Rorqual bleu (Balaenoptera musculus) de l'Atlantique Nord-Ouest programme de rétablissement : chapitre 2
2. Rétablissement
- 2.1 Caractère réalisable du rétablissement
- 2.2 But du rétablissement
- 2.3 Objectifs de rétablissement
- 2.4 Mesures recommandées pour l’atteinte des objectifs de rétablissement
- 2.5 Habitat essentiel
- 2.6 Mesures actuelles et recommandées en matière de protection d’habitat
- 2.7 Effets sur d’autres espèces
- 2.8 Énoncé sur le plan d’action
2.1 Caractère réalisable du rétablissement
Le rétablissement du rorqual bleu de la population de l’Atlantique Nord-Ouest est réalisable. Par contre, il va de soi que l’étendue de l’aire de répartition de cette population, qui dépasse largement la compétence territoriale canadienne, limite la portée de ce programme de rétablissement. Aussi, des efforts au niveau international devront être entrepris ou poursuivis afin d’assurer une protection adéquate sur l’ensemble de l’aire de répartition de cette population. Les trois critères suivants ont été considérés pour déterminer le caractère réalisable du rétablissement :
- Disponibilité des individus capables de se reproduire : Le nombre de rorquals bleus adultes semble suffisant pour permettre une croissance de la population, malgré les incertitudes quant aux nombres de rorquals bleus dans l’Atlantique Nord-Ouest et au taux de croissance de la population. Plus de 400 rorquals bleus différents ont été photo-identifiés dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent depuis 1979 (R. Sears, MICS, communication personnelle). Le taux de survie de cette espèce dont la longévité est de plus de 80 ans est estimé à 97,5 % dans le golfe du Saint-Laurent (Ramp, et coll., 2006). De plus, depuis 1994 (exception faite de 2006), au moins un couple mère-veau a été observé à tous les ans dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, ce qui démontre un certain niveau d’activité de reproduction.
- Disponibilité des habitats adéquats pour supporter l’espèce : Le rorqual bleu est une espèce migratrice qui occupe une vaste aire de répartition, dépassant les frontières canadiennes. A priori, la disponibilité de l’habitat ne semble pas problématique pour assurer la survie de la population dans l’Atlantique Nord-Ouest. Selon les connaissances disponibles, le rorqual bleu utilise les eaux côtières et pélagiques de l’Atlantique canadien principalement en période estivale pour s’alimenter. Afin de combler ses besoins énergétiques, le rorqual bleu doit se nourrir dans des zones de très forte concentration de krill (Brodie, et coll., 1978; Kawamura, 1980; Croll, et coll., 2005). Plusieurs zones de forte concentration de krill ou de macrozooplancton pouvant constituer des aires d'alimentation du rorqual bleu ont été mises en évidence dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Ces zones d’alimentation potentielles pourraient éventuellement être protégées ou restaurées (p. ex. atténuation du bruit) afin d’assurer leur disponibilité pour le rorqual bleu.
- Possibilité d’évitement ou d’atténuation des menaces : Plusieurs des menaces significatives à l’espèce et à son habitat peuvent être évitées ou atténuées par des mesures de rétablissement comme le moratoire sur les espèces fourragères et distance d’approche des AOM. Pour ce qui est des habitats utilisés par les rorquals bleus en eaux canadiennes qui présentent un certain niveau de détérioration, telle la tête du chenal Laurentien, la majorité des éléments perturbateurs tels le bruit et le dérangement, sont d’origines humaines. Il existe des moyens permettant d’atténuer les impacts de ces éléments perturbateurs afin de rehausser la qualité de ces habitats pour le rorqual bleu. Ces mesures seront efficaces dans le contexte où des ressources suffisantes seront investies dans l’éducation et la sensibilisation ainsi que dans les moyens de contrôle et de mise en application.
