Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Plectrophane de McCown Rhynchophanes mccownii au Canada - 2016

Plectrophane de McCown
Photo : © Gord Court, 2016

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l'on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur lePlectrophane de McCown (Rhynchophanes mccownii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 38 p.

(Registre public des espèces en péril site Web).

COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le rapport de situation sur le Bruant de McCown (Calcarius mccownii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 24 p.

Le COSEPAC remercie Andrew Gregg Horn d'avoir rédigé le rapport de situation sur le Plectrophane de McCown (Rhynchophanes mccownii) au Canada, aux termes d'un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jon McCracken, coprésident du Sous-comité des spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Secrétariat du COSEPAC
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Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the McCown's Longspur Rhynchophanes mccownii in Canada.

Plectrophane de McCown - Photo : © Gord Court.



Le Plectrophane de McCown (Rhynchophanes mccownii) est un oiseau chanteur gris ou brun grisâtre qui ressemble à un moineau. La queue blanche est ornée d'un motif noir caractéristique en forme de « T » inversé. Chez le mâle, la tête est blanchâtre, et la calotte, la moustache et la tache pectorale sont noires. En tant qu'espèce endémique aux prairies du Nord, le Plectrophane de McCown est un indicateur utile de l'état de cet habitat.

L'aire de reproduction s'étend depuis le sud de l'Alberta et l'est du Montana vers l'est jusque dans le sud de la Saskatchewan et jusqu'à l'extrémité ouest du Dakota du Nord et du Dakota du Sud. Elle est légèrement disjointe dans l'est du Wyoming et s'étend quelque peu jusqu'aux États voisins. Par le passé, l'aire de reproduction s'étendait vers l'est jusqu'au Minnesota et, vers le sud, jusqu'en Oklahoma. L'aire d'hivernage correspond au sud-ouest des États-Unis (principalement le Texas, le Nouveau-Mexique et l'Arizona) et au nord du Mexique (principalement les États de Chihuahua et de Sonora).

L'espèce niche dans la prairie sèche où les herbes clairsemées ont été coupées à ras et où l'on trouve des parcelles de sol nu ainsi que quelques arbustes ou quelques plantes herbacées non graminoïdes. L'habitat comprend la prairie à herbes courtes, les pâturages non indigènes, la prairie mixte broutée à ras et certains champs cultivés. Au cours du siècle dernier, la superficie de l'habitat de reproduction a diminué, et la perte et la dégradation de l'habitat se poursuivent, principalement parce que les prairies indigènes sont converties en terres agricoles.

Le Plectrophane de McCown commence probablement à se reproduire au cours de sa première année. L'espèce est monogame et territoriale, et l'oiseau élève une couvée par année et, plus rarement, deux couvées par année. Le taux d'éclosion est élevé et le manque de nourriture est rare, mais les prédateurs pillent 30 à 75 % des nids. Les variables démographiques, en particulier le taux de retour et le taux de survie, sont par ailleurs peu connues. Les invertébrés, notamment les sauterelles, sont la principale nourriture des oisillons, alors que les adultes consomment surtout des graines. Les plectrophanes quittent le Canada en direction des lieux d'hivernage à compter du mois d'août et reviennent au Canada à compter du mois d'avril suivant.

Selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), la population au Canada est estimée à 138 000 adultes, ce qui correspond à 23 % environ de la population mondiale de Plectrophanes de McCown. Selon les meilleures données sur les tendances, révélées par le BBS, la population aurait diminué de 98 % au Canada entre 1970 et 2012 et d'au moins 30 % durant la décennie de 2002-2012.

Parmi les menaces pesant sur l'espèce, on compte les modifications des systèmes naturels, les effluents agricoles, le forage pétrolier et gazier, les cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois, l'énergie renouvelable et les corridors de transport et de service. L'impact global des menaces est élevé ou moyen.

Le Plectrophane de McCown est protégé en vertu de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, et l'espèce est inscrite comme espèce préoccupante à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. À l'échelle mondiale, l'espèce est considérée comme apparemment non en péril, mais elle est considérée comme en péril ou vulnérable dans la plupart des États américains de son aire de répartition. En Alberta et en Saskatchewan, elle est considérée comme vulnérable ou apparemment non en péril.


Données démographiques
Sujet Information
Durée d'une génération La valeur indiquée ici est une estimation fondée sur la durée d'une génération pour d'autres petits passereaux. Probablement 2 ou 3 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d'individus matures? Oui (observé, inféré et prévu)
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d'individus matures sur [cinq ans ou deux générations] Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations] Estimé d'après les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) pour le Canada. Déclin estimé sur 10 ans de plus de 30 %.
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations] On prévoit que le déclin sera de plus de 30 % d'après les taux de variation historiques et actuels de la population, et selon l'impact calculé des menaces.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Le déclin estimé sera de plus de 30 % d'après les taux de variation historiques et actuels de la population, et selon l'impact calculé des menaces.

Est-ce que les causes du déclin sont

  1. clairement réversibles,
  2. comprises et
  3. ont effectivement cessé?
  1. Non
  2. Non
  3. Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Non
Information sur la répartition
Sujet Information
Superficie estimée de la zone d'occurrence 115 794 km2
Indice de zone d'occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d'une grille à carrés de 2 de côté) > 2 000 km2

La population totale est-elle gravement fragmentée c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d'occupation totale se trouvent dans des parcelles d'habitat qui sont

  1. plus petites que la superficie nécessaire au maintien d'une population viable et
  2. séparées d'autres parcelles d'habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l'espèce?
  1. Non
  2. Non
Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Inconnu, mais >> 10
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d'occurrence? Inconnu
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l'indice de zone d'occupation? Inconnu, mais un déclin pourrait être inféré à la suite de la perte d'habitat.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Sans objet
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)?
Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l'étendue ou la qualité] de l'habitat? Oui; déclin observé de la superficie, de l'étendue et de la qualité de l'habitat tant dans les lieux de reproduction que dans les lieux d'hivernage.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l'indice de zone d'occupation? Non
Nombre d'individus matures dans chaque sous-population
Sous-populations (utilisez des fourchettes plausibles) Nombre d'individus matures
Total 138 000
Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l'espèce à l'état sauvage est d'au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] Aucune analyse n'a été effectuée.
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)
Sujet Information
  1. Modifications des systèmes naturels
  2. Effluents agricoles
  3. Forage pétrolier et gazier
  4. Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois
  5. Énergie renouvelable
  6. Corridors de transport et de service

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l'espèce, et dans l'affirmative, par qui?

Oui, par Jon McCracken, Dwayne Lepitzki, Andrew Horn, Ruben Boles, Julie Perrault, Patricia Rosa, Stephen Davis et Brandy Downey.

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)
Sujet Information
Situation des populations de l'extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Déclin à long terme de la population aux États-Unis
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui, mais l'habitat est en déclin
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles? Oui
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Inconnu
La possibilité d'une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Peu probable; une immigration substantielle est nécessaire au sauvetage d'une population qui a connu un déclin aussi marqué. De plus, il y a une perte d'habitat continuelle au Canada et aux États-Unis.
Nature délicate de l'information sur l'espèce
Sujet Information
L'information concernant l'espèce est-elle de nature délicate? Non
Historique du statut
Sujet Information
COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2006. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en avril 2016.
Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut Menacée
Codes alphanumériques A2bc+3bc+4bc
Justification de la désignation Cet oiseau des prairies a connu un grave déclin de population depuis au moins la fin des années 1960, et il y a des indications que le déclin se poursuit et demeure important. L'espèce est principalement menacée par la perte et la dégradation continues des habitats de prairie dans ses lieux de reproduction et d'hivernage.
Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) Correspond au critère d'espèce menacée, parce que le déclin de la population sur 10 ans est supérieur à 30 % (A2bc), que le déclin prévu devrait être supérieur à 30 % au cours des 10 prochaines années (A3bc) et que le déclin estimé devrait être supérieur à 30 % au cours de toute période de dix ans (A4bc).
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Sans objet. La zone d'occurrence et l'indice de zone d'occupation dépassent les seuils établis.
Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) Sans objet. La population est trop grande.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) Sans objet. La population est trop grande.
Critère E (Analyse quantitative) Analyse non effectuée.

Depuis la parution du précédent rapport de situation, le genre et la famille de l'espèce ont changé, la taille de la population estimée a diminué (mais elle se trouve dans la même fourchette d'incertitude), les données sur les tendances de la population ont été analysées de nouveau, et la mesure de la zone d'occupation a été remplacée par un indice de zone d'occupation. Plusieurs études portant sur les besoins en matière d'habitat de l'espèce et sur les mesures des tendances en matière d'habitat ont aussi été réalisées.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d'une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d'une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d'être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d'autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l'Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d'information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu'en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d'Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.


