Rainette faux-grillon de l'ouest (Pseudacris triseriata) population du Bouclier canadien : programme de rétablissement
Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement
Table des matières
- Information sur le document
- Préface
- Remerciements
- Sommaire
- Résumé du caractère réalisable du rétablissement
- 1. Évaluation de l'espèce par le COSEPAC
- 2. Information sur la situation de l'espèce
- 3. Information sur l'espèce
- 4. Menaces
- 5. Objectifs en matière de population et de répartition
- 6. Stratégies et approches générales pour l'atteinte des objectifs
- 7. Habitat essentiel
- 8. Mesure des progrès
- 9. Énoncé sur les plans d'action
- 10. Références
- Annexe A : Habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC)
- Annexe B : Effets sur l'environnement et sur les espèces non ciblées
Information sur le document
Référence recommandée :
Environnement Canada. 2015. Programme de rétablissement de la rainette faux-grillon de l'ouest (Pseudacris triseriata), population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien, au Canada, Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, vii + 52 p.
Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d'information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d'action et d'autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.
Also available in English under the title
“Recovery Strategy for the Western Chorus Frog (Pseudacris triseriata), Great Lakes / St. Lawrence – Canadian Shield population, in Canada”
Le contenu du présent document (à l'exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d'indiquer la source.
Préface
En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés cinq ans après la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.
La ministre de l'Environnement et la ministre responsable de l'Agence Parcs Canada sont les ministres compétentes en vertu de la LEP de la rainette faux-grillon de l'ouest (Pseudacris triseriata), population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien, et ont élaboré le présent programme, conformément à l'article 37 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec le gouvernement du Québec (ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques; ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs; ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles) et le gouvernement de l'Ontario (ministère des Richesses naturelles et des Forêts) en vertu du paragraphe 39(1) de la LEP.
La réussite du rétablissement de l'espèce dépendra de l'engagement et de la collaboration d'un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la rainette faux-grillon de l'ouest (Pseudacris triseriata), population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien, et de l'ensemble de la société canadienne.
Le présent programme de rétablissement sera suivi d'un ou de plusieurs plans d'action qui présenteront de l'information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada et d'autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l'espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.
Le programme de rétablissement établit l'orientation stratégique visant à arrêter ou à renverser le déclin de l'espèce, incluant la désignation de l'habitat essentiel dans la mesure du possible. Il fournit à la population canadienne de l'information pour aider à la prise de mesures visant la conservation de l'espèce. La désignation de l'habitat essentiel dans un programme de rétablissement peut avoir des incidences sur le plan de la réglementation, étant donné que la LEP prévoit un processus pour évaluer les mécanismes de protection existants aux termes d'autres lois fédérales, provinciales et territoriales, et, au besoin, pour mettre en place des mesures de protection supplémentaires en vertu de la LEP. En ce qui concerne l'habitat essentiel situé sur le territoire domanial à l'extérieur des aires protégées fédérales, la ministre de l'Environnement doit présenter un rapport sur la protection juridique existante ou prendre un arrêté pour assurer la protection. La ministre de l'Environnement doit évaluer si l'habitat essentiel est efficacement protégé sur le territoire non domanial. La décision de protéger l'habitat essentiel qui n'est pas efficacement protégé est à la discrétion du gouverneur en conseil.
Remerciements
Le présent programme de rétablissement a été élaboré par Vincent Carignan (Environnement Canada, Service canadien de la faune [EC-SCF] - région du Québec) en collaboration avec:
EC-SCF- région de l'Ontario : Krista Holmes, Marie-Claude Archambault, Carollynne Smith Content Footnote1, Barbara Slezak Content Footnote1, Andrea Kettle, Jeff Robinson, Tania Morais, Madeline Austen, Lesley Dunn et Elizabeth Rezek.
EC-SCF- région du Québec : Alain Branchaud, Sébastien Rioux Content Footnote1, Michel Saint-Germain Content Footnote1, Geneviève Langlois, Matthew Wild et Karine Picard.
EC-SCF- région de la capitale nationale: Manon Dubé et Ewen Eberhardt.
Équipe de rétablissement de la rainette faux-grillon de l'ouest du Québec (membres actuels et passés): Vincent Carignan (président), Daniel Toussaint, Yohann Dubois, Nathalie Tessier, Lyne Bouthillier, Simon Pelletier et Harold Ericksen (ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs - MFFP); Claude Daigle Content Footnote2 et Geneviève Ouimet (ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques – MDDELCC); Pierre-André Bernier (biologiste consultant); Tommy Montpetit et Valéry Hamel (Centre d'information en environnement de Longueuil); Caroline Gagné (Conservation de la Nature Canada); Véronique Michaud et François Durand Content Footnote3 (Hydro-Québec), Karine Lehoux (Nature-Action Québec); Nicole Desroches (Agence des bassins versants des 7) et Andrée Gendron (EC- Direction des sciences et de la technologie de l'eau - région du Québec).
Ministère de la Défense nationale (MDN): Dean Nernberg (Direction générale de la gouvernance, politique et stratégie) et Robert Werbiski (Garnison Montréal/Saint-Jean).
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario (MNRF) : Amelia Argue (Espèces en péril) et Melissa Laplante (Parcs Ontario).
Agence Parcs Canada (APC) : Josh Van Wieren et Gary Allen.
Des remerciements additionnels sont adressés à : Marie-José Ribeyron (consultante); Frederick Schueler et Aleta Karstad (consultants); Eva Katic (Commission de la Capitale Nationale).
Sommaire
La rainette faux-grillon de l'ouest est un petit amphibien qui se reproduit habituellement dans les milieux humides temporaires à proximité de milieux terrestres ouverts ou ayant un couvert forestier discontinu. L'espèce, dans son ensemble, n'est pas considérée en péril. La population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien (GLSLBC), qui se trouve à la limite nord de l'aire de répartition, a cependant été évaluée comme étant menacée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2008 et est inscrite selon le même statut à l'Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) depuis 2010.
L'abondance des populations de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) est inconnue mais l'on croit qu'elle fluctue considérablement d'une année à l'autre, notamment en fonction des conditions hydrologiques. Dans l'est de l'Ontario, les données sur l'occupation des milieux humides servant à la reproduction indiquent un déclin supérieur à 40% pour la période allant de 1995 à 2006. Au Québec, les deux régions occupées par l'espèce, la Montérégie et l'Outaouais, ont perdu respectivement 14% et 28% des milieux humides servant à la reproduction pour la seule période allant de 2004 à 2009.
Les principales menaces pour l'espèce sont la perte et la dégradation de l'habitat par l'urbanisation, l'intensification de l'agriculture, les changements climatiques, les pesticides et fertilisants, l'expansion et l'entretien des infrastructures linéaires ainsi que la succession des habitats.
Le caractère réalisable du rétablissement de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) comporte certaines inconnues. Néanmoins, conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, comme cela est fait lorsque le rétablissement est jugé réalisable.
Les objectifs en matière de population et de répartition de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) au Canada sont :
- à court terme (2015-2025) : maintenir les superficies d’habitats convenables occupés ainsi que le niveau de la population reproductrice au sein de chaque population locale et, lorsqu’une métapopulation est présente, maintenir la connectivité entre les populations locales constituant la métapopulation.
- à long terme (2015-2035) : assurer la viabilité de chaque population locale et des métapopulations, lorsqu’elles sont présentes, en augmentant les superficies d’habitats convenables occupés, le niveau de la population reproductrice au sein de chaque population locale ainsi que la connectivité entre les populations locales constituant une métapopulation. De plus, lorsque techniquement et biologiquement réalisable, restaurer les populations locales historiques ou disparues ou procéder à la création de nouveaux habitats.
Les stratégies générales et approches de rétablissement visant à atteindre ces objectifs sont définies à la section sur l'orientation stratégique pour le rétablissement.
L'habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) est partiellement désigné dans le présent programme. Il correspond aux superficies d'habitat convenable à l'intérieur de polygones regroupant les milieux humides ayant servi à la reproduction à au moins deux reprises dans les derniers 20 ans (incluant au moins une fois dans les derniers 10 ans), les habitats terrestres adjacents et les habitats de dispersion qui les relient rencontrant les critères énoncés à la section 7.1.2. Au total, 267 unités d'habitat essentiel sont désignées, dont 218 sont situées en Ontario et 49 au Québec. Un calendrier des études a été élaboré afin de compléter la désignation de l'habitat essentiel nécessaire à l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
Un ou plusieurs plans d'action seront affichés dans le Registre public des espèces en péril avant la fin de 2020.
Résumé du caractère réalisable du rétablissement
Selon les quatre critères ci-dessous utilisés par Environnement Canada pour déterminer le caractère réalisable du rétablissement, certaines inconnues persistent quant au caractère réalisable du rétablissement de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC). Néanmoins, en vertu du principe de précaution, le présent programme de rétablissement a été élaboré conformément au paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu'il convient de le faire lorsque le rétablissement est jugé réalisable. Le présent programme de rétablissement tient compte des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.
- Des individus de l'espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.
Oui. Des suivis réalisés au Québec et en Ontario montrent que, malgré des déclins significatifs dans le nombre de milieux humides servant à la reproduction ou de leur occupation par l'espèce, des individus persistent à plusieurs endroits dans l'aire de répartition.
- De l'habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l'espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l'habitat.
Oui. La disponibilité d’habitats convenables est fortement en déclin dans les régions urbaines et périurbaines. Ces habitats résiduels doivent être conservés et la restauration de milieux humides dégradés ainsi que l’aménagement de nouveaux habitats sont requis dans une perspective de rétablissement de l’espèce.
- Les principales menaces pesant sur l'espèce ou son habitat (y compris les menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.
