Espèces sauvages 2010 : chapitre 18
Insectes : Moustiques
Culicidae - Famille de mouches au corps allongé et aux jambes longues appartenant à l’ordre des insectes des diptères (les « vraies mouches »). Leurs corps sont recouverts d’écailles dont la couleur et la disposition permettent de distinguer les espèces. Les moustiques sont réputés pour l’hématophagie des femelles, qui est nécessaire à la maturation des oeufs. Les stades immatures (oeufs, larves et pupes) sont généralement présents dans l’eau stagnante.
En bref
- Il existe environ 3000 espèces de moustiques dans le monde, dont 80 vivent au Canada.
- En excluant les espèces classées comme étant Disparue, Disparue de la région, Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle, la grande majorité (95%) des moustiques au Canada est en sécurité à l’échelle nationale (au niveau du Canada), alors que 5% sont sensibles à l’échelle nationale.
- Au total, trois espèces de moustiques sont classées exotiques au Canada.
- Les moustiques sont d’abord apparus dans la séquence des fossiles durant le Crétacé moyen (il y a environ de 89 à 99 millions d’années) et les restes sont souvent découverts dans les dépôts plus récents d’ambre. Un moustique nourri de sang, emprisonné dans l’ambre, est présenté dans le film Parc Jurassique, mais cet individu serait le prédateur du premier fossile connu!
- Les moustiques transmettent diverses maladies aux humains dont la malaria, l’encéphalite à arbovirus, la fièvre jaune et la dengue. Ils sont également des vecteurs de maladies du bétail et des animaux sauvages.
- Même si les femelles sont les seules à se nourrir de sang, les mâles et les femelles ont besoin de consommer du sucre, qu’ils obtiennent généralement du nectar des fleurs. Durant le processus, les moustiques peuvent jouer le rôle de pollinisateurs – dans l’Arctique, ils sont d’importants pollinisateurs des orchidées.
- Les larves de moustiques représentent une source importante de nourriture pour d’autres organismes aquatiques, dont le poisson, les larves de libellules et d’autres invertébrés. Les moustiques adultes représentent une source de nourriture pour les oiseaux insectivores, les chauves-souris et d’autres animaux.
- Ce ne sont pas toutes les espèces qui ont besoin d’un repas de sang – certaines sont capables d’accumuler des réserves suffisantes d’éléments nutritifs à partir de leur stade larvaire pour développer une ponte d’oeufs sans devoir prendre un repas de sang. C’est commun chez les espèces nordiques.
Contexte
Comme chez toutes les vraies mouches, les moustiques subissent une métamorphose complète : oeuf, larve, pupe et adulte. Les trois premiers stades sont aquatiques, tandis que le stade adulte est aérien ou terrestre.
Les moustiques sont souvent classés selon le type d’habitat larvaire dans lequel ils se développent : contenants (capteurs d’eau de pluie, pneus, trous dans les arbres), eau stagnante temporaire (zones inondées, mares d’eau de la fonte des neiges, fossés), eau stagnante permanente (étangs, marécages, marais) et même des cours d’eau lents. Chaque habitat larvaire est exploité par un ensemble particulier d’espèces de moustiques. Par exemple, les espèces capables de se reproduire dans les zones inondées temporaires ont généralement des oeufs tolérants à la sécheresse et peuvent même avoir besoin d’une période de séchage avant l’éclosion des oeufs.
Les comportements hématophages peuvent également varier parmi les espèces. Des espèces sont capables d’utiliser les réserves d’énergie accumulées durant le stade larvaire pour développer leur première ponte d’oeufs, et quelques espèces sont capables de le faire durant toute leur vie adulte (par exemple, Wyeomyia smithii et Toxorhynchites rutilis). Cependant, chez la plupart des espèces, les femelles ont besoin de prendre un repas de sang afin de développer des oeufs. Certaines espèces préfèrent se nourrir du sang d’amphibiens et de reptiles, alors que d’autres se concentrent sur les oiseaux ou les mammifères. Il n’y a aucune espèce au Canada qui se spécialise dans les repas de sang provenant des humains, mais plusieurs des moustiques hématophages plus généralistes se nourriront du sang des humains selon leur disponibilité.
