Souris des moissons (Reithrodontomys megalotis) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2019

Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Souris des moissons (Reithrodontomys megalotis Sous-espèce megalotis (Reithrodontomys megalotis megalotis) Sous-espèce dychei (Reithrodontomys megalotis dychei) au Canada 2019

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Photo de couverture
Souris des moissons
Information sur le document 

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2019. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la souris des moissons des sous-espèces megalotis et dychei (Reithrodontomys megalotis megalotis et Reithrodontomys megalotis dychei) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 43 p. (Registre public des espèces en péril).

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC 2007. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la souris des moissons de la sous-espèce Megalotis (Reithrodontomys megalotis megalotis) et de la sous-espèce Dychei (Reithrodontomys megalotis dychei) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 31 p. (Registre public des espèces en péril).

David W. Nagorsen. 1994. Rapport de situation du COSEPAC sur la souris des moissons de la sous-espèce Megalotis (Reithrodontomys megalotis megalotis) et de la sous-espèce Dychei (Reithrodontomys megalotis dychei) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, p. 1-20.

Note de production : Le COSEPAC remercie Nyree Sharp d’avoir rédigé le rapport de situation sur la souris des moissons des sous-espèces megalotis et dychei (Reithrodontomys megalotis megalotis et Reithrodontomys megalotis dychei) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Chris Johnson, coprésident du Sous-comité de spécialistes des mammifères terrestres du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa ON K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
www.cosepac.ca

Also available in English under the title “COSEWIC Assessment and Status Report on the Western Harvest Mouse Reithrodontomys megalotis megalotis and Reithrodontomys megalotis dychei in Canada”.

Illustration/photo de la couverture : Souris des moissons – Image utilisée avec la permission de California Wildlife Habitat Relationships (CWHR), California Department of Fish and Wildlife.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2019

Nom commun : Souris des moissons de la sous-espèce megalotis

Nom scientifique : Reithrodontomys megalotis megalotis

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation: Cette minuscule souris se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen, en Colombie-Britannique, et forme l’une des deux unités désignables de l’espèce au Canada. Elle figure parmi les mammifères les moins longévifs du pays. On observe chez cette espèce des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures dans le temps ainsi qu’une vulnérabilité accrue aux perturbations quand les populations atteignent un creux au printemps et au début de l’été. L’aire de répartition limitée, les fluctuations extrêmes, la perte d’habitat justifient la désignation de son statut. Le changement de statut d’espèce « préoccupante » à « en voie de disparition » résulte de l’inclusion des fluctuations extrêmes dans la dernière évaluation. L’urbanisation et l’expansion agricole continues menacent la persistance de cette souris.

Répartition : Colombie-Britannique

Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1994 et en avril 2007. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2019.

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2019

Nom commun : Souris des moissons de la sous-espèce dychei

Nom scientifique : Reithrodontomys megalotis dychei

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation : Cette minuscule souris se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition dans la réserve nationale de faune de Suffield, dans le sud-est de l’Alberta, et forme l’une des deux unités désignables de l’espèce au Canada. Elle figure parmi les mammifères les moins longévifs du pays. Les activités de suivi de populations aux États-Unis laissent entrevoir des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures. Ces fluctuations accroissent la vulnérabilité de l’espèce aux perturbations, lorsque les effectifs sont faibles au printemps et au début de l’été. On ne dispose pas de données exhaustives décrivant l’abondance et les tendances de la population, mais les données de capture existantes montrent un déclin du nombre d’individus matures depuis 2011. Ce déclin dans la petite aire de répartition de l’espèce et les fluctuations extrêmes de l’abondance justifient la désignation du statut de l’espèce. Les changements climatiques, de même que le risque de feux de forêt plus fréquents et de sécheresses plus intenses, constituent une menace future croissante.

Répartition : Alberta

Historique du statut : Espèce étudiée en avril 1994 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ». Réexamen en avril 2007 et désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en novembre 2019.

COSEPAC résumé

Souris des moissons
Reithrodontomys megalotis
Sous-espèce megalotis (Reithrodontomys megalotis megalotis)
Sous-espèce dychei (Reithrodontomys megalotis dychei)

Description et importance de l’espèce sauvage

La souris des moissons (Reithrodontomys megalotis) a une masse corporelle d’environ 11 g, et sa queue représente près de la moitié de sa longueur moyenne totale de 136 mm. Son corps est brunâtre et présente une bande dorsale foncée, mais peu marquée, qui s’étend de sa tête jusqu’à sa queue. Son pelage est blanchâtre sur le ventre. Elle a de grandes oreilles dénudées, une queue peu poilue et des pattes blanches. Elle ressemble aux espèces de plus grande taille et plus communes que sont la souris sylvestre et la souris commune. Toutefois, les souriceaux de la souris sylvestre sont plus souvent gris et la souris commune a une queue complètement dénudée.

Répartition

La souris des moissons est largement répandue dans le centre et l’ouest des États-Unis ainsi que dans certaines régions du Mexique. Deux sous-espèces de souris des moissons sont présentes au Canada : le R.m. megalotis dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen et le R.m. dychei dans le sud de l’Alberta et de la Saskatchewan. Ces sous-espèces présentes aux États-Unis et au Canada sont géographiquement disjointes. Chaque sous-espèce est considérée comme une unité désignable.

Habitat

La souris des moissons de la sous-espèce megalotis se rencontre dans les ravines asséchées ayant un couvert arbustif dense ainsi que dans les parcours naturels de steppes arbustives, les champs abandonnés, les forêts de pins ponderosa et les écosystèmes à armoise tridentée et à purshie tridentée, pâturés et non pâturés. La souris des moissons de la sous-espèce dychei est associée à des prairies basses, plates ou légèrement vallonnées, avec des sols sableux et un couvert de végétation. Les densités les plus élevées de cette sous-espèce sont piégées dans des zones à structure végétale très complexe, particulièrement là où le couvert herbacé est haut et dense.

Biologie

La souris des moissons est omnivore, se nourrissant principalement de graines, de nouvelles pousses et d’invertébrés, tels que des chenilles et des papillons nocturnes. Elle construit généralement de petits nids d’herbe au sol ou dans des arbustes à une hauteur maximale d’un mètre. Les femelles peuvent se reproduire à l’âge de quatre mois et avoir jusqu’à cinq portées par saison (de mars à novembre), une portée comptant en moyenne trois souriceaux. Bien que l’espèce puisse vivre 18 mois, la plupart des individus ne vivent pas plus de 6 mois. La souris des moissons semble capable d’entrer en torpeur pour endurer les températures basses. Au Canada, les strigidés, le crotale de l’Ouest et la couleuvre à nez mince sont ses seuls prédateurs confirmés, mais d’autres prédateurs possibles sont notamment le crotale des prairies, les rapaces diurnes, les geais, les pies-grièches, le raton laveur, les renards, les belettes, les moufettes, le blaireau d’Amérique et le coyote. La distance de dispersion de la souris des moissons est généralement inférieure à 300 m, mais des déplacements de 3 km ont été enregistrés le long d’emprises routières. Cependant, la souris des moissons semble éviter les routes, et celles-ci peuvent donc limiter sa dispersion.

Taille et tendances des populations

Aux États-Unis, la souris des moissons est un membre important des communautés prairiales. Au Canada, l’espèce est naturellement rare et est présente à de faibles densités, représentant généralement moins de 10 % de la communauté des petits mammifères. Les populations de souris des moissons semblent atteindre un pic d’abondance à la fin de l’automne ou au début de l’hiver, leurs effectifs atteignant un creux au milieu de l’été. On ne dispose pas d’un échantillonnage complet permettant d’établir la répartition et l’abondance de l’une ou l’autre des sous-espèces, de sorte que la taille et les tendances des populations sont inconnues.

Menaces et facteurs limitatifs

La souris des moissons est sensible aux changements de l’habitat causés par le feu, mais les populations peuvent croître rapidement, pourvu qu’il y ait un habitat convenable non brûlé à proximité. La fragmentation et la perte d’habitat causées par le développement urbain, les routes et l’agriculture sont les menaces les plus importantes pesant sur la sous-espèce megalotis. Les effets futurs des changements climatiques, notamment les sécheresses et les incendies, constituent des menaces pour la sous-espèce dychei.

On sait que les effectifs de la souris des moissons fluctuent. Les populations au Canada sont petites et isolées, et la distance de dispersion de l’espèce est modérée.

Protection, statuts et classements

La souris des moissons de la sous-espèce megalotis est présente dans plusieurs aires protégées en Colombie-Britannique. La souris des moissons de la sous-espèce dychei est, quant à elle, présente dans la réserve nationale de faune (RNF) de la Base des Forces canadiennes (BFC) Suffield, en Alberta. La sous-espèce megalotis figure sur la liste des espèces préoccupantes, et la sous-espèce dychei, sur la liste des espèces en voie de disparition, à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril du Canada.

L’espèce est cotée par NatureServe (2018) comme étant « non en péril » à l’échelle mondiale et « vulnérable à en péril » au Canada. Elle est cotée « vulnérable à en péril » en Colombie-Britannique et « gravement en péril » en Alberta. La souris des moissons figure sur la liste bleue de la Colombie-Britannique, et son statut est indéterminé en Alberta.

Résumé technique – sous-espèce megalotis

Reithrodontomys megalotis megalotis

Souris des moissons de la sous-espèce megalotis

Western Harvest Mouse megalotis subspecies

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques
Sujet Information

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)

Six mois

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Inconnu

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Inconnu

b) Non

c) Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Oui, des fluctuations extrêmes (ordre de grandeur > 1) ont été observées chez la sous-espèce et les sous-populations aux États-Unis.

Information sur la répartition
Sujet Information

Indice de zone d’occupation (IZO)

(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)

120 km2

La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a) Non

b) Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

Inconnu, mais probablement > 10.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin inféré de la superficie et de la qualité de l’habitat

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

*(Voir « définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures

Total

Inconnu

Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]? Non effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui

Menace 2 : Élevage de bétail (impact moyen-faible)

Menace 1 : Zones résidentielles et urbaines (impact faible)

Menace 2 : Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (impact faible)

Menace 4 : Routes et voies ferrées (impact faible)

Menace 7 : Incendies et suppression des incendies (impact faible)

Menace 7 : Autres modifications de l’écosystème (impact faible)

Menace 8 : Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (impact faible)

Menace 9 : Effluents agricoles et sylvicoles (impact faible)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les populations aux États-Unis et au Canada présentent des fluctuations extrêmes de leurs effectifs. Les populations au Canada sont petites et isolées, et leur capacité de dispersion est limitée.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Sujet Information

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Non en péril

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Possible, la population au Canada est reliée à la population aux États-Unis.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Oui

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Oui

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Oui

Les conditions de la population source (c.-à-d. de l’extérieur) se détériorent-elles+?

Inconnu

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Non

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Peu probable

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1994 et en avril 2007. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2019.