Inconnu. Les pressions importantes pour développer les habitats résiduels sont omniprésentes dans les paysages urbains et compromettent rapidement les possibilités de rétablissement. Dans les paysages agricoles, les possibilités existent mais sont de plus en plus difficiles à mettre en œuvre face à l'intensification des activités. Les populations isolées sont plus susceptibles au développement urbain et à l'intensification de l'agriculture.
- Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.
Inconnu. Bien que la mise en place d'aires protégées ainsi que des accords d'intendance sur tout type de régime foncier soient efficaces pour stabiliser les populations locales dans les plus grandes parcelles d'habitats, d'autres approches (p. ex. : restauration, augmentation de la connectivité) sont nécessaires pour les populations plus petites et isolées. L'efficacité de telles approches est présentement à l'étude.
1. Évaluation de l'espèce par le COSEPAC Content Footnote4
Date de l'évaluation : Avril 2008
Nom commun (population) : Rainette faux-grillon de l'ouest, population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien
Nom scientifique : Pseudacris triseriata
Statut selon le COSEPAC : Menacée
Justification de la désignation : Des pertes continues de l'habitat et de sites de reproduction de cette petite rainette, attribuables à l'expansion suburbaine et à la modification des pratiques agricoles, ont entraîné des pertes de populations et l'isolement des parcelles restantes d'habitat. Un déclin de 37 % a été documenté chez les populations au Québec au cours d'une période de dix ans, déclin qui se poursuivra vraisemblablement. Même si la présence de l'espèce demeure évidente à certains endroits, des relevés des populations en Ontario indiquent une importante diminution de l'abondance atteignant 30 % au cours de la dernière décennie.
Présence au Canada : Ontario, Québec
Historique du statut selon le COSEPAC : L'espèce a été considérée comme une seule unité et a été désignée « non en péril » en mai 2001. Division en deux populations en avril 2008. La population des Grands Lacs / Saint-Laurent et du Bouclier canadien a été désignée «menacée» en avril 2008.
2. Information sur la situation de l'espèce
La rainette faux-grillon de l'ouest, population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien (GLSLBC), est entièrement (100%) située au Canada (COSEPAC, 2008). Cette population est inscrite comme étant menacée à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) (L.C. 2002, c. 29) depuis 2010. Au Québec, elle est désignée comme vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q., c. E-12.01) depuis 2001 et son statut est présentement en révision. En Ontario, l'espèce n'est présentement pas inscrite en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (L.O. 2007, ch. 6).
À l'échelle mondiale, NatureServe (2012) attribue la cote G5 (non en péril) à la rainette faux-grillon de l'ouest. La population des GLSLBC n'a pas été évaluée aux échelles mondiale et nationale. Cependant, la cote infranationale S4 (apparemment non en péril) lui a été attribuée en Ontario alors qu'au Québec, elle a reçu la cote S2 (en péril).
3. Information sur l'espèce
Au Canada, le COSEPAC (2008, 2010) définit deux unités désignables pour la rainette faux-grillon de l'ouest: la population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien (GLSLBC), objet du présent programme de rétablissement, et la population carolinienne, qui a été désignée comme non en péril (figure 1).
Des analyses génétiques appuient l’hypothèse que les individus de la population des GLSLBC pourraient être des rainettes faux-grillons boréales (Pseudacris maculata) plutôt que des rainettes faux-grillons de l’ouest (figure 2; Moriarty-Lemmon et al., 2007; Rogic et al., 2015). Toutefois, la rainette faux-grillon boréale n’a pas été évaluée par le COSEPAC Content Footnote5. Étant donné l’incertitude taxinomique qui persiste, Environnement Canada s’appuie sur l’évaluation préexistante du COSEPAC vu son expertise en la matière. La portée de la présente rainette faux-grillon de l’ouest (GLSLBC) est définie sur la base de la démarcation entre la province faunique de la forêt carolinienne et celle des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien établie par le COSEPAC (2008, 2010). Le terme rainette faux-grillon de l’ouest (GLSLBC) utilisé ci-après réfère donc aux individus du sud de l’Ontario et du Québec se trouvant dans les provinces fauniques des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien plutôt qu’à leur identité génétique, conformément à l’inscription actuelle de l’espèce en vertu de la LEP. Puisque cette population demeurera probablement une unité distincte peu importe sa classification taxinomique, la finalisation du présent programme de rétablissement est appropriée. Cette population de rainettes faux-grillon est dans un état précaire dans le sud de l’Ontario et du Québec (voir la section 3.2).
3.1. Description de l'espèce
Le rapport de situation du COSEPAC (2008) décrit la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) comme étant un petit amphibien dont la couleur varie de brun à gris olive, dont le poids est d'environ 1 g. et dont la taille à l'âge adulte est d'environ 2,5 cm. Elle porte trois rayures dorsales foncées, une bande plus large sur les flancs ainsi qu'une bande large à travers les yeux. La vocalisation (chant) de la rainette faux-grillon de l'ouest, un long « criii-ii-ii-ii-iicc » est semblable au bruit que fait un ongle passant sur les dents d'un peigne métallique. À l'oreille peu expérimentée, elle peut être confondue avec les trilles territoriaux (différents du chant) de la rainette crucifère (Pseudacris crucifer), une espèce beaucoup plus répandue et abondante (Schueler et Karstad, 2012a). La vocalisation (chant) de la rainette crucifère, un court « peeeep », est très distincte de celle de la rainette faux-grillon de l'ouest. Ces deux espèces se reproduisent au début du printemps et peuvent produire d'impressionnantes chorales au sein desquelles il n'est pas possible de distinguer le nombre d'individus.
La longévité de la rainette faux-grillon se limite généralement à un an (une seule reproduction), mais atteint parfois deux ou trois ans (Whiting, 2004). Suivant l'accouplement et la ponte, le développement des œufs prend entre 3 et 27 jours, dépendamment de la température de l'eau. La métamorphose des têtards vers leur forme adulte prend ensuite entre 40 et 90 jours (Whitaker, 1971; Whiting, 2004).
3.2. Population et répartition
L'aire de répartition de la rainette faux-grillon de l'ouest s'étend du centre-est des États-Unis au sud-ouest du Québec (figure 2). Au Canada, la rainette faux-grillon de l'ouest occupe les basses terres du centre-sud et de l'est de l'Ontario ainsi que le sud-ouest du Québec.
Au Québec, la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC), était historiquement présente dans le sud de la province, de la vallée de l'Outaouais jusqu'aux contreforts des Appalaches et à l'ouest de la rivière Richelieu (Bonin et Galois, 1996; Picard et Desroches, 2004; figure 3). Aujourd'hui, elle n'occuperait que 10% de cette aire de répartition historique (Bonin et Galois, 1996). En Montérégie (sud-ouest du Québec), l'espèce a été réduite à un peu plus de 800 sites hautement fragmentés sur une mince bande de 20 km de large entre les municipalités de Beauharnois au sud et de Contrecoeur au nord (Bonin et Galois, 1996; COSEPAC, 2008; Rioux, 2008). L'Équipe de rétablissement de la rainette faux-grillon de l'ouest au Québec (ERRFGOQ) a déterminé que pour la seule période entre 2004 et 2009, 14% des milieux humides servant à la reproduction ont été détruits dans cette région (ERRFGOQ, 2010). La présence de l'espèce est également confirmée dans un peu plus de 220 sites Content Footnote6 de la région de l'Outaouais (ouest du Québec) sur une bande d'environ 10 km de large et 100 km de long d'est en ouest le long de la rivière des Outaouais entre la ville de Gatineau et l'Île-du-Grand-Calumet (St-Hilaire et Belleau, 2005; COSEPAC, 2008). Entre 2004 et 2009, 28% des milieux humides servant à la reproduction ont été détruits dans cette région (ERRFGOQ, 2010). En 2009, l'espèce occupait 102 km2 d'habitat (60 km2 en Montérégie et 42 km2 en Outaouais); ERRFGOQ 2010), une superficie en constant recul depuis.
En Ontario, la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) est répartie sur un territoire beaucoup plus vaste allant de la frontière avec les États-Unis jusqu'à la baie Georgienne, au sud du parc Algonquin, dans l'axe de Frontenac, et le long de la vallée de l'Outaouais, jusqu'à Eganville (Oldham et Weller, 2002). Peu d'inventaires systématiques spécifiques à l'espèce et son habitat ont été réalisés dans cette province (Cook, 1992 ; Schueler, 2006 ; Schueler et Karstad, 2012b). Conséquemment, aucune estimation globale du nombre de sites occupés n'est disponible. Une analyse des données du Programme de surveillance des marais Content Footnote7 pour la période de 1995-1996 à 2005-2006 montre cependant que l'occupation des sites suivis dans la province faunique a subi un déclin de 42,6 % en Ontario (Crewe et al., 2009 - supplément au rapport de situation du COSEPAC, 2008 Content Footnote8). Quelques études dans l'est de l'Ontario montrent également un déclin du nombre de sites où l'espèce était historiquement présente (un déclin de 30 % près d'Ottawa : Seburn et Gunson, 2011; un déclin de 95 % près de Cornwall : Seburn et al., 2008). Ces deux études ont été réalisées à l'interface des milieux urbains et agricoles et illustrent la tendance à la perte d'habitat au profit du développement domiciliaire dans ce type de contexte. Cependant, elles ne tiennent pas compte du fait que certains milieux de reproduction adjacents ont été colonisés depuis.
