être attribuable aux mauvaises conditions météorologiques et au piégeage en dehors de la période de vol.
- Alberta, Saskatchewan et Manitoba 2019
- Des relevés visant les chenilles ont été réalisés dans 16 sites du 15 au 20 juillet sur une distance de 1450 km depuis le centre de l’Alberta jusque dans le sud-est du Manitoba; le perce-tige d’Aweme a été signalé dans 2 des 14 sites (nos 1a et 1b) (Johnson, 2019).
- Manitoba 2019
- Piégeage visant les adultes durant une nuit (du 23 au 24 août) dans deux sites, à raison de deux pièges par site = quatre nuits de piégeage. Des adultes ont été observés dans les deux sites (nos 6 et 9) (Johnson, 2019).
- Ontario 2020
- Relevés visant les chenilles en 2020 à la tourbière Richmond, plus grand complexe de tourbières de l’est de l’Ontario’s et situé dans la région d’Ottawa; des chenilles de l’espèce ont été observées (Schmidt, comm. pers., 2020).
Étendue potentielle de l’aire de répartition
En Ontario, aucune activité de piégeage n’a été réalisée dans les vastes milieux humides de la région boréale ou des basses terres de la baie d’Hudson au cours de la période de vol du perce-tige d’Aweme (Schmidt, comm. pers., 2019). La plante hôte est abondante dans les basses terres de la baie James et de la baie d’Hudson, et le perce-tige d’Aweme est probablement présent dans ces régions inaccessibles et faisant peu souvent l’objet d’activités de piégeage.
En Alberta, il y a des vastes superficies de tourbières constituant un habitat potentiel dans les régions boréales de la province, notamment dans les régions du centre-nord, et il est possible que le perce-tige d’Aweme soit présent dans ces régions (Johnson, 2019). L’espèce n’a pas été signalée lors des activités de piégeage menées en 2019 en Alberta, mais la reconnaissance réalisée dans divers milieux donne à penser qu’il est probable qu’elle puisse être observée dans le cadre d’activités futures (Johnson, 2019). Elle n’a pas non plus été observée à la tourbière Wagner, une des rares tourbières minérotrophes visitées durant les relevés réalisés de 1998 à 2000, et elle est peu susceptible d’y être présente (Schmidt, comm. pers., 2019).
Aweme no 4 sous-population historique/existante
Charles Bird (comm. pers., 2019) a passé du temps au Criddle Homestead dans sa jeunesse, où il a notamment piégé des papillons de nuit avec son père, Ralph Bird, et Norman Criddle, auteur de la capture en 1905 du spécimen associé à la sous-population no 4. Selon Charles Bird, le site d’où provient le plus probablement le spécimen de 1905 d’Aweme est une tourbière à mélèzes située dans un méandre mort de la rivière Assiniboine, car cet endroit était un des favoris de Criddle et se trouve beaucoup plus près du Criddle Homestead que les tourbières du ruisseau Epinette (no 5), qui sont à plus de 20 km d’Aweme (no 4). Cette tourbière à mélèzes n’a pas été revisitée, mais elle présente de l’habitat convenable d’après les images satellitaires. La sous-population est considérée comme existante sur la base de ces renseignements et de la présence connue d’habitat du perce-tige d’Aweme.
Habitat
Besoins en matière d’habitat
L’habitat du perce-tige d’Aweme comprend les tourbières minérotrophes, les tourbières et les muskeg présentant une épaisse couche de matière végétale (tourbe) en décomposition et gorgée d’eau. Plus précisément, l’espèce a été capturée dans des tourbières minérotrophes riches à plantes graminoïdes et à strate arborée nulle ou éparse qui présentent une végétation flottante ou une eau stagnante peu profonde et où dominent les carex (figure 7). La végétation forme parfois des réticulations, c’est-à-dire des côtes ou des « chaînes » alternant avec des dépressions ou des creux peu profonds remplis d’eau.

Figure 7 Habitat du perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme); tourbière minérotrophe riche à végétation graminoïde où le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) est abondant, au lac Deschambault, en Saskatchewan, le 19 juillet 2019. Photographie : Kyle E. Johnson.
Longue description
Figure 7. Photo de l’habitat du perce-tige d’Aweme au lac Deschambault, en Saskatchewan, montrant une tourbière minérotrophe riche à végétation graminoïde où le trèfle d’eau est abondant.
La classification de la végétation des tourbières en fonction des communautés de types ombrotrophe ou minérotrophe dépend de la provenance de l’eau; les tourbières ombrotrophes sont alimentées par les eaux de pluie, alors que les tourbières minérotrophes sont alimentées en partie par les eaux souterraines et présentent une teneur en minéraux supérieure (Glaser, 1992; Lee et al., 1998). Dans la Classification nationale de la végétation du Canada (2019), l’habitat peut entrer dans la communauté végétale de type M877 (tourbières ombrotrophes et tourbières minérotrophes acides subboréales et boréales d’Amérique du Nord) ou de type M876 (tourbières ombrotrophes et tourbières minérotrophes subboréales et boréales d’Amérique du Nord). Dans le système de classification écologique des terres de l’Ontario (voir Lee et al., 1998; Banton et al., 2015; Webster et al., 2015), l’habitat peut correspondre à plusieurs types de tourbières minérotrophes de la région boréale ou des Grands Lacs et du Saint-Laurent qui vont de semi-arborés ou arbustifs à exclusivement herbacés ainsi qu’à des tourbières de type riverain.
Le perce-tige d’Aweme a besoin du trèfle d’eau, plante hôte larvaire, et est probablement monophage de cette espèce. Des chenilles élevées en captivité ont cessé de s’alimenter durant quelques jours lorsqu’elles ont été placées sur une pomme de terre (souvent utilisée comme source de nourriture de remplacement pour l’élevage des chenilles), puis elles ont terminé leur développement larvaire quand on leur a donné accès au trèfle d’eau. Des chenilles ont été observées sur de grandes plantes (20-30 cm de hauteur) du trèfle d’eau enracinées dans un tapis de carex flottant ou dans un tapis de carex recouvert d’une mince couche d’eau stagnante. Jusqu’à maintenant, aucune chenille n’a été trouvée sur une plante hôte enracinée dans un autre type de substrat, comme des sphaignes ou des mousses brunes (Amblystegiaceae) (Johnson et al., 2017). La plante hôte est considérée comme une espèce indicatrice du régime minérotropheNote de bas de page 12 de l’habitat de tourbière (Banton et al., 2015).
Le carex à fruits tomenteux (Carex lasiocarpa) est prédominant dans l’habitat et s’accompagne d’une grande diversité d’autres carex. L’habitat comprend également des buttes de mousses du genre Sphagnum, des mélèzes laricins (Larix laricina) et des épinettes noires (Picea mariana) rabougris ainsi que des Éricacées et d’autres arbustes. La structure de l’habitat est variable; il peut être composé d’une vaste zone dégagée, d’un canal ouvert traversant un milieu humide arboré (particulièrement un canal du type source-tourbière minérotrophe selon Glaser [1992]) ou d’une tourbière côtière. Certains habitats se trouvent dans des complexes de tourbières d’une superficie de plus de 15 km2, alors que d’autres sont dans des tourbières minérotrophes de plus petite taille ou des canaux. Il n’y a pas de lien entre la structure de l’habitat et la latitude, car ces divers types de structure d’habitat sont également présents au Minnesota.
Le trèfle d’eau peut être répandu dans les tourbières, mais les chenilles se rencontrent souvent dans une zone restreinte, peut-être à cause d’un paramètre du microhabitat. La plante hôte est généralement submergée dans l’eau, et la profondeur de l’eau pourrait constituer un facteur pour la répartition des chenilles. Des chenilles ont été observées sur le pétiole de plantes dont le sommet était la seule partie émergente. Toutefois, après avoir consommé le pétiole, ces chenilles se sont probablement noyées en tentant d’atteindre la tige principale. En eau peu profonde, les chenilles étaient capables d’entrer dans la tige principale de la plante et d’y creuser jusqu’au collet de la plante et son rhizome, même si ces parties étaient submergées (McBride et Wiker, 2017). De plus, les niveaux d’eau durant et après la ponte pourraient jouer un rôle dans l’emplacement des chenilles, car les œufs doivent être déposés sur la plante hôte ou sur le sol dans des endroits demeurant émergées de l’automne à la fin du printemps. Il est possible que les tourbières minérotrophes dont la couche de végétation flottante monte et descend en suivant le niveau de la nappe phréatique représentent l’habitat convenant le mieux à l’espèce, puisque les plantes hôtes sont moins susceptibles de s’y retrouver submergées (Johnson, comm. pers., 2019).
