Fouille-roche gris (Percina copelandi) : rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement pour la période 2013 à 2018
Titre officiel : Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada pour la période 2013 à 2018

Information sur le document
Citation recommandée : Pêches et Océans Canada. 2023. Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada pour la période 2013 à 2018. Série de Rapports sur les programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. iv + 55 p.
Pour obtenir des exemplaires du rapport sur les progrès ou de plus amples renseignements sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et d’autres documents liés au rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.
Illustrations de la couverture : © Joseph R. Tomelleri, 1996.
Also available in English under the title: “Report on the Progress of Recovery Strategy Implementation for the Channel Darter (Percina copelandi) in Canada for the Period 2013 to 2018.”
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par la ministre des Pêches et des Océans et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique Canada, 2023. Tous droits réservés.
ISBN 978-0-660-40945-0
No de catalogue En3-4/171-1-2023F-PDF
Le contenu du présent document (à l’exception de l’illustration de couverture) peut être utilisé sans autorisation, sous réserve de la mention de la source.
Préface
En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection des espèces en péril partout au Canada. L’article 46 de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP) impose aux ministres compétents d’établir un rapport sur la mise en œuvre du programme de rétablissement d’une espèce en péril et sur les progrès réalisés pour atteindre ses objectifs dans les 5 ans suivant son inclusion au Registre public des espèces en péril, et tous les 5 ans par la suite, jusqu’à ce que ses objectifs aient été atteints ou que le rétablissement de l’espèce ne soit plus réalisable.
La production des rapports sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement nécessite de rendre compte des efforts collectifs réalisés par les ministres compétents, les organismes provinciaux et toutes les autres parties intéressées pour mener des activités contribuant au rétablissement de l’espèce. Les programmes de rétablissement désignent des approches et des stratégies générales qui offriront la meilleure chance de rétablissement des espèces en péril. Quelques-unes des approches et stratégies désignées font suite aux progrès réalisés ou à l’achèvement d’autres; elles ne peuvent pas toutes être entreprises ou afficher des progrès importants au cours de la période visée d’un rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement (rapport sur les progrès).
La ministre des Pêches et des Océans et le ministre responsable de Parcs Canada sont les ministres compétents en vertu de la LEP pour le fouille-roche gris et ont préparé le présent rapport sur les progrès.
Conformément à ce qui est énoncé dans le préambule de la LEP, la réussite du rétablissement de cette espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des orientations formulées dans le présent programme de rétablissement, et ne seront pas atteintes par Pêches et Océans Canada, Parcs Canada ou toute autre juridiction uniquement. Les coûts de la conservation des espèces en péril sont partagés entre les différentes instances. Tous les Canadiens sont invités à appuyer ce programme de rétablissement et à le mettre en œuvre pour le bien de l’espèce et de l’ensemble de la société canadienne.
Remerciements
Le présent rapport sur les progrès a été préparé par Josh Stacey, Alain Kemp, Virginie Christopherson, Arianne Savoie, Marc-André Poirier, Marie-Pierre Veilleux, et Catherine O’Leary. Dans la mesure du possible, le présent rapport sur les progrès a été préparé en collaboration avec la province de l’Ontario, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario et la province du Québec, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP; anciennement le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs [MFFP] et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques [MELCC]). Pêches et Océans Canada aimerait également remercier les équipes de rétablissement ainsi que toutes les personnes et organisations qui ont contribué au rétablissement du fouille-roche gris.
Sommaire
Le fouille-roche gris (Percina copelandi) a été inscrit comme espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2006. La version finale du « Programme de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada » a été publiée dans le Registre public des espèces en péril en 2013. À la suite de la réévaluation du fouille-roche gris par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2016, l’espèce a été séparée en 3 unités désignables (UD). On a évalué que les unités des populations du lac Érié (UD1) et du lac Ontario (UD2) étaient en voie de disparition alors que l’unité des populations du fleuve Saint-Laurent (UD3) a été évaluée comme étant préoccupante. En août 2019, les nouvelles UD représentées par leurs nouveaux statuts ont été inscrites à l’annexe 1 de la LEP. En raison du statut préoccupant de l’UD3, la désignation d’habitat essentiel ne tient plus pour l’UD du fleuve Saint-Laurent et des bassins versants connexes. Les programmes de rétablissement mis à jour pour les UD1 et UD2 et le plan de gestion pour l’UD3 n’ont pas encore été publiés. D’autres rapports sur les progrès seront fondés sur ces nouveaux documents et élaborés de façon quinquennale par la suite après leur date de publication. Le présent rapport sur les progrès résume les progrès réalisés à l’égard des objectifs démographiques et de répartition définis dans le programme de rétablissement de 2013 pour la population originale de fouille-roche gris.
Les principales menaces auxquelles fait face le fouille-roche gris sont la perte et la dégradation de l’habitat (par exemple, modification des berges et des régimes d’écoulement, obstacles aux déplacements, turbidité et charge sédimentaire, et présence de contaminants et de substances toxiques), l’introduction d’espèces envahissantes et de maladies, ainsi que la pêche aux poissons-appâts.
Les objectifs en matière de population et de répartition pour le fouille-roche gris sont de maintenir les populations canadiennes existantes. En Ontario, l’espèce est présente notamment dans la rivière Sainte-Claire, le lac Sainte-Claire, la rivière Détroit, le Lac Érié (région de la pointe Pelée), la rivière Trent, le bassin versant de la rivière Moira, y compris les rivières Black et Skootamatta, la rivière Salmon, et le ruisseau Little Rideau et la rivière des Outaouais. Au Québec, on retrouve des populations notamment dans la rivière Gatineau, la rivière L’Assomption et la rivière Ouareau, la rivière Richelieu, la rivière Saint-François, la rivière des Anglais, la rivière aux Outardes Est et les rivières Trout et Châteauguay. Au cours de la période visée par le présent rapport sur les progrès, les activités suivantes ont été réalisées pour appuyer les objectifs de rétablissement, comme il est indiqué dans le programme de rétablissement :
- des études sur les caractéristiques du cycle biologique et les besoins de l’espèce, notamment les interactions compétitives avec les autres espèces et l’utilisation de l’habitat aux endroits où l’espèce est présente
- des études sur les effets potentiels de la modification de l’habitat sur le fouille-roche gris (par exemple les changements de débits)
- l’évaluation et la caractérisation de la variance génétique au sein de la population canadienne, lesquelles ont permis de diviser celle-ci en 3 UD
- des relevés ciblés à des endroits où le fouille-roche gris est présent, notamment y compris les rivières Detroit et Outaouais
- des projets d’intendance visant la restauration et l’amélioration de l’habitat ont été mis en œuvre en Ontario et au Québec par des organisations partenaires grâce à des programmes de financement
Dans l’ensemble, ces activités en cours ou terminées indiquent que des progrès ont été réalisés en vue d’atteindre l’objectif de rétablissement des populations de fouille-roche gris au Canada; toutefois, il existe toujours des questions sans réponses. Les études prévues pour mieux caractériser l’habitat essentiel ont été entreprises, mais ne sont pas terminées. Ainsi des relevés doivent être effectués pour répertorier l’habitat essentiel du fouille-roche gris et connaître la qualité et l’étendue de cet habitat. Ces renseignements pourront alors servir à concevoir un modèle des populations selon les habitats disponibles pour chaque stade biologique.
1. Introduction
Le présent rapport sur les progrès dresse les progrès réalisés vers l’atteindre des objectifs indiqués dans le programme de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) de 2013 à 2018. Il fait partie d’une série de documents concernant cette espèce, qui sont liés et doivent être étudiés en parallèle, ce qui comprend les rapports d’étape du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC 2002, 2016), « l’Évaluation du potentiel de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada » (Pêches et Océans Canada [MPO] 2010) et le « Programme de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada » (programme de rétablissement) (MPO 2013).
La section 2 du rapport sur les progrès résume des renseignements clés sur les menaces pesant sur l’espèce, les objectifs en matière de population et de répartition pour réaliser son rétablissement, les approches pour atteindre les objectifs, et les indicateurs de rendement pour mesurer les progrès du rétablissement. Pour obtenir de plus amples renseignements, les lecteurs sont invités à se reporter au programme de rétablissement. La section 3 fait état des progrès des activités décrites dans le programme de rétablissement pour soutenir la réalisation des objectifs en matière de population et de répartition. La section 4 résume les progrès réalisés et le résultat des efforts de rétablissement.
2. Renseignements de base
2.1 Résumé de l’évaluation du COSEPAC
L’inscription du fouille-roche gris en tant qu’espèce menacée en 2006 a été suivie par la rédaction et la publication du programme de rétablissement de l’espèce en 2013 (MPO 2013). Le programme de rétablissement reposait essentiellement sur l’information fournie dans l’évaluation et le rapport de situation du COSEPAC sur le fouille-roche gris (COSEPAC 2002). Ces renseignements ont également été inclus dans la section 1.1 du programme de rétablissement.
Sommaire de l’évaluation : Mai 2002
Nom courant : Fouille-roche gris
Nom scientifique : Percina copelandi
Situation selon le COSEPAC : Espèce menacée (2002)
Justification de la désignation par le COSEPAC : Cette espèce existe en petit nombre où elle se trouve, et son habitat est touché par l’envasement et les fluctuations de la température de l’eau.
Présence au Canada : Ontario et Québec
Historique de la situation selon le COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002.
Le COSEPAC a réexaminé le statut du fouille-roche gris en 2016 (COSEPAC 2016). On a alors divisé les populations canadiennes en 3 unités désignables (UD) : les populations du lac Érié (UD1), du lac Ontario (UD2) et du fleuve Saint-Laurent (UD3). Les nouveaux statuts attribués à chaque unité sont présentés ci-après. En août 2019, les nouvelles UD avec leur nouveau statut ont été inscrites à l’annexe 1 de la LEP.
Sommaire de l’évaluation : Novembre 2016
Nom courant : Fouille-roche gris, populations du lac Érié
Nom scientifique : Percina copelandi
Situation : En voie de disparition
Justification de la désignation : Cette espèce de petite taille occupe des habitats littoraux en milieux lacustre et fluvial qui subissent d’importantes modifications du littoral, de même que l’impact négatif du gobie à taches noires, une espèce envahissante, ayant résulté en une disparition probable de vastes portions des lacs Érié et Sainte–Claire.
Présence : Ontario
Historique de la situation selon le COSEPAC : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002. Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l'unité « populations du lac Érié » a été désignée « en voie de disparition ».
Sommaire de l’évaluation : Novembre 2016
Nom courant : Fouille-roche gris, populations du lac Ontario
Nom scientifique : Percina copelandi
Situation : En voie de disparition
Justification de la désignation : Cette espèce de petite taille est restreinte à 3 petits bassins hydrographiques. La principale menace est l’espèce envahissante, le gobie à taches noires, qui se trouve maintenant partout dans la rivière Trent, où il a entraîné des déclins de l’abondance de cette population. À l’heure actuelle, les populations des rivières Moira et Salmon sont peu touchées par le gobie à taches noires. Toutefois, il est probable que l’espèce envahissante soit introduite par le déversement des sceaux à appâts en amont de barrages.
Présence : Ontario
Historique de la situation selon le COSEPAC : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002. Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l'unité « populations du lac Ontario » a été désignée « en voie de disparition ».
Sommaire de l’évaluation : Novembre 2016
Nom courant : Fouille-roche gris, populations du Saint-Laurent
Nom scientifique : Percina copelandi
Situation : Préoccupante
Justification de la désignation : Cette espèce de petite taille est largement répartie, mais il y a des indications de disparition dans certaines localités de son aire de répartition. L’espèce est soumise à une variété de menaces liées à l’impact d’une espèce envahissante, le gobie à taches noires, et à la pollution. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont pas gérées efficacement.
Présence : Ontario et Québec
Historique de la situation selon le COSEPAC : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002. Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l'unité « populations du Saint-Laurent » a été désignée « préoccupante ».
2.2 Répartition
De 2010 à 2018, le fouille-roche gris a été repéré à plusieurs nouveaux emplacements dans son aire de répartition canadienne (figures 1 à 4).

Description longue
La figure 1 est une carte montrant la répartition du fouille-roche gris d’avant 2000 jusqu’en 2018 dans le sud-ouest de l’Ontario. La légende en encart dans le coin supérieur gauche de la carte montre la répartition du fouille-roche gris de 2010 à 2018, la répartition de 2001 à 2009 et la répartition historique avant 2000. Un autre encart dans le coin inférieur droit de la carte indique une vue en hauteur de la zone visée sur le sud-ouest de l’Ontario et qui chevauche également les États-Unis. On y présente notamment le territoire allant de Windsor jusqu’à Hamilton (non désigné), une grande partie du lac Érié, une petite partie du sud du lac Huron et des parties qui chevauchent les États-Unis au sud et à l’ouest.
On en a remarqué l’occurrence auparavant sur le rivage du parc provincial Turkey Point, près du parc provincial Rondeau, sur l’île Pelée, dans la rivière Détroit, sur la rive sud du lac Sainte-Claire et dans la rivière Sainte-Claire, le long de la zone des Premières Nations de Walpole Island. Sa présence a été observée de 2001 à 2009 dans le parc national de la Pointe-Pelée, et au sud de Leamington dans le lac Érié. De 2010 à 2018, on a remarqué sa présence dans une zone au sud du ruisseau Big Otter sur la rive du lac Érié, le parc provincial Rondeau, le long de la rivière Détroit près de Windsor, et dans la partie sud du lac Sainte-Claire. Sa présence est également observée le long de la rivière Sainte-Claire en direction du nord, vers Sarnia et le lac Huron. Certaines de ces occurrences se trouvent le long de communautés des Premières Nations, l’une au nord de Walpole Island et les autres au nord vers Sarnia. Les autres zones représentées sur la carte comprennent la réserve nationale de faune de Long Point, la rivière Thames, à London, et la rivière North Sydenham.