Les moustiques ont été la cible de nombreux programmes de contrôle au cours des années à cause de leur rôle dans la transmission de maladies. De nombreuses espèces Anopheles sont des vecteurs de la malaria humaine, tandis que les espèces Culex peuvent être porteuses des arbovirus enzootiques comme le virus du Nil occidental (VNO), l’encéphalite de Saint-Louis, et l’encéphalite équine de l’est (EEE). Historiquement, Anopheles quadrimaculatus était un vecteur de la malaria humaine dans le sud de l’Ontario (Fisk, 1931), mais grâce à une amélioration des mesures sanitaires et à l’utilisation de moustiquaires dans les fenêtres, la transmission de la malaria endémique au Canada a disparu.
État des connaissances
En dépit du fait que les moustiques aient suscité de l’attention, le cycle de vie, la répartition et les besoins en habitat de nombreuses espèces de moustiques canadiens ne sont pas bien connus. De nombreuses personnes connaissent les espèces qui représentent une nuisance ou celles qui transmettent les maladies. Toutefois la majorité des espèces ne se nourrissent pas du tout à partir des humains. Bon nombre de ces espèces sont rarement prélevées, et leur cycle de vie et les habitats de reproduction des larves sont mal compris; il est donc difficile d’évaluer leur situation au Canada.
En raison de l’introduction récente du virus du Nil occidental au Canada en 2001, certaines provinces ont entrepris des programmes de surveillance des moustiques, qui ont contribué grandement à nos connaissances de la répartition et de l’abondance des espèces dans ces régions. Le dernier relevé important de moustiques remonte à la fin des années 1970 après une éclosion du virus de l’encéphalite de Saint-Louis, ce qui a mené à la publication du document intitulé « The Mosquitoes of Canada » par Wood et al. (1979), qui demeure, à ce jour, une ressource d’information inestimable sur les moustiques au Canada.
Nous possédons peu de connaissances au sujet de certaines espèces Aedes, comme Aedes implicatus et Aedes intrudens, apparemment parce que celles-ci sont les premières à émerger au printemps et que les adultes vivent peu longtemps. Donc, l’absence d’échantillonnage au début du printemps pourrait expliquer que ces espèces semblent plus rares qu’elles ne le soient en réalité. Le mode d’échantillonnage des moustiques par les biologistes a eu également des répercussions importantes sur les connaissances au sujet de la répartition et de l’abondance des espèces de moustiques. Par exemple, de nombreux relevés utilisent seulement des pièges lumineux pour capturer les adultes. Toutefois, ce ne sont pas toutes les espèces qui sont attirées par la lumière; elles ne sont donc pas décelées dans ces relevés. Dans ces cas, il est essentiel de procéder à un échantillonnage de l’habitat larvaire qui, pourtant, demeure inconnu pour certaines espèces.
L’état des connaissances au sujet des moustiques varie sensiblement entre les provinces et territoires. Terre-Neuve-et-Labrador a coordonné récemment un projet par l’entremise de l’Université Memorial qui examinait les changements dans l’écologie des moustiques découlant des changements dans l’utilisation des terres et le potentiel du virus du Nil occidental à Terre-Neuve-et-Labrador (Hustins, 2006). Cette étude a produit l’un des meilleurs ensembles de données sur la répartition et l’abondance des moustiques de toute province ou tout territoire et offrira une excellente base pour les futures études. D’autres relevés récents dans les provinces maritimes ont ajouté plusieurs espèces de moustiques à chaque liste provinciale et ont grandement accru nos connaissances en général. À l’opposé du spectre, nous trouvons le Nunavut, un vaste territoire ayant une abondance de moustiques. Nous connaissons très peu la faune des moustiques dans le territoire, la présence de seulement 11 espèces a été confirmée comparativement à 33 espèces dans les Territoires du Nord-Ouest et à 31 au Yukon.