2.2 But du rétablissement
Afin d’assurer la survie et le rétablissement de la population de rorquals bleus de l’Atlantique Nord-Ouest, le but du présent programme de rétablissement est d’atteindre un effectif d'au moins 1 000 individus matures. Cette cible de rétablissement correspond au critère du COSEPAC pour rétrograder la population de rorquals bleus d’un statut de « en danger de disparition » à un statut non en péril. Cette cible, fondée sur les critères du COSEPAC, a été préférée à l’utilisation du principe de précaution mis de l'avant par le MPO pour la gestion de diverses ressources marines (MPO, 2006; Hammill et Stenson, 2007) qui propose comme cible un seuil de 70 % de la taille historique maximale de la population.
Les meilleures estimations de la taille historique de la population de rorquals bleus proviennent d’analyses de données de chasse qui évaluent entre 1 100 et 1 500 individus la taille de la population avant la chasse intensive (Sergeant, 1966; Allen, 1969). Sergeant (1966) a estimé qu’entre 1898 et 1915, environ 1 500 rorquals bleus ont été chassés par les stations baleinières établies à Terre-Neuve et au Labrador. Allen (1969) conclut, après avoir utilisé un indice sur la récolte de rorquals bleus comparativement à celle de rorquals communs, que la population initiale de rorquals bleus était légèrement supérieure à 1 100 individus. Cependant, selon les experts, ces estimations de la taille historique de la population pourraient ne représenter qu'une fraction de l'ensemble de la population de l'Atlantique Nord-Ouest. En utilisant le principe de précaution, la cible de rétablissement aurait été d’environ 1 050 individus immatures et matures (70 % de 1 500 individus), soit une cible légèrement inférieure à celle proposée (1 000 individus matures). L’équipe de rétablissement a préféré utiliser une cible de 1 000 individus matures, puisque la cible obtenue par l’application du principe de précaution sur une sous-estimation probable de la taille historique maximale semble moins judicieuse. Cependant, étant donné le manque de connaissance sur la structure de la population actuelle, il n’est pas possible d’estimer le nombre d’années nécessaires pour l’atteinte de cette cible de rétablissement.
2.3 Objectifs de rétablissement
Afin d’atteindre le but de rétablissement, trois objectifs ont été établis pour les cinq prochaines années.
- Définir et entreprendre une évaluation à long terme des effectifs, de la structure et des tendances de la population de rorquals bleus de l’Atlantique Nord-Ouest dans les eaux canadiennes et en déterminer l’aire de répartition ainsi que son habitat essentiel.
- Mettre en place des mesures de contrôle et de suivi des activités pouvant nuire au rétablissement du rorqual bleu dans son aire de répartition canadienne en priorisant les actions visant:
- 2.1 premièrement, la réduction du bruit d’origine anthropique (p. ex. exploration sismique) et la protection de ses ressources alimentaires
- 2.2 deuxièmement, la réduction du dérangement causé par les activités d’origine anthropique (p. ex. les activités d’observation), la réduction des risques d’accidents associés aux collisions ainsi qu’aux autres activités humaines (p. ex. les pêches et les prises accidentelles) et la réduction de la contamination du milieu marin qui peut avoir un impact sur le rorqual bleu.
- Accroître les connaissances sur les principales menaces au rétablissement du rorqual bleu dans les eaux canadiennes, soit le bruit d’origine anthropique, la réduction de la disponibilité des ressources alimentaires, les activités anthropiques pouvant entraîner du dérangement, des blessures ou de la mortalité (p. ex. activités d’observation en mer, circulation maritime, développement côtier ou extra-côtier) et la contamination afin d’en déterminer leurs impacts réels et d’identifier des moyens efficaces d’atténuer les conséquences négatives sur le rétablissement de cette population.
2.4 Mesures recommandées pour l’atteinte des objectifs de rétablissement
2.4.1 Planification du rétablissement
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs mesures de rétablissement sont proposées en fonction de trois approches générales, soit la « recherche et suivi », la « conservation » ainsi que la « sensibilisation et l’éducation » (tableau 1). Ces mesures recommandées pour l’atteinte des objectifs de rétablissement sont présentées sous forme de tableau avec les indicateurs de rendement qui leurs sont associés. Les indicateurs de rendement permettent d’évaluer les progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs de rétablissement. Ils permettront de déterminer si les mesures de rétablissement utilisées ont une incidence positive sur la population de rorquals bleus, d’évaluer si les objectifs sont atteints ou non, de rendre compte des progrès accomplis et, finalement, d’évaluer les objectifs afin de les perfectionner.