Statut et justification de la désignation

Statut : En voie de disparition

Codes alphanumériques : B1b(iii)c(iv)+2b(iii)c(iv)

Justification de la désignation : Cette minuscule souris se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen, en Colombie-Britannique, et forme l’une des deux unités désignables de l’espèce au Canada. Elle figure parmi les mammifères les moins longévifs du pays. On observe chez cette espèce des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures dans le temps ainsi qu’une vulnérabilité accrue aux perturbations quand les populations atteignent un creux au printemps et au début de l’été. L’aire de répartition limitée, les fluctuations extrêmes, la perte d’habitat justifient la désignation de son statut. Le changement de statut d’espèce « préoccupante » à « en voie de disparition » résulte de l’inclusion des fluctuations extrêmes dans la dernière évaluation. L’urbanisation et l’expansion agricole continues menacent la persistance de cette souris.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Non applicable. Les activités de suivi ne sont pas suffisantes pour déterminer s’il y a une tendance au déclin du nombre d’individus matures.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1b(iii)c(iv) et 2b(iii)c(iv), car la zone d’occurrence (2 904 km2) est inférieure à 5 000 km2 et l’IZO (120 km2) est inférieur à 500 km2. L’étendue et la qualité de l’habitat de l’espèce continuent de diminuer, et l’on présume que la population présente des fluctuations extrêmes.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Non applicable. La taille de la population est inconnue, et les activités de suivi sont insuffisantes pour déterminer s’il y a une tendance au déclin du nombre d’individus matures.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Non applicable. Les estimations de la densité portent à croire que la population dépasse 1 000 individus matures.

Critère E (analyse quantitative) : Non applicable. Aucune analyse quantitative n’a été effectuée.

Résumé technique – sous-espèce dychei

Reithrodontomys megalotis dychei

Souris des moissons de la sous-espèce dychei

Western Harvest Mouse dychei subspecies

Répartition au Canada : Alberta

Données démographiques
Sujet Information

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)

Six mois

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui, déclin inféré.

Les tendances dégagées d’après les données de piégeage (tableau 1) et l’opinion d’experts laissent supposer un déclin.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Inconnu

b) Non

c) Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Oui, des fluctuations extrêmes (ordre de grandeur > 1) ont été observées chez les populations aux États-Unis.

Information sur la répartition
Sujet Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

562 km2

Indice de zone d’occupation (IZO)

(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)

164 km2

La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

a) Non

b) Non

Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

Inconnu, mais probablement > 10.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

Inconnu

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Inconnu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu

*(Voir « définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures

Suffield

Inconnu

Total

Inconnu

Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] Non effectuée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui

Menace 7 : Incendies et suppression des incendies (impact faible)

Menace 11 : Sécheresses dues aux changements climatiques (impact faible)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les populations aux États-Unis présentent des fluctuations extrêmes de leurs effectifs; c’est probablement aussi le cas pour les populations au Canada. Les populations au Canada sont petites et isolées, et leur capacité de dispersion est limitée.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Sujet Information

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Non en péril

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Peu probable, car aucun déplacement n’a été observé entre les sous-populations se trouvant aux États-Unis et celles se trouvant au Canada.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Oui, mais les individus aux États-Unis et ceux au Canada présentent des comportements de reproduction différents (leurs nids sont construits dans les arbres par opposition au sol).

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Oui

Les conditions se détériorent-elles au Canada+?

Oui

Les conditions de la population source (c.-à-d. de l’extérieur) se détériorent-elles+?

Inconnu

La population canadienne est-elle considérée comme un puits+?

Non

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Peu probable, car il y a une discontinuité apparente de la répartition entre les sous-populations au Canada et celles aux États-Unis; la distance séparant les sous-populations au Canada de celles aux États-Unis est d’environ 235 km.

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce étudiée en avril 1994 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ». Réexamen en avril 2007 et désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en novembre 2019.

Statut recommandé et justification de la désignation

Statut : En voie de disparition

Codes alphanumériques : B1b(v)c(iv)+2b(v)c(iv)

Justification de la désignation : Cette minuscule souris se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition dans la réserve nationale de faune de Suffield, dans le sud-est de l’Alberta, et forme l’une des deux unités désignables de l’espèce au Canada. Elle figure parmi les mammifères les moins longévifs du pays. Les activités de suivi de populations aux États-Unis laissent entrevoir des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures. Ces fluctuations accroissent la vulnérabilité de l’espèce aux perturbations, lorsque les effectifs sont faibles au printemps et au début de l’été. On ne dispose pas de données exhaustives décrivant l’abondance et les tendances de la population, mais les données de capture existantes montrent un déclin du nombre d’individus matures depuis 2011. Ce déclin dans la petite aire de répartition de l’espèce et les fluctuations extrêmes de l’abondance justifient la désignation du statut de l’espèce. Les changements climatiques, de même que le risque de feux de forêt plus fréquents et de sécheresses plus intenses, constituent une menace future croissante.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Non applicable. Les activités de suivi ne sont pas suffisantes pour déterminer s’il y a une tendance au déclin du nombre d’individus matures.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1b(v)c(iv) et 2b(v)c(iv), car la zone d’occurrence (562 km2) est inférieure à 5 000 km2 et l’IZO (164 km2) est inférieur à 500 km2. Il y a un déclin inféré du nombre d’individus matures, et l’on présume que la population présente des fluctuations extrêmes.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Non applicable. La taille de la population est inconnue, et les activités de suivi sont insuffisantes pour déterminer s’il y a une tendance au déclin du nombre d’individus matures.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Non applicable. Étant donné la superficie de l’habitat et la densité de l’espèce ailleurs, il y a probablement plus de 1 000 individus matures.

Critère E (analyse quantitative) : Non applicable. Aucune analyse quantitative n’a été effectuée.

Préface

Le présent rapport est une mise à jour du rapport de situation précédent (COSEWIC, 2007) sur les deux unités désignables de la souris des moissons (Reithrodontomys megalotis) présentes au Canada. Dans le cas de la sous-espèce megalotis (R.m. megalotis), la zone d’occurrence et la zone d’occupation sont demeurées sensiblement les mêmes depuis la publication du rapport de 2007. Dans le cas de la sous-espèce dychei (R.m. dychei), la zone d’occurrence est de 563 km2 et la zone d’occupation, de 164 km2. De nouvelles mentions de la sous-espèce ont été répertoriées dans le centre-sud de la Saskatchewan, et la zone d’occurrence et la zone d’occupation de cette sous-espèce pourraient donc s’étendre à 12 365 km2 et à 580 km2, respectivement. Ces mentions n’ont pas été vérifiées à l’aide de méthodes indépendantes, malgré des activités d’échantillonnage considérables dans cette région; par conséquent, des valeurs plus prudentes de zone d’occurrence et de zone d’occupation ont été appliquées aux fins de la présente évaluation de la situation.

La souris des moissons de la sous-espèce dychei figure sur la liste des espèces en voie de disparition à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral, et la souris des moissons de la sous-espèce megalotis figure sur la liste des espèces préoccupantes à cette même annexe. Un programme de rétablissement fédéral a été élaboré en 2015 (Environment Canada, 2015) pour la sous-espèce dychei, et un plan d’action devrait être élaboré pour la sous-espèce megalotis en 2019.

Dans le cadre des évaluations de la situation d’une espèce par le COSEPAC, des rapports sur les connaissances traditionnelles autochtones (CTA) sont préparés par le sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones (SC CTA). Ces rapports compilent et résument les CTA facilement accessibles qui s’appliquent aux évaluations de la situation de l’espèce. Un projet de collecte de CTA peut être entrepris s’il existe des lacunes dans l’information, ou s’il y a ambiguïté entre les CTA et d’autres types de connaissances. Des CTA sur la souris des moissons n’étaient pas disponibles lors de la rédaction du présent rapport de situation du COSEPAC.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2019)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

La souris des moissons (Reithrodontomys megalotis Baird, 1958), connue sous le nom de Western Harvest Mouse en anglais, appartient à la famille des Muridés (NatureServe, 2017). Cinq espèces de Reithrodontomys sont présentes en Amérique du Nord, mais seul le Reithrodontomys megalotis est présent au Canada. Un examen taxinomique des 17 sous-espèces de la souris des moissons (Hall, 1981) est nécessaire (Nagorsen, 1990), car les désignations sont basées sur des différences morphologiques qui pourraient nécessiter une confirmation au moyen de méthodes génétiques. Une grande chaîne de montagnes au Canada et aux États-Unis sépare les aires de répartition des deux sous-espèces qui sont présentes au Canada, et ces dernières possèdent probablement des différences génétiques uniques et importantes. Le R. m. megalotis, qui est présent dans le sud de la Colombie-Britannique, est séparé par une grande distance (environ 600 km) du R. m. dychei, qui est présent dans les parties orientales du sud de l’Alberta et peut-être dans le centre-sud de la Saskatchewan (figures 1 à 4). À l’heure actuelle, les deux sous-espèces sont considérées comme des sous-espèces valides.

Description morphologique

La souris des moissons, dont la masse moyenne est de 11 g (plage : de 8 à 15 g; Nagorsen, 2005), est l’une des plus petites espèces de souris en Amérique du Nord (Banfield, 1974; Forsyth, 1999). La queue à elle seule (bicolore, peu poilue et blanche du côté ventral) représente près de la moitié de sa longueur moyenne totale de 136 mm (plage : de 116 à 151 mm) (Cahalane, 1961; Nagorsen, 2005). L’espèce a de grandes oreilles dénudées, un pelage de couleur fauve, des flancs chamois, un ventre dont la couleur varie de blanc à gris foncé, une bande longitudinale foncée au milieu du dos qui s’étend de son front jusqu’à sa queue et des pattes postérieures blanches (Banfield, 1974; Burt et Grossenheider, 1976; Nagorsen, 2005).

Il est facile de confondre la souris des moissons avec la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus) et la souris commune (Mus musculus; Nagorsen, 2005) qui sont des espèces de plus grande taille. Le souriceau d’une souris sylvestre de taille comparable à une souris des moissons se distingue par son pelage gris terne, et la souris commune, par sa queue dénudée (Nagorsen, 2005).

Structure spatiale et variabilité de la population

Il existe deux sous-espèces de souris des moissons au Canada. La sous-espèce megalotis est présente uniquement dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen en Colombie-Britannique, et la sous-espèce dychei est présente dans la réserve nationale de faune (RNF) de la Base des Forces canadiennes (BFC) Suffield en Alberta. Des poils attribués à la sous-espèce dychei ont été trouvés dans des excréments de carnivores prélevés dans le centre-sud de la Saskatchewan. Ces données n’ont pas été confirmées par d’autres méthodes d’échantillonnage (p. ex. ADN, capture vivante, analyse de crâne/dentition), de sorte que la répartition actuelle de la sous-espèce se limite à l’Alberta.

