L’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) : programme de rétablissement 2018 (proposition)
Titre officiel : Programme de rétablissement de l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada 2018 (proposition)
Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement
Information sur le document
Référence recommandée : Environnement et Changement climatique Canada. 2018. Programme de rétablissement de l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa, viii + 71 p.
Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes portant sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.
Illustration de la couverture : © Vanessa Dufresne, Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune – Région du Québec
Also available in English under the title “Recovery Strategy for the White Wood Aster (Eurybia divaricata) in Canada [Proposed]”
Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.
Préface
En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.
La ministre de l’Environnement et du Changement climatique est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard de l’aster à rameaux étalés et a élaboré ce programme de rétablissement, conformément à l’article 37 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les gouvernements de l’Ontario et du Québec, en vertu du paragraphe 39(1) de la LEP.
La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada, ou sur toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de l’aster à rameaux étalés et de l’ensemble de la société canadienne.
Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement et Changement climatique Canada et d’autres autorités responsables et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.
Le programme de rétablissement établit l’orientation stratégique visant à arrêter ou à renverser le déclin de l’espèce, incluant la désignation de l’habitat essentiel dans la mesure du possible. Il fournit à la population canadienne de l’information pour aider à la prise de mesures visant la conservation de l’espèce. Lorsque l’habitat essentiel est désigné, dans un programme de rétablissement ou dans un plan d’action, la LEP exige que l’habitat essentiel soit alors protégé.
Dans le cas de l’habitat essentiel désigné pour les espèces terrestres, y compris les oiseaux migrateurs, la LEP exige que l’habitat essentiel désigné dans une zone protégée par le gouvernement fédéralNote de bas de page 1 soit décrit dans la Gazette du Canada dans un
délai de 90 jours après l’ajout dans le Registre public du programme de rétablissement ou du plan d’action qui a désigné l’habitat essentiel. L’interdiction de détruire l’habitat essentiel aux termes du paragraphe 58(1) s’appliquera 90 jours après la publication de la description de l’habitat essentiel dans la Gazette du Canada.
Pour l’habitat essentiel se trouvant sur d’autres terres domaniales, le ministre compétent doit, soit faire une déclaration sur la protection légale existante, soit prendre un arrêté de manière à ce que les interdictions relatives à la destruction de l’habitat essentiel soient appliquées.
Si l’habitat essentiel d’un oiseau migrateur ne se trouve pas dans une zone protégée par le gouvernement fédéral, sur le territoire domanial, à l’intérieur de la zone économique exclusive ou sur le plateau continental du Canada, l’interdiction de le détruire ne peut s’appliquer qu’aux parties de cet habitat essentiel — constituées de tout ou partie de l’habitat auquel la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs s’applique aux termes des paragraphes 58(5.1) et 58(5.2) de la LEP.
En ce qui concerne tout élément de l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial, si le ministre compétent estime qu’une partie de l’habitat essentiel n’est pas protégée par des dispositions ou des mesures en vertu de la LEP ou d’autres lois fédérales, ou par les lois provinciales ou territoriales, il doit, comme le prévoit la LEP, recommander au gouverneur en conseil de prendre un décret visant l’interdiction de détruire l’habitat essentiel. La décision de protéger l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial et n’étant pas autrement protégé demeure à la discrétion du gouverneur en conseil.
Remerciements
L’élaboration du présent programme de rétablissement a été facilitée par Allison Foran et Marie-Claude Archambault (Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune (SCF) – Ontario) et par Vanessa Dufresne, Emmanuelle Fay, Martine Benoit, Marie-José Ribeyron et Patricia Désilets (SCF – Québec). La préparation additionnelle et la révision du document ont été assurées par Krista Holmes, Angela Darwin, Judith Girard, Burke Korol, Christina Rohe et Elisabeth Shapiro (SCF – Ontario), Gary Allen (Agence Parcs Canada) et Leanne Marcoux, Megan McAndew, Michael J. Oldham, Jim Saunders, Eric Snyder, Mark Hulsman, Lucy Ellis, Jay Fitzsimmons et Glenn Desy (ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario). Nous remercions chaleureusement les personnes suivantes pour le soutien qu’elles ont offert quant à l’élaboration du présent document : Jacques Labrecque, Nancy Hébert et Line Couillard (ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec), et Maryse Boisvert, Albert Garofalo et Paul Robertson.
Sommaire
Au Canada, l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) est présent dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. Il est inscrit comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). L’espèce est en péril à vulnérable au Canada (N2N3) et en Ontario (S2S3), et elle est en péril au Québec (S2). L’aire de répartition mondiale de l’espèce est située uniquement dans l’est de l’Amérique de Nord, sa limite sud étant atteinte dans les États de la Géorgie et de l’Alabama aux États-Unis. La limite nord, quant à elle, se situe au Canada, où l’on retrouve un total de 56 populationsNote de bas de page 2 locales existantesNote de bas de page 3 connues, soit 12 dans le sud-ouest du Québec et 44 dans le sud de l’Ontario.
L’aster à rameaux étalés est une plante herbacée vivace fleurissant de la fin de l’été à l’automne. La plante produit des capitules qui comportent des rayons blancs semblables à des pétales, entourant un disque de petites fleurs jaunes et violettes. Les feuilles supérieures sont profondément dentées, alors que les feuilles inférieures sont cordées (en forme de cœur). L’espèce pousse dans des forêts feuillues et mixtes clairsemées. En raison de sa préférence pour les espaces dégagés exposés au soleil, il arrive parfois qu’elle se trouve dans des milieux perturbés par des exploitations forestières à petite échelle par exemple ou aux abords de sentiers récréatifs.
La principale menace pesant sur l’aster à rameaux étalés est la perte d’habitat causée par le développement urbain et agricole. Parmi les autres menaces figurent l’exploitation forestière, la modification du régime naturel de perturbations, les espèces envahissantes, le broutage par les cerfs et les activités récréatives hors sentier.
Comme le rétablissement de l’aster à rameaux étalés est jugé réalisable, le présent programme de rétablissement a été établi conformément au paragraphe 41(1) de la LEP. Les objectifs en matière de population et de répartition pour l’espèce sont les suivants : maintenir la répartition et l’abondance actuelles (c.-à-d. nombre total de tiges) de l’aster à rameaux étalés au Canada et, lorsque cela est nécessaire et réalisable sur les plans technique et biologique, soutenir l’augmentation naturelle de l’abondance (c.-à-d. nombre total de tiges) des populations locales existantes. Les stratégies générales recommandées pour contrer les menaces à la survie et au rétablissement de l’espèce sont présentées dans la section Orientation stratégique pour le rétablissement (section 6.2). Elles incluent les relevés et le suivi, la recherche, la conservation et la gestion de l’habitat, les politiques et la planification de l’utilisation des terres ainsi que la communication, la sensibilisation et l’éducation.
Dans le présent programme de rétablissement, l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés est partiellement désigné, d’après les meilleures données disponibles. Là où des relevés détaillés ont été effectués et où l’on connaît l’emplacement des individus de l’espèce, l’habitat essentiel est désigné comme étant l’étendue des caractéristiques biophysiques (7.1.1) situées jusqu’à 80 m (distance radiale) de toute observation cartographiée existante d’aster à rameaux étalés. Là où l’on a peu (ou l’on n’a pas du tout) cartographié et/ou documenté l’emplacement des individus de l’espèce ou les caractéristiques de l’habitat, mais où l’on a vérifié l’emplacement approximatif de la population locale, la zone renfermant l’habitat essentiel correspond à l’élément écologique ou à l’élément du paysage qui renferme la population locale (7.1.2), et l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés est désigné comme étant l’étendue des caractéristiques biophysiques (7.1.1) situées jusqu’à 80 m (distance radiale) d’un individu de l’espèce lorsque celles-ci se trouvent dans les zones contenant de l’habitat essentiel (7.1.2). En outre, dans les cas où l’habitat convenable s’étend sur moins de 50 m autour d’un individu de l’espèce, une zone critique de fonction d’un rayon de 50 m est également incluse comme habitat essentiel. Le programme comprend un calendrier des études à mener afin d’obtenir les données nécessaires pour achever la désignation de l’habitat essentiel. À mesure que de nouvelles données seront recueillies, de l’habitat essentiel additionnel pourrait être désigné lorsque les critères d’habitat essentiel sont satisfaits. Au moins un plan d’action visant l’aster à rameaux étalés sera publié dans le Registre public des espèces en péril d’ici le 31 décembre 2024.
Résumé du caractère réalisable du rétablissement
D’après les quatre critères suivants qu’Environnement et Changement climatique Canada utilise pour définir le caractère réalisable du rétablissement, le rétablissement de l’aster à rameaux étalés est déterminé comme étant réalisable du point de vue technique et biologique.
1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.
Oui. La présence de populationsNote de bas de page 4 et de sous-populationsNote de bas de page 5 locales viables qui contiennent des individus matures capables de se reproduire a été confirmée tant en Ontario qu’au Québec (COSEWIC, 2002; Boisjoli, 2010). Grâce à de récents relevés réalisés par des organismes de conservation locaux, on a découvert un grand nombre de nouvelles populations locales. Depuis 2002, le nombre total de populations locales existantes est passé de 10 à 12 au Québec, et de 15 à 44 en Ontario (COSEWIC, 2002; annexe B). Le nombre de tiges a été estimé pour la majorité des populations locales (annexe B); toutefois, on ne sait pas combien d’individus cela représente, car l’espèce peut se reproduire par voie clonale. La présence de plusieurs clones (c.-à-d. de plus d’un individu génétiquement distinct) n’a été confirmée que dans quelques populations locales (COSEWIC, 2002). Ces populations peuvent donc se reproduire sexuellement; on ignore toutefois si les autres populations locales sont capables de se reproduire sexuellement ou si elles peuvent seulement se reproduire par voie végétative.
2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.
Oui. La répartition de l’espèce est limitée au Canada, où elle atteint la limite septentrionale de son aire de répartition nord-américaine. L’habitat forestier existant au sein de l’aire de répartition est géographiquement restreint et est très fragmenté en raison de la déforestation qui s’est produite depuis la colonisation européenne (principalement à des fins agricoles [Larson et al., 1999]). Cependant, on retrouve encore des peuplements forestiers dans la majorité des populations locales; ils fournissent des habitats fonctionnels aux individus de l’espèce et pourraient offrir des zones d’habitat convenable pour l’expansion des populations de l’espèce. L’espèce est rarement présente dans les forêts régénérées qui se trouvent sur des terres qui avaient auparavant été défrichées pour l’agriculture (Singleton et al., 2001). Par conséquent, le rétablissement de l’espèce dépendra surtout de la protection des peuplements forestiers anciens restants et de la gestion continue de l’habitat (p. ex. éclaircissement du couvert forestier). Ces techniques pourraient permettre de fournir de l’habitat convenable suffisant pour accroître la population et l’abondance de l’espèce.
3. Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.
