Sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2020
Titre officiel : Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la sauterelle de davis Atlanticus davisi au Canada
Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Menacée 2020
Matériel appartenant à des tierces parties
Suite à l’Avis pour ce site Web, certaines photos ainsi que certains dessins et éléments graphiques se trouvant dans les documents produit par le COSEPAC peuvent être assujettis à des droits d'auteur appartenant à d'autres organisations et personnes. Dans de tels cas, des restrictions concernant l’utilisation, la reproduction, la communication de telles œuvres protégées par le droit d’auteur peuvent s'appliquer, et il peut être nécessaire de demander l'autorisation aux détenteurs de ces droits, avant de reproduire, utiliser ou communiquer ces œuvres.

Information sur le document
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2020. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xi + 51 p. (Registre public des espèces en péril).
Note de production :
Le COSEPAC remercie Audrey Heagy et Mary E. Gartshore d’avoir rédigé le rapport de situation sur la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jennifer Heron, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3
Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
www.cosepac.ca
Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Davis’s Shieldback Atlanticus davisi in Canada”.
Illustration/photo de la couverture :
Sauterelle de Davis - Photo de la couverture : Mary E. Gartshore.
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2020.
COSEPAC sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation - Novembre 2020
Nom commun : Sauterelle de Davis
Nom scientifique : Atlanticus davisi
Statut : Menacée
Justification de la désignation : Cette sauterelle incapable de voler ne se trouve que dans six petites zones des habitats de landes de sable et de savanes à chênes, situés dans la plaine sablonneuse de Norfolk, dans le sud-ouest de l’Ontario. Elle y côtoie d’autres espèces rares dont la conservation est préoccupante, notamment la gérardie fausse-pédiculaire et la téphrosie de Virginie. La population canadienne est estimée à moins de 1 500 individus matures. On présume que le déclin de l’espèce au cours des 150 dernières années est dû à une réduction de plus de 90 % des habitats de chênaies claires et sèches, de savanes à chênes et de landes de sable dans le sud de l’Ontario. L’espèce dépend de communautés écologiques dont la persistance est assurée par les incendies. La superficie et la qualité de son habitat ont diminué en raison de la suppression des incendies, de la succession forestière, des activités de reboisement et des espèces envahissantes. Ces menaces persistent; un site ayant probablement disparu en 2020 à la suite d’activités de défrichage.
Répartition au Canada : Ontario
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2020.
COSEPAC résumé
Sauterelle de Davis
Atlanticus davisi
Description et importance de l’espèce sauvage
La sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) est une sauterelle incapable de voler qui appartient à la famille des Tettigoniidés. Les adultes mesurent 20 à 25 mm de longueur et sont tachetés de brun et de gris. Comme c’est le cas généralement chez les sauterelles de la sous-famille des Tettigoniinés, l’espèce possède un corps robuste et une tête arrondie et présente un pronotum sculpté sur le dessus et les côtés du thorax ainsi qu’un gros abdomen gonflé. Les mâles sont munis de courtes ailes antérieures coriaces qui dépassent à peine du pronotum ainsi que de deux courtes projections à l’extrémité de l’abdomen (cerques). Chez les femelles, les ailes sont entièrement recouvertes par le pronotum et l’abdomen se prolonge en un long ovipositeur en forme de glaive. La larve ressemble à l’adulte, à l’exception du fait qu’elle est plus petite et que, chez les mâles, les ailes antérieures ne sont pas entièrement développées.
Au Canada, la sauterelle de Davis se rencontre seulement dans le sud de la région physiographique de la plaine sablonneuse de Norfolk, dans le sud de l’Ontario. Ces milieux abritent d’autres espèces préoccupantes en matière de conservation, dont la gérardie fausse‑pédiculaire et la téphrosie de Virginie.
Répartition
La sauterelle de Davis est présente dans l’est de l’Amérique du Nord. Son aire de répartition s’étend depuis l’Iowa jusqu’au Vermont et de la Caroline du Nord jusqu’à l’Arkansas et comprend une population isolée dans le centre du Michigan. Au Canada, l’espèce est restreinte à une petite zone au nord du lac Érié, dans le sud de l’Ontario. La population canadienne se compose de six sous-populations existantes, mais la persistance d’une sous-population est incertaine.
Habitat
Au Canada, la sauterelle de Davis est étroitement associée aux sols sableux secs des chênaies, des savanes à chênes et des terrains sableux dénudés. Elle se rencontre principalement près de la lisière des forêts, dans les clairières de terrains boisés ou dans les éclaircies bordant les routes d’accès forestières ou les sentiers. Les principales caractéristiques de l’habitat incluent la présence de sols sableux bien drainés, d’une litière de feuilles sèche et d’arbustes bas ou de gaules, ainsi qu’un ensoleillement au niveau du sol. Les sauterelles vivent généralement dans la litière de feuilles et la partie aérienne des arbustes.
Biologie
La sauterelle de Davis compte une génération par année et est un insecte à métamorphose incomplète. Elle hiverne probablement au stade d’œuf; la larve émerge au printemps et passe par une série de mues avant d’atteindre la maturité au début de l’été. Les adultes sont actifs de juillet à septembre et meurent quand les températures chutent sous le point de congélation.
Les adultes et les larves se nourrissent de matières végétales et animales. Ils sont partiellement nocturnes, c’est-à-dire qu’ils sont principalement actifs du crépuscule jusqu’à peu après minuit et présentent une activité intermittente durant le jour. Les mâles adultes « chantent » (produisent des stridulations) en frottant leurs ailes; les femelles ne produisent pas de son. Le chant discret, mais distinctif des mâles est utile pour repérer des individus aux fins d’identification. La femelle pond dans le sol au moyen de son ovipositeur.
Taille et tendances des populations
On présume que la population de sauterelle de Davis au Canada a connu un déclin; l’étendue des chênaies sèches, des savanes et des terrains sableux dénudés a diminué de plus de 90 % dans le sud de l’Ontario au cours des 150 dernières années. Le déclin de l’habitat se poursuit, bien que le nombre de sous-populations connues ait augmenté en raison de l’intensification des activités de recherche. Les données disponibles donnent à penser que la population canadienne est relativement petite et compterait, selon les estimations préliminaires, 300 à 1 310 individus matures répartis entre les six sous-populations existantes.
Menaces et facteurs limitatifs
Les menaces qui pèsent sur la sauterelle de Davis sont principalement associées aux modifications de l’écosystème qui découlent de la combinaison de la suppression des incendies, de la succession forestière, de l’afforestation et des espèces végétales envahissantes non indigènes et indigènes. Une perte d’habitat se produit actuellement à cause de la construction routière, du déboisement et d’un développement industriel léger dans une des six sous-populations (1-6).
L’habitat de la sauterelle de Davis se compose de communautés écologiques dépendantes des incendies. La suppression des incendies et l’invasion connexe des clairières de terrains boisés par les espèces ligneuses indigènes et non indigènes constituent une menace généralisée pour l’habitat de toutes les sous-populations. Ces menaces sont en partie atténuées par les brûlages dirigés et d’autres activités de gestion de la végétation réalisés dans certaines aires protégées.
L’établissement à grande échelle de plantations de conifères dans les clairières sableuses sèches et les boisés clairs représente une importante cause historique de perte d’habitat dans l’aire de répartition canadienne de l’espèce. Le boisement des zones ouvertes constitue une menace possible dans les sites hébergeant la sauterelle de Davis qui ne se trouvent pas dans des aires protégées.
Protection, statuts et classements
La sauterelle de Davis et son habitat ne bénéficient d’aucune protection juridique au Canada ou en Ontario. Les six sous-populations sont réparties entre 17 sites ayant des propriétaires distincts : neuf sites se trouvent dans des aires protégées provinciales, notamment le parc provincial Turkey Point et deux parcelles de terre distinctes dans la réserve de conservation St. Williams. Trois autres sites se trouvent sur des terres publiques qui ne sont pas des aires protégées.
La sauterelle de Davis est gravement en péril au Canada (N1) et en Ontario (S1). L’espèce n’a pas été classée à l’échelle mondiale. Au Michigan, la sauterelle de Davis est considérée comme en péril ou vulnérable (S2S3) et a été désignée espèce préoccupante (Special Concern). Aucune autre administration aux États-Unis n’a attribué de cote de conservation à l’espèce.
Résumé technique
Nom scientifique : Atlanticus davisi
Nom français : Sauterelle de Davis
Nom anglais : Davis’s Shieldback
Répartition au Canada : Ontario
Sujet | Information |
---|---|
Durée d’une génération | 1 an |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? | Oui (déclin continu inféré d’après la perte d’habitat observée dans un site et la perte continue d’habitat ou sa dégradation dans d’autres sites) |
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations] | Données insuffisantes |
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations] | Données insuffisantes |
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations] | Données insuffisantes |
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur | Données insuffisantes |
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? |
|
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? | Non |
Sujet | Information |
---|---|
Superficie estimée de la zone d’occurrence | Estimée à < 250 km2 (Zone d’occurrence connue = 172 km2) |
Indice de zone d’occupation (IZO) | Estimé à 60-80 km2 (IZO connu = 48 km2) |
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? |
|
Nombre de localitésNote de bas de page * (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) | 8-11 (le statut de 3 localités est incertain) |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? | Oui; perte inférée/prévue de la sous‑pop. 1 |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? | Oui; perte inférée/prévue de la sous‑pop. 1 |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? | Oui; perte inférée/prévue de la sous‑pop. 1 |
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localitésNote de bas de page *? | Oui; perte inférée/prévue de la sous‑pop. 1 |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? | Oui, perte observée de 2,5 ha d’habitat (sous‑pop. 1) et déclin inféré de la qualité de l’habitat (interprétation de photos aériennes) |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? | Non |
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) | Nombre d’individus matures |
---|---|
1. Simcoe Ouest (1 adulte en 2019; perte d’habitat en 2020) 2. Pointe Turkey (22 adultes en 2019, 5 adultes à un site additionnel en 2020) 3. Forêt de St. Williams (69 adultes en 2019) 4. Nixon Est (4 adultes en 2019) 5. Bill’s Corners Ouest (∼53 adultes en 2020) 6. Pinegrove (1 adulte dans un piège Malaise en 2019; inconnu) |
∼5 à 25 adultes ∼100 à 500 adultes ∼100 à 500 adultes ∼20 à 100 adultes ∼80 à 200 adultes Inconnu |
Total (96 adultes en 2019, ∼58 adultes aux autres sites en 2020) | ∼300 à 1 310 adultes |
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Données insuffisantesS
Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Un calculateur des menaces a‑t‑il été rempli pour l’espèce? Oui. Il y a eu une conférence téléphonique pour l’évaluation des menaces le 10 décembre 2019. L’impact global des menaces a été évalué comme étant faible, mais il a été ajusté à moyen-faible d’après certaines menaces jugées probables mais dont l’impact est inconnu. Les menaces connues sont les suivantes :
1.2 Zones commerciales et industrielles (impact faible)
6.1 Activités récréatives (impact faible)
7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact faible)
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?
- Aire de répartition géographique petite et disjointe
- Territoire individuel ou domaine vital petits
- Faible capacité de dispersion
- Limite nord de l’aire de répartition mondiale
Sujet | Information |
---|---|
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada | Inconnue. Le statut n’a pas été déterminé aux États-Unis, sauf au Michigan (S2S3) |
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? | Non. Les sites des États-Unis les plus proches se trouvent à une distance dépassant la capacité de dispersion de l’espèce. |
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? | Oui, probablement. |
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? | Inconnu. |
Les conditions se détériorent-elles au CanadaNote de bas de page +? | Oui. Dégradation de l’habitat; partiellement compensée par des mesures de gestion actives dans les aires protégées. Une sous-population (1) est touchée par le développement. |
Les conditions de la population source se détériorent‑ellesNote de bas de page +? | Inconnu. |
La population canadienne est-elle considérée comme un puitsNote de bas de page +? | Non. |
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle? | Non. |
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate? Non.
Historique du statut
COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en novembre 2020.
Statut et justification de la désignation
Statut recommandé: Menacée : B1ab(i,ii,iii,iv) + 2ab(i,ii,iii,iv)
Justification de la désignation : Cette sauterelle incapable de voler ne se trouve que dans six petites zones des habitats de landes de sable et de savanes à chênes, situés dans la plaine sablonneuse de Norfolk, dans le sud-ouest de l’Ontario. Elle y côtoie d’autres espèces rares dont la conservation est préoccupante, notamment la gérardie fausse-pédiculaire et la téphrosie de Virginie. La population canadienne est estimée à moins de 1 500 individus matures. On présume que le déclin de l’espèce au cours des 150 dernières années est dû à une réduction de plus de 90 % des habitats de chênaies claires et sèches, de savanes à chênes et de landes de sable dans le sud de l’Ontario. L’espèce dépend de communautés écologiques dont la persistance est assurée par les incendies. La superficie et la qualité de son habitat ont diminué en raison de la suppression des incendies, de la succession forestière, des activités de reboisement et des espèces envahissantes. Ces menaces persistent; un site ayant probablement disparu en 2020 à la suite d’activités de défrichage.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Les tendances de la population sont inconnues.
Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation : Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » B1ab(i,ii,iii,iv) + 2ab(i,ii,iii,iv), car la zone d’occurrence est inférieure à 20 000 km2 (zone d’occurrence connue = 172 km2), l’IZO est inférieur à 2 000 km2 (IZO connu = 48 km2), (a) l’espèce a été signalée dans moins de 10 localités (8 à 11 selon les estimations), (b) un déclin de (i) la zone occurrence et (ii) de l’indice de zone d’occupation est prévu en raison du développement, (iii) il y a un déclin inféré et prévu de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat associé à la perte d’habitat et aux espèces envahissantes et (iv) il y a un déclin prévu du nombre de localités ou de sous-populations à cause du développement dans une sous-population.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. Les tendances de la population sont inconnues.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. La population, l’indice de zone d’occupation et le nombre de localités sont trop élevés.
Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse quantitative n’a été réalisée.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2020)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n’existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
- En voie de disparition (VD)*
- Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
- Préoccupante (P)**
- Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
- Non en péril (NEP)***
- Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
- Données insuffisantes (DI)****
- Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Embranchement : Arthropoda - arthropodes
Classe : Insecta - insectes
Ordre : Orthoptera - Orthoptères (criquets, grillons et sauterelles)
Famille : Tettigoniidae
Sous-famille : Tettigoniinae
Genre : Atlanticus Scudder 1894
Sous-genre : Atlanticus (Atlanticus)
Espèce : Atlanticus davisi Rehn et Hebard 1916
Synonymes : l’Atlanticus davisi (Rehn et Hebard, 1916) est traitée comme un synonyme de l’Atlanticus monticola (Davis, 1915) par certains auteurs (p. ex. Vickery et Kevan, 1985). Voir l’analyse dans la section sur le contexte taxinomique.
Nom français : sauterelle de Davis
Noms anglais : Davis’s Shieldback, Davis’s Shield-bearer (Cigliano et al., 2019), Davis’s Shieldback (p. ex. iNaturalist)
Localité type : l’holotype mâle, l’allotype femelle et les paratypes des deux sexes ont été récoltés à Orange, dans le comté d’Orange, en Virginie, et ont été déposés dans la collection de l’Academy of Natural Sciences de l’Université Drexel, à Philadelphie, en Pennsylvanie (Rehn et Hebard, 1916).
Contexte taxinomique et similarités : le genre Atlanticus comprend 31 espèces reconnues selon Cigliano et al. (2019), dont 12 espèces dans le sous-genre Atlanticus, qui se limite à l’est de l’Amérique du Nord, et 19 espèces dans le sous-genre Sinpacificus Bey-Bienko (1955), qui ne se trouve que dans le sud-est de l’Asie. Le centre de répartition des espèces du genre nord-américain Atlanticus se situe dans le sud-est des États-Unis (Rehn et Hebard, 1916).
La sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) a été décrite pour la première fois dans une révision complète du genre par Rehn et Hebard (1916), qui l’ont considérée comme un type distinct et facilement reconnaissable. Ils ont divisé l’A. monticola Davis (1915) en deux espèces en fonction de différences morphologiques et des aires de répartition; ils ont limité l’aire de répartition géographique de l’A. monticola aux altitudes élevées du sud des Appalaches, alors que la sauterelle de Davis a une aire de répartition plus étendue (voir Aire de répartition mondiale).
Dans le présent rapport, on distingue l’Atlanticus monticola Davis (1915) sensu stricto et l’A. monticola Davis (1915) sensu lato. Cette nomenclature est utilisée pour présenter des renseignements provenant de sources qui traitent le taxon davisi comme synonyme de monticola.