Unités désignables

Il existe deux unités désignables (UD) de souris des moissons au Canada. La sous-espèce R. m. megalotis est présente dans les vallées arides du sud de la Colombie-Britannique, et la sous-espèce R. m. dychei, dans les prairies arides du sud de l’Alberta et possiblement de la Saskatchewan. Une séparation géographique à grande échelle permet aux deux UD de répondre au critère de caractère distinct. Des différences morphologiques reconnues depuis le 19e siècle ont abouti à la reconnaissance des deux sous-espèces et semblent indiquer qu’il y a des différences significatives sur le plan de l’évolution entre les deux UD. Si on la compare à la sous-espèce R. m. megalotis, la sous-espèce dychei a une queue plus longue, des oreilles plus petites et plus distinctement tachetées, et un pelage de couleur plus fauve (Allen, 1895). Des analyses génétiques de l’espèce n’ont pas été effectuées, et les 17 sous-espèces actuellement identifiées pourraient changer. Cependant, les deux sous-espèces nordiques (R. m. dychei et R. m. megalotis) resteraient probablement uniques, car elles sont séparées par une grande distance, et la chaîne des Rocheuses agit comme une barrière écologique pour l’espèce au Canada (figure 1).

Figure 1, lire la longue description

Figure 1. Répartition de la souris des moissons en Amérique du Nord. Note : Les limites de la répartition n’incluent pas les mentions récentes répertoriées en Saskatchewan (Proulx et Proulx, 2012).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Western Harvest Mouse distribution in North America = Répartition de la souris des moissons en Amérique du Nord

1,200 Kilometers = 1 200 kilomètres

Description longue 

Carte de l’aire de répartition de la souris des moissons en Amérique du Nord, comprenant l’aire de répartition de la sous espèce megalotis et celle de la sous espèce dychei.

Importance de l’espèce

Au Canada, la souris des moissons ne se rencontre que dans les milieux restreints des prairies intermontagnardes de la Colombie-Britannique et des prairies mixtes du sud de l’Alberta et possiblement du centre-sud de la Saskatchewan. Les unités désignables se trouvent toutes deux à la limite septentrionale de leur aire de répartition en Amérique du Nord. L’étendue géographique des populations d’une espèce peut être déterminante pour le maintien du potentiel d’évolution (Scudder, 1993).

Répartition

Aire de répartition mondiale

La souris des moissons est endémique à l’Amérique du Nord et est présente dans certaines parties du centre-ouest du Mexique et de l’ouest et du centre des États-Unis (figure 1). L’espèce se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition dans le sud-ouest du Canada (Hall, 1981).

Aire de répartition canadienne

La répartition canadienne de la souris des moissons se limite aux prairies intermontagnardes du centre-sud de la Colombie-Britannique (R. m. megalotis) et aux prairies mixtes arides du sud-est de l’Alberta (R. m. dychei). Les populations de la Colombie-Britannique et de l’Alberta occupent respectivement 0,3 et 1,7 % de l’aire de répartition totale des sous-espèces megalotis et dychei.

La sous-espèce megalotis est présente dans la vallée de l’Okanagan, aussi loin au nord que Vernon, et dans la vallée de la rivière Similkameen, vers le nord jusqu’à Keremeos (Nagorsen, 1995; figure 2). Aucune capture n’a été effectuée dans le centre de la vallée de l’Okanagan, près de Kelowna, ce qui porte à croire que la sous-population de Vernon est isolée des sous-populations plus au sud. Aucune capture n’a été effectuée non plus dans les vallées adjacentes, y compris les vallées des rivières Thompson et Kettle (Nagorsen, 1995). Cependant, les activités de piégeage peu nombreuses et leur faible taux de réussite (Sullivan et Sullivan, 2004) font de l’absence de mentions un moyen peu fiable d’établir la répartition de manière intégrale. On dispose des mentions historiques pour les lacs Skaha (1942), Vaseux (1947) et Okanagan (1956) (figure 2), et toutes se trouvent dans l’aire de répartition actuelle. On ne sait pas si ces sites ont fait l’objet de nouveaux relevés adéquats.

Figure 2, lire la longue description

Figure 2. Répartition de la souris des moissons de la sous-espèce megalotis (Reithrodontomys megalotis megalotis) en Colombie-Britannique. Les mentions historiques remontent à la période de 1942 à 1956. (Les données proviennent du centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique; et du ministère de la Défense nationale du Canada.)

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Reithrodontomys megalotis megalotis observations in Canada = Observations du Reithrodontomys megalotis megalotis au Canada

Extant = Actuelles

Historical = Historiques

Extent of Occurrence = Zone d’occurrence

EOO: 2 904 km2 (minimum convex polygon) = Zone d’occurrence : 2 904 km2 (plus petit polygone convexe)

Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation

IAO (2 km x 2 km): 30 grids = 120 km2 = IZO (carrés de 2 km de côté) : 30 carrés = 120 km2

BRITISH COLUMBIA = COLOMBIE-BRITANNIQUE

50 Kilometres = 50 kilomètres

Description longue 

Carte de la répartition de la souris des moissons de la sous espèce megalotis en Colombie Britannique, montrant les mentions actuelles et historiques (de 1942 à 1956), la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation (IZO).

On connaît mal la répartition de la sous-espèce dychei. En Alberta, elle n’a été observée que dans quatre sites. Avant 1994, sa répartition était fondée sur trois spécimens de musée recueillis près de Milk River, de Medicine Hat et dans la réserve de pâturage de Pinhorn près de Manyberries (Moore, 1952; Smith, 1993). Les seules mentions récentes de la souris des moissons en Alberta proviennent de la RNF de la BFC Suffield (Reynolds et al., 1999; G. Wilson, comm. pers., 2018). En 1994 et en 1995, 95 souris en tout ont été capturées le long de la rivière Saskatchewan Sud dans la RNF de la BFC Suffield (Reynolds et al., 1999), et 48 ont été piégées de 2009 à 2011 (figure 3).

Figure 3, lire la longue description

Figure 3. Répartition de la souris des moissons de la sous-espèce dychei (Reithrodontomys megalotis dychei) en Alberta où l’on voit l’emplacement de la BFC Suffield et de la RNF de la BFC Suffield. (Les données proviennent d’Environnement et Changement climatique Canada; COSEWIC, 2007.)

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Reithrodontomys megalotis dychei observations in Alberta = Observations du Reithrodontomys megalotis dychei en Alberta

CFB Suffield = BFC Suffield

CFB Suffield National Wildlife Area = Réserve nationale de faune de la BFC Suffield

40 Kilometres = 40 kilomètres

Description longue 

Carte de la répartition de la souris des moissons de la sous espèce dychei dans la réserve nationale de faune de la BFC Suffield, en Alberta, montrant les observations effectuées au cours de deux périodes (de 2009 à 2011 et de 1994 à 1996).

À l’exception des mentions de Suffield et d’une observation non confirmée de boulettes de régurgitation de strigidés 20 km au nord de la BFC Suffield (Environment Canada, 2015), l’espèce n’a pas été observée en Alberta depuis 1966. Des mentions historiques ont été répertoriées de 1951 à 1966 le long de la frontière entre les États-Unis et l’Alberta (COSEWIC, 2007), mais l’espèce n’a pas été observée dans cette région au cours de 6 000 nuits de piégeage lors de 69 relevés menés dans 14 sites entre 1982 et 2005 (D. Gummer, comm. pers., dans COSEWIC, 2007). Ces résultats et l’analyse approfondie des boulettes de régurgitation (Schowalter, 2004; R. Poulin et R. Schmelzeisen, comm. pers., dans COSEWIC, 2007) prélevées dans l’aire de répartition présumée de l’espèce en Alberta semblent indiquer que l’espèce est absente, ou très rare, à l’extérieur de la RNF de la BFC Suffield.

Les seules mentions de R. m. dychei ailleurs au Canada sont 71 mentions sur des poils trouvés lors de l’analyse de 1 424 crottes de mammifères prédateurs (renard roux [Vulpes vulpes], coyote, blaireau d’Amérique et belette à longue queue [Mustela frenata]) prélevées dans le centre-sud de la Saskatchewan (Proulx et Proulx, 2012; figure 4). Cependant, malgré d’autres activités d’échantillonnage, aucune capture de souris vivantes ou mortes n’a été effectuée en Saskatchewan, et il n’y a aucune mention liée à des boulettes de régurgitation, une méthode commune pour établir la répartition de l’espèce.

Figure 4, lire la longue description

Figure 4. Répartition de la souris des moissons de la sous-espèce dychei (Reithrodontomys megalotis dychei) au Canada. Les mentions historiques remontent à la période de 1951 à 1966. (Les données proviennent d’Environnement et Changement climatique Canada; COSEWIC, 2007; Proulx et Proulx, 2012.)

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Reithrodontomys megalotis dychei observations in Canada = Observations du Reithrodontomys megalotis dychei au Canada

Scats containing hair of Western Harvest Mouse = Excréments contenant des poils de souris des moissons

Historical = Observations historiques

Extent of Occurrence = Zone d’occurrence

EOO: 562 km2 (minimum convex polygon) = Zone d’occurrence : 562 km2 (plus petit polygone convexe)

Index of Area of Occupancy = Indice de zone d’occupation

IAO (2 km x 2 km): 41 grids = 164 km2 = IZO (carrés de 2 km de côté) : 41 carrés = 164 km2

50 Kilometres = 50 kilomètres

Description longue 

Carte de la répartition de la souris des moissons de la sous espèce dychei en Alberta, montrant les observations effectuées au cours de trois périodes (de 2009 à 2011, de 1994 à 1996 et de 1951 à 1966) ainsi que la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation (IZO).

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence de la sous-espèce megalotis est de 2 904 km2 en fonction de la superficie du plus petit polygone convexe entourant les observations de l’espèce (centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique; ministère de la Défense nationale du Canada). La zone d’occupation, en fonction d’une grille à carrés de 2 km de côté superposée à ces observations, est de 120 km2 (figure 2).

Pour la sous-espèce dychei, la zone d’occurrence est de 562 km2 et la zone d’occupation est de 164 km2 (Environment Canada, 2015). Si on tient compte des nouvelles mentions provenant du centre-sud de la Saskatchewan (Proulx et Proulx, 2012), on obtient une zone d’occurrence de 12 365 km2 et une zone d’occupation de 580 km2. Cependant, ces données ne sont pas confirmées malgré de nombreuses activités d’échantillonnage réalisées dans cette partie de la Saskatchewan (Environment Canada, 2015).

