Programme de rétablissement des populations d’ombles à tête plate (Salvelinus confluentus) des rivières Saskatchewan et Nelson, au Canada

Titre officiel : Programme de rétablissement des populations d’ombles à tête plate (Salvelinus confluentus) des rivières Saskatchewan et Nelson, au Canada

Loi sur les espèces en péril
Série des programmes de rétablissement

Omble à tête plate
Information sur le document

Citation recommandée :

Pêches et Océans Canada. 2020. Programme de rétablissement des populations d’ombles à tête plate (Salvelinus confluentus) des rivières Saskatchewan et Nelson, au Canada. Série de documents relatifs à la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. ix + 145 p.

Pour obtenir une copie du présent document ou pour obtenir plus d’informations sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation produits par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions des résidences, les plans d’action et tout autre document relatif au rétablissement des espèces, consultez le Registre public des espèces en péril.

Photo de couverture : Jeremy Stewart (MPO), reproduite avec autorisation.

Also available in English under the title : “Recovery Strategy for the Bull Trout (Salvelinus confluentus), Saskatchewan-Nelson Rivers Populations, in Canada”

©Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre des Pêches et des Océans et de la Garde côtière canadienne, 2020. Tous droits réservés.
ISBN. 978-0-660-35833-8
Numéro de catalogue. En3-4/329-2020F-PDF

Le contenu du présent document, à l’exception des illustrations, peut être utilisé sans obtenir l’autorisation de la source, pour autant que cette dernière soit mentionnée.

Préface

En signant le document intitulé Protection des espèces en péril : accord fédéral, provincial et territorial (1996), le gouvernement fédéral ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux ont reconnu la nécessité d’adopter une législation complémentaire de même que des programmes visant à protéger adéquatement les espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux désignés ont pour tâche de proposer une stratégie de réintroduction des espèces disparues, en voie de disparition ou menacées. Ils sont tenus de produire un rapport cinq (5) ans après la publication de la version finale du document, qui figure au Registre public des espèces en péril.

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne ainsi que la ministre responsable de l’Agence Parcs Canada (APC) ont été désignées en vertu de cette loi pour établir le présent programme de rétablissement des populations d’ombles à tête plate (Salvelinus confluentus) des rivières Saskatchewan et Nelson, comme le veut l’article 37 de la LEP. Pour ce faire, elles ont tenu compte de l’article 38 de la Loi en vertu duquel le gouvernement fédéral s'est engagé à préserver la biodiversité et selon lequel la mise en place de mesures de rétablissement ne devrait pas être entravée par de possibles divergences au sein de la communauté scientifique dans des circonstances où des espèces sont gravement menacées ou à risque de subir des contrecoups irréversibles. Il est en effet essentiel de prévenir l’extinction de ces espèces ou la diminution de leurs populations. Dans la mesure du possible, le présent programme de rétablissement a été élaboré en collaboration avec le ministère de l’Environnement et des Parcs de l’Alberta. Le comité consultatif provincial sur l’omble à tête plate a été créé en vue d’élaborer le plan de rétablissement de la province de l’Alberta en collaboration avec, notamment, l’industrie forestière (Spray Lakes Sawmills, West Fraser, et fRI (Foothills Research Initiative), l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), l’Alberta Fish and Game Association and Trout Unlimited Canada et des organisations non gouvernementales comme Alberta Wilderness Association, Cows and Fish, et La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) (voir l’annexe B). Le plan de rétablissement de la province a été intégré au présent programme de rétablissement, comme le recommande l’article 39(1) de la LEP.

Tel qu'indiqué dans le préambule de la LEP, le succès des programmes de rétablissement des espèces repose sur l’engagement et la coopération de nombreuses instances responsables de la mise en place des mesures proposées dans le présent document. Ainsi, ces responsabilités n’incombent pas seulement à Pêches et Océans Canada (MPO) et à l’APC, pas plus qu’à une seule province. D’ailleurs, diverses instances se partagent les coûts associés à la préservation des espèces en péril. Les Canadiennes et les Canadiens sont invités à participer à la mise en œuvre du programme de rétablissement des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson, qui profitera non seulement à cette espèce mais également à l’ensemble de la société canadienne.

Un ou plusieurs plans d’action seront proposés à la suite de la mise en place du présent programme de rétablissement. Ils fourniront des renseignements relatifs aux mesures qui seront prises par MPO, par l’APC ainsi que par d’autres provinces ou organismes pour favoriser la conservation de l’omble à tête plate. La mise en place de cette stratégie est sujette à l’obtention de crédits et sera réalisée en respectant les priorités et contraintes budgétaires des provinces et des organismes participants.

Remerciements

Pêches et Océans Canada tient à remercier chaleureusement les organismes suivants pour leur soutien à l’élaboration du programme de rétablissement des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson, au Canada :

Résumé

L’omble à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson est considérée comme une espèce menacée depuis 2019 en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Le présent programme de rétablissement s’intègre à une série de documents concernant cette espèce. Ces documents comprennent entre autres le rapport de 2012 du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et l'évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) de l’omble à tête plate, qui établit la faisabilité biologique et technique du projet (MPO, 2017), et doivent être examinés dans leur ensemble. Un plan d’action qui s’étendra aux populations d’ombles à tête plate situées à l’extérieur des zones administrées par l’APC sera élaboré. De plus, l’APC établit des plans d’action multi-espèces qui ciblent des mesures favorisant le rétablissement des espèces en péril sur ses sites. Pour obtenir la liste des documents relatifs à ces espèces, consultez le Registre public des espèces en péril.

Appartenant à la famille des salmonidés, l’omble à tête plate doit son nom à sa tête et à ses mâchoires robustes. La taille que peuvent atteindre les adultes varie en fonction de leur cycle de vie. Les populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson peuvent en effet adopter une forme sédentaire, fluviale (migration vers les rivières) ou lacustre (migration vers les lacs). Leur couleur varie du vert olive au gris bleuté et des cercles pâles peuvent être observés sur leurs flancs et sur leur dos, ce qui permet de les distinguer de la plupart des autres salmonidés. Les exigences bien particulières de ce poisson, qui a besoin d’un habitat froid, non pollué, riche en oxygène et désenclavé, le rendent très sensible aux variations de son habitat. Ainsi, la présence de l’omble à tête plate dans un milieu garantit généralement la vitalité de l’écosystème.

En vertu de l’article 33 de la LEP, il est interdit d’endommager ou de détruire la résidence d’une espèce. La section 4 du présent programme de rétablissement et le Registre public des espèces en péril fournissent une description détaillée de ce qui est considéré comme une résidence pour espèces.

Les principales menaces auxquelles sont confrontées les populations d’ombles à tête plate sont détaillées dans la section 5. Parmi ces menaces figurent :

Les objectifs relatifs aux populations et à leur répartition consistent (l’objectif de récupération):

À maintenir ou à rétablir les populations d’ombles à tête plate de manière à assurer leur autosuffisance dans les milieux où leur potentiel de rétablissement est élevé, tout en assurant leur protection.

Quatre principales stratégies seront mises en œuvre pour favoriser l’atteinte de ces objectifs (l’objectif de récupération) : 1) la recherche; 2) le suivi des populations et l’évaluation de leur habitat; 3) la gestion et la régulation; 4) la sensibilisation et l’éducation. Les objectifs proposées dans le présent programme de rétablissement ont été établies en fonction des connaissances limitées que nous détenons actuellement au sujet de l’omble à tête plate et de son environnement. Pour atteindre les objectifs relatifs aux populations et à leur rétablissement (l’objectif de récupération), il a donc été proposé :

  1. de maintenir ou de rehausser les conditions de vie des populations de base, des populations de base potentielles et des populations de soutienNote de bas de page 1  au rétablissement dans les codes d’unités hydrologiquesNote de bas de page 2  8 (CUH 8) (ou CUH 12 dans les parcs nationaux de Banff, de Jasper et des Lacs-Waterton) par une meilleure compréhension et une meilleure atténuation des menaces, de même que par le repérage et la protection des habitats essentiels;
  2. d’améliorer l’état d’au moins un CUH 8 ou CUH 12 qui abrite des populations de base, des populations de base potentielles ou des populations de soutien au rétablissement dans chacun des bassins des rivières Oldman, Bow, Red Deer et Saskatchewan Nord, et ce, en augmentant le nombre d’individus adultes ou en favorisant une meilleure répartition de ces derniers;
  3. et d’amorcer au moins deux projets supplémentaires visant la conservation des populations de base et des populations de base potentielles dans les bassins Oldman, Bow, Red Deer et Saskatchewan Nord, pour un total de huit nouveaux projets de rétablissement qui s’ajoutent à ceux déjà mis en place dans le cadre de l’objectif 2, qui seront au nombre de quatre d’ici la fin de l’année 10.

Une description des principales stratégies à mettre en œuvre pour atténuer les menaces à la survie de l’espèce et favoriser son rétablissement de même que les pistes de recherche et les stratégies de gestion nécessaires à l’atteinte des objectifs relatifs aux populations et à leur répartition sont présentées dans la section 7. Ces démarches permettront l’élaboration de mesures de rétablissement spécifiques, lesquelles se traduiront par la mise en œuvre d’un ou plusieurs plans d’action.

L’habitat essentiel des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson a été identifié en fonction des renseignements les plus fiables disponibles, qui ont permis de déterminer les caractéristiques que doivent posséder les milieux pour accueillir les diverses formes migratoires de l’espèce et favoriser l’atteinte des objectifs relatifs aux populations et à leur répartition. 

L’habitat essentiel des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson n’est que partiellement délimité pour l’instant. Certaines zones comprises dans 40 bassins hydrologiques CUH 8 et CUH 12 des rivières Oldman, Bow, Red Deer et Saskatchewan Nord, au sud-ouest de l’Alberta, ont à ce jour été identifiées comme des habitats essentiels. Il est nécessaire de poursuivre les recherches qui permettront de repérer d’autres habitats essentiels grâce auxquels les objectifs relatifs aux populations et à leur répartition pourront être atteints, d’affiner notre compréhension de leurs fonctions biophysiques, de leurs caractéristiques et de leurs attributs et de cibler des habitats et des sous-populations qui sont à même d'être restaurés. D’autres habitats essentiels seront identifiés à mesure que les résultats des recherches seront rendus disponibles. Des habitats essentiels ciblés en fonction des connaissances actuelles sont présentés dans le présent programme de rétablissement, qui établit également une liste non-exhaustive d’activités susceptibles d'entraîner la destruction de ces habitats.

En vertu des exemptions prévues par la LEP, la capture accidentelle et la remise à l’eau immédiate des spécimens de même que la pêche traditionnelle autochtone sont exclues des mesures figurant dans le présent programme de rétablissement.

Un plan d’action sera élaboré dans les cinq (5) ans suivant la publication de la version finale du présent document.

Résumé de la faisabilité du programme de rétablissement

Le rétablissement des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson est considéré viable tant sur le plan biologique que sur le plan technique (MPO, 2017). La faisabilité du rétablissement est déterminée d’après quatre critères établis par le gouvernement du Canada (2009)Note de bas de page 3 :

1. Des individus de l’espèce sauvage qui sont capables de se reproduire sont-ils disponibles maintenant ou dans l’avenir prévisible pour soutenir la population ou améliorer son abondance?

Oui. L’Alberta héberge actuellement des populations reproductrices, qui pourraient au besoin être déplacées ou réintroduites de façon artificielle.

2. Une superficie suffisante d’habitat convenable est-elle à la disposition de ces espèces, ou pourrait-elle le devenir grâce à des activités de gestion ou de restauration de l’habitat?

Oui. De nombreux milieux peuvent accueillir les populations existantes. Les milieux où les populations ont été décimées ou sont en déclin pourraient être restaurés de manière à pouvoir accueillir de nouveaux individus. L’omble à tête plate pourrait également bénéficier des mesures visant la réintroduction d’autres salmonidés, comme la truite fardée versant de l’Ouest (Oncorhynchus. clarkii lewisi) dans les habitats que les deux espèces partagent.

3. Les menaces importantes qui pèsent sur l’espèce ou sur son habitat peuvent-elles être évitées ou atténuées?

Oui. Des menaces importantes telles que la fragmentation, le déplacement ou la détérioration de l’habitat, la mortalité et les interactions avec des espèces introduites et des espèces aquatiques envahissantes peuvent être atténuées grâce aux stratégies de rétablissement proposées. Ces stratégies produisent déjà les effets escomptés dans une grande partie de l’aire de répartition de l’omble à tête plate, et de nombreuses mesures ont été adoptées pour éviter la mortalité causée par la pêche à la ligne.

4. Des techniques de rétablissement existent-elles pour atteindre les objectifs de population et de répartition ou peuvent-elles être développées dans un délai raisonnable?

Oui. Les stratégies visant à réduire les menaces ciblées (par exemple, les pratiques exemplaires de gestion) et à restaurer les habitats sont bien connues et ont su prouver leur efficacité. Toutefois, les efforts de restauration varieront d’une population à l’autre. Ainsi, les efforts de restauration des habitats où les populations sont considérées comme disparues seront considérables, et ce, en dépit du fait que certains de ces habitats pourraient ne pas être restaurés ou ne l’être qu’après un certain temps.

Contexte

1. Introduction

Depuis 2019, l’omble à tête plate (Salvelinus confluentus) des rivières Saskatchewan et Nelson est considérée comme une espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

Le présent programme de rétablissement constitue l’un des documents concernant l’omble à tête plate devant être examinés conjointement, tout comme le rapport de 2012 du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), l’évaluation du potentiel de rétablissement de l’omble à tête plate [PDF 972.64 KB] (EPR) (MPO, 2017) et les plans d’action subséquents. Un programme de rétablissement est un document de planification ciblant les mesures à prendre pour freiner ou renverser le déclin d’une espèce. Il établit des objectifs et définit les principales actions à entreprendre. Des mesures plus détaillées seront présentées à la prochaine étape de l’élaboration du plan d’action.

L’EPR est un processus entrepris par Pêches et Océans Canada (MPO) Science pour fournir l'information et les avis scientifiques nécessaires à la mise en œuvre de la LEP, en s'appuyant sur les meilleures informations scientifiques disponibles, les analyses et la modélisation des données et les opinions d'experts. Le résultat de ce processus informe de nombreuses sections du programme de rétablissement. Pour obtenir des renseignements plus détaillés au-delà de ce qui est présenté dans ce programme de rétablissement, veuillez consulter le rapport de situation du COSEPAC et l'avis scientifique de l'EPR.

2. Résumé de l’évaluation de l’espèce par le COSEPAC

Résumé de l’évaluation : novembre 2012

Nom commun : Omble à tête plate - Populations des rivières Saskatchewan et Nelson

Nom scientifique : Salvelinus confluentus

Statut : Menacée

Justification de la désignation : Ce poisson d’eau douce est largement réparti à l’est des montagnes Rocheuses. Il s’agit d’une espèce à croissance lente et à maturation tardive qui prospère dans les eaux pures et froides et qui requiert souvent de longues voies de migration sans obstruction reliant l’habitat de frai et l’habitat des adultes. Les contractions de l’aire de répartition historique limitent maintenant les populations aux contreforts et aux versants est des montagnes Rocheuses, probablement en raison de la détérioration de leurs habitats et à une connectivité réduite de ces derniers, elle-même attribuable aux barrages érigés sur les plus grandes rivières. Aucune population n’est abondante et plus de la moitié montre des signes de déclin. Les principales menaces persistantes pesant sur ces populations incluent la compétition et l’hybridation avec l'omble à tête plate non indigène et l’augmentation de la température de l’eau d’origine climatique. Bien que la prise légale ait été éliminée, la capturabilité de cette espèce est élevée et elle est donc probablement vulnérable à la mortalité découlant de la pêche avec remise à l’eau dans de nombreux secteurs qui sont accessibles aux pêcheurs récréatifs. Par conséquent, un déclin total des populations de 30 % ou plus au cours des trois prochaines générations est prévu.

Répartition : Alberta

Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2012

3. Renseignements sur le statut de l’espèce

Tableau 1. Résumé des mesures de protection existantes et du statut attribué aux populations d’ombles à tête plate (Salvelinus confluentus) des rivières Saskatchewan et Nelson.
Territoire Autorité/Organisation Année(s) d’évaluation ou de détermination du statut Population Statut
États-Unis U.S. Fish & Wildlife Service, Endangered Species Act 1999, 2008 Toutes les populations des États correspondants (USFWS, 2015) Menacé
Global NatureServe 2017 Tout le territoire Protégé (G5)
Alberta Gouvernement de l’Alberta, Alberta Wildlife Act 2014 Toute la province À risque
Alberta Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril 2014 Toute la province Menacé
Canada Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) 2012 Populations des rivières Saskatchewan et Nelson Menacé
Canada Pêcheries et Océans Canada, Loi sur les espèces en péril (LEP) 2019 Populations des rivières Saskatchewan et Nelson Menacé

Actuellement considérée comme une espèce menacée, l’omble à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson est protégée sur l’ensemble de son territoire en vertu de l’article 32 de la LEP, qui se lit comme suit :

« Il est interdit de tuer un individu d’une espèce sauvage inscrite comme espèce disparue du pays, en voie de disparition ou menacée, de lui nuire, de le harceler, de le capturer ou de le prendre. » (paragraphe 1)

« Il est interdit de posséder, de collectionner, d’acheter, de vendre ou d’échanger un individu — notamment une partie d’un individu ou un produit qui en provient — d’une espèce sauvage inscrite comme espèce disparue du pays, en voie de disparition ou menacée. » (paragraphe 2)

L’article 83 de la LEP recense les exceptions générales aux mesures de protection prévues par la Loi. Les sections 73 et 74 de la LEP exposent les conditions sous lesquelles une personne peut se prévaloir d’une entente ou d’un permis afin de mener des activités qui affectent une espèce sauvage menacée, une partie de son habitat protégé ou les résidences des individus.

4. Renseignements relatifs à l’espèce

4.1 Description

L’omble à tête plate est un salmonidé qui appartient au genre Salvelinus. Cette espèce est originaire de l’ouest de l’Amérique du Nord. Mince et élancée, l’omble à tête plate est dotée d’une tête et de mâchoires robustes (figure 1), d’où son nom communément utilisé en anglais (bull trout). La taille que peuvent atteindre les individus à l’âge adulte dépend de leur cycle vital. La longueur des individus sédentaires varie entre 140 à 410 mm, pour une grandeur moyenne de 250 mm. La taille moyenne des individus fluviaux, qui vivent en eau courante, est inférieure à 400 mm mais varie de 240 à 730 mm. Les individus lacustres grandissent pour leur part dans les lacs et ont une taille généralement inférieure à 400 mm, bien qu'ils puissent atteindre jusqu’à 900 mm. Les plus petits individus répertoriés mesuraient 330 mm (COSEPAC, 2012). Malgré qu’elles ont été peu étudiées, les ombles à tête plate anadromes du Pacifique, qui migrent vers la mer, sont celles qui pourraient atteindre la plus grande taille.

Figure 1. Omble à tête plate (Salvelinus confluentus). Photo de Joe  Tomelleri, tous droits réservés.
Description longue

Légende de la figure 1 : « Omble à tête plate (Salvelinus confluentus). Photo de Joe Tomelleri, tous droits réservés. » L’image montre un adulte Bull Trout la couleur vert olive à bleu pâle du spécimen et les cercles pâles qui parsèment ses flancs et son dos, lesquels ont des reflets rosés, lilas, jaune-orange ou rouges. Ces couleurs distinguent l’omble à tête plate des autres espèces de salmonidés.  

L’omble à tête plate est d’une couleur vert olive à gris bleuté. Les populations lacustres (qui vivent dans les lacs) présentent souvent des reflets argentés sur les flancs. L’espèce se distingue par ses pans parsemés de cercles pâles ainsi que les reflets rosés, lilas, jaune-orange ou rouges que l’on peut observer sur son dos. L’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) a pour sa part des marques distinctives de couleur claire au-dessus de la tête, sur le dos et sur la nageoire dorsale, tandis que la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss), la truite fardée versant de l’Ouest (Oncorhynchus clarkii lewisi) et la truite brune (Salmo trutta) sont recouvertes de points noirs (Nelson et Paetz, 1992 ; McPhail, 2007). Le ventre des ombles à tête plate, généralement pâle, peut prendre une teinte rougeâtre ou orangée chez les mâles en période de reproduction (Nelson et Paetz, 1992). Leur nageoire caudale est légèrement fourchue et l’extrémité de leur nageoire anale peut être de couleur blanche, contrairement à celle des ombles de fontaine, qui est blanche et noire (Nelson et Paetz, 1992). Les larves d’omble à tête plate se distinguent des autres espèces par leur crête charnue proéminente sous le menton (Gould, 1987). Le dimorphisme sexuel survient en période de reproduction, alors que les mâles développent souvent une large kype (mâchoire inférieure crochue) et prennent une teinte plus colorée que celle des femelles. Leur nageoire adipeuse est souvent plus grande que celle des femelles de taille similaire (McPhail, 2007). Les ombles à tête plate sont de féroces prédateurs. Bien que les individus juvéniles se nourrissent principalement de débris dans le jour et de macro-invertébrés benthiques durant la nuit, ils adoptent le même régime que les adultes aussitôt qu’ils atteignent une longueur de 100 à 200 mm (Stewart et coll., 2007).

4.2 Diversité du cycle vital

Trois comportements sont observés parmi les populations d’ombles à tête plate de l’Alberta : sédentaire, fluvial (migration vers les rivières) ou lacustre (migration vers les lacs) (COSEPAC, 2012). Le comportement migratoire des individus n’aurait pas d’influence sur leur génétique (Homel et coll., 2008). Ainsi, les jeunes individus peuvent adopter un comportement migratoire différent de celui de leurs parents (Brenkman et coll., 2007; Dodson et coll., 2013). Les populations sédentaires peuvent soit cohabiter avec les populations migratrices, soit être isolées par des barrières (McPhail et Baxter, 1996; Nelson et coll., 2002).

Les populations sédentaires ne migrent pas : elles demeurent dans de petits bassins ou de rivières durant toute leur vie. La taille des individus de ces populations excède rarement les 300 mm (McPhail et Baxter, 1996). On les retrouve généralement dans les eaux calmes et les couvertures aqueuses. Les populations sédentaires sont souvent isolées par des obstacles physiques (chutes d’eau ou barrages), physiologiques (température de l’eau) ou biologiques (espèces introduites) des populations dont le cycle vital diffère du leur (COSEPAC, 2012). L’omble à tête plate fluviale se trouve le plus souvent dans les rivières ou les affluents principaux et migre vers les eaux d’amont pour se reproduire, franchissant ce faisant une distance pouvant atteindre les 500 kilomètres. Ces longues migrations témoignent de l’étendue et de la diversité de l’habitat des populations fluviales, qui se doit d’être désenclavé. Les adultes peuvent atteindre une longueur moyenne de 400 à 600 mm et pèsent approximativement 2 kg. La majorité des bassins versants de l’est de l’Alberta hébergent encore des populations d’ombles à tête plate fluviale. Certaines de ces populations fraient et hivernent dans les mêmes affluents année après année (Bahr et Shrimpton, 2004), tandis que d’autres changent d’habitat au fil du temps (Pratt, 1992).

Les ombles à tête plate lacustres grandissent dans les cours d’eau en amont avant de migrer vers les lacs, où elles atteignent leur maturité. Vers l’âge de cinq ans, elles retournent dans les cours d’eau où elles sont nées pour frayer, ce qu’elles feront normalement chaque année si les conditions de l’habitat le permettent (Stelfox, 1997; Warnock, 2008). Les adultes de grande taille se nourrissent et hivernent le plus souvent dans les lacs (Connor et coll., 1997). Ceux qui se trouvent dans les lacs d’altitude isolés et pauvres en nutriments choisissent habituellement une zone un peu plus en amont, près de l’entrée du lac, ou en aval, dans la décharge, comme milieu de reproduction (Herman, 1997; Wilhelm et coll., 1999). La reproduction dans ces milieux n’a pas été documentée, notamment parce que l’omble à tête plate lacustre constitue la forme migratoire la plus rare de l’Alberta.

4.3 Abondance de la population et répartition

Le territoire occupé par l’omble à tête plate en Amérique du Nord a déjà été beaucoup plus vaste. En effet, sa superficie a diminué au cours du siècle dernier, particulièrement dans la portion sud des États-Unis. L’aire de répartition actuelle de l’omble à tête plate s’étend à présent de la frontière Oregon-Californie et du nord du Nevada (42 °N) jusqu’au sud du Yukon et au sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest (65 °N). Elle rejoint la côte pacifique au sud-ouest de la Colombie-Britannique et au nord-ouest de l’État de Washington (approximativement 113 °O) puis s’étend à l’est de la ligne de partage des eaux de la portion ouest du Montana, de l’Alberta et de la partie est des Territoires du Nord-Ouest.

Environ 80 % des populations d’ombles à tête plate se trouvent dans l’ouest du Canada, soit en Colombie-Britannique, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest (COSEPAC, 2012). L’espèce est présente dans l’ensemble des principaux bassins versants de l’est de l’Alberta, soit les rivières de la Paix, Athabasca, Saskatchewan Sud et Saskatchewan Nord. Les populations d’ombles à tête plate étaient autrefois plus largement répandues à travers la province. Leurs aires d’occupation, qui s’étendaient plus loin en aval, sont aujourd’hui limitées aux tronçons supérieurs des principaux bassins, exception faite des portions plus nordiques des rivières de la Paix et Athabasca, où on trouve encore quelques individus. Au cours des dernières décennies, les populations d’ombles à tête plate ont également diminué dans la portion est du territoire albertain.