L’aire de répartition canadienne s’étend sur une large plage latitudinale, ce qui fait en sorte que les extrémités de cette aire devraient présenter d’importantes différences quant aux paramètres de l’habitat. Les paramètres qui devraient varier en fonction de la latitude sont notamment l’épaisseur de la couverture de neige, les dates de dégel printanier, l’épaisseur de la couche d’eau après la fonte, les températures estivales, la durée du jour et le date du premier gel automnal. Ces facteurs ont une incidence sur le rythme du cycle vital.
Tendances en matière d’habitat
Tendances globales en matière d’habitat
On dispose de peu de données récentes sur les tendances en matière d’habitat pour le perce-tige d’Aweme au Canada. En 2010, environ 1,1 million de kilomètres carrés de tourbières ont été cartographiés au Canada (12 % de la superficie terrestre du Canada). Plus de 90 % de la superficie de tourbières ont alors été considérés comme intacts (Federal, Provincial and Territorial Governments of Canada, 2010). Toutefois, de l’habitat de tourbière a été détruit au cours des 20 à 40 dernières années; notamment, des superficies ont été inondées pour la construction de barrages hydroélectriques, drainées pour l’exploitation forestière ou l’extraction de tourbe, converties en terres agricoles ou fortement perturbées pour l’extraction des sables bitumineux. Selon les prédictions, les changements climatiques modifieront le régime hydrologique des tourbières et entraîneront une hausse de la durée ou de l’intensité des inondations ou alors un assèchement de ces écosystèmes (Federal, Provincial and Territorial Governments of Canada, 2010).
Le Bouclier boréal s’étend depuis la Saskatchewan jusqu’à Terre-Neuve; cinq sous-populations du perce-tige d’Aweme (nos 2, 6, 8, 9 et 10) se trouvent dans cette écozone. De 1980 à 2000, environ 250 km2 de tourbières ont été drainés pour l’exploitation forestière, et certaines tourbières ont été converties en terres agricoles ou utilisées pour la culture de la canneberge (ESTR Secretariat, 2014c).
Dans les plaines boréales, au Manitoba (nos 3 et 7), une comparaison des images Landsat datant de 1986–1992 et de 2000–2002 montre qu’il y a eu une perte d’environ 15 % des marais et des tourbières minérotrophes et d’environ 10 % des tourbières ombrotrophes arborées et ouvertes. Dans cette même écozone, en Saskatchewan (no 1) les milieux humides en général ont connu un déclin de 5 % entre 1985 et 2001, et 52 % des milieux humides ne sont pas utilisés par l’humain (ESTR Secretariat, 2014a).
Dans l’écozone des Prairies, au Manitoba (nos 4 et 5), la conversion des tourbières en terres agricoles de grande ampleur a été observée dans le passé; 3 % des milieux humides initialement présents subsistent aujourd’hui. Plus récemment, dans le cadre d’une étude menée dans un bassin versant au sud-ouest de Brandon, 21 % de la superficie de milieux humides de ce bassin ont été perdus de 1968 à 2005 (ESTR Secretariat, 2014b).
Dans l’écozone des plaines à forêts mixtes, plus particulièrement dans la zone de l’escarpement du Niagara en Ontario, qui comprend l’île Manitoulin (no 11), les tourbières représentaient seulement 3,51 % des milieux humides (0,1 % de tourbières minérotrophes; 3,5 % de tourbières ombrotrophes) en 2009 (ESTR Secretariat, 2016). L’île Manitoulin n’a pas été incluse dans les analyses des pertes de milieux humides dans l’écozone, mais entre 1988 et 2000 au moins deux sites de tourbières minérotrophes riveraines hébergeant la plante hôte ont été détruites pour la construction de chalets (Morton et Venn, 1984; Jones, obs. pers., 1990–2019).
Dans l’ensemble, l’aire de répartition et l’habitat potentiel du perce-tige d’Aweme comprennent de vastes zones de tourbières intactes, particulièrement dans les écozones du nord. Le déclin général des milieux humides a probablement un plus grand impact dans les régions du sud, où les habitats de tourbières sont limités. Toutefois, compte tenu de l’habitat intact de grande ampleur encore disponible dans le nord, les conditions au Canada ne sont pas en déclin à cause de l’extraction des ressources. Plusieurs autres activités humaines ont actuellement des répercussions sur les tourbières (voir la section Menaces).
Tendances en matière d’habitat, par sous-population
Au lac Turtle (no 11), de vastes zones d’habitat sont envahies par des Phragmites spp. (Phragmites australis ssp. australis et ssp. americanus) (Jones, obs. pers., 1997–2016) (voir la section Menaces). Il y a eu une augmentation des scirpes (Schoenoplectus validus et S. acutus) et une diminution du carex à fruits tomenteux et des autres carex des tourbières. Cependant, il y avait encore des zones intactes de tourbière minérotrophe où la plante hôte était présente en 2016 (Jones, obs. pers., 2016). On ignore si la perte d’habitat ou la dégradation de celui-ci a eu une incidence sur l’habitat du perce-tige d’Aweme à cette sous-population.
À Grand Bend (no 13), le site où un spécimen a été récolté en 1936 est présumé être la tourbière Thedford, milieu humide de 7 000 ha à l’est de la rivière Ausable qui renfermait 250 à 350 ha de tourbière à végétation flottante. Ce milieu humide a été drainé pour l’agriculture en 1955 (Lambton County Museums, 2020). La perte historique de cet habitat pourrait avoir causé la disparition de cette sous-population.
À Aweme (no 4) la tourbière à mélèzes constituant l’habitat est visible sur des images satellites, dans les méandres de la rivière Assiniboine, à environ 4 km du site de récolte présumé (Criddle Homestead). Toutefois, il y a des signes d’extraction de la tourbe à plusieurs endroits le long de la rivière. On ignore si cette activité a causé des pertes dans l’ancien habitat et, le cas échéant, l’ampleur de ces pertes.
Biologie
Les renseignements présentés ci-dessous sont tirés de Johnson (2017), Johnson et al. (2017), McBride et Wiker (2017; concernant la chenille) et Johnson (comm. pers., 2019). L’information qui s’applique au genre Papaipema provient des sources citées dans le texte.
Chez toutes les espèces du genre Papaipema, la chenille est endophage et creuse des galeries dans les tiges des plantes. Elle s’alimente et se réfugie dans les épais et tendres tissus des racines, des tiges ou des rhizomes. Les adultes sont nocturnes (Covell, 1984). On ignore si les adultes du perce-tige d’Aweme s’alimentent. Toutefois, les adultes du genre Papaipema possèdent des pièces buccales fonctionnelles et ont été capturés au filet sur des fleurs; il est donc fort probable qu’ils tirent du nectar d’une ou de plusieurs espèces de plantes.
Cycle vital et reproduction
Les espèces du genre Papaipema ont un cycle vital d’un an qui comprend une métamorphose complète et quatre stades vitaux : œuf, chenille, chrysalide et adulte (Covell, 1984). Les adultes du genre Papaipema ont une durée de vie d’environ deux semaines (Bird, 1934) et comptent une période de vol par année. La période de vol du perce-tige d’Aweme au Canada s’échelonne du 13 au 29 août d’après les spécimens de musée et les mentions d’observation (tableau 1). Le spécimen récolté le 29 août était abîmé, ce qui indique que cette date se situe vers la fin de la période de vol au Canada. La période de vol aux États-Unis va du 7 août au 10 septembre.
Après l’accouplement, la femelle adulte pond lâchement à proximité de la plante hôte ou encore directement sur la plante hôte. Les adultes meurent après l’accouplement et la ponte. Les oeufs hivernent et éclosent au printemps suivant. Étant donné que l’habitat du perce-tige d’Aweme se compose de milieux humides et que la plante hôte a tendance à se retrouver dans l’eau stagnante durant certaines parties de l’année, les œufs sont probablement déposés sur la plante hôte ou à un autre endroit à l’extérieur de l’eau d’où la chenille peut atteindre une plante hôte sans se noyer.
Les activités de piégeage donnent à penser que les adultes sont actifs entre 7 et 19 °C, mais l’abondance la plus élevée d’individus adultes a été observée entre 14 et 17 °C. Des adultes ont été observés sur des toiles éclairées entre 21 h 30 et 5 h 30, ce qui semble indiquer qu’ils sont actifs tout au long de la nuit.