Le Plectrophane de McCown (Rhynchophanes mccownii) est un oiseau chanteur (classe des Oiseaux, ordre des Passériformes) de la famille des Calcariidae. L'espèce était étroitement apparentée à d'autres espèces de plectrophanes et de bruants, du genre Calcarius, et faisait partie de ce genre et de la famille de passereaux des Emberizidae, au moment de la préparation du précédent rapport de situation. Cependant, depuis ce temps, l'espèce a été placée dans son propre genre en raison de l'existence de données moléculaires récentes qui soutiennent une relation plus étroite présumée depuis longtemps avec le Plectrophane des neiges, du genre Plectrophena, qu'avec d'autres plectrophanes ou d'autres bruants (Carson et Spicer, 2003; Klicka et al., 2003; Chesser et al., 2010). De plus, le groupe des plectrophanes et des bruants (et le Plectrophane des neiges) est considéré dorénavant comme suffisamment distinct de celui des passereaux et d'autres espèce d'Emberizidae pour former sa propre famille, les Calcariidae (Chesser et al., 2010).

À première vue, tous les plectrophanes et les bruants ressemblent à des moineaux, mais les plectrophanes et les bruants s'en distinguent en raison de leurs griffes arrière particulièrement longues (d'où leur nom commun anglais « longspur » [long éperon]). Le Plectrophane de McCown a une longueur de 15 cm environ et un poids de 25 g environ. L'oiseau est trapu, le bec est épais, les ailes portent une tache marron, et la courte queue est ornée d'un motif noir caractéristique en forme de « T » inversé. En plumage nuptial, les mâles sont presque entièrement gris, avec une tache marron sur l'aile; la tête est blanchâtre, et la calotte, la moustache et la tache pectorale sont noires. La parade aérienne de la période de reproduction est remarquable; les mâles planent vers le bas sur une distance d'environ 10 m, la queue et les ailes déployées en produisant un tintement (With, 2010).

Durant l'hiver, les femelles, les jeunes individus et les mâles du Plectrophane de McCown sont gris ou brun grisâtre de manière générale et assez semblables aux autres plectrophanes et bruants. Le Plectrophane de McCown se distingue des autres espèces par sa face et sa poitrine de couleur unie, son bec rosâtre, le motif en « T » de sa queue et son cri de vol distinctif, qui est un claquement sec (Sibley, 2000; With, 2010).

La structure spatiale et la variabilité de la population n'ont pas été étudiées. Les populations semblent fragmentées, tant à l'échelle du paysage qu'à l'échelle de l'aire de répartition (Voir Répartition, plus bas), mais la disparition et la réapparition d'individus à certains sites particuliers indiquent que l'espèce présente une grande dispersion ou est nomade, bien qu'aucune étude de baguage ou de suivi ne le confirme (With, 2010).

Aucune sous-espèce n'est reconnue. Il semble que les différences morphologiques, comportementales ou génétiques associées à la géographie soient minimes (With, 2010), mais la question n'a fait l'objet d'aucune étude en bonne et due forme.

Le Plectrophane de McCown est l'un des rares oiseaux chanteurs d'Amérique du Nord qui soit assez distinct sur le plan taxinomique pour être classé dans son propre genre. Il fait partie d'un groupe d'espèces qui sont endémiques à la prairie du nord de l'Amérique du Nord, dont l'habitat a par le passé été dépendant des cycles de sécheresse, de broutage et d'incendie et qui ont par la suite été perturbés par l'établissement des Européens (Askins et al., 2007). Le Plectrophane de McCown est une espèce indicatrice de l'habitat de prairie. Plusieurs autres espèces indicatrices sont considérées comme étant en péril au Canada, notamment le Plectrophane à ventre noir (Calcarius ornatus), le Pipit de Sprague (Anthus spragueii), la Chevêche des terriers (Athene cunicularia), la Buse rouilleuse (Buteo regalis), le Tétras des armoises (Centrocercus urophasianus), le Courlis à long bec (Numenius americanus), le Pluvier montagnard (Charadrius montanus) et le renard véloce (Vulpes velox; Environment Canada [2014a]).


L'aire de reproduction comporte deux portions principales, qui sont du moins quelque peu disjointes ( Figure 1 ). La portion nord s'étend depuis le sud de l'Alberta et le Montana, à l'est des Rocheuses, jusque dans le sud de la Saskatchewan, l'ouest du Dakota du Nord et le nord-ouest du Dakota du Sud. La portion sud comprend l'est du Wyoming et de petites portions des États voisins. Avant le début des années 1900, l'aire de reproduction incluait une plus grande partie du sud-est de la Saskatchewan et du Dakota du Nord et du Dakota du Sud, et s'étendait jusqu'au Minnesota, en Oklahoma et peut-être au Manitoba (Environment Canada, 2014a).

L'aire d'hivernage s'étend depuis l'enclave de l'Oklahoma jusqu'au centre et l'ouest du Texas et les régions de plateau du centre-nord du Mexique, et elle comprend de petites portions du sud de l'Arizona et du Nouveau-Mexique ( Figure 1 ). Certains individus pourraient passer l'hiver dans le sud de la Californie, le sud-est du Colorado, l'ouest du Kansas et l'est du Texas. Durant sa migration, l'espèce est observée entre l'aire de reproduction et l'aire d'hivernage, et des individus considérés comme des individus errants ont été recensés aussi loin que la côte Est de l'Amérique du Nord (With, 2010).

Figure 1. Aire de reproduction et aire d'hivernage du Plectrophane de McCown.
Aire de reproduction et aire d'hivernage du Plectrophane de McCown
Carte : © Tiré de COSEWIC [2006]
Description longue de la figure 1

Carte de l'aire de répartition mondiale du Plectrophane de McCown, montrant l'aire de reproduction et l'aire d'hivernage.
L'aire de reproduction comporte deux portions principales. La portion nord s'étend depuis le sud de l'Alberta et le Montana, à l'est des Rocheuses, jusque dans le sud de la Saskatchewan, l'ouest du Dakota du Nord et le nord-ouest du Dakota du Sud. La portion sud comprend l'est du Wyoming et de petites portions des États voisins. On voit aussi l'aire de reproduction qui était plus grande avant le début des années 1900. L'aire d'hivernage principale s'étend depuis l'enclave de l'Oklahoma jusqu'au centre et l'ouest du Texas et les régions de plateau du centre-nord du Mexique, et elle comprend de petites portions du sud de l'Arizona et du Nouveau-Mexique.

On estime que 23 % de l'aire de reproduction mondiale de l'espèce se trouve au Canada (RMBO, 2012). Au Canada, le Plectrophane de McCown se reproduit seulement dans le sud-est de l'Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan, à l'exception des sites en altitude des collines Cypress ( figure 2 ). En Alberta, l'espèce se reproduit dans la région naturelle des prairies, au sud de Hanna et de Youngstown et à l'est de Drumheller, de Vulcan et de Lethbridge, et la plupart des individus reproducteurs nichent au sud de la rivière Red Deer (COSEWIC, 2006; Federation of Alberta Naturalists, 2007). En Saskatchewan, le Plectrophane de McCown se reproduit dans l'écozone des Prairies, au sud de Saskatoon et à l'ouest de Regina et, à l'occasion, à la limite sud de la prairie-parc, près de Saskatoon (Smith, 1996; COSEWIC, 2006; Saskatchewan Data Conservation Centre, 2014). Les données du Relevé des oiseaux nicheurs indiquent que la plupart des individus reproducteurs sont observés dans l'extrême sud-ouest de la province (Sauer et al., 2014).

Figure 2. Aire de reproduction du Plectrophane de McCown au Canada. Il est rare d'observer l'espèce en périphérie de son aire de reproduction (bandes diagonales), et elle n'a pas été observée en altitude dans les collines Cypress (en noir).
Aire de reproduction du Plectrophane de McCown
Carte : © Tiré de COSEWIC [2006]
Description longue de la figure 2

Carte de l'aire de reproduction du Plectrophane de McCown au Canada, montrant l'étendue globale des mentions de reproduction, la zone comportant la majorité des mentions de reproduction et les collines Cypress. L'espèce se reproduit seulement dans le sud est de l'Alberta et le sud ouest de la Saskatchewan, à l'exception des sites en altitude des collines Cypress.

La zone d'occurrence du Plectrophane de McCown, fondée sur le plus petit polygone convexe entourant la répartition de la majorité des mentions de reproduction, tel qu'indiqué à la figure 2 , a une superficie de 115 794 km2 (J. Wu, comm. pers.). L'indice de zone d'occupation (IZO) ne peut pas être calculé avec précision, mais il s'élève à plus de 2 000 km2 (J. Wu, comm. pers.).

Le Plectrophane de McCown est facile à reconnaître et, en raison de son caractère distinct et de sa rareté, il est recherché par les ornithologues amateurs et autres naturalistes. Il fait aussi l'objet de relevés annuels dans l'ensemble de son aire d'estivage et de son aire d'hivernage (voir « Activités et méthodes d'échantillonnage »), mais la portion sud de son aire d'hivernage au Mexique est peu couverte par les relevés.