Description longue
La figure 2 représente une carte montrant la répartition du fouille-roche gris avant 2000 jusqu’en 2018 dans l’est de l’Ontario. La légende en encart dans le coin supérieur gauche de la carte montre la répartition du fouille-roche gris de 2010 à 2018; la répartition de 2001 à 2009 et la répartition historique avant 2000. Un autre encart dans le coin supérieur droit de la carte indique une vue en hauteur de la zone visée sur une partie de l’est de l’Ontario. Il s’agit notamment d’une petite partie nord du lac Ontario et du territoire allant de Trenton et Belleville jusqu’au sud du parc provincial Bon Echo.
On en a remarqué l’occurrence auparavant dans les rivières Trent, Moira et Skootamatta. Sa présence a été observée de 2001 à 2009 dans la rivière Moira au nord de Belleville, dans la rivière Moira près de Marmora, dans la rivière Skootamatta et dans la rivière Salmon au nord de la baie de Quinte, avec quelques occurrences le long de la zone des Premières Nations Mohawk. La plupart des cas datent de 2010 à 2018 et se trouvent dans la rivière Trent, au nord de Trenton, dans la rivière Moira, au nord de Belleville, et dans la rivière Salmon, au nord de la baie de Quinte et on a remarqué certains lieux de ponte le long de la zone des Premières Nations Mohawk. On en a également constaté la présence dans la rivière Moira près de Marmora et près du lac Stoco.

Description longue
La figure 3 est une carte montrant la répartition du fouille-roche gris avant 2000 jusqu’en 2018 dans la rivière des Outaouais et le sud du Québec. La légende en encart dans le coin supérieur gauche de la carte montre la répartition du fouille-roche gris de 2010 à 2018 et la répartition de 2001 à 2009 ainsi que la répartition avant 2000. Un autre encart dans le coin inférieur gauche de la carte indique une vue en hauteur de la zone visée sur une partie de la rivière des Outaouais et une partie du sud du Québec. On retrouve notamment le territoire allant de Cornwall, en Ontario, jusqu’à Amherst, au Québec, et d’Ottawa, en Ontario, à l’est, jusqu’à Montréal, au Québec.
On en a remarqué la présence principalement dans les rivières Trout et des Anglais et dans le fleuve Saint-Laurent près de Montréal. De 2001 à 2009, on en a observé dans la rivière des Outaouais au nord d’Ottawa, ainsi qu’à l’est le long de la rivière. On a constaté d’autres occurrences au nord de la frontière des États-Unis, dans le sud du Québec, dans les rivières Trout, Châteauguay et des Anglais. Sa présence a été surtout observée entre 2010 et 2018. On en retrouve le long de la rivière des Outaouais jusqu’aux rivières Petite Nation, au Saumon et du Nord près de Saint-Jérôme, au Québec. D’autres occurrences sont constatées au nord de la frontière des États-Unis, dans le sud du Québec, dans les rivières Trout, Châteauguay et des Anglais. Sa présence a été observée dans le lac Saint-Louis et une autre dans la Réserve nationale de faune du lac Saint-François. Les zones des Premières Nations, les parcs et les zones bâties sont également représentés sur cette carte.

Description longue
La figure 4 présente une carte montrant la répartition du fouille-roche gris d’avant 2000 jusqu’en 2018 dans le fleuve Saint-Laurent et le nord-est du Québec. La légende en encart dans le coin inférieur droit de la carte montre la répartition du fouille-roche gris de 2010 à 2018, la répartition de 2001 à 2009 et la répartition historique avant 2000. Un autre encart dans le coin supérieur gauche de la carte indique une vue en hauteur des zones visées sur une partie du fleuve Saint-Laurent et une partie du nord-est du Québec. Il s’agit notamment du territoire allant de Montréal jusqu’au sud de la ville de Québec. Un autre encart dans le coin supérieur droit de la carte indique la répartition du fouille-roche gris le long de la rivière du Sud, du côté est du fleuve Saint-Laurent.
Les occurrences sont réparties sur toute la carte dans le fleuve Saint-Laurent, les rivières Noire, Bécancour et du Sud. On en a remarqué la présence de 2001 à 2009 principalement dans le lac Saint-Pierre, au sud de Trois-Rivières, et à d’autres endroits dans les rivières L’Assomption, Ouareau, Richelieu, Saint-François, Noire, du Sud, au Saumon et Sainte-Anne. La majorité des cas datent de 2010 à 2018 et on les retrouve principalement dans la rivière Richelieu, mais aussi dans les rivières L’Assomption, Ouareau, Yamaska, Noire, Saint-François, au Saumon, Nicolet Sud-Ouest, du Sud, Nicolet, du Loup, Bécancour, Gentilly, aux Ormes, du Chêne, Henri, Huron, Batiscan et Sainte-Anne ainsi que dans le lac Saint-Pierre. Les zones des Premières Nations, les parcs et les zones bâties sont également représentés sur cette carte.
2.3 Menaces
Cette section résume les renseignements sur les menaces pesant sur la survie et le rétablissement du fouille-roche gris et sur celles pesant sur son habitat essentiel.
Les menaces sur les populations de fouille-roche gris sont les suivantes : modifications de la rive, altération du régime d’écoulement des eaux, obstacles au libre passage, turbidité et envasement excessif, apport excessif de nutriments, contaminants et substances toxiques, espèces aquatiques envahissantes, maladies et captures accidentelles. Ces menaces ont été définies dans l’évaluation du potentiel de rétablissement (MPO 2010) et incluses dans le programme de rétablissement (MPO 2013). Les lecteurs sont invités à consulter la section 4.1 du programme de rétablissement pour en savoir plus sur ces menaces et leur importance selon les différents bassins versants. Depuis la publication du programme de rétablissement, le COSEPAC a déterminé que le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus) envahissant constitue la menace principale pour les populations de fouille-roche gris du lac Érié, du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent (COSEPAC 2016).
L’habitat essentiel du fouille-roche gris a été désigné, dans la mesure du possible, dans la section 7 du programme de rétablissement et les menaces pesant sur celui-ci y sont présentées. Le programme de rétablissement fournit des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel. Pour obtenir plus de détails sur les menaces et les activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel, consultez le programme de rétablissement.
2.4 Rétablissement
Cette section résume l’information donnée dans le programme de rétablissement au sujet des objectifs en matière de population et de répartition nécessaires pour assurer le rétablissement du fouille-roche gris. Elle décrit également les indicateurs de rendement qui permettent de définir et de mesurer les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
2.4.1 Objectifs en matière de population et de répartition
La section 5 du programme de rétablissement énumère les objectifs suivants, indispensables au rétablissement de l’espèce :
- Objectif de rétablissement : l’objectif de rétablissement à long terme (plus de 20 ans) pour le fouille-roche gris est de maintenir les populations actuelles en Ontario et au Québec et de rétablir des populations autosuffisantes dans des habitats occupés précédemment, lorsque cela est possible. À certains endroits, des changements permanents dans la communauté de poissons, à la suite de l’établissement d’espèces aquatiques envahissantes, peuvent avoir une incidence sur le caractère réalisable du rétablissement des populations de fouille-roche gris.
- Objectifs en matière de population et de répartition : d’après les données disponibles au moment de la rédaction du programme de rétablissement (relevés effectués jusqu’en 2009), les objectifs en matière de population et de répartition pour le fouille-roche gris au Canada sont d’assurer la survie de populations autosuffisantes aux endroits suivants :
- Ontario : ruisseau Little Rideau/rivière des Outaouais, rivière Trent, rivières Moira/Black/Skootamatta, rivière Salmon et lac Érié (région de la Pointe-Pelée);
- Québec : rivière Gatineau, rivières L’Assomption/Ouareau, rivière Richelieu, rivière Saint-François et rivières des Anglais/aux Outardes Est/Trout/Châteauguay.
2.4.2 Mesures du rendement
La section 8 du programme de rétablissement comprend les indicateurs de rendement suivants, qui visent à définir et à mesurer les progrès réalisés en vue d’atteindre les objectifs de population et de répartition :
- description complète des populations actuelles d’ici 2018
- réalisation des activités présentées dans le calendrier des études afin d’effectuer la désignation complète de l’habitat essentiel dans les délais proposés d’ici 2018
- programme de surveillance instauré d’ici 2018
- évaluation de l’importance relative des menaces d’ici 2018 et début de la mise en œuvre de mesures correctives pour atténuer les menaces prioritaires d’ici 2019
- détermination de la faisabilité de la réintroduction, sélection des méthodes de réintroduction potentielles d’ici 2018 et désignation des sites d’ici 2018
- quantification des pratiques de gestion exemplaires (PGE), par exemple, nombre de plans de gestion des éléments nutritives et de plans environnementaux, hectares de zones riveraines, qui ont été mises en œuvre par les équipes de rétablissement des écosystèmes et d’autres groupes ou dans le cadre d’initiatives complémentaires visant à atténuer les menaces d’ici 2018 (en cours)
- description des changements sur le plan de la perception et du soutien du grand public à l’égard des mesures de rétablissement indiquées selon les directives précisées dans la stratégie de communication (d’ici 2018)
3. Progrès réalisés en matière de rétablissement
Le programme de rétablissement du fouille-roche gris divise l’effort de rétablissement en 5 grandes stratégies : 1) la recherche; 2) la surveillance; 3) la gestion et la coordination; 4) la protection, la restauration et l’intendance; et 5) la communication et la sensibilisation du public. Les progrès réalisés dans l’exécution de ces stratégies générales sont présentés à la section 3.1. La section 3.2 rend compte de l’état d’avancement des activités prescrites concernant la planification des études nécessaires à la détermination de l’habitat essentiel. La section 3.3 fait le bilan des progrès réalisés afin d’atteindre les indicateurs de rendement et de respecter d’autres engagements (par exemple, le plan d’action et l’arrêté de protection de l’habitat essentiel) définis dans le programme de rétablissement, et fournit des renseignements obtenus au cours de la mise en œuvre.
