Programme de rétablissement du Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada [proposition] – 2011

Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement

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Programme de rétablissement du Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada [PROPOSITION] – 2011

Couverture de la publication : Programme de rétablissement du Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada [PROPOSITION] – 2011.

Petit Blongios

Photo : Petit Blongios

Référence recommandée :

Environnement Canada. 2011. Programme de rétablissement du Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, v + 37 p.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : © Benoît Jobin, Environnement Canada, Service canadien de la faune – Région du Québec

Also available in English under the title
“Recovery Strategy for the Least Bittern (Ixobrychus exilis) in Canada [Proposed]”

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2011. Tous droits réservés.
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Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d’ici cinq ans.

Le ministre de l’Environnement et le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada sont les ministres compétents pour le rétablissement du Petit Blongios, une espèce menacée inscrite à l’annexe 1 de la LEP, et ont élaboré le présent programme de rétablissement conformément à l’article 37 de la LEP. Ce programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les provinces du Manitoba, de l’Ontario, du Nouveau–Brunswick et de la Nouvelle–Écosse.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien du Petit Blongios et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

M. Andrew Horn (Université Dalhousie) a préparé la première version du programme de rétablissement du Petit Blongios. Les versions antérieures ont été révisées par des membres de l’équipe nationale de rétablissement du Petit Blongios [Vincent Carignan, président (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région du Québec), Ron Bazin (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région des Prairies et du Nord), Samara Eaton (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Atlantique), Valerie Blazeski (Agence Parcs Canada), Ken DeSmet (Conservation Manitoba), Laurie Maynard et Dave Moore (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Ontario), Jon McCracken (Études d’Oiseaux Canada) et Eva Katic (Commission de la capitale nationale)], et par d’anciens membres de l’équipe de rétablissement [Benoît Jobin (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région du Québec), Mark McGarrigle (ministère des Ressources naturelles du Nouveau–Brunswick), Todd Norris (ministère des Richesses naturelles de l’Ontario), Jennifer Stewart (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Atlantique) et Gershon Rother].

D’autres collaborateurs dont les noms suivent ont fourni des commentaires sur le programme de rétablissement : Marie–José Ribeyron (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de la capitale nationale), Karine Picard et Matthew Wild (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région du Québec), Diane Amirault–Langlais et Paul Chamberland (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Atlantique), Kari Van Allen, Angela Darwin, Angela McConnell, Barbara Slezak, Krista Holmes, Ewen Eberhardt, Jeff Robinson et Tania Morais (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Ontario), David Bland, Michael Patrikeev et Stephen McCanny (Agence Parcs Canada), Corina Brydar et Sandy Dobbyn (Parcs Ontario), Jodi Benvenuti, Vivian Brownell, Glenn Desy, Leanne Jennings, Chris Risley, Marie–Andrée Carrière, Shaun Thompson, Don Sutherland, Lauren Trute, Doug Tozer et Allen Woodliffe (ministère des Richesses naturelles de l’Ontario).

Les personnes suivantes nous ont fourni des renseignements sur la répartition des populations et de l’habitat du Petit Blongios, les tendances des populations, le cycle vital de l’espèce, les méthodes d’inventaire, ainsi que sur la conservation et la gestion : Nickolas Bartok, Heidi Bogner, Robert Bowles, Courtney Conway, Glen Desy, Pierre Fradette, Jonathon French, Christian Friis, Stacey Hay, Gary Huschle, Rudolf Koes, Claudie Latendresse, Soch Lor, Paul Messier, Shawn Meyer, Frank Nelson, Sarah Richer, Dave Roberts, Luc Robillard, Tracy Ruta–Fuchs, François Shaffer, Peter Taylor, Guillaume Tremblay, les bénévoles des divers atlas des oiseaux nicheurs et du Programme de surveillance des marais, ainsi que les ornithologues amateurs du Manitoba, de l’Ontario, du Québec et des Maritimes.

Le Petit Blongios (Ixobrychus exilis), le plus petit héron de l’Amérique du Nord, se reproduit dans des marais d’eau douce ou saumâtre présentant des peuplements denses de grandes plantes émergentes persistantes, parsemés de zones d’eaux libres et, occasionnellement, de touffes de végétation arbustive. Il est inscrit comme espèce « menacée » à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) depuis 2003, en raison de son déclin historique présumé dans l’ensemble de son aire de répartition au Canada.

Le Canada abriterait 2 % ou 3 % des 43 000 couples du Petit Blongios qui sont répartis dans le sud du Canada (Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau–Brunswick et Nouvelle–Écosse), aux États–Unis et dans des pays du sud comme l’Argentine et le Brésil. En raison du comportement discret de cette espèce et de la difficulté d’accès à son habitat pour effectuer des recherches, les estimations de la taille et de la tendance des populations de Petit Blongios sont imprécises.

On croit que la perte et la dégradation des terres humides ainsi que la diminution de la qualité de l’eau sont les principales menaces auxquelles sont confrontés les Petits Blongios dans l’ensemble de leur aire de répartition. Les niveaux d’eau régularisés (sauf à des fins de conservation), les espèces envahissantes, les collisions (avec des automobiles et des structures anthropiques), les activités récréatives et les changements climatiques constituent d’autres menaces pour l’espèce.

Le caractère réalisable du rétablissement du Petit Blongios comporte certaines inconnues. Néanmoins, en vertu du principe de précaution, on a préparé le présent programme de rétablissement conformément au paragraphe 41(1) de la LEP, comme on l’aurait fait pour les espèces dont le rétablissement est jugé réalisable.

Les objectifs relatifs aux populations et à la répartition du Petit Blongios sont de maintenir et, si possible, de faire augmenter la taille et la zone d’occupation actuelles des populations au Canada. Les stratégies et méthodes générales de rétablissement qui mèneront à l’atteinte de ces objectifs sont présentées dans la section Orientation stratégique pour le rétablissement.

L’habitat essentiel est désigné partiellement dans le présent programme de rétablissement. L’habitat essentiel est désigné à 98 sites de reproduction, dont 10 sont situés au Manitoba, 44 en Ontario, 42 au Québec et 2 au Nouveau–Brunswick. Un calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel présente les principales activités qui mèneront à la désignation d’autres parcelles d’habitat essentiel aux sites de reproduction, de recherche de nourriture, de dispersion après la reproduction et de mue ainsi qu’aux haltes migratoires. Un ou plusieurs plans d’action seront affichés dans le Registre public des espèces en péril avant 2016.

Selon les critères établis par le Gouvernement du Canada (2009), certaines inconnues persistent quant au caractère réalisable du rétablissement du Petit Blongios. Néanmoins, conformément au principe de précaution, le présent programme de rétablissement a été préparé conformément au paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de le faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable. Le présent programme de rétablissement traite des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.

  1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

    Oui. Des individus reproducteurs sont présents et répartis dans l’ensemble de l’aire de répartition au Canada ainsi qu’aux États–Unis.

  2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.

    Oui. Une superficie suffisante de terres humides est disponible pour soutenir l’espèce à son niveau actuel. Un habitat convenable inoccupé est aussi disponible, et d’autres terres humides pourraient devenir convenables après que des activités de restauration auront été menées ou que des terres humides auront été créées.

  3. Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

    Inconnu. Les principales menaces auxquelles font face l’espèce ou son habitat de reproduction et les méthodes pour éliminer ou atténuer ces menaces sont connues. Cependant, certaines de ces méthodes doivent être améliorées et mises à l’essai au Canada. De plus, les sites de recherche de nourriture, de dispersion après la reproduction, de mue et les haltes migratoires n’ont pas encore été définis, et les menaces qui pèsent sur ces sites devront être précisées.

  4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

    Inconnu. L’intendance de l’habitat, les techniques de restauration des terres humides ainsi que la création et la gestion de terres humides sont efficaces pour le rétablissement du Petit Blongios à condition que des mesures de gestion soient élaborées. La réduction d’autres menaces, comme celles ayant cours à l’extérieur des terres humides entraînant des effets sur la qualité de ces terres, constituera cependant un défi constant.

Date de l'évaluation : Avril 2009

Nom commun [population] : Petit Blongios

Nom scientifique : Ixobrychus exilis

Statut selon le COSEPAC : Menacée

Justification de la désignation : Ce petit membre de la famille des hérons préfère nicher près des bassins d'eaux libres dans des marais relativement grands qui sont dominés par les massettes et d'autres plantes émergentes vigoureuses. Son aire de reproduction s'étend à partir du sud-est du Canada et couvre presque tout l'est des États-Unis. Les données sur la taille de la population et la répartition exacte de cette espèce discrète sont assez limitées. Néanmoins, les meilleures indications disponibles indiquent que la population est petite (environ 3000 individus) et en déclin (plus de 30 % au cours des dix dernières années), en grande partie en raison de la perte et de la dégradation des habitats de marais de haute qualité dans son aire de répartition.

Présence au Canada : Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle Écosse

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1988. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en novembre 2001 et en avril 2009.

Le Canada abriterait 2 ou 3 % des 43 000 couples du Petit Blongios de l’Amérique du Nord (Delany et Scott, 2006). Depuis 2003, l’espèce est inscrite comme espèce « menacée » à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. Au Québec, elle est inscrite comme espèce « vulnérable » en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q., c.E–12.01) depuis 2009. En Ontario, elle est considérée comme espèce « menacée » et figure sur la liste des espèces en péril en Ontario depuis 2004 et est visée par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (L.O. 2007, ch. 6) depuis 2008. En date de décembre 2011, l’espèce ne figure pas sur la liste des espèces en péril du Manitoba, du Nouveau–Brunswick ou de la Nouvelle–Écosse.

