# 2020-073 Paye et avantages sociaux, Directives sur le service militaire à l'étranger, Indemnité d'études
Directives sur le service militaire à l'étranger, Indemnité d'études
Sommaire de cas
Date C et R : 2020-08-20
Dans six griefs, des militaires en affectation à l'étranger se sont dits lésés par des changements apportés à l'article 34.6 des Directives sur le service extérieur (DSE). Avant le 1er avril 2019, un militaire, qui était en affectation à l'étranger, avait le droit à l'Aide au logement postsecondaire lorsque ses personnes à charge poursuivaient leurs études postsecondaires au Canada, et ce peu importe l'endroit au pays où ils étudiaient. Par contre, le 1er avril 2019, les DSE ont été changées : dorénavant, une telle aide au logement serait versée uniquement dans les cas où une personne à charge étudiait dans une institution postsecondaire située au dernier lieu de service au Canada du militaire concerné.
Le Comité a conclu que les DSE modifiées s'appliquaient aux militaires à partir du 1er avril 2019 et que les plaignants dans les six griefs susmentionnés n'avaient pas droit à cette aide au logement puisque leurs personnes à charge étudiaient dans des institutions postsecondaires qui n'étaient pas situées au dernier lieu de service du militaire visé.
Même si les plaignants en cause n'avaient pas été lésés par une décision, un acte ou une omission dans les affaires des FAC, le Comité a conclu qu'ils avaient été traités injustement en raison de la façon dont les changements aux DSE avaient été mis en œuvre par le Conseil du Trésor (CT). Il n'y avait eu aucun préavis à l'égard de ces changements et les personnes à charge étaient déjà inscrites (et acceptées) dans un établissement secondaire lors de l'annonce de ces changements. Les plaignants en question et leur famille ont pris des engagements financiers en se fondant sur les politiques existantes et tout à coup ils ont appris qu'ils n'avaient plus droit à l'aide au logement.
Le Comité a recommandé à l'autorité de dernière instance de ne pas accorder de mesure de réparation aux plaignants, mais de déposer une présentation au CT, au nom des militaires visés, pour demander une exemption d'un an à l'application de l'article 34.6 des DSE.
Sommaire de la décision de l'ADI
L'autorité de dernière instance (ADI), le Chef d'état-major de la défense (CEMD), convient que la plaignante n'a pas été lésée dans la conduite des affaires des FAC et que le CEMD ne peut accorder aucune mesure de réparation. L'ADI note que, conformément à sa directive, le directeur - Rémunération et avantages sociaux (Administration) avait soumis une demande de révision au CT en juin 2021 qui mentionnait que les FAC n'avaient pas été représentées dans les discussions et que les changements étaient mal adaptés à la réalité des membres, et qui sollicitait qu'une exception soit considérée. Le CT avait rejeté la demande, répondant que le Ministère de la Défense nationale avait participé aux discussions. L'ADI conclut que, même si la plaignante a été traitée conformément à la politique applicable, elle a été traitée injustement quant à la mise en œuvre du changement. L'ADI se dit déçue de la façon dont se sont passés les événements et de la mauvaise communication.
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