Le territoire occupé par les populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson (UD 4) s’étend de la rivière Saskatchewan Nord jusqu’à la frontière canado-états-unienne. Les autres UD sont constituées des populations de la côte sud de la Colombie-Britannique (UD 1), de l’ouest de l’Arctique (UD 2), de la partie supérieure du bassin versant du fleuve Yukon (UD 3) et du Pacifique (UD 5) (COSEPAC, 2012). La zone d’occurrence de l’ensemble des UD est estimée à plus de 20 000 kilomètres carrés et l’indice de leur zone d’occupation dépasse les 2000 kilomètres carrés.

Les individus de l’UD 4 peuplent les bassins des rivières Saskatchewan, Red Deer, Bow et Oldman, cette dernière étant également connue sous le nom de rivière Saskatchewan Sud (figure 2). Les populations de l'UD 4 ont déserté de vastes territoires au sein des systèmes des rivières Oldman et Red Deer.

Répartition des populations d’ombles à tête plate appartenant à l’unité désignable (UD) 4
Figure 2. Répartition des populations d’ombles à tête plate appartenant à l’unité désignable (UD) 4 en fonction des codes d’unités hydrologiques (CUH) des bassins des rivières Saskatchewan Nord, Red Deer, Bow et Saskatchewan Sud (Oldman). Les données relatives aux CUH 8 ont été obtenues par l’entremise d’Environnement et Parcs Alberta (EPA, 2014).
Description longue

Légende de la figure 2 : « Répartition des populations d’ombles à tête plate appartenant à l’unité désignable (UD) 4 en fonction des codes d’unités hydrologiques (CUH) des bassins des rivières Saskatchewan Nord, Red Deer, Bow et Saskatchewan Sud (Oldman). Les données relatives aux CUH 8 ont été obtenues par l’entremise d’Environnement et Parcs Alberta (EPA, 2014). » Le chiffre est une carte qui montre les limites du CUH pour chacun des CUH 8 dans la gamme d’ombles à tête plate appartenant à l’UD 4

4.3.1 Abondance actuelle et historique et tendances

Province de l’Alberta :

Environnement et Parcs Alberta (EPA) a évalué le statut des populations d’ombles à tête plate au sein d’unités géographiques délimitées, auxquelles a été attribué un code d’unité hydrologique à 8 chiffres (CUH 8) (figure 2). Chacun de ces codes renvoie à un bassin hydrologique imbriqué et hiérarchisé. L’étendue du territoire délimité diminue à mesure que le code numérique qui lui est associé augmente. À titre d’exemple, un CUH à 4 chiffres (CUH 4) sera associé à un bassin comprenant de nombreux cours d’eau identifiés par un CUH à six chiffres dont les embranchements, qui constituent des sous-bassins hydrologiques, sont eux-mêmes identifiés par un CUH à 8 chiffres. Cette échelle est calquée sur celle qui a été adoptée par l’Institut d’études géologiques des États-Unis pour classifier les bassins hydrologiques, qui est également utilisée par EPA pour le contrôle des pêches. Au total, 88 bassins hydrologiques CUH 8 abritant des ombles à tête plate ont été délimités en Alberta, dont 45 hébergeant des populations appartenant à l’UD 4. Plusieurs paramètres ont été examinés pour évaluer le nombre d’individus au sein de chaque CUH, dont l’intégrité des populations, le potentiel de reproduction et l’atténuation des menaces, selon le Fish Sustainability Index (FSI) de l’Alberta (McPherson et coll., 2014).

Les populations d’ombles à tête plate ont été évaluées selon l’échelle CUH 8 de classification des sous-bassins hydrologiques, qui constituait la mesure la plus précise au moment de l’évaluation. Cette échelle englobe probablement des zones de reproduction d’espèces génétiquement distinctes partageant un même cours d’eau principal et présentant de faibles taux d’hybridation. Des individus appartenant aux trois principaux cycles vitaux répertoriés peuvent y cohabiter (EPA, 2012). Dix-sept (17) paramètres ont été utilisés pour évaluer les populations selon l’approche FSI, dont l’échelle est décrite dans le tableau 2. L’indice de viabilité des populations adultes et juvéniles est présenté dans le tableau 3. L’indice de viabilité des populations adultes est la principale mesure sur laquelle s’appuie le programme de rétablissement de l’omble à tête plate en Alberta. Les valeurs historiques ont été établies sur la base des meilleures données récoltées au cours du siècle dernier, que ce soit par l’entremise d’entretiens avec des pêcheurs, de photos d’archives ou de rapports.

Utilisant l’approche FSI, les chercheurs ont comparé les populations actuelles à une population de référence, théorique ou observée qui n’avait pas été affectée par les activités humaines comme la pêche, une perte d’habitat ou des barrières à la migration sous forme de barrages et de ponceaux « perchés » ou « suspendus ». Les différences observées entre la population étudiée et la population de référence ont ensuite été gradées sur une échelle de 1 à 5 (tableau 2) présentant différents niveaux de risque d’extinction et où le score de 1 est attribué aux populations dont le risque d’extinction est très élevé. L’indice de viabilité de ces populations est donc faible et présente un écart important avec celui de la population de référence. À l'inverse, un score de 5 indique que le risque d’extinction de la population étudiée est très faible. Par conséquent, son indice de viabilité est très élevé et se rapproche de celui de la population de référence. Un score de 0 indique pour sa part que la population est fonctionnellement éteinte.

Le système FSI est calqué sur les méthodes utilisées par des agences de conservation internationales comme NatureServe (2019) et s’appuie sur l’approche de Fredenberg et coll. (2005), utilisée pour évaluer la situation relative à la conservation des populations locales.

Tableau 2. Fish Sustainability Index (FSI) et description
FSI Description
0 Fonctionnellement éteint  
1 Très faible (risque très élevé d’extinction)
2 Faible (risqué élevé d’extinction)
3 Modéré (risqué modéré d’extinction)
4 Élevé (très faible risque d’extinction)
5 Très élevé (conditions idéales pour la population)

Il est important de noter que l’indice FSI ne signifie pas que la population évaluée a connu un déclin considérable par rapport aux valeurs antérieures, pas plus que cette dernière pourrait de nouveau atteindre ces valeurs ou présenter une densité élevée. L’évaluation indique que les populations dont la densité est faible, sans doute en raison de causes naturelles comme le climat, sont plus à risque de ne pas être autosuffisantes que les populations qui présentent une plus forte densité. Pour comprendre comment une population évolue dans le temps et pour déterminer son potentiel de rétablissement, il est nécessaire d’observer la densité historique et la densité actuelle des populations adultes et de les comparer à la référence théorique. Par exemple, les individus adultes d’une population A peuvent avoir une densité historique de 4 et une densité actuelle de 2, tandis que ceux d’une population B peuvent avoir une densité historique de 2 et une densité actuelle de 2. Bien que ces deux populations présentent un risque très élevé, le potentiel de rétablissement de la population A serait plus élevé que celui de la population B.

L’indice d’abondance actuelle des populations d’ombles à tête plate adultes et juvéniles de l’UD 4 a été comparé aux valeurs historiques en suivant l’approche FSI (tableau 3). Les populations du sud de la province tendent à présenter un risque plus élevé que celles du nord (figure 3a) en raison de la présence accrue de barrages hydroélectriques sur le territoire, de la pratique intensive de la pêche et d’activités humaines industrielles, résidentielles ou récréatives plus intrusives. Par ailleurs, on estime que l’effet des changements climatiques est plus prononcé sur la portion sud du territoire occupé par l’omble à tête plate. L’écart entre les évaluations du COSEPAC, qui s’est penché sur les populations menacées des rivières Saskatchewan et Nelson (UD 4) et celles du comité spécial d’évaluation des populations de l’ouest de l’Arctique (UD 2), situées au nord de l’UD 4 et jugées moins à risque, témoigne de l’effet plus marqué de ces changements sur la portion sud de l’habitat canadien de l’omble à tête plate (COSEPAC, 2012).

Agence Parcs Canada (APC) :

L’APC a évalué le statut des populations d’ombles à tête plate dans les cours d’eau des unités géographiques CUH 12 des parcs nationaux de Banff, de Jasper et des Lacs-Waterton (ci-après, les parcs nationaux). D’autres sites administrés par l’APC, comme le ranch Ya Ha Tinda, le Lieu historique national Rocky Mountain House et le Lieu historique national du Ranch-Bar U, sont plutôt restreints et entourés de sites provinciaux. Par conséquent, l’indice de viabilité des populations d’ombles à tête plate qui y vivent a été évalué selon le système provincial FSI. Le territoire occupé par certaines formes migratoires ou certains individus peut outrepasser les délimitations des CUH 12; cependant, ces populations ont été évaluées selon une échelle plus précise, mieux adaptée à celle que l’APC utilise pour gérer et restaurer les populations indigènes (voir Pacas et Taylor, 2015).

N’ayant pas accès aux données historiques de la densité des populations, l’APC a utilisé une approche différente de celle de l’Alberta pour évaluer le statut actuel de l’omble à tête plate sur son territoire. Son échelle de classification des menaces diffère elle aussi de celle utilisée par les organismes situés à l’extérieur des parcs nationaux. Par ailleurs, étant donné que la plupart des parcs nationaux sont inaccessibles par voie routière, l’APC a recours à des techniques de dénombrement axées sur la répartition des espèces qui s’appuient sur des modèles d’occurrence temporels et qui permettent de moduler plusieurs des exigences relatives à la taille de l’échantillonnage (MacKenzie et coll., 2006; Steenweg et coll., 2016).

La température des bassins des parcs nationaux, à l’exception des bassins de petite taille, correspond généralement à celle qui est privilégiée par l’omble à tête plate. La pêche à la ligne exerce une pression moindre sur les populations en raison de l’étendue et de la diversité des lacs et des rivières. La principale menace qui pèse sur les écosystèmes aquatiques des parcs nationaux réside dans les programmes de stockage dont nous avons hérité au début du siècle. Ces programmes ont en effet autorisé l’introduction de dix espèces de poissons non indigènes dans les parcs nationaux (Schindler, 2000). De plus, les barrages hydroélectriques ont séparé deux grands systèmes hydrologiques du Parc national Banff, créant ainsi un habitat en aval que privilégient les ombles non indigènes et contraignant les ombles à tête plate à se déplacer.

L’évaluation de surveillance de l’APC tient compte de la menace que représentent les poissons non indigènes et s’appuie sur un indice de viabilité (IV) qui repose lui-même sur le Protocole de surveillance de l’occupation des cours d’eau du Parc national Banff (Taylor and Mochnacz, 2013). Le taux d’occupation d’un site est évalué sur l’échelle CUH 12, ce qui permet d’inclure les bassins CUH 12 qui n’ont pas été examinés en profondeur. L’évaluation a été réalisée sur la base de données relatives à l’électro-pêche. Ces données peuvent provenir autant d’un nombre restreint de sites ciblés (classe B) que de CUH 12 sélectionnés de façon aléatoire et examinés dans leur intégralité (classe A). L’IV évalue les CUH 12 en fonction de la présence ou de l’absence d’ombles à tête plate et d’individus non indigènes avec lesquels elles entrent en compétition.

Les zones en vert correspondent aux CUH 12 historiquement et actuellement occupés par l’omble à tête plate en l’absence d’individus non indigènes (figure 3b). Dans ces zones, on estime que les populations d’ombles à tête plate sont aussi près que possible des valeurs historiques dans la plupart des bassins versants CUH 12 n'ayant pas été occupés par des espèces non indigènes. Les zones jaunes représentent les CUH 12 historiquement et actuellement occupées par l’omble à tête plate et abritant également des individus non indigènes. Le degré d'influence de ces individus sur les ombles à tête plate varie de faible à élevé selon l’habitat. Les ombles à tête plate qui cohabitent avec des individus non indigènes avec qui elles n’entrent pas en compétition peuvent tout de même être contraintes de se déplacer en raison des changements climatiques, qui rendent les individus non indigènes plus résistants aux variations de température (McMahon et coll., 2007; Selong et coll., 2001). Les zones jaunes recouvrent les régions où les individus non indigènes représentent ou représenteront une menace pour les populations d’ombles à tête plate. Cette désignation représente une « condition de référence potentielle ». Les zones noires correspondent aux CUH 12 autrefois occupés par l’omble à tête plate mais qui ne le sont plus (c’est-à-dire, sont fonctionnellement disparues). Les zones grises exposent les bassins qui n’étaient pas historiquement occupés par l’espèce tandis que les zones blanches indiquent que ce territoire n’a pas été analysé ou que l’échantillon qui y a été recueilli n’est pas significatif (figure 3b). Il est possible que ces zones abritent des populations d’ombles à tête plate, mais un indice de viabilité ne peut leur être attribué en l’absence de données précises. Le tableau 3 présente une description de l’indice de viabilité des populations dans chacun des bassins versants des parcs nationaux.

Tableau 3a. Fish Sustainability Index (indice de viabilité) historique et actuel des populations d’ombles à tête plate (unités désignables 4) selon MacPherson et coll. (2014) dans les bassins délimités selon un code d’unité hydrologique (CUH) à 8 chiffres.
CUH 8 Bassin Bassin hydrologique Indice de viabilité historique des populations adultes Indice de viabilité des populations adultes Indice de viabilité des populations juvéniles Fiabilité des donnéesNote de bas de page 4
4010101 Bassin de la rivière Oldman Portion supérieure de la rivière Oldman Très élevé Faible Modéré Moyenne
4010102 Bassin de la rivière Oldman Rivière Crowsnest Très élevé Très faible Fonctionnellement éteint Moyenne
4010103 Bassin de la rivière Oldman Rivière Castle Très élevé Modéré Élevé Moyenne
4010104 Bassin de la rivière Oldman Ruisseau Pincher Modéré Faible Faible Faible
4010105 Bassin de la rivière Oldman Portion de la rivière Oldman sous le réservoir Élevé Très faible Fonctionnellement éteint Faible
4010201 Bassin de la rivière Oldman Ruisseau Willow Élevé Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Très faible
4010301 Bassin de la rivière Oldman Rivière Waterton Élevé Très faible Très faible Faible
4010302 Bassin de la rivière Oldman Rivière Belly Élevé Très faible Très faible Très faible
4010401 Bassin de la rivière Oldman Rivière St. Mary Modéré Très faible Très faible Faible
4020301 Bassin de la rivière Bow Lac SprayNote de bas de page 5 Élevé Très faible Modéré Très faible
4020401 Bassin de la rivière Bow Rivière Bow / Réservoir Ghost Élevé Très faible Fonctionnellement éteint Très faible
4020601 Bassin de la rivière Bow Rivière Kananaskis Élevé Faible Faible Faible
4020701 Bassin de la rivière Bow Rivière Ghost Élevé Modéré Modéré Faible
4020801 Bassin de la rivière Bow Rivière Bow / Ruisseau Bighill Faible Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Moyenne
4020802 Bassin de la rivière Bow Ruisseau Jumpingpound Modéré Très faible Faible Faible
4021001 Bassin de la rivière Bow Rivière Elbow Modéré Très faible Faible Moyenne
4021101 Bassin de la rivière Bow Ruisseau Fish Très faible Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Moyenne
4021201 Bassin de la rivière Bow Rivière Highwood Élevé Faible Modéré Faible
4021202 Bassin de la rivière Bow Rivière Sheep Élevé Très faible Faible Faible
11010102 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière SiffleurNote de bas de page 6 Élevé Modéré Modéré Très faible
11010103 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Cline Très élevé Élevé Élevé Faible
11010201 Bassin de la rivière Saskatchewan  Portion de la rivière Saskatchewan Nord sous Abraham Élevé Faible Modéré Faible
11010202 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Ram Élevé Modéré Très faible Faible
11010203 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Baptiste Élevé Très faible Très faible Faible
11010301 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Clearwater Très élevé Modéré Modéré Faible
11010302 Bassin de la rivière Saskatchewan  Ruisseau Prairie Élevé Très faible Très faible Faible
11010401 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Brazeau Très élevé Modéré Modéré Très faible
11010402 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Cardinal Très élevé Très faible Très faible Très faible
11010403 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Blackstone Très élevé Modéré Très élevé Faible
11010404 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Elk Élevé Très faible Très faible Très faible
11010405 Bassin de la rivière Saskatchewan  Canal Brazeau Élevé Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Très faible
11010406 Bassin de la rivière Saskatchewan  Rivière Nordegg Très élevé Modéré Faible risque Faible
11020101 Bassin de la rivière Saskatchewan  Portion de la rivière Saskatchewan Nord au-dessus de Wabamun Élevé Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Moyenne
11020102 Bassin de la rivière Saskatchewan  Ruisseau Wolfe Élevé Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Moyenne
8010103 Bassin de la rivière Red Deer  Ruisseau Fallentimber Élevé Faible Très faible Très faible
8010104 Bassin de la rivière Red Deer  Rivière James Élevé Très faible Très faible Très faible
8010201 Bassin de la rivière Red Deer  Rivière Red Deer / Modéré Très faible Fonctionnellement éteint Très faible
Lac Gleniffer
8010202 Bassin de la rivière Red Deer  Rivière Raven Élevé Fonctionnellement éteint Fonctionnellement éteint Très faible
8010203 Bassin de la rivière Red Deer  Rivière Little Red Deer Modéré Très faible Très faible Très faible
Tableau 3b. Indice de répartition et catégorie de rétablissement prévue des populations d’ombles à tête plate dans les bassins hydrologiques des parcs nationaux. Les unités hydrologiques qui n’ont pas été analysées ont été incluses dans le tableau.
Parc national Bassin Bassin hydrologique Indice de répartition Catégorie de rétablissement prévueNote de bas de page 7
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Belly Portion inférieure de la rivière Belly Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Belly Portion supérieure de la rivière Belly Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Belly Portion nord de la rivière Belly Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Belly Mokowan Nord Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion inférieure du lac Waterton Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Galwey Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Cottonwood Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Dungarvan Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Yarrow Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Sources Indian Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion supérieure du ruisseau Crooked Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion inférieure du ruisseau Sofa Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion supérieure du ruisseau Sofa Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Lacs Waterton Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion inférieure du ruisseau Blakiston Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Ruby Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Lost Horse Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Cours moyen du ruisseau Blakiston Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Bauerman Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Red Rock Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion supérieure du ruisseau Blakiston Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Lone Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Vimy Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion inférieure du ruisseau Cameron Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Carthew Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Lineham Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Rowe Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Portion supérieure du ruisseau Cameron Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Hell-Roaring Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Bertha Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national des Lacs-Waterton Bassin de la rivière Waterton Ruisseau Boundary Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion supérieure de la rivière Spray, sous le barrage Canyon Fonctionnellement éteint Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion inférieure de la rivière Spray, sous le barrage Canyon Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Ruisseau Cascade Fonctionnellement éteint Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Lac Minnewanka Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion supérieure du ruisseau Brewster Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Cours moyen du ruisseau Brewster Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Ruisseau Fatigue Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Ruisseau Healy Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Ruisseau Forty Mile Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion inférieure du ruisseau Forty Mile Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion inférieure de la rivière Bow, secteur Banff Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Ruisseau Altrude Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Cours moyen de la rivière Bow Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Castle Junction Fonctionnellement éteint Rétablissement improbable
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Moraine Fonctionnellement éteint Rétablissement improbable
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Paradise Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Pulsatilla Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion inférieure de la rivière Baker Référence potentielle Population de soutien au rétablissement*
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion supérieure de la rivière Baker Référence potentielle Population de soutien au rétablissement*
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Redoubt Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion inférieure de la rivière Pipestone Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion supérieure de la rivière Pipestone Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Ruisseau Little Pipestone Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow South Molar Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Bath Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Hector Fonctionnellement éteint Rétablissement improbable
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Mosquito Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Portion supérieure de la rivière Bow Référence potentielle Population de base potentielle Population
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Glacier Bow Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff Bassin de la rivière Bow Canal Bow Fonctionnellement éteint Rétablissement improbable
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Portion inférieure de la rivière Cascade Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Ruisseau Elk Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Portion inférieure du ruisseau Stoney Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Cours moyen de la rivière Cascade Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Ruisseau Cuthead Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Portion supérieure de la rivière Cascade Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Cascade Sawback Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff Bassin de la rivière Red Deer Portion supérieure de la rivière Dormer Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Red Deer Portion inférieure de la rivière Dormer Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Red Deer Ruisseau Wigmore Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff Bassin de la rivière Red Deer Ruisseau Snow Conditions de référence Population de base
Parc national Banff Bassin de la rivière Red Deer Portion inférieure de la rivière Panther Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff Bassin de la rivière Clearwater Ruisseau Indianhead Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Clearwater Ruisseau Malloch Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Clearwater Ruisseau Snarl Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff Bassin de la rivière Clearwater Portion supérieure de la rivière Clearwater, secteur Banff Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Murchison Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Owen Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion inférieure de la rivière Saskatchewan Nord Référence potentielle Population de base
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Wilson Fonctionnellement éteint Rétablissement improbable
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Mistaya Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion inférieure de la rivière Howse Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion supérieure de la rivière Saskatchewan Nord Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Cours moyen de la rivière Howse Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Canal Howse Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Lac Glacier Référence potentielle Population de base potentielle/Population de base
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion inférieure de la rivière Brazeau Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Rivière Brazeau – Valleyhead Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Rivière Brazeau – Aztec Référence potentielle Population de soutien au rétablissement
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion supérieure de la rivière Brazeau Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion nord-ouest de la rivière Brazeau Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion inférieure de la rivière Southesk Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Portion supérieure de la rivière Southesk Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Southesk 1 Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Southesk 2 Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Southesk 3 Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Rivière Cairn Référence potentielle Population de base potentielle
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Ruisseau Isaac Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Isaac 1 Données insuffisantes Données insuffisantes
Parc national Banff ou Parc national Jasper Rivière Saskatchewan Nord Ruisseau John-John Historiquement inoccupé Historiquement inoccupé
Statut actuel des populations d’ombles à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques locaux auxquels a été attribué un code d’unité hydrologique (CUH) 8.
Figure 3a. Statut actuel des populations d’ombles à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques locaux auxquels a été attribué un code d’unité hydrologique (CUH) 8. À noter que la portion supérieure du bassin Crowsnest et la portion supérieure du bassin Ram ont été séparées à l’emplacement de la chute de manière à mieux établir le statut des populations d’ombles à tête plate en amont et en aval de la chute.
Description longue

Légende de la figure 3a : « Statut actuel des populations d’ombles à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques locaux auxquels a été attribué un code d’unité hydrologique (CUH) 8. À noter que la portion supérieure du bassin Crowsnest et la portion supérieure du bassin Ram ont été séparées à l’emplacement de la chute de manière à mieux établir le statut des populations d’ombles à tête plate en amont et en aval de la chute. » L’image représente une carte qui montre l’étendue de la zone de rétablissement, laquelle englobe les CUH 8 historiquement et actuellement occupés par des populations d’ombles à tête plate appartenant à l’UD 4.

Indice de viabilité actuel de l’omble à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques des parcs nationaux auxquels a été attribué un code d’unité hydrologique (CUH) 12.
Figure 3b. Indice de viabilité actuel de l’omble à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques des parcs nationaux auxquels a été attribué un code d’unité hydrologique (CUH) 12. Le statut des populations au sein du ranch Ya Ha Tinda, du Lieu historique national Rocky Mountain House et du Lieu historique national du Ranch-Bar U (qui ne figurent pas sur la carte) est reproduit dans la figure 3a.
Description longue

Légende de la figure 3b : « Indice de viabilité actuel de l’omble à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques des parcs nationaux auxquels a été attribué un code d’unité hydrologique (CUH) 12. Le statut des populations au sein du ranch Ya Ha Tinda, du Lieu historique national Rocky Mountain House et du Lieu historique national du Ranch-Bar U (qui ne figurent pas sur la carte) est reproduit dans la figure 3a. » L’image représente une carte montrant l’étendue de la zone de rétablissement, laquelle englobe les bassins hydrologiques CUH 12 des parcs nationaux historiquement et actuellement occupés par des populations d’ombles à tête plate appartenant à l’UD 4.

4.4 Besoins de l’espèce

Quel que soit son cycle vital, l’omble à tête plate a besoin d’un habitat froid, non pollué, complexe et désenclavé. La remontée saisonnière ou permanente des eaux souterraines qui survient lorsque ces eaux s’infiltrent sous le lit d’un cours d’eau représente une condition essentielle à la vitalité de l’omble à tête plate, toutes formes migratoires confondues. Les différences entre les formes migratoires sont recensées dans la section suivante.

4.4.1 Cycle vital des populations sédentaires

Les ombles à tête plate sédentaires vivent dans de petits affluents à température froide. Elles fraient et hivernent souvent à l’intérieur d’un rayon de 2 kilomètres d’une rivière. On les retrouve généralement la couverture aqueuse des eaux calmes. Elles peuvent soit être en contact avec des populations migratrices ou bien totalement ou partiellement isolées par des barrières naturelles. Dans la portion ouest de la rivière Candle (bassin de la rivière Oldman), les populations juvéniles et adultes hivernent dans de petits bassins d’une profondeur de 0,4 à 1,5 m. Ces bassins, isolés les uns des autres, fournissent une protection minimale aux poissons et sont alimentés par des sources souterraines pérennes. La remontée saisonnière de ces eaux froides permet aux populations de poissons de se rafraîchir pendant l’été, tandis que la remontée des eaux pérennes les réchauffe en hiver. Les populations sédentaires d’ombles à tête plate demeurent actives au-dessus du substrat en hiver, et ce, même lorsque l’eau est recouverte de glace. Les individus de taille inférieure à 200 mm trouvent refuge dans les substrats à grains grossiers et les débris ligneux.

4.4.2 Cycle vital des populations fluviales

Les populations fluviales occupent les rivières de taille moyenne ainsi que les principaux affluents. Elles migrent vers de plus petites rivières et vers les affluents situés en amont pour frayer. Ces habitats leur servent également de zone de grossissement jusqu’à ce qu'elles n'atteignent l'âge de deux ans. Par la suite, elles migrent vers de plus grandes rivières avant de retourner dans leur frayère natale pour se reproduire, alternant parfois entre années de fraye et années de repos (Fraley et Shepard, 1989; McPhail et Baxter, 1996; Warnock, 2008). Bien que la ponte dans les principaux tronçons des rivières et des grands affluents occupés par les individus juvéniles d’âge avancé et les adultes ne soit pas documentée, on peut en déduire que ces milieux sont propices à la reproduction. La saison migratoire des adultes fluviaux peut s’échelonner de mai à août, période au cours de laquelle les individus quittent leur zone d’hivernage pour se diriger vers les frayères, généralement situées en amont, avant de faire le trajet inverse vers la fin septembre ou le début octobre.

