Tortue luth (Dermochelys coriacea) population Pacifique: sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC 2022
Titre officiel: Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur le Tortue luth (Dermochelys coriacea) population du Pacifique au Canada 2022
Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
En voie de disparition 2022
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Information sur le document
Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :
COSEPAC. 2022. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur la tortue luth (Dermochelys coriacea), population du Pacifique, au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xxxi p. (Registre public des espèces en péril).
Note de production :
Le COSEPAC remercie Kathleen Martin d’avoir rédigé le sommaire du statut de l’espèce sur la tortue luth (Dermochelys coriacea), population du Pacifique, au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du sommaire ont été assurées par Tom Herman (Ph. D.), coprésident du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3
Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site web : COSEPAC
Also available in English under the title “COSEWIC Status Appraisal Summary on the Leatherback Sea Turtle (Dermochelys coriacea) in Canada.
COSEPAC sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation - Décembre 2022
Nom commun : Tortue luth – population du Pacifique
Nom scientifique : Dermochelys coriacea
Statut : En voie de disparition
Justification de la désignation : La population du Pacifique de cette grande tortue de mer longévive connaît un effondrement depuis le milieu des années 1980, avec un déclin de plus de 80 %, déclin qui pourrait atteindre 96 % d’ici 2040. Les adultes font leur nid sur les plages de l’Indonésie, de la Papouasie–Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et de Vanuatu, mais ils migrent en été dans le Pacifique Nord-Est pour se nourrir de méduses. Un petit nombre d’individus atteignent les eaux marines canadiennes du Pacifique. Cette espèce continue d’être menacée par les prises accidentelles et l’empêtrement dans les engins de pêche, la pollution marine, l’exploitation des ressources côtières et hauturières, les changements climatiques, le prélèvement illégal d’œufs et le déclin de l’habitat de nidification.
Répartition : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Historique du statut : L’espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « en voie de disparition » en avril 1981. Réexamen et confirmation du statut en mai 2001. Division en deux populations en mai 2012. La population du Pacifique a été désignée « en voie de disparition » en mai 2012. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2022.
COSEPAC sommaire du statut de l’espèce
Tortue luth, population du Pacifique
Leatherback Sea Turtle, Pacific population
Dermochelys coriacea
Répartition au Canada : Colombie-Britannique, océan Pacifique
Preuves (préciser le cas échéant)
Aucune nouvelle donnée probante ne justifie un changement de statut. Toutefois, Tiwari et al. (2013) ont prévu une réduction d’environ 96 % de l’abondance des femelles matures en état de nidifier d’ici 2040 (en moins d’une génération); par conséquent, les critères « A3bcde+4bcde » ont été ajoutés aux critères appliqués à la dernière évaluation. Le sous-critère « a » a été exclu, car les déclins étaient fondés sur des indices plutôt que sur des dénombrements de la population totale. Les sous-critères « c » et « e » ont été ajoutés pour tenir compte du déclin de la qualité de l’habitat (c) et des effets des prédateurs introduits sur les sites de nidification (e). L’ajout du critère C1 a été envisagé, compte tenu des estimations de l’abondance des femelles matures provenant du National Marine Fisheries Service et de l’U.S. Fish and Wildlife Service (NMFS et USFWS, 2020) et de Martin et al. (2020), mais ce critère a été exclu en raison de l’incertitude entourant le nombre total d’individus matures.
Espèce sauvage
SSE 6 Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignables : Non
Explication
Il n’existe aucune nouvelle donnée probante justifiant un changement.
Répartition
SSE 7 Changement de la zone d’occurrence : Inconnue
SSE 8 Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO) : Inconnue
SSE 9 Changement du nombre de localités actuelles connues ou inféréesNote de bas de page 1 : Non
SSE 10 Nouvelles données importantes issues de relevés : Oui
Explication
Contexte au Canada
Ni la zone d’occurrence ni l’IZO n’ont été déterminés pour la tortue luth dans le contexte des eaux canadiennes du Pacifique. Pour les tortues de mer, l’IZO est habituellement calculé en fonction de la zone de nidification (Tiwari et al., 2013). La tortue luth ne niche pas au Canada. Toutefois, au moyen de l’approche par zone de délimitation, Pêches et Océans Canada (MPO; DFO, 2014) a désigné le plateau du Pacifique, jusqu’au pied de la pente continentale (profondeur de 2 000 mètres), à l’exclusion des bras de mer continentaux et de parties du détroit de Georgia, comme de l’habitat d’alimentation important pour la tortue luth du Pacifique au Canada (figure 1). Le MPO procède actuellement à la récolte de méduses à partir de navires de recherches halieutiques afin d’établir un ensemble de données sur la répartition et l’abondance des méduses dans les eaux canadiennes du Pacifique, qui vise à mieux définir l’habitat d’alimentation important pour la tortue luth du Pacifique au Canada (DFO, 2019).
Contexte de l’océan Pacifique Ouest
Les populations canadiennes de tortues luths de l’Atlantique et du Pacifique sont distinctes (PLTRT, 2006; COSEWIC, 2012). Des travaux récents confirment que ces deux unités désignables répondent aux critères du caractère distinct et du caractère important dans l’évolution récemment énoncés par le COSEPAC (annexe F5, Manuel des opérations et des procédures), en raison notamment des marqueurs héréditaires distinctifs, d’une disjonction géographique naturelle et d’une trajectoire évolutive indépendante pendant une période importante sur le plan de l’évolution. La structure génétique reflète une radiation globale à partir d’une seule lignée d’ADMmt, et les haplotypes les plus divergents indiquent une séparation entre les populations de l’Atlantique et de l’Indo Pacifique environ 170 000 ans avant notre ère (Duchene et al., 2012). Des données génétiques récentes publiées et inédites (NMFS et USFWS, 2020) soutiennent l’existence de sept populations génétiquement distinctes à l’échelle mondiale, ce qui correspond aux sept unités de gestion régionales (UGR) décrites par Wallace et al. (2010). Les comportements (les mâles et les femelles retournent dans les eaux proches des plages de nidification natales pour s’accoupler) et les facteurs physiques (masses terrestres, caractéristiques océanographiques, courants) marquent la séparation entre ces populations.
