Le 1er janvier |
Lors d’une réunion de l’Air Board à Londres, on décide d’envoyer dès que possible un groupe précurseur sous le commandement du lieutenant-colonel Cuthbert G. Hoare. L’équipe serait suivie à intervalles réguliers par de petites équipes de spécialistes pour former le noyau des 20 escadrons d’instruction et unités de soutien nécessaires à l’exécution du programme d’entraînement du Royal Flying Corps Canada. |
Le 1er janvier |
Le prototype JN-4 « Canuck », version modifiée du Curtiss JN-3 « Jenny », est construit à l’usine de la Canadian Aeroplanes Limited. Ce type d’appareil deviendra le principal aéronef d’entraînement du Royal Flying Corps Canada. |
Le 19 janvier |
Le lieutenant-colonel Hoare et son groupe précurseur arrivent à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. L'officier se rend à Ottawa pour rencontrer les autorités compétentes, alors que son état-major va à Toronto. |
Le 23 janvier |
Après une réunion avec le lieutenant-colonel Hoare à Ottawa, Sir Willoughy Gwatkin, chef de l’État-major général canadien, ordonne aux commandants des districts militaires d’apporter tout le soutien possible au Royal Flying Corps Canada. |
Le 25 janvier |
Le lieutenant-colonel Hoare arrive à Toronto et occupe son quartier général dans l’immeuble Imperial Oil, au 56, rue Church, à Toronto. Le Royal Flying Corps Canada voit le jour. |
Le 26 janvier |
Après une courte visite des champs enneigés du secteur d’entraînement de la Milice au camp Borden, en Ontario, le lieutenant-colonel Hoare choisit l’emplacement du futur premier grand aérodrome du Royal Flying Corps Canada. |
Le 26 janvier |
On procède à la signature d’un contrat portant sur la construction de nouvelles usines de la Canadian Aeroplanes Limited. |
Le 27 janvier |
On conclut le contrat portant sur la construction d’un aérodrome au camp Borden. Malgré la neige et les conditions hivernales, des groupes d’ouvriers commencent les travaux le 4 février, après la réouverture de la voie ferrée menant à Borden, fermée à cause des intempéries. |
Fin janvier |
On conclut des ententes afin que le Royal Flying Corps Canada prenne possession des bâtiments de l’École d’aviation Curtiss et d’un petit aérodrome que l’établissement exploite à Long Branch, en Ontario. |
Le 5 février |
Un dépôt de recrutement ouvre ses portes à l’École de la rue Givens, à Toronto. Il compte des logements et des installations où l’on effectue des tests et des examens médicaux et où l'on donne l’instruction militaire élémentaire et distribue le fourbi aux recrues. Le dépôt changera périodiquement d’emplacement en raison du grand nombre de nouveaux cadets qui s’y présenteront au cours de son existence (environ 16 000). |
Mi-février |
Le lieutenant-colonel Hoare, craignant que la capacité d’entraînement soit trop grande pour le nombre de recrues, obtient l’autorisation de donner l’entraînement au vol élémentaire et avancé aux cadets du Royal Flying Corps Canada. |
Mi-février |
Deux officiers du Royal Flying Corps se rendent en Colombie-Britannique à la recherche d’endroits convenables où donner l’entraînement en hiver. Des terrains sont loués à Stevenson, à l’île Lulu, et à Ladner, près du bras sud du fleuve Fraser, et la construction commence, mais les travaux s’arrêtent par suite de la conclusion d’une entente avec les États-Unis. |
Le 24 février |
La construction de nouveaux aérodromes et l’arrivée imminente du personnel des premiers escadrons-noyaux venu d’Angleterre n’empêchent pas le lieutenant-colonel Hoare de déclarer subitement, lors d’un déjeuner tranquille du samedi : « Nous disposons de deux appareils à Long Branch. Nous avons enrôlé des cadets et des aviateurs. Bon sang! Qu’attendons-nous pour commencer l’instruction en vol? Je veux que ce soit fait dès lundi! » |
