Dépôt fédéral de science ouverte du Canada

Profil de Kim Rattan
Dépôt fédéral de science ouverte du Canada

Kim Rattan

Kim Rattan adorait ses cuissardes du temps où elle travaillait sur le terrain, transportant du matériel et recueillant des données. C’était il y a quelques années, durant sa période « algues ».

Kim est aujourd’hui coordonnatrice des programmes scientifiques à Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), et si elle porte des cuissardes au travail, c’est maintenant par choix, puisqu’elle passe la majorité de son temps assise à son bureau.

En tant que coordonnatrice des programmes scientifiques, elle se réjouit que certaines de ses données acquises à la sueur de son front fassent désormais partie des publications conservées dans le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada, un portail permanent, sécuritaire et ouvert à tous.

Le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada est un nouveau portail Web qui permet à l’ensemble de la population d’accéder aux travaux de recherche scientifique du gouvernement du Canada. Il a été développé par le Réseau des bibliothèques scientifiques fédérales en réponse à la Feuille de route pour la science ouverte publiée par la conseillère scientifique en chef du Canada. Le nouveau dépôt soutient l’objectif d’une plus grande ouverture des activités scientifiques et de recherche du gouvernement fédéral. Il s’agit d’une ressource en ligne qui permet aux chercheurs d’Environnement et Changement climatique Canada de partager librement leurs publications scientifiques avec d’autres chercheurs du monde entier.

Kim assise près d’un ruisseau à Squamish, en Colombie-Britannique.

Les scientifiques d’ECCC travaillent en étroite collaboration avec le Service de bibliothèque pour télécharger leurs publications dans le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada, et des centaines de publications sont déjà disponibles en ligne. Le portail a été officiellement lancé le 15 janvier 2024.

Que vous soyez biologiste, spécialiste des données ou climatologue à ECCC, votre collègue Kim Rattan possède de bons arguments pour vous convaincre de la pertinence de téléverser vos publications – une bonne idée pour la planète et une bonne idée pour votre carrière.

Premièrement, le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada incarne les principes qui guident les scientifiques d’ECCC : pertinence, transparence, réactivité, reproductibilité, excellence et collaboration.

« C’est une excellente idée, car d’autres scientifiques qui travaillent par exemple dans le milieu universitaire, pour des organisations non gouvernementales, ou encore pour des offices de protection de la nature, peuvent utiliser ces données. Ils peuvent s’en servir en se disant : “Je vais étudier ce plan d’eau, parce qu’il y a beaucoup de recherches en cours. Qu’est-ce que je peux faire pour rendre ces données plus accessibles ou plus abordables pour mes pairs?” », affirme Kim.

De nombreux scientifiques trouvent leur motivation dans l’idée d’apporter leur contribution, et c’est ce qui leur permet d’avoir le sentiment d’être utiles. C’est une sorte d’engagement à l’égard de la connaissance, dans le but de trouver comment ce savoir pourrait résoudre des problèmes à l’échelle locale, nationale et internationale.

Kim vérifie les niveaux d’eau à Winnipeg, Manitoba.

Kim a téléversé deux publications dans le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada. L’une est intitulée « Evaluating Diffuse and Point Source Phosphorus Inputs to Streams in a Cold Climate Region Using a Load Apportionment Model » (Évaluation des apports de phosphore diffus et ponctuels dans les cours d’eau d’une région à climat froid à l’aide d’un modèle de répartition des charges). Kim estime que l’échange de travaux scientifiques, même ceux qui datent de plusieurs années, appuie le mandat d’ECCC, en encourageant les scientifiques et les non-scientifiques à s’intéresser à la biodiversité et aux espèces en péril, et à acquérir de nouvelles connaissances sur notre planète.

« À l’heure actuelle, nos travaux sont extrêmement méconnus », de dire Kim, avant d’ajouter que « le libre accès permettra à chaque Canadien et à chaque citoyen du monde de savoir quelles sont les recherches scientifiques en cours et les raisons derrière celles-ci ».

« C’est l’un des piliers de la mission d’un scientifique dans la fonction publique : nous faisons cela pour les Canadiens, pour notre pays », affirme Kim. « Cela donne aux gens un point de départ. Ils peuvent ainsi jeter un œil à un ministère fédéral en particulier et voir quelles recherches ont déjà été effectuées. Ils pourront alors se demander ce qu’ils peuvent faire à leur tour », renchérit-elle.

« Il s’agit d’une voie à double sens », explique Kim. « Ainsi, en mettant en ligne une ressource numérique gratuite en libre accès, les Canadiens seront peut-être plus enclins à signaler ce qu’ils voient autour d’eux, qu’il s’agisse d’observations sur la qualité de l’eau, les contaminants ou les changements dans la biodiversité », ajoute-t-elle.

Le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada servira également à rendre les nouvelles connaissances librement accessibles.

« Alors que nous, en tant qu’individus et en tant que ministère, travaillons à la réconciliation avec les autochtones, [nous pouvons nous dire] « D’accord, la science occidentale, c’est ce que nous avons fait ». Essayons maintenant de voir comment le savoir autochtone peut influencer tout cela », explique Kim.Pour un scientifique, un dépôt de science ouverte en ligne signifie que davantage de personnes peuvent vous trouver lorsqu’ils ont besoin d’expertise. Cela peut également les mener à vouloir comprendre pourquoi vous faites ce travail : qu’est-ce qui peut bien pousser quelqu’un à s’aventurer dans des marécages chaque été, couvert d’algues jusqu’aux aisselles, ou à affronter des vents glaciaux en prenant des échantillons de carottes de glace? Ce qui est bien avec la science ouverte, c’est que la curiosité mène bien souvent à… encore plus de curiosité. Ainsi, l’un des nombreux avantages publics du portail du Dépôt fédéral de science ouverte du Canada consiste à nourrir l’appétit pour les connaissances scientifiques.

Kim Rattan est heureuse que son travail trouve une place permanente et accessible gratuitement en ligne. « Pour chacun d’entre nous, cela permet de faire partie de quelque chose de plus grand que soi. Nous transmettons nos connaissances. Alors, pourquoi ne pas rendre accessible à tous ce que nous avons déjà publié dans un système fermé? »

Cette grande initiative numérique canadienne offre au public la possibilité de consulter les articles et publications et permet aux scientifiques et aux chercheurs d’ECCC de publier leurs travaux. Le processus de publication des fruits de vos recherches menées pour le compte d’ECCC est fort simple : il vous suffit de communiquer avec Service de bibliothèque d’ECCC. Pour en savoir plus sur le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada, visitez le Dépôt fédéral de science ouverte du Canada.

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2024-01-31