Activités de recherche

La répartition, l’abondance et les tendances des populations de l’espèce sont fondées sur les activités de piégeage et l’analyse de crottes et de boulettes de régurgitation de prédateurs, qui sont abordées à la section Activités et méthodes d’échantillonnage.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Les besoins spécifiques en matière d’habitat de la souris des moissons sont peu connus; l’utilisation de l’habitat a été inférée à partir des types de milieux où les souris des moissons sont le plus souvent capturées. L’espèce préfère les milieux caractérisés par un haut couvert herbacé (Kaufman et Fleharty, 1974; Moulton et al., 1981; Davis et al., 2000). Dans l’ouest des États-Unis et au Mexique, elle vit dans les prairies, les steppes arbustives, les milieux à la lisière de zones agricoles, les marais salés et les milieux riverains (Webster et Jones, 1982). Bien que l’espèce ait été observée à des altitudes allant jusqu’à 4 000 m au Mexique, au Canada, elle est confinée à des altitudes plus basses (Nagorsen, 1994).

La sous-espèce megalotis n’est présente que dans les fonds de vallées ou sur les pentes (jusqu’à 780 m) exposées au sud des écosections du bassin de l’Okanagan Sud, des hautes terres de l’Okanagan Sud, du chaînon Okanagan et du bassin de l’Okanagan Nord (Meidinger et Pojar, 1991). L’habitat convenable dans ces écosections comprend les sous-zones très sèches et chaudes des zones biogéoclimatiques suivantes : zone de la prairie à graminées cespiteuses, zone à pin ponderosa et zone intérieure à douglas (Meidinger et Pojar, 1991; Nagorsen, 1995). Ces zones renferment des steppes arbustives où les grandes graminées, comme l’agropyre à épi (Pseudoroegneria spicata), et les arbustes, comme l’armoise tridentée (Artemisia tridentata) et la purshie tridentée (Purshia tridentata ), sont abondantes (Nagorsen, 1994; 2005).

La plupart des souris des moissons capturées par Nagorsen (1995) se trouvaient dans des ravines asséchées ayant un couvert arbustif dense en bordure de prairies et de parcours naturels de steppes arbustives (n = 16 individus). Sullivan (2004) et Sullivan et Sullivan (2006) rapportent que 58,9 % des 321 souris des moissons capturées se trouvaient dans des champs abandonnés (prairies de fauche abandonnées depuis au moins 25 ans); 20,6 %, dans des écosystèmes à armoises; 15,6 %, dans des vergers de pommiers classiques; 2,2 %, dans des zones riveraines; 1,6 %, dans des forêts de pins ponderosa (Pinus ponderosa); 0,9 %, dans des haies; et 0,3 %, dans des vergers de pommiers nains (Malus domestica). La souris des moissons était présente à des densités allant jusqu’à 10 individus/ha dans des prairies de fauche abandonnées (≥ 25 ans) dominées par l’agropyre à crête (Agropyron cristatum) et le chiendent commun (A. repens) et dans un verger de pommiers non aménagé, et jusqu’à 5 individus/ha dans des écosystèmes à armoises (Sullivan et Sullivan, 2005; 2008). La densité moyenne des souris des moissons pendant les mois d’automne et d’hiver allait de 54,3 individus/ha dans les champs abandonnés où la luzerne (Medicago sativa) et le couvert herbacé étaient abondants, à 4,7 individus/ha dans les champs abandonnés sans luzerne et avec un couvert herbacé limité. Par conséquent, on peut inférer que la qualité de l’habitat augmente avec un couvert herbacé bien développé et abondant. Dans le cadre d’une étude menée à la station de recherches de Summerland d’Agriculture Canada (Summerland, Colombie-Britannique), des souris des moissons ont été capturées dans deux champs irrigués qui avaient été abandonnés depuis au moins 25 ans (Sullivan et Sullivan, 2004).

W. Klenner (données inédites) a constaté que la souris des moissons était présente à des densités relativement élevées (jusqu’à 22 individus/ha) dans les steppes arbustives non pâturées dominées par la purshie tridentée (d’où le bétail avait été exclu pendant au moins 25 ans). La quantité de ce type de milieu est limitée dans la vallée de l’Okanagan. Des milieux semblables qui avaient été brûlés en 1991 (3 ans avant l’échantillonnage) abritaient une population de souris des moissons, bien qu’à des densités réduites (jusqu’à 13 individus/ha). Des individus ont aussi été fréquemment capturés dans les milieux fortement pâturés (peu de couvert herbacé) dominés par l’armoise tridentée ou la purshie tridentée (W. Klenner, données inédites). Ces résultats portent à croire que, bien qu’elle préfère le couvert herbacé bien développé des milieux peu pâturés, la souris des moissons est capable de survivre, ou du moins de se disperser, dans les milieux pâturés, pourvu qu’il y ait un couvert suffisant d’arbustes tels que la purshie tridentée ou l’armoise tridentée.

Les seules données sur les associations d’habitat pour la sous-espèce dychei proviennent de relevés des petits mammifères effectués dans la RNF de la BFC Suffield (Reynolds et al., 1999; Bloom et al., 2009; Bloom et Wilson, 2010; Kemper et al., 2013). D’après ces relevés, la souris des moissons est fortement associée à des prairies basses, plates ou légèrement vallonnées, avec des sols sableux et un couvert de végétation dense. Les densités les plus élevées sont généralement associées à des microhabitats renfermant une litière de haute qualité et une structure végétale verticale complexe, en particulier un couvert herbacé haut et dense (Environment Canada, 2015). Aucune capture n’a été effectuée dans les milieux humides.

Tendances en matière d’habitat

La quantité de steppes arbustives disponibles pour la souris des moissons dans la vallée de l’Okanagan est limitée. D’après Gayton (2016), la steppe à purshie tridentée et la steppe à armoise tridentée sont des écosystèmes sensibles qui ne représentent que 0,9 et 2,5 %, respectivement, de la superficie terrestre dans le sud de la vallée de l’Okanagan. La superficie de ces écosystèmes a diminué au cours des 80 dernières années en raison des effets combinés de l’agriculture et de l’urbanisation et, dans une moindre mesure, du pâturage du bétail. Dans une analyse de l’habitat composé de steppes arbustives à purshie tridentée, Wood (2003) a calculé que le taux de perte (principalement dû à l’aménagement de vignobles) était de 90 ha/année pendant la période 1995-2001. Le taux de perte d’habitat a augmenté pour atteindre 220 ha/année au cours de la période 2001-2003. Le pâturage peut modifier la composition en espèces des prairies naturelles (Tisdale, 1947). Dans le sud de la vallée de l’Okanagan, le pâturage a été intensif depuis la fin des années 1880 (Cannings et al., 1987; Gayton, 2016). Cependant, rien ne prouve que le pâturage ait exclu la souris des moissons de vastes zones de son aire de répartition. On suppose que les pratiques de gestion de la végétation associées à l’agriculture (p. ex. le fauchage et l’épandage d’herbicides) diminuent la qualité de l’habitat de la souris des moissons, la qualité étant associée à la structure et au couvert végétaux verticaux. La souris des moissons semble, toutefois, faire preuve d’une certaine souplesse dans l’utilisation de l’habitat, et des individus ont été capturés dans des vergers de l’Okanagan, bien qu’à des densités plus faibles comparativement aux milieux où le couvert végétal est abondant, comme les champs abandonnés (Sullivan, 2004; Sullivan et Sullivan, 2005; 2006; 2008). Les villes de Penticton, de Kelowna et de Vernon en pleine expansion constituent probablement la menace la plus importante pour l’habitat de la souris des moissons. D’après les projections, la population de ces villes devrait augmenter de 30 % entre 2004 et 2021 (South Okanagan Regional Growth Strategy, 2006).

Étant donné le manque de connaissances sur la souris des moissons en Alberta, l’évaluation des tendances en matière d’habitat n’est qu’hypothétique. Il est probable que l’agriculture et le pâturage, qui ont lieu depuis longtemps en Alberta, ainsi que l’urbanisation autour des villes ont réduit la superficie et la qualité de l’habitat des petits mammifères, comme en Colombie-Britannique. Cependant, l’habitat dans la RNF de la BFC Suffield est relativement stable, et rien ne prouve que le pâturage ait réduit la répartition de l’espèce.

Biologie

La souris des moissons n’a pas fait l’objet d’études exhaustives, et la plupart des données sur l’espèce proviennent d’études menées aux États-Unis.

Cycle vital et reproduction

La souris des moissons est une espèce nocturne qui cherche principalement sa nourriture au sol, soit des graines et des invertébrés (p. ex. des chenilles et des papillons nocturnes; Cahalane, 1961; Whitaker et Mumford, 1972; Meserve, 1977; Johnson et Gaines, 1988; Jekanoski et Kaufman, 1995). Elle grimpe fréquemment dans les arbustes (à une hauteur pouvant atteindre 1 m) à la recherche de graines, de fleurs et d’invertébrés, et dans les tiges d’herbe pour récolter des graines (Cahalane, 1961; Meserve, 1977; Jekanoski et Kaufman, 1995). Sur la côte californienne, jusqu’à 50 % de sa nourriture printanière est composée de fleurs et de graines. Les arthropodes (principalement les lépidoptères) composent jusqu’à 30 % de son régime alimentaire (Meserve, 1976).

La souris des moissons peut vivre jusqu’à 18 mois à l’état sauvage, mais peu d’individus survivent plus de 6 mois (Nagorsen 2005). Les femelles peuvent se reproduire lorsqu’elles sont âgées entre 4 et 12 mois. La gestation dure de 21 à 24 jours et donne en moyenne 4,1 embryons (plage : de 1 à 9 embryons) et 2,6 jeunes (plage : de 1 à 7 jeunes; Hayssen et al., 1993; Nowak, 1999). Le nombre maximal de portées par saison est de quatre ou cinq (Hayssen et al., 1993). À la naissance, les jeunes pèsent de 1 à 1,5 g et mesurent 7 à 8 mm de long (Jackson, 1961); ils sont sevrés à 20 jours environ (Hayssen et al., 1993). La durée d’une génération est estimée à six mois.

D’après une étude approfondie menée dans le sud de la Colombie-Britannique, les souris des moissons se sont reproduites de mars à novembre et ont eu un nombre variable de portées par année. Le taux de survie au début du stade juvénile (un indice établissant le rapport entre le recrutement des jeunes dans la population pouvant être piégée et le nombre de femelles en lactation) variait de trois jeunes par femelle gestante dans les champs abandonnés à cinq jeunes dans les vergers et à six jeunes dans les écosystèmes à armoises (Sullivan et Sullivan, 2005; 2008).

Aux États-Unis, les nids de l’espèce, sphériques ou cupuliformes, ont un diamètre d’environ 7,5 à 12,5 cm (Webster et Jones, 1982; Wilson et Ruff, 1999) et se trouvent généralement dans des arbustes jusqu’à 1 m au-dessus du sol (Webster et Jones, 1982). Ils peuvent parfois aussi se trouver dans des terriers ou au sol (Birkinholz, 1967). En général, les nids sont composés d’éléments végétaux, dont une couche extérieure d’herbes et d’éléments végétaux fibreux grossièrement tissés et une couche intérieure d’éléments végétaux plus mous, comme du duvet ou du duvet de pissenlit (Wilson et Ruff, 1999). Des relevés menés dans la RNF de la BFC Suffield, en Alberta, ont permis d’observer des nids qui étaient de petits monticules de chaume pouvant atteindre une hauteur de 10 cm et un diamètre de 1 m, construits à la base d’arbustes et semblables en apparence à la litière environnante (Kemper et al., 2013).