Richesse et diversité au Canada
Au Canada, la richesse en espèces de moustiques est la plus élevée en Ontario et au Québec, qui comptent respectivement 64 et 50 espèces (figure 18). Il y a de nombreuses espèces (Aedes triseriatus, Aedes hendersoni, Anopheles barberi, Toxorhynchites rutilus, Orthopodomyia alba et Orthopodomyia signifera) dont les larves se retrouvent dans les grands trous d’arbres dans les vieilles forêts de feuillus dans le sud de l’Ontario et du Québec, en particulier dans la zone de la forêt carolinienne. Toutes ces espèces sont rares (à l’exception de Aedes triseriatus, dont les larves se développent également dans les contenants artificiels), et la conservation de cet habitat est probablement une condition de leur pérennité au Canada. La Colombie-Britannique est également riche en moustiques, comptant 46 espèces. Certaines espèces canadiennes (Aedes togoi, Aedes aboriginis, Aedes nevadensis, Aedes aloponotum, Aedes sierrensis et Aedes melanimon) sont présentes seulement en Colombie-Britannique.
En dépit des nuées immenses de moustiques qui caractérisent les territoires nordiques, la diversité des espèces est la plus faible dans ces régions. Certaines espèces Aedes sont communes seulement dans le nord (Aedes impiger, Aedes nigripes, Aedes churchillensis et Aedes rempeli) et leurs oeufs ont besoin de longues périodes extrêmement froides afin d’éclore l’année suivante.
Pleins feux sur Aedes aloponotum
Le moustique Aedes aloponotum est connu seulement au Canada dans le coin du sud-ouest de la Colombie-Britannique. Il s’agit d’un gros moustique de couleur brun pâle, muni de rayures blanches accentuées sur les jambes et l’abdomen. Les larves ont été découvertes dans les terres forestières du bas de la vallée du Fraser et dans le sud de l’île de Vancouver. Dans la vallée du Fraser, des larves ont été découvertes dans les mares dans les terres forestières et les mares ouvertes dont le fond est herbeux à partir de mars jusqu’à mai. Les femelles adultes s’empressent de piquer les humains, en particulier en soirée. Mais nous possédons très peu de connaissances au sujet de cette espèce – nous ignorons son comportement de reproduction, sa préférence à l’égard des hôtes et sa capacité de transmettre les maladies.
Dans la vallée du Fraser, l’habitat dans les terres forestières est soumis à un développement rapide, ce qui expose ce moustique à un risque de disparition de la Colombie-Britannique et du Canada. Même s’il a déjà été observé au lac Burnaby, il n’a pas été dénombré à cet endroit au cours des dix dernières années (Belton, 1978; Belton, communication personnelle). La répartition géographique de Aedes aloponotum s’étend au sud jusqu’aux États-Unis, mais elle y est également limitée, soit à l’ouest de Washington et de l’Oregon. Nous ne disposons pas de données récentes sur l’abondance et la situation de cette espèce dans cette partie des États-Unis qui est développée rapidement. Au Canada, cette espèce est sensible selon la classification de la situation générale.
Pleins feux sur Anopheles walkeri
Le moustique Anopheles walkeri est connu au Canada à partir de la Saskatchewan jusqu’à la Nouvelle-Écosse, et les larves se retrouvent essentiellement dans les grands marais et les terres humides dont les niveaux d’eau sont stables et permanents. Autrefois considéré comme étant l’espèce Anopheles la plus abondante dans le sud-ouest de l’Ontario (Wood et al., 1979), Anopheles walkeri est maintenant l’une des moins communes, sauf dans les grands marais protégés, comme ceux dans le parc national de la Pointe-Pelée et les parcs provinciaux de Rondeau et de Long Point (Thielman et Hunter, données non publiées). Autrefois commune à Wainfleet (Ontario), Anopheles walkeri est maintenant rarement dénombrée dans la région, et le grand marais (appelé le marais Wainfleet) a été drainé à des fins agricoles après les années 1970. Quelques spécimens ont été dénombrés récemment près de la zone de conservation du lac Mud, mais les moustiques Anopheles dominants à cet endroit et dans la zone de conservation du marécage Wainfleet à proximité sont Anopheles punctipennis et Anopheles quadrimaculatus.