L'espèce niche dans la steppe semi-aride à herbes courtes et dans d'autres habitats de prairie qui sont arides aussi et où les herbes ont été coupées à ras, y compris la prairie mixte broutée à ras, les pâturages cultivés et les champs cultivés. L'habitat typique du Plectrophane de McCown comporte principalement des herbes coupées à ras (~ 5 cm) (en particulier le buchloé faux-dactyle [Buchloe dactyoides] et le boutelou grêle [Bouteloua gracilis]), du sol nu (de 25 à 50 % de la superficie) et des herbes moyennes limitées (c.-à-d. herbes mixtes d'une hauteur moyenne), des plantes herbacées non graminoïdes, des arbustes ou de la litière (Sedgwick, 2004; With, 2010; Bogard et Davis, 2014; Henderson et Davis, 2014; Sparks et al., 2005, 2014; Environment Canada, 2014a). Les individus sont plus susceptibles d'occuper les zones où ces caractéristiques sont maintenues par le broutage, les incendies ou la sécheresse périodique (Sedgwick, 2004; Bleho, 2009; Richardson, 2012; Augustine et Baker, 2013).

En plus de nicher dans la prairie à herbes courtes, le Plectrophane de McCown niche dans les pâturages des prairies mixtes, à condition que ces pâturages soient broutés assez fréquemment ou assez intensivement pour simuler la prairie à herbes courtes (DeChant et al., 2002; Richardson, 2012). L'espèce est fortement associée aux prairies indigènes et non indigènes, alors qu'elle n'est pas associée à plusieurs types de milieux modifiés par les humains comme les terres cultivées, les prés de fauche et les routes (With, 2010; Wellicome et al., 2014). Elle niche néanmoins aussi dans les champs de blé, les champs de chaume et les champs en jachère. En effet, les résultats indiquent que, au Canada, entre 19 et 42 % des Plectrophanes de McCown observés se trouvaient dans des cultures (Dale et al., 2005). De plus, selon une étude menée en Alberta, les individus préfèreraient s'établir dans des champs cultivés avec travail du sol classique plutôt que dans des champs cultivés avec travail du sol minimal (Martin et Forsyth, 2003).

En Saskatchewan, les territoires établis par l'espèce au début de la saison sur les pentes libres de neige et exposées au sud sont souvent déplacés vers des zones voisines qui deviennent exposées à mesure que la neige fond (With, 2010). D'une année à l'autre, le taux d'occupation et la densité varient considérablement à l'échelle locale en fonction des conditions de l'habitat, en particulier les précipitations. À l'échelle locale, l'espèce peut être absente durant les années humides et abondante durant les années sèches (COSEWIC, 2006; With, 2010).

Le microhabitat nécessaire au nid en coupe ouverte de l'espèce est une petite dépression, souvent située non loin d'une touffe de végétation haute, comme des touffes de gazon, des arbustes ou des cactus, ou, plus rarement, de bouses de vache ou de cheval (Dechant et al., 2002; With, 2010). Une étude (menée au Colorado) a montré que 75 à 80 % des nids situés près des arbustes étaient pillés (With, 1994). De plus, le succès de la reproduction diminue avec l'augmentation de la densité des arbustes (With, 1994).

Le besoin de l'espèce pour de grandes superficies d'habitat non fragmenté a été mentionné dans certaines publications, mais la plage de grandeur de ces superficies que préfère l'espèce n'a pas été précisée. Le Plectrophane de McCown pourrait préférer les grandes parcelles de prairie pour se reproduire, parce que les territoires sont regroupés dans l'espace et que leur grandeur ne diminue pas lorsque les densités d'individus sont élevées (With, 2010). Quelques individus nichent aussi dans des paysages plus morcelés, dans lesquels la prairie est entrecoupée d'autres habitats, comme les terres agricoles ou les arbustaies (McLachlan, 2007). Par contre, de grandes zones d'habitat apparemment convenable qui sont inoccupées indiquent que les populations locales ne sont pas limitées par la disponibilité de l'habitat de reproduction (Sedgwick, 2004).

L'habitat d'hivernage est semblable à l'habitat de reproduction; il consiste principalement en une steppe à herbes courtes dominées par le boutelou et le buchloé, mais comprend aussi des pâturages, des champs labourés et des playas (Sedgwick, 2004; Smith et al., 2004; With, 2010). Les playas sont des lits de lacs peu profonds qui tantôt sèchent et tantôt s'inondent et sont caractéristiques des plaines du sud de l'Amérique du Nord.

Plus de 70 % des prairies indigènes des Grandes Plaines ont disparu depuis la fin des années 1800. Ce pourcentage comprend au moins 40 à 50 % de perte de la prairie mixte et de la prairie à herbes courtes dans l'aire de reproduction et l'aire d'hivernage du Plectrophane de McCown au Canada et aux États-Unis (Samson et al., 2004). Le principal habitat de reproduction de l'espèce au Canada, à savoir la prairie mixte sèche, n'occupe plus que 54 % de la superficie d'origine en Alberta et que 38 % de cette superficie en Saskatchewan (Canadian Prairie Partners in Flight, 2004).

La majeure partie de cet habitat a été convertie en terres agricoles, et une bonne portion de ce qui reste est fortement dégradée (Hammermeister et al., 2001; Nernberg et Instrup, 2005; Askins et al., 2007), en particulier par la fragmentation et les espèces envahissantes (Hammermeister et al., 2001; Gauthier et Wiken, 2003; Roch et Jaeger, 2014). Les processus naturels qui ont maintenu l'habitat à herbes coupées à ras et à sol partiellement dénudé, en particulier la sécheresse à l'échelle régionale et le broutage et les incendies à l'échelle locale, ont été perturbés par la modification des régimes hydrologiques et le broutage plus intensif et plus uniforme du bétail par comparaison au broutage des mammifères herbivores indigènes, ainsi que par la suppression des incendies (Samson et al., 2004; CEC et TNC, 2005).

La superficie des prairies indigènes dans les paysages agricoles des prairies canadiennes a diminué récemment de 10 % (IC à 95 % : 13-8 %) entre 1985 et 2001, principalement parce que des fragments de prairies reliques ont été convertis en prairies artificielles (plantées) et en terres agricoles (Watmough et Schmoll, 2007). Selon les données disponibles du plus récent recensement, la superficie des pâturages aurait diminué de 2 % en Alberta et de 4 % en Saskatchewan, entre 2006 et 2011 (Statistics Canada, 2014). La conversion des pâturages en terres agricoles, en particulier les cultures de blé de printemps et d'oléagineux, devrait se poursuivre dans l'aire de répartition de l'espèce, en particulier en Alberta (Rashford et al., 2011). Dans le sud de l'Alberta et de la Saskatchewan, les activités d'exploitation pétrolière et gazière, qui détruisent et fragmentent l'habitat, ont augmenté de 200 à 300 % depuis les années 1980 (Linnen, 2008; Davies et Hanley, 2010); toutefois, ces activités n'ont pas nécessairement toutes été réalisées dans l'aire de reproduction de l'espèce.

Les données sur les tendances de l'habitat d'hivernage au Mexique sont peu nombreuses. On sait cependant qu'au moins 50 % des prairies indigènes d'origine ont disparu et que la conversion en terres cultivées continue à un rythme élevé (Desmond et Montoya, 2006; Macias-Duarte et al., 2009) et semble augmenter (Pool et Panjabi, 2011). Dans les vallées centrales du Chihuahua, qui se trouvent au milieu de l'aire d'hivernage de l'espèce, la superficie des prairies a diminué de 6,25 % et celle des terres cultivées a augmenté de 34 %, entre 2006 et 2011 (Pool et al., 2014). Au Texas, la fragmentation de l'habitat, telle que mesurée par le nombre de propriétaires par ranch ou par la superficie d'exploitation agricole, a augmenté de plus de 20 % entre 1997 et 2012, et devrait continuer à augmenter (Texas Land Trends, 2014). Environ 60 % des lits de lacs asséchés que l'espèce utilise durant sa migration et durant l'hiver aux États-Unis étaient fortement dégradés en 1970, principalement à la suite de la sédimentation associée au ruissellement agricole, et cette dégradation devrait se poursuivre (Burris et Skagen, 2013).


With (2010) présente un examen approfondi de la biologie de l'espèce, et Sedgwick (2004) a étudié certains aspects liés à la conservation. L'information qui suit est fondée principalement sur ces études.

Les Plectrophanes de McCown arrivent dans l'aire de reproduction canadienne de la mi-avril au début de mai (With, 2010). Il s'agit d'une espèce territoriale qui semble monogame, bien que les études génétiques de l'ascendance soient manquantes. Les couvées comptent 3 ou 4 œufs, et le nombre moyen d'oisillons se situe entre 1,7 et 2,8 dans l'ensemble des études publiées. Les jeunes prennent leur envol 10 jours après l'éclosion et deviennent indépendants de leurs parents environ 3 semaines plus tard (With, 2010).