3.1 Activités à l’appui du rétablissement
Les tableaux 1 à 5 fournissent des renseignements sur la mise en œuvre des activités entreprises pour aborder les stratégies et approches générales identifiées dans le tableau de planification du rétablissement du programme de rétablissement. Chaque activité a reçu 1 des 4 statuts suivants :
- terminé : l’activité a été réalisée et conclue
- en cours : l’activité prévue est en cours et n’est pas terminée
- pas commencé : l’activité a été planifiée, mais n’a pas encore commencé
- annulé : l’activité prévue ne sera ni commencée ni terminée
Activité | Descriptions et résultats | Progrès | Participants |
---|---|---|---|
(1-1a) Caractéristiques du cycle biologique et besoins de l’espèce en matière d’habitat : Déterminer les besoins saisonniers relativement à l’habitat, notamment le déplacement et la migration du fouille-roche gris, pour tous ses stades biologiques. |
Une étude de modélisation a été menée pour caractériser les habitats propices au frai à 3 endroits dans la rivière Trent, notamment en mesurant la profondeur et la vitesse de l’eau (Reid et al. 2016). Les relevés effectués en 2013 dans les emplacements historiques du fouille-roche gris dans le sud du Québec ont fourni l’information nécessaire pour caractériser les habitats dans 9 rivières où l’espèce est présente. Ces emplacements historiques étaient surtout composés d’habitats lentiques (chenaux ou étangs) où les taux de saturation en oxygène sont généralement supérieurs à 90 % et qui affichent des pH, niveaux de turbidité, débits et profondeurs moyens de 7,5, 4,1 UNTa, 0,13 m/s, et 1,2 m, respectivement. Le sable était le substrat dominant dans les habitats occupés, mais les cailloux étaient également abondants. La couverture par la végétation aquatique dans les habitats occupés était faible (3 %) (WSP 2014). Levert et al. (2013) ont étudié l’habitat du fouille-roche gris et constaté que le type de substrat était la seule variable prédictive fixe de l’occupation dans 4 affluents de la rivière des Outaouais. En revanche, la vitesse de l’écoulement de l’eau associée à la présence de l’espèce variait d’une rivière à l’autre. Les composantes environnementales liées à l’occurrence du fouille-roche gris ne changeaient pas selon la saison, mais des déplacements migratoires étaient évidents, en particulier dans la rivière Blanche (Thurso), où un déclin marqué de l’abondance relative de l’espèce a été observé du printemps à l’automne. Une analyse de données de pêches collectées au Québec de 1930 à 2016 appuie la caractérisation d’habitat dans la littérature décrivant cette espèce. On y traite notamment de la présence des substrats dominants, de la couverture végétale, de la vitesse de courant et plusieurs autres paramètres mesurés. Bien que sa présence dans les petits cours d’eau est fréquente, le fouille-roche gris peut également fréquenter les habitats à des profondeurs de plus de 5 m. De plus, plusieurs occurrences de l’espèce dans des cours d’eau fortement perturbés ont été notées (Ricard et al. 2018). |
En cours |
Pêches et Océans Canada (MPO); ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP); ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO); Ontario Power Generation (OPG); Parcs Canada (PC) |
(1-1b) Évaluation de la menace : Établir des seuils de tolérance aux modifications de l’habitat (par exemple, débit) afin de déterminer ce qui constitue une destruction de l’habitat essentiel pour le fouille-roche gris. |
Une étude a été réalisée sur l’utilisation de l’habitat pour le frai par le fouille-roche gris dans des secteurs de la rivière Trent où des installations hydroélectriques sont présentes (Reid et al. 2016). Même si cette étude n’établit pas de seuil de tolérance explicite pour les modifications de l’habitat, elle caractérise les besoins de l’espèce en matière d’habitat durant ce stade biologique crucial, notamment la vitesse de l’écoulement de l’eau et la profondeur à 3 endroits dans la rivière Trent. Ces renseignements ont ensuite servi à définir le débit minimal pour limiter les répercussions des centrales hydroélectriques sur le fouille-roche gris dans ce bassin hydrographique. À l’été 2018, le MPO, le MRNFO et la Voie navigable Trent-Severn (PC) ont mené une étude sur le succès de la fraie du fouille-roche gris dans divers débits d’eau d’écoulement. Cette études permettra d‘éclairer l’élaboration de pratiques de gestion exemplaires (PGE) en matière de gestion du niveau d’eau pendant la saison de fraie du fouille-roche gris lors des années où le débit est faible. Les données tirées de ces expériences d’écoulement sont actuellement analysées (Reid, comm. pers. 2022). HydroNet (2013) a mené une étude en vue de mieux comprendre l’impact des installations hydroélectriques sur le poisson et son habitat. Même si le fouille-roche gris n’était pas visé en particulier par cette étude, les résultats montrent que les densités de poissons sont de loin les plus faibles dans les barrages-réservoirs de pointe par rapport aux barrages-réservoirs à déversement graduel et aux rivières dont le débit n’est pas régulé. Des organisations régionales, notamment le MELCCFP et le MPO, ont conduit des projets de surveillance et d’inventaire qui ont permis de caractériser l’habitat du fouille-roche gris à des échelles fines (site de capture) et plus grandes (station de pêche) et ainsi de mieux connaître cet habitat. |
En cours |
MPO, HydroNet, MELCCFP, MRNFO, PC |
(1-2) Caractéristiques du cycle biologique et besoins de l’espèce en matière d’habitat : Caractériser le cycle biologique du fouille-roche gris (par exemple, dynamique des populations, alimentation) et les interactions avec les autres espèces (par exemple, prédation, compétition) |
Afin de mieux connaître les caractéristiques démographiques du fouille-roche gris, Proulx (2014) a mené une étude dans 4 affluents de la rivière des Outaouais (rivière au Saumon; rivière Petite-Nation; rivière Blanche – Thurso; et rivière Blanche – Gatineau) en caractérisant et en comparant les caractéristiques de croissance des individus mâles et femelles des populations. Cette étude révèle que le fouille-roche gris présentait des taux de croissance variables pour les 4 populations et entre les sexes; les mâles ayant un taux de croissance plus rapide et étant plus gros que les femelles à l’âge adulte. L’étude a également porté sur les effets des interactions entre le fouille-roche gris et 5 autres espèces : fouille-roche zébré (Percina caprodes), dard barré (Etheostoma flabellare), raseux-de-terre gris (Etheostoma olmstedi), raseux-de-terre noir (Etheostoma nigrum) et dard à ventre jaune (Etheostoma exile). Il y avait une très forte corrélation entre la présence du fouille-roche gris et celle du dard barré et du fouille-roche zébré dans les 4 rivières. Sur le plan de l’utilisation de l’habitat en particulier, les 3 espèces préféraient des fonds constitués de substrats moyens à gros (sable - roche) présentant une forte hétérogénéité, des berges ayant une faible pente et une vitesse d’écoulement de l’eau supérieure à 0,25 m/s. De plus, dans le cadre de cette étude, les plus forts indices de chevauchementb des besoins entre les espèces ont été observés entre le fouille-roche gris, le dard barré et le fouille-roche zébré. En revanche, le fait que ces espèces étaient présentes à de fortes densités dans les mêmes zones de rapides semble indiquer que les ressources ne sont pas limitées ou que l’utilisation de l’habitat par ces 3 espèces (position dans la colonne d’eau, comportement alimentaire, proies, etc.) n’est pas la même. Toutefois, les différents taux de croissance du fouille-roche gris dans les 4 rivières, qui n’étaient pas corrélés avec les variables relatives à l’habitat, pourraient s’expliquer par la variation de l’abondance des autres espèces de dards, ce qui permet de penser que la compétition interspécifique influe sur les caractéristiques démographiques du fouille-roche gris. Par exemple, le taux de croissance le plus faible a été observé dans les rivières Blanche (Gatineau) et au Saumon (Notre-Dame de-Bonsecours) et les autres espèces de dards ayant fait l’objet d’une évaluation dans le cadre de cette étude y étaient également les plus abondantes. |
En cours |
MELCCFP, Université d’Ottawa |
(1-3) Évaluation de la menace : Établir des seuils de tolérance physiologiques pour le fouille-roche gris en ce qui concerne divers paramètres de la qualité de l’eau (par exemple, oxygène dissous, nutriments, contaminants et substances toxiques) et les comparer aux normes actuelles. |
On vient d’effectuer des travaux de recherche expérimentale pour déterminer les seuils de tolérance d’autres espèces en péril (le méné camus, [Notropis anogenus], le méné long [Clinostomus elongatus] et le dard de sable [Ammocrypta pellucida]) à l’oxygène dissous et à la température de l’eau, y compris les interactions entre ces 2 paramètres, tant en laboratoire que sur le terrain. Les mêmes objectifs de recherche et méthodes expérimentales pourront être appliqués à d’autres espèces, entre autres le fouille-roche gris, si un stock source convenable est disponible (Andrew Drake, comm. pers. 2022). |
Non commencée |
MPO, Université McGill, MRNFO et Université de Toronto |
(1-4) Évaluation de la menace : Examiner les menaces potentielles telles que les espèces aquatiques envahissantes, la pêche aux poissons-appâts et les sources d’apport de contaminants et de substances toxiques (par exemple, les rejets des installations de traitement des eaux usées). Envisager d’élaborer une carte mettant en relief les zones d’habitat générales et les principales menaces afin de faciliter l’analyse des effets cumulatifs. |
Le MRNFO a mené des évaluations de la communauté de poissons de la rivière Trent de 2009 à 2018 afin d’étudier les répercussions du gobie à taches noires envahissant sur le fouille-roche gris. Les données recueillies lors de ces suivis ont été analysées afin d’évaluer le degré de chevauchement des habitats entre les espèces indigènes, y compris le fouille-roche gris et le fouille-roche zébré, et le gobie à taches noires envahissant (Reid 2019). Au Québec, le gobie à taches noires a été détecté dans des zones occupées par le fouille-roche gris au confluent de la rivière Yamaska et le fleuve Saint-Laurent (près de Contrecœur) et dans les rivières Richelieu, Saint-François (Garceau et al. 2016), Châteauguay (Garceau et al. 2017) et au Saumon (près Dundee, Groulx et al. 2018). D’après les études des impacts potentiels du gobie à taches noires sur les espèces indigènes, cette espèce pourrait être un féroce compétiteur des petits percidés comme le fouille-roche gris (Garceau et al. 2016). |
En cours |
MPO, Université McGill, MELCCFP, MRNFO, Université de Toronto |
(1-5) Réintroduction : Examiner la faisabilité de diverses approches de réintroduction du fouille-roche gris et trouver des populations sources appropriées. |
Des recherches qui examinent la faisabilité des transferts et/ou des rapatriements comme moyen d’augmenter le déclin du fouille-roche gris dans les eaux de l’Ontario sont prévues pour l’avenir, mais ne sont pas en cours actuellement. Aucun plan de réintroduction n’a été élaboré pour le moment. |
Non commencée |
Université de Windsor |
(1-6) Réintroduction : Déterminer s’il existe des sites nouveaux ou historiquement utilisés par l’espèce où il serait possible d’atténuer les menaces ou de restaurer l’habitat en vue d’une éventuelle réintroduction. |
Aucun progrès n’a été fait concernant cette mesure. Cette activité est tributaire des résultats à venir de l’activité 1-5. |
Non commencée |
- |
(1-7) Réintroduction : Entreprendre une réintroduction expérimentale, la surveiller et évaluer le succès. |
Aucun progrès n’a été fait concernant cette mesure. Cette activité est tributaire des résultats à venir des activités 1-5 et 1-6. |
Non commencée |
- |
(1-8) Caractérisation génétique : Évaluer la variation génétique à l’intérieur de l’aire de répartition mondiale et examiner les différences entre les populations canadiennes et à l’intérieur de celles-ci. |
La variance génétique entre les populations canadiennes de fouille-roche gris a été évaluée en comparant les données de microsatellites d’ADN, qui ont révélé que les 3 populations isolées sur le plan géographique (bassins hydrographiques du lac Sainte-Claire et du lac Érié, bassin hydrographique de la baie de Quinte, et bassins hydrographiques de la rivière des Outaouais et du Saint-Laurent) sont sous-divisées et présentent une structure populationnelle (Kidd et al. 2011, Reid et al. 2013). Cette constatation a mené à la recommandation de diviser les populations de fouille-roche gris en 3 unités désignables (UD) (populations du lac Érié [UD1]; populations du lac Ontario [UD2]; populations du fleuve Saint-Laurent [UD3]), puisqu’il n’existe aucune possibilité de dispersion entre elles et que le potentiel d’une immigration de source externe n’est donc pas probable (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada [COSEPAC] 2016). Kidd et al. (2011) ont aussi observé des différences génétiques importantes dans ces unités désignables d’un bassin hydrographique à l’autre, ce qui semble indiquer que même la dispersion à une plus petite échelle spatiale est limitée. |
Terminée |
MPO, MRNFO |
(1-9) Modélisation de l’habitat : Élaborer un modèle prédictif de l’habitat afin de localiser des sites potentiels pour le fouille-roche gris et des zones contenant un habitat important. |
Aucun modèle prédictif de l’habitat n’a été créé pour le fouille-roche gris dans le but de localiser spécifiquement des sites potentiels où l’espèce pourrait ne pas avoir encore été observée. Une modélisation a été réalisée pour identifier les associations avec les caractéristiques de l’habitat dans des rivières spécifiques qui pourraient permettre le développement d’un modèle prédictif de l’habitat afin d’identifier les emplacements potentiels de l’espèce. Dextrase et al. (2014) ont modélisé la présence du fouille-roche gris dans la rivière des Outaouais et la rivière Détroit, mais le modèle n’a pas permis d’identifier de variables claires qui pourraient être utilisées pour prédire la présence du fouille-roche gris. Une modélisation de l’habitat a été effectuée dans le but de trouver des frayères convenables d’après la vitesse et la profondeur de l’eau à 3 endroits de la rivière Trent (Reid et al. 2016). Ce modèle a ensuite été jumelé à un modèle hydrodynamique en 2 dimensions, qui examine les effets du débit fluvial en fonction de la gestion de l’eau en amont et en aval, afin de prévoir les effets de la modification du débit sur la disponibilité des habitats propices et d’établir des lignes directrices pour l’utilisation des vannes de régulation des barrages. De plus, une modélisation de la relation entre l’utilisation de l’habitat de frai et les paramètres d’habitat susmentionnés est en cours afin d’étudier la cohérence et la répétabilité des résultats rapportés dans Reid et al. (2016). Toutes les données nécessaires à cette étude de suivi ont été recueillies en 2017 et 2018 et sont en cours d’analyse (Reid, comm. pers., 2022). Proulx (2014) a conçu un modèle prédictif de l’habitat du fouille-roche gris pour 4 affluents de la rivière des Outaouais (rivière au Saumon, rivière Petite-Nation, rivière Blanche – Thurso et rivière Blanche – Gatineau). On a étudié le lien entre la présence du fouille-roche gris et diverses variables environnementales, notamment la profondeur de l’eau, la taille du substrat dominant, l’hétérogénéité du substrat, la couverture végétale, le recouvrement par le périphyton, la présence de débris ligneux, la vitesse de l’eau, la pente des berges, la distance de la confluence avec la rivière des Outaouais et l’utilisation des terres. Trois de ces variables étaient significatives pour la présence du fouille-roche gris, notamment l’hétérogénéité du substrat, la pente des berges et la zone échantillonnée, tandis que la vitesse de l’eau (> 0,25 m/s) a été un bon facteur prédictif dans 3 des 4 rivières. Levert (2013) a aussi étudié les préférences du fouille-roche gris en matière d’habitat dans les 4 mêmes affluents que ceux étudiés par Proulx (2014) et a constaté que sa présence était associée à certaines variables, dont la pente des berges et le type de substrat. Cette étude a également permis d’observer que la présence du fouille-roche gris était positivement associée à la vitesse de l’eau dans la rivière. |
En cours |
MRNFO, Université d’Ottawa |
a. Unités néphélométriques de turbidité
b. Chevauchement de l’utilisation des ressources entre les espèces.