L’Union internationale pour la conservation de la nature classe la population mondiale du Petit Blongios dans la catégorie « préoccupation mineure » (BirdLife International, 2009). Les cotes de conservation de NatureServe (2010) pour le Canada et les États–Unis varient grandement, tel qu’indiqué au tableau 1.

Tableau 1. Cotes de conservation de NatureServe (2010) pour le Petit Blongios.
Cote mondiale (G) Cote nationale (N) Cote infranationale (S) 1,2
G5
(non en péril)
N3B – Canada (vulnérable)

N5B, N5N – États–Unis
(non en péril durant la reproduction et en dehors de la période de reproduction)
Manitoba (S2S3B); Nouveau–Brunswick (S2B); Nouvelle–Écosse (S1B); Ontario (S4B); Québec (S2S3B)

SH (Utah); S1 (Californie, Delaware, District of Columbia, Kentucky, Massachusetts, New Hampshire, Oregon, Pennsylvanie, Virginie occidentale); S2 (Arkansas, Colorado, Connecticut, Illinois, Kansas, Maine, Maryland, Michigan, Nevada, Ohio, Rhode Island, Dakota du Sud, Tennessee, Vermont); S3 (Arizona, Indiana, Iowa, Mississippi, Missouri, New Jersey, Nouveau–Mexique, État de New York, Caroline du Nord, Virginie, Wisconsin)

1 1 : Gravement en péril; 2 : en péril; 3 : vulnérable; 4 : apparemment non en péril; 5 : non en péril; H : probablement disparue; B : population nicheuse.

2 Dans la plupart des États de la côte du golfe du Mexique (Texas, Louisiane, Floride, etc.), où l’espèce est présente à l’année, elle ne figure pas sur la liste des espèces en péril et a été récemment retirée de la liste fédérale des espèces préoccupantes (USFWS, 2002).

D’une longueur d’environ 30 cm et d’un poids d’environ 80 g, le Petit Blongios est le plus petit héron de l’Amérique du Nord (Kushlan et Hancock, 2005). Son plumage est brun et chamois, et le dessous de son corps est blanc, rayé de larges bandes chamois; son dos et le dessus de sa tête sont d’un noir luisant chez le mâle adulte et plus pâles chez la femelle et le juvénile. Ses sus–alaires chamois, particulièrement visibles lorsque l’oiseau s’envole, le distinguent de tous les autres oiseaux de marais. Lorsqu’il est dérangé, on remarque la présence du Petit Blongios par son chant, un cou–cou–cou répété, et son cri, un rik–rik–rik–rik de râle (Sibley, 2000). Des précisions supplémentaires se trouvent dans le rapport de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC, 2009).

Les Petits Blongios nichent du sud du Canada à l’Amérique du Sud, y compris les Caraïbes, et hivernent de la Californie à la Floride jusqu’au Mexique et l’Amérique du Sud. Des populations résidantes étaient aussi présentes dans les vallées fluviales et les zones côtières plus loin au sud, dans le nord de l’Argentine et le sud du Brésil (COSEPAC, 2009; Poole et al., 2009). Des populations migratrices isolées se reproduisent en Oregon, en Californie et au Nouveau–Mexique, et elles se reproduisaient auparavant en Utah (figure 1).

Bien que la répartition de l’espèce durant la mue des adultes doive faire l’objet d’autres études, la période de mue (de la mi–septembre à la mi–décembre) donne à penser qu’elle se produit surtout durant la migration (Poole et al., 2009). On ne connaît pas bien les voies migratoires du Petit Blongios, mais on présume que l’oiseau migre sur un vaste front avec des goulets locaux correspondant aux côtes et péninsules orientées selon un axe nord–sud, comme le fait le Blongios nain (Ixobrychus minutus), une espèce étroitement apparentée de l’Eurasie (Nankinov, 1999). On en sait très peu également sur l’habitat d’hiver du Petit Blongios, bien qu’il semble préférer les marais et marécages d’eaux saumâtres et salines du sud des États–Unis et de l’Amérique centrale (Poole et al., 2009).

Figure 1. Aire de reproduction et d'hivernage du Petit Blongios en Amérique du Nord (tiré de COSEPAC, 2009).

La figure 1 illustre l'aire de répartition nord-américaine du Petit Blongios, en faisant la distinction entre l'aire de reproduction et l'aire d'hivernage ainsi qu'entre les populations migratrices et les populations résidantes.

Au Canada, le Petit Blongios se reproduit au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Nouveau–Brunswick (et peut–être en Nouvelle–Écosse) et est généralement présent au sud du Bouclier canadien (COSEPAC, 2009; figure 2). La présence d’individus errants a été signalée dans d’autres provinces. Au Canada, la population reproductrice est estimée à 1 500 couples (entre 1 000 et 2 800 couples; COSEPAC, 2009; tableau 2). La figure 2 provient de diverses sources, y compris d’atlas d’oiseaux nicheurs, de travaux sur le terrain portant sur l’espèce et de programmes de surveillance menés par des citoyens (p. ex. le Programme de surveillance des marais) et ne tient pas compte des immatures, des jeunes adultes et des adultes non reproducteurs.

Tableau 2. Nombre estimé de couples de Petits Blongios et présence de l'espèce dans les atlas au Canada.
Province Nombre de couples reproducteurs (estimé)
(COSEPAC, 2009)
Nombre de carrés de l’atlas (100 km²) dans lesquels l’espèce a été détectée; référence
Ontario > 500 210 (de 2001 à 2005, deuxième atlas);
Cadman et al. (2007)
Québec De 200 à 300 18 (2010, première saison de terrain, deuxième atlas);
B. Laliberté, comm. pers.
Manitoba ~ 200 Non disponible
Nouveau–Brunswick Inconnu 7 (de 2005 à 2010, deuxième atlas);
Études d’Oiseaux Canada (2009, 2010)
Nouvelle–Écosse Inconnu 0 (de 2005 à 2010, deuxième atlas);
Études d’Oiseaux Canada (2009, 2010)

Figure 2. Aire de reproduction du Petit Blongios au Canada en 2010. Les points indiquent les emplacements situés à l'extérieur de l'aire de reproduction où la présence de l'espèce a été confirmée durant la période de reproduction (Service canadien de la faune, données inédites).

La figure 2 illustre l'aire de reproduction du Petit Blongios au Canada en 2010.

Malgré les récentes avancées des méthodes de détection de l’espèce (Meyer et al., 2006; Rehm et Baldassarre, 2007b; Tozer et al., 2007; Conway, 2009; Johnson et al., 2009; Jobin et al., 2010, 2011), qui ont permis de recenser un plus grand nombre d’individus reproducteurs (Jobin, 2006; Latendresse et Jobin, 2007; Jobin et al., 2007; Meyer et Friis, 2008), il existe un consensus général selon lequel l’effectif a connu un déclin (Sandilands et Campbell, 1988; Austen et al., 1994; James, 1999; Environnement Canada, 2007; Poole et al., 2009). L’effectif a connu un déclin au cœur de l’aire de répartition au Canada. Par exemple, un déclin annuel moyen de 10,6 % (IC à 95 % = de −6,9 % à −14,3 %) a été observé dans le bassin des Grands Lacs de 1995 à 2007 (Archer et Jones, 2009). L’analyse des données de l’Ontario a mené à une tendance semblable (−10 %/année; IC à 95 % = de −5 % à −16 %; de 1995 à 2006), et cette analyse tient compte du fait que, dans l’ensemble, il n’existe aucun changement significatif de la probabilité d’observations entres les projets d’atlas (Cadman et al., 2007). À l’inverse, dans la région de Lac Simcoe–Rideau, il n’existe aucun changement significatif de la probabilité d’observations (Cadman et al., 2007).

Notre compréhension actuelle des besoins écologiques du Petit Blongios peut être biaisée du fait que le choix des sites étudiés et les résultats obtenus dépendent de la facilité d’accès aux sites. De plus, les besoins apparents de l’espèce en matière d’habitat pourraient être inexacts en raison des limites imposées par la disponibilité actuelle de l’habitat, comparativement au passé.

Les Petits Blongios se reproduisent principalement dans des marais d’eau douce ou saumâtre où l’on trouve des zones à végétation émergente haute et dense (surtout des quenouilles [Typha spp.]), intercalées de zones en eau libre et, parfois, de bosquets d’arbustes (Parsons, 2002; Picard et Shaffer, 2003; Hay, 2006;Budd, 2007; Jobin et al., 2007; Yocum, 2007; Griffin et al., 2009). Au Canada, ces habitats sont occupés du début de mai au début de septembre (Fragnier, 1995). Les Petits Blongios peuvent être relativement opportunistes dans leurs choix d’habitat et de site de nidification, à condition que la végétation émergente disponible puisse supporter et dissimuler leurs nids surélevés et qu’il y ait à proximité des aires d’alimentation satisfaisantes (Nelson, 2003b; Arnold, 2005). Les Petits Blongios chassent leurs proies à l’affût (p. ex. des petits poissons, des têtards, des insectes) dans les eaux claires peu profondes près du bord des marais, souvent depuis des plateformes qu’ils aménagent avec des plantes inclinées (Poole et al., 2009). De plus, le bord des marais qui donnent directement sur des eaux plus profondes est important pour la quête de nourriture, ce qui explique probablement pourquoi l’espèce privilégie les marais entrelacés de chenaux à rats musqués ou d’autres chenaux (Poole et al., 2009).

