Les prix des médicaments génériques plus élevés au Canada dans les années récentes

Communiqué de presse

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés publie son plus récent rapport sur les prix des médicaments génériques au Canada

Le 6 février 2018 — Ottawa (Ontario) — Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés

Dans le cadre de l’initiative de recherche du Système national d’information sur l’utilisation des médicaments prescrits (SNIUMP), le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) a publié aujourd’hui la plus récente édition du rapport Génériques360, lequel examine les dernières tendances au niveau des prix, des ventes et de l’utilisation des médicaments génériques au pays et à l’échelle internationale.

Le rapport conclut que le marché canadien des médicaments génériques est fort : le taux d’utilisation de médicaments génériques se classait au troisième rang parmi les pays de l’OCDE en 2016, et les dépenses par habitant en médicaments génériques, au deuxième rang.

En 2016, les Canadiens continuaient de payer leurs médicaments génériques plus chers que les habitants de bon nombre d’autres pays de l’OCDE, et ce, malgré le taux élevé d’utilisation de médicaments génériques et la mise en œuvre de politiques provinciales et territoriales qui ont beaucoup réduit les prix des médicaments génériques au cours des dernières années. Les régimes publics d’assurance-médicaments canadiens auraient pu réduire leurs coûts en 2016 de presque un demi-milliard de dollars si les prix des médicaments génériques meilleurs vendeurs au Canada avaient été harmonisés avec leurs niveaux internationaux.

Cette édition de Génériques360 se concentre sur le dernier trimestre de 2016 et examine 605 médicaments génériques, représentant 82,3 % de l’ensemble des ventes de médicaments génériques au Canada. Pour comparer les prix des médicaments génériques au Canada avec les prix dans d’autres pays, le rapport met l’accent sur les sept pays nommés dans le règlement du CEPMB (« CEPMB7 ») : la France, l’Italie, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les prix dans certains pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont également été examinés, de façon à mieux illustrer la position du Canada sur le marché mondial.

Faits en bref

  • Les ventes de médicaments génériques au Canada sont passées de 3,0 milliards de dollars en 2006 à 5,5 milliards de dollars en 2016; ce taux de croissance est semblable à celui observé dans d’autres pays industrialisés.

  • En 2016, l’utilisation de médicaments génériques représentait 74 % du volume de médicaments vendus sur le marché des produits pharmaceutiques au Canada, soit la troisième part de marché la plus élevée parmi les pays de l’OCDE après les États-Unis et l’Allemagne.

  • En 2016, les Canadiens ont dépensé 165 $ par habitant en médicaments génériques, ce montant se classant au deuxième rang parmi les pays de l’OCDE après les États-Unis.

  • Le prix moyen des médicaments génériques au Canada représente maintenant la moitié de ce qu’il était il y a une décennie, baisse plus importante que dans la plupart des pays étrangers, mais il s’est stabilisé au cours des dernières années.

  • Au dernier trimestre de 2016, les prix des médicaments génériques au Canada étaient les septièmes plus élevés parmi les pays de l’OCDE.

  • Les prix moyens des médicaments génériques parmi les pays du CEPMB7 étaient de 11 % inférieurs à ceux du Canada, alors que les prix médians étaient de 30 % inférieurs.

  • Entre 2013 et 2016, l’APP a réduit le prix de 18 médicaments génériques couramment utilisés à 18 % du prix de référence des médicaments de marque. Même si les prix de ces médicaments ont baissé de 66 % au cours de la dernière décennie, leurs prix moyens à l’étranger étaient toujours de 14 % inférieurs, et les prix étrangers médians de 34 % inférieurs, au dernier trimestre de 2016.

  • Si les régimes publics d’assurance-médicaments avaient payé les médicaments génériques meilleurs vendeurs au Canada aux prix médians à l’étranger en 2016, ils auraient pu économiser près d’un demi-milliard de dollars, soit plus de 5 % de l’ensemble des coûts de médicaments, au cours de l’exercice 2015-2016.

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