Le succès de la reproduction moyen est de 1 ou 2 oisillons prenant leur envol par tentative de nidification (Sedgwick, 2004; With, 2010). Les prédateurs (énumérés plus bas) constituent la principale cause de l'échec de la nidification, car ils pillent 30 à 80 % des nids. Dans une étude menée au Colorado, la moitié environ des couples qui avaient réussi une première couvée ont fait une deuxième tentative de nidification, mais seulement la moitié environ de ces deuxièmes tentatives ont été une réussite (With, 1994).

On ne connaît pas l'âge à la première reproduction, mais c'est probablement à l'âge d'un an, comme c'est le cas chez la plupart des autres oiseaux chanteurs (With, 2010). On ne connaît pas non plus la durée de vie de l'espèce, mais si on prend comme hypothèse qu'elle est habituellement de 4 ans chez les petits oiseaux chanteurs, la durée d'une génération de l'espèce serait de 2 ou 3 ans environ. Les causes de mortalité sont notamment la prédation, le mauvais temps qui est responsable en partie ou en totalité de l'échec de la nidification (With, 1994), et, par le passé du moins, les pesticides agricoles (voir Menaces).

La superficie moyenne du territoire de l'espèce est de 0,6 à 1,4 ha dans l'ensemble des études publiées (With, 2010). Étant donné que les territoires ont une superficie minimale et qu'ils sont regroupés, le découpage de l'habitat défavorise l'établissement de l'espèce (McLachlan, 2007). Le Plectrophane de McCown ayant besoin aussi de conditions particulières, en particulier d'herbes coupées à ras et de zones de sol nu, il est dépendant de certains facteurs qui maintiennent l'habitat, comme la sécheresse, le broutage et les incendies. Finalement, la forte dépendance de l'espèce envers les sauterelles pourrait l'exposer aux pesticides qui sont utilisés pour lutter contre ces insectes (With, 2010), en particulier sur les terres cultivées.

Le seul aspect de la physiologie du Plectrophane de McCown qui a été étudié, c.-à-d. la réaction au stress de la corticosurrénale, indique que cette réaction est typique de celle d'un oiseau chanteur qui produit normalement une seule couvée par période de reproduction (Lynn et al., 2003). Cette limite pourrait constituer une adaptation au fait que les soins sont concentrés sur une seule couvée, parce que les fréquents orages violents et le taux élevé de prédation des nids limitent les possibilités d'élever deux couvées ou plus (Lynn et al., 2003).

Dans l'unique étude portant sur la dispersion de l'espèce, aucun des 74 oisillons bagués n'a été détecté comme adulte étant retourné au site d'étude (With, 2010), ce qui indique que la fidélité au site natal est faible. La réoccupation de sites de reproduction au fil des ans montre que la fidélité au site serait faible aussi chez les individus adultes, mais cet aspect n'a pas été étudié (With, 2010). Dans les lieux d'hivernage, la forte variation annuelle de l'abondance à certains sites indique que les individus sont très mobiles, en réponse aux fluctuations des conditions locales (Dieni et al., 2003; Panjabi et al., 2010), comme c'est le cas pour les oiseaux de prairie en général (Pool et al., 2012).

Après la reproduction, des groupes d'individus commencent à se former au début d'août. La migration vers le sud à partir du Canada commence entre le début d'août et la première semaine d'octobre, et les plectrophanes arrivent dans les lieux d'hivernage aux États-Unis à compter de la fin de septembre, et jusqu'en novembre dans les lieux d'hivernage au Mexique (With, 2010). Au printemps, les individus quittent les lieux d'hivernage entre la fin de février et la fin d'avril et sont de retour au Canada de la mi-avril à la fin d'avril (Grzybowski, 1982; With, 2010).

Le taux de prédation des nids est élevé, en particulier au stade de l'oisillon, et peut toucher 30 à 80 % des nids (With, 2010). Les nids de fin de saison, aménagés dans des zones très broutées ou placés sous des touffes d'herbes, des plantes herbacées non graminoïdes ou des bouses de vache sont particulièrement visés par les prédateurs (With, 2010). Les prédateurs connus du Plectrophane de McCown sont le spermophile rayé (Spermophilus tridecimlineatus), qui s'attaque aux oisillons au nid ainsi qu'aux adultes, le Hibou des marais (Asio flammeus), la Buse de Swainson (Buteo swainsoni) et la Pie-grièche migratrice (Lanius ludovicianus), qui s'attaquent aux adultes (Dubois, 1937; With, 1994). Les prédateurs de l'espèce (tant des nids que des adultes) englobent sans doute les nombreux prédateurs de taille moyenne des oiseaux chanteurs qui sont présents dans leur habitat de reproduction et leur habitat d'hivernage, y compris les goélands et les mouettes, les rapaces, les Corvidés, les rongeurs, les Mustélidés, les Canidés et les serpents (With, 2010).

Le Plectrophane de McCown adulte se nourrit principalement de graines provenant de très nombreuses espèces végétales ainsi que de divers arthropodes; cependant, les oisillons se nourrissent surtout (> 80 %) de sauterelles (With, 2010).

Le Vacher à tête brune (Molothrus ater), qui pond ses œufs dans les nids d'un grand nombre d'oiseaux chanteurs d'Amérique du Nord et qui confie aux espèces hôtes l'élevage de ses petits, parasite rarement les nids du Plectrophane de McCown (With, 2010).

En dehors de la période de reproduction, le Plectrophane de McCown se rassemble avec le Pipit de Sprague (Anthus spragueii), le Plectrophane à ventre noir (Calcarius ornatus) et, en particulier, l'Alouette hausse-col (Eremophila alpestris; With, 2010).


Le Relevé des oiseaux nicheurs d'Amérique du Nord (BBS) constitue la source de données la plus fiable en ce qui concerne les estimations des tendances des populations de Plectrophanes de McCown (Environment Canada, 2011). Le relevé consiste en des visites annuelles sur des parcours de 40 km sur des routes, et ces parcours sont choisis selon un plan d'échantillonnage aléatoire stratifié pour couvrir les États-Unis et le sud du Canada. À chaque période de reproduction, des bénévoles comptent tous les oiseaux détectés durant 50 arrêts de 3 minutes, et ce, pour chaque parcours. Les espèces qui évitent les routes ou qui sont présentes dans les grandes parcelles de prairie, comme le Plectrophane de McCown et plusieurs autres espèces de prairie, sont sous-échantillonnées par le BBS (Dale et al., 2005; Wellicome, 2014). De plus, la couverture des parcours du BBS dans les prairies varie d'une année à l'autre (Environment Canada, 2014a). C'est pourquoi le programme de surveillance des oiseaux de prairie a ajouté en 1996 35 parcours du BBS sur des routes carrossables (plutôt que sur des routes secondaires ou principales, comme celles du BBS), dans les prairies du sud-est de l'Alberta et du sud-ouest de la Saskatchewan.

Le Recensement des oiseaux de Noël (CBC) est une deuxième source de données sur les tendances des populations; il s'agit d'un recensement annuel d'une journée de tous les oiseaux que les bénévoles peuvent trouver dans un cercle de 15 milles de diamètre au cours des deux semaines suivant Noël. Les cercles sont dispersés au Canada, aux États-Unis et au Mexique, selon l'intérêt et la tradition plutôt que selon un plan d'échantillonnage statistique. Les méthodes du CBC n'étant pas normalisées comme celles du BBS, il est difficile de tenir compte de l'effort de recherche (Sauer et al., 2004). De plus, comme la présence des oiseaux chanteurs des prairies, en particulier celle du Plectrophane de McCown, à des sites particuliers varie d'une année à l'autre, les données sur les tendances des populations sont peu fiables (Pool et al., 2014). Par ailleurs, de rares dénombrements sont effectués dans les régions du Mexique où le Plectrophane de McCown passe l'hiver.

Une dernière source de données possible sur les tendances des populations à l'échelle nationale est l'atlas des oiseaux nicheurs de l'Alberta, dans le cadre duquel des bénévoles ont cherché toutes les espèces d'oiseaux nicheurs dans des carrés de 10 km de côté dans l'ensemble de la province, durant cinq ans. Les travaux pour l'atlas ayant été réalisés en 1987-1992 et en 2000-2005, la probabilité qu'une espèce donnée ait été détectée dans des carrés en particulier au cours de ces deux périodes donne une mesure grossière de la tendance des populations durant l'intervalle de 13 ans qui sépare ces périodes (Federation of Alberta Naturalists, 2007). Cependant, les activités de recherche n'ayant pas été consignées correctement, la fiabilité des résultats est moindre. Un programme d'atlas est en cours en Saskatchewan mais, jusqu'à présent, il n'a produit aucune donnée sur l'abondance ou les tendances des populations (Smith, 1996; Saskatchewan Conservation Data Centre, 2014).

