Saumon rouge (Oncorhynchus nerka) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC au bassin versant du fleuve Fraser Canada 2021

Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Saumon rouge (Oncorhynchus nerka) dans le bassin versant du fleuve Fraser, au Canada

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)

Population Alouette-DE (originelle) - Préoccupante
Population Coquitlam-DE (originelle) - Préoccupante
Population Adams-DE (originelle) - Disparue
Population Momich-DE (originelle) - En voie de disparition
Population Fraser-DE (originelle) - En voie de disparition
Population North Barriere-DE (originelle) - Disparue
Population Seton-E (originelle) – Disparue
2021

Matériel appartenant à des tierces parties

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Illustration d’un saumon rouge adulte mâle
Saumon rouge
Information sur le document

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2021. Sous-presse. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le saumon rouge (Oncorhynchus nerka), population Alouette-DE (originelle), population Coquitlam-DE (originelle), population Adams-DE (originelle), population Momich-DE (originelle), population Fraser-DE (originelle), population North Barriere-DE (originelle) et population Seton-E (originelle), dans le bassin du fleuve Fraser, au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xxxviii + 53 p. (Registre public des espèces en péril).

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2017. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le saumon rouge (Oncorhynchus nerka), 24 unités désignables dans le bassin versant du fleuve Fraser, au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. li + 201 p.

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le saumon sockeye (Oncorhynchus nerka), population Sakinaw, au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 43 p.

COSEPAC. 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le saumon sockeye (saumon rouge) (Oncorhynchus nerka) (population Sakinaw) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 41 p.

COSEPAC. 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le saumon sockeye (saumon rouge) Oncorhynchus nerka (population Cultus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. ix + 61 p.

Note de production : Le COSEPAC remercie Alan Sinclair d’avoir rédigé le rapport de situation sur le saumon rouge (Oncorhynchus nerka), populations originelles Alouette-DE, Coquitlam-DE, Adams-DE, Momich-DE, Fraser-DE, North Barriere-DE et Seton-E, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Ross Claytor, coprésident du Sous-comité de spécialistes des poissons marins du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site de web : cosepac.ca

Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Sockeye Salmon Oncorhynchus nerka, Alouette-ES population (original), Coquitlam-ES population (original), Adams-ES population (original), Momich-ES population (original), Fraser-ES population (original), North Barriere-ES population (original) and Seton-S population (original) in the Fraser River Drainage Basin, Canada”.

Illustration/photo de la couverture : Saumon rouge adulte mâle au stade d’eau douce (illustration dans le domaine public qui est parue à l’origine dans la publication du gouvernement des États-Unis intitulée The Fishes of Alaska, 1907).

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population Alouette-DE (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : Cette espèce de saumon, composante clé de l’écosystème de la rivière Alouette, revêt une importance culturelle pour les communautés autochtones. Complètement anadrome dans le passé, cette population a vu sa capacité de migrer vers l’océan et de retourner vers les frayères compromise par la construction du barrage hydroélectrique qui a créé le réservoir de l’Alouette en 1926. Depuis la construction du barrage, la population (qui compte aujourd’hui de 20 000 à 33 000 individus matures) vit entièrement dans le réservoir, tout en ayant conservé sa capacité anadrome. Un programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau destiné à permettre aux poissons de se déplacer vers l’océan a débuté en 2005, et les saumons ont commencé à y retourner deux années plus tard. Depuis 2007, de 0 à 103 individus anadromes matures sont retournés en mer chaque année. Les migrants vers l’océan font face à plusieurs menaces, lesquelles sont courantes chez l’espèce, notamment le déclin de la qualité de l’habitat et la mortalité accidentelle causée par la pêche aux saumons du Pacifique. Le programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau favorisant la migration vers l’océan est primordial pour assurer l’expression du stade anadrome du cycle vital; la perte de ce stade fera augmenter le risque de disparition de cette population anadrome.

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « préoccupante » en novembre 2021.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population Coquitlam-DE (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : Cette espèce de saumon, composante clé de l’écosystème de la rivière Coquitlam, revêt une importance culturelle pour les communautés autochtones. Complètement anadrome dans le passé, cette population a vu sa capacité de migrer vers l’océan et de retourner vers les frayères compromise par la construction du barrage qui a créé le réservoir de la Coquitlam en 1914. Depuis la construction du barrage, la population (d’environ 14 000 individus matures) vit entièrement dans le réservoir, tout en ayant conservé sa capacité anadrome. Un programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau destiné à permettre aux poissons de se déplacer vers l’océan a débuté en 2005, et des saumons anadromes ont commencé à y retourner deux années plus tard. Depuis 2007, de 0 à 9 individus anadromes matures sont retournés en mer chaque année. Les migrants vers l’océan font face à plusieurs menaces, lesquelles sont courantes chez l’espèce, notamment le déclin de la qualité de l’habitat et la mortalité accidentelle causée par la pêche aux saumons du Pacifique. Le programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau favorisant la migration vers l’océan est primordial pour assurer l’expression du stade anadrome du cycle vital; la perte de ce stade fera augmenter le risque de disparition de cette population anadrome.

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « préoccupante » en novembre 2021.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population Adams-DE (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : Disparue

Justification de la désignation : Cette population frayait dans le cours supérieur de la rivière Adams, en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913. On l’a considérée comme étant éliminée par l’exploitation d’un barrage de flottage à l’embouchure du lac Adams de 1908 à 1921, barrage qui n’était pas assorti d’une passe à poissons permettant la montaison. Les programmes de transplantation ultérieurs, depuis d’autres populations, auraient éliminé les individus survivants restants par remplacement génétique. Les poissons qui retournent actuellement dans le cours supérieur de la rivière Adams n’ont pas fait l’objet d’une évaluation visant à déterminer s’ils constituent une nouvelle population ou s’ils font partie d’une autre population voisine.

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « disparue » en novembre 2021.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population Momich-DE (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation : Cette population fraye en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913 et d’un barrage de flottage qui a été en service de 1908 à 1921. En plus d’être une composante clé de l’écosystème, elle revêt une importance culturelle pour les communautés autochtones. Les poisons matures de cette population retournent frayer dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne, et les juvéniles croissent dans le bassin versant du lac Momich, en Colombie-Britannique. Cette petite population fait face à plusieurs menaces, notamment le déclin de la qualité de l’habitat, tant en mer qu’en eau douce, et la mortalité accidentelle causée par la pêche aux saumons du Pacifique. En déclin depuis 2000, elle est maintenant à son niveau le plus bas depuis 1985.

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « en voie de disparition » en novembre 2021.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population Fraser-DE (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation : Les poissons matures de cette population retournent frayer dans la rivière Endako et le ruisseau Ormonde, qui se jette dans le lac Fraser, en Colombie-Britannique. La population se trouve en amont des zones touchées par les glissements de terrain de Hell’s Gate de 2013 et de Big Bar de 2018. Aucun saumon n’a été observé depuis 1976 dans le ruisseau Ormonde et depuis 1991 dans la rivière Endako, et ce, malgré deux relevés menés en 1992 et en 2000 ainsi que les relevés ciblant le saumon chinook réalisés à la fin de l’été de 2001 à ce jour. Or, ces relevés auraient dû détecter des individus en montaison s’ils avaient été présents. L’espèce est probablement disparue, mais puisque moins de 50 années se sont écoulées depuis la dernière mention fiable de l’espèce, l’espèce sauvage est encore considérée comme « en voie de disparition ».

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « en voie de disparition » en novembre 2021.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population North Barriere-DE (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : Disparue

Justification de la désignation :

Cette population frayait et croissait en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hells Gate de 1913, et on l’a considérée comme étant éliminée par la construction d’un barrage dans le bassin versant du lac North Barriere en 1914; le barrage a été enlevé en 1952. Plus de 50 années se sont écoulées depuis la dernière mention fiable de l’espèce sauvage.

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « disparue » en novembre 2021.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2021

Nom commun : Saumon rouge - population Seton-E (originelle)

Nom scientifique : Oncorhynchus nerka

Statut : Disparue

Justification de la désignation : Cette population frayait et croissait en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913. Plusieurs facteurs ont mené à sa disparition au début des années 1900, notamment les mauvaises techniques d’écloserie, le glissement de terrain de Hell’s Gate et la dérivation des eaux de la rivière Bridge au lac Seton en 1934, qui a réduit la productivité primaire du lac et sa capacité à assurer la croissance de l’espèce. Plus de 50 années se sont écoulées depuis la dernière mention fiable de l’espèce sauvage.

Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique

Historique du statut : Population désignée « disparue » en novembre 2021.

COSEPAC résumé

Saumon rouge
Oncorhynchus nerka

Population Alouette-DE (originelle)
Population Coquitlam-DE (originelle)
Population Adams-DE (originelle)
Population Momich-DE (originelle)
Population Fraser-DE (originelle)
Population North Barriere-DE (originelle)
Population Seton-E (originelle)

Description et importance de l’espèce sauvage

Le saumon rouge est l’une des sept espèces indigènes du genre Oncorhynchus en Amérique du Nord. Le saumon rouge forme des populations isolées en eau douce et développe des adaptations locales au milieu d’eau douce dans lequel il éclot, il grandit au stade juvénile et fraye au stade adulte. Le présent rapport évalue sept unités désignables (UD) du saumon rouge du fleuve Fraser que l’on croyait avoir été éliminées de leurs frayères natales il y a plusieurs décennies. Vingt-quatre autres UD existantes ont été évaluées en 2017.

Répartition

Le saumon rouge est réparti dans l’ensemble de l’océan Pacifique Nord et dans ses affluents d’Asie et d’Amérique du Nord, mais il est particulièrement abondant en Alaska et en Colombie-Britannique. Le bassin versant du fleuve Fraser est le plus important complexe abritant des saumons rouges de Colombie-Britannique.

Habitat

Le saumon rouge du fleuve Fraser examiné dans le présent rapport est de l’écotype lacustre, car il se reproduit dans des affluents, émissaires ou zones littorales de lacs. Les juvéniles grandissent dans un lac d’alevinage avant de migrer vers l’aval dans le fleuve Fraser, et la plupart d’entre eux migrent ensuite vers le nord par le détroit de Georgia à la fin de juin et en juillet pour gagner la haute mer par le détroit de Johnstone. Un petit nombre d’entre eux migrent vers l’ouest par le détroit Juan de Fuca, puis vers le nord-ouest le long de la côte de la Colombie-Britannique et de la côte centrale de l’Alaska où ils croissent et atteignent la maturité sexuelle.

Biologie

L’âge des saumons rouges adultes du fleuve Fraser varie de trois à six ans; ils passent leurs premiers un à trois hivers en eau douce et leurs derniers un à trois hivers en milieu marin. La plupart des saumons rouges adultes du fleuve Fraser (~80 % de la composition totale par âge) reviennent frayer à l’âge de quatre ans après avoir passé deux hivers en eau douce et deux hivers en milieu marin. La fraie a lieu généralement en août et en septembre. Leurs œufs, tout comme ceux des autres UD du saumon rouge, sont incubés dans le gravier durant l’hiver, avant d’émerger sous forme d’alevins au printemps.

Taille et tendances des populations

Ces sept UD n’ont pas été évaluées auparavant par le COSEPAC. Les données sur l’abondance passée et actuelle de ces populations de saumons rouges sont présentées séparément pour chaque UD.

Menaces et facteurs limitatifs

Les principaux événements passés qui ont contribué à l’élimination des populations sont abordés séparément pour chaque UD concernée. Ces événements comprenaient le glissement de terrain du canyon Hell’s Gate en 1913, la construction de barrages, les mauvaises pratiques d’écloserie et la dégradation de l’habitat. Les menaces futures, le cas échéant, sont présentées séparément pour chaque UD existante.

Protection, statuts et classements

Comme on pensait que ces sept DU avaient été éliminés il y a plusieurs décennies, leur protection n’a pas été envisagée auparavant.

Convention d’appellation des UD

Les lettres suivant le nom de chaque UD désignent les groupes de remonte dans le fleuve Fraser : « DE » signifie remonte du début de l’été, et « E » signifie remonte estivale.

Résumé technique - population Alouette-DE (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population Alouette-DE (originelle)
Sockeye Salmon, Alouette-ES population (original)
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 196 (anciennement 26; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
> 20 000 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Inconnu, mais < 150 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) tous dans une sous-population total = Nombre d’individus matures 20 000 – 33 000 (comprend les individus matures anadromes et non migrateurs) < 250 individus anadromes

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non

Le programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau favorisant la migration vers l’océan est primordial pour assurer l’expression du stade anadrome du cycle vital; la perte de ce stade fera augmenter le risque de disparition de cette population anadrome.

Les menaces pesant sur les individus matures varient selon le type de cycle vital.

Individus anadromes : en zones estuariennes et côtières, les menaces peuvent comprendre la pollution, les pêches et la prédation par des pinnipèdes; en haute mer, les menaces comprennent la concurrence et les changements dans la productivité océanique.

Individus anadromes et non migrateurs : ils sont exposés à des menaces dans les bassins versants, par exemple la dégradation de l’habitat, les barrages et les glissements de terrain.

L’impact de chacune de ces menaces n’a pas été évalué. Le barrage, les effets sur l’eau douce en aval et les menaces en milieu marin ne touchent qu’une petite proportion de la population. Les zones touchées par ces menaces ne sont pas considérées comme des localités dans le contexte de la population totale.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? Aucun

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Population désignée « préoccupante » en novembre 2021.

Statut et justification de la désignation

Statut : population préoccupante

Code alphanumérique : Sans objet

Justification de la désignation : Cette espèce de saumon, composante clé de l’écosystème de la rivière Alouette, revêt une importance culturelle pour les communautés autochtones. Complètement anadrome dans le passé, cette population a vu sa capacité de migrer vers l’océan et de retourner vers les frayères compromise par la construction du barrage hydroélectrique qui a créé le réservoir de l’Alouette en 1926. Depuis la construction du barrage, la population (qui compte aujourd’hui de 20 000 à 33 000 individus matures) vit entièrement dans le réservoir, tout en ayant conservé sa capacité anadrome. Un programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau destiné à permettre aux poissons de se déplacer vers l’océan a débuté en 2005, et les saumons ont commencé à y retourner deux années plus tard. Depuis 2007, de 0 à 103 individus anadromes matures sont retournés en mer chaque année. Les migrants vers l’océan font face à plusieurs menaces, lesquelles sont courantes chez l’espèce, notamment le déclin de la qualité de l’habitat et la mortalité accidentelle causée par la pêche aux saumons du Pacifique. Le programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau favorisant la migration vers l’océan est primordial pour assurer l’expression du stade anadrome du cycle vital; la perte de ce stade fera augmenter le risque de disparition de cette population anadrome.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Ne s’applique pas, car rien n’indique un déclin de la population.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne s’applique pas, car le barrage, les effets sur l’eau douce en aval et les menaces en milieu marin ne touchent qu’une petite proportion de la population. Les zones touchées par ces menaces ne sont pas considérées comme des localités dans le contexte de la population totale.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne s’applique pas. Il n’y a pas de sous-populations parce qu’il y a des échanges génétiques entre les formes migratrice et non migratrice, et le nombre total d’individus matures dépasse le seuil du critère.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Ne s’applique pas, car la population totale compte de 20 000 à 33 000 individus matures.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Résumé technique - population Coquitlam-DE (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population Coquitlam-DE (originelle)
Sockeye Salmon, Coquitlam DE (original) population
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 197 (anciennement 27; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
> 20 000 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Inconnu, mais < 260 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) tous dans une sous-population total = Nombre d’individus matures ~14 000 (comprend les individus matures anadromes et non migrateurs) < 250 individus anadromes

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non

Le programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau favorisant la migration vers l’océan est primordial pour assurer l’expression du stade anadrome du cycle vital; la perte de ce stade fera augmenter le risque de disparition de cette population anadrome.

