Plan de gestion de la réserve nationale de faune du Marais-John-Lusby, 2016 : information sur le document


Information sur le document

Remerciements

Ce plan de gestion a été élaboré par Colin M. MacKinnon du Service canadien de la faune, Région de l'Atlantique d'Environnement et Changement climatique Canada. Des remerciements sont adressés aux employés du Service canadien de la faune qui ont participé à l'élaboration ou à la révision du document : Kevin Davidson, Al Hanson et Andrew Kennedy.

Des exemplaires de ce plan de gestion sont disponibles aux adresses suivantes :

Environnement et Changement climatique Canada
Centre de renseignements à la population
7e étage, édifice Fontaine
200, boulevard Sacré-Coeur
Gatineau (Québec) K1A 0H3
Téléphone : 819-997-2800
Numéro sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : ec.enviroinfo.ec@canada.ca Environnement et Changement climatique Canada
Service canadien de la faune
Région de l'Atlantique
17, allée Waterfowl, C. P. 6227
Sackville (Nouveau-Brunswick) E4L 1G6
Site Web des aires protégées d'Environnement et Changement climatique Canada .

Comment citer ce document :

Environnement et Changement climatique Canada. 2016. Plan de gestion de la Réserve nationale de faune du Marais-John-Lusby. Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune, Région de l'Atlantique, [42 p.]

À moins d'avis contraire, il est interdit de reproduire le contenu de cette publication, en totalité ou en partie, à des fins de diffusion commerciale sans avoir obtenu au préalable la permission écrite de l'administrateur du droit d'auteur d'Environnement et Changement climatique Canada. Si vous souhaitez obtenir du gouvernement du Canada les droits de reproduction du contenu à des fins commerciales, veuillez demander l'affranchissement du droit d'auteur de la Couronne en communiquant avec :

Environnement et Changement climatique Canada
Centre de renseignements à la population
7e étage, édifice Fontaine
200, boulevard Sacré-Coeur
Gatineau (Québec) K1A 0H3
Téléphone : 819-997-2800
Numéro sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : ec.enviroinfo.ec@canada.ca

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À propos des aires protégées d'Environnement et Changement climatique Canada et des plans de gestion

Qu'est-ce qu'une aire protégée d'Environnement et Changement climatique Canada?

Environnement et Changement climatique Canada établit des réserves nationales de faune terrestres et marines à des fins de conservation, de recherche et d'interprétation. Les réserves nationales de faune sont créées afin de protéger les oiseaux migrateurs, les espèces en péril ainsi que d'autres espèces sauvages et leur habitat. Les réserves nationales de faune sont établies aux termes de la Loi sur les espèces sauvages du Canada et visent principalement la protection des espèces sauvages. Des refuges d'oiseaux migrateurs sont établis aux termes de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et offrent un refuge pour les oiseaux migrateurs dans le contexte marin et terrestre.

Quelle est la superficie du réseau d'aires protégées d'environnement et changement climatique Canada?

Le réseau d'aires protégées comprend 54 réserves nationales de faune et 92 refuges d'oiseaux migrateurs couvrant plus de 12 millions d'ha dans toutes les régions du Canada.

Qu'est-ce qu'un plan de gestion?

Un plan de gestion procure un cadre de décision en matière de gestion. Il guide la prise de décision par le personnel d'Environnement et Changement climatique Canada, notamment en ce qui concerne l'émission de permis. La gestion s'effectue de façon à maintenir l'intégrité écologique de l'aire protégée et des attributs pour lesquels celle-ci a été désignée. Environnement et Changement climatique Canada élabore un plan de gestion pour chaque aire protégée en consultation avec les Premières Nations et d'autres parties intéressées.

Un plan de gestion précise les activités autorisées et celles qui ne peuvent être menées qu'en vertu d'un permis. Il peut aussi décrire les améliorations qu'il faut apporter à l'habitat et préciser à quel endroit et à quelle période ces améliorations doivent être faites. Un plan de gestion doit identifier les droits des Autochtones et les pratiques admissibles au titre des accords sur les revendications territoriales. De plus, les mesures prises en vue de la conservation des espèces ne doivent pas être incompatibles avec la législation applicable sur la protection de la faune de la province où se trouve l'aire protégée.

En quoi consiste la gestion d'une aire protégée?

Les activités de gestion comprennent la surveillance des espèces sauvages, la conservation et l'amélioration des habitats fauniques, des inspections régulières, l'application des règlements ainsi que l'entretien des installations et des infrastructures. La recherche est également une importante activité réalisée dans les aires protégées; par conséquent, le personnel d'Environnement et Changement climatique Canada effectue ou coordonne des activités de recherche dans certains sites.

Série de plans de gestion

Toutes les réserves nationales de faune doivent avoir un plan de gestion. Tous les plans de gestion seront initialement réexaminés cinq ans après leur approbation initiale et, par la suite, tous les dix ans.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur les aires protégées d'Environnement et Changement climatique Canada, veuillez visiter le site Web du ministère à ou communiquez avec le Service canadien de la faune.

