Le Programme de promotion de la femme du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres

Document d'information

Suivant l’annonce d’Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, en juin 2017, le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres (auparavant Condition féminine Canada) a créé le Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe (ci-après le Programme contre la VFS).

Lancé officiellement en janvier 2018, le Programme contre la VFS fait complément au Programme de promotion de la femme. Il finance des organismes qui interviennent dans le domaine de la VFS. Les fonds leur servent à élaborer et mettre en œuvre des pratiques prometteuses, de nature à combler les lacunes dans le soutien couramment offert aux personnes survivantes et à leur famille.

Bien que la violence touche les Canadiennes et Canadiens de tous âges, cultures, origines ethniques, lieux et horizons socioéconomiques, certains d’entre eux se butent à des obstacles additionnels au moment d’obtenir des services. Le Programme contre la VFS verse des fonds aux organismes admissibles qui souhaitent réaliser un projet local, régional ou national pour remédier aux lacunes dans le soutien offert à des populations qui sont sous-desservies à l’heure actuelle. Ces populations incluent : les femmes autochtones et leurs communautés, les personnes de la diversité sexuelle (notamment les personnes non binaires), les femmes réfugiées, immigrantes ou en situation irrégulière, les aînées, les femmes des communautés de langue officielle en situation minoritaire, les femmes habitant une collectivité nordique, rurale ou éloignée, de même que les femmes handicapées ou ayant des besoins particuliers.

Appel de concepts : Pratiques prometteuses pour aider les personnes survivantes et leur famille

En janvier 2018, la ministre Monsef a annoncé l’affectation de 20 millions de dollars à un appel de concepts dans le cadre du Programme contre la VFS. Dans le foulée du budget de 2018, le gouvernement a plus que doublé le financement du jeune programme afin de permettre à un plus grand nombre d’organismes — notamment des centres d’aides aux victimes d’agression sexuelle — de venir en aide aux populations les plus vulnérables à cette violence.

Le Programme contre la VFS a fait l’essai d’une approche novatrice de soutien aux organismes communautaires. Cette approche se distingue de plusieurs façons :

  • allongement de la période de financement, les projets pouvant durer cinq ans;
  • une procédure de demande en deux étapes, qui réduit l’information initialement demandée aux organismes et allège donc leur fardeau;  
  • admissibilité étendue pour inclure les associations syndicales; les gouvernements provinciaux ou territoriaux et les municipalités, ainsi que leurs organismes; les organismes et les instituts de recherche, les centres d’expertise, les établissements d’enseignement (p. ex. : universités, collèges, cégeps, écoles secondaires, de même que les conseils, commissions et districts scolaires), les organismes de santé publique, les hôpitaux et les prestataires de services de santé;
  • insistance sur l’essai et l’évaluation des pratiques prometteuses, afin de produire des résultats nets pour les Canadiennes et les Canadiens.

Projet

L’annonce d’aujourd’hui mettait en lumière un projet du Y des femmes de Montréal, qui recevra 850 000 $ du gouvernement du Canada.

Titre du projet : Approche de graduation et VFS à Montréal

Le but du projet est d’améliorer le soutien offert aux survivantes de violence fondée sur le sexe (VFS) nouvellement arrivées, sans égard à leur statut juridique. Pour ce faire, le Y des femmes fera l’essai d’une version modifiée de l’approche dite « de graduation ». Il mènera diverses activités pour aider les femmes et leur famille à vivre leur deuil, à améliorer leur sécurité économique et à acquérir les compétences nécessaires pour devenir autonomes dans la collectivité.

L’approche de graduation a été utilisée pour la première fois en 2002 par le Bangladesh Rehabilitation Assistance Committee comme outil de réduction de la pauvreté. Il s’agit d’une méthode d’intervention séquentielle et plurisectorielle qui offre une assistance aux familles extrêmement pauvres et vulnérables tandis qu’on les outille pour qu’elles puissent générer elles-mêmes, d’une façon durable, les revenus qui leur permettront de sortir de la pauvreté. La modification de l’approche de graduation pour répondre aux besoins des survivantes de violence fondée sur le sexe permettra, espère-t-on, de remédier aux lacunes dans l’actuelle offre de services aux survivantes de violence genrée nouvellement arrivées au Canada, de sorte à produire des changements transformateurs.

Incorporé en 1875, le Y des femmes de Montréal est l’organisme caritatif le plus vieux à Montréal. Il travaille de concert avec des partenaires locaux afin de réduire les inégalités sociales et lutter contre toutes les formes de violence envers les femmes et les filles. Ses interventions s’articulent autour de quatre grands axes : employabilité, hébergement, jeunesse et services à la collectivité. 

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