Les individus migrant sur de longues distances pour atteindre les cours d’eau supérieurs et les frayères, ou ceux qui passent par des systèmes dont le débit est faible et la température de l’eau peu clémente, peuvent commencer à migrer assez tôt. Dans la portion supérieure de la rivière Saskatchewan Nord, les migrations de retour vers les zones de frai et d’hivernage commencent entre le mois de septembre et la fin du mois d’octobre pour se terminer au début du mois de décembre. Ces déplacements peuvent être complexifiés par la chute de la température de l’eau et le ralentissement du débit des cours d’eau. Dans certains systèmes, les populations d’ombles à tête plate fluviales fraient et hivernent dans les mêmes affluents année après année, alors que d’autres populations changent d’habitat au fil du temps. Ce poisson est généralement peu actif en hiver.

4.4.3 Cycle vital des populations lacustres

L'omble à tête plate lacustre vit dans les lacs et se déplace vers de petites rivières ou des affluents situés en amont pour frayer. Sa ponte dans les lacs n’a pas encore été documentée. Les jeunes poissons grandissent dans la frayère puis migrent vers de plus larges rivières ou lacs situés en aval dans le but de se nourrir, de croître et d’hiverner. La distance parcourue par les individus lors de la migration de reproduction varie en fonction de la disponibilité et de l’emplacement des zones de frai.

Dans les lacs situés à haute altitude et pauvres en nutriments (Pinto et Harrison, en Alberta, par exemple), l’habitat de frai se trouve habituellement un peu plus en amont, près de l’entrée du lac, ou en aval, dans la décharge. Les populations lacustres investissent leur habitat de différentes manières selon la saison et la température de l’eau. En général, elles sont plus uniformément répandues dans les lacs qui présentent des températures plus homogènes en profondeur (ce sera le cas, par exemple, en hiver ou dans les cours d’eau peu profonds). L’omble à tête plate lacustre privilégie cependant les milieux plus froids et profonds en été. Cette espèce se repose généralement près du substrat pendant la journée et va s’alimenter dans la zone littorale à la tombée de la nuit.

4.4.4 Habitat requis selon l’étape du cycle de vie
Frayères natales et reproduction :

Les frayères natales de l’omble à tête plate sont en règle générale des cours d’eau d’amont ou des affluents structurellement diversifiés peu profonds et à chenal stable se trouvant en altitude (COSEPAC, 2012). Grâce à leur diversité structurelle, ces cours d’eau peuvent offrir un habitat propice à la fois à la fraye et au grossissement des juvéniles. Ces milieux forment des îlots distincts, propices à la fraye, au sein des grands réseaux fluviaux (Baxter, 1997; Dunham et Rieman, 1999; Decker et Hagen, 2008). La taille des bassins versants semble par ailleurs constituer un facteur important qui assure la connectivité essentielle entre ces milieux (Rieman et McIntyre, 1995).

Une fois qu’elles ont atteint leur frayère natale, les populations lacustres et fluviales d’omble à tête plate modifient leur comportement : pendant la journée, elles se cachent parmi les débris ligneux ou les crevasses du substrat et s’activent pendant la nuit (Jakober et coll., 2000).

Puisque l’omble à tête plate y dépose ses œufs qui y resteront ensuite tout l’hiver, les sites d’incubation sont particulièrement vulnérables à l’accumulation de glace de fond ainsi qu’à l’affouillement glaciaire et aux périodes de faibles débits. Par conséquent, les femelles choisissent souvent un site de reproduction situé à proximité des sources souterraines, où la température de l’eau en hiver est stable (Baxter, 1997; Baxter et McPhail, 1999; Ripley et coll., 2005). Elles semblent avoir une préférence pour des endroits où le courant plonge et circule particulièrement rapidement dans le gravier du fond (Baxter et Hauer, 2000). Ces endroits peuvent être situés, par exemple, à la sortie des fosses ou à la tête des radiers où le substrat est constitué de gravier ou de galets et contient peu de sédiments fins (Baxter et Hauer, 2000). Ces milieux particuliers assurent une meilleure aération des œufs, tout comme la température, la composition du gravier, la perméabilité du substrat et la vitesse du courant d'ailleurs.

Élevage des alevins et des juvéniles :

La préférence que les ombles à tête plate juvéniles ont pour un substrat plus grossier pourrait être influencée par un effort pour éviter la prédation et la compétition. Au printemps, les alevins d'omble à tête plate fraîchement émergés cherchent un abri dans les marges peu profondes et à courant lent avec un substrat grossier de galets (Pollard et Down 2001; Spangler et Scarnecchia 2001). Au fur et à mesure que ces juvéniles grandissent, ils ont tendance à se déplacer vers des eaux plus profondes et plus rapides, préférant les bassins aux rapides (Bonneau et Scarnecchia 1998 ; Pollard et Down 2001 ; Spangler et Scarnecchia 2001). Dans ses premiers mois et premières années de vie, l'omble à tête plate juvénile utilise le microhabitat de façon changeante, tant quotidiennement que de façon saisonnière. Tout au long de cette première étape de vie, les juvéniles restent discrets pendant la journée, demeurant près de leur abri et se dispersant davantage de nuit (Bonneau et Scarnecchia, 1998 ; Jakober et al., 2000). Ce modèle de dissimulation diurne et d'émergence nocturne devient particulièrement prononcé en hiver (Bonneau et Scarnecchia, 1998 ; Jakober et al., 2000). Les individus juvéniles ont tendance à se déplacer vers des eaux plus profondes et à débit plus lent à l'automne, où ils sont en contact avec des substrats grossiers et plus près de la couverture aqueuse. Cet habitat leur fournit un refuge sans glace pour toute la durée de l'hiver. Les bords des cours d'eau peu profonds et les eaux profondes à faible débit fournissent des zones d'élevage importantes pour les juvéniles en croissance.

Juvéniles et adultes plus âgés se nourrissant et hivernant :

Comme ses plus jeunes homologues, l'omble à tête plate adulte ou en cours de maturation choisit un habitat spécifique pour hiverner et rechercher sa nourriture. Celui-ci doit offrir une combinaison appropriée de températures, d'abris et de sources de nourriture. Bien que l'utilisation de l'habitat des cours d'eau par l'omble à tête plate ait été étudiée en détail, ceux qui concernent l'utilisation de l'habitat des lacs ou des grands cours d'eau de troisième, quatrième ou cinquième ordre, sont encore mal compris. L'omble à tête plate fluviale et résidente préfèrent toutes deux l'eau à faible débit, qu'on retrouve souvent à l'extrémité de l'aval des bassins et près de la couverture aqueuse (McPhail, 2007). Pour les formes résidentes, l'habitat de frai se trouve généralement à proximité de ces zones de faible vitesse à l'extrémité des mares.

Alors que les études de radiotélémétrie entreprises dans le Montana indiquent que l'omble à tête plate ne se déplace que de quelques kilomètres à l'automne pour trouver des sites d'hivernage sans glace (Jakober et al., 1998), l'omble à tête plate dans les latitudes plus septentrionales pourrait se déplacer plus loin vers de plus grands affluents. Tout comme les remontées d'eau souterraine sont un endroit privilégié pour le frayage, les sites aux régimes de température plus stables (plus chauds en hiver et plus froids en été) que les zones de recharge des eaux de surface peuvent également fournir à l'omble à tête plate une eau assez froide tout au long de l’année (Baxter et Hauer, 2000). Dans les cours d'eau, l'omble à tête plate subit une transition comportementale quant à sa manière d'utiliser son habitat pendant l'hiver : elle suit un schéma de dissimulation diurne et d'émergence nocturne corrélé négativement à la température de l'eau et à la taille du poisson (Jakober et al., 2000).

Les formes migratoires fluviales et anadromes recherchent un habitat convenable dans les grands ruisseaux, les rivières ou la mer où elles pourront migrer et finir par s'installer dans le fourrage pour l'hiver (Burrows et al., 2001; Muhlfield et Marotz, 2005). D'après les modèles de pêche, l'omble à tête plate adulte adfluviale semble rester dans les eaux plus profondes et fraîches pendant la journée, se reposant principalement au fond, puis se déplacer vers les zones littorales pour se nourrir durant la nuit (McPhail, 2007).

Pendant le frai, l'omble à tête plate femelle recherche un nid ou un nid de frai en se retournant sur le côté, cambrant son corps et battant avec force sa nageoire caudale. Les mâles se positionnent alors aux côtés de la femelle. Puis, pendant l'hiver, les œufs demeurent dans le substrat.

4.5 Résidence de l'espèce

4.5.1 Localisation de la résidence de l'espèce

La LEP stipule que « Il est interdit d’endommager ou de détruire la résidence d'un ou de plusieurs individus soit d'une espèce sauvage inscrite comme espèce en voie de disparition ou menacée, soit d’une espèce sauvage inscrite comme espèce disparue du pays dont un programme de rétablissement a recommandé la réinsertion à l’état sauvage au Canada. » [article 33]

De plus, la LEP définit le « résidence » comme « Gîte – terrier, nid ou autre aire ou lieu semblable – occupé ou habituellement occupe par un ou plusieurs individus pendant tout ou partie de leur vie, notamment pendant la reproduction, l'élevage, les haltes migratoires, l'hivernage, l'alimentation ou l'hibernation. » [paragraphe 2 (1)]

Ce qui suit (la déclaration de résidence) est une description d'une résidence pour les populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson :

La résidence de l’omble à tête plate est son nid de frai. À l’instar de tous les salmonidés qui fraient dans les rivières, l’omble à tête plate construit son nid dans les zones qui contiennent du gravier de substrat et où les eaux souterraines peuvent remonter. La femelle creuse un trou dans le gravier pour y déposer ses œufs, que le mâle fertilise. Une fois les œufs fertilisés, la femelle les recouvre de gravier de manière à les protéger des prédateurs et du courant, qui pourrait les entraîner dans des zones moins adaptées, où le débit de l’eau est plus important. La remontée des eaux souterraines assure un apport constant en eau fraîche, ce qui empêche les œufs d’être desséchés en période de marée basse. De plus, la femelle veille à déposer ses œufs dans une zone qui résiste à la glace de fond, un phénomène hivernal qui survient lorsque le cours d’eau gèle jusqu’à son lit.

4.5.2 Techniques et milieux de reproduction

Pendant le frai, l'omble à tête plate femelle creuse un nid, ou un nid de frai, en se retournant sur le côté, cambrant son corps et battant avec force avec sa nageoire caudale. Les mâles se positionnent aux côtés de la femelle dans le nid de frai où les œufs et le sperme sont libérés. Les œufs fécondés tombent alors dans la dépression créée par la femelle. La femelle dépose ses œufs au cours de plusieurs frayères, se déplaçant chaque fois en amont et creusant une nouvelle zone, déplaçant le gravier recouvrant les œufs en aval. Les nids de frai sont généralement creusés à une profondeur de 10 à 20 cm et peuvent varier entre 40 à 350 cm de long et 15 à 200 cm de large.

4.5.3 Cycle vital des alevins

Le frai a lieu de septembre à la fin octobre. Pendant l'hiver, les œufs restent dans le substrat. Ils éclosent entre mars et avril pour libérer des alevins, qui peuvent demeurer à proximité du nid de frai pendant plusieurs mois. La résidence est limitée au nid de frai lui-même et à la période de frai et d’incubation pendant laquelle les œufs et les alevins sont présents dans la structure du nid de frai.

5. Menaces

5.1 Évaluation des menaces

Une évaluation et une priorisation des menaces à la survie et au rétablissement de l'espèce sont entreprises à l'APR. Un processus en deux étapes est utilisé : il s'attarde d'abord aux menaces au niveau de la population puis à celles reliées à l'UD. Pour plus de détails sur le processus d'évaluation des menaces, consultez le Guide sur l'évaluation des menaces, des risques écologiques et des impacts écologiques pour les espèces en péril. Ce document définit une menace comme « toute activité humaine ou tout processus qui a causé, cause ou peut causer des dommages, la mort ou des changements de comportement à une espèce sauvage en péril, ou la destruction, la dégradation et / ou la détérioration de son habitat, dans la mesure où des effets à l'échelle de la population se produisent. » (MPO, 2014a).

Pour l'omble à tête plate, les menaces ont d'abord été évaluées au niveau CUH 8. La probabilité d'occurrence, le niveau d'impact, la certitude causale, le risque de menace CUH (produit de la probabilité d'occurrence et du niveau d'impact), l'occurrence de menace de niveau CUH, la fréquence de menace de niveau CUH et l'étendue de la menace de niveau CUH ont été évalués pour chaque menace identifiée (annexes 1 et 2 dans Sawatzky, 2016). Cette évaluation s'est fortement appuyée sur les informations compilées par EPA dans le cadre de son approche FSI et de sa modélisation des effets cumulatifs pour l'évaluation des menaces. L'évaluation de la menace au niveau CUH a ensuite été reportée au niveau de la population (échelle du bassin versant) des rivières Oldman, Bow, Red Deer et Saskatchewan Nord. L'évaluation des menaces au niveau des espèces sauvages (échelle de l'UD) dérive de l'évaluation des menaces au niveau de la population, qui fournit une échelle de résolution plus fine pour démontrer où les menaces sont concentrées dans l'UD 4. Elle figure dans l'annexe C (tableaux 10a à 10c). Les plus récentes informations concernant le bassin versant de la rivière Oldman n'étant pas disponibles au moment de la publication, ce sont les informations de la version 2013 de l'ISF qui ont été utilisées (Sawatzky, 2016). Le niveau de risque de menace d'UD, l'occurrence de la menace, la fréquence de la menace et l'étendue de la menace d'UA ont ensuite été calculés (tableau 4). Lors de la hausse du risque de menace au niveau du bassin versant, le niveau de risque le plus élevé pour tout bassin versant a été conservé pour l'ensemble de l'UD. L'annexe D offre une explication de chaque catégorie et une terminologie de l'évaluation des menaces.

Tableau 4. Menaces globales qui pèsent sur l’UD 4; occurrence, fréquence et élimination de ces menaces (Sawatzky, 2016)
Menace Risque de la menace au niveau de l'UA Occurrence de la menace d'UA Fréquence des menaces d'UA Étendue de la menace d'UA
Les interactions :  Haute Courant Continu Vaste
Compétition et hybridation avec l'omble de fontaine
Compétition avec le touladi Haute Courant Continu Vaste
Mortalité : Haute Historique, actuel Récurrent Vaste
Mortalité (due notamment à la pêche à la ligne ou à l'échantillonnage scientifique)
Fragmentation de l’habitat : Haute Courant Continu Vaste
Ponceaux
Barrages et déversoirs Haute Historique, actuel Continu Extensif
Canaux d'irrigation Haute Courant Continu Étroit
Altération et élimination de l’habitat : Haute Courant Récurrent Vaste
Modification des régimes d'écoulement naturels (perturbation de l'intensité maximale du débit, des routes, des barrages)
Sédiments en suspension et déposés Haute Courant Récurrent Vaste
Modification de la température du cours d'eau (changement naturel) Haute Courant Continu Vaste
Modification de la quantité ou de la qualité des eaux souterraines Haute Actuel, Anticipatoire Unique, récurrent Extensif
Teneur nutritive Haute Actuel, Anticipatoire Récurrent Vaste
Contaminants et substances toxiques Haute Actuel, Anticipatoire Unique, récurrent Vaste
Autres menaces :  Haute Actuel, Anticipatoire Continu Vaste
Changement climatique
Effets interactifs et cumulatifs Haute Actuel, Anticipatoire Continu Vaste

5.2 Description des menaces

Les menaces anthropiques auxquelles l'omble à tête plate fait face se distinguent en quatre catégories principales : la fragmentation de l'habitat (c'est-à-dire, les barrières migratoires), l'altération et l'élimination de l'habitat, la mortalité d'origine humaine, ainsi que l'interaction (compétition ou hybridation) avec les autre espèces, en particulier l'omble de fontaine (ASRD et ACA 2009, COSEPAC, 2012). Sawatzky (2016) fournit une description détaillée des principales menaces pesant sur l'omble à tête plate dans l'UD 4. Les effets des changements climatiques ainsi que les effets cumulatifs ont également été pris en compte. Seules les menaces qui agissent actuellement sur l'espèce ont été prises en compte ici.

5.2.1 Fragmentation de l'habitat

La connectivité (c'est-à-dire le passage sans obstacle à travers les bassins versants) est une exigence d'habitat clé pour l'omble à tête plate migratrice. Il est important de relier les habitats de frai, d'élevage et d'hivernage et de relier les populations pour faciliter le flux génétique et aider au rétablissement des populations en déclin.

La fragmentation de l'habitat est causée par la création de barrières migratoires. Celles-ci comprennent des ponceaux élevés, surdimensionnés ou sous-dimensionnés, des franchissements de cours d'eau construits à l'aide de plusieurs ponceaux, des barrages sans installations de passage de poissons, des canaux de dérivation ou des pratiques de prélèvement d'eau qui entraînent les poissons ou réduisent le débit du cours d'eau, et les pratiques d'utilisation des terres qui ont un impact négatif sur l'habitat. Les grands barrages construits entre 1911 et 1991 ont été conçus sans installations de passage dédiées aux poissons. Si les barrages à faible hauteur (ou déversoirs) ont généralement des échelles à poissons, leur entretien et leur amélioration sont lacunaires. Cependant, l'utilisation d'échelles à poisson par l'omble à tête plate semble faible (Sawatzky, 2016). Les bassins Bow et Oldman sont fragmentés, principalement par des barrages et des déversoirs. Les canaux d'irrigation accentuent cette fragmentation de l'habitat en diminuant le débit, en haussant la température de l'eau au-dessus des seuils de tolérance de l'omble à tête plate, et en entraînant sa migration sous les structures de contrôle de l'eau.

Bien que les impacts de la fragmentation sur l'omble à tête plate varient, ils entraînent généralement tous des contractions de l'aire de répartition et un déclin de la population. Ils peuvent aussi retarder ou empêcher le rétablissement après une perturbation. La fragmentation peut par ailleurs entraîner des taux d'extinction ou de disparition plus importants que ceux causés par la perte d'habitat puisqu'ils diminuent les chances de recolonisation que la connectivité régionale permet. Une fragmentation réduite de l'habitat permettrait une recolonisation en cas de disparition locale mais peut également permettre à d'autres espèces d'accéder aux habitats, ce qui hausserait la concurrence.

L'étendue des contraintes de configuration spatiale dans les zones occupées par l'omble à tête plate dans l'UD 4 n'a pas été quantifiée. Il est probable que les voies potentielles d'échange génétique aient été perdues à cause de la réduction de la connectivité, de la perte localisée ou de la réduction de certaines stratégies du cycle biologique et de l'accès réduit aux habitats à toutes les étapes du cycle de vie (accès à l'élevage du frai, à l'hivernage et aux besoins de l'habitat des adultes). L'emplacement des barrières de réservoirs et des détails sur l'emplacement et les spécifications des barrages sont résumés dans Sawatzky (2016).

5.2.2 Altération et élimination de l'habitat

Diverses activités telles que le développement résidentiel et industriel, l'exploitation minière, le pâturage non géré, l'agriculture, la foresterie, l'irrigation, eaux usées / lixiviat septique, gestion de l'eau, développement linéaire (routes, rails, sentiers, pipelines), et le développement récréatif peuvent endommager ou détruire les propriétés de l'habitat en modifiant les régimes d'écoulement naturels, en augmentant l'apport de sédiments ou en modifiant les régimes thermiques des cours d'eau. Ces activités peuvent également entraîner des apports de contaminants et de substances toxiques et une charge en éléments nutritifs. Sawatzky (2016) en décrit les impacts sur l'omble à tête plate.

Les activités susceptibles d’avoir des répercussions directes ou indirectes sur l'habitat de l'omble à tête plate comprennent les traversées de cours d'eau (ponts, ponceaux, traversées à ciel ouvert, etc.), les travaux sur les rives et les berges (consolidation des berges, gestion de la végétation riveraine, etc.), l'extraction de minéraux et d'agrégats, le pétrole et exploration, l'extraction et / ou la production de gaz, les travaux dans les cours d'eau (l'entretien des canaux, la restauration, le réalignement, le dragage, le retrait de la végétation aquatique, etc.), la gestion de l'eau (eaux pluviales, prélèvements d'eau, etc.), l'installation et l'exploitation de structures dans l'eau (lancements de bateaux, quais, émissaires d'effluents, prises d'eau, etc.) ainsi que d'autres projets (l'installation de conduits sur un pont ou lavage de pont, par exemple). Des renseignements supplémentaires sur ces types de travaux figurent dans l'APR (MPO, 2017).

5.2.3 Mortalité d'origine humaine           

Surexploitation :

La mortalité, les blessures ou la réduction des taux de survie résultant principalement des activités de pêche (par exemple, la pêche à la ligne, les prises accessoires récréatives, le braconnage ou l'échantillonnage scientifique). L'entraînement dans les installations hydroélectriques ainsi que les canaux d'irrigation ont pour leur part des répercussions sur les populations d’ombles à tête plate.

La croissance de l’omble à tête plate est lente et tardive et son comportement alimentaire, opportuniste et agressif, augmentant ainsi sa vulnérabilité à la pêche. Les ombles à tête plate forment des agrégats de frai dans des eaux claires et peu profondes, ce qui en font des cibles faciles pour les pêcheurs. Leur accès a considérablement augmenté au cours des cinquante dernières années avec le développement industriel et le réseau routier associé. Un règlement provincial sur la récolte zéro a été mis en place en Alberta en 1995. Jusque-là, l'omble à tête plate était surexploitée dans les zones accessibles à largeur de la province. Malgré cette nouvelle réglementation, le braconnage et les erreurs d'identification demeurent problématiques (Sawatzky, 2016).

Pêche accidentelle :

Des campagnes éducatives visant à renseigner les pêcheurs sur l’importance de l’omble à tête plate, la place qu’elle occupe dans l’écosystème et la manière de la distinguer des autres poissons ont vu le jour dans les années 1990 et ont connu un certain succès. Les pêches de capture et de remise à l'eau peuvent être une source de mortalité de l'espèce, soumise aux blessures causées par l'hameçonnage. Dans les rivières Belly et Waterton, par exemple, la mortalité par hameçon est estimée à 5 % (MPO, 2017). Dans les systèmes où la pêche récréative est présente, les prises accessoires d'omble à tête plate par les pêcheurs ciblant d'autres espèces de truites sont également préoccupantes. Des simulations utilisant des estimations raisonnables de l'effort de pêche et de la mortalité associée ont montré que des règlements de pêche restrictifs continueront d'être requis pour de nombreuses régions si nous souhaitons maintenir les populations d'ombles à tête plate.

L'échantillonnage scientifique s'avère une menace à faible risque mais demeure tout de même une source potentielle de mortalité. Depuis que l’omble à tête plate est inscrite à la LEP, cette activité est contrôlée par des permis et des protocoles d'échantillonnage doivent être suivis.

5.2.4 Interactions avec d'autres espèces

Déplacement et compétition :

Les interactions avec d'autres espèces de poissons sont un déterminant important de la distribution et de l'abondance de l'omble à tête plate. La compétition d'interférence avec d'autres espèces comme la truite arc-en-ciel, l'omble de fontaine ou la truite fardée versant de l'Ouest semble être médiée par la température de l'eau. L'abondance des espèces de proies peut aussi avoir une incidence sur la croissance et la survie de l'omble à tête plate (COSEPAC, 2012). Les exigences de température, une croissance relativement lente, une maturité tardive et une fréquence de frai variable rendent l'omble à tête plate particulièrement sensible à la compétition avec les espèces introduites. Dans de nombreux cas, cette espèce s'est révélée hors compétition, ce qui a réduit l'abondance et la viabilité de sa population. Les espèces introduites peuvent également directement précéder l'omble à tête plate juvénile.

Le touladi (Salvelinus namaycush) et l'omble de fontaine sont les espèces les plus fréquemment impliquées dans le déplacement compétitif ou le remplacement de l'omble à tête plate dans les lacs et les ruisseaux. Lorsqu'il est introduit, l'omble de fontaine remplace plus qu'il ne déplace l'omble à tête plate (il a été observé que le déclin de l'omble à tête plate précède l'augmentation de l'omble à tête plate). Ce phénomène gagnerait toutefois en recherches supplémentaires.

Les impacts de l'invasion de l'omble de fontaine dans les cours d'eau de l'omble à tête plate vont de l'absence d'impact au remplacement total de l'omble à tête plate. Cette dernière est de plus en plus déplacée vers les populations plus petites et isolées des cours d'eau en amont, l'omble de fontaine devenant de plus en plus courant dans les zones préférées de faible altitude (Thomas et coll., 2007; ASRD et ACA, 2009). Ces populations d'ombles à tête plate sont exposées à un risque accru d'extinction locale en raison de l'invasion de poissons non indigènes et d'autres menaces identifiées.

Le déplacement de l'omble à tête plate par l'omble de fontaine, une espèce introduite dans la région depuis l'Est canadien, peut représenter une plus grande menace pour l'omble à tête plate résidente que pour sa forme migratrice. En effet, les résidents ont un chevauchement de niche direct plus important avec l'omble de fontaine (partageant par exemple un régime alimentaire similaire dans les petits cours d'eau d'amont) pendant tout leur cycle de vie, tandis que l'omble à tête plate migratrice se déplace vers l'aval vers des cours d'eau plus élevés et passe à la pisciculture à la fin de sa phase juvénile.