Les fluctuations naturelles du niveau d’eau constituent aussi une caractéristique importante de l’habitat, du moins durant la période de reproduction, car les hauts niveaux pourraient inonder les nids et les bas niveaux, réduire la quantité de proies disponibles et faciliter l’accès aux nids pour les prédateurs (Arnold, 2005). La densité de Petits Blongios est peut–être davantage affectée par la profondeur de l’eau, l’abondance de nourriture, le type de végétation et la disponibilité du couvert que par la superficie du marais ou par la superficie du marais dans le paysage environnant (Arnold, 2005; Tozer et al., 2010).

On a observé des oiseaux territoriaux dans des marais dont la superficie était aussi petite que 0,4 ha (Gibbs et Melvin, 1990), mais les Petits Blongios nichent généralement dans des marais plus grands (d’une superficie de plus de 5 ha), particulièrement ceux où l’eau est plus profonde (profondeur de 10 à 50 cm) et ayant un ratio de végétation et de zones en eau libre de 50:50 (hémi–marais; Rehm et Baldassarre, 2007a; Poole et al., 2009). Cette espèce peut également se révéler semi–coloniale, particulièrement dans les habitats très productifs (Kushlan, 1973; Bogner, 2001; Arnold, 2005; Meyer et Friis, 2008), où sa densité peut atteindre jusqu’à 5 oiseaux ou nids par hectare (Arnold, 2005; Poole et al., 2009). Même si le Petit Blongios est une espèce typiquement territoriale, il n’existe aucune information définitive sur la taille de son territoire et son domaine vital. Cependant, les données recueillies sur le terrain au sujet des déplacements des Petits Blongios donnent à penser que la distance moyenne maximale entre deux points parcourue par un individu nicheur est de 393 mètres ± 36 erreur-type (Bogner et Baldassarre, 2002a). Une étude récente menée par Griffin et al. (2009) au Missouri a même révélé une distance moyenne maximale parcourue de plus de 2 000 mètres.

On connaît peu l’utilisation de l’habitat par le Petit Blongios durant les périodes de recherche de nourriture, de mue, de dispersion après la reproduction et de migration et dans les aires d’hivernage, mais on présume qu’elle est semblable à celle qui est associée aux habitats de reproduction.

Tableau 3. Évaluation des menaces.
Menace Niveau de préoccupation1 Étendue Occurrence Fréquence Gravité2 Certitude causale3
Perte ou dégradation de l’habitat
Destruction des terres humides Élevé Répandue Actuelle Récurrente Élevée Élevée
Dégradation de la qualité de l’eau Moyen – élevé Répandue Actuelle Continue /
récurrente4
Modérée Moyenne
Niveaux d’eau régularisés Moyen Locale Actuelle /
inconnue
Récurrente /
inconnue
Élevée /
faible
Moyenne
Espèces exotiques envahissantes ou introduites ou génome
Espèces envahissantes Moyen Locale Actuelle Continue Élevée /
modérée
Moyenne
Mortalité accidentelle
Collision avec des automobiles et des structures anthropiques Faible Locale Actuelle Inconnue Inconnue Inconnue
Perturbation ou dommage
Activités récréatives Faible Locale Actuelle Récurrente Modérée Moyenne
Climat et catastrophes naturelles
Changements climatiques Faible Répandue Prévue Inconnue Modérée /
inconnue
Moyenne /
faible
Activités ou processus naturels
Maladies Faible Répandue Actuelle Inconnue Élevée /
faible
Faible

1 Niveau de préoccupation : indication du degré d’importance (élevé, moyen, faible) de la gestion de la menace pour le rétablissement de l’espèce, par rapport à l’objectif en matière de population et de répartition. Ce critère prend en considération l’ensemble de l’information présentée dans le tableau.
2 Gravité : reflète l’importance de l’effet à l’échelle de la population (élevée [effet très important à l’échelle de la population], modérée, faible, inconnue).
3 Certitude causale : indication du caractère probant des données concernant l’existence de la menace (élevée : les données disponibles relient fortement la menace à des stress pesant sur la viabilité de la population; moyenne : il y a une corrélation entre la menace et la viabilité de la population, par exemple selon l’opinion de spécialistes; faible : la menace est présumée ou plausible).
4 Chaque menace est évaluée à l’échelle locale (à chaque site) et dans l’ensemble de l’aire. Lorsque deux éléments se trouvent dans une boîte, cela signifie que le niveau de menaces n’est pas le même pour les deux échelles (à l’échelle locale / dans l’ensemble de l’aire de répartition).

Les menaces sont énumérées en fonction du niveau de préoccupation qui leur est associé. Cependant, à l’exception de la destruction des terres humides et de la dégradation de la qualité de l’eau, le niveau de préoccupation est hypothétique parce que la fréquence et l’impact des menaces sont peu documentés au Canada. Certaines menaces étant associées aux aires d’hivernage et aux voies migratoires, elles peuvent avoir de grandes conséquences sur les Petits Blongios qui migrent vers le Canada pour s’y reproduire. Certains facteurs limitatifs comme l’absence de rats musqués (qui ouvrent des corridors dans la végétation des marais) et la réduction des perturbations naturelles (p. ex. les feux qui empêchent les arbustes d’envahir l’habitat) ont aussi d’importantes répercussions.

Destruction des terres humides

La disponibilité de terres humides convenables constitue le principal facteur limitatif pour les Petits Blongios, parce que leurs exigences relatives à des caractéristiques précises de l’habitat, limitées dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce, peuvent aussi limiter la taille de la population. On croit que la destruction des terres humides attribuable aux activités anthropiques au fil du temps a contribué à réduire grandement le nombre de Petits Blongios en Amérique du Nord. Le taux de perte de terres humides de grande taille semble avoir diminué ces dernières années dans le sud du Canada, mais des terres humides y sont encore drainées à des fins de construction résidentielle ou de conversion pour l’agriculture (Canards Illimités Canada, 2010). Au Québec, 80 % des terres humides situées le long du Saint–Laurent ont disparu depuis l’établissement des Européens (Painchaud et Villeneuve, 2003). Même si le drainage et le remblayage à grande échelle des terres humides dans le sud du Canada ont ralenti au cours des dernières années, l’habitat continue de se dégrader en raison de l’empiètement et de la fragmentation du paysage (James, 1999). Les aménagements effectués jusqu’au bord des marais, la fragmentation de ceux–ci, par l’installation, par exemple de rampes de mise à l’eau, permettent à certains mammifères prédateurs[2], plus particulièrement les ratons laveurs (Jobin et Picman, 1997), d’avoir plus facilement accès à des portions plus profondes des marais. La perte et la dégradation des terres humides sont également importantes aux États–Unis (Dahl, 2006), touchant les habitats de migration et d’hivernage des Petits Blongios qui se reproduisent au Canada.

Dégradation de la qualité de l’eau

Le ruissellement, l’envasement, les pluies acides et l’eutrophisation peuvent réduire l’abondance des proies (Weller, 1999) et augmenter la probabilité de maladie et d’intoxication. Une réduction de la clarté de l’eau contribuera sans doute à modifier la quête alimentaire du Petit Blongios, car l’oiseau repère ses proies visuellement.

La pollution provenant de sources ponctuelles, comme les déversements de produits toxiques, sont particulièrement susceptibles de se produire dans les marais situés le long des voies maritimes du Saint–Laurent et des Grands Lacs, très achalandées (Chapdelaine et Rail, 2004). Les effets de cette pollution sur les Petits Blongios n’ont pas été étudiés mais pourraient être dévastateurs, puisque l’espèce bioaccumule les substances toxiques dans ses œufs et ses plumes (Causey et Graves, 1969).

Niveaux d’eau régularisés

Depuis l’établissement durant les années 1950 d’un système de régularisation des niveaux d’eau du fleuve Saint–Laurent et du lac Ontario, le débit moyen maximal a baissé en été et le débit moyen minimal a augmenté en hiver (Morin et Leclerc, 1998). Cependant, les écarts par rapport au plan de régularisation qui se produisent régulièrement peuvent avoir des répercussions sur le Petit Blongios durant les périodes critiques (DesGranges et al., 2006). Une telle situation peut se produire aussi dans d’autres grandes voies navigables comme la rivière des Outaouais et même, à l’intérieur des terres. Même si les Petits Blongios sont capables d’ajuster quelque peu la hauteur de leurs nids lorsque les niveaux d’eau sont hauts (Nelson, 2003a), ils semblent occuper des sites où les niveaux sont stables durant la période de reproduction. Tout grand changement des niveaux d’eau durant cette période est susceptible d’affecter négativement l’espèce, soit directement par l’inondation des nids (Guillemette et Messier, 2009), qui fait augmenter la probabilité de prédation et empêche les oiseaux de se nourrir, soit indirectement par la dégradation de l’habitat. À long terme, la réaction de l’espèce aux baisses de niveaux d’eau est plus prononcée lorsque ces baisses sont abruptes et qu’il n’y a que quelques zones inondées disponibles que lorsque la tendance est aux bas niveaux mais que de hauts niveaux sont observés de manière cyclique (Timmermans et al., 2008).