Selon les données du BBS, la population estimée au Canada compterait 138 000 Plectrophanes de McCown adultes (RMBO, 2012). D'après une autre estimation de la population (fondée sur l'opinion d'un expert), les effectifs se situeraient entre 50 000 et 500 000 adultes (Environment Canada, 2011); cependant, l'estimation du Rocky Mountain Bird Observatory est plus fiable.

Au Canada à long terme (période de 1970-2012, figure 3, tableau 1. Tendances révélées par le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) pour le Plectrophane de McCown (pourcentage de variation par année, intervalles de crédibilité à 95 % entre parenthèses et taille de l'échantillon exprimée en nombre de parcours). Les tendances à long terme correspondent à la période de 1970 2012 pour le Canada et à la période de 1968 2012 pour les États Unis et l'Amérique du Nord. Les tendances à court terme correspondent à la période de 2002-2012 pour l'ensemble des régions. Sources ), le BBS indique une tendance de -9,01 % par année (IC à 95 % : -13,8, -4,61, n = 38), ce qui constitue un déclin de 98 % durant la période (Environment Canada, 2014b). Bien que la fiabilité générale de cette estimation soit considérée comme faible pour l'espèce (Environment Canada, 2014b), un déclin à long terme de plus de 50 % est presque certain (probabilité = 0,999).

À court terme, c.-à-d. en ce qui concerne les dernières dix années pour lesquelles des données sont disponibles (période de 2002-2012, figure 4, tableau 1. Tendances révélées par le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) pour le Plectrophane de McCown (pourcentage de variation par année, intervalles de crédibilité à 95 % entre parenthèses et taille de l'échantillon exprimée en nombre de parcours). Les tendances à long terme correspondent à la période de 1970 2012 pour le Canada et à la période de 1968 2012 pour les États Unis et l'Amérique du Nord. Les tendances à court terme correspondent à la période de 2002-2012 pour l'ensemble des régions. Sources ), l'indice des tendances au Canada est de -6,94 % par année (IC à 95 % : -13,8, 6,16, n = 30), ce qui correspond à un déclin de 51 % durant la période (Environment Canada, 2014b). La fiabilité générale de cette estimation est néanmoins considérée comme faible. La probabilité d'un déclin de plus de 50 % est de 0,47, et la probabilité d'un déclin de plus de 25 % et de tout autre déclin est de 0,77 et de 0,88 (Environment Canada, 2014b). En d'autres termes, les tendances sur 10 années consécutives pour la période de 1980-2014 indiquent que les tendances estimées sont inférieures à -30 % pour l'ensemble des années, et qu'environ la moitié d'entre elles se situent sous la valeur de 50 % (voir la figure 5 ). Compte tenu des incertitudes statistiques entourant l'estimation des tendances sur 10 ans, la population canadienne de l'espèce aurait diminué d'au moins 30 % au cours de la dernière décennie.

Figure 3. Indice annuel d'abondance selon le Relevé des oiseaux nicheurs pour le Plectrophane de McCown au Canada, à long terme (1970 2012, ligne noire), avec un intervalle de crédibilité à 95 % (lignes grises; d'après Environment Canada [2014 b]).
Indice annuel d'abondance selon le Relevé des oiseaux nicheurs
Photo: © Environment Canada [2014 b]
Description longue de la figure 3

Diagramme illustrant l'indice annuel d'abondance à long terme (de 1970 à 2012) pour le Plectrophane de McCown au Canada, selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs. L'indice montre une tendance de moins 9,01 pour cent par année, ce qui correspond à un déclin de 98 pour cent au cours de la période.

Tableau 1. Tendances révélées par le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) pour le Plectrophane de McCown (pourcentage de variation par année, intervalles de crédibilité à 95 % entre parenthèses et taille de l'échantillon exprimée en nombre de parcours). Les tendances à long terme correspondent à la période de 1970 2012 pour le Canada et à la période de 1968 2012 pour les États Unis et l'Amérique du Nord. Les tendances à court terme correspondent à la période de 2002-2012 pour l'ensemble des régions. Sources : Environment Canada (2014 b) (Canada); Sauer et al. (2014) (autres régions).
Région Tendance à long terme Tendance à court terme
Canada -9,0 % (-13,8, -4,6), N = 38 -6,9 % (-13,8, 6,2), N = 30
États-Unis -1,0 % (-3,7, 2,1), N = 67 2,4 % (-2,0, 9,4), N = 67
Amérique du Nord -4,2 % (-7,1, -1,2), N = 105 1,1 % (-3,4, 6,8), N = 105
Figure 4. Indice annuel d'abondance selon le Relevé des oiseaux nicheurs pour le Plectrophane de McCown au Canada, pour les dix dernières années pour lesquelles des données étaient disponibles (2002 2012, ligne noire), avec un intervalle de crédibilité à 95 % (la ligne grise correspond à la limite inférieure seulement; pour la limite supérieure, voir la figure 1; Environment Canada [2014 b]).
Indice annuel d'abondance selon le Relevé des oiseaux nicheurs
Photo: © Environment Canada [2014 b]
Description longue de la figure 4

Diagramme illustrant l'indice annuel d'abondance à court terme (de 2002 à 2012) pour le Plectrophane de McCown au Canada, selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs. L'indice montre une tendance de moins 6,94 pour cent par année, ce qui correspond à un déclin de plus de 51 pour cent au cours de la période.

Figure 5. Tendances sur 10 années consécutives pour le Plectrophane de McCown au Canada, de 1980 à 2014, selon le Relevé des oiseaux nicheurs. Les lignes horizontales correspondent aux tendances du déclin cumulées sur 10 années de zéro, -30 % et -50 %. Les lignes verticales correspondent aux intervalles de crédibilité à 95 %. Il faut noter que toutes les tendances estimées se trouvent sous la valeur de 30 %, et qu'environ la moitié d'entre elles se trouvent sous la valeur de 50 %.
Tendances sur 10 années consécutives
Photo: © Gracieuseté d'Adam Smith, à Environnement Canada
Description longue de la figure 5

Diagramme illustrant les tendances sur 10 années consécutives de l'abondance du Plectrophane de McCown au Canada, de 1980 à 2014, selon le Relevé des oiseaux nicheurs. Les lignes horizontales correspondent aux tendances du déclin cumulées sur 10 années de zéro, moins 30 pour cent et moins 50 pour cent. Les tendances estimées se trouvent sous la valeur de moins 30 pour cent pour l'ensemble des années, et environ la moitié d'entre elles se trouvent sous la valeur de moins 50 pour cent.

Si l'on considère l'Amérique du Nord dans son ensemble, les données du BBS à long terme (de 1968 à 2012) révèlent une tendance de -4,24 % ( figure 6 , tableau 1. Tendances révélées par le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) pour le Plectrophane de McCown (pourcentage de variation par année, intervalles de crédibilité à 95 % entre parenthèses et taille de l'échantillon exprimée en nombre de parcours). Les tendances à long terme correspondent à la période de 1970 2012 pour le Canada et à la période de 1968 2012 pour les États Unis et l'Amérique du Nord. Les tendances à court terme correspondent à la période de 2002-2012 pour l'ensemble des régions. Sources ), ce qui correspond à un déclin de 86 %. Selon les données récentes (de 2002 à 2012), la tendance à l'échelle continentale est associée à de larges intervalles de crédibilité, ce qui la rend indifférenciable d'une tendance à la stabilité ( Tableau 1. Tendances révélées par le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) pour le Plectrophane de McCown (pourcentage de variation par année, intervalles de crédibilité à 95 % entre parenthèses et taille de l'échantillon exprimée en nombre de parcours). Les tendances à long terme correspondent à la période de 1970 2012 pour le Canada et à la période de 1968 2012 pour les États Unis et l'Amérique du Nord. Les tendances à court terme correspondent à la période de 2002-2012 pour l'ensemble des régions. Sources ).

Figure 6. Indice annuel d'abondance selon le Relevé des oiseaux nicheurs pour le Plectrophane de McCown en Amérique du Nord, à long terme (1968 2012), avec un intervalle de crédibilité à 95 % (lignes extérieures).
Indice annuel d'abondance selon le Relevé des oiseaux nicheurs
Photo: © Sauer et al. (2014)
Description longue de la figure 6

Diagramme illustrant l'indice annuel d'abondance à long terme (de 1968 à 2012) du Plectrophane de McCown en Amérique du Nord, selon le Relevé des oiseaux nicheurs. Les données indiquent une tendance de moins 4,24 pour cent par année, ce qui correspond à un déclin de 86 pour cent au cours de la période.

