Troncille pied-de-faon (Truncilla donaciformis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 12

Résumé technique

Truncilla donaciformis

Troncille pied-de faon – Fawnsfoot

Répartition au Canada :

Ontario

Données démographiques

Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population)
Estimée à entre 6 et 12 ans
Tendance et dynamique de la population
Pourcentage estimé de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des trois dernières générations
Inconnu
Pourcentage prévu de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années
Inconnu
Pourcentage observé de la réduction du nombe total d’individus matures au cours d’une période de dix ans, couvrant une période antérieure et ultérieure
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles?
Non
Est-ce que les causes du déclin sont clairement comprises?
Oui
Est-ce que les causes du déclin ont effectivement cessé?
Non
Tendance observée du nombre de populations
En déclin
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations?
Non

Nombre d’individus matures dans chaque population

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence (km²)
Historique – 51 238 km²; Actuelle – 24 952 km². Zone comprise à l'intérieur d'un polygone convexe dessiné pour y inclure toutes les occurrences confirmées
Tendance observée dans la zone d’occurrence
En déclin. Déclin de 51 %
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence?
Non
Superficie estimée de la zone d’occupation (km²)
128 km²: Delta de la Sainte-Claire – 4 km²; ruisseau Muskrat – 4 km²; rivière Sydenham – 4 km²; rivière Thames – 112 km²; rivière Grand – 4km²
Tendance observée dans la zone d’occupation
En déclin
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation?
Non
La population totale est-elle très fragmentée?
Oui. Présente dans 5 emplacements très éloignées
Nombre d’emplacements actuels
5. 2 des 5 emplacements ne sont représentés que par un seul spécimen
Tendance du nombre d’emplacements
En déclin
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements?
Non
Tendances observées de l’habitat
En déclin. L’aire, l’étendue et la qualité de l’habitat sont en déclin

Analyse quantitative

Non disponible

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

  1. Les moules du genre Dreissena ont rendu inaccessible une grande partie de l'habitat historique du lac Sainte-Claire, de la rivière Detroit et du lac Érié et constituent une menace constante pour les populations restantes du delta de la Sainte-Claire, de la rivière Thames et de la rivière Grand.
  2. La fragmentation de la rivière, causée par des obstacles en aval et des barrages, peut restreindre les déplacements en amont de l'espèce hôte (qui semble être le malachigan), limitant ainsi l'habitat disponible.
  3. La faible qualité de l'eau, causée par des activités rurales et urbaines dans les bassins versants, constitue une menace étant donné la vulnérabilité des moules en général à bons nombres de polluants aquatiques.

Immigration de source externe

L’espèce existe-t-elle ailleurs (au Canada ou à l’extérieur)?
États-Unis : aucune désignation fédérale ou par les États n’a été faite même si le troncille pied-de-faon est considéré comme étant en déclin partout dans son aire de répartition en Amérique du Nord et est classé S3 ou plus dans 11 États.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Non
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Inconnu
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Non
La possibilité d’une immigration de populations externes existe-t-elle?
Non

Statut existant

COSEPAC : En voie de disparition (avril 2008)

Statut et justification de la désignation

Statut : En voie de disparition

Code alphanumérique : A2ce; B2ab(i,ii,iii,iv,v)

Justification de la désignation : Cette moule d’eau douce est largement répandue dans le centre de l’Amérique du Nord, et la portion septentrionale de son aire de répartition s’étend dans les bassins versants du lac Érié, du lac Sainte-Claire et du lac Huron inférieur dans le sud-ouest de l’Ontario. Il semble que l’espèce ait toujours été rare au Canada, ne représentant que moins de 5 % des individus des communautés de moules d’eau douce, peu importe l’endroit. Environ 86 % des données historiques ainsi que la plus grande population existante ont été signalées dans des eaux qui sont maintenant infestées par la moule zébrée, et qui sont donc inhabitables pour l’espèce. La moule zébrée, qui a été introduite accidentellement dans les Grands Lacs, se fixe sur la coquille des moules d’eau douce indigènes, ce qui les asphyxie ou les fait mourir par manque de nourriture. L’espèce a connu un grave déclin. Elle a disparu de quatre localités historiques, ce qui a entraîné une réduction de 51 % de son aire de répartition. L’espèce n’est désormais présente qu’à cinq localités très éloignées, dont deux ne sont représentées que par un seul individu chacune. À deux endroits, la répartition de l’espèce est peut-être limitée par la présence de barrages qui restreignent les déplacements du malachigan, le présumé poisson-hôte des moules juvéniles. La faible qualité de l’eau causée par des influences urbaines et rurales constitue une menace constante additionnelle.

Applicabilité des critères

Détails de la page

2018-01-02