Les périodes prolongées de hauts niveaux peuvent réduire l’étendue des marais à quenouilles, tant de manière directe qu’en rendant les conditions favorables à d’autres espèces, comme la zizanie des marais (Zizania palustris), qui sont moins convenables pour la nidification des Petits Blongios (Sandilands et Campbell, 1988). À l’inverse, des périodes prolongées de niveaux relativement stables peuvent faire augmenter la densité des quenouilles et éliminer les bassins d’eaux libres dont ont besoin les Petits Blongios. Cependant, le drainage périodique des terres humides à des fins de gestion et de rétablissement de l’habitat, qui se fait généralement en dehors de la période de reproduction des oiseaux, est une mesure dont profitent grandement les oiseaux aquatiques à long terme (Parsons et al., 2002; Arnold, 2005). Jobin et al. (2009) ont montré que l’abondance d’une population de Petits Blongios diminuait rapidement après une baisse marquée des niveaux d’eau dans des terres humides endiguées, et que cette diminution était suivie d’une augmentation rapide de l’abondance lorsque les niveaux remontaient aux valeurs précédentes.

Espèces envahissantes

L’aire de répartition et l’abondance de plusieurs espèces envahissantes de plantes et d’animaux augmentent dans les marais d’Amérique du Nord, surtout à cause d’interventions humaines. La salicaire (Lythrum salicaria), l’alpiste roseau (Phalaris arundinacea), la sous–espèce européenne du roseau commun (Phragmites australis spp. australis) et le butome à ombelle (Butomus umbellatus) se sont propagés en Amérique du Nord et ont étouffé la végétation émergente indigène comme les quenouilles (Lavoie et al., 2003; Hudon, 2004; Jobin, 2006; Jobin et al., 2007; Latendresse et Jobin, 2007). Même si les Petits Blongios peuvent se reproduire dans diverses espèces de végétaux émergents, y compris des touffes d’espèces envahissantes comme la sous–espèce européenne du roseau commun et le butome à ombelle, ils préfèrent nicher dans les quenouilles (Poole et al., 2009). Les espèces envahissantes peuvent fournir un habitat sous–optimal, même si on ne connaît pas l’utilisation actuelle de ces communautés végétales par les Petits Blongios. Les plantes envahissantes, y compris celles qui ne font pas directement compétition aux quenouilles (p. ex. l’hydrocharide grenouillette [Hydrocharis morsus–ranae] et la châtaigne d’eau [Trapa natans]) peuvent aussi altérer la structure de l’habitat ou avoir divers effets indirects sur l’habitat des marais, en particulier en y accélérant l’assèchement, ce qui n’est pas optimal pour la reproduction des Petits Blongios (Blossey et al., 2001).

Les populations de poissons et d’invertébrés envahissants, par exemple la carpe (Cyprinus carpio), le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus), les moules quagga et les moules zébrées (Dreissena bugensis et D. polymorpha) connaissent aussi une augmentation dans les terres humides occupées par les Petits Blongios, en particulier dans le sud de l’Ontario et du Québec. En plus de leurs nombreux effets négatifs sur les fonctions écosystémiques, certaines de ces populations peuvent avoir des répercussions directes sur les Petits Blongios. Par exemple, la carpe peut avoir des répercussions sur les populations de petits poissons que consomment les Petits Blongios, car elle mange les œufs de ces petits poissons en mangeant des végétaux et remue les sédiments lorsqu’elle se nourrit, réduisant la clarté de l’eau pour les Petits Blongios, qui repèrent leurs proies visuellement (Wires et al., 2010).

Collisions avec des automobiles et des structures anthropiques

Les Petits Blongios volent à basse altitude et migrent de nuit, ce qui les rend plus susceptibles aux collisions avec des véhicules, des édifices, des câbles, des lignes électriques, des clôtures barbelées et des tours. À certains endroits, ces collisions peuvent être suffisamment fréquentes pour constituer une menace pour les populations locales (Poole et al., 2009). Par exemple, sur une route traversant un refuge en Louisiane, 12 Petits Blongios ont été tués dans des collisions avec des véhicules et 4 autres sont morts empalés sur une clôture en une seule fin de semaine (Guillory, 1973). On a trouvé à quelques occasions des Petits Blongios morts le long du pont–jetée de Long Point, en Ontario (Ashley et Robinson, 1996; J. McCracken, données inédites). Ces incidents suggèrent que les routes ou les structures situées à proximité des marais convenables ou entre ceux–ci peuvent entraîner la mort des individus lors de leurs déplacements locaux ou des migrations.

Activités récréatives

Même si les Petits Blongios peuvent tolérer un certain degré d’activité humaine à proximité des marais où ils se reproduisent, y compris le passage de bateaux près de leurs aires d’alimentation (Poole et al., 2009), ils semblent préférer nicher à l’extérieur des zones urbaines Smith–Cartwright et Chow–Fraser, résultats inédits). Toutefois, les perturbations imprévisibles et subites peuvent être aussi dérangeantes pour le Petit Blongios que pour les autres espèces qui ne tolèrent pas les activités humaines (Nisbet, 2000). L’utilisation fréquente de la diffusion de chants par les ornithologues amateurs dans les terres humides, où la pression exercée par ces ornithologues amateurs est intense, peut aussi nuire aux Petits Blongios durant la période de reproduction. De plus, certains impacts directs tels que les vagues produites par les embarcations à moteur peuvent éroder le bord des marais et peut–être inonder ou perturber les nids.

Changements climatiques

Les changements climatiques peuvent avoir des effets généralisés et importants sur l’habitat du Petit Blongios qui sont difficiles à prévoir. Non seulement peuvent–ils contribuer à augmenter la fréquence d’événements comme les inondations et les tempêtes qui peuvent détruire les habitats et les nids, ils peuvent aussi modifier les régimes hydrologiques et climatiques qui expliquent la répartition du Petit Blongios au Canada. Dans les Grands Lacs, par exemple, la température de l’eau augmentera probablement, réduisant ainsi le mélange saisonnier des eaux, favorisant la prolifération des algues et faisant baisser le niveau de l’eau, ce qui aura des conséquences importantes pour l’écosystème (AMEC Earth and Environmental, 2006). La baisse des niveaux d’eau, en particulier, réduira probablement la superficie des marais émergents, et entraînera donc une baisse des proies et de l’habitat disponibles pour le Petit Blongios (Mortsch et al., 2007; Wires et al., 2010). La modélisation des changements hydrologiques de l’hydrosystème du Saint–Laurent et des Grands Lacs prédit que les fluctuations du niveau en aval pourraient causer une forte mortalité chez les oiseaux nicheurs, notamment le Petit Blongios, dans les marais riverains du Saint–Laurent (DesGranges et al., 2006). Par contre, l'expansion de l'aire de répartition de l'espèce vers le nord pourrait favoriser l’utilisation de nombreuses terres humides de la forêt boréale, mais il faudrait évaluer la qualité de ces habitats sur le plan de la reproduction.

Finalement, l’augmentation de la pénétration des radiations ultraviolettes dans l’eau en raison de la réduction de la couche d’ozone a des effets néfastes sur la productivité des écosystèmes aquatiques (Persaud et Yan, 2005; et références citées à cet égard), ce qui pourrait réduire les sources d’alimentation pour le Petit Blongios.

Maladies

Même si l’échec de la nidification est généralement attribué à l’abandon, la prédation, le cannibalisme, la maladie et l’inondation (Nelson, 2003b; Griffin et al., 2009; Poole et al., 2009), on a observé diverses maladies et un certain parasitisme par les trématodes, les puces et les acariens, mais autrement, la maladie et le parasitisme n’ont pas encore été bien étudiés chez le Petit Blongios. On présume que les Petits Blongios sont susceptibles de souffrir des mêmes maladies qui affectent les autres échassiers, notamment l’infection à la chlamydia, le botulisme de type C, le choléra aviaire et l’aspergillose, le Sarcocystis (Friend, 1987, cité dans Gibbs et Melvin, 1992), l’Eustrongilides, un nématode particulièrement prévalent en présence de ruissellement chargé de limon et de substances nutritives (P. Frederick, comm. pers., cité dans Gibbs et Melvin, 1992), ainsi que la salmonellose aviaire (Friend et Franson, 1999), dont les épidémies peuvent être liées aux effluents des égouts (Wires et al., 2010). Le Petit Blongios est l’une des 326 espèces d’oiseaux chez lesquelles on a dépisté le virus du Nil occidental (Center for Disease Control and Prevention, 2009).

Les objectifs en matière de population et de répartition pour le Petit Blongios sont de maintenir et, dans la mesure du possible, augmenter la taille de la population et la zone d’occupation actuelles au Canada. Une augmentation de la population et de la zone d’occupation est jugée possible dans bon nombre de parties de l’aire de répartition, là où un habitat convenable, non occupé, servant à la reproduction, à la recherche de nourriture, à la dispersion après la reproduction, à la mue et au repos durant la migration est disponible ou pourrait être restauré. Ces objectifs ne peuvent se réaliser qu’à long terme (> 10 ans). L’abondance et la répartition de l’espèce dans le passé sont peu connues, et les besoins spécifiques en matière d’habitat aux différents stades vitaux et à différentes localités dans l’ensemble de l’aire de répartition au Canada ne sont pas assez bien compris pour le moment pour fixer des objectifs quantitatifs. Cela pourra être possible dans les prochaines versions du programme de rétablissement lorsque les lacunes dans les connaissances seront comblées.