Les inventaires de rainettes faux-grillon sont généralement effectués par l'intermédiaire de détections auditives qui ne permettent pas de déterminer l'abondance de cette espèce puisque le nombre d'individus ne peut pas être estimé dans les grandes chorales (COSEPAC, 2008). L'abondance des populations de rainettes faux-grillon est donc inconnue. Outre les limites associées à la méthodologie d'inventaire, la nature temporaire et donc dynamique des milieux humides occupés, les grandes fluctuations de certaines populations en raison de facteurs climatiques et la possible existence de variations cycliques dans les populations (Skelly et al., 2003; Crewe et al., 2009) complexifient la détermination des tendances.
3.3. Besoins de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC)
La rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) occupe une variété d'habitats de basses-terres ayant un couvert forestier ouvert ou discontinu (p. ex. : clairières, prairies humides, friches ou arbustaies humides) où de légères dépressions dans la topographie permettent la formation de milieux humides (p. ex. : marais, marécages, étangs) s'asséchant généralement à l'été (Ouellet et Leheurteux, 2007). La végétation dans ces habitats est principalement herbacée (p. ex. : carex [Carex spp.], quenouilles [Typha spp.], phalaris roseau [Phalaris arundinacea]), mais comporte également des arbustes (p. ex. : cornouiller stolonifère [Cornus stolonifera], saules [Salix spp.], aulne rugueux [Alnus incana ssp. rugosa]) ainsi que des arbres qui peuvent être partiellement submergés (p. ex. : frêne noir [Fraxinus nigra ], érable rouge [Acer rubrum]).
À l'intérieur des habitats utilisés par l'espèce, le domaine vital Content Footnote9 d'un individu doit être en mesure d'assurer les besoins spécifiques aux différentes phases du cycle vital (reproduction, alimentation et déplacements, hibernation). La dispersion au-delà de ces domaines vitaux constitue également un élément important pour le maintien des populations locales et métapopulations Content Footnote10de la rainette faux-grillon de l'ouest.
Reproduction
Pendant la période de reproduction, les individus occupent principalement les milieux humides temporaires (Bonin et Gallois, 1996 ; Picard et Desroches, 2004). Ceci pourrait être le résultat d'une pression de prédation qui y est moindre. En effet, Skelly (1995, 1996) a montré que le nombre de prédateurs, leur grosseur et leur diversité augmentaient avec le caractère permanent d'un milieu humide. La présence réduite ou l'absence de prédateurs est également une caractéristique des milieux humides physiquement isolés du réseau hydrographique.
Dans les paysages agricoles de l'Outaouais, St-Hilaire (2005) et Gagné (2011) ont noté que les milieux de reproduction avaient une superficie entre 0,01 et 6,12 ha (moyenne 0,27 ha), que 68 % n'étaient pas reliés à un cours d'eau et que seulement 9 % étaient à moins de 50 m d'un milieu humide cartographiable avec les outils géo-spatiaux actuels. Ces statistiques ne sont pas disponibles pour l'Ontario, ni pour la région de la Montérégie au Québec mais la superficie des milieux humides utilisés pour la reproduction est généralement de moins de 1 ha dans cette dernière (Picard et Desroches, 2004).
La nature temporaire des milieux de reproduction augmente la susceptibilité de l'espèce à leur assèchement prématuré provoqué par les variations climatiques telles les températures élevées, les faibles précipitations ou d'autres causes telles les modifications au drainage. Cela explique en partie les grandes variations inter-annuelles observées dans l'abondance de certaines populations. Le maintien d'une population locale dépend donc de la présence d'un nombre suffisant de milieux humides dont l'hydropériode (présence d'eau) est suffisamment longue pour permettre la métamorphose des têtards vers leur forme adulte, incluant les années de sécheresse.
Alimentation et déplacements à l'intérieur de la population locale
L'alimentation et les autres activités menées en milieux terrestres se déroulent généralement à l'intérieur d'un rayon de 250 à 300 m des milieux de reproduction (Desroches et al., 2002 ; Semlitsch et Bodie, 2003 ; Ouellet et Leheurteux, 2007). En effet, la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) possède une faible capacité de déplacement tant en milieu aquatique que terrestre avec une moyenne quotidienne de 3,5 m et un maximum de 42 m (Kramer, 1973). Combinée à sa petite taille, ces caractéristiques rendent les individus susceptibles à la dessiccation lorsqu'ils ont à traverser des milieux plus secs (p. ex. : routes, champs agricoles; Picard et Desroches, 2004; Whiting, 2004; Mazerolle et Desrochers, 2005). Le type d'habitat adjacent aux milieux de reproduction ou qui les relient est donc susceptible d'influencer la longueur des déplacements des individus. Bien que les domaines vitaux puissent comporter une haute proportion d'agriculture (jusqu'à 86 % dans l'étude de Seburn et al., 2011) ou d'usages urbains si les caractéristiques biophysiques sont convenables et présentes en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l'espèce, Gagné (2011) a montré que les sites occupés comportent moins de cultures annuelles intensives (3 % de la superficie totale pour les sites occupés vs 8 % de la superficie totale pour les sites non occupés) et plus de milieux ouverts sans cultures (31 % de la superficie totale pour les sites occupés vs 13 % de la superficie totale pour les sites non occupés) dans un rayon de 300 m des sites servant à la reproduction.
Hibernation
La rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) hiberne dans la portion terrestre de son domaine vital, dans les sols meubles, sous des pierres, des arbres morts, des feuilles mortes ou encore dans des terriers existants (Froom, 1982). Bien que les individus en hibernation aient une tolérance au froid à des températures sous le point de congélation (Storey 1990, Storey et Storey 1986, 1987), ces caractéristiques biophysiques pourraient aider à réduire davantage la vulnérabilité aux événements climatiques.
L'étude de Whiting (2004) en Montérégie indique que la quasi-totalité des individus hibernait à moins de 100 m des milieux humides servant à la reproduction, une possible raison étant que la proximité à ces derniers offrent un avantage reproductif lors du dégel printanier.
Dispersion entre les populations locales
Étant donné que les adultes ne se reproduisent vraisemblablement qu'une seule fois dans leur vie et que le taux de mortalité est élevé à tous les stades vitaux (81 à 99 % pour les adultes; Smith, 1987; Whiting, 2004), la survie de chaque population locale dépend du recrutement annuel de nouveaux individus soit par reproduction (c.-à-d. provenant de l'intérieur de la population locale) et/ou par l'immigration en provenance de populations locales adjacentes (dispersion de longue distance).
Chez la rainette faux-grillon de l'ouest, la diversité génétique observée à l'échelle du paysage suggère que des dispersions allant jusqu'à 750 m se produisent occasionnellement (Spencer, 1964), bien que des distances atteignant 2.1 km aient été suggérées lors d'années où les précipitations estivales sont plus élevées que la moyenne (Schueler et Karstad, 2013). Une faible occurrence de ces événements d'immigration est cependant suffisante pour préserver le lien fonctionnel entre les populations locales (c.-à-d. qu'elles constituent une métapopulation).
Comme pour les déplacements à l'intérieur des populations locales, les déplacements sur de longues distances dépendent du niveau de connectivité et de la facilité de déplacement à travers les habitats. De plus, le maintien de corridors de dispersion entre les populations locales pourraient permettre aux individus de s'adapter aux pressions exercées par les conditions environnementales (p. ex. : sécheresses récurrentes, pollution, environnement anoxique) en se déplaçant progressivement vers des secteurs qui ont des caractéristiques biophysiques plus convenables à l'intérieur ou à l'extérieur de leur domaine vital. La contribution des corridors de dispersion est d'autant plus importante pour une espèce ayant de faibles capacités de déplacement et qui est confinée à des paysages urbains et agricoles hautement fragmentés.
4. Menaces
4.1. Évaluation des menaces
Cause | Menace | Niveau de préoccupation Table Footnotea | Étendue | Occurrence | Fréquence | Gravité Table Footnoteb | Certitude causale Table Footnotec |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Perte ou dégradation de l'habitat | Urbanisation | Élevé | Généralisée | Courante | Continue | Élevée | Élevée |
Perte ou dégradation de l'habitat | Intensification de l'agriculture | Élevé | Généralisée | Courante | Continue | Élevée | Élevée |
Perte ou dégradation de l'habitat | Expansion et entretien des infrastructures linéaires | Moyen | Localisée | Courante | Continue | Inconnue | Inconnue |
Perte ou dégradation de l'habitat | Succession des habitats | Moyen | Localisée | Courante | Continue | Inconnue | Moyenne |
Pollution | Pesticides et fertilisantst | Moyen | Généralisée | Courante | Saisonnière/Continue | Modérée | Moyenne |
Climat et catastrophes naturelles | Changements climatiques | Moyen / Élevé | Généralisée | Courante | Continue | Inconnue | Inconnue |
4.2. Description des menaces
Les menaces sont décrites en ordre décroissant de niveau de préoccupation.
Urbanisation
Plusieurs populations de la rainette faux-grillon de l'ouest occupent des habitats convoités pour le développement résidentiel, commercial ou industriel. La perte et la dégradation des habitats convenables causées par ces activités seraient d'ailleurs responsables d'une part prépondérante du déclin observé chez cette espèce (COSEPAC, 2008; ÉRRFGOQ, 2010).
Au sein du Boisé de la Commune à La Prairie (rive-sud de Montréal), une des dernières et plus importante métapopulation pour l'espèce au Canada de par sa superficie, le nombre de milieux humides servant à la reproduction et l'importance des chorales de rainettes, 44 des 99 milieux humides servant à la reproduction ont été détruits par l'urbanisation pour la seule période de 2004 à 2009 (ERRFGOQ, 2010). Depuis, la majorité des autres milieux humides occupés par l'espèce dans ce secteur ont soit été détruits, dégradés ou sont menacés. La même tendance est observée à l'île Perrot (à l'ouest de Montréal) où le remblayage à des fins de développement résidentiel a détruit 27 des 80 milieux humides servant à la reproduction entre 2004 et 2009 et où au moins 14 autres milieux humides étaient menacés (ÉRRFGOQ, 2010). Plusieurs sites de l'ouest du Québec (Outaouais) et de l'est de l'Ontario montrent des tendances similaires de destruction de l'habitat, particulièrement à l'interface urbain/agricole (Sanders, 1970; Seburn et al. 2008, 2011; ERRFGOQ, 2010 ; Schueler et Karstad, 2012b).