Hybridation et introgression :Note de bas de page 8

En plus du remplacement ou du déplacement compétitif, l'hybridation avec l'omble de fontaine peut également constituer une menace pour l'omble à tête plate. L'hybridation entre l'omble à tête plate et l'omble de fontaine a été confirmée en Alberta, mais l'étendue des impacts sur les populations est encore inconnue. La progéniture de l'omble de fontaine et de l'omble à tête plate peut se reproduire, mais un travail génétique est nécessaire pour comprendre l'importance de cette menace d'introgression génétique. Bien que la plupart des hybrides puissent rivaliser avec l'omble à tête plate pour ce qui est de la nourriture et l'habitat, ils peuvent rarement produire eux-mêmes une progéniture viable, ce qui rend caduque l'effort de reproduction et peut réduire la vitalité de la population d’ombles à tête plate. L'hybridation entre l'omble à tête plate et le touladi est d'autant plus préoccupante lorsque ce dernier est introduit dans l'aire de répartition historique de l'omble à tête plate.

5.2.5 Autres menaces

Changements climatiques :

Le réchauffement climatique enregistré au cours des cinquante dernières années est principalement dû aux émissions anthropiques de gaz piégeant la chaleur et le réchauffement et devrait continuer à gagner en importance (Thomas et al., 2009). Dans les Rocheuses, le réchauffement climatique se produit deux ou trois fois plus vite qu'ailleurs dans le monde. Dans certaines régions de l'Alberta, les températures moyennes du mois le plus chaud ont augmenté d'au moins 1 °C ; la période sans gel s'est allongée de près de vingt jours ; et les degrés-jours de croissance (GDD) ont augmenté jusqu'à 200 GDD > 5° C. L'augmentation des températures pourrait entraîner des pertes importantes d'habitats de frai et d'élevage thermiquement appropriés ainsi que d'habitats d'alimentation, de migration et d'hivernage (Sawatzky, 2016).

Les précipitations sous forme de pluie ont augmenté dans les montagnes du Nord, les parcs et les contreforts du Nord, et ont été stables ou en baisse dans d'autres régions de l'Alberta. Les précipitations sous forme de neige sont stables, voire en déclin, dans la plupart des régions. Le manteau neigeux et l'eau de fonte glaciaire maintiennent l'approvisionnement des rivières et des eaux souterraines, mais les glaciers de Bow, de la Saskatchewan et d'Athabasca rétrécissent rapidement. Si on en croit les prédictions, le manteau neigeux hivernal devrait générer beaucoup moins d'eau de fonte et la fonte printanière devrait désormais se produire plus tôt dans l'année, aggravant ainsi les effets de la sécheresse. La hausse des latitudes et des élévations seront les conséquences les plus importantes du réchauffement climatique.

On prévoit que les événements météorologiques extrêmes (inondations, sécheresses, etc.) augmenteront à mesure que la terre se réchauffera, bien que la mesure dans laquelle cela se produise reste incertaine. Les inondations importantes en automne, en hiver ou au début du printemps peuvent causer un affouillement du lit suffisamment important pour détruire les frayères, les embryons et les alevins de l'omble à tête plate avant leur naissance, et peuvent déplacer les alevins tout juste nés. Les conditions de sécheresse peuvent entraîner une augmentation des incendies de forêt qui, à leur tour, peuvent entraîner une perte de végétation riveraine, réduisant ainsi l'ombre et provoquant une augmentation de la température de l'eau comme de la sédimentation. De grandes perturbations à la suite d'un violent incendie de forêt, telles que des inondations extrêmes et la coulée de débris, peuvent provoquer des disparitions de populations locales. Des effets à plus long terme tels que des changements dans la forme des canaux et une augmentation de la température de l'eau pourront provoquer des changements dans les réseaux trophiques fluviaux, avoir des impacts physiologiques liés à la température sur les poissons et augmenter la mortalité ou les disparitions locales si la température de l'eau dépasse les limites létales.

L'augmentation des températures de l'eau due au réchauffement climatique peut entraîner une fragmentation accrue de l'habitat et des pertes de population de l'omble à tête plate. Cependant, les cours d'eau présentant une plus grande végétation riveraine et / ou des apports d'eau souterraine sont moins susceptibles d'être affectés par des températures plus chaudes de l'air (MacDonald et al. 2014). Wenger et al. (2011) ont constaté que pour soutenir efficacement l'omble à tête plate dans une situation de changement climatique, les zones où les températures de l'eau sont les plus froides ont le meilleur potentiel à long terme. Il faudrait donc diriger les ressources vers ces zones et y établir des mesures de protection. Notons également que la diversité génétique des populations peut augmenter la résilience devant le réchauffement climatique.

Effets interactifs et cumulatifs :

Bien qu'ils ne constituent pas une menace en soi, les effets environnementaux cumulatifs résultent de l'effet incrémentiel d'une menace ou d'un facteur de stress lorsqu'il est ajouté aux actions passées, présentes et futures prévisibles dans la mesure du possible.

Les impacts de plusieurs facteurs de stress agissant simultanément peuvent également interagir de diverses manières. Ils peuvent être soit additifs (l'effet est égal à la somme des impacts lorsque chacun agit seul), synergiques (l'effet est supérieur à la somme des impacts des facteurs de stress individuels) ou antagonistes (l'effet est inférieur à l'additif). Plusieurs études examinant les effets de deux agents stressants agissant de pair ont révélé que les effets antagonistes sont généralement plus courants mais que les effets nets peuvent toujours se révéler préjudiciables (Sawatzky, 2016).

Le changement climatique peut interagir avec d'autres facteurs de stress en affectant le moment, l'étendue spatiale et / ou l'intensité des effets de ces facteurs de stress, et peut également limiter la capacité d'un écosystème à se rétablir après une perturbation. Certains facteurs de stress peuvent également rendre les écosystèmes plus vulnérables aux changements climatiques. Par exemple, les dommages causés par la déforestation (comme la réduction de l'ombre dans les zones riveraines) peuvent réduire la résilience d'un écosystème au changement climatique en faisant augmenter la température des cours d’eau. La déforestation peut également provoquer un réchauffement local, une diminution des précipitations et une rétention de la neige, exacerbant les impacts du changement climatique et rendant plus difficile l’accès au cours d’eau Les prélèvements d'eau à des fins agricoles peuvent augmenter avec la diminution des précipitations ou la sécheresse exacerbant davantage les effets du changement climatique sur les écosystèmes d'eau douce.

Maladie et espèces aquatiques envahissantes :

La maladie tourbillonnante a récemment été détectée dans de nombreux bassins versants de l'aire de répartition de l'omble à tête plate en Alberta. La maladie tourbillonnante est causée par le parasite Myxobolus cerebralis qui infecte les truites juvéniles. Dans de nombreux cas, le parasite fait noircir la queue des poissons infectés et produit un comportement de nage «tourbillonnant». Certaines publications suggèrent que la maladie tourbillonnante a un impact moindre sur l'omble à tête plate que la truite arc-en-ciel et la truite fardée versant de l'ouest (Hedrick 1999). Cette menace n'a pas été évaluée lors de l'évaluation du potentiel de rétablissement de l'omble à tête plate, car elle n'avait pas été détectée dans la province au moment de l'évaluation. Cette menace doit continuer à être surveillée et l'évaluation de l'impact potentiel de la maladie tourbillonnante sur l'omble à tête plate doit être poursuivie. Il convient de noter que la province de l'Alberta et l’APC déploient des efforts importants pour identifier les endroits où la maladie tourbillonnante est présente. Un programme et des protocoles pour minimiser et arrêter le transfert de ce parasite et ont été mis en place pour faire face à cette menace. Les menaces provenant d'autres espèces aquatiques envahissantes telles que: la moule zébrée (Dreissena polymorpha), la moule quagga (Dreissena rostriformis bugensis) et d'autres espèces aquatiques envahissantes n'ont pas non plus été évaluées, mais elles sont préoccupantes. Il convient de noter que des programmes sur les espèces aquatiques envahissantes ont été mis sur pied dans la province, le MPO et l'APC pour contrer cette menace.

Résumé des menaces dans les parcs nationaux :

Les menaces susmentionnées s'appliquent pour l'ensemble des parcs nationaux, bien qu'à des degrés de gravité et à des échelles différentes dans l'approche adoptée par L’EPA. Certaines zones spécifiques ont été touchées par la fragmentation de l'habitat, principalement le bassin versant Bow à Banff (Schindler, 2000). La plupart des plans d'eau du parc national des montagnes sont interconnectés et la pression de pêche y est faible, à l'exception des petites zones locales. Bien qu'une certaine altération de l'habitat se soit produite à causes des perturbations linéaires comme les routes et les voies ferrées, la plus grande menace atténuable pour l'omble à tête plate dans ces régions demeure l'héritage du stockage historique de truites non indigènes comme l'omble de fontaine (Schindler, 2000). À l'exception de la truite non indigène ensemencée, du changement climatique et de deux grands barrages hydroélectriques dans le parc national Banff, toutes les autres menaces peuvent être regroupées en effets cumulatifs.

Ces derniers, notamment quand ils sont liés aux affluents d'eaux usées, les eaux pluviales et les perturbations linéaires telles que les routes et les chemins de fer, sont généralement atténués grâce à la gestion de l'environnement tel que le stipule la législation des Loi sur les parcs nationaux du Canada, Loi sur les pêches, Loi canadienne sur la protection de l'environnement et Loi sur l'évaluation d'impact (voir Bowman 2003; Sullivan et al.2019). Contrairement à celles visant les populations d’ombles à tête plate situées à l’extérieur des parcs nationaux, les mesures de rétablissement de la truite indigène de l’APC sont principalement axées sur l'éradication de la truite non indigène et ses hybrides (voir Pacas et Taylor, 2015).

5.3 Description des facteurs limitatifs

Le facteur limitant naturel le plus important pour l'omble à tête plate est sa spécificité d'habitat, en particulier la température de l'eau où il vit, dont la limite maximale quotidienne en août doit être inférieure à 12° C (MPO 2017), ainsi que ses exigences en matière d'habitat de frai et d'élevage, ce qui impacte fortement sa distribution. Cette sensibilité transforme l'omble à tête plate en excellent indicateur des perturbations environnementales et des changements climatiques (COSEPAC 2012).

La survie de l'espèce dépendant de sa densité, elle qui est un prédateur aquatique de première ligne et fait preuve d'une fidélité élevée au site. Ceci peut expliquer les densités relativement faibles d'omble à tête plate. Tous ces facteurs, ajoutés au flux génétique restreint, à une distribution naturellement fragmentée et à une longue période d'attente avant la maturité sexuelle (en moyenne cinq ans) par rapport aux autres salmonidés d'eau douce, rendent l'omble à tête plate vulnérable aux extinctions locales par le biais de processus stochastiques.

Celle-ci a cependant élaboré des stratégies pour survivre dans des environnements variables : atteindre la maturité adulte et sexuelle plus rapidement via certaines stratégies de cycle de vie, diminuer la taille à maturité, et augmenter la fréquence de reproduction à des densités plus faibles. Ces facteurs limitatifs naturels peuvent rendre l'omble à tête plate vulnérable aux perturbations anthropiques, mais également lui fournir une certaine protection contre des menaces telles que la fragmentation de l’habitat.

6. Récupération

6.1 Objectifs en matière de population et de répartition

6.1.1 Zone de récupération

Environ 22 % de la zone d'occurrence historique de l'omble à tête plate dans l'UD 4 a maintenant disparu de façon fonctionnelle en raison de la réduction de la qualité de l'habitat (augmentation de la température de l’eau, diminution de sa qualité ou de son volume et changements au régime d'écoulement), de la perte de connectivité, de la pêche historique, de la mortalité accidentelle continue et de la pêche illégale. À l'heure actuelle et pour une période de cinq à dix ans, il est impossible de s'attendre à récupérer l'omble à tête plate dans des cours d'eau qui :

Puisque la possibilité d'inverser les impacts nécessaires à la récupération de l'omble à tête plate est incertaine, il est préférable d'établir dans quelle mesure et dans quelles régions le rétablissement est possible. L'espace où les objectifs de population et de répartition sont appliqués s'appelle la zone de rétablissement. Cette dernière comprend les CUH 8 et les CUH 12 de l'UD 4 où il existe des preuves historiques de l'occupation de l'omble à tête plate (figures 3a et 3b) ainsi qu'une occupation continue. Il exclut les CUH 8 dans la partie orientale de l'aire de répartition, où l'omble à tête plate est considéré comme fonctionnellement disparu, et les barrages, où les changements importants dans l'utilisation des terres ont rendu impossible d'envisager une restauration dans un futur proche. La zone de rétablissement comprend des eaux d'amont historiquement sans poisson, eaux qui sont une composante essentielle de l'écosystème aquatique qui accueille l'omble à tête plate. Une évaluation plus approfondie pourrait transformer ces sites historiquement sans poisson en sites candidats pour de nouvelles populations. Les nouvelles informations générées dans le cadre de la mise en œuvre du programme de rétablissement seront d'ailleurs utilisées pour réviser périodiquement les limites de la zone de rétablissement.

6.1.2 Objectif de rétablissement (l’objectif relatif aux populations et à leur répartition consistent)  

L'objectif de rétablissement à long terme dans l'ensemble des zones historiquement occupées de la zone de rétablissement consiste :

À maintenir ou à rétablir les populations d’ombles à tête plate de manière à assurer leur autosuffisance dans les milieux où leur potentiel de rétablissement est élevé, tout en assurant leur protection

Pour aider à atteindre cet objectif à long terme dans la zone de rétablissement, EPA, APC, MPO ainsi que plusieurs organisations environnementales non-gouvernementales (ONGE) et groupes communautaires comme Trout Unlimited Canada et Alberta Conservation Association ont collecté des données sur l'abondance actuelle des populations de truites dans la province (FSI), leur répartition dans les parcs nationaux (DI) et des connaissances d'experts locaux pour aider les gestionnaires de ressources à classer les populations CUH 8 (EPA) ou CUH 12 (APC) dans l'une des quatre catégories décrites ci-dessous. On se référera aux figures 4a et 4b pour visualiser les prédictions d'un rétablissement à long terme des populations d'ombles à tête plate dans la zone de rétablissement.

Population de base : score FSI ≥ 3 ou DI dans la condition de référence. Forte probabilité que la population du bassin versant CUH 8 (ou CUH 12 dans les parcs nationaux) puisse être maintenue ou augmentée. 

Population noyau potentielle : score FSI = 2; DI en condition de référence potentielle. Compte tenu de certaines améliorations, ces populations peuvent être maintenues comme population centrale potentielle ou être reconstituées en tant une population centrale.

Population de soutien : score FSI = 1; DI en condition de référence potentielle. Compte tenu de certaines améliorations, ces populations peuvent être maintenues en tant que populations de soutien ou être récupérées dans un noyau ou une population centrale potentielle. Il n'est peut-être pas possible d'atténuer complètement toutes les menaces, mais le CUH peut comprendre des affluents fournissant un habitat important pour le frayage, l'élevage, l'hivernage ou la migration.

Probablement irrécupérable : populations qui sont gravement menacées de disparition dans la plupart des CUH, même si des mesures de conservation sont appliquées.

Étant donné l'incertitude entourant le calendrier potentiel vers l'atteinte d'un objectif de rétablissement à long terme, plusieurs objectifs ont été élaborés pour les dix prochaines années. À mesure que davantage d'informations sont collectées lors de la mise en œuvre de la récupération, l'objectif de récupération peut être affiné et rendu plus quantitatif.

Illustration du meilleur scénario de rétablissement à long terme, lequel s’appuie sur les connaissances actuelles relatives au potentiel d’atténuation des menaces qui pèsent sur les populations d’ombles à tête plate dans les bassins locaux CUH 8.
Figure 4a. Illustration du meilleur scénario de rétablissement à long terme, lequel s’appuie sur les connaissances actuelles relatives au potentiel d’atténuation des menaces qui pèsent sur les populations d’ombles à tête plate dans les bassins locaux CUH 8, au sein de la zone de rétablissement. L’état de chacun de ces bassins a été prédit selon un modèle exposant la manière dont un système peut être amélioré grâce à un scénario hypothétique d’atténuation des menaces.
Description longue

Légende de la figure 4a : « Illustration du meilleur scénario de rétablissement à long terme, lequel s’appuie sur les connaissances actuelles relatives au potentiel d’atténuation des menaces qui pèsent sur les populations d’ombles à tête plate dans les bassins locaux CUH 8, au sein de la zone de rétablissement. L’état de chacun de ces bassins a été prédit selon un modèle exposant la manière dont un système peut être amélioré grâce à un scénario hypothétique d’atténuation des menaces. » L’image montre une carte qui illustre le possible rétablissement à long terme des populations d’ombles à tête plate au sein de la zone de rétablissement.

Illustration du meilleur scénario de rétablissement à long terme en fonction des connaissances actuelles relatives au potentiel d’atténuation des menaces qui pèsent sur les populations d’ombles à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques CUH 12 des parcs nationaux.
Figure 4b. Illustration du meilleur scénario de rétablissement à long terme en fonction des connaissances actuelles relatives au potentiel d’atténuation des menaces qui pèsent sur les populations d’ombles à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques CUH 12 des parcs nationaux.
Description longue

Légende de la figure 4b : « Illustration du meilleur scénario de rétablissement à long terme en fonction des connaissances actuelles relatives au potentiel d’atténuation des menaces qui pèsent sur les populations d’ombles à tête plate dans la zone de rétablissement des bassins hydrologiques CUH 12 des parcs nationaux des montagnes Rocheuses Canadiennes ». L’image montre une carte qui illustre le potentiel de rétablissement à long terme des populations d’ombles à tête plate dans les parcs nationaux situés dans la zone de rétablissement.

6.1.3 Objectifs dans l'atteinte du rétablissement

Il faudra sans doute des décennies pour observer des progrès significatifs vers l'objectif de rétablissement, notamment puisque :

C'est dans cet esprit que les objectifs spécifiques pour les dix prochaines années ont été élaborés. Bien que les échelles CUH 8 et CUH 12 aient été utilisées pour évaluer les populations dans le cadre du présent programme de rétablissement, des échelles plus précises, comme CUH 10 ou CUH 12, pourraient être utilisées ultérieurement dans des sites précis, ce qui permettrait d’effectuer la planification et le suivi des mesures de rétablissement.

Objectif 1 (objectif de cinq à dix ans) :

Maintenir ou améliorer l'état des populations du noyau, du noyau potentiel et du support grâce à une meilleure compréhension et une atténuation des menaces.

Indicateur: Il pourrait s'avérer impossible, d'un point de vue logistique, de récolter des échantillons statistiquement significatifs des populations de l'ensemble des bassins versants CUH 8 (ou CUH 12 dans les parcs nationaux) de manière à déterminer les tendances relatives à leur abondance. Cependant, il devrait y avoir une surveillance intensive sur un sous-ensemble de ces CUH dans le cadre de la mise en œuvre du rétablissement en plus d'autres sources d'informations sur la population telles que l'échantillonnage pour la maladie tourbillonnante et espèces aquatiques envahissantes, les enquêtes sur le cantre et les informations sur la structure et la répartition par âge. Ces informations seront collectées tous les cinq ans, ou plus fréquemment si possible, pour évaluer dans quelle mesure l'objectif est atteint.

Objectif 2 (objectif sur cinq ans) :

Améliorer l'état d'au moins un bassin versant CUH 8 (ou CUH 12 dans les parcs nationaux) au sein des populations du noyau, du noyau potentiel ou du support en augmentant l'abondance ou la distribution des adultes (par exemple, en augmentant au minimum un score FSI) dans chacun des bassins Oldman, Bow, Red Deer et les bassins de la rivière Saskatchewan Nord. Au moins quatre projets de rétablissement des bassins versants CUH 8 (ou CUH 12 dans les parcs nationaux) sont lancés dans toute la zone de rétablissement.

Indicateur : Nombre de projets lancés dans chaque bassin et changements observés quant à la répartition et à l’abondance des populations d’ombles à tête plate.

Objectif 3 (objectif sur dix ans) :

En plus des quatre projets de rétablissement dans les CUH 8 (ou CUH 12 dans les parcs nationaux) associés à l'objectif 2, lancer au moins deux autres projets pour les populations de base ou de base potentielles dans chacun des bassins des rivières Oldman, Bow, Red Deer et Saskatchewan Nord, générant ainsi huit nouveaux projets de rétablissement en plus des quatre amorcés dans l'objectif 2 d'ici la fin de l'année 10, et ce, dans toute la zone de rétablissement.

Indicateur : Nombre de projets lancés dans chaque bassin et changements observés quant à la répartition et à l’abondance des populations d’ombles à tête plate.

7. Principales stratégies et approches générales pour atteindre les objectifs

7.1 Actions déjà réalisées ou en cours  

Diverses approaches activités et outils réglementaires soutiennent maintenant la conservation de l'omble à tête plate en Alberta, notamment :

Conformément aux mesures recommandées dans le présent programme de rétablissement, un certain nombre d’activités de gestion et de règlements présentés ci-dessous pourraient nécessiter des modifications afin de mieux reconnaître et de soutenir le rétablissement et la conservation de l’omble à tête plate.

Conformément aux mesures recommandées dans le présent programme de rétablissement, un certain nombre d’approches de gestion et de règlements présentés ci-dessous pourraient nécessiter des modifications afin de mieux reconnaître et de soutenir le rétablissement et la conservation de l’omble à tête plate.

1. Gestion et inventaire des pêches :

2. Les lois et règlements provinciaux aidant à protéger les cours d'eau (par exemple, la qualité de l'eau et le débit) comprennent :

  3. Lois fédérales aidant à protéger les cours d'eau :

7.2 Orientation stratégique pour le rétablissement

Les objectifs pour atteindre le but du rétablissement nécessitent des approches de recherche et de gestion pour contrer les menaces identifiées. Des stratégies générales sont proposées pour guider ces approches de recherche et de gestion et sont discutées sous les rubriques suivantes:

  1. recherche
  2. suivi et évaluation de l’habitat
  3. actions de gestion et de régulation
  4. sensibilisation et éducation

Certaines stratégies ont été discutées dans les documents à l'appui de ce programme de rétablissement (voir Sawatzky, 2016) et sont conçues pour évaluer, atténuer ou éliminer les menaces spécifiques à l'espèce ; pour combler les lacunes en matière d'information qui pourraient autrement entraver le rétablissement des espèces ; ou pour contribuer au rétablissement de l'espèce en général. Ces stratégies participeront également à l'élaboration de mesures de rétablissement spécifiques dans un ou plusieurs plans d'action et pourraient profiter à d'autres espèces (annexe C).

Plus précisément, ces quatre stratégies s'élaborent comme suit :

Le tableau 5 résume les lacunes et les préoccupations en matière de connaissances, les stratégies générales utilisées pour y faire face et les approches de recherche et de gestion proposées afin d'atteindre à terme l’objectif de rétablissement. Certaines de ces mesures comportent de multiples stratégies générales.