Les activités suivantes sont en cours au Canada depuis 2000 :

Tableau 4. Tableau de planification du rétablissement du Petit Blongios.
Menaces ou facteurs limitatifs Stratégie générale pour le rétablissement Priorité Description générale des activités de recherche et de gestion
Tous Encourager la gestion, la conservation et l’intendance de l’habitat Élevée
  • Établir les stratégies de conservation appropriées (p. ex. intendance, servitude, convention, acquisition) de l’habitat essentiel et des environs
  • Déterminer et atténuer les impacts des menaces sur l’occupation de l’habitat et le succès de la reproduction
Moyenne
  • Collaborer avec les intervenants, les propriétaires fonciers, les organismes de planification, les décideurs et les collectivités des Premières nations afin de promouvoir la gestion des habitats importants (reproduction, recherche de nourriture, dispersion après la reproduction, mue, repos durant la migration)
  • Élaborer et diffuser des produits de communication et de sensibilisation qui encouragent le transfert des connaissances écologiques traditionnelles concernant le Petit Blongios et les terres humides qui lui servent d’habitat
Lacunes dans les connaissances relatives à la dynamique des populations Recenser et surveiller les populations afin de préciser la répartition, l’abondance relative et les tendances de la population de l’espèce Élevée
  • Élaborer une stratégie nationale de surveillance qui comprend les activités suivantes :
    1. Réaliser des relevés de Petits Blongios aux sites qui ont été utilisés dans le passé mais où la reproduction n’a pas été confirmée ainsi que dans des habitats de reproduction qui pourraient être convenables;
    2. Standardiser les techniques servant au calcul de la densité et de la taille de la population et à l’estimation des tendances de la population et préciser ces mesures pour la population de Petits Blongios au Canada;
    3. Standardiser les techniques servant à l’étude de la dispersion et des voies migratoires de l’espèce (télémétrie, baguage, etc.).
Lacunes dans les connaissances relatives à la sélection de l’habitat Recherche sur la sélection de l’habitat Élevée
  • Déterminer les caractéristiques principales de l’habitat à plusieurs échelles et dans quelle mesure ces caractéristiques varient dans l’espace, le temps et la saison.
  • Caractériser et recenser les habitats de recherche de nourriture, de mue, de dispersion après la reproduction et de repos durant la migration.

L’habitat essentiel du Petit Blongios est partiellement désigné au Canada. En raison des renseignements limités concernant la plupart des habitats de recherche de nourriture, de mue, de dispersion après la reproduction et de repos durant la migration, la désignation de l’habitat essentiel n’a été effectuée pour le moment que pour l’habitat de reproduction.

La désignation de l’habitat essentiel pour le Petit Blongios est fondée sur deux éléments : le caractère convenable de l’habitat et l’occupation de l’habitat.

Le caractère convenable de l’habitat concerne les zones où les individus mènent les diverses activités associées à leur cycle de reproduction (c’est–à–dire parade nuptiale et accouplement, défense du territoire, alimentation, nidification et activités consécutives à l’envol des jeunes). Pour le Petit Blongios, l’habitat de reproduction convenable consiste en des zones situées à l’intérieur des marques de la ligne des hautes eaux des terres humides permanentes[3] (marais et marécages arbustifs), contenant de la végétation herbacée ou ligneuse émergente, haute et robuste intercalée de zones d’eaux peu profondes.

D’après les données de terrain relatives aux déplacements des Petits Blongios, qui donnent à penser que la distance moyenne maximale parcourue entre deux points par un individu nicheur est de 393 mètres ± 36 erreur–type (Bogner et Baldassarre, 2002b), on considère que l’habitat convenable s’étend dans un rayon de 500 m autour des endroits d’activité de reproduction documentée.

L’occupation de l’habitat concerne les zones d’habitat convenable où une activité de reproduction a été documentée (nidification probable ou confirmée; voir l’annexe A pour les définitions), ou pour lesquelles l’espèce manifeste une fidélité (habitat convenable où des Petits Blongios sont revenus se reproduire au cours de multiples années). Comme les Petits Blongios peuvent occuper des marais dans une région donnée seulement une année sans jamais y revenir (c’est–à–dire que certains marais sont utilisés sporadiquement mais pas nécessairement pour la reproduction), une activité de reproduction documentée dans l’habitat convenable pour au moins deux ans constitue un critère plus sûr pour la désignation de l’habitat de reproduction essentiel.

L’utilisation de « nidification probable » ou de « nidification confirmée » est cohérente avec les critères élaborés par les spécialistes des espèces en péril pour documenter les observations de Petits Blongios à l’intérieur de la base de données du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, car il peut être très difficile de confirmer la nidification chez cette espèce (p. ex. comportement très discret, couples très rarement vus et nids ou jeunes qui ont pris leur envol rarement trouvés; Tozer et al., 2007). Ainsi, sur les 185 sites où des Petits Blongios ont été détectés au Canada entre avril et août (en date de 2007), la nidification n’a été confirmée qu’à 26 sites (14 %).

Étant donné la nature dynamique des terres humides dans l’ensemble de l’aire de répartition du Petit Blongios au Canada, les renseignements récents sont peut–être plus fiables lorsqu’il est question d’évaluer des terres humides convenables et l’utilisation qu’en fait l’espèce. Sur ces bases, l’année seuil de 2001 a été désignée comme établissant une période appropriée pour l’inclusion des mentions de nidification des Petits Blongios, car il s’agit de l’année au cours de laquelle la collecte des données nécessaires au second Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario a commencé (et c’est en Ontario qu’on trouve la plus grande partie de la population de nicheurs au Canada). Les mentions datant d’avant 2001 auraient besoin d’être validées afin de déterminer la présence continue d’habitat convenable aux sites concernés et l’utilisation actuelle qu’en font les Petits Blongios.

Dans le présent programme de rétablissement, l’habitat essentiel désigné comprend tout l’habitat convenable se trouvant dans un rayon de 500 m d’un endroit où une activité de reproduction a été documentée, suivant l’un ou l’autre des critères suivants :

Tout l’habitat (convenable ou non) se trouvant à moins de 500 m d’un endroit où une activité de reproduction a été documentée constitue ce qu’on appelle un site. Un site peut être une terre humide entière ou une partie de celle-ci dans le cas où seulement des portions de cette terre humide sont associées à des mentions de reproduction. Par conséquent, plusieurs sites contenant de l’habitat essentiel peuvent se trouver à l’intérieur d’une grande terre humide. Ces sites seraient fusionnés en un site plus grand dans le cas d’un chevauchement.

À l’aide des critères susmentionnés, l’habitat essentiel du Petit Blongios a été désigné à 98 sites, soit 10 sites au Manitoba, 44 en Ontario, 42 au Québec et 2 au Nouveau–Brunswick (annexe B). Il est important de souligner que les données de l’annexe B présentént les sites contenant de l’habitat essentiel, et non pas l’habitat essentiel comme tel. L’étendue et les limites de l’habitat essentiel à l’intérieur de chaque site sont définies par l’étendue de l’habitat convenable, tel que défini à la section 7.1.1.

Il arrive à l’occasion que les Petits Blongios se reproduisent dans des sites non habituels de nature anthropique (p. ex. fossés aménagés en bordure de route, étangs d’eaux usées) qui ne fournissent pas un habitat de reproduction de qualité soutenue du fait qu’ils peuvent faire l’objet d’interventions fréquentes pouvant nuire aux Petits Blongios durant la période de reproduction. De ce fait, ces sites ne sont pas désignés comme habitat essentiel en vertu de la LEP (même si la nidification y est confirmée), même si les interdictions générales imposées par la LEP et la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (L.C. 1994, ch. 22) en vue de protéger les oiseaux et leurs nids contre les dommages ou la destruction demeureront en vigueur.

Tableau 5. Calendrier des études.
Description de l’activité Justification Échéancier

Effectuer des relevés et des évaluations de l’habitat aux sites prioritaires :

  • où des Petits Blongios ont niché dans la période 1990–2001a;
  • où des Petits Blongios sont présents, mais où la nidification n’a pas été catégorisée comme probable ou confirmée depuis 1990;
  • où il existe un habitat convenable, mais où aucun relevé standardisé n’a été effectué depuis 1990.
Désignation d’autres zones d’habitat essentiel, en particulier dans les régions éloignées 2011 – 2016
Désigner les sites renfermant l’habitat essentiel pour la recherche de nourriture, la dispersion après la reproduction, la mue et le repos durant la migration au Canada. Requis pour protéger et assurer la survie de l’espèce à long terme au Canada 2011 – 2016

a L’année 1990 a été choisie sur la base du fait que les centres de données sur la conservation considèrent les mentions remontant à plus de 20 ans comme des mentions « historiques ».

La destruction de l’habitat est déterminée au cas par cas. Il y aurait destruction si une partie de l’habitat essentiel était dégradée, de façon permanente ou temporaire, de telle sorte que l’habitat ne pourrait plus remplir son rôle quand l’espèce en aurait besoin. La destruction peut découler d’une activité unique ou d’activités multiples se déroulant à un moment donné, ou des effets cumulatifs d’une activité ou de plusieurs activités au fil du temps (Gouvernement du Canada, 2009). Voici quelques exemples d’activités qui peuvent entraîner la destruction de l’habitat essentiel :

1) Les activités causant la perte définitive de terres humides désignées comme habitat essentiel comme le remblayage (p. ex. l’aménagement et la construction d’infrastructures), le drainage, le dragage et la canalisation (p. ex. pour l’agriculture), et l’extraction de ressources empêchant l’utilisation de sites durant la reproduction, la recherche de nourriture, la dispersion après la reproduction, la mue ou le repos durant la migration.

2) Les activités qui causent la dégradation de l’habitat essentiel ou en altèrent les fonctions au point qu’il ne peut plus servir au Petit Blongios :

Les activités requises pour gérer, inspecter et entretenir des installations et infrastructures existantes qui n’entrent pas dans l’habitat essentiel mais dont les empreintes peuvent se trouver à l’intérieur ou à côté de l’habitat essentiel désigné ne sont pas des activités qui risquent d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel, dans la mesure où elles sont menées d’une manière respectueuse de l’habitat essentiel du Petit Blongios. Il en découle que la gestion des terres humides à des fins de conservation des espèces sauvages n’entraîne habituellement pas la destruction de l’habitat essentiel.