La chenille du perce-tige d’Aweme creuse des galeries dans la tige et les pétioles de la partie supérieure du trèfle d’eau, où elles effectuent également leur nymphose à l’intérieur ou sur le limbe des feuilles. Des chenilles élevées en captivité à l’intérieur à une température de 20 °C avaient une croissance rapide et atteignaient la phase nymphale 7 à 9 jours après d’avoir cessé de s’alimenter, et leur nymphose durait 17 à 18 jours (McBride et Wiker, 2017). La chenille du perce-tige d’Aweme ne semble pas estiver contrairement à celle d’autres espèces du genre Papaipema, qui entre dans ce stade pour retarder jusqu’à l’automne son émergence sous forme adulte. La croissance et le développement des chenilles n’ont pas été observés dans la nature. Puisque le substrat se compose de tourbe mouillée, il semble peu probable que l’espèce se nymphose à la surface du sol ou dans le sol. Les dates d’observation des chenilles sont présentées dans le tableau 1.
Physiologie et adaptabilité
On ne dispose d’aucun renseignement concernant la physiologie et l’adaptabilité du perce-tige d’Aweme. L’espèce est principalement présente dans les régions boréales, ses œufs peuvent survivre à de basses températures hivernales et les adultes semblent tolérer les températures fraîches durant la dernière portion de leur période de vol.
Déplacements et dispersion
Les mâles adultes du genre Papaipema ne se déplacent pas sur de longues distances et demeurent généralement à moins de quelques centaines de mètres de leur site larvaire, alors que les femelles peuvent parcourir cinq kilomètres ou plus après la ponte (Schweitzer, 2001; Quinter, comm. pers., 2014; Johnson, comm. pers., 2020). Au Minnesota, le perce-tige d’Aweme a été signalé à 8 à 10 km de sites contenant la plante hôte (Johnson, comm. pers., 2019). Le spécimen capturé au lac Pike (no 11), un mâle, n’a pas été récolté dans un habitat convenable.
La capacité de déplacement des femelles peut avoir une incidence sur le rapport des sexes des individus capturés et pourrait expliquer que les spécimens récoltés dans le passé, à l’extérieur de l’habitat de l’espèce, étaient principalement des femelles. Le rapport des sexes des individus capturés de 2014 à 2019 est variable. Les mâles sont généralement dominants dans l’habitat; par exemple, les individus capturés à un piège lumineux installé au ruisseau Epinette (no 5) en 2017 présentaient un rapport mâle-femelle de 16:1. Les femelles peuvent se rencontrer plus fréquemment plus tard dans la période de vol ou à l’extérieur de l’habitat (Johnson, comm. pers., 2019). Malgré sa capacité de dispersion, le perce-tige d’Aweme semble, dans certaines sous-populations, demeurer localisé à l’intérieur de vastes tourbières présentant de grandes superficies d’habitat apparemment convenable.
Les sous-populations du perce-tige d’Aweme ne sont pas considérées comme gravement fragmentéesNote de bas de page 13. La plupart des sous-populations connues se trouvent dans de grands polygones d’habitat. Il semble peu probable que la majeure partie de l’effectif canadien se trouve dans des habitats trop petits pour supporter une population viable.
Relations interspécifiques
On en sait peu sur les parasites ou les parasitoïdes qui pourraient avoir un effet sur la survie du perce-tige d’Aweme. Une tachinaire (Tachinidae) a été récolté à partir d’un perce-tige d’Aweme au Minnesota, mais le spécimen a été accidentellement détruit avant qu’il puisse être identifié (Johnson, comm. pers., 2019). L’hémileucin ményanthe, espèce du genre Hemileuca inscrite à la LEP à titre d’espèce en voie de disparition, utilise lui aussi le trèfle d’eau comme hôte, et il est également présent à la tourbière Richmond (no 12). D’autres invertébrés utilisent le trèfle d’eau comme hôte, notamment un microlépidoptère non identifié qui creuse des galeries dans la tige la plante (Johnson, 2019).
Taille et tendances des populations
Activités et méthodes d’échantillonnage
Les relevés ciblant le perce-tige d’Aweme réalisés jusqu’à maintenant visaient principalement à consigner la présence de l’espèce, ses préférences en matière d’habitat et d’autres renseignements sur son histoire naturelle. Ces relevés ne comprenaient pas de méthodes qui auraient permis d’estimer la taille ou les tendances de la population.
Abondance
Il n’existe pas d’estimations de l’abondance du perce-tige d’Aweme. Les rares données disponibles, y compris le nombre maximal d’individus dénombrés, sont issues d’activités de récolte isolées, et il est impossible de les comparer dans le temps (tableau 1). Plus de 100 chenilles ont été recensées sur plusieurs kilomètres dans le cadre des recherches visant les chenilles menées en 2019 dans la sous-population du lac Red, au Minnesota, aux États-Unis (tableau 2; Johnson 2019), et plus de 100 adultes ont été dénombrés aux tourbières du ruisseau St. Labre (no 6) (tableau 1; Johnson, 2019). Ces deux activités indiquent que l’espèce peut être localement abondante.
Nom du site | ÉtatNote de bas de page 14 | Mention la plus récente / auteur | Statut | Abondance maximale observée jusqu’à maintenant | Commentaires |
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Tourbières du lac Wanamaker | MI | 2019 Badgero |
Existante | « Abondante » (> 20) « Abondante » (> 20) | Adultes 2018 Chenilles 2019 |
Île Beaver | MI | 1925 Moore |
Historique; présumée existante | Sans objet | Le spécimen a été capturé sur la lumière d’un bateau dans le port |
Tourbière du ruisseau Pine | MN | 2019 Johnson |
Existante | Données non disponibles | Sans objet |
Tourbière de la rivière Lost | MN | 2019 Johnson |
Existante | Extrêmement commune; > 10 chenilles récoltées et > 100 chenilles observées de façon fortuite | Grande sous-population prévue; une parcelle d’habitat > 5 km de longueur, en plus d’autres dans le complexe de tourbières |
Tourbière du lac Mulligan | MN | 2019 Johnson |
Existante | >20 chenilles récoltées, de nombreuses autres observées | Grande sous-population prévue sur une distance linéaire de >20 km d’habitat de bonne qualité |
Tourbière du lac Red | MN | 2018 Johnson |
Existante | 44 adultes à 3 sites de piégeage; > 100 chenilles observées | Sans objet |
Comté d’Oswego | NY | 2019 McBride |
Existante | « Abondante » (> 20) | Adultes |
Port Ontario | NY | 2019 McBride |
Existante | « Abondante » (> 20) | Adultes |
Herbster - littoral | WI | 2019 Ferge |
Existante | « Abondante » (> 20) | Adultes |
Rochester | NY | 1932 Richards |
Présumée disparue | Données non disponibles | Spécimen de musée |
Nom du site (en ordre alphabétique pour chaque région) | ProvinceNote de bas de page 15 | Date | Nbre de nuits de pié-geage | Personne | Ville la plus proche et circonscription | Type de piègeNote de bas de page 16 |
---|---|---|---|---|---|---|
Tourbière Clyde | Alb. | 15 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Clyde, Division 13 | Recherche de chenilles |
Lac Cold | Alb. | 17 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Cold Lake, Division 12 | Recherche de chenilles |
Hondo | Alb. | 16 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Hondo, Division 17 | Recherche de chenilles |
Rivière Saulteaux no 1 | Alb. | 16 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Smith, Division 17 | Recherche de chenilles |
Rivière Saulteaux no 2 | Alb. | 16 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Smith, Division 17 | Recherche de chenilles |
Smith no 1 | Alb. | 16 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Smith, Division 17 | Recherche de chenilles |
Smith no 2 | Alb. | 16 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Smith, Division 17 | Recherche de chenilles |
Smith no 3 | Alb. | 16 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Smith, Division 17 | Recherche de chenilles |