Les tortues luths présentes dans les eaux canadiennes du Pacifique font partie de l’UGR plus vaste de l’océan Pacifique Ouest (OPO) (Wallace et al., 2010). Les tortues luths de l’UGR de l’OPO nichent principalement en Papouasie occidentale, en Indonésie, en Papouasie–Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon, et quelques-unes nichent au Vanuatu (Tiwari et al., 2013). La grande population en état de nidifier qui se trouvait auparavant en Malaisie est maintenant fonctionnellement disparue (Chan et Liew, 1996; Tiwari et al., 2013). L’UGR de l’OPO s’étend au nord jusque dans la mer du Japon, au nord-est et à l’est, dans le Pacifique Nord, jusqu’à la côte ouest de l’Amérique du Nord (y compris les côtes de la Colombie-Britannique), à l’ouest jusque dans le sud de la mer de Chine et les mers indonésiennes, et au sud jusque dans les eaux de haute latitude de l’ouest du Pacifique Sud et de la mer de Tasmanie (Benson et al., 2011; Tiwari et al., 2013) (figure 2). Dans leur évaluation de cette UGR à l’intention de l’UICN, Tiwari et al. (2013) mentionnent un indice de zone d’occupation (IZO) estimé à plus de 2 000 km2 et une zone d’occurrence estimée à 134 405 260 km2 (IZO calculé comme étant la répartition linéaire des sites de nidification au sein de la zone d’occurrence, multipliée par 2 km; zone d’occurrence calculée comme étant la superficie totale incluse à l’intérieur des limites géoréférencées de l’UGR de l’OPO). Le NMFS et l’USFWS (2020) ont récemment adopté ces valeurs sans les réviser.
Information sur la population
SSE 11 Changement du nombre d’individus matures : Oui
SSE 12 Changement de la tendance de la population : Non
SSE 13 Changement quant à la gravité de la fragmentation de la population : Non
SSE 14 Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat : Non
SSE 15 Nouvelles données importantes issues de relevés : Oui
Explication
Chiffres, tendance de la population et données issues de relevés
Contexte des eaux canadiennes du Pacifique
Les observations de tortues luths au large des côtes de la Colombie-Britannique sont rares. Spaven et al. (2009) ont recensé 119 observations de tortues luths dans les eaux canadiennes du Pacifique de 1931 à 2009 à partir d’une analyse de documents, de questionnaires et d’une campagne de sensibilisation ainsi que de 21 relevés de cétacés effectués par bateaux (2002-2008) et de 4 relevés aériens ciblés (2005-2007) (figure 3). Depuis, 35 autres observations de tortues luths ont été répertoriées, pour un total de 154 observations de 1931 à 2021 au large des côtes de la Colombie-Britannique (Spaven, comm. pers., 2021). Des 68 observations faites dans les eaux canadiennes entre 2000 et 2022, 87 % ont eu lieu entre juillet et septembre (annexe 1). Il y a eu un déclin apparent des observations entre 2000 et 2010 (47) et 2011 et 2022 (21). Il est raisonnable de présumer que la récente rareté des observations dans les eaux canadiennes du Pacifique reflète le déclin marqué des tortues luths de l’UGR de l’OPO, et que si le nombre d’individus de cette UGR augmente, un plus grand nombre d’individus seront probablement recensés dans les eaux canadiennes. Benson et al. (2011) ont installé 126 émetteurs satellites sur des tortues luths se trouvant sur des plages de nidification du Pacifique Ouest et dans une aire d’alimentation du Pacifique Est (n = 37; les installations ont été effectuées dans les eaux néritiques de la baie de Monterey et du comté de San Mateo, en Californie) entre 2000 et 2007. Après avoir été relâchés, 89 % (n = 33) des individus marqués dans les aires d’alimentation se sont immédiatement déplacés vers le sud-ouest, en direction de la partie équatoriale du Pacifique Est (PEPE); 8 % (n = 3) se sont d’abord déplacés vers le nord, jusqu’en Oregon, avant de se déplacer vers la PEPE (figure 4). Ces individus font partie du groupe de tortues luths en quête de nourriture, comprenant des mâles et des femelles adultes et sous-adultes, dans l’écosystème du courant de la Californie, qui s’étend vers le nord jusqu’à l’État de Washington et légèrement dans le sud des eaux canadiennes (Benson et al., 2011, 2020; Martin et al., 2020). Même si aucun individu porteur d’un émetteur satellite ne s’est aventuré dans les eaux canadiennes, il est tout à fait plausible que d’autres individus ayant suivi la même trajectoire s’y soient aventurés.
Contexte du Pacifique Ouest
Le National Marine Fisheries Service, en collaboration avec l’U.S. Fish and Wildlife Service (NMFS et USFWS, 2020), a réalisé un examen de la situation de la tortue luth en vertu de l’Endangered Species Act. Cette évaluation a permis d’estimer un indice total d’abondance des femelles en état de nidifier dans l’UGR de l’OPO à 1 277 individus (les données sur le nombre de mâles adultes ne sont accessibles pour aucune population de tortues luths). Cet indice est fondé sur les meilleures données accessibles, selon les auteurs, pour l’UGR de l’OPO et ne prend en compte que deux plages, Jamursba-Medi et Wermon, toutes deux situées dans la péninsule de Bird’s Head, en Indonésie (NMFS et USFWS, 2020). Il s’agit des seules plages qui répondaient aux critères d’analyse, à savoir des données accessibles récentes (à partir de 2014) et une surveillance constante (NMFS et USFWS, 2020). Les plages de Bird’s Head représentent environ 50 à 75 % de l’UGR de l’OPO et constituent la dernière population en état de nidifier importante de l’ensemble du Pacifique (Tapilatu et al., 2013; Benson et al., 2020; Martin et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020). Cette estimation de la population concorde avec la tendance au déclin constatée par Tapilatu et al. en 2013 (déclin de 5,9 % par an sur les principales plages du Pacifique Ouest depuis 1984) ainsi qu’avec les calculs effectués par Tiwari et al. en 2013 (déclin de -7 % par an), par Benson et al. en 2020 (déclin annuel de -5,6 %) et par Martin et al. en 2020 (déclin de -6,1 %).