Oui. Les principales menaces pesant sur l’aster à rameaux étalés sont la perte d’habitat causée par le développement urbain et agricole, la fermeture du couvert forestier découlant de pratiques d’aménagement forestier incompatibles et de la succession naturelle, ainsi que les espèces envahissantes. Il est possible de conserver l’habitat convenable à l’aide de politiques d’aménagement du territoire qui exigent le maintien ou une gestion convenable de l’habitat boisé. Au besoin, il est possible de réhabiliter ou de remettre en état l’habitat convenable au moyen de mesures d’intendance (p. ex. éclaircissement du couvert forestier) et de gestion de l’habitat, ce qui inclut les meilleures pratiques d’aménagement forestier. La récolte du bois à petite échelle réalisée à l’aide de techniques qui limitent la création de peuplements équiennes peut permettre la création de trouées naturelles dans le couvert forestier et favoriser la croissance de l’espèce. Des pratiques exemplaires de gestion peuvent être utilisées pour lutter contre les espèces végétales envahissantes, au besoin. Les autres menaces, comme le broutage par les cerfs et les charançons, les invertébrés envahissants et les activités récréatives hors sentier, peuvent être atténuées par des mesures de gestion (p. ex. gestion durable des cerfs) et des pratiques exemplaires de gestion visant à réduire la propagation des charançons. De plus, la sensibilisation et l’éducation peuvent favoriser la protection des populations locales établies sur des terres privées et réduire les menaces, comme le piétinement et le prélèvement intentionnel d’individus.
4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.
Oui. D’après les meilleurs renseignements disponibles et la nature des principales menaces, il n’est pour le moment pas nécessaire d’élaborer de nouvelles techniques de rétablissement pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition. La conservation de l’habitat de l’aster à rameaux étalés peut être assurée au moyen de l’acquisition de terres, d’ententes de conservation ou de programmes d’intendance, ainsi que de l’intégration de pratiques exemplaires d’aménagement forestier aux politiques locales d’aménagement du territoire. Afin de favoriser le rétablissement de l’espèce, il serait aussi possible d’utiliser des méthodes de remise en état de l’habitat, tel que l’éclaircissement du couvert forestier, pour maintenir un habitat ouvert convenable. Des techniques de multiplication ont été élaborées pour l’aster à rameaux étalés (Kijawski et Davis, 2001), et on pourrait envisager d’y avoir recours à l’avenir pour soutenir la persistance de populations autosuffisantes.
1 Évaluation de l’espèce par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
Date de l’évaluation : Novembre 2002
Nom commun : Aster à rameaux étalés
Nom scientifique : Eurybia divaricata
Statut selon le COSEPAC : Espèce menacée
Justification de la désignation : Populations géographiquement restreintes et fragmentées, menacées par une constante perte d’habitat, des espèces envahissantes, le broutage des cerfs et les activités récréatives qui nuisent aux populations le long des sentiers.
Présence au Canada : Ontario et Québec
Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1995. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2002.
Ancien nom scientifique : Aster divaricatus. En 1994, la taxinomie du genre Aster a été révisée (Nesom, 1994) et l’espèce est classée depuis dans le genre Eurybia (COSEWIC, 2002).
2 Information sur la situation de l’espèce
Au Canada, l’aster à rameaux étalés est présent dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. L’espèce est inscrite comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) (L.C. 2002, ch. 29) depuis 2005. Au Québec, elle est inscrite comme espèce « menacée » en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec (L.R.Q., c. E-12.01) depuis 2005. En Ontario, elle est inscrite comme espèce « menacée » en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) (L.O. 2007, ch. 6) depuis 2008 et bénéficie d’une protection de son habitat général en vertu de cette loi.
À l’échelle mondiale, l’espèce est classée non en péril (G5) (CESCC, 2016). L’aster à rameaux étalés est classé en péril à vulnérable à l’échelle nationale au Canada (N2N3), en péril à vulnérable en Ontario (S2S3) et en péril au Québec (S2) (CESCC, 2016). Aux États-Unis, elle est classée non en péril à l’échelle nationale (N5) et est présente dans 21 États de l’est du pays. L’annexe A fournit d’autres cotes ainsi que les définitions des cotes de conservation attribuées par NatureServe. On estime par ailleurs que moins de 5 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce se trouve au Canada.
3 Information sur l’espèce
3.1 Description de l’espèce
L’aster à rameaux étalés est une plante herbacée vivace fleurissant de la fin de l’été à l’automne. Les feuilles supérieures sont profondément dentées, alors que les feuilles inférieures sont cordées (en forme de cœur). L’espèce peut atteindre 30 à 90 cm de hauteur et se reconnaît à ses petites fleurs réunies en capitules qui forment des corymbes à sommet plat. Les graines mesurent de 2,6 à 3,8 mm de longueur (Brouillet et al., 2006) et sont dispersées par le vent. Elles ont un taux de dispersion très faible, soit entre 0,25 et 0,31 m/année (Matlack, 1994; Singleton et al., 2001), ce qui pourrait expliquer la répartition limitée de l’espèce observée à certains sites au Canada malgré la présence d’habitat convenable à proximité (COSEWIC, 2002). Chaque capitule comporte cinq à dix rayons blancs semblables à des pétales, entourant un disque de fleurs jaunes qui virent au violet une fois qu’elles sont pollinisées (Britton et Brown, 1920; COSEWIC, 2002). La floraison survient du début août à septembre, et la fructification a lieu de la mi-septembre à la fin de septembre (COSEWIC, 2002). L’aster à rameaux étalés est pollinisé par les insectes. Ses pollinisateurs les plus communs sont les syrphes (espèces du genre Syrphus et Toxomerus geminatus), les fourmis (superfamille des Formicoidea), le bourdon fébrile (Bombus impatiens) et les halictes (espèce du genre Lasioglossum [Dialictus] et Augochlora pura ou Augochlorella aurata) (MacPhail, 2013). L’aster à rameaux étalés peut aussi se reproduire par voie clonaleNote de bas de page 6 et ainsi former des colonies (COSEWIC, 2002).
3.2 Population et répartition de l’espèce
L’aster à rameaux étalés est endémique à l’Amérique du Nord et est généralement commun dans tout l’est des États-Unis. Son aire de répartition va des Appalaches et de la Nouvelle-Angleterre jusqu’en Géorgie et en Alabama, plus au sud. Au Canada, l’espèce est présente dans la région du Niagara, dans le sud de l’Ontario, ainsi que dans les régions de la Montérégie et de l’Estrie, dans le sud-ouest du Québec (figures 1 et 2).
Dans le rapport de situation du COSEPAC (2002), on rapportait 16 populations locales d’aster à rameaux étalés en Ontario et 10 au Québec. De récents relevés ont mené à la découverte de nouvelles populations locales à l’intérieur de l’aire de répartition déjà connue de l’espèce (c.-à-d. la région du Niagara en Ontario et les régions de la Montérégie et de l’Estrie au Québec). Cette situation ne s'explique pas par une augmentation de la population ou de la répartition de l’espèce, mais plutôt par une augmentation des activités de recherche. En 2016, il y avait 65 populations locales connues d’aster à rameaux étalés au Canada : 13 au Québec, dont 12 sont existantes (c.-à-d. répertoriées entre 1997 et 2016 et présumées toujours présentes) et une est disparue (c.-à-d. que sa disparition a été confirmée), et 52 en Ontario, dont 44 sont existantes, six sont disparues, une est historique (la mention est antérieure à 1997, mais l’habitat demeure convenable) et une a un statut inconnu (c.-à-d. qu’elle a probablement disparu, mais cela n’a pas été confirmé). Au total, il y a donc 56 populations locales existantes au Canada, mais le nombre d’individus et la répartition spatiale des populations locales demeurent incertains en raison du manque de suivi systématique et de rapports. Les détails sur les populations locales connues de chaque province et les sous-populations qui leur sont associées sont présentés à l’annexe B.
Description longue
Emplacement des 52 populations locales d’aster à rameaux étalés en Ontario et information sur la situation des populations. On trouve des regroupements de plusieurs populations existantes près de Buffalo, de Welland et de Niagara Falls. Une population historique est indiquée sur la rive du lac Ontario, à l’ouest de St. Catharines. Deux populations disparues sont illustrées : une à St. Catharines et l’autre à Niagara Falls. Une population dont le statut est inconnu est située sur la rive, à l’ouest de Buffalo.
Description longue
Emplacement des 13 populations locales d’aster à rameaux étalés au Québec et information sur la situation des populations. Huit populations existantes sont situées le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis, et quatre autres sont dispersées au nord de la frontière. Une population disparue est indiquée au sud-est de Chambly.
Dans l’ensemble, la tendance de la population au Canada semble relativement stable (COSEWIC, 2002; Boisjoli, 2010; CDPNQ, 2015). De manière générale, l’abondance de l’espèce dans les populations locales de l’Ontario varie de quelques individus ou tiges à plus de 1 000 individus ou tiges. Comme les colonies (c.-à-d. les tiges appartenant à un seul individu distinct sur le plan génétique) se distinguent difficilement des groupes d’individus distincts, le nombre de tiges est souvent utilisé comme mesure de remplacement de l’abondance dans une population locale. Bien que le nombre de tiges n’équivaille pas nécessairement au nombre d’individus, on privilégie cette méthode de relevé, car il est difficile de déterminer le nombre d’individus distincts sans employer de procédures invasives pouvant endommager les plantes (COSEWIC, 2002). Selon l’information disponible sur l’abondance des populations locales (n = 21), on estime qu’il y a au moins 18 300 individus ou tiges en Ontario (annexe B); cependant, ce chiffre est sans doute sous-estimé, étant donné que les populations locales de l’Ontario n’ont pas toutes fait l’objet d’un relevé visant à évaluer l’abondance. Lors de la rédaction du rapport de situation par le COSEPAC en 2002, la plupart des populations locales du Québec n’avaient pas fait l’objet d’un suivi récent. Depuis, plusieurs populations locales ont été visitées de nouveau, et de nouvelles populations locales ont été découvertes. D’après les données les plus récentes, on estime qu’il y a environ 14 400 individus ou tiges au Québec (CDPNQ, 2015).
3.3 Besoins de l’aster à rameaux étalés
L’aster à rameaux étalés pousse dans des forêts de feuillus clairseméesgénéralement dominées par diverses espèces d’arbres feuillus, notamment l’érable à sucre (Acer saccharum) et le hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia), associés parfois au caryer cordiforme (Carya cordiformis) et à l’ostryer de Virgine (Ostrya virginiana) (COSEWIC, 2002). Au Québec, l’espèce se trouve également dans des peuplements de pruche du Canada (Tsuga canadensis), en particulier dans les forêts ayant été exploitées (COSEWIC, 2002). Le régime d’humidité a été décrit comme frais à modérément humide, les sols étant très mal drainés à modérément bien drainés en Ontario (Imrie et al., 2005), principalement mésiques au Maryland (Yorks et al., 2000), submésiques à mésiques dans le sud des Appalaches (Boyle II et al., 2014) et riches et mésiques au Massachusetts (Bellemare et al., 2005). On a observé une diminution de la densité de tiges à mesure que l’on s’éloigne des forêts anciennes puisque l’espèce est lente à repeupler les forêts régénérées qui avaient auparavant été défrichées au profit de l’agriculture (Singleton et al., 2001; Hough, 2008).