Physiologie et adaptabilité

La souris des moissons tombe dans un état léger de torpeur lorsqu’elle est affamée et exposée à des températures basses en laboratoire (Thompson, 1985). Il est probable que sa capacité à entrer en torpeur dans des conditions naturelles est importante pour sa survie au Canada en raison des températures basses qu’elle doit endurer à la périphérie nord de son aire de répartition (Nagorsen, 2005). Bien que l’hypothèse qu’elle soit capable d’hiberner ait été émise (O’Farrell, 1974), elle a été capturée pendant toute l’année en Colombie-Britannique (Sullivan et Sullivan, 2004).

La capacité de la souris des moissons d’entrer en torpeur lorsqu’elle est confrontée à un manque de nourriture et à un froid extrême (Thompson, 1985), ses taux élevés de reproduction (Bancroft, 1967; Hayssen et al., 1993) et de recrutement (Sullivan et Sullivan, 2008) et une capacité de dispersion modérée (Whitaker et Mumford, 1972; Ford, 1977), ensemble, font en sorte qu’elle peut s’adapter à la stochasticité environnementale. Si la connectivité entre les parcelles d’habitat convenable est adéquate, les individus semblent résister aux événements pouvant causer la disparition locale d’une espèce. Par exemple, bien qu’elle soit vulnérable au feu (Kaufman et al., 1988), la souris des moissons est un résident commun dans les prairies tributaires du feu de la majeure partie de l’Amérique du Nord.

Dispersion et migration

O’Farrell (1978) a estimé la superficie moyenne du domaine vital de la souris des moissons à 0,95 ha, tandis que, selon Meserve (1977), la superficie du domaine vital varierait entre 0,44 et 0,56 ha. Les distances de dispersion sont généralement inférieures à 300 m (Brant, 1962; Clark et al., 1988; Skupski, 1995); cependant, des déplacements de 375 à 3 200 m ont été signalés pour certains individus (Clark et al., 1988). Les mâles se déplacent généralement plus loin que les femelles (Clark et al.,1988; Skupski, 1995).

La souris des moissons est capable de retourner dans un habitat qui était perturbé auparavant. Par exemple, des individus sont retournés dans leur domaine vital après avoir été déplacés sur une distance allant jusqu’à 300 m (Fisler, 1966). Cependant, Kozel et Fleharty (1979) ont constaté qu’aucune souris n’est retournée d’où elle venait après avoir été transportée de l’autre côté d’une route en bordure de son domaine vital.

Les expansions démontrées de l’aire de répartition de la souris des moissons dans l’Illinois et l’Indiana indiquent un potentiel de dispersion lorsque de l’habitat convenable est disponible. Les corridors de dispersion pourraient comprendre les emprises routières (Whitaker et Mumford, 1972; Ford, 1977). La souris des moissons a eu les taux de recrutement et d’immigration les plus élevés de toutes les espèces de petits mammifères piégés au cours d’une étude menée près de Summerland, en Colombie-Britannique (Sullivan et Sullivan, 2008). Cela semble indiquer qu’elle est capable de coloniser de nouvelles zones d’habitat convenable qui se situent à l’intérieur de la distance de dispersion habituelle, mais relativement limitée (< 300 m), ou de l’aire de répartition annuelle (0,95 ha) d’un seul individu.

Relations interspécifiques

Les prédateurs possibles de la souris des moissons sont les rapaces nocturnes (Marti, 1974; Cannings, 1987), les rapaces diurnes, les geais, les pies-grièches, le crotale de l’Ouest (Crotalus viridis), la couleuvre à nez mince (Pituophis catenifer), le raton laveur (Procyon lotor), les renards, les belettes, les moufettes, le blaireau d’Amérique (Taxidea taxus) et le coyote (Canis latrans) (Brant, 1962; Kaufman et al., 1993; Brillhart et Kaufman, 1994; Forsyth, 1999; Wilson et Ruff, 1999). Cannings (1987) a constaté que la souris des moissons constituait moins de 5 % du régime alimentaire de la Petite Nyctale (Aegolius acadicus) dans le sud de la Colombie-Britannique.

La souris des moissons peut concurrencer localement d’autres rongeurs de taille similaire, tels que la souris sylvestre, la souris commune et le campagnol montagnard (Microtus montanus) (Johnson et Gaines, 1988; Heske et al., 1994; Fa et al., 1996; Stapp, 1997). Dans les communautés prairiales de la Californie, Heske et al. (1984) ont observé que les années où le campagnol de Californie (Microtus californicus) est abondant, la souris des moissons disparaît localement. Par ailleurs, l’élimination des rats kangourous (Dipodomys spp.) en Arizona a permis d’augmenter la densité de la souris des moissons (Skupski, 1995). En Colombie-Britannique, le campagnol montagnard pourrait être un concurrent important de la souris des moissons (Sullivan et Sullivan, 2004). La compétition avec la souris sylvestre, la souris dominante dans l’habitat de la souris des moissons, est moins probable, car la souris sylvestre semble utiliser des microhabitats différents (Cahalane, 1961; Kaufman et al., 1988).

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

Le piégeage a été la principale méthode utilisée pour déterminer la présence et évaluer l’abondance de la souris des moissons au Canada. La répartition de l’espèce a également été documentée grâce à l’analyse des poils et des parties dures du corps trouvés dans les excréments des prédateurs aviaires et terrestres. Les boulettes de régurgitation de strigidés, par exemple, reflètent bien l’effort de quête de nourriture considérable déployé par ces prédateurs, tant sur le plan temporel que spatial; l’échantillonnage de ces boulettes, par conséquent, couvre une zone plus étendue et une période plus longue que l’échantillonnage au moyen de pièges, mené sur une zone limitée et une période relativement courte (p. ex. de 5 à 7 jours par site).

Les activités de recherche pour recueillir des données de piégeage sont le plus souvent décrites en termes de nuits de piégeage. Des pièges mortels le long des transects ont été couramment utilisés pour déterminer la présence ou l’absence de la souris des moissons (voir p. ex. Reynolds et al., 1999), tandis que des réseaux de pièges non mortels ont été installés sur 1 ha pour évaluer son abondance (voir p. ex. Sullivan et Sullivan, 2004; Kemper et al., 2013; W. Klenner, données inédites).

Nagorsen (1995) a utilisé une combinaison de pièges mortels et de pièges non mortels, installés le long de transects de 500 m, pendant les étés de 1990 à 1992, pour déterminer la présence ou l’absence de la sous-espèce megalotis en Colombie-Britannique. Plus récemment, Sullivan et Sullivan (2008) ont utilisé des pièges non mortels pour étudier la dynamique existant entre la souris à abajoues des pinèdes (Perognathus parvus) et la souris des moissons dans le sud de la Colombie-Britannique. En 2008, un inventaire des ressources naturelles a été réalisé dans le camp militaire de Vernon, comprenant 2 843 nuits de piégeage (Manweiler, comm. pers., 2018).

Pour la sous-espèce dychei, de nombreux pièges non mortels ont été installés dans la réserve nationale de faune de la BFC Suffield, en Alberta, de 2009 à 2014 (tableau 1). Dans le cadre d’une étude sur les boulettes de régurgitation de strigidés provenant des Grandes Plaines du Nord en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, les restes de 33 697 petits mammifères ont été trouvés (Heisler et al., 2014). En Saskatchewan, Proulx et Proulx (2012) ont collecté des excréments de mammifères carnivores entre 2008 et 2010 et les ont examinés à la recherche de restes de petits mammifères. Le piégeage de petits mammifères et l’analyse des boulettes de régurgitation ont également été largement utilisés dans le centre-sud de la Saskatchewan (Poulin, comm. pers., 2017).

Tableau 1. Activités d’échantillonnage et nombre de souris des moissons de la sous-espèce dychei capturées à l’intérieur et à proximité de la réserve nationale de faune de la BFC Suffield, en Alberta, dans la période 2009-2014
Année Nuits de piégeage Nombre d’individus capturés Sources

2009

4 469

15

Bloom et al. (2009)

2010

5 739

10 et 1 ind. recapturé

Bloom et Wilson (2010), Kemper et al. (2013)

2011

3 705

23 et 6 ind. recapturés

Kemper et al. (2013)

2013

1 140

0

Wilson et Westworth (2014), Zimmer, comm. pers. (2018)

2014

1 080

0

Wilson et Westworth (2014), Zimmer, comm. pers. (2018)

Abondance

Il n’existe pas d’estimations absolues ou relatives de l’abondance pour l’une ou l’autre des unités désignables de la souris des moissons. Cependant, les sous-populations des deux sous-espèces fluctuent probablement beaucoup et rapidement, en réponse aux changements du couvert végétal et des conditions climatiques (Environment Canada, 2015).

Il existe de solides indications selon lesquelles l’espèce serait naturellement rare au Canada. Elle représenterait généralement moins de 10 % du nombre total de petits mammifères dans un site donné (Nagorsen, 1995; Cannings et al., 1999; Reynolds et al., 1999). Voici un exemple de la rareté de l’espèce : les restes d’une seule souris des moissons ont été observés parmi les restes de 33 697 petits mammifères trouvés dans les boulettes de régurgitation de strigidés prélevés sur 15 ans en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba (Heisler et al., 2014). Aucune souris des moissons n’a été capturée ni directement observée en Saskatchewan, malgré de nombreuses activités de piégeage (plusieurs milliers de petits mammifères piégés) et d’échantillonnage de boulettes de régurgitation (plus de 80 000 petits mammifères) (Poulin, comm. pers., 2017). Cependant, Proulx et Proulx (2012) rapportent que des poils de souris des moissons ont été trouvés dans 71 des 1 424 crottes de carnivores collectées dans le centre-sud de la Saskatchewan.

Fluctuations et tendances

Des fluctuations saisonnières spectaculaires ont été observées pour la sous-espèce megalotis (Sullivan et Sullivan, 2008). Au cours de plusieurs études pluriannuelles, il a été remarqué que la densité de population atteint un sommet pendant les mois d’automne et d’hiver et diminue brusquement au milieu de l’été (Sullivan et Sullivan, 2004; 2005; 2008; W. Klenner, données inédites). Une étude de quatre ans n’a pas permis de détecter de cycle pluriannuel (Sullivan et Sullivan, 2005); cependant, la densité variait d’une année à l’autre (de 10 à 40 individus/ha; W. Klenner, comm. pers. dans COSEWIC, 2007) et au cours d’une même année (~1 à 10 individus/ ha; Sullivan et Sullivan, 2008). Comme c’est le cas chez d’autres espèces de rongeurs, des fluctuations extrêmes (ordre de grandeur > 1) ont été observées chez les populations aux États-Unis (Skupski, 1995; Brady et Slade, 2004).