Ruisseau Bedard | Sask. | 18 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Smeaton, Division 14 | Recherche de chenilles |
Lac Baker | Man. | 20 août 2017 | 2 | K.E. Johnson K.E. Johnson |
Grand Rapids, Grand Rapids, |
Pièges UV à seau, lampe à VM et toile, appât |
Camp du lac Conlin | Man. | 19 août 2017 | 2 | K.E. Johnson K.E. Johnson |
Wabowden, Wabowden, |
Pièges UV à seau, lampe à VM et toile, appât |
Tourbière du ruisseau Epinette | Man. | 24 août 2016 | 3 | K.E. Johnson | Shilo, Division 7 | Pièges UV à seau |
Lac Katimik | Man. | 20 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Grand Rapids, Grand Rapids, |
Recherche de chenilles |
Lac Loucks | Man. | 19 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Cranberry Portage, Division 21 | Recherche de chenilles |
Basses terres de la rivière Overflowing | Man. | 23 août 2016 | 1 | K.E. Johnson | Overflowing River, Division 21 | Piège UV à seau |
Voies hydriques des lacs Saruk-Gormley – basses terres du nord du lac Winnipeg | Man. | 19 juillet 2019 | S.O. | K.E. Johnson | Wabowden, Wabowden, |
Recherche de chenilles |
Sundance, basses terres de la baie d’Hudson | Man. | 16 août 2017 | 1 | K.E. Johnson | Sundance, Sundance, |
Piège UV à seau, lampe à VM et toile, appât |
Sundance, basses terres de la baie d’Hudson | Man. | 17 août 2017 | 1 | K.E. Johnson | Sundance, Sundance, |
Piège UV à seau, lampe à VM et toile, appât |
Sundance, basses terres de la baie d’Hudson | Man. | 18 août 2017 | 2 | K.E. Johnson | Sundance, Sundance, |
Pièges UV à seau, lampe à VM et toile, appât, net |
Tourbières Wigle-Hargrave - basses terres du nord du lac Winnipeg | Man. | 20 août 2017 | 3 | K.E. Johnson K.E. Johnson |
Wabowden, Wabowden, |
Pièges UV à seau |
Tourbière de la baie Black | Ont. | 1er-2 sept. 2016 | 1 | R. Foster | Thunder Bay, Thunder Bay |
Piège UV à seau |
Lac Cottrill | Ont. | 22-23 août 2016 | 2 | T. Eagalle | Lac Miller, Lac Miller, |
Pièges UV à seau |
Lac Cottrill | Ont. | 23-24 août 2016 | 2 | T. Eagalle | Lac Miller, Lac Miller, |
Pièges UV à seau |
Tourbière Fort Frances | Ont. | 27-28 août 2016 | 3 | R. Foster | Fort Frances, Fort Frances, |
Pièges UV à seau |
Bord de la route 6 | Ont. | 21-22 août 2016 | 2 | T. Eagalle | Tobermory, Tobermory, |
Pièges UV à seau |
Route 619, côté Est | Ont. | 28-29 août 2016 | 3 | R. Foster | Pinewood, Pinewood, |
Pièges UV à seau |
Tourbières Marten | Ont. | 2-3 sept. 2016 | 2 | K.E. Johnson | English River, English River, |
Pièges UV à seau |
Tourbières Marten | Ont. | 3-4 sept. 2016 | 2 | K.E. Johnson | English River, English River, |
Pièges UV à seau, lampe à VM et toile, appât |
Baie Misery | Ont. | 29-30 août 2016 | 3 | J. Jones J. Jones |
Evansville, Evansville, |
Pièges UV à seau |
Baie Misery | Ont. | 8-9 sept. 2016 | 4 | C. Schmidt C. Schmidt |
Evansville, Evansville, |
Pièges UV à seau |
Lac Oakes | Ont. | 31 août-1er sept. 2016 | 2 | J. Jones J. Jones |
Spring Bay, Spring Bay, |
Pièges UV à seau |
Lac Oakes | Ont. | 6-7 sept. 2016 | 4 | C. Schmidt C. Schmidt |
Spring Bay, Spring Bay, |
Pièges UV à seau |
Lac Rita, parc provincial Sleeping Giant | Ont. | 25-26 août 2016 | 3 | R. Foster | Thunder Bay, Thunder Bay |
Pièges UV à seau |
Tourbière du lac Sand | Ont. | 6-7 sept. 2016 | 5 | C. Schmidt C. Schmidt |
Providence Bay, Providence Bay, |
Pièges UV à seau |
Tourbière du lac Scotch | Ont. | 23-24 août 2016 | 5 | A. Harris | Martin, Martin, |
Pièges UV à seau |
Lac Scugog | Ont. | 21-22 août 2016 | 2 | T. Eagalle | Miller Lake, Miller Lake, |
Pièges UV à seau et toile |
Lac Scugog | Ont. | 22-23 août 2016 | 2 | T. Eagalle | Miller Lake, Miller Lake, |
Pièges UV à seau |
Lac Scugog | Ont. | 23-24 août 2016 | 3 | T. Eagalle | Miller Lake, Miller Lake, |
Pièges UV à seau et toile |
Spruce Islands Provincial Nature Reserve | Ont. | 11-12 août 2016 | 2 | K.E. Johnson | Pinewood, Pinewood, |
Pièges UV à seau |
Réserve naturelle provinciale Spruce Islands | Ont. | 28-29 août 2016 | 2 | K.E. Johnson | Pinewood, Pinewood, |
Pièges UV à seau |
Réserve naturelle provinciale Spruce Islands | Ont. | 28-29 août 2016 | 3 | R. Foster | Pinewood, Pinewood, |
Pièges UV à seau |
Trewartha | Ont. | 2-3 sept. 2016 | 2 | A. Harris | Upsala, Upsala, |
Pièges UV à seau |
Trewartha 2 | Ont. | 2-3 sept. 2016 | 2 | A. Harris | Upsala, Upsala, |
Pièges UV à seau |
Lac Turtle | Ont. | 30-31 août 2016 | 2 | J. Jones J. Jones |
Sheguiandah, Sheguiandah, |
Pièges UV à seau |
Lac Turtle | Ont. | 7-8 sept. 2016 | 4 | C. Schmidt C. Schmidt |
Sheguiandah, Sheguiandah, |
Pièges UV à seau |
Tourbière Williams | Ont. | 19-20 août 2016 | 3 | A. Harris | Thunder Bay, Thunder Bay |
Pièges UV à seau |
Tourbière Williams | Ont. | 21-22 août 2016 | 4 | A. Harris | Thunder Bay, Thunder Bay |
Pièges UV à seau |
Tourbière Williams | Ont. | 25-26 août 2016 | 3 | A. Harris | Thunder Bay Thunder Bay, |
Pièges UV à seau |
Tourbière Williams | Ont. | 30-31 août 2016 | 3 | A. Harris | Thunder Bay, Thunder Bay |
Pièges UV à seau |
Fluctuations et tendances
On ne dispose pas de suffisamment de données pour évaluer les fluctuations ou les tendances (tableau 1). Peu de sites ont été revisités, et les relevés réalisés jusqu’à maintenant étaient axés sur la confirmation de la présence de l’espèce, la découverte de nouvelles sous-populations et la récolte de renseignements sur l’histoire naturelle de l’espèce.
Immigration de source externe
Une immigration depuis les sous-populations de perce-tige d’Aweme des États-Unis est possible. La sous-population du ruisseau Pine (no 8, figures 3 et 4) chevauche le Manitoba et le Minnesota; l’espèce a été signalée des deux côtés de la frontière internationale, et l’habitat est continu entre les deux sites de capture (Johnson, comm. pers., 2015). Le site du lac Red, au Minnesota, se trouve à environ 65 km de la sous-population canadienne du ruisseau Pine (no 8), et l’habitat semble continu entre ces deux sites. Deux autres sous-populations (Sundown no 7 et rivière Reed no 9) se trouvent à moins de 30 km du ruisseau Pine (no 8), et il est possible que les milieux intermédiaires abritent des sous-populations qui n’ont pas encore été signalées ou fournissent un habitat de connexion.
Menaces et facteurs limitatifs
Menaces
L’évaluation des menaces pesant sur le perce-tige d’Aweme est fondée sur le système de classification des menaces proposé par l’UICN et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) (Master et al., 2012). Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont une incidence directe et négative sur la population canadienne du perce-tige d’Aweme.
Le perce-tige d’Aweme a une vaste aire de répartition géographique, et la plus grande partie des sous-populations se trouvent dans des aires naturelles et sont soumises à peu de menaces directes. Les menaces directes qui pèsent sur le perce-tige d’Aweme sont peu nombreuses, mais incluent les modifications de l’écosystème associées à la propagation de plantes indigènes et non indigènes (7.3). Les répercussions des changements climatiques qui mènent à une modification du régime hydrologique des tourbières pourraient avoir une incidence sur les chenilles, en rendant l’habitat trop sec pour la plante hôte ou en causant des inondations prolongées qui noieraient les plantes et les chenilles. Certains de ces impacts pourraient découler d’un déplacement de l’habitat (11.1) et des sécheresses causées par les changements climatiques (11.2).
Les résultats de l’évaluation des menaces, notamment leur impact, leur portée, leur gravité et leur immédiateté, sont présentés dans le tableau 4, et les menaces propres à chaque sous-population sont présentées dans le tableau 5. L’impact global des menaces calculé et attribué au perce-tige d’Aweme est faible. Les menaces sont décrites ci-dessous et présentées par ordre décroissant d’impact.