Les données issues du CBC pour l'espèce, contrôlées partiellement pour ce qui est des activités de recherche (par la division des valeurs obtenues par le nombre de personnes ayant participé aux recherches et par la durée des recherches), sont faibles et très variables d'une année à l'autre ( figure 7 ). Les Plectrophanes de McCown sont généralement détectés dans moins de 20 cercles du CBC chaque hiver. Selon les meilleures analyses disponibles des tendances, lesquelles tiennent compte de la qualité variable des données d'un recensement à l'autre (voir les précisions in Sauer et al. [2004]), les tendances du CBC à long et à court terme ne peuvent être différenciées de zéro (variation moyenne annuelle en pourcentage, et intervalles de crédibilité à 95 % : 1970-2013 : -1,9 % [-7,8, 3,7]; 2004-2013 : 0,4 % [-2,2, 3,9]; Candan Soykan, comm. pers.). La fiabilité de ces estimations est faible, parce qu'elles reposent sur un petit nombre de détections de l'espèce (Candan Soykan, comm. pers.).

Les travaux menés pour les atlas des oiseaux nicheurs de l'Alberta n'ont pas permis de détecter de variation dans la répartition entre les périodes de 1987-1992 et de 2000-2005 (Federation of Alberta Naturalists, 2007). L'espèce a été trouvée dans seulement environ 25 carrés de 10 km de côté pour chacun des deux atlas.

Figure 7. Nombre de Plectrophanes de McCown signalés par heure-équipe durant les Recensements des oiseaux de Noël menés aux États Unis et au Mexique, pour la période de 1970 2013.
Nombre de Plectrophanes de McCown signalés par heure-équipe
Photo: © National Audubon Society, 2014b
Description longue de la figure 7

Diagramme illustrant le nombre de Plectrophanes de McCown signalés par heure-équipe durant les Recensements des oiseaux de Noël menés aux États Unis et au Mexique, de 1970 à 2013. Ce nombre est très variable d'une année à l'autre.

Le nord de l'aire de répartition de l'espèce aux États-Unis est dans la continuité de l'aire de répartition canadienne, et bien que la dispersion n'ait pas été étudiée chez le Plectrophane de McCown, son histoire naturelle indique qu'elle présente une grande dispersion (voir Structure spatiale et variabilité de la population, plus haut). Les tendances récentes des populations aux États-Unis semblent plus stables que celles qui ont été observées au Canada, et des individus susceptibles d'immigrer au Canada pourraient donc être disponibles. De manière générale, l'immigration de source externe à partir des populations des États-Unis est possible, mais a été jugée peu probable, parce que l'immigration d'un nombre substantiel d'individus serait nécessaire pour sauver une population ayant connu un déclin aussi marqué et parce qu'il existe une perte d'habitat continue tant au Canada qu'aux États-Unis.


Les menaces pesant sur le Plectrophane de McCown n'ont pas été étudiées en détail et, en raison des besoins en matière d'habitat particuliers de l'espèce, elles pourraient différer de celles qui pèsent sur certains oiseaux chanteurs des prairies mieux connus. En particulier, il n'est pas certain que les modifications des systèmes naturels ainsi que les pesticides ont un impact actuel sur l'espèce, comme ils en ont un sur d'autres oiseaux chanteurs des prairies. L'impact de ces deux menaces pouvant néanmoins être élevé, la présente section les aborde en premier, puis elle aborde les menaces plus certaines, mais dont l'impact est moyen ou négligeable. L'impact global calculé des menaces est élevé ou moyen. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la manière dont les impacts ont été évalués, voir l'annexe A.

Plusieurs des systèmes naturels qui ont maintenu l'habitat de l'espèce continuent d'être perturbés, certains à l'échelle locale, d'autres à l'échelle de l'aire de répartition. Par le passé, ces perturbations ont eu un impact majeur sur l'espèce, mais leur impact actuel n'est pas connu. Avant l'établissement des Européens, l'habitat dont l'espèce a besoin était maintenu à l'échelle locale par le broutage et les incendies périodiques et, à l'échelle régionale, par la sécheresse. De nos jours, le broutage par les espèces indigènes, comme le chien de prairie (Cynomys spp.), le bison (Bison bison) et l'antilocapre (Antilocapra americana), a été en grande partie remplacé par le broutage du bétail, qui est généralement moins cyclique dans une région donnée (Sedgwick, 2004; Askins et al., 2007; Toombs et Roberts, 2009). Les régimes d'incendie et de sécheresse ont été perturbés aussi dans l'espace et dans le temps, en raison de la suppression des incendies, l'épuisement des réserves d'eau souterraine, du drainage et des changements climatiques (CEC et TNC, 2005; Tsai et al., 2012).

Dans l'ensemble de l'aire de répartition de l'espèce, les prairies sont envahies par des espèces exotiques, ce qui a pour effet de dégrader la prairie indigène que privilégie le Plectrophane de McCown. L'agropyre à crête (Agropyon cristatum) et l'euphorbe ésule (Euphorbia esula) ont été identifiés comme des menaces particulièrement graves pour l'habitat de reproduction au Canada (Canadian Prairie Partners in Flight, 2004). L'habitat de reproduction et, en particulier, l'habitat d'hivernage sont menacés par de nombreuses espèces envahissantes (Sedgwick, 2004; Pool et al., 2014); cependant, les répercussions de ces espèces envahissantes sur le Plectrophane de McCown n'ont pas été étudiées.

L'impact des pesticides, notamment les pesticides provenant des eaux de ruissellement et de la pulvérisation, peut être faible ou élevé. La menace est généralisée, parce que les oiseaux sont assurément exposés à divers pesticides durant leur vie (notamment à l'extérieur de la période de reproduction), mais la gravité de la menace est incertaine.

Les préparations insecticides qui sont hautement mortelles pour les oiseaux (carbamates, organophosphates et organochlorés) n'ont pas été utilisées au Canada au cours des dernières années, mais elles pourraient l'être encore ailleurs dans l'aire de répartition de l'espèce. Plusieurs études ont montré que des oiseaux chanteurs des prairies, notamment le Plectrophane de McCown, avaient été empoisonnés ou que leur succès de reproduction avait diminué après l'application d'insecticides. Plus précisément, l'application de toxaphène (un pesticide organochloré) a été mortelle pour les oisillons du Plectrophane de McCown (McEwen et Ells, 1975), et l'application de carbofuran (un carbamate) a réduit l'activité des neurotransmetteurs des oisillons du Plectrophane à ventre noir (Martin et al., 2000) et a tué des Plectrophanes lapons, qui nichent dans l'Arctique, à une halte migratoire (Mineau et al., 2005). L'analyse des baisses d'effectifs des oiseaux des prairies aux États-Unis a montré qu'elles étaient particulièrement graves dans les régions où l'utilisation de pesticides est intensive (Mineau et al., 2005; Mineau et Whiteside, 2013), quoique cette tendance n'ait pas été étudiée précisément en ce qui concerne le Plectrophane de McCown.

Au cours des dernières années, aucune des préparations insecticides occasionnant la mort et ayant fait l'objet de ces études n'a été utilisée au Canada. De plus, une deuxième analyse des tendances des oiseaux des prairies aux États-Unis a montré que la relation entre ces tendances et l'utilisation d'insecticides était incertaine et qu'il existait une corrélation beaucoup plus forte entre les déclins des populations et la perte et la dégradation de l'habitat (Hill et al., 2014).

Selon les données les plus récentes, la menace que représentent les pesticides pour les plectrophanes est faible lorsque les oiseaux sont au Canada. Cependant, des pesticides occasionnant la mort pourraient encore être utilisés de manière limitée à l'extérieur du Canada, en particulier au Mexique, où environ 40 % de la population nord-américaine de plectrophanes passe l'hiver (Environment Canada, 2014a). Si l'on tient compte du risque d'exposition à ces pesticides pour les oiseaux nichant au Canada, l'impact de la menace peut être élevé.

La perte d'habitat attribuable au développement énergétique constitue une menace d'impact faible à moyen sur l'espèce. La gravité de la menace est faible à modérée, mais la menace est continue et en augmentation dans l'aire de répartition de l'espèce (CEC et TNC, 2005; Roch et Jaeger, 2014). Le nombre de puits de gaz dans les prairies a presque triplé au cours des 20 dernières années au Canada (Linnen, 2008; Davies et Hanley, 2010) et il a doublé au cours des 30 dernières années aux États-Unis (Copeland et al., 2009; Naugle et al., 2010). Selon les données d'une étude, l'abondance du Plectrophane de McCown est plus élevée dans les régions à densités élevées de puits de gaz. Cependant, la densité des individus nicheurs est plus faible près des puits, et ce, même après avoir exclu les modifications à la végétation, ce qui indique que les oiseaux évitent d'autres perturbations associées aux puits, comme les perturbations découlant du bruit produit par les génératrices (Bogard et Davis, 2014).