Les menaces pesant sur les individus matures varient selon le type de cycle vital.

Individus anadromes : en zones estuariennes et côtières, les menaces peuvent comprendre la pollution, les pêches et la prédation par des pinnipèdes; en haute mer, les menaces comprennent la concurrence et les changements dans la productivité océanique.

Individus anadromes et non migrateurs : ils sont exposés à des menaces dans les bassins versants, par exemple la dégradation de l’habitat, les barrages et les glissements de terrain.

L’impact de chacune de ces menaces n’a pas été évalué. Le barrage, les effets sur l’eau douce en aval et les menaces en milieu marin ne touchent qu’une petite proportion de la population. Les zones touchées par ces menaces ne sont pas considérées comme des localités dans le contexte de la population totale.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? Aucun

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Population désignée « préoccupante » en novembre 2021.

Statut et justification de la désignation

Statut : population préoccupante

Code alphanumérique : Sans objet

Justification de la désignation : Cette espèce de saumon, composante clé de l’écosystème de la rivière Coquitlam, revêt une importance culturelle pour les communautés autochtones. Complètement anadrome dans le passé, cette population a vu sa capacité de migrer vers l’océan et de retourner vers les frayères compromise par la construction du barrage qui a créé le réservoir de la Coquitlam en 1914. Depuis la construction du barrage, la population (d’environ 14 000 individus matures) vit entièrement dans le réservoir, tout en ayant conservé sa capacité anadrome. Un programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau destiné à permettre aux poissons de se déplacer vers l’océan a débuté en 2005, et des saumons anadromes ont commencé à y retourner deux années plus tard. Depuis 2007, de 0 à 9 individus anadromes matures sont retournés en mer chaque année. Les migrants vers l’océan font face à plusieurs menaces, lesquelles sont courantes chez l’espèce, notamment le déclin de la qualité de l’habitat et la mortalité accidentelle causée par la pêche aux saumons du Pacifique. Le programme de remise en état de l’écosystème et de gestion de l’eau favorisant la migration vers l’océan est primordial pour assurer l’expression du stade anadrome du cycle vital; la perte de ce stade fera augmenter le risque de disparition de cette population anadrome.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Ne s’applique pas, car rien n’indique un déclin de la population.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne s’applique pas, car le barrage, les effets sur l’eau douce en aval et les menaces en milieu marin ne touchent qu’une petite proportion de la population. Les zones touchées par ces menaces ne sont pas considérées comme des localités dans le contexte de la population totale.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne s’applique pas. Il n’y a pas de sous-populations parce qu’il y a des échanges génétiques entre les formes migratrice et non migratrice, et le nombre total d’individus matures dépasse le seuil du critère.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Ne s’applique pas, car la population totale compte environ 14 000 individus matures.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Résumé technique - population Adams-DE (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population Adams-DE (originelle)
Sockeye Salmon, Adams-ES (original) population
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 198 (anciennement 25; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Sans objet La population originelle a été éliminée par la combinaison des effets d’un barrage de flottage de bois et des effets génétiques d’individus transplantés à partir d’autres populations.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Sans objet

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
Sans objet
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Sans objet
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »?*
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Sans objet

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) total = Nombre d’individus matures 0?

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non, la population originelle est disparue.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Aucun n’a été considéré, car la population originelle est disparue.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? +
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Statut et justification de la désignation

Statut : population disparue

Code alphanumérique : Sans objet.

Justification de la désignation : Cette population frayait dans le cours supérieur de la rivière Adams, en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913. On l’a considérée comme étant éliminée par l’exploitation d’un barrage de flottage à l’embouchure du lac Adams de 1908 à 1921, barrage qui n’était pas assorti d’une passe à poissons permettant la montaison. Les programmes de transplantation ultérieurs, depuis d’autres populations, auraient éliminé les individus survivants restants par remplacement génétique. Les poissons qui retournent actuellement dans le cours supérieur de la rivière Adams n’ont pas fait l’objet d’une évaluation visant à déterminer s’ils constituent une nouvelle population ou s’ils font partie d’une autre population voisine.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Ne s’applique pas.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne s’applique pas.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne s’applique pas.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Ne s’applique pas.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Résumé technique - population Momich-DE (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population Momich-DE (originelle)
Sockeye Salmon, Momich-ES population (original)
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 199 (anciennement 29; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
oui
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Non estimé
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
- Réduction de plus de 70 % de 2007 à 2019
- Réduction de plus de 20 % de 1985 à 2019
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Non estimé
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Non estimé
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
a) Non
b) Non
c) Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
> 20 000 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Inconnu, mais < 500 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
< 5
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Inconnu
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) tous dans une sous-population total = Nombre d’individus matures < 250 depuis 2009

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Non estimée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non

Les menaces varient selon l’habitat.

En zones estuariennes et côtières, les menaces peuvent comprendre la pollution, les pêches et la prédation par des pinnipèdes.

En haute mer, les menaces comprennent la concurrence et les changements dans la productivité océanique.

Dans les habitats d’eau douce, les individus sont exposés à des menaces dans les bassins versants, par exemple la dégradation de l’habitat, les barrages et les glissements de terrain.

On s’attend à ce que les pêches commerciales côtières et estuariennes aient un important impact sur la population. En 2021, des feux de forêt ont brûlé une grande partie du bassin versant de la rivière Momich et du ruisseau Cayenne. Ces feux et les coupes à blanc dans le bassin versant ont créé une situation où de fortes précipitations provoqueraient de l’érosion entraînant le dépôt de débris et de substrats fins qui nuirait au recrutement futur de la population.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Statut et justification de la désignation

Statut : population en voie de disparition

Codes alphanumériques : A2bcde; B2ab(iii,v); C2a(i,ii); D1

Justification de la désignation : Cette population fraye en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913 et d’un barrage de flottage qui a été en service de 1908 à 1921. En plus d’être une composante clé de l’écosystème, elle revêt une importance culturelle pour les communautés autochtones. Les poisons matures de cette population retournent frayer dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne, et les juvéniles croissent dans le bassin versant du lac Momich, en Colombie-Britannique. Cette petite population fait face à plusieurs menaces, notamment le déclin de la qualité de l’habitat, tant en mer qu’en eau douce, et la mortalité accidentelle causée par la pêche aux saumons du Pacifique. En déclin depuis 2000, elle est maintenant à son niveau le plus bas depuis 1985.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition » A2bcde. A2) Le nombre d’individus matures a diminué de plus de 70 % au cours des trois dernières générations; b) estimations de l’abondance d’après des relevés sur le terrain, c) réduction de la qualité de l’habitat marin (productivité océanique) et de l’habitat d’eau douce (érosion attribuable aux feux et à l’exploitation forestière), d) exploitation de la population (mortalité accidentelle dans les pêches aux saumons du pacifique et e) sédimentation (causée par les fortes pluies), qui constitue une forme de pollution. Les causes du déclin n’ont pas cessé.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition » B2ab(iii,v). L’IZO est inférieur à 500 km2; la population est présente dans moins de cinq localités; il y a un déclin continu inféré de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition » C2a(i,ii). Il y a un déclin continu inféré du nombre d’individus matures, qui se situe à moins de 250 au sein d’une seule sous-population.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : La population compte moins de 250 individus (moyenne mobile sur quatre ans) depuis 2009.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Résumé technique - population Fraser-DE (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population Fraser-DE (originelle)
Sockeye Salmon, Fraser-ES population (original)
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 200 (anciennement 28; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Impossible à déterminer
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
> 20 000 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Inconnu, mais < 500 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) tous dans une sous-population total = Nombre d’individus maturesDernière observation : 100 individus matures en 1991. Comme aucun saumon rouge n’a été observé dans les relevés effectués depuis 2000, le nombre actuel d’individus matures ne peut être déterminé. Inconnu

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non

Mauvaise qualité de l’habitat d’eau douce

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Population désignée « préoccupante » en novembre 2021.

Statut et justification de la désignation

Statut : population en voie de disparition

Code alphanumérique : D1

Justification de la désignation : Les poissons matures de cette population retournent frayer dans la rivière Endako et le ruisseau Ormonde, qui se jette dans le lac Fraser, en Colombie-Britannique. La population se trouve en amont des zones touchées par les glissements de terrain de Hell’s Gate de 2013 et de Big Bar de 2018. Aucun saumon n’a été observé depuis 1976 dans le ruisseau Ormonde et depuis 1991 dans la rivière Endako, et ce, malgré deux relevés menés en 1992 et en 2000 ainsi que les relevés ciblant le saumon chinook réalisés à la fin de l’été de 2001 à ce jour. Or, ces relevés auraient dû détecter des individus en montaison s’ils avaient été présents. L’espèce est probablement disparue, mais puisque moins de 50 années se sont écoulées depuis la dernière mention fiable de l’espèce, l’espèce sauvage est encore considérée comme « en voie de disparition ».

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Ne s’applique pas. Aucune observation récente; inconnu.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne s’applique pas. Un déclin continu ne peut être déterminé parce qu’aucun individu n’a été observé depuis quelques décennies.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne s’applique pas. Un déclin continu ne peut être déterminé parce qu’aucun individu n’a été observé depuis quelques décennies.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition ». La population a été observée pour la dernière fois en 1991 et comptait alors 100 individus, et aucun saumon rouge n’a été trouvé dans les relevés effectués depuis 2001.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Résumé technique - population North Barriere-DE (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population North Barriere-DE (originelle)
Sockeye Salmon, North Barriere-ES population (original)
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 201 (anciennement 30; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Sans objet
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Sans objet
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Sans objet

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
Sans objet
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Sans objet
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Sans objet

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) tous dans une sous-population total = Nombre d’individus matures 0

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non

La principale raison de la disparition de la population était un barrage construit en aval des frayères.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Non

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Population désignée « disparue » en novembre 2021.

Statut et justification de la désignation

Statut : population disparue

Code alphanumérique : Sans objet.

Justification de la désignation : Cette population frayait et croissait en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913, et on l’a considérée comme étant éliminée par la construction d’un barrage dans le bassin versant du lac North Barriere en 1914; le barrage a été enlevé en 1952. Plus de 50 années se sont écoulées depuis la dernière mention fiable de l’espèce sauvage.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Résumé technique - population Seton-E (originelle)

Oncorhynchus nerka
Saumon rouge, population Seton-E (originelle)
Sockeye Salmon, Seton-S population (original)
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Unité désignable 202 (anciennement 31; voir COSEWIC, 2017)

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
4 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Sans objet
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Sans objet
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Sans objet

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence
Sans objet
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Sans objet
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
a) Non
b) Non
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*?
Sans objet
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités »*?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Sans objet

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible) tous dans une sous-population total = Nombre d’individus matures 0

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Non

Les principales raisons de la disparition de la population étaient les mauvaises pratiques d’écloserie au début du 20e siècle, le glissement de terrain du canyon Hell’s Gate en 1913 et la dérivation d’eau de la rivière Bridge vers le lac Seton.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Il n’y a pas de population de l’extérieur susceptible de fournir des individus immigrants.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Sans objet
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Sans objet
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+
Sans objet
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
Sans objet

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Population désignée « disparue » en novembre 2021.

Statut et justification de la désignation

Statut : population disparue

Code alphanumérique : Sans objet.

Justification de la désignation : Cette population frayait et croissait en amont de la zone touchée par le glissement de terrain de Hell’s Gate de 1913. Plusieurs facteurs ont mené à sa disparition au début des années 1900, notamment les mauvaises techniques d’écloserie, le glissement de terrain de Hell’s Gate et la dérivation des eaux de la rivière Bridge au lac Seton en 1934, qui a réduit la productivité primaire du lac et sa capacité à assurer la croissance de l’espèce. Plus de 50 années se sont écoulées depuis la dernière mention fiable de l’espèce sauvage.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Ne s’applique pas. Aucune mention crédible de l’espèce sauvage depuis 50 ans.

Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Préface

En novembre 2017, le COSEPAC a évalué 24 unités désignables (UD) du saumon rouge dans le bassin versant du fleuve Fraser. Le rapport de 2017 reconnaissait sept autres UD du saumon rouge du Fraser, mais ne les a pas évaluées parce que l’on présumait qu’elles avaient cessé de revenir à leurs frayères d’origine à un moment donné (COSEWIC, 2017). Le COSEPAC n’avait pas évalué ces sept UD auparavant.

Le présent rapport présente les informations historiques et actuelles sur les sept UD, soit Adams-DE, Alouette-DE, Coquitlam-DE, Fraser-DE, Momich-DE, North Barriere-DE et Seton-E. Le terme « originelle » est ajouté au nom de chacune des sept UD au cas où des UD portant le même nom apparaîtraient à l’avenir. Les sections du rapport intitulées Description et importance de l’espèce sauvage, répartition, Habitat et Biologie sont communes à toutes les UD du saumon rouge du Fraser et restent essentiellement inchangées par rapport au rapport initial (COSEWIC, 2017); seuls les nouveaux renseignements sont présentés dans le présent rapport. Le rapport initial présentait également des renseignements généraux dans les sections Taille et tendances des populations et menaces et facteurs limitatifs. Ces renseignements ne sont pas répétés dans le présent rapport parce qu’ils sont présentés dans COSEWIC (2017). Les renseignements pertinents sur la situation des sept UD évalués dans le présent rapport sont présentés dans des sections distinctes pour chaque UD.

Il faut noter que l’abréviation « DE » dans le nom d’une UD indique une remonte au début de l’été, tandis que « E » indique une remonte estivale. Le présent rapport suit la numérotation initiale des UD.

Un rapport intermédiaire (deux mois) a été rédigé pour être présenté à la réunion d’évaluation du COSEPAC du printemps 2020. Toutefois, les rapports de situation prévus pour le printemps 2020 n’ont pas été présentés en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19. Par conséquent, l’évaluation a été reportée à la réunion d’évaluation du COSEPAC d’avril 2021. Entre-temps, des données génétiques récentes, des données d’échantillonnage historiques et des données d’échantillonnage actuelles sur l’UD 25 – Adams-DE, l’UD 29 – Momich-DE, l’UD 26 – Alouette-DE, l’UD 27 – Coquitlam-DE et l’UD – 28 Fraser-DE ont été portées à l’attention du COSEPAC. La présentation du rapport au COSEPAC a été reportée à novembre 2021 pour permettre un examen supplémentaire, car les nouvelles données pouvaient avoir des répercussions sur la désignation du statut des UD.