Tableau 4. Résultats de l’évaluation des menaces pesant sur le perce-tige d’Aweme au Canada. La classification des menaces est fondée sur le système unifié de classification des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP). Pour une description détaillée du système de classification des menaces, voir le site Web du CMP (CMP, 2019). Les menaces peuvent être observées, inférées ou prévues à court terme. Elles sont caractérisées en fonction de leur portée, de leur gravité et de leur immédiateté. L’« impact » de la menace est calculé selon la portée et la gravité. Pour de plus amples informations sur les modalités d’assignation des valeurs, voir Master et al. (2009) et les notes de bas de tableau.
Nom de l’espèce : Perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme)
Date : 25 janvier 2020
Évaluateur(s) : Medea Curteanu (Service canadien de la faune), Jeremy deWaard (membre du SCS des arthropodes), Chris Friesen (Conservation Data Centre du Manitoba), Jennifer Heron (coprésidente du SCS des arthropodes et animatrice), Kyle Johnson (University of Wisconsin), Colin Jones (représentant de l’Ontario), Judith Jones, Dave McCorquodale (coprésident du SCS des arthropodes), Rosana Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC), Jeff Ogden (membre du SCS des arthropodes), Chris Schmidt (Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes) et Ken Tuininga (Service canadien de la faune).
# | Menace | Impact (calculé)Note de bas de page 22 | PortéeNote de bas de page 23 (10 proch. années) | GravitéNote de bas de page 24 (10 ans ou 3 gén.) | ImmédiatetéNote de bas de page 25 | Commentaires |
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1 | Développement résidentiel et commercial | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
1.1 | Zones résidentielles et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
1.3 | Zones touristiques et récréatives | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
2 | Agriculture et aquaculture | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.1 | Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
2.2 | Plantations pour la production de bois et de pâte | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
2.3 | Élevage de bétail | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
2.4 | Aquaculture en mer et en eau douce | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
3 | Production d’énergie et exploitation minière | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Élevée (31-70 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations) | Sans objet |
3.1 | Forage pétrolier et gazier | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Élevée (31-70 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations) | Négligeable. Les images satellitaires de 2019 montrent que de l’extraction de tourbe a été réalisée à 30 à 60 km des sous-populations canadiennes (nos 6, 7, 8 et 9) au Manitoba. Des signes d’extraction de tourbe sont également visibles sur les images satellitaires de 2011 de l’habitat à Aweme (no 4), à la rivière Assiniboine. L’extraction de tourbe cible les zones où poussent des sphaignes (plutôt que des carex), et son produit est destiné aux secteurs du jardinage et de l’agriculture (Peguis First Nation, 2019); cette activité pourrait ne pas endommager les tourbières à carex qui constituent l’habitat du perce-tige d’Aweme. Toutefois, l’extraction de tourbe à grande échelle pourrait modifier le régime hydrologique de la région générale, même s’il n’endommage pas directement les plantes hôtes et les individus de l’espèce et ne cause pas leur disparition. On ignore si cette menace s’applique à d’autres sous-populations |
3.3 | Énergie renouvelable | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. La pollution lumineuse n’est pas considérée comme une menace. |
4 | Corridors de transport et de service | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
4.1 | Routes et voies ferrées | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Négligeable. Des routes de glace traversent l’habitat du perce-tige d’Aweme au lac Deschambault, en Saskatchewan (no 1). Ces routes d’hiver peuvent être utilisées pour permettre l’accès à des communautés éloignées et à des forêts exploitées en hiver. Les routes de glace peuvent modifier la dynamique de l’eau dans une zone localisée (près de la route), car celles-ci demeurent gelées plus longtemps que le couvert de neige environnant, ce qui altère un peu le substrat et les végétaux sous-jacents (Jones, obs. pers.). Toutefois, après quelques années, le trèfle d’eau peut recommencer à pousser dans la voie dégagée de la route (Johnson, comm. pers., 2020). En proportion de l’habitat potentiel total, un chemin de glace toucherait seulement une petite portion de l’habitat. |
4.2 | Lignes de services publics | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Il pourrait y avoir des emprises de lignes électriques dans l’habitat, où pourrait pousser le trèfle d’eau. Beaucoup d’emprises de lignes électriques sont traitées au moyen d’herbicides, mais on ignore si cela serait nécessaire dans l’habitat de l’espèce, puisque la végétation y est basse dans la plupart des zones. En Ontario, il est illégal d’appliquer des herbicides au-dessus de l’eau, alors ceux-ci ne devraient pas représenter une menace. |
4.3 | Voies de transport par eau | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
4.4 | Corridors aériens | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
5 | Utilisation des ressources biologiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.1 | Chasse et capture d’animaux terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Cette activité n’est pas considérée comme une menace. La capture de spécimens pour la recherche et l’appréciation de la nature n’est pas considérée comme une menace directe, sauf pour ce qui est du piétinement de l’habitat qu’elle peut causer. Voir la menace 6.1. |
5.2 | Cueillette de plantes terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
5.3 | Exploitation forestière et récolte du bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
5.4 | Pêche et récolte de ressources aquatiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
6 | Intrusions et perturbations humaines | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Négligeable (<1 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) | Sans objet |
6.1 | Activités récréatives | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Négligeable (<1 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) | Négligeable. Les naturalistes voulant capturer des spécimens de perce-tige d’Aweme pourraient piétiner les plantes hôtes et le substrat mou, boueux et facilement perturbable des tourbières minérotrophes. Les traces de pas imprégnées dans la tourbe laissées par 20 personnes ayant effectué une visite au parc provincial Misery Bay (site qui pourrait héberger le perce-tige d’Aweme) sont demeurées visibles pendant plus de cinq ans après l’événement (Jones, obs. pers., 2000). De plus, les visiteurs peuvent introduire des espèces envahissantes. Cependant, les sous-populations se trouvent dans des endroits éloignés où il est difficile de circuler. |
6.2 | Guerre, troubles civils et exercices militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. L’habitat occupé au ruisseau Epinette (no 5), au Manitoba (sur la BFC Shilo) se trouve dans une zone tampon et n’est pas dans une zone active où des exercices militaires sont réalisés. Il est peu probable que ces activités représentent une menace. |
6.3 | Travail et autres activités | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
7 | Modifications des systèmes naturels | Faible | Petite (1-10 %) | Élevée-extrême (31-100 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
7.1 | Incendies et suppression des incendies | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Quelques sites au Manitoba ont apparemment déjà été touchés par des incendies (Johnson, obs. pers.), mais ceux-ci s’inscrivent probablement dans une dynamique naturelle. Dans la plupart des sous-populations, les chenilles se trouvent au niveau ou sous le niveau de la nappe phréatique, et elles sont donc probablement peu à risque. |
7.2 | Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Le drainage ou la modification du régime hydrologique ou de la charge d’éléments nutritifs des milieux humides représenterait une grave menace. On ignore si ce type de modification risque de se produire dans l’habitat du perce-tige d’Aweme, car la plupart des habitats font partie de vastes complexes de tourbières éloignés des établissements humains. Dans le passé, la conversion des milieux humides a détruit l’habitat à Grand Bend (no 13), mais il y a de grandes superficies d’habitat dans le Nord, et la portée de cette menace serait petite même si de l’habitat est détruit par le drainage. On ignore si cette activité se produit actuellement. Une petite portion de l’habitat au ruisseau Epinette (no 5) a été asséchée pour la construction d’une voie ferrée. Cette activité n’est pas actuellement considérée comme une menace. |
7.3 | Autres modifications de l’écosystème | Faible | Petite (1-10 %) | Élevée-extrême (31-100 %) | Élevée (continue) | Les menaces associées aux espèces envahissantes sont évaluées ici, parce qu’elles ont un impact sur l’habitat plutôt qu’un impact direct sur les individus de l’espèce. Le roseau commun (Phragmites) et le roseau d’Amérique (Phragmites indigène; voir le texte) sont présents uniquement au lac Turtle (no 11), à l’île Manitoulin, en Ontario (petite portée). Les sites nordiques sont éloignés et ne semblent pas touchés, mais les motoneiges et d’autres véhicules peuvent être des vecteurs de graines durant l’hiver. La gravité peut être extrême, car ces graminées poussent rapidement et modifient l’habitat. Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. |
8 | Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.1 | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Le roseau commun (Phragmites spp.) est analysé au point 7.3. |
8.2 | Espèces indigènes problématiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Le roseau d’Amérique (Phragmites indigène) peut représenter une menace. Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. Cette menace est analysée au point 7.3. |
8.3 | Matériel génétique introduit | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