Priorité | Approches générales | Menaces bordées | Mesures recommandées | Indicateurs de rendement |
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Urgent | Recherche et suivi | Toutes | Élaborer et mettre en place un programme de suivi de la population de rorquals bleus de l’Atlantique Nord-Ouest. |
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Urgent | Recherche et suivi | Toutes | Évaluer dans quelle mesure les processus biologiques et physiques ont une incidence sur la répartition, les comportements et les migrations des rorquals bleus. |
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Urgent | Recherche et suivi | Toutes | Analyser les données existantes et nouvellement acquises afin de délimiter les zones de hautes densités ou régulièrement fréquentées par les rorquals bleus et les périodes de fréquentation intensive. |
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Nécessaire | Recherche et suivi | Toutes | Favoriser l’établissement et le maintien de réseaux d’observateurs des mammifères marins. |
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Priorité | Approches générales | Menaces bordées | Mesures recommandées | Indicateurs de rendement |
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Urgent | Conservation | Bruit | Mettre en place des mesures de protection adéquates pour tous les projets côtiers et extracôtiers dans l’aire de répartition du rorqual bleu. |
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Urgent | Conservation | Bruit et collisions | Réduire le dérangement par le bruit et les risques de collision dans les aires de fréquentation connues du rorqual bleu. |
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Urgent | Conservation | Disponibilité des proies | Favoriser le maintien du moratoire décrété par le MPO sur l’exploitation des espèces fourragères pour éviter les pressions directes supplémentaires sur les ressources alimentaires du rorqual bleu. |
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Urgent | Sensibilisation et éducation | Bruit et collisions | Sensibiliser les bateliers, armateurs ou industries qui génèrent de forts niveaux de bruit à leurs impacts négatifs sur la population de rorqual bleu. |
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Nécessaire | Conservation | Toutes | Créer des zones de protection marine (ZPM) dans le territoire occupé par les rorquals bleus. |
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Nécessaire | Conservation | Observation des baleines | Réviser, adopter et appliquer le Règlement sur les mammifères marins ainsi que le Règlement sur les activités en mer du PMSSL afin de mieux protéger les rorquals bleus contre le dérangement anthropique dans l’ensemble du territoire fréquenté. |
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Nécessaire | Conservation | Observation des baleines | Améliorer le processus décisionnel pour l’émission de permis de recherche ou autres activités nécessitant des approches à moins de 400 m. |
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Nécessaire | Conservation | Toutes, chasse | Accroître la participation du Canada à des efforts internationaux de conservation des mammifères marins en général et du rorqual bleu en particulier. |
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Nécessaire | Sensibilisation et éducation | Observation des baleines | Sensibiliser les usagers de l’impact du dérangement anthropique sur la population de rorquals bleus. |
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Utile | Conservation | Déversement, épizootie et efflorescence | Dans les aires de fréquentation des rorquals bleus, mettre en place des plans d’intervention permettant de réduire les dommages susceptibles d’être causés par les déversements, épizootie et efflorescence d’algues toxiques. |
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Utile | Conservation | Prises accidentelles dans les engins de pêche et dans la glace | Favoriser le maintien des activités du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins et développer un système d’alerte pour détecter les conditions propices à l’emprisonnement des rorquals bleus dans la glace au printemps pour le sud-ouest de Terre-Neuve. |
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Utile | Conservation | Contaminants | Lancer un vaste programme de réduction des émissions de polluants dans l’environnement en agissant au niveau des différentes sources de pollution. |
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Priorité | Approches générales | Menaces bordées | Mesures recommandées | Indicateurs de rendement |
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Urgent | Recherche et suivi | Contaminants | Évaluer les concentrations de divers contaminants dans le tissu du rorqual bleu, ses proies et son milieu. |