Les effets négatifs de l'urbanisation à proximité des habitats convenables à la rainette faux-grillon de l'ouest (ci-après nommés effets de lisière) comprennent aussi les changements hydrologiques engendrés par l'imperméabilité des sols et le drainage, l'augmentation de la sédimentation et de la pollution (incluant les dépôts de déchets), l'augmentation des interactions avec les espèces animales et végétales introduites ou avec des animaux indigènes bénéficiant de la présence humaine (p. ex. : ratons laveurs) et les effets sur le microclimat local (Hamer et McDonnell, 2008). L'ensemble de ces effets de lisière exercent une pression continue sur les habitats et les individus.
L'urbanisation occasionne également la fragmentation de l'habitat, ce qui mène à l'isolement des populations locales. La réduction de l'immigration qui en découle accroît la probabilité d'extinction des populations locales (Hanski et al., 1995) via l'absence d'effet d'immigration de source externe notamment. Il peut également y avoir, à plus long terme, une diminution de la diversité génétique, du taux de survie des individus (Hitchings et Beebee, 1997) et de la capacité de persistance de la métapopulation.
Intensification de l'agriculture
L'agriculture intensive a mené au remblayage, au drainage (incluant le nivellement des terres) et au déboisement des basses-terres du Saint-Laurent entrainant ainsi une perte et une dégradation considérables de l'habitat ainsi qu'une réduction de la connectivité (COSEPAC, 2008). La situation est particulièrement grave en Montérégie où les milieux naturels n'occupaient que 33 % du paysage en 2001 (Latendresse et al., 2008) et où la majorité des populations de la rainette faux-grillon de l'ouest dans les paysages agricoles sont entourées de cultures annuelles.
En Outaouais, la moitié des populations de la rainette faux-grillon de l'ouest se situent en milieux agricoles (ERRFGOQ, 2010) et surtout sur des terres où les sols conviennent mieux aux pratiques culturales moins intensives (p. ex. : 86% de champs sont occupés par des cultures pérennes; élevage; Jobin et al., 2004; voir aussi Gagné, 2011). De plus, le cycle de rotation des cultures y est généralement relativement long (de 6 à 16 ans) comparativement à la moyenne provinciale de 5 ans (voir Gagné, 2011). Collectivement, cela a fait en sorte que le drainage naturel a moins été affecté et a plutôt favorisé le maintien des populations locales de rainette faux-grillon de l'ouest (Bonin et Galois, 1996). La valeur élevée de certaines cultures annuelles sur le marché pourrait cependant encourager la conversion vers l'agriculture plus intensive (Daniel Toussaint, communication personnelle).
Il y a moins d'information permettant d'établir un lien direct entre l'intensification de l'agriculture et les populations de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) sont peu fréquentes en Ontario. Dans leur étude réalisée près d'Ottawa, malgré un déclin de 35 % de l'occupation des sites inventoriés à quelques reprises depuis les années 1970, Seburn et al. (2011) ont observé que les caractéristiques du paysage n'avaient pas changées significativement dans un rayon de 1 km autour des sites. Cependant, à l'est d'Ottawa et au nord de Renfrew, Schueler et Karstad (2012b) ont noté que l'espèce a disparu de grands secteurs où le seul changement apparent dans l'utilisation du territoire est l'intensification de l'agriculture.
Changements climatiques
Les changements climatiques peuvent avoir un impact sur l'habitat de la rainette faux-grillon de l'ouest en affectant la durée d'inondation (ou hydropériode) des milieux humides temporaires où elle se reproduit. En effet, une diminution des accumulations sous forme de neige, une fonte plus rapide au printemps et des épisodes prolongés de sécheresse provoqueraient l'assèchement accéléré des milieux humides et une diminution du succès reproducteur des rainettes faux-grillon de l'ouest (Bonin et Galois, 1996; Barnett et al., 2005). Plus généralement, la modification des tendances climatiques (précipitations, sécheresses) peut altérer la dynamique des populations de plusieurs espèces d'amphibiens, incluant la rainette faux-grillon de l'ouest (Walls et al., 2013). Dans une étude en laboratoire, Amburgey et al. (2012) ont montré récemment que les rainettes faux-grillon boréales présentent un potentiel réduit d'adaptation à une hydropériode plus courte.
Parmi d'autres effets possibles, les changements climatiques pourraient également influencer la structure et la composition de la végétation, incluant les modes de succession (Blaustien et al. 2010) qui pourraient éventuellement affecter la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC). L'ampleur de cette menace demeure toutefois inconnue pour le moment.
Pesticides et fertilisants
La toxicité et les effets mutagènes (p. ex. : malformations, féminisation des mâles) associés aux pesticides sont connus pour de nombreuses espèces d'amphibiens, incluant la rainette faux-grillon de l'ouest, et ce tant dans les milieux naturels (Mazzacano et Black, 2013) que dans les études en laboratoire (Bishop, 1992; Berrill et al., 1997). Il a également été démontré que les pesticides non sélectifs tels les néo-nicotinoïdes réduisent les populations d'insectes proies (Colburn et al., 1993; Wickramasinghe et al., 2004; Mineau et Palmer, 2013; Hallmann et al., 2014). Les néo-nicotinoïdes sont généralement utilisés en agriculture mais ont également été détectés dans les milieux humides adjacents (Main et al., 2014) et les cours d'eau au Canada (Environment Canada, 2011; Xing et al., 2013). Mineau et Palmer (2013) suggèrent que les effets des néo-nicotinoïdes ne sont pas limités à l'échelle des champs sur lesquels ils sont appliqués mais qu'il est probable qu'ils s'étendent à l'échelle des bassins-versants ou à l'échelle régionale. Cette conclusion a été obtenue en utilisant des données d'oiseaux mais elle s'applique probablement également aux amphibiens et suggère que toutes les étapes du cycle vital, tant dans les milieux aquatiques que terrestres, pourraient être affectées.
L'utilisation de l'insecticide BTi pour contrer le virus du Nil Occidental est également en augmentation pour des considérations de santé publique et de confort en milieu urbain. Ces pesticides ont le potentiel d'affecter les populations locales de rainettes faux-grillon de l'ouest se situant dans des régions urbaines ou à proximité de celles-ci.
Les fertilisants représentent également une menace. Dans certains secteurs d'agriculture intensive où les bandes végétales de protection des cours d'eau sont peu présentes, le taux de nitrates atteint des concentrations qui sont reconnues comme problématiques pour l'éclosion des œufs et la croissance des amphibiens, incluant la rainette faux-grillon de l'ouest (Hecnar, 1995).
Expansion et entretien des infrastructures linéaires
L'augmentation du réseau d'infrastructures linéaires (p. ex. : routes, sentiers, emprises) constitue une menace pour l'espèce dans l'ensemble de son aire de répartition. En plus de causer une mortalité directe des individus et de contribuer à la propagation des plantes envahissantes, ces structures linéaires peuvent également agir comme des barrières à la dispersion et ainsi contribuer à la fragmentation de l'habitat (COSEPAC, 2008). Au Québec, bon nombre de milieux humides servant à la reproduction qui sont devenus isolés à la suite de la construction de structures anthropiques ont été abandonnés en quelques années malgré la présence continue d'habitats convenables (Picard et Desroches, 2004). L'entretien des fossés en bordure des routes, des emprises de lignes électriques ou de pipelines peut également nuire aux individus et rendre l'habitat non convenable (p. ex. : création de pentes trop prononcées, drainage, substrats de stabilisation; ÉRRFGOQ, 2000). Cependant, lorsque mené au moment opportun et en favorisant le maintien des caractéristiques d'habitats convenables, l'entretien de ces infrastructures peut également contribuer au maintien des populations locales.
En ce qui concerne les sentiers, les grenouilles et rainettes utilisent parfois les mares d'eau qui se forment dans les ornières créées par les véhicules récréatifs. Ces milieux constituent des pièges écologiques, car les risques de mortalité par écrasement sont augmentés (Galois et Ouellet, 2005). Dans certains cas, on peut également penser que ces ornières pourraient s'assécher de façon prématurée, empêchant ainsi la métamorphose des têtards vers leur forme adulte. L'ampleur de cette menace est inconnue pour le moment.
Succession des habitats
Bien que la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) se reproduise parfois à la lisière des forêts matures lorsque la lisière est franche, elle est essentiellement une espèce d'habitats ouverts (Bonin et Galois, 1996). À la suite de l'abandon de l'agriculture sur les terres marginales, la succession vers des forêts plus matures s'amorce (COSEPAC, 2008). Cette succession peut affecter l'hydropériode, notamment lorsque les arbustes ou des résidus persistants de plantes telles les quenouilles et phalaris en grande densité augmentent le temps de dégel des milieux humides et leur réchauffement (Skelly et Meir, 1997; Whiting, 2004). De tels changements dans certains milieux de reproduction auraient causé la disparition de certaines populations locales de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) au Québec et en Ontario (Bonin et Galois, 1996; Seburn et Gunson, 2011; Schueler et Karstad, 2014). L'importance de cette menace est inconnue et pourrait être spécifique à chaque site.