8.4 | Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
8.5 | Maladies d’origine virale ou maladies à prions | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
8.6 | Maladies de cause inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
9 | Pollution | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.1 | Eaux usées domestiques et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
9.2 | Effluents industriels et militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
9.3 | Effluents agricoles et sylvicoles | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Les tourbières sont peu susceptibles de faire l’objet de traitements contre les lépidoptères nuisibles aux forêts ou aux plantes agricoles. Il n’y a aucune cannebergière commerciale près de l’habitat occupé, et les traitements se limiteraient aux zones commerciales. Le Bacillus thuringiensis (Btk), pesticide commercial qui est utilisé pour lutter contre les lépidoptères nuisibles et cible le stade larvaire, pourrait être utilisé pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans les peuplements de pin gris, mais ces traitements ne se feraient pas dans les milieux humides. De plus, la chenille creuse des galeries à l’intérieur de la tige, et le BtK demeure à la surface de la plante, de sorte qu’il n’aurait probablement pas d’impact sur le perce-tige d’Aweme. |
9.4 | Déchets solides et ordures | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
9.5 | Polluants atmosphériques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
9.6 | Apports excessifs d’énergie | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
10 | Phénomènes géologiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10.1 | Volcans | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
10.2 | Tremblements de terre et tsunamis | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
10.3 | Avalanches et glissements de terrain | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
11 | Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Les effets des changements climatiques sont inconnus. Ce sont ses effets potentiels qui sont évalués ici. |
11.1 | Déplacement et altération de l'habitat | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. |
11.2 | Sécheresses | Inconnu | Petite (1-10 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations) | Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. |
11.3 | Températures extrêmes | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
11.4 | Tempêtes et inondations | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
11.5 | Autres impacts | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
# | Menace | Impact (calculé)Note de bas de page 22 | PortéeNote de bas de page 23 (10 proch. années) | GravitéNote de bas de page 24 (10 ans ou 3 gén.) | ImmédiatetéNote de bas de page 25 | Commentaires |
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1 | Développement résidentiel et commercial | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
1.1 | Zones résidentielles et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
1.3 | Zones touristiques et récréatives | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2 | Agriculture et aquaculture | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.1 | Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.2 | Plantations pour la production de bois et de pâte | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.3 | Élevage de bétail | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
2.4 | Aquaculture en mer et en eau douce | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
3 | Production d’énergie et exploitation minière | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Élevée (31-70 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations) | Sans objet |
3.1 | Forage pétrolier et gazier | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Élevée (31-70 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations) | Négligeable. Les images satellitaires de 2019 montrent que de l’extraction de tourbe a été réalisée à 30 à 60 km des sous-populations canadiennes (nos 6, 7, 8 et 9) au Manitoba. Des signes d’extraction de tourbe sont également visibles sur les images satellitaires de 2011 de l’habitat à Aweme (no 4), à la rivière Assiniboine. L’extraction de tourbe cible les zones où poussent des sphaignes (plutôt que des carex), et son produit est destiné aux secteurs du jardinage et de l’agriculture (Peguis First Nation, 2019); cette activité pourrait ne pas endommager les tourbières à carex qui constituent l’habitat du perce-tige d’Aweme. Toutefois, l’extraction de tourbe à grande échelle pourrait modifier le régime hydrologique de la région générale, même s’il n’endommage pas directement les plantes hôtes et les individus de l’espèce et ne cause pas leur disparition. On ignore si cette menace s’applique à d’autres sous-populations |
3.3 | Énergie renouvelable | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. La pollution lumineuse n’est pas considérée comme une menace. |
4 | Corridors de transport et de service | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
4.1 | Routes et voies ferrées | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Négligeable. Des routes de glace traversent l’habitat du perce-tige d’Aweme au lac Deschambault, en Saskatchewan (no 1). Ces routes d’hiver peuvent être utilisées pour permettre l’accès à des communautés éloignées et à des forêts exploitées en hiver. Les routes de glace peuvent modifier la dynamique de l’eau dans une zone localisée (près de la route), car celles-ci demeurent gelées plus longtemps que le couvert de neige environnant, ce qui altère un peu le substrat et les végétaux sous-jacents (Jones, obs. pers.). Toutefois, après quelques années, le trèfle d’eau peut recommencer à pousser dans la voie dégagée de la route (Johnson, comm. pers., 2020). En proportion de l’habitat potentiel total, un chemin de glace toucherait seulement une petite portion de l’habitat. |
4.2 | Lignes de services publics | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Il pourrait y avoir des emprises de lignes électriques dans l’habitat, où pourrait pousser le trèfle d’eau. Beaucoup d’emprises de lignes électriques sont traitées au moyen d’herbicides, mais on ignore si cela serait nécessaire dans l’habitat de l’espèce, puisque la végétation y est basse dans la plupart des zones. En Ontario, il est illégal d’appliquer des herbicides au-dessus de l’eau, alors ceux-ci ne devraient pas représenter une menace. |
4.3 | Voies de transport par eau | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
4.4 | Corridors aériens | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5 | Utilisation des ressources biologiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.1 | Chasse et capture d’animaux terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Cette activité n’est pas considérée comme une menace. La capture de spécimens pour la recherche et l’appréciation de la nature n’est pas considérée comme une menace directe, sauf pour ce qui est du piétinement de l’habitat qu’elle peut causer. Voir la menace 6.1. |
5.2 | Cueillette de plantes terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.3 | Exploitation forestière et récolte du bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
5.4 | Pêche et récolte de ressources aquatiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
6 | Intrusions et perturbations humaines | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Négligeable (<1 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) | Sans objet |
6.1 | Activités récréatives | Négligeable | Négligeable (<1 %) | Négligeable (<1 %) | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) | Négligeable. Les naturalistes voulant capturer des spécimens de perce-tige d’Aweme pourraient piétiner les plantes hôtes et le substrat mou, boueux et facilement perturbable des tourbières minérotrophes. Les traces de pas imprégnées dans la tourbe laissées par 20 personnes ayant effectué une visite au parc provincial Misery Bay (site qui pourrait héberger le perce-tige d’Aweme) sont demeurées visibles pendant plus de cinq ans après l’événement (Jones, obs. pers., 2000). De plus, les visiteurs peuvent introduire des espèces envahissantes. Cependant, les sous-populations se trouvent dans des endroits éloignés où il est difficile de circuler. |
6.2 | Guerre, troubles civils et exercices militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. L’habitat occupé au ruisseau Epinette (no 5), au Manitoba (sur la BFC Shilo) se trouve dans une zone tampon et n’est pas dans une zone active où des exercices militaires sont réalisés. Il est peu probable que ces activités représentent une menace. |
6.3 | Travail et autres activités | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
7 | Modifications des systèmes naturels | Faible | Petite (1-10 %) | Élevée-extrême (31-100 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
7.1 | Incendies et suppression des incendies | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Quelques sites au Manitoba ont apparemment déjà été touchés par des incendies (Johnson, obs. pers.), mais ceux-ci s’inscrivent probablement dans une dynamique naturelle. Dans la plupart des sous-populations, les chenilles se trouvent au niveau ou sous le niveau de la nappe phréatique, et elles sont donc probablement peu à risque. |
7.2 | Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Le drainage ou la modification du régime hydrologique ou de la charge d’éléments nutritifs des milieux humides représenterait une grave menace. On ignore si ce type de modification risque de se produire dans l’habitat du perce-tige d’Aweme, car la plupart des habitats font partie de vastes complexes de tourbières éloignés des établissements humains. Dans le passé, la conversion des milieux humides a détruit l’habitat à Grand Bend (no 13), mais il y a de grandes superficies d’habitat dans le Nord, et la portée de cette menace serait petite même si de l’habitat est détruit par le drainage. On ignore si cette activité se produit actuellement. Une petite portion de l’habitat au ruisseau Epinette (no 5) a été asséchée pour la construction d’une voie ferrée. Cette activité n’est pas actuellement considérée comme une menace. |