La disparition de ces UD sera déterminée selon les critères suivants du COSEPAC :

Le COSEPAC considère qu’une espèce sauvage est « disparue » ou « disparue du pays » dans un des cas suivants :

  1. Il ne reste aucun habitat pour l’espèce, et des relevés récents n’ont pas permis de la trouver.
  2. La dernière mention crédible de la population remonte à au moins 50 ans, malgré les relevés effectués depuis.
  3. Suffisamment de données montrent qu’il n’existe plus d’individu vivant de l’espèce.

Une espèce sauvage (UD en vertu de la LEP) est considérée comme disparue du pays si elle n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qu’elle existe ailleurs, soit à l’état sauvage dans un autre pays, soit en captivité. Une espèce sauvage (UD) est considérée comme disparue si elle n’existe plus nulle part dans le monde.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril(LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2021)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Description et importance de l’espèce sauvage

Voir COSEWIC (2017)

Unités désignables

Le présent rapport présente les évaluations de sept UD décrites dans COSEWIC (2017) : UD 25 – Adams-DE, UD 26 – Alouette-DE, UD 27 – Coquitlam-DE, UD 28 – Fraser-DE, UD 29 – Momich-DE, UD 30 – North Barriere-DE et UD 31 – Seton-E. Les désignations des périodes de remonte correspondent à la date où 50 % des individus avaient franchi le canyon Hell’s Gate, soit le 6 août pour les remontes du début de l’été (DE) et le 17 août pour le remontes estivales (E) (COSEWIC, 2017).

Par souci de cohérence avec le rapport COSEWIC (2017), les numéros initiaux des UD ont été conservés dans le présent rapport. Or, les sept UD visées par le présent rapport n’étaient pas été incluses dans le rapport sur les unités désignables de tous les saumons rouges du Canada (COSEWIC, 2021). Par conséquent, un nouveau numéro est indiqué pour chacune des sept UD afin de les intégrer au système de numérotation des saumons rouges du Canada (COSEWIC, 2021) et de faciliter le suivi dans les futurs rapports de situation.

Le rapport présente d’abord les deux UD en aval du glissement de terrain du canyon Hell’s Gate (UD 26 – Alouette-DE et UD 27 – Coquitlam-DE), puis les UD en amont du glissement de terrain (DU 25 – Adams-ES, UD 29 – Momich-DE, UD 28 – Fraser-DE, UD 30 – North Barriere-DE et UD 31 – Seton-E) (figure 1). Les UD d’aval Alouette-DE et Coquitlam-DE sont abordées ensemble, tout comme les UD d’amont Adams-DE et Momich-DE, en raison de leurs historiques écologiques et de menaces similaires. Le tableau 1 présente la liste complète des UD du bassin versant du fleuve Fraser.

Il a été envisagé d’inclure également dans le présent rapport un groupe de saumons rouges résidant dans le lac Kawkawa, population que Grant et al. (2011) ont décrit comme suit :

« Un barrage a été construit au lac Kawkawa (date inconnue) et a rendu le lac inaccessible aux saumons rouges géniteurs. Il est possible que des saumons rouges anadromes aient été présents dans le lac avant la construction du barrage, mais cela n’a pas été confirmé. Selon Roos (1991), des saumons rouges ont été observés dans le lac Kawkawa pendant la construction de la passe migratoire de Hell’s Gate (fin des années 1920 et début des années 1930) après le glissement de terrain (1913). Ces saumons géniteurs auraient toutefois été des saumons rouges de la rivière Adams ayant abandonné leur migration vers l’amont avant d’atteindre le canyon Hell’s Gate. Des kokanis (saumons rouges non anadromes) occupent actuellement le lac. Aucune expérience semblable à celles menées sur les unités de conservation (UC) disparues Alouette-DE et Coquitlam-DE n’a été réalisée pour déterminer si la population résidente de kokanis a la capacité de redevenir anadrome. Bien que l’UC du lac Kawkawa figure à la liste actuelle des UC à titre d’UC disparue, rien n’indique qu’il s’agissait d’une population persistante de type lacustre dans le bassin versant du Fraser. » [Traduction libre]

De plus, il n’est pas certain que cette population ait présenté des caractères distinct et important qui répondent aux critères d’UD du COSEPAC. On ne l’a donc pas incluse dans les UD du bassin versant du Fraser. Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) ne l’a d’ailleurs pas désignée unité de conservation (UC). Par conséquent, le présent rapport n’évalue pas cette population.

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 1. Localisation des UD examinées (identifiées par leur numéro initial) par rapport aux glissements de terrain du canyon Hell’s Gate (HG) et de Big Bar (BB). Le glissement de Big Bar est indiqué à titre de référence parce qu’il s’est produit récemment et ressemblait à celui de Hell’s Gate. Méthode cartographique de Kahle et Wickham (2013).
Desciption longue

Carte montrant la répartition en Colombie‑Britannique des sept unités désignables (UD) du saumon rouge visées par le présent rapport, ainsi que les emplacements des glissements de terrain du canyon Hell’s Gate et de Big Bar.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Lake Fraser = Lac Fraser
Nithi River = Rivière Nithi
Map data = Données cartographiques

Tableau 1. Unités désignables (UD) du saumon rouge du Fraser évaluées dans COSEWIC (2017) et les sept UD évaluées dans le présent rapport. Ces UD portent les mêmes noms que les UC établies dans le cadre de la Politique pour la conservation du saumon sauvage du Pacifique du gouvernement du Canada et décrites dans Grant et al. (2011). La ou les lettres qui suivent chaque nom d’UD indiquent un des quatre principaux groupes de remonte dans le Fraser, en fonction de leur période de montaison : « DE » pour remonte du début de l’été, « E » pour remonte estivale et « T » pour remonte tardive. L’autre important groupe de remonte est celui à montaison hâtive de la Stuart (tableau 1 de COSEWIC, 2017). Les numéros entre parenthèses sont les nouveaux numéros à utiliser dans les futurs rapports
Numéro d’UD proposé Nom d’UD proposé Nom du stock Justification
1 Anderson-Seton-DE Gates Deux lacs d’alevinage proches l’un de l’autre.
2 Bowron-DE Bowron Un seul lac d’alevinage.
3 Chilko-DE Chilko Un seul lac d’alevinage; cette UD se distingue de l’UD Chilko-E par la période de montaison et l’emplacement des frayères.
4 Chilko-E Chilko Un seul lac d’alevinage; cette UD se distingue de l’UD Chilko-DE par la période de montaison et l’emplacement des frayères.
5 Chilliwack-DE Divers noms – remontes de début d’été Un seul lac d’alevinage.
6 Cultus-T Cultus Un seul lac d’alevinage.
7 Francois-Fraser-E Stellako Deux lacs d’alevinage proches l’un de l’autre. Le saumon rouge du lac Francois est divisé en « remonte estivale » (la présente UD) et en « remonte de début d’été » (Nadina-Francois-DE).
8 Nadina-Francois-DE Nadina Deux lacs d’alevinage proches l’un de l’autre (Francois et Nadina). Le saumon rouge du lac Francois est divisé en « remonte estivale » (Nadina-Francois-E) et en « remonte de début d’été » (la présente UD). Selon Grant et al. (2011), on doit valider cette UD pour déterminer si elle doit être considérée comme deux UC distinctes.
9 Harrison (aval)-T Divers noms – remontes tardives Un seul lac d’alevinage. Cette UD se distingue de l’UD du lac Harrison (amont) par la séparation spatiale des géniteurs et la migration des alevins (vers le lac en aval).
10 Harrison (amont)-T Weaver Un seul lac d’alevinage. Cette UD se distingue de l’UD du lac Harrison (aval) par la séparation spatiale des géniteurs et la migration des alevins (à partir du ruisseau Weaver vers le lac en amont).
11 Kamloops-DE Raft et divers autres noms – remontes de début d’été Un seul lac d’alevinage.
12 Lillooet-Harrison-T Birkenhead Deux lacs d’alevinage proches l’un de l’autre.
13 Nahatlatch-DE Divers noms – remontes de début d’été Un seul lac d’alevinage.
14 North Barriere-DE (de novo) Upper Barriere et divers autres noms – remontes de début d’été Un seul lac d’alevinage. Population autosuffisante issue d’individus transplantés à partir d’une écloserie de la rivière Raft.
15 Pitt-DE Pitt Un seul lac d’alevinage.
16 Quesnel-E Quesnel Deux lacs d’alevinage proches l’un de l’autre (lacs Quesnel et McKinley); la grande majorité des alevins croissent dans le lac Quesnel.
17 Seton-T (de novo) Portage Population autosuffisante issue d’individus transplantés à partir d’une écloserie de la basse rivière Adams.
18 Complexe Shuswap-T Remonte tardive de la Shuswap Plusieurs lacs étroitement reliés entre eux. Cette UD se distingue de l’UD Shuswap-DE par la période de montaison.
19 Complexe Shuswap-DE Scotch, Seymour et divers autres noms – remontes de début d’été Plusieurs lacs étroitement reliés entre eux. Cette UD se distingue de l’UD Shuswap-DE par la période de montaison.
20 Takla-Trembleur-montaison hâtive de la Stuart Remonte hâtive de la Stuart Deux lacs étroitement reliés entre eux. Cette UD se distingue de l’UD Takla-Trembleur-Stuart-E par la période de montaison.
21 Takla-Trembleur-Stuart-E Remonte tardive de la Stuart Plusieurs lacs étroitement reliés entre eux. Cette UD se distingue de l’UD Takla-Trembleur – montaison hâtive de la Stuart par la période de montaison.
22 Taseko-DE Divers noms – remontes de début d’été Un seul lac d’alevinage.
23 Harrison – type fluvial Harrison Cette UD est génétiquement et géographiquement distincte des autres saumons rouges de type fluvial.
24 Widgeon – type fluvial Divers noms – remontes estivales Cette UD est génétiquement et géographiquement distincte des autres saumons rouges de type fluvial.
25 (198) Adams-DE (originelle) Sans objet Un seul lac d’alevinage.
26 (196) Alouette-DE Sans objet Un seul lac d’alevinage.
27 (197) Coquitlam-DE Sans objet Un seul lac d’alevinage.
28 (200) Fraser-DE Sans objet Un seul lac d’alevinage.
29 (199) Momich-DE Sans objet Un seul lac d’alevinage.
30 (201) North Barriere-DE (originelle) Sans objet Un seul lac d’alevinage.
31 (202) Seton-E (originelle) Sans objet Un seul lac d’alevinage.

Répartition

Voir COSEWIC (2017)

Habitat

Voir COSEWIC (2017)

Biologie

Voir COSEWIC (2017)

Taille et tendances des populations

Voir COSEWIC (2017)

Les données annuelles d’abondance et d’échantillonnage sont présentées pour ces UD si elles sont applicables pour la désignation du statut.

Menaces, facteurs limitatifs et nombre de localités (général)

Un calculateur des menaces n’a pas été rempli pour ces UD parce que l’on pensait qu’elles avaient toutes été éliminées jusqu’à ce que de nouvelles informations aient été obtenues (voir Préface). Néanmoins, il y a quatre zones où les menaces sont semblables pour toutes les espèces d’Oncorhynchus anadromes. Les UD dans la même zone adaptative marine et les mêmes zones estuariennes et côtières sont exposées à des menaces possibles, par exemple la pollution, la pêche et la prédation par les pinnipèdes. Toutes les UD sont exposées à des menaces en haute mer, par exemple la concurrence et les changements dans la productivité océanique. Enfin, les UD dans une même zone adaptative d’eau douce sont exposées à des menaces dans les bassins versants, par exemple la dégradation de l’habitat, les barrages et les glissements de terrain. Ces zones correspondent à des localités définies par le COSEPAC en fonction de la taille de la population, de la proportion de la population touchée et du niveau d’impact de la menace. Les menaces dans ces zones sont présentées, le cas échéant, dans les sections sur chaque UD.

Chapitres propres à chaque unité désignable

Unités désignables en aval du glissement de terrain de Hell’s Gate

Alouette-DE (UD 26) et Coquitlam-DE (UD 27)

Contexte

Les UD Alouette-DE et Coquitlam-DE sont abordées ensemble parce qu’elles se trouvent dans des bassins versants voisins (figures 1 et 2) et en aval du glissement de terrain du canyon Hell’s Gate. Elles ont des contextes écologiques semblables parce que des barrages-réservoirs ont bloqué l’accès à la mer des saumons rouges migrateurs dans chaque lac au début du 20e siècle. Des O. nerka non migrateurs étaient présents dans les deux lacs après la construction des barrages, mais pas avant.

Couramment utilisé pour désigner les O. nerka non migrateurs, le terme kokani a été utilisé pour désigner le saumon rouge des lacs Alouette et Coquitlam. Toutefois, de récentes études indiquent que les saumons rouges de ces deux UD sont plus justement décrits comme des saumons rouges résiduels plutôt que comme des kokanis (voir les sections Tendances en matière d’habitat et Biologie plus bas).

Unités désignables (UD)

La construction des barrages qui ont empêché l’anadromie des UD dans les réservoirs Alouette et Coquitlam pendant environ 80 à 90 ans a modifié la description de ces UD. Alors que les UD dans chaque lac étaient auparavant décrites par les caractéristiques anadromes du saumon rouge, elles sont maintenant mieux décrites comme des UD de saumon rouge résiduel dans chaque réservoir. La justification de ce changement est présentée dans les sections Tendances en matière d’habitat et Biologie plus bas.

Tendances en matière d’habitat : composition en espèces avant et après la construction des barrages
Alouette

Construction du barrage

La rivière Alouette se déverse dans la rivière Pitt, qui se jette dans le fleuve Fraser. L’UD Alouette-DE frayait dans le cours supérieur de la rivière Alouette, et ses alevins croissaient dans le lac Alouette (figure 2; Grant et al., 2011). En 1926, on a construit un barrage hydroélectrique à la décharge du lac Alouette située à l’extrémité sud du lac, ce qui a créé le réservoir Alouette. À l’extrémité nord du lac, on a également construit une galerie (à deux sorties) de 1 km de long amenant l’eau à une centrale électrique et au lac Stave (figure 2; Hirst, 1991; Godbout et al., 2011).

La partie du bassin versant de la rivière Alouette où les saumons se trouvent couvre 144 km2 (Sparrow, 2019), et la superficie du réservoir Alouette est de 16,5 km2 (Hirst, 1991).

Composition en espèces

Avant la construction du barrage, les saumons rouges d’une remonte de début d’été (migration d’avril à juillet) frayaient de septembre à novembre dans le cours principal de la rivière Alouette, et leurs alevins croissaient dans le lac Alouette. Les autres salmonidés anadromes qui fréquentaient le réseau fluvial étaient le saumon chinook (Oncorhynchus tshawytscha), le saumon coho (O. kisutch), le saumon kéta (O. keta), la truite arc-en-ciel anadrome (O. mykiss) et la truite fardée (O. clarkii) (Hirst, 1991). Les échappées de saumons rouges anadromes dans le réseau fluvial étaient considérées comme relativement faibles au début du 20e siècle, bien qu’il n’existe pas d’estimations quantitatives (Roos 1991). Toutefois, Hirst (1991) a signalé qu’il y avait d’importantes remontes de saumons rouges anadromes dans le lac Alouette avant la construction du barrage. Il n’y a aucune mention historique du kokani dans le lac Alouette avant la construction du barrage (Godbout et al., 2011).