Tiwari et al. (2013) ont compilé des ensembles de données chronologiques fondées sur l’abondance des femelles en état de nidifier de toutes les plages répertoriées (y compris des plages en Indonésie, en Papouasie–Nouvelle-Guinée, aux îles Salomon et en Malaisie) pour l’UGR de l’OPO. Les séries de données chronologiques couvrent une période de 5 à 20 ans et contiennent des données sur les activités de nidification (traces ou nids) ayant fait l’objet d’un suivi ou sur des femelles en état de nidifier. Tiwari et al. ont calculé les tendances annuelles et globales de la population pour chaque roquerie de l’UGR de l’OPO, puis la tendance moyenne de l’UGR de l’OPO en pondérant les tendances de la population aux roqueries de l’OPO en fonction de l’abondance historique aux roqueries de l’OPO par rapport à l’abondance historique de la population de l’OPO. Ils n’ont inclus que les ensembles de données chronologiques de 10 ans et plus dans les estimations de tendances. L’année la plus récente pour les données accessibles sur l’abondance (sauf pour les îles Salomon) était 2010. Ils ont décrit un déclin de 83 % au cours des trois dernières générations (selon une durée de génération d’environ 30 ans) et ont prédit un déclin de la population de 96 % d’ici 2040 (en une génération) (Tiwari et al., 2013).
Martin et al. (2020) ont examiné les données des dénombrements de nids effectués entre 2001 et 2017 sur les plages de Bird’s Head afin de déterminer à la fois une tendance de la population et un indice de l’abondance des femelles en état de nidifier. Ils ont introduit des données pour les mois où il n’y avait pas de données accessibles sur les dénombrements de nids. Leurs résultats variaient de 515 à 1 224 femelles en état de nidifier dans la population, avec une médiane de 790 femelles en nidification au total.
Le NMFS et l’USFWS (2020) font remarquer que la surveillance des plages situées en dehors de la péninsule de Bird’s Head est extrêmement difficile et concluent que la tendance à la baisse de la nidification et le faible rendement de la reproduction font en sorte que la tortue luth de l’UGR de l’OPO court un risque élevé de disparition.
Il convient de souligner la difficulté d’estimer la taille des populations d’une espèce marine, en particulier lorsque les espèces, comme les tortues de mer, sont de grandes migratrices à l’échelle océanique. Les tortues de mer pondent leurs œufs sur des plages de nidification, où les œufs et les nids sont facilement dénombrables. On utilise couramment le dénombrement de nids de tortues de mer à l’échelle mondiale comme indice de l’abondance et des tendances de la population (comme ci-dessus). Le NMFS et l’USFWS (2020) mentionnent de nombreuses mises en garde concernant l’utilisation des données sur les tendances des nids, notamment : 1) les femelles adultes ne représentent qu’un petit pourcentage de la population et les tendances de l’abondance des femelles en nidification peuvent ne pas être un indice applicable au reste de la population; 2) les calculs supposent une distribution par classes d’âge stable; 3) les études de séries chronologiques ne couvrent pas toujours une génération ou le nombre de générations nécessaire à l’obtention d’une distribution par classes d’âge stable. Selon les études portant sur les biais associés à ces mesures traditionnelles, ces dernières peuvent produire des estimations de l’abondance des femelles adultes beaucoup plus élevées que la réalité – dans certains cas, par un facteur d’environ 2 (Tucker, 2010; Weber et al., 2013; Esteban et al., 2017; Casale et Ceriani, 2020; Ceriani et al., 2021).
Qualité de l’habitat
Les conditions d’habitat ne semblent pas être les principales raisons de la tendance à la baisse des effectifs de la tortue luth du Pacifique Ouest dans les zones d’alimentation ou de nidification (Benson et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020). Aucun élément ne prouve que la détérioration de l’habitat d’alimentation ou la diminution de l’abondance des proies des tortues luths de l’UGR de l’OPO ait entraîné un départ à grande échelle des eaux du centre de la Californie, mais la dégradation des plages de nidification a partiellement contribué à la réduction du recrutement dans cette UGR (Benson et al., 2020). Les plages de nidification sont des plages dynamiques de haute énergie qui font l’objet d’érosion (dans certaines régions, l’érosion fait régulièrement disparaître des plages entières) ainsi que de marées hautes qui inondent les nids (NMFS et USFWS, 2020). Bien que la longue durée de vie reproductive de la tortue luth permette habituellement à l’espèce de faire face à quelques années de perte de nids, la faible abondance des nids au sein de l’UGR de l’OPO signifie que la perte, ou la perte continue au fil du temps, de nids devient préoccupante (NMFS et USFWS, 2020).
Menaces
SSE 16 Changement de la nature ou de la gravité des menaces : Non
Explication
Les menaces qui pèsent sur cette population persistent et sont décrites en détail dans la documentation (Bellagio Report, 2007; Wallace et al., 2011; Tapilatu et al., 2013; Tiwari et al., 2013; DFO, 2019; Benson et al., 2020; Martin et al., 2020; NMFS et USFWS 2020). Les prises accessoires sont généralement considérées comme étant le principal obstacle au rétablissement de cette population (Benson et al., 2011; Tiwari et al., 2013; Benson et al., 2020; Martin et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020). Les autres menaces principales englobent la surexploitation (par la récolte légale et illégale des tortues luths et de leurs œufs) et le faible taux d’éclosion (dû aux températures élevées du sable, à l’érosion et à la prédation par les sangliers et les chiens sauvages). La capacité des tortues de mer à persister dans un monde qui se réchauffe suscite également de plus en plus de préoccupations. Par exemple, le réchauffement climatique prévu, qui nuit notamment à l’incubation des œufs (c’est-à-dire que des températures plus élevées entraînent la production d’un plus grand nombre de femelles que de mâles et un taux de mortalité plus élevé chez les embryons), peut avoir des effets sublétaux à tous les stades du cycle de vie, affectant finalement la viabilité de la population (Maurer et al., 2021). Une liste exhaustive des menaces figure au tableau 1.
Protection
SSE 17 Changement de la protection actuelle : Non
Explication
Il n’y a eu aucun changement depuis la dernière évaluation (COSEWIC, 2012). Toutefois, même si des lois prévoient la protection de la tortue luth de l’UGR de l’OPO dans les quatre pays où elle niche (c’est-à-dire l’Indonésie, la Papouasie–Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et le Vanuatu), ces lois ne sont habituellement pas appliquées ou respectées (NMFS et USFWS, 2020). Par conséquent, la plupart des plages de nidification de la tortue luth (à l’exception de celles de Jamursba-Medi et de Wermon, où il existe des programmes de surveillance à long terme bien établis) font l’objet d’une protection minimale ou nulle contre le braconnage des femelles en état de nidifier et/ou de leurs œufs ou contre d’autres menaces de nature anthropique (p. ex. l’aménagement des côtes et la pollution) (Wallace et Saba, 2009; NMFS et USFWS, 2020).