Rehn et Hebard (1916) ont reconnu que la sauterelle de Davis et l’A. monticola sensu stricto pourraient représenter deux formes d’une même espèce qui se rencontrent dans des situations géographiques et environnementales différentes; ils ont toutefois écarté cette possibilité en l’absence d’éléments démontrant une intergradation.
La sauterelle de Davis a reçu le statut d’espèce distincte dans la dernière révision du genre (Rentz et Birchim, 1968) et est acceptée à ce titre dans l’Orthoptera Species Files (Cigliano et al., 2019) et dans la base de données du Système d’information taxonomique intégré (ITIS, 2019). Certaines références largement utilisées (p. ex. Vickery et Kevan, 1985, National General Status Working Group, 2017) et certains guides d’identification (p. ex. Capinera et al., 2004; Elliott et Hershberger, 2007) et sites Web (NatureServe, 2019; SINA, 2020) traitent la sauterelle de Davis comme un synonyme, une forme ou une population géographique de l’A. monticola sensu lato. Par exemple, l’ouvrage Singing Insects of North America (SINA, 2020) comprend sept espèces dans le genre Atlanticus. Ces divergences nomenclaturales entraînent une certaine confusion quant à l’identification des espèces dans certaines portions des États-Unis.
Les données génétiques qui pourraient permettre de résoudre les questions relatives au statut de l’espèce ne sont pas encore disponibles. L’espèce est représentée par seulement 1 des 94 spécimens du genre Atlanticus pour lesquelles des données de séquençage et de codage à barres ont été versées dans la base de données BOLD (Barcode of Life Database; BoldSystems, 2020).
Les incertitudes quant à savoir si la sauterelle de Davis est une espèce à part entière ou doit être incluse avec l’A. monticola sensu lato n’ont aucune incidence sur la présente évaluation de la situation, car cette espèce sœur (A. monticola sensu stricto) n’est pas présente au Canada.
Description morphologique
Les insectes de la sous-famille des Tettigoniinae sont des insectes à métamorphose incomplète. Après l’éclosion des œufs, les juvéniles (larves) passent par une série de stades avant de devenir des adultes matures. Leur cycle de vie annuel est décrit plus en détail dans la section Biologie.
Adultes
Les adultes de la sauterelle de Davis sont longs de 20 à 25 mm et possèdent de longues antennes et de grandes pattes arrière modifiées pour le saut (figures 1 et 2). Comme c’est généralement le cas chez les insectes du genre Atlanticus, les individus de l’espèce possèdent un corps robuste, une tête arrondie, un pronotum sculpté sur le dessus et les côtés du thorax, de courtes ailes antérieures (tegmina) coriaces ainsi qu’un gros abdomen gonflé. Les adultes et les larves sont généralement tachetés de brun et de gris, mais un rare morphe vert vif a été signalé en Virginie (Rehn et Hebard, 1916). Chez les mâles adultes, les tegmina dépassent légèrement du pronotum, d’une longueur qui équivaut à environ le quart de la longueur de celui-ci, et l’extrémité de l’abdomen est munie de deux courtes projections (cerci) (figure 1). Chez les femelles adultes, les tegmina sont entièrement recouvertes par le pronotum et l’abdomen se prolonge en un long ovipositeur en forme de glaive (figure 2).

Figure 1. Mâle adulte de la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) au site du chemin Front (2b), dans le parc provincial Turkey Point, le 14 août 2019 à 21 h 47. Photo : Mary E. Gartshore.
Description longue
Figure 1. Photo d’un mâle adulte de la sauterelle de Davis, qui présente deux courtes projections à l’extrémité de l’abdomen. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le texte de la section « Description morphologique » du rapport.

Figure 2. Femelle adulte de la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) (avec spermatophore) au site des blocs faisant l’objet de brûlages (2d), à la parcelle Turkey Point, le 15 août 2019, à 0 h 39. Photo : Mary E. Gartshore.
Description longue
Figure 2. Photo d’une femelle adulte de la sauterelle de Davis, montrant le long ovipositeur en forme de glaive prolongeant l’extrémité de l’abdomen. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le texte de la section « Description morphologique » du rapport.
Les principales caractéristiques permettant de distinguer la sauterelle de Davis de la sauterelle à pattes courtes (A. testaceus), seule autre espèce du genre Atlanticus signalée au Canada, sont la longueur relative de la partie exposée des tegmina chez les mâles, la longueur relative des métafémurs et la forme de la plaque subgénitale et de l’ovipositeur chez les femelles (Rehn et Hebard, 1916; Vickery et Kevan, 1985). Ces caractéristiques morphologiques sont également utiles pour différencier la sauterelle de Davis des autres espèces du genre Atlanticus présentes dans l’est des États-Unis.
Juvéniles (également appelés larves)
La larve ressemble à l’adulte, à l’exception du fait qu’elle est plus petite et que, chez les mâles, les tegmina ne sont pas entièrement développés (figure 3).

Figure 3. Mâle immature de la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi), à Manestar Field (3a), à la parcelle de la pépinière, le 9 juillet 2019, à 13 h 48. Photo : Eric Giles.
Description longue
Figure 3. Photo d’un mâle immature de la sauterelle de Davis, montrant sa similarité au mâle adulte.
Œufs
Les œufs de l’espèce n’ont pas été décrits.
Structure spatiale et variabilité de la population
On ne dispose d’aucun renseignement sur la structure spatiale ou la variabilité de la population de l’espèce. Rehn et Hebard (1916) ont observé une variation géographique considérable des caractéristiques morphologiques de la sauterelle de Davis et ont postulé que l’espèce pourrait se diviser en deux formes.
Unités désignables
La sauterelle de Davis est considérée comme formant une seule unité désignable au Canada aux fins de la présente évaluation. La totalité de la population canadienne se trouve dans une petite région de l’aire écologique nationale des plaines des Grands Lacs (COSEWIC, 2015). Aucune donnée n’a été recueillie quant au caractère distinct des sous-populations, à leur structure génétique ou à leur importance du point de vue évolutif.
Importance de l’espèce
Au Canada, la sauterelle de Davis ne se rencontre que dans le sud de l’Ontario, où elle est étroitement associée aux chênaies sèches, aux savanes à chênes et aux terrains sableux dénudés. Ces milieux hébergent de nombreuses espèces rares qui suscitent des préoccupations en matière de conservation au Canada, comme la Gérardie fausse‑pédiculaire (Aureolaria pedicularia), la téphrosie de Virginie (Tephrosia virginiana), le lutin givré (Callophrys irus) et la couleuvre à nez plat (Heterodon platirhinos). Dans son aire de répartition canadienne, cet insecte incapable de voler peut être une espèce indicatrice des communautés des terrains sableux dénudés, des savanes à chênes et des chênaies reliques, qui sont d’importants refuges pour un ensemble d’espèces de plantes et d’insectes dépendantes de ces vestiges d’habitat.
Répartition
Aire de répartition mondiale
L’aire de répartition mondiale de la sauterelle de Davis se trouve dans l’est de l’Amérique du Nord et s’étend depuis le sud de l’Ontario et le nord du Michigan jusqu’au Vermont, à la Caroline du Nord et à l’Arkansas (figure 4). Moins de 1 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce se trouve au Canada.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Lake Winnipeg = Lac Winnipeg
Lake Nipigon = Lac Nipigon
Lake Superior = Lac Supérieur
Lake Michigan = Lac Michigan
Lake Huron = Lac Huron
North Dakota = Dakota du Nord
South Dakota = Dakota du Sud
United States = États-Unis
Great Plains = Grandes plaines
South Carolina = Caroline du Sud
Appalachian Mountains = Appalaches
Coastal Plain = Plaine côtière
Kilometres = kilomètres
Figure 4. Aire de répartition mondiale de la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi). Les zones ombrées en gris clair représentent l’aire de répartition de la sauterelle de Davis, et la zone en rouge indique l’aire de répartition approximative de l’A. monticola sensu stricto, espèce sœur restreinte à des milieux en plus haute altitude, dans le sud des Appalaches. Les polygones à bordure noire représentent les comtés où la sauterelle de Davis (Bland, 2003; BISON, 2020a; GBIF, 2020a; SCAN, 2020a), l’A. monticola sensu stricto (BISON, 2020b; GBIF, 2020b; SCAN, 2020b) ou l’A. monticola sensu lato (Walker, 2016) ont été signalés. Carte créée par Alain Filion.
Description longue
Figure 4. Carte illustrant l’aire de répartition mondiale de la sauterelle de Davis, au Canada et aux États-Unis. Les comtés où l’espèce a été signalée sont indiqués, ainsi que l’aire de répartition approximative de l’A. monticola sensu stricto, espèce sœur.
À cause des traitements divergents dans la nomenclature, la carte de l’aire de répartition mondiale (figure 4) a été créée à partir des données vérifiées facilement accessibles concernant la sauterelle de Davis, l’A. monticola sensu stricto et l’A. monticola sensu lato. Ces données incluent les mentions à l’échelle des comtés pour la sauterelle de Davis au Michigan (Bland, 2003), les mentions à l’échelle des comtés pour l’A. monticola sensu lato en Amérique du Nord (Walker, 2016) ainsi que les spécimens géoréférencés et les mentions d’observation compilées dans divers portails de données en ligne (BISON, 2020a,b; GBIF, 2020a,b; SCAN, 2020a,b).
L’aire de répartition de l’A. monticola sensu stricto se limite à deux zones dans le sud des Appalaches, situées à des altitudes de 900 à 1 800 m au-dessus du niveau de la mer, entre la Virginie-Occidentale et la Georgie (tiré de Rehn et Hebard, 1916; Rentz et Birchim, 1968). Les mentions de l’A. monticola sensu lato ailleurs dans l’est des États-Unis correspondraient plutôt à la sauterelle de Davis. L’aire de répartition de l’A. monticola sensu stricto se trouve à au moins 400 km du Canada (voir la figure 4).
Aire de répartition canadienne
L’aire de répartition de la sauterelle de Davis au Canada est restreinte à une petite zone au nord du lac Érié, dans le comté de Norfolk, dans le sud de l’Ontario (figure 5). Elle se limite à la portion sud de la région physiographique de la plaine sablonneuse de Norfolk, zone triangulaire occupée par un dépôt de sable glacio-deltaïque (Chapman et Putnam, 1984).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Lake Ontario = Lac Ontario
Lake Erie = Lac Érié
Kilometres = kilomètres
Figure 5. Répartition de la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) au Canada. Les cercles noirs indiquent les sites où la présence de l’espèce a été confirmée en 2019 ou en 2020. Les cercles dont une des moitiés est noire indiquent la position approximative de deux sites déjà connus où la présence de l’espèce n’a pas été confirmée au cours des activités de recherche de 2019-2020. Les carrés contenant un X indiquent d’autres zones où l’habitat est potentiellement convenable et où l’espèce n’a pas été détectée durant les activités de recherche ciblées en 2019-2020. Voir les codes de chiffre et de lettres attribués aux sites dans le tableau 2. Carte créée par Alain Filion.
Description longue
Figure 5. Carte de la répartition de la sauterelle de Davis au Canada, montrant les sites où la présence de l’espèce a été confirmée en 2019 ou en 2020. La carte montre également les sites déjà connus où la présence de l’espèce n’a pas été confirmée et les zones où l’habitat est potentiellement convenable et où l’espèce n’a pas été détectée durant les activités de recherche ciblées réalisées au cours de la même période.
L’aire de répartition canadienne comprend six sous-populationsNote de bas de page 1 (tableau 1) : 1 Simcoe Ouest, 2 pointe Turkey, 3 forêt de St. Williams, 4 Nixon Est, 5 Bill’s Corners Ouest et 6 Pinegrove.
Numéro et nom de la sous-pop | Première mention et mention la plus récente | Détails concernant les mentions | Site | Régime foncier/ parcelle de gestion 3 | Protection et propriété de l’habitat | Superficie de l’habitat occupé1 et de l’habitat potentiellement convenable2 (ha) | Nombre de mâles détectés (nombre estimatif d’individus matures) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 Simcoe Ouest | 1939; 2019 |
Spécimen de 1939 : Freeman CNC934457, CNC1 (Lonsdale, comm. pers., 2019); présence confirmée en 2019 | 1a. Forêt Simcoe Junction | Simcoe Junction Nord | Non protégé; ministère de la Défense nationale/ comté de Norfolk/ privé4 | <1 à <10 | 1 (5 à 25) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Existence confirmée en 2019 | 2a. Savane du chemin TP | Parc provincial Turkey Point | Protégé; parc provincial | 200 à ∼1 000 | 22 (100 à 500) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Existence confirmée en 2019 | 2b. Chemin Front | Parc provincial Turkey Point | Protégé; parc provincial | 200 à ∼1 000 | 22 (100 à 500) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Nouveau en 2019 | 2c. Ligne de transport d’électricité | Parc provincial Turkey Point | Protégé; parc provincial | 200 à ∼1 000 | 22 (100 à 500) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Nouveau en 2019 | 2d. Blocs faisant l’objet de brûlages | Parcelle Turkey Point (réserve de conservation St. Williams) | Protégé; réserve de conservation provinciale | 200 à ∼1 000 | 22 (100 à 500) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Nouveau en 2019 | 2e. Accès à la pinède | Parcelle Turkey Point (réserve de conservation St. Williams) | Protégé; réserve de conservation provinciale | 200 à ∼1 000 | 22 (100 à 500) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Existence confirmée en 2019 | 2f. Cairn | Parcelle Turkey Point (réserve de conservation St. Williams) | Protégé; réserve de conservation provinciale | 200 à ∼1 000 | 22 (100 à 500) |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Nouveau en 2019 | 2g. Clairière de l’écloserie | Écloserie | Non protégé; terres de la Couronne de l’Ontario | Sans objet | Sans objet |
2 Pointe Turkey | 1941; 2020 |
Nouveau en 2019 | 2h. Clairière du puits de gaz | Pointe Turkey Est | Non protégé; privé | Sans objet | Sans objet |
3 Forêt de St. Williams | 1994; 2020 |
Incorrectement identifié comme l’A. monticola sensu lato, reconnu pour la première fois en 1994 (parcelle Manestar, 1er octobre 1994, Sutherland DEBU cité dans Marshall et al., 2004; Sutherland, comm. pers., 2019). | 3a. Manestar Field | Parcelle de la pépinière (réserve de conservation St. Williams) | Protégé; réserve de conservation provinciale | 45 à ∼1 000 | 69 (100 à 500) |
3 Forêt de St. Williams | 1994; 2020 |
Confirmé en 2019 | 3b. Dune de Manestar Sud | Parcelle de la pépinière (réserve de conservation St. Williams) | Protégé; réserve de conservation provinciale | 45 à ∼1 000 | 69 (100 à 500) |
3 Forêt de St. Williams | 1994; 2020 |
Nouveau en 2019 | 3c. Sablière | Parcelle de la pépinière (réserve de conservation St. Williams) | Protégé; réserve de conservation provinciale | 45 à ∼1 000 | 69 (100 à 500) |
3 Forêt de St. Williams | 1994; 2020 |
Plus récente mention en 2001; espèce non détectée en 2019 | 3d. Quarterline Est | Quarterline Est | Inconnues | 45 à ∼1 000 | 69 (100 à 500) |
3 Forêt de St. Williams | 1994; 2020 |
Plus récente mention en 2001; espèce non détectée en 2019 | 3e. Lisière sèche de la forêt Backus | Backus | Inconnues | 45 à ∼1 000 | 69 (100 à 500) |
4 Nixon Est | 2019; 2019 |
Nouveau en 2019 | 4a. Forêt de Nixon Est | Forêt de Nixon Est | Non protégé; privé | <1 à ∼100 | 4 (20 à 100) |
5 Bill’s Corners Ouest | 2020; 2020 |
Nouveau en 2020 | 5a. Forêt C5 Nord | C5 Woodlot | Non protégé, comté de Norfolk | 5 à 50 | ∼50 (80 à 200) |
6 Pinegrove | 2019; 2019 |
Un spécimen capturé dans un piège Malaise | 6a. Pinegrove | Exploitation agricole privée | Non protégé; privé | 1? | 1 (inconnu) |
Remarques concernant le tableau 1 :
1 Plus petit polygone convexe entourant toutes les mentions confirmées pour chaque sous-population.
2 Estimation de l’ordre de grandeur de l’habitat potentiellement convenable (clairières et lisières associées aux forêts, aux boisés et aux savanes à chênes secs et terrains sableux dénudés) dans un rayon de 2 km des occurrences connues pour chaque sous-population.
