Uropappe de Lindley (Uropappus lindleyi) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 3

Information sur l’espèce

Nom et classification

Nom scientifique :

Uropappus lindleyi (DC.) Nutt.

Synonymes :

  • Microseris lindleyi (DC.) A. Gray,
  • Calaïs linearifolia DC.,
  • Microseris linearifolia (Nutt.) Schultz-Bip.,
  • Uropappus linearifolius Nutt.

Noms français :

uropappe de Lindley, microséris de Lindley

Noms anglais :

Lindley’s False Silverpuffs, Lindley’s microseris

Famille :

Astéracées (famille des Composacées)

Grand groupe végétal :

Eudicotylédones

On a connu l’Uropappus lindleyisous plusieurs noms. Peck (1961) traite de cette plante en parlant de l’U. linearifolius Nutt. Ailleurs dans le nord-ouest des États-Unis, Cronquist (1955) et Chambers (1960) employaient plutôt le nom Microseris linearifolia. Au cours des dernières années, on a parlé du M. lindleyi (Douglas et al., 1998 et 2002; NatureServe, 2003) ou de l’U. lindleyi (Chambers, 1993; Kartesz et Meacham, 1999). Actuellement, l’espèce est appelée U. lindleyidans la publication Flora of North America. Il s’agit de la seule espèce du genreUropappus. La première récolte de l’espèce au Canada a été faite à l’île Saturna, par H. Janszen, en 1974.

Description morphologique

L’Uropappus lindleyi est une plante annuelle qui mesure 10 à 70 cm de hauteur et possède habituellement une seule tige, portée par une racine pivotante mince (figure 1; figure 2; Douglas et al., 1998). Les feuilles basilaires, de 15 à 30 cm de long, sont linéaires et longuement acuminées. Elles peuvent être entières ou, plus souvent, posséder des lobes linéaires orientés vers la base. Les feuilles de la tige sont généralement linéaires, entières et positionnées dans la moitié inférieure de la tige. Les tiges florifères sont basilaires ou axillaires. Chaque capitule, terminal et solitaire, produit des fleurs jaunes ligulées et des bractées involucrales lancéolées de 15 à 30 mm de long. Les akènes de 7 à 17 mm sont longs, minces, noirâtres et finement côtelés. Le pappus est constitué de cinq écailles linéaires, chacune terminée par une soie relativement courte s’élevant d’une entaille distincte dans la pointe de l’écaille.

Dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, on peut confondre l’Uropappus lindleyi avec bon nombre d’autres espèces aux feuilles semblables, à fleurs ligulées, appartenant à la tribu des Lactucées. Toutefois, une inspection plus approfondie de la soie qui s’élève de l’entaille, tout au bout de chaque écaille du pappus, permet de le différencier facilement.

Figure 1. Morphologie de l’Uropappus lindleyi

  1. a) plante entière,
  2. b) fruit à écailles du pappus terminées par une soie, 
  3. c) involucre de bractées entourant le capitule. Dessin tiré de Douglas et al. (1998), reproduit avec la permission des auteurs.
Figure 1. Morphologie de l’Uropappus lindleyi : a) plante entière, b) fruit à écailles du pappus terminées par une soie, c) involucre de bractées entourant le capitule. Dessin tiré de Douglas et al. (1998), reproduit avec la permission des auteurs.

Figure 2. Uropappus lindleyi en graines, à l’île Galiano, en Colombie-Britannique. La plante du centre de la photo présente un gros capitule sphérique avec akènes mûrs. Photo de S.J. Smith, 2004.

Figure 2. Uropappus lindleyi en graines, à l’île Galiano, en Colombie-Britannique. La plante du centre de la photo présente un gros capitule sphérique avec akènes mûrs. Photo de S.J. Smith, 2004

Description génétique 

Des travaux de recherche portant sur la génétique du genre Microseris ont été menés à partir de matériel végétal venant des États-Unis, notamment de Californie (Pak et al., 2001; Battjes et al., 1994; Price et Bachmann, 1975; Jansen et al., 1991a et b; Wallace et Jansen, 1990). Ces études portaient sur des variations d’allozymes et d’ADN observées entre les espèces de Microseris. Bien que l’U. lindleyiait généralement été abordé comme faisant partie du genre Microseris, de nombreuses différences de morphologie, d’allozymes et d’ADN ont poussé plusieurs chercheurs à proposer que cette espèce soit reclassée sous le nom d’Uropappus lindleyi (Battjes et al., 1994; Jansen et al., 1991; Wallace et Jansen, 1990). La Flora of North America la désigne maintenant comme U. lindleyi (Chambers, 2006).

L’examen de la variation génétique au sein de l’Uropappus lindleyi n’ayant toutefois pas été effectué, il se peut que les populations canadiennes soient génétiquement isolées par les 300 km les séparant de l’aire de répartition principale de l’espèce, dans la portion est de la chaîne des Cascades, dans l’État de Washington (University of Washington Herbarium Database, 2004). Il se peut également que bon nombre des populations canadiennes soient isolées les unes des autres par des distances de 10 à 15 km ainsi que par des plans d’eau de plus de 1 km de largeur.

Unités désignables 

Une seule unité désignable est reconnue pour les cinq localités, toutes situées dans une seule et même écozone.

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