Après la construction en 1926 du barrage du lac Alouette qui a bloqué l’accès à la mer, le saumon chinook n’a plus été retrouvé dans le lac, et les remontes du saumon rouge anadrome ont cessé en 1930. Après la construction du barrage, les cinq poissons de pêche sportive les plus importants dans le lac étaient des salmonidés non anadromes : la truite arc-en-ciel (O. mykiss), la truite fardée, le touladi (Salvelinus namaycush), le dolly varden (Salvelinus malma) et l’O. nerka non migrateur, qu’on appelait kokani (Hirst, 1991).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 2. Localisation des réservoirs Alouette et Coquitlam. Abréviations : réservoir Alouette (ARe), rivière Alouette (ARv), réservoir Coquitlam (CRe), rivière Coquitlam (CRv), lac Pitt (PL), rivière Pitt (PRv), bras Indian (IA). Méthode cartographique de Kahle et Wickham (2013).
Desciption longue

Carte localisant les réservoirs Alouette et Coquitlam, la rivière Alouette, la rivière Coquitlam, le lac Pitt, la rivière Pitt et le bras Indian.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
North Barriere Lake = Lac North Barriere
Hwy 97 = Route 97
Hwy 5 = Route 5
Hwy 1 = Route 1
Shuswap Lake = Lac Shuswap
Legend = Légende
Known spawning site = Frayère connue
2x2 grid cell = Carré du quadrillage de 2 km × 2 km

Coquitlam

Construction du barrage

La rivière Coquitlam se jette directement dans le fleuve Fraser à Port Coquitlam, ses eaux du lac Coquitlam sont en partie détournées vers le lac Buntzen pour la production d’électricité. Les installations hydroélectriques Coquitlam-Buntzen présentes en 1902 étaient le barrage du lac Coquitlam, la galerie de dérivation Coquitlam et la centrale du lac Buntzen 1 (BCHydro, 2021). La construction du barrage du lac Coquitlam à environ 16 km de l’embouchure de la rivière dans le fleuve Fraser s’est terminée en 1914 (Plate et al., 2014) et a créé le réservoir Coquitlam. Aucune passe à poissons n’a alors été aménagée au barrage (figure 2; Hirst, 1991; Plate et al., 2014).

Le bassin versant de la rivière Coquitlam couvre 253 km2, et la superficie du réservoir Coquitlam est de 11 km2 (Plate et al., 2014)

Composition en espèces

Avant la construction du barrage, les alevins de l’UD Coquitlam-DE croissaient dans le lac Coquitlam (figure 2, Grant et al., 2011). Le cours principal de la rivière Coquitlam était également fréquenté par le saumon coho, le saumon kéta, le saumon rose (O. gorbuscha) et peut-être le saumon rouge (Hirst, 1991). Toutefois, les échappées dans ce réseau fluvial étaient relativement faibles au début du 20e siècle, mais il n’en existe pas d’estimation quantitative (Roos, 1991). Peu après la construction du barrage, le saumon rouge anadrome indigène a disparu du réservoir Coquitlam pendant 90 ans, mais il a peut-être persisté sous forme d’O. nerka non migrateur, qu’on appelait kokani (Grant et al., 2011). Il n’existe cependant aucune mention historique du kokani dans le lac avant la construction du barrage (Godbout et al., 2011).

De 1949 à1965, la canalisation de la rivière à des fins de protection contre les inondations a augmenté la pente, l’instabilité du lit, l’affaissement des berges et l’envasement de la rivière. Le saumon coho, le saumon kéta, la truite arc-en-ciel anadrome, la truite fardée et le dolly varden ont cependant continué de fréquenter la rivière (Hirst, 1991). Le réservoir Coquitlam était fermé au public, mais la rivière Coquitlam continuait d’être gérée pour la pêche à la truite arc-en-ciel anadrome et à la truite fardée anadrome (Hirst, 1991).

Biologie
Kokani ou formes résiduelles

Alouette et Coquitlam

Le saumon rouge anadrome a disparu des réseaux hydrographiques des lacs Alouette et Coquitlam après la construction des barrages, mais il a persisté sous forme de populations non migratrices d’O. nerka en aval de ces barrages infranchissables. Il n’existe aucune mention du kokani dans ces lacs avant la construction des barrages, et il n’y pas eu d’ensemencement de kokanis dans les lacs depuis 1894 (Godbout et al., 2011). La présence de l’O. nerka non migrateur (alors appelé kokani) a été signalé pour la première fois en 1951 dans le réservoir Alouette et en 1955 dans le lac Buntzen, qui se trouve immédiatement en aval du réservoir Coquitlam (Godbout et al., 2011).

Décrit pour la première fois par Ricker (1938) dans le lac Cultus, le saumon rouge résiduel se développe au sein d’une cohorte et constitue la « progéniture non migratrice de parents anadromes ». Par contre, le kokani a évolué sur une longue période à partir de la forme anadrome pendant les glaciations récurrentes du Pléistocène (Wood et al., 2008).

La distinction entre le kokani et le saumon rouge résiduel est importante parce que si les O. nerka non migrateurs qui restent dans les réservoirs Alouette ou Coquitlam sont des saumons rouges résiduels, ils seraient considérés comme faisant partie de leur UD originelle. En revanche, s’il s’agit de kokanis, l’UD originelle serait considérée comme disparue.

La sympatrie (coexistence) du saumon rouge anadrome, du kokani et du saumon rouge résiduel a été observée, par exemple dans le lac Cultus (Ricker, 1938) et le lac Takla (Wood et Foote 1996), tous les deux en Colombie-Britannique. Dans chaque cas, ces groupes différaient par leur morphologie, leur période de fraie et d’autres caractéristiques de leur cycle vital (Ricker, 1938; Wood et Foote, 1996). Par exemple, Ricker (1938) a observé surtout des mâles dans la population résiduelle, surtout des femelles dans la population anadrome et autant de mâles que de femelles chez le kokani. Wood et Foote (1986) ont observé que les formes anadrome et kokani différaient par leur morphologie, leur nombre de branchicténies, leurs fréquences alléliques d’allozymes et leurs caractères de reproduction et ont conclu que la divergence s’était produite en sympatrie.

Les salmonidés anadromes peuvent devenir résiduels pour plusieurs raisons. Par exemple, la truite arc-en-ciel anadrome juvénile peut devenir résiduelle si son habitat d’eau douce ne lui permet pas de croître jusqu’à la taille nécessaire à la smoltification (Hausch et Melnychuk, 2012). Dans le cas de l’O. nerka dans les réservoirs Alouette et Coquitlam, il pourrait être devenu résiduel parce que les barrages ont empêché la migration vers la mer.

Si le kokani et le saumon rouge résiduel sont principalement non migrateurs, ils sont capables de migrer vers la mer et de revenir frayer (Rounsefell, 1958). Certains de leurs gènes ont récemment été associés au comportement migratoire. Christensen et al. (2020) ont découvert des régions du génome d’O. nerka qui différencient le saumon rouge du kokani. Ces régions sont liées à la capacité de smoltification et sont associées à des signaux qui déclenchent la smoltification. Christensen et al. (2020) soulignent que le fait de porter ces gènes est probablement énergivore pour le kokani confiné aux eaux intérieures. On s’attend donc à ce que le comportement migratoire du kokani soit bien moindre que celui du saumon rouge résiduel.

De récentes analyses génétiques du saumon rouge anadrome et du kokani dans les bassins hydrographiques des fleuves Fraser et Columbia indiquent que l’O. nerka non migrateur dans les réservoirs Alouette et Coquitlam s’apparente plus à l’écotype lacustre du saumon rouge anadrome qu’aux écotypes du kokani (figure 1 dans Beacham et Withler, 2017). De même, des analyses du saumon rouge des réservoirs Alouette et Coquitlam appuient l’hypothèse d’une origine anadrome de ces populations confinées aux eaux intérieures (Samarasin et al., 2017).

Samarasin et al. (2017) ont effectué des analyses génétiques des populations Alouette et Coquitlam et de neuf autres populations d’O. nerka dans la région du bas Fraser. Les smolts migrant vers l’aval dans la rivière Alouette en raison d’un projet de réanadromisation (décrit plus bas) ont été échantillonnés au moyen d’un piège rotatif et comparés sur le plan génétique avec le saumon résiduel échantillonné dans le réservoir. Aucune différence morphologique n’a été constatée entre les juvéniles migrant vers l’aval et les juvéniles non migrateurs restés dans le réservoir. L’analyse des valeurs FST obtenues pour 14 allèles microsatellites déjà caractérisés n’a montré aucune différence significative entre ces deux formes présentes dans le réservoir Alouette. L’indice FST, parfois appelé indice de fixation, varie de 0 à 1. Un FST de 0 indique que toutes les sous-populations ont des fréquences d’allèles égales, tandis qu’un FST de 1 signifie que les sous-populations sont fixées pour différents allèles (Allendorf et al., 2013). La comparaison des valeurs FST pour 14 locus microsatellites (neutres) entre les formes migratrice et résidente dans le réservoir Alouette n’a montré aucune différenciation génétique significative, ce qui porte à croire que les deux formes ont une origine commune (du type anadrome) (Samarasin et al., 2017). Les estimations de la taille de la population génétiquement effective (nombre d’individus) étaient de 98,4 (±2,5) pour le saumon rouge anadrome du lac Alouette et de 103,8 (±4,4) pour les O. nerka résidents du lac Alouette (Samarasin et al., 2017). Une analyse de goulot d’étranglement a montré une réduction significative des tailles de population génétiquement effective (Samarasin et al., 2017), ce qui indique qu’elles sont actuellement beaucoup plus faibles que par le passé. Il faut noter que la taille de la population génétiquement effective est généralement de plusieurs ordres de grandeur inférieure à la taille estimée par recensement de la population (Palstra et Fraser, 2012).

Les formes résidente et anadrome dans le réservoir Coquitlam ont présenté des valeurs FST semblables (0,001). Toutefois, une analyse discriminante intégrant l’analyse en composantes principales a permis de distinguer les formes résidente et anadrome dans le réservoir. Samarasin et al. (2017) ont conclu qu’il y avait une « faible différenciation génétique » dans le réservoir Coquitlam, contrairement à l’unique population mise en évidence dans le réservoir Alouette, et que la séparation entre les deux formes du réservoir Coquitlam était très récente (2,7 générations, intervalle de confiance à 95% de 0,4 à 6,8 générations) (Samarasin et al., 2017). La taille de la population génétiquement effective était de 119 (±2,9) pour la forme anadrome et de 98,6 (±3,6) pour la forme résidente du lac Coquitlam. Une analyse de goulot d’étranglement a montré une réduction significative des tailles effectives de population (Samarasin et al., 2017).

L’analyse génétique de l’O. nerka du réservoir Coquitlam montre que les formes résidente et anadrome auraient divergé très récemment (Samarasin et al., 2017). Les faibles retours d’individus anadromes dans le cadre du projet de restauration de la Coquitlam ajoutent à l’incertitude du rétablissement de l’anadromie dans cette population. Si Samarasin et al. (2017) mentionnent des cas où l’anadromie a été rétablie chez certains salmonidés, il n’est pas certain que les formes anadrome et résidente puissent coexister (sympatrie) longtemps après un événement récent comme la construction des barrages Alouette et Coquitlam. Si des mesures ne sont pas prises aux bons moments pour permettre les migrations vers l’aval et vers l’amont, les adaptations anadromes du saumon rouge disparaitront probablement dans les réservoirs Alouette et Coquitlam.

Ces données génétiques et l’absence de mention historique du kokani indiquent que le terme « saumon rouge résiduel » décrit mieux l’origine et les caractéristiques actuelles des UD de l’O. nerka dans les réservoirs Alouette et Coquitlam que le terme « kokani ». Les tailles de population génétiquement effective relativement faibles dans les deux réservoirs laissent également croire que les deux populations sont susceptibles de disparaître en raison d’effets génétiques néfastes comme la dépression de consanguinité et un faible potentiel d’adaptation (Lynch et Lande, 1998; Frankham, 2005).

Abondance
Programmes de réanadromisation : Taille des populations

Alouette

L’Alouette River Sockeye Reanadromization Program (ARSRP) est une initiative conjointe de la Première nation de Katzie, de l’Alouette River Management Society (ARMS), de BC Hydro, du ministère de l’Environnement et de la Stratégie sur les changements climatiques de la Colombie-Britannique, du MPO et d’intervenants locaux qui vise à promouvoir le rétablissement du saumon rouge anadrome de la rivière Alouette et à étudier la faisabilité d’assurer le passage des poissons au barrage Alouette (Borick-Cunningham, 2020). Depuis 2005, le régime de débit du barrage est modifié de façon à permettre au saumon rouge anadrome juvénile de migrer vers l’aval au printemps (Borick-Cunningham et Driedger, 2015). Des saumons rouges anadromes adultes ont commencé à revenir en 2007. Godbout et al. (2011) ont montré par des analyses génétiques et l’examen d’otolithes que ces poissons en montaison provenaient du réservoir Alouette. De 2007 à 2020, 446 saumons rouges anadromes sont revenus à la barrière à poissons, d’où 383 d’entre eux ont été transportés par camion et relâchés vivants dans le réservoir (tableau 2) (Borick-Cunningham, 2020; données inédites du MPO). Leur période de montaison correspond à celle de la population originelle (de juillet au début de septembre), quoiqu’une dizaine d’individus sont revenus pour la première fois en octobre en 2019 (Borick-Cunningham, 2020).

Tableau 2. Retours de saumons rouges anadromes et nombre d’entre eux lâchés vivants dans le réservoir Alouette de 2007 à 2020. (Source : tableau 5-1 dans Smith, 2018; Borick-Cunningham, comm. pers., 2021)
Année Retours Remises à l’eau
2007 38 5
2008 54 53
2009 45 43
2010 115 103
2011 11 8
2012 45 43
2013 10 7
2014 0 0
2015 4 0
2016 6 6
2017 3 1
2018 15 15
2019 15 14
2020 85 83

De 2005 à 2018, le nombre de smolts en avalaison était en moyenne de 15 216 individus par année et a varié de 0 à 31 643 (Borick-Cunnigham 2020) durant le lâcher d’eau du printemps. Un relevé hydroacoustique a permis d’estimer qu’il y avait 12 000 O. nerka non migrateurs adultes en 1998. Les estimations hydroacoustiques ont été en moyenne d’environ 83 000 dans relevés d’automne de 2014 à 2016 et d’environ 122 000 dans les relevés d’été de 2014 à 2018. Dans ces relevés, les saumons adultes sont définis ayant un an ou plus, et les saumons matures comme ceux ayant trois ou quatre ans. D’après la proportion de la population qui est disponible pour les relevés et la proportion saumons matures dans les autres échantillonnages, le nombre de saumons rouges matures dans le réservoir Alouette se situerait entre 20 000 et 33 000 individus (Vainionpaa et al., 2020).