3 Chaque régime foncier/parcelle de gestion est considéré comme une localité (voir la section Nombre de localités).
4 Les sites comprennent de multiples parcelles de terre (voir le texte).
Les sous-populations de Simcoe Ouest (1), de Nixon Est (4), de Bill’s Corners Ouest (5) et de Pinegrove (6) sont chacune représentées par un seul siteNote de bas de page 2 connu. Les sous-populations de la pointe Turkey (2) et de la forêt de St. Williams (3) comprennent de multiples sites et de multiples régimes fonciers/parcelles de gestion (tableau 1). Les six sous-populations sont considérées comme existantes, mais la persistance de celle de Simcoe Ouest (1) est incertaine, compte tenu d’une importante réduction de l’habitat disponible (voir les sections Tendances en matière d’habitat et Menaces).
Les sous-populations de Simcoe Ouest (1) et de Nixon Est (4) se trouvent à environ 4 km l’une de l’autre, sont spatialement associées aux prairies reliques de Delhi-Simcoe (Bakowsky et Riley, 1992) et sont physiquement reliées par le corridor du sentier Simcoe-Delhi. Ces sous-populations ont peut-être déjà été continues, mais elles sont considérées comme isolées, car les deux sites occupés sont actuellement séparés par plus de 2 km d’habitat non convenable (terres agricoles cultivées). Les sous-populations de Simcoe Ouest (1) et Bill’s Corners (5) sont séparées par environ 3,5 km et sont séparées par des milieux non convenables.
L’emplacement exact des deux sites non confirmés (nos 3d et 3e) compris dans la forêt de St. Williams (3) est incertain, mais se trouve à moins de 4 km des autres sites (nos 3a, 3b et 3c), qui sont regroupés, et ils sont reliés par de l’habitat. Les huit sites de la pointe Turkey (2) sont contigus, et la connectivité de l’habitat y est élevée.
Il y a des mentions de la sauterelle de Davis au lac Shuswap, en Colombie-Britannique, inscrites dans la base de données du Système mondial d’information sur la biodiversité (GBIF, 2020a) et d’autres bases de données sur les espèces semblables, mais elles sont incorrectes. En effet, des spécimens étiquetés à tort comme « Atlanticus davisi (Teraguchi CLEV 1975) » sont la source de ces mentions. L’identification de ces spécimens a été réévaluée à partir de photographies, et il a été déterminé qu’ils correspondaient plutôt à l’Anabrus longipes, sauterelle présente dans l’ouest de l’Amérique du Nord (Miskelly, comm. pers., 2019).
Rien n’indique que l’aire de répartition ait changé depuis le premier signalement de l’espèce au Canada, en 1939.
Zone d’occurrence et zone d’occupation
La superficie de la zone d’occurrence, calculée à l’aide de la méthode du plus petit polygone convexe englobant tous les sites connus, est de 172 km2. L’indice de zone d’occupation (IZO) des sites connus a été établi à 48 km2 (12 carrés d’une grille à mailles de 2 km de côté).
La zone d’occurrence et l’IZO augmenteraient probablement si d’autres activités de recherche étaient menées. Les activités de recherche ciblées réalisées en 2019 et en 2020 ont mené à une augmentation de 37 % (46 km2) de la zone d’occurrence et de 33 % (trois carrés) de l’IZO. La zone d’occurrence (y compris l’habitat inféré) est peu susceptible d’être d’une superficie de plus de 250 km2 (1,5 fois la zone d’occurrence connue), à moins que l’espèce soit présente à l’extérieur de son aire de répartition connue en Ontario (voir la section Activités de recherche). L’habitat convenable est limité à l’intérieur de l’aire de répartition connue de l’espèce et l’espèce a une faible capacité de dispersion, de sorte que l’IZO est estimé à 60 à 80 km2 (3 à 8 carrés additionnels).
Le statut actuel de l’espèce à la forêt Simcoe Junction (1a) est incertain, car une grande partie de l’habitat où l’espèce a été observée en 2019 a par la suite été détruite. Ce site représente 19 % (32 km2) de la zone d’occurrence et 8 % de l’IZO (1 carré).
Activités de recherche
Les mentions de musée et d’observation de la sauterelle de Davis au Canada datent de 1939 à 2020 (tableau 1). L’espèce a été signalée pour la première fois à Simcoe (1) en 1939, et la plus récente mention date de 2020, année où l’espèce a été observée dans de multiples sites (tableau 1). Selon la nomenclature acceptée (voir la section Nom et classification), toutes les mentions de l’A. monticola sensu lato au Canada sont considérées comme des mentions de la sauterelle de Davis (Paiero et Marshall, 2014) (p. ex., de nombreux spécimens de musée et mentions anciennes font référence à l’A. monticola sensu lato).
Peu de relevés structurés ciblant les sauterelles ont été menés dans le sud de l’Ontario. Les mentions canadiennes de la sauterelle de Davis datant d’avant 2001 semblent être issues de récoltes d’insectes générales et d’observations fortuites. En 2001, des relevés ciblés (réalisés par A. Timpf et D. Timpf) ont confirmé la présence de la sauterelle de Davis dans les environs de la forêt de St. Williams (3). Pour la préparation du présent rapport de situation, des recherches ciblées visant la sauterelle de Davis ont été réalisées en 2019 dans les huit sites connus, l’habitat potentiel situé dans un rayon de 1 km des sites connus ainsi que les autres zones naturelles susceptibles de convenir à l’espèce, dans le comté de Norfolk (portion centrale de l’aire de répartition canadienne), en Ontario (tableaux 1 et 2). Les résultats des relevés de 2019 sont résumés dans le tableau 2.
Sous-population | Site | Date(s) de relevé en 2019 et 2020 | Heures-personnes consacrées aux recherches en 2019 et 2020 | Observateurs en 2019 et 2020 | Observations en 2019 | Remarques sur les données relatives aux spécimens et les activités de recherches précédant les relevés de 2019-2020 |
---|---|---|---|---|---|---|
1 Simcoe Ouest | 1a. Forêt Simcoe Junction1 | 8-9 août 2019 | 4,0 | AH, MEG | 1 mâle ne chantant pas; photographie; un seul point d’observation, habitat potentiel plus vaste | Vickery et Kevan (1967, 1985), Marshall et al. (2004) et Paiero et Marshall (2014) ne savaient pas que des spécimens avaient été récoltés à Simcoe (le site de récolte n’était pas consigné). Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
1 Simcoe Ouest | Habitat voisin |
8-9 août 2019 | 1,9 | AH, MEG | Espèce non détectée | Vickery et Kevan (1967, 1985), Marshall et al. (2004) et Paiero et Marshall (2014) ne savaient pas que des spécimens avaient été récoltés à Simcoe (le site de récolte n’était pas consigné). Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2a. Savane du chemin TP | 22-23 juillet 2019 | 0,7 | AH, MEG | Espèce non détectée | Quatre spécimens récoltés en 1941 avaient été incorrectement identifiés comme des spécimens de sauterelle à pattes courtes (Vickery et Kevan, 1967); l’emplacement des spécimens est inconnu (Hubley, comm. pers., 2019), mais un spécimen présentant des renseignements de collecte identiques (F.A. Urquhart, Turkey Point, 3-IX-1941) se trouve dans la collection du musée d’entomologie Lyman (LEMQ) (Boucher, comm. pers., 2019). Le spécimen de la LEMQ présente deux étiquettes, où il est indiqué que le spécimen avait initialement été identifié comme la sauterelle à pattes courtes. Cette information concorde avec les cartes des emplacements de récolte de Vickery et Kevan (1985), qui indique un point correspondant à l’A. monticola sensu lato (mais aucun point pour la sauterelle à pattes courtes) près de la pointe Turkey. La localité de la pointe Turkey indiquée dans Vickery et Kevan (1985) et dans Marshall et al. (2004) est présumément fondée sur les spécimens récoltés en 1941. Il y a eu des observations fortuites depuis 2001. Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2a. Savane du chemin TP | 14-15 août 2019 | 4,0 | AH, MEG, AI, BB | Au moins 10 mâles chanteurs; photographie; observations regroupées dans un rayon de 100 m. | |
2 Pointe Turkey | 2b. Chemin Front | 14-15 août 2019 | 5,0 | AH, MEG, AI, BB | 2 mâles chanteurs et 1 femelle photographiés; observations regroupées dans un rayon de rayon de 20 m. | Observation fortuite en 2001 plutôt que le résultat d’une recherche ciblée en bordure de route (A. Timpf, comm. pers., 2019). Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2c. Ligne de transport d’électricité | 22-23 juillet 2019 | 0,5 | AH, MEG | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2c. Ligne de transport d’électricité | 14-15 août 2019 | 2,7 | AH, MEG, AI, BB | 1 mâle chanteur photographié; un seul point d’observation, habitat potentiel plus vaste. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | Autres sites (2) dans le parc provincial Turkey Point | 22-23 juillet 2019 | 3,2 | AH, MEG | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2d. Blocs faisant l’objet de brûlages | 11-12 août 2019 | 1,8 | AH | Mâle chanteur? Non confirmé. | Observations fortuites depuis 2001. Très près de l’endroit où Gartshore (obs. pers.) a observé des larves avant 2002. La mention de la sauterelle de Davis à la parcelle Turkey Point dans la forêt de St. Williams qui figure dans l’inventaire biologique de la forêt publique de St. Williams (Draper et al., 2002; Draper, comm. pers., 2020) est fondée sur une observation fortuite (date inconnue) de larves au site des blocs faisant l’objet de brûlages (2d) (Gartshore, comm. pers., 2019). Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2d. Blocs faisant l’objet de brûlages | 14-15 août 2019 | 3,0 | AH, MEG, AI, BB | Deux femelles sur une même plante du genre Rubus; une femelle présentait un spermatophore; photographie; un seul point d’observation, habitat potentiel plus vaste. | |
2 Pointe Turkey | 2e. Accès à la pinède | 7 août 2019 | 1,2 | AH | 1 mâle chanteur; photographie; un seul point d’observation, habitat potentiel plus vaste. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2e. Accès à la pinède | 11-12 août 2019 | 1,0 | AH | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2f. Cairn | 22 juillet 2019 | 0,3 | AH, MEG | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2f. Cairn | 11-12 août 2019 | 0,5 | AH | Mâle chanteur? Non confirmé. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2f. Cairn | 15 juillet 2020 | 1,0 | AH | Au moins 5 mâles chanteurs, un photographié; observations regroupées dans un rayon de 50 m, habitat potentiel plus vaste. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | Autres sites (6) de la parcelle de la réserve de conservation Turkey Point | 15, 21 juillet 2019; |
4,1 | AH | Espèce non détectée | |
2 Pointe Turkey | 2g. Clairière de l’écloserie | 21 juillet 2019 | 0,25 | AH | Femelle photographiée. Mâle(s) chanteur(s). Observations regroupées dans un rayon de 100 m. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2g. Clairière de l’écloserie | 1 août 2019 | 0,75 | AH | 1 femelle photographiée, mâle(s) chanteur? | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2g. Clairière de l’écloserie | 7 août 2019 | 1,0 | AH | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | Autres sites à l’écloserie (4) | 21 juillet 2019; 1, 2, 7 août 2019 |
2,1 | AH | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
2 Pointe Turkey | 2h. Clairière du puits de gaz | 21 juillet 2019 | 0,8 | AH | Au moins 5 mâles chanteurs observés, deux photographiés; observations regroupées dans un rayon de 100 m. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3a. Manestar Field | 14 juillet au 22 septembre 2019, 6 visites, 1 à 6 observateurs | 24,6 | AH, MEG, AI, BB, PC, DO | Multiples dates d’observation et observateurs en 2019. Au moins 54 mâles chanteurs détectés le 18 juillet 2019 (par AH); au moins 2 femelles; observations (2019) regroupées dans un rayon de 400 m. | En 2001, des relevés ciblés non officiels ont été menés (par A. Timpf et D. Timpf) pour clarifier la répartition locale (A. Timpf, comm. pers., 2019). Les notes des travaux de terrain de 2001 ne sont pas disponibles, mais cette activité ciblée comprenait des relevés nocturnes en bordure de route et d’autres relevés hors du réseau routier (transects aléatoires) (A. Timpf, comm. pers., 2019). Un spécimen est cité dans Marshall et al. (2004) : St. Williams, 15 juillet 2001, A. et D. Timpf, DEBU. Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3b. Dune de Manestar Sud | 25-26 juillet 2019 | 2,9 | AH | 1 mâle ne chantant pas; un seul point d’observation, habitat plus vaste. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3c. Sablière | 18-19 juillet 2019 | 1,2 | AH | Au moins 14 mâles chanteurs; observations regroupées dans un rayon de 100 m. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3c. Sablière | 24-25 juillet 2019 | 0,1 | AH | 1 mâle | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | Autres sites (2) dans la parcelle de la pépinière | 24-25, 30-31 juillet 2019 | 1,8 | AH, MEG | Espèce non détectée | Sans objet |
3 Forêt de St. Williams | 3d. Quarterline Est (multiples parcelles)2 | 24-25 juillet 2019 | 1,0 | AH, MEG | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3d. Quarterline Est (multiples parcelles)2 | 30-31 juillet 2019 | 0,5 | AH | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3d. Quarterline Est (multiples parcelles)2 | 15 août 2019 | 0,3 | AH | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3d. Quarterline Est (multiples parcelles)2 | 18 juillet 2020 | 2,0 | AH, MEG, PC | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3e. Lisière sèche de la forêt Backus | 24 juillet 2019 | 0,7 | AH, MEG | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | 3e. Lisière sèche de la forêt Backus | 15 août 2019 | 0,75 | AH | Espèce non détectée | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
3 Forêt de St. Williams | Habitat voisin de la lisière sèche de la forêt Backus (3 sites) | 30 juillet 2019 | 1,0 | AH | Espèce non détectée | Sans objet |
4 Nixon Est | 4a. Forêt de Nixon Est | 9-10 août 2019 | 15,0 | AH, MEG, AI, BB, DO | 4 mâles chanteurs et 1 femelle; observations regroupées dans un rayon de 50 m. | Une des sept prairies-savanes reliques décrites par Bakowsky et Riley (1992). |
5 Bill’s Corners Ouest | 5a. Forêt C5 Nord | 14 juillet 2020 | 21,0 | MEG, PC, AI, BB, MC, RL | ∼50 mâles et 3 femelles; observations regroupées dans un rayon d’environ 300 m. | Non cartographié comme une prairie relique (Bacowsky et Riley, 1992), mais le lupin vivace (Lupinus perennis), espèce rare indicatrice des savanes, y était présent dans les années 1980 (Gartshore, comm. pers., 2020). |
Prairies de Delhi-Simcoe3 (habitat potentiel) | B. Delhi West Oak | 26 juillet 2019 | 1,5 | MEG, PC | Espèce non détectée | Sans objet |
Prairies de Delhi-Simcoe3 (habitat potentiel) | B. Delhi West Oak | 15 juillet 2020 | ∼4,0 | MEG, PC, AI, BB, RL | Espèce non détectée | Sans objet |
Prairies de Delhi-Simcoe3 (habitat potentiel) | C. Voie ferrée de Delhi | 26 juillet 2019 | 0,3 | MEG, PC | Espèce non détectée | Sans objet |
Prairies de Delhi-Simcoe3 (habitat potentiel) | C. Voie ferrée de Delhi | 15 juillet 2020 | ∼1,0 | MEG, PC, AI, BB, RL | Espèce non détectée | Sans objet |
Prairies de DDelhi-Simcoe3 (habitat potentiel) | D. Nixon Ouest | 26/27 juillet 2019 | 1,3 | MEG, PC | Espèce non détectée | Sans objet |
Prairies de Delhi-Simcoe3 (habitat potentiel) | D. Nixon Ouest | 15 juillet 2020 | ∼4,0 | MEG, PC, AI, BB, RL | Espèce non détectée | Sans objet |
Forêt de South Walsingham3 (habitat potentiel) | A. Lake Erie Farms | 25 juillet 2019 | 3,0 | MEG, PC | Espèce non détectée | Sans objet |
Forêt de South Walsingham3 (habitat potentiel) | E. Stead Reserve | 11 août 2019 | 4,0 | MEG, PC, AI, BB | Espèce non détectée | Sans objet |
Forêt de Pinegrove3 (habitat potentiel) | F. Ruisseau Trout | 11-12 août 2019 | 6,7 | MEG, PC, AI, BB | Espèce non détectée | Sans objet |
5 Pinegrove | Sans objet | 2018 et 2019 — les deux années dans les comtés de Norfolk et de Simcoe | Le projet comprenait 64 pièges et environ 2,5 millions de spécimens d’arthropodes ont été récoltés sur les 1 220échantillons obtenus en deux semaines | Un spécimen en 2019 (deWaard, comm. pers., 2020) | Pièges Malaise installés sur une exploitation agricole privée dans le comté de Norfolk en 2019. Le piège était à l’intérieur ou à proximité d’une prairie remise en état. La sauterelle a été capturée dans un piège Malaise | Environ 11 autres espèces de sauterelles ont été capturées dans le piège Malaise. |
Résumé :
41 sites visités en 2019. Un site additionnel visité en juillet 2020. Présence de l’espèce confirmée dans 14 sites. Deux sites connus non confirmés.