Immigration de source externe
SSE 18 Changement de l’immigration de source externe constatée : Non
Explication
Il n’y a eu aucun changement depuis la dernière évaluation. Seule la population de l’océan Pacifique Est (OPE) a le potentiel d’être une source d’immigration, mais elle est aussi en danger critique (IUCN, 2022).
Analyse quantitative
SSE 19 Changement quant à la probabilité de disparition du pays : Non
Explication
Il n’y a eu aucun changement important depuis la dernière évaluation (COSEWIC, 2012). Toutefois, comme le soulignent le NMFS et l’USFWS (2020), cette population court un grand risque de disparition maintenant (c’est-à-dire à l’heure actuelle), et non dans un avenir prévisible.
Sommaire et autres points à examiner [par example, activités de rétablissement]
La présence apparemment rare de la tortue luth au large des côtes de la Colombie-Britannique complique l’étude de cette espèce (voir les notes des SSE 11, 12 et 15). On ne sait pas encore très bien si cette rareté est due aux tendances réelles en matière de répartition ou simplement au déclin précipité de la tortue luth dans l’UGR de l’OPO. Néanmoins, depuis la précédente évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2012), le MPO (DFO, 2014) a désigné de l’habitat important pour la tortue luth du Pacifique au Canada et a achevé son Plan d’action pour la tortue luth au Canada (population du Pacifique) en 2019. Les travaux en cours sont principalement axés sur la récolte de méduses à partir de navires de recherches halieutiques pour évaluer la répartition des méduses et leur abondance dans les eaux canadiennes du Pacifique afin de mieux définir l’habitat d’alimentation important (DFO, 2019).
L’autre élément principal à prendre en considération est le fait que la taille de cette population, qui courait déjà un grand risque de disparition lors de la dernière évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2012), poursuit son déclin (Benson et al., 2011; Tapilatu et al., 2013; Tiwari et al., 2013; Benson et al., 2020; Martin et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020).
Remerciements
Merci à Michael James (Ph. D.), à Lisa Spaven et à Sheila Thornton de Pêches et Océans Canada ainsi qu’aux membres de l’Équipe de rétablissement de la tortue luth du Pacifique. Merci au British Columbia Cetacean Sightings Network pour son travail continu de recensement des observations de tortues de mer ainsi qu’à la communauté internationale des spécialistes de tortues de mer, dont les études rigoureuses et le dévouement à l’égard de la conservation fondée sur la science constituent l’un des plus grands espoirs pour la survie des tortues luths dans le monde.
Experts contactés
Michael James (Ph. D.), biologiste, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, 125, promenade Marine Science, St. Andrews (Nouveau-Brunswick) E5B 0E4.
Lisa Spaven, technicienne en recherches, Section des écosystèmes aquatiques et des mammifères marins, Pêches et Océans Canada, Station biologique du Pacifique, Nanaimo (Colombie-Britannique).
Sources d’information
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Bellagio Report. 2007. Bellagio Sea Turtle Conservation Initiative: strategic planning for long-term financing of Pacific Leatherback conservation and recovery. Terengganu, Malaysia.
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Rédactrice du sommaire du statut de l’espèce
Kathleen Martin, Canadian Sea Turtle Network

Description longue
Carte montrant trois niveaux d’habitat convenable pour l’alimentation de la tortue luth au large de la côte de la Colombie‑Britannique.
La majeure partie des eaux du Pacifique au large de la côte de la Colombie‑Britannique constitue un habitat d’alimentation faiblement convenable. Il existe de petites zones d’habitat d’alimentation moyennement convenable le long d’une grande partie de la côte continentale et entre le continent et l’île de Vancouver; une plus grande zone d’habitat d’alimentation moyennement convenable se trouve au large de l’extrémité nord de l’île de Vancouver, et une autre plus grande zone se trouve le long de la côte est de Haida Gwaii. La plus grande zone d’habitat d’alimentation très convenable constitue une bande située le long de la côte ouest de l’île de Vancouver, qui est plus large à son extrémité sud, environ au tiers de la côte, en remontant vers le nord de l’île, puis se rétrécit jusqu’à son extrémité nord, environ aux trois quarts de la côte ouest de l’île. Des parcelles beaucoup plus petites d’habitat d’alimentation très convenable se trouvent également au large de la partie continentale, près de l’extrémité sud de l’île de Vancouver, dans certains des plus longs bras de mer de la partie continentale, et dans les zones côtières du nord de la côte continentale de la province, et de minuscules parcelles se trouvent dans les zones d’habitat d’alimentation moyennement convenable, au large de la côte est de Haida Gwaii.

Description longue
Une carte du monde montrant l’unité de gestion régionale de la tortue luth du Pacifique Ouest, qui s’étend de la côte ouest du Canada et des États‑Unis, y compris l’Alaska, jusqu’à la côte est de l’Asie, de la mer du Japon au nord jusqu’à la côte est de l’Indonésie et à l’extrémité sud de l’Australie, y compris la Tasmanie.

Description longue
Carte de la zone économique exclusive des eaux canadiennes du Pacifique montrant la répartition des tortues luths observées dans trois catégories de profondeur.
Les eaux les moins profondes, jusqu’à 200 mètres du plateau continental, occupent une large bande qui s’étend du nord au sud de la province. Elles englobent Haida Gwaii et l’île de Vancouver, et elles s’étendent également sur toute la côte ouest de l’île de Vancouver et dans une bande beaucoup plus étroite le long de la côte ouest de Haida Gwaii. Les eaux jusqu’à 1 500 mètres de profondeur se trouvent entre le sud de l’île de Vancouver et le continent, dans de nombreux bras de mer continentaux, et dans une étroite bande adjacente aux eaux peu profondes à l’ouest de l’île de Vancouver et de Haida Gwaii. Ces eaux de profondeur moyenne s’étendent également vers l’est, en trois bandes, dans les eaux libres qui séparent l’île de Vancouver de Haida Gwaii, et en une bande horizontale au nord de Haida Gwaii. Le reste des eaux du large est constitué des eaux les plus profondes, qui s’étendent en une vaste bande comportant très peu de zones moins profondes.
