Potamot de Hill (Potamogeton hillii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 5

Habitat

Besoins en matière d’habitat

On trouve des potamots de Hill dans les ruisseaux, les étangs et les fossés au substrat boueux et aux eaux claires, froides, calmes et calcaires. L’espèce pousse rarement dans les eaux troubles ou polluées, les lacs ouverts (Hellquist, 1984) ou les ruisseaux à débit rapide (observation personnelle de la reedactrice). On la trouve souvent du côté amont des ponceaux, parmi des souches et des arbres tombés, ou dans des eaux peu profondes, parmi des joncs et des carex (Hellquist, 1984). Lors des visites sur le terrain, on a en général observé l’espèce dans les chenaux peu profonds de marais ouverts dominés par des graminées ou du carex (du Phalaris arundinacea dans la plupart des cas) [figure 4]. On associe le potamot de Hill au P. foliosus, au P. natans, au P. pusillus, au P. amplifolius et au P. gramineus (Hellquist, 1984). Il pousse en communautés de transition et ne semble pas demeurer longtemps au même endroit (Mitchell et Sheviak, 1981; Brownell, 1986).

Figure 4. Habitat typique du potamot de Hill (photo de Kristina Makkay, site  17).

Figure 4. Habitat typique du potamot de Hill (photo de Kristina Makkay, site no 17).

On associe également le potamot de Hill à une alcalinité élevée. L’espèce a été observée dans des eaux affichant une alcalinité de 53,0 à 316,7 mg/l HCO3- (Hellquist, 1980, 1984). On trouve du calcaire dolomitique dans environ 79 p. 100 des sites connus de potamot de Hill (Hellquist, 1984).

Tendances en matière d’habitat

C’est seulement récemment que l’on a mieux compris les paramètres relatifs à l’habitat du potamot de Hill. Il s’avère donc difficile de dégager les tendances en matière d’habitat. On sait que l’espèce pousse dans des eaux alcalines calcaires, mais on n’a trouvé aucune information au sujet des changements dans le nombre ou la qualité des ruisseaux ou des terres humides calcaires en Ontario. Dans le sud de cette province, environ les deux tiers des terres humides ont disparu. Cela a toutefois eu une incidence moins grande dans la péninsule Bruce, où l’on trouve la plupart des sites de potamot de Hill (Snell, 1988).

Protection et propriété

Cinq des vingt-deux sites existants qui sont mentionnés dans la base de données du Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) de l’Ontario se trouvent sur des terres protégées (parc national) ou dans des régions connues pour inclure des zones naturelles importantes. On trouve deux sites dans le parc national de la péninsule Bruce et trois dans les zones d’intérêt naturel et scientifique du cap Cabot, de la pointe de Scott et de la forêt du lac Caledon. Les sites situés dans les zones d’intérêt naturel et scientifique ne sont toutefois pas automatiquement protégés, à moins que le terrain soit protégé par une loi précise. On trouve aussi un site sur le territoire de la Première Nation Saugeen. On pense que toutes les autres populations sont situées sur des terrains privés (base de données du CIPN).

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