Le rétablissement de l’anadromie nécessite que le saumon rouge qui revient au réservoir Alouette réussisse à se reproduire et à produire des smolts. Godbout et al. (2014) ont évalué cet aspect du rétablissement de l’anadromie chez ce saumon rouge. L’analyse microchimique des otolithes a permis de déterminer si un parent femelle a vécu dans un milieu marin ou d’eau douce. La microchimie au cœur de l’otolithe est déterminée par l’environnement où vit la femelle lors de la formation du vitellus de l’œuf (Veinott et al., 2014). L’attribution génétique de la parenté a servi à déterminer la correspondance de séquences d’ADN entre les parents et la progéniture. Aucun des juvéniles échantillonnés n’a présenté une correspondance parfaite avec une paire de saumons rouges anadromes de remonte. Il y a eu plusieurs cas de correspondance partielle, mais ils ont été attribués à de faux positifs causés par la faible diversité génétique de la population résidente. Godbout et al. (2014) ont conclu qu’il était peu probable que les adultes anadromes de remonte frayent ensemble avec succès (Veinott et al., 2014). Toutefois l’efficacité statistique de détection d’un parent anadrome est faible en raison de la taille de l’échantillon et du faible nombre de saumons rouges résiduels revenant au réservoir Alouette au cours des années d’éclosion pertinentes.

Les premiers résultats de l’ARSRP sont encourageants, car les saumons rouges anadromes juvéniles qui ont été lâchés à partir du réservoir ont atteint la mer et en sont revenus après un séjour en mer d’une durée semblable et à la même période que pour la remonte qui existait avant la construction du barrage.

Coquitlam

De nombreuses parties intéressées, notamment des organismes gouvernementaux, la Première Nation Kwikwetlem, des groupes d’intendance, des organisations environnementales non gouvernementales et des citoyens préoccupés souhaitent rétablir les remontes de saumons anadromes dans le réseau fluvial de la rivière Coquitlam tout en maintenant le rôle du réservoir Coquitlam comme importante source d’eau potable de haute qualité pour le district régional du Grand Vancouver. Depuis 2005, le régime de débit de l’exutoire bas du barrage est modifié de façon à permettre au saumon rouge anadrome juvénile de migrer vers l’aval au printemps (Robichaud et Plate, 2018). Des saumons rouges anadromes matures ont commencé à revenir en 2008, ce qui indique que la réanadromisation de l’O. nerka confiné aux eaux intérieures dans ce réseau fluvial était possible. Un analyse génétique et l’examen d’otolithes a montré que les O. nerka de remonte étaient issus des saumons rouges résiduels du réservoir Coquitlam (Godbout et al., 2011). De 2007 à 2020, 28 saumons rouges anadromes matures, tous des femelles, sont revenus et ont été relâchés vivants dans le réservoir (tableau 3; Robichaud et Plate, 2018; Cone, comm. pers., 2021)

Tableau 3. Remonte de saumons rouges dans la rivière Coquitlam et échappée (nombre d’individus relâchés vivants) dans le réservoir Coquitlam, de 2007 à 2020. Source : figure 1 dans Robichaud et Plate (2018) pour les années 2007 à 2015. Les données entre parenthèses pour les années 2010 à 2020 proviennent de BC Hydro et ont été fournies par le MPO. De 2010 à 2020, toutes les échappées étaient constituées de femelles
Année Remonte totale Individus morts Individus vivants non transférés Échappée (individus vivants transférés)
2007 2 2 0 0
2008 10 0 0 9 (9)
2009 1 0 0 1 (1)
2010 6 3 0 3 (2)
2011 6 3 0 3 (5)
2012 3 2 0 2 (1)
2013 2 1 0 1 (2)
2014 2 0 1 1 (2)
2015 0 0 0 0
2016 Sans objet Sans objet Sans objet (1)
2017 Sans objet Sans objet Sans objet (1)
2018 Sans objet Sans objet Sans objet (1)
2019 Sans objet Sans objet Sans objet (0)
2020 Sans objet Sans objet Sans objet (3)

Selon des relevés hydroacoustiques effectués dans le réservoir Coquitlam, on estime que la population résidente de saumons rouges du lac compte environ 14 000 individus matures (Plate et Degan, 2014).

Le maintien des UD Alouette-DE et Coquitlam-DE dépend du transport des adultes vers le réservoir et du régime de lâcher d’eau définis dans le projet de réanadromisation. En effet, le barrage actuel ne permet ni l’avalaison naturelle des smolts ni la remonte des adultes dans le réservoir sans intervention humaine. Par conséquent, toute réduction du régime de gestion de l’eau actuel augmenterait le risque de disparition du saumon rouge anadrome.

Menaces et nombre de localités

Le barrage, les effets sur l’eau douce en aval et les menaces en milieu marin ne touchent qu’une petite proportion de la population. Les zones touchées par ces menaces ne sont pas considérées comme des localités dans le contexte de la population totale.

Unités désignables en amont du glissement de terrain de Hell’s Gate

UD 25 – Adams-DE; UD 28 – Fraser-DE; UD 29 – Momich-DE; UD 30 – North Barriere-DE; UD 31 – Seton-E

La construction d’une voie ferrée dans le canyon Hell’s Gate du Fraser de 1911 à 1914 (figure 1) a provoqué un glissement de terrain en 1913. Après ce glissement de terrain, la Commission internationale des pêcheries de saumon du Pacifique (CIPSP) a signalé que les remontes du saumon rouge avaient chuté à un tiers de leur niveau d’avant le glissement de terrain (IPSFC, 1985). Bien que le glissement de terrain n’ait pas arrêté la migration du saumon, il a augmenté le risque de disparition de l’espèce dans les cours d’eau touchés par des barrages et la dégradation de l’habitat avant et après le glissement de terrain. Les saumons à montaison hâtive étaient davantage touchés que saumons à montaison tardive (IPSFC, 1937-1985). La présente section du rapport porte sur les UD à amont du glissement de terrain de Hell’s Gate (figure 1).

UD 25 – Adams-DE et UD 29 – Momich-DE

Contexte

Les UD Adams-DE (UD 25) et Momich-DE (UD 29) sont abordées ensemble parce qu’elles se trouvent toutes deux dans le bassin versant de la rivière Thompson Sud. Il s’agit d’UD à montaison estivale hâtive qui franchissaient le canyon le 6 août et frayaient entre le 27 août et le 15 septembre (Williams 1987). Leurs frayères se trouvaient en amont d’un barrage de flottage de bois qui a été exploité de 1908 à 1921 (figure 3) Ce type de barrages servait à élever le niveau d’eau pour faciliter le flottage de bois. Le barrage de flottage de bois sur la rivière Adams avait une hauteur de 4,5 m (Cal-Eco Consultants and Mariposa Trails, 2008).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 3. Localisation du lac Adams, de la basse et de la haute rivière Adams, de la rivière Momich, du ruisseau Cayenne, de la rivière Seymour et d’autres secteurs importants du bassin versant de la rivière Thompson Sud qui sont mentionnés dans le texte. Le barrage de flottage de bois se trouvait sur la basse rivière Adams en aval du lac Adams. Abréviations : haute rivière Adams (UAR), rivière Momich (MR), lac Momich (ML), ruisseau Cayenne (CC), lac Adams (AL), basse rivière Adams (LAR), lac Little Shuswap (LSL), ruisseau Scotch (SC), lac Shuswap (SL), rivière Seymour (SR), rivière Eagle (ER), rivière Thompson Sud (STR), barrage de flottage de bois (SD). Méthode cartographique de Kahle et Wickham (2013).
Desciption longue

Carte localisant le lac Adams, la basse et la haute rivière Adams, la rivière Momich, le ruisseau Cayenne, la rivière Seymour et d’autres secteurs importants du bassin versant de la rivière Thompson Sud qui sont mentionnés dans le texte. Le barrage de flottage de bois se trouvait sur la basse rivière Adams, en aval du lac Adams.  

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Seton Lake = Lac Seton
Anderson Lake = Lac Anderson
Hwy 99 = Route 99
Legend = Légende
Known spawning site = Frayère connue
2x2 grid cell = Carré du quadrillage de 2 km × 2 km

L’UD Adams-DE frayait dans la haute Adams, et ses juvéniles grandissaient dans le lac Adams (figure 3; Grant et al., 2011). Les échappées dans ce réseau fluvial au début du 20e siècle étaient considérées comme relativement importantes, mais il n’en existe pas d’estimations quantitatives (Williams, 1987).

Les frayères dans la haute Adams couvraient une superficie estimée à 1,25 km2, la superficie du bassin versant est de 2 860 km2, et la longueur de la rivière est de 94 km (Hume et al., 2003).

L’UD Momich-DE frayait dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne, et ses juvéniles grandissaient probablement dans le lac Momich (figure 3; Grant et al., 2011). Il n’existe aucune estimation de la taille de la population Momich-DE avant la construction du barrage de flottage de bois.

Les frayères de l’UD Momich-DE se trouvaient dans un tronçon de 0,5 km de la rivière Momich et dans un tronçon de 300 m du ruisseau Cayenne. La superficie du lac Momich, où les alevins grossissaient, est de 2,03 km2 (Hume et al., 2003).

Le cours supérieur de la rivière Adams et la rivière Momich abritent des remontes tardives qui fraient entre le 11 octobre et le 15 novembre (Williams, 1987) et qui font partie de l’UD 18 – complexe Shuswap-T (Grant et al., 2011; COSEWIC, 2017).

Williams et al. (1987) ont émis l’hypothèse que les saumons rouges des projets de mise en valeur de la haute Adams constituaient une importante source de saumons rouges de l’UD Momich après le démantèlement du barrage. Une autre hypothèse est que des populations résiduelles ont persisté dans la haute Adams, la rivière Momich et le ruisseau Cayenne. Les échantillonnages effectués par la CIPSP, les travaux génétiques de la fin des années 1990 et du début des années 2000 ainsi que des analyses génétiques et analyses de croissance effectuées en 2018 ont été examinés en regard de ces hypothèses et de leur incidence sur les désignations d’UD originelles et nouvelles.

Tendances en matière d’habitat

Le barrage de flottage de bois a été exploité de 1908 à 1921. Il s’est délabré après 1921, mais n’a pas été démantelé avant 1945. Le barrage comprenait une passe migratoire dont l’efficacité était douteuse pour ce qui est de permettre le passage de saumons géniteurs vers le lac Adams et leurs frayères dans la haute Adams (UD 25) et les tributaires du lac Momich (rivière Momich et ruisseau Cayenne; UD 29) (Roos, 1991) (figure 3).

Activités d’échantillonnage

De petits nombres de géniteurs à montaison hâtive ont été signalés dans les eaux d’amont du lac Adams en 1913 et en 1917 (Thompson [1945] cité dans Roos [1991]), mais n’ont pas été observés durant plusieurs décennies par la suite, et aucun autre renseignement n’était disponible pendant l’exploitation du barrage de flottage de bois. On a donc conclu que les populations originelles Adams-DE et Momich-DE avaient disparu (Williams, 1987; Roos, 1991; Grant et al., 2011).

Les rapports de la CIPSP de 1937 à 1985 (IPSFC, 1937-1985) ont été examinés afin de déterminer l’effort d’échantillonnage qui avait été déployé et d’établir si les saumons rouges de ces UD avaient disparu ou s’il en restait (Williams, 1987; Roos, 1991). Selon les comptes rendus avant le début des activités de mise en valeur en 1960 (annexe 1), des relevés ont été effectués dans le lac Adams et ses tributaires pour la remonte tardive, mais pas pour les remontes hâtives de la haute Adams ou de la rivière Momich. Il n’est pas clair si certains de ces relevés ont porté sur les remontes hâtives de la haute Adams et de la Momich et du ruisseau Cayenne. Toutefois, les données d’échappées de géniteurs de 1958 à 1960 indiquent que les relevés initialement décrits comme portant sur le lac Adams et ses tributaires n’incluaient pas la haute Adams ni la Momich et le ruisseau Cayenne. Les rapports de 1957 à 1960 séparaient la haute Adams des autres zones de relevé remontant à 1942. Avant 1957, les données des relevés dans la rivière Momich n’ont été communiquées qu’en 1945, lorsqu’une remonte tardive de 1 500 individus a été observée (tableau 4; voir aussi plus bas la section sur l’UD 29 – Momich-DE).

Par conséquent, seules les entrées portant les mentions « Upper Adams River » ou « Momich River / Cayenne Creek » ont servi à déterminer les relevés du saumon rouge qui ont été effectués dans ces cours d’eau.

Tableau 4. Échappées (nombres de géniteurs matures) et pics de fraie dans la haute rivière Adams et la rivière Momich. Les données sont tirées des rapports de la CIPSP (IPSFC, 1937 à 1985) et de fichiers de données du MPO depuis 1986. Le barrage de flottage de bois a été démantelé en 1945. L’ensemencent de saumon rouge dans la haute Adams a commencé en 1949 et s’est poursuivi jusqu’en 2002 (voir la prochaine section intitulée Abondance de l’UD 25 – Adams DE et effet des activités de translocation). Il n’y a eu aucun relevé portant expressément sur la haute Adams ou sur la Momich et le ruisseau Cayenne de 1937 à 1941. « Sans objet » indique que le pic de fraie n’était pas indiqué même si le nombre de géniteurs l’était. Les cellules laissées en blanc indiquent qu’il n’y a pas eu de relevé, tandis que « 0 » indique qu’un relevé a été effectué mais qu’aucun géniteur n’a été observé. Les chiffres pour 1960 sont expliqués dans le corps du texte. De 1954 à 1985, le saumon rouge frayait dans la rivière du 20 août au 13 septembre
Année Nombre de géniteurs dans la haute Adams Nombre de géniteurs dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne Pic de fraie dans la haute Adams Dates de fraie dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne
1937 à 1941 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1942 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1943 à 1944 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1945 Sans objet 1 500 Sans objet Octobre – novembre
1946 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1947 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1948 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1949 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1950 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1951 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1952 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1953 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1954 205 Sans objet 3 à 8 septembre Sans objet
1955 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1956 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1957 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1958 Géniteurs présents Sans objet 9 à 12 septembre Sans objet
1959 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1960 Géniteurs présents 1 000 Sans objet Sans objet
1961 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1962 85 Sans objet 15 à 20 septembre Sans objet
1963 6 Sans objet Sans objet Sans objet
1964 162 823 3 à 5 septembre 31 août à 2 septembre
1965 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1966 63 Sans objet 12 à 15 septembre Sans objet
1967 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1968 Sans objet 617 Sans objet 25 à 28 août
1969 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1970 4 Sans objet 7 à 9 septembre Sans objet
1971 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1972 31 1 003 4 à 8 septembre 22 à 25 août
1973 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1974 13 Sans objet 5 à 10 septembre Sans objet
1975 23 Sans objet 28 août à 1er septembre Sans objet
1976 40 1 998 3 à 5 septembre 2 à 5 septembre
1977 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1978 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1979 0 Sans objet Sans objet Sans objet
1980 560 3 345 27 à 30 août 26 à 29 août
1981 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1982 124 Sans objet 12 à 15 septembre Sans objet
1983 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
1984 3 502 5 854 29 août à 2 septembre 22 à 25 août
1985 83 56 5  à  9 septembre 30 août à 1er septembre
1986 567 56. 9  à  12 septembre 3 à 7 septembre
1987 2 25 9  à  12 septembre 3 à 7 septembre
1988 7 169 5 912 30 août à 4 septembre 24 à 29 août
1989 11 99 2 à 8 septembre 2 à 8 septembre
1990 625 58 3 à 8 septembre 3 à 8 septembre
1991 67 4 Mi à septembre Mi à septembre
1992 2 990 2 486 30 août à 4 septembre 27 août à 2 septembre
1993 47 533 Début de septembre 2 à 9 septembre
1994 581 92 2 à 6 septembre Début de septembre
1995 90 47 2 à 7 septembre 28 août à 7 septembre
1996 24 948 9 353 Sans objet 24 à 31 août
1997 90 286 Sans objet 2 à 10 septembre
1998 344 162 2 à 7 septembre 2 à 7 septembre
1999 2 67 Sans objet 30 août à 4 septembre
2000 71 322 8 334 26 août – 1er septembre 26 août à 3 septembre
2001 605 358 3 à 10 septembre 28 août à 1er septembre
2002 1 067 112 31 août à 13 septembre Sans objet
2003 337 149 4 à 9 septembre 2 à 9 septembre
2004 419 671 1 à 8 septembre 1 à 10 septembre
2005 274 135 1 à 22 septembre 2 à 7 septembre
2006 292 78 28 août à 4 septembre 3 à 9 septembre
2007 83 149 4 à 9 septembre 31 août à 4 septembre
2008 805 452 30 août à 7 septembre 25 août à 3 septembre
2009 36 232 Sans objet 2  à  7 septembre
2010 2 822 279 28 août à 2 septembre 3 à 10 septembre
2011 538 14 1 à 8 septembre 30 août
2012 126 130 30 août à 6 septembre 30 août à 6 septembre
2013 43 511 7 à 13 septembre 1 à 7 septembre
2014 5 506 304 3 à 7 septembre 7 à 12 septembre
2015 137 110 9 à 15 septembre 3 à 15 septembre
2016 36 6 31 août à 7 septembre Sans objet
2017 4 43 Sans objet Sans objet
2018 13 318 729 3 à 10 septembre 3 à 10 septembre
2019 2 16 Sans objet Sans objet
Abondance de l’UD 25 – Adams-DE et effet des activités de translocation