5. Objectifs en matière de population et de répartition
Les objectifs en matière de population et de répartition de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) au Canada sont :
- à court terme (2015-2025) : maintenir les superficies d’habitats convenables occupés ainsi que le niveau de la population reproductrice au sein de chaque population locale et, lorsqu’une métapopulation est présente, maintenir la connectivité entre les populations locales constituant la métapopulation.
- à long terme (2015-2035) : assurer la viabilité de chaque population locale et des métapopulations, lorsqu’elles sont présentes, en augmentant les superficies d’habitats convenables occupés, le niveau de la population reproductrice au sein de chaque population locale ainsi que la connectivité entre les populations locales constituant une métapopulation. De plus, lorsque techniquement et biologiquement réalisable, restaurer les populations locales historiques ou disparues ou procéder à la création de nouveaux habitats.
Ces objectifs remédient au déclin à long terme de l'espèce qui a mené à la désignation de l'espèce comme étant « menacée » (COSEPAC, 2008). L'horizon de 10 ans pour les objectifs à court terme correspond à l'intervalle entre les évaluations successives du statut d'une espèce par le COSEPAC et est considérée raisonnable étant donné le défi que représente le simple maintien des superficies d'habitats convenables occupés pour le nombre actuel de populations locales de la rainette faux-grillon de l'ouest. En ce qui concerne les objectifs à long terme, s'assurer que l'ensemble des populations locales et métapopulations soient viables est nécessaire étant donné les pertes substantielles déjà encourues, les pressions soutenues affectant l'espèce et son habitat et sa susceptibilité aux événements météorologiques.
Les objectifs du programme de rétablissement fédéral cadrent bien avec ceux du Plan de rétablissement et Plan d'action provincial de la rainette faux-grillon de l'ouest au Québec (ÉRRFGOQ, 2000; mise à jour en préparation), qui vise notamment le maintien de l'habitat convenable résiduel, la restauration des habitats dégradés et l'aménagement de nouveaux habitats ou structures (p. ex. : passages d'amphibiens) permettant de favoriser la viabilité des populations locales en augmentant leur abondance et leur connectivité. Il n'existe aucun document équivalent dans la province de l'Ontario puisque l'espèce n'est pas inscrite en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario pour le moment.
Les objectifs pourraient être revus lors de l'élaboration du rapport d'évaluation de la mise en oeuvre du programme de rétablissement et du progrès vers l'atteinte des objectifs qui est requis 5 ans après l'affichage du programme de rétablissement (LEP art. 46).
6. Stratégies et approches générales pour l'atteinte des objectifs
6.1. Mesures déjà achevées ou en cours
- Plusieurs projets portant sur la rainette faux-grillon sur des terres fédérales, provinciales et privées financés via le Programme d'intendance de l'habitat pour les espèces en péril, le Fonds interministériel du rétablissement et le Fonds autochtone pour les espèces en péril.
- Restauration et création à petite échelle de milieux humides pour la rainette faux-grillon de l'ouest, incluant la réintroduction d'individus (p. ex. : Cook 1992 en Ontario; Lyne Bouthillier 2001 au Québec).
Québec
- Inventaires ciblés (1993-2014 en Outaouais; 1992-2014 en Montérégie), ainsi qu'un inventaire de l'ensemble des milieux humides connus servant à la reproduction en 2004-2005 et en 2014 (Picard et Desroches, 2004); inventaires bénévoles via le Programme de suivi des marais (depuis 2004).
- Création de l'équipe de rétablissement de la rainette faux-grillon de l'ouest (1998).
- Publication d'un plan de rétablissement provincial en 2000 ainsi que du bilan 1999-2009 (ÉRRFGOQ, 2000; 2010).
- Publication et mise en oeuvre de 11 plans de conservation régionaux (Bouthillier et Léveillé, 2002; Centre d'information sur l'environnement de Longueuil et ÉRRFGOQ, 2006; Angers et al., 2007, 2008a, b, c, d, e, f, g; Bernard, 2010; Gagné, 2010; Tanguay et al., 2012).
- Publication et mise en œuvre d'un protocole standardisé de suivi des populations (Daigle et al., 2011).
- Publication d'un protocole d'aménagement de milieux humides temporaires (Montpetit et al., 2010).
- Réalisation d'études sur les exigences en terme d'habitat et sur la caractérisation génétique des populations (Ouellet et Leheurteux, 1997; Whiting, 2004; Rogic et al., 2015).
- Programme d'élevage d'individus ex situ au Biodôme de Montréal et à l'Ecomuseum de 2008 à 2014.
- Sensibilisation de propriétaires, d'agriculteurs, de municipalités, de citoyens et d'élèves et signature d'accords d'intendance depuis le début des années 2000.
- Signature d'une entente concernant la conservation de la biodiversité entre le gouvernement provincial et Hydro-Québec (2001).
- Conservation d'habitats d'importance (p. ex. : boisé du Tremblay qui abrite environ 25 % des rainettes faux-grillon de l'ouest de la région de la Montérégie; bois de Brossard, ~530 ha; bois de Boucherville, ~188 ha; Breckenridge).
Ontario
- Première conférence internationale portant sur les populations du nord-est de Pseudacris triseriata, Kemptville, Ontario, mars 2001.
- Suivi des populations par l'intermédiaire du Programme de suivi des marais (depuis 1994).
- Inventaires ciblés dans le sud de l'Ontario en 1992, en 2006 et en 2012 (Cook, 1992; Schueler, 2006; Schueler et Karstad, 2012b).
- Collecte d'information sur les amphibiens par l'intermédiaire du Frogwatch Ontario (Amphibian Monitoring Project).
- L'Atlas sommaire de l'herpétofaune de l'Ontario a permis la collecte d'information sur les observations d'amphibiens et de reptiles en Ontario (voir aussi Oldham et Weller, 2000).
- Le nouvel atlas des reptiles et amphibiens de l'Ontario a permis d'améliorer les connaissances sur la répartition et le statut de plusieurs espèces via la collecte d'information sur les observations connues dans la province, la mise en œuvre d'inventaires sur le terrain et la consolidation de bases de données existantes.
6.2. Orientation stratégique pour le rétablissement
Menace ou élément limitatif : Urbanisation; Intensification de l'agriculture; Pesticides et fertilisants; Expansion et entretien des infrastructures linéaires; Succession végétale
Menace ou élément limitatif : Lacunes dans les connaissances
Menace ou élément limitatif : Lacunes dans les connaissances; Pesticides et fertilisants; Changements climatiques; Succession végétale
Menace ou élément limitatif : Toutes les menaces
Menace ou élément limitatif : Toutes les menaces
Stratégie générale pour le rétablissement | Priorité Table Footnoted | Description générale des approches de recherche et de gestion |
---|---|---|
Intendance et gestion de l'espèce et de son habitat convenable | Élevée |
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Intendance et gestion de l'espèce et de son habitat convenable | Moyenne |
|
Stratégie générale pour le rétablissement | Priorité Table Footnoted | Description générale des approches de recherche et de gestion |
Inventaires et suivis | Élevée |
|
Inventaires et suivis | Moyenne |
|
Inventaires et suivis | Faible |
|
Stratégie générale pour le rétablissement | Priorité Table Footnoted | Description générale des approches de recherche et de gestion |
Recherche | Moyenne |
|
Stratégie générale pour le rétablissement | Priorité Table Footnoted | Description générale des approches de recherche et de gestion |
Communication et partenariats | Élevée |
|
Stratégie générale pour le rétablissement | Priorité Table Footnoted | Description générale des approches de recherche et de gestion |
Législation et politiques | Élevée |
|
7. Habitat essentiel
7.1. Désignation de l'habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC)
La LEP définit l'habitat essentiel comme étant « l'habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d'une espèce sauvage inscrite… ». Pour la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC), l'habitat essentiel est partiellement désigné dans le présent programme de rétablissement dans la mesure du possible en fonction des meilleures données accessibles. Le calendrier des études (section 7.2) établit les activités requises pour compléter la désignation en vue d'atteindre les objectifs en matière de population et de répartition. Au fur et à mesure que de la nouvelle information deviendra disponible, les limites de l'habitat essentiel pourront être précisées et de l'habitat essentiel additionnel pourra être désigné.
La désignation de l'habitat essentiel pour la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) est fondée sur deux critères : l'occupation de l'habitat et le caractère convenable de l'habitat.
7.1.1. Occupation de l'habitat
Ce critère réfère aux localisations géographiques pour lesquelles il y a un degré raisonnable de certitude de leur usage récurrent par l'espèce (un indicateur du caractère convenable des milieux humides servant à la reproduction ainsi que les habitats terrestres adjacents) et de leur contribution à la dispersion d'individus entre les populations locales adjacentes (un indicateur du maintien des processus de métapopulation).
L'occupation de l'habitat est établie en sélectionnant les données obtenues pendant la période de reproduction à partir de points d’écoute et d’autres mentions :
- datant de l'année 1992 ou subséquentes;
ET - couvrant au moins deux années distinctes à l'intérieur d'une période de 20 ans, avec au moins une mention provenant des 10 dernières années.
La période débutant en 1992 correspond aux premiers inventaires systématiques des milieux humides servant à la reproduction au Québec (1992-1993), mais également au seuil à partir duquel une mention est considérée comme étant historique dans les centres de données sur la conservation (c.-à-d. 20 ans pour le Centre d'information sur le patrimoine naturel de l'Ontario (CIPN) et le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ)). En raison de la nature dynamique de l'habitat de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC), l'incorporation d'une mention plus récente parmi les critères d'occupation de l'habitat augmente la confiance que l'habitat convenable est toujours disponible.
Les données utilisées pour la désignation de l'habitat essentiel dans le présent programme de rétablissement datent inclusivement de 1992 à 2011 pour l'Ontario et de 1992 à 2012 pour le Québec.