Tableau 5. Tableau présentant la stratégie de rétablissement
Mesure Stratégie globale Préoccupation abordée PrioritéNote de bas de page 9 Description générale des approches de recherche et de gestion
1 Recherche Statut de population inconnu ou incomplet Haute
  • Compléter les données d'inventaire pour toutes les populations dans la zone de rétablissement et classer comme noyau, noyau potentiel et support à l'échelle 8 du code d'unité hydrologique (CUH) (CUH 12 dans les parcs nationaux).
  • Classer tous les cours d'eau en fonction du Fish Sustainability Index (FSI) / indice de distribution (DI) et comparer avec la capacité de charge potentielle. Cela aidera à identifier les populations les plus vulnérables et à identifier les endroits où il y a place pour l'expansion de la population.
2 Recherche Connaissances biologiques incomplètes Haute
  • Tester des moyens d'augmenter le nombre de populations d'ombles à tête plate et de référence dans l'aire de rétablissement et de réduire les populations d'ombles non indigènes lorsque cela est possible (cela comprend la compréhension des facteurs de stress de l'habitat et des mécanismes qui influencent la colonisation de l'omble de fontaine).
  • Entreprendre des analyses génétiques des populations d'ombles à tête plate dans chaque CUH dans la zone de rétablissement pour comprendre le flux génétique entre les populations, et l'hybridation avec l'omble de fontaine, pour informer les initiatives de stockage de restauration.
  • Améliorer la compréhension et la délimitation de l'habitat essentiel.
  • Appliquer la gestion adaptative aux projets pilotes initiaux dans chaque bassin versant CUH 8 (ou CUH 12 dans les parcs nationaux) pour répondre aux menaces supposées entraîner un déclin de la population afin de générer des informations sur la relation entre les menaces identifiées par la modélisation et la réponse de la population.
3 Recherche Les interactions Haute
  • Maintenir ou augmenter le nombre de populations principales d'ombles à tête plate.
  • Éliminer les espèces non indigènes des zones où l'on sait qu'elles sont établies dans l'aire de répartition de l'omble à tête plate. Prioriser l'élimination des non indigènes en fonction du risque biologique et de la faisabilité.
  • Surveiller l'aire de répartition de l'omble à tête plate pour détecter la présence ou l'établissement d'espèces de poissons envahissantes compétitives.
  • Surveiller l'aire de répartition de l'omble à tête plate pour détecter la présence d'une maladie tourbillonnante et les espèces aquatiques envahissantes.
4 Surveillance et évaluation de l'habitat
Actions de gestion et de régulation
Fragmentation de l'habitat Haute
  • Élaborer des plans d'accès régionaux pour identifier et traiter les franchissements de cours d'eau problématiques et les perturbations linéaires, et commencer immédiatement la mise en œuvre des actions prioritaires en mettant l'accent sur les franchissements de cours d'eau.
  • Identifier les voies de migration de l'omble à tête plate fluviale, identifier et évaluer les obstacles au passage du poisson et travailler avec les propriétaires d'obstructions (barrages, traversées de cours d'eau) pour résoudre les problèmes de passage du poisson
  • Inspecter toutes les traversées de cours d'eau temporaires et permanentes dans la zone de récupération et enlevez ou réparez celles qui restreignent le passage du poisson.
5 Surveillance et évaluation de l'habitat
Actions de gestion et de régulation
Perte et dégradation de l'habitat Haute
  • Maintenir les régimes naturels d'écoulement et de température des cours d'eau, principalement en gérant les activités riveraines.
  • Élaborer et mettre en œuvre un plan de promotion de la conformité pour l'espèce afin de promouvoir la conformité à toutes les lois fédérales et provinciales pertinentes visant à protéger les habitats aquatiques et riverains.
  • Entreprendre la promotion de la conformité et la surveillance de la conformité.
  • Identifier et diminuer le nombre de sources ponctuelles contribuant à l’augmentation de la sédimentation et de la concentration de phosphore.
  • Identifier et diminuer le nombre de sources ponctuelles contribuant à la dégradation de la qualité de l'eau et inverser les tendances de dégradation à partir de sources non ponctuelles (par exemple, les routes, les traversées de cours d'eau).
  • Diminuer le besoin et le nombre de projets de compensation et de restauration de l'habitat (parce que l'habitat est bien entretenu).
  • Prioriser et restaurer les zones d'habitats aquatiques et riverains dégradés.
6 Actions de gestion et de régulation
Sensibilisation et éducation
Mortalité Moyenne
  • Accroître les connaissances des pêcheurs sur l'omble à tête plate et les règlements de pêche.
  • Améliorer la conformité aux réglementations grâce à l'éducation, la sensibilisation et l'application.
7 Surveillance et évaluation de l'habitat
Actions de gestion et de régulation

Sensibilisation et éducation

Perte et dégradation de l'habitat Moyenne
  • Veiller à ce que les problèmes de conservation et de protection des truites indigènes soient identifiés et classés par ordre de priorité dans les plans de toutes les régions qui recoupent la zone de rétablissement.
  • La stratégie de conservation et de gestion des poissons de l'Alberta, ainsi que l'état de conservation, les plans de rétablissement et les implications des listes fédérales d'espèces en péril devraient être utilisés pour communiquer la nécessité de mieux répondre aux besoins des truites indigènes dans le système de gestion des terres de l'Alberta.
  • Lorsque cela est possible, s'assurer que de nouvelles routes ne sont pas aménagées à proximité des cours d'eau à l'omble à tête plate.
  • Interdire l’accès du public aux routes industrielles, ajouter de la signalisation et concevoir un plan de conformité.
  • Élaborer de nouvelles approches réglementaires telles que les pêcheries à accès limité, des fermetures d'une année sur deux dans certaines zones ou la désignation de certains tronçons de rivière comme sanctuaires et sources de population.
8 Sensibilisation et éducation Éduquer le public sur l'omble à tête plate et la conservation de l'omble de fontaine indigène Haute
  • Sensibiliser la population à l'importance de réduire les dommages à l'habitat de l'omble à tête plate de toutes les sources (entre autres l'industrie et les véhicules hors route).
  • Mettre en place des campagnes de sensibilisation pour accroître la conscientisation de la population et l'utilisation des systèmes de notification des espèces envahissantes.
  • Élaborer un plan d'engagement des parties prenantes pour chaque bassin hydrographique.
9 Sensibilisation et éducation Améliorer l'éducation et la formation des pêcheurs Haute
  • Produire du matériel de formation pour améliorer l'identification des pêcheurs d'omble à tête plate.
  • Accroître la sensibilisation aux méthodes de manipulation et de dissémination appropriées applicables à toutes les espèces.
  • Produire du matériel concernant les menaces et le rétablissement de l'omble à tête plate, y compris les changements réglementaires qui sont coordonnés et livrés conjointement avec des partenaires.
10 Sensibilisation et éducation Accroître l'importance de la conservation des truites indigènes Haute
  • Veiller à ce que les problèmes de conservation et de protection des truites indigènes soient identifiés et classés par ordre de priorité dans les plans d'utilisation des terres et les plans de gestion des ressources pour toutes les régions qui recoupent la zone de rétablissement.
  • Élaborer et mettre en œuvre des directives réglementaires telles que la façon dont le rétablissement de l'omble à tête plate devrait influencer les décisions réglementaires associées à l'allocation de l'eau et à l'utilisation des terres.
  • Élaborer et offrir un programme de sensibilisation et d'éducation à la conservation de la truite indigène à l'intention du personnel du gouvernement de l'Alberta et des organismes partenaires qui réglementent l'utilisation des terres dans les régions de l'omble à tête plate.
  • La stratégie de conservation et de gestion du poisson de l'Alberta et l'état de conservation, les plans de rétablissement et les implications des listes fédérales d'espèces en péril devraient être utilisés pour communiquer la nécessité de mieux répondre aux besoins des truites indigènes dans le système de gestion des terres de l'Alberta.

7.3 Récit pour soutenir le tableau de planification du rétablissement

7.3.1 Recherche

La recherche contribuera à éclairer les actions liées au nombre de populations principales d'omble à tête plate. Actuellement, certaines informations sur l'omble à tête plate reposent sur une connaissance limitée ou inférée par celle d'autres populations. Ces lacunes concernent tant la structure de la population, l'abondance, la répartition saisonnière que les besoins en matière d'habitat et doivent être réglées pour affiner le programme de rétablissement et s'assurer que les populations soient adéquatement protégées. L'élaboration de critères identifiant les populations à haut risque de disparition aidera sans aucun doute à clarifier les actions de sauvegarde.

Populations dont le statut et les caractéristiques biologiques sont inconnus ou peu documentés :

Les mesures 1 et 2 ont été prises pour évaluer le besoin d'en apprendre davantage sur la distribution de l’omble à tête plate et ses habitats ainsi que l'importance de surveiller les effets des stratégies de rétablissement. En vertu de ces mesures, l'analyse génétique de toutes les populations sera effectuée. Elles permettront par ailleurs de :

Les lacunes de connaissances doivent être comblées pour déterminer les mesures de rétablissement prioritaires, en particulier celles qui concernent l'habitat et les espèces envahissantes, notamment en :

Interactions :

La résolution de ce problème est tributaire de la recherche et appuyée par la gestion des pêches. Il est important de réduire le nombre d'ombles de fontaine ou d'autres salmonidés introduits dans l'habitat de l'omble à tête plate pour réduire la compétition et ainsi aider les populations à se rétablir. Bien que les barrières anthropiques à la migration soient généralement considérées comme préjudiciables à une population indigène, elles empêchent dans certains cas l'introduction d'espèces créant une compétition. Un examen critique des barrières connues doit être mené pour déterminer s'il est préférable de maintenir ces dernières ou si leur élimination serait davantage bénéfique pour l'omble à tête plate. L'habitat doit être surveillé dans son ensemble afin de détecter les mesures pouvant contribuer à la production de diatomée et du Didymosphenia géminé (didymo ou morve rocheuse) et évaluer les risques que cela suppose pour les cours d'eaux où vit l'omble à tête plate. La surveillance et la délimitation des zones et des populations touchées par la propagation de la maladie tourbillonnante et les espèces aquatiques envahissantes, et l'élaboration et la mise en œuvre de mesures pour éviter, réduire et contenir ces menaces doivent également se poursuivre.

7.3.2 Surveillance et évaluation de l'habitat

Une fois les informations de référence recueillies, une surveillance régulière de la fréquence, de l’intensité et de la méthodologie appropriées sera nécessaire pour établir les tendances afin de déterminer les changements dans la distribution et l'abondance de l'omble à tête plate, ainsi que pour décrire la disponibilité des habitats critiques. Puis, une fois qu'il sera élaboré, un programme de surveillance efficace contribuera à éclairer la recherche et à identifier les mécanismes qui affectent la population de manière positive ou négative.

7.3.3 Actions de gestion et de régulation

Des mesures de gestion et de réglementation nouvelles et révisées sont recommandées pour protéger l'omble à tête plate et son habitat. Celles-ci comprennent l'examen des taux de non-conformité actuels, la collaboration avec les autorités de réglementation pour élaborer des approches plus systématiques et l'amélioration des résultats au niveau du sol par rapport aux règles existantes.

Fragmentation de l'habitat :

Les obstacles au mouvement de l'omble à tête plate sont l'une des trois menaces dont les effets au niveau de la population sont le plus fortement prévus dans l'ensemble des bassins fluviaux. Les barrières peuvent empêcher la migration en amont vers les zones de frai, isoler les populations et disparaître sous les barrières s'il n'y a pas d'habitat de frai. Alors que l'ampleur de la menace est basée sur des prévisions modélisées qui nécessitent une validation supplémentaire, les ponceaux traversant les routes échouent souvent avec le temps et deviennent une barrière au passage du poisson (ASRF et ACA, 2009).

Dans l'UD 4, le bassin de la rivière Bow est celui qui est le plus fragmenté, dénombrant treize barrages et quatre déversoirs. Le bassin de la rivière Oldman compte trois grands barrages et deux barrages ; la rivière Red Deer, un barrage majeur ; et la rivière Saskatchewan Nord, deux. La majorité des barrages ainsi que ceux de l'Alberta n'offrent aucun passage pour les poissons, bien que la capacité de l'omble à tête plate à utiliser des échelles à poisson puisse être limitée.

Perte et dégradation de l'habitat :

Le ruissellement printanier et les tempêtes sont des facteurs affectant la morphologie du chenal, le transport des sédiments et les caractéristiques de l'habitat réservé. L'intensité de débit de pointe augmente avec l'augmentation de l'apport en eau. L'ampleur de cette augmentation dépend de l'utilisation des terres à proximité ainsi que de la région écologique. Une augmentation de l'intensité du débit de pointe peut déstabiliser les canaux, affouiller les lits de gravier, accélérer l'érosion des berges et des zones riveraines, provoquer l'élargissement des cours d'eau, déloger les débris ligneux stables et déplacer les poissons, en particulier aux premiers stades de leur vie. Des activités telles que le développement résidentiel et industriel, l'exploitation minière, le pâturage non géré, l'agriculture, la foresterie, l'exploration pétrolière et gazière, l'irrigation, les barrages, le dragage, les traversées de cours d'eau (notamment les ponts, les ponceaux et les traversées à ciel ouvert), les travaux sur les rives ou les berges (de stabilisation ou de gestion de la végétation riveraine, par exemple), la construction de routes et l'aménagement récréatif peuvent tous et chacun endommager ou détruire les propriétés de l'habitat en modifiant les régimes d'écoulement naturels, en augmentant l'apport de sédiments et / ou en modifiant les régimes thermiques des cours d'eau (Sawatzky, 2016).

Modification des régimes d'écoulement naturels - routes et barrages :

Les routes captent et concentrent les eaux de surface et souterraines dans les fossés, augmentant ainsi l'apport en eau et en sédiments dans les canaux. Cela augmente l'ampleur et la fréquence des débits élevés et de l'envasement. La densité des routes, leur emplacement (à flanc de colline versus en fond de vallée), les caractéristiques des bassins versants (topographie, sols et géologie) ainsi que la taille des bassins versants influencent l'ampleur de l'impact. De tous, ce sont les petits bassins versants tributaires qui sont les plus facilement touchés.

En plus de fragmenter l'habitat, les barrages peuvent modifier les régimes d'écoulement naturel des grands fleuves et de la zone littorale dans les réservoirs via le rabattement saisonnier et le remplissage du réservoir. En diminuant le débit en été, les dérivations de l'eau diminuent l'habitat physique et thermiquement approprié pour l'omble à tête plate. L'exploitation des centrales hydroélectriques crée souvent des changements quotidiens dans la profondeur et la vitesse de la rivière, qui peuvent déplacer le poisson et perturber le frai. Des réductions rapides du débit ont un impact négatif sur la production d'insectes aquatiques, peuvent faire échouer la reproduction des poissons et provoquer la dessiccation et la perte des œufs d'incubation de l'omble à tête plate. Des débits plus élevés à la fin d'août et au début de septembre, causés par l'augmentation du débit estival, réduisent considérablement la quantité et la disponibilité des zones d'habitat de l'omble à tête plate en plus d'avoir une incidence sur la dynamique du réseau trophique de l'écosystème.

Modification de la température du cours d'eau - utilisation des terres :

L'omble à tête plate a besoin d'eau froide pour survivre et est sensible aux perturbations des bassins versants, qui contribuent à l'augmentation des températures de l'eau. Alors que les eaux souterraines modèrent les effets, les augmentations de température sont directement proportionnelles à la zone du ruisseau exposée au soleil et inversement proportionnelles à son débit. Des perturbations telles que l'exploitation forestière, l'aménagement de routes et le pâturage non géré sur la végétation riveraine peuvent augmenter la température de l'eau et diminuer l'habitat thermiquement approprié pour l'omble à tête plate. Des températures plus élevées peuvent également augmenter le risque d'invasion d'espèces introduites comme l'omble de fontaine et l'omble de fontaine qui présente une tolérance à des températures plus élevées que l'omble à tête plate, altérer le développement des œufs des juvéniles, ralentir la croissance, diminuer la survie, influer sur le calendrier des événements du cycle biologique et augmenter la maladie (Hallock et al.1970, Monan et al.1975, Bjornn et Reiser 1991, Porter et al.2000).

Réduction des sédiments et du phosphore :

Les sédiments en suspension et déposés sont des facteurs de stress pour les poissons, perturbant leur alimentation, leur croissance et leur mouvement. La charge de sédiments augmente la mortalité, en particulier pour les jeunes individus et les œufs en incubation (par mise au tombeau). Les alevins d'omble à tête plate dépendent d'un substrat meuble pour se couvrir : en effet, la sédimentation enrobe ou enterre le substrat, ce qui diminue la capacité de charge du cours d'eau.

Mortalité :

La mortalité accidentelle causée par la pêche à la ligne et la pêche illégale peut être un facteur majeur contribuant au déclin de l'omble à tête plate. Une combinaison de mortalité par hameçon et de capture illégale peut aussi entraîner des taux de mortalité non viables pour l'omble à tête plate, si l'effort de pêche est élevé. Une combinaison de cycles biologiques et de caractéristiques tels qu'une croissance lente, un âge tardif de maturité, une faible fécondité, une longévité et une capturabilité élevée rendent l'omble à tête plate particulièrement vulnérable à la surpêche, même dans des limites relativement étroites de l'effort du pêcheur. Il serait possible de remédier au problème en mettant en place des mesures visant notamment à réduire les effets de la pêche sur l'omble à tête plate.

Planifier l'accès des pêcheurs :

Le développement de nouvelles routes et d'entités linéaires peut accroître l'accès des ombles à tête plate aux cours d'eau. L'augmentation de la densité des routes a été liée au déclin de l'omble à tête plate puisqu'elle facilite l'accès des pêcheurs à la ligne, augmente l'érosion et multiplie les obstacles au passage du poisson. Vu la meilleure compréhension de la vulnérabilité potentielle des populations d'ombles à tête plate devant la capture et la remise à l'eau des pêche et récolte illégales, les effets du placement des routes sur l'accès à la pêche récréative doivent être davantage pris en compte dans la gestion de l'accès.

Dans l'aire de répartition de l'omble à tête plate en Alberta, certains cours d'eau sont réglementés par des fermetures pendant les saisons de frai de l'omble à tête plate dans le but de protéger l'activité de frayage et ses principales zones de réalisation. Par conséquent, il est possible d'évaluer l'efficacité de ces mesures de gestion en étudiant et envisageant de nouvelles approches réglementaires telles que le développement de pêcheries à accès limité, les fermetures d'une année sur deux dans certaines zones (jachère) ou la fermeture de certains tronçons de rivière à la pêche à la ligne. Ces lieux deviendront des sanctuaires où la population pourra se ressourcer.

Mettre en œuvre un plan de conformité :

Il est nécessaire d'élaborer et de mettre en œuvre un plan qui inclura des stratégies (sensibilisation et éducation / intendance partagée, application de la loi fondée sur le renseignement, partenariats de conformité, poursuites stratégiques, etc.) pour soutenir / faire avancer les objectifs de rétablissement et les objectifs de protection dans le programme de rétablissement. Ces stratégies et activités de conformité feront progresser les mesures d'atténuation afin de réduire les menaces et les activités susceptibles de causer la destruction de l'habitat essentiel.

7.3.4 Sensibilisation et éducation

L'éducation du public, des pêcheurs à la ligne, de l'industrie et des gouvernements aborde toutes les menaces dans différentes mesures et s'avère donc essentielle, grâce à l'intendance et à la sensibilisation, dans l'acceptation et le respect du programme de rétablissement.

Éduquer le public sur la stratégie de rétablissement :

Le succès des mesures de rétablissement et de gestion dépend de la participation et du soutien du public et des pêcheurs, qui, en retour, dépendent d'une bonne compréhension des menaces et des mesures requises pour le rétablissement de l'omble à tête plate. Il est important de produire des documents destinés au public au sujet des menaces et de la sauvegarde de l’omble à tête plate ainsi que des changements de réglementation. Les menaces à l'habitat de l'omble à tête plate causées par le public, par exemple l'utilisation de véhicules hors route, doivent être expliquées afin d'être réduites. Des campagnes de sensibilisation du public devraient être entreprises pour accroître la sensibilisation et l'utilisation des systèmes de notification des espèces envahissantes.

Améliorer l'éducation et la formation des pêcheurs :

La recherche sur la façon de minimiser la mortalité accidentelle et les dommages causés par la pêche à la ligne de capture et de remise à l'eau se poursuit. Les messages et les programmes d'éducation et de sensibilisation doivent être mis à jour pour promouvoir un niveau élevé de pratique pour la pêche à la capture et à la remise à l'eau, en particulier lors de la pêche d'espèces préoccupantes pour la conservation, comme l'omble à tête plate.  Des programmes éducatifs permettant aux pêcheurs de mieux identifier les poissons auraient pour effet d’accroître la sensibilisation relative à la conservation et au rétablissement de l’omble à tête plate.

Accroître l'importance de la conservation des truites indigènes :

La sensibilisation du public aux problèmes de conservation auxquels sont confrontées les truites indigènes est faible. Historiquement, on s'est plutôt intéressés aux truites pour leur valeur récréative. L'intention de cette stratégie est donc d'accroître la visibilité des problèmes auxquels sont confrontées les truites indigènes afin de renforcer le soutien au changement et de garantir un engagement social à long terme, nécessaire pour rétablir les populations d'ombles à tête plate et des autres truites indigènes.

8. Habitat essentiel

8.1 Identification de l’habitat essentiel de l’espèce

8.1.1 Description générale de l’habitat essentiel de l’espèce

L’habitat essentiel est défini dans la LEP comme « L’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce ». [article 2 (1)]

De plus, la LEP définit l’habitat des espèces aquatiques comme « […] frayères et pépinières, élevage, approvisionnement alimentaire, migration et toute autre zone dont les espèces aquatiques dépendent directement ou indirectement pour mener à bien leur processus biologique, ou des zones que les espèces aquatiques peuplaient auparavant et pourraient potentiellement réintégrer. » [article 2 (1)]

L’habitat essentiel des populations d’ombles à tête plate de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson est identifié, dans la mesure du possible, et fournit les fonctions et les caractéristiques nécessaires pour soutenir tous les processus du cycle de vie de l’espèce et pour atteindre les objectifs de population et de répartition de l’espèce. L’étendue de frayage, d’élevage, d’alimentation et d’hivernage de l’omble à tête plate n’a pas encore été entièrement quantifiée dans l’UD 4.

Ce programme de rétablissement définit l’habitat essentiel de l’omble à tête plate comme étant un cours d’eau propre, froid, qui tend à avoir une diversité structurale, bien relié, contient des zones de remontée d’eau souterraine, en plus d’offrir une protection contre les débits élevés ou faibles, les perturbations du lit, les sédiments fins, les températures d’eau élevées, la gelé du lit, ainsi que la perte de fausses ou et de couvertures. Il est seulement possible de l’habitat essentiel de l’omble à tête plate (populations des rivières Saskatchewan-Nelson) dans les zones qui abritent les populations actuelles ou historiques dans la zone de rétablissement désignée dans ce programme.

Le calendrier des études (section 8.2) résume les recherches nécessaires pour évaluer si l’habitat essentiel identifié dans ce programme de rétablissement est suffisant pour atteindre les objectifs de population et de répartition dans la zone de rétablissement et, sinon, pour cerner l’habitat essentiel supplémentaire.

L’habitat qui contribue directement ou indirectement au maintien des attributs biophysiques nécessaires pour soutenir les populations d’ombles à tête plate est compris dans la zone de rétablissement. L’observation des frayères a permis de déterminer que certaines zones constituaient un habitat de frayage, alors que d’autres ne contenaient aucun nid de frai, même lorsque l’habitat semblait propice à la reproduction. L’habitat essentiel identifié par ce programme de rétablissement ne représente pas tout l’habitat essentiel possible dans la zone de rétablissement, mais bien l’habitat essentiel cerné par les meilleurs renseignements disponibles pour le moment, comme décrit ci-dessous. D’autres études sont nécessaires pour affiner la définition de l’habitat essentiel (ainsi que ses fonctions, caractéristiques et attributs) et identifier ses emplacements dans le paysage (voir la section 8.2 du programme de rétablissement pour un résumé des études requises).

8.1.2 Information et méthodes utilisées pour déterminer l’habitat essentiel

L’habitat essentiel a été identifié en fonction de la présence de l’espèce à différentes périodes de l’année (pendant la période d’hivernage, de fraie ou de résidence, lorsque l’information était disponible [Sawatzky, 2016]). Les populations fluviales ont besoin d’accéder sans entrave à de vastes étendues de cours d’eau et de rivières pour migrer, ainsi que le veut leur cycle vital. Un processus d’évaluation par les pairs visant à collecter les meilleurs renseignements disponibles concernant les emplacements qui pourraient constituer un habitat essentiel, qui repose sur les caractéristiques, les fonctions et les attributs préalablement définis, a été entrepris par MPO, l’APC et EPA plus tôt cette année. Les collaborateurs espèrent ainsi identifier les zones correspondant à l’habitat essentiel présentées dans l’annexe E (MPO, 2020).

8.1.3 Identification de l’habitat essentiel

Information géographique :

Sawatzky (2016) a décrit l’habitat de frai et d’hivernage identifié à l’intérieur de chaque bassin hydrographique, mais pas leur emplacement exact. Les frayères sont souvent concentrées dans des zones spécifiques même si de plus grandes zones d’habitats convenables semblent être disponibles. Dans certains systèmes, cette spécificité peut être si prononcée qu’on assiste à un niveau élevé de superpositionNote de bas de page 10 de frayages. L’habitat essentiel existe dans au moins une partie de la plupart des eaux qui coulent dans les CUH listés dans les tableaux 3a et 3 b. Les études pour identifier et délimiter l’habitat essentiel devraient se poursuivre. Voir la section 8.2 et le tableau 7 pour une description des études nécessaires à l’identification d’autres habitats essentiels. Pour obtenir un aperçu des emplacements susceptibles de correspondre aux fonctions, aux caractéristiques et aux attributs d’un habitat essentiel, voir les cartes de l’annexe E et le tableau 11, qui présente les données de localisation de chaque sous-bassin hydrographique (CUH).

L’habitat essentiel désigné pour l’omble à tête plate (populations des rivières Saskatchewan et Nelson) recoupe des emplacements possédant des caractéristiques, fonctions et attributs connus et décrits dans le tableau 6. En raison de la nature dynamique des habitats aquatiques, leur emplacement peut se déplacer en amont ou en aval sur une base annuelle. L’habitat riverain, s’étendant jusqu’à trente mètres au-delà de la ligne des hautes eaux, est également considéré comme un habitat essentiel en raison de la source fiable en nourriture qu’il représente, de la structure de ses cours d’eau, son ombre, la température modérée de son eau et sa régulation de la quantité de sédiments entrant dans l’eau. Il en va de même pour l'habitat essentiel désigné pour la truite fardée du versant de l’Ouest (MPO, 2019b).

Définir les zones d’habitat essentiel riverain :

L’habitat essentiel de l’omble à tête plate en Alberta comprend à la fois la couverture riveraine et la structure du cours d’eau, ce qui contribue à la complexité aquatique, à la création de refuges, à la stabilisation des berges des plans d’eau, à la réduction de la prédation, au maintien des températures les plus froides en réduisant l’insolation, ainsi qu’à une source importante de nourriture pour les insectes terrestres (COSEPAC, 2012). La définition de l’habitat essentiel riverain a été clarifiée par le MPO (2019b) ainsi que d’autres informations scientifiques relatives aux zones tampons riveraines. L’habitat essentiel comprend l’ensemble des zones riveraines des deux rives des cours d’eau sur toute la longueur des segments de cours d’eau et toutes les rives des plans d’eau définis comme habitat essentiel. La largeur de la zone riveraine requise pour protéger les attributs de l’habitat essentiel de la l’omble à tête plate n’a pas été quantifiée, bien qu’on puisse dire que la zone riveraine doit être suffisante pour maintenir une eau propre, froide et chargée de substrats libres de sédiments, de substrats et de limon, en plus de pouvoir fournir de la nourriture (invertébrés) et des débris ligneux au milieu aquatique. Afin de déterminer la largeur de la zone riveraine, le MPO, le APC, l’EPA et l’Alberta Agriculture and Forestry (AAF) ont utilisé des repères de composants terrestres qui protègent efficacement les principales caractéristiques biophysiques influençant la température de l’eau, son débit, ses sédiments, son couvert et sa capacité en approvisionnement alimentaire. En l’absence de données quantitatives spécifiques à l’omble à tête plate, il s’agit d’une approche satisfaisante jusqu’à ce que des normes plus définitives soient adoptées. Lorsque les attributs de l’habitat riverain tels que définis au tableau 6 rencontrent les zones désignées comme habitat essentiel aquatique, la largeur de la zone riveraine à l’intérieur des zones désignées comme habitat essentiel se poursuit et s’étend horizontalement depuis la ligne des hautes eaux jusqu’à une largeur de trente mètres, sur les deux rives du plan d’eau, pour l’ensemble de la zone géospatiale (figure 5).

