Programme de rétablissement de l’oponce de l’Est (Opuntia humifusa) : déclaration d'évaluation

Évaluation Environnementale Stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes (2004), une évaluation environnementale stratégique (EES) est réalisée pour tous les programmes de rétablissement d'espèces établis en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Le but de cette évaluation est de garantir que les conséquences sur l'environnement des politiques, plans et programmes publics proposés seront prises en compte dès leur élaboration, de manière à permettre une prise de décision éclairée (voir l'annexe 1).

Les programmes de rétablissement visent à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général, mais ils peuvent avoir des conséquences sur l'environnement qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification, fondé sur des lignes directrices nationales, prend en compte directement tous les effets environnementaux et plus particulièrement les répercussions possibles sur des espèces non visées ou leur habitat. Les résultats de l'EES sont intégrés directement au programme lui-même, dans la section intitulée Effets sur l'environnement et d'autres espèces, en plus d'être résumés ci après.

La plupart des approches et programmes généraux élaborés pour le rétablissement de l'oponce de l'Est devraient n'avoir aucune répercussion négative importante, ou encore engendrer des effets positifs sur l'écosystème des savanes des flèches de sable du lac Érié, ainsi que sur les espèces qui s'y trouvent. Les approches proposées axées sur la recherche, la surveillance, la protection et l'éducation du public devraient entraîner le retour d'une mosaïque de communautés végétales comprenant entre autres les savanes des flèches de sable du lac Érié et l'oponce de l'Est. Les activités de surveillance comprendront des évaluations de l'habitat de l'oponce, ce qui permettra d'en apprendre davantage sur l'écosystème et les espèces qui en dépendent. Les initiatives de sensibilisation du public permettront d'informer les gens sur d'autres espèces en péril et sur leurs menaces communes.

Les effets négatifs sur l'environnement découlant de ce programme se limiteront probablement à l'utilisation de techniques de gestion de la végétation dans le but de restaurer des habitats dégagés et de réduire ou prévenir l'établissement de communautés forestières à couvert fermé. Les techniques de gestion du feu pourraient notamment avoir des effets nocifs sur l'environnement, dont les suivants : la perte d'individus, y compris de l'oponce de l'Est et d'autres espèces en péril; les dommages causés aux ressources archéologiques; la perte de couvert forestier mature, de fourrés et de zones arborées; la perte de débris ligneux au sol qui constituent un microhabitat important pour de nombreuses espèces des savanes des flèches de sable du lac Érié; l'élimination de la végétation existante si l'oponce de l'Est est rétabli dans les endroits d'où il a disparu; la perturbation des contaminants qui se trouvent dans le sol ainsi que l'incidence sur l'expérience du visiteur en raison des restrictions imposées aux activités hors sentier. Durant les activités de surveillance, le piétinement et les perturbations causées à l'habitat pourraient également provoquer la perte d'individus.

Les mesures d'atténuation visant à limiter ou à contrecarrer ces effets nécessiteront des recherches sur les techniques de gestion de la végétation et leur incidence sur l'oponce de l'Est. Pour maintenir une mosaïque de communautés végétales de différentes classes d'âge, il faudra limiter le nombre d'activités de gestion de la végétation de manière à ne pas toucher l'ensemble de l'habitat en même temps. Si elles sont échelonnées, ces activités ne perturberont pas autant les autres espèces qui pourront alors trouver refuge dans d'autres secteurs. Il sera également possible d'atténuer les effets décrits en consultant les archéologues de Parcs Canada, en informant le personnel et en coordonnant leurs activités de gestion et de surveillance ainsi qu'en renseignant davantage les visiteurs sur ces activités et leur raison d'être.

Les effets négatifs potentiels et les mesures d'atténuation correspondantes pourront être abordés de façon plus détaillée dans les évaluations environnementales des projets de modification d'habitat, de brûlage dirigé, d'élimination d'espèces envahissantes et d'aménagement des rives réalisées au parc national de la Pointe Pelée, conformément à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (1992, c. 37) (LCEE), et à la réserve naturelle provinciale de la Pointe Fish, dans le cadre d'une évaluation environnementale par catégorie pour les parcs provinciaux et les réserves de conservation (2005). Il faudra faire le suivi de ces évaluations environnementales afin de s'assurer que les techniques utilisées produisent des résultats et de vérifier l'exactitude des effets prévus sur d'autres espèces, les processus écosystémiques et l'environnement. Ainsi, il sera possible d'adapter la façon de gérer ces endroits, d'atténuer les effets sur l'environnement et de continuer d'améliorer les efforts de rétablissement.

Détails de la page

Date de modification :