Une menace continue susceptible d'être grave à l'échelle locale est la conversion de l'habitat à des fins d'agriculture. Tant dans l'aire de reproduction que dans l'aire d'hivernage, la prairie indigène est encore détruite ou dégradée par sa conversion en terres agricoles et en prairies artificielles (Sutter et al., 2000; CEC et TNC, 2005; Askins et al., 2007; Dale et al., 2009). La perte et la dégradation de l'habitat en raison de la production agricole devraient continuer tant au Canada qu'aux États-Unis (CEC et TNC, 2005; Stubbs, 2007), et continuer et probablement augmenter au Mexique (Pool et Panjabi, 2011; Pool et al., 2014).

La production agricole peut aussi menacer l'habitat d'autres façons. En effet, la préférence du Plectrophane de McCown pour la prairie à herbes coupées à ras comportant des parcelles de sol nu peut amener l'espèce à s'établir de préférence dans des zones où le travail du sol est intensif (Martin et Forsyth, 2003), dans lesquelles son succès de reproduction pourrait être réduit. De plus, les eaux de ruissellement provenant des terres agricoles remplissent les playas utilisées par l'espèce durant sa migration et son hivernage aux États-Unis (Burris et Skagen, 2013). Finalement, la présence de terres agricoles pourrait faire augmenter l'exposition de l'espèce aux pesticides (voir plus haut) ainsi qu'à certaines activités agricoles détruisant les nids (Environment Canada, 2014a).

À l'échelle locale, une menace susceptible d'avoir un certain impact sur l'espèce est le développement de l'énergie renouvelable. On assiste à une accélération du développement de l'énergie éolienne dans les provinces des Prairies (CANWEA, 2010, 2014) et dans les États des prairies aux États-Unis (AWEA, 2014). En Alberta, l'aire de reproduction du Plectrophane de McCown se trouve dans la région où le potentiel de développement de l'énergie éolienne est le plus grand (CANWEA, 2014), et le nord de l'aire d'hivernage de l'espèce, à savoir l'enclave du Texas, représente 57 % de la superficie des projets actuels de construction de parcs éoliens aux États-Unis (AWEA, 2014). Cependant, rares sont les données concluantes sur les répercussions des projets d'énergie renouvelable (notamment l'énergie éolienne et l'énergie solaire) sur le Plectrophane de McCown.

À l'échelle locale, les corridors de transport et de service associés à certains des projets de développement dont il a été question plus haut constituent une menace légère mais continue qui devrait avoir un impact généralement faible sur l'espèce. Plus précisément, la mise en culture détruit non seulement l'habitat mais elle le fragmente aussi, comme le font les brise-vent et les routes associés. De même, l'augmentation du nombre de projets de développement énergétique susmentionnée mènera à une augmentation du nombre de sentiers, de pipelines et de lignes sismiques dans le cas de l'exploitation du pétrole, et des routes et des lignes de transport d'énergie dans le cas des éoliennes (Leddy et al., 1999; Pruett et al., 2009).

Bien que les répercussions de la fragmentation sur l'espèce n'aient pas été étudiées, il a été établi que la densité des individus nicheurs était plus faible près des routes (Wellicome et al., 2014), et la fragmentation de l'habitat, même si elle n'est pas considérée comme une menace en soi, a pour effet de morceler les grandes zones dont a besoin l'espèce pour établir son territoire (voir Physiologie et adaptabilité, plus haut); cette fragmentation pourrait aussi favoriser l'accès aux prédateurs, par exemple en rendant des perches disponibles aux oiseaux prédateurs.

Les projets de développement, comme les ensembles résidentiels et les campings, détruisent l'habitat et constituent donc des menaces graves pour l'espèce. Cependant, ces menaces sont tellement locales qu'elles ont un impact négligeable sur l'ensemble de la population.

Des exercices militaires sont menés régulièrement à la Base des Forces canadiennes Suffield, en Alberta, mais on ne connaît pas leur incidence sur le Plectrophane de McCown qui niche à cet endroit. L'impact des exercices militaires sur l'ensemble de la population serait négligeable.

Les changements climatiques constituent une menace généralisée de gravité inconnue. Quels que soient les impacts de ces changements, ils pourraient survenir après la période visée par la présente évaluation. Le nord des grandes plaines s'est réchauffé et asséché au 20e siècle, en particulier dans l'aire de répartition canadienne du Plectrophane de McCown (Millett et al., 2009; Werner et al., 2013), ce qui a eu des répercussions directes sur la végétation de la région (Piwowar, 2010). Selon certaines analyses, cette tendance devrait continuer au cours du prochain siècle (Sauchyn et al., 2009) et mènera à une augmentation de l'étendue de l'habitat d'hivernage et à une réduction concomitante de l'habitat de reproduction de l'espèce d'ici 2080 (Price, 1995; National Audubon Society, 2014a). Une autre analyse prévoit que la perte d'habitat d'ici 2100 se situera quelque part entre 0 et 100 %, selon le modèle climatique mondial utilisé (Nixon et al., 2015).

Le nombre de localités, dans le sens de zones distinctes vulnérables à des menaces particulières, ne peut pas être calculé pour le Plectrophane de McCown en raison de l'étendue de l'aire de répartition de l'espèce et de la diversité des menaces pesant sur elle. Il est presque certain que le nombre de localités est supérieur à dix.


L'espèce est protégée en vertu de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, qui protège les oiseaux, leurs nids et leurs œufs. Depuis décembre 2007, le Plectrophane de McCown est inscrit comme espèce préoccupante à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril, qui exige l'élaboration d'un plan de gestion pour l'espèce. Un plan de gestion affiché dans le Registre public des espèces en péril (Environment Canada, 2014a) énumère plusieurs mesures déjà en place ou en cours. Le Plectrophane de McCown n'est protégé par aucune loi provinciale en Alberta ou en Saskatchewan.

Aux États-Unis, l'espèce n'est pas inscrite en vertu de la Endangered Species Act, mais elle fait partie des oiseaux dont la conservation suscite des préoccupations, ce qui la rend candidate en vue d'une éventuelle considération aux termes de la Loi (USFWS, 2008). Les Partenaires d'envol considèrent le Plectrophane de McCown comme une espèce d'intendance continentale, ce qui rend l'espèce prioritaire en ce qui concerne les activités de suivi et de conservation (RMBO, 2012).

À l'échelle mondiale, l'espèce est considérée comme apparemment non en péril (G4), mais son statut n'a pas été mis à jour depuis 2003. Elle est considérée comme vulnérable (S3) ou apparemment non en péril (S4) en Alberta (S3S4) et en Saskatchewan (S3S4B). Aux États-Unis, les cotes attribuées à l'espèce vont de en péril (S2) à apparemment non en péril (S4), sauf dans les États où elle a disparu ou dans les États ou son statut est incertain ( tableau 2 ).

Tableau 2. Cotes de conservation de NatureServe pour le Plectrophane de McCown (NatureServe, 2014).
Territoire Statut Note du tableaua
Le monde G4
Canada N4B
Alberta S3S4
Saskatchewan S3S4B
États-Unis N4B, N4N
Arizona S2
Californie SNRN
Colorado S2
Dakota du Nord S2
Dakota du Sud SUB
Kansas S3
Minnesota SXB, SNRM
Montana S3
Nebraska S3
Nouveau-Mexique S3
Texas S4
Wyoming S2

En Alberta, 56 % de la prairie indigène se trouve sur des terres publiques et sert principalement aux termes de baux de pâturage et comme pâturages communautaires, mais seulement 2 % de la prairie indigène est officiellement protégée (Nernburg et Ingstrup, 2005). En Saskatchewan, 32 % de la prairie indigène est protégée par des organisations gouvernementales ou non gouvernementales de diverses façons. Cette protection comprend les parcs, les terres sur lesquelles s'applique la Wildlife Habitat Protection Act, les pâturages communautaires et les propriétés de Conservation de la nature Canada. Les superficies protégées ne représentent toutefois que 9,4 % de l'écozone des Prairies, en Saskatchewan (Gauthier et al., 2002).

Parmi les terres officiellement protégées où l'on rencontre le Plectrophane de McCown, mentionnons le Parc national du Canada des Prairies (907 km2), la réserve nationale de faune de Suffield (459 km2), la Onefour Heritage Rangeland Natural Area (92 km2) et la Twin River Heritage Rangeland Natural Area (150 km2; COSEWIC [2006]).


Les experts dont les noms figurent ci-dessous ont fourni des données ou des conseils d'une valeur inestimable. Nous remercions sincèrement les personnes suivantes qui ont révisé le rapport et formulé des commentaires : Syd Cannings, Brenda Dale, Stephen Davis, Guy Morrison, Iain Stenhouse, Mark Wayland et Scott Wilson. Adam Smith (à Environnement Canada) a fourni les résultats de l'analyse des tendances révélées par le Relevé des oiseaux nicheurs. Nous remercions également les milliers de bénévoles qui ont participé au Relevé des oiseaux nicheurs et au Recensement des oiseaux de Noël durant toutes ces années.