7.3 | Autres modifications de l’écosystème | Faible | Petite (1-10 %) | Élevée-extrême (31-100 %) | Élevée (continue) | Les menaces associées aux espèces envahissantes sont évaluées ici, parce qu’elles ont un impact sur l’habitat plutôt qu’un impact direct sur les individus de l’espèce. Le roseau commun (Phragmites) et le roseau d’Amérique (Phragmites indigène; voir le texte) sont présents uniquement au lac Turtle (no 11), à l’île Manitoulin, en Ontario (petite portée). Les sites nordiques sont éloignés et ne semblent pas touchés, mais les motoneiges et d’autres véhicules peuvent être des vecteurs de graines durant l’hiver. La gravité peut être extrême, car ces graminées poussent rapidement et modifient l’habitat. Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. |
8 | Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.1 | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Le roseau commun (Phragmites spp.) est analysé au point 7.3. |
8.2 | Espèces indigènes problématiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Le roseau d’Amérique (Phragmites indigène) peut représenter une menace. Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. Cette menace est analysée au point 7.3. |
8.3 | Matériel génétique introduit | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.4 | Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.5 | Maladies d’origine virale ou maladies à prions | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.6 | Maladies de cause inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9 | Pollution | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.1 | Eaux usées domestiques et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.2 | Effluents industriels et militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.3 | Effluents agricoles et sylvicoles | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Les tourbières sont peu susceptibles de faire l’objet de traitements contre les lépidoptères nuisibles aux forêts ou aux plantes agricoles. Il n’y a aucune cannebergière commerciale près de l’habitat occupé, et les traitements se limiteraient aux zones commerciales. Le Bacillus thuringiensis (Btk), pesticide commercial qui est utilisé pour lutter contre les lépidoptères nuisibles et cible le stade larvaire, pourrait être utilisé pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans les peuplements de pin gris, mais ces traitements ne se feraient pas dans les milieux humides. De plus, la chenille creuse des galeries à l’intérieur de la tige, et le BtK demeure à la surface de la plante, de sorte qu’il n’aurait probablement pas d’impact sur le perce-tige d’Aweme. |
9.4 | Déchets solides et ordures | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.5 | Polluants atmosphériques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.6 | Apports excessifs d’énergie | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10 | Phénomènes géologiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10.1 | Volcans | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10.2 | Tremblements de terre et tsunamis | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10.3 | Avalanches et glissements de terrain | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
11 | Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Les effets des changements climatiques sont inconnus. Ce sont ses effets potentiels qui sont évalués ici. |
11.1 | Déplacement et altération de l'habitat | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. |
11.2 | Sécheresses | Inconnu | Petite (1-10 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations) | Voir le texte de la section Menaces et facteurs limitatifs. |
11.3 | Températures extrêmes | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
11.4 | Tempêtes et inondations | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
11.5 | Autres impacts | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
No de la sous-population | Nom de la sous-population | Date de la première mention | Date de la plus récente observation | Régime foncier | Commentaires | Catégorie de menace de l’UICN 3.2 Exploitation de mines et de carrières |
Catégorie de menace de l’UICN 4.1 Routes et voies ferrées |
Catégorie de menace de l’UICN 6.1 Activités récréatives |
Catégorie de menace de l’UICN 7.3 Autres modifications de l’écosystème |
Catégorie de menace de l’UICN 11.1 Déplacement et altération de l’habitat |
Catégorie de menace de l’UICN 11.2 Sécheresses |
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Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Nombre total de sous-populations auxquelles la menace s’applique | 5 | 1 | 3 | 1 | 12 | 12 |
1 | Lac Deschambault, Sask. | 22 août 2016 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | 4.1 : visible sur une image satellitaire de 2019 | Sans objet | Y | Sans objet | Sans objet | U | U |
2 | Lac First Central, Man. | 21 août 2016 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
3 | Lac Katimik, Man. | 15 août 2016 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
4 | Aweme, Man. | 26 août 1905 | 19 juillet 2019 | Probable-ment privé (le site présumé n’est pas le lieu-dit Criddle Homestead) | 3.2 : visible sur une image satellitaire de 2011 du site de capture présumé; on ignore si l’activité se poursuit | H / Y | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
5 | Ruisseau Epinette, Man. | 14 août 2017 | 19 juillet 2019 | Couronne; fédérale; base des Forces canadiennes Shilo (ministère de la Défense nationale) | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
6 | Tourbières du ruisseau St. Labre, Man. | 24 août 2019 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | 3.2 : visible sur une image satellitaire de 2019 dans d’autres tourbières à 60 km à l’ouest | P | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
7 | Tourbière Sundown, Man. | 13 août 2017 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | 3.2 : visible sur une image satellitaire de 2019 dans d’autres tourbières à 60 km à l’ouest | P | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
8 | Tourbière du ruisseau Pine, Man. (MN) | 10 août 2016 | Sans objet | Couronne provinciale | 3.2 : visible sur une image satellitaire de 2019 dans d’autres tourbières à 60 km à l’ouest | P | Sans objet | P | Sans objet | U | U |
9 | Tourbières de la rivière Reed, Man. | 23 août 2019 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale | 3.2 : visible sur une image satellitaire de 2019 dans d’autres tourbières à 60 km à l’ouest | P | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
10 | Tourbières d’Agassiz, Ont. | 29 août 2016 | 19 juillet 2019 | Couronne provinciale; réserve naturelle provinciale de l’Ontario | Sans objet | Sans objet | Sans objet | P | Sans objet | U | U |
11 | Lac Pike / lac Turtle, Ont. | 19 août 2005 | 19 juillet 2019 | Privé | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | U | U |
12 | Tourbière Richmond, Ottawa, Ont. | Août 2020 | Août 2020 | Réserve naturelle privée | Sans objet | Sans objet | Sans objet | P | Sans objet | U | U |
7. Modifications des systèmes naturels (impact faible)
7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact faible).
Les espèces végétales indigènes et non indigènes sont évaluées dans la présente catégorie plutôt que sous les menaces 8.1 et 8.2, car elles ont un impact sur l’habitat et non un impact direct sur le perce-tige d’Aweme.
Le roseau commun (Phragmites australis ssp. australis), espèce non indigène, et le roseau d’Amérique (P. australis ssp. americanus), espèce indigène (Saltonstall, 2002), se propagent au lac Turtle (no 11) depuis 2005, année où ils ont été observés pour la première fois dans cet habitat (Jones, obs. pers., 1997-2019). La superficie occupée par ces graminées à propagation rapide (Ontario Ministry of Natural Resources, 2011) ainsi que leur abondance ont augmenté dans le milieu humide du lac; elles y supplantent les plantes indigènes, ont modifié la composition en espèces végétales et ont réduit les quantités de carex à fruits tomenteux, de trèfle d’eau et d’autres espèces des tourbières minérotrophes dans ce site (Jones, obs. pers., 2016).
Bien qu’il soit une espèce indigène, le roseau d’Amérique semble envahissant dans l’île Manitoulin, car il s’y répand rapidement (, obs. pers., 2011-2019). Une récente étude génétique a confirmé que les plantes envahissantes appartiennent bien à la sous-espèce indigène du roseau d’Amérique (Warren, comm. pers., 2019). Il n’existe aucune information indiquant que le roseau d’Amérique est présent ou a un impact négatif sur l’habitat d’autres sous-populations de perce-tige d’Aweme.
11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact inconnu)
11.1 Déplacement et altération de l’habitat (impact inconnu).
Les effets des changements climatiques sur le perce-tige d’Aweme ou sa plante hôte sont inconnus, mais les prévisions indiquent qu’il y aura une hausse des températures et des précipitations en été et une diminution de la neige au Canada (Bush et al., 2019), ce qui pourrait modifier le régime hydrologique des tourbières et entraîner une augmentation des inondations ou l’assèchement de ces écosystèmes (Federal, Provincial and Territorial Governments of Canada, 2010).
Le perce-tige d’Aweme est principalement présent dans la région boréale au Canada, et sa période de vol a lieu à la fin de l’été ou au début de l’automne. La hausse des températures dans la région boréale pourrait mener à un déplacement vers le nord de l’aire de répartition de l’espèce ou à une modification de la phénologie du stade adulte, en permettant peut-être un prolongement ou un décalage de la période de vol. De plus, les changements de température peuvent modifier la phénologie des chenilles ainsi que la période d’estivation ou de développement des chenilles.
11.2 Sécheresses (impact inconnu).
Les sécheresses pourraient avoir des répercussions sur les tourbières minérotrophes qui constituent l’habitat du perce-tige d’Aweme. Un abaissement de la nappe phréatique dans une tourbière pourrait réduire la présence de la plante hôte ou causer une sénescence et éventuellement une mortalité localisées de celle-ci, ou, à long terme, modifier l’écosystème global de la tourbière. Cette menace est peu susceptible de toucher simultanément toutes les sous-populations au cours de la période d’évaluation, et certaines tourbières sont continuellement mouillées et peu à risque d’être touchées.