Largeur de la zone riveraine
Figure 5 : Largeur de la zone riveraine
Description longue

Légende de la figure 5 : « Largeur de la zone riveraine ». L’image illustre la délimitation des zones riveraines dans un cours d’eau aux fins de la désignation de l'habitat essentiel riverain.

Définir les zones exclues :

Les structures anthropiques existantes telles que les ponts, les ponceaux (quelle que soit leur taille), les routes, les pipelines, les prises d’eau, etc., qui se trouvent dans les zones délimitées comme habitat essentiel, sont exclues et ne sont pas considérées comme des habitats essentiels pour l’omble à tête plate. Étant donné que les activités se déroulant à l’extérieur d’une zone désignée comme habitat essentiel peuvent la détruire, toute activité touchant l’installation, l’entretien, la réparation ou le remplacement d’une structure anthropique située à l’intérieur ou à proximité de l’habitat essentiel doit être examinée par le MPO ou le APC pour déterminer si un permis en vertu de la LEP, de la Loi sur les pêches et/ou d’autres autorisations (ou permis) peuvent et doivent être délivrés. Certaines structures existantes contribuent à une barrière anthropique, et les conséquences sur le rétablissement de l’omble à tête plate doivent sérieusement être prises en considération lors de la mise à niveau et l’entretien de l’infrastructure existante.

Fonctions, caractéristiques et attributs biophysiques :

Les fonctions, caractéristiques et attributs actuels de l’habitat essentiel ont été déterminés. Il a ainsi été convenu que l’habitat essentiel ne recouvre pas toute la zone située à l’intérieur des limites identifiées, mais uniquement les zones situées à l’intérieur des bassins hydrologiques où se trouvent les caractéristiques et fonctions biophysiques décrites. Ces bassins ont été définis à l’aide de l’approche CUH, cohérente avec les approches de récupération et d’évaluation de l’EPA et l’APC. Les fonctions, caractéristiques et attributs de chaque stade de vie et stratégie de cycle biologique de l’omble à tête plate dans le DU 4 sont résumés dans le tableau 6. Une caractéristique est entendue comme composante structurelle de l’habitat alors que les attributs décrivent la manière dont la caractéristique soutient la fonction (la reproduction ou l’hivernage, par exemple) pour chaque étape de la vie. Il n’est pas nécessaire que tous les attributs soient présents pour qu’un emplacement soit identifié comme habitat essentiel. Si les éléments décrits dans le tableau 6 sont présents et en mesure de soutenir la fonction associée, l’élément sera considéré comme un habitat essentiel pour l’espèce. Ce programme de rétablissement reconnaît que les attributs de l’habitat présentés peuvent différer de l’habitat optimal, mais considère le fait que l’omble à tête plate peut occuper un habitat sous-optimal lorsqu’un habitat optimal n’est pas disponible.

Tableau 6 : Résumé des fonctions biophysiques, des caractéristiques et des attributs de l’habitat essentiel nécessaires à chaque stade du cycle de vie de l’omble à tête plate (tiré de Sawatzky, 2016).
Stade de vie FonctionNote de bas de page 11 Caractéristique(s)Note de bas de page 12 Attribut(s)Note de bas de page 13 Pour l’identification de l’habitat essentielNote de bas de page 14
Adulte Reproduction Interstices de substrat de fond dans de petits affluents; les nids de frai sont souvent construits dans des zones où les points de remontée d’eau souterraine sont permanents
  • Cours d’eau à gradient élevé (de 1,0 à 15,6 %)
  • Profondeur du frai : de 0,07 à 0,93 mètre
  • Profondeur d’incubation : de 0,1 à 0,2 mètre
  • Substrat : substrat essentiellement composé de gravier et de cailloux
  • Taille du substrat : de 2,0 à 200 mm
  • Couverture : végétation en surplomb, berges sapées, larges débris de bois, mottes racinaires, mais le couvert végétal n’est pas une condition préalable au frayage; les nids de frai sont souvent construits sur les berges des rivières.
  • Tronçons de type maintenus; zones inondables à faible gradient
  • Vitesse : de 2 à 99 cm/s
  • Turbidité : de 0,1 à 1,0 UTN
  • Oxygène : Intergravel de 8 à 12 mg/L, moyenne de 9 mg/L; circuits liquides de 10 à 11,5 mg/L, moyenne de 10 mg/L
  • Température de l’eau : frayère entre 5 et 9 °C; incubation de 1,2 à 5,4 °C; les points de remontée d’eau souterraine pérennes sont importants dans le maintien de la température
  • La truite fardée fluviale et adfluviale migre vers son habitat de frai, et un accès libre de tout obstacle est donc requis.
  • Accès sans entrave aux frayères (possiblement des centaines de kilomètres)
  • Substrat dominé par le gravier et les cailloux dus aux remontées d’eaux souterraines pérennes
  • Zones aux perturbations minimales et aux faibles niveaux de sédimentation fine
D’alevin à tacon (jusqu’à un an) Nourricerie
Couverture
Alimentation
Hivernage
Étangs de rivage peu profonds et riffles de chenaux latéraux; eaux plus profondes; interstices de substrat de fondNote de bas de page 15; fréquent hivernage dans les zones associées aux eaux souterraines pérennes
  • Profondeur : de 0,07 à 0,93 mètre
  • Substrat : cailloux et rochers, limon
  • Couverture : végétation en surplomb, berges érodées, gros débris ligneux, substrat de gravier, rochers, petit bois, cailloux, bris de vitesse
  • Vélocité : faible vitesse dans les eaux stagnantes et les chenaux latéraux
  • Vitesse du nezNote de bas de page 16 : de 0 à 0,1 m/s; limite supérieure : 0,33 m/s
  • Vitesse de fond : de 0,05 à 0,15 m/s; limite supérieure : 0,23 m/s
  • Température de l’eau : de 2 à 20 °C; température létale supérieure (UUILT) 20,9 °C (60 jours), 23,5 °C (7 jours)
  • Les habitats d’eau douce et marine sont préférables.
  • Connectivité entre les sites de frayage et d’élevage
  • Eaux stagnantes et chenaux latéraux à faible débit; habitats d’eau douce et marine
  • Couverture adéquate (zone riveraine intacte)
  • Remontées des eaux souterraines saisonnières et pérennes
  • Connectivité entre les sites de frayage et d’élevage
Juvénile (d’un an jusqu’à maturité sexuelle, soit environ cinq ans) et Adulte Alimentation
Couverture
Hivernage
Habitats à gradient élevé, souvent dans des fosses et des rapides peu profonds; interstices de substrats de fond; fréquent hivernage dans des eaux souterraines pérennes et isolées;
Mares, rapides, passages ou traverses, lacs (populations adfluviales)
  • Gradient : de 1,0 à 15,6 %
  • Profondeur : eau plus profonde durant le jour et eau moins profonde (littoral, ruisseaux, berges, chenaux et eaux stagnantes) durant la nuit; apport d’eau souterraine pour l’hivernage
  • Substrat : cailloux, rochers, limon (juvéniles), gravats, sable (utilisation nocturne)
  • Couverture : végétation en surplomb, berges érodées, gros débris ligneux, substrat, rochers, mottes racinaires (juvéniles), bris de vitesse (juvéniles), un habitat en eau profonde est aussi possible; les migrations journalières vers des habitats sans couverture nocturne sont fréquentes.
  • Oxygène : limite de 2 mg/L; probablement de même pour les juvéniles et les adultes
  • Température de l’eau : inférieure à 12 °C; UUILT légèrement inférieure à celle du jeune de l’année; température maximale quotidienne maximale : 12 °C; température maximale hebdomadaire : 11 °C; température maximale estivale moyenne : 17 °C
  • L’omble à tête plate migre vers les zones d’hivernage et requiert donc un habitat bien relié
  • Vitesse (âge juvénile) : vitesse du nez : de 0,05 à 0,25 m/s, limite supérieure : 0,48 m/s; vitesse inférieure : de 0,20 à 0,28 m/s, limite supérieure : 0,31 m/s, vitesse moyenne de la colonne : de 0,0 à 0,20 m/s, limite supérieure : 0,8 m/s
  • Accès sans entrave aux sites d’hivernage
  • Couverture adéquate (zone riveraine intacte)
  • Bassins et rapides
  • Remontées des eaux souterraines saisonnières et pérennes

Résumé de l’habitat essentiel en lien avec les objectifs de population et de répartition :

L’habitat essentiel comprend les zones qui, fondées sur la meilleure information actuellement disponible, sont jugées par le ministère des Pêches et des Océans et le ministre responsable de l’APC comme nécessaires dans l’atteinte partielle des objectifs de population et de répartition de l’espèce, visant sa survie et son rétablissement. Un habitat essentiel supplémentaire sera probablement identifié dans les futures mises à jour du programme de rétablissement.

Les fonctions, caractéristiques et attributs de l’habitat essentiel ont été définis dans le tableau 6. Les zones à l’intérieur des bassins versants (CUH), qui sont les plus susceptibles de contenir un habitat essentiel, sont identifiées à l’annexe D. L’habitat essentiel n’inclut pas toute la zone dudit bassin versant (CUH), mais uniquement l’espace où les fonctions, caractéristiques et attributs sont présentes.

8.2 Calendrier d’études pour désigner l’habitat essentiel

Des recherches supplémentaires (tableau 7) sont nécessaires pour évaluer si l’habitat essentiel actuellement identifié est suffisant pour atteindre les objectifs de population et de répartition de l’espèce et, sinon, pour identifier l’habitat essentiel supplémentaire. Ce travail additionnel inclut les études suivantes :

Tableau 7 : Calendrier d’études qui permettra de mieux délimiter l’habitat essentiel
Description de l’étude Raison Délai d’exécution
Études visant à identifier l’habitat essentiel du lac et du réservoir La présence d’habitat essentiel dans les lacs et les réservoirs demeure pour l’instant incertaine. En cours, jusqu’en 2030
Études visant à déterminer la largeur de la zone riveraine à protéger en tant qu’habitat essentiel Des études visant à obtenir des données quantitatives spécifiques à l’omble à tête plate en Alberta et/ou à l’élaboration de documents d’orientation permettront d’affiner les normes d’habitat essentiel riverain. En cours, jusqu’en 2030
Études visant à mieux comprendre les seuils de tolérance aux perturbations et destructions dues aux activités humaines La connaissance des seuils de tolérance de l’habitat essentiel aux perturbations causées par les activités humaines est actuellement déficitaire et devrait être améliorée pour éclairer la gestion et la prise de décisions réglementaires concernant la protection de l’habitat essentiel. En cours, jusqu’en 2030
Études visant à développer un modèle amélioré de température de l’eau en utilisant les connaissances et les techniques de pointe La température de l’eau est un attribut clé de l’habitat pour la plupart des stades de vie de l’omble à tête plate. En cours, jusqu’en 2030
Études visant à élaborer les seuils de température de l’eau de l’omble à tête plate pouvant être utilisés dans les meilleurs modèles disponibles de température de l’eau La délimitation de l’habitat essentiel peut être améliorée grâce à un modèle amélioré de la température de l’eau et à une mise à jour des seuils pour l’espèce basée sur les données des populations et des écotypes représentatifs. En cours, jusqu’en 2030
Études visant à comprendre la répartition et l’utilisation de l’habitat de l’omble à tête plate dans les bassins versants, en particulier pour ceux dont les données sont insuffisantes. De nombreux bassins hydrographiques de l’Alberta sont déficitaires en ce qui concerne les données sur les pêches et, par conséquent, la délimitation de l’habitat essentiel dépend en grande partie de la température modélisée de l’eau et, dans certains cas, de renseignements anecdotiques sur la présence de l’omble à tête plate. En cours, jusqu’en 2030
Études visant à identifier l’utilisation du cycle biologique (couloirs de migration, hivernage et élevage) de l’omble à tête plate, comprenant sans s’y limiter les zones à l’extérieur de la zone modélisée thermiquement appropriée. Ces études permettraient de délimiter l’habitat essentiel de l’omble à tête plate au long de la bordure est de l’aire de répartition de l’espèce. En cours

8.3 Exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

En vertu de la LEP, l’habitat essentiel des espèces aquatiques doit être légalement protégé d’une possible destructionNote de bas de page 17  dans les 180 jours suivant sa désignation, et ce, par le biais d’un programme de rétablissement ou d’un plan d’action. Pour ce qui est de l’habitat essentiel des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson situées à l’extérieur des parcs nationaux de Banff, de Jasper et des Lacs-Waterton, il est prévu que sa protection sera réalisée grâce à un décret de la LEP sur l’habitat essentiel en vertu des paragraphes 58 (4) et (5) qui invoquera l’interdiction de détruire quelque zone que ce soit au sein de l’habitat essentiel tel que défini au paragraphe 58 (1).

Pour les zones d’habitat essentiel situées dans les parcs nationaux, leur description sera publiée dans la Gazette du Canada en conformité avec le paragraphe 58 (2). Quatre-vingt-dix jours après publication, l’interdiction du paragraphe 58 (1) de détruire l’habitat essentiel s’appliquera.

Les exemples suivants d’activités pouvant entraîner la destruction de l’habitat essentiel (tableau 8) sont basés sur des activités humaines connues, susceptibles de se produire à l’intérieur et autour de l’habitat essentiel, et pouvant entraîner la destruction de l’habitat essentiel si elles ne sont pas atténuées. Cette liste d’activités n’est ni exhaustive ni exclusive et s’est construite autour des dangers décrits à la section 5. L’absence d’une activité humaine spécifique dans ce tableau n’empêche ni ne restreint la capacité des ministres compétents de réglementer cette activité en vertu de la LEP. De plus, l’inclusion d’une activité n’entraîne pas son interdiction automatique puisque c’est la destruction de l’habitat essentiel qui est interdite et non l’activité. Chacune doit être évaluée individuellement, et chaque évaluation doit tenir compte des effets négatifs après la mise en œuvre des possibles mesures d’atténuation. Lorsque l’information était disponible, des estimations quantitatives des attributs de l’habitat essentiel ont été effectuées afin de clarifier la gestion et la prise de décisions réglementaires. Dans de nombreux cas, toutefois, la connaissance d’une espèce et des seuils de tolérance de son habitat essentiel face aux perturbations dues aux activités anthropiques demeure inconnue.

Tableau 8 : Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel
Danger Activité Séquence Fonction affectée Caractéristique affectée Attribut affectéNote de bas de page 18
Altération et élimination de l’habitat
  • Perturbation linéaire (construction, exploitation et entretien des routes et des sentiers, des pipelines, des emprises) Forage
  • Forage
  • Fracture des fondations rocheuses
  • Pipelines souterrains
  • Retrait de l’eau
Perte d’habitats pour le frayage et l’hivernage Alimentation
Recouvrement
Hivernage
Reproduction
Eau souterraine Températures et débit de l’eau
Altération et élimination de l’habitat
  • Détournements temporaires et déplacement permanent
Perte d’habitats Reproduction Eau de surface Température et débit de l’eau
Altération et élimination de l’habitat
  • Perturbation linéaire
  • Exploitation forestière
  • Feu dirigé
  • Pâturage non géré
  • Habitation humaine
Perte de sources d’alimentation terrestres
Perte de couverture
Sédimentation
Nourricerie
Recouvrement
Alimentation
Hivernage
Reproduction
Végétation riveraine Température de l’eau, couverture pour alevins et apport en sédiments
Altération et élimination de l’habitat
  • Perturbation linéaire
  • Exploitation forestière
  • Feu dirigé
  • Déversements provenant de l’exploration pétrolière et gazière
    Développement et pipelines
    Eaux municipales usées
    Accidents ferroviaires et pétroliers
Perte d’habitats propres Reproduction Qualité de l’eau Sédimentation, charges, polluants / toxines
Fragmentation de l’habitat
  • Construction ou exploitation de barrages
  • Déversoirs
  • Détournements
  • Perturbation linéaire
Perte d’habitat Reproduction Hivernage Connectivité des cours d’eau Accessibilité à différents types d’habitats

9. Évaluation du progrès

Les indicateurs de rendements présentés ci-dessous permettent de déterminer et d’évaluer la progression vers l’atteinte des objectifs de population et de répartition. Un programme de rétablissement réussi permettra l’atteinte de l’objectif général de maintien, d’amélioration ou de soutien de l’état des populations de base, de base potentielle et de tous les bassins versants où elles se trouvent actuellement (figures 3a et 3b). Les progrès vers la réalisation de ces objectifs seront signalés dans le Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement.

Tous les cinq ans, le succès de la mise en œuvre du programme de rétablissement sera mesuré à l’aune des indicateurs de rendement suivants :

10. Activités autorisées par le programme de rétablissement

La LEP stipule que « les paragraphes 32 (1) et (2), l’article 33 et les paragraphes 36 (1), 58 (1), 60 (1) et 61 (1) ne s’appliquent pas à une personne qui se livre à des activités permises par un programme de rétablissement, un plan d’action ou un plan de gestion et qui est également autorisée en vertu d’une loi du Parlement à exercer cette activité, y compris un règlement mis en place en vertu de l’article 53, 59 ou 71 » [article 83(4)].

Les activités suivantes sont autorisées par ce programme de rétablissement :

Pêche à la ligne avec remise à l’eau accidentelle, et pêche de subsistance autochtone.

La Province de l'Alberta administre les règlements de pêche et gère la pêche à la ligne avec remise à l'eau de l'omble à tête plate sur l’ensemble du territoire de l’Alberta, à l’exception des parcs nationaux où l’APC a compétence.

Conformément au paragraphe 83 (4) de la LEP, ce programme de rétablissement autorise la récolte de subsistance autochtone de l'omble à tête plate dans toutes les régions de l'Alberta. De plus, la pêche à la ligne avec remise à l'eau accidentelle de l'omble à tête plate est autorisée dans toutes les régions de l'Alberta, à condition qu'elle soit relâchée dans les eaux où elle a été capturée, le plus rapidement possible, avec le moins de dommages. Cela comprend les zones gérées par la province de l'Alberta et celles gérées par l'APC. Ces exemptions sont soumises aux conditions suivantes : 

  1. à l’extérieur des parcs nationaux, la pêche à la ligne est soumise au Règlement de pêche de l’Alberta, 1998, SOR/98-246, qui stipule que cette activité devrait être pratiquée :
    1. conformément à un permis de pêche sportive délivré en vertu du Règlement de pêche de l’Alberta, 1998, SOR/98-246
    2. conformément à un permis délivré à un Indien en vertu du paragraphe 13(3) du Règlement de pêche de l’Alberta, 1998, SOR/98-246 pour pratiquer la pêche uniquement dans le but de pêcher du poisson à des fins alimentaires, pour son usage personnel ou celui de sa famille immédiate
    3. par un Indien qui pratique la pêche sportive en vertu du paragraphe 13(2) du Règlement de pêche de l’Alberta, 1998, SOR/98-246Note de bas de page 19
  2. pour les zones situées à l’intérieur des parcs nationaux, la pêche à la ligne est effectuée conformément à un permis délivré en vertu des dispositions du Règlement de pêche des parcs nationaux du Canada, C.R.C., ch. 1120; et
  3. les individus capturés dans le cadre d’activités de pêche récréative doivent immédiatement être relâchés dans les eaux d’où ils ont été capturés de manière à causer le moins de dommage possible aux poissons.

Le concept de dommages admissibles a été considéré dans l’évaluation relative à l’autorisation de la pêche avec remise à l’eau de l’omble à tête plate dans l’ensemble de sa répartition. Les dommages admissibles sont définis comme des dommages qui ne mettront pas en péril le rétablissement ou la survie (MPO 2017). L’EPR (MPO 2017) fait état d’une certaine marge pour les dommages aux espèces. L’évaluation a déterminé que les répercussions sur les alevins d’omble à tête plate sont plus susceptibles de mettre en péril le rétablissement. Les truites à tête plate juvéniles sont les moins susceptibles d'être capturées dans le cadre de la pêche récréative. Pour cette raison, et pour permettre la gestion de la pêche par la province de l'Alberta et l'Agence Parcs Canada, la pêche récréative en Alberta est une activité autorisée par ce programme de rétablissement. Une limite de zéro prise pour l'omble à tête plate est en place en Alberta depuis 1995, bien que certaines prises et relâchées se produisent dans de nombreuses régions de la province. Certaines options envisagées par la province de l'Alberta pour la gestion des pêches comprennent: les zones de fermeture de la pêche à la ligne, ainsi que des fermetures partielles ou des fermetures de cours d'eau spécifiques selon les impacts identifiés en raison de la pression de la pêche à la ligne. Toutes les restrictions de pêche qui sont déjà en place continueront et seront évaluées pour s'assurer que le rétablissement est possible pour l'omble à tête plate. La pêche avec remise à l'eau continuera d'être surveillée pour assurer la survie et le rétablissement de l'omble à tête plate.

Pour les activités non énumérées ci-dessus et susceptibles d’interagir avec les populations de l’omble à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson et qui sont interdites par la LEP, des permis en vertu des articles 73 ou 74 peuvent être demandés en communiquant avec l’autorité compétente (par exemple, le bureau régional du MPO ou de l’APC).

11. Déclaration sur les plans d’action

L’approche du gouvernement fédéral en matière de planification du rétablissement est une approche en deux volets, le premier étant le programme de rétablissement et le second, le plan d’action. Ce dernier comprend des mesures ou des activités de rétablissement précises nécessaires dans l’atteinte des objectifs énoncés par le programme de rétablissement.

Un plan d’action pour les populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson sera achevé dans les cinq ans suivant la publication du programme de rétablissement final.

De plus, les plans d’action multiespèces de l’APC identifient des mesures de rétablissement pour les espèces en péril dans les lieux qu’elle couvre. Pour obtenir la liste des plans d’action plurispécifiques actuels incluant l’omble à tête plate, consultez les documents publiés pour cette espèce dans le Registre public des espèces en péril.

12. Bibliographie

Annexe A : Impacts sur l’environnement et les autres espèces

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes (2010), les documents de planification du rétablissement de la Loi sur les espèces en péril (LEP) intègrent des considérations d’évaluation environnementale stratégique (EES) tout au long de la documentation. Le but d’une EES est d’incorporer des considérations environnementales dans l’élaboration de politiques publiques, de plans et de propositions de programme pour appuyer la prise de décisions écologiques et pour évaluer si les résultats d’un document planifiant un rétablissement pourraient affecter une composante de l’environnement ou la réalisation de l’un des buts ou objectifs de la Stratégie fédérale de développement durable.

La planification du rétablissement vise à faire profiter les espèces en péril et la biodiversité en général. Mentionnons toutefois que ces stratégies peuvent involontairement générer des impacts environnementaux au-delà des avantages escomptés. Le processus de planification, basé sur les directives nationales, considère tous les effets environnementaux et met un accent particulier sur l’impact possible sur les espèces ou les habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement intégrés dans la stratégie elle-même en plus d’être résumés dans la déclaration ci-dessous.

Ce programme de rétablissement profitera sans aucun doute à l’environnement puisqu’il favorisera le rétablissement des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson. D’autres espèces de poissons indigènes, comme la truite fardée versant de l’Ouest et le Ménomini des Rocheuses (Prosopium williamsoni), bénéficieront probablement elles aussi de ces activités de rétablissement. La possibilité que la stratégie conduise par inadvertance à des effets néfastes sur d’autres espèces a été examinée, et il en ressort qu’aucun effet néfaste important sur l’environnement physique ne sera engendré. Cependant, les efforts de rétablissement ont entraîné et continueront d’entraîner des impacts, principalement la mortalité, sur d’autres espèces de poissons introduites telles que la truite arc-en-ciel non indigène ou l’omble de fontaine. Une attention particulière sera portée aux effets potentiels sur d’autres espèces avant le déploiement de mesures advenant le cas où elles soient proposées, comme c’est le cas avec la mise en place d’une barrière empêchant l’hybridation.

Annexe B : Compte rendu des coopérations et des consultations

MPO et l’APC ont participé aux processus de planification de la stratégie de rétablissement d’EPA, notamment en intégrant le comité consultatif provincial (CCP) sur l’omble à tête plate, qui a été sollicité pour l’élaboration du plan de rétablissement provincial. L’approche utilisée devait permettre l’adoption, par le fédéral, des stratégies de rétablissement des provinces tout en assurant la coordination entre ces dernières et les parties prenantes responsables du rétablissement de l’omble à tête plate. Des rencontres du CCP ont été organisées deux fois par année dans le but de réviser les ébauches du plan de rétablissement provincial et d’y intégrer les commentaires recueillis. Des représentants de l’industrie forestière (West Fraser, Spray Lakes Sawmills, fRI (Foothills Research Initiative), de l’Association canadienne des producteurs de pipelines (ACPP), la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), de Trout Unlimited Canada (TUC), de l’Alberta Wilderness Association (AWA), et de l’Alberta Fish and Game Association (AFGA) figuraient parmi les membres du CCP.

Les concepts et les renseignements qui soutiennent l’ébauche provinciale du plan de rétablissement de l’omble à tête plate ont été intégrés au programme fédéral de rétablissement. En plus d’intégrer ces éléments, le fédéral a mis en place un processus d’évaluation et d’amélioration et l’a intégré à son plan de rétablissement, lequel a été élaboré en collaboration avec MPO, EPA et l’APC entre la fin de l’année 2019 et le début de l’année 2020. L’habitat essentiel a été identifié grâce à un processus fondé sur la science et coordonné par le Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) (MPO, 2020). En vertu de ce processus, le SCCS a tenu compte des renseignements fournis par MPO, EPA et l’APC, qui ont été intégrés au document. Le soutien supplémentaire du programme de rétablissement fourni par le SCCS comprend: l'élaboration de l'évaluation du potentiel de rétablissement (MPO 2017) et l'examen du modèle des effets cumulatifs de la province de l'Alberta (le modèle «Joe») (MPO 2019a).