Activité | Descriptions et résultats | Progrès | Participants |
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(2-1a) Inventaires : Effectuer des relevés ciblés des populations connues à l’aide d’engins de pêche qui se sont révélés efficaces pour détecter le fouille-roche gris. |
Pêches et Océans Canada (MPO) a réalisé des inventaires ciblés de fouille-roche gris dans la rivière Détroit en 2011, lesquels ont permis de capturer 13 individus, et dans la rivière des Outaouais, où 135 individus ont été capturés. La présence de l’espèce à ces 2 endroits était connue. En Ontario, le MPO a effectué des inventaires non ciblés à certains endroits où le fouille-roche gris est présent, notamment le lac Sainte-Claire, la pointe Pelée et la rivière Trent. Ces inventaires ont permis de détecter l’espèce dans la rivière Sainte-Claire et le lac Sainte-Claire. Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO) a également réalisé des inventaires ciblés visant le fouille-roche gris dans les rivières Trent, Moira, Skootamatta et Saumon, qui ont permis de capturer des individus. Des inventaires non ciblés de fouille-roche gris ont été faits par diverses organisations : le United States Fish and Wildlife Service (USFWS) dans la rivière Détroit, Quinte Conservation dans la rivière Moira et C. Portt and Associates dans la rivière Trent. Pendant l’été 2015, la communauté autochtone de Wôlinak a procédé à un inventaire par senne de rivage de l’abondance du fouille-roche gris et de la disponibilité des habitats dans la rivière Bécancour. Une superficie totale de 5,3 ha d’habitat propice a été délimitée, jusqu’à une profondeur de 2 m. Le fouille-roche gris était présent dans toute la zone échantillonnée, et 73 individus ont été capturés (Richard 2016). De plus, à l’été 2015, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a réalisé des inventaires dans les rivières Richelieu, Saint-François et Yamaska et dans le lac Saint-Pierre à l’aide d’un chalut de fond conçu pour capturer les petites espèces de poissons benthiques. Ces inventaires ont permis de capturer 129 fouille-roches gris dans la rivière Richelieu (où les efforts d’échantillonnage ont été les plus intensifs), 4 dans la rivière Saint-François et 5 dans le lac Saint-Pierre (Garceau et al. 2016). Les inventaires réalisés au lac Pontbriand (entre 2 barrages sur la rivière Ouareau) n’ont pas confirmé la présence de l’espèce, mais elle demeure plausible compte tenu des caractéristiques biophysiques de l’habitat (Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption [CARA] 2013). Des échantillonnages ont eu lieu dans 17 affluents de la rivière des Outaouais en 2013, de la rivière Rouge à la rivière Quyon. Aucune nouvelle population de fouille-roche gris n’a été trouvée (Proulx et al. 2013). De 2010 à 2018, l’organisation environnementale ne relevant pas du gouvernement Ambioterra a réalisé des inventaires ichtyologiques dans les rivières des Anglais, Trout et Châteauguay qui ont permis de découvrir plus d’une cinquantaine de nouvelles occurrences de fouille-roche gris dans ces cours d’eau (Ambioterra 2013; Gareau et Groulx Tellier 2014, 2015; Gareau et al. 2016, 2017a et 2017b). Parmi ces inventaires, Ambioterra a évalué la superficie d’habitats d’importance pour l’espèce dans les rivières des Anglais, aux Outarde Est et Trout (Ambioterra 2013). De ces inventaires a résulté l’intégration d’une partie de ces zones comme habitat essentiel du fouille-roche gris dans le programme de rétablissement. |
En cours |
Ambioterra, Bureau environnement et terre de Wôlinak, CARA, MPO, MELCCFP, MRNFO, Organisme de bassin versant (OBV) Côte-du-Sud, Quinte Conservation, USFWS |
(2-1b) Inventaires : Effectuer des relevés à grande échelle dans le ruisseau Little Rideau et la rivière des Outaouais (et ses affluents) pour établir la présence d’une population résidente dans le ruisseau Little Rideau. Effectuer aussi des relevés dans la partie québécoise de la rivière des Outaouais (et ses affluents) pour déterminer l’aire de répartition du fouille-roche gris. |
Aucun inventaire n’a été effectué dans le ruisseau Little Rideau. L’échantillonnage a été effectué dans les rivières des Outaouais et Gatineau en 2011 par le MPO et le MRNFO, respectivement. Au total, 135 individus ont été détectés dans la rivière des Outaouais; cependant, le fouille-roche gris n’a pas été capturé dans la rivière Gatineau. Au printemps, à l’été et à l’automne de 2011 et 2012, Proulx (2014) a aussi échantillonné les rivières au Saumon, Petite-Nation, Blanche (Thurso) et Blanche (Gatineau), tous des affluents de la rivière des Outaouais, afin de déceler la présence du fouille-roche gris. Il est important de souligner que des obstacles physiques limitent la répartition du fouille-roche gris dans le cas de 4 autres espèces de dards à l’étude (Proulx 2014). L’échantillonnage réalisé à l’été 2016 par le MELCCFP a confirmé la présence du fouille-roche gris dans la rivière des Outaouais entre Gatineau et Grenville-sur-la-Rouge. L’espèce a été repérée dans tout ce tronçon en eaux profondes, et uniquement à quelques sites en eaux peu profondes. L’abondance était par conséquent elle aussi plus importante en eaux profondes (Gosselin 2016). |
En cours |
MPO, MELCCFP, MRNFO |
(2-2) Inventaires : Mener des inventaires ciblés à des emplacements occupés historiquement par le fouille-roche gris à l’aide de types d’engins de pêche qui se sont avérés efficaces pour détecter cette espèce. |
En Ontario, aucune enquête ciblée n’a été menée aux sites historiques de Holiday Beach ou Port Dover. Le MPO et le MRNFO ont effectué un échantillonnage en 2017 et 2018 sur plusieurs sites de plage du lac Érié où le fouille-roche gris était historiquement prélevé, notamment Port Burwell, la jetée Normandale et Pebble Beach à l’est de Nanticoke; cependant, aucun fouille-roche gris n’a été détecté. En revanche, des inventaires non ciblés (programme de surveillance des carpes asiatiques des Grands Lacs) ont permis de détecter le fouille-roche gris dans le ruisseau Big Otter près de Port Burwell. De plus, en 2018, le MRNO a détecté le fouille-roche gris dans la zone de la plage de l’Erieau dans la baie Rondeau, où l’espèce était auparavant considérée comme disparue du pays. Au Québec, un effort concerté de plusieurs intervenants a permis d’échantillonner presque tous les emplacements historiques dans cette province. Sur 8 sites où la présence du fouille-roche gris était incertaine en 2002, l’échantillonnage a permis de valider leur présence et l’occurrence continue de l’espèce est confirmée dans 22 sites. La présence de l’espèce demeure toujours incertaine pour 2 sites : Port-Saint-François et Pointe-du-Buisson). À la suite de ces relevés, les populations de 4 rivières sont encore considérées comme disparues : les populations des rivières aux Bleuets, Niger, Maskinongé et Chicot. Cependant, l’échantillonnage effectué par l’Organisme de bassin versant (OBV) Côte-du-Sud a confirmé la présence de l’espèce dans la rivière du Sud, dont la population avait été auparavant évaluée comme disparue. Cette rivière constitue la limite nord-est de la répartition du fouille-roche gris en Amérique du Nord (Paradis 2014). |
En cours |
Conseil des Abénakis d’Odanak, Ambioterra, CARA, Comité Zone d’intervention prioritaire (ZIP) du Lac Saint-Pierre, MPO, MELCCFP, OBV Côte-du-Sud, MRNFO, Université d’Ottawa, WSP |
(2-3) Inventaires : Mener des inventaires ciblés afin de trouver des populations non détectées dans des zones de forte probabilité et présentant un habitat propice. |
En Ontario, aucun inventaire ciblé n’a été réalisé à des endroits où des populations non connues pourraient exister. En revanche, un échantillonnage non ciblé effectué par le MPO dans la rivière Sainte-Claire a permis de capturer 2 individus de fouille-roche gris en 2013, et 10 individus en 2014. Au Québec, de nombreux inventaires réalisés par différents intervenants ont ciblé le fouille-roche gris dans les rivières où sa présence était inconnue. Sept nouvelles populations ont été découvertes récemment dans les rivières Blanche (Thurso), Sainte-Anne, du Loup, Grande Yamachiche, Jacques-Cartier, Calumet et Pointe-au-Chêne (Boucher et Garceau 2010; Levert 2013; Comité ZIP du lac Saint-Pierre 2013; WSP 2014). La communauté des Abénakis d’Odanak a effectué des inventaires dans les tronçons inférieurs de la rivière Saint-François en 2013 et 2016 en vue de repérer des populations dans des zones de forte probabilité. Le fouille-roche gris a été localisé à 2 des 8 stations : les îles de Pierreville et le bassin de Saint-Bonaventure (estimation de l’abondance : 1 351 et 193 individus, respectivement; Bureau environnement et terre d’Odanak 2017). Ces inventaires ont également permis d’identifier plusieurs menaces dans cette région, notamment la pollution et la turbidité, qui résultent probablement de l’absence de bandes riveraines et de l’utilisation de pesticides. En 2013 à 2014, l’OBV Côte-du-Sud a réalisé un inventaire en vue de préciser la répartition du fouille-roche gris et d’estimer son abondance dans la rivière Bras Saint-Nicolas et d’autres affluents de la rivière du Sud. Des individus ont été capturés à 2 nouvelles stations dans la rivière Bras Saint-Nicolas, soit les stations Bellavance (en aval) et Petit Cap (en amont) (Paradis 2014). La CARA a mené à l’été 2016 un inventaire ciblé dans la rivière Noire et le lac Noir, ainsi que dans les affluents en amont de la rivière L’Assomption, mais aucun fouille-roche gris n’a été détecté dans la partie supérieure du bassin hydrographique (CARA 2017). |
En cours |
Conseil des Abénakis d’Odanak, Ambioterra, CARA, Comité ZIP du Lac Saint-Pierre, MPO, MELCCFP, OBV Côte-du-Sud, Stavibel, Université d’Ottawa, WSP |
(2-4) Inventaire et surveillance des populations et de l’habitat : Élaborer et mettre en œuvre un programme normalisé de surveillance de l’habitat et d’un indice d’abondance, assorti d’un protocole concret d’échantillonnage et de formation. |
Malgré qu’aucun programme normalisé de surveillance de l’habitat ni d’indice d’abondance n’ait été élaboré, Dextrase et al. (2014) se sont penchés sur la probabilité de détection du fouille-roche gris dans la rivière des Outaouais et la rivière Détroit à l’aide de différents protocoles de pêche au chalut. Ces auteurs ont estimé que la probabilité de détection était modérée à élevée, ce qui permet de penser qu’il n’est pas difficile de déterminer si l’espèce est présente. Toutefois, les habitats choisis pour leur étude étaient très propices à la présence de fouille-roche gris. Il est possible que la validation dans des habitats moins propices nécessite un effort d’échantillonnage plus grand que celui estimé dans leur étude. En outre, Reid et Haxton (2017) ont évalué l’effort nécessaire pour détecter le fouille-roche gris dans des habitats peu profonds (à gué) par l’entremise d’une pêche électrique avec un dispositif portatif et percevoir des changements dans leur niveau de répartition et de présence. Ils ont conclu que 3 visites d’échantillonnage (effort de pêche électrique de 750 à 1 000 s) devraient être réalisées pour déterminer avec confiance si le fouille-roche gris est présent. À noter que cette méthode est valable pour des rivières de tailles petites ou moyennes. |
En cours |
MPO, MELCCFP, MRNFO |
(2-5) Inventaire et surveillance des populations et de l’habitat : Localiser les lieux de frai et caractériser l’habitat qui s’y trouve. |
Une étude de modélisation réalisée par Reid et al. (2016) a permis de caractériser l’utilisation de l’habitat par le fouille-roche gris à 3 endroits dans la rivière Trent durant la période de frai. Une étude menée par Levert et al. (2013) a fourni des renseignements sur l’habitat de frai du fouille-roche gris dans 4 affluents de la rivière des Outaouais. Ils ont décrit l’habitat de frai comme étant composé de rapides peu profonds où la vitesse de l’eau est de 0,076 à 3,5 m/s, avec des substrats grossiers et des températures de l’eau comprises entre 17,5 et 23,9 °C, ce qui est comparable aux observations faites en Ontario dans la rivière Trent par Reid et al. (2016). |
En cours |
MPO, MELCCFP, MRNFO, Ontario Power Generation (OPG), Parcs Canada (PC) |
(2-6) Inventaire et surveillance des populations et de l’habitat : Surveiller les sites où des mesures d’atténuation ou des activités de restauration de l’habitat ont eu lieu afin de déterminer leur succès et d’assurer un suivi des populations de fouille-roche gris. |
Les promoteurs de projets de développement qui ont obtenu des autorisations ou des permis auprès du MPO et du MELCCFP sont tenus de fournir des rapports de suivis qui documentent l’efficacité des mesures d’atténuation pour le fouille-roche gris. Plusieurs organisations régionales ont procédé à des inventaires de l’habitat et à des caractérisations afin de cibler les activités de rétablissement à mettre en œuvre (par exemple, restauration de la zone tampon riveraine dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat (PIH), du Fonds autochtone pour les espèces en péril (FAEP) et du Fonds interministériel pour le rétablissement (FIR). |
En cours |
Conseil des Abénakis d’Odanak, Ambioterra, CARA, Comité ZIP du lac Saint-Pierre, Corridor appalachien, MPO, Fondation de la faune du Québec, MELCCFP, OBV Côte-du-Sud |
Activité | Descriptions et résultats | Progrès | Participants |
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(3-1) Coordination avec les autres équipes de rétablissement et organisations concernées : Collaborer avec les organisations concernées, dont les organismes de protection de la nature, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO), le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), les Premières Nations, et les équipes de rétablissement s’occupant d’une espèce particulière ou d’un écosystème dans le but de mettre en commun les connaissances, de regrouper les ressources, de mettre en œuvre des mesures de rétablissement et d’adopter une approche coordonnée pour le rétablissement. |
