Historique des sites contaminés fédéraux

Les activités menées au cours du siècle dernier ont laissé un fardeau environnemental en héritage. Pensons, entre autres, aux sites de déchets toxiques, aux mines abandonnées, aux installations militaires contaminées, aux fuites des installations de stockage de combustible et autres situations susceptibles d'entraîner des conséquences pour la santé humaine et l'environnement.

En 1989, reconnaissant le besoin d'agir, le Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME) et le gouvernement du Canada ont négocié un programme conjoint s'échelonnant sur cinq ans avec l'ensemble des provinces et des territoires: le Programme national d'assainissement des lieux contaminés (PNALC). Ce programme a contribué à l'assainissement de sites contaminés à risque élevé laissés à l'abandon (sites pour lesquels la partie responsable n'a pu être retracée, ou dont le propriétaire n'était pas en mesure ou disposé à financer l'assainissement) tout en faisant la promotion de l'industrie des technologies environnementales du Canada.

Au total, 45 sites contaminés à travers le Canada ont fait l'objet de mesures d'assainissement dans le cadre du PNALC. De plus, 55 projets de mise en valeur de sites et de démonstration de technologies d'assainissement ont été entrepris. Dans le cadre de ce programme, une méthode de classification a également été mise au point. Celle-ci évalue les sites contaminés en fonction de leurs répercussions néfastes actuelles ou potentielles sur la santé humaine et l'environnement.

En 1990, afin de prendre en main la gestion des sites contaminés situés sur des terres publiques fédérales, Environnement et Changement climatique Canada s'est engagé à aider les gardiens (les ministères et organismes fédéraux ainsi que les sociétés d'État consolidées responsables des sites contaminés fédéraux) à répertorier, évaluer et assainir les sites contaminés à risque élevé relevant de leur ressort. Ainsi, 325 sites fédéraux ont été évalués et des travaux d'assainissement ont commencé à 14 sites, où une action immédiate était requise.

La création, en 1995, du Groupe de travail sur la gestion des lieux contaminés (GTGLC) était une étape déterminante pour la gestion des sites contaminés fédéraux. Ce groupe, composé de représentants des ministères et organismes fédéraux et des sociétés d’État consolidées, a joué un rôle déterminant dans l'élaboration d'une stratégie interministérielle pour la gestion des sites contaminés.

Malgré ces premiers efforts, le vérificateur général et la commissaire à l'environnement et au développement durable ont continué d'être critiques à l'égard de la gestion des sites contaminés fédéraux. Leur principale préoccupation était l'absence d'un cadre législatif adéquat et d'un plan d'action clairement défini pour la gestion des sites contaminés fédéraux.

Le Rapport de la commissaire à l'environnement et au développement durable (2002) concluait que le gouvernement fédéral n'avait pas réussi à gérer de façon adéquate les sites contaminés fédéraux. Les critiques exprimées portaient notamment sur le manque de renseignements sur le nombre de sites contaminés fédéraux au Canada, sur le fait qu'un plan d'action n'ait pas été élaboré rapidement pour gérer les sites à risque élevé et sur la nécessité d'un financement stable et à long terme pour gérer le problème.

Reconnaissant la nécessité d'une approche coordonnée pour pouvoir faire face à ces préoccupations, le gouvernement a mis en place, en 2005, le programme du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF).

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