7.1.2. Caractère convenable de l'habitat
Ce critère réfère aux caractéristiques biophysiques des habitats à l'intérieur desquels les individus peuvent combler leurs besoins liés aux différents stades de leur cycle de vie (p. ex. : accouplement, ponte, métamorphose des têtards, alimentation, hibernation, dispersion) au Canada (voir tableau 3). Pour les stades aquatiques, l'ensemble des superficies de milieux humides convenables servant à la reproduction situées à l'intérieur de 300 m d'une mention sont considérées comme habitat essentiel. Pour les stades terrestres, les superficies d'habitats convenables sont incorporées jusqu'à une distance de 300 m au-delà des limites de l'habitat essentiel pour les stades aquatiques afin que l'espèce puisse compléter son cycle de vie annuel (Desroches et al., 2002; Semlitsch et Bodie, 2003; Ouellet et Leheurteux, 2007).
Afin de maintenir la connectivité entre les populations locales et soutenir les processus nécessaires à la persistance des métapopulations, le présent programme de rétablissement inclut également des habitats de dispersion comme faisant partie de l'habitat essentiel. Ils correspondent aux superficies d'habitats convenables se trouvant jusqu'à 300 m de tout type d'habitat de dispersion (tableau 3) qui relient deux milieux humides servant à la reproduction répondant aux critères d'occupation de l'habitat et qui sont séparés par une distance maximale de 900 m. Cette distance, correspondant à trois fois la moyenne des déplacements maximum des individus pendant leur cycle vital annuel, est suggérée par NatureServe (2002) comme valeur de précaution permettant de relier des habitats sur la base des déplacements des individus. Elle est également dans le même ordre de grandeur que la valeur de 750 m correspondant aux dispersions de longue distance rapportées dans l'étude de Spencer (1964) et se situe à l'intérieur de la valeur de dispersion maximale de 2.1 km suggérée par Schueler et Karstad (2013). Jusqu'à ce que davantage d'information sur l'habitat local utilisé par l'espèce soit connue, l'habitat de dispersion désigné comme habitat essentiel est limité par des polygones convexes minimum comprenant les populations locales qui forment une métapopulation. Ces polygones sont basés sur les distances de dispersion connues indiquées plus haut et sont référés comme étant des unités d'habitat essentiel.
Milieux humides
(p. ex. : étangs, cuvettes, marais, marécages, y compris fossés de drainage)
Stades du cycle de vie
Reproduction; dispersion entre les populations locales
- Milieux humides temporaires Table Footnotee ou zones de faible profondeur à l'intérieur de milieux humides permanents;
ET - Structure et composition de la végétation : généralement herbacée (p. ex. : quenouilles, carex, phalaris), comportant parfois des arbustes (p. ex. : aulne rugueux, cornouiller stolonifère, saules) ou des arbres partiellement submergés formant un couvert forestier ouvert ou discontinu (p. ex. : frêne noir, érable rouge), bien que certaines populations locales se reproduisent à la lisière d'habitats très couverts (p. ex. : marécages d'érables argentés);
ET - Absence ou présence limitée de poissons ou autres prédateurs aquatiques
Milieux terrestres
(p. ex. : basses-terres telles les pâturages, clairières, prairies, friches, arbustaies)
Stades du cycle de vie
Alimentation et déplacements à l'intérieur d'une population locale; dispersion entre les populations locales; hibernation
- Structure et composition de la végétation correspondant à celles des milieux humides servant à la reproduction
- (Hibernation seulement) Disponibilité de sols meubles jonchés de feuilles mortes, de débris ligneux ou de terriers
Tableau 3. Caractéristiques biophysiques des habitats convenables aux différents stades du cycle de vie de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC). | |
---|---|
7.1.3. Application des critères de désignation de l'habitat essentiel
L'habitat essentiel pour la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) est partiellement désigné dans le présent programme de rétablissement puisque les données étaient inadéquates (p. ex. données géospatiales imprécises, une seule année d'observation) pour procéder à la désignation de l'habitat essentiel chez certaines populations locales connues et parce que les populations locales n'ayant pas fait l'objet d'un relevé pourraient exister dans la province faunique du Bouclier canadien. L'habitat essentiel correspond aux superficies d'habitat convenable à l'intérieur de polygones regroupant les milieux humides ayant servi à la reproduction à au moins deux reprises à l'intérieur d'une période de 20 ans (incluant au moins une fois au cours des 10 dernières années), les habitats terrestres adjacents et les habitats de dispersion qui les relient rencontrant les critères énoncés à la section 7.1.2. Au total, 267 unités d'habitat essentiel couvrant approximativement 33 693 ha sont désignées, incluant 218 unités en Ontario (17 418 ha) et 49 unités au Québec (16 275 ha).
À l'annexe A, le tableau A-1 et tableau A-2 et la figure A-1, figure A-2, figure A-3, figure A-4, figure A-5, figure A-6 and figure A-7 présentent le quadrillage UTM de référence de 10 km x 10 km (contours rouge) ainsi que les unités d'habitat essentiel (polygones jaunes) de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) au Canada. Le quadrillage UTM de référence de 10 km x 10 km indique la zone géographique générale à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel et peut servir à diverses fins incluant la planification de l'usage du territoire et l'évaluation environnementale. Afin de respecter les ententes de partage de données provinciales, les polygones détaillés (en jaune dans les figures de l'habitat essentiel au Québec) ne sont pas présentés dans les figures en Ontario. Cette information est cependant disponible et peut être demandée sur justification en contactant Environnement Canada – Service canadien de la faune à l'adresse suivante : RecoveryPlanning_Pl@ec.gc.ca.
Bien que les individus puissent n'occuper qu'une petite portion des habitats convenables à l'intérieur d'une unité d'habitat essentiel à un moment précis, l'ensemble du complexe d'habitats convenables qui s'y trouve est désigné habitat essentiel. Cette considération est particulièrement importante étant donné qu'il a été observé que l'emplacement des populations locales peut changer sur une période de temps relativement courte et que les données utilisées pour la cartographie de l'habitat essentiel ne constituent qu'un cliché de la situation dans le temps (Nathalie Tessier, 2013, communication personnelle). Cela permet également de prendre en compte le fait que les obstacles physiques adjacents aux milieux humides de reproduction (p. ex. : développement domiciliaire, autoroutes) font en sorte que les domaines vitaux peuvent être de formes et de superficies variables. Finalement, cela procure l'espace nécessaire pour la restauration ou l'aménagement d'habitats au sein d'une population locale ou entre des populations locales adjacentes permettant éventuellement d'augmenter la superficie des habitats occupés ainsi que leur connectivité.
Les structures anthropiques (p. ex. : maison, surface asphaltée) et les zones qui ne possèdent pas les caractéristiques de l'habitat convenable de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) (p. ex. : champ agricole drainé, étang de traitement des eaux usées, bassin de rétention) ne sont pas désignées habitat essentiel. Toute interruption significative de la continuité de l'habitat engendrant une barrière à la dispersion (p. ex. : autoroute asphaltée avec plusieurs voies, cours d'eau large) serait considérée comme une limite à l'habitat essentiel à cet endroit (menant à la formation de deux unités distinctes d'habitat essentiel si le critère d'occupation de l'habitat est toujours respecté).
7.2. Calendrier des études visant à désigner l'habitat essentiel
Description de l'activité | Justification | Échéancier |
---|---|---|
Réaliser des inventaires et/ou obtenir les données pour les aires connues comme soutenant une population locale mais requérant de l'information additionnelle (p. ex. : données géospatiales imprécises ou une seule année d'observation; emplacements ne respectant que partiellement les critères de désignation de l'habitat essentiel). | Ajout d'unités d'habitat essentiel dans le but que chaque population locale soit représentée (c.-à-d. atteindre les objectifs de population et de répartition à court terme) | 2015–2025 |
Réaliser des inventaires dans la province faunique du Bouclier canadien afin d'y clarifier la répartition des rainettes faux-grillon et identifier la limite nord pour l'inclusion des observations permettant de désigner l'habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC). | Ajout d'unités d'habitat essentiel dans le but que chaque population locale soit représentée (c.-à-d. atteindre les objectifs de population et de répartition à court terme) | 2015–2025 |
Réaliser un suivi des habitats aménagés ou restaurés afin d'établir si la rainette faux-grillon les utilise. | Ajout d'unités d'habitat essentiel afin d'atteindre les objectifs de population et de répartition à long terme | 2015–2035 |
7.3. Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel
La compréhension de ce qui constitue la destruction de l'habitat essentiel est nécessaire à la protection et à la gestion de l'habitat essentiel. La destruction est déterminée au cas par cas. Il y a destruction lorsqu'il y a dégradation d'une partie de l'habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l'habitat essentiel n'est plus en mesure d'assurer ses fonctions lorsque l'espèce en a besoin. La destruction peut découler d'une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d'une ou de plusieurs activités au fil du temps. Les activités décrites dans le tableau 5, sans s'y limiter, sont des exemples d'activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel de l'espèce. Il est à noter que certaines activités qui causeraient la destruction de l'habitat essentiel lorsque menées pendant la saison de reproduction peuvent également contribuer au maintien des conditions d'habitat convenable à long terme (p. ex. : en gardant les habitats de reproduction ouverts).