104,4 heures-personnes en 2019. 31,5 heures-personnes en 2020.
Au moins 96 mâles et 7 femelles détectés dans 14 sites en 2019. Environ 55 mâles et trois femelles détectés dans deux autres sites en 2020.
1 Le site de la forêt Simcoe Junction chevauche de multiples parcelles de terre. La section nord de ce site est la seule ayant fait l’objet de recherches en 2019.
2 Le site de Quarterline comprend une bande d’habitat de 2 km qui longe la route et chevauche plusieurs parcelles ayant un régime foncier distinct.
3 Il n’y a pas de mention historique de la sauterelle de Davis dans ces sites, et ceux-ci n’ont pas été visités en 2019-2020.
Les activités de recherche ciblant les sauterelles utilisent une combinaison de techniques de recherche acoustiques et visuelles nocturnes. Les sauterelles adultes émettent des chants (stridulations) distinctifs qui permettent de localiser les individus et d’identifier l’espèce (Alexander et al., 1972). Il existe des enregistrements, des spectrogrammes audio et des clés pour aider à l’identification des insectes chanteurs (p. ex. Elliott et Hershberger, 2007; SINA, 2020). La sauterelle de Davis a une apparence distinctive et se capture et se photographie facilement. Toutefois, avec leur corps tacheté de brun et de gris, les individus sont camouflés lorsqu’ils restent immobiles sur les feuilles sèches ou le sable nu. Les adultes se déplacent lentement et sont rarement observés durant le jour, même dans les endroits où on les trouve facilement la nuit. Ces facteurs complexifient les relevés visant les sauterelles.
Le chant bourdonnant intermittent de la sauterelle de Davis est relativement discret, et sa fréquence de crête de 15 kHz est près de limite de l’ouïe humaine (Elliott et Hershberger, 2007). Les mâles chanteurs peuvent être détectés à une distance de jusqu’à 20 m en conditions idéales (Heagy, obs. pers., 2019). Cependant, ce chant léger est facilement éclipsé par les autres bruits, notamment le chant d’autres insectes, le bruissement de la végétation, l’eau qui coule et les sources anthropiques de bruit. Dans la mesure du possible, les responsables des recherches en 2019 ont suivi des sentiers et des chemins forestiers pour réduire autant que possible l’interférence sonore. Ils ont également suivi des tracés sinueux dans les habitats optimaux pour compléter les recherches effectuées sur les sentiers. Les relevés acoustiques réalisés du début au milieu de juillet, avant que les autres insectes ne commencent à chanter, sont optimaux (Gartshore, comm. pers., 2019). Les observateurs ont utilisé une source de lumière vive pour chercher les sauterelles posées dans la végétation adjacente, à une hauteur de 0,5 à 1,5 m. Au moins une photographie de spécimen a été prise à chaque site (tableau 2).
Au total, 41 sites ont fait l’objet de relevés entre le 14 juillet et le 14 août 2019 (tableau 2). Les relevés ont été réalisés dans les quatre heures suivant la tombée du jour et ont totalisé 104,4 heures-personnes. L’intensité des activités par site a varié entre 0,3 heure‑personne dans un petit site présentant peu d’habitat potentiel et 24,6 heures‑personnes échelonnées sur plusieurs jours dans les grands habitats (p. ex. 15 ha au 3a). Les relevés visaient à confirmer la présence de l’espèce dans le site et à effectuer des recherches dans le plus grand nombre possible d’habitats potentiels; les recherches étaient arrêtées une fois l’occupation du site confirmée, et les recherches n’étaient pas poursuivies dans l’habitat convenable additionnel. La présence de la sauterelle de Davis a été confirmée dans 14 des 41 sites.
Des activités de recherche nocturnes additionnelles totalisant 33 heures‑personnes ont été menées entre le 14 et le 18 juillet 2020 dans cinq sites où la présence de l’espèce n’avait pas été confirmée en 2019 et dans un site qui n’avait pas été visité en 2019 (désignés A-F, figure 5; tableau 2).
Les recherches visuelles et acoustiques réalisées durant le jour et au crépuscule se sont avéré être des méthodes infructueuses, tout comme l’utilisation de filets fauchoirs dans la végétation basse à la tombée du jour, les dénombrements sonores ponctuels nocturnes et l’utilisation de détecteurs de chauves-souris (Wildlife Acoustics Echometer Touch 2 Pro) pour favoriser la détection. Des recherches diurnes non ciblées visant à trouver des larves dans deux des sites connus (nos 2d et 3a) ont été effectuées en juin 2020, mais sans succès (Heagy, obs. pers., 2020).
La sauterelle de Davis n’a pas été observée durant les 10 heures-personnes consacrées aux recherches dans les savanes à chênes reconstituées dans d’anciennes terres agricoles dans six sites, notamment dans des zones adjacentes à la forêt de Nixon Est (4a) ou situées à moins de 1 km de la forêt de St. Williams (3) et dans l’aire naturelle South Walsingham Forest, qui se trouve à 6 km au sud-ouest de la forêt de St. Williams (3).
Les activités de recherche réalisées en 2019 et en 2020 se sont limitées au comté de Norfolk. La sauterelle de Davis n’a été détectée dans aucun autre habitat potentiel dans le sud-ouest de l’Ontario, y compris de nombreux sites qui ont fait l’objet de relevés entomologiques assez intensifs dans le passé : le parc provincial The Pinery (Skevington et al., 2001), le parc national de la Pointe-Pelée (University of Guelph, 2009a), le parc provincial Rondeau (University of Guelph, 2009b) et le complexe de prairies Ojibway (Paiero et al., 2010). Les activités de recherche ont été limitées dans d’autres sites du sud de l’Ontario contenant de l’habitat potentiel (p. ex. le Camp Borden et la plage Wasaga, dans le comté de Simcoe). Aucune recherche n’a été effectuée dans les milieux de prairie-savane de la péninsule de Long Point, car aucune espèce du genre Atlanticus n’a été signalée dans les dunes riveraines de cette région.
Des analyses de la répartition de la guêpe Tachysphex pechumani (Kurczewski, 2000, 2008) pourraient fournir de l’information sur la répartition canadienne de la sauterelle de Davis. En effet, cette guêpe est associée aux végétaux des chênaies et des savanes et aux sols sableux secs dans le nord-est de l’Amérique du Nord (Kurczewski, 2000, 2008) et se rencontre aux côtés de la sauterelle de Davis dans certains sites dans le comté de Norfolk.
Il existe une corrélation entre la répartition connue du Tachysphex pechumani au Michigan, en Indiana, en Ohio, au New Jersey et dans le sud de l’Ontario et les comtés où on trouve au moins 5 % de sols sableux bien drainés (Kurczewski, 2008). La répartition de la sauterelle de Davis au Michigan et en Ontario semble être fortement corrélée avec les comtés comportant au moins 25 % de sols sableux bien drainés, comme l’a illustré Kurczewski (2008). Les aires de répartition isolées de la sauterelle de Davis au Michigan et en Ontario (figure 4) semblent être liées à la présence de sols sableux à drainage excessif ou bon. Le comté de Norfolk est le seul comté du sud de l’Ontario comptant plus de 25 % de sols sableux bien drainés.
La sauterelle de Davis a été capturée dans un piège Malaise installé dans une exploitation agricole privée dans le comté de Norfolk en 2019. Le piège a été placé à l’intérieur ou à proximité d’une prairie remise en état. Ce spécimen représente une nouvelle sous-population (6 Pinegrove).
Une sauterelle de Davis femelle a été observée en train de consommer des fourmis volantes sur une toile servant à des relevés de papillons nocturnes; toutefois, elle y a probablement été attirée par la source de nourriture plutôt que par la lumière noire (Israel, comm. pers., 2019). Le piège Malaise et les pièges lumineux ne sont pas considérés comme des méthodes optimales pour les relevés visant les sauterelles.
Aucune connaissance traditionnelle autochtone n’est actuellement disponible concernant les activités de recherche.
Habitat
Besoins en matière d’habitat
En général, les insectes du genre Atlanticus mènent leurs activités à l’extérieur du sol et vivent dans des arbustes. Ils sont habituellement associés aux zones boisées en terrain élevé sec, aux lisières et aux clairières des forêts, aux prés arbustifs secs et aux prés humides situés à proximité de zones boisées (Caudell, 1907; Rehn et Hebard, 1916; Blatchley, 1920; Bland, 2003; Elliott et Hershberger, 2007).
Au Canada, l’habitat de la sauterelle de Davis se caractérise par des sols sableux secs à texture grossière et la présence fréquente de crêtes dunaires ou de buttes basses créant un relief sur la surface sableuse plane et droite. Dans ces sites, l’espèce se rencontre dans une variété limitée de types de végétation de milieu sec, notamment les chênaies (figure 6), les savanes à chênes (figure 7) ainsi que les terrains sableux dénudés et les prés présentant des arbres et des arbustes épars (figure 8). De nombreuses observations de la sauterelle de Davis ont été réalisées dans la lisière de forêts, des clairières de terrains boisés ou des éclaircies bordant des routes d’accès forestières et des sentiers. Les principales caractéristiques de l’habitat sont la présence de sols sableux bien drainés, d’une litière de feuilles sèche et d’arbustes bas ou de gaules ainsi qu’un ensoleillement au niveau du sol.
À l’échelle du paysage, les sites canadiens sont étroitement associés aux savanes à chênes reliques et aux milieux boisés qui renferment des plantes indicatrices de la prairie à herbes hautes et de la savane (Bakowsky et Riley, 1992; Rodger, 1998; Tallgrass Ontario, 2019). La sauterelle de Davis a été observée dans des sites comme des clairières à l’intérieur de boisés reliques (figure 7) et de milieux perturbés adjacents à des forêts ou à des boisés peuplés de chênes ou de chênes et de pins qui sont maintenant dans un état semi-naturel (figure 8). Les recherches infructueuses de l’espèce dans les savanes à chênes artificielles donnent à penser que l’espèce est lente à coloniser de nouvelles parcelles d’habitat ou n’est pas capable de le faire, ou que ces milieux artificiels ne constituent pas un habitat convenable.

Figure 6. Chênaie dans le lot nord à la forêt Simcoe Junction (1a). Le ruban rose indique la plante sur laquelle une sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) mâle a été observée. Photo prise le 25 août 2019 par Audrey Heagy.
Description longue
Figure 6. Photo de la chênaie dans le lot nord à la forêt Simcoe Junction (site 1a), où une sauterelle de Davis mâle a été observée.

Figure 7. Savane à chênes au site de la savane du chemin Turkey Point (2a), au parc provincial Turkey Point. L’habitat y fait l’objet de brûlages dirigés peu fréquents. Photo prise le 6 septembre 2019 par Audrey Heagy.
Description longue
Figure 7. Photo de la savane à chênes au site de la savane du chemin Turkey Point (site 2a), dans le parc provincial Turkey Point.

Figure 8. Site de Manestar Field (3a). Interface entre une forêt mixte de chênes et de pins et un terrain sableux dénudé résultant de l’activité humaine (dunes éliminées dans les années 1970). Des mâles adultes de la sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) utilisent les gaules et les arbustes épars de cet écotone comme perchoirs nocturnes pour chanter. Photo prise le 22 août 2019 par Audrey Heagy.
Description longue
Figure 8. Photo de l’habitat perturbé au site de Manestar Field (site 3a), à l’interface entre une forêt mixte de chênes et de pins et un terrain sableux dénudé.
Dans l’est des États-Unis, la sauterelle de Davis a été observée parmi les feuilles mortes et la végétation éparse de sous-étage dans des boisés de feuillus situés en zones sèches, à des altitudes inférieures à ∼1 000 m (Rehn et Hebard, 1916; Blatchley, 1920; Vickery et Kevan, 1985). Dans le sud de l’Indiana, l’espèce se rencontre principalement dans la partie supérieure de pentes rocheuses à étage arboré clairsemé (Blatchley, 1920). Au Michigan, la sauterelle de Davis est présente dans une aire de répartition isolée, dans l’écorégion du nord de la basse péninsule (Cantrall, 1968; Bland, 2003), où elle est associée aux habitats de forêts sèches nordiques et de landes à pin gris (Pinus banksiana), qu’on rencontre en sols sableux alluviaux (Desrosiers et al., 2015). L’espèce a été signalée au Michigan dans des boisés de feuillus clairsemés à sol sec, des landes à pin gris et des tourbières à cassandre caliculé (Chamaedaphne calyculata) (Bland, 2003). Dans ces habitats, l’espèce a été observée sur les feuilles mortes au sol et sur la végétation mixte basse (Bland, 2003). Dans le centre du Michigan, la sauterelle de Davis et la sauterelle à pattes courtes semblent utiliser les mêmes types d’habitats secs; toutefois, cette dernière est la seule des deux espèces à être présente également dans le nord et le sud de l’État (Bland, 2003). Parmi les observations récemment effectuées dans l’État de New York, on compte des larves signalées dans une sablière sèche dégagée présentant des arbustes bas, dont des bleuetiers (Vaccinium sp.) et la comptonie voyageuse (Comptonia peregrina), des graminées cespiteuses et une zone de forêt à chênes et à pins, ainsi qu’un individu trouvé dans un corridor de ligne électrique dégagé situé sur un versant, qui présentait des bleuetiers et une litière de feuilles de chêne (Woo, comm. pers., 2020).
L’utilisation de l’habitat peut varier selon la saison, d’après les observations concernant la sauterelle à pattes courtes; à la fin de l’été, les adultes utilisaient divers habitats de façon opportuniste à proximité de la lisière d’un boisé sec et d’un champ dégagé, notamment un verger et un marais (Gangwere, 1966). L’utilisation des tourbières à cassandre caliculé par la sauterelle de Davis dans le centre du Michigan pourrait être opportuniste, car cet habitat inhabituel est facilement accessible à proximité des milieux semi-dégagés secs à sol sableux bien drainé plus généralement occupés par l’espèce.
Tendances en matière d’habitat
Dans le sud de l’Ontario, l’étendue historique des prairies, des savanes à chênes et des chênaies à herbes hautes, collectivement appelées communautés végétales à herbes hautes ou habitats à herbes hautes, a été estimée entre 800 km2 et plus de 2 000 km2 (Bakowsky et Riley, 1992; Rodger, 1998; Tallgrass Ontario, 2019). Une analyse à jour a estimé cette étendue à 1 100 km2 (Tallgrass Ontario, 2019).
L’étendue des communautés végétales à herbes hautes qui subsistent dans le sud de l’Ontario n’est pas bien comprise et varie selon les critères utilisés pour définir les vestiges « intacts ». La proportion de l’habitat à herbes hautes disparu par rapport aux superficies indiquées dans les inventaires terrestres du 19e siècle s’élève, selon certaines estimations, à 96 % pour le sud-ouest de l’Ontario (Bakowsky et Riley, 1992) et à 94 % pour le sud de l’Ontario (Tallgrass Ontario, 2019). Si on inclut les superficies d’habitat qui sont disparues avant la colonisation européenne ou qui ne sont pas reconnues dans les inventaires terrestres, la perte totale est supérieure à 99 % (Bakowsky et Riley, 1992). Pour la région physiographique de la plaine sablonneuse de Norfolk, qui englobe l’aire de répartition canadienne connue de la sauterelle de Davis, la perte habitat à herbes hautes a été extrême; il ne subsiste que 409 ha de communautés végétales à herbes hautes intactes des quelque 30 000 ha qu’on y trouvait au moment de la colonisation européenne (Tallgrass Ontario, 2019).
Le paysage du comté de Norfolk est principalement agricole, mais il présente tout de même une proportion élevée de couverture naturelle (près de 25 % du territoire) par rapport à d’autres régions du sud de l’Ontario (figure 5). La végétation de cette région est touchée par les activités humaines depuis des milliers d’années. Avant la colonisation européenne, les peuples autochtones réalisaient des brûlages pour favoriser et maintenir des boisés à structure ouverte (Bakowsky et Riley, 1992). Au cours des deux cent dernières années, la végétation a été touchée par les effets de l’exploitation forestière, le défrichement, la plantation de conifères et la suppression des incendies.
Compte tenu de la corrélation entre les sous-populations de sauterelle de Davis et les prairies-savanes reliques dans le comté de Norfolk (selon les cartes de Bakowsky et Riley, 1992, et Tallgrass Ontario, 2019), la perte d’habitat pour l’espèce au Canada au cours des 150 dernières années s’élève à plus de 90 %, même en tenant compte de la capacité de l’espèce à persister dans les milieux ouverts perturbés comme les sablières abandonnées (3c) et les corridors de lignes de transport d’électricité (2c).