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Urgent | Recherche et suivi | Disponibilité des proies | Mettre en place un programme de recherche et de suivi pour combler les lacunes dans les connaissances sur le zooplancton et d’autres proies (distribution/ concentration/ variabilité) du rorqual bleu. |
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Urgent | Recherche et suivi | Bruit | Identifier/ caractériser les sources et niveaux sonores dans différents secteurs de l’aire de répartition des rorquals bleus et évaluer leur degré d’exposition au bruit, particulièrement dans leurs aires de fréquentation connues. |
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Urgent | Recherche et suivi | Toutes | Mettre en place un programme de nécropsie des carcasses de rorqual bleu dans l’est du Canada afin d’identifier systématiquement les causes de mortalité. |
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Nécessaire | Recherche et suivi | Bruit | Étudier la réaction des rorquals bleus face à diverses sources de bruit et dans divers contextes. |
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Nécessaire | Recherche et suivi | Disponibilité des proies | Étudier le comportement alimentaire et le régime alimentaire du rorqual bleu. |
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Nécessaire | Recherche et suivi | Toutes | Étudier les impacts des différentes menaces d’origine anthropique sur le comportement alimentaire et la répartition du rorqual bleu. |
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Utile | Recherche et suivi | Bruit et disponibilité des proies | Étudier l’impact de forts bruits sur la disponibilité et l’agrégation des proies dans les aires d’alimentation des rorquals bleus. |
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2.5 Habitat essentiel
L’habitat essentiel est défini par la LEP comme étant l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite. Cet habitat essentiel doit être désigné à l’intérieur du programme de rétablissement ou d’un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce (article 2). La désignation de l’habitat essentiel est obligatoire dans le cadre d’un programme de rétablissement pour les espèces en voie de disparition comme le rorqual bleu (articles 41 et 49). Lorsque l’habitat essentiel n’est pas clairement défini, un calendrier des études qui mèneront à sa désignation doit être inclus dans le programme de rétablissement. Après désignation de l’habitat essentiel, certaines mesures devront être appliquées pour protéger ces habitats (articles 57 à 63), puisque la LEP interdit la destruction d’un élément de l’habitat essentiel d’une espèce sauvage inscrite comme espèce en voie de disparition.
2.5.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce
Au moment de la rédaction de ce programme de rétablissement, la meilleure information disponible ne permet pas la désignation de l’habitat essentiel du rorqual bleu. Les connaissances sont insuffisantes concernant l’habitat du rorqual bleu de la population de l’Atlantique Nord-Ouest qui pourrait être considéré comme « essentiel ». Pour les mammifères marins, Harwood (2001) suggère que l’habitat essentiel puisse être déterminé en termes d’unités écologiques fonctionnelles afin d’assurer le succès reproducteur et l’alimentation. Le présent programme de rétablissement identifie les domaines où l’acquisition de connaissances sera nécessaire afin de pouvoir compléter la désignation de l’habitat essentiel du rorqual bleu.
2.5.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel
L’information disponible pour la population de l’Atlantique Nord-Ouest concernant les zones d’alimentation et de reproduction est pour le moment fragmentaire. Selon les connaissances disponibles, le rorqual bleu utilise les eaux côtières et pélagiques de l’Atlantique canadien principalement en période estivale pour s’alimenter. Ainsi, les études visant à désigner l’habitat essentiel dans les eaux canadiennes vont se concentrer sur la répartition du rorqual bleu et les zones d’alimentation (tableau 2). Le régime alimentaire restreint de cette espèce et la méthode d’alimentation utilisée suggèrent que les zones de concentration d’euphausiacés, dont la formation semble dépendre de l’interaction entre la circulation hydrodynamique et la topographie sous-marine, sont les aires d’alimentation privilégiées des rorquals bleus. En conséquence, des études seront requises pour identifier et valider les zones d’agrégations de krill dans le golfe du Saint-Laurent et sur le plateau continental du Canada, ainsi que pour déterminer et caractériser les zones d’alimentation du rorqual bleu dans les eaux canadiennes afin d’obtenir les connaissances nécessaires pour désigner son habitat essentiel. Ces études sont actuellement en cours, pour plus de renseignements sur les projets, consulter la section 1.6.3.