Bellizzi, R. Chef de section par intérim, Directeur général. Politiques et stratégies de gouvernance (Infrastructure et environnement), Quartier général de la Défense nationale, Ottawa (Ontario).

Benville, A. Gestionnaire des données. Conservation Data Centre de la Saskatchewan, Regina (Saskatchewan).

Boles, R. Biologiste. Évaluation et inscription des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Gatineau (Québec).

Court, G. Biologiste provincial du statut de la faune. Fish and Wildlife Division, Sustainable Resource Development, Edmonton (Alberta).

Dale, B. Biologiste de la faune. Unité d'évaluation des populations, Environnement Canada, Edmonton (Alberta).

Davis, S. Biologiste de la faune. Service canadien de la faune, Région des Prairies et du Nord, Environnement Canada, Regina (Saskatchewan).

Downey, B. Biologiste principal des espèces en péril. Environment and Sustainable Resource Development, Lethbridge (Alberta).

Duncan, D. Service canadien de la faune, Région des Prairies et du Nord, Environnement Canada, Edmonton (Alberta).

Koper, N. Professeur. Natural Resources Institute, Université du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

Rosa, P. Doctorant. Natural Resources Institute, Université du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

Soykan, C. Écologiste quantitatif. National Audubon Society, New York (État de New York).

Wilson, S. Chercheur scientifique. Centre national de la recherche faunique, Environnement Canada, Ottawa (Ontario).

Wu, J. Agent de projets scientifiques et de géomatique. Secrétariat du COSEPAC, Environnement Canada, Ottawa (Ontario).


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Wellicome, T.I., K.J. Kardynal, R.J. Franken et C.S. Gillies. 2014. Off-road sampling reveals a different grassland bird community than roadside sampling: implications for survey design and estimates to guide conservation. Avian Conservation and Ecology 9(1):4. http://dx.doi. org/10.5751/ACE-00624-090104

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Andrew Gregg Horn a obtenu un baccalauréat en sciences biologiques à la Cornell University et un Ph. D. en zoologie à l'Université de Toronto, où il a étudié le comportement de chant de la Sturnelle des prés. Il est professeur auxiliaire à l'Université Dalhousie, où il effectue des recherches sur la communication acoustique chez les oiseaux et où il enseigne l'écologie comportementale. Il mène aussi divers travaux de suivi et d'évaluation d'espèces d'oiseaux et a rédigé plusieurs rapports de situation et documents portant sur le rétablissement de ces espèces, notamment des mises à jour de rapports de situation sur deux autres espèces d'oiseaux de prairie, le Bruant de Baird et le Bruant d'Ipswich.


Calcul de l'impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l'intensité de leur impact :
Maximum de la plage d'intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l'intensité de leur impact :
Minimum de la plage d'intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 0
C Moyen 1 0
D Faible 2 4
- Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen
Tableau d'évaluation des menaces.
# Menace Impact
(calculé)
Impact
(description)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) - Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) -
1.1 Habitations et zones urbaines - Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) -
1.2 Zones commerciales et industrielles - - - - - -
1.3 Tourisme et espaces récréatifs - - - - - Il existe un projet de terrain de camping dans la partie est du parc national des Prairies, où quelques individus sont présents (la plupart des individus se rencontrent dans la partie ouest du parc).
2 Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) D Faible Petite (1-10 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) -
2.1 Cultures annuelles et pluriannuelles de produits autres que le bois D Faible Petite (1-10 %) Élevée (31-70 %) Élevée (continue) La conversion des pâturages se fait pour des raisons de rentabilité. La gravité de la menace est fonction des pratiques agricoles utilisées.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte - - - - - -
2.3 Élevage et élevage à grande échelle - N'est pas une menace Généralisée (71-100 %) Neutre ou avantage possible Élevée (continue) Un broutage modéré et hétérogène est bénéfique pour l'espèce, alors qu'un broutage intense et homogène lui est nuisible.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce - - - - - -
3 Production d'énergie et exploitation minière (en anglais seulement) CD Moyen - faible Grande (31-70 %) Modérée - légère (1-30 %) Élevée (continue) -
3.1 Forage pétrolier et gazier CD Moyen - faible Grande (31-70 %) Modérée - légère (1-30 %) Élevée (continue) Cette catégorie comprend les plateformes, etc., mais non les routes et les pipelines, qui sont traitées plus bas. L'empreinte associée aux perturbations causées à la végétation et aux perturbations dues au bruit des forages pétroliers est plus importante que celle des forages gaziers. Les activités d'exploitation du gaz diminuent alors que les activités d'exploitation du pétrole augmentent. La gravité de la menace dépend dans une large mesure de la mise en œuvre des activités propre au site.
3.2 Exploitation de mines et de carrières - - - - - Il existe une faible possibilité d'extraction de gravier en Alberta, et l'activité pourrait toucher une partie de l'habitat de l'espèce.
3.3 Énergie renouvelable D Faible Restreinte - petite (1-30 %) Légère (1-10 %) Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans) Il existe des possibilités d'installations éoliennes et d'installations solaires, p. ex. en Alberta, mais l'intervalle de temps entre l'approbation et la mise en œuvre des projets varie considérablement. Une grande incertitude entoure l'incidence des projets d'énergie renouvelable sur l'espèce. P. ex. la mortalité associée aux éoliennes peut être faible, mais le taux d'évitement des éoliennes par les oiseaux peut être élevé; les données à ce sujet sont peu nombreuses.
4 Corridors de transport et de service (en anglais seulement) D Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) -
4.1 Routes et voies ferrées D Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Cette menace peut faire augmenter la prédation en raison de l'augmentation du nombre de perches disponibles pour les oiseaux prédateurs.
4.2 Lignes de services publics - Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Cette catégorie comprend les oléoducs et les gazoducs.
4.3 Transport par eau - - - - - -
4.4 Trajectoires de vol - - - - - -
5 Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) - - - - - -
5.1 Chasse et prélèvement d'animaux terrestres - - - - - -
5.2 Cueillette de plantes terrestres - - - - - -
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois - - - - - -
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques - - - - - -
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) - Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) -
6.1 Activités récréatives - - - - - -
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires - Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Cette catégorie fait référence aux exercices militaires à Suffield.
6.3 Travaux et autres activités - - - - - L'espèce étant très peu étudiée, l'impact de toute activité de recherche est négligeable.
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) - Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue) -
7.1 Incendies et suppression des incendies - Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue) Il s'agit d'une menace historique pour l'espèce. Le principal impact s'est déjà produit.
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l'eau - - - - - L'épuisement des réserves d'eau souterraine constitue une menace pour l'habitat d'hivernage, mais on ne sait pas s'il représente une menace pour l'habitat de reproduction.
7.3 Autres modifications de l'écosystème - Inconnu Grande - petite (1-70 %) Inconnue Élevée (continue) Cette catégorie comprend les répercussions des espèces non indigènes qui modifient l'habitat. Bien que les espèces non indigènes soient répandues, leur impact sur l'espèce est peu connu.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) - - - - - -
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes - - - - - -
8.2 Espèces indigènes problématiques - - - - - -
8.3 Introduction de matériel génétique - - - - - -
9 Pollution (en anglais seulement) BD Élevé - faible Généralisée (71-100 %) Élevée - légère (1-70 %) Élevée (continue) -
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines - - - - - -
9.2 Effluents industriels et militaires - - - - - -
9.3 Effluents agricoles et forestiers BD Élevé - faible Généralisée (71-100 %) Élevée - légère (1-70 %) Élevée (continue) Cette catégorie comprend les pesticides agricoles provenant des eaux de ruissellement ainsi que les pesticides pulvérisés (dans d'autres calculateurs des menaces, les pesticides pulvérisés font partie de la catégorie 9.5). Bien que l'utilisation de pesticides puisse être peu importante dans l'aire de reproduction de l'espèce au Canada, certains des individus qui nichent au Canada seront certainement exposés à des pesticides au cours de leur vie. Les effluents sylvicoles ne constituent pas une menace pour l'espèce.
9.4 Détritus et déchets solides - - - - - -
9.5 Polluants atmosphériques - - - - - -
9.6 Énergie excessive - - - - - -
10 Phénomènes géologiques (en anglais seulement) - - - - - -
10.1 Volcans - - - - - -
10.2 Tremblements de terre et tsunamis - - - - - -
10.3 Avalanches et glissements de terrain - - - - - -
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) - Impact non calculé (en dehors de la période d'évaluation) Généralisée (71-100 %) Inconnue Faible (peut-être à long terme, > 10 ans) Les catégories 11.1 à 11.4 ont été considérées séparément et en combinaison, et leur portée, leur gravité et leur immédiateté sont les mêmes.
11.1 Déplacement et altération de l'habitat - - - - - -
11.2 Sécheresses - - - - - -
11.3 Températures extrêmes - - - - - -
11.4 Tempêtes et inondations - - - - - -

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2022-02-24