La quantité d’habitat occupé par l’espèce et d’habitat potentiellement convenable est limitée. L’étendue de l’habitat potentiellement convenable dans les 15 sites confirmés varie entre 2 ha (1a, 2g) et 15 ha (3a). L’étendue spatiale de chaque sous-population (d’après le plus petit polygone convexe englobant tous les sites confirmés) va de moins de un hectare dans le cas de deux sous-populations (1 et 4) représentées chacune par un seul site à environ 200 ha pour les huit sites à la pointe Turkey (2) (tableau 1). L’étendue spatiale totale de la zone occupée (y compris les superficies non convenables) par les six sous-populations connues est d’environ 250 ha.
La quantité d’habitat potentiellement convenable présente dans un rayon de 2 km des occurrences connues a été estimée pour chaque sous-population, au moyen des photographies aériennes de 2015 superposées aux cartes de l’environnement (p. ex. courbes de niveau, milieux humides) (Norfolk County, 2019a). Selon les ordres de grandeur de valeurs estimatives préliminaires de la disponibilité de l’habitat, il y aurait moins de 10 ha d’habitat potentiellement convenable près de Simcoe Ouest (1), environ 50 ha à Bill’s Corners Ouest (5) et à Pinegrove (6), environ 100 ha à Nixon Est (4) et approximativement 1 000 ha à la pointe Turkey (2) ainsi qu’à la forêt de St. Williams (3) (tableau 1). L’habitat potentiellement convenable pour les six sous-populations est estimé à 2 210 ha.
La perte et la dégradation de l’habitat se poursuivent, mais on ignore l’ampleur actuelle exacte de la perte d’habitat, compte tenu des lacunes dans les connaissances concernant l’utilisation de l’habitat, les besoins en matière de microhabitat, la vitesse à laquelle les espèces envahissantes et la succession forestière dégradent l’habitat et la mesure dans laquelle les activités de gestion (p. ex. brûlages dirigés, débroussaillage) menées dans les aires protégées sont efficaces pour atténuer les menaces pesant sur l’habitat. La comparaison des photographies aériennes de 2015, 2006 et 1964 (Norfolk County, 2019a) révèle que la quantité d’habitat (p. ex. la superficie des clairières) a diminué dans la plupart des sites connus.
La perte d’habitat est particulièrement apparente à la forêt Simcoe Junction (1). La superficie des chênaies à ce site a diminué de plus de 80 % au cours des 50 dernières années, et cette perte se poursuit. De 2006 à 2015, la superficie de boisés est passée d’environ 7,5 ha à 6 ha dans trois fragments à cause de l’aménagement de nouveaux chemins, du défrichage et du développement industriel. De 2015 à 2019, un fragment de 1 ha a été défriché. En 2020, la totalité de l’habitat au fragment de Simcoe Junction Nord a fait l’objet d’un défrichage (y compris la zone où la présence de l’espèce avait été confirmée en 2019). En juillet 2020, il restait seulement 2 ha d’habitat boisé (dans la parcelle clôturée adjacente appartenant au ministère de la Défense nationale, qui n’a pas fait l’objet de relevés).
Des activités visant à maintenir et à remettre en état les savanes à chênes dégradées sont menées dans les aires protégées à la pointe Turkey (2a et 2d) et à la forêt de St. Williams (3a, 3b, 3c). Au cours des 10 dernières années, de nombreux habitats de prairie à herbes hautes et de savanes à chênes ont été créés dans des terres agricoles sèches peu productives dans le comté de Norfolk; notamment, des activités de plantation et de remise en état ont été réalisées dans de vastes zones près de la forêt de St. Williams (3), par Conservation de la nature Canada, et à Nixon Est (4a), dans le cadre du programme de Services de diversification des modes d’occupation des sols (ALUS). Jusqu’à maintenant, aucun cas de colonisation par la sauterelle de Davis de ces habitats à herbes hautes reconstruits sur d’anciennes terres cultivées n’a été signalé. Toutefois, cet habitat aménagé est relativement nouveau (plantation réalisée il y a 5 à 20 ans), et les activités de recherche ciblant les sauterelles y ont été limitées (environ 25 heures‑personnes en 2019).
Biologie
La biologie et le cycle vital de la sauterelle de Davis n’ont pas été étudiés. La plupart des renseignements présentés ci-dessous sont fondés sur une étude portant sur la sauterelle à pattes courtes, espèce semblable, menée sur quatre ans dans le sud du Michigan (Gangwere, 1966, 1967) et sur la biologie générale des espèces du genre Atlanticus et des autres genres de la famille des Tettigoniidae (Davis, 1915; Rehn et Hebard, 1916; Blatchley, 1920; Rehn et Birchim, 1968; Walker, 1975; Vickery et Kevan, 1985; Bland, 2003). Ces renseignements publiés sont complétés par les observations sur le terrain de la sauterelle de Davis au Canada.
Cycle vital et reproduction
La sauterelle de Davis a un cycle vital annuel et compte une génération par année. L’espèce est un insecte à métamorphose incomplète et hiverne probablement au stade d’œuf; la larve émerge au printemps et passe par une série de mues avant d’atteindre la maturité, à la fin du printemps ou au début de l’été (Vickery et Kevan, 1985). Chez le genre Atlanticus, les adultes et les larves sont omnivores et partiellement nocturnesNote de bas de page 3.
Les mentions d’adultes au Canada s’échelonnent du 3 juillet au 22 septembre. La plage de dates d’observation de la sauterelle de Davis au Michigan est très semblable (Bland, 2003). De nombreux mâles chanteurs ont été entendus après la tombée du jour (p. ex. 3a) le 13 juillet 2019 (Boyd, comm. pers., 2019; Israel, comm. pers., 2019). Les mêmes observateurs ont signalé des mâles chanteurs à ce site le 3 juillet 2020 (Gartshore, comm. pers., 2020). La période de chant à ce site s’est probablement poursuivie jusqu’à tard en octobre 2020, mais la dernière date d’observation a été le 22 septembre (Heagy, obs. pers., 2019). Des femelles présentant des spermatophores ont été observées le 14 juillet 2019 et le 14 août 2019 (figure 2) (Heagy, obs. pers., 2019).
L’activité quotidienne des larves et des adultes de la sauterelle à pattes courtes a été décrite comme suit par Gangwere (1966, 1967). Durant la journée, les larves alternent entre des périodes d’activité (marche et sauts rapides au sol, alimentation opportuniste) et des périodes d’inactivité. Leur niveau d’activité atteint son maximum vers le crépuscule et se poursuit jusqu’à environ 2 h. Les adultes sont moins actifs durant le jour et demeurent immobiles ou bougent lentement pendant cette période. L’activité des adultes augmente vers le crépuscule et culmine du crépuscule jusqu’à environ 2 h. Les mâles chantent fréquemment durant la nuit et occasionnellement pendant le jour. Les larves et les adultes sont complètement inactifs du début à la fin de la matinée. Les jeunes larves demeurent toujours au niveau du sol et sont étroitement associées à la litière de feuilles sèche. Durant le jour, les adultes se cachent parfois sous des feuilles et des débris, souvent à la base d’arbustes ou de plantes herbacées robustes. Au crépuscule, les larves des stades avancés et les adultes grimpent sur la végétation et se perchent sur les feuilles, les branches ou les tiges. Les mâles utilisent généralement un nombre limité de plantes, alors que les femelles se déplacent d’une plante à l’autre.
Les observations nocturnes des adultes de la sauterelle de Davis au Canada concordent avec ces habitudes comportementales générales. Des mâles ont été observés perchés sur des feuilles, des tiges et des rameaux à des hauteurs d’environ 0,5 à 2 m, et des femelles ont été vues perchées à l’horizontale sur des feuilles et des rameaux, à environ 0,2 à 0,5 m au-dessus du sol (Heagy, obs. pers., 2019). Les mâles de la sauterelle de Davis étaient généralement éparpillés dans l’habitat disponible et se retrouvaient rarement à plusieurs sur un même arbuste, tandis que deux à sept femelles ont été observées sur une même ronce (Rubus sp.) (Heagy, obs. pers., 2019).
Deux observations de larves ont été effectuées durant le jour : des larves ont été observées au sol au printemps avant 2002 (Gartshore, comm. pers., 2019), et une larve mâle d’un stade avancé a été vue en déplacement sur la végétation basse et photographiée le 9 juillet 2019 (figure 3) (Giles, comm. pers., 2019). Deux spécimens du genre Atlanticus capturés à Simcoe, en Ontario, le 19 juin 1939 (Walley CNC 934466, 934467), sont présumés être des larves de l’espèce, car un spécimen adulte de la sauterelle de Davis a été récolté à Simcoe le 28 juillet de la même année (Freeman CNC 934457). Les observations diurnes d’adultes incluent un mâle en train de chanter le 1er septembre 1994 (Sutherland, comm. pers., 2019) et un mâle photographié sur la végétation basse le 12 juillet 2010 (Gartshore, comm. pers., 2019).
Chez la sauterelle à pattes courtes, le nombre d’individus et le chant atteignent leur maximum durant les premières semaines suivant l’atteinte de la maturité, puis diminuent graduellement au cours de l’été et au début de l’automne, jusqu’à ce que les derniers survivants soient tués par les températures inférieures au point de congélation (Gangwere, 1966, 1967). Des adultes de l’A. dorsalis gardés en captivité ont survécu jusqu’à 78 jours suivant leur capture, mais la durée de vie d’un adulte dans la nature est probablement inférieure à 60 jours (Walker, 1975).
En général, les femelles pondent dans le sol. Le nombre d’œufs produits par chaque femelle est inconnu. Dans un site au Michigan, la sauterelle à pattes courtes pondait préférablement dans l’écotone boisé-champ dégagé, probablement parce que cet habitat présentait les conditions microclimatiques convenant au développement des œufs ou des larves (Gangwere, 1966). Les œufs passent par une diapause dans les climats tempérés et, chez de nombreuses espèces, le stade d’œuf a une durée de plus d’un an (Bland, 2003). La disponibilité de zones ensoleillées à végétation clairsemée présentant du sol dénudé et de la litière de feuilles sèche pourrait être importante pour le développement des œufs et des larves des premiers stades (Gangwere, 1966).
Physiologie et adaptabilité
On ne dispose pas de renseignements sur la physiologie de la sauterelle de Davis. La spécificité de l’habitat au Canada ou ailleurs n’est pas bien comprise, mais l’espèce est capable d’utiliser une gamme de types de végétation clairsemée à semi‑clairsemée. En général, les espèces du genre Atlanticus semblent tolérer les perturbations de l’habitat (elles ont notamment été observées dans des sablières abandonnées, des corridors de lignes de transport d’électricité et des chemins d’accès).
Déplacements et migration
La sauterelle de Davis ne vole pas, ne migre pas et est peu susceptible de se déplacer sur plus de quelques centaines de mètres. Dans le cadre d’une étude de marquage‑recapture de la sauterelle à pattes courtes menée dans le sud du Michigan sur une période de plusieurs semaines, les adultes se sont déplacés sur 37 m en moyenne; certains individus sédentaires sont demeurés à proximité d’un arbuste d’attache, alors que d’autres ont parcouru des distances de jusqu’à 168 m (Gangwere, 1966). Au cours de la même étude, l’utilisation de l’habitat et la répartition des individus dans la zone d’étude a changé au fil du cycle de vie annuel. Les jeunes larves étaient étroitement associées à l’écotone entre un boisé à chênes et à caryers et un pâturage sec abandonné. Les larves plus âgées et les adultes étaient dispersés dans le champ et le boisé ainsi que dans l’écotone, et certains étaient également présents dans un verger de pommes et un marais adjacent au champ. Plus tard dans l’été, les adultes se retrouvaient principalement dans le champ, mais certains chantaient depuis le boisé, l’écotone et le verger.
On ne dispose d’aucune donnée spécifique sur les déplacements quotidiens de la sauterelle de Davis à l’échelle d’une journée ou de la durée de vie d’un individu. La plupart des individus se déplacent probablement sur moins de 200 m, et il est peu probable qu’un individu parcoure plus de 2 000 m.
Relations interspécifiques
Aux États-Unis, la sauterelle de Davis a été signalée aux côtés de la sauterelle à pattes courtes dans des sites en Virginie (Rehn et Hebard, 1916), en Indiana (Blatchley, 1920) et dans le centre du Michigan (Bland, 2003), ainsi qu’aux côtés de l’A. americanus à la localité type en Virginie (Rehn et Hebard, 1916) et ailleurs dans l’est des États-Unis (Blatchley, 1920). L’aire de répartition mondiale de la sauterelle à pattes courtes atteint l’extrême sud-ouest de l’Ontario, où cette espèce a été signalée dans un seul site près d’Arner, à environ 200 km au sud-ouest de l’aire de répartition canadienne de la sauterelle de Davis (Marshall et al., 2004).
Les sauterelles de la sous-famille des Tettigoniinae sont parfois appelées « sauterelles prédatrices », car plusieurs espèces sont des prédateurs actifs d’autres insectes; toutefois, la plupart d’elles consomment aussi des carcasses d’insectes morts et des matières végétales (Capinera et al., 2004). On en sait peu sur les préférences alimentaires de la sauterelle de Davis, mais il est probable qu’elle soit omnivore et ait une diète variée, comme d’autres espèces du genre Atlanticus. Le comportement alimentaire de la sauterelle à pattes courtes au Michigan varie selon la saison et le sexe de l’individu (Manley, 1971) : la diète des mâles et femelles immatures se compose de matières végétales fraîches, alors que les mâles adultes consomment des aliments pauvres en protéines, comme des feuilles de chêne séchées, et les femelles adultes sont d’importants prédateurs d’autres insectes. Les proies sont généralement de petits insectes au corps mou, comme des pucerons, de petites chenilles, des chrysopes et des mouches à chevreuil. Les espèces du genre Atlanticus ne causent pas de dommages importants à la végétation et n’ont pas de répercussions importantes sur les populations d’autres insectes.
Les prédateurs des espèces du genre Atlanticus incluent les oiseaux et les reptiles insectivores, les araignées et d’autres insectes, notamment le grand sphex doré (Sphex ichneumoneus) (Davis, 1915; Blatchley, 1920; Bland, 2003). Les larves sont particulièrement vulnérables aux prédateurs, car ils sont relativement actifs durant le jour (Blatchley, 1920). Certaines caractéristiques et certains traits comportementaux communs à toutes les espèces du genre Atlanticus réduisent les risques de prédation, notamment la coloration homochrome, l’activité principalement nocturne des adultes, la capacité de saut modérément bonne des larves et des adultes et l’absence de vol chez tous les stades vitaux, ce qui leur évite d’être vulnérables à la prédation aérienne par les chauves-souris ou les oiseaux. Il n’existe pas de données sur les agents pathogènes et les parasites.
Taille et tendances des populations
Activités et méthodes d’échantillonnage
Les méthodes de relevé sont présentées à la section Activités de recherche. Les méthodes utilisées dans le passé étaient axées sur la confirmation de la présence de l’espèce plutôt que sur l’estimation de la taille ou des tendances de la population.
Abondance
Aucune estimation de l’abondance n’est disponible pour la sauterelle de Davis ou les autres espèces du genre Atlanticus. Aux États-Unis, la sauterelle de Davis pourrait « ne pas être rare » à l’échelle locale (Rehn et Hebard, 1916), et d’autres espèces du genre Atlanticus peuvent être communes par endroit, particulièrement les larves (Blatchley, 1920; Gangwere, 1966).
Dans son aire de répartition canadienne, la sauterelle de Davis semble être localisée et rare. Au moins 96 mâles et 7 femelles ont été détectés dans 12 sites au cours de relevés nocturnes ciblés ayant totalisé 104,4 heures‑personnes en 2019 (tableau 2). Ce total comprend 54 mâles entendus ou observés dans le cadre d’un relevé acoustique nocturne réalisé sur 3,8 km dans des milieux convenables longeant des sentiers (3a) le 18 juillet 2019. Environ 55 mâles et quelques femelles ont été détectés dans deux sites additionnels (2f, 5a) en 2020.
Les estimations préliminaires du nombre d’individus matures dans chaque sous-population sont fondées sur le nombre d’adultes détectés durant les relevés ciblés de 2019-2020 par rapport à la quantité d’habitat potentiellement conevnable disponible (tableau 2) et à l’ampleur des activités de recherche (environ la moitié de l’habitat potentiellement convenable a fait l’objet de recherches dans chaque sous-population connue). Ces estimations comportent des incertitudes, car la détectabilité n’a pas été quantifiée mais est probablement élevée en présence de conditions idéales. Selon une extrapolation des résultats, la population canadienne connue pourrait compter 300 à 1 310 individus matures.
