Salamandre sombre des montagnes évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 12

Protection actuelle ou autres désignations de statut

Cette espèce n’est pas encore désignée au Québec. Elle est actuellement inscrite à une liste d’espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables (Gouvernement du Québec, 2006). L’espèce est, en revanche, protégée par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q. chap. C-61.1), qui en interdit l’achat, la vente ou la garde en captivité. Des moyens de protection des salamandres de ruisseaux, y compris le D. ochrophaeus, ont été élaborés dans un cadre de travail portant sur les interventions forestières effectuées dans les forêts publiques. Ces moyens seront bientôt mis en œuvre aux endroits où se trouvent des salamandres. Cette disposition pourrait avoir un effet sur les terres privées dans la mesure où elle aura un effet sur les habitats voisins et l’eau souterraine. En outre, l’article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement (L.R.Q, chapitre Q-2) vise la protection contre la dégradation non réglementée de la qualité de l’environnement. Quiconque s’engage dans des activités de construction ou des activités industrielles qui ont une incidence négative sur une rivière, un lac, un étang, un marais ou une tourbière doit d’abord obtenir un certificat d’autorisation du ministre.

En Ontario, en raison de la récente découverte de l’espèce dans la province, le D. ochrophaeus n’apparaît pas sur la liste des espèces en péril en Ontario. On étudie actuellement la possibilité de l’y inscrire.

À l’échelon fédéral, la population  des Grands Lacs et du Saint-Laurent de D. ochrophaeus à Covey Hill, au Québec, est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), et est inscrite à l’annexe 1 en tant qu’espèce « menacée ». Auparavant, le D. ochrophaeus était désigné en tant qu’espèce « préoccupante » (1998) par le COSEPAC, désignation fondée sur le rapport de situation préparé par Alvo et Bonin (1998). En 2001, le statut de l’espèce a été réévalué au moyen de critères quantitatifs du COSEPAC. En conséquence, le D. ochrophaeus avait été désigné « menacé » (D2) en raison de son aire de répartition très limitée au Canada, de l’isolement de ses populations et de sa vulnérabilité à la modification de l’habitat.

Aux États-Unis, l’aire de répartition du Desmognathus ochrophaeus est vaste et continue (Conant et Collins, 1998). L’espèce est classée N5, ce qui signifie que l’espèce est en sécurité à l’échelle du pays.

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