Description de l'activité | Description de l'effet | Détails de l'effet |
---|---|---|
Construction et entretien d'infrastructures linéaires (p. ex. : routes, sentiers, pipelines, lignes de transport d'énergie) | Perte ou dégradation d'habitats convenables pour tous les stades du cycle de vie (p. ex. : retrait de la végétation jusqu'au niveau du sol; conversion en surfaces asphaltées); modification de l'habitat résultant en l'ajout de barrières à la dispersion (p. ex. : pentes abruptes, routes à plusieurs voies et terre-plein en béton, surfaces de dispersion inhospitalières); dépôt de neige contenant des minéraux (p. ex. : sels) qui affectent la qualité de l'eau; modification de l'habitat résultant de l'effet de lisière et de l'augmentation de l'utilisation des habitats à des fins récréatives | Applicable en tout temps si l'effet est permanent (p. ex. : asphaltage). L'entretien des infrastructures linéaires (p. ex. : couper des arbustes sous une ligne de haute tension), lorsqu'effectué à l'extérieur de la période pendant laquelle les individus utilisent ces caractéristiques biophysiques ciblées et si l'usage futur n'est pas compromis, pourrait ne pas constituer de la destruction de l'habitat essentiel |
Construction d'unités d'habitation ou autres infrastructures urbaines (p. ex. : bâtiments commerciaux ou industriels, aires de jeux) | Perte ou dégradation d'habitats convenables pour tous les stades du cycle de vie (p. ex. : remblayage de milieux humides; retrait de la végétation utilisée pour l'alimentation); modification de l'habitat résultant en l'ajout de barrières à la dispersion; modification de l'habitat résultant de l'effet de lisière et de l'augmentation de l'utilisation des habitats à des fins récréatives | Applicable en tout temps |
Reprofilage (aplanissement et ou remblayage), drainage ou canalisation de milieux humides (temporaires ou permanents) | Perte ou dégradation d'habitats convenables à la reproduction (p. ex. : drainage de surfaces adjacentes résultant en un abaissement de la nappe phréatique; augmentation de la profondeur de l'eau; pentes abruptes); connexion d'un milieu humide sans prédateurs avec un habitat du poisson (p. ex. : via des fossés de drainage) résultant en l'introduction de prédateurs | Applicable en tout temps |
Intensification des pratiques agricoles | Perte ou dégradation d'habitats convenables pour tous les stades du cycle de vie (p. ex. : conversion de cultures pérennes vers des cultures annuelles; réduction des opportunités d'alimentation par le retrait de la végétation); modification de l'habitat résultant en l'ajout de barrières à la dispersion; réduction de la qualité de l'eau et de la disponibilité des proies (aquatiques et terrestres) en raison du ruissellement accru des pesticides et fertilisants dans les milieux adjacents | Applicable en tout temps |
8. Mesure des progrès
Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
- à court terme (2015-2025) : les superficies d’habitats convenables occupés, le niveau de la population reproductrice au sein de chaque population locale et, lorsqu’une métapopulation est présente, la connectivité entre les populations locales constituant la métapopulation est maintenue.
- à long terme (2015-2035) : la viabilité de chaque population locale et, lorsque présentes, des métapopulations est assurée en augmentant les superficies d’habitats convenables occupés, le niveau de la population reproductrice au sein de chaque population locale ainsi que la connectivité entre les populations locales constituant une métapopulation. De plus, lorsque techniquement et biologiquement réalisable, les populations locales historiques ou disparues sont restaurées et de nouveaux habitats sont créés.
L’année de référence des mesures de progrès relatives aux composantes des habitats de la rainette faux-grillon de l’ouest (superficies, connectivité) est 2012, soit la dernière ayant servi pour la désignation de l’habitat essentiel au moment de produire le présent programme de rétablissement. L’année de référence relativement au niveau de la population reproductrice et à la viabilité des populations locales correspond à l’année la plus récente lors de laquelle la population locale a été inventoriée au moment de procéder à la désignation de l’habitat essentiel dans le présent programme de rétablissement (2012 ou avant).
9. Énoncé sur les plans d'action
Un ou plusieurs plans d'action pour la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) seront affichés dans le Registre public des espèces en péril avant la fin de 2020.
10. Références
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Annexe A : Habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC)
Identifiant du carré du quadrillage UTM1 de 10 km x 10 km Table Footnotef | Coordonnées du carré du quadrillage UTM Table Footnoteg UTM Est |
Coordonnées du carré du quadrillage UTM Table Footnoteg UTM Nord |
Nombre de centroïdes d'unités d'habitat essentiel dans le carré du quadrillage UTM Table Footnoteh | Superficie totale des unités d'habitat essentiel dans le carré du quadrillage UTM (ha) Table Footnotei | Régime foncier Table Footnotej |
---|---|---|---|---|---|
18WR60 | 560000 | 5000000 | 0 | 41 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18WR70 | 570000 | 5000000 | 1 | 1727 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18WR71 | 570000 | 5010000 | 0 | 1 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18WR72 | 570000 | 5020000 | 0 | 7 | Terres non-domaniales |
18WR80 | 580000 | 5000000 | 0 | 201 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18WR81 | 580000 | 5010000 | 2 | 758 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18WR82 | 580000 | 5020000 | 3 | 1610 | Terres non-domaniales |
18XR12 | 610000 | 5020000 | 1 | 627 | Terres non-domaniales |
18XR14 | 610000 | 5040000 | 1 | 38 | Terres non-domaniales |
18XR22 | 620000 | 5020000 | 0 | 865 | Terres non-domaniales |
18XR23 | 620000 | 5030000 | 2 | 1135 | Terres non-domaniales |
18XR24 | 620000 | 5040000 | 3 | 1569 | Terres non-domaniales |
18XR25 | 620000 | 5050000 | 1 | 1381 | Terres non-domaniales |
18XR33 | 630000 | 5030000 | 1 | 140 | Terres non-domaniales |
18XR34 | 630000 | 5040000 | 1 | 344 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18XR37 | 630000 | 5070000 | 1 | 101 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR04 | 400000 | 5040000 | 2 | 475 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR13 | 410000 | 5030000 | 0 | 13 | Terres non-domaniales |
18VR14 | 410000 | 5040000 | 4 | 1205 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR22 | 420000 | 5020000 | 0 | 13 | Terres non-domaniales |
18VR23 | 420000 | 5030000 | 8 | 915 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR24 | 420000 | 5040000 | 1 | 166 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR32 | 430000 | 5020000 | 1 | 34 | Terres non-domaniales |
18VR33 | 430000 | 5030000 | 2 | 693 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR43 | 440000 | 5030000 | 5 | 465 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
18VR53 | 450000 | 5030000 | 3 | 557 | Terres non-domaniales |
18UR66 | 360000 | 5060000 | 0 | 84 | Terres non-domaniales |
18UR76 | 370000 | 5060000 | 2 | 411 | Terres non-domaniales |
18UR84 | 380000 | 5040000 | 2 | 496 | Terres non-domaniales |
18UR94 | 390000 | 5040000 | 0 | 6 | Terres non-domaniales |
18UR95 | 390000 | 5050000 | 2 | 197 | Autres terres domaniales / Terres non-domaniales |
- | - | Total | 49 | 16275 | - |
Figures de l'habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l'ouest (GLSLBC) au Québec.
Identifiant du carré du quadrillage UTM Table Footnotek de 10 km x 10 km | Coordonnées du carré du quadrillage UTM Table Footnotel UTM Est |
Coordonnées du carré du quadrillage UTM Table Footnotel UTM Nord |
Nombre de centroïdes d'unités d'habitat essentiel dans le carré du quadrillage UTM Table Footnotem | Superficie totale des unités d'habitat essentiel dans le carré du quadrillage UTM (ha) Table Footnoten | Régime foncier Table Footnoteo |
---|---|---|---|---|---|
17LM82 | 380000 | 5120000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17MH37 | 430000 | 4770000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17MH39 | 430000 | 4790000 | 1 | 35 | Terres non-domaniales |
17MH65 | 460000 | 4750000 | 1 | 39 | Terres non-domaniales |
17MH76 | 470000 | 4760000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17MH85 | 480000 | 4750000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17MJ63 | 460000 | 4830000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17NH46 | 540000 | 4760000 | 2 | 64 | Terres non-domaniales |
17NH56 | 550000 | 4760000 | 1 | 26 | Terres non-domaniales |
17NH57 | 550000 | 4770000 | 1 | 49 | Terres non-domaniales |
17NH58 | 550000 | 4780000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17NH59 | 550000 | 4790000 | 2 | 60 | Terres non-domaniales |
17NH89 | 580000 | 4790000 | 1 | 208 | Terres non-domaniales |
17NH99 | 590000 | 4790000 | 1 | 56 | Terres non-domaniales |
17NJ41 | 540000 | 4810000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17NJ51 | 550000 | 4810000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17NJ52 | 550000 | 4820000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
17NJ62 | 560000 | 4820000 | 2 | 60 | Terres non-domaniales |
17NJ71 | 570000 | 4810000 | 1 | 43 | Terres non-domaniales |
17NJ81 | 580000 | 4810000 | 2 | 60 | Terres non-domaniales |
17NJ90 | 590000 | 4800000 | 0 | 9 | Terres non-domaniales |
17NJ91 | 590000 | 4810000 | 2 | 325 | Terres non-domaniales |
17NK12 | 510000 | 4920000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17PJ01 | 600000 | 4810000 | 0 | 15 | Terres non-domaniales |