Fluctuations et tendances
On ne dispose d’aucun renseignement sur les tendances ou les fluctuations des sous-populations de la sauterelle de Davis ou d’une autre espèce du genre Atlanticus au Canada ou aux États-Unis.
Au Canada, un déclin de l’espèce au cours des cent dernières années est inféré d’après la perte et la dégradation de l’habitat; ces phénomènes se poursuivent aujourd’hui (voir la section Tendances en matière d’habitat), mais les données sont insuffisantes pour qu’une tendance puisse être estimée. De nombreux sites se trouvent dans des aires protégées où l’habitat fait l’objet de mesures de gestion active visant à remettre en état la végétation des boisés clairsemés et des savanes et à maintenir ces milieux ouverts, mais une perte et une dégradation de l’habitat est observée dans d’autres sites.
Aucune sous-population canadienne documentée n’est disparue, mais la situation actuelle de la sous-population de Simcoe Ouest (1) est incertaine, car l’habitat où l’espèce a été signalée en 2019 a par la suite été détruit, et il subsiste très peu d’habitat potentiel dans les environs (voir la section Tendances en matière d’habitat).
Immigration de source externe
Une immigration depuis des sous-populations du Canada ou des États-Unis est peu probable. Les sites connus les plus proches du comté de Norfolk se trouvent aux États-Unis, au sud du lac Érié dans le nord-est de l’Ohio (100 km), dans le centre du Michigan (300 km) et dans la région des lacs Finger, dans le centre de l’État de New York (300 km). Ces distances sont supérieures à la capacité de dispersion de l’espèce, qui ne vole pas. De plus, les Grands Lacs représentent des obstacles physiques, et la majeure partie des milieux terrestres intermédiaires ne conviennent pas à l’espèce.
Menaces et facteurs limitatifs
Les menaces connues pesant sur la sauterelle de Davis concernent principalement la perte et la dégradation de l’habitat. Les changements écosystémiques associés aux effets cumulatifs de la suppression des incendies, de la succession forestière naturelle, du reboisement inapproprié et de l’arrivée de plantes envahissantes non indigènes et d’organismes nuisibles forestiers menacent l’habitat de toutes les sous-populations. Les activités récréatives inappropriées, particulièrement l’utilisation non autorisée de véhicules tout‑terrain (VTT), constituent une menace dans plusieurs sites. Le développement industriel est une menace imminente dans un site.
D’autres menaces ont été relevées, mais elles sont considérées comme historiques (p. ex. défrichage pour l’agriculture, extraction de sable), sont peu susceptibles de se produire au cours de la prochaine période de 10 ans (p. ex. expansion de terrain de camping) ou ont un impact minime (p. ex. récolte de spécimens, puits de gaz naturel et pipelines existants). Toutefois, l’impact d’autres menaces connues, inférées ou soupçonnées (p. ex. chemins, agents pathogènes forestiers, surabondance d’herbivores, pesticides agricoles) demeure inconnu. La pollution sonore est peu susceptible d’avoir un impact sur l’espèce, car les signaux acoustiques (mâle-mâle et mâle-femelle) sont envoyés sur de courtes distances, et les sources de bruit sont limitées (p. ex. seulement une petite partie de l’habitat disponible est exposée au bruit de la circulation). L’espèce, qui ne vole pas, n’est pas attirée par la lumière.
Les menaces qui pèsent sur la sauterelle de Davis et son habitat sont évaluées selon le calculateur des menaces de l’UICN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature et Conservation Measures Partnership, ou CMP) (tableau 3) (voir Salafsky et al., 2008; Master et al., 2012; Open Standards, 2019). L’impact global des menaces est moyen-faible selon le système de l’UICN-CMP. L’impact calculé a été ajusté à faible, compte tenu du nombre de menaces dont l’impact est inconnu. Les menaces sont analysées ci-dessous, en ordre décroissant d’impact.
Tableau 3. Résultats de l’évaluation des menaces pesant sur la sauterelle de Davis au Canada. La classification ci‑dessous est fondée sur le système unifié de classification des menaces proposé par l’UICN–CMP (Union internationale pour la conservation de la nature et Conservation Measures Partnership, ou CMP). Pour une description détaillée du système de classification des menaces, consulter le site Web du Partenariat pour les mesures de conservation (CMP, 2010). Les menaces peuvent être observées, inférées ou prévues à court terme. Les menaces sont caractérisées en fonction de leur portée, de leur gravité et de leur immédiateté. L’« impact » de la menace est calculé selon la portée et la gravité. Pour de plus amples renseignements sur la façon dont les valeurs sont attribuées, voir Master et al. (2009) et les notes au bas du tableau.
Nom de l’espèce : Sauterelle de Davis (Atlanticus davisi)
Date de la téléconférence concernant les menaces : 2019-12-19
Évaluateur(s) : Audrey Heagy (corédactrice du rapport), Mary Gartshore (corédactrice du rapport), Dave Fraser (animateur), Rosie Soares (Secrétariat du COSEPAC), Jenny Heron (coprésidente du Sous‑comité de spécialistes des arthropodes et secrétaire), Dave McCorquodale (coprésident du Sous-comité de spécialistes des arthropodes), John Klymko, Jessica Linton, Rob Longair, Al Harris (membres du Sous-comité de spécialistes des arthropodes), Ken Tuininga (SCF), Colin Jones (représentant pour l’Ontario et membre du Sous-comité de spécialistes des arthropodes), Gina Schalk (ECCC – Planification du rétablissement, observateur), Steve Paiero (expert externe), Don Sutherland (expert externe).
Impact global des menaces : Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact
Impact des menaces | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : Maximum de la plage d’intensité | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : Minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|
A Très élevé | 0 | 0 |
B Élevé | 0 | 0 |
C Moyen | 0 | 0 |
D Faible | 3 | 3 |
Impact global des menaces calculé : | Faible | Faible |
Impact global des menaces attribué : CD = Moyen-faible
Justification de l’ajustement de l’impact : L’impact global des menaces a été ajusté à moyen-faible, car il y a plusieurs menaces « inconnues » pour cette espèce. La cotation faible reflète l’état des connaissances concernant les menaces actuelles, mais l’impact global est probablement plus élevé.
Numéro | Menacea | Impact des menaces | Impact (calculé)b | Portée (10 proch. années)c | Gravité (10 ans ou 3 gén.)d |
Immédiatetée | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Développement résidentiel et commercial | D | Faible | Petite (1-10 %) | Extrême (71-100 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
1.1 | Zones résidentielles et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet (les zones comprenant des souspopulations connues sont peu susceptibles de faire l’objet d’un développement résidentiel). |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | D | Faible | Petite (1-10 %) | Extrême (71-100 %) | Élevée (continue) | Voir le corps du texte. |
1.3 | Zones touristiques et récréatives | Sans objet | Non calculé (en dehors de la période d’évaluation) | Restreinte (11-30 %) | Modérée (11-30 %) | Faible (possiblement à long terme, > 10 ans /3 générations) | L’agrandissement du terrain de camping dans le futur pourrait avoir des répercussions sur 2 des 8 sites à la pointe Turkey (2). |
2 | Agriculture et aquaculture | Sans objet | Non calculé (en dehors de la période d’évaluation) | Petite (1-10 %) | Modérée (11-30 %) | Faible (possiblement à long terme, > 10 ans /3 générations) | Sans objet |
2.1 | Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Menace historique (perte d’habitat et perte de connectivité). Expansion agricole peu probable dans les sites connus. |
2.2 | Plantations pour la production de bois et de pâte | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Menace historique. De vastes superficies de terres sableuses dégagées ont été reboisées, notamment avec des plantations de pins, dans le sud de l’Ontario au cours du 20e siècle (Catling, 2013). Il est possible que des arbres soient plantés dans des zones dégagées dans certains sites (2g, 2h), mais principalement à des fins de séquestration du carbone plutôt que pour la production de bois; cette activité a donc été évaluée à la menace 7.3. |
2.3 | Élevage de bétail | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Probablement une menace historique. |
2.4 | Aquaculture en mer et en eau douce | Sans objet | Non calculé (en dehors de la période d’évaluation) | Petite (1-10 %) | Modérée (11-30 %) | Faible (possiblement à long terme, > 10 ans /3 générations) | Écloserie provinciale récemment reconstruite à un site (2g). Expansion peu probable dans les 10 prochaines années. |
3 | Production d’énergie et exploitation minière | Sans objet | Négligeable | Petite (1-10 %) | Négligeable (< 1 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
3.1 | Forage pétrolier et gazier | Sans objet | Négligeable | Petite (1-10 %) | Négligeable (< 1 %) | Élevée (continue) | L’impact de l’extraction du gaz naturel et de la présence d’un puits de gaz et d’un pipeline établis dans un site (2h) est considéré comme négligeable. |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Menace historique. Du sable a été extrait au site 3a. Il est peu probable que de l’extraction de sable ait lieu dans les différents sites. |
3.3 | Énergie renouvelable | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
4 | Corridors de transport et de service | Sans objet | Inconnu | Restreinte (11-30 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Sans objet |
4.1 | Routes et voies ferrées | Sans objet | Inconnu | Restreinte (11-30 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Six des dix-sept sites (2a, 2b, 2d, 2f, 3d, 5a) se trouvent à moins de 100 m d’un chemin pavé existant, et plusieurs autres sites sont adjacents à des chemins non pavés ou bordent des chemins d’accès. La mortalité directement causée par la circulation est probablement négligeable. L’impact indirect des routes (p. ex. bruit de la circulation, sel, fauchage en bordure des routes, voie d’accès pour les espèces envahissantes) est inconnu. On ignore également si l’espèce, qui ne vole pas, peu facilement traverser une route pavée à deux voies. Les lisières de forêt dégagées et la végétation arbustive en bordure des routes pourraient fournir un habitat et une connectivité potentielle entre les sites. |
4.2 | Lignes de services publics | Sans objet | N’est pas une menace | Petite (1-10 %) | Neutre ou avantage possible | Élevée (continue) | Lignes électriques locales aux sites 2c et 5a. Risque de piétinement durant les activités d’entretien (effet négligeable sur l’abondance). N’est pas une menace, car l’espèce profite des habitats dégagés associés aux lignes de services publics. |
4.3 | Voies de transport par eau | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
4.4 | Corridors aériens | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
5 | Utilisation des ressources biologiques | Sans objet | Négligeable | Généralisée (71-100 %) | Négligeable (< 1 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
5.1 | Chasse et capture d’animaux terrestres | Sans objet | Négligeable | Généralisée (71-100 %) | Négligeable (< 1 %) | Élevée (continue) | La capture à des fins scientifiques est une activité continue, et il est probable que l’espèce soit récoltée par des collectionneurs d’insectes rares. L’impact de ces activités de capture occasionnelles est négligeable. La capture d’insectes est interdite dans les aires protégées (2a-2c, 2d-2f et 3a-3c) à moins de posséder un permis de recherche l’autorisant. |
5.2 | Cueillette de plantes terrestres | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
5.3 | Exploitation forestière et récolte du bois | Sans objet | N’est pas une menace | Grande (31-70 %) | Neutre ou avantage possible | Élevée (continue) | Une récolte commerciale du bois a récemment été réalisée au site 4a et est susceptible de s’y produire de nouveau dans 5 à 15 ans; le site 5a fait l’objet d’une exploitation forestière commerciale (intervalles de 10 à 25 ans). L’éclaircissage des peuplements de conifères à des fins de restauration écologique est actuellement réalisé à l’intérieur de certains sites (2d, 2e, 2f, 3a, 3b) et dans les zones adjacentes. Impact direct négligeable (piétinement). Avantage global associé à l’amélioration de l’habitat. |
5.4 | Pêche et récolte de ressources aquatiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
6 | Intrusions et perturbations humaines | Sans objet | Faible | Restreinte (11-30 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
6.1 | Activités récréatives | Sans objet | Faible | Restreinte (11-30 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Voir le corps du texte. |
6.2 | Guerre, troubles civils et exercices militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. La chênaie de 2 ha qui subsiste au site 1a appartient au ministère de la Défense. Aucun relevé ciblé n’a été réalisé dans cet habitat, et l’occupation, l’utilisation des terres et les menaces y sont inconnues. |
6.3 | Travail et autres activités | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
7 | Modifications des systèmes naturels | D | Faible | Généralisée (71-100 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Sans objet |
7.1 | Incendies et suppression des incendies | Sans objet | N’est pas une menace | Grande (31-70 %) | Neutre ou avantage possible | Élevée (continue) | Les incendies peuvent directement blesser les individus (de tous les stades vitaux, mais particulièrement les larves et les adultes). Leur impact varie selon le moment où ils surviennent, leur intensité, leur étendue et leur fréquence. Toutefois, les brûlages améliorent l’habitat et sont bénéfiques si des précautions sont prises pour protéger les arthropodes. Des brûlages dirigés visant à maintenir l’habitat ouvert ont été réalisés dans 4 sites au cours des 10 dernières années et devraient être effectués dans 4 à 8 sites au cours des 10 prochaines années. Les feux de friche causés par l’humain sont rapidement éteints et peu susceptibles d’avoir des répercussions sur un site en entier. Tous les sites font l’objet d’une suppression continue des feux de friche, et cette activité est évaluée à la menace 7.3. |
7.2 | Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
7.3 | Autres modifications de l’écosystème | D | Faible | Généralisée (71-100 %) | Légère (1-10 %) | Élevée (continue) | Voir le corps du texte. |
8 | Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques | Sans objet | Inconnu | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.1 | Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Voir la menace 7.3. |
8.2 | Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Voir la menace 7.3 |
8.3 | Matériel génétique introduit | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.4 | Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.5 | Maladies d’origine virale ou maladies à prions | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
8.6 | Maladies de cause inconnue | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9 | Pollution | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Sans objet |
9.1 | Eaux usées domestiques et urbaines | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.2 | Effluents industriels et militaires | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
9.3 | Effluents agricoles et sylvicoles | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Élevée (continue) | Voir le corps du texte. |
9.4 | Déchets solides et ordures | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. Des résidus de jardin et des ordures sont jetés au bord des chemins, mais leur impact est négligeable. |
9.5 | Polluants atmosphériques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
9.6 | Apports excessifs d’énergie | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
10 | Phénomènes géologiques | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
10.1 | Volcans | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
10.2 | Tremblements de terre et tsunamis | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
10.3 | Avalanches et glissements de terrain | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet. |
11 | Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations | Sans objet |
11.1 | Déplacement et altération de l’habitat | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations | On présume que l’espèce est adaptée aux conditions plus chaudes et plus sèches. L’habitat est adapté aux sécheresses. |
11.2 | Sécheresses | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations | Des sécheresses occasionnelles pourraient être bénéfiques pour l’habitat, en réduisant la concurrence des plantes des milieux mésiques. La diminution des sécheresses favoriserait la concurrence. La disponibilité des plantes (source de nourriture) est réduite pendant les sécheresses. |
11.3 | Températures extrêmes | Sans objet | Inconnu | Généralisée (71-100 %) | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations | Les larves et les adultes ne tolèrent pas les températures sous le point de congélation. La tolérance aux gelées est inconnue. Les températures minimales tolérées pendant l’hivernage sont inconnues, mais elles pourraient être limitatives à la limite nord de l’espèce. |
11.4 | Tempêtes et inondations | Sans objet | Inconnu | Inconnue | Inconnue | Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans/ 3 générations | Les tempêtes de grêle en début de saison pourraient tuer les larves. Les précipitations fréquentes, particulièrement au printemps et à l’automne, pourraient avoir des répercussions sur le développement des œufs. Les sites présentent un sol sableux bien drainé et sont éloignés des cours d’eau, de sorte que les inondations ne sont pas une menace. |
11.5 | Autres impacts | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
a Les numéros renvoient aux menaces de niveau 1 (chiffres entiers) et de niveau 2 (chiffres avec décimales).
b Impact - Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce, ou de la diminution/dégradation de la superficie d’un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (p. ex. l’immédiateté est non significative/négligeable ou faible puisque la menace n’existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.
c Portée - Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71-100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable < 1 %).
d Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable < 1 %; neutre ou avantage possible > 0%).
e Immédiateté – Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non significative/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.
Menace 7 de l'UICN. Modifications des systèmes naturels (impact faible)
7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact faible)
Plusieurs menaces qui entraînent des changements écologiques touchant les milieux utilisés par la sauterelle de Davis sont incluses dans la présente catégorie, notamment la suppression des incendies (7.1), la succession forestière naturelle (8.2), le reboisement inapproprié (2.2) et les plantes non indigènes envahissantes et les organismes nuisibles forestiers (8.1).