La persistance de l’aster à rameaux étalés est fortement influencée par la lumière et l’ouverture du couvert forestier (Boisjoli, 2010). Dans les sites où le couvert forestier est relativement clairsemé, l’espèce se reproduit par voie sexuée (caractérisée par la floraison, la production de graines et le recrutement de semis) ainsi que par propagation clonale (Boisjoli, 2010). La production de graines n’est possible que s’il y a au moins deux individus génétiquement distincts dans le même secteur (Avers, 1953). La présence de plusieurs clones n’a été confirmée que dans quelques populations locales (COSEWIC, 2002). Pour cette raison, les mesures de rétablissement peuvent inclure, dans la mesure du possible et au besoin, une augmentation du nombre d’individus au sein d’une population locale (p. ex. par la multiplication) afin d’en assurer l’abondance (tableau 2). Lorsque les conditions de luminosité sont moins favorables, (p. ex. couvert forestier semi-fermé ou fermé), l’espèce est en mesure de persister sous forme d’individus matures stériles qui demeurent capables de se reproduire par voie clonale. Lorsque les conditions de luminosité s’améliorent, le nombre de tiges associées à une population peut parfois augmenter de manière importante (Boisjoli, 2010). L’aster à rameaux étalés tolère, ou peut même préférer, un certain degré de perturbations, bon nombre de populations locales poussant dans des boisés perturbés par une exploitation forestière à petite échelle ou le long de sentiers récréatifs (COSEWIC, 2002). Les trouées dans le couvert forestier créées par ces types de perturbations profitent à l’espèce et témoignent de sa préférence pour les endroits ouverts et bien éclairés (Boisjoli, 2010).
L’espèce occupe généralement des sols plus secs, mais possède une assez bonne tolérance aux conditions particulièrement pluvieuses. Au Québec, toutes les populations se trouvent dans des sols secs ou sur des pentes rocheuses de 0 à 58 % (Boisjoli, 2010). En Ontario, on a aperçu l’espèce à des sites où les sols vont de très mal drainés à modérément bien drainés et sur des pentes allant de 10 à 57 % (Imrie et al., 2005). En outre, l’épaisseur de la litière semble avoir une forte incidence sur la présence de l’aster à rameaux étalés. Une épaisse accumulation de litière protège probablement les graines et les semis contre le gel et peut aussi constituer une importante source d’éléments nutritifs (Boisjoli, 2010).
En Ontario, la présence de l’espèce n’a été constatée que dans le sud de la province, dans les forêts de feuillus de la région du Niagara. On la trouvait auparavant dans les régions de Hamilton, de Toronto et de Kingston. La région du Niagara est l’une des régions les plus chaudes de l’Ontario et celle où la saison de croissance est la plus longue. Elle est caractérisée par des étés humides et chauds à très chauds et par des hivers doux. La région du Québec abritant l’espèce possède des caractéristiques similaires, soit des étés chauds et des hivers doux (COSEWIC, 2002)
4 Menaces
4.1 Évaluation des menaces
L’évaluation des menaces qui pèsent sur l’aster à rameaux étalés est présentée au tableau 1. Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont entraîné, entraînent ou pourraient entraîner la destruction, la dégradation et/ou la détérioration des populations de l’espèce au Canada. Les menaces sont présentées en ordre décroissant de niveau de préoccupation pour chaque catégorie. La section Description des menaces (4.2) renferme des renseignements supplémentaires sur la nature des menaces.
Menace | Type de menace | Niveau de préoccupationa | Étendue | Occurrence | Fréquence | Gravitéb | Certitude causalec |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Perte ou dégradation de l’habitat | Développement résidentiel et urbanisation | Élevé | Localisée | Historique/ anticipée | Récurrente | Modérée | Élevée |
Perte ou dégradation de l’habitat | Développement agricole | Élevé | Localisée | Historique/ anticipée | Récurrente | Modérée | Élevée |
Perte ou dégradation de l’habitat | Exploitation forestière | Moyen | Localisée | Historique/ anticipée | Récurrente | Faible | Moyenne |
Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels | Modification du régime naturel de perturbations | Moyen | Généra-lisée | Historique/ courante | Continue | Modérée | Élevée |
Espèces envahissantes | Plantes envahissantes | Moyen | Généra-lisée | Courante | Continue | Inconnue | Faible |
Espèces envahissantes | Invertébrés envahissants | Faible | Généra-lisée | Courante | Continue | Inconnue | Faible |
Activités ou processus naturels | Broutage par les cerfs | Faible | Localisée | Courante | Récurrente | Inconnue | Faible |
Perturbation ou dommage | Activités récréatives hors piste | Faible | Localisée | Courante | Récurrente | Faible | Moyenne |
a Niveau de préoccupation : signifie que la gestion de la menace représente une préoccupation (élevée, moyenne ou faible) pour le rétablissement de l’espèce, conforme aux objectifs en matière de population et de répartition. Ce critère tient compte de l’évaluation de toute l’information figurant dans le tableau.
b Gravité : indique l’effet à l’échelle de la population (élevée : très grand effet à l’échelle de la population, modérée, faible, inconnue).
c Certitude causale : indique le degré de preuve connu de la menace (élevée : la preuve disponible établit un lien fort entre la menace et les pressions sur la viabilité de la population; moyenne : il existe une corrélation entre la menace et la viabilité de la population, p. ex., une opinion d’expert; faible : la menace est présumée ou plausible).
4.2 Description des menaces
Les menaces qui pèsent sur l’aster à rameaux étalés incluent la perte d’habitat causée par le développement résidentiel, l’expansion agricole et l’exploitation forestière, la modification du régime naturel de perturbations, les plantes envahissantes, les invertébrés envahissants, le broutage par les cerfs de Virginie (Odocoileus virginianus) et les activités récréatives hors piste. Les menaces sont présentées ci-dessous par ordre de niveau de préoccupation.
Développement résidentiel et urbanisation
La conversion de boisés en terrains aménagés entraîne la perte permanente ou la dégradation de l’habitat que l’aster à rameaux étalés utilise ou dans lequel il peut se disperser, ainsi que des écosystèmes qui le soutiennent. Le développement résidentiel et l’urbanisation constituent une menace grave pour plusieurs populations locales de l’espèce en Ontario et au Québec, et sont les principales causes des disparitions à l’échelle locale (COSEWIC, 2002; ECCC, données inédites). L’espèce se rencontre dans la région la plus peuplée du Canada (Statistics Canada, 2008), soit le sud de l’Ontario et du Québec. Le paysage naturel de cette région a subi d’importants changements au cours des cent dernières années. Il s’agit maintenant d’une région très développée dominée par des paysages urbains et agricoles; entre 2000 et 2011, environ la moitié des terres (2 348 ha) ayant été déboisées dans le sud de l’Ontario ont été défrichées à des fins d’urbanisation (Ontario Biodiversity Council, 2015). La menace découlant de la déforestation à des fins de développement résidentiel et commercial devrait se poursuivre, compte tenu de l’augmentation prévue de la population de 2015 à 2041 à l’intérieur de l’aire de répartition de l’espèce en Ontario (Ministry of Finance, 2016). Dans le sud du Québec, il y a eu une réduction globale du couvert forestier de 3 % entre 1993 et 2001 (Jobin et al., 2010) en raison d’une augmentation de l’étalement urbain.
Développement agricole
La conversion des terres au profit du développement agricole a entraîné la disparition de l’habitat de l’aster à rameaux étalés au fil du temps. L’entretien et l’agrandissement des terres agricoles continuent de menacer la persistance de certaines populations locales de l’espèce. Par exemple, le secteur du mont Rougemont, au Québec, compte un grand nombre de vergers et de peuplements d’érables à sucre destinés à la production de sirop d’érable. Les activités (p. ex., exploitation forestière, utilisation de pesticides et fauchage) menées dans le cadre de l’entretien et de l’agrandissement de ces vergers et peuplements d’érables à sucre peuvent endommager ou détruire l’habitat de l’espèce. En 1991, la population locale du bois de Culp, en Ontario, abritait des milliers de tiges d’aster à rameaux étalés, mais en 2002, il n’en restait que 400. On pense que le déclin de l’abondance de la population à cet endroit est attribuable à la fragmentation et à la perte d’habitat boisé convenable causées par l’agrandissement d’un verger dans le boisé adjacent (COSEWIC, 2002).
Exploitation forestière
L’exploitation forestière peut avoir différentes répercussions sur l’aster à rameaux étalés. Dans certaines conditions, l’abattage d’arbres à petite échelle et d’autres pratiques exemplaires d’aménagement forestier (p. ex. éclaircissement du couvert forestier et/ou émondage de végétation) peuvent en fait être bénéfiques pour l’espèce, la création de trouées dans le couvert forestier étant favorable à sa croissance, pourvu que de grandes précautions soient prises pour éviter de causer des dommages directs aux individus de l’espèce. Les entreprises d’exploitation forestière devraient également prendre des précautions afin d’éviter de contribuer à la propagation des espèces envahissantes, de compacter les sols et de recourir à des herbicides et à des insecticides pouvant nuire à l’aster ou à ses pollinisateurs. Toutefois, plusieurs populations de l’Ontario et du Québec sont vulnérables à la perte d’habitat causée par une exploitation forestière ou des pratiques de régénération incompatibles (p. ex. abattage entraînant la croissance de peuplements équiennes et donc la modification du régime naturel de perturbations). De plus, l’espèce est généralement vulnérable au piétinement (p. ex. en raison de l’utilisation de machinerie lourde) (Dignard et al., 2008).
Modification du régime naturel de perturbations (fermeture du couvert forestier)
On considère que la luminosité et l’ouverture du couvert forestier sont les plus importants facteurs ayant une incidence sur la croissance de l’aster à rameaux étalés (Boisjoli, 2010). La succession naturelle entraîne la maturation des forêts et une augmentation du couvert forestier. Anciennement, de petites trouées dans le couvert forestier auraient été créées et maintenues par des processus naturels, comme les chablisNote de bas de page 7 et la mortalité naturelle des arbres. Les pratiques sylvicoles actuelles (p. ex. coupes à blanc, écrémage) ont entraîné une modification de la structure naturelle des classes d’âge de la forêt et, de ce fait, la création de peuplements relativement jeunes et équiennes dans lesquels les arbres matures sont rares. Dans une dynamique forestière naturelle, des trouées se forment par la chute des arbres matures. Les jeunes forêts ne possèdent pas nécessairement d’arbres assez gros pour que leur chute entraîne une trouée répondant aux besoins de l’aster à rameaux étalés (Boisjoli, 2010). Les pratiques de récolte qui visent les arbres matures réduisent les possibilités de chute naturelle d’arbres. Les trouées naturelles dans le couvert forestier sont donc moins courantes dans les paysages forestiers exploités (Jetté et al., 2013), ce qui contribue à la fermeture du couvert.
Plantes envahissantes
Les espèces envahissantes jugées préoccupantes pour l’aster à rameaux étalés sont l’alliaire officinale (Alliaria petiolata) et le roseau commun non indigène (Phragmites australis). En Ontario, l’alliaire officinale a été observée dans les populations locales de la zone d’intérêt naturel et scientifique (ZINS) des ruisseaux Two Mile et Four Mile et dans le parc provincial Short Hills (COSEWIC, 2002). L’alliaire officinale est une menace persistante dans tout le sud du Canada, car elle arrive à supplanter la flore locale (Catling et al., 2015) et peut représenter une menace pour l’aster à rameaux étalés à ces endroits (COSEWIC, 2002). En Ontario, Imrie et al. (2005) ont constaté
que l’alliaire officinale arrive au deuxième rang des espèces de plantes vasculaires les plus dominantes dans des exclos aménagés pour protéger l’aster à rameaux étalés des cerfs. En Nouvelle-Angleterre, Stinson et al. (2007) ont constaté que l’abondance de l’aster à rameaux étalés augmente lorsqu’on élimine l’alliaire officinale. On trouve le roseau commun non indigène à proximité de la population locale du mont Petit Pinacle, une des plus grandes populations locales de l’espèce au Québec quant au nombre de tiges (Désilets, 2015). Le roseau commun non indigène est une plante envahissante agressive qui étouffe la flore locale et qui peut former des colonies très denses (Catling et Mitrow, 2011). Il faudra surveiller ces populations locales pour déterminer l’ampleur de la menace que posent l’alliaire officinale et le roseau commun sur la persistance à long terme de l’aster à rameaux étalés. De plus, on considère que l’érable de Norvège (Acer platanoides) et le cerisier des oiseaux (Prunus avium) dégradent la forêt indigène de pins et de chênes au lieu historique national du Fort-George (c.-à-d. population locale de la ZINS des ruisseaux Two Mile et Four Mile) (Jalava, 2004).