17PJ04 | 600000 | 4840000 | 1 | 344 | Terres non-domaniales |
17PJ05 | 600000 | 4850000 | 1 | 1023 | Terres non-domaniales |
17PJ06 | 600000 | 4860000 | 1 | 66 | Terres non-domaniales |
17PJ07 | 600000 | 4870000 | 1 | 45 | Terres non-domaniales |
17PJ11 | 610000 | 4810000 | 1 | 46 | Terres non-domaniales |
17PJ13 | 610000 | 4830000 | 0 | 22 | Terres non-domaniales |
17PJ14 | 610000 | 4840000 | 1 | 57 | Terres non-domaniales |
17PJ15 | 610000 | 4850000 | 2 | 85 | Terres non-domaniales |
17PJ28 | 620000 | 4880000 | 1 | 44 | Terres non-domaniales |
17PJ47 | 640000 | 4870000 | 2 | 180 | Terres non-domaniales |
17PJ59 | 650000 | 4890000 | 1 | 37 | Terres non-domaniales |
17PJ68 | 660000 | 4880000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17PJ69 | 660000 | 4890000 | 0 | 7 | Terres non-domaniales |
17PK36 | 630000 | 4960000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17PK41 | 640000 | 4910000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17PK49 | 640000 | 4990000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17PK50 | 650000 | 4900000 | 0 | 22 | Terres non-domaniales |
17PK52 | 650000 | 4920000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17PK60 | 660000 | 4900000 | 4 | 181 | Terres non-domaniales |
17PK88 | 680000 | 4980000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17QJ17 | 710000 | 4870000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17QJ19 | 710000 | 4890000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
17QJ39 | 730000 | 4890000 | 1 | 29 | Autres terres domaniales |
17QK02 | 700000 | 4920000 | 4 | 518 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
17QK03 | 700000 | 4930000 | 5 | 1365 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
17QK04 | 700000 | 4940000 | 2 | 423 | Terres non-domaniales |
17QK06 | 700000 | 4960000 | 2 | 148 | Terres non-domaniales |
17QK11 | 710000 | 4910000 | 4 | 693 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
17QK13 | 710000 | 4930000 | 3 | 304 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
17QK15 | 710000 | 4950000 | 1 | 66 | Terres non-domaniales |
17QK20 | 720000 | 4900000 | 1 | 135 | Terres non-domaniales |
17QK21 | 720000 | 4910000 | 4 | 535 | Terres non-domaniales |
17QK22 | 720000 | 4920000 | 5 | 562 | Terres non-domaniales |
17QK23 | 720000 | 4930000 | 4 | 427 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
17QK24 | 720000 | 4940000 | 1 | 121 | Terres non-domaniales |
17QK30 | 730000 | 4900000 | 2 | 85 | Terres non-domaniales |
17QK31 | 730000 | 4910000 | 6 | 809 | Terres non-domaniales |
17QK32 | 730000 | 4920000 | 0 | 64 | Terres non-domaniales |
17QK33 | 730000 | 4930000 | 3 | 162 | Terres non-domaniales |
17QK34 | 730000 | 4940000 | 1 | 211 | Terres non-domaniales |
17QK35 | 730000 | 4950000 | 1 | 180 | Terres non-domaniales |
18TP87 | 280000 | 4870000 | 2 | 179 | Terres non-domaniales |
18TP96 | 290000 | 4860000 | 0 | 14 | Terres non-domaniales |
18TP97 | 290000 | 4870000 | 1 | 29 | Aire protégée fédérale (Réserve nationale de faune de la baie Wellers) / Fédérale (autre) / Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18TP98 | 290000 | 4880000 | 1 | 30 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18TQ61 | 260705 | 4910000 | 1 | 71 | Terres non-domaniales |
18TQ63 | 261440 | 4930000 | 2 | 195 | Terres non-domaniales |
18TQ72 | 270000 | 4920000 | 3 | 208 | Terres non-domaniales |
18TQ74 | 270000 | 4940000 | 2 | 171 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18TQ75 | 270000 | 4950000 | 1 | 359 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18TQ80 | 280000 | 4900000 | 1 | 29 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18TQ91 | 290000 | 4910000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP06 | 300000 | 4860000 | 1 | 16 | Terres non-domaniales |
18UP08 | 300000 | 4880000 | 2 | 68 | Terres non-domaniales |
18UP16 | 310000 | 4860000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP18 | 310000 | 4880000 | 4 | 190 | Terres non-domaniales |
18UP19 | 310000 | 4890000 | 2 | 112 | Terres non-domaniales |
18UP28 | 320000 | 4880000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP36 | 330000 | 4860000 | 2 | 64 | Terres non-domaniales |
18UP37 | 330000 | 4870000 | 1 | 25 | Terres non-domaniales |
18UP39 | 330000 | 4890000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP46 | 340000 | 4860000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP49 | 340000 | 4890000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP59 | 350000 | 4890000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP69 | 360000 | 4890000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UP79 | 370000 | 4890000 | 1 | 82 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18UQ00 | 300000 | 4900000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ02 | 300000 | 4920000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ03 | 300000 | 4930000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ10 | 310000 | 4900000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ30 | 330000 | 4900000 | 1 | 25 | Terres non-domaniales |
18UQ31 | 330000 | 4910000 | 0 | 4 | Terres non-domaniales |
18UQ36 | 330000 | 4960000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ55 | 350000 | 4950000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ60 | 360000 | 4900000 | 0 | 1 | Terres non-domaniales |
18UQ61 | 360000 | 4910000 | 1 | 28 | Terres non-domaniales |
18UQ70 | 370000 | 4900000 | 4 | 175 | Terres non-domaniales |
18UQ86 | 380000 | 4960000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18UQ87 | 380000 | 4970000 | 2 | 214 | Terres non-domaniales |
18UQ91 | 390000 | 4910000 | 1 | 25 | Terres non-domaniales |
18UQ92 | 390000 | 4920000 | 0 | 5 | Terres non-domaniales |
18UR90 | 390000 | 5000000 | 1 | 75 | Terres non-domaniales |
18UR93 | 390000 | 5030000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18VQ00 | 400000 | 4900000 | 1 | 36 | Aire protégée fédérale (Parc national Thousand Islands) / Terres non-domaniales |
18VQ01 | 400000 | 4910000 | 0 | 4 | Terres non-domaniales |
18VQ10 | 410000 | 4900000 | 0 | 4 | Terres non-domaniales |
18VQ11 | 410000 | 4910000 | 1 | 188 | Terres non-domaniales |
18VQ17 | 410000 | 4970000 | 1 | 31 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18VQ21 | 420000 | 4910000 | 3 | 272 | Aire protégée fédérale (Parc national Thousand Islands) / Terres non-domaniales |
18VQ23 | 420000 | 4930000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18VQ28 | 420000 | 4980000 | 1 | 48 | Terres non-domaniales |
18VQ29 | 420000 | 4990000 | 0 | 65 | Terres non-domaniales |
18VQ31 | 430000 | 4910000 | 1 | 29 | Aire protégée fédérale (Parc national Thousand Islands) / Terres non-domaniales |
18VQ32 | 430000 | 4920000 | 4 | 382 | Aire protégée fédérale (Parc national Thousand Islands) / Terres non-domaniales |
18VQ34 | 430000 | 4940000 | 4 | 299 | Terres non-domaniales |
18VQ35 | 430000 | 4950000 | 6 | 328 | Terres non-domaniales |
18VQ36 | 430000 | 4960000 | 2 | 58 | Terres non-domaniales |
18VQ37 | 430000 | 4970000 | 3 | 257 | Terres non-domaniales |
18VQ38 | 430000 | 4980000 | 3 | 298 | Terres non-domaniales |
18VQ39 | 430000 | 4990000 | 0 | 1 | Terres non-domaniales |
18VQ43 | 440000 | 4930000 | 1 | 32 | Terres non-domaniales |
18VQ44 | 440000 | 4940000 | 2 | 105 | Terres non-domaniales |
18VQ46 | 440000 | 4960000 | 6 | 364 | Terres non-domaniales |
18VQ47 | 440000 | 4970000 | 5 | 272 | Terres non-domaniales |
18VQ48 | 440000 | 4980000 | 1 | 45 | Terres non-domaniales |
18VQ57 | 450000 | 4970000 | 1 | 169 | Terres non-domaniales |
18VQ65 | 460000 | 4950000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18VQ67 | 460000 | 4970000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
18VQ97 | 490000 | 4970000 | 1 | 30 | Terres non-domaniales |
18VQ98 | 490000 | 4980000 | 0 | 7 | Terres non-domaniales |
18VR01 | 400000 | 5010000 | 1 | 103 | Terres non-domaniales |
18VR03 | 400000 | 5030000 | 2 | 90 | Terres non-domaniales |
18VR10 | 410000 | 5000000 | 3 | 133 | Terres non-domaniales |
18VR11 | 410000 | 5010000 | 1 | 77 | Terres non-domaniales |
18VR31 | 430000 | 5010000 | 1 | 69 | Autres terres domaniales / Terres non domaniales |
18WQ09 | 500000 | 4990000 | 1 | 73 | Terres non-domaniales |
18WR15 | 510000 | 5050000 | 1 | 29 | Terres non-domaniales |
- | - | Total | 218 | 17418 ha | - |
Annexe B : Effets sur l'environnement et sur les espèces non ciblées
Une évaluation environnementale stratégique (ÉES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L'objet de l'ÉES est d'incorporer les considérations environnementales à l'élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décision éclairée du point de vue de l'environnement et évaluer si les résultats d'un document de planification de rétablissement peuvent affecter un élément de l'environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).
La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le programme luimême, mais également résumés dans le présent énoncé, cidessous.
Plusieurs espèces d'amphibiens et de reptiles sont susceptibles de bénéficier des efforts de conservation visant la rainette faux-grillon de l'ouest, notamment la rainette versicolore (Hyla versicolor), la rainette crucifère (Pseudacris crucifer), la grenouille verte (Lithobates clamitans melanota), la grenouille léopard (Lithobates pipiens) ainsi que le crapaud d'Amérique (Anaxyrus americanus). Dans les marais permanents, le Petit Blongios (Ixobrychus exilis), le râle élégant (Rallus elegans), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii) et la tortue serpentine (Chelydra serpentina) pourrait partager des habitats similaires. Aucun effet négatif sur d'autres espèces en péril ou l'environnement ne sont anticipés.
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