Les 122 tortues luths vivantes observées entre 1931 et 2009 sont réparties dans toute la zone illustrée, la majorité se trouvant dans les eaux les moins profondes le long de la côte ouest de l’île de Vancouver. Plusieurs observations ont également été faites dans les eaux peu profondes des côtes ouest et est de Haida Gwaii et au large de l’extrémité nord de l’archipel. Un petit nombre d’observations ont été faites dans les eaux peu profondes le long du continent, et les autres observations ont été faites dans les eaux de profondeur moyenne et dans les eaux les plus profondes au large de la côte ouest de l’île de Vancouver, jusqu’à un endroit entre Haida Gwaii et l’île de Vancouver. Une seule observation a été faite dans la moitié ouest des eaux du large.

Description longue
Carte montrant le comportement de déplacement et le comportement de recherche de nourriture (recherche en zone restreinte) de trois groupes de tortues luths qui font l’objet d’un suivi.
Les groupes sont établis en fonction de la saison et du lieu d’installation des émetteurs satellites : nidification en été, nidification en hiver et aires d’alimentation du centre de la côte de la Californie. L’encart indique les lieux d’installation des émetteurs : nidification en été en Papouasie occidentale, en Indonésie; nidification en hiver en Papouasie occidentale, en Papouasie‑Nouvelle‑Guinée et dans les Îles Salomon; centre de la côte de la Californie.
Les groupes de nidification en été affichaient le comportement de recherche de nourriture le plus important et le comportement de déplacement le plus vers le nord. Le comportement de recherche de nourriture était densément concentré dans les mers de Chine du Sud, de Sulu et de Célèbes, entre les côtes du nord de l’île de Bornéo et des Philippines, et de plus petits groupes présentaient ce comportement au sud‑est des Philippines; au centre du Pacifique, entre 30° et 40° de latitude et à 10° de latitude; dans les eaux côtières de l’État de Washington et de l’Oregon. La majorité des déplacements ont été effectués directement vers l’est, jusqu’au centre du Pacifique, puis vers le nord‑est, certains déplacements atteignant la côte de l’État de Washington et de l’Oregon. D’autres individus ont commencé leurs déplacements plus au nord‑est, puis se sont arrêtés avant d’atteindre l’Amérique du Nord.
Les groupes de nidification en hiver cherchaient principalement de la nourriture au large des côtes du nord de l’Indonésie, et au large de la côte sud‑est de l’Australie et du nord‑ouest de la Nouvelle‑Zélande, et un petit groupe cherchait de la nourriture au sud‑est de la Papouasie‑Nouvelle‑Guinée. Presque tous les déplacements à partir des lieux d’installation des émetteurs se sont faits vers le sud‑est, certains individus se dirigeant directement au sud, vers le sud‑est de l’Australie, et d’autres se dirigeant vers le sud‑est, dans les eaux au nord de la Nouvelle‑Zélande.
Le groupe déployé dans le centre de la côte de la Californie a cherché de la nourriture le long de la côte californienne et dans le golfe de la Californie, et un groupe a cherché de la nourriture au sud‑ouest, à 10° de latitude et entre -140° et -120° de longitude. Des activités intenses de déplacement se sont déroulées au sud‑ouest de la Californie, et un nombre considérablement moindre d’individus ont poursuivi leur déplacement vers l’ouest, se mêlant aux groupes de nidification en été qui se déplacent les plus au sud, et un petit nombre d’individus seulement se sont déplacés jusqu’aux eaux du sud‑est de l’Asie.
Aucun déplacement ni aucune recherche de nourriture n’ont eu lieu dans les eaux canadiennes.
Menace | Exposition | Impact |
---|---|---|
Prises accessoires* | Adultes au large des plages de nidification; juvéniles et adultes qui s’alimentent | Perte d’individus (abondance), y compris la perte de femelles en état de nidifier (productivité) |
Surexploitation* | Femelles en état de nidifier et œufs; individus en mer | Perte de femelles en état de nidifier (abondance) et de potentiel de reproduction (productivité) |
Destruction ou modification de l’habitat | Nouveau-nés et œufs | Réduction du taux d’éclosion et de survie des nouveau-nés (productivité) |
Mécanismes de réglementation nationaux et internationaux inadéquats; application incohérente ou inexistante de la réglementation | Individus de tous les stades du cycle vital et œufs | Réduction du taux d’éclosion et de survie des nouveau-nés (productivité); perte d’individus (abondance), y compris la perte de femelles en état de nidifier (productivité) |
Pollution (p. ex. contaminants, débris marins, engins de pêche fantômes, éclairage artificiel) | Individus de tous les stades du cycle vital | Effets létaux (abondance) et sublétaux (productivité) |
Catastrophes naturelles (p. ex. ouragans, augmentation de la biomasse de Sargassum) | Certains œufs et nouveau-nés | Réduction du taux d’éclosion et de survie des nouveau-nés (productivité) |
Changements climatiques | Individus de tous les stades du cycle vital et œufs | Réduction de la nidification et du taux d’éclosion (productivité) |
Prédation (sangliers, chiens sauvages) | Nouveau-nés et œufs | Réduction du taux d’éclosion et de survie des nouveau-nés (productivité) |
* Les menaces principales
Source des données | Condition des individus | Date | Nombre d’individus | Latitude | Longitude | Région | Lieu de l’observation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 27-06-2000 | 1 | 49,133 | -126,083 | Île de Vancouver, ouest | Baie Clayquot – 3 MM au large de l’île Vargas |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-08-2000 | 1 | 51,883 | -130,867 | Haida Gwaii, ouest | Haida Gwaii – à l’ouest du cap St James |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-08-2000 | 1 | 49,533 | -128,217 | Île de Vancouver, ouest | Pointe Top Knot – 60 MM au sud |
McAlpine et al. 2004 | Vivant | 06-09-2000 | 1 | 48,720 | -127,433 | Île de Vancouver, ouest | Pointe Estevan – 55 MM à l’ouest-sud-ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | ?-04-2001 | 1 | 49,583 | -126,600 | Île de Vancouver, ouest | Friendly Cove, baie Nootka |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Mort | ?-07-2001 | 1 | 49,116 | -125,895 | Île de Vancouver, ouest | Plage Tonquin – au large |