Objectifs de la recherche | Description de l’activité | Échéance |
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Mieux connaître la répartition du rorqual bleu. |
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2014 |
Mieux connaître les zones d’alimentation. |
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2014 |
2.6 Mesures actuelles et recommandées en matière de protection d’habitat
Comme il est mentionné à la section 1.6.2 « Mesures de protection de l’habitat, sensibilisation et autres mesures », un parc marin a été créé en 1998 dans l’estuaire du Saint-Laurent. Des zones de protection marine ont aussi été créées, soit la ZPM du Goulet, située sur le plateau néo-écossais, ou sont présentement en cours d’élaboration, soit les ZPM estuaire du Saint-Laurent et Manicouagan, en vertu de la Loi sur les océans. De plus, la Loi sur les pêches protège l’habitat des mammifères marins puisqu’il est interdit d’exploiter des ouvrages ou des entreprises entraînant la détérioration, la destruction ou la perturbation de l’habitat du poisson (un terme qui inclut les mammifères marins au sens de cette loi).
Depuis 1998, un moratoire sur l’émission de nouveaux permis qui vise toutes les espèces fourragères inexploitées (incluant le krill) a été décrété par le ministre des Pêches et des Océans et demeure toujours en vigueur dans l’est du Canada. Le maintien de ce moratoire permet entre autres de protéger une composante importante de l’habitat du rorqual bleu, soit ses ressources alimentaires.
2.7 Effets sur d’autres espèces
Treize espèces de cétacés visitent l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, dont huit espèces de baleines à dents (odontocètes) et cinq espèces de baleines à fanons (mysticètes) (Annexe 2). De plus, au moins neuf autres espèces d’odontocètes fréquentent la côte Atlantique canadienne et une espèce, la baleine grise (Eschrichtius robustus), est disparue de la côte Atlantique canadienne. Ainsi, les études réalisées dans le cadre de ce programme de rétablissement telles les études d’impact sur les activités anthropiques, ainsi que les mesures d’atténuation des menaces proposées telles les mesures restrictives pour les observateurs de baleine, pourront aussi être bénéfiques pour certaines des espèces fréquentant l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent ainsi que la côte Atlantique canadienne. Si la population de rorquals bleus matures passait de 250 à 1000 individus, l’abondance du krill pourrait diminuer, ce qui risquerait d’affecter toute la chaîne alimentaire. Cependant, l’objectif de population visé, soit 1000 individus matures, n’est pas démesuré lorsqu’il est comparé avec l’état des stocks de rorquals bleus avant la chasse commerciale.
2.8 Énoncé sur le plan d’action
Un plan d’action pour le rétablissement du rorqual bleu (population de l’Atlantique Nord-Ouest) sera élaboré d’ici 5 ans, soit au plus tard en 2014. Entre temps, la plupart des approches recommandées et proposées dans le présent programme de rétablissement, notamment celles en lien avec les besoins en recherche, peuvent être lancées et poursuivies même en l’absence d’un plan d’action officiel. Le plan d’action fournira un calendrier et des détails particuliers quant à la mise en œuvre du programme de rétablissement et comprendra des mesures pour mettre en œuvre et surveiller le rétablissement, résoudre les problèmes liés aux menaces et favoriser l’atteinte des objectifs. Le plan d’action comprendra également l’identification de l’habitat essentiel, dans la mesure du possible, et des exemples d’activités qui sont susceptibles de mener à leur destruction ou détérioration. Il contiendra aussi des recommandations de mesures destinées à protéger l’habitat essentiel et relèvera toutes les portions de cet habitat qui n’auront pas fait l’objet d’une protection. Cependant, si les connaissances nécessaires à l’identification de l’habitat essentiel sont acquises avant la préparation du plan d’action, la désignation sera effectuée même avant l’échéancier de 5 ans.
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