De 1949 à 1975, la rivière Seymour (UD 19 – Shuswap-DE) a constitué la principale source d’œufs transférés pour l’ensemencement de la haute Adams : ~3,5 millions d’œufs de 1954 à 1959 et ~3,5 millions d’œufs de 1974 à 1975. Quelque 2 millions d’œufs du lac Taseko (UD 22 – Taseko-DE) ont également été utilisés à cette fin de 1958 à 1960 (tableau 5; Hume et al., 2003). Le nombre de géniteurs matures qui revenaient chaque année à la haute Adams de 1954 à 1979 a varié de 0 à 205 et était inférieur à la remonte attendue d’après le nombre d’œufs transférés (tableau 4; Williams, 1987). Toutefois, le pic de fraie du saumon rouge dans la haute Adams correspondait à celui attendu pour les remontes hâtives (tableau 4).

Des œufs de la haute Adams et du ruisseau Cayenne ont servi à l’ensemencement de la haute Adams de 1980 à 1996 (Hume et al., 2000). Les ensemencements ont été effectués aux quatre ans de 1980 à 1996 (tableau 5). L’échappée de ces cohortes a augmenté à partir de 1984 pour atteindre plus de 70 000 géniteurs revenus à la haute Adams en 2000 (tableau 4). Hume et al. (2003) ont attribué le succès de la remonte de 2000 dans la haute Adams à l’ensemencement d’œufs provenant de celle-ci et de la rivière Momich, à l’élevage des alevins avant leur lâcher, à l’enrichissement en nutriments du lac Adams et du faible taux d’exploitation commerciale.

L’ensemencement de la haute Adams a cessé en 2002 (Sandher, comm. pers., 2018). Depuis 2002, l’échappée a varié de 2 à 13 315, selon le cycle de remonte (tableau 4).

Tableau 5. Rivière d’origine, stade du cycle vital et nombre d’individus relâchés pour accroître les remontes de la haute rivière Adams de 1949 à 1996 (Hume et al., 2003).
Année Source Stade vital Nombre d’individus relâchés
1949 à 1950 Seymour Œufs 825 000
1949 à 1950 Seymour Alevins 84 000
1952 Seymour Alevins 187 000
1954 à 1959 Seymour Œufs 3 431 000
1958 à 1960 Taseko Œufs 2 152 000
1974 à 1975 Seymour Œufs 3 514 000
1980 Adams / ruisseau Cayenne Alevins 772 000
1980 Haute Adams Œufs 1 152000
1984 Femelles du ruisseau Cayenne et mâles de la haute Adams : œufs hybrides Œufs 400 000
1984 Haute Adams Œufs 48 000
1984 Femelles du ruisseau Cayenne et mâles de la haute Adams : alevins hybrides Alevins 393 000
1988 Haute Adams, Momich, Cayenne Alevins 1 500 000
1992 Haute Adams et Momich Œufs 316 000
1996 Haute Adams et Momich Alevins 1 302 000
Remontes dans l’UD 29 – Momich-DE jusqu’en 1960

Aucun relevé visant expressément la rivière Momich et le ruisseau Cayenne n’a été effectué avant 1960. Les remontes dans la Momich n’ont commencé à être rapportées qu’en 1945, lorsqu’une remonte tardive (inférée d’après le pic de fraie d’octobre à novembre) de 1 500 géniteurs a coïncidé avec le démantèlement du barrage de flottage de bois (tableau 4). Le rapport de la CIPSP de 1943 classait comme suit la qualité de l’habitat des cours d’eau de la région : cours d’eau à saumon rouge productifs; cours d’eau à saumon rouge non productifs; cours d’eau inexplorés; points de passage difficile (IFPSC, 1943).

Les dates de remonte de 1960 ne sont pas indiquées, mais le texte laisse entendre qu’il s’agissait d’une montaison hâtive. Ainsi, on peut lire dans IPSFC (1960) : « Le personnel de la Commission n’a jamais observé une montaison hâtive du saumon rouge dans la rivière Momich auparavant, et aucune n’avait été signalée par les gens de la région. Un agent de conservation de la faune provincial a observé les géniteurs en 1960, mais la Commission a obtenu son rapport trop tard pour qu’elle puisse mener une enquête fructueuse. Les saumons rouges dans la rivière Momich ont frayé en même temps que les quelques saumons issus d’un transfert œufs embryonnés provenant de la rivière Seymour qui sont remontés dans la haute Adams et que la remonte dans la Seymour. » [Traduction libre]

Selon Williams (1987) et Roos (1991), l’apparition de cette remonte hâtive aurait comme origine des individus égarés issus d’ensemencements dans la haute Adams de saumons rouges provenant surtout de la rivière Seymour. Cette origine du saumon rouge de la Momich a été abordée dans le rapport de la CIPSP de 1960, mais une conclusion n’a pas été jugée possible : « Il sera difficile, voire impossible, de déterminer si les saumons rouges observés en train de frayer dans les rivières Thompson Nord et Momich Momich sont descendants d’individus égarés qui avaient été transplantés dans la rivière Barriere et la haute Adams, respectivement, ou s’il s’agissait de quelques de quelques géniteurs qui n’avaient pas été observés auparavant. » [Traduction libre] (IPSFC, 1960, p.16)

Remontes dans la haute Adams et la rivière Momich-ruisseau Cayenne après 1960

Les résultats des relevés du saumon rouge dans la rivière Momich ont commencé à être rapportés en 1964 (tableau 4). De 1964 à 1980, les remontes dans la Momich étaient de 6 à 50 fois plus élevées que celles dans la haute Adams (tableau 4). Les remontes dans la Momich ont augmenté de 823 en 1964 à 3 345 en 1980. Williams (1987) a attribué ces hausses au programme de translocation dans la haute Adams. En 1984 a eu lieu la première remonte dans la haute Adams de saumons ensemencés au stade d’alevin en 1980. La remonte de 1984 dans la haute Adams était près de sept fois plus élevée que celle de 1980 et semblable à la remonte dans la Momich. En 1988, la remonte dans la haute Adams a dépassé celle dans la Momich. La remonte dans la Momich a atteint un sommet de 9 353 individus en 1996, et celle de 2000 était semblable, se chiffrant à 8 334. La remonte dans la haute Adams s’est chiffrée à 24 948 en 1996 et a atteint un sommet de 71 322 en 2000. Depuis 2000, l’échappée maximale dans la Momich était de 729 individus en 2018. Les remontes dans la Momich sont non cycliques depuis 2013, et le cycle de remonte dominant dans la haute Adams a changé en 2010 (tableau 4).

Structure des unités désignables
Critères et structure des UD

Le saumon rouge de la haute Adams et de la rivière Momich-ruisseau Cayenne est d’écotype lacustre, c.-à-d. qu’il fraye habituellement dans des tributaires ou la zone littorale de lacs et que les juvéniles grandissent dans ces lacs d’alevinage pendant au moins un an avant de migrer vers l’océan (COSEWIC, 2021).

La règle par défaut pour la détermination des UD du saumon rouge veut que chaque lac d’alevinage constitue une UD distincte, à quelques exceptions près, lorsque le saumon rouge présente plusieurs cycles vitaux dans le même lac. Cette hypothèse est soutenue par des études génétiques sur le saumon rouge (Wood et al., 1994; Wood, 1995; Gustafson et Winans, 1999; Withler et al., 2000; Nelson et al., 2003; Beacham et al., 2005, 2006).

Cette règle par défaut de détermination des UD de type lacustre a été suivie dans COSEWIC (2021). Dans ces cas, les unités de conservation (UC) du MPO et les unités désignables du COSEPAC sont équivalentes.

Dans quelques cas de petits lacs (< 100 ha) rapprochés et semblables sur le plan écologique (reliés sur le plan hydrologique), ils sont regroupés en une UC ou UD à moins que des données laissent croire que leurs populations sont distinctes sur le plan génétique ou écologique (Grant et al., 2011).

Par exemple, l’UD 19 – complexe Shuswap-DE a été établie selon cette logique de lien hydrologique. Ses saumons rouges frayent dans les 23 cours d’eau suivants : chenal Adams; rivière Adams; rivière Anstey; ruisseau Burton; ruisseau Bush; ruisseau Celista; ruisseau Craigellachie; ruisseau Crazy; rivière Eagle; ruisseau Huihill (Bear); ruisseau Hunakwa; ruisseau Loftus; ruisseau McNomee; cours moyen de la rivière Shunswap; ruisseau Nikwikwaia (Gold); ruisseau Onyx; ruisseau Pass; rivière Perry; ruisseau Ross; rivière Salmon; ruisseau Scotch; rivière Seymour; ruisseau Yard (Grant et al., 2011).

Holtby et Ciruna (2007) ont rangé la haute Adams et la rivière Momich-ruisseau Cayenne dans l’UC Lac Shuswap-DE parce qu’ils estimaient que leurs populations étaient issues de l’ensemencement de saumons provenant de cette UC (rivière Seymour). Toutefois, Grant et al. (2011) ont déplacé la haute Adams et la rivière Momich-ruisseau Cayenne dans des UC distinctes (Adams-DE) et (Momich-DE) parce que le lac Adams, le lac Momich et le lac Shuswap étaient plus correctement définis comme étant non reliés sur le plan hydrologique. Cette décision était conforme au raisonnement utilisé pour définir les UD lacustres dans COSEWIC (2021).

Variabilité écologique (lien hydrologique) entre les lacs

La croissance déterminée par l’analyse d’écailles de saumons rouges échantillonnés dans des lacs d’alevinage peut être très différente d’un lac à l’autre durant le premier été. En effet, les différences environnementales se traduisent par des écailles qui présentent des motifs de croissance différents pouvant servir à distinguer les origines lacustres des saumons rouges (Gable et Cox-Rogers, 1993). Ces différences de croissance peuvent être utilisées pour évaluer les liens hydrologiques entre les lacs : plus la différence de croissance est grande entre deux lacs, plus il est probable que les lacs ne sont pas reliés sur le plan hydrologique.

Une mesure simple qui décrit les différences de croissance est la distance entre le centre du foyer et l’annulus d’eau douce des écailles de poisson. En 2018, des écailles ont été prélevées sur des carcasses de saumons rouges ayant frayé dans le ruisseau Cayenne (tributaire du lac Momich), la haute Adams (tributaire du lac Adams), ainsi que dans la basse Adams, la rivière Seymour et le ruisseau Scotch (tributaire du lac Shuswap) (figure 3). La croissance du saumon rouge était la plus forte dans le lac Momich, la plus faible dans le lac Shuswap et intermédiaire dans le lac Adams (figure 4; Latham, com. pers., 2021).

Graphique - Voir la longue description ci-dessous
Figure 4. Histogrammes de fréquence de la zone de croissance en eau douce (distance entre le centre du foyer et l’annulus d’eau douce) des écailles de saumons rouges qui auraient présumément grandi dans les lacs Momich, Adams et Shuswap. L’analyse n’a porté que sur des individus qui sont revenus à l’âge de 4 ans en 2018 (Latham, comm. pers., 2021).
Desciption longue

Série d’histogrammes de fréquence de la zone de croissance en eau douce (distance entre le centre du foyer et l’annulus d’eau douce) des écailles de saumons rouges qui auraient présumément grandi dans les lacs Momich, Adams et Shuswap (groupes de stocks de la basse Adams, de la Seymour et du ruisseau Scotch). 

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Count = Nombre
Momich Lake – Lac Momich
Adams Laje = Lac Adams
Shuswap Lake = Lac Shuswap
(Lower Adams) = (basse Adams)
Distance from center to first freshwater annulus = Distance du centre au premier annulus d’eau douce
Stock Group = Groupe de stocks

Analyse génétique de base

Dans une vaste analyse de microsatellites, Withler et al. (2000) ont étudié les effets de goulot d’étranglement du glissement de terrain du canyon Hell’s Gate et du succès de translocation. Ils ont montré que le saumon rouge de la haute Adams était distinct de celui de la rivière Seymour, mais qu’il lui était étroitement apparenté, et qu’il était génétiquement éloigné des autres populations sources des ensemencements. Ils ont donc conclu que cette nouvelle remonte de la haute Adams était issue des ensemencements d’individus provenant de la rivière Seymour (Withler et al., 2000). L’étude n’a pas examiné le saumon rouge de la rivière Momich et du ruisseau Cayenne.

Beacham et al. (2004) ont décrit les relations entre 47 populations de saumons rouges du fleuve Fraser d’après l’analyse de 14 locus de microsatellite. Les échantillons ont été recueillis de 1994 à 2000, mais les cours d’eau n’ont pas tous été échantillonnés chaque année.

Les sites de la haute Adams et du ruisseau Cayenne constituaient ensemble un nœud du dendrogramme et faisaient partie d’un nœud de plus haut niveau avec les sites du complexe Shuswap-DE (rivières Seymour, Scotch et Eagle). La réplicabilité des dendrogrammes de l’analyse a été vérifiée par des simulations bootstrap. Le pourcentage à chaque nœud indique combien des 500 simulations ont validé les branches du dendrogramme : 93 % des simulations ont validé les branches du nœud comprenant les sites du complexe Shuswap-DE, et 100 % des simulations ont validé les branches de la haute Adams et du ruisseau Cayenne (figure 2 dans Beacham et al., 2004).