McAlpine et al. 2004 | Vivant | 04-08-2001 | 1 | 54,300 | -133,167 | Haida Gwaii, nord | Île Langara – au large |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Mort | 12-08-2001 | 1 | 52,650 | -131,667 | Haida Gwaii, est | Baie Darwin – près de l’île Shuttle |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 08-09-2001 | 1 | 50,578 | -127,508 | Île de Vancouver, ouest | Baie Quatsino – bras Rupert, dans une petite baie entre un camp et un site de triage de billes |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-09-2001 | 1 | 50,933 | -130,500 | Île de Vancouver, ouest | Dôme Dellwood – 75 MM à l’ouest du cap Scott |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-06-2002 | 1 | 49,250 | -127,083 | Île de Vancouver, ouest | Île Nootka – 35 MM au large |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 29-07-2003 | 1 | 52,700 | -131,383 | Haida Gwaii, est | Baie Laskeek – 10 MM au sud de l’île Reef |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 06-08-2003 | 1 | 52,337 | -130,954 | Haida Gwaii, est | Haida Gwaii – au sud-est |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 08-08-2003 | 1 | 49,617 | -124,833 | Île Vancouver, est | Île Denman – au large de l’île Sandy |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 11-08-2003 | 1 | 52,617 | -131,333 | Haida Gwaii, est | Détroit de Juan Perez – 3 MM au nord-est du coin de l’île Murchison |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-08-2003 | 1 | 48,167 | -125,917 | Île de Vancouver, ouest | Cap Beale – 45 MM au sud-ouest |
Questionnaire de 2003 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-08-2003 | 1 | Inconnue | Inconnue | Île de Vancouver, ouest | Île de Vancouver – à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 30-05-2004 | 1 | 48,363 | -123,792 | Île de Vancouver, sud-ouest | Havre Sooke – vers la pointe Otter |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 21-06-2004 | 1 | 53,383 | -132,633 | Haida Gwaii, ouest | Île Gospel, baie Rennel – 1 MM à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 06-07-2004 | 1 | 50,967 | -127,750 | Île Vancouver, est | Île Pine – 1 MM à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 09-07-2004 | 1 | 52,800 | -131,400 | Haida Gwaii, est | Île Lost – 1 MM à l’est |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 20-07-2004 | 1 | 53,617 | -133,050 | Haida Gwaii, ouest | Port Louis – vers l’île Hippa |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 28-07-2004 | 1 | 48,713 | -126,908 | Île de Vancouver, ouest | Pointe Pachena – 70 MM à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 09-08-2004 | 1 | 54,233 | -133,117 | Haida Gwaii, nord | Île Langara – 1 MM à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 16-08-2004 | 1 | 49,733 | -128,333 | Île de Vancouver, ouest | Bras Esperanza – 50 MM à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 07-09-2004 | 1 | 48,367 | -123,950 | Île de Vancouver, sud-ouest | Plage French – dans les environs |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Mort | 25-09-2004 | 1 | 48,752 | -125,520 | Île de Vancouver, ouest | Pointe Amphitrite – 10 MM au sud |
Relevé par navire | Vivant | 26-08-2005 | 1 | 51,962 | -131,303 | Haida Gwaii, est | Chenal Houston Stewart – à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 11-09-2005 | 1 | 54,250 | -132,917 | Haida Gwaii, nord | Île Langara – à l’est |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 15-09-2005 | 1 | 50,320 | -130,942 | Île de Vancouver, ouest | Mont sous-marin Dellwood – 100 MM à l’ouest de l’île Triangle |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 16-09-2005 | 2 | 50,583 | -130,667 | Île de Vancouver, ouest | Dôme Dellwood – à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 16-09-2005 | 1 | 50,312 | -131,235 | Île de Vancouver, ouest | Mont sous-marin Dellwood – 100 MM à l’ouest de l’île Triangle |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 17-09-2005 | 1 | 50,331 | -130,772 | Île de Vancouver, ouest | Mont sous-marin Dellwood – 100 MM à l’ouest de l’île Triangle |
Relevé par navire | Vivant | 11-08-2007 | 1 | 51,350 | -131,167 | Centre de la côte | Détroit de la Reine-Charlotte |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | ?-10-2007 | 1 | 49,550 | -124,667 | Île Vancouver, est | Plage Galleon, île Hornby |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | 15-07-2008 | 1 | 53,930 | -133,217 | Haida Gwaii, ouest | Île Frederick – dans les environs |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 07-08-2008 | 1 | 48,003 | -127,050 | Île de Vancouver, ouest | Cap Beale – 80 MM au sud-ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 27-08-2008 | 1 | 49,017 | -126,167 | Île de Vancouver, ouest | Banc La Pérouse – 11 MM au large du phare de l’île Lennard |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 04-09-2008 | 1 | 48,704 | -125,824 | Île de Vancouver, ouest | Banc La Pérouse – 20 MM à l’ouest du détroit Barkley |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 25-09-2008 | 1 | 49,006 | -125,824 | Île de Vancouver, ouest | Baie Wickaninnish – au large de la pointe Portland |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-09-2008 | 1 | 49,500 | -129,000 | Île de Vancouver, ouest | Baie Nootka – 85 MM au large |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-?