Il n’existe pas d’estimations directes des effectifs ou de la variation interannuelle de l’abondance pour la sous-espèce dychei. Cependant, le nombre de souris des moissons capturées dans la réserve nationale de faune de la BFC Suffield a varié de 80 en 1994, à 15 en 1995, et à 0 en 1996. Bien que le nombre d’activités d’échantillonnage n’ait pas été égal d’une année à l’autre, il était d’un ordre de grandeur similaire (Reynolds et al., 1999). Comme c’est le cas chez les populations aux États-Unis (Skupski, 1995; Brady et Slade, 2004), on suppose que des fluctuations extrêmes se produisent pour la sous-espèce dychei.

Immigration de source externe

La souris des moissons est considérée comme commune dans les États américains qui bordent les populations canadiennes (NatureServe, 2018); par conséquent, la possibilité d’une immigration de source externe existe, compte tenu de la capacité de dispersion modérée (c’est-à-dire environ 300 m; Whitaker et Mumford, 1972; Ford, 1977) et des taux de recrutement élevés de l’espèce (Sullivan et Sullivan, 2008). Toutefois, en cas de déclin important de la population ou de disparition locale au Canada, la réussite d’une immigration de source externe peut être entravée par le manque de connectivité des fragments d’habitat convenable entre les sous-populations non en péril plus au sud et l’aire de répartition au Canada. Il est nécessaire de mieux comprendre les besoins en matière d’habitat de la souris des moissons ainsi que sa capacité de dispersion à travers le paysage fragmenté du sud de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan, avant de pouvoir estimer la probabilité d’une immigration de source externe.

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces

Les menaces pesant sur la souris des moissons ont été organisées et évaluées en fonction du système unifié de classification des menaces de l’IUCN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature-Partenariat pour les mesures de conservation) (Master et al., 2012) au moyen des définitions fournies dans Salafsky et al. (2008). Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont une incidence directe et négative sur la population.

Les principales menaces immédiates pesant sur les sous-espèces megalotis et dychei sont l’élimination des graminées et des arbustes indigènes et les changements climatiques, respectivement. L’impact global des menaces sur ces sous-espèces est élevé-moyen et faible (annexes 1 et 2).

Sous-espèce megalotis

Menace 2.3 : Élevage de bétail – impact moyen-faible

Le pâturage intensif du bétail et des chevaux est une menace pour la souris des moissons. Le pâturage peut réduire le couvert végétal et la disponibilité de nourriture, ce qui réduit la qualité de l’habitat. Lorsqu’il y a du bétail en densités élevées, les nids de souris peuvent être piétinés, et le pâturage peut induire des changements dans les communautés végétales et le couvert végétal. Dans l’est du Colorado, par exemple, Moulton et al. (1981) ont constaté que la souris des moissons n’était pas présente dans les écosystèmes à armoises pâturés, mais qu’elle était commune dans les écosystèmes non pâturés. Bien que la souris des moissons puisse préférer le couvert offert par les milieux non pâturés, elle est présente dans les sites pâturés s’il y a un couvert arbustif (W. Klenner, comm. pers. dans COSEWIC, 2007).

Menace 1.1 : Zones résidentielles et urbaines – impact faible

L’urbanisation est probablement l’une des plus grandes menaces pour l’habitat de la souris des moissons en Colombie-Britannique. À ce jour, le développement urbain a éliminé de vastes étendues de steppes arbustives importantes pour l’espèce (British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, 1998; Wood, 2003; Gayton, 2016), et il devrait augmenter de 5 % d’ici 2022 (B.C. Ministry of Environment, 2014). Le développement urbain élimine de l’habitat de la souris des moissons; cependant, cette menace est localisée, et son impact global est faible.

Menace 2.1 : Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois – impact faible

L’agriculture peut avoir une incidence sur la superficie et la qualité de l’habitat de la souris des moissons, et l’intensification de celle-ci se poursuit dans la vallée de l’Okanagan. La conversion de prairies en vergers, en champs cultivés et, plus récemment, en vignobles a éliminé de vastes étendues de steppes arbustives importantes pour l’espèce (British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, 1998; Wood, 2003; Gayton, 2016), et une grande partie des prairies qui restent sont fragmentées. Les champs et les vergers n’offrent qu’un habitat marginal à l’espèce, et les vignobles, un habitat sous-marginal.

Menace 4.1 : Routes et voies ferrées – impact faible

Les routes peuvent constituer un obstacle à la dispersion et au déplacement de la souris des moissons. Kozel et Fleharty (1979) ont constaté qu’aucune souris des moissons n’est retournée d’où elle venait après avoir été transportée de l’autre côté d’une route en bordure de son domaine vital. Le fauchage des milieux en bordure des routes constitue également une menace importante. En effet, l’utilisation des milieux de lisière associés aux routes peut être importante pour la dispersion de l’espèce entre fragments d’habitat (British Columbia Ministry of Environment, 2014).

Menace 7.1 : Incendies et suppression des incendies – impact faible

La souris des moissons subit probablement des effets directs du feu (p. ex. la mortalité; Kaufman et al., 1988) et des effets indirects du feu découlant des répercussions de ce dernier sur l’habitat (p. ex. élimination du couvert végétal et des sources de nourriture). Kaufman et al. (1988) et McMillan et al. (1995) ont observé des déclins de la population après un incendie qui a ravagé une prairie à grandes graminées non pâturée au Kansas. En Colombie-Britannique, un incendie en 1993 a brûlé la totalité de la réserve écologique Hayne’s Lease près du lac Osoyoos, et un incendie en 2003 a brûlé la majeure partie du parc Okanagan Mountain, réduisant probablement l’habitat et le nombre de souris des moissons dans ces zones. Cependant, des densités allant jusqu’à 13 individus/ha ont été enregistrées 3 ans après un incendie dans le sud de la vallée de l’Okanagan (W. Klenner, comm. pers. dans COSEWIC, 2007), ce qui laisse penser que les effets du feu pourraient être de courte durée. En outre, Masters et al. (1998) ont constaté que le brûlage dirigé de peuplements denses de pins en Oklahoma entraînait une augmentation des plantes herbacées et une augmentation de la densité de la souris des moissons fauve (Reithrodontomys fulvescens), une espèce ayant des besoins en matière d’habitat semblables à ceux de la souris des moissons évaluée dans le présent rapport. La suppression des incendies pourrait causer l’empiétement de la forêt ainsi que des incendies extrêmes. Ces deux processus entraîneraient la perte d’habitat de la souris des moissons.

Menace 7.3 : Autres modifications de l’écosystème – impact faible

Les modifications de l’écosystème qui suppriment le couvert herbacé et arbustif, comme le fauchage des milieux en bordure des routes, peuvent avoir une incidence sur la souris des moissons.

Menace 8.1 : Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes – impact faible

Bien que des recherches directes n’aient pas été effectuées dans la vallée de l’Okanagan, on pense que des chats domestiques et autres chats féraux seraient présents dans 15 à 20 % de l’habitat de la souris des moissons (British Columbia Ministry of Environment, 2014), et ce, pas nécessairement à proximité d’habitations. L’impact des espèces végétales non indigènes sur la souris des moissons est inconnu (B.C. Ministry of Environment, 2014). Cependant, des densités plus faibles de petits mammifères sont corrélées à une prévalence accrue du brome des toits (Bromus tactorum), une espèce envahissante (Melaschenko, 2010). La propagation et l’établissement du brome des toits dans la vallée de l’Okanagan pourraient avoir une incidence sur la répartition et l’abondance de la souris des moissons.

Menace 9.3 : Effluents agricoles et sylvicoles – impact faible

L’utilisation de rodenticides pour lutter contre les populations de campagnols (Microtus spp.) et de gaufres gris (Thomomys talpoides) dans les champs abandonnés et les vergers en Colombie-Britannique pourrait avoir des impacts importants sur les populations locales de souris des moissons. Les vergers ne sont pas l’habitat préféré de la souris des moissons, on suppose donc que la mortalité due à l’empoisonnement est faible (Sullivan et Sullivan, 2005). Une forte densité de déchets animaux, y compris du fumier, pourrait avoir un effet sur la qualité de l’habitat de la souris des moissons.

Sous-espèce dychei

Menace 7.1 : Incendies et suppression des incendies – impact faible

La souris des moissons de la sous-espèce dychei subit probablement des effets directs et indirects du feu, comme décrit à la section ci-dessus pour la sous-espèce megalotis. La fréquence des incendies dans la RNF de la BFC Suffield est relativement faible en raison de la suppression des incendies. Les incendies résultant d’activités militaires pourraient être importants et empiéter sur la RNF.

Menace 11.2 : Sécheresses – impact faible

Bien que les tendances exactes des changements climatiques dans les Prairies canadiennes soient incertaines dans le temps et variables dans l’espace, les sécheresses pourraient devenir plus fréquentes et durer plus longtemps (Lemmen et al., 2008; Bonsal et al., 2017; Cui et al., 2017). Il pourrait en résulter un changement dans la composition des communautés végétales et la phénologie des plantes avec une réduction de la disponibilité et de la qualité de la nourriture pour la souris des moissons, comme on le prévoit pour le chien de prairie (Cynomys ludovicianus), une autre espèce qui dépend des prairies et que l’on trouve au Canada, à la périphérie nord de son aire de répartition (Stephens et al., 2018).

Facteurs limitatifs

Les populations de souris des moissons aux États-Unis présentent des fluctuations annuelles de leurs effectifs (Skupski, 1995; Brady et Slade, 2004); cette dynamique démographique est probablement aussi habituelle chez les populations canadiennes (Environment Canada, 2015). En présence de telles fluctuations, une faible abondance peut entraîner un risque accru face à la stochasticité démographique et environnementale. Les petites populations isolées, communes chez la souris des moissons, sont plus susceptibles de subir des effets négatifs dus aux événements stochastiques (Environment Canada, 2015).

Nombre de localités

La sous-espèce megalotis compte probablement beaucoup de localités. Bien qu’il semble y avoir une sous-population isolée dans la région de Vernon, les mentions restantes sont réparties le long de la vallée de l’Okanagan sur environ 70 km, d’autres mentions étant répertoriées dans la vallée de la Similkameen. Les menaces les plus plausibles sont la perte d’habitat due aux incendies et à la conversion des prairies/steppes en vignobles et en zones d’habitations. Ces menaces sont susceptibles de varier d’une sous-population à l’autre et d’être présentes sur une période relativement longue (> 3 ans), ce qui se traduit par un grand nombre de localités (c.-à-d. > 10).