En Ontario, Pêches et Océans Canada (MPO) a tenu des rencontres avec des employés du MRNFO, de Parcs Canada (PC) et d’Ontario Power Generation (OPG) afin d’évaluer les débits nécessaires pour le fouille-roche gris dans la rivière Trent et d’élaborer des lignes directrices visant à atténuer les menaces que posent les installations hydroélectriques. À la suite de ces réunions, le Secrétariat canadien de consultation scientifique a rédigé un document (Reid et al. 2016) qui recommande des débits pour la préservation des populations de fouille-roche gris dans la rivière Trent. L’Entente de collaboration pour la protection et le rétablissement des espèces en péril au Québec (2012 à 2022) et l’Accord Canada-Ontario sur les espèces en péril (2011 à 2021) ont été mis en place afin de coordonner les interventions visant des espèces d’intérêt commun et leurs habitats. Ils cherchent aussi à stimuler les échanges d’informations et à améliorer les connaissances sur les espèces en péril. Les membres de l’Équipe de rétablissement des cyprinidés et petits percidés du Québec se réunissent au moins 2 fois par an pour planifier le rétablissement du fouille-roche gris. Ils diffusent ensuite l’information aux organisations régionales dans un bulletin électronique. |
En cours |
Conseil des Abénakis d’Odanak; Conseil des Abénakis de Wôlinak; Ambioterra; Bureau d’écologie appliquée; Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR); MPO; organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE); Hydro-Québec; MELCCFP; ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec; MRNFO; Ontario ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPNP); OPG; PC; Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay (SCABRIC); organismes des bassins versants |
(3-2) Coordination avec les autres équipes de rétablissement et organisations concernées : Évaluer les besoins en matière de débit en ce qui concerne les barrages hydroélectriques et les voies d’eau navigables (par exemple, voies maritimes) et déterminer de quelle façon la gestion des niveaux d’eau peut être améliorée pour atténuer les impacts sur le fouille-roche gris (par exemple, adoption de recommandations sur les débits minimums pendant des étapes vulnérables du cycle biologique telles que le frai). |
Reid et al. (2016) ont étudié les besoins en matière de débit pour 3 populations de fouille-roche gris dans la rivière Trent pendant la période du frai. Ils ont modélisé l’utilisation de l’habitat par le fouille-roche gris et combiné leurs résultats à un modèle hydrodynamique en 2 dimensions afin de formuler des recommandations propres à chaque site pour le maintien d’un habitat de frai adéquat. |
En cours |
MPO, MRNFO, OPG, PC |
(3-3) Coordination avec les autres équipes de rétablissement et organisations concernées : Recommander de tenir compte des besoins du fouille-roche gris lorsque des promoteurs élaborent des projets à l’étape de la conception et au moment où les gestionnaires des ressources délivrent des permis. |
Les besoins du fouille-roche gris sont pris en compte par le personnel du MPO lors de l’évaluation des projets de développements proposés à l’étape de la conception et lors de la délivrance des autorisations, permis ou lettres d’avis en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) et de la Loi sur les pêches. Les analyses du MELCCFP et du MRNFO tiennent également compte des besoins de l’espèce lors de l’analyse de projets en vertu des lois provinciales (par exemple, les permis en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition en Ontario). |
En cours |
MPO, MEPNP, MELCCFP, MRNFO |
(3-4) Coordination avec les autres équipes de rétablissement et organisations concernées : Dans le cas des projets présentant des risques moyens à élevés à des endroits où le fouille-roche gris n’a jamais été observé, mais où il est fortement probable qu’il y soit présent (par exemple, dans l’aire de répartition géographique du fouille-roche gris, où se trouve un habitat propice), s’assurer que les promoteurs mènent des relevés ciblés en temps opportun et à l’aide d’engins qui se sont révélés efficaces pour détecter le fouille-roche gris. |
Les biologistes du MPO effectuent des relevés des espèces en péril dans les zones à forte probabilité pendant l’examen préalable des projets dans l’eau. Un outil géomatique qui expose l’aire de répartition et l’habitat essentiel des espèces en péril est à la disposition des biologistes du MPO et du public pour évaluer si la proposition de projet se trouve dans une zone pouvant être fréquentée par une espèce en péril. Ces biologistes ont également accès aux données les plus récentes sur la répartition des espèces. Si nécessaire, les relevés permettent de vérifier la présence du fouille-roche gris et de valider la qualité de l’habitat. Au Québec, les biologistes du MELCCFP maintiennent à jour les bases de données récentes, notamment par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), et invitent les promoteurs à compléter l’information par des inventaires lorsque nécessaire. |
En cours |
MPO, MELCCFP |
(3-5) Coordination avec les autres équipes de rétablissement et organisations concernées : Élaborer une base de données centrale provinciale pour les observations de l’espèce au Québec et intégrer les données récentes et historiques sur les observations de fouille-roche gris. |
Une base de données centrale a été créée au Québec pour 5 espèces en péril, dont le fouille-roche gris. Le MELCCFP a inclus ces données dans le CDPNQ. Cette base de données est actualisée chaque année afin d’offrir les données les plus récentes sur la répartition. Elle n’est pas accessible directement au public ou à des intervenants externes, mais les données ciblées sont accessibles sur demande. |
En cours |
MPO, MELCCFP |
(3-6) Coordination avec les autres équipes de rétablissement et organisations concernées : Établir une relation de collaboration avec les administrations des États américains voisins responsables de la gestion du fouille-roche gris. |
Aucun progrès n’a été fait concernant cette mesure. |
Non commencée |
- |
Activité | Descriptions et résultats | Progrès | Participants |
---|---|---|---|
(4-1) Amélioration de l’habitat : Favoriser les efforts d’intendance avec les secteurs hydroélectriques, agricoles, urbains et industriels dans les bassins versants où le fouille-roche gris est présent. |
Divers fonds sont disponibles pour les espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Pêches et Océans Canada (MPO) collaborent pour gérer le Programme d’intendance de l’habitat (PIH) et le Fonds autochtone pour les espèces en péril (FAEP), qui versent des fonds à des organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE) et à des organisations des Premières Nations pour mettre en œuvre les mesures de rétablissement des espèces en péril. En Ontario le PIH a aussi versé des fonds à l’Ontario Waterpower Association (OWA) pour élaborer un Guide sur les pratiques de gestion exemplaires (PGE) pour le fouille-roche gris dans le cadre de projets hydroélectriques. Les Fonds d’intendance des espèces en péril (FIEEP) administré par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario (MEPNP) a également fourni des fonds à l’OWA, ainsi qu’à d’autres organisations, pour leur permettre d’entreprendre des PGE et des activités d’intendance, qui profitent au fouille-roche gris. Dans la région du Québec, les organisations suivantes ont reçu des fonds de contribution pour des projets entourant la conservation ou restauration de l’habitat du fouille roche dans le cadre des différents programmes : Ambioterra, Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR), Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption (CARA), Corridor appalachien, Conservation de la nature Canada (CNC), Éco-Nature, Group ProConseil, Organisme de bassin versant (OBV) Côte-du-Sud; Organisme de concertation pour l’eau des bassins versants de la rivière Nicolet (COPERNIC); Société de conservation et d’aménagement (SCABRIC) et l’Union des producteurs agricoles (UPA). |
En cours |
Ambioterra, CARA, COPERNIC, Corridor appalachien, COVABAR, Éco-Nature, Groupe ProConseil, MEPNP, CNC, OBV Côte-du-Sud, ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO), OWA, SCABRIC, UPA et autres |
(4-2) Amélioration de l’habitat : Mobiliser les résidents locaux, les partenaires, les Premières Nations ainsi que les organismes et groupes appropriés pour qu’ils participent aux activités de planification des mesures, d’amélioration de l’habitat et d’atténuation des menaces. |
Grâce aux fonds du Programme d’intendance de l’habitat, l’Office de protection de la nature de la région d’Essex a réalisé des projets de restauration riveraine dans les bassins hydrographiques de ruisseau Tremblay, de Belle Rivière et de la rivière aux Puces puisque le fouille-roche gris y est présent à l’embouchure de ces cours d’eau). Au total, ces projets ont permis de restaurer 14,5 hectares d’habitat riverain. Une douzaine d’organisations régionales ont mené des projets financés par le PIH et le FAEP, portant notamment sur l’amélioration de l’habitat et des mesures d’atténuation des menaces. Par exemple, Ambioterra a, de 2012 à 2017, incité les propriétaires fonciers et les intervenants des sous-bassins-versants de la rivière Châteauguay, surtout des rivières des Anglais et Trout, à adopter des pratiques qui améliorent et protègent l’habitat et atténuent les impacts anthropiques. En outre, de nombreux organismes des bassins versants ont participé au rétablissement du fouille-roche gris au Québec et y ont joué un rôle important. Par exemple, l’OBV Côte-du-Sud a mené une campagne de sensibilisation du fouille-roche gris auprès de divers intervenants de 2014 à 2017, et a élaboré un plan de protection de l’espèce pour assurer la durabilité de l’habitat et contribuer ainsi au rétablissement de l’espèce. |
En cours |
Ambioterra, MPO, Office de protection de la nature de la région d’Essex, organismes des bassins versants |
(4-3) Pratiques de gestion exemplaires : Favoriser la mise en œuvre de PGE ou de pratiques similaires par les producteurs agricoles et forestiers (ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario / ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et MRNFO / ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs [MELCCFP]), ainsi que par les organismes de gestion des forêts privées, le secteur hydroélectrique, les autres gestionnaires des ressources, les propriétaires fonciers publics et privés et les Premières Nations. |
Comme indiqué pour la mesure 4-1, le Programme d’intendance de l’habitat a versé des fonds à l’OWA pour élaborer un Guide sur les PGE pour le fouille-roche gris dans le cadre de projets hydroélectriques.
|
En cours |
MEPNP, MELCCFP, OBV Côte-du-Sud, OWA |
(4-4) Restauration de l’habitat et atténuation des menaces : Répertorier les habitats présentement occupés qui pourraient bénéficier de certaines mesures d’atténuation ou d’autres activités d’amélioration de l’habitat; mettre en œuvre les mesures de rétablissement de l’habitat et d’atténuation des menaces si possible et surveiller les résultats. |
La CARA à caractérisé des secteurs des rivières Ouareau et L’Assomption où des individus de l’espèce ont été capturés, alimentant ainsi la réflexion des actions à mettre en œuvre pour la restauration de l’habitat dans ces mêmes rivières. Plusieurs organisations régionales (Ambioterra, CARA, Comité Zone d’intervention prioritaire [ZIP] du Lac Saint-Pierre, Conseil des Abénakis d’Odanak, Corridor appalachien, OBV Côte-du-Sud) ont procédé à des inventaires et caractérisations d’habitats afin de cibler les activités de rétablissement à mettre en application (par exemple, restauration de la zone tampon riveraine) dans le cadre du PIH, du FAEP et du Fonds interministériel pour le rétablissement (FIR). Depuis 2010, Ambioterra a réalisé les actions de rétablissement suivantes dans les bassins versants des rivières Trout, Châteauguay et des Anglais :
L’OBV Côte-du-Sud a notamment réalisé des caractérisations dans la rivière du Bras Saint-Nicolas et créé une carte contenant les zones à restaurer pour favoriser le rétablissement du fouille-roche gris. Trois sites ont été aménagés dans cette rivière afin de diminuer l’apport en sédiments. Une dizaine de propriétaires ont par ailleurs signé des ententes de conservation volontaires. La SCABRIC a depuis 2003 produit plus de 185 livrets pour les propriétaires afin que ceux-ci mettent en œuvre des actions recommandées pour favoriser le rétablissement de plusieurs espèces, dont le fouille-roche gris. Grâce aux suivis réalisés, la majorité des propriétaires ont mis en place au moins une recommandation ciblée dans le livret reçu. Dans le cadre d’un projet de diminution de l’érosion des berges (2013 à 2015), l’ONGE Groupe ProConseil a végétalisé plus de 5,2 km de berges par ensemencement végétal, ainsi qu’en plantant plus de 10 500 arbustes. |
En cours |
Conseil des Abénakis d’Odanak, Ambioterra, CARA, Comité ZIP du lac Saint-Pierre, Corridor appalachien, ONGE, Groupe ProConseil, OBV Côte-du-Sud, SCABRIC |
(4-5) Restauration de l’habitat et atténuation des menaces : Restaurer l’habitat et atténuer les menaces aux sites qui ont été évalués et jugés appropriés pour une possible réintroduction du fouille-roche gris. |
Dans les bassins versants des rivières Trout et des Anglais, 13 accords de conservation non juridiquement contraignants ont été signés et 3 autres, juridiquement contraignants, sont en cours d’élaboration (réserves naturelles). Une superficie de 8 993 m2, correspondant à 1 619 mètres linéaires de rives, a ainsi été protégée. De 2014 à 2015, OBV Côte-du-Sud a stabilisé une zone d’érosion longue de 67 m à l’aide de techniques de génie végétal, et a ainsi redirigé l’écoulement loin du cours d’eau afin de réduire l’érosion prononcée. De 2014 à 2016, Nature-Action Québec a entrepris un projet axé sur la protection et la mise en valeur des habitats des espèces en péril en Montérégie qui a procuré des avantages en termes d’amélioration de l’habitat du fouille-roche gris, entre autres espèces en péril. De 2013 à 2016, Éco-Nature a réalisé des projets favorisant la création, la conservation et la restauration d’habitats pour le bénéfice de la faune aquatique (dont le fouille-roche gris), notamment par la protection d’habitats essentiels par des moyens juridiques (par exemple, refuge faunique) et des ententes passées avec des propriétaires fonciers privés. Le COVABAR a aussi effectué plusieurs projets destinés à améliorer des bandes riveraines dans le bassin versant de la rivière Huron. Ces projets visent notamment l’amélioration de la qualité d’eau de la rivière Richelieu. Le Groupe ProConseil a procédé à la renaturalisation de 12 km de rivage, à la stabilisation de berges notamment en plantant 18 000 arbustes, à la conservation d’une bande riveraine de 9 km et à l’établissement d’une bande riveraine agroforestière de 1 km. Ces actions devraient améliorer la qualité de l’eau et contribuer à l’amélioration des habitats dans le grand bassin versant de la rivière Richelieu. |