Tous les sites font l’objet d’une suppression continue des feux de friche (naturels ou anthropiques). La suppression des incendies cause une dégradation des boisés et savanes clairsemés et des terrains sableux dénudés car les plantes ligneuses sensibles aux incendies créent de l’ombre excessive et entraînent une « mésophication » (passage d’un régime sec à un régime mésique).
En l’absence d’incendies ou de mesures de gestion actives, les arbres indigènes sensibles aux incendies, particulièrement le pin blanc (Pinus strobus) et l’érable rouge (Acer rubra), envahissent les clairières ensoleillées ou forment de denses peuplements dans le sous-étage des savanes à chênes et des boisés clairsemés. Sur plusieurs décennies, la succession forestière pourrait modifier la structure et la composition de la végétation au point où l’habitat ne conviendrait plus à la sauterelle de Davis.
La disponibilité de l’habitat et la connectivité entre les sites dans les deux plus grandes sous-populations, soit la pointe Turkey (2) et la forêt de St. Williams (3), continuent de subir les répercussions d’importantes plantations de conifères. Celles-ci ont été établies au cours du 20e siècle dans le cadre d’un programme provincial de reboisement qui ciblait les zones sableuses dégagées et ont mené à la dégradation de plusieurs savanes, prairies et terrains sableux dénudés d’importance écologique dans le sud de l’Ontario (Catling, 2014). La menace que représente le reboisement inapproprié n’a pas été éliminée, car il y a encore des programmes incitatifs du gouvernement destinés à la plantation d’arbres pour la séquestration du carbone et l’augmentation de la couverture forestière. Les sites dégagés qui se trouvent sur des terrains privés ou des terres publiques non protégées pourraient ainsi être modifiés si les propriétaires décidaient d’y planter des arbres.
Des plantes envahissantes non indigènes sont présentes à divers degrés dans tous les sites. Ces plantes entraînent des modifications de l’habitat qui peuvent être nuisibles à la sauterelle de Davis (p. ex. l’espèce préfère une végétation clairsemée au niveau du sol à une couverture dense de graminées de saison fraîches non indigènes).
Le flétrissement du chêne est causé par un champignon (Bretziella fagacearum) d’origine inconnue. Cette maladie cause la mort rapide des chênes, particulièrement chez le chêne des teinturiers (Quercus velutina). On prévoit que la maladie se propagera dans le sud de l’Ontario d’ici les 10 prochaines années, car elle est présente au Michigan, à proximité de la frontière canadienne. Les chênes matures et immatures sont des composantes structurales importantes de l’habitat de la sauterelle de Davis. La spongieuse (Lymantria dispar) est un ravageur forestier non indigène qui cause des infestations cycliques. Elle est établie dans le comté de Norfolk depuis plus de 40 ans et y cause une hausse (sans toutefois être extrême) du taux de mortalité des chênes. Ces deux organismes nuisibles non indigènes ont des répercussions sur la qualité de l’habitat et la quantité d’habitat de la sauterelle de Davis.
L’impact cumulatif de ces menaces est considéré comme faible, car les modifications de l’écosystème qui en découlent se produisent relativement lentement et sont en partie atténuées par les activités de gestion de la végétation visant à remettre en état et à maintenir les habitats dégagés (p. ex. brûlages dirigés, débroussaillage, éclaircissage des plantations, exploitation forestière, lutte contre les plantes envahissantes et fauchage) dans les aires protégées et dans certains autres sites. Les petites éclaircies et clairières qu’on retrouve dans les sites qui ne sont pas gérés activement disparaîtront probablement complètement au cours des 10 prochaines années (figure 9).

Figure 9. Arbres de début de succession qui empiètent sur un milieu dégagé et en réduisent l’étendue, au site de la forêt de Nixon Est (4a). Photo prise le 14 septembre 2019 par Mary E. Gartshore.
Description longue
Figure 9. Photo de l’habitat à la forêt de Nixon Est (site 4a), montrant les arbres de début de succession qui empiètent sur le milieu dégagé.
Menace 6 de l'UICN. Intrusions et perturbations humaines (impact faible)
6.1 Activités récréatives (impact faible)
Les activités récréatives non encadrées peuvent avoir des effets dommageables pour l’espèce, qui ne vole pas et est active à la surface du sol, notamment causer la mort directe d’individus (p. ex. piétinement) et dégrader l’habitat (p. ex. perturbation du sol, mauvaises herbes). Des véhicules récréatifs motorisés sont fréquemment utilisés dans l’habitat occupé de deux sites (3a, 2h), malgré que cette activité soit interdite, et des VTT sont parfois utilisés dans plusieurs autres sites (2e, 2f, 2g, 3b, 3c, 5a). L’impact de ces activités est faible, car seulement certaines parties des sites sont touchées, les activités se déroulent généralement durant le jour, alors que les individus ne sont pas actifs, et un nombre relativement faible d’individus seraient directement atteints.
Des sentiers récréatifs officiels et non officiels sont présents dans la plupart des sites; toutefois, la marche, la randonnée et l’utilisation des sentiers sont considérées comme ayant un impact négligeable sur les individus de l’espèce. Les sentiers récréatifs entretenus pourraient être bénéfiques pour l’espèce s’ils permettent le maintien des éclaircies dans le couvert forestier et des milieux de lisière.
Menace 1 de l'UICN. Développement résidentiel et commercial (impact faible)
1.2 Zones commerciales et industrielles (impact faible)
Le site de Simcoe Ouest (1) se trouve à la limite ouest de la ville de Simcoe, dans un parc industriel municipal. Il est occupé par une petite chênaie subdivisée en deux petites parcelles (2 ha et 5 ha) affectées d’un zonage pour le développement industriel général. La zone entourant le boisé comprend des terrains utilisés pour des usages industriels ainsi que des terres non aménagées (anciennement utilisées pour l’agriculture). Le boisé est adjacent à un ancien croisement ferroviaire, et des sentiers récréatifs officiels et non officiels occupent maintenant les anciennes voies ferrées. En 2019, le boisé se composait de deux petites parcelles séparées par une emprise défrichée. La parcelle boisée nord, de 2,5 ha, a été le lieu d’observation d’un seul individu en 2019 et occupait un terrain appartenant alors au comté de Norfolk. La zone boisée sud, d’une superficie de 2 ha, se trouve dans une parcelle de terre adjacente clôturée appartenant au ministère de la Défense nationale. En 2020, la parcelle nord a été divisée en deux; une parcelle a été vendue à des fins de développement, et l’autre parcelle a été conservée par la municipalité, comme terre à bois (Garwood, comm. pers., 2020). Toutefois, en mai 2020, la végétation et la terre végétale avaient été retirées dans la totalité de la zone boisée nord.
Il est possible que l’espèce soit présente dans la zone boisée de 2 ha de la parcelle sud, qui n’a pas fait l’objet de relevés. Même si l’habitat restant n’était pas directement touché, le développement industriel continu dans la zone voisine représente une menace pour la persistance de cette sous-population.
Facteurs limitatifs
On ne connaît pas avec certitude les facteurs qui sont limitatifs pour la sauterelle de Davis. La population canadienne est petite, isolée et située à la limite nord de l’aire de répartition mondiale de l’espèce, et toutes les occurrences sont restreintes dans une seule région physiographique/écologique. Le climat, l’état du sol, la couverture au sol et la végétation sont autant de facteurs susceptibles de limiter la présence de l’espèce au Canada, à diverses échelles. La capacité de dispersion de l’espèce est limitée, puisqu’elle ne vole pas. L’espèce n’a pas de besoins alimentaires spécialisés et elle semble capable de persister dans des parcelles d’habitat relativement petites. Les répercussions des phénomènes ou des activités de gestion localisés, comme les feux de friche et les brûlages dirigés, peuvent être amplifiées dans le cas des insectes possédant une faible capacité de dispersion et vivant dans des petites parcelles d’habitat à l’intérieur d’un paysage fortement fragmenté (Panzer, 2002).
Nombre de localités
Les menaces connues pesant sur la sauterelle de Davis sont liées à l’utilisation des terres et à la gestion de l’habitat. Chaque localitéNote de bas de page 4 est représentée par un régime foncier/de gestion particulier, de sorte qu’on compte 8 à 11 localités. Les deux parcelles dans la réserve de conservation St. Williams (2h, 3c) sont des localités distinctes, car elles sont séparées par environ 10 km. La présence de l’espèce n’a pas été confirmée dans deux localités (3d et 3e) depuis 2001. La persistance de l’espèce dans un troisième site (habitat subsistant au site 1) est incertaine. Sept localités renferment un seul site, et trois localités (toutes situées dans des zones protégées) se composent de plusieurs sites (tableau 1).
Protection, statuts et classements
Statuts et protection juridiques
La sauterelle de Davis et son habitat ne bénéficient d’aucune protection juridique au Canada ou en Ontario. L’espèce ne figure pas dans la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Statuts et classements non juridiques
Les cotes de conservation attribuées à la sauterelle de Davis sont présentées ci‑dessous (Natureserve, 2019). Les cotes attribuées par NatureServe s’appliquent au taxon général A. monticola sensu lato, mais l’Atlanticus davisi est le seul taxon présent au Canada.
- Cote mondiale : SNR (espèce non classée)
- Cote nationale au Canada : N1 (gravement en péril)
- Cote en Ontario : S1 (gravement en péril)
- Cote nationale aux États-Unis : SNR (espèce non classée)
- Cote infranationale aux États-Unis : Michigan S2S3 (en péril à vulnérable)
Au Michigan, la sauterelle de Davis est désignée espèce préoccupante (Special Concern), statut non juridique assigné aux espèces rares potentiellement en péril (Bland, 2003; MNFI, 2019). De plus, elle est considérée comme une espèce nécessitant grandement des mesures de conservation (Greatest Conservation Need) dans le plan d’action pour la faune (State Wildlife Action Plan) du Michigan (Desrosier et al., 2005).
Aux États-Unis, la sauterelle de Davis n’est protégée par aucune loi fédérale ni aucune loi étatique.
Protection et propriété de l’habitat
Douze sites se trouvent sur des terres publiques, dont neuf sur des terres de la Couronne provinciale protégées par la Loi sur les parcs provinciaux et les réserves de conservation de l’Ontario (2a, 2b, 2c, 2d, 2e, 2f, 3a, 3b, 3c). L’habitat qui subsiste au site de la forêt Simcoe Junction (1) fait partie du manège militaire Frederick Hobson V.C., géré par le ministère de la Défense nationale. Le site de l’écloserie (2g) se trouve sur une terre de la Couronne provinciale non réglementée. Le site de la forêt C5 Nord (5a) fait partie de la forêt communautaire C5, qui est détenue et gérée par le comté de Norfolk.
Les sites de la clairière du puits de gaz (2h), de la forêt de Nixon Est (4a) et de Pinegrove (6) se trouvent sur des terrains privés. Le régime foncier des deux sites où la présence de l’espèce n’a pas été confirmée (3d et 3e) est inconnu, car les terres sont subdivisées en plusieurs parcelles dans ce secteur, et les renseignements sur l’emplacement des observations effectuées en bordure de la route en 2001 son ambigus (Timpf, comm. pers., 2019).
Plusieurs propriétés foncières privées et publiques présentant un habitat potentiel sont présentes le long du chemin Quarterline Est, près de l’emplacement général de l’observation de 2001, y compris une portion de la limite ouest du site de la parcelle de la pépinière (3a). Aucune sauterelle de Davis n’a été observée dans la portion ouest de la parcelle de la pépinière en 2019; on présume que l’observation historique a été effectuée dans une autre parcelle de terre, et le site de Quarterline Est est donc considéré comme un site distinct (dont le régime foncier est inconnu).
Peu d’habitat convenable est présent dans la zone adjacente au chemin de la 4e Concession, un chemin de sable non entretenu qui traverse la forêt Backus, lieu présumé de l’observation historique associée au site de la lisière sèche de la forêt Backus. La plupart des terres à proximité font partie du bloc de terres de la forêt Backus, qui appartient à Conservation de la nature Canada et est géré à des fins de conservation. Toutefois, certaines terres adjacentes à l’emplacement signalé sont privées.
Dans tous les sites, les zones arborées sont désignées comme des boisés importants dans le Plan officiel du comté de Norfolk (Norfolk County, 2019b) et bénéficient d’une certaine protection contre le développement ou la modification du site aux termes de l’alinéa 2.1.5.b de la Déclaration de principes provinciale de 2014 (MMAH, 2014) et des règlements municipaux sur l’abattage d’arbresNote de bas de page 5 (Norfolk County, 2006). Les milieux dégagés dans ces sites ne sont toutefois pas protégés.
Experts contactés
Bland, Roger. G. Biologiste (retraité), Central Michigan University, Mount Pleasant (Michigan).
Catling, Paul. Chercheur scientifique, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Ottawa (Ontario).
Jones, Colin. Zoologiste provincial spécialiste des arthropodes, Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario, Peterborough (Ontario).
Lonsdale, Owen. Gestionnaire des collections, Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa (Ontario).
Miskelly, James. Attaché de recherche en entomologie, Royal BC Museum, Saanich (Colombie-Britannique).
Packer, Laurence. Département de biologie, Université York, Toronto (Ontario).
Paiero, Steven. Conservateur, University of Guelph Insect Collection, Guelph (Ontario).
Sutherland, Don. Zoologiste, Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario, ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, Peterborough (Ontario).
Timpf, Adam. Biologiste, Walsingham (Ontario).
Woo, Brandon. Expert des orthoptères et étudiant de premier cycle, Department of Entomology, Cornell University, Ithaca (New York).
Remerciements
De nombreuses personnes ont généreusement aidé les rédactrices du rapport en partageant leurs connaissances sur les occurrences de l’espèce en Ontario, en retraçant les mentions précédentes, en autorisant l’accès à leurs propriétés foncières ou en participant aux activités de recherche. Adam Timpf a fourni de précieux renseignements sur les activités de recherche qu’il a menées dans le passé. Les oreilles et les yeux attentifs d’Alex Israel et de Brendan Boyd ont grandement contribué à la réussite des relevés de terrain de 2019. Merci aux propriétaires des terrains privés et publics qui ont autorisé l’accès à leur propriété.
Des remerciements sont également adressés à Jennifer Heron (coprésidente du SCS des arthropodes), Rosie Nobre Soares et Marie-France Noël (Secrétariat du COSEPAC) pour leur supervision et leurs conseils dans le cadre du marché. Alain Filion (Secrétariat du COSEPAC) a produit les cartes des aires de répartition. Des suggestions et des commentaires ont été formulés par les membres du Sous-comité de spécialistes des arthropodes ainsi que les membres du COSEPAC et les représentants des administrations concernées : Bob Anderson, Marie Archambault, Syd Cannings, Kristen Diemer, Allan Harris, Colin Jones, John Klymko, Dan Kraus, Rob Longair, David McCorquodale, Jeffrey Ogden, Leah Ramsay, James Miskelly, Remi Hubert, John Richardson, Cory Sheffield, Donald A. Sutherland, Jessica Linton, Sarah Semmler, Brian Starzomski, Jeremy deWaard, Michel Saint-Germain et Ken Tuininga.
Les rédactrices du présent rapport de situation remercient toutes les personnes qui ont contribué au rapport en fournissant des conseils d’expert et des données inédites, en consultant des collections d’insectes ou en participant à l’évaluation des menaces. Leurs noms sont cités dans le rapport.
Photographie de la couverture prise par Mary E. Gartshore.
Sources d’information
Alexander, R.D, A.E. Pace et D. Otte. 1972. The singing insects of Michigan. Great Lakes Entomologist 5:33-69.
Bakowsky W.D. 1994. The impact of deer grazing on the vegetation of Pinery Provincial Park. Natural Heritage Information Centre, Ministry of Natural Resources, Peterborough, ON. Rapport inédit.
Bakowsky W.D. et J.L. Riley. 1992. A survey of the prairies and savannahs of southern Ontario. Pp. 7-16 in R.G. Wickett, P.D. Lewis, P.A. Woodliffe et P. Pratt (eds.). Proceedings of the Thirteenth North American Prairie Conference: Spirit of the Land, Our Prairie Legacy. August 6-9, 1992. Windsor, Ontario.
Biodiversity Information Serving Our Nation (BISON). 2020a. Atlanticus davisi dataset. Site Web : https: https://bison.usgs.gov [consulté le 11 février 2020].
Biodiversity Information Serving Our Nation (BISON). 2020b. Atlanticus monticola dataset. Site Web : https://bison.usgs.gov [consulté le 11 février 2020].
Bland, R.G. 2003. The Orthoptera of Michigan: Biology, Keys, and Descriptions of Grasshoppers, Katydids and Crickets. Michigan State University Extension, East Lansing, MI.
