Déclaration de la ministre Monsef à l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Déclaration

Le 6 décembre 2019

Ottawa – Aujourd’hui, l’honorable Maryam Monsef, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural, a fait la déclaration qui suit à l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes :

« Aujourd’hui, d’un océan à l’autre, des roses seront déposées, des larmes versées et des bougies allumées tandis que les Canadiennes et les Canadiens se rassemblent pour rappeler à leur mémoire le souvenir des jeunes femmes qui ont été tuées le 6 décembre 1989.

Il y a 30 ans aujourd’hui, un acte d’une violence inouïe a été commis. Cet acte a bouleversé la population canadienne et orienté les actions et les revendications du mouvement des femmes et du gouvernement pour des décennies à venir. Il y a 30 ans aujourd’hui, un tireur est entré dans une classe de l’École Polytechnique de Montréal, a séparé les femmes des hommes et a ouvert le feu sur les femmes. Treize jeunes étudiantes et une administratrice ont perdu la vie ce jour-là, et plusieurs autres ont été blessées, pour la seule et simple raison qu’elles étaient des femmes.

Cette journée solennelle est l’occasion de réaffirmer notre volonté de mettre fin à la violence fondée sur le sexe, parce que lorsque ces femmes ont été tuées, nous avons perdu non seulement des filles, des amies et des collègues, mais aussi tout le potentiel qu’elles représentaient. Nous avons perdu des modèles. Nous avons perdu des ingénieures. Nous avons perdu des personnes capables de bâtir des communautés. Nous avons perdu des cheffes de file qui auraient pu participer à l’édification de notre société. Il s’agit d’une perte immense pour notre pays. Nous ne saurons jamais ce qu’elles auraient pu accomplir.

Aujourd’hui, nous honorons leur mémoire en prononçant leur nom : Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte and Barbara Klucznik-Widajewicz.

Prononcer leur nom nous permet de nous rappeler qu’il existe aussi d’autres victimes de la violence fondée sur le sexe dont nous ne connaîtrons peut-être jamais le nom et l’histoire. Aujourd’hui, nous rendons aussi hommage à toutes ces autres femmes.

Cette journée est également l’occasion de reconnaître le travail important des personnes qui prennent soin des victimes et des survivantes. C’est l’occasion de reconnaître le courage des survivantes dont la résilience nous rappelle pourquoi nous devons continuer à lutter contre la violence fondée sur le sexe. C’est l’occasion de reconnaître les activistes qui ont milité contre la violence fondée sur le sexe et qui ont incité le gouvernement à joindre ses efforts aux leurs.

Nous pensons à Nathalie Provost, qui, ce jour-là en 1989, a confronté le tireur et a été touchée quatre fois. Elle a survécu et est aujourd’hui une ingénieure accomplie. Nous pensons à Heidi Rathjen, qui a aussi survécu à cette tuerie et qui milite désormais pour un contrôle plus sévère des armes à feu. Ces survivantes et ces militantes qui se sont relevées de cet acte de violence et qui ont lancé un appel à l’action sans équivoque nous inspirent. Nous devons répondre à leur courage en faisant, nous aussi, preuve de courage. Rien de moins n’est acceptable; ce serait de la lâcheté.

Trop de vies ont été perdues. Trop de familles ont été brisées par la violence. Notre gouvernement prendra des mesures fermes pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe par l’entremise d’un plan d’action national et renforcera les mesures de contrôle des armes à feu. Nous ne nous arrêterons jamais de travailler pour que les Canadiennes et les Canadiens soient en sécurité et nous n’oublierons jamais les vies perdues.

Nous tirons fierté de nos réalisations, et nous avons conscience du travail qu’il reste à faire, mais nous ne pouvons changer ce qui est arrivé. Cet anniversaire continuera d’être un rappel de ce qui peut se produire lorsque notre vigilance face à la misogynie et à la haine s’atténue. Les femmes qui ont été tuées à l’École polytechnique de Montréal continuent de vivre lorsque nous honorons leur mémoire et que nous prononçons leur nom.  Elles sont, pour chacune et chacun d’entre nous, des sources d’inspiration qui nous donnent la force de continuer à travailler ensemble. C’est seulement en joignant nos efforts et nos voix que nous pourrons contrer et éliminer la violence fondée sur le sexe sous toutes ses formes.

Ensemble, nous mettrons un terme à la violence fondée sur le sexe en nous rappelant notre passé et en en tirant des leçons de ce qui est arrivé, en restant à l’écoute des survivantes, en remettant en question une culture qui contribue à perpétuer la violence fondée sur le sexe et en dénonçant les comportements néfastes. Tous les jours, nos gestes comptent. Ensemble, nous allons construire un avenir prospère et inclusif pour chaque personne au Canada et dans le monde. »

Personnes-ressources

Braeson Holland
Attaché de presse
Cabinet de la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural
343-549-8825

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