En cours |
Ambioterra, COVABAR, OBV Côte-du-Sud, Nature-Action Québec, Éco-Nature, Groupe ProConseil |
(4-6) Restauration de l’habitat et atténuation des menaces : Assurer l’entretien approprié des installations de traitement des eaux usées en amont des zones habitées par le fouille-roche gris et établir un plan d’urgence en cas de défaillance ou d’arrêt intentionnel (c’est-à-dire, aux fins d’entretien). |
Aucun progrès n’a été fait concernant cette mesure. |
Non commencée |
- |
(4-7) Protection de l’habitat : Examiner le potentiel d’acquisition ou de servitudes de conservation afin de protéger le fouille-roche gris et de permettre son rétablissement. |
Aucun progrès n’a été fait concernant cette mesure. |
Non commencée |
- |
Activité | Descriptions et résultats | Progrès | Participants |
---|---|---|---|
(5-1) Communication et coordination : Élaborer et mettre en œuvre un plan de communication qui indique les partenaires, les approches, les produits d’information, les occasions de formation et de diffusion d’information, les ressources en matière d’intendance, ainsi que les pratiques de gestion exemplaires (PGE) qui seront utiles pour le rétablissement de cette espèce. Cette mesure peut également comprendre un plan de sensibilisation du public à l’égard de l’espèce et lui expliquer où la retrouver et comment l’identifier. Ce plan devrait notamment mettre l’accent sur la sensibilisation à l’égard de l’habitat essentiel et de la Loi sur les espèces en péril (LEP) afin d’assurer son respect. |
Aucun plan de communication spécifique au fouille-roche gris n’a été élaboré, mais des renseignements sur le rétablissement du fouille-roche gris sont inclus dans les séances d’information de Pêches et Océans Canada (MPO) adressées à différents intervenants et partenaires. De l’information sur le fouille-roche gris et les menaces auxquelles il fait face a également été présentée en complément aux projets financés dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat (PIH) : Le Programme des Grands Lacs (zoo de Toronto), qui s’est déroulé de 2015 à 2017, comprenait des présentations en français et en anglais à l’intention des élèves d’écoles primaires et secondaires. Cette initiative incluait également une campagne d’information sur Internet, des feuillets d’information, des événements d’information du public à plus grande échelle et une formation sur le renforcement des capacités. La Carolinian Canada Coalition (CCC) a mis en œuvre le Programme de rétablissement de l’écosystème pour les espèces en péril dans la région carolinienne, réalisé entre 2012 et 2014. Il s’agissait notamment d’assurer la diffusion des pratiques de gestion exemplaires pour le fouille-roche gris (en anglais seulement) sur le site Web de l’organisation ainsi que la distribution de documents d’information lors d’événements publics. De 2012 à 2013, la Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption (CARA) a distribué des livrets aux propriétaires fonciers riverains dans lesquels l’organisation donne des conseils sur la conservation ou la restauration d’une bande riveraine de grande qualité. De 2016 à 2017, l’Organisme de bassin versant (OBV) Côte-du-Sud a également remis des livrets aux propriétaires fonciers et conclu des accords de conservation volontaires pour les encourager à adopter de bonnes pratiques agricoles. De 2016 à 2018, dans la rivière Nicolet, l’Organisme de concertation pour l’eau des bassins versants de la rivière Nicolet (COPERNIC) a distribué un livret du propriétaire foncier, qui contient un plan de protection des espèces et un accord de conservation. De 2014 à 2016, le Centre de conservation de la nature du mont Saint-Hilaire a entrepris un projet visant à mener des activités d’acquisition d’habitat, d’intendance avec les propriétaires fonciers, de rétablissement de populations d’espèces en voie de disparition, ainsi qu’à approfondir les connaissances grâce à des inventaires, réaliser de la surveillance et sensibiliser le grand public. De 2014 à 2016, la Société de conservation et d’aménagement du bassin de la rivière Châteauguay (SCABRIC) a réalisé un projet en vue de lutter contre la menace de dégradation de l’habitat résultant des activités agricoles et de l’aménagement des terres privées. En 2014, l’organisation a rencontré 23 nouveaux propriétaires et a visité leurs terres afin de leur présenter des recommandations adaptées en vue d’améliorer la qualité des habitats aquatiques. L’Entente de collaboration pour la protection et le rétablissement des espèces en péril au Québec (2012 à 2022) et l’Accord Canada-Ontario sur les espèces en péril (2011 à 2021) ont été mis en place afin de coordonner les interventions visant des espèces d’intérêt commun et leurs habitats. Le MPO a diffusé à grande échelle le programme de rétablissement du fouille-roche gris (cartes postales, article dans Infocéans), réimprimé les feuillets d’information destinés aux propriétaires de terrains sur les berges des cours d’eau et les pêcheurs de poissons-appâts, et a publié de 2013 à 2018 des articles mettant en valeur cette espèce dans le bulletin régional sur les différents projets menés. Le MPO a continué de recourir à une approche coordonnée de diffusion de l’information pour assurer la gestion des espèces en péril tout au long de la période visée par le rapport. |
En cours |
CARA, CCC, Centre de conservation de la nature du mont Saint-Hilaire, COPERNIC, MPO, organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE), OBV Côte-du-Sud, SCABRIC, zoo de Toronto |
(5-2) Communication et coordination : Inciter les administrations municipales à traiter de la protection des habitats qui sont importants pour le fouille-roche gris dans leurs plans officiels. |
Les lignes directrices du MPO concernant les espèces en péril ont été fournies aux municipalités de l’Ontario qui ont des espèces aquatiques en péril (poissons/moules) dans leurs secteurs dont le plan officiel municipal est soumis à une mise à jour. Un premier contact a été établi avec les municipalités qui mettaient activement à jour leur plan officiel. Les lignes directrices concernant les espèces en péril ont été mises à jour en 2015 et d’autres activités d’information et discussions sont en cours avec les municipalités de l’Ontario qui comptent des espèces en péril. De 2012 à 2013, CARA a invité des administrations municipales et des groupes d’établissements scolaires à des événements qui faisaient la promotion de la protection et de la conservation du fouille-roche gris. Ambioterra (2012 à 2013) a recommandé aux municipalités des sous-bassins-versants de la rivière Châteauguay des pratiques qui causent moins de dommages à l’habitat du poisson, comme des pratiques agroenvironnementales et l’intégration dans les outils de planification des terres. En 2016, l’OBV Côte-du-Sud a entrepris une démarche avec la municipalité régionale de comté (MRC) de Montmagny pour attribuer une affectation de conservation à l’habitat du fouille-roche gris dans le schéma d’aménagement de la MRC. Cette démarche est toujours en cours. Les analystes régionaux du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) avisent les municipalités de prendre en considération les enjeux fauniques dans leurs projets, notamment en ce qui concerne les espèces en situation précaire comme le fouille-roche gris. |
En cours |
Ambioterra, CARA, MPO, MELCCFP, OBV Côte-du-Sud |
(5-3) Sensibilisation du public aux menaces : Appuyer les initiatives de sensibilisation du public à l’égard des espèces envahissantes. |
Des renseignements sur les espèces aquatiques envahissantes ont été diffusés par le MPO dans le cadre du programme d’inspection des embarcations, et des documents de sensibilisation et d’information ont été distribués (affiches publiques et mobilisation directe) afin de fournir des renseignements sur les espèces en péril et sur les espèces envahissantes qui les menacent. De plus, les pêcheurs commerciaux de poissons-appâts titulaires de permis ont suivi la formation sur le système d’analyse des risques qui met l’accent sur les répercussions de la propagation des espèces aquatiques envahissantes et sur la prévention de ce phénomène. Le MPO a aussi financé des études (Drake et Mandrak 2014a; 2014b) qui ont permis de quantifier le risque d’introduction d’espèces envahissantes dans la province attribuable à l’industrie des appâts. Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO), en partenariat avec l’Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH), a conçu le système cartographique de détection et de répartition rapides (en anglais seulement) qui permet au grand public et aux citoyens scientifiques de transmettre leurs renseignements à propos de la répartition des espèces envahissantes, comprenant le roseau commun, tout en fournissant des guides et des instructions sur la manière de lutter contre les espèces envahissantes. Au Québec, plusieurs organisations régionales présentées à l’activité 4-1 du tableau 4 ont mené des projets financés par le Programme d’intendance de l’habitat (PIH) et le Fonds autochtone pour les espèces en péril (FAEP) en vue de sensibiliser le public aux espèces envahissantes. Le MELCCFP informe le public sur les espèces en situation précaire et les espèces aquatiques envahissantes de plusieurs façons (dépliants, médias sociaux, etc.). |
En cours |
Ambioterra, CARA, Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR), COPERNIC, Corridor appalachien, MPO, ONGE, Groupe ProConseil, MELCCFP, Conservation de la nature Canada (CNC), OBV Côte-du-Sud, OFAH, MRNFO, SCABRIC, Union des producteurs agricoles (UPA) |
(5-4) Sensibilisation du public aux menaces : Élaborer une campagne d’information à l’intention des pêcheurs de poissons-appâts (pêcheurs commerciaux, pêcheurs sportifs et Premières Nations) dans les zones où vit le fouille-roche gris. |
Dans la région du Québec, un feuillet d’information du MPO au sujet de la problématique des poissons-appâts a été distribué à des organisations régionales aux résidents dont la propriété est au bord de l’eau. Les agents des pêches distribuent ces feuillets pendant les patrouilles et aux kiosques d’information. Depuis le 1er avril 2017, l’utilisation ou la possession de poissons-appâts vivants sont interdites au Québec. Il n’y a que les poissons-appâts morts qui sont autorisés sous plusieurs conditions. |
En cours |
MPO, ONGE, MELCCFP |
3.2 Activités à l’appui de la désignation de l’habitat essentiel
Le tableau 6 fournit des renseignements sur la mise en œuvre des études décrites dans le calendrier des études qui visent à désigner l’habitat essentiel du programme de rétablissement; 1 des 4 états d’avancement suivants a été attribué à chaque étude :
- terminée : l’étude a été réalisée et est terminée
- en cours : l’étude prévue est en cours et n’est pas terminée
- non commencée : l’étude est prévue, mais n’est pas encore commencée
- annulée : l’étude prévue ne commencera pas ou ne sera pas achevée
Étude |
Échéancier |
État |
Descriptions et résultats |
Participants |
Réaliser des études afin de déterminer les besoins en matière d’habitat pour chaque stade biologique du fouille-roche gris. |
2014 à 2018 |
En cours |
Une étude de modélisation a été menée pour caractériser les habitats propices au frai à 3 endroits dans la rivière Trent, notamment en mesurant la profondeur et la vitesse du courant (Reid et al. 2016). Levert (2013) a consacré sa thèse sur les sujets touchant l’habitat, l’aire de répartition et la reproduction du fouille-roche gris sur un cycle presque annuel (printemps, été, automne) dans 4 affluents de la rivière des Outaouais. La plupart des inventaires de fouille-roche gris ont été généralement réalisés à de faibles profondeurs (de 1,3 m en moyenne) à l’aide d’engins de pêche portatifs à l’électricité et de sennes de plage. Pour limiter ce biais, des inventaires au chalut ont été organisés en 2015 et 2016 et plusieurs spécimens ont été capturés à des profondeurs pouvant atteindre 5 m dans les rivières Richelieu, Saint-François et des Outaouais, ainsi que dans le fleuve Saint-Laurent (Gosselin 2016, Garceau et al. 2016). Les résultats de ces études permettent de mieux comprendre l’habitat du fouille-roche gris et d’élargir considérablement son habitat potentiel. Au Québec, l’habitat de prédilection de l’espèce a été caractérisé dans le « Bilan de l’information disponible sur cinq espèces de poissons à statut précaire au Québec et de l’état d’avancement des activités de rétablissement » (Couillard et al. 2013). Un second bilan a été réalisé avec les données supplémentaires des inventaires réalisés entre 2010 et 2016 inclusivement (Ricard et al. 2018). |
Pêches et Océans Canada (MPO), ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO), Université d’Ottawa |
Effectuer des inventaires aux sites actuels et historiques ainsi que des sites adjacents à l’habitat occupé actuellement et cartographier leur étendue et leur qualité. |
2014 à 2018 |
En cours |
Le MPO et le MELCCFP ont réalisé des inventaires et des évaluations des zones d’habitats convenables dans les rivières désignées en tant qu’habitat essentiel au Québec, à savoir les rivières L’Assomption, Ouareau, rivière des Anglais, Trout, Richelieu, Gatineau et Saint-François. Ces travaux ont confirmé que la superficie minimale pour la viabilité d’une population, soit l’habitat nécessaire pour atteindre un objectif de rétablissement durable sur le plan démographique comme on le précise dans le programme de rétablissement, est atteinte pour l’ensemble de ces rivières (Levert et al. 2013; Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption [CARA] 2013; Ambioterra 2013; Stavibel 2014a, 2014b). Des organisations régionales ont également procédé à des inventaires et à la caractérisation de l’habitat dans les zones fréquentées par l’espèce et des zones adjacentes, afin de cibler les activités de rétablissement menées dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat (PIH), du Fonds interministériel pour le rétablissement (FIR) et du Fonds autochtone pour les espèces en péril (FAEP). Le MELCCFP est responsable des mises à jour de la base de données (voir l’activité 3-5 au tableau 3), qui comprend les données des groupes de recherche et des experts-conseils. |
MPO, MELCCFP |
Effectuer de nouveaux inventaires de l’espèce pour combler les lacunes en matière de répartition et aider à déterminer la connectivité des populations. |
2014 à 2018 |
En cours |