Réserve nationale de faune du Marais-John-Lusby

D'une superficie de 600 ha, la Réserve nationale de faune (RNF) du Marais-John-Lusby est le plus grand marais salé continu dans la baie de Fundy. Puisque la majeure partie de l'habitat de marais salé dans la baie a été perdue à la suite du remplissage et de l'aménagement du littoral ou des digues creusées pour l'agriculture, la RNF du Marais-John-Lusby représente près de 10 % de la superficie totale de marais salé dans la baie de Fundy. Cette RNF de forme triangulaire est située à un km au sud-ouest d'Amherst (Nouvelle-Écosse). Elle est délimitée à l'ouest par le bassin de Cumberland, au nord-est par le marais La Planche et au sud-est par la crête d'Amherst Point, péninsule de hautes terres de forme allongée. Les parcelles de hautes terres limitrophes avec la RNF du Marais-John-Lusby sont principalement composées de terres boisées, d'habitations rurales et de petites fermes qui bordent les marais.

Jusqu'à tout récemment, la RNF du Marais-John-Lusby était l'une des principales haltes migratoires en début de printemps pour la population de bernaches du Canada de l'Atlantique Nord dans la région de l'Atlantique, plus de 5 000 individus ayant été recensés au milieu des années 1900 (Watson, 1965; Barkhouse, 1985; Barrow, 1985). Pendant la période allant de 1990 à 2010, le nombre de bernaches du Canada qui utilisaient la RNF a diminué considérablement, même si la population nicheuse régionale de bernaches du Canada « géantes » s'est accrue de façon marquée. On croit que la population migrante de bernaches du Canada a modifié ses corridors migratoires pour s'arrêter à l'Île-du-Prince-Édouard, où elle peut trouver plus de terres agricoles et des sources de nourriture plus abondantes. Toutefois, la RNF conserve une grande valeur pour d'autres espèces de sauvagine et d'oiseaux de rivage. Une grande diversité d'espèces de canard utilise cette aire pendant leurs migrations printanières et automnales. Les oiseaux de rivage se rassemblent dans le marais de la fin de juillet jusqu'en septembre pendant leur migration automnale.

Des digues et des fossés ont été creusés et l'aire a été asséchée pendant plus de deux siècles, jusqu'à ce qu'une série de tempêtes à la fin des années 1930 et au début des années 1940 détruisent une bonne partie de l'infrastructure et que l'on juge que des réparations ne seraient pas rentables. Une bonne partie des terres ont été abandonnées, n'étant plus utilisées comme terres agricoles, et l'habitat est rapidement retourné à son origine, soit un marais salé. Ainsi, ces terres humides sont une source importante de nutriments pour le système aquatique voisin puisque les eaux turbides du bassin de Cumberland, où les marées sont fortes, limitent la production de phytoplancton.

Étant donné l’importance de cette aire pour la faune, de même que celle de la RNF de Chignecto, située à proximité, et des terres humides dans l’isthme de Chignecto, on a proposé que le site soit protégé sous la désignation de RNF en 1966.

La RNF du Marais-John-Lusby a été créée afin de protéger l’habitat des terres humides dans la RNF du Marais-John-Lusby grâce à la désignation d’aire protégée. Les processus biologiques et géologiques pourront se poursuivre naturellement dans le marais salé.

La RNF du Marais-John-Lusby a été créée afin d’assurer la protection de la plus grande étendue de marais salés qui reste dans la baie de Fundy. Ce but est conforme au document intitulé Une politique des espèces sauvages pour le Canada. Selon cette politique, une RNF a l’objectif suivant :

« […] de maintenir et d’améliorer la santé et la diversité des espèces végétales et animales sauvages du Canada, […], tant pour [elles]-mêmes que dans l’intérêt des générations actuelles et futures »

À l’échelle mondiale, la RNF du Marais-John-Lusby satisfait aux critères de classification des aires protégées de catégorie IV de l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’aire protégée est gérée principalement pour la conservation de l’habitat et des espèces. L’objectif premier de ce site est d’assurer le maintien des espèces indigènes, de leur habitat et des communautés biologiques. Il se peut que la gestion active ne soit pas nécessaire pour assurer la durabilité de la RNF du Marais-John-Lusby.

Ce site n’est présenté ni comme une destination touristique ni à des fins d’éducation du public sur place. Bien qu’on ne fasse pas la promotion des visites publiques, ces dernières ne sont pas limitées. Des activités traditionnelles telles que l’observation de la faune, la chasse et le piégeage sont autorisées et sont soumises aux règlements fédéraux et provinciaux applicables.

Il est entendu que le présent plan de gestion ne porte pas atteinte à la protection des droits existants - ancestraux ou issus de traités - des peuples autochtones du Canada découlant de leur reconnaissance et de leur confirmation au titre de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.

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