Invertébrés envahissants
Le charançon Barypeithes pellucidus, espèce non indigène envahissante, se nourrit de différentes espèces d’aster (Campbell et al. 1989) et on a observé, dans le centre de l’Ohio, qu’il préférait se nourrir de l’aster à rameaux étalés (Galford, 1987). Au Québec, Boisjoli (2010) a pu observer des traces de broutement faites par le charançon sur des graines encore accrochées aux capitules. Au cours de récents travaux sur le terrain portant sur la population locale du mont Petit Pinacle, près de 50 % des individus observés montraient des signes de dommages causés par le broutement d’insectes (Désilet, 2015). Le charançon Barypeithes pellucidus est largement répandu au Canada et représente l’une des espèces de charançon les plus courantes dans plusieurs boisés du sud de l’Ontario (Proctor et al., 2010). Cette espèce peut constituer une importante menace pour l’aster à rameaux étalés.
Les vers de terre non indigènes peuvent réduire la disponibilité de l’habitat convenable pour l’aster à rameaux étalés en réduisant la couche de feuilles mortes au point de ne laisser qu’un sol presque nu (Alban et Berry, 1994; Hale et al., 2005). De plus, les vers de terre peuvent faciliter la propagation et la croissance de plantes non indigènes, réduire la couverture des plantes indigènes (Nuzzo et al., 2009; Craven et al., 2017) et modifier le profil des éléments nutritifs du sol (Sackett et al., 2013; Dobson et al., 2017). Les vers de terre non indigènes envahissants sont considérés comme une menace pour les écosystèmes forestiers dans le sud du Québec et de l’Ontario (Wironen et Moore, 2006; Sackett et al., 2012). Considérant que l’épaisseur de la litière est un important facteur pour la germination des graines et le recrutement des semis (Boisjoli, 2010), la présence de vers de terre non indigènes pourrait avoir un impact négatif sur l’espèce, mais cela n’a pas encore été confirmé.
Broutage par les cerfs
On juge que le broutage par le cerf de Virginie est une menace importante pour certaines populations locales d’aster à rameaux étalés du sud de l’Ontario, notamment pour les sous-populations du parc provincial Short Hills et de la ZINS de Fonthill-Sanhill Valley (Faison et al., 2016). En Pennsylvanie, on sait que le cerf de Virginie se nourrit
de préférence d’aster à rameaux étalés (Williams et al., 2000). Compte tenu des populations abondantes de cerfs dans le sud de l’Ontario et du Québec, le broutage par les cerfs représente sans aucun doute une menace pour l’espèce (COSEWIC, 2002). Ce broutage pourrait également faciliter la croissance et la propagation de certaines plantes envahissantes du sous-étage forestier (Shen et al., 2016; Russell et al., 2017). Les répercussions de cette menace sont fonction des effectifs de cerfs de Virgine et des techniques de gestion des cerfs appliquées à certains endroits.
Activités récréatives hors piste
Les abords des boisés et des sentiers offrent des ouvertures et des conditions de luminosité favorables à l’espèce. Cependant, lorsque l’espèce est présente à proximité des abords de sentiers et d’autres zones récréatives, il se peut qu’elle soit l’objet de piétinement non intentionnel. Par exemple, en Ontario, des colonies de l’espèce se trouvent non loin de sentiers dans le bois de Marcy, le parc provincial Short Hills et l’aire de conservation de St. Johns. Au Québec, le camping est permis à proximité de la population locale du mont Rougemont, et les populations locales de Saint-Blaise-sur-Richelieu et Venise-en-Québec se trouvent à côté de terrains de golf (COSEWIC, 2002).
Autres menaces possibles
On pense que plusieurs autres menaces possibles pourraient toucher l’aster à rameaux étalés au Canada, mais davantage d’information est nécessaire pour confirmer l’ampleur et le degré de préoccupation. Par exemple, dans le bois de Crescent Estates, en Ontario, on a observé des signes d’excavations peu profondes pouvant correspondre à une récolte intentionnelle de l’espèce (COSEWIC, 2002), bien qu’il ne s’agisse pas généralement pas d’une espèce récoltée. Des relevés effectués au lieu historique national du Fort-George ont permis d’observer des occurrences de plusieurs plantes qui semblent être des intermédiaires entre l’aster à rameaux étalés et l’aster à grandes feuilles (Eurybia macrophylla) (Jalava, 2004). Il est donc possible que l’hybridation constitue une menace pour l’aster à rameaux étalés à ce site ou à d’autres endroits où les espèces coexistent. Les autres menaces mentionnées incluent l’érosion et l’agrandissement de carrières (COSEWIC, 2002), mais le statut actuel de ces menaces est inconnu.
5 Objectifs en matière de population et de répartition
Les objectifs en matière de population et de répartition pour l’aster à rameaux étalés sont les suivants :
- Maintenir la répartition et l’abondance (c.-à-d. le nombre total de tiges) actuelles de l’aster à rameaux étalés au Canada;
- Lorsque cela est nécessaire et réalisable sur les plans technique et biologique, soutenir l’augmentation naturelle de l’abondance (c.-à-d. le nombre total de tiges) des populations locales existantes.
L’aster à rameaux étalés atteint la limite nord de son aire de répartition nord-américaine dans le sud de l’Ontario et du Québec. L’espèce n’a probablement jamais été répandue ou commune au Canada (COSEWIC, 2002). Le nombre de populations et de sous-populations locales identifiées a augmenté depuis le dernier rapport de situation du COSEPAC en 2002, en raison de l’intensification des recherches et de la déclaration de données. Il est possible que des relevés ciblés de l’aster à rameaux étalés mènent à la découverte de populations et sous-populations locales précédemment inconnues. Par conséquent, on considère que le maintien de la répartition actuelle de l’espèce en Ontario et au Québec, incluant toute nouvelle population locale qui pourrait être découverte et identifiée à l’avenir, constitue un objectif de rétablissement approprié.
Pour la majorité des populations locales, l’abondance de l’espèce est mesurée par le nombre de tiges, étant donné qu’il peut être difficile de déterminer le nombre de clones sans endommager les plants (COSEWIC, 2002). Par conséquent, le nombre total de tiges sert de mesure pour l’abondance des populations locales lorsque le nombre de colonies n’a pas encore été établi. Il serait utile de réaliser une analyse de la viabilité de la population afin de déterminer si et dans quels cas l’augmentation de l’abondance est nécessaire pour favoriser l’autosuffisanceNote de bas de page 8 des populations locales et la persistance de l’espèce à long terme. Par exemple, il pourrait être nécessaire d’augmenter l’abondance de l’espèce dans les populations locales menacées par leur petite taille (p. ex. lorsqu’on sait qu’il n’y a qu’une seule colonie). Les mesures de rétablissement visant à soutenir l’augmentation naturelle de l’abondance des populations locales comprendont des techniques de gestion de l’habitat et des mesures d’atténuation des menaces; la multiplication et la transplantation ne sont pas recommandées à l’heure actuelle, mais pourraient jouer un rôle important à l'avenir, à mesure que le nombre d'individus présents dans chaque population locale pourra être précisé. Des recherches supplémentaires pourraient être nécessaires pour déterminer si les activités visant à augmenter l’abondance des populations locales sont réalisables et nécessaires.
6 Stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs
6.1 Mesures déjà achevées ou en cours
Depuis 2006, le Programme d’intendance de l’habitat (PIH) pour les espèces en péril permet à certains organismes environnementaux d’entreprendre des activités visant le rétablissement de l’aster à rameaux étalés, tant en Ontario qu’au Québec. En Ontario, la Commission des parcs du Niagara, Conservation de la nature Canada et la Carolinian Canada Coalition ont contribué à la conclusion d’ententes de conservation, à l’établissement de servitudes de conservation et à l’acquisition de terres dans le but d’appuyer la protection de l’habitat de l’espèce, ainsi qu’à diverses activités de remise en état de l’habitat, de suivi, de sensibilisation et d’éducation. Les inventaires de zones naturelles, notamment ceux réalisés par le Niagara Naturalist Club et le Bert Miller Nature Club de Fort Erie, ont contribué à l’identification de populations locales additionnelles.
En Ontario, la gestion à grande échelle des écosystèmes contribue au rétablissement des espèces qui dépendent de l’habitat de la forêt carolinienne. Par exemple, le programme de rétablissement national des boisés caroliniens et des espèces en péril connexes (National Recovery Strategy for Carolinian Woodlands and Associated Species at Risk, Jalava et al., 2009) définit les approches de rétablissement à utiliser pour les espèces et les habitats menacés à l’intérieur de la biozone carolinienne. Par ailleurs, des plans en matière de conservation qui établissent expressément des mesures de rétablissement pour des espèces en péril, y compris l’aster à rameaux étalés, ont été élaborés pour les régions de Hamilton-Burlington, de Short Hills et du corridor de la rivière Niagara (Jalava et al., 2010a-c) et pour le lieu historique national du Fort-George (Parks Canada Agency, 2016). De plus, la Carolinian Canada Coalition a élaboré des pratiques exemplaires d’intendance visant spécialement l’aster à rameaux étalés.
Au Québec, le PIH a aidé les organismes Nature-Action Québec, Centre d'interprétation du milieu écologique du Haut-Richelieu, Conservation de la nature Canada et Corridor Appalachien à entreprendre des activités dans les régions de Vaudreuil-Soulanges, du mont Rougemont et de la baie Missisquoi (secteur nord du lac Champlain) ainsi que dans une portion des Appalaches portant le nom de Montagnes Vertes. Au cours des dernières années, ces organismes ont rencontré des propriétaires fonciers pour les sensibiliser à l’importance de conserver l’espèce et pour faire la promotion de pratiques bénéfiques d’aménagement forestier. Ces activités ont mené à la conclusion d’ententes de conservation, à l’établissement de servitudes de conservation et à l’acquisition de terres. L’exploration de secteurs avoisinant les occurrences connues a également permis d’identifier de nouvelles populations locales.
Au Québec, un important projet de recherche (Boisjoli, 2010) qui portait notamment sur l’étude des besoins en matière de microhabitat et des seuils d’habitat liés à l’ouverture du couvert forestier et à l’épaisseur de la litière, a été mené à Saint-Armand et au mont Petit Pinacle. D’autres études ont été entreprises pour examiner les répercussions possibles des espèces envahissantes sur l’aster à rameaux étalés. Par exemple, une étude a conclu que l’espèce était sensible aux substances chimiques dégagées par les racines de l’érable de Norvège (Rich, 2004).