-2008 | 1 | Inconnue | Inconnue | Île de Vancouver, sud-ouest | Île de Vancouver – sud |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 11-9-2009 | 1 | 48,356 | -129,317 | Île de Vancouver, ouest | Tofino – 70 MM au sud-ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 06-07-2010 | 1 | 48,495 | -124,918 | Île de Vancouver, sud-ouest | Banc Swiftsure, 10-14 MM de la rive, tout juste à l’intérieur de la bouée J |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | 10-08-2010 | 1 | 53,527 | -133,002 | Haida Gwaii, ouest | Île Hippa – dans les environs |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 09-09-2010 | 1 | 50,308 | -128,222 | Île de Vancouver, ouest | Détroit Quatsino – près de l’île Kains |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 17-05-2011 | 1 | 48,836 | -125,136 | Île de Vancouver, ouest | Bras Bamfield – en face du Bamfield Marine Science Center |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 01-08-2011 | 1 | 48,920 | -126,555 | Île de Vancouver, ouest | Canyon de Clayoquot – 25 MM au large de l’embouchure |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 20-08-2011 | 1 | 48,815 | -125,847 | Île de Vancouver, ouest | Banc La Pérouse |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 21-06-2012 | 1 | 49,899 | -125,127 | Île Vancouver, est | Détroit de Georgia – au nord de la pointe Salmon |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 18-08-2012 | 1 | 48,399 | -126,492 | Île de Vancouver, ouest | Cap Flaherty – 70 MM à l’ouest, le long de la frontière canado-américaine |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Mort | 21-08-2012 | 1 | 51,895 | -131,003 | Haida Gwaii, ouest | Détroit de la Reine-Charlotte – 2 MM au sud de cap St James |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 05-08-2013 | 1 | 50,462 | -128,130 | Île de Vancouver, ouest | Détroit de Quatsino – 1 MM au large de la pointe Lippy |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 08-08-2013 | 1 | 50,449 | -128,148 | Île de Vancouver, ouest | Détroit de Quatsino – 2-3 MM au large de la pointe Lippy |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | 11-09-2013 | 1 | 48,825 | -127,437 | Île de Vancouver, ouest | Détroit de Barkley – 80 MM à l’ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 14-09-2013 | 1 | 50,078 | -128,639 | Île de Vancouver, ouest | Île Kains, détroit de Quatsino – 32 MM au large |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | 15-09-2013 | 1 | 48,170 | -127,760 | Île de Vancouver, ouest | Cap Alava, État de Washington – 100 MM à l’ouest (dans les eaux de la C.-B.) |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 20-08-2014 | 1 | 49,137 | -125,977 | Île de Vancouver, ouest | Tofino – près de l’archipel La Croix |
Questionnaire de 2014 du MPO/BCCSN | Vivant | ?-08-2014 | 1 | 50,566 | -128,478 | Île de Vancouver, ouest | Cap Cook – vers le cap Scott |
Relevé par navire | Vivant | 25-07-2016 | 1 | 49,567 | -129,604 | Île de Vancouver, ouest | Péninsule Brooks – 72,5 MM au sud-ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 21-07-2017 | 1 | 50,138 | -127,933 | Île de Vancouver, ouest | Péninsule Brooks – 1 MM au nord-ouest |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 21-08-2017 | 1 | 49,986 | -127,330 | Île de Vancouver, ouest | Détroit de Kyuquot |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 06-08-2018 | 1 | 48,682 | -126,302 | Île de Vancouver, ouest | Canyon de Lowden |
Contact ou ligne d’assistance du BCCSN/MPO | Vivant | 04-09-2019 | 1 | 52,638 | -128,318 | Côte Nord | Jonction du chenal Finlayson et du chenal Tolmie, à la pointe de l’île Sarah |
Application de signalement de baleines | Vivant | 13-04-2020 | 1 | 50,767 | -127,335 | Île de Vancouver, nord-est | Port McNeill |
Application de signalement de baleines | Vivant | 10-09-2020 | 1 | 49,626 | -128,099 | Île de Vancouver, nord-ouest | Sud-ouest de la péninsule Brooks |
Application de signalement de baleines | Vivant | 19-08-2022 | 1 | 48,442 | -126,158 | Île de Vancouver, sud-ouest | Banc Swiftsure |
Résumé technique
Nom scientifique : Dermochelys coriacea
Nom français : Tortue luth, population du Pacifique
Nom anglais : Leatherback Sea Turtle, Pacific population
Répartition au Canada : Colombie Britannique, océan Pacifique
Remarque : En l’absence de données propres à la population se trouvant en eaux canadiennes, les données utilisées ici sont fondées sur l’unité de gestion régionale de l’océan Pacifique Ouest, qui englobe toute la population canadienne du Pacifique.
Données démographiques
- Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée) La durée d’une génération utilisée ici correspond à celle utilisée par l’UICN (2013) et est cohérente avec la durée d’une génération de l’UGR de la tortue luth de l’Atlantique Nord Ouest. Toutefois, il existe une incertitude importante quant à l’âge auquel la maturité sexuelle est atteinte et à l’âge auquel les individus se reproduisent pour la première fois (Caillouet et al., 2011; Bjorndal et al., 2013, 2014; Avens et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020); peu de données sur l’âge et la croissance ont été consignées pour la tortue luth, et les estimations varient considérablement (Avens et al., 2009; Wallace et Jones, 2015). :
- Environ 30 ans
- Y a t il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Voir SSE 11 à 16 et 19 : - Oui, estimé, inféré et prévu
- Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Fondé sur les données de Tiwari et al. (2013), à partir du nombre de femelles en état de nidifier seulement. Voir les notes des SSE 11, 12 et 15 au sujet des réserves quant aux chiffres relatifs à la nidification :
- Déclin prévu de -96 % des femelles matures en état de nidifier d’ici 2040 (moins d’une génération)
- Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Ce pourcentage est tiré de Tiwari et al. (2013). Dans la documentation, la plupart des travaux sur les tendances ne font référence qu’aux taux annuels de déclin et non au déclin sur la durée d’une génération (p. ex. Tapilatu et al., 2013; Benson et al., 2020; Martin et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020).
Voir SSE 11, 12 et 15 pour de plus amples renseignements. Il n’existe pas de données sur l’abondance des tortues luths datant d’il y a environ 100 ans. Tiwari et al. (2013) ont présumé que la taille de la population il y a trois générations était semblable à celle observée pour la première fois, plutôt que de présumer que la population de l’OPO avait toujours fait l’objet d’un déclin ou d’une augmentation au même rythme que la génération actuelle. : - Réduction estimée et inférée de 83 % au cours des 3 dernières générations (environ 100 ans)
- Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Ce pourcentage est fondé sur les données de Tiwari et al. (2013), à partir du nombre de femelles en état de nidifier seulement. Voir les notes des SSE 11, 12 et 15 :
- Réduction prévue de 96 % de l’abondance des femelles matures en état de nidifier d’ici 2040 (moins d’une génération). Un déclin à un taux élevé semblable est présumé pour l’avenir.
- Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Dans la documentation, la plupart des travaux sur les tendances ne font référence qu’aux taux annuels de déclin et non au déclin sur la durée d’une génération (p. ex. Tapilatu et al., 2013; Benson et al., 2020; Martin et al., 2020; NMFS et USFWS, 2020). Ce pourcentage est tiré de Tiwari et al. (2013). Ils ont présumé que la taille de la population historique la plus ancienne accessible (voir no 4 ci dessus) était équivalente à l’UGR de l’OPO pour les générations passées et ont estimé la future taille de la population pour 2020, 2030 et 2040 (une génération). Cette projection suppose que la tendance de la population dérivée se poursuivra sans déviation au cours de la prochaine génération. Voir également les notes des SSE 11, 12 et 15 :
- Réduction estimée/prévue de -96 % de l’abondance des femelles matures en état de nidifier d’ici 2040 (moins d’une génération)
- Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
Voir SSE 16: - a) partiellement réversibles,
b) partiellement comprises, et
c) n’ont pas cessé - Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? :
- Non
Information sur la répartition
- Superficie estimée de la zone d’occurrence. Comme Tiwari et al. (2013) l’ont déterminée pour la sous population de tortues luths de l’océan Pacifique Ouest dans toute son aire de répartition, pour l’évaluation de l’UICN. Voir également SSE 7 et 8:
- 134 405 260 km2 (aire de répartition mondiale, qui comprend l’aire de répartition canadienne)
- Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté). Voir SSE 7 et 8 :
- Plus de 2 000 km² (d’après les sites de nidification)
- La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? :
- a. Non
b. Non - Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) :
- 1-10 (d’après les prises accessoires à l’échelle internationale)
- Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? :
- Non
- Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? La population de tortues luths de l’UGR de l’OPO qui était présente en Malaisie est considérée comme étant fonctionnellement disparue (Chan et Liew, 1996). Des déclins ont été inférés à partir de récents dénombrements de nids et de mentions anecdotiques de la part de la collectivité sur d’autres plages de nidification de l’UGR de l’OPO (Hitipeuw et al., 2007; Benson et al., 2011; Tiwari et al., 2013) :
- Oui, inféré et prévu
- Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? :
- Sans objet
- Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*? :
- Non
- Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? :
- Oui, déclin observé, inféré et prévu de la superficie et de la qualité de l’habitat
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? :
- Non
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*? :
- Non
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? :
- Non
- Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? :
- Non
*(Voir « définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sous-population (utilisez une fourchette plausible): Une sous-population dans les eaux canadiennes du Pacifique composée d’individus provenant de plusieurs sites de nidification (PLTRT, 2006; COSEWIC, 2012). Voir SSE 11 et 12 pour l’abondance dans les eaux canadiennes du Pacifique et pour la justification des nombres associés à l’ensemble de l’UGR de l’OPO. Les nombres indiqués ici combinent les résultats de NMFS et USFWS (2020) et de Martin et al. (2020). Aucune donnée sur le nombre de tortues luths mâles adultes n’est accessible.
N Mature Individuals total: Entre 515 et environ 1 277 femelles en état de nidifier dans l’UGR de l’OPO. Nombre inconnu dans les eaux canadiennes.
Total = Entre 515 et environ 1 277 femelles en état de nidifier
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Tiwari et al. (2013) prévoient un déclin de 96 % des femelles matures en état de nidifier d’ici 2040 (moins d’une génération), mais la probabilité de disparition n’a pas été calculée. Voir les détails de leur analyse inclus au numéro 4 ci dessus. : Aucune analyse n’a été effectuée
Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?
Voir SSE 16. Aucun calculateur des menaces indépendant n’a été rempli. Deux évaluations exhaustives des menaces réalisées récemment sont disponibles pour l’UGR de l’OPO (Tiwari et al., 2013; NMFS et USFWS, 2020); elles ont permis de déterminer les principales menaces qui pèsent sur la population de l’OPO, notamment ce qui suit :
- prises accessoires dans les pêches (l’impact est considéré comme élevé dans toute l’aire de répartition);
- surexploitation (récolte d’œufs et de femelles);
- faible taux d’éclosion en raison des températures élevées du sable, de l’érosion et de la prédation par les sangliers et les chiens sauvages.
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? La maturation tardive et la longue durée de génération limitent la résilience de la population aux perturbations, et les migrations sur de longues distances augmentent l’exposition à la pollution et au risque de prises accessoires par les pêcheurs.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
- Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. Voir SSE 7, 8, 12 et 14. Les tortues canadiennes font partie de la grande population du Pacifique Ouest. La population du Pacifique Est est la seule source potentielle d’immigration. :
- En voie de disparition
- Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? :
- Possible
- Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? :
- Oui
- Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? :
- Oui
- Les conditions se détériorent-elles au Canada?+ :
- Inconnu dans les eaux canadiennes, mais les conditions se détériorent sur les plages de nidification et dans les voies de migration
- Les conditions de la population source se détériorent-elles?+ :
- Oui
- La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+ :
- Non
- La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? :
- Non
+ Voir tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? : Non
Historique du statut
Historique du statut selon le COSEPAC : L’espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « en voie de disparition » en avril 1981. Réexamen et confirmation du statut en mai 2001. Division en deux populations en mai 2012. La population du Pacifique a été désignée « en voie de disparition » en mai 2012. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2022.
Statut et justification de la désignation
Statut : En voie de disparition
Alpha-numeric codes: A2bcde+3bcde+4bcde
Justification de la désignation : La population du Pacifique de cette grande tortue de mer longévive connaît un effondrement depuis le milieu des années 1980, avec un déclin de plus de 80 %, déclin qui pourrait atteindre 96 % d’ici 2040. Les adultes font leur nid sur les plages de l’Indonésie, de la Papouasie–Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et de Vanuatu, mais ils migrent en été dans le Pacifique Nord-Est pour se nourrir de méduses. Un petit nombre d’individus atteignent les eaux marines canadiennes du Pacifique. Cette espèce continue d’être menacée par les prises accidentelles et l’empêtrement dans les engins de pêche, la pollution marine, l’exploitation des ressources côtières et hauturières, les changements climatiques, le prélèvement illégal d’œufs et le déclin de l’habitat de nidification.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » A2bcde+3bcde+4bcde, car le déclin estimé et inféré est d’environ 83 % du nombre total d’individus matures sur 3 générations, et que la réduction prévue du nombre de femelles matures en état de nidifier est de 96 % d’ici 2040 (moins d’une génération).
Critère B (aire de répartition peu étendue, et déclin ou fluctuation) : Sans objet. La zone d’occurrence et l’IZO dépassent les seuils établis pour la catégorie « espèce menacée », la population pourrait se trouver à au moins 10 localités, mais elle n’est pas gravement fragmentée et elle ne connaît pas de fluctuations extrêmes.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Pourrait correspondre au critère C1; il y a un déclin continu qui dépasse grandement 20 % sur deux générations, mais il existe une incertitude quant au nombre total d’individus matures inférieur à 2 500.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. La population n’est pas très petite et sa répartition n’est pas restreinte.
Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2022)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n’existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
- En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.) - Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
- Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.) - Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
- Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.) - Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
- Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».) - Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.