Beacham et Withler (2017) ont combiné des échantillons de différentes années pour étudier la structure des populations des écotypes fluvial, lacustre et kokani et ont trouvé plus de similarité entre la haute Adams et le ruisseau Cayenne qu’entre les autres sites du complexe Shuswap-DE. Dans une analyse bootstrap semblable à celle de Beacham et al. (2004), 92 % des simulations ont validé le nœud des sites du complexe Shuswap-DE, tandis que l’analyse n’a pas été appliquée au nœud de la haute Adams et du ruisseau Cayenne (figure 1 dans Beacham et Withler, 2017).

En 2018, des échantillons génétiques ont été prélevés sur des adultes dans les rivières Bridge, Momich, Quesnel et haute Adams. Ces échantillons ont été comparés aux échantillons recueillis sur des adultes par Beacham et al. (2004), notamment dans la haute Adams, le ruisseau Cayenne et la rivière Seymour, de 1986 à 2000. D’autres populations de saumons rouges du Fraser (p. ex. Taseko) et d’ailleurs étaient également incluses dans cette analyse. L’analyse génétique de 2018 a porté sur 14 microsatellites et 5 polymorphismes mononucléotidiques (SNP) dans les échantillons de Beacham et al. (2004) et ceux recueillis en 2018. Seuls les échantillons concernant la rivière Momich et la haute Adams et l’origine de ces saumons sont présentés au tableau 6 (Latham, comm. pers., 2021).

Tableau 6. Nombre d’échantillons de 2018 correspondant génétiquement à chacun de trois stocks d’origine (Latham, comm. pers., 2021).
Stock d’origine – Beacham et al. (2004) Rivière Momich sites échantillonnés en 2018 Haute Adams sites échantillonnés en 2018 Total
Ruisseau Cayenne 30 1 31
Rivière Seymour 0 31 31
Haute Adams 7 20 27
Total 37 52 89

Ces comparaisons génétiques indiquent que 60 % des saumons rouges échantillonnés dans la haute Adams en 2018 étaient des descendants d’individus de la rivière Seymour. Par contre, environ 20 % des saumons rouges échantillonnés dans la rivière Momich étaient des descendants d’individus de la haute Adams, et aucun n’était descendant d’individus la rivière Seymour (tableau 6; Steve Latham pers. com. 2021).

UD – Conclusions : Haute Adams et rivière Momich-ruisseau Cayenne

Withler et al. (2000) n’ont rien trouvé indiquant une baisse de variation génétique attribuable à des goulots d’étranglement qu’auraient provoqués les éboulements de 1913-1914 au canyon Hell’s dans le haut Fraser. Ils ont cependant conclu qu’il n’était pas clair si l’absence de goulot d’étranglement pour les saumons rouges du haut Fraser à montaison hâtive était attribuable à des populations restantes plus grandes qu’estimées après les éboulements, à un taux d’égarement plus élevé à faible densité ou au rétablissement et à une rapide croissance des populations qui aurait empêché la perte de diversité génétique. Cette conclusion cadre bien avec l’incertitude proposée dans les rapports de la CIPSP mentionnés plus haut et indique que l’hypothèse des populations restantes ne peut être exclue. Néanmoins, les faibles effectifs des populations Adams-DE et Momich-DE auraient accru le risque qu’elles disparaissent. Il existe donc une certaine incertitude quant à la conclusion de Grant et al. (2001) selon laquelle le glissement de terrain de Hell’s Gate et le barrage de flottage de bois auraient causé la disparition de ces UD.

Adams-DE

La désignation initiale de l’UD Adams-DE se fondait sur la distinction hydrologique entre les lacs Adams, Momich et Shuswap conformément à la méthode de désignation des UC selon leur lac d’alevinage (Grant et al., 2011) qui est décrite dans COSEWIC (2021). Plusieurs expériences de transplantation de saumons rouges, provenant principalement de la rivière Seymour et du ruisseau Cayenne, ont été menées dans la haute Adams. Le fait que 60 % des saumons rouges échantillonnés dans la haute Adams en 2018 étaient des descendants d’individus de la rivière Seymour cadre bien avec la présence d’information héréditaire provenant de l’extérieur de l’UD Adams-DE originelle. Cette conclusion s’applique peu importe que le barrage de flottage de bois ait éliminé l’UD Adams-DE originelle ou qu’une petite population restante de saumons rouges ait persisté dans la haute Adams. Néanmoins, la signature génétique du saumon rouge de la haute Adams a toujours été distincte de celle du saumon rouge de la rivière Seymour (Withler et al., 2000; Beacham et al., 2004; Beacham et Wither 2017). En somme, les données disponibles appuient la décision de considérer l’UD Adams-DE originelle comme étant disparue, possiblement parce que la population aurait été réduite à zéro, mais aussi en raison d’une composition génétique altérée.

Le nombre de saumons rouges actuellement présents dans la haute Adams est à la hausse (tableau 4), mais on ne les a pas évalués pour déterminer s’ils forment une nouvelle UD ou s’ils font partie d’une autre UD voisine. Il est suggéré de réaliser cette évaluation avant la réévaluation prévue du saumon rouge du fleuve Fraser en 2027.

Momich-DE

Il n’y a pas d’activités de transplantation directe ou de mise en valeur du saumon rouge dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne. Rien n’indique que des saumons rouges de la rivière Seymour transplantés dans la haute Adams aient introduit de l’information héréditaire dans l’UD Momich-DE. Le fait qu’il n’y a pas eu de relevé avant 1960 dans la rivière Momich et la présence de saumons rouges en plus grands nombres que dans la haute Adams lorsque les relevés ont commencé cadrent bien avec la présence d’une population résiduelle dans l’UD Momich-DE. La taille de la population dans le réseau fluvial de la Momich a varié de 600 à 2000 individus de 1960 à 1976, alors qu’elle a toujours été inférieure à 200 individus dans la haute Adams (tableau 4).

Selon Grant et al. (2011), des individus égarés issus des œufs transplantés de 1949 à 1975 seraient responsables de la présence du saumon rouge dans la rivière Momich et le ruisseau Cayenne. Le saumon rouge est le salmonidé qui présente la plus grande fidélité à ses frayères natales, son taux d’égarement moyen étant de 2,4 % ou moins (Quinn et al., 1999; Keefer et Caudill 2014; Pess et al., 2014). Cependant, les saumons du Pacifique transplantés ont généralement tendance à s’égarer davantage que les saumons élevés et relâchés sur place (Quinn 1993).

Il y a eu des transplantations directes d’individus de la rivière Seymour (1949-1975) et du ruisseau Cayenne (1980 -1996) dans la haute Adams. Des analyses génétiques de saumons rouges ont porté sur des échantillons recueillis dans la haute Adams en 1996, en 2000 et en 2010 et sur des échantillons recueillis dans le ruisseau Cayenne en 2000 (Beacham et Withler, 2017).

La proportion des saumons rouges échantillonnés dans la rivière Momich en 2018 qui étaient des descendants d’individus de la haute Adams (20 %) est plus élevée que ce à quoi on se serait attendu d’après les taux d’égarement. Ce pourcentage indique que de l’information héréditaire provenant de l’extérieur de l’UD pourrait être présente dans la population Momich-DE, mais ce n’est pas aussi probable que pour les saumons rouges descendants d’individus de la rivière Seymour dans la haute Adams. De plus, comme la composition génétique de la population de la haute Adams pourrait consister en un mélange de caractéristiques génétiques de la population originelle de la haute Adams et celles de la rivière Seymour et du ruisseau Cayenne, l’interprétation de la contribution de saumons rouges de la haute Adams à la structure de l’UD Momich-DE est incertaine. Enfin, les UD Momich-DE et Adams-DE DU se retrouvent toujours dans des branches distinctes du dendrogramme dans les analyses génétiques (Beacham et al., 2004; Beacham et Withler, 2017).

Ces incertitudes étant reconnues, les données disponibles appuient la description de l’UD Momich-DE comme étant existante.

Les lacs Adams et Momich ne sont pas hydrologiquement reliés, et la désignation de la population Momich-DE comme une UD distincte est conforme à la méthode de désignation décrite dans COSEWIC (2021).

Taille et tendances des populations : UD Momich
Méthode

Les tendances exprimées en pourcentage de variation du nombre d’individus matures au fil du temps ont été estimées à l’aide de la méthode du maximum de vraisemblance et de la méthode d’estimation bayésienne. Les estimations ont été effectuées au moyen du progiciel MetricsCOSEWIC, accessible à l’adresse SOLV-Code/MetricsCOSEWIC (Pestal et Holt, 2021).

Les données d’entrée pour l’UD Momich étaient les moyennes mobiles sur quatre ans (correspondant à la durée de génération de quatre ans) où le point de donnée annuel consiste en la moyenne géométrique des tailles de la population cette année-là, l’année précédente et les deux années suivantes (t-1, t, t+1, t+2; où t est l’année du point de donnée) comme il a été décrit dans Grant et al. (2011) et utilisé dans COSEWIC (2017).

L’ensemencement de saumons rouges dans la haute Adams a cessé en 2002, de sorte que 2006 était la dernière année où l’ensemencement aurait pu influer sur l’analyse des trois dernières générations. Par conséquent, la série chronologique à court terme commence avec 2007 comme premier point de donnée lissée.

L’année 1984 a été définie comme point de départ des données à long terme. Les relevés réguliers ont débuté cette année--là, et les données sont complètes jusqu’en 2017, de sorte qu’il n’a pas fallu estimer les données manquantes (tableau 4). La série chronologique à long terme commence donc en 1985, premier point de donnée lissée. Toute influence qu’aurait pu avoir l’ensemencement dans la haute Adams de 1949 à 1975 aurait cessé en 1980, mais toute influence qu’aurait eu l’ensemencement de 1980 à 2002 dans la Momich aurait une incidence sur l’estimation de la tendance à long terme.

Taille et tendances des populations

Toutes les méthodes d’estimation de la tendance de la moyenne mobile sur quatre ans pour la population Momich-Cayenne indiquent une tendance fluctuante à la baisse du nombre d’individus matures (figure 5, tableau 7). La baisse estimée par chaque méthode sur les trois dernières générations seulement dépassait 70 % (tableau 7). L’estimation bayésienne (JAGS) a donné une probabilité de 75 % que la baisse dépassait 67 % et une probabilité de 95 % que la baisse se situait entre 42 et 89 % (figure 5, tableau 7).

Quant à l’analyse à long terme, les méthodes d’estimation indiquent une baisse de population d’environ 50 % sur toute la série chronologique (figure 5, tableau 7). La baisse sur les trois dernières générations calculée à partir des estimations à long terme dépasse légèrement 20 % (tableau 7). Il y a une probabilité de 25 % que la baisse dépassait 29 % (tableau 7) et une probabilité de 95 % que la baisse se situait entre 16 % et 29 % (figure 5, tableau 7).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 5. Nombre d’individus matures dans la rivière Momich : A) moyenne mobile sur quatre ans depuis 1985; B) tendance à la baisse calculée à partir des données à long terme, de 1985 à 2017; C) données à long terme qui ont servi à estimer la baisse sur les trois dernières générations; D) tendance à la baisse sur les trois dernières générations calculée à partir des données pour ces seules générations. L’épaisse ligne continue horizontale représente 250 individus matures. Sur les graphiques B, C et D, la mince ligne continue indique la tendance médiane du nombre individus matures (JAGS), les lignes tiretées inférieure et supérieure indiquent les limites de crédibilité à 95 % du déclin estimé, et les deux lignes tiretées du milieu indiquent les limites de crédibilité à 50 % du déclin estimé. Les données lissées sont représentées par les lignes continues reliant les points sur chaque graphique. Le tableau 7 présente les pourcentages de changement pour chaque ligne de tendance.
Desciption longue

Série de graphiques linéaires représentant les données suivantes pour la rivière Momich : moyenne mobile lissée sur quatre ans à partir de 1985; tendance à la baisse calculée à partir des données à long terme, de 1985 à 2017; données à long terme qui ont servi à estimer la baisse sur les trois dernières générations; tendance à la baisse sur les trois dernières générations calculée à partir des données pour ces seules générations.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Momich – Raw and smoothed data = Momich – Données brutes et lissées
Mature individuals = Nombre d’individus matures
Momich population trends (long term) = Tendances de la population Momich (long terme)
Mature individuals (smoothed) = Nombre d’individus matures (données lissées)
Momich population trends (most recent using long term) = Tendances de la population Momich sur les trois dernières générations (d’après les données à long terme)
Momich population trends (most recent only) = Tendances de la population Momich (trois dernières générations seulement)

Tableau 7. Estimations des paramètres de l’analyse des tendances du nombre d’individus matures dans la rivière Momich à partir de 1985 et de 2007 à l’aide de la méthode du maximum de vraisemblance (MLE) et de la méthode d’estimation bayésienne par le logiciel JAGS. La variable « Jags Med » est l’estimation la plus probable obtenue à l’aide du modèle bayésien. Les chiffres après « Jags » représentent les probabilités associées au pourcentage de variation du nombre d’individus matures. Une valeur Rhat proche de 1,0 est un diagnostic de modèle qui valide la convergence des estimations des paramètres
Variable Pourcentage de variation de la population 2007 à 2017 Pente 2007 à 2017 Ordonnée à l’origine 2007 à 2017 Pourcentage de variation de la population 1985-2017 Pente 1985 à 2017 Ordonnée à l’origine 1985 à 2017 Trois dernières générations : pourcentage de variation de la population 1985 à 2017
MLE -75 -0,1527 5,3605 -56 -0,0265 5,5967 -24
Jags_Med -75 -0,1537 5,3608 -55 -0,0257 5,5853 -23
Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
Jags_p2.5 -89 -0,2446 4,8403 -78 -0,0490 5,1611 -39
Jags_p25 -80 -0,1812 5,2131 -65 -0,0337 5,4444 -29
Jags_p75 -68 -0,1258 5,5191 -42 -0,0177 5,7246 -16
Jags_p97.5 -42 -0,0612 5,8524 -8 -0,0025 6,0075 -2
Jags_Rhat Sans objet 1,0006 1,0005 Sans objet 1,0007 1,0007 Sans objet

Ces résultats indiquent que la baisse a duré plus de trois générations et que le nombre d’individus matures est à son plus bas depuis 1984. Le nombre d’individus matures est inférieur à 250 depuis 2009 (figure 5).

Menaces, facteurs limitatifs et nombre de localités

Le nombre de localités devrait être inférieur à cinq. On s’attend à ce que les pêches commerciales côtières et estuariennes aient un grand impact sur la population, semblable à celui qu’elles ont sur la truite arc-en-ciel anadrome de la rivière Thompson (COSEWIC, 2020). En 2021, des feux de forêt ont brûlé une grande partie du bassin versant de la rivière Momich et du ruisseau Cayenne. Ces feux et les coupes à blanc dans le bassin versant ont créé une situation où de fortes précipitations provoqueraient de l’érosion entraînant le dépôt de débris et de substrats fins qui nuirait au recrutement futur de la population.