Au cours des dernières années, il y a eu désignation d’écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) au mont Rougemont. Le statut d’EFE, régi par le gouvernement provincial du Québec, consiste en une stratégie de conservation à long terme d’écosystèmes et d’habitats de grande valeur ou menacés. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) du Québec a réalisé une analyse des habitats potentiels présents au mont Rougemont en 2012 et a effectué des relevés de la population en 2015. En outre, l’éclaircissement du couvert forestier a été mis à l’essai en tant que méthode de remise en état de l’habitat (Bachand-Lavallé, 2015), et un plan de conservation a été préparé pour l’aster à rameaux étalés du mont Rougemont (Bachand-Lavallé, 2015).
6.2 Orientation stratégique pour le rétablissement
Menace ou élément limitatif | Stratégie générale pour le rétablissement | Prioritéd | Description générale des approches de recherche et de gestion |
---|---|---|---|
Lacunes dans les connaissances relatives à la population et à la répartition de l’espèce | Relevés et suivi | Élevée |
|
Lacunes dans les connaissances relatives à la population et à la répartition de l’espèce | Relevés et suivi | Moyenne |
|
Lacunes dans les connaissances relatives à la population et à la répartition de l’espèce | Recherche | Élevée |
|
Fermeture du couvert forestier, plantes envahissantes, broutage par les cerfs et les charançons | Suivi; gestion de l’habitat | Moyenne |
|
Toutes les menaces | Communication, sensibilisation et éducation | Moyenne |
|
Développement résidentiel et urbanisation, développement agricole et exploitation forestière | Politiques et plans d’aménagement du territoire; gestion et conservation de l’habitat | Élevée |
|
d « Priorité » reflète l’ampleur dans laquelle la stratégie générale contribue directement au rétablissement de l’espèce ou est un précurseur essentiel à une approche qui contribue au rétablissement de l’espèce.
6.3 Commentaires à l’appui du tableau de planification du rétablissement
Il existe des lacunes importantes dans les connaissances sur la répartition, l’abondance et la viabilité des populations locales d’aster à rameaux étalés. Il faut effectuer des relevés des populations locales existantes pour cartographier avec plus de précision la répartition actuelle et mieux estimer l’abondance de l’espèce au Canada. Il faut aussi adopter ou élaborer un protocole de suivi normalisé et le mettre en œuvre régulièrement pour toutes les populations locales connues, de manière à en apprendre plus au sujet de leur variabilité naturelle et des tendances en matière d’abondance. L’espèce pourrait être plus commune au Canada que les données actuelles le suggèrent. Dans des conditions de luminosité peu favorables, les plantes fleurissent rarement, ce qui rend leur détection difficile (Boisjoli, 2010). Par ailleurs, il est recommandé de rechercher de nouvelles occurrences dans l’habitat convenable à proximité des sites ayant hébergé des populations disparues, afin de confirmer l’aire de répartition connue de l’espèce au Canada, ou, si possible, de l’agrandir.
Des études sur l’écologie et la dynamique des populations de l’aster à rameaux étalés sont également nécessaires pour combler les lacunes en matière de connaissances et fournir des bases qui permettront le rétablissement de l’espèce. Par exemple, il sera important de déterminer le nombre de colonies à l’intérieur d’une population locale, la diversité génétique d’une population locale étant un facteur déterminant pour sa capacité à produire des graines et, par le fait même, pour sa viabilité à long terme.
7 Habitat essentiel
7.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce
En vertu de l’alinéa 41(1)c) de la LEP, les programmes de rétablissement doivent inclure une désignation de l’habitat essentiel de l’espèce, dans la mesure du possible, et des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de cet habitat. Aux termes du paragraphe 2(1) de la LEP, l’habitat essentiel est l’« habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce ».
Là où des relevés détaillés ont été effectués et où l’on connaît l’emplacement des individus de l’espèce, l’habitat essentiel est désigné comme étant l’étendue des caractéristiques biophysiques (7.1.1) situées jusqu’à 80 m (distance radiale) de toute observation cartographiée existante d’aster à rameaux étalés. Là où l’on a peu (ou l’on n’a pas du tout) cartographié et/ou documenté l’emplacement des individus de l’espèce ou les caractéristiques de l’habitat, mais où l’on a vérifié l’emplacement approximatif de la population locale, la zone renfermant l’habitat essentiel correspond à l’élément écologique ou à l’élément du paysage qui renferme la population locale (7.1.2), et l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés est désigné comme étant l’étendue des caractéristiques biophysiques (7.1.1) situées jusqu’à 80 m (distance radiale) d’un individu de l’espèce lorsque celles-ci se trouvent dans les zones contenant de l’habitat essentiel (7.1.2). De plus, comme l’aster à rameaux étalés peut se rencontrer près d’une zone de transition entre de l’habitat convenable et de l’habitat non convenable (p. ex. dans une petite clairière ou à la lisière d’un boisé), une zone critique de fonctionNote de bas de page 9 d’un rayon de 50 m (distance radiale) est désignée comme habitat essentiel lorsque les caractéristiques biophysiques entourant un individu ou une colonie de l’espèce s’étendent sur moins de 50 m.
L’habitat essentiel a été désigné pour 51 des 56 populations locales existantes connuesNote de bas de page 10 de l’aster à rameaux étalés au Canada (annexes B et C). On considère que l’habitat essentiel désigné est insuffisant pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition établis pour l’espèce. Les renseignements disponibles sur l’espèce à plusieurs sites sont désuets ou ne sont pas suffisamment détaillés sur le plan spatial, ou encore des renseignements supplémentaires sont nécessaires pour confirmer la persistance de l’espèce. Pour combler les lacunes dans les connaissances, on a élaboré un calendrier des études (section 7.3; tableau 3) qui décrit les activités requises pour achever la désignation de l’habitat essentiel nécessaire à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition établis pour l’espèce. Les populations et sous-populations locales existantes dont la persistance ou l’emplacement n’a pas été vérifié seront ciblées par le calendrier des études visant à désigner d’autres superficies d’habitat essentiel. À la suite de l’obtention de renseignements nouveaux ou supplémentaires (p. ex. populations et/ou sous-populations nouvelles ou redécouvertes), il sera possible, dans une version modifiée du programme de rétablissement, d’apporter des précisions au sujet de l’habitat essentiel désigné ou de désigner de nouvelles superficies d’habitat essentiel.
7.1.1 Caractéristiques biophysiques
L’aster à rameaux étalés se rencontre dans les forêts de feuillus sèches et clairsemées au relief ondulé (crêtes, pentes et terrasses) et dans les forêts marécageuses de feuillus sur sol frais à humide (COSEWIC, 2002). De façon générale, ces forêts sont dominées par l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles. En Ontario, les espèces d’arbres associées peuvent aussi comprendre le chêne rouge, le chêne blanc et le chêne des teinturiers, le caryer ovale (Carya ovata), le tilleul d’Amérique (Tilia americana) et d’autres espèces de la forêt carolinienne (COSEWIC, 2002); au Québec, il peut s’agir de la pruche du Canada (Tsuga canadensis), du caryer cordiforme et de l’ostryer de Virginie. Les caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés sont les suivantes :
- Le couvert forestier est de 60 % ou plus et est composé d’au moins 75 % de feuillus :
- L’espèce d’arbre dominante est le plus souvent l’érable à sucre, mais il peut aussi s’agir de l’érable rouge (Acer rubrum), du hêtre à grandes feuilles, du chêne rouge (Quercus rubra), du caryer cordiforme, du caryer ovale, du bouleau jaune (Betula alleghaniensis), de la pruche du Canada, du tilleul d’Amérique ou de l’érable noir (Acer nigrum);
- Les autres espèces du couvert forestier comprennent habituellement le chêne blanc (Quercus alba), le chêne des teinturiers (Quercus velutina), le frêne rouge (Fraxinus pennsylvanica), l’orme d’Amérique (Ulmus americana), le tilleul d’Amérique (Tilia americana) et le cerisier tardif (Prunus serotina);
- L’ostryer de Virginie est une espèce commune de l’étage intermédiaire;
- La microtopographie peut comprendre des caractéristiques de terrains élevés secs et ondulants, comme des crêtes dunaires, des pentes et des terrasses, ainsi que des basses terres composées de creux et de dépressions humides-mésiques;
- Le régime d’humidité est souvent mésique à mésique-sec en terrain élevé (crêtes dunaires, pentes et terrasses), et humide-mésique dans les basses terres (creux et dépressions);
- Les sols peuvent être composés d’argile limoneuse et loameuse, de sable et de collines rocheuses.
7.1.2 Zones renfermant l’habitat essentiel
Au Canada, la présence et la persistance de l’aster à rameaux étalés à un emplacement donné dépendent d’une zone plus grande que celle qui est occupée par les individus de l’espèce. Les zones renfermant l’habitat essentiel pour l'aster à rameaux étalés correspondent aux écosystèmes de forêt de feuillus continus qui permettent et favorisent le maintien des conditions d’habitat convenable aux endroits où les plants sont présentsNote de bas de page 11 tout en permettant la réalisation des processus naturels associés à la dynamique des populations et à la reproduction (p. ex., dispersion et pollinisation).
Une approche échelonnée est employée pour désigner les zones renfermant l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés, en fonction de l’exactitude des données disponibles pour les populations locales dont la présence a été vérifiée. Les zones renfermant l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés sont désignées comme suit :
- Là où des relevés détaillés ont été effectués et où l’on connaît l’emplacement des individus d’aster à rameaux étalés, la zone s’étend jusqu’à 80 mNote de bas de page 12 (distance radiale) de toute observation cartographiée existante de l’espèce dans la population ou la sous-population locale. Cette situation s’applique actuellement à toutes les populations locales du Québec.
OU
- Là où l’on a peu (ou l’on n’a pas du tout) cartographié et/ou documenté l’emplacement des individus ou les caractéristiques de l’habitat, mais où l’on a vérifié l’emplacement approximatif d’une population locale, les zones correspondent à l’élément écologique ou à l’élément du paysage (c.-à-d. ensemble de la forêt de feuillues continue) où l’on sait que se trouve une population ou une sous-population locale d’aster à rameaux étalés. Cette situation s’applique actuellement à toutes les populations locales de l’Ontario.
Cette approche échelonnée mise sur le principe de précaution pour désigner les zones générales renfermant de l’habitat essentiel lorsqu’on ne dispose pas d’information détaillée sur l’emplacement des individus. Les zones renfermant l’habitat essentiel sont présentées à l’annexe C. Afin de respecter l’entente de partage des données avec l’Ontario, l’habitat essentiel dans cette province est présenté uniquement au moyen du quadrillage UTM de 1 km × 1 km, qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel (annexe C, figures C-1-1 à C-1-15). Au Québec, ces zones sont représentées par des polygones ombrés en jaune (annexe C, figures C-2-1 à C-2-12). Le quadrillage UTM de référence présenté à l’annexe C est un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général pouvant renfermer de l’habitat essentiel, à des fins de planification de l’aménagement du territoire et/ou d’évaluation environnementale. De plus amples informations sur la désignation de l’habitat essentiel peuvent être obtenues auprès du Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada à ec.planificationduretablissement-recoveryplanning.ec@canada.ca.
7.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel
Description de l’activité | Justification | Échéancier |
---|---|---|
Confirmer la présence continue et l’emplacement de l’espèce et de ses caractéristiques biophysiques à des endroits où de l’habitat essentiel n’a pas été désigné. | Il faut confirmer l’emplacement des populations et/ou sous-populations locales jugées existantes mais pour lesquelles la précision des données spatiales est insuffisante et, si l’espèce est toujours présente à ces endroits, désigner l’habitat essentiel. | 2018 à 2023 |
7.3 Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel
La compréhension de ce qui constitue la destruction de l’habitat essentiel est nécessaire à la protection et à la gestion de cet habitat. La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation d’un élément de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une ou de plusieurs activités à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. Il convient de noter que les activités qui se déroulent à l’intérieur ou à proximité de l’habitat essentiel ne sont pas toutes susceptibles d’en entraîner la destruction. Le tableau 4 donne des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’espèce; il peut toutefois exister d’autres activités destructrices.