Le 27 février |
L’escadre des cadets voit le jour. Au début, elle se sert surtout des installations de l’Université de Toronto, où elle donne l’instruction élémentaire et où elle traite de sujets comme l’observation d’artillerie, mais aussi le cordage, la structure et les moteurs d’aéronefs. |
Le 28 février |
L’Escadron « X » commence l’entraînement en vol à Long Branch à l’aide d’un appareil JN-4; à la mi-mars, neuf cadets suivent cet entraînement. |
Le 2 mars |
Le Royal Flying Corps Canada prend officiellement à sa charge l’aérodrome du camp Borden. |
Le 16 mars |
Le 79e Escadron d’instruction du Canada voit le jour au camp Borden. |
Le 28 mars |
Les premiers cadets arrivent au camp Borden. |
Le 30 mars |
L’entraînement en vol commence au camp Borden. |
Le 8 avril |
Le Royal Flying Corps Canada subit sa première perte humaine quand le cadet James Harold Talbot perd la vie dans un accident de vol à Borden. Il est inhumé dans sa ville natale de Dorchester, en Ontario. |
Le 10 avril |
Les 78e, 79e, 80e, 81e et 82e Escadrons sont installés à Borden, bien qu’ils ne fonctionnent pas à plein rendement. Les 78e et 82e Escadrons se spécialisent dans télégraphie sans fil et l’observation d’artillerie, tandis que les 79e et 81e Escadrons produisent des photographies aériennes et exécutent des vols de navigation. Le 80e Escadron, quant à lui, veille à la formation de mitrailleurs de bord. |
Le 20 avril |
Les travaux commencent à Deseronto, en Ontario, en vue d’y construire les deux aérodromes qu’on appellera le camp Rathbun et le camp Mohawk. |
Le 1er mai |
Soutenue par l’Aéro Club du Canada, une organisation civile de bénévoles, une grande campagne de recrutement s’amorce dans tout le Dominion du Canada. |
Le 1er mai |
L’École des mitrailleurs de bord voit le jour au camp Borden. Le 80e Escadron y est affecté à titre d’unité de vol de l’établissement. |
Le 2 mai |
Le Royal Flying Corps Canada prend officiellement possession de son nouvel aérodrome au camp Borden. |
À la mi-mai |
L’Escadron « X » et le 86e Escadron s’installent au camp Rathbun, et les 83e, 84e et 87e Escadrilles au camp Mohawk. |
Le 31 mai |
La construction d’un aérodrome à Leaside, en Ontario, juste au nord de Toronto, commence. L’installation a une superficie de 90 hectares. À la fin de la guerre, on y trouve, en plus des hangars, des logements pouvant accueillir 89 officiers, 230 cadets, 83 adjudants et sergents et 600 militaires du rang. |
Le 2 juin |
Le projet de construction initial du camp Borden prend fin. |
Le 16 juin |
Les 16 premiers stagiaires à recevoir leur brevet du Royal Flying Corps Canada vont en Angleterre à titre de sous-lieutenants. En août, 167 pilotes en tout obtiendront leur brevet, et 50 resteront au Canada en tant qu’instructeurs. Ceux qui survivront à un entraînement plus poussé en Angleterre seront tôt ou tard affectés à des unités de combat au front, dont le 45e Escadron en Italie. |
Le 20 juin |
Bien qu’elle donne de la formation depuis mai 1917, l’École d’armement déménage dans des locaux permanents dans une ancienne usine appartenant à la Canadian Westinghouse Limited, à Hamilton, en Ontario. L’instruction porte sur les mitrailleuses, les munitions, le tir à la mitrailleuse, le mécanisme de synchronisation des mitrailleuses, les bombes, les viseurs de bombardement et le bombardement. |
Le 22 juin |
Le Royal Flying Corps Canada (RFCC) et le Corps des transmissions des États-Unis signent une entente en vertu de laquelle dix escadrons états-uniens s’entraîneront au Canada pendant l’été et l’automne, et le RFCC pourra se servir d’aérodromes au Texas pendant l’hiver. |