Autres sites en amont du glissement de terrain de Hell’s Gate

Unité désignable 28 : Fraser-DE

Cette UD comprend des sites sur la rivière Endako et le ruisseau Ormonde. Le ruisseau Ormonde se jette dans le lac Fraser, en Colombie-Britannique. La rivière Endako se déverse dans un milieu humide associé à la rivière Stellako. L’UD Fraser-DE est la plus septentrionale des trois UD restantes abordées dans le présent rapport (figures 1 et 6). Voici comment Grant et al. (2011) l’ont décrite : « Cette UC comprend deux sites : la rivière Endako et le ruisseau Ormonde. Ces populations sont probablement disparues et n’ont jamais été de grande taille puisque le substrat est de mauvaise qualité pour les saumons et qu’il y a du gravier de bien meilleure qualité pour la fraie du saumon rouge à d’autres endroits. Le saumon rouge n’est plus présent dans la rivière Endako (depuis le début des années 1980), et le groupe de montaison du début de l’été dans le ruisseau Ormonde n’a pas été observé depuis les années 1970. À noter qu’il existe un groupe de montaison plus tardive (remonte estivale) de l’UD Francois-Fraser-E qui fraie dans le ruisseau Ormonde. ».

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 6. Localisation du ruisseau Ormonde (OC), de la rivière Endako (EN) et de la rivière Stellako (SK) dans l’UD Fraser-DE.
Desciption longue

Carte localisant le ruisseau Ormonde, la rivière Endako et la rivière Stellako.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Lake Fraser = Lac Fraser
Nithi River = Rivière Nithi
Map data = Données cartographiques

La zone de fraie de cette UD est inconnue, mais elle couvre probablement moins de 500 km2 d’après la description de Toth (2004).

Des agents des pêches ont effectué des dénombrements ou des observations de saumons rouges dans la rivière Endako en 1987 et en 1991. Ils ont estimé qu’il y avait environ 100 saumons rouges en 1991 et environ 1 000 en 1987. Ces chiffres correspondent à des années dominantes du cycle de dominance depuis au moins 1959. Seuls deux relevés ont été effectués entre 1991 et 2000, soit en 1992 et en 2000, qui n’étaient pas des années dominantes du cycle (tableau 8). Depuis 2000, aucun saumon rouge n’a été observé dans le cadre de la surveillance autochtone du saumon chinook à la fin d’août et au début de septembre. La couverture de cette surveillance n’est pas systématique, mais des saumons rouges auraient probablement été observés si l’espèce avait été présente (Decker, comm. pers., 2021).

Il n’y a pas de programme de réintroduction du saumon rouge dans la région.

Tableau 8. Retours de saumons rouges dans le ruisseau Ormonde et la rivière Endako d’après les rapports de la CIPSP (1937-1985), Toth (2004) et les données du MPO de 1986 à 2019. « 0 » indique qu’un relevé a été effectué, mais qu’aucun saumon rouge n’a été observé, tandis qu’un espace vide indique qu’il n’y a pas eu de relevé
Année Ormonde Endako
1938 8 65
1939 Sans objet Sans objet
1940 36 8
1941 90 45
1942 54 309
1943 Sans objet 46
1944 15 1
1945 400 80
1946 193 368
1947 40 450
1948 150 0
1949 2500 1100
1950 732 900
1951 120 742
1952 996 146
1953 956 605
1954 538 Présent
1955 27 594
1956 331 18
1957 1186 110
1958 210 522
1959 74 1463
1960 158 0
1961 0 0
1962 47 236
1963 41 2540
1964 180 7
1965 0 2
1966 5 5
1967 0 949
1968 81 18
1969 0 0
1970 0 0
1971 0 284
1972 54 27
1973 0 0
1974 Sans objet 34
1975 0 192
1976 30 40
1977 Sans objet Sans objet
1978 Sans objet Sans objet
1979 Sans objet 1294
1980 Sans objet 25
1981 Sans objet Sans objet
1982 Sans objet Sans objet
1983 Sans objet 583
1984 Sans objet Sans objet
1985 Sans objet 0
1986 Sans objet 0
1987 Sans objet 1000
1988 Sans objet 0
1989 Sans objet 0
1990 Sans objet 0
1991 Sans objet 100
1992 Sans objet 0
1993-1999 Sans objet Sans objet
2000 Sans objet 0
2001-2019 Sans objet Sans objet

Unité désignable 30 : North Barriere-DE (originelle)

Cette UD se trouve un peu au nord des UD 25 et 29 et au sud de l’UD 28 (figure 1). La population North Barriere-DE originelle frayait dans les ruisseaux Harper et Fennell et la rivière Upper Barriere R, et ses juvéniles croissaient dans le lac North Barriere (figure 7; Grant et al. 2011). La population a été éliminée par la construction d’un barrage en aval de ses frayères en 1914 (Grant et al., 2011; North Thompson Star/Journal, 2021), mais il n’y a pas eu de relevés de présence/absence documentés. Le barrage a été démantelé en 1952, ce qui a de nouveau rendu possible la montaison vers les frayères. Ainsi, une nouvelle population a été établie par des saumons rouges qu’on a transplantés dans le ruisseau Fennell à partir de la rivière Raft (UD 11 Kamloops-DE) (Roos, 1991). Cette nouvelle UD est différente de l’UD originelle. Selon l’analyse génétique, le nouveau saumon rouge du ruisseau Fennell s’apparente le plus à celui de la population donatrice de la rivière Raft, même si les deux populations présentaient des différences significatives dans cinq des six locus étudiés (Withler et al., 2000).

Dans le présent rapport, le terme « originelle » est ajouté au nom de l’UD pour éviter de confondre celle-ci avec la nouvelle UD North Barriere-DE. Le COSEPAC a désigné la nouvelle UD « espèce menacée » en novembre 2017 (COSEWIC, 2017).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 7. Carte localisant le lac North Barriere. (Source : figure 33 de COSEWIC, 2017)
Desciption longue

Carte localisant le lac North Barriere.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

North Barriere Lake = Lac North Barriere
Hwy 97 = Route 97
Hwy 5 = Route 5
Hwy 1 = Route 1
Shuswap Lake = Lac Shuswap
Legend = Légende
Known spawning site = Frayère connue 2x2 grid cell = Carré du quadrillage de 2 km × 2 km

Unité désignable 31 : Seton-E

Cette UD est la plus méridionale des UD situées en amont du glissement de terrain de Hell’s Gate qui font l’objet du présent rapport (figure 1). La population Seton-E effectuait une remonte estivale pour frayer dans le ruisseau Portage, et ses juvéniles croissaient dans le lac Seton (figure 8, Grant et al., 2011). Plusieurs facteurs ont entraîné la disparition de cette population au début du 20e siècle. La première écloserie de la Colombie-Britannique a été mise en service au ruisseau Portage en 1903. Geen et Andrew (1961) ont mis en cause les mauvaises pratiques de l’écloserie dans le déclin hâtif de la population. En effet, les individus en montaison étaient détournés vers les bassins de l’écloserie et ne pouvaient remonter à leur frayère natale. La température de l’eau dans les bassins de retenue est devenue trop élevée, ce qui a entraîné une forte mortalité. Le glissement de terrain de Hell’s Gate en 1913 a davantage réduit la population. En 1934, le détournement de l’eau de la rivière Bridge vers le lac Seton a réduit la productivité primaire du lac et sa capacité d’alevinage du saumon rouge (Roos, 1991). En raison de ces effets, la remonte estivale originelle a été considérée comme « disparue » (Grant et al., 2011), mais il n’y a pas eu de relevés de présence/absence documentés.

Une nouvelle remonte tardive de saumons rouges dans cette région a été établie par des individus transplantés dans les années 1960, notamment à partir de la rivière Birkenhead et de la basse Adams (Grant et al., 2011). Les fréquences alléliques différaient significativement à deux des six locus examinés par Withler et al. (2000). Compte tenu de ce degré relativement élevé de similarité génétique entre la population donatrice et celle du ruisseau Portage, il est probable que les individus provenant de la basse Adams (UD 18 complexe Shuswap-T) aient le mieux réussi à cet égard (Withler et al. 2000). Les saumons rouges du ruisseau Portage présentaient moins de variabilité génétique (niveau d’hétérozygotie et diversité allélique moins élevées et moins d’allèles rares) que ceux de la population donatrice de la basse Adams (Withler et al. 2000). Cette nouvelle UD à remonte tardive est différente de l’UD originelle à remonte estivale Le COSEPAC a désigné la nouvelle UD à remonte tardive « espèce en voie de disparition » en novembre 2017 (COSEWIC, 2017).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 8. Carte montrant le lac Seton et le ruisseau Portage, l’ancienne zone de fraie et d’alevinage de l’UD Seton-E. (Source : figure 40 de COSEWIC, 2017)
Desciption longue

Carte localisant le lac Seton et le ruisseau Portage.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Seton Lake = Lac Seton
Anderson Lake = Lac Anderson
Hwy 99 = Route 99
Legend = Légende
Known spawning site = Frayère connue
2x2 grid cell = Carré du quadrillage de 2 km × 2 km

Remerciements

Les membres du Sous-comité de spécialistes des poissons marins et d’autres instances du COSEPAC qui ont examiné le rapport ont fait des commentaires et suggestions utiles qui ont permis de l’améliorer. Nous remercions également Pasan Samarasin, Steve Latham, Greg Wilson, Ross Claytor et Carrie Holt d’avoir fourni des commentaires utiles sur la structure et les versions antérieures du rapport.

Sources d’information

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Sommaire biographique du rédacteur du rapport

Alan Sinclair est titulaire d’un baccalauréat ès sciences (1976) et d’une maîtrise en sciences de l’environnement (1986) de l’Université Dalhousie. Il a travaillé comme technicien, biologiste et chercheur scientifique au ministère des Pêches et des Océans durant 33 ans (de 1976 à 2009). Il a été membre du Sous-comité de spécialistes des poissons marins du COSEPAC de 2007 à 2009 et est coprésident de ce sous-comité depuis 2010.

Annexe

Résumé des échantillonnages pertinents pour les UD de la haute rivière Adams et de la rivière Momich dans les rapports de la CIPSP de 1937 à 1960 (Commission internationale des pêcheries de saumon du Pacifique 1937 à 1985)

Rapports de la CIPSP de 1937 à 1960

Rapports accessibles à Annual Reports of the IPSFC | Pacific Salmon Commission (psc.org). (en anglais seulement)

1937 à 1938 - Aucun tableau résumant les échappées ni mention du lac Adams ou de ses tributaires.

1939 - Aucun tableau résumant les échappées ni mention du lac Adams.

1940 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur le complexe Shuswap (pas la rivière Adams).

1941 - « Les observateurs ont effectué un relevé des frayères d’une manière semblable à ceux des trois dernières saisons. Ils ont visité tous les cours d’eau susceptibles d’abriter le saumon rouge au moins une fois durant la saison et ont patrouillé plus fréquemment ceux qui abritaient effectivement l’espèce. » [Traduction libre] Ces relevés auraient porté sur tous les stocks en amont du canyon Hell’s Gate (le texte mentionne la rivière Chilko et le lac Stuart), mais il n’est pas clair si des relevés ont été effectués dans la rivière Momich, ou même dans le lac Adams et la haute rivière Adams.

Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la rivière Adams. En 1941, il y a eu une grave obstruction du Fraser dans le canyon Hell’s Gate, ce qui a entraîné une mortalité importante

1942 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires et aurait donc pu inclure la rivière Momich. Échappée estimée : minimum de 181 021 individus, maximum de 225 344 et nombre probable de 200,000.

1943 - Selon le tableau intitulé Summary of Facts Shown on Fraser River Sockeye Spawning Ground, le réseau fluvial de la rivière Momich comprenait des cours d’eau à saumon rouge productifs, des cours d’eau à saumon rouge non productifs, des cours d’eau inexplorés et des points de passage difficile.

Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la rivière Adams.

1944 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la rivière Adams.

1945 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur la rivière Momich : les géniteurs sont arrivés à leur frayère d’octobre à novembre, et le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 1500 (erreur type de 375).

1946 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires : les géniteurs sont arrivés à leur frayère du 25 septembre au 25 novembre, et le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 6000.

1947 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires : le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 0.

1948 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires : le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 0.

1949 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires : le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 0.

1950 - Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires : le pic de fraie était du 16 au 20 octobre, et le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 2000.

1951 - « La région jadis importante du lac Adams, où les remontes ont été complètement détruites par le barrage de flottage de bois à la décharge du lac Adams et les mauvaises conditions au canyon Hell’s Gate, a été choisie pour une vaste opération de transplantation de saumons rouges de la rivière Seymour, qui se jette dans le lac Shuswap. » [Traduction libre] (p.7)

Le tableau résumant les échappées porte notamment sur le lac Adams et ses tributaires : le nombre de saumons rouges présents a été estimé à 0.

1952 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams.

1953 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams. « Aucun saumon rouge, marqué ou non, n’est remonté dans les tributaires du lac Adams, et aucun individu marqué n’a été trouvé dans les tributaires du lac Shuswap. » [Traduction libre] (p. 28 du rapport)

1954 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams.

« L’information sur la taille de la population de la haute rivière Adams, dont les juvéniles croissaient dans le lac Adams, avant 1913 est très obscure pour évaluer la taille de la population originelle, mais on estime qu’il y a suffisamment de frayères et d’habitat d’alevinage pour produire plusieurs millions de saumons rouges une année sur les quatre ans du cycle. » [Traduction libre] (p. 11)

1955 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams.

1956 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams.

1957 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams, mais l’échappée prévue (d’après celle de 1954) dans la haute rivière Adams est incluse dans les prévisions pour l’année suivante).

1958 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams et la haute rivière Adams.

1959 - Le tableau résumant les échappées ne porte que sur la basse rivière Adams et la haute rivière Adams.

1960 - « Autre phénomène, plusieurs centaines de saumons rouges, voire un millier, ont été observés dans la rivière Momich, qui se jette dans le lac Adams environ six milles en aval de l’embouchure de la haute rivière Adams dans le lac. Aucune remonte hâtive de saumons rouges n’avait jamais été observée auparavant dans la rivière Momich par le personnel de la Commission ou par des gens de la région. L’observation de 1960 a été faite par un garde-chasse provincial, mais son rapport est malheureusement parvenu à la Commission trop tard pour permettre une enquête utile. Les saumons rouges dans la rivière Momich ont frayé en même temps que les quelques individus, issus d’œufs embryonnés transférés de la rivière Seymour, qui sont remontés dans la haute Adams et que la remonte indigène de la rivière Seymour. Il sera difficile, voire impossible, de déterminer si les saumons rouges observés en train de frayer dans les rivières Thompson Nord et Momich sont descendants d’individus égarés qui avaient été transplantés dans la rivière Barriere et la haute Adams, respectivement, ou s’il s’agissait de quelques géniteurs qui n’avaient pas été observés auparavant. » [Traduction libre] (p. 15-16)

Le tableau résumant les échappées porte notamment sur la rivière Momich (aucune information sur la période de remonte) : le nombre de saumons rouges a été estimé à 1000, ce qui, selon les auteurs du rapport, aurait indiqué une « remonte nouvellement établie ».

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