Description de l’activité | Description de l’effet relatif à la perte de fonction de l’habitat essentiel | Détails de l’effet |
---|---|---|
Conversion d’habitats boisés à d’autres utilisations des terres, y compris les zones résidentielles, agricoles, récréatives ou industrielles (p. ex. lotissements, cultures en rangs, routes, carrières, sites d’enfouissement, terrains de golf). | Destruction directe de l’habitat essentiel. Ces activités entraînent l’enlèvement de terre, d’arbres et de couvert végétal, en plus d’altérer les caractéristiques hydrologiques naturelles nécessaires à la croissance, à la reproduction et à la dispersion de l’aster à rameaux étalés. | Si cette activité se produit à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel, peu importe le moment de l’année, elle aura des effets directs et entraînera certainement la destruction permanente de l’habitat essentiel. Aucun seuil ne peut être associé à cette activité. |
Activités de gestion forestière incompatibles, notamment: coupes à blanc, certains types d’exploitation forestière à petite échelle et utilisation de machinerie lourde. | Les coupes à blanc et l’exploitation forestière à petite échelle peuvent entraîner l’élimination directe et la perte du couvert forestier et des conditions de luminosité, modifiant indirectement les régimes d’humidité du sol de l’habitat essentiel. L’utilisation de machinerie de foresterie (si celle-ci n’est pas bien nettoyée) peut causer une augmentation de la probabilité que des propagules d’espèces envahissantes soient introduites. | Lorsque cette activité a lieu dans l’habitat essentiel, elle peut entraîner sa destruction. Les effets peuvent être directs (p. ex. perte d’habitat) ou indirects (p. ex. introduction d’espèces envahissantes). Certaines exploitations forestières à petite échelle qui entraînent un éclaircissement du couvert forestier et/ou un émondage de la végétation peuvent être bénéfiques pour l’espèce, dans la mesure où elles sont réalisées avec précaution (p.ex. nettoyage adéquat de la machinerie, utilisation des routes et des sentiers existants, absence de dommages directs causés aux individus de l’espèce, élimination responsable des broussailles et du bois dans l’habitat au besoin). |
Introduction d’espèces non indigènes, en particulier de plantes ou d’invertébrés (p.ex. introduction de plantes ou de graines d’espèces non indigènes et de sol provenant d’autres secteurs, compostage ou déversement de déchets de jardin). | Les espèces non indigènes pourraient supplanter l’aster à rameaux étalés et/ou entraîner des modifications physiques de l’habitat (p. ex. modification du couvert forestier), de telle sorte qu’il ne convienne plus à l’espèce. | Lorsque cette activité a lieu à l’intérieur ou à proximité de l’habitat essentiel, peu importe le moment de l’année, les effets peuvent être directs et/ou cumulatifs. Une espèce envahissante introduite peut graduellement détruire l’habitat essentiel au fil du temps (effets cumulatifs). |
8 Mesure des progrès
Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
Tous les cinq ans, le succès de la mise en œuvre du programme de rétablissement sera évalué au moyen des indicateurs de rendement suivants :
- La répartition et l’abondance de l’espèce sont maintenues;
- Lorsque cela est nécessaire et réalisable sur les plans technique et biologique, l’augmentation naturelle de l’abondance des populations locales existantes est soutenue.
9 Énoncé sur les plans d’action
Au moins un plan d’action sera élaboré d’ici le 31 décembre 2024.
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Annexe A: cotes de conservation attribuées à l’aster à rameaux étalés au Canada et aux États-Unis
Cote mondiale (G) | Cotes nationales (N) | Cotes infranationales (S) |
---|---|---|
G5 | Canada : N2N3 | Ontario (S2S3), Québec (S2) |
G5 | États-Unis : N5 | Alabama (SNR), Caroline du Nord (S5), Caroline du Sud (SNR), Connecticut (SNR), Delaware (S4), District de Columbia (SNR), Géorgie (S5), Kentucky (S5), Maine (S3), Maryland (SNR), Massachusetts (SNR), New Hampshire (SNR), New Jersey (S5), New York (S5), Ohio (SU), Pennsylvanie (SNR), Rhode Island (SNR), Tennessee (SNR), Vermont (SNR), Virginie (S5), Virginie-Occidentale (S5) |
Définitions des cotes (Master et al., 2012)
G5/N5/S5 : Non en péril : Espèce très peu susceptible de disparaître du territoire considéré en raison de la très vaste étendue de son aire de répartition de l’abondance de populations ou d’occurrences et ne suscitant aucune préoccupation associée à des déclins ou des menaces ou n’en suscitant que très peu.
S4 : Apparemment non en péril : Espèce assez peu susceptible de disparaître du territoire considéré en raison de la grande étendue de son aire de répartition et/ou du grand nombre de populations ou d’occurrences, mais pour laquelle il existe des sources de préoccupations en raison de déclins localisés récents, de menaces ou d’autres facteurs.
N3S3 : Vulnérable : Espèce à risque de disparition modéré en raison d’une aire de répartition plutôt limitée, d’un nombre relativement faible de populations ou d’occurrences, de déclins récents et généralisés, de menaces ou d’autres facteurs.
N2/S2 : En péril : Espèce très susceptible de disparaître du territoire considéré en raison d’une aire de répartition limitée, d’un nombre restreint de populations ou d’occurrences, de déclins marqués, de menaces graves ou d’autres facteurs.
SNR : Non classée : Espèce dont la cote de conservation n’a pas encore été déterminée.
U : Inclassable : Espèce actuellement impossible à classer en raison d’un manque de données ou de données largement contradictoires sur sa situation ou sur les tendances la concernant.
N#S#/S#S# : Cote d’intervalle numérique : Une cote d’intervalle numérique (p. ex. S2S3) indique l’incertitude entourant la situation de l’espèce ou de la communauté. Les deux chiffres doivent être consécutifs (p. ex. on indique SU plutôt que S1S4).
Annexe B: populations et sous-populations locales de l’aster à rameaux étalés, avec indication de l’abondance estimée, de la date de la dernière observation et du statut de la population.
Province | Population locale | Statut de la population localef | Sous-population | Nom de la population selon le COSEPAC | Code d’identification de l’occurrence d’élément (OE; EO en anglais) du Centre de données sur la conservation | Nbre d’individus/tiges | Dernière observation | Zone contenant de l’habitat essentielg |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Onatrio | 1. Bois de Crescent Estates et du chemin Helena | Existante | 1a. Bois de Crescent Estates | Bois de Crescent Estates | s. o. | 100 individus | 2002 | Oui |
Onatrio | 1. Bois de Crescent Estates et du chemin Helena | Existante | 1 b. Bois du chemin Helena | Bois de Crescent Estates | s. o. | Inconnu | 2015 | Oui |
Onatrio | 2. Bois de Culp | Existante | s. o. | Bois de Culp | EO11196 | 400 individus | 2002 | Oui |
Onatrio | 3. Île Dufferin | Existante | s. o. | Île Dufferin | EO66852 | 15-20 individus | 2008 | Oui |
Onatrio | 4. ZINS de Fonthill-Sandhill Valley | Existante | s. o. | ZINS de Fonthill-Sandhill Valley | EO31887 | Des milliers d’individus « semblent répandus à la grandeur de la ZINS (2002) » | 2016 | Oui |
Onatrio | 5. Bois de Marcy et Point Abino | Existante | 5a. Bois de Marcy | Bois de Marcy (ZINS de la péninsule de Point Abino) | EO31886 | 200 individus | 2001 | Oui |
Onatrio | 5. Bois de Marcy et Point Abino | Existante | 5 b. Point Abino | Bois de Marcy (ZINS de la péninsule de Point Abino) | EO31886 | Inconnu; une seule colonie | 2000 | Non |
Onatrio | 6. Bois marécageux de Miller Creek (Fort Erie North) | Existante | s. o. | Bois marécageux de Miller Creek | EO66857 | 100 individus | 2002 | Oui |
Onatrio | 7. Carrières de Nelson | Existante | s. o. | Carrières de Nelson | EO31897 | Inconnu | 1999 | Oui |
Onatrio | 8. ZINS de North Pelham Valley | Existante | s. o. | ZINS de North Pelham Valley | EO31898 | 30 individus ou tiges | 2008 | Oui |
Onatrio | 9. Forêt d'Oakhill (Ridgewood) | Existante | s. o. | Forêt d’Oakhill –1 | EO66853 | 10-20 individus ou tiges | 2002 | Oui |
Onatrio | 10. Forêt d'Oakhill (Ridgeway) | Existante | s. o. | Forêt d’Oakhill –2 | EO66854 | 6 individus ou tiges | 2002 | Oui |
Onatrio | 11. South Fort Erie (Ridgeway) | Existante | 11a. Bois Dominion | South Fort Erie | EO66855 | Inconnu « L’espèce est persistante » |
2004 | Oui |
Onatrio | 11. South Fort Erie (Ridgeway) | Existante | 11 b. Sud du chemin Thunder Bay | South Fort Erie | EO66855 | 20-30 individus; habitat détruit depuis ce temps, maintenant considéré comme disparu | 2002 | Non* |
Onatrio | 12. South Fort Erie 2 (Crystal Beach) | Existante | s. o. | South Fort Erie 2 | EO66856 | 3 individus | 2002 | Oui |
Onatrio | 13. Parc provincial Short Hills | Existante | 13a. ZINS du ruisseau Twelve-Mile | Parc provincial Short Hills — ZINS du ruisseau Twelve Mile | EO1711 | 1 555 individus « dispersés dans la ZINS » | 2002 | Oui |
Onatrio | 13. Parc provincial Short Hills | Existante | (13a.) Ferme de citrouilles Howell | Parc provincial Short Hills — ZINS du ruisseau Twelve Mile | EO1711 | Inconnu | 2006 | Oui |
Onatrio | 13. Parc provincial Short Hills | Existante | 13b. Bois de Cataract | Parc provincial Short Hills - Bois de Cataract | EO1711 | 3 800 tiges « Espèce très abondante dans l’ensemble du bois; la gestion des cerfs semble en avoir favorisé l’abondance et la propagation » |
2016 | Oui |
Onatrio | 13. Parc provincial Short Hills | Existante | 13c. Ruisseau Terrace | s. o. | EO1711 | 5 350 tiges | 2002 | Oui |
Onatrio | 14. Aire de conservation de St. Johns | Existante | s. o. | Aire de conservation de St. Johns | EO31888 | 3 tiges | 2002 | Oui |
Onatrio | 15. Bois de la rue Summer (Fort Erie North) | Existante | s. o. | Bois de la rue Summer | EO66859 | 20 individus | 2002 | Oui |
Onatrio | 16. ZINS des ruisseaux Two Mile et Four Mile | Existante | 16a. Ruisseau Four Mile | ZINS des ruisseaux Two-Mile et Four Mile (aire de conservation des rives du Niagara) | EO1708 | > 425 individus | 2002 2008 2009 |
Oui |
Onatrio | 16. ZINS des ruisseaux Two Mile et Four Mile | Existante | 16 b. Ruisseau Two Mile | ZINS des ruisseaux Two Mile et Four Mile (terrain du ministère de la Défense nationale) | EO1708 | 165 individus Inconnu |
2000 2003 |
Oui |
Onatrio | 16. ZINS des ruisseaux Two Mile et Four Mile | Existante | 16c. Ruisseau Three Mile | s. o. | s. o. | > 550 individus | 2008 2009 |
Oui |
Onatrio | 17. Canal Welland | Existante | s. o. | s. o. | EO93597 | Inconnu « Quelques tiges florifères » |
2004 | Oui |
Onatrio | 18. Paradise Grove | Existante | s. o. | s. o. | EO92423 | > 200 tiges florifères; 3 colonies | 2006 | Oui |
Onatrio | 19. Parc Fernwood Woodlot | Existante | s. o. | s. o. | EO92702 | ~200 individus ou tiges « Touffes éparses dans le coin nord-est » |
2016 | Oui |
Onatrio | 20. Parc Kunda | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | ~2 900 individus ou tiges | 2008 | Oui |
Onatrio | 21. Parc Lancaster | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | ~50-70 individus ou tiges | 2016 | Oui |
Onatrio | 22. Parc Woodlawn | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Milliers d’individus ou de tiges « Espèce commune à abondante; se répand dans toute la forêt » |
2016 | Oui |
Onatrio | 23. Bois de Wilford et de Putnam | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2007 | Oui |
Onatrio | 24. Milieux humides de Fort Erie | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | ~30 individus ou tiges | 2007 | Oui |
Onatrio | 25. Bois du chemin Burns | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2010 | Oui |
Onatrio | 26. Abords du sentier Bruce, au nord de la carrière Queenston | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | ~12 individus ou tiges | 2008 | Oui |
Onatrio | 27. Kingston Mills | Disparue | s. o. | s. o. | EO31899 | s. o. | 1991 | Non* |