Anopheles walkeri est la seule espèce Anopheles à passer l’hiver dans l’oeuf. Les oeufs qui passent l’hiver doivent être soumis à une longue période de conditionnement au froid avant leur éclosion. Selon les données de la station météorologique de la région de Niagara, les températures moyennes en janvier et en février sont de 5 à 10 degrés plus élevées qu’elles ne l’étaient il y a 40 ans. Cela signifie que les oeufs de Anopheles walkeri ne bénéficient probablement pas des températures suffisamment froides dont ils ont besoin pour éclore le printemps suivant, ce qui entraîne des déclins de la population. Selon de récentes études également, cette espèce pourrait avoir besoin de grands marais et de terres humides vierges pour sa survie (Thielman et Hunter, données non publiées). Les espèces Anopheles punctipennis, Anopheles quadrimaculatus et Anopheles walkeri se manifestent souvent ensemble dans ce type d’habitat.
Toutefois, Anopheles punctipennis et Anopheles quadrimaculatus se présentent également dans les fossés le long des routes, les mares en forêt et les contenants artificiels. Anopheles walkeri est seulement prélevée à partir de plans d’eau dont les niveaux sont stables et dont la végétation, comme les quenouilles, émerge.
Pleins feux sur le Moustique de la sarracénie
Le Moustique de la sarracénie (Wyeomyia smithii) est connu au Canada à partir de la Saskatchewan jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador. Il s’agit d’une espèce intéressante dont les larves se retrouvent dans l’eau de pluie qui s’agglomère dans les feuilles en forme de cruche de la Sarracénie pourpre (Sarracenia purpurea). Cette plante se trouve dans les tourbières dans les régions boréales du Canada, et Wyeomyia smithii est présente presque partout où apparaît la Sarracénie pourpre, à l’exception de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest. Cette espèce hiverne comme larve du troisième stade, congelée à l’intérieur de l’eau dans les feuilles de la Sarracénie pourpre. Aucune hématophagie n’a jamais été consignée pour cette espèce, bien que son rostre semble être parfaitement fonctionnel et capable de sucer le sang.
La Sarracénie pourpre est habituellement reconnue comme étant une plante carnivore. Les Moustiques de la sarracénie ne semblent pas avoir d’adaptation spéciale qui les empêche d’être digérés par la plante. Toutefois, la plante ne fait pas beaucoup de digestion active par elle-même et elle compte surtout sur la communauté aquatique de bactéries, de protistes et de larves de moucherons et de moustiques pour s’occuper de la digestion pour elle, utilisant les minéraux libérés durant la prédation et la digestion.
Résultats de l’évaluation de la situation générale
Le rapport Espèces sauvages 2010 correspond à la première évaluation des moustiques. Les classifications ont été réalisées en mars 2009. Elles étaient basées sur une comparaison de données historiques à l’aide des documents publiés et de données courantes provenant de relevés récents, surtout pour la surveillance du virus du Nil occidental. Les Territoires du Nord-Ouest, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et l’Ontario possédaient les bases de données les plus complètes, ayant récemment effectué des relevés approfondis de moustiques qui impliquaient autant la récolte des larves que des adultes. D’autres provinces disposaient de moins de données, en raison d’une absence d’échantillonnage, de la durée limitée ou du type de collectes, ou de l’absence de résultats publiés de projets de surveillance des moustiques. L’abondance de données, vieilles et nouvelles, variait entre les provinces et les territoires – en général, très peu de données étaient disponibles. La classification Indéterminée a donc été attribuée à un grand nombre d’espèces.
La majorité des 80 espèces de moustiques au Canada sont en sécurité à l’échelle nationale (63 espèces, 78%, figure 18 et tableau 25). Trois espèces (4%) sont classées sensible à l’échelle nationale. Onze espèces (14%) sont dans la catégorie Indéterminée.