La sous-espèce dychei compte probablement aussi de nombreuses localités. La RNF de la BFC Suffield couvre une zone relativement grande (~458 km2), et de l’habitat essentiel a été désigné à l’intérieur de la Base des Forces canadiennes Suffield entourant la RNF ainsi que sur les terres de la Couronne provinciale (Environment Canada, 2014). Étant donné la répartition géographique de la sous-espèce dychei et la nature des menaces, il est peu probable qu’un seul événement menaçant, tel qu’un incendie, touche tous les individus d’une sous-population. Comme pour la sous-espèce megalotis, le nombre de localités est probablement supérieur à dix.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

La souris des moissons de la sous-espèce dychei figure sur la liste des espèces en voie de disparition, et la souris des moissons de la sous-espèce megalotis, sur la liste des espèces préoccupantes, de la Loi sur les espèces en péril du Canada.

Statuts et classements non juridiques

La souris des moissons figure sur la liste rouge de l’UICN en tant qu’espèce de « préoccupation mineure » (IUCN, 2018). NatureServe (2017) lui a attribué les cotes « non en péril » (G5) à l’échelle mondiale, « vulnérable à en péril » au Canada (N2N3) et en Colombie-Britannique (S2S3), et « gravement en péril » (S1) en Alberta. La sous-espèce megalotis est cotée S3 par le centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique (British Columbia Conservation Data Centre, 2017) et figure sur la liste bleue provinciale. Le statut de la sous-espèce dychei est indéterminé en Alberta (Province of Alberta, 2000).

Protection et propriété de l’habitat

La souris des moissons est présente dans plusieurs aires protégées privées et de la Couronne en Colombie-Britannique, p. ex. le parc provincial du lac Kalamalka, l’aire protégée South Okanagan Grasslands, l’aire protégée White Lake Grasslands, la réserve nationale de faune Vaseux-Bighorn, la réserve écologique Hayne’s Lease et l’aire de conservation Sage and Sparrow (British Columbia Ministry of Environment, 2014). En Alberta, la totalité de la population existante se trouve dans la RNF de la BFC Suffield – une vaste étendue de prairies indigènes protégées. Les excréments recueillis en Saskatchewan et les échantillons de poils résultants proviennent tous de terres privées (Proulx et Proulx, 2012), bien que les souris aient pu être dévorées ailleurs.

Remerciements et experts contactés

Environnement et Changement climatique Canada a financé la préparation du présent rapport. P. Lindgren a rédigé le premier rapport de situation en 2007. Un grand merci à ECCC et à P. Lindgren et aux experts mentionnés ci-dessous. Le rapport de situation a été largement bonifié par les commentaires de R. Boles, J. Fisher, D. Fraser, M. Gahbauer, S. Gilbert, D. Henderson, S. Kutz, N. Lecomte, D. Lepitzki, S. Petersen, A. Schute-Hostedde, M.-H. St-Laurent, T. Kemper, E. Blythe et G. Wilson. Un grand merci aussi à K. Timm, A. Cyr, G. Forbes, C. Johnson et J. Heron; à J. Wu et à R.N. Soares (Environnement et Changement climatique Canada) pour la cartographie et le soutien lié au SIG; ainsi qu’au California Department of Fish and Wildlife d’avoir fourni l’illustration. La rédactrice du rapport tient aussi à remercier sa famille de l’avoir appuyée.

Experts contactés

Alberta Conservation Information Management System, Land Management Branch, Parks Division, Alberta Environment and Parks, Edmonton (Alberta).

R. Bennett, gestionnaire, Planification de la conservation et intendance, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

British Columbia Conservation Data Centre, Ecosystems Branch, British Columbia Ministry of Environment, Victoria (Colombie-Britannique).

S. Cannings, Endangered Species at Risk Biologist, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Whitehorse (Yukon).

G. Court, Provincial Wildlife Status Biologist, Species at Risk, Non-Game and Wildlife Disease Policy, Alberta Environment and Parks, Edmonton (Alberta).

J. Doubt, conservateur, Botanique, Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario).

D. Fraser, Scientific Authority Assessment, Ecosystems Protection and Sustainability Branch, Species and Ecosystems at Risk Section, Ministry of Environment, Government of British Columbia, Victoria (Colombie-Britannique).

R. Gutsell, Wildlife Status Biologist, Species at Risk, Non-Game and Wildlife Disease Policy, Alberta Environment and Parks, Edmonton (Alberta).

R. Lake, chef, Planification de la conservation, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Delta (Colombie-Britannique).

K. Larsen, Professor, Department of Natural Resource Sciences, Thompson Rivers University, Kamloops (Colombie-Britannique).

D. Leaman, associé de recherche, Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario).

R. McDonald, conseillère principale en environnement, ministère de la Défense nationale, Ottawa (Ontario).

R. Millikin, chef, p.i., Évaluation des populations, Centre de recherche sur la faune du Pacifique, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Delta (Colombie-Britannique).

A. Mooers, Professor, Simon Fraser University, Burnaby (Colombie-Britannique).

R. Poulin, Curator of Vertebrate Zoology, Head of Research and Collections, Royal Saskatchewan Museum, Regina (Saskatchewan).

S. Pruss, Adjunct Professor, Department of Renewable Resources, University of Alberta, spécialiste de la conservation des espèces, Direction de la conservation des ressources naturelles, Parcs Canada, Fort Saskatchewan (Alberta).

J. Reynolds, Professor, Simon Fraser University, Burnaby (Colombie-Britannique).

S. Schnobb, adjointe administrative, Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).

P. Shepherd, Conservation et gestion des espèces, Scientifique des écosystèmes III, Agence Parcs Canada, Vancouver (Colombie-Britannique).

T. Sullivan, Professor Emeritus, Wildlife Ecology and Conservation, Forestry – Land and Food Systems, University of British Columbia, Vancouver (Colombie-Britannique).

G. Wilson, chef, p.i. – Unité de planification de la conservation, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

J. Wu, chargée de projets scientifiques, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).

K. Zimmer, chef, Unité des aires protégées et de l’intendance, Service canadien de la faune – Prairies, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

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Sommaire biographique du rédacteur du rapport

Nyree Sharp a préparé les rapports de situation du COSEPAC sur la Petite Nyctale de la sous-espèce brooksi et le Pluvier siffleur, et elle a aussi travaillé sur le plan d’action pour le Pluvier siffleur de la sous-espèce de l’Ouest. Depuis le début de 2001, Nyree Sharp a participé avec la Fish and Wildlife Division de l’Alberta et l’Alberta Conservation Association à divers projets sur des espèces en péril. Pour le compte de l’Alberta Conservation Association, elle a occupé le poste de directrice de publication pour la série de rapports de situation de l’Alberta sur les espèces en péril (équivalents provinciaux des rapports de situation du COSEPAC) dans le cadre du processus d’évaluation de la situation de ces espèces. Dans le cadre de sa collaboration avec la Fish and Wildlife Division de l’Alberta, elle a examiné des évaluations des impacts sur l’environnement et a rédigé, révisé et examiné des documents sur diverses espèces en péril. Elle a obtenu son diplôme de baccalauréat ès sciences (B. Sc.) avec spécialisation en biologie de l’environnement à l’University of Alberta et son diplôme de maîtrise ès sciences (M. Sc.) en biologie de la conservation à l’University of British Columbia. Son mémoire de maîtrise portait sur les effets prévus de l’exploitation forestière sur l’habitat des oiseaux dans la forêt mixte boréale à tremble.

Collections examinées

Aucune.

Annexe 1. Tableau d’évaluation des menaces pesant sur la souris des moissons de la sous-espèce megalotis

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Souris des moissons – sous-espèce megalotis

Date :
16/10/2018

Évaluateurs :
Nyree Sharp (rédactrice du rapport), Karen Timm (Secrétariat du COSEPAC), Graham Forbes (coprésident, SCS des mammifères terrestres); Jennifer Heron (animatrice); Albrecht Schulte-Hostedde (membre du SCS); Chris Johnson (coprésident, SCS des mammifères terrestres); Claire Jardine (membre du SCS); Greg Wilson (ECCC); Dave Fraser (répr. de la C.-B.).

Calcul de l’impact global des menaces: Souris des moissons – sous-espèce megalotis
Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1 : maximum de la plage d’intensité Comptes des menaces de niveau 1 : minimum de la plage d’intensité

A (Très élevé)

0

0

B (Élevé)

0

0

C (Moyen)

1

0

D (Faible)

5

6

Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen

Impact global des menaces attribué :
BC = Élevé-moyen

Tableau d'évaluation des menaces: Souris des moissons – sous-espèce megalotis
Numéro Menace Impact des menaces Impact (calculé) Portée (10 prochai-nes années) Gravité (10 ans ou 3 gén.) Immédiateté Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

D

Faible

Petite (1-10 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

D

Faible

Petite (1-10 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

La souris des moissons, dans la région de la vallée de l’Okanagan, occupe les prairies basses où la population humaine est en croissance. Le développement urbain devrait augmenter de 5 % d’ici 2022 dans le district régional Okanagan-Similkameen. Les localités particulièrement menacées sont celles qui se trouvent sur des terrains privés et à proximité de zones résidentielles. La perte d’habitat est généralement extrême une fois les projets de développement terminés, mais la menace est localisée, et l’impact global est faible (B.C. Ministry of Environment, 2014).

1.2

Zones commerciales et industrielles

Sans objet

Négli-geable

Négligeable (< 1 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

L’infrastructure industrielle devrait connaître un essor, en particulier à proximité des zones bâties de Kelowna, de Penticton et de Vernon; toutefois, on estime que l’impact sera négligeable dans la région (B.C. Ministry of Environment, 2014). Les parcs industriels et l’aéroport seront agrandis à l’avenir, mais l’impact de ces expansions est considéré comme très localisé et non significatif (B.C. Ministry of Environment, 2014).

1.3

Zones touristiques et récréatives

Sans objet

Négli-geable

Négligeable (< 1 %)

Élevée (31-70 %)

Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans)

La menace est négligeable, bien que l’aménagement d’un nouveau terrain de golf à Osoyoos soit possible (B.C. Ministry of Environment, 2014).

2

Agriculture et aquaculture

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

D

Faible

Petite (1-10 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

La conversion des prairies en terres cultivées a éliminé de vastes zones de steppes arbustives importantes pour la souris des moissons. Cependant, seule une petite partie de l’habitat de l’espèce est susceptible d’être touchée, de sorte que l’impact global est jugé faible (B.C. Ministry of Environment, 2014).

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

2.3

Élevage de bétail

CD

Moyen-faible

Généralisée (71-100 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Élevée (menace toujours présente)

Le pâturage du bétail peut modifier l’abondance, la composition et la structure des communautés végétales et, par conséquent, il peut aussi avoir un impact sur les communautés de petits mammifères qui dépendent des communautés végétales. Les densités de la souris des moissons sont positivement corrélées à l’épaisseur de la litière végétale, et l’épaisseur de la litière peut être négativement touchée par le pâturage. La souris des moissons pourrait connaître un déclin en raison de pertes de couvert végétal et de sources de nourriture disponibles. Cette menace est incertaine et nécessite une étude plus approfondie. (B.C. Ministry of Environment, 2014).