Onatrio | 28. Niagara Falls | Disparue | s. o. | s. o. | EO5076 | s. o. | 1893 | Non* |
Onatrio | 29. St. Catherines | Disparue | s. o. | s. o. | EO5077 | s. o. | 1987 | Non* |
Onatrio | 30. Swansea | Disparue | s. o. | s. o. | EO1710 | s. o. | 1927 | Non* |
Onatrio | 31. Jardins botaniques royaux | Disparue | s. o. | s. o. | EO1709 | s. o. | 1955 | Non* |
Onatrio | 32. Queenston Heights | Disparue | s. o. | s. o. | EO1705 | s. o. | 1898 | Non* |
Onatrio | 33. Rivage de Beamsville | Historique | s. o. | s. o. | EO1706 | Inconnu | 1973 | Non |
Onatrio | 34. ZINS de l’escarpement de Beansville | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2008 | Oui |
Onatrio | 35. Windmill Point | Inconnu (actuellement en attente); cependant, population probablement disparue et considérée comme perdue | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 1879 | Non |
Onatrio | 36. Cooks Mills | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2006 | Oui |
Onatrio | 37. HAL-32 | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2007 | Non |
Onatrio | 38. Forêt marécageuse Old Lincoln Street | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2007 | Oui |
Onatrio | 39. Parc Fireman’s | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2008 | Non |
Onatrio | 40. Bois de Juard — marécage de Ridgeville | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu « Incroyable abondance sur l’ensemble de la couche de sol » |
2008 | Oui |
Onatrio | 41. Eaux d’amont du ruisseau Coyle | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2008 | Oui |
Onatrio | 42. Bois de Little Rose – marécage du chemin Merritt | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2008 | Oui |
Onatrio | 43. Bois du chemin Elsie | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2007 | Non |
Onatrio | 44. Méandres du ruisseau Fork | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2007 | Non |
Onatrio | 45. Morgans Point | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2007 | Non |
Onatrio | 46. Doan’s Ridge | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu « Espèce très abondante, 30 % du couvert végétal de la propriété » |
2016 | Oui |
Onatrio | 47. Bosquet de l’école élémentaire Woodland | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2002 | Oui |
Onatrio | 48. Milieux humides au sud de Rose Little | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Centaines d’individus ou de tiges « Espèce très abondante, 50 à 70 % du couvert le long de la lisière ouest » |
2016 | Oui |
Onatrio | 49. Parc Hillcrest, Pelham | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Centaines d’individus ou de tiges « Espèce très abondante, 40 tiges/m2 dans une zone de ~60-150 m2 » |
2016 | Oui |
Onatrio | 50. Bois « 13D » | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2005 | Oui |
Onatrio | 51. Bois « 13A » – Ridge Street et Split Rock Ridge | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu « L’espèce a été aperçue du côté ouest de l’emprise routière » |
2016 | Oui |
Onatrio | 52. Bois « 6D » – boisé de Cherry Hill | Existante | s. o. | s. o. | s. o. | Inconnu | 2003 | Oui |
Québec | 1. Mont Rougemont | Existante | 2 sous-populations | Mont Rougemont | 3 865 | 805 | 2014 | Oui |
Québec | 2. Collines de Saint-Armand | Existante | 2 sous-populations | Saint-Armand | 3 866 | 50 | 2013 | Oui |
Québec | 3. Venise-en-Québec | Existante | 2 sous-populations | Venise-en-Québec | 3 867 | 271 | 2011 | Oui |
Québec | 4. Mont-Saint-Grégoire | Disparue | s. o. | Mont St-Grégoire | 3 868 | 15 | 1987 | Non* |
Québec | 5. Monts Petit-Pinacle et Pinacle | Existante | 6 sous-populations | Frelighsburg-Petit Pinacle / Mont Pinacle / Colline Spruce | 3 870 | 2 700 | 2015 | Oui |
Québec | 6. Saint-Blaise-sur-Richelieu | Existante | 3 sous-populations | Saint-Blaise | 3 872 | 30 | 2001 | Oui |
Québec | 7. Frelighsburg (Saint-Armand centre) | Existante | s. o. | Frelighsburg - Saint-Armand Centre | 3 873 | 100 | 1997 | Oui |
Québec | 8. Saint-Armand ouest | Existante | s. o. | s. o. | 11 275 | 300 | 2005 | Oui |
Québec | 9. Notre-Dame-de-l'Île-Perrot 2 | Existante | s. o. | s. o. | 19 830 | 75 | 2009 | Oui |
Québec | 10. Sutton 1 | Existante | s. o. | s. o. | 20 860 | Inconnu | 2011 | Oui |
Québec | 11. Sutton 2 Mont Round Top | Existante | s. o. | s. o. | 20 861 | 40 | 2010 | Oui |
Québec | 12. Mont-Rougemont 2 (Saint-Damase) | Existante | s. o. | s. o. | 21 901 | 35 | 2014 | Oui |
Québec | 13. Frelighsburg Eccles Hill | Existante | 2 sous-populations | s. o. | 22 348 | 10 000 | 2014 | Oui |
e Sources : COSEWIC (2002); Bert Miller Nature Club (2003); AMEC Earth & Environmental Limited 2009; Office de protection de la nature de la péninsule du Niagara (2010); CDPNQ (2015); Garofalo (comm. pers., 2016); Centre d’information sur le patrimoine naturel (2016); Sankey (comm. pers., 2016); ECCC (données inédites); Niagara Falls Nature Club (données inédites).
f Le statut est indiqué pour la population locale. Existante : mentions de 1997 à 2017; historique : mentions antérieures à 1997 (l’habitat demeure convenable); disparue : n’existe plus (confirmé); inconnu : probablement disparue (non confirmé).
g Oui : populations ou sous-populations locales pour lesquelles des zones renfermant de l’habitat essentiel ont été repérées et cartographiées (annexe C); Non : populations ou sous-populations locales pour lesquelles des zones pouvant renfermer de l’habitat essentiel n’ont pas été repérées ni cartographiées; une confirmation de la persistance de l’espèce ou une vérification sur le plan spatial est requise (c.-à-d. prévue dans le calendrier des études). Non* : la population ou la sous-population locale a disparu (non incluse dans le calendrier des études).
Annexe C: habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au Canada
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Figure C-1. Carte générale de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés en Ontario, représenté au moyen du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. L’habitat essentiel est principalement concentré près de la frontière entre le Canada et les États‑Unis, du côté est de la carte, dans la région de Niagara. L’habitat essentiel se trouve aux environs de plusieurs municipalités, dont Niagara-on-the-Lake, Niagara Falls, Fort Erie, St. Catharines et Fonthill.
Note de la traductrice : Erreur en anglais (St. Catherines au lieu de St. Catharines)
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Figure C-1-1. Gros plan de 18 carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Fort Erie, en Ontario.
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Figure C-1-2. Gros plan de 11 carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Fort Erie, en Ontario.
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Figure C-1-3. Gros plan de 15 carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Fort Erie, en Ontario.
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Figure C-1-4. Gros plan de sept carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à Point Abino, en Ontario.
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Figure C-1-5. Gros plan de huit carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Welland, en Ontario.
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Figure C-1-6. Gros plan de six carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Niagara Falls, en Ontario.
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Figure C-1-7. Gros plan de cinq carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Niagara Falls, en Ontario.
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Figure C-1-8. Gros plan de six carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à Niagara-on-the-Lake, en Ontario.
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Figure C-1-9. Gros plan d’un carré de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à Wainfleet, en Ontario.
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Figure C-1-10. Gros plan de 12 carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Welland, en Ontario.
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Figure C-1-11. Gros plan de 25 carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près d’Effingham, en Ontario.
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Figure C-1-12. Gros plan d’un carré de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de St. Catharines, en Ontario.
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Figure C-1-13. Gros plan de huit carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Lincoln, en Ontario.
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Figure C-1-14. Gros plan de cinq carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Smithville, en Ontario.
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Figure C-1-15. Gros plan de deux carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés près de Woodburn, en Ontario.
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Carte générale des zones du Québec renfermant de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés. On y aperçoit douze zones (C-2-1 à C -2-12) situées entre Montréal et la frontière avec les États-Unis; la plupart se trouvent tout juste au nord de la frontière. L’habitat essentiel est représenté au moyen du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à l’ouest de Montréal, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. Les quatre localités indiquées sur la carte sont situées au mont Rougemont.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au Québec, le long de la frontière avec les États‑Unis. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par un polygone sur lequel est superposé un carré du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au sud‑ouest de Venise-en-Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. La localité indiquée sur la carte est située au Club de golf Baie Missisquoi.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au Québec, près de la frontière avec les États‑Unis. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. Les 11 localités indiquées sur la carte sont situées dans un secteur allant de Pinacle-Nord vers le sud-est jusqu’à la colline Spruce, et jusqu’à l’ouest et au nord-ouest du mont Le Pinacle.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au sud de Montréal, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. Les trois localités indiquées sur la carte se trouvent dans un secteur situé au sud‑ouest du Club de golf de la Vallée des Forts.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au sud‑est de Montréal, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. La localité indiquée sur la carte est située au sud de la Station de recherches agricoles d’Agriculture Canada.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au sud‑est de Philipsburg, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. Deux localités sont indiquées sur la carte.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à l’est de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par un polygone sur lequel est superposé un carré du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. La localité indiquée sur la carte est située entre Notre-Dame-de-l’Île-Perrot et la baie Madore.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au sud-ouest de West Sutton, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. Deux localités sont indiquées sur la carte.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à l’est de Développement-Boulanger, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par un polygone sur lequel est superposé un carré du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés à l’est de Montréal, au Québec. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par un polygone sur lequel est superposé un carré du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. La localité indiquée sur la carte est située au mont Rougemont.