De plus, l’évaluation du statut des populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson nécessitait de collecter des renseignements relatifs à cette espèce, à son statut et aux menaces à sa survie et à son rétablissement. MPO a fourni ces renseignements à la province de l’Alberta, aux municipalités, aux parties prenantes, aux groupes industriels, aux organisations environnementales non gouvernementales et aux communautés autochtones qui peuplent le territoire occupé par les populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson. En vertu de la LEP, les Canadiennes et les Canadiens ont également été invités à commenter l’évaluation proposée du statut de ces populations au moyen de l’outil de consultation en ligne du Registre des espèces en péril.

Annexe C : Évaluation des dangers au niveau du bassin versant

Tableau 9a. Danger au niveau du bassin versant, occurrence du danger, fréquence du danger et étendue du danger dans le bassin versant Oldman. En remontant du niveau CUH, le niveau de danger le plus élevé pour un CUH donné a été conservé pour le bassin versant (Sawatzky, 2016).
Danger Niveau du danger Occurrence du danger Fréquence du danger Étendue du danger
Interactions et mortalité :
Hybridation et compétition avec l’omble de fontaine
Faible Courant Continu Large
Compétition avec la truite de lac ou truite grise Moyen Courant Continu Large
Mortalité (par exemple via la pêche à la ligne, le braconnage ou l’échantillonnage scientifique) Élevé Historique, Courant Récurrent Large
Fragmentation de l’habitat :
Caniveaux
Élevé Courant Continu Large
Barrages Élevé Historique, Courant Continu Étendu
Canaux d’irrigation Moyen Courant Continu Étroit
Modification et élimination de l’habitat :
Modification des régimes de débit naturel (perturbation de l’intensité de pointe du débit, routes, barrages)
Élevé Courant Récurrent Large
Sédiments en suspension et déposés Élevé Courant Récurrent Large
Modification de la température du cours d’eau (changement par rapport à la température naturelle) Élevé Courant Continu Large
Altération de la quantité ou de la qualité des eaux souterraines Élevé Courant, Anticipé Unique,
Récurrent
Étendu
Densité en nutriments Élevé Courant, Anticipé Récurrent Large
Contaminants et substances toxiques (évalués au niveau des bassins hydrographiques) Élevé Courant, Anticipé Unique,
Récurrent
Large
Changement de climat (évalué au niveau du DU seulement) - - - -
Effets interactifs et cumulatifs (évalués au niveau du DU seulement) - - - -
Tableau 9b. Danger au niveau du bassin versant, occurrence du danger, fréquence du danger et étendue du danger dans le bassin versant Bow. En remontant du niveau CUH, le niveau de danger le plus élevé pour un CUH donné a été conservé pour le bassin versant (Sawatzky, 2016).
Danger Niveau du danger Occurrence du danger Fréquence du danger Étendue du danger
Interactions et mortalité :
Hybridation et compétition avec l’omble de fontaine
Faible Courant Continu Large
Compétition avec la truite de lac ou truite grise Moyen Courant Continu Large
Mortalité (par exemple via la pêche à la ligne, le braconnage ou l’échantillonnage scientifique) Élevé Historique, Courant Récurrent Large
Fragmentation de l’habitat :
Caniveaux
Élevé Courant Continu Large
Barrages Élevé Historique, Courant Continu Étendu
Canaux d’irrigation Moyen Courant Continu Étroit
Modification et élimination de l’habitat :
Modification des régimes de débit naturel (perturbation de l’intensité de pointe du débit, routes, barrages)
Élevé Courant Récurrent Large
Sédiments en suspension et déposés Élevé Courant Récurrent Large
Modification de la température du cours d’eau (changement par rapport à la température naturelle) Élevé Courant Continu Large
Altération de la quantité ou de la qualité des eaux souterraines Élevé Courant, Anticipé Unique,
Récurrent
Étendu
Densité en nutriments Élevé Courant, Anticipé Récurrent Large
Contaminants et substances toxiques (évalués au niveau des bassins hydrographiques) Élevé Courant, Anticipé Unique,
Récurrent
Large
Changement de climat (évalué au niveau du DU seulement) - - - -
Effets interactifs et cumulatifs (évalués au niveau du DU seulement) - - - -
Tableau 9c. Danger au niveau du bassin versant, occurrence du danger, fréquence du danger et étendue du danger dans le bassin versant Red Deer. En remontant du niveau CUH, le niveau de danger le plus élevé pour un CUH donné a été conservé pour le bassin versant (Sawatzky, 2016).
Danger Niveau du danger Occurrence du danger Fréquence du danger Étendue du danger
Interactions et mortalité :
Hybridation et compétition avec l’omble de fontaine
Élevé Courant Continu Large
Compétition avec la truite de lac ou truite grise Faible Courant Continu Large
Mortalité (par exemple via la pêche à la ligne, le braconnage ou l’échantillonnage scientifique) Élevé Historique, Courant Récurrent Large
Fragmentation de l’habitat :
Caniveaux
Élevé Courant Continu Large
Barrages Faible Historique, Courant Continu Étendu
Canaux d’irrigation Moyen Courant Continu Étroit
Modification et élimination de l’habitat :
Modification des régimes de débit naturel (perturbation de l’intensité de pointe du débit, routes, barrages)
Élevé Courant Récurrent Large
Sédiments en suspension et déposés Moyen Courant Récurrent Large
Modification de la température du cours d’eau (changement par rapport à la température naturelle) Moyen Courant Continu Large
Altération de la quantité ou de la qualité des eaux souterraines Élevé Courant, Anticipé Unique,
Récurrent
Étendu
Densité en nutriments Élevé Courant, Anticipé Récurrent Large
Contaminants et substances toxiques (évalués au niveau des bassins hydrographiques) Moyen Courant , Anticipé Unique,
Récurrent
Large
Changement de climat (évalué au niveau du DU seulement) - - - -
Effets interactifs et cumulatifs (évalués au niveau du DU seulement) - - - -
Tableau 9d. Danger au niveau du bassin versant, occurrence du danger, fréquence du danger et étendue du danger dans le Nord de la Saskatchewan. En remontant du niveau CUH, le niveau de danger le plus élevé pour un CUH donné a été conservé pour le bassin versant (Sawatzky, 2016).
Danger Niveau du danger Occurrence du danger Fréquence du danger Étendue du danger
Interactions et mortalité :
Hybridation et compétition avec l’omble de fontaine
Faible Courant Continu Large
Compétition avec la truite de lac ou truite grise Faible Courant Continu Large
Mortalité (par exemple via la pêche à la ligne, le braconnage ou l’échantillonnage scientifique) Élevé Historique, Courant Récurrent Large
Fragmentation de l’habitat :
Caniveaux
Élevé Courant Continu Large
Barrages Élevé Historique, Courant Continu Étendu
Canaux d’irrigation Élevé Courant Continu Étroit
Modification et élimination de l’habitat :
Modification des régimes de débit naturel (perturbation de l’intensité de pointe du débit, routes, barrages)
Élevé Courant Récurrent Large
Sédiments en suspension et déposés Moyen Courant Récurrent Large
Modification de la température du cours d’eau (changement par rapport à la température naturelle) Élevé Courant Continu Large
Altération de la quantité ou de la qualité des eaux souterraines Élevé Courant Unique, Récurrent Étendu
Densité en nutriments Élevé Courant, Anticipé Récurrent Large
Contaminants et substances toxiques (évalués au niveau des bassins hydrographiques) Élevé Courant, Anticipé Unique, Récurrent Large
Changement de climat (évalué au niveau du DU seulement) - - - -
Effets interactifs et cumulatifs (évalués au niveau du DU seulement) - - - -

Annexe D: Catégories d’évaluation des menaces

Probabilité d’occurrence Définition  Symbole
Connu ou très susceptible de se produire Ce danger a été observé dans 91 à 100 % des cas. K
Susceptible de se produire On compte entre 51 à 90 % de chances que ce danger se concrétise ou se concrétise déjà. L
Peu probable  On compte entre 11 à 50 % de chances que ce danger se concrétise ou se concrétise déjà. UL
Négligeable  On compte entre 1 à 10 % de chances que ce danger se concrétise ou se concrétise déjà. R
Inconnu  Il n’existe aucune donnée ou connaissance préalable concernant ce danger, qu’il soit actuel ou futur. U
Niveau de l’impact  Définition  Symbole
Extrême  Déclin important de la population (entre 71 et 100 %) et possibilité de disparition. E
Élevé Perte importante de la population (de 31 à 70 %) ou
La menace compromettrait la survie ou le rétablissement de la population.
H
Moyen Perte modérée de la population (de 11 à 30 %) ou
La menace est susceptible de compromettre la survie ou le rétablissement de la population.
M
Faible Peu de changement dans la population (de 1 à 10 %) ou
Il est peu probable que la menace compromette la survie ou le rétablissement de la population.
L
Inconnu Aucune connaissance, documentation ou données répertoriée susceptible d’évaluer la gravité de la menace sur la population. U
Certitude causale Définition  Rang
Très élevé  Il existe des preuves très solides de la présence du danger et l’ampleur de l’impact sur la population peut être quantifiée. 1
Élevé  Il y a une preuve importante d’un lien de causalité entre le danger et le déclin ou la menace pour la survie ou le rétablissement de la population. 2
Moyen Il existe des preuves établissant un lien entre le danger pour le déclin ou la survie ou le rétablissement de la population. 3
Faible  Il existe un lien théorique avec des preuves limitées que le danger entraînerait un déclin ou une menace pour la survie ou le rétablissement de la population. 4
Inconnu Il existe un lien plausible sans preuve que le danger entraînerait un déclin ou une menace à la survie ou au rétablissement de la population. 5

Catégories de fréquence du danger pour le Code d’unité hydrologique (CUH)

Probabilité d’occurrence du danger Définition  Symbole
Historique Une menace dont on sait qu’elle s’est produite dans le passé et qui a eu des répercussions négatives sur la population. H
Courant  Une menace qui perdure et qui a actuellement des répercussions négatives sur la population. C
Anticipé Une menace qui devrait se matérialiser et qui aura des répercussions négatives sur la population. A
Fréquence du danger  Définition  Symbole
Unique  Le danger ne se produit qu’une fois.  S
Récurrent  Le danger se répète de façon périodique ou répétée.  R
Continu  Le danger se répète sans interruption.  C
Étendue du danger  Définition  Symbole
Étendu  De 71 à 100 % de la population est affectée par le danger.  E
Large  De 31 à 70 % de la population est affectée par le danger.  B
Étroit  De 11 à 30 % de la population est affectée par le danger.  NA
Restreint De 1 à 10 % de la population est affectée par le danger.  R

Annexe E : Emplacements de l’habitat essentiel

Les cartes d’habitat essentiel suivantes présentent les zones d’habitat essentiel pour l’omble à tête plate (populations des rivières Saskatchewan et Nelson) (segments rouges des cours d’eau). Pour les cartes les plus récentes, veuillez consulter la page web Carte des espèces aquatiques en péril du MPO.

Pour aider à identifier où se trouve l’habitat essentiel dans les zones en amont, des points de localisation géoréférencés (P1, P2; Degrés décimaux [WGS 1984]) ont été ajoutés à certains endroits dans chaque CUH en plus des segments de lignes rouges. Ces points devraient aider les utilisateurs à identifier les cours d’eau pouvant contenir de l’habitat essentiel en amont ou en aval de ces points. Les coordonnées de ces points se trouvent dans le tableau 10. Ces points représentent l’emplacement des zones dans lesquelles l’habitat essentiel (indiqué par les lignes rouges) se trouve dans un cours d’eau. Pour plus d’informations, veuillez consulter la légende de chaque carte ou la page web Carte des espèces aquatiques en péril du MPO.

Figure 6. Aperçu des emplacements de l’habitat essentiel
Description longue

La figure 6 s’intitule « Aperçu des emplacements de l’habitat essentiel ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel populations d’ombles à tête plate des rivières Saskatchewan et Nelson. Dans le coin inférieur gauche de la carte est une boîte qui montre l'emplacement géographique de cette carte sur une carte plus grande.

Figure 7. Habitat essentiel dans la rivière Baptiste
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La figure 7 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Baptiste ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Baptiste. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010203).

Figure 8. Habitat essentiel dans la rivière Belly et rivière St. Mary
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La figure 8 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Belly et la rivière St. Mary ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Belly et la rivière St. Mary. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (la rivière Belly 04010301 et la rivière St. Mary St. Mary River 04010401).

Figure 9. Habitat essentiel dans la rivière Blackstone
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La figure 9 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Blackstone ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Blackstone. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010403).

Figure 10. Habitat essentiel dans la rivière Bow et le réservoir Ghost
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La figure 10 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Bow et le réservoir Ghost ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Bow et le réservoir Ghost. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020401).

Figure 11. Habitat essentiel dans le chenal Brazeau
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La figure 11 s’intitule « Habitat essentiel dans le chenal Brazeau ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate du chenal Brazeau. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010405).

Figure 12. Habitat essentiel dans la rivière Brazeau (1)
Description longue

La figure 12 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Brazeau (1) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Brazeau (1). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010401).

Figure 13. Habitat essentiel dans la rivière Brazeau (2)
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La figure 13 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Brazeau (2) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Brazeau (2). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010401).

Figure 14. Habitat essentiel dans la ruisseau Brewster
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La figure 14 s’intitule « Habitat essentiel dans la ruisseau Brewster ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la ruisseau Brewster. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020201).

Figure 15. Habitat essentiel dans la rivière Cardinal
Description longue

La figure 15 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Cardinal ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Cardinal. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010402).

Figure 16. Habitat essentiel dans la rivière Cascade
Description longue

La figure 16 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Cascade ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Cascade. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020501).

Figure 17. Habitat essentiel dans la rivière Castle
Description longue

La figure 17 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Castle ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Castle. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04010103).

Figure 18. Habitat essentiel dans la rivière Clearwater
Description longue

La figure 18 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Clearwater ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Clearwater. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010301).

Figure 19. Habitat essentiel dans la rivière Cline
Description longue

La figure 19 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Cline ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Cline. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010103).

Figure 20. Habitat essentiel dans la rivière Crowsnest
Description longue

La figure 20 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Crowsnest ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Crowsnest. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04010102).

Figure 21. Habitat essentiel dans la rivière Elbow
Description longue

La figure 21 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Elbow ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Elbow. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04021001).

Figure 22. Habitat essentiel dans la rivière Elk
Description longue

La figure 22 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Elk ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Elk. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010404).

Figure 23. Habitat essentiel dans le ruisseau Fallentimber
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La figure 23 s’intitule « Habitat essentiel dans le ruisseau Fallentimber ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate du ruisseau Fallentimber. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (08010103).

Figure 24. Habitat essentiel dans la rivière Ghost
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La figure 24 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Ghost ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Ghost. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020701).

Figure 25. Habitat essentiel dans le ruisseau Highwood
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La figure 25 s’intitule « Habitat essentiel dans le ruisseau Highwood ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate du ruisseau Highwood. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04021201).

Figure 26. Habitat essentiel dans la rivière James
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La figure 26 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière James ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière James. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (08010104).

Figure 27. Habitat essentiel dans le ruisseau Jumpingpound
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La figure 27 s’intitule « Habitat essentiel dans le ruisseau Jumpingpound ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate du ruisseau Jumpingpound. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020802).

Figure 28. Habitat essentiel dans la partie supérieure de la rivière Kananaskis
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La figure 28 s’intitule « Habitat essentiel dans la partie supérieure de la rivière Kananaskis ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la partie supérieure de la rivière Kananaskis. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020601).

Figure 29. Habitat essentiel dans la rivière Little Red Deer
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La figure 29 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Little Red Deer ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Little Red Deer. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (08010203).

Figure 30. Habitat essentiel dans la rivière Nordegg
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La figure 30 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Nordegg ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Nordegg. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010406).

Figure 31. Habitat essentiel dans la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham
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La figure 31 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010101).

Figure 32. Habitat essentiel dans la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham (1)
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La figure 32 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham (1) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham (1). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010201).

Figure 33. Habitat essentiel dans la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham (2)
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La figure 33 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham (2) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham (2). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010201).

Figure 34. Habitat essentiel dans la rivière Oldman en aval du réservoir Oldman
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La figure 34 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Oldman en aval du réservoir Oldman ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Oldman en aval du réservoir Oldman. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04010105).

Figure 35. Habitat essentiel dans la rivière Panther
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La figure 35 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Panther ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Panther. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (08010102).

Figure 36. Habitat essentiel dans le ruisseau Pincher
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La figure 36 s’intitule « Habitat essentiel dans le ruisseau Pincher ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate du ruisseau Pincher. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04010104).

Figure 37. Habitat essentiel dans le ruisseau Prairie
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La figure 37 s’intitule « Habitat essentiel dans le ruisseau Prairie ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate du ruisseau Prairie. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010302).

Figure 38. Habitat essentiel dans la rivière Ram
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La figure 38 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Ram ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Ram. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010202).

Figure 39. Habitat essentiel dans la rivière Red Deer et Lac Gleniffer
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La figure 39 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Red Deer et Lac Gleniffer ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Red Deer et Lac Gleniffer. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (08010201).

Figure 40. Habitat essentiel dans la rivière Sheep
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La figure 40 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Sheep ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Sheep. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04021202).

Figure 41. Habitat essentiel dans la rivière Siffleur
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La figure 41 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Siffleur ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Siffleur. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (11010102).

Figure 42. Habitat essentiel dans la rivière Spray Lakes
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La figure 42 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Spray Lakes ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Spray Lakes. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020301).

Figure 43. Habitat essentiel dans la rivière Bow (cours supérieur)
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La figure 43 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Bow (cours supérieur) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Bow (cours supérieur). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04020101).

Figure 44. Habitat essentiel dans la rivière Oldman (cours supérieur)
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La figure 44 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Oldman (cours supérieur) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Oldman (cours supérieur). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04010101).

Figure 45. Habitat essentiel dans la rivière Red Deer (cours supérieur)
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La figure 45 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Red Deer (cours supérieur) ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Red Deer (cours supérieur). Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (08010101).

Figure 46. Habitat essentiel dans la rivière Waterton
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La figure 46 s’intitule « Habitat essentiel dans la rivière Waterton ». Il s’agit d’une carte qui indique les zones et les points pour localiser la limite à l’intérieur de laquelle se trouve l’habitat essentiel d’ombles à tête plate de la rivière Waterton. Dans le coin supérieur droit de la carte se trouve un encadré qui indique le lieu géographique de cette carte sur une carte à plus grande échelle et le code d'unité hydrologique du bassin versant (04010302).