Les indicateurs de rendement énumérés ci–après permettront d’évaluer les progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Tous les cinq ans, la réussite du présent programme de rétablissement sera mesurée à l’aide de ces indicateurs.

  1. La taille de la population de Petits Blongios se maintient et, si possible, augmente;
  2. La zone d’occupation des sites pour lesquels il existe des mentions de nidification probable ou confirmée se maintient et, si possible, augmente.

Un ou plusieurs plans d’action visant le Petit Blongios seront affichés dans le Registre public des espèces en péril avant 2016.

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Tableau de l'annexeA
Code d’atlas* Description
Nidification probable
P Couple observé pendant la période de reproduction dans un habitat de nidification convenable.
T Territoire permanent présumé par une observation de comportements territoriaux (chant, etc.) ou par la présence d’un adulte, observés à deux reprises au même endroit, à au moins une semaine d’intervalle et dans un habitat de nidification convenable pendant la période de reproduction.
D Parade, incluant les interactions entre un mâle et une femelle ou encore entre deux mâles. Inclus le transfert de nourriture durant la parade et les copulations.
V Visite d’un site de nidification probable.
A Comportement agité ou cris d’alarme provenant d’un adulte indiquant la présence d’un nid ou de jeunes à proximité.
B Plaque incubatrice sur une femelle adulte ou protubérance cloacale sur un mâle adulte.
Nidification confirmée
NB Construction d’un nid ou transport de matériel de nidification.
DD Comportement de distraction ou feinte de blessure.
NU Ancien nid (occupé durant la période de l’atlas) ou présence de coquilles d’œufs. À n’utiliser que pour les nids ou les coquilles d’œufs uniques ou dans les cas non équivoques.
FY Jeunes ayant récemment quitté le nid ou jeunes en duvet.
AE Adulte quittant un site de nidification ou arrivant à celui-ci dans des circonstances indiquant l’existence d’un nid actif (y compris les nids dont on ne peut voir le contenu).
FS Adulte transportant un sac fécal.
CF Adulte transportant de la nourriture pour des jeunes pendant la période de reproduction.
NE Nid contenant un ou plusieurs œufs.
NY Nid contenant un ou plusieurs jeunes (vus ou entendus).
* Les codes d’atlas et les descriptions peuvent varier légèrement d’une province à l’autre, mais ont des significations semblables.
Tableau B-1. Sites contenant des parcelles d'habitat essentiel du Petit Blongios au Manitoba.
No Nom des sites Carte du SNRC, (1:50 000)1 Identification du quart de section2 Latitude et longitude du centroïde du site Superficie (ha)3 Description Tenure des terres4
1 Marécage Brokenhead 62H16 NE–12–10–08–E1
NW–07–10–09–E1
NW–18–10–09–E1
SW–18–10–09–E1
SE–13–10–08–E1
NE–13–10–08–E1
49,830;
−96,365
111 Terres humides d’eau douce situées à l’est de PR302, au nord de la route 1 et au sud de la route 15, près de la ville de Ross (Manitoba) Non fédérale
2 Lac Buffalo 62I13 NW–10–21–02–W1
NE–10–21–02–W1
SE–15–21–02–W1
NE–15–21–02–W1
SW–15–21–02–W1
NW–14–21–02–W1
SW–14–21–02–W1
NW–11–21–02–W1
50,803;
−97,654
241 Lac d’eau douce situé au nord de PR419, à l’est de PR512 et au nord de la route 17, près de la ville de Chatfield (Manitoba) Non fédérale
3 Lac Fish 62I11 et 62I14 SW–30–20–02–E1
NW–30–20–02–E1
SE–25–20–01–E1
NE–25–20–01–E1
50,750;
−97,323
131 Terres humides d’eau douce situées à l’est de la route 17 et à l’ouest de la route 7, près de la ville de Meleb (Manitoba) Non fédérale
4 Lac Little Birch ouest 62O01 SW–11–25–05–W1
SE–11–25–05–W1
NW–11–25–05–W1
NE–11–25–05–W1
SE–14–25–05–W1
SW–14–25–05–W1
51,150;
−98,057
104 Terres humides d’eau douce situées au sud de PR325 et au nord du lac Sleeve, près de la ville d’Ashern (Manitoba) Non fédérale
5 Lac Little Birch est 62O01 SE–12–25–05–W1
SW–12–25–05–W1
NE–01–25–05–W1
NW–01–25–05–W1
51,141;
−98,037
79 Terres humides d’eau douce situées au sud de PR325 et au nord du lac Sleeve, près de la ville d’Ashern (Manitoba) Non fédérale
6 Marécage de la rivière Rat ouest 62H02 et 62H07 NW–20–03–06–E1
SE–29–03–06–E1
NE–29–03–06–E1
NE–20–03–06–E1
SE–21–03–06–E1
SW–20–03–06–E1
NW–16–03–06–E1
SE–20–03–06–E1
NE–21–03–06–E1
NW–21–03–06–E1
NE–17–03–06–E1
NW–17–03–06–E1
SW–27–03–06–E1
SE–19–03–06–E1
NW–27–03–06–E1
SW–28–03–06–E1
NW–28–03–06–E1
SE–28–03–06–E1
NE–28–03–06–E1
NE–18–03–06–E1
49,232;
−96,734
693 Terres humides d’eau douce situées à l’est de la route 59, à l’ouest de PR302 et au nord du canal de drainage de Vita, le long de la rivière Rat, près des villes de Rosa et de Zhoda (Manitoba) Non fédérale
7 Marécage de la rivière Rat centre 62H02 et 62H07 NW–26–03–06–E1
NE–27–03–06–E1
NE–34–03–06–E1
SE–34–03–06–E1
NW–35–03–06–E1
SW–35–03–06–E1
49,253;
−96,688
125 Terres humides d’eau douce situées à l’est de la route 59, à l’ouest de PR302 et au nord du canal de drainage de Vita, le long de la rivière Rat, près des villes de Rosa et de Zhoda (Manitoba) Non fédérale
8 Marécage de la rivière Rat est 62H02 et 62H07 NW–34–03–07–E1
NE–33–03–07–E1
NW–33–03–07–E1
SW–04–04–07–E1
SE–04–04–07–E1
SW–03–04–07–E1
49,266;
−96,584
190 Terres humides d’eau douce situées à l’est de la route 59, à l’ouest de PR302 et au nord du canal de drainage de Vita, le long de la rivière Rat, près des villes de Rosa et de Zhoda (Manitoba) Non fédérale
9 Lac Sleeve 62O01 NW–19–24–04–W1
NE–19–24–04–W1
SE–30–24–04–W1
SW–30–24–04–W1
51,096;
−98,010
79 Terres humides d’eau douce au sud de PR325 et au sud du lac Little Birch, près de la ville d’Ashern (Manitoba) Non fédérale
10 Lac sans nom (appelé localement lac Little Sleeve) 62O01 NE–36–24–05–W1
SE–01–25–05–W1
SE–06–25–04–W1
NW–31–24–04–W1
SW–06–25–04–W1
51,127;
−98,020
103 Terres humides d’eau douce situées au sud de PR325 entre le lac Little Birch et le lac Sleeve, près de la ville d’Ashern (Manitoba) Non fédérale

1 Système national de référence cartographique.
2 Les descriptions de quarts de section se fondent sur le Système d’arpentage des terres du Canada, par lequel la plupart des terres de l’ouest du Canada sont légalement divisées en cantons à partir des méridiens, au niveau longitudinal, et de lignes de base au niveau latitudinal; chaque canton possède un numéro de canton et un numéro de rangée. Les cantons ont une superficie approximative de 9,7 km sur 9,7 km (6 milles sur 6 milles) et sont divisés en 36 sections, chacune d’environ 1,6 km sur 1,6 km (1 mille sur 1 mille). Chaque section est à son tour divisée en quatre quarts de section : sud–est, sud–ouest, nord–ouest et nord–est ayant chacun 0,8 km sur 0,8 km (un demi–mille sur un demi–mille). À titre d’exemple, la description légale complète du quart de section NW–36–002–06–E est la suivante : il s’agit du quart nord–ouest de la section 36, canton 002, rangée 06, à l’est du premier méridien (pour de l’information supplémentaire, voir McKercher et Wolf, 1986).
3 Les superficies sont approximatives et représentent la superficie des limites du site et pas nécessairement la superficie de l’habitat essentiel.
4 La tenure des terres est une approximation de la propriété des terres et devrait être utilisée à titre informatif seulement. Pour obtenir la tenure des terres précise, il faudra faire concorder les limites de l’habitat essentiel et les données relatives aux parcelles cadastrales recensées.