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Carte détaillée de l’habitat essentiel de l’aster à rameaux étalés au sud‑est de Montréal, au Québec, le long de la frontière avec les États-Unis. La zone renfermant de l’habitat essentiel est délimitée par des polygones sur lesquels sont superposés des carrés du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km. Les deux localités indiquées sur la carte sont situées près de Saint‑Armand‑Centre.
Province | No de la population locale | Code d’identification du carré du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 kmh | Coordonnées du carré du quadrillage UTM?? UTM Est |
Coordonnées du carré du quadrillage UTMi UTM Nord |
Régime foncierj |
---|---|---|---|---|---|
Ontario | 1 | 17TPH6560 17TPH6561 17TPH6570 17TPH6571 17TPH6572 17TPH6580 17TPH6581 17TPH6582 |
666000 666000 667000 667000 667000 668000 668000 668000 |
4750000 4751000 4750000 4751000 4752000 4750000 4751000 4752000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 2 | 17TPH2797 17TPH2798 |
629000 629000 |
4777000 4778000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 3 | 17TPH5760 17TPH5770 |
656000 657000 |
4770000 4770000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 4 | 17TPH3698 17TPH3699 17TPH3790 17TPH4607 17TPH4608 17TPH4609 17TPH4618 17TPH4700 |
639000 639000 639000 640000 640000 640000 641000 640000 |
4768000 4769000 4770000 4767000 4768000 4769000 4768000 4770000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 5 | 17TPH5436 17TPH5437 17TPH5445 17TPH5446 17TPH5447 17TPH5455 17TPH5456 |
653000 653000 654000 654000 654000 655000 655000 |
4746000 4747000 4745000 4746000 4747000 4745000 4746000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 6 | 17TPH6556 17TPH6566 |
665000 666000 |
4756000 4756000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 7 | 17TPH2714 17TPH2723 17TPH2724 17TPH2733 17TPH2734 |
621000 622000 622000 623000 623000 |
4774000 4773000 4774000 4773000 4774000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 8 | 17TPH3658 17TPH3659 17TPH3668 17TPH3669 |
635000 635000 636000 636000 |
4768000 4769000 4768000 4769000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 9 | 17TPH5590 17TPH5591 |
659000 659000 |
4750000 4751000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 10 | 17TPH6501 17TPH6502 |
660000 660000 |
4751000 4752000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 11 | 17TPH5499 | 659000 | 4749000 | Territoire non domanial |
Ontario | 12 | 17TPH5488 | 658000 | 4748000 | Territoire non domanial |
Ontario | 13 | 17TPH3782 17TPH3791 17TPH3792 17TPH3793 17TPH4700 17TPH4701 17TPH4702 17TPH4703 17TPH4711 17TPH4712 17TPH4713 |
638000 639000 639000 639000 640000 640000 640000 640000 641000 641000 641000 |
4772000 4771000 4772000 4773000 4770000 4771000 4772000 4773000 4771000 4772000 4773000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 14 | 17TPH3698 17TPH3699 |
639000 639000 |
4768000 4769000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 15 | 17TPH6527 17TPH6528 17TPH6536 17TPH6537 17TPH6538 17TPH6547 |
662000 662000 663000 663000 663000 664000 |
4757000 4758000 4756000 4757000 4758000 4757000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 16 | 17TPH5920 17TPH5921 17TPH5930 17TPH5931 |
652000 652000 653000 653000 |
4790000 4791000 4790000 4791000 |
Autre territoire domanial et territoire non domanial |
Ontario | 17 | 17TPH5730 17TPH5731 17TPH5732 |
653000 653000 653000 |
4770000 4771000 4772000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 18 | 17TPH5869 17TPH5879 |
656000 657000 |
4789000 4789000 |
Autre territoire domanial |
Ontario | 19 | 17TPH5702 | 650000 | 4772000 | Territoire non domanial |
Ontario | 20 | 17TPH4605 17TPH4606 |
640000 640000 |
4765000 4766000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 21 | 17TPH4624 | 642000 | 4764000 | Territoire non domanial |
Ontario | 22 | 17TPH4603 | 640000 | 4763000 | Territoire non domanial |
Ontario | 23 | 17TPH2587 | 628000 | 4757000 | Territoire non domanial |
Ontario | 24 | 17TPH6554 17TPH6555 17TPH6563 17TPH6564 17TPH6565 17TPH6574 17TPH6575 |
665000 665000 666000 666000 666000 667000 667000 |
4754000 4755000 4753000 4754000 4755000 4754000 4755000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 25 | 17TPH0734 17TPH0744 |
603000 604000 |
4774000 4774000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 26 | 17TPH5749 17TPH5759 17TPH5769 17TPH5850 17TPH5860 |
654000 655000 656000 655000 656000 |
4779000 4779000 4779000 4780000 4780000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 34 | 17TPH2757 17TPH2758 17TPH2767 17TPH2768 17TPH2778 17TPH2779 |
625000 625000 626000 626000 627000 627000 |
4777000 4778000 4777000 4778000 4778000 4779000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 36 | 17TPH4691 17TPH4692 17TPH5601 17TPH5602 |
649000 649000 650000 650000 |
4761000 4762000 4761000 4762000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 38 | 17TPH5620 17TPH5621 17TPH5630 17TPH5631 |
652000 652000 653000 653000 |
4760000 4761000 4760000 4761000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 40 | 17TPH3675 17TPH3685 17TPH3686 |
637000 638000 638000 |
4765000 4765000 4766000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 41 | 17TPH3662 17TPH3672 |
636000 637000 |
4762000 4762000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 42 | 17TPH4615 17TPH4616 |
641000 641000 |
4765000 4766000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 46 | 17TPH4691 | 649000 | 4761000 | Territoire non domanial |
Ontario | 47 | 17TPH3871 | 637000 | 4781000 | Territoire non domanial |
Ontario | 48 | 17TPH4605 | 640000 | 4765000 | Territoire non domanial |
Ontario | 49 | 17TPH3686 | 638000 | 4766000 | Territoire non domanial |
Ontario | 50 | 17TPH5592 17TPH6502 |
659000 660000 |
4752000 4752000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 51 | 17TPH6503 17TPH6504 17TPH6513 17TPH6514 |
660000 660000 661000 661000 |
4753000 4754000 4753000 4754000 |
Territoire non domanial |
Ontario | 52 | 17TPH5560 17TPH5561 17TPH5570 17TPH5571 |
656000 656000 657000 657000 |
4750000 4751000 4750000 4751000 |
Territoire non domanial |
Québec | 1 | 18TXR5136 18TXR5137 18TXR5336 18TXR5337 |
651000 651000 653000 653000 |
5036000 5037000 5036000 5037000 |
Territoire non domanial |
Québec | 2 | 18TXQ5186 | 651000 | 4986000 | Territoire non domanial |
Québec | 3 | 18TXQ4493 | 644000 | 4993000 | Territoire non domanial |
Québec | 5 | 18TXQ7590 18TXQ7689 18TXQ7690 18TXQ7789 18TXQ7792 18TXQ7892 18TXQ7893 18TXQ7990 18TXQ7991 18TXQ8090 18TXQ8091 |
675000 676000 676000 677000 677000 678000 678000 679000 679000 680000 680000 |
4990000 4989000 4990000 4989000 4992000 4992000 4993000 4990000 4991000 4990000 4991000 |
Territoire non domanial |
Québec | 6 | 18TXR2910 18TXR3010 18TXR3109 18TXR3210 |
629000 630000 631000 632000 |
5010000 5010000 5009000 5010000 |
Territoire non domanial |
Québec | 7 | 18TXQ6888 18TXQ6889 |
668000 668000 |
4988000 4989000 |
Territoire non domanial |
Québec | 8 | 18TXQ5389 | 653000 | 4989000 | Territoire non domanial |
Québec | 9 | 18TWR8526 | 585000 | 5026000 | Territoire non domanial |
Québec | 10 | 18TXQ8197 18TXQ8297 |
681000 682000 |
4997000 4997000 |
Territoire non domanial |
Québec | 11 | 18TXQ9296 18TXQ9297 |
692000 692000 |
4996000 4997000 |
Territoire non domanial |
Québec | 12 | 18TXR5339 | 653000 | 5039000 | Territoire non domanial |
Québec | 13 | 18TXQ6589 | 665000 | 4989000 | Territoire non domanial |
h Code d’identification dans le système militaire de quadrillage UTM de référence (voir Le quadrillage UTM - Système militaire de quadrillage de référence). Les deux premiers chiffres et la lettre correspondent à la zone UTM et sont suivis d’une lettre correspondant à la bande UTM; les deux lettres suivantes désignent le carré du quadrillage UTM de référence de 100 km × 100 km, les deux chiffres suivants désignent le carré de 10 km × 10 km, et les deux derniers, le carré de 1 km × 1 km qui indique l’emplacement géographique de la zone renfermant de l’habitat essentiel. L’utilisation du code alphanumérique univoque s’inspire de la méthodologie utilisée pour les Atlas des oiseaux nicheurs du Canada (pour en apprendre davantage sur les Atlas des oiseaux nicheurs, consulter le site Études d'Oiseaux Canada).
i Les coordonnées indiquées sont celles de la représentation cartographique de l’habitat essentiel, c.-à-d. du coin sud-ouest du carré du quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km où se trouve la zone renfermant de l’habitat essentiel. Les coordonnées sont données à titre indicatif seulement.
j Cette information est fournie à titre indicatif seulement, pour donner une idée générale des détenteurs des droits de propriété des terres où sont situées les zones renfermant de l’habitat essentiel. Pour déterminer avec exactitude qui détient les droits de propriété d’une terre, il faudra comparer les limites de l’habitat essentiel aux informations figurant au cadastre.
Annexe D : effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées
Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement, et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).
La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.
La possibilité que la mise en œuvre du présent programme de rétablissement ait des conséquences néfastes imprévues sur d’autres espèces a été envisagée. Certaines activités de remise en état de l’habitat, dont la création de trouées dans le couvert forestier, pourraient nuire à d’autres espèces, du moins à court terme. Il convient donc d’examiner individuellement les risques écologiques associés à ces pratiques avant d’en autoriser la mise en application, dans le but de réduire leurs effets négatifs potentiels. Certaines espèces, comme la Paruline à capuchon (Wilsonia citrina), devraient bénéficier des trouées du couvert forestier créées dans le cadre d’activités visant à remettre en état l’habitat de l’aster à rameaux étalés. En règle générale, la protection de l’habitat de forêt de feuillus de cette espèce au Canada profitera à d’autres espèces qui cohabitent avec l’aster à rameaux étalés, y compris plusieurs espèces en péril, dont le smilax à feuilles rondes (Smilax rotundifolia), le magnolia acuminé (Magnolia acuminata), la frasère de Caroline (Frasera caroliniensis) et le cornouiller fleuri (Cornus florida). On s’attend aussi à ce que la lutte contre les espèces envahissantes et la promotion d’une utilisation récréative responsable des sentiers publics soient avantageuses pour d’autres espèces indigènes qui cohabitent avec l’aster à rameaux étalés.
Compte tenu des avantages potentiels liés à la conservation et à la gestion de la forêt pour plusieurs autres espèces en péril, l’EES a permis de déterminer que le programme aura certainement un effet bénéfique sur l’environnement et qu’il n’entraînera pas de conséquences néfastes notables.
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