Facteurs limitatifs
Les facteurs limitatifs comprennent les caractéristiques intrinsèques d’une espèce qui compromettent sa capacité de réagir favorablement aux mesures de rétablissement et de conservation et qui pourraient aggraver les menaces d’origine humaine. Les principaux facteurs limitatifs du perce-tige d’Aweme sont spéculatifs, mais ils incluent probablement une combinaison d’ennemis naturels comme des prédateurs, des parasites et des parasitoïdes qui attaquent tous les stades vitaux de l’espèce et limitent l’abondance des sous-populations, la spécificité à l’égard de la plante hôte, bien que l’abondance et la répartition de celle-ci ne soient pas limitées dans l’aire de répartition canadienne de l’espèce, ainsi que la courte durée de vie des individus adultes, qui pourrait limiter la capacité de ceux-ci à trouver des partenaires et à pondre lorsque les conditions météorologiques ne sont pas convenables (p. ex. gel hâtif/tardif dans la saison, pluie prolongée ou vent). Le microclimat peut avoir un impact localisé sur l’habitat. Par exemple, la profondeur de l’eau dans les tourbières pourrait limiter l’abondance et la répartition de la plante hôte, et la présence continue d’un niveau d’eau élevé pourrait empêcher les chenilles de se déplacer jusqu’à une autre plante hôte si elles consomment entièrement celle sur laquelle elles se trouvent.
Nombre de localités
Le concept de localitéNote de bas de page 21 ne s’applique pas au perce-tige d’Aweme, car les menaces qui pèsent sur les sous-populations existantes sont peu nombreuses et de faible impact. Actuellement, les changements climatiques constituent la menace pouvant le plus plausiblement toucher toutes les sous-populations, plus précisément les sécheresses (11.2) et le déplacement et l’altération de l’habitat (11.1), qui pourraient tous deux avoir des répercussions sur l’abondance et la répartition de la plante hôte ainsi que sur le régime hydrologique global de l’habitat de tourbière de l’espèce. Toutefois, l’impact des changements climatiques est inconnu. Les répercussions sur la plante hôte seront probablement variables à l’échelle des aires de répartition de celle-ci et du perce-tige d’Aweme, et dans l’ensemble elles ne sont pas applicables dans l’horizon de dix ans de l’évaluation. Si le concept de localité devait être appliqué, chaque sous-population existante (tableau 1) serait touchée différemment par les changements climatiques, et il y aurait donc plus de 10 localités pour le perce-tige d’Aweme au Canada. Ce chiffre représente l’estimation minimale, car il y a probablement des sous-populations additionnelles qui n’ont pas encore été signalées dans les régions boréales du nord de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario.
Protection, statuts et classements
Statuts et protection juridiques
Le perce-tige d’Aweme est inscrit à titre d’espèce en voie de disparition à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale.
Le perce-tige d’Aweme a été signalé en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan.
- En Ontario, le perce-tige d’Aweme est inscrit à la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario (LEVD). L’habitat des espèces inscrites à la LEVD à titre d’espèces en voie de disparition ou menacées est automatiquement protégé des dommages ou de la destruction, même si cet habitat n’a pas été décrit. L’habitat du perce-tige d’Aweme n’a pas été décrit ni réglementé, mais l’espèce et son habitat bénéficient d’une protection générale depuis 2013. Cette protection peut faire en sorte qu’une certaine considération est accordée à l’habitat dans le cadre des demandes de développement.
- Au Manitoba, les espèces en péril sont désignées et protégées en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition du Manitoba; cette loi interdit de détruire et de perturber l’espèce ou son habitat ou d’interférer avec eux. Le perce-tige d’Aweme n’est toutefois pas inscrit à cette loi provinciale.
- En Saskatchewan, les dispositions de la Loi de 1998 sur la faune protègent les espèces en péril et leur habitat contre les risques pour leur survie associés à l’activité humaine. L’accent est mis sur les besoins des espèces menacées et en voie de disparition de la province, et l’initiative s’harmonise avec la LEP du gouvernement fédéral. Le perce-tige d’Aweme n’est pas inscrit à cette loi provinciale.
Le trèfle d’eau, plante hôte, n’est pas considéré comme une espèce en péril à l’échelle provinciale, territoriale ou fédérale, et elle ne bénéficie d’aucune protection juridique au Canada.
Des programmes de rétablissement du perce-tige d’Aweme ont été préparés pour le Canada (Environment and Climate Change Canada, 2017) et l’Ontario (Jones, 2015). Au moment de la rédaction de ces documents, la plante hôte de l’espèce était inconnue. Jusqu’à maintenant, aucun habitat essentiel fédéral ou provincial n’a été désigné, et l’habitat n’est pas réglementé en Ontario.
Statuts et classements non juridiques
Cotes de conservation attribuées au perce-tige d’Aweme (Natureserve, 2020) :
- Cote mondiale : G3G4 (vulnérable à apparemment non en péril)
- Cote nationale au Canada : N3N4 (vulnérable à apparemment non en péril)
- Cote au Manitoba : SU (inconnue, à cause du manque de données)
- Cote en Saskatchewan : SNR (non classée)
- Cote en Ontario : SU (inconnue)
- Cote nationale aux États-Unis : SH (historique)
- Cotes infranationales aux États-Unis : New York (SH), Minnesota (SNR), Michigan (S1)
Aux États-Unis, le perce-tige d’Aweme n’est pas protégé par la loi fédérale ni par la loi d’un quelconque État.
Le trèfle d’eau, plante hôte, est considéré comme non en péril (G5) à l’échelle mondiale, apparemment non en péril (S4) en Saskatchewan et dans l’État de New York et non en péril (S5) au Manitoba et en Ontario. Il n’a pas été classé (SNR) au Michigan, au Minnesota et au Wisconsin (NatureServe, 2020).
Protection et propriété de l’habitat
La protection et la propriété de l’habitat sont indiquées dans le tableau 1 pour chacune des sous-populations.
Remerciements
Kyle E. Johnson a généreusement mis à disposition ses données, son expertise et ses photos du perce-tige d’Aweme. Medea Curteanu a fourni des renseignements sur les activités de relevé menées en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan. J.L. Riley a fourni des renseignements sur les tourbières minérotrophes dans le nord du Canada.
Les membres du Sous-comité de spécialistes [SCS] des arthropodes et du COSEPAC ainsi que d’autres spécialistes ont examiné le document et fourni des commentaires sur son contenu : Cory Sheffield, Rob Longair, Colin Jones, Jessica Linton, John Richardson, Sarah Semmler, Syd Cannings, Brian Starzomski, Jeff Ogden, Leah Ramsay, Michel Saint-Germain, John Klymko, Jeremy deWaard, David McCorquodale et Jennifer Heron. Gina Schalk, Medea Curteanu, Don Sutherland et Chris Schmidt ont fourni des commentaires additionnels. Rosana Nobre Soares (Secrétariat du COSEPAC) a fourni un appui scientifique et administratif. Sydney Allen (Secrétariat du COSEPAC) a préparé les cartes présentées dans le rapport. Jennifer Heron (coprésident du SCS des arthropodes) a assuré la révision du rapport.
La photographie d’un adulte posé sur la plante hôte qui figure en couverture a été fournie par K.E. Johnson, qui l’a prise aux tourbières du ruisseau St. Labre, au Manitoba, le 24 août 2019 (spécimen non capturé). Les autres photos présentées dans le rapport ont été prises par K.J. Johnson.
Gary Anweiler a rédigé le premier rapport de situation du COSEPAC sur le perce-tige d’Aweme.
Experts contactés
Anweiler, Gary. Research Associate. Strickland Museum of Entomology, University of Alberta, Edmonton (Alberta)
Bird, Charles. Fils de Ralph Bird, qui était ami de Norman Criddle, Aweme (Manitoba)
Curteanu, Medea. Biologiste de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune, Région des Prairies, Edmonton (Alberta)
Friesen, Chris. Coordonnateur, Conservation Data Centre du Manitoba, Winnipeg (Manitoba)
Johnson, Kyle E. Honorary Fellow, University of Wisconsin, Madison (Wisconsin)
Jones, Colin. Zoologiste provincial spécialiste des arthropodes Centre d’information sur le patrimoine naturel, ministère des Richesses naturelles et des Forêts, Peterborough (Ontario)
Miller, Tyler. Agent de gestion des ressources, parc national de la Péninsule-Bruce, Agence Parcs Canada, Tobermory (Ontario)
Quinter, Eric. American Museum of Natural History, New York (New York)
Roughly, Robert (décédé en 2009; contacté dans le cadre de la préparation du premier rapport de situation). University of Manitoba, Winnipeg (Manitoba)
Schalk, Gina. Biologiste des espèces en péril, Environnement et Changement climatique Canada, Mise en œuvre des mesures visant les espèces en péril, Gatineau (Ontario)
Schmidt, B. Christian. Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa (Ontario)
Shpeley, Danny. Managing Curator, Strickland Museum of Entomology, University of Alberta, Edmonton (Alberta)
Sperling, Felix. Professor, Curator, Strickland Museum of Entomology, University of Alberta, Edmonton (Alberta)
Sources d’information
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Collections examinées
United States National Museum, Washington, D.C.
Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa, Ontario
Natural History Museum, Londres, Royaume-Uni