Tableau B-2. Sites contenant des parcelles d'habitat essentiel du Petit Blongios en Ontario.
No Nom du site1 Carte du SNRC, (1:50 000)2 Latitude et longitude pour le site3 Superficie (ha)4 Description Tenure des terres5
1 Arkell – complexe de terres humides Corwhin 40P09 43,539; −80,134 79 Au sud d’Eden Mills Non fédérale
2 Ruisseau Big, RNF, marais Crown, parc provincial de Long Point 40I09 42,586;
−80,427
1216 À l’ouest de la sablière de Long Point Fédérale (RNF), Non fédérale
3 Marais de la baie Big Rice – unité Thoroughfare, RNF de Long Point 40I09 42,586;
−80,342
405 Marais de la baie Big Rice de l’unité Thoroughfare Fédérale (RNF), Non fédérale
4 Baie Big Sand 30N15 43,922;
−76,943
141 À l’ouest de la réserve nationale de faune de la pointe Prince–Édouard Non fédérale
5 Ruisseau Birdsalls 31D08 44,288;
−78,08
79 Au sud de Westwood Non fédérale
6 Marais Cooper 31G02 45,108;
−74,53
79 À l’ouest de Lancaster Sud Non fédérale
7 Ruisseau Hoards 31C05 44,276;
−77,657
79 Au sud de Hoards Fédérale (APC), Non fédérale
8 Complexe de marais Hullett 40P11 43,631;
−81,471
137 À l’est de Clinton Non fédérale
9 Terres humides du ruisseau Hutton 31C16 44,789;
−76,049
79 À l’ouest de Motts Mills Non fédérale
10 Terres humides du ruisseau Indian 40I09 42,658;
−80,366
1132 À l’ouest de la pointe Turkey Non fédérale
11 Marais de la baie Little Rice – unité Thoroughfare, RNF de Long Point 40I09 42,586;
−80,366
134 Secteur du marais de la baie Little Rice de l’unité Thoroughfare Fédérale (RNF)
12 Lac Garry 31G07 45,27;
−74,669
79 Au sud de Greenfield Non fédérale
13 Unité de Long Point – RNF de Long Point 40I09 42,557;
−80,172
1036 Le long de la rive nord de l’unité de Long Point Fédérale (RNF)
14 Marais Luther 40P16 43,928;
−80,427
79 Partie est de l’aire de conservation du marais Luther Non fédérale
15 Terres humides du ruisseau Marysville 31C03 44,178;
−77,202
127 À l’est de la baie Big Fédérale (Premières nations)
16 Terres humides de la baie Matchedash (SE11) 31D12 44,768;
−79,686
111 Extrémité nord des terres humides Fédérale (APC), Non fédérale
17 Réserve d’espèces sauvages du ruisseau Miller 31D08 44,385;
−78,351
79 Réserve d’espèces sauvages du ruisseau Miller Non fédérale
18 Faux–chenal de la rivière Mississippi 31F08 45,462;
−76,228
79 Au sud de Fitzroy Harbour Non fédérale
19 Ruisseau Mud 31F11 44,737;
−75,783
134 A l’ouest d’Augusta nord Non fédérale
20 Ruisseau Parks 31C06 44,293;
−77,294
79 Au sud de Halston Non fédérale
21 Marais de la baie Presqu’île 1 31C04 43,996;
−77,719
297 Partie centrale du parc provincial de Presqu’île Non fédérale
22 Marais de la baie Presqu’île 2 31C04 44,013;
−77,745
79 Extrémité nord du parc provincial de Presqu’île Non fédérale
23 Terres humides de la rivière Rankin 41A14 44,793;
−81,253
89 Au sud de la zone de gestion du lac Sky Non fédérale
24 Parc provincial Rondeau 40I05 42,278;
−81,873
158 Côté ouest du parc provincial Rondeau Non fédérale
25 Terres humides du lac Ross 31C06 44,317;
−77,47
99 Au nord de Madoc Junction Non fédérale
26 Parc provincial de Sandbanks 30N14 43,889;
−77,228
79 Partie sud–est du parc provincial de Sandbank Non fédérale
27 Ruisseau Snelgrove 31D08 44,394;
−78,363
79 À l’est de Bridgenorth Non fédérale
28 Complexe de marais St. Clair 40J08 42,453;
−82,423
79 Partie centrale du marais St. Clair Non fédérale
29 RNF du marais de St. Clair – unité du ruisseau Bear 40J09 42,534;
−82,4
173 RNF de St. Clair – unité du ruisseau Bear Fédérale (RNF), Non fédérale
30 RNF du complexe de marais de St. Clair – unité St. Clair 40J08 42,363;
−82,409
665 RNF de St. Clair – unité de St. Clair Fédérale (RNF), Non fédérale
31 Marais de la baie Sturgeon 31D12 44,733;
−79,75
101 Extrémité sud–ouest de la voie navigable Trent – Severn Fédérale (APC), Non fédérale
32 Lac Sturgeon, no 26 31D07 44,403;
−78,777
104 Au nord de Lindsay Fédérale (APC), Non fédérale
33 Terres humides de The Swale 31C16 44,888;
−76,038
79 À l’ouest de Smiths Falls Fédérale (APC), Non fédérale
34 Terres humides de thrashers Corners 31C16 44,274;
−77,343
115 Au nord–est de Thurlow Non fédérale
35 Marais Tiny (Ti7) 31D12 44,59;
−79,942
304 Au nord–est d’Allenwood Non fédérale
36 Terres humides sans nom – ville de Quinte Ouest 31C03 44,171;
−77,539
88 Au nord–est de Johnstown Non fédérale
37 Terres humides sans nom – comté de Haldimand–Norfolk 40I09 42,604;
−80,464
79 À l’est de la route de Long Point Non fédérale, fédérale (RNF)
38 Terres humides sans nom 1 – ville du comté de Prince–Édouard 30N14 43,874;
−77,103
97 À l’est de la réserve militaire de Point Petre Non fédérale
39 Terres humides sans nom 2 – ville du comté de Prince–Édouard 31C03 44,161;
−77,126
79 Au nord de Solmesville Non fédérale
40 Refuge d’oiseaux migrateurs du Haut–Canada 31B14 44,955;
−75,038
79 Refuge d’oiseaux migrateurs du Haut–Canada Non fédérale
41 Marais Wenona 31D14 44,791;
−79,382
79 Au sud de Gravenhurst Non fédérale
42 Ruisseau East Two Creeks, près de Wheatley 40J01 42,083;
−82,451
79 Parc provincial Wheatley Non fédérale
43 Marécage Woodview 31D08 44,327;
−78,216
79 À l’ouest de Jermyn Non fédérale
44 Marais Wye (TA2) 31D12 44,707;
−79,876
316 Partie sud–ouest du marais Wye Non fédérale

1 Les noms sont dérivés du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Limites des terres humides évaluées (Information sur les terres de l’Ontario), du Consortium des terres humides des Grands Lacs et de la base de données sur les terres humides côtières (Commission des Grands Lacs), lorsque disponibles. Les terres humides sans nom ou non évaluées sont indiquées par le canton dans lequel elles se trouvent. Dans bon nombre de cas, seulement une portion des terres humides renferme l’habitat essentiel.
2 Système national de référence cartographique.
3 Les coordonnées indiquées correspondent au coin sud–ouest du carré de 1 km de côté du Système militaire de quadrillage de référence (basé sur le système de quadrillage universel transverse de Mercator [UTM]) qui renferme le centroïde du site renfermant l’habitat essentiel (voir pour des précisions sur le système de référence). Les coordonnées fournies peuvent ne pas tomber dans l’habitat essentiel et ne donnent qu’une localisation approximative.
4 Les superficies sont approximatives et représentent la superficie du site renfermant l’habitat essentiel et pas nécessairement la superficie de l’habitat essentiel.
5 La tenure des terres est une approximation de la propriété des terres et devrait être utilisée à titre informatif seulement. Pour obtenir la tenure des terres précise, il faudra faire concorder les limites de l’habitat essentiel et les données relatives aux parcelles cadastrales recensées. RNF = réserve nationale de faune; MDN = ministère de la Défense nationale; APC = Agence Parcs Canada.