Blatchley, W.S.1920.Orthoptera of northeastern America. Nature Publishing, Indianapolis, IN. 784 p.
BOLDSYSTEMS. 2020. Public Data Record BIN List for Atlanticus sp. Site Web : http://v3.boldsystems.org/index.php/Public_BINSearch [consulté le 19 février 2020].
Boucher, S. comm. pers. 2019. Courriels adressés à A. Heagy, juin 2019. Conservateur, Musée d’entomologie Lyman, Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec).
Boyd, B. comm. pers. 2019. Communications avec A. Heagy, juillet-septembre 2019. Étudiant de cycle supérieur, York University, Mississauga (Ontario).
Capinera, J.L., R.D. Scott, T.J. Walker. 2004. Field Guide to Grasshoppers, Crickets and Katydids of the United States. Comstock Publishing Associates, Cornell University Press, Ithaca, NY and London. 249 pp.
Caudell, A.N. 1907. The Decticinae (a group of Orthoptera) of North America. Proceedings of the Unites States National Museum 32:285-410.
Catling, P.M. 2013. The cult of the Red Pine-a useful reference for the over-afforestation period of Ontario. Canadian Field-Naturalist 127(2):198-199.
Chapman, L.J. et D.F. Putnam. 1984. The Physiography of Southern Ontario. Ontario Geological Survey, Special Volume 2. 270 pp.
Cigliano, M.M., H. Braun, D.C. Eades et D. Otte. 2019. Orthoptera Species File. Version 5.0. Site Web : http://Orthoptera.SpeciesFile.org [consulté en octobre 2019]
COSEWIC 2015. Guidelines for Recognizing Designatable Units. https://www.canada.ca/en/environment-climate-change/services/committee-status-endangered-wildlife/guidelines-recognizing-designatable-units.html [consulté en juillet 2019]. (Également disponible en français : COSEPAC. 2015. Lignes directrices du COSEPAC pour reconnaître les unités désignables. https://cosewic.ca/index.php/fr/rapports/preparation-rapports-situation/lignes-directrices-reconnaitre-unites-designables.)
Davis, W.T. 1915. A new species of Atlanticus from the mountains of Georgia and North Carolina. Bulletin of the Brooklyn Entomological Society 9:104-106.
Derosier, A.L., S.K. Hanshue, K.E. Wehrly, J.K. Farkas et M.J. Nichols. 2015. Michigan’s Wildlife Action Plan. Michigan Department of Natural Resources, Lansing, MI. www.michigan.gov/dnrwildlifeactionplan
deWaard, J. comm. pers. 2020. Communication par courriel et verbale avec A. Heagy et J. Heron, juillet 2020. Centre for Biodiversity Genomics, University of Guelph, Guelph (Ontario), Canada
Draper, W.B. comm. pers. 2020. Communication par courriel avec A. Heagy, 4 mars 2020. Botaniste (retraité).
Draper, W.B., M.E. Gartshore et J.M. Bowles. 2003 Life Science Inventory and Evaluation of St. Williams Crown Forest. Unpublished report for Ontario Ministry of Natural Resources.
Elliott, L et W. Hershberger. 2007. The Songs of Insects. Houghton Mifflin Company, New York. 207 pp.
Gangwere. S.K. 1966.The behavior of Atlanticus testaceus (Orthoptera: Tettigoniidae) on the E.S. George Reserve, Michigan. Michigan Entomologist 1:95-100.
Gangwere. S.K. 1967.The feeding behavior of Atlanticus testaceus (Orthoptera: Tettigoniidae). Annals of the Entomological Society of America 60:74-81.
Garwood, C. comm. pers. 2020. Communication par courriel avec A. Heagy, 26 février 2020. Economic Development Supervisor, Norfolk County, Simcoe (Ontario).
Gartshore, M.E. comm. pers. 2019. Communication avec A. Heagy, juin‑octobre 2019. Biologiste, Walsingham (Ontario).
Gartshore, M.E. comm. pers. 2020. Communication avec A. Heagy, juillet 2020. Biologiste, Walsingham (Ontario).
Giles, E. comm. pers. 2019. Communication avec A. Heagy, septembre-octobre 2019. Principal, Giles Restoration Services, Booth’s Harbour (Ontario).
Giles, E. comm. pers. 2020. Communication avec A. Heagy, 18 mai 2020.
Global Biodiversity Information Facility (GBIF). 2020a. Atlanticus davisi Rehn, J.A.G. et Hebard, 1916 dataset. Site Web : https://www.gbif.org/species/1685321 [consulté le 11 février 2020].
Global Biodiversity Information Facility (GBIF). 2020b. Atlanticus monitcola Davis, W.T. 1915 dataset. Site Web : https://www.gbif.org/species/1685325 [consulté le 11 février 2020].
Hubley, B. comm. pers. 2019. Courriels adressés à A. Heagy, juillet 2019. Responsable de la collection entomologique, Musée royal de l’Ontario, Toronto (Ontario).
ITIS. 2019. Integrated Taxonomic Information System (ITIS). Site Web : http://www.itis.gov [consulté le 9 avril 2019].
Israel, A. comm. pers. 2019. Communications avec A. Heagy, juillet-septembre 2019. Étudiant de cycle supérieur, York University, Mississauga (Ontario).
IUCN (International Union for the Conservation of Nature). 2001. IUCN Red List Categories and Criteria: Version 3.1. IUCN Species Survival Commission. IUCN, Gland, Switzerland and Cambridge, U.K. (and subsequent updates). Available at IUCN Red List of Threatened Species
IUCN (International Union for the Conservation of Nature) Standards and Petitions Subcommittee. 2010. Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria. Version 8.0. Prepared by the Standards and Petitions Subcommittee in March 2010.
IUCN (International Union for the Conservation of Nature) Standards and Petitions Subcommittee. 2011. Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria. Version 9.0. Prepared by the Standards and Petitions Subcommittee in September 2011. Downloadable from Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria (pdf 1.27 MB)
Kurczewski, F.E. 2000. History of White Pine (Pinus strobus)/oak (Quercus spp.) savannah in southern Ontario, with particular reference to the biogeography and status of the Antenna-waving Wasp, Tachysphex pechumani (Hymenoptera: Sphecidae). Canadian Field-Naturalist 114(1):1-20.
Kurczewski, F.E. 2008. Geographic distribution and paleobiogeography of Tachysphex pechumani (Hymenoptera: Crabronidae). Pp. 1-32 in Northeastern Naturalist Volume 15, Monograph 2: Biological Studies of Tachysphex pechumani, the Antenna-waving Wasp.
Lonsdale, O. comm. pers. 2019. Courriels adressés à A. Heagy, mai 2019. Gestionnaire des collections, Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Ottawa (Ontario).
Manley, G.V. 1971. Notes on feeding behaviour of Atlanticus testaceus (Orthoptera: Tettingoniidae). Michigan Entomologist 4:63-64.
Marshall, S.A., S.M. Paiero et O. Lonsdale. 2004. New record of Orthoptera from Canada and Ontario. Journal of the Entomological Society of Ontario. 135:101-107.
Master L., D. Faber-Langendoen, R. Bittman, G. A. Hammerson, B. Heidel, L. Ramsay, K. Snow, A. Teucher et A. Tomaino. 2012. NatureServe Conservation Status Assessments: Factors for Evaluating Species and Ecosystem Risk. NatureServe, Arlington, VA. 64 pp. https://www.natureserve.org/biodiversity-science/publications/natureserve-conservation-status-assessments-factors-evaluating.
Michigan Natural Feature Inventory (MNFI). 2019. Atlanticus davisi, Davis’s shield-bearer. Site Web : https://mnfi.anr.msu.edu/species/description/12266/Atlanticus-davisi [consulté le 29 octobre 2019].
Ministry of Municipal Affairs and Housing. 2014. Provincial Policy Statement. 38 pp. https://www.ontario.ca/document/provincial-policy-statement-2014. (Également disponible en français : Ministère des Affaires municipales et du Logement. 2014. Déclaration de principes provinciale de 2014. 45 p. https://www.ontario.ca/fr/document/declaration-de-principes-provinciale-de-2014.)
Miskelly, J. comm. pers. 2019. Courriels adressés à A. Heagy, juillet 2019. Research Associate in Entomology, Royal BC Museum, Saanich (C.-B.).
National General Status Working Group. 2017. Standardized Common Names for Wild Species in Canada, version September 2017. www.wildspecies.ca. (Également disponible en français : Groupe de travail national sur la situation générale. Noms communs normalisés pour les espèces sauvages au Canada, version septembre 2017. https://www.wildspecies.ca/fr/.)
NatureServe. 2019. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life. Version 7.1. NatureServe, Arlington, VA. Site Web : http://explorere.natureserve.org [consulté le 29 octobre 2019].
Norfolk County 2006. Norfolk County Bylaw No. 2006-170. 15 pp. https://www.norfolkcounty.ca/download/countybylaws/2006-170.pdf.
Norfolk County. 2019a. Community Web Map (web-based interactive mapping application). http://www.norfolkcounty.ca/visiting/norfolk-maps/online-interactive-maps/ [consulté en octobre 2019].
Norfolk County. 2019b. Norfolk County Official Plan. Consolidated to 1 July 2019. 316 pp. https://www.norfolkcounty.ca/download/government/community-planning/Norfolk-County-Official-Plan-July-2019.pdf.
Open Standards. 2019. CMP Direct Threats Classification 2.0. Site Web : http://cmp-openstandards.org/library-item/direct-threats-classification-v1-0/ [consulté en octobre 2019].
Panzer, R. 2002. Compatibility of prescribed burning with the conservation of insects in small, isolated prairie reserves. Conservation Biology 16:1296-1307.
Paiero, S. comm. pers. 2019. Conversation téléphonique avec A. Heagy, 2019. Conservateur, University of Guelph Insect Collection, Guelph (Ontario).
Paiero, S.M., S.A. Marshall, P.D. Pratt et M. Buck, M. 2010. Insects of Ojibway Prairie, a southern Ontario tallgrass prairie. Pp 199-225 in Shorthouse, J. et Floate, K. D. (eds), Arthropods of Canadian grasslands, Volume 1: Ecology and interactions in grassland habitats. Biological Survey of Canada Monograph Series 3:1-358.
Paiero, S.M. et S.A. Marshall. 2014. New Canadian and Ontario orthopteroid records, and an updated checklist of the Orthoptera of Ontario. Journal of the Entomological Society of Ontario 145:61-76.
Rehn, J. A. G. et M. Hebard. 1916. Studies in American Tettigoniidae (Orthoptera) VII. A revision of the species of the genus Atlanticus (Decticinae). Transactions of the American Entomological Society 42:33-99.
Rentz, D. C. et J. D. Birchim. 1968. Revisionary studies in the Nearctic Decticinae. Memoirs of the Pacific Coast Entomological Society Vol 3. California Academy of Sciences, San Francisco. 173 pp.
Rodger, L. 1998. Tallgrass Communities of Southern Ontario: A Recovery Plan. Unpublished report for World Wildlife Fund and the Ontario Ministry of Natural Resources. 68 pp.
Salafsky, N. D. Salzer, A. J. Sattersfield, C. Hilton-Taylor, R. Neugarten, S. H. M. Butchart, B. Colleen, N. Cox, L. L. Master, S. O’Connor et D. Wilkie. 2008. A standard lexicon for biodiversity conservation: unified classification of threats and actions. Conservation Biology 22:897-911.
Singing insects of North America (SINA). 2020. Singing insects of North America. Site Web : https://sina.orthsoc.org/287a.htm [consulté le 3 mars 2020].
Skevington, J., D. Caloren, K. Stead et K. Zufelt. 2001. Insects of North Lambton. Lambton Wildlife Incorporated, Sarnia, Ontario. 181 pp.
Sutherland, D.A. comm. pers. 2019. Conversation téléphonique avec A. Heagy, 31 juillet 2019. Zoologiste, Centre d’information sur le patrimoine naturel, Peterborough (Ontario).
Symbiota Collections of Arthropods Network (SCAN) 2020a. Symbiota Collections of Arthropods Network: a data portal built to visualize, manipulate, and export species occurrences. Atlanticus davisi specimen and observation dataset. Site Web : http://scan-bugs.org/portal/collections/list.php [consulté le 11 février 2020].
Symbiota Collections of Arthropods Network (SCAN) 2020b. Symbiota Collections of Arthropods Network: a data portal built to visualize, manipulate, and export species occurrences. Atlanticus monticola specimen and observation dataset. Site Web : http://scan-bugs.org/portal/collections/list.php [consulté le 11 février 2020].
Tallgrass Ontario. 2019. Provincial Conservation Strategy for Tallgrass Communities of Southern Ontario and their Associated Species at Risk: 2019 update to the Recovery Strategy. 74 pp.
Timpf, A. comm. pers. 2019. Communication avec A. Heagy, juillet-août 2019. Biologiste, Walsingham (Ontario).
University of Guelph Insect Collection. 2009a. Insects of Point Pelee National Park. 63 pp. https://debu.uoguelph.ca/species-lists/
University of Guelph Insect Collection. 2009b. Rondeau Provincial Park insect species list. 29 pp. https://debu.uoguelph.ca/species-lists/
Vickery, V.R. et D.K.M. Kevan. 1967. Records of the orthopteroid insects in Ontario. Proceedings of the Entomological Society of Ontario 97:13-68.
Vickery, V. R. et D.K.M. Kevan. 1985. Grasshoppers, Crickets, and Related Insects of Canada and Adjacent Regions. Insects and Arachnids of Canada, Part 14. Research Branch Publication 1777, Agriculture Canada, Ottawa. 918 pp.
Walker, T.J. 1975. Effects of temperature, humidity, and age on stridulatory rates in Atlanticus spp. (Orthoptera: Tettigoniidae: Decticinae). Annals of the Entomological Society of America 68:607-611.
Walker, T.J. 2014. GryllTett [base de données électronique] : mentions de l’Atlanticus monticola (par comté) dans la table tblMain. T.J. Walker Collection, University of Florida Digital Collections, George A. Smathers Libraries. Site Web : https://ufdc.ufl.edu/keycards/grylltettdb [consulté le 3 mars 2020].
Woo, B. comm. pers. 2020. Courriel adressé à A. Heagy, février 2020. Étudiant de premier cycle, Cornell University Insect Collection, Ithaca (N.Y.).
Sommaire biographique des rédactrices du rapport
Audrey Heagy est biologiste de terrain, rédactrice technique et spécialiste de la conservation. Elle travaille depuis plus de 30 ans comme experte-conseil indépendante pour des organismes de conservation sans but lucratif, principalement dans le sud de l’Ontario. Elle a été la principale rédactrice technique de cinq rapports de situation du COSEPAC (4 espèces d’oiseaux et 3 espèces de plantes), du programme de rétablissement pour l’Hirondelle rustique en Ontario (2014) et de nombreux autres rapports et documents techniques. Elle possède une vaste expérience de la planification, de la mise en œuvre et du suivi des relevés biologiques et de la gestion de l’habitat pour les espèces en péril dans le sud-ouest de l’Ontario, particulièrement dans la réserve de conservation St. Williams.
Mary E. Gartshore possède plus de 40 années d’expérience à titre de biologiste de terrain, de biologiste de la conservation et de spécialiste de la restauration écologique en Ontario, en Afrique et ailleurs dans le monde. Elle a une vaste expérience de tout ce qui concerne la production de plantes indigènes destinées à des programmes de restauration écologique en Ontario, comme responsable de la pépinière de plantes indigènes Pterophylla et du St. Williams Nursery and Ecology Centre. Elle a réalisé d’importants travaux de terrain en Ontario, notamment l’inventaire des aires naturelles de Haldimand-Norfolk de 1986-1987, l’étude de la biodiversité des boisés du sud de l’Ontario de 1994‑1995 et l’inventaire biologique de la forêt domaniale St. Williams de 2001.
Collections examinées
Les collections ci‑dessous ont été consultées pour y vérifier la présence de spécimens de la sauterelle de Davis ou d’autres espèces du genre Atlanticus récoltés au Canada.
- CNC : Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa, Ontario (Owen Lonsdale)
- CLEV : Cleveland Museum of Natural History (Nicole Gunter)
- DEBU : Collection d’insectes de l’Université de Guelph, Guelph, Ontario (Steve Paiero, GBIF 2019)
- GLFC : Centre de foresterie des Grands Lacs, Sault Ste. Marie, Ontario (Kevin Barber)
- LEMQ : Musée d’entomologie Lyman, Université McGill, Sainte‑Anne‑de‑Bellevue, Québec (Stéphanie Boucher)
- ROME : Musée royal de l’Ontario, Toronto, Ontario (Brad Hubley)
Détails de la page
- Date de modification :