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

3

Production d’énergie et exploitation minière

Sans objet

Négli-geable

Négligeable (< 1 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

3.2

Exploitation de mines et de carrières

Sans objet

Négli-geable

Négligeable (< 1 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

L’exploitation de carrières de gravier, de sable et d’autres agrégats pour les bords de route est limitée dans l’aire de répartition de la sous-espèce. Seule une quantité négligeable d’habitat est susceptible d’être perdue à cause de ces activités (British Columbia Ministry of Environment, 2014).

3.3

Énergie renouvelable

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

4

Corridors de transport et de service

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les routes peuvent constituer un obstacle important à la dispersion et au déplacement des souris des moissons. La perte de prairies due aux routes et aux voies ferrées peut être importante, mais elle n’est pas quantifiée pour le moment. Plus de 90 % de toutes les observations de la souris des moissons ont été effectuées à proximité de routes ou de zones densément peuplées. Ces éléments pourraient avoir un impact positif sur la souris des moissons, car cette dernière pourrait exploiter les milieux linéaires et de lisière (B.C. Ministry of Environment, 2014). Cependant, Kozel et Fleharty (1979) ont constaté qu’aucun individu n’est revenu après avoir été transporté de l’autre côté d’une route à la limite de son domaine vital. La mortalité directe due à la circulation routière est possible.

4.2

Lignes de services publics

Sans objet

Négli-geable

Petite (1-10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

Le creusement de tranchées pour l’installation de conduites de services publics peut piéger des souris des moissons, causant une mortalité directe, si aucune mesure d’atténuation n’est prise. L’impact à l’échelle de la population devrait être négligeable (B.C. Ministry of Environment, 2014).

4.3

Voies de transport par eau

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

4.4

Corridors aériens

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.2

Cueillette de plantes terrestres

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

6

Intrusions et perturbations humaines

Sans objet

Négli-geable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

6.1

Activités récréatives

Sans objet

Négli-geable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les véhicules tout-terrain sont populaires dans la vallée de l’Okanagan et peuvent causer des dommages à long terme aux prairies et à l’habitat de la souris des moissons. La portée de cette menace est probablement négligeable. La présence de randonneurs, de cyclistes, d’observateurs d’oiseaux et de campeurs n’affecterait probablement qu’une partie négligeable de l’habitat de la souris des moissons (B.C. Ministry of Environment, 2014).

6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

6.3

Travail et autres activités

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

7

Modifications des systèmes naturels

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

D

Faible

Restreinte-petite (1-30 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

La souris des moissons subit probablement des effets directs et indirects du feu. Les incendies de forêt réduiront le couvert végétal, ce qui pourrait limiter l’étendue ou la qualité de l’habitat. Les nids de la souris des moissons sont au-dessus du sol, et le feu peut donc entraîner une mortalité élevée chez les souris en période de reproduction. La suppression des incendies augmente la probabilité d’un incendie catastrophique pouvant entraîner une réduction massive des populations et modifier considérablement l’habitat d’alimentation. De plus, la suppression des incendies pourrait entraîner une modification de la communauté végétale (p. ex. l’empiètement de la forêt) réduisant la qualité de l’habitat. Dans l’ensemble, on estime que l’impact global des incendies est faible. Des études antérieures semblent indiquer que le rétablissement des populations après un incendie est rapide en raison de l’immigration et une reproduction accrue (B.C. Ministry of Environment, 2014).

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

7.3

Autres modifications de l’écosystème

D

Faible

Petite (1-10 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les souris des moissons peuvent occuper des milieux de lisière près des routes, et les travaux réguliers d’entretien de celles-ci, comme le fauchage, peuvent avoir une incidence sur les espèces qui occupent ces milieux. Cependant, c’est une partie négligeable de l’habitat de l’espèce qui est touchée par cette menace (B.C. Ministry of Environment, 2014).

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Modérée (11-30 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

8.1

Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes

D

Faible

Restreinte (11-30 %)

Modérée (11-30 %)

Élevée (menace toujours présente)

On estime que la gravité de la prédation par les chats domestiques est modérée, car les chats domestiques et autres chats féraux ne seraient présents que dans 15 à 20 % de l’habitat de la souris des moissons. Le problème est le plus grave à proximité des établissements humains. L’impact des espèces végétales envahissantes n’est pas bien compris. Le brome des toits et d’autres espèces non indigènes sont susceptibles d’influer sur la composition des communautés végétales, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la souris des moissons.

8.2

Espèces indigènes problématiques

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

8.3

Matériel génétique introduit

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9

Pollution

D

Faible

Petite (1-10 %)

Élevée (31-70 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.2

Effluents industriels et militaires

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

D

Faible

Petite (1-10 %)

Élevée (31-70 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les rodenticides utilisés qui ciblent les populations de campagnols et de gaufres gris peuvent avoir un impact sur la souris des moissons. Cette dernière n’est pas spécifiquement ciblée, mais si l’hypothèse selon laquelle la souris des moissons dépend des milieux de lisière se confirme, cela pourrait avoir un impact plus important que ce que l’on pense actuellement. L’impact de l’empoisonnement aux rodenticides est actuellement faible, car seule une petite partie de l’aire de répartition de l’espèce se trouve là où les rodenticides sont utilisés (B.C. Ministry of Environment, 2014). Le fumier et d’autres déchets animaux pourraient réduire la qualité de l’habitat.

9.4

Déchets solides et ordures

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.5

Polluants atmosphériques

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.6

Apports excessifs d’énergie

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

10.1

Volcans

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

10.3

Avalanches et glissements de terrain

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

11.2

Sécheresses

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

On estime que les sécheresses représentent une menace faible pour la sous-espèce dychei. Cependant, il n’existe pas de données directes ou indirectes permettant d’évaluer l’effet des changements climatiques sur la sous-espèce megalotis.

11.3

Températures extrêmes

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

11.4

Tempêtes et inondations

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 2. Tableau d’évaluation des menaces pesant sur la souris des moissons de la sous-espèce dychei

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Souris des moissons – sous-espèce dychei

Évaluateurs :
Nyree Sharp (rédactrice du rapport), Graham Forbes (coprésident, SCS des mammifères terrestres); Jennifer Heron (animatrice); Karen Timm (Secrétariat du COSEPAC); Albrecht Schulte-Hostedde (membre du SCS); Claire Jardine (membre du SCS); Greg Wilson (ECCC); Chris Johnson (coprésident, SCS des mammifères terrestres)

Calcul de l’impact global des menaces: Souris des moissons – sous-espèce dychei
Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1 : maximum de la plage d’intensité Comptes des menaces de niveau 1 : minimum de la plage d’intensité

A (Très élevé)

0

0

B (Élevé)

0

0

C (Moyen)

0

0

D (Faible)

2

2

Impact global des menaces calculé : Faible Faible

Impact global des menaces attribué :
D = Faible

Impact global des menaces – commentaires :
Le calculateur n’a été rempli que pour la sous-population de l’Alberta. Les mentions répertoriées en Saskatchewan (Proulx et Proulx, 2014) ne sont pas confirmées, et on connaît peu les menaces dans les sites auxquels ces mentions renvoient.

Tableau d'évaluation des menaces: Souris des moissons – sous-espèce dychei
Numéro Menace Impact des menaces Impact (calculé) Portée (10 prochai-nes années) Gravité (10 ans ou 3 gén.) Immédiateté Commentaires

1.1

Zones résidentielles et urbaines

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

1.2

Zones commerciales et industrielles

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

1.3

Zones touristiques et récréatives

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

2

Agriculture et aquaculture

Sans objet

Négligeable

Grande (31-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non applicable à la RNF de la BFC Suffield. Cela serait considéré comme une menace en dehors de la RNF, mais n’a pas été pris en compte dans l’évaluation de cette menace.

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

2.3

Élevage de bétail

Sans objet

Négligeable

Grande (31-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

Dans la RNF de la BFC Suffield, le pâturage du bétail est possible dans environ 40 % du site; cependant, la gravité de cette menace n’est pas considérée comme élevée (Wilson, comm. pers., 2018). Bien que le pâturage puisse modifier la composition en espèces des communautés prairiales, l’impact pour la souris des moissons est considéré comme négligeable.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

3.1

Forage pétrolier et gazier

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Il y a des structures gazières existantes dans la RNF, mais il n’y a pas eu de nouveau développement; les puits et les infrastructures existants sont maintenus, mais ne font pas l’objet d’expansion.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

3.3

Énergie renouvelable

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

4.1

Routes et voies ferrées

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Très peu de routes traversent l’aire de répartition de la sous-population se trouvant en Alberta; les routes d’accès aux installations pétrolières et gazières ne sont pas entretenues. Compte tenu de l’empreinte limitée, on ne pense pas que cela ait un impact pour la souris des moissons.

4.2

Lignes de services publics

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

4.3

Voies de transport par eau

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

4.4

Corridors aériens

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.2

Cueillette de plantes terrestres

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

6.1

Activités récréatives

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non applicable. Les seules personnes présentes dans la RNF de la BFC Suffield sont des chercheurs ou du personnel du secteur pétrolier et gazier, donc pas le grand public. Certaines personnes ont été autorisées à chasser le wapiti pendant la saison de la chasse, mais les chasseurs se déplacent à pied.

6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

Sans objet

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Élevée (31-70 %)

Élevée (menace toujours présente)

La RNF de la BFC Suffield est adjacente à la Base des Forces canadiennes Suffield, de sorte que des exercices ou activités militaires pourraient affecter l’habitat ou entraîner la mortalité directe de souris des moissons. Cependant, la menace est considérée comme négligeable.

6.3

Travail et autres activités

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

7

Modifications des systèmes naturels

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les incendies peuvent être causés par des activités militaires. La suppression des incendies accroît la probabilité d’un grand incendie, qui, s’il survient, pourrait avoir des répercussions plus importantes sur la souris des moissons.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

7.3

Autres modifications de l’écosystème

Sans objet

Négligeable

Généralisée (71-100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

L’impact des espèces végétales envahissantes n’est pas bien compris. La suppression des incendies pourrait modifier les communautés végétales, ce qui pourrait réduire la superficie ou la qualité de l’habitat de la souris des moissons.

8.1

Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Aucun chat n’a jamais été vu à Suffield.

8.2

Espèces indigènes problématiques

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

8.3

Matériel génétique introduit

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.2

Effluents industriels et militaires

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Rien n’indique que les activités militaires produisent de la pollution.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.4

Déchets solides et ordures

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.5

Polluants atmosphériques

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

9.6

Apports excessifs d’énergie

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

10.1

Volcans

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

10.3

Avalanches et glissements de terrain

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans)

Sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

11.2

Sécheresses

D

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans)

Les sécheresses seront plus fréquentes et plus soutenues, ce qui aura des impacts potentiels sur l’habitat de la souris des moissons (Lemmen et al., 2008; Stephens et al., 2018).

11.3

Températures extrêmes

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

11.4

Tempêtes et inondations

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

Non

Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al. (2008).

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