Tableau B-3. Sites contenant des parcelles d'habitat essentiel du Petit Blongios au Québec.
No Nom des sites Carte du SNRC, (1:50 000)1 Latitude et longitude du centroïde du site Superficie (ha)2 Description Tenure des terres3
1 Lac La Pêche 31F09 45,635;
−76,190
12 Au nord de la Ville de Gatineau, dans le parc de la Gatineau Fédérale (CCN)
2 Baie McLaurin Ouest 31G05 45,485;
−75,590
152 À l’est de la Ville de Gatineau Non fédérale
3 Marais McLaurin Est 31G05 et 31G12 45,493;
−75,565
212 À l’est de la Ville de Gatineau Non fédérale
4 Marais aux Massettes 31G11 45,577;
−75,276
99 Terres humides aménagées à l’est de la Ville de Gatineau Non fédérale
5 Marais aux Grenouillettes 31G12 45,510;
−75,510
40 Terres humides aménagées à l’est de la Ville de Gatineau Non fédérale
6 Marais des Laîches 31G12 et 31H05 45,503;
−75,536
79 À l’est de la Ville de Gatineau Non fédérale
7 La Grande Baie
(parc provincial d’Oka)
31G08 et 31H05 45,485;
−74,008
79 Dans le parc provincial d’Oka Non fédérale
8 Grand marais de Beauharnois 31H05 45,266;
−73,932
102 Terres humides aménagées à Beauharnois Non fédérale
9 Marais de Beauharnois N.–O. et S.–O. – Étang 1 31H05 45,268;
−73,965
79 Terres humides aménagées à Beauharnois Non fédérale
10 Marais de Beauharnois N.–O. et S.–O. – Étang 2 31H05 45,279;
−73,952
159 Terres humides aménagées à Beauharnois Non fédérale
11 Île Saint-Bernard 31H05 45,389;
−73,756
213 Terres humides aménagées à Chateauguay Non fédérale
12 Île des Sœurs 31H05 45,454;
−73,555
8 Sur l’île des Sœurs, dans la Ville de Montréal Non fédérale
13 Ruisseau Saint-Jean 31H05 45,368;
−73,775
23 À l’ouest de Châteauguay Non fédérale
14 Parc-nature du Bois-de-l'île-Bizard 31H12 45,513;
−73,887
12 Parc régional, à Montréal Non fédérale
15 Marais du Bois 440 31H12 45,657;
−73,626
9 Terres humides, dans la Ville de Laval Non fédérale
16 Île aux Fermiers 31H11 45,666;
−73,456
133 Sur une île située à l’est de Montréal Fédérale (autre)
17 Rivière aux Pins (La Frayère) 31H11 45,642;
−73,443
12 Au nord de Boucherville Non fédérale
18 Île Tourte Blanche 31H11 et 31H12 45,600;
−73,491
3 Partie du parc provincial des îles de Boucherville Fédérale (autre)
19 Pointe à la Meule 31H03 45,227;
−73,243
118 Le long de la rivière Richelieu, au sud de Saint–Jean–sur–Richelieu Non fédérale
20 Baie McGillivray 31H03 45,143;
−73,250
102 Le long de la rivière Richelieu, à l’est de l’île aux noix Non fédérale
21 Rivière du Sud - A 31H03 45,102;
−73,233
328 À l’est de la rivière Richelieu, près de la frontière entre le Québec et les États–Unis; portion aval de la rivière Non fédérale
22 Rivière du Sud - B 31H03 45,092;
−73,207
130 À l’est de la rivière Richelieu, près de la frontière entre le Québec et les États–Unis; portion amont de la rivière Non fédérale
23 Anse à l'Esturgeon 31 H03 45,113;
−73,282
118 Le long de la rivière Richelieu, au sud de l’île aux noix Non fédérale
24 Rivière Richelieu
(frontière)
31H03 45,015;
−73,355
94 Le long de la rivière Richelieu, à la frontière entre le Québec et les États–Unis Non fédérale
25 Baie Missisquoi (rivière aux Brochets) 31H03 45,079;
−73,098
170 Au nord du lac Champlain Non fédérale
26 Ruisseau Black
(La Swamp)
31H03 45,092;
−73,136
122 Au nord du lac Champlain Non fédérale
27 Farnham (base militaire 7B) 31H06 45,310;
−73,022
10 Au nord de Farnham Fédérale (MDN)
28 Farnham (base militaire 6B) 31H06 45,318;
−73,018
17 Au nord de Farnham Fédérale (MDN)
29 Marais de l’Estriade 31H07 45,400;
−72,680
79 À l’est de Granby Non fédérale
30 Marais de la rivière aux cerises 31H08 45,279;
−72,166
140 À Magog Non fédérale
31 Marais Réal–D. Carbonneau 21E05 45,419;
−71,901
11 Terres humides aménagées à Sherbrooke Non fédérale
32 Île du Moine 31I02 46,094;
−72,964
122 Terres humides aménagées sur une île à l’est de Sorel-Tracy Fédérale (autre)/
Non fédérale
33 Île des Barques 31I02 et 31I03 46,078;
−73,004
51 Terres humides aménagées sur une île à l’est de Sorel-Tracy Fédérale
34 Marais de la Commune 31I02 46,138;
−72,786
31 Terres humides aménagées à l’est de Sorel-Tracy Non fédérale
35 Rivière Saint-Joseph 31I03 46,027;
−73,266
143 À l’ouest de Sorel-Tracy Non fédérale
36 Saint-Barthélémy (bassin Ouest) 31I03 46,177;
−73,051
18 Terres humides aménagées au sud de Saint-Barthélémy Non fédérale
37 Saint-Barthélémy (bassin Est) 31I03 46,179;
−73,043
27 Terres humides aménagées au sud de Saint-Barthélémy Non fédérale
38 Baie Saint-François 31I02 46,092;
−72,930
297 À l’est de Sorel-Tracy Non fédérale
39 Étangs aménagés de Baie-du-Febvre 31I02 46,153;
−72,732
317 Terres humides aménagées à l’ouest de Nicolet Fédérale (MDN)
40 Baie Lavallière 31I02 46,081;
−72,954
91 Portion nord des terres humides à l’est de Sorel–Tracy Non fédérale
41 Marais Provencher 21L12 46,720;
−71,536
19 Terres humides aménagées à Neuville Non fédérale
42 Grande Ferme / Cap Tourmente 21M02 47,051;
−70,816
3 Terres humides aménagées à la RNF de Cap Tourmente Fédérale (RNF)

1 Système national de référence cartographique.
2 Les superficies sont approximatives et représentent la superficie des limites du site et pas nécessairement la superficie de l’habitat essentiel.
3 La tenure des terres est une approximation de la propriété des terres et devrait être utilisée à titre informatif seulement. Pour obtenir la tenure des terres précise, il faudra faire concorder les limites de l’habitat essentiel et les données relatives aux parcelles cadastrales recensées. RNF = réserve nationale de faune; MDN = ministère de la Défense nationale; CCN = Commission de la capitale nationale.

Tableau B-4. Sites contenant des parcelles d'habitat essentiel du Petit Blongios au Nouveau–Brunswick.
No Nom du site Carte du SNRC, (1:50 000)1 Référence du bloc de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Nouveau-Brunswick2 Latitude et longitude du centroïde du site Superficie (ha)3 Description Tenure des terres4
1 Marais Bell 21I02 Atlas du N.–B., p. 65
Carrés B4 et B5
46,057727;
−64,84347
79 Le marais Bell borde la rive nord de la rivière Petitcodiac et est situé au sud de Marsh Junction, près de Moncton. Non fédérale
2 Marais St. George 21G02 Atlas du N.–B., p. 90
Carré B3
45,131885;
−66,827757
79 Le marais St. George est situé à St. George et borde la route transcanadienne. Non fédérale

1 Système national de référence cartographique.
2 Le numéro de référence est formé du numéro de page et du ou des blocs où l’habitat essentiel est situé, tel que défini dans la deuxième édition (2002) de l’Atlas Nouveau–Brunswick (Province du Nouveau–Brunswick, 2002).
3 Les superficies sont approximatives et représentent la superficie des limites du site et pas nécessairement la superficie de l’habitat essentiel. La superficie est la même pour chaque site car il n’y a qu’une observation par site en ce qui concerne les données du Nouveau–Brunswick.
4 La tenure des terres est une approximation de la propriété des terres et devrait être utilisée à titre informatif seulement. Pour obtenir la tenure des terres précise, il faudra faire concorder les limites de l’habitat essentiel et les données relatives aux parcelles cadastrales recensées.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

La préférence du Petit Blongios pour des zones de végétation émergente dense intercalées de zones d’eau libre assez profondes, souvent situées dans les portions éloignées de grands marais, signifie que la protection de l’habitat est fortement synonyme de la protection générale des terres humides et ceci pourrait profiter à plusieurs espèces (oiseaux aquatiques, oiseaux des marais, oiseaux de rivage) qui utilisent cet habitat pour se nourrir, se reproduire, se reposer et muer durant certaines périodes de leur cycle vital annuel. Le fait de maintenir les conditions d’hémi–marais que préfèrent les Petits Blongios est généralement cohérent avec les méthodes visant l’amélioration de l’habitat des oiseaux aquatiques et des oiseaux des marais (Post et Seals, 2000; Tori et al., 2002; Rehm et Baldassarre, 2007a).

Cependant, il faut reconnaître que plusieurs autres espèces en péril, y compris des oiseaux (le Râle élégant [Rallus elegans], le Râle jaune [Coturnicops noveboracensis] et la Paruline orangée [Protonotaria citrea]), des poissons comme le sucet de lac [Erinyzon sucetta], le lépisosté tacheté [Lepisosteus oculatus], le méné camus [Notropis anogenus]), des tortues comme la tortue mouchetée [Emydoidea blandingii], la tortue ponctuée [Clemmys guttata]) et des couleuvres comme la couleuvre fauve de l’Est [Clemmys guttata]), peuvent préférer d’autres types de terres humides que celles préférées par les Petits Blongios. D’une part, les mesures de gestion doivent tenir compte de ces besoins compétitifs et, d’autre part, il faut reconnaître qu’il pourrait être possible d’adopter des mesures de rétablissement synergiques. Si possible, il faut maintenir les processus écosystémiques naturels et leur permettre d’évoluer sans interférence humaine, car les espèces qui occupent les marais sont adaptées naturellement à ces processus.

La possibilité que le présent programme de rétablissement entraîne des effets négatifs imprévus sur l’environnement et sur d’autres espèces a été examinée. La majorité des mesures recommandées sont non intrusives, y compris les relevés et les activités de sensibilisation du public. Nous concluons donc que ce programme de rétablissement est peu susceptible de produire d’importants effets négatifs.


1 Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

2 Il se peut aussi que de tels prédateurs soient plus sabondants qu'auparavant en raison des occasions de se nourrir que leur donne la proximité des établissements humains.

3 Les terres humides permanentes comprennent les terres humides naturelles ainsi que les terres humides artificiellement créées (terres humides endiguées) et régularisées à des fins de restauration de terres humides ou de conservation de la faune, et dans lesquelles les niveaux d'eau peuvent être régularisés afin de simuler des fluctuations naturelles de niveaux.

4 Ce critère sert à identifier un nicheur probable au centre de données sur la conservation du Québec ; il a été recommandé par l'équipe l'équipe nationale de rétablissement du Petit Blongios en 2009 comme un critère de sélection aux fins du présent programme de rétablissement.

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