Les inventaires ciblés réalisés dans les rivières québécoises mentionnées à l’annexe 1 ont permis de combler certaines lacunes d’information au sujet de l’aire de répartition du fouille-roche gris. Au Québec, l’aire de répartition de l’espèce semble relativement continue le long du Saint-Laurent et de nombreux bassins versants abritant le fouille-roche gris sont connectés. Cependant, aucune étude n’a cherché à déterminer la propension à la dispersion du fouille-roche gris. Il faut encore déterminer la connectivité des populations dans une rivière et entre des rivières. |
MPO, MELCCFP |
Créer un modèle des populations selon les habitats disponibles pour chaque stade biologique. |
2014 à 2018 |
Non commencée |
- |
- |
À partir de l’information recueillie, examiner les objectifs en matière de population et de répartition. Déterminer l’étendue et la configuration de l’habitat essentiel qui sont requises pour atteindre le but si l’information nécessaire est disponible. Valider le modèle. |
2014 à 2018 |
Non commencée |
- |
- |
3.3 Résumé des progrès réalisés en matière de rétablissement
3.3.1 État des indicateurs de rendement
Le tableau 7 récapitule les progrès réalisés par rapport aux indicateurs de rendement décrits dans le tableau 2; 1 des 4 états d’avancement suivants a été attribué à chaque indicateur :
- non respecté : l’indicateur de rendement n’a pas été respecté et les progrès sont faibles, voire inexistants
- non respecté, en cours : l’indicateur de rendement n’a pas été respecté, mais des progrès allant de moyens à importants ont été réalisés
- respecté : l’indicateur de rendement a été respecté et aucune autre mesure n’est nécessaire
- atteint, continu : l’indicateur de rendement a été atteint, mais des efforts continueront d’être déployés jusqu’à ce que la population soit considérée comme étant rétablie (c’est-à-dire, que l’indicateur de rendement fera partie du prochain rapport sur les progrès)
Indicateur de rendement |
État |
Détails |
Description complète des populations actuelles d’ici 2018. |
Non respecté, en cours |
Au Québec, des inventaires ciblés ont été effectués à tous les emplacements historiques du fouille-roche gris et à d’autres endroits où des populations pourraient ne pas être détectées, ce qui a permis d’améliorer les connaissances sur l’espèce. Des inventaires devraient être réalisés dans certaines zones qui n’ont pas encore été échantillonnées sur la rive sud du Saint-Laurent, entre les rivières du Chêne et du Sud. On comprend désormais mieux l’aire de répartition dans certaines rivières (rivières des Outaouais, Richelieu et Saint-François, bassins versants des rivières L’Assomption et Châteauguay); il manque cependant encore des estimations quantitatives de l’abondance et des tendances de populations. En Ontario, le MPO a effectué des relevés ciblés dans la rivière Détroit en 2011, ce qui a mené à la capture de 13 individus, et dans la rivière des Outaouais, qui a mené à la capture de 135 individus. Des relevés non ciblés ont été effectués par le MPO à certains endroits où le fouille-roche gris est présent, notamment le lac Sainte-Claire, la pointe Pelée et la rivière Trent. Ces relevés ont mené à la détection de l’espèce dans la rivière Sainte-Claire et le lac Sainte-Claire. De plus, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO) a effectué des relevés ciblés du dard gris dans les rivières Trent, Moira, Skootamotta et Salmon qui ont mené à la capture du fouille-roche gris. |
Réalisation des activités présentées dans le calendrier des études afin d’effectuer la désignation complète de l’habitat essentiel dans les délais proposés (d’ici 2018). |
Non respecté, en cours |
Des inventaires et des évaluations des zones d’habitats convenables ont été entrepris au Québec dans les rivières désignées en tant qu’habitat essentiel, à savoir les rivières L’Assomption, Ouareau, des Anglais, Trout, Richelieu, Gatineau et Saint-François. Ces travaux ont confirmé que la superficie minimale pour la viabilité d’une population, soit l’habitat nécessaire pour atteindre un objectif de rétablissement durable sur le plan démographique comme on le précise dans le programme de rétablissement, est atteinte pour l’ensemble de ces rivières (Levert et al. 2013; Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption [CARA] 2013; Ambioterra 2013; Stavibel 2014a, 2014b). Peu ou pas de progrès ont été réalisés en vue de mieux comprendre les besoins en matière d’habitat, la validation des modèles d’habitat et l’élaboration de modèles population-habitat pour chaque stade biologique. Étant donné que les populations de fouille-roche gris au Canada ont été divisées en 3 unités désignables (UD), ce qui a entraîné le déclassement des populations du Saint-Laurent d’un statut menacé à un statut préoccupant, la désignation d’un habitat essentiel n’est plus nécessaire pour cette UD. L’habitat essentiel s’applique toujours selon la loi pour l’UD du lac Érié et l’UD du lac Ontario. |
Programme de surveillance instauré d’ici 2018. |
Non respecté |
Un échantillonnage du fouille-roche gris a eu lieu à divers endroits de l’aire de répartition canadienne de l’espèce, mais aucun programme de surveillance n’a encore été élaboré pour cette espèce. |
Importance relative des menaces évaluées d’ici 2018. Lancement de la mise en œuvre de mesures correctives pour s’attaquer aux menaces prioritaires d’ici 2019. |
Non respecté, en cours |
Une étude a été réalisée sur la menace que représentent les installations hydroélectriques pour l’habitat du fouille-roche gris, ce qui a mené à l’établissement de lignes directrices relatives à l’exploitation de ces installations d’une façon qui tient compte des besoins de l’espèce tout au long de son cycle biologique (comm. pers. Reid 2022), mais les résultats de cette étude ne concernent qu’un bassin hydrographique où l’espèce est présente. Une étude semblable est donc nécessaire pour examiner les besoins en matière de débit propice au fouille-roche gris dans les autres bassins versants où il est présent et pourrait être touché par des stations hydroélectriques et des barrages. Une autre étude portant sur les effets potentiels du gobie à taches noires envahissant, les effets de la température et de la turbidité de l’eau, a été terminée en 2019 (Reid 2019). |
Détermination de la faisabilité de la réintroduction et sélection des méthodes de réintroduction potentielles d’ici 2018. Désignation des sites potentiels de réintroduction d’ici 2018. |
Non respecté, en cours |
Des progrès à l’égard de cet indicateur de rendement n’ont été réalisés que pour la partie québécoise de l’UD. L’équipe du rétablissement au Québec, qui englobe divers intervenants œuvrant au rétablissement de l’espèce, a déterminé qu’une réintroduction n’est pas nécessaire pour les populations dans cette province, car l’amélioration de la qualité des habitats devrait permettre une recolonisation naturelle par l’espèce. À l’heure actuelle, il n’existe aucune information sur la faisabilité ou la pertinence des réintroductions pour la partie ontarienne de l’UD. |
Quantification des pratiques de gestion exemplaires (PGE) (par exemple, nombre de plans de gestion des matières nutritives et de plans environnementaux, hectares de zones riveraines) qui ont été mises en œuvre par les équipes de rétablissement des écosystèmes et d’autres groupes ou dans le cadre d’initiatives complémentaires visant à atténuer les menaces d’ici 2018. |
Non respecté, en cours |
Grâce aux fonds qu’elle a obtenus dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat (PIH), l’Office de protection de la nature de la région d’Essex a réalisé des projets de restauration riveraine dans les bassins hydrographiques des ruisseaux Tremblay et de Belle Rivière et de la rivière aux Puces puisque le fouille-roche gris est présent à l’embouchure de ces cours d’eau. Au total, ces projets ont permis de restaurer 14,5 hectares d’habitat riverain dans ces bassins versants pour améliorer l’habitat du fouille-roche gris. De 2014 à 2015, l’Organisme de bassin versant (OBV) Côte-du-Sud a stabilisé une zone d’érosion longue de 67 m à l’aide de techniques de génie végétal, et a ainsi redirigé l’écoulement loin du cours d’eau afin de réduire l’érosion prononcée. Dans les bassins versants des rivières Trout et des Anglais, 13 accords de conservation non juridiquement contraignants ont été signés et 3 autres, juridiquement contraignants, sont en cours d’élaboration (réserves naturelles). Une superficie de 8 993 m2, correspondant à 1 619 mètres linéaires de rives, a été restaurée. Le Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR) a aussi effectué plusieurs projets destinés à améliorer des bandes riveraines dans le bassin versant de la rivière Huron. Le Groupe ProConseil a procédé à la naturalisation de 12 km de rivage, à la plantation de 18 000 arbustes, à la conservation d’une bande riveraine de 9 km et à l’établissement d’une bande riveraine agroforestière de 1 km. Ces actions devraient améliorer la qualité de l’eau dans les bassins versants ciblés et contribuer à l’amélioration des habitats du fouille-roche gris dans la rivière Richelieu. |
Description des changements sur le plan de la perception et du soutien du grand public à l’égard des mesures de rétablissement indiquées selon les directives précisées dans la stratégie de communication (d’ici 2018). |
Non respecté |
Aucun progrès n’a été réalisé. |
3.3.2 Réalisation des plans d’action
Le MPO n’a pas encore élaboré de plan d’action pour le fouille-roche gris; cependant, une stratégie de rétablissement et un plan d’action combinés sont en cours d’élaboration pour les UD du lac Érié et du lac Ontario, qui ont été inscrits sur la liste des espèces en voie de disparition de la LEP. Un plan d’action plurispécifique est en cours d’élaboration par PC pour la voie navigable Trent Severn; il prescrira des activités de mise en œuvre qui favoriseront le rétablissement du fouille-roche gris. Un plan d’action n’est plus nécessaire pour les populations du fleuve Saint-Laurent, car cette UD a été retirée de la liste des espèces préoccupantes; toutefois, le MPO élabore actuellement un plan d’action plurispécifique pour la rivière Richelieu qui visera à améliorer la qualité de l’eau du bassin hydrographique afin de favoriser le rétablissement de plusieurs espèces, dont le fouille-roche gris.
3.3.3 Désignation et protection de l’habitat essentiel
À l’aide de la meilleure information disponible, l’habitat essentiel du fouille-roche gris a été désigné dans le programme de rétablissement de 2013 dans les régions suivantes :
Ontario :
- Ruisseau Little Rideau, rivière des Outaouais
- Rivière Trent; rivières Moira, Black et Skootamatta; et rivière Salmon
- Bassin ouest du lac Érié (pointe Pelée)
Québec :
- Rivière Gatineau
- Rivière L’Assomption, rivière Ouareau
- Rivière Richelieu
- Rivière Saint-François
- Rivière des Anglais, rivière aux Outardes Est, rivière Trout et rivière Châteauguay
En août 2019, à la suite de la recommandation du COSEPAC, les populations canadiennes de fouille-roche gris ont été inscrites à l’annexe 1 de la LEP comme étant 3 UD. Les populations du Saint-Laurent (UD3), qui comprennent les populations du Québec et du ruisseau Little Rideau/rivière des Outaouais, ont été reclassées comme étant préoccupantes; par conséquent, la désignation de l’habitat essentiel n’est plus nécessaire pour cette UD.
En Ontario, d’autres habitats essentiels devraient être désignés dans la rivière Détroit lorsque les programmes de rétablissement des UD 1 et 2 seront élaborés, compte tenu du nombre considérable d’individus de fouille-roche gris qui y ont été détectés depuis 2013. De plus, la détection du fouille-roche gris dans la région de la plage Erieau de la baie Rondeau pourrait justifier la désignation de l’habitat essentiel à cet endroit également. Cependant, un échantillonnage supplémentaire est nécessaire pour déterminer l’étendue de la zone occupée par le fouille-roche gris dans la baie Rondeau. À la suite de la désignation de l’habitat essentiel dans un programme de rétablissement mis à jour pour des UD du lac Érié (UD1) et du lac Ontario (UD2), un arrêté concernant l’habitat essentiel sera pris en vertu du paragraphe 58 (1) de la LEP afin de protéger l’habitat essentiel contre la destruction.
3.3.4 Faisabilité du rétablissement
Il n’est pas nécessaire d’examiner la faisabilité du rétablissement de l’espèce puisqu’aucune nouvelle information ne laisse entendre que les populations de fouille-roche gris présentes dans les eaux canadiennes ne satisfont plus aux critères de faisabilité établis dans le programme de rétablissement. Par exemple, il est estimé qu’il existe encore suffisamment d’individus capables de se reproduire et des habitats adéquats pour atteindre les objectifs de rétablissement. De plus, les menaces pesant sur l’espèce peuvent être éliminées ou ont été éliminées grâce au déploiement d’efforts de restauration et la promotion des PGE.
4 Conclusion
La mise en œuvre de certaines des activités de rétablissement du fouille-roche gris prescrites dans le programme de rétablissement a considérablement progressé. Par exemple, un échantillonnage ciblé a été effectué par le MPO et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO) dans 6 bassins versants et le MRNFO a détecté la présence de fouille-roche gris dans la baie Rondeau où l’espèce était considérée comme disparue du pays. De plus, l’échantillonnage non ciblé effectué dans le cours supérieur de la rivière Sainte-Claire a mené à la détection du fouille-roche gris là où l’espèce n’avait pas été détectée auparavant, ainsi que dans le ruisseau Big Otter, près de Port Burwell, où l’espèce était historiquement présente.
Au Québec, un effort concerté du MPO, du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et d’organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE), a permis d’échantillonner presque tous les emplacements historiques et les zones où la présence de l’espèce est très probable. Cet échantillonnage a mené à des détections à un certain nombre d’endroits et à la découverte de 7 nouvelles populations, ce qui élargit l’aire de répartition connue du fouille-roche gris dans le bassin versant du Saint-Laurent. Les populations de 4 rivières (aux Bleuets, Niger, Maskinongé et Chicot) sont encore considérées comme disparues. Toutefois, la présence du fouille-roche gris a été confirmée dans la rivière du Sud, d’où on la croyait disparue. Cette rivière constitue la limite nord-est de la répartition du fouille-roche gris.
