Déclaration conjointe des dirigeants de la Garde côtière canadienne et de la Garde côtière des États-Unis concernant la descente (Float Down) de Port Huron 2022

Déclaration

La descente annuelle (non sanctionnée) de Port Huron est prévue le dimanche 21 août 2022 sur la rivière Sainte-Claire. Cet événement représente des risques pour les participants et les autres utilisateurs des voies navigables sur les 12 km (7,5 milles) du parcours.

Le courant rapide, la présence d’un grand nombre de participants, l’absence de gilets de sauvetage, la consommation d’alcool, la possibilité de conditions météorologiques difficiles, la température de l’eau, et les ressources limitées en matière de sauvetage peuvent nuire considérablement aux interventions d’urgence, et augmenter ainsi les risques de blessures graves ou même de décès.

Il s’agit d’une activité dangereuse. En tant que premiers intervenants, la Garde côtière des États-Unis et la Garde côtière canadienne recommandent aux gens de ne pas participer à cet événement. Cependant, si vous choisissez d’y participer, nous vous encourageons fortement à prendre plusieurs précautions :

  • Peu importe votre âge ou votre capacité à nager, portez en tout temps un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel de la taille appropriée, approuvé par la Garde côtière des États-Unis ou par la Garde côtière canadienne;
  • Apportez des sacs imperméables pour vos articles personnels et pièces d’identité;
  • Préparez un « plan de navigation » avec une personne qui ne participe pas, et qui peut signaler votre retard à la Garde côtière, si vous ne vous enregistrez pas à l’heure prévue;
  • Ne partez jamais seul. Utilisez le système de surveillance mutuelle en gardant un œil les uns sur les autres, et signalez immédiatement tout incident ou toute situation de détresse au représentant de l’agence de première intervention la plus proche;
  • Abstenez-vous de consommer de l’alcool; 
  • Habillez-vous de façon appropriée pour le temps et l’eau froide. Utilisez une embarcation qui limite votre immersion dans l’eau et qui peut être contrôlée avec des rames ou des pagaies;
  • Restez près de la rive et demeurez en dehors du chenal de navigation;
  • Inscrivez sur votre embarcation à l’encre imperméable votre nom, les coordonnées et le numéro de cellulairede toute personne à contacter.

La température de l’eau au cours des récentes descentes avoisinait en moyenne 17 - 19 degrés Celsius (entre 65 et 69 degrés Fahrenheit). Une immersion dans une eau dont la température est inférieure à 21 degrés Celsius (70 degrés Fahrenheit) peut causer de l’hypothermie, ce qui nuira à l’aptitude physique et diminuera la capacité d’une personne à se sortir de l’eau seule ou à nager. Les premiers signes d’hypothermie comprennent les frissons et la perte de coordination et de jugement.

Le milieu marin (mouvement, soleil, vent, embruns) accélère les effets de la consommation d’alcool.  L’alcool peut aussi accroître la fatigue et la vulnérabilité aux effets de l’eau froide, ce qui altère davantage le jugement, la vision et le temps de réaction.

Par le passé, les descentes ont entraîné des tragédies. En 2014, un nageur expérimenté de 19 ans s’est noyé durant l’événement. La Garde côtière américaine et ses partenaires locaux, étatiques et fédéraux, y compris la Garde côtière canadienne, avaient déployé d’importants efforts de recherche et de sauvetage qui ont finalement été suspendus après 21 missions de recherche de plus de 36 heures.

En 2016, environ 1 500 participants ont eu besoin d’aide lorsqu’ils ont échoué sur le littoral canadien à Sarnia et Corunna, en raison de vents violents et de fortes averses. Ils se sont ainsi trouvés abandonnés à leur sort, sans pièce d’identité, argent ou encore moyen de communication, et soumis au processus de sécurité frontalière du Canada et des États-Unis. Certains étaient blessés ou souffraient d’hypothermie.

La Garde côtière des États-Unis et la Garde côtière canadienne, appuyées par un grand nombre d’organismes fédéraux, étatiques, provinciaux et locaux, sont des professionnels hautement qualifiés aux ressources limitées. Nous assumons cette responsabilité, mais, comme les autres premiers intervenants, nous ne pouvons être partout. Nous comptons sur les membres de la famille, et sur tous les usagers du milieu marin pour prendre soin les uns des autres, prendre soin d’eux-mêmes, porter des gilets de sauvetage, et ne pas boire d’alcool une fois sur l’eau, pour améliorer la probabilité qu’ils rentrent chez eux en toute sécurité.

Marc-André Meunier                                               Michael J. Johnston
Commissaire adjoint                                                Capitaine, Garde côtière des É.-U.
Garde côtière canadienne                                       Commandant du district no 9
Région du Centre                                                      Par directive

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