Juin |
La construction de l’aérodrome commence à Beamsville, en Ontario, où se trouvera l’École de tir à la mitrailleuse de bord quand l’escadre reviendra du Texas. Parallèlement aux hangars, des polygones de tir (de 22 à 180 mètres) voient le jour, et l’on prend des mesures pour utiliser des cibles montées sur des radeaux déployés sur le lac Ontario. De plus, une embarcation blindée sert de cible mobile aux stagiaires. À la fin de la guerre, 122 officiers, 400 cadets, 96 adjudants et sergents et 768 militaires du rang logent à cet endroit. |
Le 1er juillet |
La 4e École d’aéronautique militaire ouvre ses portes à l’Université de Toronto. Pendant quatre semaines, les cadets suivent des cours sur les moteurs, sur le cordage et la structure des aéronefs, sur la télégraphie sans fil, sur l’observation de l’artillerie et sur les mitrailleuses, les instruments et les bombes. L’escadre des cadets déménage à Long Branch, où son personnel loge dans des tentes de toile. |
Le 9 juillet |
Les premiers membres du personnel d’un contingent éventuel de 1 400 militaires du Corps des transmissions et de la Marine des États-Unis arrivent au Canada pour s’entraîner avec le Royal Flying Corps Canada. |
Fin juillet |
La société Canadian Aeroplanes Limited construit le 150e aéronef JN-4 destiné au Royal Flying Corps Canada. |
Le 24 septembre |
Un groupe précurseur composé de quatre officiers et de 50 autres militaires des États-Unis, auquel s’ajoutent quatre officiers et 34 hommes du Royal Flying Corps Canada, part pour le Texas. Ces personnes formeront le noyau d’un quartier général d’escadre à cet endroit. |
Le 26 septembre |
Le groupe précurseur arrive à Fort Worth, au Texas, et apprend qu’on lui a attribué trois aérodromes situés au nord (Hicks), au sud (Benbrook) et à l’ouest (Everman) de la ville. Le Corps des transmissions des États-Unis nommera ultérieurement ces endroits les aérodromes 1, 2 et 3 du camp Taliaferro. |
Le 12 octobre |
Les cadets des États-Unis au Canada partent pour le Texas pour aller y terminer leur entraînement |
Le 2 novembre |
L’École de tir à la mitrailleuse de bord quitte Borden et arrive au Texas le 4 novembre. Dès le lendemain, un premier stagiaire y suit déjà son entraînement. |
Le 15 novembre |
Le personnel et les stagiaires de la 42e Escadre (Borden) et de la 43e Escadre (Deseronto) partent pour le Texas à bord de six trains spéciaux. La 44e Escadre reste à North Toronto pour s’exercer au vol hivernal à titre expérimental. |
Le 17 novembre |
Les escadres du Royal Flying Corps Canada arrivent au Texas. La 42e Escadre se voit attribuer l’aérodrome Everman et la 43e Escadre, l’aérodrome Benbrook. Quant à elle, l’École de tir à la mitrailleuse de bord partage l’aérodrome Hicks avec les escadrons du United States Air Service. |
Novembre |
L’escadre des cadets quitte les tentes de Long Branch pour s’installer dans les casernes du camp Borden et de Deseronto devenues vacantes par suite du départ des escadrons vers le Texas. L’entraînement de base se poursuit à ces endroits jusqu’à ce que les deux segments de l’escadre soient réunis au début d’avril, à Long Branch. |
Hiver de 1917 à 1918 |
À North Toronto, la 44e Escadre fait figure de pionnière dans le vol hivernal au Canada, remplaçant les roues des aéronefs par des skis ou des dispositifs s’apparentant à des toboggans. L’escadre trouve des moyens de garder les aéronefs et les pilotes au chaud et montre ainsi que l’entraînement au vol dans la neige et le froid est parfaitement possible. |