De plus, des travaux de recherche visant à étudier différentes approches d’échantillonnage et l’effort nécessaire pour détecter le fouille-roche gris et évaluer son déclin potentiel ont été entrepris. Ces données serviront à élaborer un programme normalisé d’échantillonnage et de surveillance dans l’avenir. Des études de modélisation ont aussi été réalisées afin de mieux comprendre l’utilisation de l’habitat par le fouille-roche gris dans la rivière Trent ainsi que dans les affluents de la rivière des Outaouais. Par ailleurs, des études de modélisation réalisées dans la rivière Trent ont permis de formuler des recommandations à l’intention des installations hydroélectriques en ce qui concerne les débits qui doivent être maintenus pour que l’habitat de frai ne soit pas compromis. Enfin, des travaux de recherche portant sur la réintroduction et le déplacement d’individus viennent de commencer. L’objectif est de déterminer si ces méthodes sont une solution réaliste pour compenser les disparitions ou le déclin du fouille-roche gris à certains endroits.
Des progrès ont aussi été réalisés en ce qui concerne les activités d’information et de sensibilisation menées par le MPO, ainsi que par des organismes externes dans le cadre d’une aide financière provenant du Programme d’intendance de l’habitat (PIH). Ces activités visent à renseigner le grand public sur le fouille-roche gris, sa situation, les menaces qui pèsent sur cette espèce ainsi que les PGE qui peuvent être adoptées pour réduire au minimum les répercussions des activités humaines sur le fouille-roche gris et son habitat. De plus, quelques activités d’amélioration de l’habitat ont été menées par l’Office de protection de la nature de la région d’Essex dans les affluents de la rive sud du lac Sainte-Claire afin de contribuer à atténuer la menace que représente la sédimentation et d’améliorer la qualité de l’eau en aval, là où le fouille-roche gris est présent.
Au Québec, des organisations régionales ont réalisé des projets financés par le PIH et le Fonds autochtone pour les espèces en péril (FAEP) qui visaient à améliorer l’habitat et à atténuer les menaces dans des zones telles que les bassins versants des rivières Châteauguay, Richelieu, du Sud et L’Assomption. Par exemple, des orientations ont été données à des propriétaires fonciers et à des intervenants dans le bassin versant de la rivière Châteauguay au sujet de pratiques qui améliorent et protègent l’habitat du fouille-roche gris et atténuent les impacts des pratiques anthropiques d’utilisation des terres. Une campagne de sensibilisation a également été menée auprès de divers intervenants concernant le rétablissement du fouille-roche gris et les menaces qui pèsent sur lui. Un plan de protection de l’espèce a aussi été élaboré afin d’assurer la durabilité des habitats et de faciliter le rétablissement. Plusieurs projets d’amélioration de l’habitat axés sur la restauration des rives ont été réalisés depuis 2013.
Il reste encore un certain nombre d’activités pertinentes qui ont été prescrites dans le programme de rétablissement et qui n’ont pas encore été mises en œuvre. Par exemple, aucun inventaire ciblé n’a été mené en Ontario dans les zones où l’espèce n’a pas encore été observée, mais où il est fort probable qu’elle se trouve en raison de la présence d’un habitat propice. De tels inventaires permettraient de confirmer la présence du fouille-roche gris dans une UD donnée et d’éliminer certains endroits potentiels, ce qui contribuerait à atteindre l’objectif consistant à brosser un portrait complet des populations actuelles. De plus, une étude des besoins saisonniers en matière d’habitat du fouille-roche gris n’a pas encore été conduite. Cette étude serait importante pour l’élaboration de modèles de prédiction de l’habitat ou de modèles des habitats disponibles. Dans le cadre des prochaines activités de rétablissement du fouille-roche gris, l’accent devrait être mis sur les inventaires et les activités de surveillance, ainsi que sur les travaux de recherche visant à combler les lacunes dans les connaissances.
À la suite de la réévaluation du fouille-roche gris en 2016 par le COSEPAC, l’espèce a été séparée en 3 UD. Les unités du lac Érié et du lac Ontario ont été évaluées comme étant en voie de disparition, tandis que l’unité du fleuve Saint-Laurent a été évaluée comme étant préoccupante. En août 2019, les nouvelles UD, avec leurs nouveaux statuts, ont été inscrites à l’annexe 1 de la LEP. En raison du nouveau statut « préoccupant » du fouille-roche gris dans l’unité du fleuve Saint-Laurent, l’habitat essentiel a été retiré pour cette unité dans le fleuve Saint-Laurent et les bassins hydrographiques associés. La mise à jour du programme de rétablissement des UD des lacs Érié et Ontario et le plan de gestion de l’UD du Saint-Laurent n’ont pas encore été publiés. D’autres rapports d’étape seront basés sur ces nouveaux documents. Lorsque le programme de rétablissement et le plan d’action pour les populations du lac Érié et du lac Ontario (UD 1 et 2) seront élaborés, un autre habitat essentiel devrait être désigné dans la rivière Sainte-Claire, la rivière Détroit et la baie Rondeau. Entre-temps, une surveillance devrait être effectuée dans la baie Rondeau pour déterminer l’étendue de l’occupation du fouille-roche gris et mieux éclairer la désignation de l’habitat essentiel à cet endroit.
5 Références
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- Boucher, J., et S. Garceau. 2010. Information à l’appui de l’évaluation du potentiel de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Québec. Secr. can. de consult. sci. du MPO. Doc. de rech. 2010/097. vi + 33 p.
- Bureau environnement et terre d’Odanak. 2017. Inventaire d’abondance et estimation de la superficie de l’habitat propice pour le fouille-roche gris dans la rivière Saint-François, secteur inférieur. 34 p. + annexes.
- CARA (Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption). 2013. Mise à jour du Rapport 2013. Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption. Rapport final présenté à Pêches et Océans Canada. 69 p. + annexes.
- CARA (Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption). 2017. Inventaire de fouille-roche gris et de dard de sable dans la rivière Noire, bassin versant de la rivière L’Assomption — Numéro de contrat F3767-160008. Rapport préparé pour Pêches et Océans Canada. Joliette, Québec. 51 p.
- Comité (Zone d’Intervention Prioritaire) du lac Saint-Pierre. 2013. Projet d’inventaire et caractérisation des habitats utilisés par le fouille-roche gris et le dard de sable. Réf. A6019 et A6020. Rapporté présenté au Ministère des Pêches et Océans, Région du Québec. 27 pages + annexes.
- COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada). 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada − Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 22 p.
- COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada) 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le fouille-roche gris (Percina copelandi), populations du lac Érié, populations du lac Ontario et populations du Saint-Laurent, au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xix + 57 p.http://www.registrelep.gc.ca/virtual_sara/files/cosewic/sr_Channel%20Darter_2016_f.pdf
- Couillard, M. -A., J. Boucher, et S. Garceau. 2011. Protocole d’échantillonnage du fouille-roche gris (Percina copelandi), du dard de sable (Ammocrypta pellucida) et du méné d’herbe (Notropis bifrenatus) au Québec. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, Faune Québec. 28 p. et 2 annexes.
- Couillard, M. A., J. Boucher et S. Garceau. 2013. Bilan de l’information disponible sur cinq espèces de poissons à statut précaire au Québec et de l’état d’avancement des activités de rétablissement, ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec, Direction générale de l’expertise sur la faune et ses habitats, 58 p. + annexes.
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- Drake, D.A.R., et N.E. Mandrak. 2014b. Ecological risk of live bait fisheries: a new angle on selective fishing. Am. Fish. Soc. 39 : 201-211.
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- Gareau, P. et E. Groulx-Tellier. 2014. Rapport du projet « Écosystémique de protection du fouille-roche gris, du dard de sable et de la biodiversité », remis au ministère des Pêches et Océans Canada, permis N/Réf : DFO-MPO-SARA-LEP QC14-005. Saint-Chrysostome (Qc) : le Groupe Ambioterra, 25 p.
- Gareau, P. et E. Groulx-Tellier. 2015. Rapport du projet « Écosystémique de protection du fouille-roche gris, du dard de sable et de la biodiversité », remis à Pêches et Océans Canada, permis N/Réf : MPO-LPE-QC15-00716GP. Saint-Chrysostome (Qc) : le Groupe Ambioterra, 26 p.
- Gareau, P., E. Groulx-Tellier et K. Quirion-Poirier. 2016. Rapport des projets « du projet “Écosystémique de protection du fouille-roche gris, du dard de sable et de la biodiversité”, remis au ministère Pêches et Océans Canada, permis N/Réf : MPO-LEP-QC-16-007.St-Chrysostome (Qc) : le Groupe Ambioterra, 31 p.+ 2 Annexes.
- Gareau, P., E. Groulx-Tellier et K. Quirion-Poirier. 2017a. Inventaire ichtyologique et caractérisation de l’habitat du poisson dans la rivière Châteauguay. Rapport remis à la Fondation Héritage Faune. Saint-Chrysostome (Qc) : le Groupe Ambioterra, vi + 42 p. + 6 ann.
- Gareau, P., E. Groulx-Tellier et K. Quirion-Poirier. 2017b. Rapport d’acquisition de connaissances — Rivière Châteauguay. Rapport remis à la Fondation de la Faune du Québec. Saint-Chrysostome (Qc) : le Groupe Ambioterra, vi + 32 p. + 3 ann.
- Gosselin, A.-M. 2016. Inventaire du fouille-roche gris dans la rivière des Outaouais. Rapport d’activité 2016. Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. 43 p.
- Groulx Tellier, E., P. Juneau, et P. Gareau. 2018. Rapport d’acquisition de connaissances : Protection du dard de sable — rivière aux Saumons. Rapport produit pour le compte de la Fondation de la Faune du Québec, Saint-Chrysostome (Qc) : le Groupe Ambioterra, v + 53 p.
- HydroNet. 2013. Rivières échantillonnées au cours de l’été 2013, Province de Québec, présenté au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec. 30 p.
- Kidd, A., S.M. Reid, et C.C. Wilson. 2011. Local and regional population genetic structure of the threatened Channel Darter in Ontario. Poster, Canadian Conference for Fisheries Research, Toronto, Ontario.
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- Levert, C., C.L. Proulx, et F. Chapleau. 2013. Habitat essentiel du fouille-roche gris (Percina copelandi) dans la rivière Gatineau, Québec, Canada. Rapport soumis à : Julie Deschênes, biologiste. Direction régionale de l’Outaouais. Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). 13 décembre 2013.
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- MPO (Pêches et Océans Canada). 2013. Programme de rétablissement du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada. Série des programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. viii + 84 p.
- OBV (Organisme des bassins versants) de la Côte-du-Sud. 2013. Projet d’inventaire et de caractérisation des habitats utilisés par le fouille-roche gris (Percina copelandi) dans le Bras-Saint-Nicolas. Rapport final présenté à Pêches et Océans Canada. 39 p. + annexes.
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- Proulx, C. 2014. A study of Darter (Percidae) assemblages in several tributaries of the Ottawa River, Quebec, Canada. Thesis, Department of Biology, Faculty of Science, University of Ottawa.
- Proulx, C.L., C. Levert, et F. Chapleau, 2013. Inventaire du fouille-roche gris (Percina copelandi) dans quelques tributaires de la rivière des Outaouais (Québec, Canada). Rapport soumis à Julie Deschênes, Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Secteur de la faune. 13 décembre 2013. 6 p.
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- Reid, S.M., S. Brown, T. Haxton, J. Luce, et B. Metcalfe. 2016. Modélisation de l'habitat à l'appui du rétablissement des populations de fouille‑roche gris (Percina copelandi) dans la rivière Trent, en Ontario. Secr. can. de consult. sci. du MPO. Doc. de rech. 2016/043. v + 28 p.
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- Richard, K. 2016. Inventaire d’abondance et estimation de la superficie d’habitat du dard de sable et du fouille-roche gris dans la rivière Bécancour. Bureau environnement et terre Wôlinak. 19 p. + annexes.
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- WSP. 2014. Inventaire et caractérisation des habitats utilisés par le fouille-roche gris et le dard de sable dans 18 cours d’eau du Québec. Rapport de WSP présenté à Pêches et Océans Canada. 39 p. et annexes.
Appendix A : acronymes
- CARA
- Corporation de l’Aménagement de la Rivière L’Assomption
- CCC
- Carolinian Canada Coalition
- CDPNQ
- Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec
- CNC
- Conservation de la nature Canada
- COPERNIC
- Organisme de concertation pour l’eau des bassins versants de la rivière Nicolet
- COSEPAC
- Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
- COVABAR
- Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu
- ECCC
- Environnement et Changement climatique Canada
- FAEP
- Fonds autochtone pour les espèces en péril
- FIEEP
- Fonds d’intendance des espèces en péril
- FIR
- Fonds interministériel pour le rétablissement
- LEP
- Loi sur les espèces en péril
- MELCC
- Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiquesNote de bas de page 1
- MELCCFP
- Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
- MEPNP
- Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario
- MFFP
- Ministère des Forêts, de la Faune et des ParcsNote de bas de page 2
- MPO
- Pêches et Océans Canada
- MRC
- Municipalité régionale de comté
- MRNFO
- Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario
- OBV
- Organisme de bassin versant
- OFAH
- Ontario Federation of Anglers and Hunters
- ONGE
- Organisation non gouvernementale de l’environnement
- OPG
- Ontario Power Generation
- OWA
- Ontario Waterpower Association
- PGE
- Pratiques de gestion exemplaires
- PIH
- Programme d’intendance de l’habitat
- SCABRIC
- Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay
- UD
- Unité désignable
- UNT
- Unités néphélométriques de turbidité
- UPA
- Union des producteurs agricoles
- USFWS
- United States Fish and Wildlife Service
- ZIP
- Zone d’intervention prioritaire
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