Trois espèces (4%) sont exotiques au Canada. Elles ont été introduites récemment à partir de l’Asie. Ochlerotatus japonicus a été découverte la première fois en 2001 dans la région de Niagara et s’est depuis étendue jusqu’au Québec et en Nouvelle-Écosse et est maintenant bien établie. Aedes togoi, une autre résidente du Japon, a été découverte la première fois le long du littoral méridional de la Colombie-Britannique dans les années 1950. Aedes albopictus est connue à partir de deux spécimens seulement recueillis en 2001 dans la région du Niagara et pourrait donc ne pas s’être encore établie au Canada.
Classification nationale (Canada) |
Nombre et pourcentage d’espèces dans chaque catégorie de rang |
---|---|
0.2 Disparue | 0 (0%) |
0.1 Disparue de la région | 0 (0%) |
1 En péril | 0 (0%) |
2 Possiblement en péril | 0 (0%) |
3 Sensible | 3 (4%) |
4 En sécurité | 63 (78%) |
5 Indéterminée | 11 (14%) |
6 Non évaluée | 0 (0%) |
7 Exotique | 3 (4%) |
8 Occasionnelle | 0 (0%) |
Total | 80 (100%) |
Menace envers les moustiques canadiens
Demandez à la plupart des Canadiens et Canadiennes s’ils seraient tristes de voir les moustiques disparaître du Canada ou disparaître tout simplement, et ils vous répondront « Mais non, ce serait formidable! ». Ce point de vue est basé sur la fausse conception voulant que tous les moustiques soient mauvais, parce qu’ils sont des nuisances agaçantes ou parce qu’ils peuvent transmettre des maladies aux humains. En réalité, des 80 espèces au Canada, la majorité préféreraient se nourrir à partir d’animaux autres que les humains. Actuellement, les principaux vecteurs de maladies humaines au Canada sont Culex pipiens et Culex restuans (dans l’est) et Culex tarsalis (dans l’ouest), tous des vecteurs compétents du virus du Nil occidental. Parfois, Culiseta melanura transmet l’encéphalite équine de l’est. Il y a d’autres maladies non humaines transmises par les moustiques, comme la filaire des chiens, véhiculée par les moustiques Aedes. Toutefois, une utilisation accrue de pesticides contre les moustiques vecteurs de maladies pourrait potentiellement perturber l’équilibre en tuant inutilement des moustiques inoffensifs, tout en procédant à une sélection artificielle en fonction de la résistance aux pesticides parmi les moustiques vecteurs.
La destruction et la dégradation des terres humides sont probablement l’une des plus grandes menaces à la biodiversité globale des moustiques. La pollution et l’acidification de l’eau auront probablement des répercussions négatives sur de nombreuses espèces de moustiques sensibles. Par ailleurs, une plus grande expansion urbaine pourrait très bien encourager une augmentation du nombre d’espèces qui vivent sans problème à l’intérieur et près des installations humaines. Mentionnons, par exemple, l’expansion rapide de la répartition de l’espèce envahissante Ochlerotatus japonicus (Thielman et Hunter, 2006). La compétition causée par Ochlerotatus japonicus et Aedes albopictus (actuellement une espèce envahissante rare au Canada) pourrait étouffer les espèces indigènes (pour une revue, voir Armistead et al., 2008).
Conclusion
En conclusion, il y a lieu de noter que la majorité des travaux réalisés actuellement par rapport aux moustiques au Canada se rattache à la transmission de maladies arbovirales. Le problème avec cet axe de recherche, c’est que bien souvent seules les espèces reconnues comme vecteurs de maladies sont identifiées tandis que les autres sont ignorées. Il est donc difficile d’établir des évaluations exactes de la situation de bon nombre de nos espèces.
Pour en savoir plus
Agence de la santé publique du Canada. 2009. Virus du Nil occidental. (Consulté le 26 février 2010).
Hinterland Who’s Who. 2008. Insect fact sheets: mosquito. (Consulté le 26 février 2010).
Thielman, A. et Hunter, F. F. 2007. A photographic key to the adult female mosquitoes species of Canada (Diptera: Culicidae). Canadian Journal of Arthropod Identification. (Consulté le 26 février 2010).
Références
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