Tableau 10. Emplacements en Alberta identifiés comme étant des zones contenant les caractéristiques, les fonctions et les attributs de l’habitat essentiel
Corps d’eau Bassin versant CUH Point de l’habitat essentiel Latitude (DD) Longitude (DD)
Baptiste River (Rivière) La rivière Baptiste  11010203 1 52.55335358720 -115.90476142500
Jackfish Creek (Crique) La rivière Baptiste  11010203 1 52.49298872160 -115.55608021200
Lawrence Creek (Crique) La rivière Baptiste 11010203 1 52.50894321300 -115.81499374900
Belly River (Rivière) La rivière Belly  4010301 2 49.21424474780 -113.63626073500
Belly River (Rivière) La rivière Belly  4010301 1 48.99772090730 -113.68350212100
North Belly River (Rivière) La rivière Belly  4010301 1 49.02142798230 -113.71141541200
North Belly River (Rivière) La rivière Belly  4010301 2 48.99785835400 -113.75623250000
Ashburner Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.78712992880 -116.57578561900
Blackstone River (Rivière) La rivière Blackstone  11010403 1 52.55655552860 -116.75092616800
Brown Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.76854523250 -116.76416754100
Chungo Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.64051005160 -116.63389198000
Clark Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.70982221290 -116.53455335000
Cutoff Creek (Crique) La rivière Blackstone 11010403 1 52.64977886460 -116.44978484500
Dorothy Creek (Crique) La rivière Blackstone 11010403 1 52.71810097420 -116.48851080000
George Creek (Crique) La rivière Blackstone 11010403 1 52.48463874900 -116.70783343200
Hansen Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.66522239950 -116.38941736200
Lookout Creek (Crique) La rivière Blackstone 11010403 1 52.51908532850 -116.24296068400
McCormick Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.79978896180 -116.54456796800
Mons Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.55161187130 -116.74865273000
Rundell Creek (Crique) La rivière Blackstone 11010403 1 52.73802085250 -116.08236474300
Seepage Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.72482150280 -116.46503756700
Shankland Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.42909257460 -116.34692003800
Shanks Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.56581685130 -116.34099348400
Smith Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.54774618050 -116.54997957500
Stovepipe Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.56574869720 -116.24070071600
Sturrock Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.44312378150 -116.33645206400
Sunkay Creek (Crique) La rivière Blackstone 11010403 1 52.46885523890 -116.45670099400
Wapiabi Creek (Crique) La rivière Blackstone  11010403 1 52.47033774220 -116.69514573000
Carrot Creek (Crique) La rivière Bow et le réservoir Ghost 4020401 1 51.20326189990 -115.31695690100
Blanchard Creek (Crique) La rivière Brazeau 11010401 1 52.78950108410 -116.55176673500
Brazeau Reservoir (Bassin) La rivière Brazeau  11010401 1 52.96867251850 -115.62378389800
Canyon Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.77400352280 -116.59326649700
Chimney Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.72145951010 -116.89834790300
Coast Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.77041404520 -116.67824233000
Job Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.30947466510 -116.83822591500
Marshybank Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.79115780030 -116.73195312900
Moosehound Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.80498485120 -116.52133949100
Neilson Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.69760488430 -116.96887597400
Opabin Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.50524048370 -116.78019010300
Owl River (Rivière) La rivière Brazeau  11010401 1 52.91541882020 -116.30755605200
Race Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.68514071590 -116.78156749100
Rifle Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.86292428380 -115.79721232400
Thistle Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.73660976110 -117.10017111000
Whisker Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.43789971540 -116.67072482000
Brazeau River (Rivière) La rivière Brazeau  11010401 1 52.23256532320 -117.06000507300
Cairn River (Rivière) La rivière Brazeau  11010401 1 52.69816521100 -117.17425939600
Cline Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.25398522620 -117.02296813600
Four Point Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.33318056610 -117.16900574900
Isaac Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.49703038330 -117.05283729600
John John Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.33267214480 -117.13031901000
North Isaac Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.46914347510 -117.11508810600
North West Brazeau River(Rivière) La rivière Brazeau  11010401 1 52.51155621180 -117.30796350000
South Isaac Creek (Crique) La rivière Brazeau  11010401 1 52.45021825880 -117.09573318900
Southesk River (Rivière) La rivière Brazeau  11010401 1 52.61765002190 -117.28216446700
Brewster Creek (Crique) Le ruisseau Brewster  4020201 1 50.97069180010 -115.53731709900
Fatigue Creek (Crique) Le ruisseau Brewster 4020201 1 51.03042209970 -115.66318550000
Forty Mile Creek (Crique) Le ruisseau Brewster 4020201 1 51.33064060030 -115.72770930000
Healy Creek (Crique) Le ruisseau Brewster  4020201 1 51.08851959990 -115.84992670000
Howard Douglas Creek (Crique) Le ruisseau  Brewster 4020201 1 51.04003540010 -115.73708730000
Ranger Creek (Crique) Le ruisseau Brewster 4020201 1 51.25026709990 -115.73882050000
Sundance Creek (Crique) Le ruisseau Brewster 4020201 1 51.09195729950 -115.61639700000
Sunshine Creek (Crique) Le ruisseau Brewster 4020201 1 51.08300390020 -115.77931360000
Whiskey Creek (Crique) Le ruisseau Brewster  4020201 1 51.20430100000 -115.54242699900
Cardinal River (Rivière) La rivière Cardinal  11010402 1 52.91192093500 -117.38133949800
Flapjack Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.79519259370 -117.02036611100
Grave Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.90701014180 -117.02953718800
Muskiki Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.85845510260 -116.87875744600
Nomad Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.81737360070 -117.16998757000
Redcap Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.93814713480 -117.11535756900
Ruby Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.74125286440 -117.10545043200
Russell Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.82155269040 -117.16159612400
Toma Creek (Crique) La rivière Cardinal  11010402 1 52.81299256730 -117.18100136900
Cascade River (Rivière) La rivière Cascade 4020501 1 51.38450660040 -115.87692970000
Cuthead Creek (Crique) La rivière Cascade 4020501 1 51.45964550050 -115.72619729900
North Cascade River (Rivière) La rivière Cascade 4020501 1 51.44736129970 -115.84997780000
Sawback Creek (Crique) La rivière Cascade 4020501 1 51.35988819970 -115.75511430000
Stony Creek (Crique) La rivière Cascade 4020501 1 51.41734300040 -115.57495220000
Barnaby Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.33815669060 -114.38234655500
Beaver Mines Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.38166520660 -114.28610464600
Carbondale River (Rivière) La rivière Castle  4010103 1 49.38654309020 -114.57512465300
Castle River (Rivière) La rivière Castle  4010103 1 49.16438975390 -114.11842045200
Font Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.16733976040 -114.17937399400
Gardiner Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.37144943270 -114.52875620700
Gladstone Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.31309754160 -114.23520015500
Goat Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.47307593600 -114.57982540100
Gorge Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.51510220180 -114.42716772600
Grizzly Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.23856002560 -114.32171803100
Iron Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.49729671020 -114.38237030800
Jackson Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.50721699380 -114.38204217300
Jutland Brook (Ruisseau) La rivière Castle  4010103 1 49.19031632890 -114.22390023200
Lynx Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.54281241940 -114.56058949600
Macdonald Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.38124738060 -114.54902474200
Mill Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.24034401990 -114.16792365800
North Lost Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.43830652170 -114.59815941300
O'Haggen Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.38326312220 -114.42123445800
Scarpe Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.18019970380 -114.26706490400
Screwdriver Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.47869195500 -114.21344964400
Snowshoe Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.51950588960 -114.57139605100
South Lost Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.39888385160 -114.58250840600
Suicide Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.34668977390 -114.45308023200
Syncline Brook (Ruisseau) La rivière Castle  4010103 1 49.29901703250 -114.45081103900
Webb Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.49512920510 -114.39503676400
West Castle River (Rivière) La rivière Castle  4010103 1 49.20009722000 -114.34369711500
Whitney Creek (Crique) La rivière Castle  4010103 1 49.29361959350 -114.14803408300
Alford Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 52.08368577450 -115.17498382000
Cutoff Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.92809116090 -115.67767529200
Elk Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 52.03051161940 -115.88816502500
Forbidden Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.75679107770 -115.89456606400
Forty Mile Springs (Source) La rivière Clearwater  11010301 1 51.85512087730 -115.80538957500
Idlewilde Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 52.06294274880 -115.49661971700
Limestone Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.86543224550 -115.48487975500
Lost Guide Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.90594414910 -115.93078632200
Moose Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.93849074810 -115.25771572300
Peppers Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.99640460020 -115.84168411700
Pineneedle Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.90348490990 -115.39548027200
Radiant Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 52.10569716110 -115.55436669700
Rocky Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.88610142610 -115.60588363300
Rum Punch Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.88847371630 -115.90448413500
Sawmill Springs (Source) La rivière Clearwater 11010301 1 51.88081840680 -115.68250590900
Seven Mile Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 52.06124492840 -115.49616219400
Skeleton Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.81729492230 -115.62492167800
Tay River (Rivière) La rivière Clearwater  11010301 1 52.11392139400 -115.53102140700
Timber Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.84470037470 -115.55923266400
Washout Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.94976234160 -115.80692739400
Clearwater River (Rivière) La rivière Clearwater  11010301 1 51.72872400010 -116.23962120000
Indianhead Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.88550370030 -116.07377100000
Malloch Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.85696690020 -116.10471730100
Martin Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.79724690020 -116.24849050000
Peters Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.76869850010 -115.95175600000
Roaring Creek (Crique) La rivière Clearwater  11010301 1 51.71046430010 -116.09666030000
Cataract Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.23402436730 -117.03039442000
Cline River (Rivière) La rivière Cline  11010103 1 52.11095784580 -116.81351359300
Coral Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.33046732920 -116.76375208900
Entry Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.08775861860 -116.62733976100
Huntington Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.16717511020 -116.95155218800
McDonald Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.33739249660 -116.94698374900
Shoe Leather Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.08093360580 -116.64625892300
Waterfalls Creek (Crique) La rivière Cline  11010103 1 52.07139183830 -116.75091476200
Crowsnest River (Rivière) La rivière Crowsnest  4010102 1 49.58276662960 -114.20835659600
Bragg Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.94956272880 -114.73013389000
Canyon Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.86135471600 -115.01144920100
Cornwell Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.72462852910 -114.94203142600
Cougar Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.64401138090 -114.86364514900
Elbow River (Rivière) La rivière Elbow  4021001 1 51.00608223890 -114.21296486000
Elbow River (Rivière) La rivière Elbow  4021001 2 50.64225259940 -115.00668143300
Ford Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.84009321930 -114.91136478700
Glasgow Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.76278746450 -114.92700388400
Howard Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.76394389040 -114.80340155600
Little Elbow River (Rivière) La rivière Elbow  4021001 1 50.69436211660 -114.98918896700
Mac Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.77116727700 -114.80329972800
McLean Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.87570729040 -114.69076544500
Moose Dome Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.92703101240 -114.83351197400
Moose Mountain Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.93310137390 -114.84610147800
Nihahi Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.83087614210 -114.98344807100
Piper Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.69201343180 -115.03573471600
Pirmez Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 51.04362644410 -114.39629684800
Powderface Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.85092841960 -114.86840654300
Prairie Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.87854843940 -114.95483620000
Quirk Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.75608146530 -114.75281443200
Rainy Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.83373510990 -114.84584502000
Ranger Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.93668105140 -114.78593005700
Shoulder Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.79904396770 -115.02069858100
Silvester Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.80986398030 -114.70699779400
South Glasgow Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.74313294260 -114.93589183800
Threepoint Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.72605925890 -114.82997885700
Trail Creek (Crique) La rivière Elbow  4021001 1 50.84972886420 -114.86870184000
Elk River (Rivière) La rivière Elk  11010404 1 52.92742231610 -116.43478076200
Rifle Creek (Crique) La rivière Elk  11010404 2 52.91276689690 -116.09784447600
Cabin Creek (Crique) Le ruisseau Fallentimber  8010103 1 51.45694668380 -115.12436417400
Cabin Creek (Crique) Le ruisseau Fallentimber 8010103 2 51.43099900660 -115.24440811000
Fallentimber Creek (Crique) Le ruisseau Fallentimber  8010103 1 51.43390116160 -115.25478911700
Mouse Creek (Crique) Le ruisseau Fallentimber  8010103 1 51.54849101360 -114.95691866500
Nuisance Creek (Crique) Le ruisseau Fallentimber  8010103 1 51.50566704510 -115.13786342600
Stormy Creek (Crique) Le ruisseau Fallentimber 8010103 1 51.63639885760 -114.96058067100
Aura Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.37788279320 -114.92843977500
Four Mile Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.34430750310 -114.97659838700
Ghost River (Rivière) La rivière Ghost  4020701 1 51.28224170990 -114.83683371700
Ghost River (Rivière) La rivière Ghost  4020701 2 51.41842586470 -115.49258554200
Johnson Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.36083255480 -115.28277166400
Lesueur Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.30863739960 -115.07520062700
Lookout Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.41764627050 -115.14325816800
Lost Knife Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.35106578800 -115.05696514900
Margaret Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.41879580100 -115.20824753500
Meadow Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.34714704570 -115.14467901400
North Branch Lesueur Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.33124837350 -115.07112405900
South Ghost River (Rivière) La rivière Ghost  4020701 1 51.17762834250 -115.28428329800
Spectral Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.36811129690 -115.46772163100
Waiparous Creek (Crique) La rivière Ghost  4020701 1 51.39246866450 -115.35578142500
Baril Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.30879354840 -114.78017197500
Bishop Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.43019664540 -114.85978290900
Carnarvon Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.37371850250 -114.81291249600
Cat Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.46205746390 -114.71896398000
Cataract Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.21799923810 -114.74028936200
Cummings Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.19075043260 -114.62528534300
Etherington Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.28053908420 -114.74551531000
Fitzsimmons Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.34206166540 -114.74402735600
Flat Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.54659694890 -114.68765874200
Head Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.47542474930 -114.68132799300
Highwood River (Rivière) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.81816727760 -113.77853956100
Lantern Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.51490896080 -114.78217796100
Loomis Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.45120009670 -114.91119204000
Lost Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.16128197370 -114.72212200000
McPhail Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.41500010930 -114.86263908400
Mist Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.58643654200 -114.92521175400
Muir Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.39696406430 -114.80616125200
Odlum Creek (Crique) Le ruisseau Highwood River 4021201 1 50.47616894140 -114.92920281200
Pekisko Creek (Crique) Le ruisseau Highwood River 4021201 1 50.35076689670 -114.45746666600
Plateau Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.23526536080 -114.52456468400
Salter Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.25684151560 -114.52598609700
Stony Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.43763467660 -114.65862859500
Storm Creek (Crique) Le ruisseau  Highwood  4021201 1 50.60971594810 -114.97813869700
Strawberry Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.38522196080 -114.74605309600
Sullivan Creek (Crique) Le ruisseau  Highwood 4021201 1 50.50769254200 -114.46180362600
Wileman Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.41294645100 -114.59303427100
Wilkinson Creek (Crique) Le ruisseau Highwood 4021201 1 50.16060258050 -114.59787206400
Zephyr Creek (Crique) Le ruisseau Highwood  4021201 1 50.32735291590 -114.54869301900
Bread Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.88681392920 -115.27873785800
Bridgland Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.77842081910 -115.45634225200
James River (Rivière) La rivière James  8010104 1 51.73184169670 -115.42979490300
Parker Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.78234490250 -115.01081094300
Sawtooth Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.86005746520 -115.25567085100
South James River (Rivière) La rivière James  8010104 1 51.75378965860 -115.15165436800
Teepee Pole Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.88128790940 -115.36131430300
Willson Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.89763971590 -115.39918942500
Windfall Creek (Crique) La rivière James  8010104 1 51.72337374220 -115.25427713000
Bateman Creek (Crique) Le ruisseau Jumpingpound  4020802 1 51.04430806590 -114.82751067000
Jumpingpound Creek (Crique) Le ruisseau Jumpingpound 4020802 2 50.93092218680 -114.96137538000
Jumpingpound Creek (Crique) Le ruisseau Jumpingpound 4020802 1 51.09627864520 -114.54601050900
Lusk Creek (Crique) Le ruisseau Jumpingpound 4020802 1 50.95623620600 -114.98854431700
Sibbald Creek (Crique) Le ruisseau Jumpingpound 4020802 1 51.04017505490 -114.85983584200
Aster Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.57298912950 -115.24022518100
Blackshale Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.70965591710 -115.17482531000
Boulton Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.58436765090 -115.02680256100
Elpoca Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.68027146360 -115.05004640100
Evan-Thomas Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.81987447100 -115.02357266500
Foch Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.60593116060 -115.18880278600
Foch Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 2 50.57039202600 -115.18634819900
Fox Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.57423983870 -115.11765107100
French Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.74207007780 -115.32123262000
Galatea Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.86384676150 -115.24842192900
Grizzly Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.76684291610 -115.09840436200
Gypsum Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.66047925790 -115.17752694900
Headwall Creek (Crique) La rivière Kananaskis 4020601 1 50.80171121910 -115.24747736100
Hood Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.75023314860 -115.09435861300
James Walker Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.80140682560 -115.22691842500
Kananaskis River (Rivière) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.89473436150 -115.15086585900
Kent Creek (Crique) La rivière Kananaskis 4020601 1 50.77405709710 -115.21320214900
King Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.69639767020 -115.05104094100
Maude Brook (Ruisseau) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.68835070900 -115.29074180000
Murray Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.76641963230 -115.22157867100
Muskeg Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.66170007060 -115.12196758100
Opal Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.68323020650 -115.07717857400
Pocaterra Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.59507510980 -115.02145952200
Rawson Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.59476013530 -115.14825942600
Ripple Rock Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.76602430970 -115.10103143200
Rocky Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.77577621960 -115.11732669000
Sarrail Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.58545107050 -115.14364516900
Smith-Dorrien Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 2 50.68974267750 -115.14915376700
Spotted Wolf Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.61464103870 -115.05379465700
Three Isle Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.59801316800 -115.24032769100
Upper Kananaskis River (Rivière) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.72966009020 -115.27522987200
Warspite Creek (Crique) La rivière Kananaskis  4020601 1 50.70467515480 -115.21914554200
Atkinson Creek (Crique) La rivière Little Red Deer 8010203 1 51.39549641260 -114.95666072300
Big Coulee Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.35451969640 -114.75420462700
Cartlidge Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.53742216160 -114.72030687000
Foster Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.45200816150 -114.67918361900
Frozenman Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.51600258100 -114.77690223300
Grease Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.52913226390 -114.99757300100
Harold Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.51888078060 -115.01015656100
Little Red Deer River (Rivière) La rivière Little Red Deer  8010203 2 51.44300652910 -115.08272606400
Little Red Deer River (Rivière) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.51727622320 -114.66654732100
Loblaw Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.37156376770 -114.84049388500
Owl Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.35207471020 -114.87069894300
Rabbit Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.33904147130 -114.82747334200
Silver Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.55677328390 -114.81041758100
Turnbull Creek (Crique) La rivière Little Red Deer  8010203 1 51.57045053010 -114.82987472900
Colt Creek (Crique) La rivière Nordegg  11010406 1 52.53091705160 -116.07148863900
Grey Owl Creek (Crique) La rivière Nordegg  11010406 1 52.62965103240 -115.80242467000
Nordegg River (Rivière) La rivière Nordegg  11010406 1 52.56063795550 -116.23033392300
Rapid Creek (Crique) La rivière Nordegg  11010406 1 52.55406874180 -115.98275452900
Stevens Creek (Crique) La rivière Nordegg  11010406 1 52.64093178070 -115.95925074200
Swale Creek (Crique) La rivière Nordegg  11010406 1 52.54184996760 -116.13381638000
Wawa Creek (Crique) La rivière Nordegg  11010406 1 52.69353976110 -116.30472505900
Allstones Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.29089296070 -116.48884612300
Corona Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.91413934820 -116.59503002000
Crooked Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.23393329720 -116.28154650400
Loudon Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.91349765080 -116.46107492300
North Saskatchewan River (Rivière) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.96825320760 -116.76922504600
Owen Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.00037260480 -116.67013763200
Snow Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.11039950930 -116.48301280700
Spreading Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.88669467060 -116.58531052200
Tershishner Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.30254632220 -116.46618146500
Two O'Clock Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.05913321320 -116.50266441300
Whitegoat Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.27724105810 -116.57891758800
Whiterabbit Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.95832863960 -116.21860827000
Wilson Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 52.05200876100 -116.35264196900
Glacier River (Rivière) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.91659066290 -116.99505061200
Howse River (Rivière) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.84976046310 -116.78970721200
Mistaya River (Rivière) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.95644496280 -116.71413431100
Murchison Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan au-dessus de Abraham 11010101 1 51.97689446420 -116.66537891100
Bighorn River (Rivière) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.31624876170 -116.66938014200
Black Canyon Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.44533374820 -116.19256288400
Camp Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.45105218090 -115.52816842600
Deep Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.46221503870 -115.93601938700
Dizzy Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.36271135440 -115.81071867100
Dog Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.52202544520 -116.09010201900
Dutch Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.44166838760 -116.00289359400
Gap Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.33234211610 -115.83552756800
Gonika Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.44792032350 -116.32143096700
Haven Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.52099627730 -116.29540806500
Jock Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.31566258060 -115.96799680000
Kidd Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.27903763870 -116.21469431600
Lewis Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.38317067060 -115.60922427100
Littlehorn Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.31654274850 -116.59928941400
Lundine Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.35528331590 -115.78415907100
Martin Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.44972602450 -115.99573156400
Meadows Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.34153161910 -115.69579470900
Philip Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.32183001320 -115.95063494200
Rough Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.35426527740 -115.79106031600
Saunders Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.47587966410 -115.74152129100
Shunda Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.52218040030 -116.23660196700
Slippery Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.46916489040 -115.70819432300
South Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.35041332240 -116.10864796200
Sunset Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.47598384480 -115.64647655500
Taunton Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.48645962550 -115.77136194800
Tepee Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.41771309680 -116.31795620600
Trout Creek (Crique) la rivière North Saskatchewan en aval du Abraham  11010201 1 52.35984656810 -115.78402363100
Oldman River (Rivière) la rivière Oldman en aval du réservoir Oldman 4010105 1 49.66441888810 -113.60179537300
Dogrib Creek (Crique) La rivière Panther  8010102 1 51.66950895450 -115.60482871600
Fisher Creek (Crique) La rivière Panther  8010102 1 51.54433288330 -115.40265104500
Sheep Creek (Crique) La rivière Panther  8010102 1 51.50760262550 -115.49563007100
Winchester Creek (Crique) La rivière Panther  8010102 1 51.57368295530 -115.48119439400
Dormer River (Rivière) La rivière Panther  8010102 1 51.45084369970 -115.52942670000
Panther River (Rivière) La rivière Panther  8010102 1 51.46892950030 -115.87116980000
Snow Creek (Crique) La rivière Panther  8010102 1 51.58563580000 -115.78538140000
Wigmore Creek (Crique) La rivière Panther  8010102 1 51.48078060020 -115.69764020000
Pincher Creek (Crique) Le ruisseau Pincher  4010104 1 49.25272636120 -114.15117139300
Dry Creek (Crique) Le ruisseau Prairie 11010302 1 52.17367160650 -115.51806229800
Forty-Five Mile Creek (Crique) Le ruisseau  Prairie 11010302 1 52.15878403940 -115.39710345200
Lick Creek (Crique) Le ruisseau  Prairie 11010302 1 52.19062474170 -115.53155071000
Prairie Creek (Crique) Le ruisseau Prairie 11010302 1 52.15707713560 -115.50196381900
Two Dam Creek (Crique) Le ruisseau Prairie  11010302 1 52.20147677440 -115.32300171700
Canary Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.01792369070 -116.12506498800
Crescent Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.10866129680 -115.63388211600
Cripple Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.11349387070 -115.97867607100
Easy Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.33229112920 -115.90570721400
Fall Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.15581587040 -115.70716689100
Gloomy Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.11056396820 -115.55159508400
Hummingbird Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.00697825850 -116.18211060000
Joyce River (Rivière) La rivière Ram  11010202 1 52.32326895480 -116.20893976800
Kiska Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.27201992280 -116.21057199300
Lynch Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.30066552960 -115.96264832200
Lynx Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.10445117400 -115.96285647900
Makwa Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.31950883190 -115.60133909700
Nice Creek (Crique) La rivière Ram 11010202 1 52.31992157460 -115.80885327000
North Ram River (Rivière) La rivière Ram  11010202 1 52.07767073490 -116.31680936800
Onion Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.11252386450 -116.16979694800
Otter Creek (Crique) La rivière Ram 11010202 1 52.16461635430 -115.92711618700
Pinto Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.17249381280 -115.83295900000
Ram River (Rivière) La rivière Ram  11010202 1 51.85205158090 -116.19380114100
Ranger Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 51.89540816070 -116.03792295600
Side Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.23230042600 -115.99311388400
Tawadina Creek (Crique) La rivière Ram  11010202 1 52.28377954830 -115.66253387800
Red Deer River (Rivière) La rivière Red Deer et Lac Gleniffer 8010201 1 52.00160563550 -114.31728487300
Bluerock Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.64312612910 -114.84262243200
Burns Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.61673916140 -114.96622316800
Cliff Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.58591649010 -114.85948341800
Deer Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.58073807760 -114.56738837500
Dyson Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.55721335460 -114.68545438600
Gorge Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.67062129010 -114.80771347200
Junction Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.50834221950 -114.71187333700
Long Prairie Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.64264360630 -114.52217945300
March Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.62805281910 -114.61375301300
Muskeg Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.81073889700 -114.69822720500
North Coal Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.57836536740 -114.65214251500
Picklejar Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.54208585840 -114.80121436200
Rae Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.63449600660 -114.97126100000
Rock Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.69718286430 -114.81200494700
South Coal Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.54899045870 -114.68561087100
Volcano Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.69385546490 -114.81013038700
Ware Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.73027154840 -114.59465886000
Wolf Creek (Crique) La rivière Sheep  4021202 1 50.57334736150 -114.52768342600
Escarpment River (Rivière) La rivière Siffleur 11010102 1 51.83405499400 -116.22223227700
Porcupine Creek (Crique) La rivière Siffleur 11010102 1 51.81968514870 -116.51481859400
Siffleur River (Rivière) La rivière Siffleur 11010102 1 51.83403382450 -116.40996701900
Bryant Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.86346833570 -115.45057705700
Buller Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.89273916110 -115.27892770900
Burstall Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.74126129040 -115.33378700600
Chester Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.81123259330 -115.27559267100
Commonwealth Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.79585964520 -115.37195220000
Hogarth Lakes Outlet (Lacs) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.79380185760 -115.32018430300
Rummel Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.84487094870 -115.28630937400
Smith-Dorrien Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.79060654840 -115.30484336100
Smuts Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.79696519420 -115.31190313500
Spray River (Rivière) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.85737591940 -115.44449087700
Spurling Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.98998142550 -115.30244144400
Turbulent Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.87713225130 -115.41815861900
Watridge Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 50.84798234810 -115.42136329100
Goat Creek (Crique) La rivière Spray Lakes  4020301 1 51.06012557250 -115.43115871800
Lee Creek (Crique) La rivière St. Mary 4010401 2 49.11189336660 -113.48889044600
Lee Creek (Crique) La rivière St. Mary 4010401 1 48.99801831200 -113.60079958800
St. Mary River (Rivière) La rivière St. Mary 4010401 1 48.99817359750 -113.32767818300
St. Mary River (Rivière) La rivière St. Mary 4010401 2 49.08744824500 -113.22673678100
Altrude Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.23399310020 -116.04106700000
Boom Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.26053169970 -116.07555650100
Johnston Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.27354089940 -115.82570860000
Silverton Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.30394729990 -115.91339620000
Baker Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.45020346180 -116.01805430900
Bath Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.50974256210 -116.34206301000
Bow River (Rivière) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.65091996320 -116.41984931100
Corral Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.42674726170 -116.14152481000
Helen Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.65476677680 -116.37649270200
Louise Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.41877432480 -116.18467608400
Moraine Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.35613255710 -116.14807241500
Mosquito Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.63211866190 -116.32583781000
Noseeum Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.62773645280 -116.31385264300
Paradise Creek (Crique) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.39610246090 -116.16221081100
Pipestone River (Rivière) La rivière Bow (cours supérieur) 4020101 1 51.43961574310 -116.16693955200
Beaver Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.12859227790 -114.39650798700
Beaverdam Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.92463904530 -114.20973898000
Beehive Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.05728110940 -114.66393421900
Bob Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.01138530960 -114.23760104000
Bruin Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.02570307790 -114.35763529100
Cache Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.99775314150 -114.65081976100
Camp Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.99642889090 -114.28486393600
Coat Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.08177405750 -114.51443076100
Cow Juicer Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.94091820640 -114.35105345200
Coyote Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.88797725770 -114.20008745800
Daisy Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.74080076080 -114.36237324500
Deep Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.07509847100 -114.33968698600
Dome Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.92988637440 -114.63855012200
Dry Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.18253159960 -114.47691127100
Dry Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 2 50.22293178050 -114.53054260700
Dutch Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.96709838730 -114.67267947700
Ernst Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.81651210250 -114.36251954200
First Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.82077535400 -114.64081979400
Fly Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.87219258030 -114.44213027100
Grease Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.71279178730 -114.41679208300
Hidden Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.97132085210 -114.64932796100
Honeymoon Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.10823320640 -114.53969646400
Isolation Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.11885332870 -114.54099153500
Lyall Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.06574940690 -114.67058786400
Manystick Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.98927148460 -114.45203793000
Mean Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.16602020610 -114.40904511000
North Racehorse Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.83781484500 -114.64854979400
North Twin Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.18964508960 -114.41887791600
Oldman River (Rivière) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 2 50.12134234200 -114.73174053600
Oyster Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.17922522580 -114.66112625100
Pasque Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.17981247730 -114.62147756200
Pocket Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.82598539970 -114.36743476200
Ridge Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.08207106490 -114.34167687200
Salt Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.87360651020 -114.49855797500
Savanna Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.13224292840 -114.59423509800
Shale Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.01840383800 -114.47528120700
Slacker Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.12663506470 -114.57073720000
Smith Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.78547620580 -114.62879076900
Snake Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.95095273540 -114.34613725700
Soda Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.08055245850 -114.66234629800
South Hidden Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.94828674230 -114.64244100600
South Racehorse Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.75547785090 -114.62825033600
South Twin Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.17353233500 -114.41683491600
Speers Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.05800102490 -114.50432321800
Spoon Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.75184781980 -114.57526373500
Station Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.87730059340 -114.45127729000
Straight Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.16455373490 -114.64827534200
Vicary Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.73495712830 -114.57690599300
White Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 50.03029101990 -114.28234090300
Wintering Creek (Crique) La rivière Oldman (cours supérieur) 4010101 1 49.84702103910 -114.53307536800
Bankfoot Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.67774987720 -115.32821951000
Bear Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.68809403860 -115.17786198100
Benjamin Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.55820544550 -115.12932691000
Bighorn Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.85128037410 -115.54100385800
Brown Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.66572981300 -115.03752643200
Bull Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.68167732930 -115.12655538600
Burnt Timber Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.42398869700 -115.36774441200
Cartier Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.72526820680 -114.95829365800
Eagle Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.77275859970 -115.45785492300
Helmer Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.64439845800 -114.94179385800
Logan Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.70485310300 -115.21102193400
McCue Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.58705268370 -115.25371089600
North Burnt Timber Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.41473930340 -115.42836350300
Pinto Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.43055621320 -115.40876894200
Pretty Place Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.45124842630 -115.25937092200
Scalp Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.74529512920 -115.77137538000
Seismograph Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.63304056820 -115.24168669800
Stud Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.59668962620 -115.23560172900
Vam Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.59958039300 -115.10135442500
Wigwam Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.55637977360 -115.32594002600
Wildhorse Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.71414709020 -115.42354192300
Williams Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.71939897360 -115.23673606600
Yara Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.72284999970 -115.35697855000
Divide Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.73458809960 -115.92060600000
McConnell Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.65494390010 -116.05239630000
Red Deer River (Rivière) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.65656509990 -115.90560520000
Tyrrell Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.73945109980 -115.83398590100
Eagle Creek (Crique) La rivière Red Deer (cours supérieur) 8010101 1 51.73669955680 -115.65324817200
Drywood Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 2 49.23385043900 -114.13512044500
Drywood Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.29427579340 -113.79364064100
South Drywood Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.22500994880 -114.12536518100
Spionkop Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.19183302540 -114.10642541400
Yarrow Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.18445693540 -114.10368121100
Bauerman Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.15261110300 -114.14750740600
Blakiston Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.06438755880 -114.08852671900
Carthew Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.05197868080 -113.91688022800
Crooked Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.11631871580 -113.83527771700
Crooked Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 2 49.12757539020 -113.80832291900
Dungarvan Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.18848981010 -113.93723280700
Dungarvan Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 2 49.16046911620 -113.98882719700
Galwey Brook (Ruisseau) La rivière Waterton  4010302 1 49.13871832720 -113.87491524500
Galwey Brook (Ruisseau) La rivière Waterton  4010302 2 49.15367964920 -113.93471717600
Lone Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.09247203880 -114.13866843300
Lost Horse Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.14559121820 -113.96848439900
Red Rock Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.15395318590 -114.00000179000
Ruby Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.09390215690 -114.01790117200
Sofa Creek (Crique) La rivière Waterton  4010302 1 49.01918837580 -113.79688012800

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